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L’ volution de la carri re questre au IIIe si cle

Selon Michel Christol, le IIIème siècle apparaît « comme un aboutissement et un épanouissement


(de l’ordre équestre) dans la mesure où vers la n de l’époque tétrarchique les gouvernements
provinciaux à peu d’exceptions, et les commandements militaires étaient détenus par des
personnages qui a chaient leur dignité de chevaliers » .
L’ordre équestre est une noblesse de second rang. Pour être nommé chevalier, il faut remplir des
conditions d’honorabilité, de cens (400 000 sesterces), ainsi que des capacités militaires. Le
contrôle est e ectué lors du census puis de la transuectio, un dé lé où les candidats apparaissent
en armes. C’est un ordre très hétérogène, qui est composé dans sa grande majorité de notables
qui ont fait fortune dans le commerce ou qui vivent grâce à des rentes. Les chevaliers sont en
majorité des Italiens, même si au IIème et IIIème siècles des provinciaux viennent compléter
l'e ectif. C’est un milieu ouvert qui accueille à la fois les notables municipaux et des anciens
centurions et qui permet aux meilleurs de ses membres d’entrer au Sénat par « adlectio » (appel)
de l’empereur. A partir d’Auguste, leur implication dans la vie politique de l’empire devient très
importante. Ils sont mis au service de l'État et une carrière équestre est peu à peu élaborée. Ainsi,
au IIème siècle le cursus complet d’un chevalier se décompose en trois niveaux: le chevalier doit
exercer trois commandements (préfecture de cohorte auxiliaire, tribunat angusticlave de légion,
préfecture d'aile) de trois ans chacun. Par la suite, il est chargé d’une procuratèle plus ou moins
importante. Il peut alors administrer des biens impériaux, gouverner des provinces impériales ou
encore diriger les services nanciers. Finalement, si le chevalier se montre compétent, on peut le
placer à la tête d’une des grandes préfectures ou lui donner le commandement de l'une des deux
ottes italiennes. Il semble que l’implication des chevaliers dans la vie politique de l’empire n’a
cessé d’augmenter entre le règne de Septime Sévère, au pouvoir de 193 à 211, et celui de
Dioclétien, de 284 à 305. En e et, nous savons grâce à Dion Cassius qu’à la n du règne de
Septime Sévère, les chevaliers commandent quatre des 33 légions (29 pour les sénateurs) : la
légion d'Egypte (Il Traiana), les deux légions de Mésopotamie (l et Ill Parthica) et la seconde légion
Parthica qui s'ajoute en Italie aux cohortes prétoriennes. Ils commandent également les grandes
ottes prétoriennes de Ravenne et de Misène, qui gardent les mers autour de l’Italie. Ils
gouvernent donc 11 provinces (pour 35 pour les sénateurs). A la n du IIIème siècle, sous le règne
Dioclétien, la situation s’inverse totalement, les chevaliers tiennent alors presque toutes les
provinces et tous les commandements militaires. À partir du milieu du IIIe siècle, les conditions
d'existence de l'État évoluent brusquement sous l'e et de crises d’origines extérieures dont la
forme et l'intensité n'avaient pas eu de précédent dans l'histoire impériale. Ce moment marque
l'inversement brutal des relations de puissance entre l’Empire romain et ses voisins. Après une
longue montée des tensions dans le premier tiers de la période, on constate une succession de
catastrophes pour l’empire: celui-ci n'arrive plus à faire face aux graves et multiples dangers qui
le menacent. En e et, il doit faire face à la guerre dans un espace et une durée généralisé. L'État
romain doit alors s'établir dans la guerre alors que pendant plusieurs décennies il s’était habitué à
être la force dominante et belligérante. L’empire romain entre alors dans une époque
d’expérimentation et de réforme du pouvoir.

Dans quelle mesure le troisième siècle marque-t-il un remplacement des sénateurs par les
chevaliers à la tête des institutions de l’Empire ?

Nous présenterons d’abord le long processus de remplacement des senteurs par les chevaliers.
Ensuite, nous aborderons les di érentes institutions où se multiplient les chevaliers.
Nous terminerons avec les facteurs qui ont causé ce renversement.
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I Un long processus de remplacement

A- L’ordre sénatorial sur le déclin ?

