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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN

PAIX-TRAVAIL-PATRIE
REPUBLIC OF CAMEROON
Peace – Work – Fatherland

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR


MINISTRY OF HIGHER EDUCATION

UNIVERSITÉ D’EBOLOWA
UNIVERSITY OF EBOLOWA

INSTITUT SUPERIEUR D’AGRICULTURE, DU BOIS, DE L’EAU, ET DE L’ENVIRONNEMENT (ISABEE)


ADVANCED SCHOOL OF AGRICULTURE, FORESTRY, WATER RESSOURCES AND ENVIRONMENT

BP 786, Ebolowa (Cameroun)


Tél./Fax (237) 222284232/222283500/222283508

STAGE D’INSERTION PROFEESSIONNELLE REALISE DANS LA STRUCTURE

RT WATER SOLUTION SARL DU 19 AVRIL AU 30 JUIN 2022

CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAUX


SOUTERRAINES : CAS DU FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE
DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER EBOM (SAINTE MARY)

REALISE PAR
FIFEN LINJOUOM Abdel Bassid
ÉLÈVE INGRNIEUR DES TRAVAUX
METIER : PRODUCTION D’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT
Matricule : CM-UDS-19ASA0486
SOUS L’ENCADREMENT DE
YEUNOU Éric Jose
CHEF SERVICE DES INSTALLATIONS, DU SUIVI ET DE MAINTENANCE A RT
WATER SOLUTION SARL.
ANNEE SCOLAIRE 2021-2022
CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
EBOM (SAINTE MARY)

FICHE DE CERTIFICATION DE L’ORIGINALITÉ DU TRAVAIL

Je soussigné FIFEN LINJOUOM Abdel Bassid, élève Ingénieur des travaux en


PRODUCTION D’EAU POTABLE ET ASSAINISSEMENT atteste que le contenu du
présent rapport du stage d’Insertion professionnelle effectué à RT WATER SOLUTION est
le fruit de mes propres travaux sur le thème :« CONCEPTION ET REALISATION D’UN
OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU FORAGE ÉQUIPÉ
D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU
QUARTIER EBOM (SAINTE MARY) ».

Ce travail a été effectué sous l’encadrement Professionnel de YEUNOU Éric Jose, qualité
CHEF SERVICE DES INSTALLATIONS DU SUIVIT ET DE MAINTENANCE A RT
WATER SOLUTION SARL.

Ce rapport est authentique et n’a fait l’objet d’aucune présentation en vue de l’obtention d’un
quelconque grade universitaire.

Etudiant

FIFEN LINJOUOM Abdel Bassid

Encadreur Professionnel
YEUNOU Éric Jose

LA DIRECTION

Encadreur Académique
Pr DEFO CELESTIN
CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
EBOM (SAINTE MARY)

DEDICACE

Je dédie ce travail A ma mère,

Mme MOUJOUOPOU FIFEN Alima

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Rapport de Stage Académique rédigé par FIFEN LINJOUOM Abdel Bassid, 11ème promotion
CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
EBOM (SAINTE MARY)

REMERCIEMENTS
Louanges à Allah Seigneur de l’univers et prière et bénédiction sur son noble
Messager Muhammad (pbsl), Dieu tout puissant qui nous a permis de mener à bien
ce travail.

➢ Je tiens à remercier mon encadreur professionnel YEUNOU Éric Jose, pour


ses précieux conseils, son aide dans le bon déroulement de ce stage et pour la
peine qu’il s’est donné tout au long de ce travail ;
➢ Monsieur YANKEU TCHANA Roy, DG de RT WATER SOLUTION Sarl de
m’avoir accordé ce stage au sein de l’Administration dont il en est responsable ;
➢ A la coordonnatrice de l’ISABEE, Dr. MEYABENE ELONO Alvine Larissa pour
sa disponibilité à l’égard des Étudiants ;
➢ A tous les enseignants de l’ISABEE qui m’ont doté de connaissances
théoriques ;
➢ A remercier tout le personnel de RT WATER SOLUTION Sarl ;
➢ Je tiens à remercier les personnes les plus chères dans ma vie : ma Mère chérie
Mada me MOUJOUOPOU FIFEN Alima et mon père Monsieur. NDAM NJOYA
Mamouda pour leur soutien matériel, financier, moral et psychologique. Mais
particulièrement pour l’amour qu’ils me portent ;
➢ Un très grand merci à tous mes frères et sœurs, et à la grande famille FIFEN
pour leur soutien ;
➢ Un merci particulier à mes grands-frère, YAP MEFIRE Idrissou ; MFOSSA
Abou Soufyan, Ngouloure Harouna pour leurs conseils, leurs mains de
grand-frère qu’ils m’ont tendue depuis le jour que j’ai choisi le métier de l’eau.
➢ Aux ingénieurs NZally ; Mengueme pour tous leurs efforts fournit à mon endroit
afin d’être un model comme eux ;
➢ Ing grand-frère NCHAMOUN MOMGBET Moubarak pour son soutient... ;
➢ A mon père spirituel Sheikh Ibrahim NDAM pour sa main qu’il m’a tendu pour
pouvoir cheminer dans le chemin des vertueux ;
➢ A tous mes camarades de la 11ème promotion ;
➢ De peur d’en avoir oublié, je souhaite remercier tous ceux qui ont contribué de
près ou de loin à l’élaboration de ce rapport ainsi qu’à la réussite dans ma vie.

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Rapport de Stage Académique rédigé par FIFEN LINJOUOM Abdel Bassid, 11ème promotion
CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
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EBOM (SAINTE MARY)

TABLE DES MATIERES

Table des matières


DEDICACE................................................................................................................................ i

REMERCIEMENTS ................................................................................................................ ii

TABLE DES MATIERES ...................................................................................................... iii

LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES ............................................................... vii

LISTE DES FIGURES.......................................................................................................... viii

LISTE DES TABLEAUX ....................................................................................................... ix

RESUME ................................................................................................................................... x

ABSTRACT ............................................................................................................................. xi

a. Contexte Justificatif ...................................................................................................... 1

b. Problématique................................................................................................................ 1

c. Objectifs du Stage.......................................................................................................... 2

CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTÉRATURE ............................................................... 3

1. CONCEPTS GENENERAUX ...................................................................................... 3

a. Ouvrages de captage .................................................................................................. 3

b. Eau souterraine .......................................................................................................... 3

c. Forage ......................................................................................................................... 3

d. Notion d’Aquifère ...................................................................................................... 3

e. Types d’aquifère ........................................................................................................ 4

i. Aquifère à nappe libre ............................................................................................... 5

ii. Aquifère à nappe captive .......................................................................................... 5

iii. Aquifère à nappe semi-captive .............................................................................. 5

f. Origines des eaux souterraines ................................................................................. 6

g. Types des zones .......................................................................................................... 6

h. Hydrogéologie du Cameroun .................................................................................... 7

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2. Prospection des eaux souterraines ................................................................................... 9

2.1. Etudes préliminaires ............................................................................................ 10

a. Cartographie ............................................................................................................ 10

b. Images satellites ....................................................................................................... 10

c. Photo-interprétation ................................................................................................ 10

d. Enquêtes de terrain ................................................................................................. 10

2.2. Etudes hydro-géophysiques .................................................................................... 11

2.2.1. Méthodes électromagnétiques ......................................................................... 14

3. Réalisation d’un forage d’eau potable ....................................................................... 17

3.1. Techniques de foration utilisées au Cameroun ................................................. 17

a. Technique de forage marteau au fond de trou (MFT) ......................................... 17

b. Technique de forage rotary en circulation directe ............................................... 18

3.2. Etapes de réalisation d’un forage ....................................................................... 20

3.2.1. Installation du chantier .................................................................................... 20

a. Le maitre d’ouvrage ................................................................................................ 20

b. Organisation du chantier ........................................................................................ 20

c. Choix de la technique de forage ............................................................................. 21

d. Le pré tubage ........................................................................................................... 22

i. La mise en place du tubage ..................................................................................... 23

ii. La crépine ................................................................................................................. 23

e. Le massif filtrant ...................................................................................................... 24

f. La cimentation ......................................................................................................... 25

g. Le développement du forage ................................................................................... 25

h. Essais de pompage ................................................................................................... 25

i. Désinfection et installation de la pompe ................................................................ 25

j. Prise de l’échantillon pour analyse ........................................................................ 26

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CHAPITRE 2 : ACTIVITES MENEES............................................................................... 27

1. Présentation de la structure RT WATER SOLUTION SARL ............................... 27

2. Situation du site du projet .......................................................................................... 28

2.1. Localisation géographique du site ...................................................................... 29

2.1.1. Description du milieu physique ....................................................................... 29

a. Situation climatique ................................................................................................. 29

b. Situation hydrographique ....................................................................................... 29

c. Contexte hydrogéologique ...................................................................................... 29

3. Etudes hydrogéologiques et géophysiques d’implantation du forage .................... 30

3.1. Etude cartographique .......................................................................................... 31

3.2. Etude de terrain ................................................................................................... 31

3.2.1. Prospection géophysique.................................................................................. 32

a. Principe sourcellerie ................................................................................................ 32

b. Principe de la géo électrique ................................................................................... 32

c. Interprétation des essais géophysiques .................................................................. 33

4. Implantation du forage ............................................................................................... 33

4.1. Installation du chantier ........................................................................................... 34

4.2. Foration .................................................................................................................... 35

4.3. Equipement du forage ............................................................................................. 35

4.3.1. Massif filtrant ....................................................................................................... 36

4.3.2. Cimentation antipollution et tout venant ........................................................... 36

4.4. Développement du forage ....................................................................................... 36

4.5. Essais de pompage ................................................................................................... 37

4.6. Installation de la pompe et refoulement dans le réservoir ................................... 38

4.7. Analyse de l’échantillon d’eau ................................................................................ 38

CHAPITRE 3 : DISCUSSION .............................................................................................. 39

