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BTS Services informatiques aux organisations – 1re année

ANALYSE ÉCONOMIQUE ET MANAGÉRIALE


DES SERVICES INFORMATIQUES
COURS

BTS Services informatiques aux organisations – 1re année

Aïcha Sarron

ANALYSE ÉCONOMIQUE
ET MANAGÉRIALE DES
SERVICES INFORMATIQUES
coURS
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Du lundi au vendredi, 8 h 30-18 h.
Coût d’une communication ordinaire.

*83585TGPA0013*
Sommaire
Conseils généraux 3
Séquence 1 : Les acteurs de l’industrie informatique 7
Séquence 2 : Le prix comme information économique 11
Séquence 3 : Les décisions des agents économiques 15
Séquence 4 : Le choix d’externaliser, l’échange et le contrat 19
Séquence 5 : La construction d’une réponse adaptée aux besoins 23
Séquence 6 : Le rôle de l’Etat, de l’Europe et des collectivités locales 27
Séquence 7 : Les entrées et les sorties dans le secteur informatique 31
Séquence 8 : L’internationalisation des marchés 35
Séquence 9 : Le rôle des normes et standards dans le secteur informatique 39
Séquence 10 : Le développement économique, TIC et développement durable 45
Séquence 11 : Les TIC et les relations d’échange 51

CONNECTÉ À VOTRE AVENIR

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© CNED 2013
Conseils généraux
1. Présentation du cours de l’analyse économique et managériale
des services informatiques
Vous avez « entre les mains » le premier fascicule du cours intitulé analyse économique
et managériale des services informatiques. Ce cours a été rédigé dans le cadre de la classe
de première année de BTS SIO et correspond au référentiel.
Le programme est présenté sous la forme de tableaux contenant 4 thèmes d’étude, ainsi
que les compétences attendues (références notionnelles) que doit posséder l’étudiant et
qui feront l’objet d’évaluation lors de l’examen.

Thèmes Compétences
Thème EM1 – Analyse structurelle du secteur informatique
11. Les acteurs de l’industrie informatique Identifier les principaux acteurs informatiques
ainsi que les différents couts dans l’industrie du
logiciel (cout de R&D, de reproduction)
12. Le prix comme information économique Identifier et analyser les caractéristiques de
marché (structure, prix…) ;
Evaluer les caractéristiques économiques d’une
solution (rôle du prix, de ses variations, des
couts…)
13. Les décisions des agents économiques Identifier l’existence d’asymétrie d’information
et analyser les conséquences dans l’élaboration
des contrats (de travail, de prestation de service)
14. Le choix d’externaliser, l’échange et le Repérer les relations entre acteurs de l’industrie
contrat informatique avec les organisations clientes
(sous-traitance, chaine de valeur…) Page 3

15. La construction d’une réponse adaptée aux Identifier et analyser la méthode dite de
besoins l’analyse de la valeur
16. Le rôle de l’Etat, de l’Europe et des Analyser les conséquences de l’interventionnisme
collectivités locales étatique dans le secteur informatique
Thème EM2 – Analyse dynamique du secteur informatique
21. Les entrées et les sorties dans le secteur Analyser les mouvements d’entrée et de sortie
informatique des acteurs sur le marché informatique ainsi que
les conséquences vis-à-vis de la concurrence
22. L’internationalisation des marchés Repérer et analyser les relations entre les
acteurs de l’industrie informatique dans le
cadre d’échange internationaux en mettant en
évidence les paramètres économiques (cout des
facteurs de production, taux de change…)
23. Le rôle des normes et standards dans le Identifier les normes et standards et leurs
secteur informatique conséquences vis-à-vis de la concurrence
24. Le développement économique, TIC et Analyser la conciliation du développement
développement durable durable et croissance économique
25. Les TIC et les relations d’échange Analyser une demande et description de la
contribution des TIC dans la prise en copte de
l’évolution des contraintes environnementales et
des comportements économiques

