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Tomodensitométrie :
principes, formation de l’image
B Boyer
E Le Marec
A Ait-Ameur
Résumé. – La tomodensitométrie a bénéficié, depuis sa mise au point en 1971, de nombreuses améliorations
L Hauret
parmi lesquelles deux évolutions technologiques majeures : l’acquisition hélicoïdale en 1989 puis
AM Dion
l’acquisition multicoupe en 1998. Après un rappel sur le principe de formation de l’image en scanographie, les
C Aterii-Tehau
différents éléments constitutifs de la chaîne d’acquisition de l’image sont décrits en insistant sur le système de
détection qui est en constante évolution.
Puis sont abordés les paramètres d’acquisition et de reconstruction de l’image en soulignant les différences
entre acquisition monocoupe et multicoupe. Enfin, l’analyse des paramètres gouvernant la qualité d’image
permet de démontrer les progrès importants obtenus notamment en termes de résolution spatiale et
temporelle.
© 2003 Elsevier SAS. Tous droits réservés.
Introduction Terminologie
La tomodensitométrie ou scanographie désignent tous deux la
La tomodensitométrie se définit comme une chaîne radiologique modalité ou technique d’acquisition de l’image. Le scanographe
tomographique effectuant la mesure de l’atténuation d’un faisceau désigne la chaîne radiologique proprement dite. Le terme de scanner
de rayons X à la traversée d’un volume anatomique avec (scanneur en français, bien que retenu dans l’ancienne édition du
reconstruction matricielle d’une image numérisée. Si le principe de dictionnaire des termes officiels ne s’est pas imposé par l’usage [2])
base est resté le même depuis 1971, les différents aspects techniques désigne, lui, à la fois la modalité et l’appareil.
ont considérablement évolué avec deux innovations majeures : le Le progrès technique a également posé des problèmes de
balayage de l’objet par le faisceau de rayons X qui est passé du terminologie : le déplacement simultané du lit et du tube permet
mode séquentiel au mode hélicoïdal et le système de détection qui a une acquisition hélicoïdale ou spiralée. Le terme d’hélice est plus
évolué de l’acquisition monocoupe à l’acquisition multicoupe. Avec adéquat que celui de spirale employé initialement (la spirale voyant
l’augmentation de la vitesse de rotation du tube, ces nouveautés son diamètre diminuer ou augmenter) mais l’usage a consacré les
technologiques ont profondément modifié la qualité de l’image, deux termes.
particulièrement la résolution spatiale longitudinale et la résolution
Les nouveaux scanners permettant d’acquérir plusieurs coupes
temporelle, élargissant les possibilités diagnostiques de la
simultanées sont volontiers désignés comme scanners multibarrettes
tomodensitométrie. ou multidétecteurs (mais les anciens scanners étaient déjà constitués
Après un rappel sur le principe de la formation de l’image en de plusieurs barrettes et plusieurs détecteurs). On parle également
tomodensitométrie, les différents éléments de la chaîne d’acquisition de scanners matriciels ou volumiques. Nous employons le terme
de l’image sont décrits en insistant sur le système de détection qui multicoupe (au singulier par analogie au bateau multicoque) par
diffère fondamentalement en acquisition monocoupe et multicoupe. opposition au scanner monocoupe.
Sont ensuite abordés les paramètres d’acquisition puis de
reconstruction de l’image qui vont influencer les facteurs qui
gouvernent la qualité de l’image. Historique
Les applications cliniques et les perspectives d’avenir seront – 1971 : premier examen tomodensitométrique cérébral. Il est réalisé
abordées dans un autre chapitre de l’Encyclopédie Médico- au Atkinson Morley’s hospital à Londres par l’ingénieur Hounsfield
Chirurgicale consacré au scanner volumique. et le neuroradiologue Ambrose sur une machine construite par la
société EMI [11]. Cette firme dans laquelle travaille Hounsfield ne
faisait pas partie des grands constructeurs classiques de tables
radiologiques mais a investi massivement dans la recherche
Bruno Boyer : Professeur agrégé du Val-de-Grâce, chef de service. médicale grâce aux bénéfices colossaux générés par la production
Éric Le Marec : Professeur agrégé du Val-de-Grâce. des disques des Beatles.
Amir Ait-Ameur : Radiologiste des hôpitaux des Armées.
Laurent Hauret : Radiologiste des hôpitaux des Armées. – 1974 : le physicien américain Ledley, de la Georgetown university
Anne-Marie Dion : Assistant des hôpitaux des Armées.
C Aterii-Tehau : Assistant des hôpitaux des Armées, service d’imagerie médicale de l’hôpital du Val-de-grâce.
à Washington met au point le premier appareil corps entier : le
Service d’imagerie médicale, hôpital Bégin, 69, avenue de Paris, 94163 Saint-Mandé cedex, France. temps d’obtention d’une image est alors de 5 minutes.