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CONCLUSION ....................................................................................................................... 40

BIBLIOGRAPHIE .................................................................................................................... I

ANNEXE 1 .............................................................................................................................. III

ANNEXE 2 .............................................................................................................................. IV

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LISTE DES ABREVIATIONS ET DES SIGLES


PVC : Poly Chlorure de Vinyle

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

EPI : Equipement de Protection Individuel

FASA/FMBEE : Faculté d’Agronomie et des Sciences Agricoles/Filière des Métiers du


Bois, de l’Eau et de l’Environnement

ISABEE : INSTITUT SUPÉRIEUR D’AGRICULTURE, DU BOIS, DE L’EAU, ET DE

L’ENVIRONNEMENT

HP : Haute Pression

RMS : Root Mean Square

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LISTE DES FIGURES


Figure 1:Carte géologique du Cameroun (Source : Olivry, 1986) ............................................. 9
Figure 2: Résistivités réelles généralement rencontrées dans différentes formations PEA L3 12
Figure 3: Principe des mesures électriques Rapport L3 p46. ................................................... 13
Figure 4:Configuration Slingram (VD), EM 34. ...................................................................... 16
Figure 5: principe forage au marteau fond de trou ................................................................... 18
Figure 6: forage au rotary à circulation direct .......................................................................... 19
Figure 7: choix d'une technique de forage p ............................................................................ 22
Figure 8 : Plan de localisation de la structure RT WATER SOLUTION ................................ 27
Figure 9: Organigramme de la structure RT WATER SOLUTION ........................................ 28
Figure 10: Organigramme de la structure RT WATER SOLUTION ...................................... 28
Figure 11: sondage électrique (polarisation spontanée) à l’aide du PQWT ............................. 32
Figure 12: installation du chantier ............................................................................................ 34
Figure 13: déroulement de la foration ...................................................................................... 35
Figure 14: développement air lift ............................................................................................. 37
Figure 15 : Installation de la pompe1.5 HP et refoulement dans le réservoir de 3m3 .............. 38
Figure 16: Principe de développement par injection d’air p56 Rapport l3 .............................. IV

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LISTE DES TABLEAUX


Tableau 1: référence d'implantation du forage ......................................................................... 34
Tableau 2: La fiche de foration ................................................................................................ III

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RESUME
Ce présent rapport concerne une « CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE
CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE
ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER EBOM
(SAINTE MARY) par la Structure RT WATER SOLUTION SARL. La réussite d’un bon
forage passe par une étude hydrogéologique, ensuite géophysique et une évaluation des besoins
quantitatifs et qualitatifs de la population (village ou domicile privé) à desservir. L’objectif
principal de de ce travail est de comprendre et de maitriser les étapes de réalisation d’un forage
d’eau potable. Cet ouvrage a pour objectif capital de satisfaire notre client en qualité et en
quantité afin d’éviter les maladies hydriques et la pénurie d’eau. Les étapes suivantes sont
nécessaires pour la réalisation de la foration : études d’implantation, la foration, l’équipement
du forage, le développement, l’installation de la pompe électrique, l’analyse et enfin le
refoulement de cette eau du forage jusqu’au réservoir. Pour l’implantation du point de foration,
nous avons fait un sondage électrique à l’aide d’un appareil appelé PQWT 150. Deux méthodes
ont été utilisées pour la foration à savoir :la foration au rotary et la foration au marteau fond de
trou (MTF). Les tuyaux PVC de diamètre 125 ont été utilisés pour l’équipement du forage et
nous avons utilisé une pompe de marque Interdab de 1.5HP pour satisfaire le besoin en eau
exprimée.

Mots clés : Forage ; Eau ; pédologique ; Sondage électrique ; captage souterrain ; foration au
rotary ; foration au marteau fond de trou,

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EBOM (SAINTE MARY)

ABSTRACT
This report relates to « a design and realization of a drilling water drilling in the city of Yaoundé
in the Ebom neighborhood >>, more precisely at the home of Mato by the structure RT Water
solution. The success of a good drilling goes through a hydrogeological study, then geophysical
and an evaluation of the quantitative and qualitative needs of the population (village or private
home) to serve. The main objective of this work is to understand and master the steps of
drinking water. and in the amount to avoid water. and in the amount of the water. the amount
of the water, the development of the impetition, the necessary steps of the necessary plant, the
development of the power of the drilling, the invention, the method of the imitation
implantation, the following, the following is used for the grounding of the device, the method
of use of the drop of the drop of the device, the method of which is used for the drop, the pilic
rod and the imitation of the pillar of the hole, the used PVC pipes used to ensure the need for
water in.

Keys words: drilling, water, pedologic, electric sounding, underground catchment, rotary
drilling, down the hole hammer drilling.

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INTRODUCTION
a. Contexte Justificatif
La mise en valeur et la gestion des ressources en eau ont toujours constitué une préoccupation
importante pour les communautés. Cependant, cette ressource est vitale pour la santé,
l’alimentation, la vie spirituelle humaine. Cette préoccupation a permis de mettre sur pied des
techniques diverses ainsi que différents modes de gouvernance régulant l’accès, le partage et
l’usage de l’eau. C’est dans ce sillage que le gouvernement Camerounais a créé des écoles de
formation comme la FASA/FMBEE, antenne d’Ebolawa de l’université de Dschang par arrêté
ministériel N°2009/MINESUP/DDES/PEEX du 08 juillet 2009. Cette école a été transformée
en ISABEE sous tutelle de L’Université d’Ebolowa nouvellement crée par le décret Présidentiel
N°2022/009 du 06 janvier 2022. Cette institution offre une formation de qualité aux jeunes afin
qu’ils apportent des solutions fiables aux problèmes d’accès à l’eau potable, à l’exploitation
forestière et à la protection de l’environnement. Nous avons choisi l’option Production d’eau
Potable et Assainissement pour apporter notre modeste contribution au mécanisme d’accès à
l’eau potable et à l’Assainissement. Notre choix de faire stage au sein de la structure RT
WATER SOLUTION n’est pas le fruit du hasard car elle est une structure de renommée dans
le domaine de l’Eau potable. De plus, elle permet aux stagiaires de de mettre en pratique les
connaissances théoriques acquises à l’école grâce aux différents projets qu’elle réalise dans
l’ensemble du triangle national.

b. Problématique
L'eau est un bien vital pour les hommes et a été longtemps considéré comme une ressource
inépuisable et renouvelable. Celle-ci est un bien rare pour les pays du Monde et sa mobilisation
reste un problème dans les pays en développement due au manque de moyens financiers, et
matériels, humains. On estime que 884 millions de personnes n’ont pas accès à une
infrastructure améliorée d’eau potable et que 84% de la population habite en milieu rural
(OMS/UNICEF 2010). C’est dans cette même lancée que l’ex Secrétaire général de l’OMS
Kofi Annan déclare : “Nous ne vaincrons ni le SIDA, ni la tuberculose, ni le paludisme, ni
aucune autre maladie infectieuse qui frappe les pays en développement, avant d’avoir gagné le
combat de l’eau potable, de l’assainissement et des soins de santé de base”. Autrement dit, l’eau
potable a une importance capitale dans la vie car toutes formes de vie en dépendent d’elle. Les

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infrastructures d’eau améliorées (particulièrement les forages et des puits modernes)


fournissent un accès à l’eau potable aux habitants en milieu rural à une distance acceptable de
leurs domiciles. La fonction de base des forages dans une localité est de satisfaire les besoins
des usagers en eau. Cette eau doit être en quantité suffisante et de bonne qualité c'est-à-dire
respectant les normes de potabilité de l’OMS. Les eaux souterraines sont presque omniprésentes
et peuvent être exploitées à un coût relativement faible progressivement pour satisfaire la
demande. L’exploitation de ces eaux nécessite moins de capitaux que celle des eaux de surface.
Elles sont le plus souvent d’excellente qualité permettant ainsi leur utilisation sans traitement
poussé. Par ailleurs, pour conserver la qualité et la quantité des eaux de forages, il faudrait que
les étapes de réalisation de ces ouvrages soient bien faites. C'est-à-dire réaliser de manière
convenable tout en respectant les étapes suivantes : études géophysiques, le processus de
foration, les travaux d’équipement du forage, le développement, les essais de pompages, la
construction de la superstructure, l’installation de la pompe, l’analyse de l’eau et la formation
d’un comité de gestion. Tout au long de ce travail, nous allons nous appesantir sur les quatre
premières étapes qui sont : les études géophysiques, la foration, l’équipement du forage et le
développement et l’installation de la pompe de celui-ci.

c. Objectifs du Stage
Notre objectif principal ici est de comprendre et de maitriser les étapes de réalisations d’un
ouvrage de captage d’eau souterraine. Spécifiquement, il sera question de :

❖ Maitriser les études Hydrogéologiques et géophysiques ;


❖ Comprendre et maitriser les techniques de foration usuelle ;
❖ Être capable de rédiger un rapport technique de réalisation d’un forage.

