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Artiste

Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque
entre autres la créativité, la poésie, l'originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes.

Ses œuvres sont source d'émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendance.

Origine du mot artiste

L'artiste au Moyen Âge

Aristote a imposé une coupure entre science théorique (épistémè) et arts appliqués (tekhnè).

L'université de Paris est composée de quatre facultés : faculté des arts, faculté de théologie, faculté de décret et faculté de
médecine. La faculté des arts offrait aux étudiants l'enseignement nécessaire à l'entrée dans les trois autres facultés; Cet
enseignement était fondé sur les sept arts libéraux comprenant le trivium et le quadrivium. Cette codification s'était
progressivement imposée à partir de l'œuvre d'un rhéteur latin d'Afrique de la première moitié du ve siècle, Martianus
Capella, dans son roman allégorique et hermétiste les Noces de Phililogie et de Mercure. Cassiodore avait appelé « arts »
les trois parties du trivium qui traitent du contingent, et « disciplines » les quatre dernières parties qui portent sur le
nécessaire et sont la seconde partie de la philosophie. Boèce a inventé le terme de quadrivium pour ces disciplines. Isidore
de Séville reprend largement les arts libéraux définis par Martianus Capella et Cassiodore dans ses Étymologies. Les arts Premier artiste, statue de Paul
libéraux sont considérés comme nécessaires aux hommes libres pour maîtriser l'expression orale et écrite (le trivium : Richier, 1890.
grammaire, rhétorique et dialectique) et rendre compte de l'ordre du monde (le quadrivium : arithmétique, géométrie,
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astronomie et musique). Ce système est resté inchangé depuis la Haute Antiquité jusqu'à la Renaissance .
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Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé artiste . Il terminait ses études en obtenant la maîtrise dès
arts.

Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que
Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur dit intellectuel. Cependant il n'y a aucune
Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l'architecture.

Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l'Antiquité par des
esclaves. L'esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou
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artifex dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du xiie siècle va transformer
leur travail, qui était au départ itinérant, et qui va pouvoir s'exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en Martianus Capella
corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont encore des artisans.Le peintre, le sculpteur, l'orfèvre exercent une activité Allégorie de la grammaire dans un
manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure liée alors à ces activités. Ils sont en ce manuscrit du xe siècle
temps-là pour la plupart anonymes.

Le milieu ecclésiastique considérait leur création de la beauté à partir de la matière brute comme une reproduction de l'acte divin de la création. Ainsi, saint Thomas
d'Aquin parle de Dieu comme étant l'artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d'Aquin, l'exécutant d'une œuvre doit la réaliser conformément aux règles
définies par son commanditaire ecclésiastique.

Au xiie siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui, la beauté de la création et celle de
l'âme du créateur sont indissociables et reliées.

Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les mérites des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés
et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu'il appelle
l'armatura, il a placé l'architecture, la peinture, la sculpture et les arts dits mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l'égalité
des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui
sont de l'ordre du plaisir et de l'agrément : la peinture, la sculpture et l'architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et
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les arts libéraux .

L'artiste de la Renaissance

Dans la littérature, la plus ancienne mention du mot artiste apparaît dans La Divine Comédie de Dante Alighieri. La première mention se trouve dans le chant XIII
du Paradis [1] (https://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_(trad._Lamennais)/Le_Paradis/Chant_XIII) :

Si la cire était ductile à point,


et que le ciel fût dans sa plus haute vertu,
la lumière du sceau apparaîtrait tout entière ;
mais toujours amoindrie la rend la nature,
opérant comme l'artiste,
qui a l’habitude de l’art et une main qui tremble

Le mot réapparaît dans le chant XVIII du Paradis[2] (https://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_(trad._Lamennais)/Le_Paradis/Chant_XVIII)


où il évoque l'âme d'un de ses ancêtres :

Puis, se mêlant et se mouvant avec les autres lumières,


l’âme qui m’avait parlé me montra
quel artiste elle était parmi les chantres célestes.

Enfin, au chant XXX [3] (https://fr.wikisource.org/wiki/La_Divine_Com%C3%A9die_(trad._Lamennais)/Le_Paradis/Chant_XXX), où arrivé au terme de son


voyage, sous la conduite de Béatrice, il ne peut décrire la beauté avec la parole humaine :

mais il faut maintenant que je renonce à suivre davantage,


derrière sa beauté, en poésie,
comme un artiste après son dernier effort.

Dante fait de l'artiste celui qui a le pouvoir de montrer la beauté jusqu'à la révélation de la splendeur céleste. Il introduit le mot dans la langue italienne, invente la
figure de l'artiste et en fait l'égal du poète.

Le mot a été peu utilisé dans le sens donné par Dante pendant les deux siècles qui ont suivi. On le retrouve en 1360 sous la plume de Franco Sacchetti, puis
Francesco Albertini, élève de Ghirlandaio, connu entre 1493 et 1510, qui l'utilise à propos d'ex-voto de cire, « facte per mano di optimi artisti ».

C'est Michel-Ange qui va introduire définitivement le mot par son sonnet l'« Ottimo artista » :

Le grand artiste ne conçoit nulle idée


qu'un bloc de marbre en soi ne circonscrive
de sa gangue et seule la concrétise
la main obéissant à l'intellect.

Le philosophe florentin Benedetto Varchi, dans deux conférences faites en 1546 devant l'Académie florentine des lettres publiées en 1549, discute la signification
du mot artista. Dans ces conférences, Varchi rappelle l'usage des mots artifice venant du latin artifex, et artigiano qui correspond au français artisan.

Dans ses Mémoires, Benvenuto Cellini rapporte une discussion orageuse avec Cosme Ier de Médicis au sujet de la statue de l'artiste, Persée tenant la tête de
Méduse, vers 1548. Aux propos de Cosme de Médicis qui prétend parler de l'œuvre en connaisseur, Cellini lui répondit : « Vous vous y entendez comme un prince,
mais moi comme un artiste ». Cellini devait connaître le sonnet de Michel-Ange car il était intervenu à la demande de Varchi pour les conférences publiées en
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1549 .

