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Eric Giacobone

Business plan
Le dossier financier prévisionnel
Eric Giacobone

Après des fonctions de direction commerciale


et de dirigeant de PME, Eric GIACOBONE
dirige la Boutique de Gestion de Basse-
Normandie. Depuis 1997, il accompagne
des créateurs et repreneurs d’entreprises
dans le cadre de missions d’essaimage
confiées par des groupes français (France Télécom,
La Poste, Saint-Gobain …) ou pour des publics demandeurs
d’emploi en recherche d’une reconversion professionnelle.
Titulaire d’un DESS en administration des entreprises et créateur
de sociétés, il intervient à l’IAE en formation continue pour animer
une session autour de la création d’entreprise.


IAE Caen Basse-Normandie - Eric Giacobone
Le dossier financier prévisionnel

>sommaire
1. Le plan de financement initial> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 4
<<1.1. Les besoins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5
<<<1.1.1. Immobilisations incorporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5
<<<1.1.2. Immobilisations corporelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5
<<<1.1.3. Immobilisations financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5
<<1.2. Les ressources. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
<<<1.2.1. Les capitaux propres. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
<<<1.2.2. Les subventions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
<<<1.2.3. Les emprunts bancaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6

2. Le besoin en fonds de roulement de départ >. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6


<<2.1. Méthode 1. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
<<2.2. Méthode 2. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6

3. Le compte de résultat prévisionnel > . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 7

4. Calcul du point mort > . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 7

5. Les soldes intermédiaires de gestion> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8


<<5.1. La marge commerciale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.2. La production de l’exercice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.3. La valeur ajoutée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.4. L’excédent brut d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.5. Le résultat d’exploitation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.6. Le résultat courant avant impôt . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.7. Le résultat exceptionnel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<5.8. Le résultat net comptable. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8

6. Tableaux de financement> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8

7. Plan de trésorerie> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 10


<<7.1. Quelques rappels sur la TVA :. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 10

8. TRAINING>. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<8.1. Questions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<<8.1.1 Déterminer le B.F.R. selon la méthode normative . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<<8.1.2. Calculer le seuil de rentabilité et refaire le compte de résultat .... . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<8.2. Correction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<<<8.2.1. Calcul du besoin en fonds de roulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<<<8.2.2. Calcul du seuil de rentabilité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13


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Le dossier financier prévisionnel

Ce thème doit traduire les données économiques obtenues précédem-


ment. Il s’agit de « dimensionner » le projet selon les points suivants :
les investissements et les moyens ;
les prévisions des ventes et des charges ;
la rentabilité et la trésorerie.

> Un dossier financier prévisionnel Par conséquent, si la somme des apports


(éventuellement majorés de primes ou sub-
s’établit méthodiquement en respectant ventions) reste inférieure au total des besoins
scrupuleusement le déroulement ci-des- durables il faudra combler cette différence
par un financement externe. Ce financement,
sous. en principe de nature bancaire, devra être en
cohérence avec la pratique des banques qui
1. Le plan de financement appliquent certains principes pour la distribu-
tion des crédits d’investissements (crédits à
initial> moyen ou long terme) comme par exemple :
Les investissements de départ mobilisent des ● ne pas risquer plus de fonds que le créa-
capitaux plus ou moins importants et il est in- teur lui-même,
dispensable d’en maîtriser le détail car des in- ● écarter de l’assiette de financement les in-
vestissements trop lourds handicaperaient la vestissements incorporels (hormis le fonds
rentabilité et la trésorerie de l’entreprise dès de commerce) et très souvent le besoin en
le démarrage. fonds de roulement,
Les besoins financiers durables doivent être ● ne financer qu’à hauteur de 70 % du prix
couverts par des ressources financières de HT,
même nature. Les totaux des deux colonnes ● tolérer chez l’emprunteur un endettement
(besoins / ressources) doivent être égaux. à terme qui ne dépasse pas le total des


