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1er Atelier de réflexion

« VERS UN SCHEMA DIRECTEUR DE DEVELOPPEMENT


INTEGRE A L’ILE DE DJERBA »
Djerba, 14-15 Janvier 2017

Compte rendu rédigé par


Ghada AYARI, Architecte
Association des Architectes de Jerba

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Introduction :

Le 14 et le 15 Janvier 2017, s’est tenu à Djerba le


premier atelier de réflexion : " Vers un Schéma
Directeur de Développement intégré à l’Île
de Djerba". Cet événement a été organisé par
l’Association des Architectes de Jerba (AAJ) avec le
soutien des trois communes de l’île (Djerba Houmt
Souk, Djerba Midoun et Djerba Ajim).

L’atelier était articulé en deux journées, dont la


première correspond à une présentation de l’état
des lieux de l’île de Djerba; l’historique de
l’occupation du sol, l’état actuel et les perspectives,
ainsi que l’approche réglementaire de l’élaboration
d’un Schéma Directeur. L’après-midi était consacrée
à une visite guidée de l’île. La deuxième journée
s’est déroulée sur deux axes principaux: le contexte
touristique et son impacte sur l’île, et une approche
comparative de l’aménagement territorial.
Au cours de chacune des présentations, la parole
était donnée aux intervenants, qui ont fait part de
leurs remarques relatives à la démarche de
l’élaboration d’un Schéma Directeur intégré à l’île de
Djerba, en identifiant des questions particulières à
partir d’exemples concrets de recherches et en
soulignant certains points posant problème à leurs
yeux.

Ce rapport présente les opinions générées par cet


évènement et présentées au cours des interventions
ou des discussions générales, ainsi que les
éléments techniques présentés par les intervenants.
A travers les contributions, ce document présente
notamment les remarques soulevées et les
recommandations mises en avant pour les
prochains ateliers.

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Problématique et contexte :

Comment et avec quels outils, les trois


communes gèrent leurs territoires? Quels
sont leurs besoins en matière de maîtrise
foncière? Quels sont les problèmes et les
défis auxquels elles sont
confrontées? Quel est l’impact des
autorités locales et des citoyens sur
l’évolution et la détérioration de
l’environnement urbain?

L’autogestion communale comme le décrit la


nouvelle constitution Tunisienne dans son
septième chapitre est un défi pour les
autorités locales, qui vont mener une grande
et longue bataille de passation des
compétences du central vers le local après
les élections communales prévue fin 2017.

Dans ce contexte et dans le but de préparer


un terrain favorable pour des villes bien
gérées par les autorités locales, l’Association
des Architectes de Jerba « AAJ » a organisé
ce premier atelier de réflexion sous le thème
« Vers un schéma de développement intégré
à l’ile de Djerba » dans le but d’établir une
feuille de route vers l’élaboration de l’outil
d’aménagement adéquat qui réglemente et
maîtrise l’évolution urbaine de l’ile.

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Présentation du thème :

L’objectif de cet atelier est de définir un processus de


planification du développement durable, intégré et
participatif de l’île de Djerba, regroupant les acteurs publics
et privés ainsi que la société civile, permettant d’unifier les
visions, d’assurer une meilleure appropriation de son
contenu et un engagement total de tous les intervenants
pour l’exécution de toutes ses composantes.
Le PNUD(Programme des Nations Unies de Développement) a
initié une approche participative (action en cours, de
novembre 2016 à mars 2017) réunissant tous les acteurs
locaux, étalée sur 3 ateliers en vue d’arrêter un diagnostic
de l’état des lieux, des orientations stratégiques et un plan
d’action à court et moyen terme (5 ans maximum) et ce
dans le cadre de l’élaboration d’un P.D.L (Plan de
Développement Local), projet pilote en vue de le
généraliser sur d’autres localités.
C’est un document nouveau, du moins de part son
appellation, mais qui s’apparente beaucoup avec l’approche
socio-économique sur laquelle peuvent être construit des
scénarios d’aménagement du territoire (S.D.A).
La DGAT (Direction Générale de l’aménagement de Territoire),pour
sa part, a programmé la réalisation d’un schéma directeur
d’aménagement du territoire (S.D.A) intégré et
participatifpour Djerba, considéré également pilote.
Le S.D.A est un document de planification officiel, à la base
des projets d’infrastructure et d’équipement structurant à
réaliser par l’état et les collectivités locales à court, moyen
et long terme (15 ans).
Comment unifier les deux approches ou du moins créer
une synergie entre-elles?
Comment assurer la participation de tous les
intervenants de manière positive, efficace et
cohérente ?
Comment assurer une planification intégré et durable
pour l’île de Djerba, qui est, comme on va le voir dans
les différentes interventions programmées, très
spécifique de part sa géographie, son histoire, sa
culture insulaire et les expériences controversées de
développement dont elle fait l’objet.
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Le passage d’un régime très centralisé à un régime
de décentralisé, assignant les tâches de
planification du développement et de gestion du
territoire aux collectivités locales (régions et
communes) constitue certes une opportunité, mais
également un défi réel à relever.