Définition
Les caractéristiques conférées à un artiste, et la notion en elle-même, sont particulièrement variables dans l'histoire et n'ont pas de définitions universelles (de même
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que pour l'art, un « faux concept » anhistorique). Ces définitions ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard et sont la
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conséquence d'un intérêt collectif propre à une culture . De plus, la notion d'artiste – ou son absence – et l'imaginaire qui l'accompagne, est liée à l'idée de sujet et
d'altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.
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Certains usages traditionnels distinguent l'artiste de l'artisan en se fondant sur la condition d'auteur, ou d'interprète, du premier . Soit un producteur de créations
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de l’esprit en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.
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"J'appelle artiste celui qui crée des formes... et artisan celui qui les reproduit, quel que soit l'agrément ou l'imposture de son artisanat." dira ainsi Malraux.
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Depuis le xviiie siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l'humanité différents des sciences et du droit , qui ne prétendent ni « dire
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le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l'anthropologue Lévi-Strauss , la démarche de l'artiste relève à la fois de celle du bricoleur et du scientifique.

Dans un sens commun, et plutôt péjorativement ou pour la disqualifier, on parle également d'artiste ou de poète à propos d'une personne étrange, marginale, oisive,
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rêveuse, qui fait n'importe quoi , de quelqu'un qui n'a pas le sens des réalités, des règles, et est parfois considéré comme rebelle ou fou mais qui peut aussi à
l'inverse être apprécié comme faisant preuve de génie.

Statut
Dans l'Antiquité gréco-romaine ceux que l'on nomme aujourd'hui artistes « ont cherché à s'élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités
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sur leur art » (Agnès Rouveret ). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels » , les caractérisait par leur mélancolie . Plus tard, du xiiie siècle au
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xv siècle européen, le statut social de l'artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour .

Mais, au cours de la Renaissance italienne, l'image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont
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l'influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l'apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti
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inscrivant le « pouvoir créateur de l'esprit humain » au cœur de la culture humaniste.

Points de repères notables


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En 1571 , un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d'appartenir à une corporation. Cela est, huit ans
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après la fondation de l'Accademia del Disegno par Giorgio Vasari , un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d'artistes et de leurs accès au rang
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d'hommes de science .

De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht
Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu'il apporte à l'œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses
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commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l'importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l'artiste, désormais concurrente de l'œuvre elle-même .
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Avec Vincent van Gogh, la représentation que l'on se fait de l'artiste se combine avec l'ancien mythe du poète maudit , très vivant depuis le xixe siècle, vers une
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figure de l'artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp , tirant les conséquences de la mort d'une certaine conception de
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l'art , voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu'artiste » .

Sociétés modernes

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La sociologue Nathalie Heinich propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut
juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d'appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d'excellence,
représentation qu'eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu'à leur caractère ou leur aspect physique... ».
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La France, par le code général des impôts et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de
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statut professionnel social et fiscal de l'artiste actuel. En date de 2012, en France, l'artiste est un indépendant soumis à un régime social et fiscal original.
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En France toujours, les intermittents du spectacles sont des artistes et des techniciens salariés exerçant leur activité sous contrat à durée déterminée d'usage avec
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un ou plusieurs employeurs du secteur du spectacle vivant ou de l'audiovisuel. Ils bénéficient à ce titre de droits sociaux définis par les annexes VIII et X de la
convention Unédic et par le code de la sécurité sociale. Les artistes et techniciennes intermittentes dites matermittentes se voient privées d'une partie ou de la totalité
de ces droits durant et après leur congé de maternité, situation qualifiée par le Défenseur des droits de « discrimination fondée sur l'état de grossesse tant au regard
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du droit communautaire que du droit interne » .

Histoire francophone du terme


Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d'Alain Rey donne d'autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des
significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d'usage, comme « étudiant des arts libéraux à l'université ». Il a aussi été utilisé à la place d'artisan ou
pour indiquer qu'un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».
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Le terme apparaît chez Christine de Pizan en 1395 et désigne celui qui pratique un métier, un artisan . Avant le xviiie siècle, le terme concerne les étudiants des
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arts libéraux , les artisans, etc. Du Bos, en 1719 , utilise toujours l'expression « artisan illustre » pour un membre de la famille des peintres et poètes.
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Après diverses variantes et en rupture avec le passé , « artiste » prend le sens moderne de praticien des beaux-arts à la fin du xviiie siècle. C'est au début du
e
xix siècle qu'il concernera aussi les musiciens et les comédiens, puis tout autre créateur et interprète. Au même moment apparaît l'adjectif « artistique ».

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Certains constateront que le terme artiste « finira par équivaloir, dans la modernité, à une sorte de titre nobiliaire », alors que les frontières délimitant le monde de
l'art, dans les faits, sont fondées selon l'activité (art et métiers d'art) ou l'implication de la personne (amateur ou professionnel), bien qu'une conception
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« vocationnelle » (donc individualiste ) se soit imposée en France, par exemple.

Définition internationale
L'Unesco a proposé une définition ouverte, déterminée par la conscience individuelle, dans sa Recommandation relative à la condition de l'artiste (adoptée à
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Belgrade, le 27 octobre 1980 ) :

« On entend par artiste toute personne qui crée ou participe par son interprétation à la création ou à la recréation d'œuvres d'art, qui considère sa
création artistique comme un élément essentiel de sa vie, qui, ainsi, contribue au développement de l'art et de la culture, qui est reconnue ou
cherche à être reconnue en tant qu'artiste, qu'elle soit liée ou non par une relation de travail ou d'association quelconque. »

Citations
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Des esthéticiens, auteurs d'un rapport académique sur ce thème, rappellent :

« Si par « être un artiste », on entend plutôt un statut, la question peut alors relever d’une approche objective, à la fois historique et sociologique.
On sait bien que le statut de l'artiste a une histoire, où se succèdent de grandes figures sans que jamais aucune ne soit entièrement abolie ou
périmée par celles qui l'ont remplacée. [...] Cependant, le statut de l'artiste est toujours associé à une valeur. Car soutenir que tel individu est un
artiste, c'est afficher la reconnaissance publique de quelque chose dont le nom a varié au fil des époques et n'est jamais très sûr : aptitude,
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compétence, puissance, don... » C'est sur ce plan de la valeur que Kant a repris la vieille question du génie , développée dans les oppositions
de l’artiste et du savant, du talent et du cerveau, de la manière et de la méthode ; oppositions contestées presque terme à terme par Valéry dans son
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Introduction à la méthode de Léonard de Vinci . Enfin, il [paraît] difficile de passer sous silence la critique opérée par Dubuffet, non seulement
du génie unique, mais aussi de l'idéalisme créateur et du métier qui l'accompagne, en vertu duquel une œuvre résulte d'un plan intellectuel dont elle
ne serait que la simple mise en application. Le théoricien italien Luigi Pareyson a finement montré que la création est le lieu sensible d'un débat
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dialectique entre la « volonté de l'artiste » et la « volonté de l'œuvre », entre liberté et nécessité : « l'artiste est d'autant plus créateur qu'il est plus
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soumis à la volonté de l'œuvre » (Conversations sur l'esthétique ), attentif en somme à la résistance de la matière, comme à ses potentialités. »

