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YAOUNDE-NSIMALEN :
Membres et correcteurs :
Promotion [2014/2015]
DEDICACES
A
Ma maman ESSONO TEFAK Anne-Marie et mon papa ESSONO Joseph-Marie ;
Mes frères et sœurs : TEFAK ESSONO Manuel Julien, ESSONO Naah Annabelle Clotilde,
ESSONO BIMBIA Kimberly Gloria ainsi que ma belle-sœur MBANGO JOM TOK
Murielle ;
Monsieur WETHE Joseph et tous les membres la famille WETHE ;
Monsieur TANAWA Emile et sa famille ;
Madame PGOUDA Kindia et sa famille ;
Mes camarades de promotion et amis d’universités ;
Tous ceux qui ont impacté d’une manière ou d’un autre pour l’aboutissement de ce projet.
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Mémoire de M. ESSONO Joseph Franklin M2 GC-ROA
Mémoire de fin de cycle: « ETUDE GEOTECHNIQUE DE L’AUTOROUTE YAOUNDE-NSIMALEN : CAS DE
LA ZONE MARECAGEUSE DU PK 3+160 AU PK 3+380. »
REMERCIEMENTS
Je tiens à porter mes sincères remerciements tout d’abord au Directeur General de
l’entreprise BIG (Bureau d’Investigation Géotechnique) le professeur TAKAM qui a
accepté de me prendre en stage dans sa structure.
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SOMMAIRE
DEDICACES .......................................................................................................................................... I
REMERCIEMENTS ............................................................................................................................. II
SOMMAIRE .........................................................................................................................................III
LISTE DE SIGLES ET ABREVIATIONS ...................................................................................... VIII
RESUME ................................................................................................................................................ X
ABSTRACT .......................................................................................................................................... XI
LISTE DES TABLEAUX................................................................................................................... XII
LISTE DE FIGURES ........................................................................................................................ XIII
LISTE DES CARTES........................................................................................................................ XIV
LISTE DES PHOTOS ....................................................................................................................... XIV
INTRODUCTION ................................................................................................................................. 1
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NSIMALEN ......................................................................................................................................... 13
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BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE .............................................................................................. 46
ANNEXES ............................................................................................................................................... I
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UU Unconsolidated Undrained
Ydé Yaoundé
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RESUME
Ce mémoire s’inscrit dans le cadre des travaux de fin d’études du cycle de Master en
Ingénierie du Génie Civil, Option Routes et Ouvrages d’Art, de l’Institut International
d’Ingénierie de l’Eau et de l’Environnement (2iE). Il traite d’une problématique majeure des
zones humides, notamment les zones marécageuses, fréquemment rencontrées par les experts
techniques en construction routière dans les régions tropicales humides d’Afrique Centrale en
général et au Cameroun en particulier.
Dans cette région climatique où les zones marécageuses sont reconnues comme des
zones à risques importants, tout projeteur routier est amené à un moment donné et à un point
donné du tracé routier à se poser la question centrale suivante :
Quelle est la ligne de conduite à suivre pour pouvoir construire une route et ses
ouvrages annexes qui soient fiables et sécuritaires pour les populations utilisatrices et
riveraines de ceux-ci ?
Quelles sont les variantes possibles de tracé, induisant moins de désagréments ou
d’impacts lors du passage de la route dans des zones à risques comme les marécages ?
Cette question centrale a été posée dans le cadre de la conception et la réalisation du
Projet d’Autoroute Yaoundé-Nsimalen, principalement en sa section rase campagne, entre le
PK 3+160 et le PK 3+380.
Pour y faire face et pour consolider les études de faisabilité spécifiques, le présent
travail a adopté comme méthodologie obligatoire de mener une étude géotechnique.
L’exploitation des résultats des analyses géotechniques effectuées dans la zone
marécageuse concernée sur le tronçon autoroutier du Projet Yaoundé-Nsimalen, a débouché
sur des propositions de solutions opérationnelles, dont entre autres, les purges ciblées, suivies
des travaux de reconstitution et d’amélioration de sols après la mise en œuvre de remblais.
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ABSTRACT
This thesis is part of the final course of the Master's Degree in Engineering in Civil
Engineering, Option Routes and Structures of the International Institute of Water and
Environment Engineering (2iE). It deals with a major problem of wetlands, particularly
marshy area, frequently encountered by technical experts in road construction in the tropical
humid regions of Central Africa in general and Cameroon in particular.
In this climate region where swampy areas are recognized as high-risk areas, at any
given time, a roadway engineer is asked, at a given point in the route, to ask the following
central question:
What is the course of action to be followed in order to build a road and its ancillary
works that are reliable and safe for the user populations and those bordering on them?
What are the possible variants of the route, resulting with less inconvenience or
impacts when crossing the road in hazardous areas such as swamps?
This central question was asked in connection with the design and implementation of
the Yaoundé-Nsimalen Motorway Project, mainly in its rural section between PK 3+160 and
PK 3+380.
In order to cope with this and to consolidate the specific feasibility studies, this work
has adopted as a compulsory methodology a geotechnical study.
The exploitation of the results of the geotechnical analyzes carried out in the marshy
zone concerned on the motorway section of the Yaoundé-Nsimalen Project resulted in
proposals for operational solutions, including targeted purges, followed by reconstruction and
improvement works Of soil after the implementation of embankments.
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Tableau 40. Classification HRB (tiré de Cours de Géotechnique 1, 2iE, Ismaila Gueye) _______________ LXIX
Tableau 41. Caractéristiques normalisées Pénétromètre Dynamique type A et B (tiré de Cours de Géotechnique
1, Chapitre1 : Reconnaissance des sols, I. Gueye page 44) ______________________________________ LXXI
Tableau 42. K0 en fonction de la nature du sol ________________________________________________ LXXI
Tableau 43. Résultats PDL sur dalot PK 3+260_____________________________________________ LXXVII
Tableau 44. Résultats des PDL sur zone marécageuse ________________________________________ LXXVII
Tableau 45. Répartition de la population des régions du Cameroun (3 ieme RGPH, 2010) _____________ LXXXII
Tableau 46. Proposition BIG d'essais en fonctions de problèmes géotechniques ____________________ LXXXIV
LISTE DE FIGURES
Figure 1. Diagramme ombrothermique de la ville de Yaoundé, période 1951-2011 (climat-data.org) _______ 9
Figure 2. Schéma d'implantation des essais pour une zone compressible de faible étendue _______________ 16
Figure 3. Schéma de l'utilisation d'une surcharge temporaire (tiré du « cours de Géotechnique 1 INSA
Toulouse » chapitre 3 page 76) ______________________________________________________________ 24
Figure 4. Schéma de fonctionnement des drains verticaux _________________________________________ 24
Figure 5. Profil en long géotechnique dans l'axe du dalot pk 3+260 _________________________________ 29
Figure 6. Profil en long géotechnique suivant l'axe de AA' de la zone marécageuse _____________________ 30
Figure 7. Schématisation du remblai avec valeurs _______________________________________________ 38
Figure 8. Mise en place des drains de sable verticaux zone marécageuse pk3+160 au pk 3+380 __________ 41
Figure 9. Proposition de remblai type en zone de purge avec eau __________________________________ 42
Figure 10. Proposition de remblai type pour zone de purge avec eau sous ouvrage _____________________ 42
Figure 11. Coupe schématique illustrative d'un pénétromètre _______________________________________ IV
Figure 12. Exemple de courbe pressiométrique corrigée (tirée du "Théorie et pratique de la géotechnique"
Claude Plumelle I. Phase de mise en contact paroi du sol et sonde ; II. Phase pseudo-élastique III. Phase
plastique. ______________________________________________________________________________ VIII
Figure 13. Exemple de Courbe scissométrique (tirée de "Théorie et pratique de la géotechnique" Claude
Plumelle) ________________________________________________________________________________ XI
Figure 14.Exemple de tracé de la limite d'Atterberg _____________________________________________ XX
Figure 15: Coupe schématisée d'un moule œdométrique ________________________________________ XXIV
Figure 16. Courbe de compressibilité [Essais œdométrique, Méthodes d'essai LPC n o 13] (AB) : droite de la
boucle de déchargement-rechargement (DL) : parallèle de (AB) à partir de l’origine de la courbe (MN) : droite
de linéarisation de la seconde partie de la courbe _____________________________________________XXVII
Figure 17.Courbe "tassements-temps" [Cours de géotechnique INSA Toulouse] ____________________ XXVIII
Figure 18 Schéma de la boîte de cisaillement. _________________________________________________ XXX
Figure 19. Fiche PDL 16 PK 3+120________________________________________________________ XXXV
Figure 20. Graphe de Pénétration PDL 16 PK3+260 ________________________________________ XXXVIII
Figure 21. Fiche d'essai scissomètre 1 Pk 3+330 _____________________________________________ XXXIX
Figure 22. Fiche d'essai au scissomètre 2 Pk 3+250 _____________________________________________ XL
Figure 23. Fiche d'essai Pressiomètre Menard ________________________________________________ XLI
Figure 24. Courbe de fluage SPR ___________________________________________________________ XLII
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INTRODUCTION
rend compressible. Ce qui, sans nulle doute, est susceptible de causer des dégâts futurs non
négligeables à la structure réalisée si aucune disposition constructible, au plan technique, n’est
prise en amont pour clarifier la ligne de conduite à suivre d’’une part, et les solutions
envisageables d’autres part.
Telle est la finalité de l’étude que nous avons eu l’occasion et l’opportunité de mener
au sein du BIG sur la zone marécageuse localisée du PK 3+160 au PK 3+380 sur l’autoroute
Ydé-Nsi.
Le présent rapport qui présente la synthèse des résultats des investigations menées sur
le terrain se structure en trois (03) principaux chapitres :
Le premier chapitre porte sur l’environnement de stage et la présentation du
projet d’Autoroute Yaoundé -Nsimalen ;
Le second chapitre détaille la méthodologie et les techniques utilisées pour
mener à bien l’étude sur le terrain et en laboratoire ;
Le troisième et dernier chapitre présente les résultats obtenus de l’étude, leurs
interprétations et leur exploitation.
verticaux ;
De l’hydrogéologie :
- Réalisation des puits équipes de pompes : Fonçage, cuvelage et captage ;
- Etudes géophysiques d’implantations : Trainés géo électriques et
sondages géo électriques.
La présente étude a été effectuée, d’août 2015 à avril 2016, au sein d’une équipe
composée de trois (03) ingénieurs géotechniciens, de deux (02) chefs de laboratoires, de six
(06) manœuvres laborantins et d’un (01) foreur.
La principale mission de cette étude, objet du présent rapport, a portée sur l’étude des
zones marécageuses sur l’autoroute Yaoundé – Nsimalen. Cette étude a consisté à :
o Effectuer différents sondages « in situ » ainsi que des prises d’échantillons sur
les zones,
o Identifier les sols différents sols présents,
o Identifier les bons sols et les profondeurs de nettoyage,
o Déterminer les paramètres physiques des sols,
o Etudier la stabilité des remblais,
o Proposer des remblais types pour les zones,
o Elaborer un rapport géotechnique sur l’étude concernée;
En plus de cette mission principale se superpose une activité secondaire, qui bien ne
faisant pas partie des résultats de ce rapport, mérite d’être présentée, à savoir l’étude de la
réhabilitation de la route Mvog Betsi - Simeyong. Cette mission secondaire visait à :
o Effectuer des sondages de reconnaissance de sol ainsi que des prises
d’échantillons pour analyse en laboratoire,
o Identifier les horizons de sols présents et vérifier la portance des sols par les
essais CBR et essais Proctor,
o Rechercher des zones d’emprunts proches de la zone d’étude,
o Définir les sols à terrasser et à substituer,
o Elaborer un rapport géotechnique sur l’étude concernée.
1.1.1. Contexte/Justificatifs
Le projet d’Autoroute Ydé -Nsi a été lancé en juillet 2014. Yaoundé est la Capitale
politique de la République du Cameroun ; en tant que tel, elle abrite la majeure partie de
l’exécutif et la totalité des institutions administratives du pays, y compris un bon nombre de
sociétés privées et parapubliques. Raison pour laquelle la ville est favorable à l’exode rural
des populations en quête de conditions de vie meilleures. Cet exode a peu à peu engendrer un
accroissement démographique, densifiant ainsi la circulation routière dans la cité.
