Eric GIACOBONE

Business plan
Choisir un statut juridique - Opter pour un régime fiscal
- Adopter un statut social
Version septembre 2010
 Eric GIACOBONE

Après des fonctions de direction commerciale

et de dirigeant de PME, Eric GIACOBONE
dirige la Boutique de Gestion de Basse-
Normandie. Depuis 1997, il accompagne
des créateurs et repreneurs d’entreprises
dans le cadre de missions d’essaimage
confiées par des groupes français (France Télécom,
La Poste, Saint-Gobain…) ou pour des publics demandeurs
d’emploi en recherche d’une reconversion professionnelle.
Titulaire d’un DESS en administration des entreprises et créateur
de sociétés, il intervient à l’IAE en formation continue pour animer
une session autour de la création d’entreprise.

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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social

>SOMMAIRE
1. Le choix d’une structure juridique> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 4

2. Les régimes fiscaux> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5

<<2.1. Les « BIC » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5
<<< Les différents régimes fiscaux des BIC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 5
<<2.2. Les « BNC ». . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 6
<<< Les différents régimes fiscaux des BNC. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 7

3. Adopter un statut social> . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8

<<3.1. Précision sur le régime des non salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 8
<<3.2. Précision sur le régime des salariés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 9

4. Procédure collective >. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 10

5. Le régime de l’auto-entrepreneur : ce qu’il faut savoir... >. . . . . . . . . . . . . . . Page 11

<< 5.1. La genèse du régime. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 11
<< 5.2. Qui peut devenir auto-entrepreneur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 11
<< 5.3. Quelles activités ?. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 11
<< 5.4. Régime micro social simplifié . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<< 5.5. Régime micro fiscal simplifié. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<< 5.6. Sortie du régime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<< 5.6.1. Cessation d’activité et radiation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<< 5.6.2. Sortie volontaire du régime . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 12
<<< 5.6.3. Sortie du régime par suite du dépassement du CA maximum pendant 2 années . . . Page 12
<< 5.7. Inscription. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<<< Délais d’inscriptions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<< 5.8. Comptabilité allegée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<< 5.9. Auto-entrepreneur : détermination du résultat et exonérations . . . . . . . . . . . . . Page 13
<<< 5.9.1. Evaluation du revenu de l’auto-entrepreneur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<<< 5.9.2. Auto-entrepreneur et exonération ACCRE. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 13
<<< 5.9.3. Couverture sociale des auto-entrepreneurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 14
<<< 5.9.5. Auto-entrepreneur et aides des Assedic. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 15
<<< 5.9.6. Déclaration de revenus aux Impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Page 15

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 CHOISIR UN STATUT JURIDIQUE - OPTER POUR UN
RÉGIME FISCAL - ADOPTER UN STATUT SOCIAL

Ce thème doit permettre de faire des choix pour travailler sur l’optimisation
des statuts en termes de coûts et de prestations. Mais une fois de plus, la dé-
finition de son projet conduira naturellement vers cette optimisation : clarifiez vos
objectifs et vos ambitions.

1. Le choix d’une structure la responsabilité indéfinie et solidaire, c’est

juridique>
Afin de choisir une structure juridique (EURL,
SA, SAS….), les éléments suivants vont être
déterminants :
●● la nature de l’activité : certaines activi-
tés réglementées imposent le choix d’une
structure comme la vente de tabac. Cette
activité doit être réalisée en entreprise in-
dividuelle car les douanes doivent à tout
moment pouvoir « saisir » le chef d’entre-
prise en cas de difficultés financières car
n’oublions pas que le prix du tabac est
essentiellement représenté par des taxes
d’état. Certes, la SNC pourrait être accep-
tée par les douanes mais compte tenu de
un statut qu’il vaut mieux éviter de parta-
ger.
●● La volonté de s’associer : ou « l’affectio
societatis » soit la volonté de partager des
bénéfices et de contribuer à des pertes
mais aussi de partager le pouvoir.
●● La capacité professionnelle : le savoir
faire du créateur est-il suffisant ou doit-il
acquérir de nouvelles compétences voire
un diplôme ou une formation ?
●● La capacité financière : être seul, c’est
avoir la capacité financière seul ou décider
de s’associer pour faire face à la constitu-
tion d’un capital, participer à des investis-
sements importants ou gérer des risques
financiers sur des marchés difficiles …