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CHAPITRE 1 : REVUE DE LA LITTÉRATURE


1. CONCEPTS GENENERAUX
a. Ouvrages de captage
Un ouvrage de captage d’eau souterraine est une installation qui permet d’exploiter l’eau
souterraine à partir réservoirs d’eaux souterraines. Il existe plusieurs types d’ouvrages qui
permettent de capter l’eau souterraine d’un aquifère : Puits modernes, les forages et les sources
aménagées.

b. Eau souterraine
Les eaux souterraines sont les eaux qui remplissent les espaces vides dans les formations
géologiques formant un aquifère. La profondeur et la qualité des eaux souterraines varient d'un
endroit à l'autre.

c. Forage
Le forage est un ouvrage de captage de faible diamètre (dix à trente centimètres en hydraulique
villageoise) destiné à permettre l’extraction de l’eau contenue dans une formation aquifère. Il
est réalisé à l’aide d’une machine appelée foreuse et sa profondeur peut aller au-delà de cent
mètres. Les forages assurent un excellent captage de l'eau et sont réalisés dans un délai très bref.
Ils captent l'eau sur une grande hauteur de l'aquifère, mais leur débit est lié à la formation du
sous-sol (terrain sédimentaire ou terrain fracturé). À cause du faible diamètre de l'ouvrage, seule
une pompe permet de rendre l'eau de l'ouvrage disponible (CIEH, 1990).

d. Notion d’Aquifère
Un aquifère est une région saturée d’eau. Un aquifère est également un corps (couche, massif)
de roches perméables comportant une zone saturée suffisamment conductrice d'eau souterraine
favorable à l'écoulement significatif d'une nappe souterraine et le captage de quantité d'eau
appréciable (Renard, 2005). En effet, il s’agit d’une formation favorable à l’écoulement d’eau,
tant par sa perméabilité que par sa porosité. Un aquifère peut comporter une zone non saturée.
L'aquifère est homogène quand il a une perméabilité d'interstices (sables, graviers) ; une vitesse
de percolation lente. Il est hétérogène Lorsqu’il possède une perméabilité de fissures (granite,
gneiss, calcaire karstique) ; la vitesse de percolation est plus rapide.
Les formations peu perméables (dites semi-perméables), comme les sables argileux, peuvent
stocker de l'eau mais la vitesse de transit est faible : on parle d'aquitard. Ces formations peuvent

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assurer la communication entre aquifères superposés par le phénomène de drainance. Les


aquitards peuvent ainsi se définir comme des formations saturées en eau mais pas assez
perméables pour qu’il soit possible d’y extraire de l’eau (cas des argiles, des schistes et gneiss).
Les aquicludes sont des formations imperméables ne produisant pas d'eau. Une nappe est
l'ensemble des eaux comprises dans la zone saturée d'un aquifère, dont toutes les parties sont
en liaison hydraulique (Renard,2002)

Un aquifère est un système hydrologique et hydrodynamique. Il est donc identifié par 5


ensembles de caractéristiques quantifiables.

• Un réservoir, domaine d'espace fini, caractérisé par ses conditions aux limites et ses
dimensions ou configuration et par son organisation interne ou structure. Il est identifié
par une (ou une combinaison de) formation hydrogéologique.
• Des processus internes ou mécanismes hydrodynamiques, hydro chimiques et hydro
biologiques, entraînant 3 fonctions du réservoir vis-à-vis de l'eau souterraine : stockage,
conduite (transfert de quantités d'eau ou d'énergie) et milieu d'échanges géochimiques.
• Une séquence du cycle de l'eau, comprenant des interactions avec l'environnement se
traduisant par 3 comportements, hydrodynamique, hydro chimique et hydro biologique.
Elle est caractérisée par le couple impulsion/réponse exprimé par une relation ou
fonction de transfert.
• La variabilité dans l'espace de ces caractéristiques.

• Des conditions de temps, toutes les mesures de caractéristiques étant rapportées à une
date donnée ou a une durée moyenne. Ces dernières, basées sur des historiques,
permettent de procéder à des prévisions.
(BAPTISTE, 2005)

e. Types d’aquifère
La configuration ou enveloppe, de l'aquifère porte sur ses dimensions et les caractéristiques de
ses limites géologiques et hydrodynamiques. La base de l'aquifère, appelé substratum, est
constitué par une formation hydrogéologique imperméable ; Par contre, sa limite supérieure est
de 3 types :

• Hydrodynamique avec fluctuations libres. Dans ce cas on a des aquifères non


confinés ou aquifères à nappe libre

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• Géologique imperméable. Dans ce cas, on a des aquifères confinés ou aquifères à


nappe captive
• Géologique semi-perméable ; ici on a des aquifères semi-confinés ou aquifères à
nappe semi-captive. (Pierre ADAM et Patrice BAPTISTE 2005)

i. Aquifère à nappe libre


Dans de tels aquifères, La surface piézométrique coïncide avec la surface libre de la nappe
qui est surmontée par une zone non saturée. Les puits et sondages du premier aquifère,
rencontré sous la surface du sol, présentent un niveau d'eau dont l'altitude est appelée par
convention, le niveau piézométrique. Souvent, ce niveau est mesuré dans des ouvrages de
petit diamètre, appelés piézomètres. L'ensemble des niveaux piézométriques mesurés en
différents points à une date donnée, détermine la surface piézométrique. (CIEH 1983)

ii. Aquifère à nappe captive


Dans les aquifères plus profonds, les eaux souterraines sont emprisonnées dans la formation
hydrogéologique perméable, entre 2 formations imperméables fixes que sont le substratum
à la base et le toit au sommet. Etant donné la situation en profondeur, l’aquifère subit une
pression, dirigée de haut en bas, égal au poids de la colonne de terrains de densité moyenne
2,5 (soit 2,5 bars par tranche de 10m) qui le surmonte jusqu'à la surface du sol. La pression
atmosphérique étant négligeable, cette pression, dite géostatique, est équilibrée par la
pression de couche ou de pore qui règne à l'intérieur de l'aquifère.
Lorsqu’un sondage perce le toit de l’aquifère la substitution au poids de la colonne de terrain
de celui d’une colonne d’eau entraîne une chute de pression dans l'aquifère. D'où
décompression du réservoir et de l'eau qui est expulsée ; Son niveau se stabilise à une
différence de charge entre la zone d'alimentation et l'ouvrage considéré. (CIEH, 1983

iii. Aquifère à nappe semi-captive


Le toit ou le substratum (ou les 2) de l'aquifère sont souvent constitués par une formation
semi-perméable. Celle-ci permet, dans certaines conditions hydrodynamiques favorables
(différences de charge) des échanges d'eau (ou de pression) avec l'aquifère superposé ou
sous-jacent, appelé drainance. Ce phénomène implique un aquifère à nappe semi-captive.
(CIEH,1983)

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CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
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f. Origines des eaux souterraines


Les eaux souterraines proviennent essentiellement des eaux météoriques, qui, collectées par les
torrents et les cours d’eau s’infiltrent dans le sol et ravitaillent les eaux souterraines. Ainsi on
peut distinguer :

➢ Les eaux météoriques qui proviennent des précipitations ;


➢ Les eaux fossiles sont toujours d’origine météorique mais isolées du cycle
hydrologique depuis des millions d’année. Elles existent à l’origine de la mise
en place du matériau ;
➢ Les eaux juvéniles (neuves) apparaissent pour la première fois. Ce sont des eaux
issues de la cristallisation du magma en fusion ou pendant le métamorphisme
(François Renard 2002)

g. Types des zones


Du point de vue géologique, on distingue deux types de zones à savoir la zone de socle et les
bassins sédimentaires. Les zones de socles correspondent à celles où la roche dure (socle
cristallin) affleure parfois directement ou est recouverte par une faible épaisseur de sédiments.
Les bassins sédimentaires sont des régions où le substratum rocheux a connu d’importants
accidents tectoniques qui ont occasionné de grandes dépressions qui sont par la suite comblées
par des dépôts sédimentaires d’âge et caractéristiques variables. Ces deux milieux géologiques
présentent des caractéristiques hydrogéologiques différentes.

❖ Zone sédimentaire

En zone sédimentaire, on retrouve :

• Les roches sédimentaires meubles (Exemple : éboulis, sables).

• Les roches sédimentaires consolidées.

• Les roches détritiques. On les classe d’après la taille des éléments qu’elles
contiennent : Conglomérats (éléments grossiers, Exemple : brèche), éléments
fins (Exemple : grés, molasse), éléments microscopiques (Exemples argiles)
• Les roches formées par les précipitations (Exemple Calcaires).
(François Renard 2002)

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CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
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❖ Zone de socle (du bas vers le haut)

On a en général dans ce type de zone :

• Roche dure : qui peut être fracturée et fissurée (fissures plus ou moins colmatés par les
produits d’altération descendus par lessivage) jusqu’au front de décompression.
L’épaisseur de la zone décomprimée varie de 0 à 40 mètres le plus souvent mais peut
atteindre dans certains cas 60 m et même plus ; cette épaisseur est essentiellement
fonction de la position par rapport aux fractures ;
• Altérites : qui comprennent à la base une couche d’arènes grenues suivie d’une couche
d’arène argileuse ensuite d’une couche plutôt argileuse. En zone de schiste les altérites
sont essentiellement argileuses ;
• Latérite : sols rouges et cuirasse latéritique ;
• Couverture colluviale : sol de surface.

h. Hydrogéologie du Cameroun
Au Cameroun, il existe deux contextes géologiques.

La zone de socle comprend trois grands groupes :


➢ Le Complexe du Ntem qui correspond à la partie camerounaise du Craton du
Congo couvre le Sud du pays ; il est composé essentiellement de tonalites, de
trondjémites, de granites, de granulites et de roches vertes ;
➢ La Chaîne Panafricaine qui couvre la quasi-totalité du reste du territoire
camerounais et dont les principales formations géologiques sont les
micaschistes, les gneiss, les migmatites et les granites ;
➢ Les zones de plutonisme et de volcanisme :

• La zone de plutonisme concerne une quarantaine de massifs,


essentiellement des granites, mais aussi des syénites ;
• Les massifs volcaniques liés au magmatisme récent forment une
chaîne qui s’étend de la côte atlantique jusqu’à l’Adamaoua où
elle se divise en deux branches nord-sud et est-nord-est.

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CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
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Quant aux bassins sédimentaires, ils correspondent aux zones de subsidence relativement peu
étendues, dans la région côtière (bassins de Douala et de Mamfé), le nord (bassin de la Bénoué),
et le Sud du Tchad (bassin du Lac Tchad).

