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Caisses maladie
Version du: 30.03.2011
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d'entreprise, apparues sporadiquement au début du XIXe s., plus stables à partir
de 1830 (Escher, Wyss & Cie en 1835, Sulzer frères en 1845), prirent bientôt de
l'importance. 136 des caisses inventoriées en 1880 avaient été fondées avant 1840,
232 entre 1840 et 1859, 272 dans les années 1860 et 397 dans les années 1870. La
statistique de 1903 note un maximum, inégalé depuis, de 2006 caisses de secours
(494 638 assurés), dont 1812 (422 209 assurés) fournissaient des prestations en
cas de maladie, 1345 (345 793 assurés) en cas de décès, 150 (62 914 assurés) en cas
de vieillesse et d'invalidité, 77 (30 792 assurés) en faveur de survivants et 4 (1604
assurés) en cas de chômage. La plupart couvraient plusieurs risques à la fois, mais
on les nommait en abrégé caisses maladie, d'après l'activité la plus fréquente. Les
dédommagements pour perte de gain prévalaient encore nettement sur les frais
de maladie (4 millions de francs pour les indemnités journalières des malades, 2,1
millions pour les rentes de vieillesses et d'invalidité, 1,6 million pour les frais de
maladie, 1,3 million pour les rentes de veuves et d'orphelins et 0,9 million pour les
indemnités de décès). Près de la moitié des caisses avait moins de 100 membres,
moins d'un dixième en comptait plus de 500. Comme le passage dans une autre
société lors des changements d'emploi ou d'adresse soulevait des difficultés
considérables, elles tendirent à se grouper en associations de libre-passage à partir
de 1876 (Rüti, Wald et Wetzikon, tous trois dans le canton de Zurich). Le plus
important de ces rapprochements fut le concordat des assureurs-maladie suisses
fondé en 1891 par les unions cantonales de Zurich, de Thurgovie et de Saint-Gall/
Appenzell Rhodes-Extérieures, qui s'élargit à toute la Suisse alémanique jusqu'à la
Première Guerre mondiale. L'exemple fut suivi par la Fédération des sociétés de
secours mutuels de la Suisse romande en 1893 et par la Federazione ticinese delle
casse malati en 1921, qui finirent par rejoindre le concordat en 1985 (santésuisse
depuis 2002).
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des caisses diminue, celui de leurs assurés augmente. En 1998, douze grandes
caisses regroupaient chacune plus de 100 000 membres, soit au total dix fois plus
que l'ensemble des caisses publiques nées la plupart au XXe s. et des 34 caisses
d'entreprise. Comme les caisses tendent toujours plus à recruter dans l'ensemble
de la Suisse et les caisses d'entreprise à accepter les personnes extérieures, on ne
fait plus de différence entre elles depuis le milieu des années 1990. On constate
en même temps une professionnalisation de leur gestion, qui occupait en 1981
6933 personnes à temps partiel (surtout pour les petites caisses et les sections des
grandes) et 4333 à plein temps, contre 1395 et 10 697 en 2000.
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Sources et bibliographie
Sources
– Die gegenseitigen Hilfsgesellschaften in der Schweiz im Jahr[e] 1865; 1880;
1903, 1868; 1887; 1907
– Stat. de l'assurance maladie, 1934-
Bibliographie
– 50e anniversaire de la Fédération des sociétés de secours mutuels de la Suisse
romande, 1893-1943, 1943
– P. Biedermann, Die Entwicklung der Krankenversicherung in der Schweiz, 1955
– T. Erni, Die Entwicklung des schweizerischen Kranken- und
Unfallversicherungswesens, 1980
– J. Schurtenberger, 100 Jahre Konkordat der Schweizerischen Krankenkassen,
1991
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