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Thème EM 3 - Les principes de fonctionnement d’une organisation
L’organisation, ses ressources et ses finalités
31. Les finalités, métiers, objectifs et fonctions de Mise en évidence des caractéristiques de
l’organisation l’organisation et de la responsabilité sociale de
l’entreprise
32. Les ressources de l’organisation Mise en évidence des ressources tangibles/
intangibles et la gestion des compétences et des
connaissances de l’organisation
33. Les stratégies de l’organisation Repérer les stratégies globales/de domaines ainsi
que les DAS (Domaine d’Activité Stratégique)
et les FCS (Facteurs Clés de Succès) de
l’organisation.
Repérer les différentes stratégies et leurs impacts
sur l’organisation
Une organisation structurée
34. Le rôle de la structure Analyse des deux composantes essentielles de la
structure : spécialisation et coordination
Choisir une structure adaptée
35. Entre autonomie et responsabilité, Repérer les facteurs de contingence ;
une structure adaptée aux acteurs de Analyse des problèmes de l’intégration des
l’organisation comportements des acteurs de l’organisation
36. L’influence des stratégies sur la structure Analyse de l’adéquation stratégie/structure par la
mise en évidence de la gestion de l’information,
de la délégation et de la performance
Conseils généraux
Thème EM4 – Le système d’information et les processus de l’organisation
Page 4 (décisionnel, opérationnel)
Analyser les processus de l’organisation
41. Les nouvelles contraintes de l’organisation Analyse de l’approche par les processus pour
satisfaire le client/usager
42. Une typologie des processus Repérer et analyser les processus de réalisation,
de support et de direction
43. Les modèles de décision Analyse du processus de prise de décision et ses
conséquences sur le plan de l’information
44. Le système d’information dans ses différentes Analyse des systèmes d’information : exemple du
dimensions PGI
Gérer et faire évoluer le système d’information dans ses différentes dimensions
45. Le système d’information et les risques Analyser les différents risques inhérents aux SI
organisationnels
46. L’évolution des systèmes d’information dans Analyser le niveau d’adéquation entre les choix
l’organisation du SI et les caractéristiques de l’organisation
47. La gestion stratégique des SI Repérer et analyser la place du SI dans le choix et
les décisions stratégiques.
Pour l’approche méthodologique, les compétences qui doivent être acquises par l’étu-
diant, sont les suivantes :
Etre capable de :
• Rechercher et apprécier la qualité d’une information de nature économique, juri-
dique ou managériale ;

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• Exploiter une documentation de nature économique, juridique ou managériale ;
• Synthétiser une documentation de nature économique, juridique ou managériale ;
• Développer une argumentation cohérente et structurée.
Les séquences énoncées ci-dessus se décomposent dans le tableau suivant :

Fascicules Séquences Thèmes concernés


01 Les acteurs de l’industrie informatique
02 Le prix comme information informatique
03 Les décisions des agents économiques
1 04 Le choix d’externaliser, l’échange et le contrat
05 La construction d’une réponse adaptée aux besoins
06 Le rôle de l’Etat, de l’Europe et des collectivités locales
Première année 07 Les entrées et les sorties dans le secteur informatique
BTS SIO 08 L’internationalisation des marchés
09 Le rôle des normes et standards dans le secteur informatique
10 Le développement économique, TIC et développement durable
11 Les TIC et les relations d’échanges

Fascicules Séquences Thèmes concernés


01 Les finalités, métiers, objectifs et fonctions de l’organisation
02 Mise en évidence des ressources tangibles/intangibles et la
gestion des compétences et des connaissances de l’organisation
03 Repérer les stratégies globales/de domaines ainsi que les DAS Conseils généraux
(Domaine d’Activité Stratégique) et les FCS (Facteurs Clés de
Succès) de l’organisation.
Page 5
Repérer les différentes stratégies et leurs impacts sur
2 l’organisation
04 Analyse des deux composantes essentielles de la structure :
spécialisation et coordination
05 Repérer les facteurs de contingence ;
Deuxième année Analyse des problèmes de l’intégration des comportements des
BTS SIO acteurs de l’organisation
06 Analyse de l’adéquation stratégie/structure par la mise en
évidence de la gestion de l’information, de la délégation et de
la performance
07 Analyse de l’approche par les processus pour satisfaire le client/
usager
08 Repérer et analyser les processus de réalisation, de support et
de direction
09 Analyse du processus de prise de décision et ses conséquences
sur le plan de l’information
10 Analyse des systèmes d’information : exemple du PGI
11 Analyser les différents risques inhérents aux SI
12 Analyser le niveau d’adéquation entre les choix du SI et les
caractéristiques de l’organisation
13 Repérer et analyser la place du SI dans le choix et les décisions
stratégiques

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Les séquences sont toutes rédigées selon un modèle identique :
• Une première partie théorique, permettant d’acquérir les notions essentielles dans
un strict respect du programme et des recommandations pédagogiques. Ces réfé-
rences notionnelles doivent être considérées comme des outils de compréhension
des situations économiques et sont indispensables au développement de l’analyse
critique des étudiants.
Une seconde partie, intitulée « Exercices d’entraînement à ne pas envoyer à la correc-
tion » comporte un certain nombre d’exercices type BTS dont le corrigé est proposé
dans la partie « Corrigé des exercices d’entraînement ». Ces exercices s’appuient dans la
grande majorité des cas sur des documents (papiers ou numériques). Les documents sont
des articles ou des graphiques de revues économiques utilisés par les enseignants dans
le cadre de leur enseignement.