Les chiffres du Ministère de l’Economie de la Planification et de l’Aménagement du
Territoire (MINEPAT) sur la démographie du Cameroun révèlent que la population
camerounaise était de 17.463.836 habitants en 2005 contre 7.663.246 en 1976. Soit qu’en 29
ans (1976- 2005), l’effectif de la population aurait été multiplié par 2,27. Ceci confirme le
maintien d’un potentiel humain grandissant dans le pays en général et dans les centres urbains
et notamment dans la ville de Yaoundé. De plus, on constate une densification de cette
population dans les régions administratives comme le Centre qui concentre à elle seule plus
de 18% de l’effectif de la population nationale.
Ajouté à cet effet démographique qui engendre la saturation de l’utilisation des voies
de circulation, causant ainsi une détérioration anticipée, la plupart des installations routières
datent de l’époque coloniale, et donc, ne correspondent plus au contexte de transport
d’aujourd’hui (voir illustration de route coloniale Annexe 04 page LXXXI).
De ces faits, la nécessité s’impose de faire une mise à jour du système routier de
l’agglomération en créant de nouvelles voies plus grandes qui répondront mieux aux critères
actuels de densification des moyens de déplacement intra et interurbain. L’Autoroute
Yaoundé-Nsimalen est un de ces projets qui participera à la remise en état du réseau routier
interurbain et périurbain au Cameroun.
Carte 1. Tracé en plan fictif du projet d'Autoroute Yaoundé – Nsimalen (fond de carte Google Map)
L’autoroute sera munie d’une chaussée de 10,8 km dont le profil en travers type est
composé comme suit (voir Annexe 03 Profil en travers type projet) :
Deux chaussées de trois voies chacune (2 10,5m) de largeur ;
Deux bandes d’arrêt d’urgence (BAU) de 1,5 mètres de largeur chacune ;
Un terre-plein central (TPC) de cinq (05) mètres de large comportant deux
bandes dérasées (BDG) d’un (01) mètre de large chacune et une bande
médiane de trois (03) mètres de largeur ;
Une berme de côté extérieure de 0,5 m de large.
Les travaux seront réalisés par l’entreprise China Communications Construction
Company LTD (CCCC), sous la tutelle d’un groupement de bureaux d’études techniques en
guise de maitre d’œuvre ; il s’agit de STUDI INTERNATIONAL, CENOR et ECTA BTP. Au
cours des études d’exécution pour la construction de l’autoroute, BIG intervient sous mandat
de la CCCC LTD par contrat de sous-traitance pour réaliser des études géotechniques des
fondations d’ouvrages d’art, des zones marécageuses et des zones grands déblais.
Carte 2. Tracé en plan fictif de l'Autoroute Ydé - Nsi en rase campagne (fond de carte Google Map)
1.2.3.1. Le climat
Le climat de la région du Centre est plutôt frais et doux avec des températures élevées
et constantes. Il présente presque toutes les caractéristiques du climat équatorial typique ; les
précipitations moyennes annuelles sont comprises entre 1500 et 3000mm et la température
moyenne annuelle avoisinant les 25o C. [Document en ligne, « Région-du-Cameroun », Pdf,
29 pages, téléchargé le 13/08/2016].
Le mois le plus pluvieux serait le mois d’octobre tandis que le mois le plus sec serait
janvier. C’est un climat qui comprend toujours quatre saisons malgré les dernières surprises
dues aux problèmes de réchauffement climatique mondial:
une petite saison sèche allant de Juillet à Août ;
une grande saison sèche allant de Décembre en Mars ;
une petite saison de pluie allant de Mars à Juin ;
une grande saison de pluie allant de Septembre à Novembre.
L’exemple de diagramme climatique de la ville de Yaoundé (cœur de la province du centre)
qui va suivre justifie amplement les quatre (04) saisons évoquées plus haut ainsi que le climat.
1.2.3.2. Le relief
La province du centre constitue un large plateau en grande partie dominé par des
collines hautes de 600m en moyenne et séparées pas des vallées profondes. Ses hauteurs vont
de 500 à 1000m. C’est ainsi que certains massifs forestiers à l’instar du Mont Mbaminkim
(1295m) se démarquent dans la région.
1.2.3.3. La végétation
En ce qui concerne la végétation, elle est dominée par une forêt dense humide
tropicale. Cependant, du fait de l'occupation humaine de l'espace, cette végétation originelle
présente à certains endroits dans la province l'allure de paysages agricoles (voir Annexe 03
Carte 5.Zone écologique du Cameroun (tiré de Atlas du MINEPAT, 2010, page 17) ).
1.2.3.5. L’hydrographie
Le fleuve Nyong, long de750 km, est le principal cours d’eau de la région drainant
Yaoundé et les contrées avoisinantes. Dans le nord du plateau sud camerounais, les fleuves
Djérem et Lom, descendant du plateau de l’Adamaoua, traversent la région et se rencontrent
dans les basses altitudes pour former la Sanaga.
Ce chapitre présente l’ensemble des approches méthodologiques qui ont été utilisées
pour mener à bien l’étude géotechnique de la zone marécageuse située sur le tronçon
autoroutier entre le PK 3+160 et le PK 3+380. Il est clair que le traitement de cette zone
marécageuse relève d’une procédure géotechnique particulière. Ce traitement se fait en
plusieurs étapes ayant chacune un rôle précis ; ces étapes sont les suivantes :
La visite du site d’étude afin d’en déterminer les limites de son contour,
identifier la faune et la flore et avoir un aperçu du type de sol en place ;
Le choix de la batterie d’essai à réaliser en fonction du problème géotechnique
à étudier (fondation de ouvrages hydrauliques, accès aux ouvrages
hydrauliques, plateforme, remblai, etc.) ;
La définition d’un plan d’implantation des essais pour optimiser la qualité et la
fiabilité des résultats tout en réduisant les coûts d’investigation;
La réalisation des différents essais afin d’obtenir les données qui permettront
d’analyser les problèmes du site ;
La présentation, l’observation, la critique et l’interprétation des résultats afin
de faire ressortir les recommandations de traitement et les avis techniques
d’aménagement ;
En ce qui concerne la présente étude, une dizaine d’expéditions sur le terrain ont été
effectuées et les observations qui ont été faites ont servi pour le choix et l’implantation des
essais. Ces observations sont briefées plus haut (voir Présentation cadre d’étude page 7).
Figure 2. Schéma d'implantation des essais pour une zone compressible de faible étendue
3. Matériels et méthodes
Cette partie relate brièvement les buts des différents essais et sondages réalisés sur
notre zone d’étude. La description complète de chaque essai est donnée en Annexe 02 à partir
de la page IV.
But
Le sondage au Pénétromètre Dynamique Lourd est un moyen de reconnaissance
géotechnique qui a pour but de tester le terrain en place et de fournir sa résistance en pointe.
But
L’essai Pressiométrique Menard (PMT) s’applique à tous les types de sols saturés ou
non, y compris les rochers et les remblais. Mis au point en 1960 par Louis Ménard, il a pour
objectif de mesurer les caractéristiques sur le terrain du sol en petites déformations et à la
rupture en grandes déformations.
But
L’objectif du sondage scissométrique est de mesurer la résistance au cisaillement des
sols en fonction de la profondeur et d’en déduire la cohésion.
But
Le carottage permet de prélever un échantillon continu de sol avec un remaniement
faible ou inexistant.
3.2. Essais de Laboratoire
3.2.1. Essais d’identification de sol
But :
Le but de l’essai de teneur en eau est de déterminer la quantité d’eau contenue dans un
sol. Le terme « naturelle » existe juste pour spécifier qu’il s’agira donc de l’analyse de l’eau
d’un sol prélevé intact et conservé à l’état naturel.
But
L’analyse granulométrique permet de déterminer et d’observer les proportions des
différents grains composant un sol. Elle a pour but final d’identifier, de classer et par la même
occasion de nommer les sols.
But
Le but d’une limite d’Atterberg est de déterminer la limite de liquidité et la limite de
plasticité d’un échantillon donné. Ces données vont servir à identifier et à classifier le sol
correspondant.
But
La détermination du poids spécifiques des grains solides a pour objectif de mesurer les
volumes propres des grains sans les vides et de calculer leur rapport poids volume.
But
Le rôle de l’essai œdométrique est de simuler les contraintes que le sol a eu à subir
tout au long de son histoire et qu’il subira sous le chargement de l’ouvrage à construire. En
réalisant cet essai, nous serons en mesure de fournir les informations suivantes sur le sol : la
contrainte de pré consolidation 'p , les indices décompression-recompression (Cs) et de
But
L’essai de cisaillement rectiligne à la boite a pour but principal de déterminer la
cohésion effective c’ et l’angle ' de frottement interne d’un sol.
N q tg 2 e tan
4 2
N 2( N q 1)tg
L’angle de frottement interne du sol support
Qbrute
Qadm
F
Qadm r hr
De cette formule on peut tirer la hauteur de remblai admissible,
Qadm
H adm
r
3.3.2.2. Stabilité à la rupture circulaire
La stabilité à la rupture circulaire du remblai est une étude visant à analyser la stabilité
à court terme de ce remblai. Elle se base sur les abaques de Pilot et de Moreau (voir en
Annexe 03 Figure 37. Abaques Pilot et Moreau (tiré de Problèmes pratiques de mécaniques
de sols et de fondation tome 2, Edition Dunod, page 261)).
D
On calcule le rapport (D=hauteur du sol compressible et H=hr=hauteur de remblai),
H
Cu
ensuite on évalue le coefficient de stabilité N et enfin le N trouvé, on lit sur
r H
l’abaque de Pilots et Moreau la valeur du coefficient de sécurité (F) correspondante qu’on
compare à 1,5.
- Si F>1,5 : le remblai peut être stable s’il est réalisé en une phase ;
- Si F<1,5 : le remblai ne peut pas être stable s’il est effectué en une phase, on
cherche alors le phasage idéal pour la réalisation du remblai.
Chercher le phasage revient à diminuer la hauteur de remblai, et à redéterminer le
coefficient de sécurité. Une fois que ce coefficient sera convenable pour une hauteur
considérée, on déterminera le tassement, le temps de tassement et la variation de la cohésion
pour chaque phase jusqu’à atteindre la hauteur finale de remblai.
' r hr
La contrainte effective verticale initiale au milieu de la couche compressible est
Cc '
H H log 1
1 e0 'v 0
Avec :
Cc L’indice de compression
e0 L’indice initial des vides
H La hauteur de la couche compressible
'v 0 La contrainte effective initiale
' La contrainte effective induite par le remblai
- Pour un sol sur consolidé, deux (02) cas de figure se présentent :
Cc ' '
H H log v 0
1 e0 'p
Cas 02 : 'v 0 ' ' p
Cs ' '
H H log v 0
1 e0 'v 0
- Pour un sol sous consolidé, le tassement ne peut pas s’écrire car ce sont des sols
très souvent en cours de consolidation sous l’effet de leur propre poids. Le
processus de consolidation primaire (celle due à la sortie de l’eau) n’est pas encore
terminé.
3.3.4. Evaluation du temps de tassement
En pratique, on considère le tassement terminé lorsque le degré de consolidation (U%)
a franchi le seuil de 99,4%. Pour ce taux, la valeur du facteur temps Tv=2.
TV d 2 T d2
On sait que CV t V avec d étant la hauteur de drainage (demi-épaisseur
t CV
de la couche si la couche est drainée sur deux face). On fixe U%, on en déduit Tv et on calcul
alors t.
NB : Dans nos calculs, on supposera la consolidation primaire achevée pour un taux
de consolidation de 70% et c’est à base de ce taux que nos calculs seront effectués.
3.3.5. Evaluation de l’accroissement de la cohésion
L’accroissement de la cohésion permet de déterminer la nouvelle cohésion après une
phase de remblai réalisée. Il s’évalue par la formule suivante : Cu ' tg ( )
La méthode des drains se base sur les résultats de l’essai à l’œdomètre, en effet, on
utilise le coefficient de consolidation vertical Cv déterminé durant cet essai pour donner un
encadrement du coefficient de consolidation horizontal Ch qui sera généré par les drains.
Cv Ch 5Cv
1 U (1 U h )(1 U v )
De
n
dw
Avec :
De Le diamètre d’influence du drain
dw Le diamètre du trou de drain
Donc l’itération se passe comme suit, on se fixe n et dw, on lit le Th sur l’abaque de
Barron, on calcule De puis on recalcule n avec le De trouvé et le dw choisi. Si le nchoisi et le
ncalculé convergent vers la même valeur, alors le drain est dimensionné avec cette valeur de n.