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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social
●● La responsabilité : l’activité envisagée
génère-t-elle des risques dont il faut se
protéger, comme le patrimoine ?
●● Le régime social : en fonction de l’âge, de
l’expérience et du statut au moment de la
création, il peut être important d’avoir un
mandat social ou de conserver un statut
de salarié (plus onéreux).
●● Le développement de l’activité : avoir de
l’ambition pour un projet passe aussi par
une collaboration juridique et financière
pour assumer l’intégralité des fonctions et
des rôles.
●● Rappel : la loi sur l’initiative économique
d’août 2003 de Renaud DUTREIL permet
désormais à un entrepreneur individuel de
protéger sa résidence principale par un
acte notarié appelé « contrat d’insaisissa-
bilité ». Attention : les autres biens immo-
biliers ou mobiliers ne rentrent pas dans le
champ de la loi.
●● Limites de la loi : lors de la contraction
d’un emprunt, il y a obligation de déclarer
son patrimoine à la banque ce qui permet
aux établissements bancaires de faire si-
gner un engagement au créateur de ne
pas réaliser d’acte d’insaisissabilité… Cet
engagement est leur « caution » pour faire
saisir le bien en cas de liquidation judiciai-
re.
●● Autres aspects de la loi : la loi sur l’ini-
tiative économique a permis de créer une
société au capital de 1 €. Il est utile de s’in-
terroger sur cette opportunité :
crédibilité vis-à-vis des futurs partenai-
res,
constitution du fonds de roulement,
financement du BFR,
partage des risques avec les établisse-
ments bancaires, etc.
Il est certain qu’une activité de consultant en
EURL à 1€ peut être une solution pour être
rattaché dans la catégorie des BIC (cf. statuts
fiscaux N° 2.1) au lieu des BNC en entreprise
individuelle (cf. statuts fiscaux N° 2.2) avec en
plus une protection du patrimoine. Néanmoins
la société à 1€ représente un nouveau risque :
un tribunal de commerce pourrait condamner
un gérant de société en comblement de pas-
sif dont le motif serait « insuffisance d’actif »
en cas de difficultés financières.
Quoi qu’il en soit, les fonds propres devront
représenter environ 25 % à 30 % du coût du
projet.
Concernant le détail des statuts juridiques, se
reporter à un cours de droit des sociétés.
2. Les régimes fiscaux>
Les activités sont classées en trois grandes
catégories :
●● les bénéfices agricoles dits BA,
●● les bénéfices industriels et commerciaux
dits BIC,
●● les bénéfices non commerciaux dits BNC.
Nous aborderons dans ce chapitre que les
catégories BIC et BNC.
<<2.1. Les « BIC »
Les activités sont les suivantes :
●● L’artisanat, le BTP et toute opération de
transformation (coiffure, boulangerie, …),
ces activités étant elles-mêmes rattachées
à la chambre des métiers,
●● Le commerce, les services et l’industrie,
activités étant elles-mêmes rattachées à
la chambre de commerce.
<<< Les différents régimes
fiscaux des BIC
Régime de la micro entreprise (unique-
ment en entreprise individuelle)
●● Vente de marchandises, transformation
(avec une dominante de matières premiè-
res) et fournitures de logement (notam-
ment les loueurs en meublé profession-
nel : « LMP ») :
Chiffre d’affaires annuel encaissé
< 76.300 €,
Absence de TVA : pas de récupération
de TVA en amont, pas de TVA facturable
sur les ventes (elle disparaît totalement
du circuit, le coût d’achat est exprimé en
T.T.C.),
Absence d’obligations légales de comp-
tabilité, juste un livre de recettes – dépen-
ses,
Calcul du bénéfice fiscal par l’application
d’un coefficient fiscal de 0,32 aux recettes
encaissées soit : CA net de taxes x 0,32 =
bénéfice fiscal annuel.
●● Prestations de service :
Chiffre d’affaires annuel encaissé
< 27.000 €,
Absence de TVA : pas de récupération
de TVA en amont, pas de TVA facturable
sur les ventes (elle disparaît totalement
du circuit, le coût d’achat est exprimé en
T.T.C.),
Absence d’obligations légales de comp-
tabilité, juste un livre de recettes – dépen-
ses,
Calcul du bénéfice fiscal par l’application
d’un coefficient fiscal de 0,55 aux recettes
5
IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
 soit : CA net de taxes x 0,55 = bénéfice
fiscal annuel.
●● Avantages :
la simplicité de la mise en œuvre,
avantage fiscal et social si le taux de mar-
ge brute est très élevé notamment dans le
négoce alors que le résultat fiscal consi-
déré est de 32 %, ainsi des économies im-
portantes d’impôts et de charges sociales
peuvent être faites,
Possibilité de reporter l’exonération des
charges sociales de travailleur non salarié
pendant une durée de trois ans (voir condi-
tions à l’URSSAF).
●● Inconvénients :
la limite de chiffre d’affaires,
l’impossibilité de déduire les charges
d’exploitation,
l’absence de bilans en cas de revente
d’un fonds (pas de détail des comptes),
pas d’exonération d’impôt sur le revenu
en cas de création d’entreprise nouvelle et
en fonction du territoire,
pas d’exonération de taxe professionnelle
en fonction du territoire,
pas de justificatifs de revenus officiels et
certifiés par un expert comptable notam-
ment pour investir à titre professionnel ou
personnel.
Le régime du réel simplifié
●● Entreprise dont le CA est compris entre :
76.300 € HT et 763.000 € HT pour les
ventes
27.000 € HT et 230.000 € HT pour les
services
L’entreprise est imposée sur la base des
bénéfices réellement réalisés.
Déclaration annuelle spécifique à rem-
plir : déclaration N° 2031 (IR) ou 2065 (IS)
accompagnée de 5 tableaux comptables
et fiscaux (annexes 2033 A à 2033 D).
Les bénéfices sont soumis à l’impôt sur
le revenu dans la catégorie des B.I.C. ou à
l’impôt sur les sociétés.
Tenue d’une comptabilité complète : bi-
lan, compte de résultat, annexes.
Les entreprises individuelles peuvent op-
ter pour une comptabilité super simplifiée :
possibilité notamment de tenir une compta-
bilité de trésorerie « recettes encaissées »
et « dépenses payées » et de n’enregistrer
les créances et les dettes qu’à la clôture
de l’exercice.
Versements d’acomptes trimestriels de
TVA (le montant est calculé d’après la TVA
acquittée l’année précédente ou d’après la
prévision pour la 1ère année).
Déclaration annuelle avec régularisation
de la TVA due.
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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
●● Option possible : franchise en base de
TVA
On retrouve les seuils de la micro entre-
prise selon les activités, et la TVA n’est pas
prise en compte comme en miro entreprise.
En revanche, la comptabilité est faite « en
partie double » : bilan, compte de résultat,
annexes. Il faut que l’entreprise ait peu de
TVA récupérable sur investissements et
sur achats pour que ce régime trouve son
intérêt. L’entreprise est éligible aux exoné-
rations d’impôts et de taxe professionnelle
(selon le territoire).
Le régime du réel normal
●● Entreprise dont le CA est supérieur ou égal
à:
763.000 € HT pour les ventes
230.000 € HT pour les services.
●● L’entreprise est imposée sur la base des
bénéfices réellement réalisés.
●● Déclaration annuelle spécifique à remplir :
déclaration N° 2031 (IR) ou 2065 (IS) ac-
compagnée de plusieurs annexes (8 ta-
bleaux fiscaux, 8 tableaux comptables…)
●● Les bénéfices sont soumis à l’impôt sur le
revenu dans la catégorie des B.I.C. ou à
l’impôt sur les sociétés
●● Tenue d’une comptabilité complète : bilan,
compte de résultat, annexes.
●● Tenue d’un livre journal, d’un grand livre et
d’un livre d’inventaire.
●● Enregistrement comptable chronologique
des mouvements affectant le patrimoine
de l’entreprise
●● Déclaration et paiement mensuel de la
TVA.
●● Lorsque la TVA exigible est < 4.000 € par
an, possibilité d’opter pour des déclara-
tions trimestrielles
<<2.2. Les « BNC »
On entend par BNC les professions libérales
réglementées ou non réglementées.
●● professions réglementées : activités
rattachées à un conseil de l’ordre (expert
comptable, notaire, avocat, médecin …)