Conseils généraux

Page 6

8 3585 TG PA 00
THÈME 1

Analyse structurelle du secteur


informatique

Séquence 1
Les acteurs de l’industrie
informatique
u Contenu
1. Les principaux acteurs de l’industrie informatique........................................ 7
1A. Le marché de l’informatique................................................................................... 7
1B. La R&D....................................................................................................................... 7
2. Typologie des acteurs....................................................................................... 8
3. Structure des coûts............................................................................................ 8

Les acteurs intervenant dans l’industrie informatiques sont nombreux


(constructeurs, éditeurs, hébergeurs…). Ils interviennent sur le marché de
l’informatique.
Page 7

1. Les principaux acteurs de l’industrie informatique

1A. Le marché de l’informatique


Les entreprises du secteur informatique sont des entreprises en situation concurrentielles
ou entretiennent des relations de coopération.
Ces alliances s’avèrent nécessaires pour diminuer les coûts et rester compétitives sur le
marché du fait d’une économie mondialisée.

1B. La recherche et développement (R&D)


L’innovation est essentielle dans les secteurs informatiques et des télécoms, elle s’inscrit
dans une logique technologique mais également organisationnelle car les nouveaux
produits doivent intégrer les services nécessaires aux clients. L’absence d’innovation peut
entraîner la disparition de l’organisation.

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2. Typologie des acteurs
Les acteurs qui interviennent dans l’industrie informatique sont multiples.
On distingue,
• L’éditeur de logiciel qui conçoit et commercialise les logiciels ;
• L’intégrateur, qui intègre dans les différents environnements de l’entreprise (fabri-
cation, recette, production…) la solution logicielle livrée par le fournisseur d’appli-
cation ;
• L’administrateur de base de données gère et administre les systèmes de gestion de
données de l’entreprise, en assure la cohérence, la qualité et la sécurité ;
• L’hébergeur met à la disposition des internautes des sites conçus par des tiers….

3. Structure des coûts


Le secteur informatique est le principal facteur de gains de productivité dans la plupart
des économies.
L’industrie informatique se distingue par des coûts de R&D élevés alors que les coûts de
production restent faibles.
Thème 1 Les entreprises sont donc dans l’obligation d’appliquer des stratégies de différenciation
Séquence 1 proposant des prestations de services ou des produits différentes pour rester compéti-
Les acteurs tives. Les solutions résident également dans la rationalisation des coûts et dans le recours
de l'industrie
informatique à l’externalisation (offshore).

Page 8

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Exercices d’entraînement à ne pas envoyer
à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous « L’évolution du Saas», montrez que les entreprises


qui souhaitent rester compétitives, dans le domaine de l’innovation, ont intérêt à
répondre aux besoins de leur environnement.

Document L'évolution du Saas

Des études démontrent que depuis les années 2010, 24 % des entreprises françaises
ont recours au minimum une fois à des prestations de services informatiques en par-
ticulier au Cloud computing
Les recours concernent essentiellement les Saas (Sofwaire as a Service) permettant
l’utilisation d’une solution logicielle à distance, hébergée par un éditeur.
Les recours par les entreprises françaises, à ces services informatiques sont en évo-
lution constante, en 2009, 12% des entreprises d’au moins 1 salarié, utilisent au
minimum un service informatique à la demande, ces chiffres ont avoisiné les 24 % Thème 1
en 2010 et 31 % en 2012.
Séquence 1
Le Saas tout particulièrement est caractéristique de cette évolution car il répond à Les acteurs
de l'industrie
de nouveaux besoins applicatifs. informatique
C’est l’offre du Cloud computing à laquelle les entreprises ont le plus souvent recours.
Page 9
Depuis 2005, le Saas est en effet le premier service proposé aux entreprises dans le
cadre du Cloud computing répondant aux besoins applicatifs métiers et de collabo-
ration transversale.
Il reste également le service qui a bénéficié d’une véritable évolution à mesure que
les utilisations se tendent vers d’autres domaines, plus stratégiques, intégrant les
environnements des infrastructures.
Depuis 2008, le Saas touchait les domaines de la comptabilité et la finance, domaines
du « collaboratif » puis il a intégré d’autres domaines applicatifs en particulier, la
relation client, la sécurité, la supervision…

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Corrigé des exercices

Séquence 1
Exercice 1

À partir du document ci-dessous « L’évolution du Saas », montrez que les entreprises


qui souhaitent rester compétitives, dans le domaine de l’innovation, ont intérêt à
répondre aux besoins de leur environnement.
Il est évident que l’exemple du concept Saas fait apparaître la nécessité pour les entre-
prises de s’adapter aux nouveaux besoins du marché, passage des domaines applicatifs
vers les domaines des infrastructures.
Depuis son entrée en 2005, le recours à ce service a considérablement augmenté passant
d’une utilisation de 12% en 2009 à 24 % fin 2010, ce qui montre que ce service est deve-
nu indispensable aux entreprises et implique que l’innovation a joué un rôle essentiel
dans l’évolution des services informatiques.
Thème 1
Séquence 1
Les acteurs
de l'industrie
informatique

Page 10

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Séquence 2
Le prix comme information
économique
u Contenu
1. Le marché, lieu de confrontation de l’offre et de la demande........................... 11
2. Le prix...................................................................................................................... 11
3. Deux modèles de fixation du prix, modèle propriétaire et modèle libre.......... 12

Le système économique accorde une place centrale au marché pour l’orga-


nisation des échanges et de la production.