La nappe du bassin de Douala couvre une superficie de 7000 km2 qui comprend 4 unités
aquifères qui sont de bas en haut :

➢ Les grés de base qui reposent directement sur le socle ; cette nappe n’est pas
bien connue mais sa transmissivité mesurée ponctuellement (5.10-3 m2/s) laisse
penser à une nappe assez productive.
➢ Les formations sableuses du Paléocène qui reposent sur des formations
imperméables du sénonien,
➢ Les sables du Mio-Pliocène qui reposent sur des formations imperméables de
l’Éocène et du Miocène inférieur,
➢ Au-dessus de la nappe des sables du Mio-Pliocène on trouve la nappe des sables
du Quaternaire ; ces nappes sont par endroits en communication hydraulique.

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Figure 1:Carte géologique du Cameroun (Source : Olivry, 1986)

2. Prospection des eaux souterraines


La réussite d’un forage ou d’un puits dépend de la qualité de son implantation. La
prospection des eaux souterraines consiste à utiliser différend outils qui permettent de
caractériser les ressources à un niveau local et d’implanter de façon précise les ouvrages.
Elle se fait généralement en deux phases : les études préliminaires et les études hydro
géophysiques.

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CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
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2.1.Etudes préliminaires
Les études préliminaires ont pour objectifs de sélectionner ou d’exclure la solution eau
souterraine et de préciser la solution technique à utiliser. Les outils utilisés ici reposent sur
la cartographie, les images satellite, la photo-interprétation, et les enquêtes de terrain

a. Cartographie
Les cartes topographiques et les cartes géologiques permettent d’appréhender les
caractéristiques majeures du milieu à une échelle régionale.

b. Images satellites
L’analyse visuelle des images satellite concerne généralement les critères liés à la végétation,
les traits structuraux et géomorphologiques.

c. Photo-interprétation
L’interprétation des photos aériennes repose sur l’analyse des formes de relief perçues soit
directement en vision stéréoscopique, soit indirectement par l’étude du réseau hydrographique
et des variations de contraste de la photographie. En zone de socle, les informations recherchées
portent essentiellement sur la fracturation et sur l’altération. Par exemple, le réseau
hydrographique s’inscrit souvent dans le réseau de fracture. L’étude des photos aériennes en
zone de socle permet également d’identifier les zones d’infiltration préférentielles (bas fond) et
les zones drainantes (versant des collines).

En zone sédimentaire, on recherchera essentiellement :


• Les unités géologiques soulignées par la végétation et le relief ;
• Les zones inondables et les zones drainantes ;
Le réseau hydrographique dont les anciens cheminements parfois visibles sont favorables à
l’implantation des ouvrages

d. Enquêtes de terrain
Les analyses menées au bureau à travers les cartes, les images satellites et la photo-
interprétation doivent être validées et complétées lors des visites sur le terrain. Ces visites
doivent commencer par des rencontres avec les autorités traditionnelles et/ou administratives.
Il s’agit avant tout de se présenter et de tenter d’obtenir les informations nécessaires à la

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compréhension du contexte. Il faut appréhender un ensemble de réalités aussi bien humaines


que techniques notamment :

• Le contexte climatique (pluviométrie, rythme des saisons, etc.)


• Le contexte géologique (affleurement, direction des fractures, etc.) ;
• Le contexte géomorphologique local (relief, etc.) ;
• Le contexte hydrogéologique (alignement des termitières et des grands arbres,
ouvrages positifs et négatifs de la localité, etc.).

Le résultat de ces enquêtes de terrain est généralement synthétisé sur une carte et permet
d’identifier les zones d’investigation des études hydro-géophysiques.

2.2.Etudes hydro-géophysiques
Les méthodes hydro-géophysiques mesurent la variation spatiale et temporelle des propriétés
du sous-sol. Les propriétés des roches étudiées sont conditionnées par la nature du réservoir
(géologie), le volume des vides qu’in renferme (porosité) et le volume et la nature des fluides
d’imbibition (saturation et qualité de l’eau). Pour l’ensemble des méthodes géophysiques
traditionnelles, l’eau souterraine influence certains paramètres mesurés mais elle n’est
cependant jamais le seul facteur responsable. Aussi, les grandeurs physiques enregistrées par le
géophysicien ne permettent pas une lecture directe de la présence ou de la qualité de l’eau
souterraine, mais constitue dans le meilleur des cas à imaginer la nature et la structure des
aquifères.

Il existe plusieurs méthodes hydro-géophysiques qui peuvent être utilisée. Cependant, aux deux
méthodes les plus utilisées notamment les méthodes électriques et les méthodes
électromagnétiques. Le choix de l’une de ces méthodes dépend de la nature de la cible
recherchée, de la précision recherchée, de l’échelle à laquelle l’étude doit être menée et du coût
de l’étude.

Les méthodes électriques utilisent les propriétés liées à la circulation des courants continus pour
mesurer la résistivité apparente des terrains. La nature et la structure des aquifères sont ensuite
imaginées à partir des contrastes de résistivité calculée. La résistivité électrique d’un milieu est
la propriété physique qui détermine la capacité de ce milieu à s’opposer au passage d’un courant
électrique. Dans les roches, la circulation du courant par déplacement d’électrons est rare

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(conductivité électronique ou métallique de certains gisements métalliques), et le déplacement


des charges est essentiellement assuré par les ions en solution (conductivité électrolytique).

Ainsi, la résistivité des roches dépend essentiellement de :


• La nature et l’altération de la roche (mode de distribution de l’électrolyte) ;
• La teneur en eau (saturation en électrolyte) ;
• La qualité de l’eau (minéralisation de l’électrolyte) ;
• La température (viscosité de l’électrolyte et mobilité des ions).

Les valeurs de résistivités vraies rencontrées généralement sur le terrain sont présentées dans le
tableau.

Figure 2: Résistivités réelles généralement rencontrées dans différentes formations PEA L3

Pour mesurer les résistivités, un courant continu est injecté dans le sol au moyen de deux (02)
électrodes A et B, et la différence de potentiel (∆V ou ddp) associée au flux de charge est
mesurée entre deux électrodes M et N (figure 13). L’appareil utilisé pour injecter le courant
électrique dans le sol est le résistivimètre (figure 14).

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Figure 3: Principe des mesures électriques Rapport L3 p46.

La résistivité électrique des terrains traversés est calculée par la formule :

∆𝑽𝑴𝑵
𝝆𝒂 = 𝑲
𝑰𝑨𝑩

Avec : 𝝆𝒂 (𝛀𝒎) : la résistivité apparente


∆𝑽𝑴𝑵 (𝑽) : la différence de potentiel
𝑰𝑨𝑩 (𝑨) : l’intensité du courant continu
2𝜋
K : un facteur géométrique tel que : 𝐾 = 1 1 1 1
− − +
𝐴𝑀 𝐵𝑀 𝐴𝑁 𝐵𝑁

La résistivité ρa est appelée résistivité apparente, car elle correspond à la résistivité de


l’ensemble des terrains traversés par les lignes de courants ; elle est différente des résistivités
vraies de chaque terrain, qui seront calculées à partir des résistivités apparentes au cours du
travail d’interprétation. La profondeur de pénétration des lignes de courant, et donc la
profondeur d’investigation, est fonction de l’écartement des électrodes A-B.

Il existe quatre types de mesures, associés chacun à un champ d’investigation propre :

• Le sondage électrique (Electric Sounding ou ES) permet d’identifier la succession en


profondeur des terrains compris entre les électrodes M et N. La résistivité est mesurée

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en fonction de la profondeur en augmentant progressivement la taille du dispositif


(sondage unidimensionnel).

• Le traîné électrique (Resistivity Profiling ou RP) permet d’identifier l’évolution d’un


horizon de terrain (à profondeur quasi-constante) le long d’un profil. Les variations de
résistivité sont mesurées le long du profil en translatant l’ensemble du dispositif AMNB.
La profondeur d’investigation est donnée par la taille AB maintenue constante pendant
tout le traîné (traîné unidirectionnel).

• L’imagerie électrique 2D (Electrical Resistivity Imagery ou ERI) permet d’obtenir une


coupe de résistivités mesurées et interprétées suivant un protocole 2D. Elle réunit donc
les informations données par le sondage (variation verticale) et par le traîné (variation
horizontale) ;

• Le sondage carré permet de mettre en évidence les anisotropies. On calcule un


coefficient et une direction d’anisotropie, ainsi qu’une résistivité moyenne.

2.2.1. Méthodes électromagnétiques


Les méthodes électromagnétisme (EM) utilisent les propriétés associées aux courants variables
dans le temps pour étudier la distribution des conductivités dans le sol (la conductivité est
l’inverse de la résistivité).

Les phénomènes EM sont classiquement décrits par les équations de Maxwell qui stipulent que
tout courant électrique qui varie dans le temps produit une onde EM qui se manifeste dans
l’espace par un champ électrique et un champ magnétique oscillant à la même fréquence et
perpendiculaire l’un à l’autre.

Contrairement à la méthode électrique de mesure de résistivité qui utilise un courant continu


(DC) et nécessite l’emploi d’électrodes, les méthodes EM utilisent les propriétés d’induction
des ondes électromagnétiques et n’ont pas besoin de contact direct avec le sol. Leur mise en
place est donc plus rapide. Ces méthodes ont généralement une meilleure résolution que la
méthode DC pour les terrains conducteurs (le phénomène d’induction prend naissance dans les
terrains conducteurs), alors que les terrains résistants sont moins bien définis.

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Il existe un grand nombre de techniques pour mesurer la réponse du sous-sol à une excitation
EM. La plupart se fondent cependant sur le schéma suivant :

Excitation : un courant électrique dit primaire qui varie dans le temps (généralement
oscillant) est mis en circulation dans une boucle de câble électrique. Ce courant crée un
champ magnétique qualifié également de primaire.

Réaction : lorsque ce champ magnétique primaire traverse les formations du sous-sol,


une force électromotrice et un courant qui lui est associé sont créés par induction dans
les formations. Ce courant dit secondaire crée à son tour un champ magnétique
secondaire.