ou rattachées à un diplôme (infirmier, kiné-
sithérapeute, diététicien, psychologue …),
●● professions non réglementées : activi-
tés libres, sans diplôme, orientées vers le
conseil aux entreprises ou aux particuliers
dont la nature est proche des « prestations
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social
intellectuelles » (professeur de musique,
consultant, infographe, formateur indépen-
dant …),
●● L’inscription se fait principalement au CFE
(centre de formalités) de l’URSSAF du dé-
partement du siège social sauf quelques
activités spécifiques comme les activités
artistiques qui s’inscrivent à la MDA à Pa-
ris (maison des artistes),
●● Les BNC sont généralement en entreprise
individuelle et soumis à l’impôt sur le re-
venu. Cependant, ils peuvent se constituer
en « SELARL » ou partager des moyens
en SCM ou SCP (voir cours de droit des
sociétés).
<<< Les différents régimes
fiscaux des BNC
Régime de la micro entreprise (uniquement
en entreprise individuelle)
●● Prestations de service :
Chiffre d’affaires annuel encaissé <
27.000 €,
Absence de TVA : pas de récupération
de TVA en amont, pas de TVA facturable
sur les ventes (elle disparaît totalement
du circuit, le coût d’achat est exprimé en
T.T.C.),
Absence d’obligations légales de comp-
tabilité, juste un livre de recettes – dépen-
ses,
Calcul du bénéfice fiscal par l’application
d’un coefficient fiscal de 0,75 aux recettes
soit : CA net de taxes x 0,75 = bénéfice
fiscal annuel.
●● Avantages :
la simplicité de la mise en œuvre,
avantage fiscal et social si le taux de
marge brute est très élevé (peu de frais
professionnels), ainsi des économies im-
portantes d’impôts et de charges sociales
peuvent être faites,
possibilité de reporter l’exonération des
charges sociales de travailleur non salarié
pendant une durée de trois ans (voir condi-
tions à l’URSSAF).
●● Inconvénients :
la limite de chiffre d’affaires,
le coefficient fiscal de 0,75 est très éle-
vé,
l’impossibilité de déduire les charges
d’exploitation,
pas de justificatifs de revenus officiels
et certifiés par un expert comptable ou un
centre de gestion agréé notamment pour
investir à titre professionnel ou personnel.
La déclaration contrôlée
●● Entreprises individuelles et sociétés sou-
mises à l’impôt sur le revenu et les recet-
tes sont > 27.000 € / an.
●● L’entreprise est imposée sur la base des
bénéfices réellement réalisés,
●● Déclaration annuelle spécifique à remplir :
déclaration N° 2035,
●● Les bénéfices sont soumis à l’impôt sur le
revenu dans la catégorie des B.N.C.,
●● Tenue d’un livre journal détaillant les recet-
tes et les dépenses,
●● Tenue d’un registre des immobilisations et
amortissements,
●● Même régime de TVA que pour le régime
simplifié si les recettes n’excèdent pas
230.000 € par an. (Option possible pour le
réel normal),
●● Même régime de TVA que pour le régime
normal si les recettes excèdent 230.000 €
par an.
A noter : les activités libérales non régle-
mentées et fortement lucratives ont intérêt à
être créées sous forme sociétale, SARL no-
tamment, pour être rattachées aux BIC au
lieu des BNC. Le régime d’imposition doit
être l’impôt sur les sociétés (éviter les EURL
ou les SARL de famille pour ne pas être re-
qualifié en BNC par l’administration fiscale.)
Exemple : un créateur voulant exercer une
activité de bureau d’études décide de s’ins-
taller en EURL à l’impôt sur les sociétés sur
option. L’administration fiscale rejette son ré-
gime d’imposition et l’assimile à une profes-
sion libérale (prestations intellectuelles uni-
quement) sur le plan fiscal bien que l’entrepri-
se soit une société commerciale inscrite à la
CCI. La seule parade aurait été de choisir un
statut en SARL avec un associé extérieur à
la famille pour ne pas être reconsidéré à l’im-
pôt sur le revenu. Notons que les nouvelles
dispositions fiscales (suppression de l’avoir
fiscal, baisses consécutives de l’abattement
sur les dividendes dans l’IRPP) rendent l’im-
position sur les sociétés moins attractive. Le
seuil de résultat prévisionnel doit être environ
de 40 à 50.000 € pour trouver un intérêt fiscal
(selon tranche d’imposition à l’IRPP).
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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
 3. Adopter un statut social>
Le choix du statut social représente fréquem-
ment une appréhension chez le créateur
d’entreprise qui s’interroge sur le rapport
entre « coût et qualité » des prestations so-
ciales par rapport au statut de salarié. Il faut
rappeler que le coût du salarié est en partie
absorbé pas les charges patronales.
Dans un premier temps, nous allons d’abord
comparer les coûts sociaux selon les catégo-
ries (pour 78 € de revenu net)▼
Charges soc.
Statut Revenu net
Salariales
Salarié 78 € 22 €
Travailleur
78 € 0 78 €
Non Salarié
Premier constat : le coût d’un « T.N.S. » est
plus avantageux que celui d’un salarié, il
est donc préférable de rechercher un statut
T.N.S. pour créer son entreprise. D’autant
que ce statut correspond également avec la
notion de pouvoir.
<<3.1. Précision sur le régime
des non salariés
Selon la structure juridique retenue, on dé-
pend du régime des non salariés en ce qui
concerne le statut social. Ce régime de pro-
tection sociale est spécifique et obligatoire.
La protection sociale se divise en 3 types
d’affiliations :
●● santé (maladie, maternité) ;
●● famille ;
●● retraite (comparable à celles des sala-
riés) .
Le montant de ces prestations est fonction
des revenus professionnels ou des bénéfi-
ces qui sont dégagés par l’activité. Pour la
première année, les cotisations sont calcu-
lées sur une base forfaitaire (environ 3.200
€) puisque pour le moment aucun résultat ne
peut être déclaré. Après le premier exercice,
on déclare le résultat réellement effectué,
d’où le calcul des cotisations.
Le 1er paiement s’effectue dans un délai de
90 jours après le lancement de l’activité (ré-
ception d’appel à cotisations) mais il y a pos-
sibilité d’obtenir des prélèvements automati-
ques mensuels des cotisations sociales selon
les caisses.
8
IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
Sous certaines conditions, un créateur peut
bénéficier de l’exonération de ces charges
sociales de T.N.S. par le biais de l’ACCRE.
En cas de création d’une SARL par deux as-
sociés égalitaires (50 / 50), les deux dirigeants
(co-gérance) peuvent bénéficier de l’AC-
CRE et être exonérés des charges sociales.
Cependant, cette répartition à part égale peut
être paralysante pour les décisions d’assem-
blée générale, il est donc conseillé de faire
entrer un 3ème associé qui permettra de faire
Revenu brut Charges patronales Coût total
100 € 45 € 145 €
40 % env. 32 € 110 €
basculer les décisions au-delà de 50 %. Les
deux créateurs éligibles à l’ACCRE peuvent-
ils encore bénéficier de l’exonération puisque
aucun d’entre eux n’est majoritaire seul ? Oui
si nous présentons la solution suivante :
●● associé N° 1 : 49 % des parts
●● associé N° 2 : 49 % des parts
●● associé N° 3 : 2 % des parts
Les associés 1 et 2 doivent être réunis dans
un collège de gérance. L’URSSAF prend en
compte le pourcentage de parts du collège
qui sera bien de 98 % et majoritaire. Ainsi,
nos deux associés auront un statut T.N.S. et
éligibles à l’ACCRE tout en conservant un
contre pouvoir en assemblée générale. Le
même cas pourrait se produire avec un col-
lège de gérance réparti entre trois associés
ayant chacun 1/3 du capital.
Il existe encore certains préjugés quant au
statut de travailleur indépendant alors que
la législation rend de plus en plus favorable
l’accès à ce statut. En effet, en terme de pro-
tection sociale, le dirigeant unique ou majori-
taire a possibilité d’améliorer ses prestations
complémentaires non obligatoires par le biais
de la « loi Madelin ». Le coût des prestations
est alors absorbé par les charges de l’entre-
prise.
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social