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Le dossier financier prévisionnel
C.A.F des 3 premières années (C.A.F. = <<<1.1.2. Immobilisations corpo-
capacité d’autofinancement), relles
● n’accepter chez l’emprunteur qu’une char-
Le détail ci-dessous n’a pas vocation à être
ge annuelle de remboursement du capital
emprunté limitée au plus à la moitié de la exhaustif mais représente les immobilisations
C.A.F prévisionnelle, corporelles les plus fréquentes :
● ces deux derniers critères imposés par les ● Immobilier
banques ne pourront être vérifiés qu’une ● Matériel
fois le compte de résultat établi, ce qui ● Outillage
pourra amener à reconsidérer la solution ● Mobilier
financière. ● Informatique
Le plan de financement initial se décompo- ● Agencements, travaux, installations …
sera comme suit :
<<<1.1.3. Immobilisations finan-
cières
BESOINS RESSOURCES
L’immobilisation la plus
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES CAPITAUX PROPRES
courante est :
IMMOBILISATIONS CORPORELLES SUBVENTIONS
● Dépôt de garantie de
IMMOBILISATIONS FINANCIERES EMPRUNTS loyers
BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT
TOTAL DES BESOINS = TOTAL DES RESSOURCES ATTENTION :
La loi de finance de jan-
vier 2005, interdisant
Le plan de financement s’estime hors taxes l’étalement des frais d’établissement, rend
si le régime fiscal choisi permet de récupérer difficile l’exploitation de la première année car
la TVA sur les investissements. Néanmoins, il l’intégralité de ces frais d’établissement doit
faut prévoir le financement de la TVA soit par être absorbée par le 1er exercice. D’un point
apport personnel temporaire ou par un crédit de vue gestion, nous passerons l’intégralité
à court terme octroyé par la banque. des frais d’établissement en amortissement
sur le 1er exercice ce qui permet d’accroître
la C.A.F.
<<1.1. Les besoins
Autre difficulté rencontrée : si ces frais
<<<1.1.1. Immobilisations incor- d’établissement génèrent une perte trop im-
porelles portante, il peut en découler un problème ju-
Le détail ci-dessous n’a pas vocation à être ridique important si les capitaux propres de
exhaustif mais représente les immobilisations la société ne sont pas suffisants car on ris-
incorporelles les plus fréquentes : que de voir passer le total des fonds propres
● Frais établissement sous la barre des 50 % du capital initial. Cette
Avant 1er janvier 2005 : il était possible situation obligerait les associés ou actionnai-
de les étaler sur 5 ans (afin d’étaler la res à prendre une décision exceptionnelle de
charge)
Depuis le 1er janvier 2005 : les char-
continuité de la société. Cette décision étant
ges doivent être intégrées dans l’exercice prise en assemblée générale, le procès ver-
comptable ou intégrées dans le coût d’ac- bal est déposé au greffe ce qui risque de fra-
quisition d’une immobilisation étant elle- giliser la crédibilité de l’entreprise vis-à-vis de
même amortissable, ses débiteurs et de ses créanciers.
Honoraires juridiques,
Frais de stage,
Frais d’immatriculation (consulaire, gref-
fe, annonce légale …),
Frais de mutation,
Honoraires d’intermédiaires,
Publicité de départ …,
● Frais de RED
● Concessions, brevets
● Droit au bail
● Fonds commercial …


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<<1.2. Les ressources 2. Le besoin en fonds de
Trois rubriques composent essentiellement roulement de départ >
les ressources du plan de financement :
Dans un projet de création d’entreprise, le
B.F.R. peut s’appréhender de deux façons :
<<<1.2.1. Les capitaux propres
<<2.1. Méthode 1
● Le capital social (versé par les associés
ou les actionnaires et définitivement acquis Si l’en-cours clients est faible voire nul, il suffit
à la société durant son existence) de déterminer la trésorerie nécessaire au dé-
● Les apports en compte courant asso- but d’activité pour face aux charges initiales
cié (apports en trésorerie faits par les as- et de début d’exploitation de façon à ne pas
sociés ou les actionnaires rémunérés s’ils être en « rupture » de trésorerie, par exemple
sont bloqués, et récupérables à terme) (liste non exhaustive) :
● abonnement EDF et première facture
<<<1.2.2. Les subventions ● abonnement d’eau,
● abonnement de téléphone,
De plus en plus rares …, elle correspondent ● abonnement et premier plein de combusti-
le plus souvent à un statut social ou à une ble pour le chauffage,
activité (exemple : l’AGEFIPH pour les tra- ● quelques fournitures (entretien, papeterie…),
vailleurs handicapés, le DEFI JEUNES pour ● acomptes d’assurances,
les jeunes de 18 à 28 ans, les primes des ● frais de publicité (catalogue, tracts, impri-
conseils régionaux selon les codes NAF…) més, plaquettes…),
● frais bancaires (sur prêts, d’ouverture de
<<<1.2.3. Les emprunts bancai- compte …),
res ● frais de recrutement de personnel,
Au-delà des emprunts bancaires à long et ● premier loyer,
moyen terme, il existe des dispositifs spéci- ● premier loyer de crédit-bail, LLD (location
fiques tels que le P.C.E. les prêts d’honneur, logue durée), LOA (location avec option
d’achat),
les avances remboursables…
● etc. …