Balzac, dans Le Curé de village de 1841, observe l'ignorance des sociétés sur l'origine du génie :

« L'homme de génie se révélera toujours en dehors des écoles spéciales. Dans les sciences dont s'occupent ces écoles, le génie n'obéit qu'à ses
propres lois, il ne se développe que par des circonstances sur lesquelles l'homme ne peut rien : ni l'État, ni la science de l'homme, l'anthropologie,
ne les connaissent. Riquet, Perronet, Léonard de Vinci, Cachin, Palladio, Brunelleschi, Michel-Ange, Bramante, Vauban, Vicat tiennent leur génie
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de causes inobservées et préparatoires auxquelles nous donnons le nom de « hasard », le grand mot des sots . »

Pierre Bourdieu termine sa conférence Mais qui a créé les créateurs ? (p. 221) par :

« Bref, il s'agit de montrer comment s'est constitué historiquement le champ de production artistique qui, en tant que tel, produit la croyance dans la
valeur de l'art et dans le pouvoir créateur de valeur de l'artiste. Et l'on aura ainsi fondé ce qui avait été posé au départ, au titre de postulat
méthodologique, à savoir que le « sujet » de la production artistique et de son produit n'est pas l'artiste mais l'ensemble des agents qui ont partie
liée avec l'art, qui sont intéressés par l'art, qui ont intérêt à l'art et à l'existence de l'art, qui vivent de l'art et pour l'art, producteurs d'œuvres
considérées comme artistiques (grands ou petit, célèbres, c'est-à-dire célébrés, ou inconnus), critiques, collectionneurs, intermédiaires,
conservateurs, historiens de l'art, etc. »

En conclusion de son chapitre sur les Professionnels intégrés, francs-tireurs, artistes populaires et naïfs, Howard Becker (p. 275)
récapitule :

« Ce ne sont pas les différences de qualité qui séparent toutes ces sortes d'art. On trouve des œuvres plus ou moins intéressantes dans chaque
catégorie. Mais nous considérons toujours les œuvres hétérodoxes (celles qui ne sont pas réalisées sous les auspices d'un monde de l'art) selon une
esthétique qui émane d'un monde, probablement un monde de l'art, auquel nous participons. C'est cette esthétique qui nous permet d'opérer une
sélection dans l'énorme production de toutes les personnes qui ne sont pas des professionnels intégrés, de reconnaître que quelques œuvres sont
dignes d'intérêt et méritent de sortir de la marginalité. À un autre moment, les membres d'un autre monde de l'art feront une sélection différente, si
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tant est que les mécanismes de conservation permettent aux œuvres de survivre pour pouvoir être choisies (cf. Moulin , 1978, p. 244-247). »
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Jean-Loïc Le Quellec note (en référence à Richard Borshay Lee ) après sa Petite histoire de la lecture chamanique de l’art
préhistorique :

« Le réductionnisme biologique ne sachant voir dans l’art que le produit d’une alchimie cérébrale provoquée par la transe conduit à dénier aux
artistes la possibilité d’une expression libre, originale, portant sur des thématiques variées et non inféodées à des lois neuropsychologiques
universelles, contrairement à ce qui est généralement admis pour les autres cultures. »

Matt Crepinofsky, romancier russe, dans son ouvrage La pendaison par l'amour, définit la notion d'artiste :

« Est artiste celui qui succombe aux charmes de la philanthropie. Seul le vrai philanthrope peut espérer plonger au cœur de la sensibilité artistique
par l'amour qu'il porte à l'humanité. »

Gilles Deleuze :

« L'artiste est celui qui crée des percepts. »

Annexes

Activités

Les artistes sont présents dans diverses activités

Acteur Danseur Musicien


Architecte Designer Peintre
Auteur-compositeur-interprète Dessinateur Performance
Calligraphe Écrivain Philosophe
Chanteur Graphiste Photographe
Céramiste Graveur Plasticien
Cinéaste Jongleur Poète
Compositeur Magicien Réalisateur
Conteur Marionnettiste Sculpteur
Concepteur de jeux Mathématicien Skateur
Cuisinier Metteur en scène Typographe
Mosaïste

Pistes bibliographiques

Voir plus de références ici.