1. Le marché, lieu de confrontation de l’offre


et de la demande
Le marché existe à partir du moment où il y a confrontation entre les offreurs et les
demandeurs d’un bien ou d’un service dans le but d’effectuer des transactions à des prix
fixés.
Il existe le marché de biens ou de services, le marché financier (actions/obligations), le
marché du travail (force de travail contre une rémunération)… Il est le système efficace Page 11
permettant l’échange.
Il s’est imposé au niveau mondial et touche de nombreux domaines, culture, éducation,
loisirs, informatique…
Sa finalité est de permettre à l’offreur de vendre à un prix lui permettant de réaliser un
profit maximal.
Les échanges s’effectuent entre les entreprises et leurs clients (Business to Consumer),
entre entreprises (Business to Business) et des échanges sont également possibles entre
particuliers (Consumer to Consumer).

2. Le prix
L’offre et la demande se confrontent sur le marché pour déterminer les conditions de
leur échange. Il en découle un prix de marché. Ce prix agit sur les quantités offertes et
demandées des biens et services.
Si le prix augmente, la demande diminue car les ménages baissent leur consommation et
ont recours aux produits de substitution.

Si le prix diminue, la demande augmente car les biens et services deviennent intéressants
pour les ménages.

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Les acteurs économiques doivent s’adapter aux situations nouvelles, entrainant une
diminution des prix du fait de la baisse des couts de production par exemple ou une
augmentation des prix du fait de la rareté des matières premières.
Les mécanismes du marché doivent permettre de retrouver un nouvel équilibre entre
offre et demande grâce à un ajustement des prix.

Modification de l’offre
Quantité Offre 2
 

Offre 1

Demande
Prix

Thème 1
La baisse des coûts de revient du producteur se traduit par un déplacement vers le haut
Séquence 2 de la courbe d’offre (passage de l’offre 1 à 2). Les marges des producteurs étant plus éle-
Le prix comme
information
vées, ces derniers sont enclins à produire plus.
économique Le prix est exprimé par la monnaie qui sert à mesurer la valeur de biens échangés et qui
va faciliter les échanges. Une monnaie crédible est une monnaie qui inspire confiance,
Page 12 c’est le cas des monnaies des puissants pays tels que le dollar, le yen et l’euro.

3. Deux modèles de fixation du prix, modèle


propriétaire et modèle libre
Dans l’industrie informatique notamment en ce qui concerne la production de services
informatiques et en particulier des logiciels, deux modèles de fixation du prix peuvent
être distingués : modèle propriétaire et modèle libres.
• Le terme logiciel propriétaire ou encore logiciel non libre, désignent des logiciels
n’autorisant pas sa duplication, sa modification, ou son utilisation. Des limitations
légales encadrées par un contrat vont restreindre les droits de l’utilisateur, exemple
Microsoft.
• Le terme logiciel libre désigne un logiciel dont l’utilisateur à la liberté d’utiliser,
d’étudier, de modifier ou de dupliquer le produit. La majorité des œuvres sous
licences libres sont gratuites même si l’accès à l’œuvre peut parfois être marchand.

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Exercices d’entraînement à ne pas envoyer
à la correction
Exercice 1
À partir du document ci-dessous « La filière inversée, selon Galbraith », répondez
aux questions suivantes :
Question 1. Expliquez la théorie de Galbraith
Question 2. Quels sont les outils qui sont à la disposition des entreprises pour orien-
ter la demande ?
Question 3. Expliquez la théorie de Galbraith dans le domaine de l’industrie infor-
matique.

Document La filière inversée, selon Galbraith

La théorie veut que ce soit le consommateur qui agisse sur le marché en consommant
en plus ou moins grosse quantité, les biens et services qu’il préfère.
Dans la pratique, il en est tout autrement, les entreprises ne s’adaptent pas toujours
aux ordres du marché, elles élaborent des paris sur les besoins futurs des consomma- Thème 1
teurs.
Séquence 2
D’après l’économiste Galbraith, ce n’est pas la demande qui va déterminer l’offre Le prix comme
information
mais l’offre qui va modeler la demande. Ce n’est plus, selon Galbraith, le « consom- économique
mateur qui est roi », c’est la filière inversée.
Ce sont les puissants groupes financiers et les grandes entreprises qui dominent le Page 13
marché et qui définissent l’offre.
La concurrence qui s’exerce entre les producteurs, les éditeurs de logiciels par
exemple, est plus potentielle que réelle car cette concurrence existe davantage sur la
qualité, sur l’innovation, sur la marque ou sur l’image que sur les prix.
Cependant la notion de marché ne disparaît pas pour autant du fait de l’action de la
publicité car si cette dernière exerce une influence, elle ne conditionne pas entière-
ment le consommateur.
Aucune entreprise ne peut être assurée totalement du succès et de la pérennité.