<<2.2. Méthode 2
L’autre méthode consiste à partir des délais
de paiement accordés aux clients, du nombre
de jours de stock utile et des délais de paie-
ment obtenus des fournisseurs. On peut ainsi
calculer la trésorerie nécessaire pour faire
face à ces décalages, selon la méthode dite «
normative » : ▼

Nombre de jours de crédit clients A…………………………………..


CA TTC ANNUEL B ………………………………….
CREDIT CLIENTS C = A x (B/360)

Nombre de jours de stock D…………………………………..


Consommations annuelles HT E…………………………………..
STOCK OUTIL F = D x (E/360)

Nombre de jours de crédit fournisseurs A…………………………………


ACHATS TTC ANNUEL B ………………………………….
CREDIT FOURNISSEURS C = A x (B/360)

(La méthode normative peut être calculée sur l’en-


semble des charges prévisionnelles du compte de
résultat de façon à définir la ressource globale ob-
tenue au cours de l’exercice).

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3. Le compte de résultat 4. Calcul du point mort >


prévisionnel > A l’issue de cette prévision, il est utile de cal-
culer le point mort, seuil où l’entreprise ne
D’un point de vue comptable, toute consom-
réalisera ni profit, ni perte. Ce seuil est l’ob-
mation de valeur sera appelée « charges »,
jectif minimum à atteindre. Il se calcule en
toute production de richesse s’appellera «
chiffre d’affaires (annuel, mensuel …), en
produit ».
nombre d’unités vendues, en date d’équilibre.
Naturellement, la différence entre les produits
Le calcul du point mort passe par un classe-
et les charges s’appellera « résultat de l’en-
ment des charges en « charges variables » et
treprise » :
en « charges fixes ». Les charges variables
bénéficiaire si produits > charges sont strictement proportionnelles à l’ac-
déficitaire si charges > produits tivité de l’entreprise alors que les charges
fixes ne dépendent pas du niveau d’acti-
La visualisation des charges et des produits vité. C’est un outil d’aide à l’investissement,
se formalise de la façon suivante : ▼ à l’embauche, etc.…

Compte de résultat Nous noterons quelques exem-


ples de charges variables :
CHARGES PRODUITS ● achats de marchandises,
● achats de matières premières,
Achats Chiffre d’affaires ● achats d’emballage,
Services extérieurs Autres produits… ● transports,
Impôts et taxes ● commissions sur ventes …
Charges de personnel
Charges financières
Amortissement et provisions
Autres charges

Il s’agit de prévoir l’ensemble de ces charges Le calcul du point mort s’obtiendra par
pour un cycle d’exploitation. Tous les mon- la formule suivante :
tants sont à porter pour leur montant hors Chiffre d’affaires x charges fixes Charges fixes
OU
taxes (sauf en cas de non assujettissement Marge sur coût variable Taux de MCV
à la T.V.A. ).
Représentation graphique du point mort

Marge sur coût variable


€ Point mort

Charges fixes

Zone de bénéfice

Perte

Temps


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5. Les soldes intermédiai- <<5.5. Le résultat d’exploitation
res de gestion> C’est la performance de l’entreprise quel que
soit son régime fiscal (avant impôt) et dépend
Excellents outils de gestion, ils permettent de pour beaucoup de la politique d’investisse-
démontrer la rentabilité de l’entreprise à diffé- ment à cause des amortissements pratiqués.
rents niveaux d’exploitation et de la comparer Il peut être intéressant d’amortir rapidement
à son secteur d’activité. On notera les soldes pour diminuer l’impôt mais en augmentant la
intermédiaires suivants : capacité d’autofinancement.