Toute référence à cet article doit porter la mention : Boyer B, Le Marec E, Ait-Ameur A, Hauret L, Dion AM et Aterii-Tehau C. Tomodensitométrie : principes, formation de l’image. Encycl Méd Chir (Elsevier SAS, Paris, tous droits
réservés), Radiodiagnostic – Principes et techniques d’imagerie, 35-170-A-10, 2003, 16 p.
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
Détecteur
Détecteurs Faisceau RX
2
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
Tube RX
Constitution d’un scanographe
STATIF
Il est composé de deux ensembles mobiles et solidaires, le tube et
les détecteurs qui vont se déplacer autour du patient. Plusieurs
générations de statifs se sont succédées [16].
¶ Première génération
La réalisation d’une coupe s’obtenait par un mouvement de
translation-rotation : le tube était couplé à un seul détecteur et
Détecteurs chaque acquisition était suivie d’une translation le long de la
structure étudiée puis d’une rotation d’un degré. Ce mouvement,
Signal répété de nombreuses fois, engendrait un temps de coupe de l’ordre
de 4 minutes...
Projection B Projection A
¶ Deuxième génération
L’ensemble tube-détecteurs est toujours animé d’un mouvement de
translation-rotation mais le tube est alors couplé à une barrette de
sept à 60 détecteurs dans le plan de rotation du tube.
Détecteurs
5 Principe de mesure. À chaque rotation, de multiples profils d’atténuation sont ob- ¶ Troisième génération
tenus selon différents angles de rotation.
La quasi-totalité des appareils en service est du type 3e génération.
Le tube et les détecteurs effectuent un mouvement de rotation
UH autour du patient. Une série de détecteurs (de 500 à 1 000) couvre la
largeur du sujet (50 cm pour l’abdomen).
+ 1 000
¶ Quatrième génération
Les détecteurs sont fixes et disposés en couronne autour de l’objet à
examiner. Seule la source de rayons X décrit un mouvement de
rotation sur un cercle inscrit dans la couronne de détecteurs. Parmi
Largeur de ces scanners de 4e génération, prend place le scanner à faisceau
fenêtre 120 UH d’électrons. La cathode est remplacée par un canon à électrons
+ 100 générant un faisceau qui décrit un arc de cercle autour du patient et
Niveau 50 UH vient frapper l’anode représentée par quatre cibles fixes et adjacentes
0 en tungstène décrivant un arc de cercle de 210°. Il n’y a pas de
Substance grise 35-40 UH problème d’échauffement d’anode du fait du déplacement rapide
-100 du faisceau d’électrons. Le système de détection est représenté par
une double rangée de plusieurs milliers de détecteurs couvrant
Substance blanche 25-30 UH
également un arc de cercle de 210°. L’ensemble tube-détecteurs est
fixe. Il n’existe donc aucun élément mécanique dans le statif. Le seul
LCR : 0 UH
mouvement est celui du faisceau de rayons X (fig 7, 8). Le principal
atout de cet appareil est sa résolution temporelle élevée liée à la
rapidité de déplacement du faisceau d’électrons : le temps de pose
est de 50 ms ; dédié à l’exploration cardiaque [17, 22], il a été confronté
à des difficultés de production et il n’existe plus d’installation en
- 1 000 France mais il reste commercialisé dans d’autres pays.
6 Exemple de niveau et de largeur de fenêtre pour l’étude du parenchyme cérébral.
¶ Rotation continue et acquisition hélicoïdale
de reconstruction correspond une valeur d’atténuation ou de Jusqu’en 1989, seul le mode d’acquisition séquentiel est utilisé. Une
densité. En fonction de sa densité, chaque pixel est représenté sur coupe est acquise à chaque rotation de 360°, dans un plan de coupe
l’image par une certaine valeur dans l’échelle des gris. fixe, puis la translation du lit précède une nouvelle acquisition. Cette
procédure est répétée coupe après coupe.
Les coefficients de densité des différents tissus sont exprimés en
En 1989 apparaît la rotation continue puis l’acquisition spiralée ou
unités Hounsfield (UH). L’éventail varie de - 1 000 à + 1 000, avec le
hélicoïdale. La rotation continue en mode séquentiel permet un gain
choix d’une valeur de zéro pour l’eau, - 1 000 pour l’air et + 1 000
pour le calcium. L’œil humain ne distinguant que 16 niveaux de
gris, les 2 000 paliers de densité ne peuvent être vus simultanément Détecteurs
sur l’écran. La fenêtre correspond aux densités qui seront
effectivement traduites en niveaux de gris à l’écran. Deux
paramètres modulables définissent la fenêtre utile de densités (fig 6) :
– le niveau (level) : valeur centrale des densités visualisées ; électrons
– la largeur de la fenêtre (window) détermine le nombre de niveaux
de densité. En augmentant la fenêtre, l’image s’enrichit de niveaux RX
de gris mais le contraste diminue entre les structures de l’image. En Canon à électrons
diminuant la fenêtre, le contraste augmente.