Pour étudier ce remplacement, il convient tout d’abord d’étudier l’ordre sénatorial et ses
dynamiques. Le titre de sénateur est souvent considéré comme un titre héréditaire, mais on peut
observer qu'à l'exception de quelques grandes familles, il est sans cesse renouvelé. En e et,
plusieurs études sur le corps sénatorial ont montré l’arrivée et le départ de nombreux sénateurs à
chaque génération. K.Hopkins a tenté d’expliquer cela dans son livre Death and Renewal par une
basse fécondité chez les familles sénatoriales. De plus, il a montré qu’une partie des ls de
sénateurs n’envisagent pas de continuer la carrière de leur père. Certains préfèrent vivre de leur
rente et s’impliquer dans les a aires commerciales (vu comme non-honorable et discriminante du
sénat), le coût d’une carrière politique aurait pu leur apparaître comme trop important (confère
l’évergétisme) pour un but trop incertain. Ainsi, à chaque génération des « hommes nouveaux »
intègrent le sénat. Mais malgré ce renouvellement permanent, les sénateurs sont éloignés du
pouvoir par plusieurs réformes impériales au cours du IIIème siècle. Les empereurs négligent de
plus en plus le prestige et les prérogatives des sénateurs . On pourra évoquer la question
controversée de l’exclusion des sénateurs de l’armée par Gallien. Une des théories de cette
exclusion est que les chevaliers qui les ont remplacés étaient censés détenir une meilleure
expérience du terrain que les sénateurs de plus en plus coupés des réalités militaires. La
promotion de ces chevaliers romains a sans doute contribué à combler un fossé qui s’était peu à
peu creusé entre les légionnaires et les o ciers sénatoriaux. Ces transformations a ectent la
place des sénateurs dans la vie de l'État : leurs carrières se vident de façon signi cative, tous les
grands commandement qui forment le cursus honorum des sénateurs disparaissent. Il ne leur
reste alors que quelques prétures et le consulat dont les places sont trop rares pour nommer une
fois tous les sénateurs. Ce retrait de certaines fonctions sénatoriales rendent la fonction bien
moins attrayante. Ce sont alors les chevaliers qui en récoltent les fruits: dans le commandement
des armées et dans le gouvernement des provinces. Si ce ne fut pas quantitativement un
bouleversement considérable du recrutement de l'ordre équestre, ce fut un bouleversement
profond de l'organisation des pouvoirs dans l'État. Dans la seconde moitié du IIIème siècle, les
chevaliers passent au premier plan en obtenant le contrôle des armées et un grand nombre de
provinces. Ils apparaissent alors comme les garants de la stabilité du pouvoir et de la sauvegarde
de l’Empire.

B l’Ascension des chevaliers dans la politique

Ce sont les questions de défense de l’empire qui ont poussé les chevaliers sur le devant de
scène. En e et, ce sont les di érentes crises du IIIème siècle et les adaptations de l’Empire à
celles-ci qui ont entraîné cette ascension. Les dangers aux frontières ont alors accentué les
responsabilités militaires des gouverneurs de province. La fragilisation du pouvoir impérial et les
troubles de l’époque, liés à la multiplication des chevaliers dans les administrations provinciales
ont placé les chevaliers de valeur au-dessus des gouverneurs sénatoriaux. C’est alors l’abolition
de certaines règles et la négligence de certains usages, qui restreignaient la promotion des
militaires, qui ont permis à des chevaliers compétents de s’imposer face aux sénateurs. Ainsi, les
réformes de Septime Sévère, ouvrant les cohortes prétoriennes aux soldats légionnaires, ont
permis à de nombreux soldats d’élites d’accéder à des rôles de généraux ou de gouverneurs. Ces

