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Cours Genetiques Humaine S5 Maladies 1
Cours Genetiques Humaine S5 Maladies 1
4. Diagnostic : _____________________________________________________________ 17
4.1. Le principe de la PCR : _______________________________________________________ 17
4.2. Diagnostic prénatal : ________________________________________________________ 19
4.2.1. Le DNP chromosomique : ___________________________________________________________ 19
4.2.2. Les indications du caryotype fœtal ___________________________________________________ 20
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1. Introduction
L’hérédité (du latin hereditas, « ce dont on hérite ») est la transmission, au sein
d'une espèce vivante ou d'une lignée de cellules, de caractéristiques d'une génération
à la suivante.
Le principal support de l'hérédité est donc les gènes. Le mécanisme par lequel
l'information génétique est transmise repose sur la molécule d'acide
désoxyribonucléique plus connue sous l'acronyme ADN. Cette longue molécule est
un polymère composé de nucléotides. La séquence de ces nucléotides dans la
molécule d'ADN code l'information génétique à la manière dont la séquence des
lettres dans une phrase forme des mots qui lui donnent son sens. Ce sont des
portions particulières de la molécule d'ADN qui forment les gènes, les différents
allèles correspondant à des séquences proches mais pas strictement identiques du
gène. Lorsqu'une mutation se produit qui transforme la séquence d'ADN, on obtient
donc un nouvel allèle qui se traduira, sur le plan phénotypique, par une modification
du trait biologique contrôlé par le gène muté. Si cette mutation est transmise aux
descendants alors le nouvel allèle peut, au fil, des générations se répandre dans la
population.
Une maladie congénitale est une maladie présente à la naissance, la cause pouvant
être génétique ou non génétique. Par exemple, les malformations dues à la rubéole
sont présentes à la naissance mais sont d’origine virale (virus de la rubéole). Les
maladies génétiques peuvent être létales avant la naissance, présentes à la naissance
(congénitales) ou se déclarer plus tard, Parfois des années après la naissance.
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2. Le mode de transmission
2.1. Hérédité mendélienne monogénique
Maladies héréditaires mendéliennes ou monogéniques où un seul gène est impliqué
dans l’apparition de la maladie. Il existe ainsi plusieurs types d’hérédité mendélienne
(autosomique dominante, autosomique récessive, récessive et dominante liée à l’X).
Les maladies héréditaires peuvent être classées selon leur type de transmission
(hérédité). Il existe tout d’abord deux types de transmission autosomique (sur une
paire de chromosomes homologues), tous deux ne concernent pas les chromosomes
sexuels et un autre lier au chromosome sexuel X
Cas général
Une maladie est transmise selon le mode autosomique dominant si le gène en cause
est porté par un autosome et si la présence d'un seul allèle muté suffit pour que la
maladie se manifeste. Les individus hétérozygotes (A/a) pour le gène en cause sont
malades. Généralement, les individus homozygotes (A/A), s'ils sont viables, sont plus
sévèrement atteints par la maladie; ils sont si rares qu'on peut considérer que tous les
atteints sont, sauf exception, hétérozygotes.
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Particularité : Mutation de novo
Il peut arriver qu'une mutation récente, mutation de novo ou néo mutation, se
produise dans une cellule sexuelle d'un des deux parents. Si cette mutation est à
l'origine d'un allèle pathologique dominant, bien qu'aucun des parents ne soit atteint,
un ou plusieurs de leurs enfants peuvent être malades et transmettre la mutation à
leur descendance.
• Exemple 1 : Rétinopathie
Plusieurs membres de la famille ont développé une rétinopathie (tumeur
embryonnaire de la rétine). Il s'agit d'une maladie autosomique dominante dont la
pénétrance est de 90%.
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Particularité : Expressivité variable
Dans une même famille, des personnes ayant hérité de la même mutation peuvent
parfois présenter des symptômes cliniques différents, touchant éventuellement des
organes ou des tissus différents. On dit alors que la maladie a une expressivité
variable. Ce phénomène est surtout observable dans les maladies dominantes.
La pénétrance incomplète est une des formes possibles de l'expressivité variable,
correspondant à un génotype à risque où la maladie serait sans signes cliniques
observables.