Cible
7 Scanner à faisceau à électrons : les rayons X sont générés par le faisceau à électrons
balayant la cible.
3
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
Cible
Faisceau
RX
Transfert de la Recueil du signal
tension au générateur des détecteurs
Détecteurs
9 Principe de l’acquisition hélicoïdale. Il faut plus de milliampères (mA) en géométrie longue qu’en
géométrie courte car la dose est inversement proportionnelle au
carré de la distance tube-récepteur (ce qui ne signifie pas que la
de temps appréciable entre chaque coupe, évitant les délais de
dose délivrée au patient soit supérieure). La tendance actuelle avec
freinage puis de redémarrage du statif. Elle reste utilisée
les scanners multicoupe est de diminuer la distance foyer-détecteurs
actuellement dans certaines indications.
pour limiter les contraintes mécaniques (force centrifuge) liées à la
Mais c’est l’acquisition hélicoïdale qui va ouvrir de nouvelles grande vitesse de rotation et préserver une réserve de puissance du
perspectives en tomodensitométrie. Le principe repose sur la tube.
rotation continue du tube autour du lit associée au déplacement L’entraînement se fait soit par courroie, soit plus récemment par
simultané de la table pendant le balayage du faisceau de rayons X. moteur linéaire à champ magnétique, ce qui autorise potentiellement
Le tube décrit autour du patient une figure géométrique à type une plus grande vitesse de rotation.
d’hélice (fig 9). Le développement de cette technologie a été rendu
possible grâce à des progrès techniques, notamment les contacteurs CHAÎNE RADIOLOGIQUE
ou slip ring (fig 10) qui permettent sans câblage le transfert de ¶ Générateur de rayons X
l’énergie électrique nécessaire à l’alimentation du générateur et du
Le générateur alimente le tube à rayons X. Il délivre une haute
tube pendant leur rotation et la récupération du signal généré par
tension continue (80 à 140 kV) ainsi qu’un milliampérage constant
les détecteurs. Actuellement, la plupart des appareils sont à rotation
(de 10 à 500 mA). Il a une puissance totale disponible de 50 à 60 kW.
continue. La vitesse de rotation sur les scanners les plus récents a
Il est placé dans le statif (« embarqué »).
été considérablement augmentée, atteignant 360° en 0,4 seconde.
Cette vitesse soumet le tube à une force centrifuge élevée de l’ordre ¶ Tube
de 13 g [14]. Les tubes doivent être extrêmement performants. En effet, ils
doivent être capables :
¶ Géométrie – d’absorber de fortes contraintes thermiques d’où la nécessité
On distingue les scanners à géométrie courte ou à géométrie longue d’une capacité calorique élevée (exprimée en unités chaleur UC) ;
selon la valeur, fixée par le constructeur, de la distance foyer- – d’évacuer la chaleur grâce à une dissipation thermique importante
détecteurs (110 cm en géométrie longue, 90 cm en géométrie courte) (permettant de réaliser rapidement une deuxième hélice si la
(fig 11). première a porté le tube à sa charge thermique maximale).
4
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
Photodiode
Collimation
primaire
Lumière
Tube RX Signal électrique
Détecteurs
Collimation
secondaire
Détecteurs
Ils sont à anode tournante, à double foyer de (0,5 à 1,5 mm) avec
émission continue. Ils doivent en outre supporter les contraintes
mécaniques de la force centrifuge des statifs de dernière génération
dont la vitesse de rotation est de 360° en 0,4 seconde.
¶ Filtration et collimation
La filtration et la collimation permettent la mise en forme du
faisceau de rayons X.
X
Filtration
Elle est obtenue par une lame métallique de faible épaisseur. Elle
permet d’obtenir un spectre de rayonnement étroit et d’approcher le
monochromatisme. Un deuxième filtre « papillon » est fréquemment Monocoupe
ajouté, plus épais au centre qu’en périphérie permettant d’adapter 1 détecteur
le faisceau aux variations d’épaisseur (moindre en périphérie qu’au dans l'axe Z
centre) du volume traversé.
Monocoupe
Collimations primaire et secondaire N détecteurs
La collimation primaire est située en aval de la filtration (fig 12). Elle
calibre le faisceau de rayons X en fonction de l’épaisseur de coupe O Z
désirée. Elle limite l’irradiation inutile. Certains appareils disposent 14 Comparaison du système de détection en scanner monocoupe et multicoupe. L’axe
d’une collimation secondaire placée avant le détecteur. Elle doit être Oz est l’axe du patient.
parfaitement alignée avec le foyer et la collimation primaire. Elle
limite le rayonnement diffusé par le patient et intervient parfois dans absorbés par un scintillateur (céramique) et convertis en photons
la détermination de l’épaisseur d’acquisition. lumineux, eux-mêmes convertis en signal électrique par une
photodiode (fig 13). Leur efficacité est excellente. Ils offrent des
Collimateurs de champ
temps de réponse rapides et une faible rémanence.