De (Ch t / Th )1/2
Pour terminer, on vérifie si les conditions d’exécution de drains sont respectées :
- Condition 01 : 0, 40m d w 0,80m
Le chapitre présent a pour objectif principal de fournir tous les résultats des différents
essais réalisés au cours de l’étude de la zone marécageuse du Pk3+160 au Pk3+380. Cette
étude avait pour but d’analyser les sols présents sur le site et de fournir des propositions
d’aménagement en vue de la réalisation d’un remblai de 5 mètres sur lequel sera construit un
tronçon autoroutier. Ces résultats d’essais et sondages serviront d’abord pour émettre des
analyses et interprétations sur les différents sols rencontrés, ensuite permettront d’avoir les
données exactes de calcul pour du remblai et enfin seront utilisés pour proposer des
recommandations d’aménagement.
1. Essais in situ
1.1. Sondages au Pénétromètre Dynamique Lourd couplés de
tarières manuelles
Résultats
Nous rappelons que deux (02) essais au PDL ont été réalisés sur l’axe du dalot et les
autres ont été faits suivant le long de la zone marécageuse (voir Figure 44. Schéma
d'implantation réel des essais sur la zone marécageuse PK3+160 au PK3+380 (BIG)). Les
résultats de ces essais en raison de leur longueur sont donnés en Annexe 03 : Tableau 42.
Résultats PDL sur dalot PK 3+260 et Tableau 43. Résultats des PDL sur zone marécageuse
page LXXVII.
Interprétation
Les résultats des sondages au PDL nous révèlent deux (02) types d’information sur le
sol d’étude :
- Les différents horizons de couche de terrain traversés par les sondages ;
- La capacité portante de ces couches.
Ces résultats nous montrent que les couches de terrains qui constituent
majoritairement le sol de la zone marécageuse sont : la roche décomposée en sable argileux
bariolée, les graves latéritiques rougeâtres, les sables argileux grisâtres. Ces couches sont par
endroit mêlées à des tourbes et des vases qui se sont formées à cause de la présence abondante
d’eau et des remblais de terre dus surement à des phénomènes d’érosion.
On constate parallèlement que les capacités portantes de nos couches de terrains sont
comprises dans l’intervalle [0,05 ; 5] et celles-ci croissent avec la profondeur.
En géotechnique routière, on considère un sol comme de mauvaise portance lorsque sa
capacité portante est inférieure à 1 bar, la portance est acceptable lorsqu’elle est comprise
entre 1 et 3 bars et elle est très bonne lorsqu’elle est supérieure à 3 bars.
Grâce aux informations des tableaux des PDL, nous pouvons proposer de faire une
purge du sol sur une profondeur d’environ trois (03) mètres pour nettoyer tous les sols de
mauvaise portance.
La représentation graphique de ces sols est donnée dans les profils en long
géotechniques qui vont suivre, celle-ci montre également la ligne de purge (représentée par la
ligne rouge) suggérée pour cette étude:
- Profil en long suivant l’axe du Dalot ;
- Profil en long suivant l’axe AA’ de la zone marécageuse.
Résultats
Les tableaux qui vont suivre renferment les résultats des deux (02) essais
scissométriques qui ont été réalisés :
Tableau 1.Résultats du sondage au scissomètre pk 3+250
Interprétation
Les essais au scissomètre nous montrent que les sols au-dessus de trois (03) mètres de
profondeur ont des cohésions assez faibles surtout pour le sondage N02. La cohésion non
drainée obtenue (Cu) dans les sols supports de remblai est comprise entre 20 et 92. Nous en
retenons une valeur moyenne de 50,8 kPa.
1.3. Sondage au pressiomètre Menard
Résultats
Les résultats obtenus à partir de l’essai au pressiomètre sur notre zone d’étude sont
Profondeur Nature du sol Ep (bar) Pl (bar) Ep/pl σhs (bar) pl*(bar) pf*(bar)
Interprétation
Le tableau ci-dessus nous montre que les sols sont constitués d’argiles tourbeuses
jusqu’aux environs de 3 mètres de profondeur. Ces argiles gisent sur un sable argileux jusqu’à
5 mètres. Dans cette plage, les pressions limites nettes sont comprises entre 0,7 et 1,2 bar
tandis que les modules pressiométriques sont compris entre 8,6 et 9,7 bars.
Plus en dessous, on rencontre de la roche décomposée en argile avec des pressions
limites nettes qui varient entre 0,8 et 1,2 bar et des modules pressiométriques qui oscillent
entre 8,5 et 12,4 bars.
2. Essais de laboratoire
2.1. Essais d’identification
2.1.1. Teneur en eau et analyse granulométrique
Résultats
Le Tableau 4 ci-dessous montre les résultats obtenus pour les teneurs en eau et les
analyses granulométriques réalisées le long de la zone marécageuse.
Interprétation
Grâce à ces résultats, nous pouvons déterminer uniformité des grains et la graduation
qui en découle en se servant des paramètres suivants :
- Critères d’uniformité :
o Si Cu < 2 alors la granulométrie est dite uniforme ;
o Si Cu >2 la granulométrie est dite étalée.
- Critère de graduation : Si 1 < Cc < 3, le sol est bien gradué sinon il est mal gradué.
Nous observons que les sols supports de remblai présentent tous une granulométrie
uniforme et bien graduée dans l’ensemble, mis à part le dernier au Pk3+380 qui est plutôt
étalé et mal gradué. Les sols bien gradués sont des dépôts naturellement denses ayant une
capacité portante raisonnable.
Les teneurs en eau des différents échantillons varient de 16,4% à 40,7% et les
pourcentages de passants au tamis de 0,08mm sont compris dans l’intervalle [7 ; 59].
2.1.2. Limite d’Atterberg et Poids specifique
Résultats
Les résultats des limites d’Atterberg sont consignés dans le Tableau 7 ci-dessous.
Interprétation
L’indice de plasticité (Ip) nous permet d’obtenir des informations sur l’argilité d’un sol
comme le précise le tableau suivant :
Tableau 5. Argilité d'un sol selon l'Indice de plasticité
Nous observons que les sols supports choisis de notre zone d’étude sont tous
plastiques car ils ont un indice de plasticité compris entre 15 et 40. Cela signifie qu’ils sont
sensibles aux conditions atmosphériques car plus Ip est grand plus le gonflement par
humidification de la terre et le retrait par dessiccation sont importants.
Nous observons également une variation des Indices de consistance entre 0,4 et 1,21 ;
celle-ci caractérise l’état de l’argile contenue dans le sol qui varie de plastique à solide.
Ces états des sols peuvent être dus à la présence d’eau car nous sommes en dessous du
niveau piézométrique.
La finalité des essais d’identification est d’avoir une connaissance assez précise du sol
en étude. Elle se clôture par une classification tenant compte des paramètres étudiés sur le sol
c’est à dire ses teneurs en eau, sa granulométrie, sa valeur au bleu, son poids spécifiques etc.
Il existe plusieurs classifications de sols dans le monde, toutes sont équivalentes à quelques
détails près. Nous avons décidé d’analyser nos sols supports suivant la classification LPC
(Laboratoire Ponts et Chaussées) et HBR (Highway Board Research) parce qu’elles sont deux
(02) classifications très répandues et qu’elles sont en vigueur en Afrique francophone.
Pour établir une classification LPC, on se sert du tableau de classification LPC (voir
Tableau 38. Classification LPC en Annexe 3) et du diagramme de plasticité (voir Figure 36.
Diagramme de plasticité en Annexe 3). Tandis que pour établir une classification HRR, on
utilise le tableau de classification de sol HRB (voir Tableau 39. Classification HRB en
Annexe 3). La classification que l’on obtient à la fin des essais d’identification pour les sols
supports est la suivante :
Tableau 8. Résultats de la classification des sols supports de la zone marécageuse
Les résultats de l’identification de nos sols supports montrent que nous avons à faire à
des sables limoneux plus ou moins argileux (SA et SL) sur l’ensemble de la zone. Ces sols
sont considérés suivant la classification HBR comme excellent à bon pour la plupart et pour
quelques échantillons passables. Ces résultats vérifient que le choix des sols supports est bien
fait car ceux si sont de bonne qualité.
2.2. Essais mécaniques
2.2.1. Essai de compressibilité à l’œdomètre
Résultats
Les résultats issus des essais de compressibilité réalisés au Pk 3+300 et concernant les
profondeurs respectives de 3,00 à 4,50m et de 5,50 à 7,00m sont donnés dans les deux (02)
tableaux qui vont suivre :
Interprétation
L’interprétation que l’on peut faire de cet essai concerne le niveau de consolidation du
sol, car en effet il existe des relations entre la contrainte de pré consolidation (σ'p) et la
contrainte effective initiale (σ’v0) qui définissent le niveau de consolidation du sol.
Nous observons que dans notre sol, 'v 0 ' p par conséquent nous avons des
couches de sol sur consolidées, ce qui signifie que ces sols ont été soumis dans leur passé à
une pression plus grande que celle du poids des couches supérieures.
2.2.2. Essai de cisaillement rectiligne à la boite de
Casagrande
Résultats
Deux (02) essais de cisaillement rectiligne ont été réalisés au cours de cette étude, au
niveau du Pk 3+300, mais à deux profondeurs différentes. Les résultats de ces essais sont
consignés dans les tableaux qui vont suivre.
Tableau 11. Résultats essai de cisaillement rectiligne pk3+300 (3,00-4,50m)
Interprétation
On observe sur les résultats de nos essais de cisaillement que l’angle de frottement
interne des sols supports est compris entre [6,2 ; 9,1] en degrés Celsius pour deux
profondeurs différentes d’une même couche. Aussi, on constate que les cohésions non drainée
calculées sont de l’ordre de [0,27 ; 0,29] bars. Ces cohésions sont différentes des cohésions
calculées sur place grâce à l’essai de scissomètre mais s’insèrent dans la plage des cohésions
de cet essai.
Stabilité au poinçonnement
Capacité portante (Qbrute) 810 kPa
Contrainte admissible (Qadm) 270 kPa
Hauteur admissible (Hadm) 13,5 m
Hauteur de remblai (hr) 8,28 m
Analyse Hadm>hr
Résultat Sol support stable
Ce tableau nous indique que la hauteur admissible de remblai sur notre sol support est
Mémoire de M. ESSONO Joseph Franklin M2 GC-ROA Page 38
Mémoire de fin cycle: « ETUDE GEOTECHNIQUE DE L’AUTOROUTE YAOUNDE-NSIMALEN : CAS DE LA
ZONE MARECAGEUSE DU PK 3+160 AU PK 3+380 »
de 9,2 m. Cette hauteur est supérieure à la hauteur de remblai qui doit être effectuée, par
conséquent, il n’y a pas de risque de poinçonnement.
Le tableau ci-dessus nous montre que le remblai ne peut pas être stable à court terme
s’il est réalisé en une phase, car le facteur de sécurité obtenu pour une hauteur de 8,28 m de
remblai est largement inférieur à la valeur cible 1,5.
Nous constatons que le tassement total prévisible de notre sol support est de 47 cm
pour une durée de 326 jours, soit 10 mois et 26 jours pour une année comptant 365 jours avec
des mois comptants 30 jours. Ce temps de consolidation n’est pas satisfaisant pour le
calendrier de réalisation des travaux alors il est nécessaire de permettre une mise en service du
remblai plus rapide. Pour cela, nous allons effectuer le calcul des phases du remblai avec un
taux de consolidation de 70%, ce taux permettra de réduire les délais.
Figure 8. Mise en place des drains de sable verticaux zone marécageuse pk3+160 au pk 3+380
Figure 10. Proposition de remblai type pour zone de purge avec eau sous ouvrage
0,45 m pour augmenter leur perméabilité ceux-ci devront être réalisés en maille
triangulaire de 2,59 mètres ;
- Les sols de bonne portance accueilleront un remblai de huit (08) mètres environ
qui sera réalisé en deux phases de chargement, une première de 5,9 mètres
nécessitant un temps d’attente pour la mise en service de 30 jours et une autre
phase de 8,28 mètres nécessitant également un délai de 30 jours pour un taux de
consolidation de 90% ;
- Des propositions de remblai type envisageables pour l’ensemble de la zone
d’étude.