58
Ernst Kris et Otto Kurz , L'Image de l'artiste : légende, mythe et magie. Un essai historique, Paris, 1987 (ISBN 2-86930-098-0).
Trad. de Legend, Myth and Magic in the Image of the Artist : An Historical Experiment, New Haven, Londres, 1979 ; trad. basé sur Die
Legende vom Künstler : ein geschichtlicher Versuch, Vienne, 1934.
Paul Oskar Kristeller, Le système moderne des arts : étude d'histoire de l'esthétique, Nîmes, 1999 (ISBN 2-87711-207-1).
Trad. de The modern system of the arts, dans Journal of the History of Ideas, 12 et 13, 1951 et 1952, p. 496-527 et 17-46 ; rééd. 1965 et
1980 ; nouv. éd. 1990.
Claude Lévi-Strauss :
La Pensée sauvage, Paris, 1962, en part. p. 26-33.
Regarder écouter lire, Paris, 1993 (ISBN 2-259-02715-6).
Margot et Rudolf Wittkower, Les Enfants de Saturne : psychologie et comportement des artistes de l'Antiquité à la Révolution française,
Paris, 1985 (1re éd. 1963) (ISBN 2-86589-013-9).
Trad. de Born under Saturn: The character and conduct of artists.
Jean Gimpel, Contre l'art et les artistes ou La naissance d'une religion, Éd. universitaires, 1968 ; éd. augm. avec une préf. de Philippe
Delaveau, 1991 (ISBN 2-7113-0441-8).
Une histoire du statut de l'artiste, depuis Giotto jusqu'à la décadence de l'art moderne.
Enrico Castelnuovo :
Per una storia sociale dell'arte [Colloque, Institut suisse de Rome, 1975], dans Paragone, 313 et 323, 1976-1977 ; trad. en franç.
L'histoire sociale de l'art : un bilan provisoire (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1976_num_2_6
_3484?_Prescripts_Search_isPortletOuvrage=false), dans Actes de la recherche en sciences sociales, 2, Paris, 1976, en part. p. 74.
L’artista, dans L'uomo medievale, 1987.
Pierre Bourdieu, voir parmi ses nombreux textes à ce sujet :
59
Lettre à Paolo Fossati à propos de la Storia dell'arte italiana, dans Actes de la recherche en sciences sociales, 31, Paris, 1980,
p. 90-92 (en ligne (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/arss_0335-5322_1980_num_31_1_2073)).
Mais qui a créé les créateurs ?, dans Questions de sociologie, Paris, 1980, p. 207-221 ; nouv. éd. 1984.
Conférence à l'École nationale supérieure des arts décoratifs en avril 1980.
Howard Becker, Les Mondes de l'art, Paris, 1988 (ISBN 978-2-0808-0149-4) (critique (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rfso
c_0035-2969_1990_num_31_1_1086) par Pierre-Jean Benghozi) ; trad. de Art Worlds, Berkeley, 1982 (ISBN 978-0-520-05218-5).
Magiciens de la terre : [exposition, 18 mai-14 août 1989], Centre Georges Pompidou, Musée national d'art moderne, La Villette, la Grande
halle, sous la dir. de Jean-Hubert Martin, Paris, 1989 (ISBN 2-85850-498-9) (notice (http://art-contemporain.eu.org/base/chronologie/302.html)).
Agnès Rouveret, Critique d'art (Antiquité gréco-romaine), dans Encyclopædia Universalis, Paris, av. 1992 [consulté dans l'éd. 2004]
(bibliographie (http://www.universalis.fr/encyclopedie/critique-d-art-antiquite-greco-romaine/ressources/)).
Nadeije Laneyrie-Dagen, L'artiste. La formation, la question sociale, dans La peinture, sous la dir. de Jacqueline Lichtenstein, Paris, 1995,
p. 721-723 et sq. (Textes essentiels) (ISBN 2-03-741027-1).
Ce chapitre contient des extraits d'Étienne Boileau, Leon Battista Alberti, Léonard de Vinci, Albrecht Dürer, Paul III à Michel-Ange
Buonarroti, Francisco de Holanda, Charles Loyseau, Nicolas Poussin, Martin de Charmois, Colbert, Jacques Restout, Roger de Piles,
Jean-Baptiste Dubos, Denis Diderot, Charles-Nicolas Cochin, Jacques-Louis David, Émile Zola, Octave Mirbeau et Antonin Artaud.
Nathalie Heinich aborde ce sujet dans plusieurs ouvrages, dont :
L'Élite artiste. Excellence et singularité en régime démocratique, Paris, 2005 (ISBN 2-07-077492-9).
Être artiste : les transformations du statut des peintres et des sculpteurs, Paris, 1996 ; repr. 2005 (50 questions) (ISBN 2-252-03532-3).
Ouvrage pratique et de synthèse, reprenant certaines conclusions de ses études précédentes : Du peintre à l'artiste : artisans et
académiciens à l'âge classique, Paris, 1993 (ISBN 2-7073-1454-4) ; La gloire de Van Gogh : essai d'anthropologie de l'admiration,
Paris, 1991 (ISBN 2-7073-1398-X) ; Le triple jeu de l'art contemporain. Sociologie des arts plastiques, Paris, 1998 (ISBN 2-7073-1623-7).
Marie Buscatto, L’art et la manière : ethnographies du travail artistique [L’art au travail. Introduction], dans L’art au travail, Paris, 2008, p. 5-13
(Ethnologie française, 38) (ISBN 978-2-13-056598-7) (en ligne (http://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2008-1-page-5.htm)).
Camille Janssens, Devenir artiste professionnel, méthodes, modèles, contrats, bonnes pratiques pour vivre de son art, Ars vivens, 2e
édition 2018 (ISBN 978-2-916613-46-8) (résumé (http://www.arsvivens.net/Fich_devenir_artiste_professionnel_janssens.html)).

Quelques autres approches consultées pour rédiger cet article

Morris Weitz, The Role of Theory in Aesthetics, dans Journal of Aesthetics and Art Criticism, 15-1, Philadelphia (PA), 1956, p. 27–35 (en
ligne (http://www2.hawaii.edu/~freeman/courses/phil330/24.%20The%20Role%20of%20Theory%20in%20Aesthetics.pdf)).
Xavier Desjeux, La Convention de Rome (10-26 octobre 1961) (http://www.ebu.ch/CMSimages/fr/leg_ref_wipo_convention_rome_261061_f
r_tcm7-4272.pdf) : Étude de la protection des artistes, interprètes ou exécutants, des producteurs de phonogrammes et des organismes de
radiodiffusion, Paris, 1966.
Michèle Vessillier-Ressi, La condition d'artiste : regards sur l'art, l'argent et la société. Les écrivains, peintres, sculpteurs, graphistes,
cinéastes, photographes, compositeurs... vus par eux-mêmes, Paris, 1997 (ISBN 2-84001-104-2) (extraits (https://books.google.fr/books?id=kOY
wuceQ0VYC) ; critique (http://www.arald.org/pdf/ecrivains/LAHIRE_condition_litteraire.pdf) par Bernard Lahire).
Philippe Pujas, Jean Ungaro et Karelle Ménine, Une éducation artistique pour tous ?, Ramonville Saint-Agne, 1999 (ISBN 2-86586-701-3).
Marc Perrenoud, Partitions ordinaires. Trois clivages habituels de la sociologie de l’art questionnés par les pratiques musicales
contemporaines, dans Sociétés, 85 (2004-3), Louvain-la-Neuve, Paris, 2004, p. 25-34 (ISBN 2-8041-4591-3) (en ligne (http://www.cairn.info/artic
le_p.php?ID_ARTICLE=SOC_085_0025)).
Sophie Lugon-Moulin, Naissance et mort de l’artiste. Recherche sur les Vies de Vasari [Thèse de Doctorat sous la dir. de Victor I. Stoichita
et Pascal Griener], Fribourg, 2005 (texte en ligne (http://ethesis.unifr.ch/theses/downloads.php?file=LugonMoulinS.pdf)).
Les peuples de l'art : actes du colloque de Nantes, novembre 2002, sous la dir. de Joëlle Deniot et Alain Pessin, Paris, 2006, 2 vol.
(ISBN 2-296-00228-5 et 2-296-00229-3) (et un événement autour du colloque (http://www.sociologie-cultures.com/articles/bricole.oeuvre.htm) par
Carole Launai).
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Philippe Pataud Célérier, L’art (contemporain) de bâtir des fortunes avec du vent. Qui fixe la valeur d’une création ?, dans Le Monde
diplomatique, Paris, août 2008, p. 22-23 (en ligne (http://www.monde-diplomatique.fr/2008/08/PATAUD_CELERIER/16183)).
60
Jean-Michel Lucas , Repenser la place de l’art et de la création dans la société et auprès de la population [Séminaire aux Halles de
Schaerbeek], Bruxelles, 2008 (en ligne (http://www.irma.asso.fr/IMG/doc/Art_et_population_18_juin_08_version_doc.doc)).
Yves Michaud, Que font les artistes ? [Conférence du 5 février 2008 au Lycée Emile Duclaux, Aurillac], Paris, 2008, 70 min 39 s (Université
de tous les savoirs au lycée) (en ligne (http://www.canal-u.tv/producteurs/universite_de_tous_les_savoirs_au_lycee/dossier_programmes/ut
ls_au_lycee_2008/que_font_les_artistes_yves_michaud)).