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soldats proches de l’empereur ont alors pu se démarquer dans le corps expéditionnaire. Les
di érentes situations de crise permettent ainsi à des chevaliers de montrer leurs compétences à
l’empereur. Chacune de ces crises sont autant d'occasions pour récompenser des centurions ou
o ciers, les chefs militaires sont dès lors de plus en plus souvent issus de l’armée. L'étude des
carrières révèle l’ascension des gens de métier en plus grand nombre et à des niveaux bien plus
élevés que par le passé. Ayant ainsi prouvé leur valeur à l'empereur, celui-ci était plus apte à leur
con er des régions et des troupes pour garder une province. On fait alors appel à des chevaliers,
militaires expérimentés, pour prendre certaines provinces sénatoriales en main. C’est ainsi que le
pouvoir passe dans les mains de l’ordre équestre; une fois la situation rétablie les chevaliers
conservent ces nouveaux pouvoirs. Le nombre de chevaliers au sein de l'empire a augmenté tout
au long de la période. En outre, il est très vite apparu aux empereurs que les chevaliers leur
devaient leur entrée dans l’ordre. Ils leur étaient donc totalement dévoués. Ainsi, on peut observer
que les postes réservés au membres de l’ordre équestre augmentent durant le IIIème siècle (173
sous Septime Sévère pour 182 au milieu du IIIème siècle). Cette ascension des militaires jusqu'au
sommet leur permet alors d'imposer leurs vues à l'ensemble du corps politique. Ils jouent un rôle
central dans l’interruption des règnes et la transmission du pouvoir impérial. On peut parler d'une
ascension des militaires dans la vie de l'État. L’ordre équestre a alors mis la main sur l'institution
impériale elle-même, puisque le choix du prince ne pouvait plus se faire sans leur avis.

C L’avènement de chevaliers à la tête de l’Empire.

Le règne de Macrin (217 à 218) est très important car il marque l’avènement d’un chevalier à la
tête de l’empire. C’est un grand événement politique car c’est la première fois qu’un chevalier
obtient le titre impérial. C’est le résultat de longues années où les chevaliers sont restés aux
côtés de l’empereur et ont joué le rôle de piliers de l’administration de l'État. Ils contrôlent la
sécurité du prince au travers des prétoriens et l'aident à gouverner en se faisant les relais de
l’autorité impériale dans les provinces. Macrin a réalisé une carrière équestre classique et s’est
élevé aux sommets des institutions de l’Empire grâce à ses compétences civiles. C'est nalement
Caracalla, en reconnaissance de ses qualités, qui l'associe au pouvoir. Cela s'explique aussi par
les relations tendues qu’entretenait Caracalla avec les sénateurs. Selon Dion Cassius, il a fallut
trois jours de tractations et de préparation de la part des chevaliers pour rallier les soldats et
placer Macrin sur le trône. Plusieurs sources littéraires présentent Macrin comme un solide
administrateur de l’État. Cependant, cela n'empêche pas les critiques des sénateurs. Malgré
toutes ses qualités, ils ne le reconnaissent pas comme étant digne du pouvoir. Macrin a donc dû
s'imposer par la force et recourir à l’élimination de certains de ses opposants politiques. On voit
que le pouvoir de l'ordre équestre est limité. Si les cavaliers ont réussi à placer l’un des leurs sur
le trône, ils doivent recourir à la violence pour l’y maintenir. Il faut également souligner que Macrin
exerce le pouvoir depuis la Syrie qui est extrêmement loin du centre de l’empire, ce n’est pas une
phénomène habituelle: le pouvoir est exercé depuis les marges de l’empire. Marcin ne s’est
jamais rendu à Rome en tant qu’empereur, c’est un signe de son manque de légitimité. C’est
l’armée qui l'a porté à la tête de l’empire, elle seule peut assurer sa sécurité et l’y maintenir. Pour
s’imposer, il retire aux sénateurs le gouvernement de certaines provinces au pro t des membres
de l'ordre équestre. Les rares sénateurs a liés au règne sont des hommes nouveaux (soit
récemment intégré à l'ordre sénatorial). Macrin n'hésite pas à nommer les chevaliers à des postes
réservés aux sénateurs. Il continue l'implantation des chevaliers dans les hautes structures de
l'État comme d'autres empereurs avant lui. On pourra également évoquer que Macrin a essayé

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d'associer son ls au pouvoir. Toute la durée du règne est marquée par des problèmes de
légitimité qui ont empêché Macrin de s'imposer sur la durée. Il nira par être renversé par un
membre de la dynastie des sévère. Cependant, il n'est que le premier d'une longue série
d'empereurs issus de l'ordre équestre, on pourra notamment évoquer Philippe l’Arabe (de 244 à
249). Alors que le pouvoir impérial était depuis Auguste dans les mains de grandes dynasties,
voilà que l’ordre équestre en prend le contrôle et n’hésite pas à mettre des chevaliers à la tête de
l'empire. Nous avons à faire à une véritable prise du pouvoir par l'ordre équestre.