Au regard, de ces résultats d’essais, nous remarquons quelques limites à cette étude
qui, à notre humble avis manque un peu de force représentative. En effet, cette étude aurait pu
être meilleure si le nombre d’essais et sondages réalisés avait été plus grand. Les essais tels
que l’essai de cisaillement aurait pu être fait en 4 endroits différents par exemple le long de la
zone, ceci aurait permis d’avoir une approximation plus nette des paramètres tels que la
cohésion, l’angle de frottement interne, et aussi de minimiser le risque d’erreur. Néanmoins,
ce choix du nombre d’essai pourrait être justifié par l’impact économique de l’étude qui aurait
surement pris un coup.
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Arrivée en fin de cette étude, il était question en guise d’objectif de proposer une
méthodologie d’analyse géotechnique sur une zone marécageuse en vue de la réalisation du
remblai d’un projet autoroutier devant la traversée.
Pour atteindre cet objectif, il a été utile pour nous de recourir d’une part à une
documentation bien garnie, et d’autre part d’avoir une assistance par des professionnels et
Ingénieurs spécialisés en la matière.
En somme, nous avons ressortie une procédure géotechnique claire pour étudier un sol
marécageux. Celle-ci commence par la visite physique du terrain pour observer les aléas du
site, se poursuit par le choix d’une batterie d’essais pour identifier les différents horizons de
sols et en recueillir leurs paramètres, elle continue par le choix d’implantation des essais pour
avoir un large aperçu de la zone tout en réduisant les coûts d’investigations, puis la réalisation
de ces essais qui servira de données d’analyse et enfin l’interprétation des résultats d’essais et
leur exploitation pour résoudre le problème de remblai de la zone.
L’étude nous a permis déterminer les sols de mauvaises portance de notre zone
marécageuse qui s’étendent sur une profondeur de trois mètres sous le terrain naturel et de
connaitre la nature et les caractéristiques de résistance à la compression et au cisaillement des
sols de bonne portance qui serviront de réceptacles pour le remblai.
Les Propositions faites par l’entreprise BIG au sortir de ces investigations furent
d’abord la purge des mauvaises couches de terrain, ensuite la réalisation du remblai avec une
pente de 3/2 en deux phases de mise en œuvre : une première de 5,90 mètres et une autre de
2,38 mètres. Les deux phases sous un délai de 66 jours d’attente chacune.
Nous avons essayé d’apporter deux autres variantes pour le traitement de ce remblai.
La première variante visait à réduire le temps d’attente qui pose un réel problème pour cette
étude. Cette proposition stipulait la réalisation du remblai en deux (02) phases dont une
première de quatre (04) mètres et une deuxième de 4,28 mètres, chacune avec une surcharge
de deux (02) mètres de remblai. Ce phasage plus couteux, fut malheureusement un échec car
il ne nous a pas permis de gagner en temps de consolidation.
La deuxième variante avait aussi pour objectif de diminuer le temps d’attente pour la mise en
service du remblai en élaborant des drains verticaux. Celle-ci s’est avérée très intéressante car
en effet, elle nous permettrait de mettre le remblai en service après 60 jours au lieu de 132
jours, en plus avec un taux de consolidation de 90% au lieu de 70%. Enfin des suggestions de
composition de remblai type par zone de purge avec ou sans ouvrage.
Pour terminer, ce mémoire a été un point fort dans notre parcours car il nous a permis
de passer en revue plusieurs connaissances acquises théoriquement au sein de l’Institut
International de l’Eau et de l’Environnement (2iE), de coupler ce savoir théorique à un savoir
pratique sur le terrain et en situation d’étude réelle. Il fut aussi d’un impact social énorme car
il nous a permis d’appréhender le milieu professionnel, d’améliorer notre savoir vivre en
entreprise et surtout de nous faire des relations. Dans le souci de rendre encore meilleure
l’expérience pour les futurs Ingénieurs que nous sommes, nous avons quelques propositions à
formuler à l’égard de 2iE et de BIG :
Pour 2iE, nous tenons à l’amélioration du programme d’étude scolaire au sein de
l’établissement en augmentant l’expérience pratique des étudiants par des séances
de travaux pratiques. Les essais tels que l’essai à l’œdomètre, à la boite de
cisaillement ou l’essai triaxial … pour ce qui est du laboratoire, et des essais tels
que la pénétration dynamique ou statique, les scissomètres ou encore le
pressiomètres … pour ce qui est des essais in situ, doivent faire partie du canevas
d’essais que l’étudiant en génie civil expérimente au cours de sa formation. Cette
expérience va améliorer le standing éducatif de la formation et ainsi faciliter
l’insertion professionnelle des étudiants 2iE.
Pour l’entreprise BIG, au vue du travail qui a été réalisé à savoir l’étude de zone
marécageuse, nous avons des propositions d’ordre techniques qui pourraient
améliorer les futures études. Premièrement, nous proposons de faire recours à
l’essai de teneur en matière organique et de bleu de méthylène pour renforcer
l’identification car ces essais révèlent des informations sensibles lors de la
classification des sols mous. Deuxièmement, nous suggérons le remplacement
dans le possible de l’essai de cisaillement rectiligne à la boite de Casagrande par
l’essai triaxial qui est un essai plus recommandé pour les sols compressibles. Et
troisièmement, nous proposons de multiplier les points d’étude pour les essais
mécaniques pour avoir une meilleure représentativité des paramètres du sol en
place. Ajouter à ces propositions techniques, nous avons une doléance particulière
qui servira aux futurs stagiaires, il s’agit de la mise à disposition des manuels
d’utilisation de chaque machine ainsi que de documentation sur les différents
essais que réalise quotidiennement BIG. Cette documentation va permettre
l’imprégnation rapide des stagiaires à la réalisation des essais, à l’utilisation des
différentes machines et au dépouillement des résultats d’essai. Ils serviront
également d’aide-mémoire pour les laborantins et expérimentateurs.
BIBLIOGRAPHIE/WEBOGRAPHIE
http://minepat.gov.cm/dgpat/index.php/documentation/doc_download/17-atlas-national-de-
developpement-physique-du-cameroun- , téléchargé le 15 mai 2016, datant de 2010.
[14] Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, « Essais œdométriques : Méthodes
d’essai LPC no13 », [document électronique],
http://www.ifstar.fr/fileadmin/user_upload/editions/lcpc/MethodeDEssai/MethodeDEssai-
LCPC-ME13.pdf , juillet 1985.
[15] Laboratoire Central des Ponts et chaussées, « Essai de cisaillement à la boite :
Méthode d’essai LPC no21», [document électronique],
http://www.ifstar.fr/fileadmin/user_upload/editions/lcpc/MethodeDEssai/MethodeDEssai-
LCPC-ME21.pdf , février 1987.
[16] MINHDU, « Plaquette Autoroute Yaoundé-Nsimalen », [document électronique],
http://www.minhdu.gov.cm/documents/plaquette-autoroute-sept2015.pdf , 8 pages, septembre
2015.
[17] Page internet, Carte topographique Cameroun, http://fr-ca.topographic-
map.com/places/Cameroun-2970928/ , visitée le 08/01/2016.
[18] Page internet, Ministère de l’habitat et du développement urbain, Autoroute
Yaoundé-Nsimalen,
http://minhdu.gov.cm/index.php?option=com_content&view=article&id=695%3Aactu&catid
=15%3Avoiries-et-reseaux-divers&Itemid=100029&lang=fr , visitée le 20/09/2016.
[19] Page internet, Climat Yaoundé- Diagramme climatique, Courbe de température
Table climatique, http://fr.climate-data.org/location/3987/ , visitée le 10/01/2016.
[20] Page internet, AVNOR sur les essais géotechniques de laboratoire et in situ,
accueil : http://arvor-geo.fr/ , visitée à plusieurs reprises.
ANNEXES
ANNEXE 01 : LEXIQUE
Cette annexe donne les définitions de quelques-uns des termes techniques employés
dans la rédaction de ce mémoire.
1. Termes généraux
Marécage : Milieu humide dominé en sa surface de couverture par une
végétation arbustive ; il se forme dans les zones mal drainées hydro
graphiquement dont le sous-sol est imperméable. On les retrouve souvent à
côté des cours d’eau, des mers ou encore dans les aires creuses n’ayant pas
d’écoulement vers la mer.
Géotechnique : La géotechnique est la technoscience (science qui s’allie aux
techniques de l’ingénieur) consacrée à l’étude pratique de la sub-surface
terrestre sur laquelle notre action directe est possible pour son aménagement
et/ou son exploitation, lors d’opérations de BTP (génie civil, bâtiment,
carrières), de gestion des eaux souterraines (exploitation, drainage) et de
prévention des risques naturels.
Berme : Bande d’une route sur laquelle les usagers ne sont pas censés rouler,
communément appelée accotement.
Migmatisation : Transformation d’une roche métamorphique en migmatite
sous l’effet de certaine condition de température et de pression.
Alluvion : dépôt de débris tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du
limon ou des graviers, transportés par de l'eau courante. Les alluvions peuvent
se déposer dans le lit du cours d'eau ou s'accumuler au point de rupture de
pente.
Roches métamorphiques : type de roches issu de la transformation à l'état
solide des roches sédimentaires ou magmatiques, en raison des modifications
des paramètres physico-chimiques du milieu dans lequel elles évoluent.
Roches granitiques : roche plutonique magmatique à texture grenue,
caractérisée par sa constitution en minéraux: quartz, feldspaths potassiques
(orthoses) et des plagioclases, des micas.
2. Analyse granulométrique
Quartage : Le quartage est une opération d’échantillonnage permettant de
diviser un tas de granulats et quartiers, afin de sélectionner un échantillon
représentatif du matériau. Cette opération consiste tout simplement à :
o Brasser le matériau ;
o Constituer un tas homogène, étalé sur une surface lisse ;
o Séparer le tas étalé en quatre parties à peu près égales, suivant deux axes
perpendiculaires et prélever deux parties diagonalement opposées ;
o Mettre en tas étalé ces deux parties opposées et refaire l'opération si cette
quantité est trop importante pour l'essai que l'on veut effectuer.
Granularité: c’est la répartition dimensionnelle des éléments dans un matériau.
Granulométrie : C’est la distribution en poids des particules d’un sol suivant
leurs dimensions.
Tamisât ou passant: Partie du matériau qui passe à travers les mailles d'un
tamis.
Refus sur un tamis : la fraction de sol qui y est retenue.
Classe granulométrique: Ensemble des éléments dont les dimensions sont
comprises entre deux ouvertures de tamis définissant un intervalle.
Pourcentage massique de refus r : Rapport, exprimé en pourcentage, de la
masse de matériau sec retenu par un tamis d'ouverture d à la masse totale
initiale du matériau sec passant à travers le tamis de dimension nominale
maximale utilisé lors de l'analyse.
Pourcentage massique p d'un tamisât : Rapport, exprimé en pourcentage, de la
masse sèche du passant à travers un tamis d'ouverture d à la masse totale
initiale du matériau sec passant à travers le tamis de dimension nominale
maximale utilisé lors de l'analyse.
3. Limite d’Atterberg
Limites d'Atterberg (limite de liquidité et limite de plasticité) : Teneurs en eau
pondérales correspondant à des états particuliers d'un sol.
Limite de liquidité : Teneur en eau d'un sol remanié au point de transition entre
les états liquide et plastique.
Limite de plasticité : Teneur en eau d'un sol remanié au point de transition
entre les états plastique et solide.
Matériel
Le matériel nécessaire pour cet essai est tout simplement une foreuse munie de
pénétromètre dynamique de type B.
Caractéristiques pénétromètre
Masse du mouton (m) 63,5 kg
Hauteur de chute (H) 70 cm
Masse de l’enclume (m’) 21,89 kg
Poids unitaire de la tige 5,6 kg
Section de la pointe (A) 15,9 cm2
Description de l’essai
L’Essai de pénétration commence tout d’abord par la mise en place du dispositif. Elle
débute par la préparation de l’emplacement dans la mesure du possible pour qu’il soit
horizontal. Ensuite, on visse une tige aux bords de l’enclume et de la pointe. On continue par
l’enfilage de la tige de guidage à l’intérieur du mouton et au niveau de l’enclume. On termine
par le positionnement de l’ensemble dans le support de la plaque de base,
La deuxième phase est l’essai proprement dit qui consiste à la mise en marche du
système de levage. En activant ce système, le mouton se mettra à chuter et remonter sous une
cadence de 15 à 30 fois par minute, battant ainsi le train de tige d’une manière continue.
La masse de battage est de 63,5 kg. Lorsqu’on ajoute une tige, aussi tous les mètres de
profondeur, l’opérateur doit faire tourne le train de tige sur lui-même et à l’aide d’une clef
dynamométrique mesurer la valeur du couple qu’on notera.