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Corrigé des exercices

Exercice 1
À partir du document ci-dessous « La filière inversée, selon Galbraith », répondez aux
questions suivantes :

Question 1. Expliquez la théorie de Galbraith


Selon Galbraith ce n’est plus le consommateur qui fait la loi sur le marché, mais la grande
entreprise en modelant les comportements et les attitudes sociales du consommateur.
Dans la filière inversée – c’est l’offre de l’entreprise qui détermine la demande.
Question 2. Quels sont les outils qui sont à la disposition des entreprises pour orienter
la demande ?
Les outils permettant d’orienter la demande sont essentiellement fondés sur les élé-
ments permettant de différencier les produits entre eux, par la marque, la qualité,
l’innovation...
Question 3. Expliquez la théorie de Galbraith dans le domaine de l’industrie informa-
tique
Thème 1 Si l’on applique la théorie de Galbraith, on peut effectivement préciser que ce sont les
Séquence 2 concepteurs de système d’exploitation qui font la loi sur le marché, en mettant en vente
Le prix comme
des produits informatiques déterminés (matériels et logiciels intégrés) et qui laissent peu
information
économique de choix aux utilisateurs, exemple de Microsoft et de Apple.

Page 14

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Séquence 3
Les décisions des agents
économiques
u Contenu
1. Coûts / Avantages / Risques dans la prise de décision................................. 15
2. L’asymétrie d’information.............................................................................. 15

1. Coûts / Avantages / Risques dans la prise de décision


Prendre la décision de produire ou d’investir nécessite, pour l’entreprise de disposer en
amont d’information afin d’élaborer ses prévisions et faire des choix.
La décision de produire des biens et des services induit pour l’entreprise de tenir compte
des coûts, des avantages et des risques inhérents.
La décision est prise après avoir mesuré :
• Le coût de l’action : investissement, évaluation financière …
• Les risques technologiques en raison de la spécificité du matériel ;
• Les risques organisationnels : développement des projets interentreprises recourant
à l’externalisation par exemple.
Page 15
Maîtriser les coûts, les délais et la qualité des projets est fondamental pour l’entreprise
qui doit s’interroger sur la prise de la bonne décision.

2. L’asymétrie d’information
Il y a asymétrie d’information lorsque sur un marché, des acteurs disposent d’informa-
tions pertinentes ou de qualité que d’autres ne possèdent pas (connaissances du marché,
des produits...).
Ce « déséquilibre » peut entraîner des comportements opportunistes dans la mesure où
certains acteurs vont chercher à obtenir des avantages au détriment des autres.
L’asymétrie d’information peut apparaître dans le cadre d’élaboration des contrats. Les
accords sont en effet régulés par des contrats qui vont générer des coûts de mise en
œuvre par exemple, la mise en place de normes techniques dans un contrat de prestation
de services pouvant rendre des clients dépendants des systèmes d’information d’une
organisation qui n’aura pas respecté ses engagements.

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Exercices d’entraînement à ne pas envoyer
à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous « Asymétrie des ressources », répondez aux ques-


tions suivantes :
Question 1. Expliquez la phrase en gras et soulignée
« Dans le cas contraire où… rendements supérieurs »
Question 2. Relevez dans le document les éléments caractérisant le marché libre des
secteurs informatiques
Question 3. Précisez quels sont les différents facteurs qui agissent sur la compétiti-
vité des entreprises ?

Document « Asymétrie des ressources »

Pour l’organisation, la recherche de la compétitivité passe par l’évaluation des forces


et des faiblesses ainsi que des facteurs structurels.
Thème 1
Si les ressources détenues par les organisations sont homogènes, elles ne pourront
Séquence 3
Les décisions permettre à aucune de posséder un avantage concurrentiels sur l’autre.
des agents
économique Dans le cas contraire où les organisations détiennent des ressources asymétriques,
une partie d’entre elles va exploiter provisoirement ou définitivement un avantage
Page 16 concurrentiel qui va lui permettre d’obtenir des rendements supérieurs.
Dans le cadre des activités informatiques, les éléments tels que la taille, le nombre
d’organisations présentes sur le marché, les stratégies mises en place, présentes des
caractéristiques différentes.
Les activités informatiques en outre, ne sont pas soumises aux mêmes impératifs
quant à l’évolution de leur croissance ou au montant des investissements possibles.
Ainsi la proportion des coûts fixes et des coûts variables ou l’augmentation du chiffre
d’affaires peut constituer un élément de compétitivité, c’est le cas des organisations
qui élaborent des progiciels dont les coûts de reproduction sont faibles mais les coûts
de développement restent élevés.
De même, les choix des stratégies (applications sur Unix ou solutions logiciels) mises
en place par les entreprises peuvent avoir des conséquences sur le comportement des
autres organisations ainsi lorsque les prix des micro-ordinateurs sont en chute, le prix
des stations Unix baisse entraînant la chute des systèmes traditionnels.