Placés en sortie de tube, ils limitent automatiquement le faisceau de
rayons X au champ choisi au lieu d’irradier l’ensemble du volume Architecture des détecteurs
pour n’utiliser que les données d’absorption du volume résultant En scanner monocoupe, la détection est assurée par une couronne
du champ choisi. de 500 à 900 éléments disposés dans l’axe X sur environ 50° en
éventail. Une seule coupe est acquise par rotation.
¶ Système de détection L’évolution du système de détection vers le scanner multicoupe
Principe (fig 14) est caractérisée par la subdivision de la couronne de
détecteurs dans l’axe Z en deux à 34 couronnes formées de
Les détecteurs transforment les photons X en signal électrique. On
détecteurs de nombre et d’épaisseur variables en fonction des
distingue deux types de détecteurs.
solutions technologiques proposées par les constructeurs.
• Chambres d’ionisation au xénon • Arrangement des détecteurs
Les photons X sont directement transformés en signal électrique. L’arrangement des détecteurs dans l’axe Z varie selon les
Leur efficacité (rendement) est faible (60 à 70 % de l’énergie est constructeurs et le nombre de coupes simultanées possibles (fig 15).
absorbée). Elles ne sont plus utilisées actuellement remplacées par On distingue ainsi trois types de détecteurs [4, 8, 10, 21] :
les détecteurs solides.
– symétriques (ou matriciels) : tous les détecteurs ont la même
• Détecteurs solides largeur. Ils permettent d’acquérir de 2 à 8 coupes simultanées ;
Ils sont utilisés par la plupart des scanners actuels. Ils sont parfois – asymétriques : la largeur des détecteurs croît au fur et à mesure
nommés incorrectement semi-conducteurs. Les photons X sont qu’ils s’écartent de la perpendiculaire à l’axe de rotation. La
5
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
Détecteurs symétriques
Détecteurs asymétriques
Z
20 mm Coupes
1 1
Détecteurs
Détecteurs hybrides
1 1 4 x 1 mm
Foyer
2,5 2,5 4 x 2,5 mm
5 5 4 x 5 mm
6
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
Foyer
Largeur du Largeur du
Épaisseur volume B volume A
de coupe B
Épaisseur
Z de coupe A
4 x 1,5 16 x 0,75 4 x 1,5
Épaisseur
patient
16 x 0,75 mm
7
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
90° 90°
Z Z
8
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
En acquisition multicoupe, les informations provenant des Plan de 28 Projection des don-
détecteurs vont alimenter quatre, voire 16 canaux de DAS [14], le reconstruction nées d’une hélice en scanner
nombre de DAS conditionnant le nombre de coupes par rotation. 360 hélicoïdal monocoupe.
Angle de projection en degrés
RECONSTRUCTION DE L’IMAGE
270
¶ Paramètres de reconstruction
Ils sont présentés sur le tableau I. 180
Hélice 1 Hélice 2
¶ Filtre de reconstruction
Les profils d’atténuation recueillis par les détecteurs sont convertis 90
par une transformée de Fourier en une gamme de fréquence avant
l’étape de rétroprojection. Les spectres fréquentiels subissent 0
également une fonction de filtration. La sélection des fréquences 0 1 2
élevées par des filtres « durs » ou spatiaux privilégie la Axe Oz
représentation des limites anatomiques des structures et des détails Monocoupe
de l’image mais conserve le bruit de l’image. À l’inverse,
l’élimination des fréquences élevées par des filtres « mous » ou de représente une projection. Chaque point est indexé à l’axe Oz en
densité atténue le bruit et la visibilité des contours permettant une raison du déplacement du lit et correspond à un angle de rotation
meilleure discrimination des structures à faible écart de densité. précis. Si l’on considère un plan de reconstruction à une position
Ces filtres optimisent l’image reconstruite selon la structure étudiée. précise dans l’axe Oz, un seul point de l’hélice croise le plan de
Les filtres « mous » sont adaptés aux structures à faible contraste reconstruction : une seule projection est réellement mesurée. Il faut
naturel (parenchymes pleins : foie, cerveau) et les filtres durs aux calculer par interpolation toutes les autres projections du plan de
structures à contraste naturel élevé telles que l’os, le poumon où le coupe d’angle 0° à 360°.