Articles connexes
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Liens externes

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Bibliothèque nationale tchèque (http://aut.nkp.cz/ph116527)
Richard Ste-Marie, Qu'est-ce qu'un artiste ? (http://www.radiomemoire.org/culturecommunications/culturecomm.html) La définition de
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Notes et références
1. Édouard Pommier, Comment l'art devient l'Art, p. 44, Gallimard 9. Mais le débat est toujours d'actualité, voir par exemple chez Bernard
(collection Bibliothèque illustrée des histoires), Paris, 2007 Lafargue (L'artiste en artisans (http://pagesperso-orange.fr/marincaz
(ISBN 978-2-07-077939-0) aou/esthetique/fig7/avantproposfig7.html), dans Figures de l'Art 7,
2. Sous la direction de Pascale Charron et Jean-Marie Guilhouët, Pau, 2004 (ISBN 2-908930-87-0)) à propos des enjeux depuis le
Dictionnaire d'histoire de l'art du Moyen Âge occidental, p. 78, Quattrocento :
Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2009 « Plus encore qu'une lutte de savoir-faire, de canons, de recettes ou
(ISBN 978-2-221-10325-8) de dextérité, c'est une lutte de miroirs et de lumières. Une lutte
théologique entre la Lumière qui vient de Dieu et la lumière qui vient
3. Wiktionnaire : artifex (https://fr.wiktionary.org/wiki/artifex)
de l'homme. Plus encore qu'une lutte des classes, c'est une lutte
4. Sous la direction de Pascale Charron et Jean-Marie Guilhouët, métaphysique entre des arts serviles qui relèvent de la main, de la
Dictionnaire d'histoire de l'art du Moyen Âge occidental, p. 81, matière et de la répétition machinale et des arts libres qui relèvent
Robert Laffont (collection Bouquins), Paris, 2009 de l'esprit, des idées et de l'invention. »
(ISBN 978-2-221-10325-8) Et, plus bas, il interroge le rôle de l'artiste :
5. Édouard Pommier, Comment l'art devient l'Art, p. 23-26, Gallimard, « Qu'est ce qu'un artiste (nous) fait ? est une question philosophique
Paris, 2007 (ISBN 978-2-07-077939-0) ; p. 539 cruciale. Elle a quatre entrées. La première relève de l'ontologie :
6. cf. Françoise Bardon : « En vérité, l'art, qui est un faux concept, est qu'est-ce-qu'un objet d'art ? Question à laquelle on ne peut
ramené à l'objet et y inscrit une connotation idéaliste, parce que l'art répondre qu'en se demandant : qu'est-ce-que l'art ? La seconde de
devient l'objet séparé du travail qui l'a produit. » (Le concert l'anthropologie : qu'est-ce que vivre/créer/penser en artiste ? La
champêtre. Vol. 1, Un défi à l'histoire de l'art, Paris, 1995, p. 168 troisième du politique : quelle place une culture peut-elle ou doit-
(ISBN 2-911105-01-X)). Voir aussi Weitz, 1956, p. 30. elle donner à ses artistes ? La quatrième de la prospective : qu'est-
7. Cf. Hans Belting et Roland Recht. ce-que l'art (nous) annonce ? »
8. Voir Bourdieu, 1984, Anthropologie de l'art et Buscatto, 2008. 10. Voir, pour avoir une idée de ce que cela recouvre, les pages
Plus récemment, Richard Florida (The Rise of the Creative Class, d'homonymies auteur et interprétation.
2002) propose de les considérer au sein d'une classe créative : « Le 11. Voir la définition de l'OMPI.
noyau de cette nouvelle classe est composé de scientifiques, 12. Cf. Nathalie Heinich, L'Élite artiste, 2005.
d’ingénieurs, de professeurs d’université, de poètes, de romanciers, 13. André Malraux, Les Voix du silence, 1951, p. 308.
d’artistes, d’acteurs, de designers et d’architectes, d’avocats, etc. ».
14. Cf. Fr. Haskell http://arthistorians.info/haskellf (en)] (L'historien et les
Cf. Julie Delporte, Villes créatives, dans Quartier libre, 13–6,
Montréal, 16 novembre 2005 (en ligne (http://quartierlibre.ca/archive images, Paris, 1995, p. 273 (ISBN 2-07-073355-6)) en référence à
Voltaire (Le Siècle de Louis XIV, 1752).
s0506/article.php?id_article=272)).
15. Cf. 1962, p. 26-33 et bricolage. Voir aussi Marie Carani, De l'histoire
de l'art à la sémiotique visuelle, Paris, 1992
(ISBN 978-2-921114-77-6) (partiellement en ligne (https://books.goo
gle.fr/books?id=e_-3oEvbV3IC&pg=PA164&lpg=PA164&dq=Claud
e+L%C3%A9vi-Strauss+scientifique+artiste+bricoleur&source=web
&ots=RlCbfrR9Sy&sig=hq6qG69ah-WeGumtFw-RU0zmJyo&hl=fr&
sa=X&oi=book_result&resnum=7&ct=result)).
16. Voir, par exemple, Carole Launai, De la bricole à l’œuvre (http://ww
w.sociologie-cultures.com/articles/bricole.oeuvre.htm), dans Les
peuples de l'art, Paris, 2006.
17. Voir Maxime de l'art contemporain : « Fais n'importe quoi » (http://w
ww.idixa.net/Pixa/pagixa-0603061039.html), sur idixa.net.
18. Par exemple : 24. Frédérique Lemerle-Pauwels, Alberti (Leon Battista) 1404-1472,
Bayard et Duvert, Le mari de la dame de cœur (https://books.google. dans Encyclopædia Universalis, Paris, av. 2004 [env. 1998].
fr/books?id=ARUtAAAAMAAJ&dq=%22C%E2%80%99est%20un% 25. cf. Nikolaus Pevsner, Les académies d'art, Paris, 1999 (1re éd.
20artiste%22&lr&num=100&as_brr=1&pg=RA10-PA14#v=onepage 1940), p. 62.
&q=%22C%E2%80%99est%20un%20artiste%22&f=false), I, 9, 26. cf. Nikolaus Pevsner, Les académies d'art, Paris, 1999 (1re éd.