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Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous « «Asymétrie des ressources», répondez aux questions


suivantes :
Question 1. Expliquez la phrase en gras et soulignée
Dans la mesure où toutes les entreprises ne possèdent pas les mêmes ressources (infor-
mationnelles par exemple), celles qui en détiennent le moins sont plus fragilisées que les
autres. En effet, les organisations qui détiennent des ressources peuvent s’appuyer sur
ces dernières afin d’exploiter un avantage concurrentiel et se démarquer ainsi de leurs
concurrentes. Elles ont donc une « longueur d’avance » et peuvent en tirer profit.
Question 2. Relevez dans le document les éléments caractérisant le marché des secteurs
informatiques
Taille et nombre d’organisation différent ; les investissements et la croissance évoluent
de manière différente ;
Question 3. Précisez quels sont les différents facteurs qui agissent sur la compétitivité
des entreprises ?
Les facteurs qui interagissent sur la compétitivité des entreprises sont les coûts : coûts de
conception et de développement sont relativement lourds alors que les coûts de repro-
duction sont quasi nuls.

Page 17

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Séquence 4
Le choix d’externaliser,
l’échange et le contrat
u Contenu
1. Le choix de faire ou de « faire faire »............................................................ 19
2. Les avantages de l’externalisation................................................................. 19
3. Les risques de l’externalisation...................................................................... 20

1. Le choix de faire ou de « faire faire »


L’externalisation consiste pour une entreprise à confier une ou plusieurs activités à une
autre entreprise, elle se distingue de la sous traitance dans la mesure où l’entreprise qui
externalise va également transférer les équipements et le personnel vers le prestataire.
L’externalisation est formalisée par la signature de convention entre la société cliente et
le prestataire extérieur, ce dernier propose un ensemble de services qui correspondent
aux besoins spécifiques du client ainsi que des projets d’évolution pour éviter l’obsoles-
cence des systèmes et de ses infrastructures.

Page 19

2. Les avantages de l’externalisation


L’externalisation doit être financièrement plus rentable que la production des services
en interne. Elle doit permettre à l’entreprise qui l’utilise de limiter ses investissements en
bénéficiant du savoir faire du prestataire tout en gagnant en flexibilité.
L’externalisation permet à l’entreprise de se recentrer davantage sur son cœur de métier
et se consacrer ainsi à l’innovation.
• La chaîne de valeur
La méthode de chaîne de valeur est un outil d’analyse interne, mis au point par
Porter, permettant de distinguer les activités de base des activités de soutien.
La chaîne de valeur permet de voir quelles sont les activités qui contribuent à obte-
nir un avantage compétitif.
Elle permet également d’évaluer les coûts qu’occasionnent les différentes activités.
À partir de cette méthode, l’entreprise peut envisager l’externalisation ou non.

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Marge
Activités de soutien Marge
Infrastructure de l'entreprise
Gestion des ressources humaines
Développement technologique, R & D
Approvisionnements
Logistique Production Logistique Commercialisation Services
interne externe et vente
Marge
Activités principales

• Les activités de base intègrent la logistique (stock et distribution des matières pre-
mières), la production (transformation des matières premières en produits finis : usi-
nage, assemblage, entretien du matériel), la commercialisation ainsi que les services
marketing, vente et les services augmentant la valeur du produit (SAV, formation,
installation…) .
• Les activités de soutien comprenant la Gestion des Ressources Humaines, les acti-
vités liées à l’infrastructure de l’entreprise (administration, finances, contrôle de la
qualité…), la R&D et les achats permettant ainsi aux activités de base d’acquérir les
ressources nécessaires à leur fonctionnement.
Thème 1
Séquence 4
L’ensemble des activités sont coordonnées entre elles pour permettre des synergies, dans
Le choix le but d’obtenir un avantage compétitif exemple, la qualité de la force de vente peut
d'externaliser, permettre d’obtenir un avantage sur les coûts, la performance de l’équipe de designers
l'échange et
le contrat
peut permettre de créer des avantages différenciateurs …
L’utilisation des TIC conduisent également à la création de valeur (e-GRH, mise en place
Page 20 d’un outil relation client…)

3. Les risques de l’externalisation


Le recours à l’externalisation n’est pas sans risque, en effet, l’entreprise peut perdre son
savoir faire, les compétences qui ont fait sa notoriété.
Elle peut également risquer de perdre la confidentialité de ses informations du fait d’une
mauvaise gestion des risques. Le danger de devenir complètement dépendante des pres-
tataires existe aussi…
D’où la démarche de certaines entreprises à développer entre elles des relations d’exter-
nalisation en intégrant une démarche RSE (Responsabilité Sociale de l’Entreprise). Cette
nouvelle démarche va contribuer à créer un climat de confiance grâce à des codes de
conduite intégrés par les entreprises partenaires.