rapport contraste sur bruit est très élevé. En scanner monocoupe
¶ Algorithmes d’interpolation Les algorithmes d’interpolation sont linéaires et parfois accessibles à
l’opérateur qui a le choix entre :
En scanner hélicoïdal, les données brutes (projections numérisées)
ne peuvent être utilisées directement (contrairement au mode – l’algorithme 360° linéaire : il interpole les données mesurées à
séquentiel) en raison du déplacement continu du patient durant deux positions angulaires identiques avant et après la position du
l’acquisition. Si l’on reconstruit les images directement à partir des plan de reconstruction. Il utilise donc les données de deux rotations
données ainsi recueillies, la qualité des images sera altérée non de 360° (fig 29).
seulement par des artefacts de mouvement mais également par la – l’algorithme 180° linéaire : il utilise les données acquises durant
prise en compte de données acquises à des niveaux d’anatomie une rotation de 360°. L’interpolation se fait entre les données en
différents. Il est donc indispensable de calculer des données brutes projection angulaire opposée considérées comme similaires. Par
planes à partir des données volumiques. Ce calcul est réalisé grâce à exemple les données obtenues à 270 (90° + 180°) sont similaires à
des algorithmes d’interpolation. celles recueillies à 90° (fig 29).
La projection des données d’une hélice peut être représentée sous L’algorithme 360° favorise la résolution en densité (contraste) grâce
forme d’une ligne oblique (fig 28). Chaque point de la ligne à un meilleur rapport signal sur bruit. L’algorithme 180° qui utilise
9
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
coupe.
effectuent une nutation autour de l’axe longitudinal Z. Les coupes
270 180Lin ainsi reconstruites sont empilées suivant l’axe Z sur toute la
longueur de l’objet examiné. La dernière étape consiste à réaliser
une interpolation filtrée entre les différentes coupes pour
180 reconstruire les coupes dans le plan transversal. Cet algorithme a
l’inconvénient de n’utiliser qu’une partie des données et donc de la
dose délivrée. De plus, la qualité de l’image se détériore avec
90
360Lin l’augmentation du pitch.
– Algorithme AMPR (adaptative multiple plane reconstruction) [7].
0 L’algorithme AMPR résout ces inconvénients en autorisant le libre
0 1 2 choix du pitch, en faisant une utilisation optimale de la dose délivrée
Monocoupe et en assurant une bonne qualité d’image pour toutes les valeurs de
pitch. Cet algorithme reconstruit des plans en double obliquité ce
qui permet de suivre la trajectoire hélicoïdale avec une plus grande
Plan de précision que celle obtenue avec la simple obliquité des plans de
360 reconstruction l’algorithme ASSR. Dans ce cas, la presque totalité de la dose est
utilisée. La deuxième étape de la reconstruction est identique à
l’algorithme ASSR avec une interpolation des plans obliques dans le
1e hélice
plan transverse (fig 31B).
Angle de projection en degrés
10
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
Z Z
20
20 15
10
10
5
0
0
-10 -5
-10
-20
1000
500 1000 -15
500
0 0
-500 -500 -20
-1000 -1000
*
A
Z Z
20
20
10 15
10
0
5
-10 0
-5
-20 1000
-10
1000
500 1000 500
-15
0 500
0
-500 -500 -20
-1000 -1000 -1000
-600 -400 -200 0 200 400 600 *
B
31 A. Exemple d’algorithme 2D. Première étape : plan de reconstruction intermédiaire B. Deuxième étape : reconstruction dans le plan axial traditionnel par interpolation des
oblique le long du trajet de l’hélice à partir des données acquises pendant 240° [7]. données des deux plans obliques [7].
En scanner multicoupe
Épaisseur de coupe = 5 mm
L’épaisseur de reconstruction devient distincte de l’épaisseur
nominale (cf qualité d’image et résolution spatiale). Plusieurs
épaisseurs de coupe à la reconstruction sont disponibles à
l’opérateur à partir d’une épaisseur nominale donnée par fusion des
données obtenues par chaque couronne. Par exemple, une
acquisition avec une collimation 4 × 2,5 mm permet d’obtenir des
reconstructions de 3 mm ou de 6 mm d’épaisseur. En revanche,
l’épaisseur de coupe reconstruite ne peut pas être inférieure à
Incrément = 5 mm Incrément = 2,5 mm
l’épaisseur nominale de coupe.
4 coupes reconstruites 8 coupes reconstruites
¶ Matrice de reconstruction 32 Influence de l’incrément de reconstruction.
La matrice de reconstruction est habituellement une matrice de 512
× 512 pouvant aller sur certaines machines jusqu’à 1024 × 1024 en
mode haute résolution. Elle détermine en fonction du champ de Grâce à l’utilisation de coupes chevauchées, une petite structure de
reconstruction (Fov, field of view) la taille du pixel : taille similaire ou inférieure à l’épaisseur de coupe aura plus de
Taille du pixel (en mm) = champ de reconstruction (en mm)/nombre chance d’être centrée au milieu de la coupe et sera mieux étudiée
de lignes ou de colonnes de la matrice. (fig 33).