<<5.1. La marge commerciale <<5.6. Le résultat courant


La marge commerciale = ventes – coût avant impôt
d’achat des marchandises vendues.
Il intéresse les banques puisqu’il prend en
Critère très important pour les entreprises
compte les charges financières et son taux
commerciales, car la marge représente la
par rapport au chiffre d’affaires. Ce taux doit
politique tarifaire de l’entreprise par rapport
correspondre « aux normes de la profes-
à ses concurrents. Attention à ne pas prévoir
sion ».
une marge commerciale qui serait trop impor-
tante dans un prévisionnel et qui discrédite-
rait le dossier. <<5.7. Le résultat exceptionnel
Il peut concerner un projet de création puis-
<<5.2. La production de l’exercice qu’il absorbe les coûts de constitution si ces
derniers étaient trop importants. Cela permet
La production de l’exercice = production
de les « isoler » et de ne pas polluer les sol-
vendue + la production stockée + la pro-
des précédents.
duction immobilisée (attention pour ce der-
nier point qui est très rapidement repéré par
les organismes bancaires dans la limite où <<5.8. Le résultat net comptable
les entreprises souhaitent accroître leur ré- Il dépend bien entendu de l’impôt payé donc
sultat « artificiellement »). Seules les entre- de la politique fiscale. Néanmoins, il intéres-
prises de type industriel ou de service sont sera les associés car la distribution des divi-
concernées. dendes se fera à partir de ce solde.

<<5.3. La valeur ajoutée


Il s’agit de la richesse réellement dégagée
par l’entreprise et elle s’obtient par différence
entre (marge commerciale + production) 6. Tableaux de financement>
– consommation en provenance de tiers. Ces tableaux permettent de vérifier que les
Cette valeur ajoutée sera redistribuée entre le ressources découlant du cycle d’exploitation
personnel, les actionnaires et l’Etat et devra sont supérieures aux emplois (ou besoins)
permettre d’envisager un autofinancement. découlant du même cycle d’exploitation. Les
flux entrants sont supérieurs aux flux sortants
<<5.4. L’excédent brut d’ex- de façon à dégager un excédent de finance-
ploitation ment.
Il est donc nécessaire de recenser toutes les
L’excédent brut d’exploitation = valeur ajou-
nouvelles ressources au terme de chaque
tée – (les impôts et taxes + les charges de
année ainsi que de déterminer les nouveaux
personnel). Ce solde est très regardé par
emplois au terme de la même année.
les banques car il traduit la rentabilité de l’en-
treprise sur son marché. Nous nous situons
Nouveaux besoins au terme d’une année :
avant la politique d’investissement et finan-
nouveaux investissements,
cière. Il faut donc veiller à ce que ce solde ne
● augmentation des dépôts et cautionne-
soit pas négatif et puisse absorber les char-
ments,
ges qui suivent.
● augmentation de capital,


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Le dossier financier prévisionnel
● distribution de dividendes,
● remboursement de comptes courants associés,
● variation du BFR,
● remboursements des capitaux empruntés,
● etc.…
Nouvelles ressources au terme d’une année :
● apports des associés,
● remboursement des dépôts et cautionnements,
● capacité d’autofinancement,
● etc.…
Ces tableaux se présentent de la façon suivante :

EMPLOIS ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3


FRAIS ETS
stage
statuts société
honoraires d’intermédiaire
frais d’immatriculation …

IMMOBILISATIONS INCORPORELLES
Fonds de commerce ou Pas de porte

IMMOBILISATIONS CORPORELLES
Travaux- installations
Mobilier de bureau
Matériel informatique
Véhicule
Nouvel investissement année N 2 / N 3