En plus de la société civile de l’Île et les délégués


représentants des Communes de Djerba (Djerba
Houmt-Souk, Djerba Midoun, Djerba Ajim) , des
personnes qui représentent la politique de l’état dont
notamment le Directeur général de la DGAT M. Fathi
HASSINE, les concessionnaires publics (STEG,
ONAS, SONEDE, TELECOM), le représentant de
l’AFT et la Directrice de la DRE (Direction Régionale
de l’Equipement de Médenine) ont été invitées pour
assister à l’Atelier, apporter un échange au niveau
des discussions et mieux encadrer la démarche et la
réflexion sur le thème.

L’atelier a également réuni des ONG internationales,


des experts nationaux, maghrébins (nos amis
algériens et marocains dans le cadre d’un projet de
réseau des villes maghrébines) et français en la
personne de M. Bernard Wagon, architecte-
urbaniste pour nous présenter des expériences
comparées, et ce pour débattre du sujet après avoir
suivi des interventions permettant de mettre
l’assistance dans le cadre.

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Programme :

L’atelier s’est déroulé comme suit :


Programme du Samedi le 14 Janvier 2017

9h : Allocution de bienvenue par M.Abdelkarim BEN HELAL, Architecte


président de l’AAJ

9h05: Allocution de bienvenue par les maires de l’Île de Djerba

9h10 : Présentation du cadre de l’Atelier par le modérateur M.Faouzi


BOUSSOFFARA, Architecte

9h20 : 1er Intervention: Présentation du contexte historique de l’île de Djerba par


M.Houcine TOBJI, Conservateur du Musée de Patrimoine à Guellela
Intitulée par: “Un mode d’occupation d’espace exeptionnel”

9h50 : 2ème Intervention: Présentation de l’aménagement du territoire et


d’urbanisme à l’Île de Djerba: Etat des lieux et perspectives par M.Houcine
DAGHFAS, Architecte en chef de la Commune de Houmet Souk, Djerba et
M.Abdelhamid GHRIBI, Urbaniste ancien directeur technique de la
commune de Houmt Souk

10h20 : 3ème Intervention: “Nouvelle approche d’élaboration du SDA: cas


spécifique de Djerba”, Présentée par M.Fathi HSINE, Architecte général:
directeur général de l’aménagemnt du territoire

10h50: Pause café

11h15 : Visite guidée de l’île de Djerba: 1ére Partie


(jusqu’auMusée de Guellela)

13h : Déjeuner à Guellela

14h: Visite guidée de l’île de Djerba: 2éme Partie

17h : Retour à l’hôtel

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Programme du Dimanche le 15 Janvier 2017
9h : 1ère Intervention: Présentation du contexte touristique de l’île de
Djerba par M.Hamda ABDELLAOUI, Président de la Fédération
Tunisienne des Agences de Voyage
Intitulée par: “Impact du tourisme sur l’Île de Djerba”

9h30 : 2ème Intervention: Approche comparative de l’aménagement


territorial des Îles, présentée par M.Bernard WAGON, Architecte-
Urbaniste, gheco

10h : Pause café

10h20
Débat
:

12h : Intervention de la délégation algérienne:


“Les villes nouvelles en Algérie”

13h: Lecture des recommandations et clôture

13h30
Déjeuner
:

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Les travaux de l’atelier :

Modérateur de l’atelier : M. Faouzi


BOUSSOFFARA, Architecte Urbaniste et
membre de l’association

Prise de note : Mme Nadia BEN


MARZOUK et Mme Ghada AYARI,
Architectes Urbanistes et membres de
l’association.

Première journée : Samedi le 14 Janvier 2017


M. Abdelkarim BEN HELAL, Architecte
président de l’AAJ aprononcé une allocution
d’ouverture et de bienvenue au nom de l’AAJ.
Puis, M. Faouzi BOUSSOFARA a pris la parole
afin de poser la problématique : Comment
assurer une planification durable pour l’île de
Djerba ? Comment unifier l’approche du
Programme des Nations Unies de
Développement (PNUD) « Vers un Plan de
Développement Local» avec le projet Pilote de
l’AAJ « Vers un Schéma Directeur de
Développement » ou le SDA comme étant un
document officiel ?

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1ère intervention intitulée
«Un mode d’occupation d’espace exceptionnel» présenté par M.
Houcine TOBJI, conservateur du Musée de patrimoine à
Guellelah

M. Houcine a souligné l’importance du thème du Schéma Directeur de


Développement à l’Île de Djerba vu un élément capitale : l’inscription de l’Île de
Djerba sur la liste indicative du Patrimoine Mondiale de l’UNESCO. Ce dossier
est pris en charge, pour le moment, par l’Association pour le Sauvegarde de
l’Île de Djerba (ASSIDJE) et d’après le comité d’experts nationaux et
internationaux, la valeur exceptionnelle de l’île est le mode d’occupation du sol
considéré unique au monde. M. Houcine est passé après au cadre naturel et
géographique de l’île de Djerba où il a cité sa position stratégique au Golf de
Gabes; une position qui a joué un rôle très important dans son historique
militaire. Le cadre naturel de l’île présente un fond pas trop stratégique
puisqu’elle a une surface plate sans défense naturelle sur les cotes d’où
l’occupation de l’intérieur de l’île mais pas les cotes. Ce choix d’occupation du
sol était un choix original, il n’y avait pas un modèle à suivre.
M. Houcine a raconté aussi l’historique des habitants de l’île : les Amazighs qui
se sont convertis à l’Islam et qui ont trouvé dans l’Ibadhism un repère. Les
habitants de l’île ont été toujours confrontés aux problèmes de ressources
limitées et d’insécurité par rapport au voisinage continental. Ils ont eu le
courage d’affronter le pouvoir du régime central.