Certains porteurs de l'allèle muté peuvent n'avoir que des signes bénins. Ils ne sont
pas considérés comme cliniquement malades et la transmission semble alors sauter
une génération.
Exemple 1 : Neurofibromatose
La neurofibromatose est une maladie dont les signes cliniques sont de nature et de
gravité variables. Presque tous les patients présentent des tâches cutanées café au
lait. Associées à ces tâches, les patients présentent selon les cas des tumeurs de la
peau bénignes (nodules de LI SCH), des tumeurs des nerfs (neurofibromes, gliome
du nerf optique) et des malformations du squelette.
Exemple 2 : Polydactylie
La polydactylie est une anomalie héréditaire caractérisée par l'existence de doigts
surnuméraires au niveau de la main ou d'orteils au niveau du pied. La polydactylie
peut s'observer de manière isolée ou associée à certaines maladies.
La mutation génétique est inscrite sur un des allèles du gène concerné. La maladie ne
se manifestera que si le malade possède les deux allèles mutés. C’est le cas de
l’hémochromatose qui, en raison d’une surcharge en fer dans l’organisme, provoque
de multiples symptômes
Cas général
Une maladie est transmise selon le mode autosomique récessif si le gène en cause est
porté par un autosome et si la présence de deux allèles mutés du gène est nécessaire
pour que la maladie se manifeste. Les malades sont homozygotes pour le gène en
cause.
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• Exemple1 : Maladie de Charcot-Marie-Tooth de type 4
Les maladies de Charcot-Marie-Tooth sont caractérisées par une atrophie musculaire
et une neuropathie sensitive progressive touchant les extrémités des membres. Le
gène GDAP1 responsable d'une forme démyélinisant de type 4 A et se transmet selon
le mode autosomique récessif.
• Exemple2 : La phénylcétonurie
Le gène code pour une enzyme, la. La phénylalanine est un acide aminé apporté par
l’alimentation. L’allèle “morbide” code pour une variante non fonctionnelle de
l’enzyme PAH qui transforme la phénylalanine en tyrosine ce qui provoque
l’accumulation de phénylalanine dans le sang d’où le nom de la maladie. Le taux
élevé de phénylalanine entrave le développement normal du cerveau et provoque
des troubles neurologiques variés mais peuvent aller jusqu’à une arriération mentale
grave.
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Particularité
Pour certains traits récessifs fréquents, on peut avoir l'impression que la transmission
se fait selon un mode dominant. On parle de pseudo dominance. Elle est due à la
fréquence importante des hétérozygotes dans la population, qui fait que la maladie
est présente à toutes les générations.
Cependant, pour les maladies récessives, les porteurs sains hétérozygotes sont trop
rares pour observer une Pseudo dominance.
La plupart des maladies ont étés définis sur des critères symptomatiques. Leur étude
génétique a montré que les patients atteints étaient affectés dans un gène.
Une hétérogénéité intra génique (parfois nommée intra locus) qui correspond à
l'existence pour un même gène, de plusieurs allèles mutés différents (sites différents
ou altérations différentes) mais ayant la même conséquence pathologique.
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On dit alors que la maladie est mono factorielle (car un seul gène est en jeu chez
chaque porteur) mais hétérogène (car ce n'est pas forcément le même d'un patient à
l'autre).
Exemple : Surdités
Dans une première famille, le syndrome d’Esher de type IB se transmet selon le
mode autosomique récessif. Le gène impliqué dans cette surdité code pour la
myosine 7A.
Dans une deuxième famille, deux individus sont atteints de la forme de surdité
DFNB1 due à une mutation dans le gène de la connexine 26.
Une femme atteinte transmet la maladie à 50% de ses enfants, fille ou garçon
Un homme atteint transmet la maladie à toutes ses filles, tous ses garçons sont
indemnes.
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Exemple d’un arbre généalogique de maladie dominante lié à l’X
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Transmission récessive liée à l’X :
Ce mode de transmission concerne la mutation d’un gène situé sur le chromosome X.