II Les institutions des chevaliers

Pour étudier la place croissante de l'ordre équestre, il convient d’étudier les di érentes institutions
où ils se sont imposés. H.G. P aum a distingué trois groupes distincts: le premier groupe est
constitué d'anciens tribuns des cohortes prétoriennes et de quelques procurateurs ayant
accompli les milices équestres. On les retrouve à la tête de provinces ou de commandements
militaires. Le deuxième groupe rassemble la plupart des fonctionnaires ayant accompli les milices
équestres. On les retrouve principalement dans les structures nancières de l’Etat.
Quantitativement c’est le groupe le plus important. Finalement, le troisième groupe correspond à
ce que H.G. P aum a appelé les «civils», il ne semble concerner qu'un petit nombre de
procurateurs ayant accompli leurs milices. Leurs carrières se déroulent en général à Rome dans
les bureaux du palatin et dans la chancellerie impériale. Ils commencent à se développer au IIème
siècle pour vraiment s’imposer au IIIème. Si c’est le groupe le moins important c’est lui qui traduit
le mieux le rôle de plus en plus grand de l’ordre équestre. C’est dans ce groupe qu'apparaît la
bureaucratisation de l'empire par des chevaliers.

A L’armée

Dans la première moitié du IIIème siècle, un grand nombre de chevaliers sont issu de l’armée, le
rang équestre leur a été accordé une fois parvenus aux grades de centurion ou de préfet de
légion. Mais il convient de remarquer que dans la dernière partie du IIIème siècle, ces chevaliers
militaires ne représentent plus qu’une minorité face aux civils. Le retour à la paix et à l'ordre avec
Dioclétien a entraîné la diminution de l'in uence des soldats et o ciers et une multiplication des
postes équestres civils, le gouvernement civil par temps de paix semble alors plus légitime que le
pouvoir militaire qui s'était imposé durant les guerres pour faire face aux menaces extérieures. En
e et, le renouvellement fréquent des soldats était important pour assurer l’intégrité de l’empire.
Les cadres de l’armée ont alors dû recourir à un recrutement local qui a poussé à nommer des
o ciers équestre originaire de ces régions. Il était impératif, pour garantir l’e cacité de la
légion, que les o ciers soient proches des légionnaires. Selon Michel Christol, les centurions
admis dans l’ordre équestre représentaient la majorité des o ciers équestres placés à la tête des
légions à partir du règne de Gallien. On constate qu’au milieu du IIIème siècle les grands
commandements, qui étaient l'apanage de généraux issus de l'ordre sénatorial, passent dans les
mains de militaires de carrière, membres de l’ordre équestre. En réalité, on assiste à une
ascension des petits gouvernements subordonnés, qui étaient apparus à l'époque augustéenne,
et qui impliquaient une délégation de pouvoir de nature militaire de la part des détenteurs de
l'imperium provincial. C’est durant les dernières années du règne de Gallien que s'épanouissent
les carrières de quelques généraux. D'anciens o ciers du prétoire accèdent à des titres
prestigieux, on peut notamment citer Aureolus (futur empereur). L’édit de gallien éloigne le

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sénateurs des fonctions militaires au pro t de l’ordre équestre. Mais c’est surtout dans les corps
expéditionnaires qui suivaient le prince que les chevaliers pro tent de nombreuses opportunités.
Entre deux expéditions s’ouvrent pour eux la perspective d’obtenir le titre de gouverneur
provincial ou du moins la mission d’assurer la sécurité d’une province menacée sous-couvert du
titre de gouverneur intérimaire. La quasi-totalité des hommes nommés à ces postes sont des
chevaliers qui ont passé une longue période dans des camps militaires. Ils ont tous un pro l de
carrière qui permet de les quali er de militaires, d'hommes rompus au commandement. La
préoccupation majeure des autorités est d’assurer le gouvernement des provinces, ils emploient
alors des personnages rompus à l'exercice du commandement.