8 3585 TG PA 00
 xercices d’entraînement à ne pas envoyer
E
à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous « L’externalisation », répondez aux questions suivantes :


Question 1. Rappeler la notion d’externalisation
Question 2. Quels sont les intérêts que retire l’organisation qui souhaite externali-
ser ses services ?
Question 3. Relevez les risques contractuels et pénaux cités dans le document
Question 4. Donnez une définition de l’infogérance

Document L'externalisation

La perspective pour le responsable d’entreprise, de confier partiellement ou inté-


gralement son système informatique à une société spécialisée peut être très tentant.
Cependant il existe des risques que le dirigeant doit connaître.
Ce sont surtout les PME qui ont tendance à confier à des prestataires extérieurs la Thème 1
gestion des infrastructures de leur système d’information. Séquence 4
Le choix
Cette pratique présente des avantages indéniables permettant à l’entreprise cliente d'externaliser,
de se concentrer sur son activité décrite « comme son cœur de métier » ce qui lui l'échange et
permet également de réaliser des économies en transformant ses coûts fixes en coûts le contrat

variables et gagner ainsi en flexibilité, mais l’entreprise ne doit pas perdre de vue
les contraintes techniques, de management et les contraintes juridiques liés à une Page 21
jurisprudence protectrice à l’égard des salariés.
Compétence des prud’hommes
Transférer son service comprenant des ressources matérielles et humaines à un pres-
tataire extérieur est soumis à des règles juridiques qui garantissent le maintien de
l’emploi aux salariés dont l’externalisation est envisagée.
La Cour de cassation s’est opposée à plusieurs reprises au transfert de salariés dans le
cadre d’opération d’externalisation.
Le transfert de salariés se détermine au cas par cas en demandant à chaque salarié
concerné de signer un avenant à son contrat de travail qui pourra lui garantir des
droits équivalents à ceux qu’il détenait avant son transfert.
Compétence pénale
L’externalisation du personnel ne peut se faire dans le cas où cela fait obstacle à la
mise en place des institutions représentatives du personnel (délégués du personnel,
comité d´entreprise). Et dans ce cas, l´entreprise et ses dirigeants s´exposent à des
poursuites pour entrave.
Le recours à une externalisation limitée
Le recours à l’externalisation limitée à des taches précises présente moins de risque
sur un plan juridique comme l’intervention d’un fournisseur d’applications héber-
gées à distance (infogérance) sauf si l’entreprise utilise cette circonstance pour licen-
cier un ou plusieurs salariés.
En effet, les juges prud’homaux ne retiennent pas le recours à l’infogérance pour jus-
tifier un licenciement compte tenu du devoir d´adaptation des salariés à l´évolution
de leur emploi qui est une obligation à la charge de l’employeur.

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous « L’externalisation », répondez aux questions sui-


vantes :
Question 1. Rappeler la notion d’externalisation
L’externalisation qui consiste pour l’entreprise à confier certaines activités ou fonctions
à d’autres entreprises
Question 2. Quels sont les intérêts que retire l’organisation qui souhaite externaliser
ses services
Intérêt financier : limite les investissements en transformant ses coûts fixes en coûts
variables ;
L’organisation n’a plus à se « soucier » de son informatique et peut donc davantage se
concentrer sur son cœur de métier c’est-à-dire sur son ou ses activités principales.
Elle gagne en flexibilité ;
Question 3. Relevez les risques contractuels et pénaux cités dans le document
Les clients qui utilisent l’externalisation peuvent se plaindre d´une trop grande dépen-
dance vis-à-vis du prestataire,
Les risques inhérents au transfert des salariés pour l’entreprise prestataire
Question 4. Donnez une définition de l’infogérance
Page 22
L’infogérance est un service vise à confier à un prestataire informatique tout ou partie
du système d’information (SI) d’un client.
C’est l’externalisation de tout ou partie de la gestion et de l’exploitation du SI à un pres-
tataire informatique tiers (SSII).