<<3.2. Précision sur le régime P.S. : la CSG (cotisation sociale généralisée)

des salariés et la CRDS (cotisation de remboursement
de la dette sociale) seront à verser, même si
Selon la structure juridique retenue, certains vous bénéficiez de l’A.C.C.R.E. pour la pre-
créateurs peuvent dépendre ou être « assimi- mière année d’activité (minimum exigible).
lés » au régime général des salariés : En tant que T.N.S., il n’y a pas de régime obli-
●● les gérants minoritaires de S.A.R.L. (rap- gatoire d’assurance chômage mais il existe
pel : un gérant est majoritaire s’il détient une possibilité de s’assurer dans le cadre
avec son conjoint et ses enfants mineurs, d’un contrat d’assurance groupe : informa-
plus de 50% du capital de la société), tions auprès de la Garantie Sociale des Chefs
●● les présidents et directeurs généraux de d’entreprises (G.S.C.).
S.A.,
●● les présidents de S.A.S.
Au quel cas, les affiliations sont obligatoires
pour :
●● l’assurance maladie - maternité, allocations
familiales, accident du travail, vieillesse
auprès de l’URSSAF (comme tout salarié)
●● la retraite complémentaire auprès d’une
caisse de retraite des cadres
●● la prévoyance et autres.
En ce qui concerne l’assurance chômage,
possibilité de prise en charge par les Assedic
à titre exceptionnel et uniquement s’il existe
un contrat de travail distinct et antérieur au
mandat social (contrat de travail doit être re-
connu par les Assedic). Possibilité de prendre
une assurance facultative.