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En revenant sur l’occupation exceptionnelle du sol, M. Houcine a indiqué que ce
mode d’implantation fait partie de la conception et la gestion de l’espace d u
Djerbien, d’où un équilibre entre l’homme, la nature et l’espace.
M. Houcine a parlé, par la suite, des composantes de la « Houma » :
Le « Menzel » (le terrain qui inclut la ferme et l’habitat et autres composantes)
La « Tabia » (clôture)
Le « Houch » (la maison)
Le « Bir » (le puit)
L’atelier de tissage…

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Aussi, M. Houcine a parlé de la richesse du patrimoine cultuel (important
nombre de Mosquées avec une architecture vernaculaire exceptionnelle),
une richesse de la terre agricole (Autosuffisance : un choix qui s’impose),
richesse de faune et flore à sauvegarder (sites naturels)

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2ère intervention intitulée
«Présentation de l’aménagement du territoire et d’urbanisme de
l’ile de Djerba » présenté parM.Houcine DAGHFAS, architecte en
chef et sous directeur de l’aménagement urbain de la commune de
Djerba Houmt Souk et M. Abdelhamid GHRIBI, Ingénieur urbaniste et
ancien directeur technique de la commune de Djerba Houmt Souk

M. Houcine DG a commencé par citer quelques chiffres :


Surface de l’île : 514 km2avec 150 km de côte
Population : 180 000 Habitants
Les accès : Le Bac qui fait à peu prés 3km de trajet depuis le continent pour
arriver à Djerba, la chaussée romaine qui s’étale sur 7km de long et l’aéroport. La
commune de Djerba a été crée en 1887 et devisée en trois communes en 1985.
Cette division, en plus de l’introduction de l’activité touristique, a développé un
renforcement de l’infrastructure ce qui a mené à une mutation spatiale et un
changement de l’écosystème.

M. Abdelhamid GHRIBI a parlé de la densification des zones urbaines et la


croissance très importante de l’occupation des côtes pour les fonctions
touristiques. En ce qui concerne les zones rurales, la limite de 2500m 2pour le
permis de construire a causé une densification de l’habitat dans ces zones
d’où la dégradation du paysage et du patrimoine. Ensuite, M. Abdelhamid a
présenté les différentes étapes de la gestion territoriale de l’Île auparavant :

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Etape I (1963-1984)
Le premier plan directeur, établi en 1963 par le bureau d’étude « Scet
Tunisie », a abordé l’aménagement du territoire insulaire par une approche
globale.
-Le programme d’aménagement Touristique « ITALCONSULT », de 1976…
s’est essentiellement attaché à l’organisation de l’espace de la zone touristique
et à son équipement par l’infrastructure nécessaire à l’exploitation touristique de
l’île.

La croissance urbaine demeurait limitée et l’habitat en dehors des centres


urbains et des « Houma « (zone traditionnelle d’habitat) était une exception à
la règle.
La gestion territoriale se faisait de manière relativement harmonieuse à cette
époque, où l’île était encore une seule collectivité locale et les conflits d’intérêt
limités. Déjà à cette période le besoin d’une planification globale du territoire
insulaire s’est fait ressentir et sous l’impulsion de l’ASSIDJ, les autorités locales
ont exprimé les demandes qui ont abouti au lancement de l’étude du Plan
Directeur d’Urbanisme (PDU) de Djerba, fin 1984

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Etape II Plan Directeur d’Urbanisme (PDU) de l’île de Djerba1985-1987
L’élaboration du PDU a été confiée à une structure déconcentrée,
dépendante de la Direction de l’Aménagement du Territoire. Le travail réalisé a
permit d’élaborer le Diagnostic et de mettre en évidence des scénarios
d’aménagement à l’échelle de l’île et pour les agglomérations principales.
Malgré la pertinence du dossier, celui-ci n’a pas fait l’objet de concertation
inter- départementale et a été classé sans passer aux phases ultérieures.

Pendant cette période, des études d’élaboration ou de révision de PAU ont été
réalisées pour diverses zones de l’île. L’intervention la plus importante a
touché la zone touristique.
En effet le Plan d’Aménagement de la zone Touristique (PAT) a subi de
profondes modifications qui consistaient en:
-une extension très importante des zones constructibles, souvent au dépend
des dunes et des zones humides, portant la capacité de 15 000 à 60 000 lits
environ.
-une forte densification de l’utilisation du sol (de 50 à 100 Lits/ha)

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L’intervention a été engagée dans un cadre plutôt flou pour les acteurs locaux,
sans clarification des motifs et des objectifs de la révision, démunie du rapport de
présentation nécessaire et s’apparentant plutôt à un énorme morcellement.