1836 (Un artiste !… ah ! c'est un artiste !) ;
1940), p. 59-64 et 225-231 (ISBN 2-85226-520-6) et Sylvie
Travaux de la Commission française sur l'industrie des nations (http Deswarte-Rosa, "Idea" et le Temple de la Peinture. I. Michelangelo
s://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39240j.image.f948.pagination.lang Buonarroti et Francisco de Holanda, dans Revue de l'Art, 92, 1991,
FR), Exposition universelle de 1851, t. VIII, p. 940 (Oui, Monsieur, p. 20-41 (en ligne (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/a
c'est un fou, car c'est un artiste) ; rticle/rvart_0035-1326_1991_num_92_1_347901)) :
Victor Méric, Les compagnons de l'Escopette, 1930, p. 67 (Poète, il
« Jusqu'à cette date [1571], ils étaient donc de jure des artisans,
voulait être poète, créer des rythmes nouveaux, des sensations praticiens d'un art mécanique au même titre que les cordonniers ou
neuves et souffler au ciel toutes les sottises qui tourbillonnaient les tisserands. À la différence des académies littéraires fondées
dans son cerveau). pour « cultiver les lettres » ou pour « fuir l'oisiveté », et qui serviront
19. Selon Agnès Rouveret, « Pour les Anciens, en effet, peinture et par la suite à « diffuser » et à « contrôler » la langue, les Académies
sculpture se rangent parmi les activités techniques, et rien ne les d'art reflètent le besoin réel et urgent de définition professionnelles
valorise par rapport aux autres pratiques artisanales. Elles sont des et d'affirmation sociale. » (p. 34).
« arts » au sens classique du terme, c'est-à-dire un ensemble de 27. Pevsner, 1999, p. 63.
règles et de recettes dont la mise en œuvre produit un résultat
spécifique et déterminé au préalable. Le même mot de téchne 28. N. Laneyrie-Dagen, Ibid.
s'applique aux arts plastiques, à la danse, à la musique comme à la 29. Voir Pascal Brissette, « Poète malheureux, poète maudit,
médecine ou au dressage des chevaux. Il est probable que, en malédiction littéraire », dans COnTEXTES, Varia, mis en ligne (htt
écrivant des traités sur leur art, les architectes, les peintres ou les p://contextes.revues.org/document1392.html) le 12 mai 2008.
sculpteurs ont cherché à s'élever au-dessus de cette condition Consulté le 16 décembre 2008.
commune, en essayant de constituer en véritable science leur 30. Marcel Duchamp, interview par Joan Bakewell, Late Night Line Up
savoir technique. La démarche est manifeste chez Vitruve. Elle était [à l'occasion de la conférence d'Arturo Schwarz à Institute of
déjà revendiquée par les peintres-savants du ive siècle av. J.-C. : Contemporary Arts], 5 juin 1968, BBC TV, Londres ((en) en ligne (htt
Euphranor d'Athènes, dont l'œuvre est au centre de l'opuscule de p://www.toutfait.com/auditorium.php), particulièrement après la
Plutarque, Sur la gloire des Athéniens, ou les artistes de l'école de 24e minute) : « [...] l'art pour moi était mort, par le fait qu'au lieu d'être
Sicyone. » (Critique d'art (Antiquité gréco-romaine), dans une entité singularisée, il serait universel, ce serait un facteur
Encyclopædia Universalis). humain dans la vie des gens. Chacun serait un artiste, mais
On peut élargir la question au statut de l'objet, ainsi « selon Belting, méconnu en tant qu'artiste. » (trad. Alain Badiou, voir ci-dessous).
ce n'est qu'avec la Renaissance et la Réforme et, au fond, qu'avec 31. Voir dans Roger Dadoun, Marcel Duchamp, le grand AnArt, 8 avril
l'essor des collections et la naissance de l'histoire de l'art comme 2007 (en ligne (http://rogerdadoun.net/?p=15)) : « Un artiste aux
genre littéraire [que les notions d'art ou d'œuvre d'art] prennent œuvres déjà affirmées proclamant ainsi la mort (la mode aujourd'hui
corps, envahissant le langage des contemporains et se substituant est de dire : la fin) de l'art – est-ce contradiction ? Non, c'est
aux concepts et aux vocables qui s'étaient jusque-là imposés. Ce révolution. Et il ne s'agit pas seulement de la mort de l'art du temps,
qui des siècles durant avait été désigné comme trace, qui se débat ou se rabat dans un air du temps qu'empoisonnent,
empreinte ou réceptacle du sacré devient un objet artificiel, fait balayant les résistances de quelques « anartistes », lois du marché,
par l'homme pour son plaisir, et tirant précisément de cette origine idéologies bourgeoises, académismes d'arrière ou d'avant-garde,
sa dignité. Révolution radicale. Les mots de l'image sont bel et bien starification, etc. Duchamp annonce surtout la mort d'une conception
faits de main d'homme, résume l'historien. » (Olivier Christin, de l'art qui, depuis des siècles, se voit parasitée et obnubilée par les
rencontre avec Hans Belting, Un historien d'art sans frontières, dans religiosités, sacralités et autres cultes, alors même que l'objet de
Le Monde, Paris, 11 avril 2008 (texte payant en ligne (https://www.le l'art est de saisir et de pénétrer l’essence de la réalité avec les seuls
monde.fr/cgi-bin/ACHATS/acheter.cgi?offre=ARCHIVES&type_item moyens humains, pour la reconnaissance, l'institution, la recréation
=ART_ARCH_30J&objet_id=1032143)). permanentes de l'homme même – sans dieu ni maître ! »