La mutation est dite récessive car il faut que les deux gènes soient mutés pour que la
maladie se transmette. Ce type de transmission affecte donc exclusivement les
hommes. Les femmes peuvent porter un gène muté sur leur chromosome X. Mais
comme elles n’ont un chromosome Y, elles seront systématiquement soit porteuse
saine, soit non affectée par la maladie.
a. Cas le plus fréquent :
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b. Cas particulière :
Mariage femme normale /Homme atteint
Génotype parental: XX * XY
c. Cas particulière :
Mariage femme HEZ/Homme atteint
Génotype parental: XX * XY
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O L'atteinte exclusive des garçons n'est pas un caractère absolu de l'hérédité
liée à l' X.
OLe critère de non transmission d'un père à son fils est plus fiable (permet la
différence avec les maladies dominantes autosomiques avec limitation au sexe).
Remarques : dépistage des hétérozygotes conductrices pour le conseil génétique.
Exemples de maladies RLX:
• Daltonisme
• Hémophilies A et B
• Angiokératose diffuse (Maladie de Fabry)
• Myopathie type Duchenne
• Incontinentia pigmenti
• Agammaglobulinémie type Bruton
• Déficit en G6PD. etc...
Exemples de maladies RLX: la myopathie de Duchenne
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2.2. Hérédité multifactorielle
On parle d’hérédité multifactorielle lorsque l’expression d’un caractère dépend de
l’action d’un ensemble de gènes et de l’effet de l’environnement.
On reconnaît une maladie multifactorielle lorsqu’il y a agrégation familiale de
malades, concordance d’atteinte entre vrais jumeaux et augmentation d un
nombre de malades avec le changement du mode de vie de la population
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3. Les maladies héréditaires
3.1. La différence entre maladies génétiques et héréditaires
Une maladie génétique est une maladie touchant le génome, c’est-à-dire le code
génétique qui régit les fonctions de toutes nos cellules. Ces maladies génétiques sont
généralement liées à une mutation d’un gène, autrement dit à une anomalie de
l’ADN, qui va se traduire par la synthèse d’une protéine anormale (dans sa fonction
ou dans sa structure). Cette protéine anormale, en fonction de son rôle dans
différents tissus de l’organisme, en fonction de son importance, va avoir des
conséquences très variables d’une maladie génétique à l’autre. Cette anomalie
génétique peut être présente dès le stade des premières cellules de l’organisme, c’est-
à-dire au niveau des cellules germinales. Les toutes premières cellules d’un
organisme sont les gamètes parentaux (gamète mâle = spermatozoïde, gamète
femelle = ovocyte). La fusion des deux gamètes va aboutir à la constitution du
matériel chromosomique à partir duquel se constitue l’ensemble du matériel
chromosomique de toutes les cellules. Ainsi, quand une atteinte génétique est dite
germinale, elle sera transmise à toutes les cellules de l’organisme, et cette maladie
sera donc présente dès le début de la vie fœtale et bien évidemment dès la naissance.
Lorsque les maladies génétiques touchent les cellules germinales, elles peuvent donc
être transmises des parents aux enfants et constituent ainsi des maladies héréditaires.
Cependant, certaines maladies génétiques peuvent ne toucher qu’un organe.
Certaines formes de cancers, par exemple, sont des maladies génétiques parce qu’au
niveau du génome d’une cellule, dans un organe particulier, à la suite d’une
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agression (par des virus, des rayons ou d’une autre origine souvent inconnue),
survient une mutation d’un gène qui va être reproduite au niveau de l’organe et
aboutir à un cancer. Dans ces cas, la maladie génétique est somatique. Elle a été
acquise, elle n’est pas transmissible et n’aboutit donc pas à une maladie héréditaire.
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D’autres maladies rares commençant à l'âge adulte : l'hémochromatose
génétique, syndrome de Gardner...
Cependant plus de 50% des maladies rares apparaissent à l'âge adulte, comme
la chorée de Huntington ou danse de Saint-Guy, maladie
héréditaire autosomique due à l'existence d'un allèle dominant. Cette maladie ne se
développe, le plus souvent, que chez les personnes de plus de 40 ans et se traduit par
une dégénérescence de certains neurones intervenant dans la motricité. Il en résulte
des gestes incohérents et anormaux quand le sujet est éveillé, indépendants de sa
volonté. De plus, un déficit mental progressif s'installe.
Pour la plupart des maladies rares il n'existe pas de traitement curatif, mais des
soins appropriés peuvent améliorer la qualité de vie et prolonger la durée de vie.