Remarque : Si la valeur de ce couple est inférieure à 100N.m, cela signifie que les
efforts parasites sont négligeables.
On notera aussi au cours de l’essai le nombre de coups à chaque fois nécessaire pour
enfoncer la tige de 20 cm et la longueur totale de tige enfoncée dans le sol.
L’essai est considéré comme terminé dans l’un des trois (04) cas suivants :
- Cas 01 : La profondeur d’essai préalablement déterminée est atteinte ;
- Cas 02 : L’enfoncement après 100 coups est 20cm ;
- Cas 03 : Le rebond du mouton est 5cm ;
- Cas 04 : La mesure du couple à la clef dynamométrique est supérieure à
200N.m.
Résultats
Le résultat principal recherché au cours de cet essai est la résistance dynamique en
pointe (Rp), elle se détermine par la formule des Hollandais qui s’exprime comme suit :
m2 gH
Rp
Ae(m M )
Avec :
m La masse du mouton
g L’accélération de la pesanteur
H La hauteur de chute du mouton
A La section de la pointe
e L’enfoncement moyen sous un coup
M La masse frappée (mouton, enclume, tiges et pointe)
Rd
Qadm
20
Matériel
L’appareillage nécessaire à la réalisation de cet essai est le pressiomètre qui se
décompose en trois (03) éléments principaux :
- Un contrôleur de pression-volume (CVP) : il permet d’exercer des
pressions visant à simuler des chargements dans la sonde et d’en mesurer la
variation de son volume. Il est composé d’un réservoir de liquide a niveau
visible et d’un système de mise sous pression par gaz (pression atteignant
les 100 bars) ;
- Des tubulures coaxiales reliant la sonde au CVP ;
- Une sonde de diamètre variable (60 mm pour la nôtre) qui comporte trois
cellules fermées par un cylindre métallique revêtue dans sa partie centrale
d’une membrane en caoutchouc. Le cylindre est recouvert par une gaine en
caoutchouc ;
- Un enregistreur de mesures.
Description de l’essai
L’essai pressiométrique se divise en deux (02) opérations :
Création du forage :
Le forage peut être réalisé soit au préalable c’est à dire par une méthode précise de
forage avant la mise en place de la sonde, soit directement en introduisant la sonde par battage
en la mettant dans un tube fendu. La méthode de forage utilisée dans notre cas est une tarière
hélicoïdale.
Réalisation de l’essai :
On fait très souvent un essai tous les mètres de profondeur mais cette procédure n’est
pas forcement applicable.
L’essai consiste à appliquer progressivement et par palier, une pression uniforme sur
la paroi du trou fore et bien sûr de mesurer la variation volumétrique (V) de la sonde en
fonction de la pression (p) appliquée par un gaz comprimé. Il nous permet d’obtenir le module
presssiométrique (EM), la pression limite (Pl), la pression de fluage (pf) et la pression de
contact avec le terrain (P1).
Chaque pression est maintenue constante dans les cellules de mesure et active pendant
60s. A chaque palier, on visualise et enregistre la pression appliquée et le volume injecté dans
la sonde à 15, 30 et 60s.
L’essai pressiométrique se termine s’il comporte au moins sept (07) paliers et que
l’une des deux (02) conditions suivantes est remplie:
- On atteint une pression (pr) de 5MPa ;
- Le volume d’eau injecte atteint les 600 cm3 pour les sondes standard.
NB : Pour les essais dont la pression est inférieure à 5MPa, on veille à ce qu’il y ait au
moins trois paliers au-delà de la pression de fluage, et au moins quatre paliers avant cette
pression.
Résultats
Le premier résultat attendu après la réalisation de l’essai au pressiomètre est la courbe
pressiométrique corrigée. En effet, au cours de l’essai les valeurs de pressions lues au
manomètre (Pr) et de volume (Vr) lues au CPV permettent de tracer une première courbe dite
courbe de fluage. Cette courbe est corrigée en appliquant les relations qui vont suivre sur les
valeurs lues pour donner la courbe pressiométrique corrigée.
p pr ph pc
Avec :
Pr La pression lue au manomètre
Ph La pression hydrostatique au niveau de la cellule centrale
Pc La résistance propre de l’ensemble membrane-gaine pour un
volume donné
V Vr .a. pr
Avec :
Pr La pression lue au manomètre
Vr Le volume lu au CPV
a Le coefficient de compressibilité de l’appareillage
V V
2 1 v Vs 1 2 p2 p1
EM 2
V2 V1
Avec :
v Le coefficient de poisson égal à 0,33
Vs Le volume de la cellule centrale (535 cm3 pour les cellules
standards)
La pression de fluage est obtenue en exploitant la courbe de fluage. C’est l’abscisse du
point d’intersection entre la droite passant par les points de 30 à 60s et les points à plus de
60s, c’est à dire les points de la phase pseudo élastique et ceux de la phase des grands
déplacements (domaine plastique). La valeur de Pf est souvent assimilable à P2 (voir. Erreur !
ource du renvoi introuvable. ci-dessus).
Lorsqu’on dépasse la pression de fluage au cours d’un essai, le sol entre en phase de
plastification. La pression limite est la pression qui entraine le doublement de la cellule
centrale de mesure après avoir franchi la pression P1. Elle se détermine en lisant la pression
correspondante au volume suivant sur le graphe de la courbe pressiométrique :
Pl Vs 2V1
Ou encore en utilisant les paramètres propres de la sonde et de profondeur par la
formule suivante :
Pl Pu Petalonnage 0,1(Z a)
Avec :
Pu Pression finale de l’essai
Petalonnage Pression d’étalonnage
z Profondeur de l’essai
a Paramètre de la sonde
La pression limite nette et la pression de fluage nette se calculent de manière suivante :
Pl* Pl hs Pf* Pf hs
Avec :
hs K0 ( vs us ) us
us La pression interstitielle (elle est nulle dans notre cas)
vs z
z La profondeur de l’essai
γ La masse volumique du sol (1,8Mg/m3)
K0 est le coefficient des terres au repos par rapport aux contraintes effectives
horizontales et verticales.
K0= 0,5 pour les argiles normalement consolidées, 1 pour les argiles molles et 1-sin
pour les sables (voir Annexe 03 Tableau 41. K0 en fonction de la nature du sol ).
Matériel
L’appareillage nécessaire pour réaliser ce sondage est le suivant :
- Un système de fonçage ;
- Un moulinet à quatre pales de hauteur 140mm et d’élancement 2;
- Des tiges de torsion qui se fixent au moulinet pour le faire tourner ;
- Un couple mètre qui permet la mise en rotation du dispositif moulinet-
tige en surface ;
- Un dispositif de mesure pour les angles de torsion.
Remarque :
L’essai scissométrique s’applique à tous les types de sols fins cohérents de constance
faible à moyenne et légèrement perméable. L’appareillage est délicat et risque de se casser en
sols raides.
Description de l’essai
L’essai consiste à foncer le moulinet à une profondeur voulue et à lui appliquer un
mouvement de rotation à vitesse constante à l’aide du couple mètre.
Une fois le système de rotation mis en marche, on effectue des lectures de ces
rotations à intervalles de 10 secondes jusqu’à atteindre la valeur maximale du moment de
torsion (pic de résistance max ou Su) puis on continue en faisant encore six (06) lectures
supplémentaires. Ensuite, on laisse le moulinet effectuer 10 tours et on termine en faisant six
(06) lectures espacées de 10s après le dixième tour (résistance résiduelle r ). Les prises de
mesures permettent de tracer la courbe scissométrique comme l’indique la figure 8 ci-dessous.
Résultats
La résistance au cisaillement est calculée à partir de la formule suivante :
T
K
Avec :
T Le couple de torsion lu au couplemètre
K Le module d’inertie de la surface cisaillée par rapport à l’axe de
rotation du moulinet en faisant l’hypothèse d’une distribution uniforme
de cisaillement sur la surface latérale du volume circonscrit à la partie
tournante.
Pour les pales rectangulaires, K se détermine comme suit :
2
K 2 r 2 r h
3
Avec :
h La hauteur du moulinet
Tmax
cu max
K
Tr
cr
K
Matériel
Un sondage carotté se fait à l’aide des outils ci-dessous :
- Equipement de forage ;
- Dispositif de battage (Mouton-enclume) avec une vitesse de 30 coups par minute
au plus ;
Paramètres Unités
Longueur 1,83 m
Diamètre externe 100 mm
Diamètre interne 80,5 mm
Longueur gaine interne 80 m
Longueur gaine et tube interne 1 m
Description de l’essai
Le sondage carotté a une procédure similaire à celle du sondage au pénétromètre décrit
plus haut. Il commence par la mise en place du dispositif avec ses carottes, se poursuit par la
mise en marche du système de battage qui a pour but de créer un forage et se termine par le
recueillement des échantillons dans les carottes par enfoncement du carottier.
NB : A la fin du sondage, à défaut de bouchon d’isolement, les extrémités des carottes
sont bouchées à l’aide de paraffine dans le but de préserver les conditions naturelles de
prélèvement.
Résultats
Les résultats des sondages carottés ont servi pour identifier les différents horizons de
sols rencontrés le long de la zone marécageuse. Ils ont été utilisés pour enrichir les profils en
long géotechniques (voir Figure 6. Profil en long géotechnique suivant l'axe de AA' de la zone
marécageuse). Sinon en temps normal, un sondage carotté est effectué avec des prises de
mesures du nombre de coups correspondants aux enfoncements de 15, 30 et 45 cm. Ces
mesures servent à apprécier la pénétration du sol.
2. Essais de Laboratoire
2.1. Essais d’identification de sol
Matériel
L’appareillage nécessaire pour la réalisation d’un essai de teneur en eau naturelle est le
suivant :
- Etuve de dessiccation à température réglable allant de 50o à 105o Celsius ;
Description de l’essai
La première chose à effectuer lors d’un essai de teneur en eau est la reconnaissance
visuelle de l’échantillon ; il est question : de reconnaitre la taille des éléments, pour savoir s’il
s’agit d’un sol fins, moyen ou grossier ; et de pouvoir dire si le matériau est de type
gypshère, latéritique ou alors contient de la matière organique. Cette reconnaissance
permettra de choisir une température d’étuvage car les matériaux cités plus haut sont des
matériaux susceptibles d’être modifiés par la chaleur donc il serait important de les étuver à
une température de 50 degrés.
NB : En cas d’hésitation à la reconnaissance, le matériau doit être considéré comme
étant susceptible de réagir à la chaleur.
La deuxième étape consiste à réaliser un quartage de l’échantillon et d’en prélever une
quantité dans deux récipients propres secs et au préalable tarés. Il convient de prendre :
- 30 g pour les sols fins ;
- 300 g pour les sols moyens ;
- 3000 g pour les sols grossiers.
Ensuite, les récipients et leurs contenus sont mis à l’étuve à la température qui
convient pendant 15 heures de temps minimum. Puis chaque tare est pesée à deux (02)
reprises avec un intervalle de temps de 4 heures pour un étuvage 105 degrés et 8 heures pour
un étuvage 50 degrés. Lorsque la différence de poids est de l’ordre de 0,1%, on retient la
mesure prise pour effectuer les calculs de teneur en eau sinon on attend encore pour effectuer
une troisième pesée.
Résultats
Le principe de calcul de la teneur est le suivant : soit M le poids humide d’un
échantillon et m le poids de l’échantillon sec. La teneur en eau de son symbole w se détermine
en faisant le rapport du poids humide sur le poids sec fois 100.
m
w(%) 100
M
Matériel
Les matériels que l’on utilise pour une analyse granulométrique de sol sont les
suivants :
- Des balances de différentes sensibilités ;
Des tamis de tailles de différentes tailles d’ouverture de mailles ;
- Un dispositif de lavage comportant :
o Un tuyau relié à un robinet ou un sceau et une source d’eau ;
o Une gamelle ;
o Un tamis de lavage de 0,20 mm.
- Un vibreur de tamis ;
- Une étuve.
Description de l’essai
L’essai d’analyse granulométrique se déroule selon les étapes qui vont suivre :
Etape 01 : Le prélèvement de la quantité à étudier.
En effet, l’échantillon rapporté du chantier est d’abord séché pendant environ trois
(03) jours pour permettre d’éliminer l’humidité présente dans le matériau. Ensuite, une
quantité est prélevée pour l’essai.