20. « Pourquoi tous ceux qui furent exceptionnels en philosophie, en 32. Alain Badiou en conclut « C'est ça le but : faire de l'art chose
politique, en poésie ou dans les arts, étaient-ils de toute évidence commune, comme la directive de Rimbaud. Ce n'est pas n'importe
mélancoliques, certains au point de contracter des maladies quoi est de l'art, ce n'est pas la métamorphose mais n'importe qui
causées par la bile noire, comme Héraclès dans les mythes est un artiste. Il n'a cesse de dire lui-même qu'il a tout fait pour être
héroïques ? Car lui-même semble avoir été mélancolique de nature, méconnu, pour organiser le retard des choses. C'est une forme
et c'est en référence à lui que les anciens appelaient "maladie rationnelle de l'idée générique et ancienne d'un engloutissement de
sacrée" la maladie des épileptiques. » Aristote, Problème, XXX, I l'art par l'action ordinaire. » (voir la transcription par François Duvert
(trad. par Andrea L. Carbone et Benjamin Fau, Paris, 2004, p. 7 (http de Sur Duchamp [séminaire Ens], 9 mars 2007, Paris, texte en ligne
s://books.google.fr/books?id=M4Y8HcNk4z8C&pg=PA7&vq=%22qu (http://www.entretemps.asso.fr/Badiou/Duchamp.htm)).
i+furent+exceptionnels+en+philosophie,+en+politique,+en+po%C
33. Cf. Heinich, 1996, p. 9.
3%A9sie+ou+dans+les+arts,+%C3%A9taient-ils%22&source=gbs_
quotes_r&cad=1_0#PPA7,M1) ; voir aussi l'éd. en grec et trad. latine 34. Article 1460 (http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do;jsess
(https://archive.org/stream/aristotelisoper17arisgoog#page/n295/mo ionid=BF13D6823E980847D223A2A8A89BC0BE.tpdjo11v_3?idAr
de/1up) de 1873). ticle=LEGIARTI000006306157&cidTexte=LEGITEXT00000606957
Cet ouvrage, partiellement rédigé par Aristote, a été élaboré par 7&dateTexte=20090811)-2° du Code Général des Impôts et
l'École péripatéticienne puis complété au Moyen Âge. l'instruction du 30 décembre 1975, (6 E-7-75, § 91) : À propos de
« [ceux] considérés comme artistes et ne vendant que le produit de
21. Cf. Fabrice Roussel, Le concept de mélancolie chez Aristote, dans
Revue d'histoire des sciences, 41, no 3-4, 1988, p. 299-330 (en leur art. » Voir l'irma (http://www.irma.asso.fr/spip.php?action=dw2_o
ligne (http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhs_01 ut&id=4068), par exemple.
51-4105_1988_num_41_3_4099)) ; Mélancolie : génie et folie en 35. Camille Janssens, Devenir artiste professionnel, Ars vivens
Occident [Catalogue de l'exposition], sous la dir de Jean Clair, éditions, 2012.
Paris, 2005 (ISBN 2-07-011831-2). 36. « Article L. 7121-2 du code du travail : « Sont considérés comme
22. D'après N. Laneyrie-Dagen, 1995, p. 721. Cf. L'artiste et le artistes du spectacle, notamment : 1° L'artiste lyrique ; 2° L'artiste
commanditaire aux derniers siècles du Moyen Âge : XIIIe-XVIe dramatique ; 3° L'artiste chorégraphique ; 4° L'artiste de variétés ; 5°
siècles, dir. Fabienne Joubert, Paris, 2001 (ISBN 2-84050-187-2) et Le musicien ; 6° Le chansonnier ; 7° L'artiste de complément ; 8° Le
Fabienne Joubert, Eberhard König, Valentino Pace et Pierre-Yves chef d'orchestre ; 9° L'arrangeur-orchestrateur ; 10° Le metteur en
Le Pogam, Débat. L'artiste au Moyen Âge, dans Perspective. La scène, le réalisateur et le chorégraphe, pour l'exécution matérielle
revue de l'INHA, 2008-1, p. 90-110 (ISSN 1777-7852 (https://www.w de leur conception artistique ; 11° L'artiste de cirque ; 12° Le
orldcat.org/issn/1777-7852&lang=fr))(en ligne (http://www.armand-c marionnettiste ; 13° Les personnes dont l'activité est reconnue
olin.com/revues_article_info.php?idr=28&idnum=306638&idart=690 comme un métier d'artiste-interprète par les conventions collectives
0)). du spectacle vivant étendues. » (https://www.legifrance.gouv.fr/code
23. Voir Julius von Schlosser, La littérature artistique : manuel des s/section_lc/LEGITEXT000006072050/LEGISCTA000006178234/2
016-07-09/#LEGISCTA000006178234), sur legifrance.gouv.fr
sources de l'histoire de l'art moderne, Paris, 1984 (1re éd. 1924) ;
réimpr. 1996 (ISBN 2-08-012602-4).
37. « Annexe X au règlement général annexé à la convention du 14 47. Section I.1 : Définition, p. 24. En pdf sur le site de l'Unesco (http://un
avril 2017 relative à l'assurance chômage » (https://www.unedic.org/ esdoc.unesco.org/images/0011/001114/111428mo.pdf). Voir aussi
indemnisation/textes-reglementaires/conventions-dassurance-chom la déclaration finale du Congrès mondial sur l'application de la
age/annexe-x-au-reglement-general), sur unedic.org Recommandation relative à la condition de l'artiste, Paris, 1997
38. Dominique Baudis, « Décision du Défenseur des droits n° MLD (texte en ligne (http://portal.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID=14
2012- 39 » (https://juridique.defenseurdesdroits.fr/doc_num.php?exp 126&URL_DO=DO_TOPIC&URL_SECTION=201.html) « Copie
lnum_id=1529), sur juridique.defenseurdesdroits.fr archivée » (https://web.archive.org/web/20190430012835/http://port
39. Artiste (http://www.cnrtl.fr/definition/artiste), définition, Centre al.unesco.org/culture/fr/ev.php-URL_ID%3D14126%26URL_DO%3