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Etape III (1990 à nos jours)
Suite à la refonte du code de l’urbanisme en 1994, l’étude du Schéma Directeur
d’Aménagement (SDA) de l’île de Djerba a été engagée selon les nouvelles modalités
du Code d’Aménagement du Territoire et d’Urbanisme (CATU).
Confiée à « Comète Ing. » en 1996 le périmètre de l’étude du SDA, qui englobait
Zarzis, était mal cadré dés le départ.
Après rectification formelle, le dossier présenté à plusieurs reprises aux autorités
locales et régionales, n’a pas réussi à recueillir le consensus indispensable pour le
passage de l’étude à la phase définitive.
Les principaux griefs consistaient en:
- la prise en comptes insuffisante des spécificités insulaires
- le déficit de coordination avec les organes concernés
- l’utilisation d’une cartographie largement dépassée et d’échelle inadéquate
Les anomalies n’ont pas été corrigées et l’île demeure dépourvue de SDA jusqu’à nos
jours.
En parallèle de nombreuses études d’élaboration ou de révision de PAU ont été
conduites indépendamment les unes des autres. Le partage de l’île en trois communes
étant bel et bien consommé, la coordination intercommunale a du mal à s’établir. La
cohésion territoriale insulaire laisse alors à désirer comme l’illustre la procédure suivie
pour l’approbation du PAT. En effet la partie du PAT située dans la commune de
Midoun a été approuvée par arrêté en 1997 (bien que la procédure d’approbation soit
entachée d’irrégularité) tandis que l’autre partie revenant à Houmt souk demeure à ce
jour non approuvée.

Répartition des PAU


sur toute l’ile
Le reste est considéré
zone agricole

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Par la suite, M. Houcine Daghfas a présenté la répartition des PAU
sur l’île par commune.

LES PLANS D’AMENAGEMENTS DE LA COMMUNE DE DJERBA HOUMT SOUK

SURFACE TOTALE 3961 22,50%

SURFACE NON AMENAGEE 13639 77,50%


SURFACE TOTAL E DE LA
17600 100%
COMMUNE

LES PLANS D’AMENAGEMENTS DE LA COMMUNE DE DJERBA MIDOUN

SURFACE TOTALE 4078 21%

SURFACE NON AMENAGEE 15322 79%

SURFACE TOTAL E DE LA
19400 100%
COMMUNE

LES PLANS D’AMENAGEMENTS DE LA COMMUNE DE DJERBA AJIM

SURFACE TOTAL 2055 15%

SURFACE NON AMENAGEE 12345 85%

SURFACE TOTALE DE LA
14400 100%
COMMUNE

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M. Abdelhamid GHRIBI a ensuite souligné les impacts de la gestion
territoriale de l’île jusqu’à présent: explosion du marché foncier, extension
des constructions anarchiques, atteintes au paysage agricole et
minéralisation progressive des zones naturelles … Ainsi, il a cité quelques
orientations possibles assez urgentes : outil d’aménagement adéquat mais
aussi de développement, adaptation de l’île de Djerba au changement
climatique, la mise en place d’une autorité coordinatrice du développement
pour :
-Mettre en place un cadre de cohérence de gestion du territoire pour la
totalité du l’île.
-Assurer une meilleure cohérence entre les différents documents de gestion
des sols dans l’île.

Partant du fait que l’île est une entité géographique les interventions des
aménageurs doivent par conséquent s’inscrire dans un cadre global
incluant tout son espace, en tenant compte de ses contraintes et de ses
potentialités intrinsèques.
Le défaut prolongé d’un schéma directeur d’aménagement pénalise le
développement équilibré de l’île et complique l’action des divers acteurs.
La relance de l’étude dans les meilleurs délais doit être inscrite parmi les
actions prioritaires. La méthodologique à suivre doit promouvoir une
approche décentralisée participative et pluri disciplinaire tenant compte de
la spécificité insulaire. La
Base de données : compléter la photo satellitaire et la cartographie
disponibles. Financement : multipartite, entre administration et coopération
décentralisée (assistance matérielle et immatérielle)

Cette autorité coordonnatrice du développement ne peut jouer son rôle si


elle n’est pas dotée des moyens réglementaires, humains et financiers
nécessaires. A l’instar du conseil régional pour le territoire d’un gouvernorat,
l’autorité coordonnatrice du développement doit être la principale instance
de décision en matière de développement dans l’île. Elle aura à jouer, au
niveau de l’île, les mêmes rôles que ceux du conseil régional dans un
gouvernorat et à initier des processus de développement dans un cadre de
partenariat entre les différents acteurs.

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3ère intervention intitulée
«Nouvelle approche d’élaboration du SDA : cas spécifique de
l’ile de Djerba »présenté parM. Fathi HASSINE, architecte général,
directeur général de l’aménagement du territoire au ministère de
l’équipement

M. Fathi a commencé par nommer les outils de planification :


Des outils d’orientation et de programmation : Les SDA,
Des outils de réglementation de l’usage du sol:Les PAU, les PPMV et les
PSMV.
Des outils opérationnels d’aménagement et d’équipement :Les PAD et les
lotissements.
Ensuite, il a cité les trois types de SDA :
Les SDA des agglomérations urbaines : 24 agglomérations fixées par le
décret N° 98-2092 du 28/10/1998.
Les SDA des zones sensibles :19 zones, dont l’île de Djerba, fixées par le
même décret.
Autres SDA : Gouvernorats, Régions économiques ou Districts, Territoire
national, ainsi que les autres agglomérations hormis les 24.
Puis, il est passé à définir le contenu du SDA :
Une analyse exhaustive de la situation existante, ses principales
caractéristiques et ses perspectives de croissance;
Une analyse de l’état de l’environnement et des ressources disponibles et les
mesures de leur préservation;
Les orientations fondamentales de l’Aménagement de la zone territoriale
concernée;
La détermination des zones affectées aux grands équipements structurants;
Les principales phases de réalisation des options retenues et la définition de
la capacité d’accueil des espaces urbanisés et ceux à urbaniser.
Les Documents graphiques précisent :
-La destination générale des sols;
-Les zones d’extension des agglomérations urbaines et les zones nécessitant
restructuration ou réhabilitation;
-Les zones agricoles et forestières ainsi que les espaces libres o u boisés à
maintenir ou à créer
-Les sites culturels, les secteurs sauvegardés, les monuments historiques et
les paysages urbains ou naturels à protéger ou à mettre en valeur