La quantité de matériau utile pour l’essai est donnée par un calcul simple basé sur
l’analyse de la taille des grains constituant l’échantillon; la quantité à prélever doit respecter
une certaine plage limite :
Soit M en gramme la masse à prélever, D en millimètre le diamètre des plus gros grains et d
en millimètre celui des plus petits grains.
0, 2D M 0,6D
Résultats
Tout d’abord nous avons le calcul du poids initial sec en gramme en faisant le rapport
entre le poids de matériaux humide que multiplie 100 par la teneur en eau AG plus 100.
Pmh
Pis 100
100 wAG
Les renseignements de la fiche d’essai permettent d’avoir les poids des refus cumulés
et d’en déduire les pourcentages de ces refus cumulés en faisant l’opération suivante :
Prefus
% refus 100
Pis
Enfin, on détermine le pourcentage de tamisât et on trace la courbe granulométrique
correspondante.
D30
2
Cc
D10 D60
Avec :
D60 Diamètre des grains correspondant à 60 % de passant
D30 Diamètre des grains correspondant à 30 % de passant
D10 Diamètre des grains correspondant à 10 % de passant
Matériel
Les équipements qui servent à réaliser une limite d’Atterberg sont les suivants :
- Appareil de Casagrande ;
- Une balance à faible sensibilité ;
- Une Etuve ;
- Une planche à roulets ;
- Un récipient d'au moins 2 litres ;
- Un bac de dimensions minimales en centimètres 30 x 20 x 8 ;
- Des spatules ;
- La pissette ;
- Un mortier en fer ;
- Une éponge ;
- Des gamelles ;
- Un tamis à maille carrée de 400 µm d'ouverture.
Description de l’essai
La limite d’Atterberg est un essai assez simple à réaliser mais nécessitant une maitrise
particulière de la teneur en eau car elle est basée sur cet essai. Une limite se réalise en trois
phases qui sont la phase de préparation de l’échantillon, la phase de la limite de liquidité et
celle de la limite de plasticité.
Préparation de l’échantillon :
Pour faire une limite, on commence par prélever une partie de l’échantillon de
chantier. Celui-ci doit être déjà passé par l’étape de séchage et de brassage
d’homogénéisation. Donc on prélève une masse (m) environ égale à 200 fois la taille du plus
gros grain de l’échantillon brassé que l’on lave au tamis de 400 microns et on en conserve le
tamisât de lavage. Ce tamisât doit avoir une masse de solide minimale de 200 grammes pour
pouvoir réaliser l’essai.
Une fois notre quantité prise dans une gamelle, on la laisse sécher pendant environ 12
heures pour permettre une bonne décantation. Après ce temps, on verse l’eau au-dessus de
l’échantillon et on le laisse encore sécher pendant 12 autres heures pour en obtenir une espèce
de patte boueuse fissurée. Lorsqu’on est à ce stade, on peut commercer l’essai.
Limite de liquidité (LL ou WL) :
Pour trouver la limite de liquidité, on soumet notre échantillon à une série de tests avec
l’appareil de Casagrande. Premièrement, on prend le matériau que l’on humidifie et que l’on
malaxe sur le bac à l’aide d’une spatule pour l’homogénéiser. Ensuite, lorsqu’il est bien
homogène, on prend une quantité que l’on met dans la coupelle de l’appareil de Casagrande
qu’on a au préalable étalonné pour une chute de 10mm. Puis, on étale correctement le
matériau dans celle-ci et on le rainure à l’aide de l’outil à rainurer fourni avec l’appareil.
Par la suite, on fait chuter la coupelle un nombre N de fois jusqu’à ce que la rainure se
ferme sur une distance d’environ 1 cm visualisable grâce à une petite règle. On note le
nombre N sur une fiche d’essai et on vérifie que ce nombre est compris dans l’intervalle du
nombre chute correspondant.
Après, si N est compris dans son intervalle, on prélève une partie de l’échantillon de la
coupelle dans une tare pour la soumettre à un essai de teneur en eau. Sinon on recommence
l’essai :
o en y ajoutant un peu d’eau au matériau si N est au-delà de son intervalle
o en malaxant d’avantage le matériau si N est en dessous de son
intervalle.
Enfin, lorsqu’on a prélevé l’échantillon qui sera soumis à la teneur en eau, on peut
continuer l’essai en nettoyant la coupelle de l’appareil de Casagrande et en en malaxant
d’avantage le matériau pour reprendre la même procédure mais avec un nombre de coups plus
important.
Remarque : Nous avons 05 paliers de nombre de coups à noter sur la fiche d’essai et
les intervalles de chute sont les suivant : 15 <N1< 20; 20 <N2< 25; 25 <N3< 30; 30 <N4< 35;
35<N4< 40 et 40<N5<45.
Une fois les 5 paliers de nombres de coups traversés, on peut déterminer par calcul la
limite de plasticité et se lancer dans la réalisation de la limite de plasticité
La limite de plasticité (LP) :
Pour réaliser la limite de plasticité, on utilise le reste de matériau ayant servi pour la
LL. On étuve d’abord ce matériau à 50o C afin de le rendre semi rigide et manipulable à la
main.
Une fois le niveau de rigidité atteint, on rend le matériau homogène en le malaxant
puis on réalise une boule avec les mains. Cette boule sera par la suite aplatie par étalement
pour obtenir un bâtonnet dont les dimensions sont de 10 à 15 cm de long pour un diamètre de
plus ou moins 3 cm qu’on vérifiera à l’aide d’une tige.
Une fois le bâtonnet obtenu, on soulève celui-ci par le milieu. Si le bâtonnet se brise
au milieu lors de ce soulèvement, nous avons atteint la limite de plasticité et donc on pèse le
bâtonnet puis on l’étuve pour en faire sa teneur en eau.
Ensuite on recommence l’opération en réalisant un deuxième bâtonnet. Lorsqu’on
atteint la LP, on l’étuve aussi pour avoir sa teneur en eau et on compare les valeurs des deux
teneurs trouvées :
o Si ces valeurs ont un écart inférieur à 2%, on les utilise pour trouver la
LP en faisant la moyenne de ces teneurs ;
o Sinon on recommence la limite de plasticité jusqu’à se retrouver avec
un écart inférieur 2%.
Une fois la limite de liquidité et de plasticité réalisée, on peut passer à la phase des
calculs et trouver l’indice de plasticité (IP) ainsi que l’indice de consistance (IC).
Résultats
Au cours de la réalisation d’une limite d’Atterberg, les calculs importants à retenir
sont ceux de la limite de liquidité, de la limite de plasticité, de l’indice de plasticité, de
l’indice de consistance, de l’indice de liquidité et de l’indice de groupe.
La limite de liquidité WL est la teneur en eau qui sépare l’état liquide d’un sol
de son état plastique. Elle correspond à la valeur de la teneur en eau obtenu à
25 coups. Elle se détermine par calcul de la moyenne des teneurs en eau
obtenues pour chaque palier de coups ou alors par lecture graphique après le
tracé de la limite d’Atterberg.
n
L n tan
25
Avec :
n Le nombre de coups
β La tangente la pente de la droite d’Atterberg
IP WL LP
WL n
IC
IP
Avec :
n Teneur en eau naturelle de l’échantillon
WL n
IC
IP
L’indice de groupe se calcule comme suit :
Avec :
F Pourcentage de passant au tamis de 75µm
Matériel
Le matériel que l’on peut utiliser pour faire cet essai est le suivant :
- Une balance de portée 5000 grammes et sensible au gramme près ;
- Deux pycnomètres ;
- Des bouchons à pycnomètres ;
- Deux tares ;
- Une source d’eau ;
- Un entonnoir.
Description de l’essai
Pour effectuer un essai de poids spécifique, on commence par récupérer le reste de
matériau ayant servi à la teneur en eau. On effectue un quartage dessus et on le met dans deux
tares qu’on a au préalable tarées. On met le matériau à l’étuve à 105 degrés pendant 12 heures
environs puis on le pèse pour avoir le poids sec du matériau.
Par la suite, on peut commencer l’essai proprement dit en prenant deux pycnomètres
que l’on nettoie bien et qu’on pèse ; puis on les remplit d’eau à ras bord et on pèse encore
pour avoir le poids du pycno plein d’eau qui servira à déterminer le volume des pycnomètres
en connaissant la densité de l’eau à la température ambiante.
Une fois les données des pycnomètres enregistrées, on verse une partie de l’eau
jusqu’à atteindre un niveau de remplissage moyen dans le pycnomètre et grâce à notre
entonnoir on y introduit le matériau. On continue en agitant le mélange pour permettre aux
particules organiques de se décollée puis on laisse le mélange décanter pendant environ 2
heure.
Une fois ces deux heures passées, on introduit encore de l’eau dans le pycno jusqu’à
ras bord en veillant à laisser sortir les particules flottantes de l’eau. Puis, on pèse le pycno
avec l’eau et le matériau qu’il contient. A ce stade, on a toutes les données nécessaires pour
passer aux calculs et on remplit la fiche.
Résultats
Les calculs qui se font lors du calcul d’un poids spécifique sont les calculs du volume
du pycnomètre aux différentes températures, le calcul du volume de sol sec et enfin le calcul
du poids spécifique lui-même.
- Pour le volume du pycnomètre, la formule est la suivante :
( P2 P1 ) 1
Vpycno
D1
Où :
P1 Poids du pycno vide
P2 Poids du pycno plus l’eau
- Le poids spécifique :
P3 P1
Ps
Vpycno Veau
Matériel
Le matériel utilisé pour la réalisation de l’essai œdométrique varie d’un laboratoire à
un autre, mais néanmoins le matériel de base pour réaliser cet essai peut être le suivant :
- Un appareil œdométrique comprenant : le dispositif d’application des charges, le
système de prise des mesures, la cellule œdométrique et l’embase de réception des
charge
Description de l’essai
Avant de commencer la description, il est important de mettre au parfum le lecteur de
la définition de l’essai. En effet, Un Essai œdométrique désigne cet essai de laboratoire qui se
fait à l’aide d’un œdomètre ; il existe sept (07) essais réalisables avec l’œdomètre qui sont :
- Essai de compressibilité par paliers ;
- Essai de fluage ;
- Essai à vitesse de déformation constante ;
- Essai à gradient contrôle ;
- Essai accéléré par chauffage ;
- Essai de gonflement ;
- Essai à drainage radial.
Au courant de cette étude, nous avons réalisé des essais de compressibilité par paliers
car nous voulions déterminer le comportement du sol sous l’effet de différentes charges et
Mémoire de M. ESSONO Joseph Franklin M2 GC-ROA Page XXIV
Mémoire de fin cycle: « ETUDE GEOTECHNIQUE DE L’AUTOROUTE YAOUNDE-NSIMALEN : CAS DE LA
ZONE MARECAGEUSE DU PK 3+160 AU PK 3+380 »
La première charge appliquée est doit être faible d’environ 5 kPa, elle sert à régulariser
les défauts de surface de l’échantillon et elle donnera le premier point de la courbe de
compressibilité. Les charges appliquées par la suite, jusqu’à l’atteinte de la contrainte
'v 0 3 'v 0
effective verticale initiale ( 'v 0 ) sont puis .
2 4
En cas d’échantillon sur consolidé, on continue le chargement avec un taux
d’accroissement de 0,5 jusqu’à la pression de pré consolidation ' p . Ensuite, on décharge
jusqu’à la première charge '1 en s’arrêtant à une charge intermédiaire ' qui doit être telle
que la distance ( ' - ' p ) soit la même que la distance ( '1 - ' ) sur une échelle
logarithmique.
On poursuit par le rechargement en suivant le même chemin de contraintes et on
continue l’essai en appliquant les chargements successifs définis avec un taux
d’accroissement de 1.
La charge maximale à appliquer doit satisfaire les deux (02) conditions suivantes :
- L’obtention de trois points alignés dans la seconde partie de la courbe de
compressibilité ;
- La charge maximale doit être supérieure à la charge prévisionnelle de l’ouvrage.
Résultats
Les calculs effectués lors de l’essai de compressibilité permettent d’obtenir plusieurs
paramètres et caractéristiques sur l’échantillon de sol étudié. Ceux-ci sont présentés ci-après :
- Indice de vide :
H hp
e
hp
Avec :
H Hauteur de l’éprouvette au moment du calcul
hp Hauteur de solide équivalente ou hauteur des pleins
w wd
hp H 0
S w
Avec :
H0 Hauteur initiale de l’éprouvette
w Poids du sol humide initial
wd
- Le poids volumique initial du sol sec : d
S H0
w
- Le poids volumique initial :
S H0
- La courbe de compressibilité :
Elle désigne un graphique représentant dans un repère les points formés par les
indices de vides (en) en fin de paliers de chargement et les contraintes appliquées
par palier ( n' ). Ces points sont reliés par une courbe appelée courbe de
compressibilité.