Affiliations obligatoires du régime des non salariés

Retraite, invalidité, décès
Santé (maladie, maternité) Allocations familiales
(commerçants, industriels)
ORGANIC pour les commer-
çants
AVA pour les artisans
Organisme de votre choix (Cancava)
conventionné par la CMR URSSAF CNAVPL pour les profes-
(Caisse Maladie Régionale) : Même droit que les salariés. sions libérales
liste fournie par le C.F.E. Retraite obligatoire, invali-
dité, décès.
Retraite de base semblable
à celle des salariés.
Possibilité de retraite com-
Concerne :
Concerne : plémentaire facultative.
• les cotisations personnelles
• les cotisations obligatoires ADI : assurance décès, inva-
d’allocation familiale
maladie lidité (indemnisation si inva-
• la CSG
• les indemnités journalières lidité totale et définitive suite
• la CRDS
• les remboursements mala- maladie ou accident ; verse-
• les cotisations formation pro-
die (envoi feuille de soins) ment d’une pension en cas
fessionnelle
de décès).

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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
 4. Procédure collective >
La procédure collective correspond aux épi-
sodes les plus douloureux de la vie d’une
entreprise puisqu’elle fait partie de ce qu’on
appelle plus communément le « dépôt de bi-
lan ».
Le déroulement d’une telle procédure est le
suivant :
●● Si passif exigible > actif disponible  l’en-
treprise est en cessation de paiement,
c'est-à-dire que sa trésorerie disponible
est négative (découvert à la banque,
paiements rejetés…). Le dirigeant doit le
signaler au tribunal de commerce qui lui
interdit de payer ses créanciers jusqu’à
ce que l’entreprise recouvre la trésorerie
nécessaire (délai accordé limité).
●● Au terme de ce délai et si la trésorerie est
reconstituée, l’entreprise recouvre ses
droits d’émettre des paiements. Dans la
situation inverse, le tribunal prononce un
« dépôt de bilan ».
●● Il s’agit en effet de communiquer les élé-
ments de son bilan au tribunal : l’état des
dettes, des créances, des actifs, y compris
les biens étant amortis mais ayant encore
une valeur marchande. La prévision d’ac-
tivité est également communiquée et ana-
lysée par le tribunal et en fonction de ces
éléments, l’entreprise est placée soit en
période d’observation appelée « redresse-
ment judiciaire », soit l’arrêt de l’entreprise
est décidé, il s’agira alors de prononcer
une « liquidation judiciaire ».
●● Dans le cas où l’entreprise poursuit son
activité en redressement judiciaire, un
administrateur judiciaire est nommé par
le tribunal (selon la taille de l’entreprise)
pour assurer une « co-gestion » avec le
dirigeant notamment pour les signatures
(fournisseurs, salaires …). Quant aux in-
térêts des salariés et des créanciers (privi-
légiés et chirographaires), ils sont confiés
à un mandataire liquidateur qui défend et
contrôle les prérogatives de ces derniers.
En cas de licenciement, il sera chargé des
procédures.
●● A l’issue d’une période d’observation (mi-
nimum 6 mois à plus de 18 mois parfois),
le tribunal décide de maintenir l’entreprise
en activité en lui demandant de présenter
un plan d’apurement des dettes. Ce plan
est préparé avec l’administrateur qui en
contrôle sa véracité. L’entreprise propose
généralement de rembourser 50 % à 60
10
IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
% des dettes sur une période courte (< 5
ans) ou 100 % des dettes sur une période
longue (8 à 10 ans). Le créancier ayant
déjà provisionner les pertes, choisira régu-
lièrement la solution la plus courte. L’en-
treprise constatera alors dans ses écritu-
res comptables un produit exceptionnel
sur exercice antérieur correspondant à la
différence. Seules, les administrations ne
réalisant pas de provisions, demandent
le remboursement intégral sur la durée la
plus longue. Le tribunal nomme un com-
missaire au plan pour surveiller l’exécution
du plan pendant toute sa durée.
●● Si la période d’observation n’est pas
concluante, le tribunal décide de mettre
l’entreprise en « liquidation judiciaire ».
Cette opération est assurée par le manda-
taire liquidateur qui prend le relais du chef
d’entreprise pour assumer toutes les fonc-
tions sociales et l’établissement définitif du
passif.
●● Sanctions par le tribunal : si l’entrepreneur
est en entreprise individuelle, il est fré-
quemment condamner à rembourser les
dettes jusqu’à la saisie de ses biens per-
sonnels. Quant au dirigeant en société, il
n’est que rarement condamné à rembour-
ser les dettes sauf si le mandataire liquida-
teur démontre au tribunal la responsabilité
du chef d’entreprise (faute de gestion). En
revanche, il écope fréquemment d’autres
sanctions telles que des interdictions de
gérer d’une durée variable de 5 à 10 ans,
parfois à vie.
●● Extrait de la loi de janvier 85 modifiée en
2005 et applicable au 1er janvier 2006 :
« toute entreprise ayant une dette dont
l’échéance est dépassée de 45 jours doit
prononcer une cessation de paiement ».
Dans la pratique, il est très difficile de pro-
noncer cette cessation de paiement au
tribunal de commerce pour des sommes
parfois dérisoires. Cependant, le manda-
taire liquidateur s’appuiera régulièrement
sur l’application de cette loi pour décider
de condamner le chef d’entreprise. La
cessation de paiement sera donc parfois
moins risquée que de faire la politique de
l’autruche quant à une dette impayée de-
puis plus de 45 jours. Avant 2006, le délai
était de 15 jours
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social
5. Le régime de l’auto-
entrepreneur : ce qu’il faut
savoir... >
<< 5.1. La genèse du régime
L’auto-entrepreneur (AE) a été initié par le
rapport 2007 de François HUREL, Président
du Forum de l’Entrepreneuriat de l’OCDE.
Dans son rapport, ce dernier exprimait la vo-
lonté de passer d’un système des cotisations