¶ Incrément de reconstruction Les coupes chevauchées permettent également d’améliorer la
En scanner hélicoïdal, il est possible de reconstruire les images avec résolution spatiale longitudinale et par conséquent de réduire les
une distance intercoupe inférieure à l’épaisseur de coupe, sans artefacts en marche d’escalier observés lors des reconstructions
augmenter l’irradiation (fig 32). multiplanaires.
11
35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
Épaisseur de coupe = 5 mm
Nodule Contraste
S S
U U
B B
S S S S
T U T U
A B A B
N S N S
C T C T
E A E A
N N
G C G C
Incrément = 5 mm Incrément = 2,5 mm R E R E
Volume partiel I I
S B S B
33 Intérêt des coupes chevauchées. E L E L
A A
N N
Résolution en contraste Résolution spatiale longitudinale C C
H H
E Bruit E Bruit
Qualité de l'image
35 Rapport contraste sur bruit.
Résolution temporelle Artefacts Tableau II. – Influence de la tension sur le bruit relatif.
34 Facteurs de qualité de l’image en tomodensitométrie.
Nombre relatif de photons Bruit relatif
140 kV 250 63
¶ Mode de reconstruction
120 kV 100 100
Le mode de reconstruction peut être complet ou partiel. La
reconstruction partielle n’utilise qu’une partie des projections 80 kV 40 142
acquises lors d’une rotation de 360°. Cette technique est utilisée en
imagerie cardiaque pour diminuer la résolution temporelle dans la
coupe ainsi qu’en mode fluoroscopique. Bruit 36 Facteurs de variation
du nombre de photons.
bruit α = 1
¶ Post-traitement √mA
En complément des reconstructions axiales natives, les techniques
1
de reconstruction tridimensionnelles se sont développées avec les bruit α =
progrès de l’acquisition hélicoïdale. Leur principe et leurs √temps acquisition
applications seront abordés dans le chapitre de l’Encyclopédie
1
Médico-Chirurgicale consacré aux applications du scanner bruit α =
volumique. √collimation
Qualité de l’image
Nombre de photrons
12
Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
180 180
2 points 2 points
90 90
0 0
Z Z
0 1 2 3 0 1 2 3
Pitch 1 Pitch 2
Plan de Plan de
reconstruction reconstruction
360 360
1e hélice
Angle de projection en degrés
Angle de projection en degrés
1e hélice
270 270
2e hélice
180
180
2e hélice
90
90
Z
Z 0
0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
1 2 3 5 4 6 7 8 Pitch < 1 : 2 points d'interpolation
Pitch < 1 : 3 points d'interpolation 39 Algorithmes de reconstruction pitch > 1.
38 Algorithmes de reconstruction pitch < 1.
travailler à bruit constant quel que soit le pitch P choisi à partir
¶ Algorithmes d’interpolation d’une valeur de mAs choisie par l’opérateur (mA = eff.mAsx1/trot
× P). L’utilisation de pitchs inférieurs à 1 ne majore pas l’irradiation
Le choix de l’algorithme d’interpolation peut être accessible à et l’utilisation de pitchs supérieurs à 1 n’altère pas le rapport signal
l’opérateur en scanner monocoupe et influence le rapport signal sur sur bruit. Cette modulation n’est pas appliquée dans les acquisitions
bruit. Le mode 360° linéaire utilise les projections acquises durant cardiaques.
deux spirales (720° de rotation) pour les moyenner sur 360°. Le
mode 180 linéaire n’utilise que les projections acquises durant une RÉSOLUTION SPATIALE
rotation de 360°. L’algorithme 360° linéaire augmente le rapport
signal sur bruit de racine carrée de 2, soit environ 1,4 par rapport à
¶ Résolution spatiale dans le plan de coupe
l’algorithme 180° linéaire.
En scanner multicoupe, les algorithmes ne sont pas accessibles à Elle dépend de la taille du pixel, de la matrice de reconstruction qui
l’opérateur. est fonction du champ de vue et du nombre de lignes et de colonnes
de la matrice (le plus souvent 5122). Elle dépend également du filtre
¶ Pitch et rapport signal sur bruit de reconstruction choisi. Elle est identique en scanner hélicoïdal à
celle obtenue en scanner séquentiel. L’utilisation sur certaines
Scanner monocoupe machines d’un foyer flottant (décalage du foyer d’une distance égale
En acquisition monocoupe hélicoïdale, le rapport signal sur bruit au quart de la largeur d’un détecteur) permet de doubler le nombre
reste constant quel que soit le pitch car le nombre de données pour de mesures reçues par les détecteurs et d’améliorer la résolution
reconstruire une coupe est indépendant du pitch (fig 37). Le pitch spatiale axiale. Elle peut atteindre jusqu’à 20 à 25 pl/cm (à 2 % de
n’intervient qu’indirectement par le choix de l’algorithme. Un pitch contraste de la fonction de transfert de modulation) [7].