Faute de connaissances scientifiques et médicales suffisantes, un grand nombre de
malades n'est pas diagnostiqué. Leur maladie demeure inconnue. Au mieux, ces
personnes sont prises en charge sur la base de l'expression de leurs symptômes. Tous
les malades et leur famille décrivent un parcours du combattant pour être écoutés,
pour s'informer, et pour être orientés vers les équipes compétentes, lorsqu'elles
existent, afin de poser le bon diagnostic.
4. Diagnostic :
4.1. Le principe de la PCR :
L'ADN ne peut être observé au microscope, c'est pourquoi il existe différentes
techniques permettant de détecter des mutations. Ces techniques peuvent
directement indiquer et localiser la mutation et ainsi diagnostiquer la maladie
génétique. L'ADN peut être séquencé pour si besoin pour identifier la mutation
spécifique.
La PCR, en français signifie Réaction par Polymérisation en Chaine, est une des
méthodes les plus utilisées pour diagnostiquer une maladie. Cette technique
de biologie moléculaire permet d'amplifier l'ADN et d'obtenir une importante
quantité d'un fragment d'ADN choisi et de longueur définie à partir d'un échantillon.
Cette méthode est entièrement réalisée in vitro en dehors de tout système cellulaire et
est de plus en plus utilisée dans des domaines tels que le médical, le pharmaceutique,
l'agro-alimentaire, l'environnemental et d'autres encore.
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Cette méthode permet alors de détecter les anomalies génétiques ainsi que les
maladies génétiques et elle est surtout utilisée dans l'analyse des mutations. Par
exemple, elle peut aussi permettre de quantifier la présence de certains oncogènes et
être utilisée pour évaluer l'efficacité des anticancéreux. De plus, en hématologie, cette
technique peut aussi permettre de quantifier avant et après une greffe pour évaluer
l'efficacité des traitements.
Il existe différentes méthodes de PCR quantitative en temps réel mais on peut les
regrouper en deux catégories distinctes : les techniques faisant appel à des agents
intercalant, qui sont les plus économiques, et les techniques avec un système de
sonde (ADN monocaténaire avec une séquence définie prévu pour être
complémentaire au fragment d'ADN qu'on cherche). Des quatre techniques avec un
système de sonde, la plus utilisée est la technique avec les sondes TaqMan. Ce nom
est une contraction de Taq Polymérase et de Pac Man car elles ont la possibilité de
détruire de petits nucléotides se trouvant sur leur passage.
L’électrophorèse :
Est la principale technique utilisée en biologie pour séparer et caractériser des
molécules. Cette méthode est principalement utilisée en biochimie ou en biologie
moléculaire afin de séparer des protéines ou des acides nucléiques. L'électrophorèse
repose sur le principe des charges électriques et des déplacements des ions. Selon
leurs caractéristiques propres ces ions auront des vitesses de migration différentes.
Ainsi pour détecter une mutation génétique, le produit de la PCR est soumis à une
digestion enzymatique par un enzyme de restriction. Si une mutation a modifié le
site de restriction initialement présent, la taille des fragments d'ADN obtenus après
digestion sera modifiée et pourra être décelée après électrophorèse des fragments
d'ADN.
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4.2. Diagnostic prénatal :
Le but du DPN est de diagnostiquer des affections à haut risque d'être gravement
invalidantes et incurables (article L. 2131-1 du Code de Santé Publique) et
éventuellement dans la cadre de la loi de permettre au couple de demander une
interruption médicale de Grossesse.
Dans les situations de DPN, souvent difficiles, le rôle du médecin est d'accompagner
le Couple tout au long de la démarche. L'information, délivrée au cours d'une
consultation de Conseil génétique, doit être la plus complète possible. A l'issue de
celle-ci la patiente signe Un consentement pour la réalisation du DPN
chromosomique ou moléculaire. Le médecin Prescripteur signe une attestation de
consultation de conseil génétique. Le résultat de L’analyse sera rendu à ce médecin
prescripteur, qui devra le transmettre à la patiente. Dans Tous les cas, une prise en
charge psychologique doit pouvoir être proposée.
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Il existe une nomenclature internationale (ISCN, 2009) des anomalies du caryotype
et de la FISH.