sociales minimales à un système de prélève-
ment direct sur le chiffre d’affaires.
A l’origine, le régime de l’auto-entrepreneur
était prévu uniquement comme activité com-
plémentaire pour les salariés, les retraités et
les étudiants. Puis, suite à des échanges au
Sénat et des dépôts d’amendements, ce ré-
gime a été élargi à tous les publics, et no-
tamment aux demandeurs d’emploi, en tant
qu’activité principale. De ce fait, le régime
de l’auto-entrepreneur soulève un certain
nombre de questions lorsqu’il s’adresse à des
demandeurs d’emploi souhaitant déployer
une activité principale.
L’auto-entrepreneur est inscrit dans la loi de
modernisation de l’économie d’août 2008.
<< 5.2. Qui peut devenir auto-
entrepreneur ?
Seules les personnes physiques le peuvent,
les sociétés sont exclues car l’auto-entre-
preneur N’EST PAS UN STATUT. L’auto-
entrepreneur est un RÉGIME simplifié de
déclaration et de paiement des cotisations
sous le statut de l’entreprise individuelle. Il
relève du régime de la micro entreprise qui
plafonne le chiffre d’affaires.
Ce régime est ouvert à tous les publics :
salariés, retraités, étudiants, demandeurs
d’emplois… en tant qu’activité principale
ou complémentaire :
●● salariés, retraités : pour compléter ses re-
venus ;
●● demandeurs d’emploi, étudiants… : pour
se lancer dans l’entreprenariat, démarrer
une activité, avec des risques limités.
<< 5.3. Quelles activités ?
Des activités d’achat/revente dont le chiffre
d’affaires est de 80.000 euros HT maximum
- confirmé par décret.
Des activités de services BIC : dont le chiffre
d’affaires est de 32.000 euros HT maximum -
confirmé par décret
Des activités de professions libérales :
●● soit de la Cipav, s’ils démarrent leur acti-
vité en 2009. Cette caisse de retraite re-
groupe de nombreuses activités comme
architectes, ingénieurs-conseils, techni-
ciens, experts, géomètres experts, experts
agricoles et fonciers, conseils, traducteurs,
secrétaires à domicile, actuaires, psycho-
logues, enseignants (toutes disciplines,
natation, danse, musique, etc.), profes-
sions des arts appliqués, du sport et du
tourisme (exemples : stylistes, architectes
d’intérieur, décorateurs, guides touris-
tiques, etc.)
●● soit du RSI : il s’agit principalement des au-
to-écoles, conseils en brevets d’invention,
détectives, astrologues, chiromanciens,
cartomanciens, ésotéristes, magnétiseurs,
astrologues, radiesthésistes, des agents
commerciaux (mandataires).
Les professions libérales ne sont pas
concernées par la première mesure (dis-
pense d’immatriculation), puisqu’elles ne
sont immatriculées ni au RCS, ni au RM.
Les agents commerciaux, quant à eux, ne
sont pas dispensés de l’immatriculation
sur le registre spécial des agents commer-
ciaux. Ils peuvent cependant opter pour le
régime micro-social et pour le prélèvement
fiscal libératoire.
Les activités de services à la personne re-
levant de l’agrément simple sont éligibles à
l’auto-entrepreneur
Ces activités doivent être en franchise de
TVA. L’auto-entrepreneur devra mentionner
sur tous ses justificatifs (factures, pub…) qu’il
est « dispensé de TVA ».
Activités non éligibles à l’auto-entrepreneur :
●● les activités soumises à TVA ;
●● les activités agricoles ;
●● les marins ;
●● certains fonctionnaires ;
●● les artistes / auteurs (acteurs, artistes-
peintre, chanteur, intermittents du spec-
tacle, mannequin, pigistes, paysagiste…)
qui relèvent de la Maison des artistes ou
de l’AGESSA ;
●● les activités de services à la personne re-
levant de l’agrément qualité ;
11
IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
 ●● On note des problèmes pour les commer-
çants ambulants car pour obtenir la carte
de commerçant ambulant, les préfectures
demandent un k-bis. Ce problème devrait
disparaître rapidement.
L’auto-entrepreneur peut être pluri actif : Il
peut proposer une activité d’achat - revente
ET une activité de service (avec une limite
de 32.100 euros de chiffre d’affaires en ser-
vices pour un CA total de 80.300 euros maxi-
mum).
<< 5.4. Régime micro social
simplifié
L’auto-entrepreneur est dans l’obligation
d’opter pour ce régime.
Il s’agit de cotisations sociales payées chaque
mois (ou chaque trimestre) en fonction d’un
% sur le chiffre d’affaires :
●● pour les activités d’achat/revente : 12% ;
●● pour les activités de services BIC : 21,3% ;
●● pour les professions libérales relevant du
RSI : auto-écoles et agents commerciaux :
21,3% ;
●● pour les Professions libérales relevant de
la CIPAV : 18,3%.
Ces prélèvements forfaitaires permettent de
savoir en réel ce que va payer l’AE.
Comment ces taux ont été déterminés ?
Ils ont été ajustés pour être plus avantageux
donc en dessous des taux du bouclier social
qui va disparaître le 31/12/2009.
Pas de chiffre d’affaires = pas de paiement
des cotisations sociales.
<< 5.5. Régime micro fiscal
simplifié
L’auto-entrepreneur peut opter pour ce ré-
gime c’est-à-dire pour le prélèvement libé-
ratoire de l’impôt sur le revenu : ce n’est
pas obligatoire et réservé à certaines si-
tuations (1).
Principe : payer l’impôt sur le revenu au fur et
à mesure des rentrées de CA :
●● pour les activités d’achat/revente : 1% du
CA HT - confirmé par décret ;
●● pour les activités de services BIC : 1,7%
du CA HT - confirmé par décret ;
●● pour les activités BNC relevant du régime
de retraite du RSI (auto écoles et agents
commerciaux) : 2,2% - confirmé par dé-
cret ;
12
IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
●● pour les autres Professions libérales :
2,2% du CA HT - confirmé par décret.
Le Revenu fiscal de référence doit être in-
férieur à 25.195 euros par part composant
le foyer fiscal. Il correspond à la tranche de
14% de l’assiette fiscale.
Si l’AE opte pour le prélèvement libératoire il
sera exonéré de taxe professionnelle pen-
dant 2 ans + année civile de la création.
