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La seule différence avec vos précédents exercices budgétaires, c’est que le ton
a changé, et que nous espérons en avoir fini avec votre immodestie, et votre
choix de dénoncer dans un rapport à charge, la gestion de nos précédentes
majorités départementales, là où vous auriez déjà dû faire preuve à l’époque,
de davantage de prudence, au vu de la situation que vous affrontez. Cela vous
aurait évité de devoir nous expliquer la difficulté du contexte qui nous impacte.
Ce contexte, auquel nous sommes toutes et tous confrontés, ici comme dans
nos collectivités, vous amène désormais à faire preuve de plus de mesure,
comme si vous nous demandiez de faire preuve de solidarité, sur les constats
comme sur les réalités qui nous incombent, là même où vous n’aviez que des
critiques sur les gestions passées, sans imaginer apparemment qu’une fois aux
responsabilités, vous risqueriez à votre tour d’être face aux mêmes difficultés !
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- Que n’aurions-nous entendu pourtant, si nous vous avions dressé l’état
des lieux d’une telle situation financière si dégradée pour notre
collectivité, et une telle fragilité de vos perspectives, telles que vous
nous les présentez aujourd’hui, dans ce ROB 2024 !?
Je pourrais bien sûr continuer de lister ainsi, toutes les inquiétudes que
suscitent vos éléments budgétaires, mais je crains de n’y trouver en définitive,
aucun motif pour nous rassurer, et sur la situation de la collectivité Monsieur le
Président, et surtout sur vos perspectives alors nous cherchons à comprendre :
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Si j’osais, et si ce terme n’avais pas été si galvaudé, je dirais que tout nous
incline à penser que nous sommes face à un budget de renoncement !
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pluriannuels au travers d’un PPI, masque en réalité une telle absence de
visibilité de votre majorité sur vos prévisions à moyen terme ?
Un dernier mot sur ce point : nous regrettons une fois encore l’absence
d’un vrai document sur le PPI, comme nous le demandons chaque année,
et qui aurait pourtant pu nous être présenté ici, comme d’ailleurs la
Chambre Régionale des Comptes vous le recommande ?
Monsieur le Président, les incertitudes que vous nous pointez ne sont pas
nouvelles, pour une collectivité comme la nôtre, loin s’en faut, qui a déjà
surmonté par le passé tant de crises, et qui a su à chaque fois se relever, sans
pour autant renoncer à son engagement dans ses politiques publiques.
Et le choc conjoncturel que connaît le Conseil départemental, mais qui frappe
aujourd’hui toutes nos collectivités, sans exception, ne doit pas justifier les
renoncements que nous pressentons dans vos orientations budgétaires !
Nous sommes d’accord pour dénoncer, avec vous, avec nos Maires et nos
élus locaux, la situation intenable que la puissance publique fait peser sur
nos collectivités. Et il demeure évident que l’Etat n’est pas à la hauteur de la
situation : le montant du fonds de sauvegarde est trop faible face à la baisse
des DMTO, la diminution annoncée du fonds vert en cours d’année est
regrettable, l’absence de réforme structurelle du financement de
l’autonomie est irresponsable, la poursuite du gel des dotations dans un
contexte inflationniste sera intenable sur le moyen terme. Sans même parler
de la perte de tout levier fiscal… Si le contexte économique rend l’exercice
budgétaire complexe, l’incertitude n’est pas nouvelle en matière budgétaire
et bien des crises (financières, sociales, sanitaires) ont précédé l’actuelle
période inflationniste qui conduit à la stagnation du marché immobilier.
Tout cela, nous vous le concédons d’autant plus, que nous sommes en
responsabilités dans nos communes. Mais le constat d’une équation
budgétaire difficile ne doit pas conduire à l’immobilisme ou au recul des
interventions du Département, mais bien à un combat commun pour une
vraie autonomie financière des collectivités départementales afin que ces
derniers disposent de vraies capacités à affronter les crises et en amortir les
conséquences pour les citoyens.
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« La réalité c'est que le Département n'a plus les moyens de ses ambitions.
Sa situation financière ne lui permet pas d'agir au quotidien pour protéger
nos concitoyens ». Ces paroles, elles ne sont pas de moi, mais vous les
reconnaissez sûrement Monsieur le Président, puisque c’est vous qui les
aviez prononcées, ici-même, à la séance du conseil départemental du 14
décembre 2020… Vous le voyez, elles n’ont pas pris une ride !
Les coups de rabots que nous pressentons ici sur les dépenses de
fonctionnement et la baisse des investissements, sont inquiétants dans une
période où le Département doit pourtant jouer son rôle de bouclier social et
d’accélérateur de la transition écologique, et soutenir ainsi nos communes et
nos concitoyens. Il ne saurait y avoir de renoncements dans nos réponses à
leurs attentes ; il ne saurait y avoir de reculs dans la qualité de nos services
publics départementaux, qui a toujours été l’ADN du Val-de-Marne, il ne peut y
avoir, en l’occurrence, et à un moment où la crise frappe si durement et à tous
les échelons de la société, de renoncement sur notre offre de service.
Parce que nous sommes en responsabilité dans nos communes, nul ne peut
croire, que les impacts des renoncements que vous ferez ici, n’auront aucune
conséquence sur nos concitoyens. Ils en auront, c’est certain !
Voilà nos préoccupations, nos questions et nos attentes. C’est dans cet esprit
de vigilance et de responsabilité, que notre Groupe Socialiste s’inscrira en
2024, pour être utiles aux Val-de-Marnais.
Je vous remercie.