Figure 16. Courbe de compressibilité [Essais œdométrique, Méthodes d'essai LPC n o 13]
(AB) : droite de la boucle de déchargement-rechargement
(DL) : parallèle de (AB) à partir de l’origine de la courbe
(MN) : droite de linéarisation de la seconde partie de la courbe
TV d 2
Cv
t
Avec :
Tv Facteur temps dépendant du degré de consolidation U
U% Tv U% Tv
10 0,08 60 0,287
20 0,031 70 0,403
30 0,071 80 0,567
40 0,126 90 0,848
50 0,197 100 ***
La formule qui permet de mettre en relation U% et Tv est la suivante :
(TV )3
U % 100 6
(TV )3 0,5
En pratique on travaille avec les taux de consolidation de 50% et 90%. Pour ces taux
les facteurs temps sont respectivement Tv=0,197et Tv=0,848. On obtient ainsi les formules :
0,848d 2 0,848d 2
Cv Cv
t50 t90
Où :
t50 Temps nécessaire pour atteindre 50% de la consolidation primaire
d Distance de drainage (demi-épaisseur de l’échantillon car le drain
est sur deux faces)
- Le coefficient de perméabilité (kvn): Le coefficient de perméabilité se détermine
par la formule suivante
Avec :
Cvn Coefficient de consolidation entre les paliers 'n et 'n1
considérés
mvn Coefficient de compressibilité
1 en en 1
mvn
en en 1 'n 'n 1
1
2
Avec :
en Indice de vide pris sur la courbe de compressibilité pour la
contrainte considérée
Matériel
Le matériel utilisé pour effectuer cet essai est le suivant :
- La boite de Casagrande, celle-ci comporte :
o Une demi- boîte inférieure munie d’une pierre poreuse plate ;
o Une demi- boîte supérieure de profondeur environnant les 2 cm;
Les dimensions des deux demi- boîtes sont de 6 6cm ou 6 cm de diamètre
pour les sols cohérents homogènes et de 10 10cm pour les sols pulvérulent
ou hétérogènes ;
o Un piston glissant librement dans la demi- boîte supérieure ;
o Deux goupilles de solidarisation des demi- boîtes avant essai.
Description de l’essai
L’essai de cisaillement commence par le choix de la prise d’essai, il s’agit de prendre
en compte le critère d’homogénéité de l’échantillon dans le découpage de la carotte :
- Si la carotte est homogène, on exclut les extrémités et on la découpe en 03
cylindres de 5 cm chacun ;
- Si elle contient deux types de sols, on effectue l’essai par type de sol même si on
n’a pas les 03 éprouvettes souhaitées ;
- Si la carotte a de légères hétérogénéités, on essaie de les éviter au découpage mais
on note ces hétérogénéités sur la feuille de résultats ;
- Si la carotte a plutôt des alternances de sols qui se répètent, on découpe
indistinctement le cylindre mais, en fin d’essai, on doit reconnaitre les sols qui se
trouvaient sur le plan de cisaillement ;
- Si on a plutôt une carotte très hétérogène, une attention particulière doit être portée
à l’interprétation des résultats.
Après le choix de la prise d’essai, on passe au découpage des éprouvettes ; il s’agit de
tailler aux mesures des deux demi-boîtes d’essai les échantillons provenant des carottes et
applique sur l’éprouvette les charges normales désirées à l’aide de poids convenables, ces
pressions sont les suivantes en fonction du sol et de l’essai :
- Pour les sols pulvérulents : 1-2-3 bars ;
- Pour les sols cohérents :
o Essai UU : 0,5-1-2 bars ;
o Essai CD ou CU : on applique les mêmes pressions que celles de la
consolidation.
On continu l’essai en désolidarisant la boite par l’ablation des goupilles. Ensuite on
met la machine en marche à la vitesse désirée, cette vitesse est également fonction du sol et de
l’essai réalise :
- Pour les sols pulvérulents : la vitesse est de 1,5mm/mn ;
- Pour les sols cohérents :
o Essai UU et CU : la vitesse est de 1,25mm/mn ;
o Essai CD : la vitesse la plus faible.
La machine en marche, il ne reste plus qu’à faire les lectures sur le comparateur de
l’anneau vertical pour des intervalles de temps de 15 secondes. On arrête l’essai lorsque la
contrainte de cisaillement devient constante ou si elle continue d’augmenter lorsqu’on a déjà
une déformation horizontale relative de 10%.
Une fois l’essai terminé, on enlève la boite du chariot en ôtant les poids et en
débloquant l’anneau dynamométrique. Enfin, on sort l’éprouvette de la boite pour mesurer
son poids spécifique final, examiner son plan de rupture en notant les particularités, prendre
sa teneur en eau finale au niveau du plan de rupture.
Résultats
Les résultats que l’on doit avoir à la fin d’un essai de cisaillement rectiligne à la boite
sont les courbes contraintes en fonction du temps, déformations en fonction du temps, la
courbe intrinsèque et les prises d’identification (poids spécifiques sec et teneur en eau).
- La Courbe déformations-temps: C’est une courbe qui représente dans un repère les
déformations horizontales dues à l’effort tranchant généré sur le plan de
cisaillement par la machine en fonction du temps.
l
l
Avec :
l Longueur de l’éprouvette
l V t
V Vitesse de cisaillement de la boite
t Temps mis pour atteindre l
- La courbe contrainte de cisaillement-temps : C’est une courbe qui représente la
contrainte de cisaillement en fonction de la durée temporelle. La contrainte de
cisaillement à un instant t donnée s’exprime par la formule qui suit :
N
A'
Avec :
A’ Section corrigée de A’=l (1-Δl)
l’éprouvette
On calcule la contrainte de cisaillement pour la déformation maximale ( N max ) de
la courbe.
- Les courbes intrinsèques : C’est le graphique qui représente dans un repère les
contraintes normales (0,5-1-2 bars) en abscisse et les contraintes tangentielles ( )
en ordonnée. Il diffère selon qu’on soit en sol pulvérulent ou cohérent et selon que
l’essai soit UU, CU ou alors CD.
Grâce aux points de ce graphique, on trace une droite passant le plus proche
possible de tous les points et la pente de cette droite nous donne l’angle de
frottement interne ( ) du sol.
- Les poids spécifiques et les teneurs en eau : Des mesures de poids spécifiques et
teneurs en eau en début et en fin d’essai doivent être effectuées et reportées sur les
fiches d’essai.
`
Figure 19. Fiche PDL 16 PK 3+120
La fiche d’essai ci-dessus, nous donne les valeurs du nombre de coup frappé sur le sol
pour avoir un enfoncement de 20 cm. La côte du terrain naturel de cet essai est égale à
666,203 m. Cette fiche nous permet de déterminer la résistance en pointe des couches de sols
(voir Chapitre 02 : 3.1.1Sondages au Pénétromètre Dynamique Lourd (NF P94-115)) par la
formule suivante :
m2 gH
Rp
Ae(m M )
63,5 9,81 0, 70
2
AN : Rp 100000
0, 00159 0, 2 63,5 5, 6 1
3
Rp 31bars
Qadm 1,6bars
Un calcul analogue est effectué pour tous les points et on en obtient le tableau suivant :
Tableau 21. Valeur de capacité portante et résistance en pointe PDL16
Résistance en
Nombre de coups Qadm
pointe (Rd)
3 31 1,6
3 31 1,6
2 21 1,0
2 21 1,0
3 31 1,6
3 31 1,6
3 31 1,6
3 31 1,6
3 29 1,5
1 10 0,5
1 10 0,5
1 10 0,5
1 10 0,5
1 1 0,0
1 1 0,0
1 1 0,0
1 1 0,0
1 10 0,5
1 1 0,0
1 1 0,0
1 9 0,5
1 9 0,5
1 9 0,5
1 9 0,5
1 37 1,8
4 37 1,8
4 37 1,8
4 28 1,4
3 35 1,7
4 35 1,7
4 52 2,6
6 52 2,6
6 44 2,2
5 44 2,2
5 61 3,1
7 61 3,1
7 79 3,9
9 79 3,9
9 74 3,7
9 91 4,6
11 83 4,1
10 91 4,6
11 108 5,4
13 108 5,4
13 99 5,0
12 149 7,4
18 157 7,9
19 157 7,9
19 157 7,9
666
665
664
663
662
661
660
659
658
PDL 16
657
656
1 10 100 1000
1.1.2. Scissomètre
Les résultats des essais au scissomètre ont été obtenus par lecture directe sur
l’appareil. Les fiches d’essai correspondant à ces essais est la suivante :
1.1.3. Pressiomètre
700
650
600
550
500
450
Volume (cm3)
400
350
300
250
200
150
100
50
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4
Pression (bars)
Série1 Série2
Cette courbe nous permet d’identifier les volumes V1 et V2 ainsi que les pressions P1
et P2.
Paramètres Valeurs Unité
P1 1,5 Bars
P2 2 Bars
V1 395 cm3
V2 500 cm3
-
Le module pressiométrique se calcule alors de la manière suivante :
V V
2 1 v Vs 1 2 p2 p1
EM 2
V2 V1
2 1 0,33 535
395 500 2 1
2
AN : EM
500 395
EM 12, 4
Pl 2,34bars
2,34 2
Pf
3
AN : Pf 1,56bars
Pl* Pl hs
Pf* Pf hs
hs K0 ( vs us ) us Avec vs z
Paramètres Valeurs
0,8
Ko
1,8
γ(t/m3)
7
z(m)
1,26
σvs (bars)
1,148
σhs (bars)
1,192
Pl* (bars)
0,41
Pf* (bars)
m
w(%) 100
M
45
AN : w(%) 100
162,5
w(%) 27,7%
Pour ce qui concerne l’analyse granulométrique, les calculs importants sont ceux du
poids initial sec et des pourcentages de refus et de tamisât (voir Chapitre 02 : 3.2.1.2 Analyse
granulométrique (NF P94-056)).
- Calcul du poids initial sec :
Pmh
Pis 100
100 wAG
715
AN : Pis 100
100 27, 7
Pis 560 g
90
80
% Tamisats cumulés
70
60
50
40
30
20
10
0
200 50 20 5 2 1 0,5 0,2 0,1 20µm 2
10 0,02
H hp
- Indice des vides : e
hp
Tableau 22. Prises de données, Essai à l'œdomètre Pk3+300 (Prof 3,00-4,50m)
Tableau 23. Caractéristiques du matériau d'étude, Essai œdomètre Pk3+300 (Prof 3,00-4,50m)
Calcul Cs Calcul de Cc
e1 = 0,547 e1 = 0,441
e2 = 0,535 e2 = 0,367
p1 = 0,441 p1 = 3,529
p2 = 0,882 p2 = 7,451
Cs = 0,04 Cc = 0,228
- La pression de pré consolidation (σ’p): La lecture du graphe nous donne σ’p=1 bar
- L’indice de vide en place : La lecture de l’indice de vide initial donne e0= 0,58
- Le module œdométrique se détermine pour les paliers de chargement et de
déchargement :
Module Œdométrique
Palier (bar) Hn Hn+1 Eoed (bar)
0,44 -0,88 17,44 17,28 55,15
0,88 -1,76 17,28 16,81 37,55
1,76 -3,53 16,81 16,10 49,71
3,53 -7,45 16,10 15,19 86,19
Figure 30. Courbe Tassement en fonction de racine carré du Temps (min), Essai oemetrique Pk3+300(Prof
3,00-4,50m)
TV d 2
Cv
t90
1 e14 e15
mv14
e14 e15 '14 '15
1
2
AN :
1 0, 4410 0,3670
mv14
0, 4410 0,3670 7, 45 0, 05
1
2
mv14 7,1215 103
Première boite
Effort de Déplacement
Temps Déplacement
cisaillement horizontal
(min) vertical (µm)
(KN) (µm)
0,00 0 0 0
0,33 3 1 96
0,67 4 2 137
1,00 7 15 167
1,33 9 17 187
1,67 9 17 187
2,00 9 17 187
2,33 39 20 267
2,67 39 20 267
3,00 55 62 306
3,33 62 83 324
3,67 70 116 338
4,00 76 165 355
4,33 82 195 365
4,67 87 227 377
5,00 90 297 385
5,33 84 282 393
5,67 84 282 393
deuxième boite
Effort de Déplacement
Temps Déplacement
cisaillement horizontal
(min) vertical (µm)
(KN) (µm)
0,00 0 0 0
0,33 12 0 192
0,67 18 0 309
1,00 23 2 387
1,33 32 4 453
1,67 40 40 502
2,00 50 85 540
2,33 58 138 579
2,67 66 183 603
3,00 75 236 626
3,33 82 282 647
3,67 89 334 667
4,00 96 380 686
4,33 102 428 702
4,67 108 472 719
5,00 114 516 738
5,33 119 559 749
5,67 125 602 761
6,00 129 647 775
6,33 134 686 783
6,67 138 730 794
7,00 147 766 808
7,33 146 820 819
7,67 146 820 819
8,00 146 820 819
Troisième boite
Effort de Déplacement
Temps Déplacement
cisaillement horizontal
(min) vertical (µm)
(KN) (µm)
0,00 0 0 0
0,33 11 0 367
0,67 25 1 580
1,00 30 10 745
1,33 34 16 830
1,67 37 18 906
2,00 37 18 906
2,33 66 20 1020
2,67 66 20 1020
Ces données d’essai pour les trois boites de cisaillement nous permettent de
déterminer les contraintes de cisaillement, les déformations verticales. Ainsi on peut tracer les
courbes contraintes de cisaillement-temps et déformations-temps ci-dessous grâce aux
formules qui vont suivre. Les différents paramètres de l’essai sont déterminés comme indiqué
au chapitre 02, 3.2.2.2 Essai de cisaillement rectiligne à la boite de Casagrande (NF P94-
071-1) page 19.