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-Les espaces naturels à protéger;
-La localisation des principales activités économiques et sociales et des
principaux équipements d’intérêt général;
-L’organisation générale de la circulation et des transports avec le tracé des
principales infrastructures, des voies et les moyens de transport en site
propre;
-Les réseaux principaux d’énergie, d’eau, d’assainissement, de
communication et les systèmes d’élimination des déchets.

Après avoir mentionné le contenu du SDA, M. Fathi est passé à la


présentation de la méthodologie et de la procédure d’élaboration d’un SDA :
Les SDA sont élaborés par le Ministère chargé de l’Aménagement du
Territoire (Actuellement le MEHAT); en collaboration avec les départements
Ministériels intéressés (Pratiquement tous les Ministères); après la
consultation des collectivités locales et les services publics concernés.
M. Fathi a insisté sur le fait que cette méthodologie n’est pas bien adaptée, et
qu’un nouveau contexte donne à réfléchir à une nouvelle planification qui se
base sur les axes économique et social ainsi qu’une approche participative.
Adoption du principe de la décentralisation :
Redistribution des prérogatives entre l’Etat et les collectivités locales :
Communes, Régions, Districts et autres collectivités
(Constitution du 27 Janvier 2014);
Dynamique croissante de la société civile:
Développement du tissus associatif: associations professionnelles,
écologiques, patrimoniales, association de développement, etc...
Volonté accrue des acteurs locaux à participer à la prise de décision:
Elus locaux, organisations syndicales et patronales, organisations non
gouvernementales, associations.
Apparition du concept de planification urbaine stratégique:
La Stratégie de Développement Urbain ou Stratégie de développement de
Ville
Cette stratégie de développement mettra en avant le rôle essentiel des
acteurs locaux : Considérer le pouvoir local au cœur de la conception et de la
concrétisation du processus de développement urbain; considérer la
participation des acteurs locaux (élus, associations, simple citoyens,
administrations, etc...) comme une condition de la réussite du projet de
développement urbain; considérer le partenariat public-privé au niveau
national et international comme clef de la mise en œuvre des plans d’action
issus des projets de développement urbain.

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Face à tout cela :
Lîle est gérée sur la base d’une multitude de PAU qui couvrent
les villes principales (Houmet-Essouk, Midoun, Ajim, Sedouikech,
Elmay, Guellala, Erriadh, etc..) et la zone touristique, ainsi que les
plus petits noyaux urbains.
Ces PAU sont sensé délimiter les zones urbaines et celles à
urbaniser mais vu la spécificité de l’occupation de l’espace à
Djerba, cette délimitation est très aléatoire.
Les zones non couvertes par les PAU qui sont sensés être gérés
sur la base du RGU qui n’est pas adapté au mode d’occupation
de l’espace à Djerba, le sont sur la base d’une vieille disposition
insérée dans le règlement de voirie de l’île (2500 m2 pour
construire en dehors des zones urbaines).
Rien ne lie les PAU et les autres outils de gestion de l’espace et
les mettent en cohérence . Le SDA élaboré pour Djerba date
d’’une 15ène d’années et est ignoré aussi bien par les
planificateurs que par les gestionnaires de l’espace urbain qui ne
s’en ont pas appropriés.
L’ensemble de l’île de Djerba a certainement besoin d’un cadre
de cohérence.

À la fin de son intervention, M. Fathi a posé un ensemble de


questions :
Est-ce que l’île constitue une « entité spatiale unifiée »? Bien
sûr que oui.
Est-ce qu’elle nécessite une Stratégie de Développement
urbain ? Certainement.
Est-ce que les acteurs locaux sont motivés et engagés? Le
présent atelier est un indice.
Faisons donc de l’élaboration du SDA de l’île de Djerba selon
l’approche SDU un « PROJET PILOTE ».

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Après la 3ème intervention, M. Faouzi a appelé Mme. Donia
TURKI (Expert PNUD, Architecte de formation) pour présenter le
cadre du projet « Plan de Développement Local de l’Île de
Djerba »
Mme Donia a raconté l’historique du projet : 1er Atelier :
Mobilisation des localités et la société civile à poser les
problématiques.
2ème Atelier : Les participants était appelés à dresser l’arbre
problème-solution ; où ils ont pu identifier des solutions possibles.
3ème Atelier : Le travail consistait à la rédaction des actions
proposées par les participants.
Le projet « Plan de Développement Local de l’Île de Djerba » est
actuellement en phase de rédaction de rapport afin de déterminer
les actions prioritaires et les participants auront d’ici début Février
le Feedback.
Suite à une question posée concernant le critère de choix des
participants, Mme Donia a répondu que le PNUD travaille déjà
sur la zone Médenine Tataouine, et il n’y avait pas vraiment un
critère puisque tout le monde peut participer notamment : la
société civile, les communes, le secteur de l’artisanat, du
tourisme… L’approche intégrée du PNUD n’élimine aucun
secteur.