Réception : le champ magnétique secondaire traverse lui aussi les formations du sous-
sol et induit dans un récepteur placé en surface (généralement une boucle de câble
électrique) un signal. Différentes grandeurs peuvent ainsi être enregistrées : le champ
résultant du primaire et du secondaire, le champ secondaire seul, les composantes
électriques ou magnétiques, etc. Ce sont ces grandeurs qui seront ensuite analysées pour
obtenir une information sur la conductivité du sous-sol.

Il existe plusieurs méthodes EM. Nous aborderons ici les plus utilisées notamment la méthode
VLF, la méthode Slingram, les sondages TDEM.

Méthode VLF
Les antennes VLF (Very Low Frequency) sont parcourues par un courant électrique oscillant
de fréquences comprises entre 15 et 30 kHz. Lorsque le champ électromagnétique primaire
recoupe une “cible” conductrice, ce conducteur crée à son tour un champ électromagnétique dit
secondaire (Hs), de même fréquence que le primaire mais déphasé. Lorsqu’on mesure l’effet
conjugué du champ primaire et du champ secondaire on constate que le champ résultant, au lieu
d’osciller linéairement, décrit une ellipse (dite ellipse de polarisation) (figure 20).

Les appareils de mesure donnent :


- Le rapport b/a du petit axe sur le grand axe de l’ellipse (en %), qui permet d’obtenir des
informations sur la conductivité de l’anomalie rencontrée. Ce rapport est
approximativement identique au rapport réel/imaginaire donné par le Wadi ;

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- L’angle θ entre l’horizontale et le grand axe de l’ellipse de polarisation. Cet angle


correspond à une valeur approximative de la composante réelle donnée par le Wadi.

Ces mesures sont les plus utilisées car elles permettent de situer les anomalies.

Méthode Slimgram
Cette méthode consiste à mesurer le rapport entre le signal émis dans un émetteur et le signal
reçu dans un récepteur séparé de quelques mètres à quelques dizaines de mètres (figure 21)

Figure 4:Configuration Slingram (VD), EM 34.

L’émetteur et le récepteur du matériel utilisé par ACF (EM34 de la société Geonics) sont des
cerceaux qui contiennent des boucles de câble multispire d’un mètre de diamètre environ. Les
mesures peuvent être réalisées suivant 3 fréquences (6,4 ; 1,6 et 0,4 kHz) choisies en fonction
de 3 distances émetteur-récepteur possibles (a = 10, 20 et 40 mètres) et suivant 2 dispositions :
le dipôle magnétique horizontal (HD) correspondant aux émetteur et récepteur est maintenu
verticalement dans le même plan, le dipôle magnétique vertical (VD) est obtenu lorsqu’ils sont
placés à l’horizontale sur le même plan. Ces différentes configurations permettent de varier la
profondeur d’investigation de quelques mètres (HD et a = 10 mètres) à quelques dizaines de
mètres (VD et a = 40 m).

Sondage TDEM
La méthode TDEM se distingue des méthodes EM précédentes car elle utilise la variable temps
pour contrôler la profondeur d’investigation (contre les variables fréquence/distance pour les
autres méthodes présentées). Elle permet ainsi de réaliser facilement des sondages de grande
profondeur.

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L’émetteur (Tx) est habituellement constitué par une boucle carrée de câble électrique (figure
22). Elle est placée sur le sol, et ses dimensions sont choisies en fonction de la profondeur
d’investigation requise. Les dimensions peuvent aller de 10 mètres de côté pour des
investigations peu profondes, jusqu’à 200 mètres de côté pour des sondages profonds. Un
courant de 1 à 30 A est envoyé dans la boucle. Il est interrompu soudainement pour produire
une variation de flux et un champ magnétique primaire qui induit à son tour des courants
secondaires dans le terrain. L’amplitude de ces courants induits décroît rapidement avec le
temps. Cette variation génère elle-même une autre induction, mais à une plus grande
profondeur. L’excitation primaire est donc capable de se propager à de très grandes
profondeurs.

Les courants induits suscitent des champs magnétiques secondaires qui sont mesurables en
surface. Puisque les champs pénètrent plus profondément au fur et à mesure du temps, les
mesures des champs secondaires en surface donnent des informations provenant de profondeurs
croissantes. Le récepteur (Rx) est habituellement une boucle multi-spire (bobine) ou une simple
boucle de câble placé sur le sol qui peut être la même boucle que celle utilisée comme Tx (on
parle alors de boucles coïncidentes).

3. Réalisation d’un forage d’eau potable


Le forage est un ouvrage de captage de faible diamètre (dix à trente centimètres en hydraulique
villageoise) destiné à permettre l’extraction de l’eau contenue dans une formation aquifère. Il
est réalisé à l’aide d’une machine appelée foreuse et sa profondeur peut aller au-delà de cent
mètres. Les forages assurent un excellent captage de l'eau et sont réalisés dans un délai très bref.
Ils captent l'eau sur une grande hauteur de l'aquifère, mais leur débit est lié à la formation du
sous-sol (terrain sédimentaire ou terrain fracturé). À cause du faible diamètre de l'ouvrage, seule
une pompe permet de rendre l'eau de l'ouvrage disponible (CIEH, 1990).

3.1.Techniques de foration utilisées au Cameroun


Les techniques de foration au rotary et marteau fond de trou sont les plus répandues au
Cameroun et les mieux adaptées aux forages d’eau.

a. Technique de forage marteau au fond de trou (MFT)


Principe

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Cette technique de forage utilise la percussion assortie d´une poussée sur l´outil qui se trouve
lui-même en rotation. L´énergie utilisée pour actionner cet outillage est l´air comprimé à haute
pression (10-25 bars). C´est un procédé très intéressant en recherche hydrogéologique et
principalement en terrains durs (calcaire et grés). Un marteau pneumatique équipé de taillant
est fixé à la base d´un train de tiges et animé en percussion par envoi d´air comprimé dans la
ligne de sonde, d´où le nom de "marteau fond de trou".
Il convient de noter que le forage avec MFT à l´air est parfois couplé à l´emploi de mousse de
forage (injectée dans le circuit d´air) pour favoriser la tenue des parois et/ou la remontée des
cuttings. S´agissant d´un contexte "eau minérale", le choix d´une mousse "inerte" doit être une
préoccupation pour l´opération.

Figure 5: principe forage au marteau fond de trou

b. Technique de forage rotary en circulation directe


Principe

La technique de forage rotary utilise un outil (trépan) monté au bout d´une ligne de sonde (tiges
vissées les unes aux autres), animé d´un mouvement de rotation de vitesse variable et d´un

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mouvement de translation verticale sous l´effet d´une partie du poids de la ligne de sonde ou
d´une pression hydraulique. Le mouvement de rotation est imprimé au train de tiges et à l´outil
par un moteur situé sur la machine de forage en tête de puits. Les tiges sont creuses et permettent
l´injection de boue au fond du forage. Les outils utilisés en rotation sont des trépans de plusieurs
types en fonction de la dureté des terrains rencontrés (outils à lames, outils à pastilles, molettes
ou tricône, outils diamantés ou à carbures métalliques). Au-dessus du trépan, on peut placer une
ou plusieurs masses-tiges très lourdes qui accentuent la pression verticale sur l´outil et
favorisent la pénétration et la rectitude du trou. Le forage rotary nécessite l´emploi d´un fluide
de forage préparé sur le chantier. Dans le cas de la circulation directe, le fluide est injecté en
continu sous pression dans les tiges creuses de la ligne de sonde, il sort par les évents de l´outils
et remonte à la surface dans l´espace annulaire (entre les tiges et les parois du trou).

Inst

Figure 6: forage au rotary à circulation direct

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3.2.Etapes de réalisation d’un forage


3.2.1. Installation du chantier
a. Le maitre d’ouvrage
En matière de forages d'eau, il faut que le maitre d'œuvre présente une parfaite connaissance
des techniques de foration, d'équipement et de complétion ainsi que des précautions à prendre
pour éviter la dégradation aussi bien quantitative que qualitative des ressources en eau et des
méthodes à appliquer pour mener à bonne fin les interventions des entreprises dans tous ces
domaines.

Le maitre d'œuvre devra en cours de chantier procéder aux réajustements imposés par les
imprévus et en suivre l'exécution.

Les capacités qui lui sont demandées sont très spécifiques. Elles dépendent à la fois de
connaissances théoriques et pratiques qui lui permettent en fonction des matériels employés et
des méthodes de travail d'apprécier objectivement par exemple :

• La dureté et la tenue d'un terrain,

• Les causes d'altération d'un fluide de circulation,

• Les difficultés de prélèvements et de remontée d'échantillons,

• Les risques de rupture sur un train de tiges ou une colonne de tubes,

• Les pertes de boue ou les causes de colmatage,

• Les conditions d'une bonne cimentation, d'un bon gravillonnage, etc.

b. Organisation du chantier
L’organisation du chantier doit permettre au foreur d’en visualiser la totalité et donc
d’intervenir rapidement en cas de problèmes (AFD ,2004). Les précautions pratiques à prendre
sont les suivantes :

• Déterminer un périmètre de sécurité autour du chantier.

• Prévoir un accès au chantier pour les véhicules et l’approvisionnement en eau (citernes


d’eau).
• Prévoir un accès facile pour le remplissage des fosses.

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FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
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• Prévoir un endroit sec pour la rédaction.

• Prévoir une zone de déblais (cutting).

• Aplanir le terrain pour faciliter le calage de la machine.

• Prévoir le creusage des fosses à boue et son emplacement.

• Positionner le compresseur de façon à ce qu’il ne reçoive pas la poussière de forage


(pas sous le vent de la machine).
• Installer toutes les unités de pompage, de pression hydraulique et les moteurs sur un
plan horizontal.

c. Choix de la technique de forage


Le choix d’une technique de forage se fait sur :

• La nature de terrain, son teneur en eau,

• L’avancement de l’outil de forage, la quantité d’eau à utiliser, l’endroit du forage…etc.