Figure : Interphase FISH sur des cellules amniotiques non cultivées. Mise en évidence
du chromosome 18 et du gonosome avec des sondes centromériques (gauche) et des
chromosomes 13 et 21 avec des sondes locus spécifiques (droite).
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diagnostic prénatal (CPDPN). Tout signe d'appel échographique doit être
discuté au sein d'un CPDPN afin de définir s'il justifie la réalisation d'un
caryotype.
Diagnostic de sexe pour les maladies liées à l'X. Malgré la persistance de cette
indication, la réalisation d'un caryotype fœtal devient de moins en moins
fréquente car supplantée par la recherche d'ADN fœtal dans le sang maternel.
Cette technique de biologie moléculaire recherche la présence de séquences du
gène SRY dans le sang maternel. Leur présence est le reflet d'un sexe fœtal
masculin et entraine la réalisation d'un DPN invasif génique. Leur absence
témoigne d'un sexe féminin et les investigations génétiques ne sont pas
poursuivies. Pour chaque indication le type de prélèvement dépend du risque
chromosomique, du terme de la grossesse et du risque lié au prélèvement.
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Prélèvement de liquide amniotique ou amniocentèse
Le prélèvement de liquide amniotique est le plus fréquemment employé. Il est
réalisé à partir de 15 – 16 SA et est possible jusqu'au terme. Le risque de
fausses couches est de 0,5 à 1 %.
La réalisation du caryotype nécessite une étape de culture cellulaire. Dans les
situations à haut risque d'aneuploïdies (signes d'appel échographique), la
FISH interphasiques pour les chromosomes 13, 18, 21, X et Y permet un
premier résultat rapide.
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Prélèvement de sang fœtal ou cordocentèse
Il est réalisé à partir de 22 SA, comporte un risque de fausse couche de 2 à 3 %
ainsi qu'un risque important de morbidité. Pour ces raisons il est de moins en
moins employé en dehors de situations exceptionnelles pour confirmer une
anomalie rare découverte sur le liquide amniotique ou en cas de situation à
très haut risque découverte tardivement.
Le but du DPN moléculaire est l'identification des anomalies géniques par des
techniques de biologie moléculaire. Le plus souvent il consiste à rechercher chez le
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fœtus la présence d’une ou de deux mutations préalablement identifiées, chez les
parents ou un autre cas index. Le diagnostic est alors direct. De façon plus rare, on
réalisera un diagnostic indirect à partir d'une étude familiale de ségrégation si la
mutation n'est pas identifiée mais la localisation génique connue. En l'absence
d'antécédent familial, les situations où les signes échographiques orienteront Vers un
DPN moléculaire sont rares. En 2009, l'Agence de Biomédecine a enregistré la
réalisation de 2728 tests de génétique moléculaire pour 213 pathologies différentes.
Ceci a permis l'identification de 534 cas de fœtus atteints de maladie génétique et la
réalisation de 385 IMG.
Les modes de prélèvements fœtaux sont les mêmes que pour le DPN
chromosomique. Le choix du type de prélèvement dépend du risque génétique, du
terme de la grossesse et du risque lié au prélèvement. Cependant le risque d'atteinte
fœtale étant le plus souvent de 25 ou 50 %, le prélèvement de villosités choriales est
privilégié en raison de sa précocité. De plus, ce tissu permet généralement
l'extraction directe d'une quantité suffisante d'ADN pour la recherche de la ou des
mutations voire pour une étude familiale indirecte.
Les études de biologie moléculaire peuvent également être réalisées à partir de
l'ADN extrait des cellules amniotiques (analyse directe ou après culture) ou des
cellules sanguines fœtales. Dans tous les cas, il est indispensable d'éliminer une
contamination du prélèvement fœtal par de l'ADN maternel.
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la moelle osseuse, de la peau, du foie ou des muscles, ou cellules cancéreuses qui,
une fois traitées ex vivo, sont irradiées avant d'être réimplantées. Cette technique a
par exemple été utilisée pour introduire le gène de l'adénosine désaminase dans les
lymphocytes ou dans les cellules souches de la moelle osseuse de malades atteints de
ce déficit enzymatique.