l
l
N 602
avec A ' 2826mm2
A' 4
Tableau 29. Contraintes Essai de cisaillement Pk3+300 (Prof 3,00-4,50m)
0,5 boite3
0,4
0,3
0,2
0,1
0
0,00 2,00 4,00Temps (min) 6,00 8,00 10,00
Boite2
Tassement gonflement à l'essai
1400 Boite3
1300 Boite1
1200
1100
Déformation (1/100 mm)
1000
900
800
700
600
500
400
300
200
100
Ces courbes nous permettent de déterminer nos valeurs maximales de contraintes qui
sont 0,32 bars, 0,55 bars et 0,58 bars. Avec ces valeurs on peut déduire la courbe intrinsèque
du sol :
0,7
Résistance au cisaillement t
0,6
0,5
0,4
(bars)
0,3
0,2
0,1
Données au pic
données résiduelles
0
0 0,25 0,5 0,75 1 1,25 1,5 1,75 2 2,25
Figure 33. Courbe intrinsèque l'essai de résistance au cisaillement du Pk3+300 à la profondeur 3,00-5,50m
PARAMETRES DE CALCULS
REMBLAI
Densité humide γr 20 kN/m3
Hauteur de remblai hr 8,28 m
SOL SUPPORT DE REMBLAI
Puissance de la couche Hs 5,2 m
Teneur en eau wnat 26,5 %
Masse volumique γs 26,27 kN/m3
Indice de vide initial e0 0,58
Contrainte de pré consolidation σp ’ 0,6 bars
Indice de compression Cc 0,265
Indice de gonflement Cs 0,045
Coefficient de consolidation équivalent
Cve 4,81*10-7 cm2/s
entre [2,37 ; 3,02] bars
Densité de l'eau γw 10 kN/m3
Couche drainée sur 02 faces
N q tg 2 e tan Avec 6, 2o
4 2
180 6, 2 3,14 tan 6,2
AN : N q tg
2
e
4 2
N q 1, 75
N 2( N q 1)tg
AN : N 2(1, 75 1) tg (6, 2)
N 0, 6
Nc ( Nq 1) cot
AN : Nc (1,75 1) cot(6, 2)
Nc 6,88
Ces valeurs sont vérifiables grâce au tableau des facteurs de capacité portante dont un
extrait est le suivant :
Qbrute 810,05kPa
Qadm 270,01kPa
Nous avons une hauteur de remblai Hr=8,28m qui est inférieure à la hauteur de
remblai admissible donc le poinçonnement est vérifié.
N= 0,25
D 5, 2
On calcule le rapport D/H : 0, 63
H 8, 28
Ensuite, on lit la valeur correspondante sur Figure 37. Abaques Pilot et p. LXX. Pour
N=0,25 et D/H=0,63, on obtient F=1,39. Cette valeur de F est inférieure à 1,5 ; donc le
remblai n’est pas réalisable en une phase. Il faudrait déterminer un phasage permettant de
vérifier la stabilité en rupture circulaire.
'v 0 s ol H
AN : 'v 0 26, 27 5, 2
' r hr
AN : ' 20 8, 28
' 165,6kPa
AN : 136, 6 165, 6
302, 2kPa
Cc ' '
H H log v 0
1 e0 'p
0, 265 302, 2
AN : H 5, 2 log 100
1 0,58 60
H 46,83cm
Nous rappelons qu’on considère le tassement terminé lorsque le degré de
consolidation a atteint la valeur de 99,4%. Et pour cette valeur, on a le facteur temps T v=2. On
calcule le temps de tassement comme suit :
TV d 2
t Avec d= 2,6 m, Tv=2 et Cv= Cve (Coefficient de Consolidation équivalent
CV
pour la charge 3,02 bars).
H2
Cve 2
hi
i Cvi
AN : C 32
ve 2
1, 5 1, 5
5,17 10 7 4, 48 10 7
t 326 jours
2.1.3. Phases du remblai
Nous avons eu à vérifier la stabilité en rupture circulaire plus haut, celle-ci nous
suggérait de réaliser notre remblai en plusieurs phases. Un programme de calcul nous permet
donc d’obtenir un phasage convainquant avec un taux de consolidation de 70%.
Tableau 31. Détermination du phasage du remblai
Hr Cu Δσ Accroissement
Phase D(m) U% Tv d(m) Cve (m2/s) t (jours) D/H N F
(m) (kPa) (kPa) de la cohésion
1 5,90 5,20 70 0,403 2,60 40,00 82,60 8,97 4,81E-07 66 0,88 0,34 >1,5
2 8,28 5,20 70 0,403 2,60 48,97 115,92 12,59 4,81E-07 66 0,63 0,30 >1,5
Hauteur de
Cv œdomètre 01 Cv œdomètre 02
remblai hr σvo' (bars) Δσ'(bars) σ (bars) (m2/s) (m2/s)
Cve (m2/s)
(m)
1,00 1,37 0,20 1,57 0,000000544 0,000000470 0,000000505
2,00 1,37 0,40 1,77 0,000000517 0,000000470 0,000000493
3,00 1,37 0,60 1,97 0,000000517 0,000000470 0,000000493
4,00 1,37 0,80 2,17 0,000000517 0,000000448 0,000000481
5,00 1,37 1,00 2,37 0,000000517 0,000000448 0,000000481
6,00 1,37 1,20 2,57 0,000000517 0,000000448 0,000000481
7,00 1,37 1,40 2,77 0,000000517 0,000000448 0,000000481
8,28 1,37 1,66 3,02 0,000000517 0,000000448 0,000000481
On remarque que pour notre phasage c’est à dire à partir de 5 mètres de hauteur de
remblai, le coefficient de consolidation équivalent Cve est égal à 4,81*10-7 m2/s et ne varie
plus jusqu’au remblai total. Cela implique que quel que soit la hauteur appliquée nous
n’obtiendrons pas un temps de consolidation différent de 66 jours. Par conséquent, la méthode
des surcharges ne sera pas applicable à notre étude.
Cv 0,18557E-14 m2/mois
t 1 mois
U% 90
dw 0,45 m
d (Distance drainée) 2,6 m
A partir de ce moment, nous avons trois (03) variantes de calcul à mettre en place en
fonction de coefficient de consolidation horizontal (Ch). Nous rappelons qu’une fois les drains
en place, Cv Ch 5Cv
Alors nous déterminerons l’espacement des drains pour trois (03) cas : Ch=Cv,
Ch=2,5Cv et Ch=5Cv.
Cv t
Tv
d2
0,18557 1
AN : Tv
2, 62
Tv 0, 027
1U
1 U (1 U h )(1 U v ) U h 1
1 Uv
1 0,9
AN : U h 1
1 0,88
U h 0,17
Par la suite, on choisit une valeur de n et on ressort la valeur du facteur temps Th à laquelle
elle correspond sur l’abaque de Barron. Par exemple la valeur n=5, on a Th=0,023
Cette valeur de Th nous permet ensuite de calculer le diamètre d’influence des drains par la
formule : De (Ch t / Th )
Nous obtenons donc De=2,84m, cela suppose que n=De/dw=6,31. Les valeurs de n
calculées et de n choisies doivent converger a auteur de 10%. Et pour le cas nchoisi=5, nous
avons ncalculé=6,31. La différence est assez grande donc nous allons recommencer le calcul par
itération en faisant varier notre nchoisi jusqu’à obtenir une valeur convergente. Cette itération
est résumée dans le tableau suivant :
Tableau 34. Itération pour la détermination du facteur n pour Ch=Cv
n= 6,05
De = 2,72 m >=2,5m
dw = 0,45 m >=0,40m
Une fois De connu, on calcule aisément l’espacement entre les drains (L) via la
AN : L 2, 72 1, 05 L 2,59m
Pour Ch=2,5Cv
Tv Uv lu Uh nchoisi Th lu De ncalculé n choi- ncal
0,069 0,29 0,86 5 0,22 1,45 3,23 1,77
4 0,19 1,56 3,47 0,53
Pour Ch=5Cv
Tv Uv lu Uh nchoisi Th lu De ncalculé nchoi- ncal
0,137 0,68 0,69 5 0,15 2,49 5,53 -0,53
6 0,17 2,34 5,19 0,81
5,1 0,152 2,47 5,49 -0,39
5,2 0,154 2,45 5,45 -0,25
5,3 0,156 2,44 5,42 -0,12
5,4 0,158 2,42 5,39 0,01
5,5 0,16 2,41 5,35 0,15
Comme pour le cas précèdent, nous constatons que la distance minimale entre les
drains n’est pas respectée. Pour ce cas, car elle est inférieure à 2,5m alors, il ne sera pas
applicable. En définitive, pour les drains on retiendra le dimensionnement suivant :
n= 6,05
De = 2,72 m
dw = 0,45 m
L= 2,59 m
Figure 35. Réalisation d'un drain de sable à la tarière à âme creuse (tiré de « Cours de Géotechnique 1 INSA
de Toulouse »)
ANNEXE 04 : Abaques
Tableau 37. Valeurs des densités en fonction des températures
Figure 36. Diagramme de plasticité (tiré de Cours de Géotechnique 1, 2i, Isamila Gueye)
Tableau 39. Classification HRB (tiré de Cours de Géotechnique 1, 2iE, Ismaila Gueye)
Figure 37. Abaques Pilot et Moreau (tiré de Problèmes pratiques de mécaniques de sols et de fondation tome
2, Edition Dunod, page 261)
Nature sol Ko
Tourbe 1
Argile 0,8
Limon 0,7
Sable 0,6
Sable et gravier 0,5
Roche 0,3
Carte 5.Zone écologique du Cameroun (tiré de Atlas du MINEPAT, 2010, page 17)
Figure 39. Abaque de Terzaghi pour la détermination du coefficient de consolidation vertical (Uv)
Figure 40. Abaque de Barron pour la détermination du facteur temps de consolidation horizontal (T h) [Cours de géotechnique, Amélioration des sols, Ecole Nationale
d’Ingénieurs de Tunis, 2009]
Roche décomposée en
658,57 656,97 78 3,9
sable argileux bariolée
Exemple de route coloniale pour illustrer l’argument de la vieillesse des routes du Cameroun,
région du Centre.
Tableau 44. Répartition de la population des régions du Cameroun (3ieme RGPH, 2010)
Figure 44. Schéma d'implantation réel des essais sur la zone marécageuse PK3+160 au PK3+380
(BIG)
essais d'identification
meubles
Reconnaissance des sols de
plateforme et d'assise de remblais
Fondation des ouvrages d'art
Zones marécageuses
Recherche d'emprunts
Carrières rocheuses
Amélioration des propriétés des
graveleux latéritiques
Photo 13. Pénétromètre Dynamique Lourd Photo 16. Boite de cisaillement rectiligne
de Casagrande