• L'autorisation d'occuper les lieux, de forer et d'exploiter,

• Les contraintes résultantes s'il y a lieu de l'établissement des périmètres de protection,

• Les possibilités d'accès et le voisinage,

• La facilité d'assurer l'approvisionnement en eau du chantier, d'évacuer les déblais et les


eaux de pompage. (Karine Frouin, 2011)

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FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
EBOM (SAINTE MARY)

Non Rocher Oui


affleurant

Rotary à l’air

Non É boulement Oui


ou mauvaise
remontée

Rotary à l’air Rotary à la boue

Socle ou Oui
formation
dures

Marteau fond de trou

Figure 7: choix d'une technique de forage p

Le comportement des terrains à la foration dépendra bien sûr de leur nature, mais aussi de leur
teneur en eau. L’expérience seule permet d’évaluer correctement la remontée de cutting et
l’avancement du forage en fonction de la méthode utilisée. Au-delà d’une certaine profondeur
le rotary à l’air est exclu car difficile à maîtriser (remontée des cutting). Dans les terrains
sédimentaires peu consolidés, la technique valable est celle du rotary à la boue.

d. Le pré tubage
Le pré-tubage n’est pas systématique mais dépend de la stabilité des parois du forage. Les
terrains de surface étant peu consolidé, il est souvent nécessaire d’installer un pré-tubage pour
les stabiliser pour la suite du forage. Il est recommandé de cimenter la base du pré-tubage par
un coulis de ciment lorsqu’il y a des problèmes importants d’érosion et d’éboulement (le flux
d’air peut, au fur et à mesure, creuser une cavité à la base du pré-tubage dans les arènes
granitiques par exemple) ou d’infiltration de pollution de surface (nappe superficielle polluée
que l’on veut isoler). Au rotary, même pour des profondeurs importantes (par exemple
supérieures à 100 m), les risques d’érosion des parois et d’effondrements sont réduit car la boue
en formant un cake stabilise les parois et l’érosion est bien moindre (Vitesse de circulation
faible de la boue). Un pré-tubage PVC peut être temporaire et retiré lorsque sa profondeur

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CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
FORAGE ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER
EBOM (SAINTE MARY)

d’installation est inférieure à 20 mètres. Au-delà, il n’est pas possible de le retirer sans le casser.
Pour pallier à ce problème, il est possible d’utiliser un pré-tubage en acier inoxydable, mais il
faudra être bien certain qu’on dispose d’une force de levage suffisante pour le remonter.
Généralement, on recommande de descendre les matériels de pré-tubage jusqu’en tête de roche
(c'est-à-dire ou la roche commence) ceci pour éviter que la boue et les sédiments entre dans
notre forage (Karine Frouin, 2011).

i. La mise en place du tubage


Le plan de tubage (longueur et emplacement de tubes pleins et de tubes crépinés) s’établit en
fonction de la coupe hydrologique et hydrogéologique du forage. Le bas du tubage doit être
constitué d’un tube plein d’environ 0,5 m bouché à sa base. Le tubage ne descend pas toujours
jusqu’au fond du forage, il est nécessaire de réduire la longueur du tubage de 0,5 à 1 m par
rapport à la profondeur réelle forée. Le dernier tube doit être au-dessus de la surface de sol
d’environ 0,5 m.

ii. La crépine
Schématiquement la crépine est un tube ajouré laissant le passage à l’eau tout en maintenant la
formation. En tant qu’interface avec la ressource, elle constitue l’élément principal de
l’équipement d’un ouvrage d’exploitation. Sa longueur, son type, sa nature sont directement
fonction de l’épaisseur de la formation à capter, du niveau de rabattement maximal, et de la
nature de l’aquifère. Elle devra répondre aux critères suivants :

• Permettre la production de fluide sans particule fine

• Rester inerte vis-à-vis du fluide à capter (Interaction de matériaux mais aussi


turbulence)
• Résister à la pression d’écrasement exercée par la formation aquifère en cours
d’exploitation
• Ne pas risquer un vieillissement prématuré Induire des pertes de charge minimales.

Une crépine se caractérise par les éléments suivants :

• La nature du matériau qui la constitue

• Sa longueur (minimum 3m, pouvant atteindre des valeurs très supérieures)

• La forme des ouvertures

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CONCEPTION ET REALISATION D’UN OUVRAGE DE CAPTAGE D’EAU SOUTERRAINE : CAS DU
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• La taille des ouvertures

• Le coefficient d’ouverture
(Karine Frouin, 2011)

La mise en place de la crépine se fait de la manière suivante : Celui-ci est descendu au bout des
tubages pleins, son assemblage se fait soit par filetage, par soudage ou collage (PVC).

e. Le massif filtrant
Dans l’idéal, un massif filtrant devrait être composé de gravillons de quartz propres, arrondis
fournis en sacs. En général, des grains de la taille de petits pois sont adéquats. Le sable de
rivière grossier bien arrondi est souvent idéal. Les grains devraient être un petit peu plus gros,
mais pas plus de deux fois plus gros que les fentes des crépines. Lisses et sphériques, les grains
devraient descendre facilement dans l’espace annulaire, sans s’agglutiner et en laissant des
bulles d’air (un peu d’eau facilite souvent le processus).

La pratique habituelle consiste à former un espace annulaire de 3 à 4 pouces (7,5 à 10 cm) de


largeur pour le massif filtrant (par ex. un filtre de 15 cm dans un trou de 30 cm). La colonne de
tubes/crépines doit être au milieu du trou. La plupart des forages ne sont pas parfaitement droits,
et le tubage sera donc presque inévitablement en contact avec la paroi en certains endroits, à
moins d’être bien centré. Pour y parvenir, il faut utiliser des centreurs manufacturés (des «
collerettes » souples) ou d’autres options acceptables.

Avant de verser le massif filtrant dans l’espace annulaire, ce qui doit être fait en douceur et sans
précipitation, calculer le volume de l’espace annulaire :

𝟏
𝑽= 𝑳(𝑫𝟐 − 𝒅𝟐 )
𝟐

Avec : V (litre) : Volume annulaire


D (en pouces) : Diamètre du forage
d (en pouces) : diamètre du tubage
L (en mètre) : longueur

Des massifs filtrants peu épais (moins de 50 mm ou 2" d’épaisseur) peuvent être installés pour
stabiliser la formation, mais uniquement en présence d’un aquifère consolidé fracturé ou
légèrement altéré. Il convient en outre de relever que les massifs filtrants de plus de 150 mm

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(6") d’épaisseur compliqueront le développement du forage, en particulier s’il faut enlever la


couche de boue de forage qui s’est formée.

f. La cimentation
Le rôle de cimentation est de protéger le forage contre les pollutions extérieures. Elle peut être
réalisée avec de l’argile ou avec un mélange bentonite- ciment. Dans ce cas, un bouchant
d’argile doit être placé entre le massif du gravier et le ciment pour éviter que le laitier de ciment
ne colmate pas le massif. L’opération consiste à remplir avec un mélange d’eau et de ciment
(laitier de ciment) l’espace annulaire au-dessus du massif filtrant jusqu’à la surface de sol. La
cimentation doit être réalisée avant les essais de pompage.
g. Le développement du forage
Le développement du forage est nécessaire pour maximiser la productivité du forage et
optimiser la capacité de filtration du massif filtrant. On y parvient en enlevant les particules
fines et les additifs de fluide de forage, et en compactant le massif filtrant. Après le fonçage,
certaines particules fines et des additifs de fluide de forage restent coincés autour des parois du
trou du forage et bloquent les pores de l’aquifère et du massif filtrant qui l’entourent Après les
avoir enlevés en développant le forage, l’eau pourra circuler librement de l’aquifère vers la
crépine. Au cours du développement, le massif filtrant va également se compacter, de manière
à ce qu’il ne contienne pas de gros vides (trous) dans lesquels les matériaux de l’aquifère (sable)
pourraient ensuite s’infiltrer. Le massif compacté filtrera certaines des particules fines
de l’aquifère. (Dr. Bouselsal Boualem).

h. Essais de pompage
Une fois le développement terminé, les essais de pompage doivent être effectués. Ils ont pour
objectifs de :

• Mesurer le débit du forage ;

• Déterminer le rendement du forage, ou la variation de sa production à différents débits ;

• Quantifier les caractéristiques de l’aquifère, notamment la transmissivité, le coefficient de


perméabilité et la capacité de stockage.

i. Désinfection et installation de la pompe


Enfin, pour autant qu’il ait passé les tests ci-dessus, le forage devrait être entièrement désinfecté
à l’aide d’une solution à forte teneur en chlore, par exemple du HTH, laissant une concentration

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de chlore résiduel de 50 mg/litre pendant au moins quatre heures. Et enfin installer la pompe
pour avoir de l’eau à la surface.

j. Prise de l’échantillon pour analyse


À la fin de l’installation de pompe, l’on procédera à un prélèvement d’échantillon d’eau en vue
d’une analyse des caractéristiques physicochimiques de l’eau. Cette analyse est importante pour
s’assurer de la potabilité de l’eau. Elle porte sur les éléments particuliers comme le pH, les
nitrates, les chlorures, la turbidité, etc. En général, le forage dont l’eau ne remplira pas les
critères de potabilité de l’eau sera considéré comme négatif.

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CHAPITRE 2 : ACTIVITES MENEES


1. Présentation de la structure RT WATER SOLUTION SARL
RT WATER SOLUTION est une entreprise unipersonnelle qui exerce ses compétences dans le
domaine de l’eau. Située au carrefour MEEC, elle a été créée en 2015 par Mr YANKEU TCHANA
Roy. Ceci après de longues années d’expériences sur le terrain acquises auprès de la société
CAMATEL SARL

RT WATER SOLUTION SARL est enregistrée sous le numéro de patente RC/YAO/A/6079 du


14/12/2015. Elle est sous tutelle de deux ministères à savoir :

➢ Le Ministère de l’Eau et de l’Energie (MINEE) comme organe administratif et régulateur


des activités du domaine de l’eau au Cameroun ;
➢ Le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural (MINADER).