Mais cette technique présente des inconvénients : souvent, le tissu touché est
constitué de cellules incapables de survivre à l’extérieur du corps ou bien la greffe
des cellules traitées n’est pas assez efficace pour compenser le reste des cellules
mutées présentes dans ces tissus.
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électrique ou fabriquer de petits organes (organoïdes) que l’on implante dans le
péritoine qui recouvre les organes digestifs pour que les cellules implantées se
multiplient et passent dans la circulation sanguine pour exercer leur effet.
Cette méthode est basée sur l'examen de plusieurs séquences d'ADN simultanément
en utilisant deux techniques existantes : la réaction en chaîne par polymérase
multiplexe (PCR multiplexe) et le séquençage massif en parallèle. La PCR est une
méthode d'amplification génique in vitro utilisée pour obtenir rapidement une
quantité importante et exploitable d'un segment précis d'ADN. Le terme multiplexe
correspond à l'amplification, en une seule réaction, de plusieurs segments d'ADN
distincts à partir d'au moins trois amorces. La seconde technique permet la
production de séquences courtes d'ADN (100 à 200 nucléotides) à très haut débit.
Ainsi, l'aspect héréditaire de la maladie est analysé en une seule fois. Cette technique
offre une solution pour le diagnostic moléculaire d'un grand nombre de maladies
héréditaires.
Grâce à cette technique, les tests génétiques réalisés actuellement sur une période de
3 à 6 mois, comme par exemple le dépistage pour les formes héréditaires du cancer
du sein, la fibrose kystique et la surdité héréditaire seront effectués en quelques
semaines. Ils présentent également l'avantage d'offrir un résultat avec une meilleure
précision et sensibilité. Cette découverte offre de nouvelles perspectives pour mettre
en place de nouveaux tests qui sont actuellement chers et difficiles à réaliser.
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7. Les prévalences des maladies héréditaires au Maroc
7.1. Les prévalences des maladies héréditaires au Maroc
Les maladies cardiovasculaires sont la première cause de décès entre 10 % et 12 % du
total des décès enregistrés au niveau national au Maroc.
Pourcentage des personnes atteintes de diabète au Maroc est de six pour cent, et ce
chiffre est susceptible d’augmenter, en particulier dans les groupes d'âge entre 30 et
50 ans. 33 pour cent des personnes au Maroc soufrent d’hypertension artérielle et 29
pour cent d’un taux de élevé de cholestérol, la plus part des cas sont souvent
associées au diabète.
Le diabète est une maladie du cœur et des artères par excellence et il tombe dans la
catégorie de maladies graves et silencieuse, donc la prévention sur une base continue
est très importante.
Toutes ces pathologies ont des composantes génétiques qu’il faudra évaluer.
Au Maroc, 5000 patients devraient être diagnostiqués et dont à peine 500 sont
répertoriés. Le Service d’Hématologie et Oncologie du Centre hospitalier Ibn Sina
concentre à lui seul 30% des malades du pays du fait de l’existence d’une unité de
référence de prise en charge depuis 1990.
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8. Les principes du conseil génétique
A qui s’adresse-t-il ?
1- Les couples sollicitent le plus souvent un conseil génétique après la naissance d'un
premier enfant atteint d'une malformation ou d'une maladie génétique ou
possiblement génétique.
2- Parfois, il peut s'agir d'un antécédent familial plus lointain, en particulier dans les
maladies liées au chromosome X.
3- Dans certains cas, c'est l'un des conjoints qui est lui-même atteint d'une pathologie
dont il souhaite connaître les risques de transmission à sa descendance.
Quand?
Idéalement, le conseil génétique doit être donné avant une grossesse, ce qui laisse le
temps de préciser le diagnostic, de compléter l'enquête familiale, de réaliser
d'éventuels examens complémentaires et d'accompagner psychologiquement le
couple dans sa décision. Lorsque l'antécédent familial concerne un premier enfant du
couple, la chronologie idéale du conseil génétique par rapport à la révélation du
handicap est difficile à déterminer: trop précoce, la consultation risque d'être mal
acceptée par un couple uniquement préoccupé par l'avenir de l'enfant; trop retardée,
elle risque d'être négligée par le médecin traitant et la famille et seulement sollicitée
lorsqu'une grossesse ultérieure est déjà en cours, ce qui complique singulièrement le
conseil génétique.
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