Après l’intervention de Mme Donia TURKI, M. Faouzi


BOUSSOFFARA a invité les participants à la pause café, puis la
visite guidée de l’Île de Djerba.

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La visite guidée
La visite de l’Île de Djerba s’est déroulée comme l’indique l’itinéraire
suivant avec un premier arrêt au Musée de patrimoine de Guellela, un
deuxième arrêt à la Mosquée Sidi Jmour et un dernier arrêt à la Grande
Mosquée (Bou Mesouer)

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Premier arrêt au Musée de patrimoine de Guellelah

Deuxième arrêt à la Mosquée Sidi Jmour

Dernier arrêt à la Grande Mosquée (BOU MESWER)

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Deuxième journée : Dimanche le 15 Janvier 2017
1èreintervention intitulée :
« Présentation du contexte touristique de l’ile de
Djerba » présenté par :
M. Hamda ABDELLAOUI : président de la fédération
des agences de voyage.

M. Hamda a commencé son intervention par insister sur le


pouvoir de changer le flux par des actions directes. Puis, il a
parlé du problème de déchet de l’Île de Djerba ainsi que son
impact sur toute l’Île notamment le secteur du tourisme. Il a
aussi mentionné la nécessité de revenir à la culture de partage
des habitants de l’île en faisant référence au rôle de la société
civile dans la sensibilisation.
M. Hamda a présenté par la suite le secteur du tourisme comme
étant un acteur important dans l’île ce qui peut être en même
temps un facteur positif et négatif pour le développement de l’île
de Djerba. Ce secteur manque de stratégies préparées à
l’avance qui peuvent guider la démarche totale du secteur dans
l’île (le problème du tourisme de masse qui est lié à la
démarche à l’échelle nationale mais qui ne peut absolument pas
être adopté à Djerba vu son caractère insulaire)
Il faut changer cette stratégie et aller plutôt vers un tourisme
basé sur la richesse du patrimoine matériel et immatériel ;
restaurer les monuments historiques et les sites, appliquer la loi
tel que imposer les couleurs locales (bleu et blanc).
M. Hamda a beaucoup insisté sur la valeur du paysage, sa
richesse et l’opportunité d’avoir un environnement équilibré et
sain pour le secteur touristique.

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2èreintervention intitulée :
« Approche comparative de l’aménagement territorial des iles cas de
l’ÎLE-DE-RÈ» présenté par :
M. Bernard WAGON: Architecte-Urbaniste, gheco - France

M. Bernard WAGON a commencé son intervention par souligner l’importance de la


maîtrise du développement pour protéger l’Île.
Ensuite, M. Bernard a présenté le cas de L’ÎLE-DE-RÈ dans le cadre d’une
approche comparative. Cette Île a une surface plus petite de celle de Djerba et se
situe entre Bordeaux et Nantes.

L’ÎLE-DE-RÈ était reliée au continent par un bac jusqu’à 1990. Elle représentait la
défense de la Rochelle, sa structure de fortification est actuellement inscrite au
patrimoine mondial de l’UNESCO. Elle se caractérise par son paysage agricole et
son architecture vernaculaire. L’ÎLE-DE-RÈ a vécu un ensemble d’action qui ont
permis la protection de l’Île :
-Classement de Monuments Historiques depuis la fin du 19 ème siècle (Accord du
Ministère de la Culture requis pour toute modification)
-Abords des monuments protégés sur 500 mètres
-1970-1980: les POS (plans d’occupation des Sols)
-1979 : Site Inscrit toute l’île (Avis de l’Architecte des Bâtiments de France requis)
-Ensuite Site classé sur la partie agricole et naturelle (le site ne peut être altéré sans
l‘accord du Ministre de l’Environnement)
-1981: les lois du 7 janvier 1983, du 22 juillet 1983, et la Loi de décentralisation vont
répartir les compétences entre l'État et les collectivités territoriales et instaurer le
transfert de ressources.
-Création des SCOT (Schémas de Cohérence Territoriale), dispositif intercommunal
qui cadre les PLU

30
31
Pendant la présentation de l’ensemble des actions et des lois, M. Bernard
a insisté sur le fait que le Plan d’Occupation du Sol ne doit pas gaspiller le
paysage mais plutôt le préserver. Ensuite, il a fait référence à l’obligation
de concertation afin de respecter la volonté de la commune et de réduire
les intérêts personnels. L’approche de l’introduction du PADD (projet
d’Aménagement et de Développement Durable : énoncé des choix
politiques débattu avant la finition du PLU) est aussi très importante pour
la réduction de la consommation d’énergie non renouvelable dans le
terrain et la protection de la planète.

1988 : mis en service du pont de l’Ile de Ré.