Figure 8 : Plan de localisation de la structure RT WATER SOLUTION

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Ainsi, elle est structurée de la manière suivante :

DIRECTEUR GENERAL

ASSISTANTE DE
CHAUFFEUR- DIRECTION
COURSIER

CHEF SERVICE
CHEF SERVICE CHEF SERVICE ETUDES
COMPTABLE CONTROLEUR INTERNE INSTALLATION-SUIVI-
COMMERCIAL PROJETS
MAINTENANCE

TECHNICO- MAGASINIER
ASSISTANT ASSISTANT
COMMERCIAL MATERIEL

CAISSIER-VENDEUR

MAGASINIER

Figure 9: Organigramme de la structure RT WATER SOLUTION

Dans le but de participer à la bataille pour l’eau potable dans l’ensemble du territoire National, elle
offre les services suivants :

❖ Etudes Hydrogéophysiques ;
❖ Forages et équipements ;
❖ Essais des débits ;
❖ Développement des forages ;
❖ Maintenances des équipements hydrauliques
❖ Ventes des équipements hydrauliques (pompes, suppresseurs, accessoires…) et bien
d’autres services.

2. Situation du site du projet


Le milieu physique est l’élément primordial qui détermine le développement d’un espace donné.
Pour tout projet, il est impératif pour le technicien de tenir compte des situations géographiques,

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géologiques, pédologiques, hydrographiques, climatiques et biens d’autres caractéristiques de


l’environnement.

2.1.Localisation géographique du site


Située dans l’arrondissement de Yaoundé 4, Ebom est un quartier sud de la capitale politique.

2.1.1. Description du milieu physique


La description du cadre physique est l’identité environnementale de toute zone de projet. Elle est
composée de des situations géologiques, géomorphologiques, pédologiques, climatologiques,
végétatives et hydrographiques de la zone dans laquelle se trouve le site de projet.
a. Situation climatique
Le climat qui règne dans la ville de Yaoundé est de type équatorial (Yaoundéen), caractérisé par
l'alternance de deux saisons sèches et deux saisons de pluies. On enregistre une température
moyenne de 23,5oC contrastée entre 16 et 31oC selon les saisons et 1650mm d'eau par an.
L'hygrométrie moyenne est de 80% et varie dans la journée entre 35 et 98%. Les vents fréquents
sont humides et soufflent en direction du Sud-Ouest ; les vents violents sont orientés vers le nord-
ouest. La végétation est du type intertropical avec prédominance de la forêt humide méridionale
(Wéthé .J.1999 ; 2001).
b. Situation hydrographique
Le réseau hydrographique de la ville est très dense et essentiellement composé du cours d'eau
Mfoundi et de ses affluents. Ceux-ci assurent le drainage naturel des eaux de ruissellement et des
eaux superficielles qui sont rejetées le fleuve Mefou, qui à son tour déverse ses eaux dans le fleuve
Nyong. C'est en amont de ce dernier point de rejet que ce trouve la zone de captage actuel des eaux
brutes destinées à la production d'eau potable pour les habitants de la ville Yaoundé et de ses
environs. À côté de ces cours d'eaux, la ville compte quelques lacs et étangs naturels ou artificiels
dont les eaux sont rendues dangereuses pour la santé publique à cause du déversement des eaux.
c. Contexte hydrogéologique
Les eaux souterraines du socle altéré et fissuré du bassin, dans le centre-sud du Cameroun, assurent
l'alimentation en eau d’une partie importante des populations environnantes. Cependant, les
caractéristiques hydrogéologiques de ces aquifères de socle restent mal connues. Les résultats ont
montré que le profil d’altération est de type polyphasé similaire à ceux des autres formations

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granito-gneissiques du monde soumis aux cycles d’altération et d’érosion. On est en présence d’une
altération ancienne (10 à 20m d’épaisseur) issue du démantèlement des systèmes latéritiques et
d’une altération récente (2 à 3 m d’épaisseur) développée sur substratum sain. Le profil présent en
outre des microreliefs d’altération dont la distribution spatiale peut influencer très localement la
dynamique des écoulements. Cette dynamique est similaire à ce qui est généralement observé au
sein des formations de socle, sous-climat tropical humide. Les caractéristiques hydrométriques et
piézométriques indiquent que l’aquifère présente, par endroits, des zones fortement hétérogènes.
La structuration tectonique ancienne contrôle l’orientation du réseau hydrographique. Ainsi, le
modelé du paysage, qui est façonné par le réseau hydrographique, est à l’origine des écoulements
souterrains d’amont en aval conforme aux grandes lignes de la topographie. La distribution de ces
écoulements montre l’influence possible des propriétés physiques et hydrauliques des terrains en
amont du puits sur les systèmes d’écoulements souterrains.
3. Etudes hydrogéologiques et géophysiques d’implantation du forage
A la demande du client M. SATO, la société RT WATER SOLUTION a procédée à une
hydrogéologique et géophysique sur le site devant abriter le projet. Vu la complexité du travail à
effectuer quatre techniques ont été utilisés :

• La recherche documentaire
• Les études cartographiques
• Les études du terrain
• Les investigations géophysiques

Matériels mis en œuvre sont :


Deux GPS avec pour caractéristiques

Précision : position 06m RMS

Vitesse 0.1 nœud

Acquisition satellitaire : Temps chaud 15s

Temps nuageux 45s

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Mémoire 2000 pts

Appareil de sondage

- Geophysial Prospecting Water Detector Model S


- PQWT 150 avec 2 électrodes non polarisables en acier inoxydable,
- Un décamètre,
- Un laptop
- Une massette et un poinçon,
Ressources d’intervention

• Les moyens humains ;


• Les moyens matériels ;
• Les moyens financiers

3.1.Etude cartographique
A l’aide de la carte topographique, géologique et pédologique existante ainsi que des photographies
aériennes, nous avons effectué une approche des hypothèses en différenciant les grands ensembles
des roches et en cartographiant les affleurements des roches et plages ou l’altération est épaisse.
Le chevelu hydrographique est le révélateur di type dominant de la fracturation et de l’épaisseur
des terrains altérés.
3.2.Etude de terrain
Le premier contact avec le terrain a consisté à :
• La recherche des structures mises en évidence sur la carte topographique et présentant un
potentiel hydrogéologique appréciable
• La collecte des données
• La reconnaissance du bassin versant et des structures géologiques
• La réalisation des tests de sondage

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3.2.1. Prospection géophysique


a. Principe sourcellerie
La sourcellerie ou encore rhabdomancie est une vieille pratique qui consiste à chercher de l’eau ou
des minéraux sous terre à l’aide d’une baguette de sourcier. Ces baguettes sont soit en bâton
bifurque qu’il faut fermement tenir avec deux mains de façon à ce que cela permette au bâton
d’osciller vers le haut ou le bas par une impulsion sensée indiquer la présence de la matière
recherchée ou en cuivre qu’il faut tenir parallèlement de façon qu’en se déplaçant elles vont s’ouvrir
ou se croiser selon la détection du champ énergétique (réseaux telluriques) ou du flux magnétique
dégagé par le courant d’eau souterraine.
b. Principe de la géo électrique
Les méthodes mises en œuvre sont les baguettes des sourciers et la géo électrique sous son aspect
sondage. Le dispositif utilisé est le PQWT 150 dont le fonctionnement est le suivant : un système
de détection à distance (énergie électrostatique) ou il injecte une vague des signaux électrostatiques
a des profondeurs allant jusqu’à 150 mètres avec la possibilité de détermination si nécessaire des
profondeurs divulgues ; nous avons plusieurs options :
Le second system mesure la résistance des sols traversées. Une électrode est plantée dans le sol à
sonder ; il injecte un signal dans le sol et ; mesure la résistance du sol.

Figure 11: sondage électrique (polarisation spontanée) à l’aide du PQWT

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c. Interprétation des essais géophysiques

L’analyse des résultats se base sur les différentes valeurs et les cartes obtenues pour ce site. C’est
ainsi que les résultats sont donnes sous la forme de graphe et de section du profil de mesure, figures
en annexes.

Sondage 1 (Ligne 17)

Notons dans un premiers temps que les meilleures anomalies sont celles en forme
de <V>,<U> et <L>sur les courbes. Les courbes du graphe en annexe1 montrent la présence d’une
anomalie en <V> sur le point de mesure 15 de la trainée 1. En effet, on observe une chute brusque
des courbes de profilage à ce point de mesure. Les zones propices à l’accumulation des eaux
souterraines sont celles qui correspondent à la zone de chutes des courbes de profilage. La section
électrique correspondant à ce profil est représentée en annexe 1, on observe sur cette section dans
un premier temps la présence d’un ensemble de couche de terrain très conducteur en surface. Ces
terrains pourraient correspondent aux altérites riches en eau de surface. La disposition aléatoire des
courbes d’iso-contours témoignent du degré d’altération dans la zone d’étude. Cette altération est
caractéristique des terrains magmatiques qui sont généralement des grands réservoirs d’eau
souterraines.