B Les chevaliers procurateurs et gouverneurs de provinces

L’ordre équestre est également marqué par le rôle des chevaliers dans l’administration
provinciale. Ces chevaliers portent en règle générale le titre de «vir egregius» ou celui de «vir
perfectissimus». Ils ont tous accompli la carrière municipale et l’ont dépassée dans le deuxième
cas: soit en devenant procurateur, patron d’une cité, soit en revêtant des rôles de prêtre attaché à
un culte majeur de la ville de Rome. Les procurateurs sont des chevaliers d’une grande
compétence nancière. Ils gèrent les intérêts du prince, ils recouvrent les sommes dues à la
caisse impériale, ils organisent et entretiennent les domaines impériaux. Ils peuvent également
assister le gouverneur dans toutes les questions touchant aux questions nancières. Leur rôle le
plus important est de superviser le paiement du solde des militaires et des fonctionnaires, tâche
essentielle à accomplir pour éviter tout trouble. Ils jouissent d’une très grande autonomie, le
gouverneur de la province a besoin de leur autorisation pour engager des dépenses. Ils sont donc
les représentants du peuple romain et de ses intérêts matériels dans une province. De ce fait, ils
surveillent toutes les entrées et sorties d’argent de la caisse du scus. Ce sont donc des hommes
puissants qui sont très bien payés (un salaire annuel de 200 000 sesterces). L’importance du
procurateur est liée au niveau de richesse de la province. Finalement ils peuvent être aidés par
des sous-procurateurs, eux aussi chevaliers. Depuis le Règne de Gallien beaucoup de ces
charges impériales étaient tenues par des « viri egregii », les plus importantes étaient aux mains
de perfectissimus. Mais les chevaliers semblent dépasser ce rôle de procurateur pour s’imposer
à la tête des provinces. Cela est visible dès le règne de Septime Sévère. En e et, Septime Sévère
nomme à la tête de la nouvelle province de Mésopotamie un préfet équestre. Ce changement
apparaît comme un tournant car auparavant les nouvelles provinces étaient systématiquement
con ées à des sénateurs. Ce changement dans les nominations provinciales continue sous
Alexandre Sévère. La nouvelle province du Pontus est con ée à un membre de l’ordre équestre.
Cette évolution n’est cependant pas rectiligne. La nouvelle province de Phrygie-Carie fondée en
249-250 a.C est con ée à un sénateur. C’est encore une fois sous le règne de Gallien que l’on
constate l’absence de sénateurs comme gouverneurs des provinces impériales de second rang
alors dites «prétoriennes» . Quant aux provinces dites «consulaires», elles sont également, mais
dans une moindre mesure, a ectées par ces changements. On peut observer durant la dernière
partie du Ille siècle une alternance entre des gouverneurs perfectissimus (donc membres de
l'ordre équestre) et des sénateurs. Il faut donc distinguer les changements qui a ectent
brusquement les provinces secondaires et la lente évolution, non rectiligne, qui a ecte les
grandes provinces impériales et les provinces sénatoriales. C’est nalement sous Dioclétien et la
tétrarchie que la majorité des provinces sénatoriales nissent de passer temporairement ou
dé nitivement, sous l'autorité de chevaliers de rang perfectissime. En e et, la fragmentation des
territoires provinciaux a dessiné un nouveau paysage administratif, les responsabilités de
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gouvernement sont alors transférées systématiquement à des chevaliers, à l'exception des deux
provinces proconsulaires d'Afrique et d’Asie.

C Une bureaucratie équestre au service du prince

Dès l’époque augustéenne les chevaliers semblent être du côté du Prince. En e et,
l'enracinement du Principat leur a permis d’acquérir une place stable dans la vie de l’Etat,
notamment dans les institutions et structures nancières de l'empire. Il semble qu’ils aient noué
avec le prince des rapports privilégiés et originaux. Ils ont en quelques générations créé des
dynasties équestres dans les procuratèles nancières, ils semblent devenir les mandataires des
princes dans le domaine nancier. La nouveauté du IIIe siècle (seconde moitié) est la
réorganisation progressive des di érents postes de la bureaucratie romaine. On assiste à un
remplacement des o ciers de l’état qui sont de plus en plus issus de l’ordre équestre. Cette
évolution se fait au détriment des a ranchis impériaux. C’est une période d’évolution qui pousse
une nouvelle catégorie d’hommes, issue de l’ordre équestre, au service de l’empereur. Ils seront
par la suite appelés à jouer un rôle de plus en plus important. Ce sont des personnages que l'on
peut considérer comme des administrateurs de haute importance appelés, pour certains, aux plus
hautes responsabilités au sein des o ces palatins et des grandes préfectures. Comme nous
l’avons déjà vu, une partie des carrières se déroule à Rome. Ces hommes sont le symbole du
développement des fonctions centrales, autour d’une « bureaucratie» urbaine. Cela se traduit par
des services supervisant l’activité des procurateurs nanciers provinciaux et des responsabilités à
la cour de l’empereur. Les o ces palatins, qui assistent le prince dans l'exercice de son métier de
souverain, passent dans les mains de l’ordre équestre. Ces services jouent un rôle central car il
sont liés au fonctionnement du conseil impérial, soit l'organe principal du gouvernement de
l’Empire; pièce maîtresse du fonctionnement du pouvoir. Cet organe est habituellement constitué
à parts égales de sénateurs et de chevaliers. Dans la seconde moitié du IIIe siècle la place des
chevaliers tend à y devenir majoritaire voir exclusive (seulement quand le prince entretenait de
mauvais rapports avec le sénat).