<< 5.6. Sortie du régime
<<< 5.6.1. Cessation d’activité et
radiation
Radiation simplifiée en ligne ou au CFE : pas
de reliquat de charges sociales à payer.
Attention si l’auto entrepreneur ne déclare
pas de CA pendant un an, il n’est pas radié
automatiquement, mais il redevient une mi-
cro-entreprise soumise au régime classique
de calcul des charges sociales. L’auto en-
trepreneur ne doit donc pas oublier de se
radier.
<<< 5.6.2. Sortie volontaire du
régime
Si l’entrepreneur veut opter pour le régime de
calcul de charges sociales de droit commun,
il doit faire la demande auprès du RSI avant
le 31 décembre de l’année précédente.
Si option pour le régime simplifié, on sort
donc du dispositif micro-social et du verse-
ment libératoire de l’impôt sur le revenu.
<<< 5.6.3. Sortie du régime par
suite du dépassement du CA
maximum pendant 2 années
Si on réalise un CA entre 80.300 € et 88.000 €
pour les commerçants ou un CA entre 32.100 €
et 34 000 € pour les prestataires de services,
on peut continuer à rester dans ce régime
pendant les 2 années suivantes à condition
de ne pas dépasser les limites maximales
de 88.000 € et 34.000 €. Si on réalise un CA
supérieur à 88.000 € ou à 34.000 € : Le ver-
sement libératoire d’IR cesse rétroactivement
au 1er janvier de l’année du dépassement
Le régime micro-social cesse au 31 dé-
cembre de la même année et on passe au
régime classique l’année suivante.
IMPORTANT : Si on sort du régime au-
to-entrepreneur, on doit impérativement
s’immatriculer.
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social
<< 5.7. Inscription
Il faut que l’auto-entrepreneur s’inscrive au-
près de son CFE. Il peut le faire en ligne :
www.lautoentrepreneur.fr. Il recevra sous 48h
minimum un numéro SIREN.
Il n’est pas obligé de s’immatriculer. De
ce fait, il n’aura pas à payer les taxes aux
chambres consulaires mais ne pourra donc
pas être électeur. Sauf pour les activités ar-
tisanales car l’auto-entrepreneur doit s’ins-
crire au CFE de la Chambre des Métiers ce
qui permet d’évaluer les compétences du de-
mandeur (CAP ou 3 ans d’expérience dans le
domaine sollicité). En revanche cette inscrip-
tion reste gratuite et sans stage de gestion
obligatoire.
Seuls les nouveaux créateurs pourront
bénéficier de la dispense d’immatriculation.
L’entrepreneur en activité ne pourra pas se
désimmatriculer.
L’entrepreneur qui veut s’immatriculer ne doit
surtout pas utiliser le formulaire de déclara-
tion « auto-entrepreneur » : il doit s’inscrire en
tant qu’entreprise individuelle régime micro et
demander à opter pour le régime micro-so-
cial.
S’il ne s’immatricule pas, voici les consé-
quences potentielles pour l’auto-entrepre-
neur :
●● Il pourra obtenir un bail commercial mais
ne pourra pas le renouveler. Il est donc
conseillé à l’auto-entrepreneur de s’imma-
triculer s’il a besoin d’un bail commercial.
●● L’auto-entrepreneur devra mentionner
sur tous ses justificatifs de type facture :
« dispensé d’immatriculation » pour infor-
mer les tiers. D’après la DCASPL : « cette
mention pourrait faire douter du profes-
sionnalisme de l’auto-entrepreneur. Les
chambres consulaires pourraient ne pas
reconnaître l’auto-entrepreneur comme un
entrepreneur à part entière ».
<<< Délais d’inscriptions
Si le créateur ne s’est pas déclaré en régime
AE au moment de son enregistrement auprès
du CFE, il a un délai de 3 mois pour le faire.
Conseil : les auto-entrepreneurs ont intérêt
à envoyer leur déclaration s’ils le font par
La Poste, par lettre recommandée avec A/R
car tout le monde n’est pas encore au fait de
l’existence du nouveau régime AE.
Quand l’entrepreneur est déjà en activité, il
doit faire une demande de changement de
régime pour l’année suivante auprès du RSI.
Stage Chambre des Métiers : L’auto-
entrepreneur peut choisir de ne pas le
suivre. Et pour les contrôles des diplômes
d’artisan ? Ca ne changerait rien selon la
DCASPL, il pourra y avoir des contrôles
comme actuellement.
<< 5.8. Comptabilité allegée
Idem que pour la micro-entreprise classique
●● livre recettes journalières (distinguant les
moyens de paiement) ;
●● registre des achats (avec pièces justifica-
tives).
Rappel : mentions obligatoires sur les fac-
tures :
●● « Dispensé d’immatriculation au RCS et
au Registre des Métiers » ;
●● « TVA non applicable, article 293 B du
CGI ».
<< 5.9. Auto-entrepreneur : dé-
termination du résultat et exo-
nérations
<<< 5.9.1. Evaluation du revenu
de l’auto-entrepreneur
Un auto-entrepreneur est une entreprise indi-
viduelle au régime micro entreprise qui cotise
selon un régime simplifié au niveau social : le
micro-social.
La détermination du résultat s’effectue donc
de la même manière qu’une micro entreprise
« classique » avec les abattements : 71 % mi-
cro BIC commerçants, 50 % micro BIC pres-
tataires de services et 34 % micro BNC.
Ce bénéfice servira bien sûr de référence
pour le calcul des revenus : CAF, ASSEDIC…
<<< 5.9.2. Auto-entrepreneur et
exonération ACCRE
L’auto-entrepreneur peut bénéficier de l’AC-
CRE s’il remplit les conditions. Il doit alors
cocher la case ACCRE sur le formulaire de
déclaration « auto-entrepreneur ».
A compter du 1er mai 2009, les taux appliqués
sont les suivants :
13
IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
 Jusqu’à la fin du Au cours des Au cours des
3e trimestre civil 4 trimestres civils 4 trimestres civils
Types d’activités
suivant celui de la suivants la suivants la
date d’affiliation première période seconde période
Vente de marchandises
Fourniture de denrées à
emporter ou à consommer sur
place 3% 6% 9%
Fourniture de logement (hôtels,
chambres d’hôtes, gîtes ruraux
ou meublés de tourisme)
Autre prestation de services
commerciale, artisanale ou 5,3 % 10,7 % 16 %
libérale relevant du RSI
Prestation de services libérale
5,3 % 9,2 % 13,8 %
relevant de la CIPAV