Trois millions de passages par an avec plus de 15 000 véhicules / jour
l’été
Le péage du pont a été supprimé en 2012, mais une Ecotaxe
déplafonnée a été admis en 2009 et mis en place au 1er janvier 2012.
Impact du pont :
-un accroissement du trafic automobile, particulièrement sur la pointe
est de l’île, passage obligé menant vers le pont ;
-un accroissement démographique remarquable;
-un développement important de la fréquentation touristique, une
multiplication des séjours de courte durée contribuant à lisser le pic de
fréquentation estivale ;
-un accroissement de la pression foncière et urbaine avec une
accélération du rythme des transactions immobilières et une hausse
très élevée des prix

En ce qui concerne l’Île de Djerba, M. Bernard WAGON a souligné


l’importance de ne pas permettre la construction du pont avant d’avoir un
Schéma Directeur de Développement approuvé afin de pouvoir contrôler
le développement tout en préservant l’île.
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Afin de préserver la qualité des sites, des paysages et des milieux naturels, le
département de la Charente-Maritime dispose d’une compétence pour
élaborer et mettre en oeuvre une politique de protection, de gestion et
d’ouverture au public des Espaces Naturels Sensibles (ENS) par
l’intermédiaire de la Taxe Départementale des Espaces Naturels Sensibles.

ECONOMISER L’ESPACE
Les évolutions récentes de la tache bâtie : renforcer les centres anciens
compacts et densifier les extensions récentes plus lâches.

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Densifier dans les « vides » des espaces déjà fortement urbanisés,
tout en préservant des espaces verts et des places publiques.

1980

2011

34
35
M. Bernard WAGON a ensuite mis l’accent sur la population de L’ÎLE-DE-RÈ et
le besoin de logement prévu par le SCOT dont un parc de logements qui est
composé à 61,5 % de résidences secondaires contre 36,3 % de résidences
principales (INSEE).
Les objectifs visés sont :
-d’adapter l’offre de logements au besoin de la population résidente, et
particulièrement des jeunes rétais confrontés aux prix élevés du marché
immobilier de l’Ile ;
-de réduire les potentialités de constructions de résidences secondaires
par le développement d’un parc résidentiel spécifique et maîtrisé.
En corollaire à cette croissance démographique, le SCOT prévoit la création
d’équipements et de services publics, dans le but d’assurer une offre adaptée à
la population résidente actuelle et future.Par ailleurs, M. Bernard a fait
remarquer que le SCOT a développé le niveau d’emplois existants sur l’Ile par
la programmation de zones d’activités artisanales et de services, par le maintien
de l’activité agricole et des activités primaires liées aux marais, et par le
développement d’une stratégie touristique globale définit dans le Schéma de
Développement Touristique.

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PRISE EN COMPTEDURESIDUEL CONSTRUCTIBLE

Carte du « résiduel » pour évaluer la capacité d’accueil (Ars en Ré, 17)

Le résiduel constructiblepour« déterminer la capacité d’accueil des espaces


urbanisés ou à urbaniser »
Espace résiduel nu, non bâti
Espace bâti en partie, peu dense
= espaces mobilisables pour l’accueil de nouveaux logements

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Carte des espaces « résiduels» (cents creuses) pour évaluer la capacité
d’accueil (Lacanau, 33)

La règle d’urbanisation en continuité avec les agglomérations et villages


existants
(L.121-8 du Code de l’urbanisme)
Trois cas de figure peuvent être distingués :
• Les agglomérations et les villages, au sein desquels une construction nouvelle ne
constitue pas une extension de l’urbanisation ;
• Les zones déjà urbanisées caractérisées par un nombre et une densité significatifs
de constructions, au sein desquelles, là encore, une construction nouvelle ne
constitue pas une extension de l’urbanisation ;
• Les autres espaces, y compris ceux d’urbanisation diffuse comme les hameaux, au
sein desquels une construction nouvelle constitue une extension de l’urbanisation.

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39
M. Bernard a également exposé une autre présentation intitulée « Aire de mise
en Valeur de l’Architecture et du Patrimoine (A.V.A.P)».

Il lui est apparu important de mettre l’accent sur l’importance de faire connaître
les édifices classés par des panneaux, ainsi que la servitude constituée par la
Zone de Protection Architecturale et Urbaine (ZPPAU).

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Il a ensuite rappelé les critères et les éléments référents le contenu patrimonial, en
prenant en compte de protéger l’architecture vernaculaire par une continuité de style
« On la démolie pas mais on peut la modifier ».
M. Bernard a clôturé son intervention par quelques recommandations:
1-Nommer les éléments historiques majeurs
2-Définir les critères d’intérêt patrimonial
3-Qualifier le patrimoine par type
4-Dresser la carte du patrimoine
5-Evaluer les abords du bâti recensé, les continuités et les entités.
Tout en insistant sur l’importance de communiquer avec la population.
CARTES DE SYNTHESEDU DISPOSITIF REGLEMENTAIRE

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Le débat :