IMMOBILISATIONS FINANCIERES
Dépôt de garantie de loyers

DIVIDENDES

REMBOURSEMENTS COMPTE COURANT ASSOCIE

CAPITAUX EMPRUNTES A REMBOURSER


Emprunt bancaire
PCE
Prêt d’honneur

BFR

VARIATION DU BFR

TOTAUX

RESSOURCES ANNEE 1 ANNEE 2 ANNEE 3


CAPITAUX PROPRES
Apport en numéraire
Apport en nature
Compte courant associés

EMPRUNTS

PCE

PRÊT D’HONNEUR

SUBVENTION

CAF
Résultats
Amortissements
TOTAUX
ECARTS
ECARTS CUMULES


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Nous obtenons ainsi la synthèse de l’ensem- l’entreprise puisque l’entreprise avance la
ble des financements de l’exploitation et nous TVA à l’état, il s’agit du régime de TVA sur
vérifions que nous sommes bien entendu en les débits.
excédent de financement.
Le plan de trésorerie constitue un élément
Rappel : d’appréciation de la solvabilité à court terme
Les emprunts se scindent en deux parties : de l’entreprise : environ 50 % des dépôts de
les intérêts s’enregistrent dans les comptes bilan proviennent d’accidents de trésore-
de charge, le capital emprunté et à rembour- rie.
ser est un élément externe à la création de
valeur de l’entreprise et se constatera dans Voir exemple page suivante :
ce tableau. C’est pourquoi la notion de CAF
est insuffisante pour connaître la trésorerie
disponible de l’entreprise.

7. Plan de trésorerie>
Le plan de trésorerie met en évidence les
décalages entre les encaissements et les
décaissements au cours d’une période de ré-
férence. Il est donc intéressant de visualiser
les soldes bancaires sur une année selon une
périodicité mensuelle. Nous enregistrerons
l’intégralité des entrées et des sorties y com-
pris les opérations liées à la TVA …

<<7.1. Quelques rappels sur la


TVA :
La TVA n’est en aucun cas une charge pour
l’entreprise puisqu’elle est récupérée sur les
opérations en amont et qu’elle se restitue
aux impôts sur les opérations en aval après
l’avoir encaissée auprès des clients. Il s’agit
donc d’une opération totalement neutre sur
le résultat de l’entreprise mais ayant des ré-
percussions importantes sur la trésorerie de
l’entreprise.
● Prestataires de service :
La TVA se récupère sur les achats lors-
que la facture est réglée au fournisseur et
elle se verse à l’état lorsque l’entreprise
constate l’encaissement de la facture de
son client. Il y a donc un décalage favora-
ble à l’entreprise, il s’agit du régime de TVA
sur les encaissements. (Sauf option sur les
débits)
● Production, transformation, négoce :
La TVA se récupère sur les achats lors-
que la facture est réglée au fournisseur et
la TVA se reverse à l’état dès lors que la
facture est adressée au client sans atten-
dre le règlement de celle-ci par le client.
Il s’agit d’une situation défavorable pour

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Valeurs en euro DEPART M 1 M2 M3 M4 M5 M6 M7 M8 M9 M 10 M 11 M 12 C de R ECART
ENTREES T.T.C
Apports numéraires
Concours bancaire
Emprunts
Subventions
Ventes
Remboursement crédit TVA
TOTAL DES ENTREES

SORTIES T.T.C.
Charges variables
Fournitures
Locations
Charges locatives
Assurances
Documentation
Honoraires/Frais d’actes
Pub./Frais de représentation
Déplacements/Réceptions
PTT - Téléphone - Fax
Services bancaires
TOTAL CHARGES TTC
Prélèvement personnel
Charges sociales exploitant
Salaires
Charges sociales
Impôts et taxes
Immobilisations (sans TVA)
TVA à payer
Mensualité emprunt
TOTAL DES SORTIES
Variation mensuelle
SOLDE CUMULE

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Le dossier financier prévisionnel
8. TRAINING>
<<8.1. Questions
<<<8.1.1 Déterminer le B.F.R. selon la méthode normative

CA HT annuel : 100.000 €
Taux de marge brute : 60 %
Délai de paiement accordé aux clients : 30 jours
Délai de paiement obtenu des fournisseurs : 15 jours
Nombre de jours de stock nécessaire : 30 jours
Stock initial: 1.000 €
Stock final: 800 €
TVA en vigueur: 19, 60 %

<<<8.1.2. Calculer le seuil de rentabilité et refaire le compte de résultat


d’après ce seuil de rentabilité.