III L‘Avènement des chevaliers par di érents événements marquants

Face aux crises que subit l’empire romain au III siècle, certains empereurs sont apparus comme
des réformateurs ou du moins ils auraient tenté des réformes. En e et, certains d'entre eux ont
essayé de retrouver l’équilibre passé en prenant modèle sur les princes précédents, Dèce par
exemple prend le nom de Trajan. Cela s’est révélé inutile. En e et, les empereurs se sont rendu
compte que des réformes s'imposaient pour adapter l’Empire face aux dangers qui le
menaçaient. Cela a mené à des évolutions inédites et certains empereurs ont apporté des
nouveautés fondamentales dans tous les domaines. Le IIIe siècle apparaît alors comme une
période de mutations qui ont permis la pérennité de l’Empire.

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A- Les « crise » du IIIème siècle.

Le IIIème siècle est marqué par plusieurs crises qui mènent à une forte instabilité politique. Les
premières tensions avec les voisins de l’empire voient le jour dans les années 229-230. Une crise
politique exceptionnelle éclate en 235 en raison de l'incapacité de Sévère Alexandre de faire face
aux questions extérieures. En mars 235 Maximin le Thrace est proclamé empereur. Pour la
deuxième fois un chevalier arrive au pouvoir suprême. Il ne demande pas la rati cation du sénat.
L’une de ses premières mesure est de condamner la mémoire de Sévère Alexandre vu comme
incompétent. En 237 la situation est rétablie et la menace barbare éloignée. Malgré ses
nombreuses victoires, nombreux sont ceux qui attendent l’occasion de le renverser, notamment à
cause de la pression scale due à la guerre. L’année 238 mène à une guerre civile et en un an
cinq empereurs sont nommés et exécutés. C’est nalement les prétoriens qui imposent Gordien
III avec l’aide de l’armée. Celui-ci apparaît rapidement comme un homme de paille. C’est un
chevalier qui dirige, c’est le préfet du prétoire Timésithée (beau-père de l’empereur) qui mène une
politique ferme et e cace. Il organise notamment une vaste expédition militaire à partir de 242. A
sa mort en 243, un autre chevalier Philippe l’Arabe (février 244-septembre-octobre 249) dépose
Gordien III et prend le pouvoir. Mais son pouvoir nit lui aussi par être contesté par des généraux
qui usurpent son titre. Entre octobre 249 et l’été 253 plusieurs usurpateurs se succèdent.
L’Empire est plongé dans plusieurs con its à l'Est (l’empire Parthes) et au Nord (les Goths). Les
cadres de l’empire se militarisent. Ce sont les légions avec à leur tête les chevaliers qui font et
défont les empereurs. La situation nit par se stabiliser avec Valérien (été 253-260) et son
ls Gallien (été 253-septembre 268). Mais ils doivent faire face à de nombreuses di cultés. Entre
253 et 256, les perses attaquent en Orient; la Mésopotamie est envahie, l’Arménie, la Cappadoce
et la Syrie sont alors menacées. En Occident les Goths continuent leurs raids. En 258 l’occident
fait face à une arrivée massive de Vandales, la Dacie qui est presque totalement abandonnée et
les provinces de Pannonie sont envahies. Les Alamans passent alors les cols des Alpes et arrivent
dans la plaine du Pô. C’est une menace directe sur Rome. De nombreux barbares traversent le
Rhin et se répandent au Nord-Est de la Gaule. c’est à ce moment qu’une nouvelle usurpation a
lieu. A l'été 260 Valérien est fait prisonnier par les Perses. Finalement, Gallien est reversé 268 par
son état major. Malgré ces di cultés Valérien et surtout Gallien ont réussi à sauvegarder l’Empire.
A l’issu des deux règnes il se présente encore comme un ensemble uni et cohérent, sous une
seule direction. Après ces deux règnes les empereurs se succèdent plus ou moins rapidement.
C’est toujours l’ordre équestre, au travers des élites militaires, qui est à l'origine de l’avènement
de l’empereur (sauf pour la succession d’Aurélien ou le sénat est consulté). Les questions de
défense sont passées au premier plan: c’est la force des armes qui garantit l'intégrité du territoire
romain et qui maintient l’unité. C’est nalement Dioclétien qui rapporte la stabilité à l’empire.