4. Implantation du forage
Comme critères d’implantation des forages d’eau, nous pouvons retenir :
• Le degré de fracturation de l’aquifère
• L’alimentation des fractures, en liaison avec un bassin versant et réservoir artéritique
conséquent
• L’importance des besoins en eau à couvrir
Sur la base de ces critères auxquels on doit ajouter l’impératif du respect du domaine privé, une
implantation F1 a été réalisée.
Les conditions hydrogéologiques sont moyennes

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• La profondeur estimative des forages est d’environ 45 à 120 mètres à équiper avec les
tubages PVC forage de 125 MM.
• La qualité de l’eau sera à apprécier après analyse bactériologique et physicochimique par
les laboratoires agréés
Référence d’implantation du forage
Tableau 1: référence d'implantation du forage

Longitude 11,49045° Ou
11°29’26 Est
Latitude 3,80315° OU 3°48’11 Nord
Profondeur du forage 45 à 120
Tubage PVC 125

4.1.Installation du chantier
Dans le but de faciliter l’avancement rapide des travaux, le premier nous avons procédé à
l’installation du chantier. Cette étape consistait à l’apport des matériels de travail et à la délimitation
de la zone du projet pour éviter les dommages dus aux visites des populations. Le jalonnage pour
la construction du château a été fait ce jour et la fouille des 04 semelles qui vont soutenir l’ouvrage.
Chaque semelle avait une surface de 1m2 et de profondeur 1,30m.

Figure 12: installation du chantier

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4.2.Foration
Deux méthodes ont été utilisée : la foration au rotary pour la zone d’altération ; puis la foration au
marteau fond de trou pour la zone socle
Pour la foration au rotary utilisée en zone d’altération, l’avancement s’est effectué par la double
action du poids appliqué à l’outil et du mouvement tournant auquel cet outil est soumis. Ainsi, 3
tiges de 4.6 mètres chacune ont été utilisé. La profondeur de cette couche est 13.8mètres. Les
différentes couches de sols traversé sont : argile sableuse et argile compacte rougeâtre. En Zone de
socle, la foration au marteau fond de trou a utilisé 22 tiges de 4.6 mètres chacune donnant ainsi une
profondeur de 102.4 mètres. Le fluide utilisé pour faire remonter les cuttings est de l’air circulant
à travers les tiges. La fiche de foration sera donnée en annexe 1 du document.

Figure 13: déroulement de la foration

4.3.Equipement du forage
Dans cas de ce projet, nous avons utilisés les tubes PVC rigides de couleur bleue (qualité forage)
de diamètre 125 mm ayant chacun 3m de longueur pour l’équipement du forage. Le filetage est

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robuste, rond. Le PVC possède une qualité alimentaire et ne possède pas d'éléments susceptibles
de se dissoudre dans l'eau ou de modifier sa potabilité. A la surface du sol les tubes ressorts à 0,5m.
Au fond du forage, le premier tube est enveloppé d’une couche très épaisse de PVC soigneusement
fabriqué sur le terrain servant de bouchon de fin pour éviter toute autre infiltration dans le forage

4.3.1. Massif filtrant


Le forage (l’espace annulaire entre terrain et colonne), a été gravillonné à 4 mètres. Le gravier de
forage est du gravier calibré et possède une granulométrie de 1-3 mm. Le gravier qui est introduit
dans l’espace annulaire du forage à l’aide des sacs en plastiques d’une contenance équivalente à
20 litres. On a utilisé 16 sacs en plastique et le volume total de massif introduit est de 320 litres.
Le gravier est un matériau quartzeux (sable siliceux).

4.3.2. Cimentation antipollution et tout venant


Au sommet du filtre de gravier, le forage est comblé par du tout-venant constitué de cutting
provenant du forage même. Les derniers mètres sont soigneusement remblai et légèrement
compacté en surface pour éviter toute contamination de l’ouvrage par les eaux de surface.

4.4.Développement du forage
Après foration, l’équipe a procédé au soufflage (air-lift) de l’eau du forage contenue dans la nappe
pendant une certaine heure jusqu’à l’obtention d’eau claire. En effet, Le développement d’un
forage consiste à nettoyer la zone de l’aquifère à proximité immédiate des crépines afin d’éliminer
tous déblais et fluides de forage, ainsi que les sédiments en suspension.

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Figure 14: développement air lift

4.5.Essais de pompage
Les essais de pompage sont réalisés pour déterminer la productivité d’un forage et sa capacité à
répondre aux besoins des usagers en termes d’eau potable. Ils fournissent de l’information sur le
forage ainsi que les propriétés de l’aquifère. En plus, les essais de pompage fournissent une
information utile permettant de définir la profondeur optimale pour l’installation de la pompe

Deux types d’essais de pompage sont souvent réalisés :

• L’essai de pompage par paliers (enchainés4 ou non-enchainés) : il consiste à pomper à débits


croissants pour déterminer la performance du forage.

• L’essai de pompage à débit constant (essai longue durée) : le pompage est effectué à débit fixe
sur une plus longue période (quelques heures à quelques jours) pour déterminer les caractéristiques
hydrauliques de l’aquifère. L’essai de pompage à débit constant est la meilleure option pour prédire
le comportement à long terme d’un aquifère soumis à un pompage.

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4.6.Installation de la pompe et refoulement dans le réservoir


Après les essaies de pompage, nous avons décidé d’installer une pompe électrique de 1.5 HP afin
de satisfaire la demande du client. L’installation de la pompe a pour objectif d’aspirer et de refouler
de l’eau du forage jusqu’au réservoir (château) afin qu’elle soit accessible aux ménages.

Figure 15 : Installation de la pompe1.5 HP et refoulement dans le réservoir de 3m3

4.7.Analyse de l’échantillon d’eau


Après avoir installé la pompe électrique, nous avons prélever un échantillon d’eau de 25ml pour
les analyses dans un laboratoire agrée afin de s’assurer de la potabilité de l’eau de notre forage afin
que les consommateurs soient hors de danger des maladies hydriques. Les paramètres de routine
comme : la couleur, odeur, gout-saveur, chlore libre résiduel, conductivité, turbidité, Clostridia
perfrigens, Coliformes totaux, Entérocoques, Escherichia coli, germes totaux, nitrates, nitrites,
ammonium, fer ont été analysés Et aussi le Ph.

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ÉQUIPÉ D’UNE POMPE ÉLECTRIQUE REALISE DANS LA VILLE DE YAOUNDE AU QUARTIER EBOM
(SAINTE MARY)

CHAPITRE 3 : DISCUSSION
Réaliser un ouvrage de captage d’eaux souterraines (forage d’eaux) positif telle que nos
recherches ont démontrés doit se faire dans le respect strict des étapes incontournables. Parmi ces
étapes, nous avons entre autres :
Réaliser des études hydrogéophysiques et géophysiques et baliser le point favorable pour
l’éventuel forage ;
Nous avons trouvé les latérites et de l’argile au niveau de l’altération et gneiss pour le reste alors
que ceux ayant effectué le même travail à Douala n’ont rencontré que le sable et l’argile jusqu’à
la fin. Ceci peut s’expliquer par le fait que ces deux villes ont des différentes formations
géologiques
Installer les équipements de foration dans le but de mener à bien le travail ;
Réaliser la foration : ayant utilisé 02 techniques à savoir la foration au rotary et celle au marteau
fond de trou contrairement à ceux qui ont réalisé à Douala car eux ils n’ont utilisé qu’une seule
technique la foration au rotary. Cela nous a permis de comprendre le comportement du sous-sol.
De même, nous avons eu des premières venues d’eaux à 18mètres alors ils les ont eu à partir de
15mètres cela explique la proximité de la nappe phréatique des zones littorales.
Equiper le forage en question : nous avons utilisé les PVC de 125mm pour protéger le forage
contre les pollutions diverses ;
Faire des essais de débits : en faisant cela, on a les estimations sur le temps de pompage et de
recharge ;
Installer la pompe : cette étape cruciale nous a permis de mieux appliquer nos cours d’électricité
et de connaitre le rôle de la pompe ;
Apporter l’échantillon d’eau du forage dans un laboratoire agrée : cela nous a permis de tirer la
conclusion qu’une eau de forage peut ne pas être potable.
Ayant appliqué ces différentes étapes de réalisation, nous sommes arrivés au résultat prédit par
nos différentes documentations malgré certains problèmes que notre machine a rencontrée lors de
l’exécution des travaux.

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CONCLUSION
Au terme de notre étude de conception et de réalisation d’un ouvrage de captage d’eaux
souterraines, forage d’eau dans la ville de Yaoundé, il ressort que cette étude nous a permis
d’améliorer les conditions d’accès à l’eau potable dans cette localité en général et M SATO et de
la Famille en particulier. La réalisation du forage s’est faite sur la base des normes de réalisation
de cet ouvrage. Cette étude nous a permis de comprendre toutes les étapes nécessaires de sa mise
en œuvre et de pouvoir le contrôler. De plus il faut que les opérateurs et les contrôleurs puissent
avoir des EPI (Equipements de Protection Individuelle). De plus à la veille des travaux de foration,
l’entreprise doit sensibiliser les voisins proches du lieu de foration afin de ne pas les surprendre
avec des bruits qu’ils auront ce jour.

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Dr DEFO Celestin, (2019/2020) cours << ouvrages de captage et réseau de distribution>>

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II
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ANNEXE 1

Tableau 2: La fiche de foration

N° Tige Profondeur(m) Temps(min) Lithologie Méthode Venue d’eau

Latérite
1 4.6 2 Rotary
rouge
2 9.2 2.5 Argile Rotary
Argile +
3 13.8 2 Rotary
sable
4 18.4 3 sable Rotary
5 23 8 socle MFT
6 27.6 8 MTF
7 32.2 9 MTF
8 36.8 8 MTF
9 41.4 8 MTF
10 46 8 MTF
11 50.6 8 MTF
12 59.8 9 MTF
13 64.4 10 MTF
14 69 9 MTF
15 73.6 8 MTF
16 82.8 7 MTF
17 87.4 11 MTF
18 92 10 MTF
19 96.6 8 MTF
20 101.2 9 MTF
21 105.8 12 MTF
22 110.4 7 MTF
23 115 9 MTF
24 119.4 6 MTF
25 124 6 MTF

III
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ANNEXE 2

Figure 16: Principe de développement par injection d’air p56 Rapport l3

IV
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