supérieur à 1 impose l’utilisation d’un algorithme de 180° en raison
de la trop grande dégradation du profil de coupe avec l’algorithme ¶ Résolution spatiale longitudinale
360° (cf résolution spatiale longitudinale). Elle dépend de la taille du voxel dans l’axe longitudinal Oz et
Scanner multicoupe correspond à l’épaisseur effective ou réelle de coupe. L’utilisation
de pitchs inférieurs à 1 et d’un incrément de reconstruction
En acquisition multicoupe, si la distance d’interpolation reste également inférieur à 1 permet d’obtenir une résolution dans l’axe Z
inchangée quel que soit le pitch, le nombre de données pour inférieure à l’épaisseur de coupe : une acquisition en 4 × 1 mm avec
reconstruire la coupe diminue quand le pitch augmente (fig 38, 39). pitch inférieur à 1 et incrément de 0,6 mm permet d’obtenir une
À mA constants, l’augmentation du pitch diminue le rapport signal résolution axiale d’environ 0,8 mm [7]. La réduction de l’incrément
sur bruit, la diminution du pitch l’améliore. Certains constructeurs ne permet d’améliorer la résolution que jusqu’à une certaine limite
proposent une modulation des mA en fonction du pitch afin de qui ne va pas au-delà de 50 % de l’épaisseur nominale.
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35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
Hauteur 40 Profil de coupe en ac- Tableau III. – Influence du pitch et de l’algorithme d’interpolation sur
du profil Séquentiel
quisition séquentielle et hé- l’épaisseur de coupe effective.
100 % licoïdale.
de coupe
Épaisseur
Épaisseur effective en mm
nominale en mm
Monocoupe Multicoupe
Z
a 42 Voxel isotropique : a = b = c. La taille
du pixel (a, b) égale l’épaisseur de coupe c.
b
Pitch 1
41 Influence du pitch sur
le profil de coupe.
Pitch 1,5 c
Pitch 2
• Profil de coupe en scanner séquentiel Avantages et inconvénients d’une résolution spatiale longitudinale
Le profil de coupe a une forme presque rectangulaire (fig 40), c’est- élevée
à-dire que l’épaisseur réelle de coupe est quasiment identique à Le scanner multicoupe permet d’acquérir un volume important avec
l’épaisseur nominale choisie par l’opérateur. des coupes millimétriques ou submillimétriques. Les reconstructions
2D planes ou curvilignes et 3D surfacique, MIP (projection
• Profil de coupe en scanner hélicoïdal d’intensité maximale), rendu de volume (VRT) sont d’excellente
Le profil de coupe prend l’allure d’une courbe de Gauss (fig 41). qualité. Il devient possible d’approcher l’isotropie, c’est-à-dire un
L’épaisseur effective augmente par rapport à l’épaisseur nominale. voxel de taille identique dans ses trois dimensions [7] (fig 42).
La valeur exacte de l’épaisseur effective ne peut être qu’approchée : Il faut noter que pour atteindre l’isotropie, il ne suffit pas de
on utilise le plus souvent sa largeur à mi-hauteur, FWHM (full width diminuer l’épaisseur de coupe c. La taille du champ de vue
at half maximum). conditionne les dimensions a et b du pixel dans le plan de coupe.
Facteurs modifiant l’épaisseur effective Cette isotropie peut être approchée en acquisition 4 coupes sur des
petits champs d’acquisition.
L’épaisseur effective dépend de la collimation mais également de
Elle devient possible à grand champ avec l’acquisition 16 coupes :
deux autres facteurs, le pitch et l’algorithme d’interpolation. L’effet
en exploration abdominale, la résolution dans le plan (a × b) est
de ces paramètres est différent en scanner monocoupe ou
d’environ 0,5 mm avec un filtre standard. Avec l’utilisation d’une
multicoupe.
épaisseur d’acquisition submillimétrique (0,75 mm) et d’un
incrément de reconstruction d’environ 50 %, la résolution spatiale
• Scanner monocoupe
longitudinale c obtenue est de 0,6 mm [7]. L’analyse du volume sera
Influence du pitch. de qualité identique dans tous les plans de reconstruction.
Plus le déplacement de la table est important par rotation de 360° L’inconvénient théorique des coupes millimétriques ou
(plus le pitch augmente), plus la distance d’interpolation des submillimétriques est une augmentation potentielle du bruit.
données augmente et plus l’épaisseur de coupe effective augmente Chaque fois que l’épaisseur de coupe est divisée par 2, le bruit est
(tableau III). multiplié par 1,4 (fig 43). L’épaisseur variable à la reconstruction
Influence de l’algorithme d’interpolation. compensera cet inconvénient.