B Les reformes de Gallien

Comme nous l’avons vu, les règnes de Valérien et Gallien marquent une certaine stabilité dans le
IIIème siècle et c’est notamment sur le règne de Gallien que certaines réformes favorisant l’ordre
équestre voient le jour. Il semble que Gallien ait compris que la défense de l‘Empire nécessite de
mettre aux postes de responsabilités les hommes les plus compétents étant donné les nombreux
con its dans lesquels était impliqué l’empire. Ces hommes compétents sont pour la plupart issus
de l’ordre équestre. Depuis plusieurs décennies, il semblait que les sénateurs étaient de moins en
moins préparés aux combats. C'est dans ce cadre là que Gallien prit un édit en 262 qui interdit

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aux sénateurs « les commandements militaires et l’accès à l’armée » (Aurélius Victor, 33-34).
Gallien a aussi pu prendre cette décision pour des raisons politiques : en excluant les sénateurs
de l’armée il les privait du moyen d’usurper le pouvoir impérial. C’est ainsi les chevaliers qui sont
désignés pour remplacer les sénateurs dans le commandement des légions et à la tête des
grandes provinces impériales. Les changements ne se font pas brutalement, chaque fois qu’un
sénateur quitte la province qu’il commande ou son commandement dans l’armée, il est
systématiquement remplacé par un chevalier. Seules les provinces sénatoriales d’Afrique et
d’Asie, réservées à un ancien consul, restent gouvernées par des sénateurs; il faut cependant
signaler que ce sont des provinces calmes de l’empire et qu’elles sont sans armée. Il convient
cependant de signaler que Y. Le Bohec dans le premier numéro de la Revue des Études Militaires
Anciennes paru en 2004 remet en cause l’existence d’un édit daté de 262 qui aurait formellement
privé les sénateurs de commandement militaire. Selon lui, Gallien aurait simplement cessé de
promouvoir des sénateurs aux postes vacants. Il se serait inscrit dans la continuité de ses
prédécesseurs qui, depuis le règne de Septime Sévère, avaient commencé à investir des
chevaliers à des commandements militaires extraordinaires. La disparition des o ciers issus de
l’ordre sénatorial semble avoir été très progressive et non abrupte comme elle aurait pu l’être
avec une décision ponctuelle, tel que la promulgation d’un édit. S’il y avait eu un édit, il n’aurait
concerné que la hiérarchie interne de la légion et non le gouvernement des provinces. Finalement
Y. Le Bohec nous invite à relativiser l’ampleur d’un éventuel édit de Gallien sur les
commandements militaires. Pour lui il faut rappeler les pertes militaires importantes qui touchent
également les membres du sénat ce qui peut être un frein au renouvellement de ces sénateurs
sur le terrain. En e et, le deuxième et le quatrième siècle voient la proportion d’unités de cavalerie
exploser. Ce sont des divisions ou le taux de pertes est le plus élevé. Mais il semble aussi que les
sénateurs maîtrisent moins ce type de combat que les habitants des provinces danubiennes et
balkaniques. C’est donc peut-être en raison du développement de la cavalerie que l’on
commença à faire appel à des commandants de rang inférieur issus de l’ordre équestre. Si
l’existence de l’édit est aujourd’hui remis en cause, la dynamique générale des réformes de
Gallien semble très probante. Cela se voit car ses successeurs ont continué appliquer cette
politique de mise en valeur des chevaliers au détriment des sénateurs et cela jusqu’aux réformes
de Dioclétien.