CHARGES Montant PRODUITS Montant


Achats de marchandises 40 000 Ventes de marchandises 100 000
Services extérieurs 10 000
Impôts et taxes 5 000
Charges de personnel 29 000
Charges financières 2 500
Amortissement et provisions 3 000
Autres charges 500
TOTAL DES CHARGES 90 000 TOTAL DES PRODUITS 100 000
Résultat 10 000
TOTAUX 100 000 TOTAUX 100 000

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<<8.2. Correction
<<<8.2.1. Calcul du besoin en fonds de roulement
JOURS CREDIT CLIENTS 30
CA HT 100 000
TVA 19,60%
CA TTC 119 600
NOMBRE DE JOURS PAR AN 360
CREDIT CLIENTS 9 967

JOURS DE STOCK 30

STOCK INITIAL + 1 000


ACHATS + 40 000
STOCK FINAL - 800
CONSOMMATIONS ANNUELLES = 40 200
NOMBRE DE JOURS PAR AN 360
STOCK OUTIL 3 350

JOURS CREDIT FOURNISSEURS 15


ACHATS HT 40 000
TVA 19,60%
ACHATS TTC 47 840
NOMBRE DE JOURS PAR AN 360
CREDIT FOURNISSEURS 1 993

BFR 11 323

<<<8.2.2. Calcul du seuil de rentabilité


CA HT ANNUEL 100 000
CHARGES VARIABLES 40 000
MARGE SUR COÛT VARIABLE 60 000
CHARGES FIXES 50 000
SR 83 333

Soit le compte de résultat du seuil de rentabilité suivant

CHARGES Montant PRODUITS Montant


Achats de marchandises 33 333 Ventes de marchandises 83 333
Services extérieurs 10 000
Impôts et taxes 5 000
Charges de personnel 29 000
Charges financières 2 500
Amortissement et provisions 3 000
Autres charges 500
TOTAL DES CHARGES 83 333 TOTAL DES PRODUITS 83 333
Résultat 0
TOTAUX 83 333 TOTAUX 83 333

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NOTES

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Le dico
>>>Prêt à la création d’entreprise : >>>E.D.E.N. :
Prêt à moyen terme de 2.000 € à 7.000 € Encouragement des entreprises nouvelles
garantie à 100 % par la SOFARIS, adossé à se caractérisant par l’octroi de l’A.C.C.R.E.
un emprunt bancaire d’un montant se situant et d’autre part et l’octroi d’une avance rem-
entre 2 et 3 fois le PCE avec une garantie boursable d’autre part. Cette avance est
bancaire de 70 % pour l’établissement. d’un montant inférieur ou égal à 6.098 € et
doit être adossée à un emprunt bancaire
>>>Prêt d’honneur : d’au moins la moitié. L’E.D.E.N. est accordé
Prêt accordé au chef d’entreprise créateur aux publics bénéficiaires des minima so-
ou repreneur d’entreprise avec obligation ciaux (A.S.S., RMI, A.P.I. …), aux publics
d’apporter les fonds en compte courant. jeunes de moins de 26 ans ou remplissant
L’emprunt est sans intérêt et sans garantie. les conditions d’emploi jeune et les publics
Il est accordé localement, selon l’activité de ayant plus de 50 ans.
l’entreprise et son territoire.
>>>Défi-jeunes :
>>>A.C.C.R.E. : Aide aux projets de jeunes de 18 à 30 ans Un
Aide au chômeur créateur repreneur d’entre- dispositif centré sur l’aide à la jeune création
prise correspondant à une exonération des chez les jeunes de 18 à 30 ans. Défi-jeunes
charges sociales de travailleur indépendant alloue des bourses aux projets, accompa-
pensant les douze premiers mois de l’activi- gne les jeunes dans leur réalisation, y com-
té (sauf la CSG et la CRDS pour un montant pris en les aidant à se former
minimum de 510 € pour l’année 1).

en savoir plus
Sites Web
www.apce.com

www.oseo.fr

www.agefiph.asso.fr

www.enviedagir.fr

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IAE Caen Basse-Normandie - Eric Giacobone
Une création
du Studio Pédagogique
d’ INGENIUM

Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, par quelque procédé que ce soit,
faite sans le consentement de l’auteur ou de l’éditeur est illicite (article L. 122-4 du code de propriété intellectuelle).
© Copyright IAE Caen Basse-Normandie - Polytechnicum de Normandie - Septembre 2006

Institut
ION DE
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d’Administration
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des Entreprises
94 Cachan, 191 av. Aristide Briand
Activité universitaire de formation
et de recherche dans le domaine
des sciences de gestion et
du management
Caractéristiques sur demande

Université de Caen Basse-Normandie 3, rue Claude Bloch - BP 5160 14075 CAEN CEDEX

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