M. Fathi HASSINE a souligné le fait que le projet de l’élaboration d’un


Schéma Directeur de Développement intégré à l’île de Djerba doit être
établi par un bureau d’étude et suivi par la société civile engagée et les
autorités locales.
M. Faouzi BOUSSOFFARA a insisté sur l’importance d’adopter une
approche participative.
M. Abdelhamid GHRIBI a, à son tour, félicité M. Bernard WAGON pour
son exposé qu’il a trouvé très important, ensuite il a fait la proposition de
composer un comité d’experts qui pourra faire le pilotage du projet.
Par la suite, M. Brahim DJEBELI a encouragé le projet de l’élaboration
d’un Schéma directeur de développement intégré de l’île de Djerba en
prenant compte de ses trois vocations : Touristique, agricole et
patrimoniale.
Mme Mariem CHABOU a commencé son intervention par remercier l’AAJ
pour l’invitation, puis elle a souligné que la division de l’Île de Djerba en
trois communes ne joue pas en faveur d’une organisation unifiée de l’île.
Elle a mentionné aussi que l’occupation du sol de l’île de Djerba est assez
unique et qu’elle rappelle le discours d’une occupation durable. Elle a
insisté sur la nécessité de ne pas densifier les zones agricoles. Elle a
parlé ensuite du cas du secteur du tourisme en Algérie qui est resté limité.
Finalement, Mme Mariem a repris l’idée d’aller vers un développement
durable en encourageant l’utilisation de l’énergie renouvelable.
Les participants ont exprimé le besoin d’avoir une autorité commune pour
la préservation de l’île.
M. Ajmi MIMITA a insisté sur le contrôle et le suivi des permis de bâtir par
les autorités locales mais aussi par les citoyens, en considérant que le
contrôle est une responsabilité collective pour préserver l’île.
L’intervention de Mme Thouraya BELHOUSSINE IDRISSI a mis l’accent
sur le potentiel qu’a l’île de Djerba et sa richesse à la fois architecturale et
humaine.
M. Bernard WAGON a encouragé la démarche ambitieuse de l’AAJ bien
que le travail est, à son avis, assez lourd pour l’association donc
l’implication de l’état est une nécessité urgente.

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Mme Inchirah HABABOU a mis en évidence la valeur très
importante des monuments de l’île de Djerba et a encouragé la
procédure d’un Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur (PSMV).
Par la suite, M. Houcine TOBJI a signalé le problème majeur de
l’intervention superficielle sur le patrimoine ; là où on a tendance à
avoir des pensées nostalgiques de ressusciter l’histoire. Il faut donc, à
son avis, s’inspirer de l’esprit, pas de la forme.
M. Fathi HASSINE a parlé d’une stratégie de développement intégré
à l’île de Djerba basée sur une approche participative qui prendra en
considération la richesse patrimoniale et une implantation touristique
mieux maitrisée. En étant responsable du lancement de l’appel d’offre
de l’élaboration du SDA, M. Fathi HASSINE a exprimé sa volonté de
faire participer l’AAJ à la rédaction des thermes de références du
SDA.
Puis, il a insisté sur la possibilité d’intégrer l’approche de PNUD et les
autres intervenants au projet ainsi que l’obligation d’entrainer l’état à
travailler avec la société civile.
Par la suite, M. le vise président de l’Ordre des Architectes
Tunisiens (OAT) a défini le rôle de l’architecte d’après les articles de
la loi en étant « concevoir le cadre de vie, séjour et activité de l’être
humain », tout en faisant référence à la limitation de ce rôle sur le
plan pratique.
M. Lotfi RJAB est intervenu pour dire que le rôle de l’architecte est, à
son avis, de créer des émotions. Puis, il a signalé l’importance d’agir
sur l’île par rapport l’empreinte écologique tout en ramenant à une
économie verte basée sur la production d’énergie.

Toutefois, la forte implication des participants durant les interventions,


a permis d’avoir des débats fructueux. Aussi, la diversité de
provenance des participants a permis d’enrichir le débat et d’avoir
différentes opinons sur le projet d’élaboration d’un Schéma Directeur
de Développement intégré à l’Île de Djerba.

Le débat a été suivi par une présentation intitulée « Les villes


nouvelles en Algérie », présentée par M. Brahim DJEBELI, ainsi
qu’une lecture des recommandations.

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Recommandations :

Le premier atelier de réflexion : « Vers un Schéma


Directeur de Développement intégré à l’Île de Djerba »
a été clôturé par une lecture des recommandations
rédigées par un comité de rédaction et rectifiées par
l’ensemble des participants :

- Unification de la prise de décision territoriale par la


création d’une communauté de commune dotée d’un
atelier d’urbanisme pluridisciplinaire unifié sous forme
d’une agence régionale d’urbanisme.

- Lancement d’un comité technique par l’association


pour l’établissement d’un plan de gestion de territoire
insulaire avec les priorités suivantes:
*Sauvegarde du patrimoine culturel, naturel et du
paysage
*Valorisation des ressources naturelles et humaines
*Implication du citoyen
*Occupation équilibrée de l’espace
En adaptant une approche participative pragmatique et
par étape.

-Insister auprès des communes pour demander au


ministère de l’équipement le lancement de l’étude d’un
SDA sous forme d’une stratégie de développement à
axes multiples.

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Rapport Photographique de l’atelier :
Première journée
Samedi le 14 Janvier 2017

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Photos prises pendant l’intervention de M. Houcine TOBJI
47
Photos prises pendant l’intervention de M.
Abdelhamid GHIRBI, et M. Houcine DAGHFAS

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Photos prises pendant l’intervention de M. Fathi HASSINE

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Deuxième journée
Dimanche le 15 Janvier 2017

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Photo de groupe

Clôture du premier Atelier de réflexion


« Vers un Schéma Directeur de Développement intégré
à l’Île de Djerba »

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