La distance d’interpolation est double en mode 360° linéaire par
rapport au mode 180° linéaire. L’épaisseur réelle de coupe est donc Épaisseur de coupe variable
plus importante avec un algorithme 360° que pour un algorithme Contrairement à l’acquisition monocoupe où l’épaisseur à la
de 180° (tableau III). L’algorithme 360° n’est donc pas utilisé au-delà reconstruction est dépendante des paramètres d’acquisition,
d’une valeur de pitch de 1. l’acquisition multicoupe offre à l’opérateur le choix de l’épaisseur à
Si l’on considère l’augmentation en valeur absolue de l’épaisseur la reconstruction (épaisseur variable), ce qui présente plusieurs
effective de coupe, on constate que pour des épaisseurs de coupes avantages :
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Radiodiagnostic Tomodensitométrie : principes, formation de l’image 35-170-A-10
Bruit 1,4
Faible
1 2 3 5 10 mm
Épaisseur de coupe
ECG
temps
¶ Dans l’axe Z
Avec un scanner monocoupe, la résolution temporelle dépend du
pitch choisi. Il faut trouver le bon compromis entre résolution
temporelle, résolution spatiale et résolution en densité.
L’augmentation du pitch privilégie la résolution temporelle. À
condition d’utiliser des coupes fines, le compromis qualité/rapidité
*
A *
B est acceptable dans les explorations en apnée et avec injection de
contraste.
44 Reconstruction à épaisseur variable.
A. Reconstruction sagittale d’1 mm d’épaisseur en filtre dur (fenêtres osseuses) Le scanner multicoupe a permis une amélioration considérable de la
privilégiant la résolution spatiale. résolution temporelle permettant un gain d’acquisition allant jusqu’à
B. Reconstruction de 3 mm d’épaisseur en filtre mou (fenêtres parties molles) pri- un facteur 28 par rapport au scanner monocoupe pour un même
vilégiant la résolution en densité. volume exploré (tableau IV) [20]. Il devient possible de réaliser des
coupes fines avec un pitch faible, sur un volume important, en un
– la reconstruction initiale en coupes dites « natives » à l’épaisseur temps très court. Ces gains de temps substantiels sont surtout utiles
minimale est nécessaire pour garantir des reconstructions pour limiter les artefacts d’exploration des organes mobiles (cœur),
secondaires multiplanaires de qualité optimale ; augmenter les possibilités d’exploration en apnée (thorax et
– ces reconstructions secondaires peuvent se faire à épaisseur plus abdomen), et permettre l’exploration de grands volumes
importante que la reconstruction native pour améliorer le rapport (exploration vasculaire).
signal sur bruit et donc la résolution en densité sans augmenter
l’irradiation ; ¶ Dans le plan de coupe
– en somme, si la reconstruction des coupes natives reste nécessaire, Une résolution temporelle élevée dans le plan de coupe va permettre
leur interprétation est de plus en plus remplacée par l’interprétation au scanner multicoupe de supplanter le scanner à faisceau
des reconstructions multiplanaires [2] ; d’électrons dans l’exploration cardiaque [17]. Cette amélioration de la
résolution temporelle est multifactorielle.
– une reconstruction dans un plan donné peut être réalisée à
différentes épaisseurs notamment en exploration ostéoarticulaire : Augmentation de la vitesse de rotation
des reconstructions fines avec filtre dur privilégieront la résolution
L’amélioration de cette résolution temporelle est liée en premier lieu
spatiale et l’étude de l’os et des reconstructions plus épaisses avec
à l’augmentation de la vitesse de rotation du statif atteignant 360°
filtre mou assureront une bonne résolution en contraste et
en 0,4 seconde.
amélioreront l’analyse des parties molles (fig 44).
L’acquisition en coupes fines permet donc d’approcher l’isotropie et Synchronisation prospective à l’électrocardiogramme (ECG)
la reconstruction à épaisseur variable permet d’obtenir un bon
La synchronisation à l’ECG consiste à effectuer une acquisition avec
compromis dose/qualité d’image.
enregistrement simultané du signal ECG. L’acquisition en mode
séquentiel est déclenchée en fonction de l’onde R pour acquérir les
RÉSOLUTION TEMPORELLE données en diastole : la technique de reconstruction partielle permet
Il faut distinguer la résolution temporelle dans l’axe Z et dans le de reconstruire l’image à partir des données acquises pendant la
plan de coupe. diastole : la résolution temporelle est d’environ 250 ms (fig 45) [19].
Tableau IV. – Gain relatif en résolution temporelle en fonction du système par rapport à une acquisition en scanner monocoupe avec un pitch de
2 (d’après [18]).
Système Temps de rotation (s) Nombe de détecteurs dans l’axe Z Pitch Gain de temps relatif
Scanner monocoupe 1 1 2 1
Scanner bicoupe 1 2 2 2
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35-170-A-10 Tomodensitométrie : principes, formation de l’image Radiodiagnostic
ARTEFACTS
Ils résultent d’une discordance entre les valeurs de densité de
l’image reconstruite et les valeurs réelles d’atténuation.
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