national de ressources textuelles et lexicales (CNTRL). DDO_TOPIC%26URL_SECTION%3D201.html) (version du 30 avril
2019 sur l'Internet Archive)).
40. Terminologie historique d'après Heinich, 1996, p. 29.
48. Cf. Pierre Lauret et Olivier Schefer, 2006, p. 28.
41. Cf. Sophie Lugon-Moulin, 2005, p. 5-8.
49. Voir quelques extraits de Kant, dans Carole Bline, Qu'est-ce qui
42. « La vénération que j'y témoigne pour les arts qu'ils professent, leur distingue l'art du travail ? [Cours de philosophie], Joué les Tours,
fera voir que c'est uniquement par la crainte de répéter trop souvent 2003 (en ligne (http://www.philocours.com/cours/cours-art.html)).
la même chose, que je ne joins pas toujours au nom d'artisan le mot
50. Voir dans la base du Centre national de ressources textuelles et
d'illustre ou quelqu'autre épithète convenable. » Dans Jean-Baptiste
Dubos, Réflexions critiques sur la poésie et sur la peinture, Paris, lexicales (http://www.cnrtl.fr/definition/g%C3%A9nie).
1719, p. 4 (Texte en ligne (http://visualiseur.bnf.fr/Visualiseur?Destin 51. Voir aussi son article Notion générale de l’art, dans Nouvelle Revue
ation=Gallica&O=NUMM-88225)). française, 266, Paris, 1er novembre 1935, p. 683-693 (en ligne (http
43. Par exemple le très court article artiste, dans l'Encyclopédie, t. 1, dir. s://dx.doi.org/doi:10.1522/cla.sif.vap.not)) ; Œuvres 1, Paris, 1957, p.
par Diderot et D’Alembert, Paris, 1751, p. 745. Mais l'article art fait 1404-1412 (Bibliothèque de la Pléiade).
quatre pages, et aborde le sujet : « Rendons enfin aux Artistes la 52. Voir, à ce sujet, Bruno Péquignot, La question des œuvres en
justice qui leur est due. Les Arts libéraux se sont assez chantés eux- sociologie des arts et de la culture, Paris, 2007, p. 32
mêmes ; ils pourraient employer maintenant ce qu’ils ont de voix à (ISBN 2296029337) (cité par Buscatto, 2008 : Compte-rendu (http://c
célébrer les Arts mécaniques. C’est aux Arts libéraux à tirer les Arts ontextes.revues.org/document3973.html)) : « l’artiste n’existe pas
mécaniques de l’avilissement où le préjugé les a tenus si long- avant l’œuvre, de même que l’œuvre n’existe pas avant l’artiste, la
temps ; c’est à la protection des rois à les garantir d’une indigence production de l’un est production de l’autre ».
où ils languissent encore. Les Artisans se sont crus méprisables, 53. Luigi Pareyson, Conversazioni di estetica, Milan, 1966 ; trad. Gilles
parce qu’on les a méprisés ; apprenons-leur à mieux penser d’eux- A. Tiberghien, Paris, 1992 (ISBN 2-07-072517-0).
mêmes : c’est le seul moyen d’en obtenir des productions plus 54. Bibliothèque de la pléiade, t. IX, Paris, 1978, p. 804 (Wikisource).
parfaites. », p. 717. Enfin, Le système figuré des connaissances
55. Raymonde Moulin, La genèse de la rareté artistique, dans
humaines de Jean d'Alembert est significatif de cette complexité. Ethnologie française, t. 18, n° 2-3, 1978, p. 241-258 (tables (http://w
Voir aussi l'article (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82596b.imag
ww.culture.gouv.fr/culture/sef/revue/78_2_3/78_2_3.htm)).
e.f177.pagination) plus important de Claude-Henri Watelet dans son
Encyclopédie Méthodique : beaux-arts, t. 1, Paris, Liège, 1788, 56. Cf. Jean-Loïc Le Quellec, L’extension du domaine du chamanisme à
p. 39-45. l’art rupestre sud-africain, dans Afrique & histoire [Dossier :
Chamanisme et art rupestre], 6, 2006/2 (en ligne (http://www.cairn.inf
44. Cf. Louis-Abel Fontenai de Bonafous, abbé de Fontenay (1736- o/revue-afrique-et-histoire-2006-2-page-41.htm#Cairn_no139)).
1806), Dictionnaire des artistes. Notice historique et raisonnée des
architectes, peintres, graveurs, sculpteurs, musiciens, acteurs & 57. Voir Richard Borshay Lee (en) et Correlations Between the ‘Real’
danseurs ; imprimeurs, horlogers & méchaniciens, Paris, 1776 : repr. and ‘Unreal’ in San Rock Art, dans Rock Art : The Way Ahead
Genève, 1972. [Proceedings of the South African Rock Art Research Association
First International Rock Art Conference, 25-31 August, 1991,
45. N. Heinich, Ibid.
Cathedral Peak], dir. Shirley-Ann Pager, B. K. Swartz Jr. et A. R.
46. À propos des théories « structurelles » et « individualistes » des Willcox, Parkhurst, 1991, p. 61-70 (Occasional SARARA
sciences cognitives, voir par exemple Nicolas J. Bullot, Roberto Publication (https://books.google.fr/books?id=WGMoOgAACAAJ&d
Casati, Jérôme Dokic, Pascal Ludwig, Art et cognition : deux q), 1).
théories (http://jeannicod.ccsd.cnrs.fr/ijn_00000584/fr/), dans 58. À propos d'Otto Kurz (1908-1975), voir (en) dictionaryofarthistorians
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p. 45-48 (Institut Jean Nicod (http://jeannicod.ccsd.cnrs.fr/index.php?
halsid=46dd6f513d626369da9c472af18413ab&view_this_doc=ijn_ 59. Voir Paolo Fossati (en) et dir. avec Giulio Bollati, chez Giulio
00000584&version=1)). Einaudi, de Storia dell'arte italiana, Turin, 1979-1983 (12 tomes en
14 vol.).
60. Voir le site de l'IRMA (http://www.irma.asso.fr/Jean-Michel-Lucas-Do
c-Kasimir).

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