C l'avènement de Dioclétien en 284

La gure de Dioclétien domine la n de la période. Longtemps vu comme un souverain


oppresseur à la tête d’une bureaucratie impitoyable, l'historiographie contemporaine tend
aujourd’hui à le présenter comme un réformateur animé d’une volonté de restauration. Après
près d’un siècle de crise réforme l'État romain, il commence tout d’abord par renforcer l’autorité
du pouvoir impérial, après cela il divise son action sur quatre objectifs principaux :
premièrement augmenter le poids du pouvoir central sur l’ensemble de l’administration,
deuxièmement améliorer la transmission des ordres, troisièmement rapprocher les habitants de
leurs administrateurs (ce qui entraîne de profonds changements dans l’organisation des
provinces) et quatrièmement une meilleure perception des impôts. Ainsi, Dioclétien rétablit un
pouvoir impérial fort et centralisé en augmentant le poids de la bureaucratie. Ce renforcement de
l'État central passe par la subdivision et la multiplication des provinces (l’Italie perd son statut
privilégié). Les produits de ces subdivisions sont appelés les diocèses. On retrouve à leur tête les
vicaires, ce sont des chevaliers qui portaient le titre complet de « vicaire des préfets du prétoire ».
Il semble qu’ils étaient directement liés à l'empereur. Ces vicaires surveillaient les gouverneurs, les
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procurateurs et les fonctionnaires de leur diocèse et disposaient sur eux d’un pouvoir
disciplinaire. Ils avaient tous les pouvoirs en matière de nances et de justice. La création de ces
diocèses a sans doute accéléré le mouvement de transfert de l’administration des provinces à
des gouverneurs de rang équestre au dépens des sénateurs. Les gouverneurs ont, avec les
réformes, perdu leurs fonctions militaires, mais leur rôle administratif, nancier et judiciaire a été
considérablement accru. La responsabilité de l’administration générale de la province leur
incombait entièrement. Ils géraient toujours les biens de l’État, contrôlaient le budget des cités et
la perception des impôts dont ils organisaient la répartition entre les cités. Dioclétien n’a
apparemment pas (ou peu) modi é l’organisation de l’administration centrale. Les « ministres »
palatins sont restés des chevaliers. Cependant le rétablissement d’un pouvoir impérial fort et
centralisé a permis à Dioclétien d’a ermir un peu plus le contrôle de la chancellerie impériale sur
l’administration de l’Italie et des provinces. Finalement le sénat a perdu presque toute son
importance politique, certains sénateurs conservent à titre personnel beaucoup d’in uence sur les
empereurs, mais les réformes de Dioclétien achèvent de les exclure des administrations du
royaume.

conclusion

Après une lente évolution durant les deux premiers siècles, d’Auguste à Septime Sévère, l’ordre
équestre s’impose très rapidement au IIIe siècle. On assiste à un bouleversement des règles
impériales qui contribuent à privilégier les procurateurs provinciaux, dont le nombre ne cesse
d’augmenter. Les membres du corps expéditionnaires aident l’empereur à dé nir et à formuler les
décisions de politique générale. Ces privilèges mènent au transfert progressif du gouvernement
provincial dans les mains des chevaliers. A partir de Gallien, et jusqu’à l’abdication de Dioclétien,
le transfert des commandements militaires à d’autres membres de l’ordre équestre s’accélère. Ce
mouvement n'a ecte pas seulement l'ordre équestre, il se répercute sur le rôle et la place des
sénateurs, dont les responsabilités de commandement et de gouvernement sont de plus en plus
limitées. Cette mise en avant de l’ordre équestre est le résultat d’une centralisation de
l’administration de l’empire liée aux nombreuses crises auxquelles il doit faire face. C’est en e et
la forte instabilité politique et la militarisation des frontières qui ont o ert l’opportunité à l’ordre
équestre de s’imposer à la tête des armées, des provinces mais aussi du gouvernement central
au travers des bureaux du Palatin. C’est nalement les premières décennies du IVe siècle, qui
correspondent à une période de grandes réformes des institutions, qui ont progressivement
suscité une réorganisation de l’ordre sénatorial et de l'ordre équestre.

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