<<< 5.9.3. Couverture sociale des <<< 5.9.4. Auto-entrepreneur et

auto-entrepreneurs
Le principe du micro-social étant de payer
uniquement s’il y a du CA, on peut s’interro-
ger sur la couverture sociale des auto-entre-
preneurs.
●● Maladie : La couverture sociale maladie
est assurée dès que le CA est > 0 ; il n’y a
pas de minimum de cotisation.
La base de cotisations minimum (pour les
personnes qui ne sont pas en régime mi-
cro-social) est de 40 % du plafond Sécurité
sociale (13 723 € pour 2009) ; les cotisa-
tions minimales sont de 988 € / an (hormis
pour les personnes au RMI qui cotisent sur
ce qu’ils ont réellement gagné).
On peut s’interroger sur le financement
de cette mesure à moyen et long terme. Il
s’agit apparemment d’une période de test.
●● Retraite : Le nombre de trimestres validés
pour la retraite sera fonction du CA réa-
lisé :
Commerçants Artisans
4 trimestres CA > 24 040 CA > 13 936
3 trimestres CA < 24 040 CA < 13 936
2 trimestres CA < 18 030 CA < 10 452
1 trimestre CA < 12 020 CA < 6 968
conjoint collaborateur
Le conjoint collaborateur ne peut pas cotiser
comme l’auto entrepreneur au régime micro-
social.
Pour l’instant, le conjoint collaborateur d’un
auto-entrepreneur doit donc cotiser selon la
méthode habituelle.
Pour rappel : 3 choix possibles (cf. système
existant)
●● cotisations sur 1/2 ou 1/3 du plafond sécu ;
●● cotisations sur 1/2 ou 1/3 du bénéfice réa-
lisé pour l’entreprise ;
●● partage des cotisations entre le chef d’en-
treprise et son conjoint.
L’auto-entrepreneur cotise donc avec la mé-
thode du micro-social et le conjoint collabo-
rateur avec la méthode classique : ceci de-
vrait changer car il ne semble pas cohérent
d’appliquer des méthodes différentes pour la
même entreprise
Professions
libérales
CA > 11 554
CA < 11554
CA < 8 675
CA < 5 577

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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
Choisir un statut juridique-Opter pour un régime fiscal-Adopter un statut social
<<< 5.9.5. Auto-entrepreneur et
aides des Assedic
L’auto-entrepreneur peut bénéficier des
mêmes aides que les autres créateurs d’en-
treprise :
●● maintien des ARE pendant 15 mois ;
●● versement de l’ARCE (capital) : l’obligation
de bénéficier de l’ACCRE pour le verse-
ment du capital devrait disparaître ; elle
n’a plus de raison d’exister depuis que
l’ACCRE est attribuée uniquement sur des
critères administratifs et non plus écono-
miques.
Le choix entre les 2 méthodes doit s’effectuer
avec le même raisonnement qu’auparavant.
Attention aux régularisations des Assedic
en cas de maintien des ARE : l’auto entre-
prise étant avant tout une micro entreprise, le
risque de demande de remboursements des
Assedic est important (Les pratiques sem-
blent différentes selon les départements).

<<< 5.9.6. Déclaration de revenus

aux Impôts
Même s’il paie selon la méthode du prélè-
vement libératoire, l’auto-entrepreneur doit
effectuer une déclaration de revenus sur la-
quelle il doit reporter le CA réalisé.
S’il y a d’autres revenus dans le foyer (salaire
du conjoint ou autres revenus), les revenus
seront calculés de la même manière que les
micro-entreprises classiques.
Ceci sert à déterminer le quotient familial et la
tranche d’imposition pour les autres revenus.
L’auto-entrepreneur ne paiera pas d’impôt sur
le revenu pour son entreprise s’il l’a déjà payé
par prélèvement libératoire.
Pour les personnes non imposables, il est né-
cessaire d’étudier le choix de l’option pour le
prélèvement libératoire sur le CA.
S’il opte, il peut bénéficier d’une exonération
de taxe professionnelle de 2 ans supplémen-
taire mais paie l’IR qu’il ne paiera pas habi-
tuellement.
Site de référence de l’auto-entrepreneur :
www.lautoentrepreneur.fr

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IAE Caen Basse-Normandie - Eric GIACOBONE
 Une création
du Studio Pédagogique
d’INGENIUM

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