8 3585 TG PA 00
Séquence 5
La construction d’une réponse
adaptée aux besoins
u Contenu
1. La chaîne de valeur.......................................................................................... 23
2. La méthode de l’analyse de valeur................................................................ 23

1. La chaîne de valeur
Voir séquence 4. Le choix d’externaliser l’échange et le contrat

2. La méthode de l’analyse de valeur


C’est une méthode qui permet la conception d’un produit adapté précisément aux
besoins de l’utilisateur au coût le plus faible.
Dans le domaine informatique, elle est utilisée car elle permet aux prestataires de
proposer des solutions adaptées aux besoins de leurs clients tout en s’assurant du bon
Page 23
déroulement du projet grâce à la réalisation de dossiers respectant différentes étapes
d’un processus.
• Les différentes étapes
a. Étude préalable, évalue la demande des utilisateurs, définit leurs besoins fonction-
nels et le coût des opérations
b. Étude de développement permet de mettre en place la réalisation des outils néces-
saires aux demandes des utilisateurs
c. Étude technique, elle définit les moyens matériels (achat de serveurs, de licences…)
à mettre en place par rapport à l’expression de besoins
d. Déploiement des infrastructures et des développements en production
e. Accompagnement de mise en production (maintenances correctives pour rectifier
les anomalies, et maintenances évolutives pour tenir compte des demandes d’évo-
lution des utilisateurs).
• L’objectif de la méthode de valeur
Il est de supprimer tous les coûts qui n’apportent pas de valeur ajoutée au produit ou au
service demandé par le client.
Cette réduction des coûts ne doit en rien intervenir sur la qualité de la prestation appor-
tée au client.

8 3585 TG PA 00
Exercices d’entraînement à ne pas envoyer
à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous « Les activités à valeur ajoutée », répondez aux


questions suivantes
Question 1. Recherchez dans un dictionnaire les notions de « gouvernance d’entre-
prise »
Question 2. Expliquez la phrase en gras et soulignée : « Il faut éviter de parler de
projet IT mais de préférence utiliser le concept de projet d’entreprise et pouvoir
gérer ce dernier comme tel…

Document Les activités à valeur ajoutée

Un certain nombre de questions ont été posées à un responsable de cabinet de


conseil et d’audit spécialisé en stratégie d’entreprise.

Thème 1 Question. Qu’est-ce que l’informatique peut apporter aux entreprises ?


Séquence 5 Réponse : Aujourd’hui, la grande majorité des emplois est constituée de travailleurs
La construction de l’information. L’outil informatique a pour but de rendre ces travailleurs plus effi-
d'une réponse
adaptée aux caces, de concevoir de nouveaux produits et services, inimaginables sans ces outils.
besoins
Question : Existe-t-il une différence de gouvernance informatique dans les petites et
grandes structures ?
Page 24
R. : Il n’existe aucune différence, dans les deux types de structures, l’objectif de la
gouvernance informatique est de s’assurer qu’un système est bien géré en fonction
des acteurs externes de l’organisation et particulièrement auprès des actionnaires
publics ou privés.
Question. Comment gérer efficacement le changement dans une direction informa-
tique ?
Un changement efficace est définit par la nécessité d’une intention stratégique. Il
faut donner du « sens » aux choses et éviter de procéder à un changement y compris
dans le domaine managériale, de manière trop mécanique
Question. Quelles sont les étapes pour réussir un projet informatique ?
Il faut éviter de parler de projet IT mais de préférence utiliser le concept de projet
d’entreprise et pouvoir gérer ce dernier comme tel…

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous « Les activités à valeur ajoutée», répondez aux ques-
tions suivantes
Question 1. Recherchez dans un dictionnaire les notions de « gouvernance d’entreprise »
On peut définir la gouvernance comme une forme de contrôle des décisions qui s’adapte
aux objectifs fixés par l’organisation. Dans le contexte d’une société, le schéma de
contrôle est l’assemblée générale des actionnaires qui élit le conseil d’administration qui,
à son tour, choisit et contrôle les dirigeants des entreprises.
Question 2. Expliquez la phrase en gras et soulignée : « Il faut éviter de parler de pro-
jet IT mais de préférence utiliser le concept de projet d’entreprise et pouvoir gérer ce
dernier comme tel
Un projet IT doit être intégré dans le projet d’entreprise donc dans une large envergure ;
on ne peut séparer les deux éléments l’un de l’autre.

Page 25

8 3585 TG PA 00
Séquence 6
Le rôle de l’Etat, de l’Europe et
des collectivités locales
u Contenu
1. L’interventionnisme étatique dans le secteur informatique........................ 27
2. 2.Les politiques publiques.............................................................................. 27
2A. Les relations avec les acteurs ............................................................................... 28
2B. La politique de la concurrence.............................................................................. 28

1. L’interventionnisme étatique dans le secteur


informatique
L’État intervient dans le secteur informatique pour réaliser des investissements, en soute-
nant l’innovation, en finançant des structures, des services ou en protégeant les interve-
nants sur le marché.
Les investissements dans la recherche peuvent se faire en encourageant l’investissement
privé (avantages fiscaux ou politiques de subventions), en développant la législation sur
les brevets…
Les investissements de l’État pour le développement de l’économie numérique sont un Page 27
fort levier pour la croissance et pour l’emploi.
L’État est un consommateur de technologies dans des domaines variés, informatique,
santé, défense… Il utilise les compétences qu’il détient grâce aux laboratoires publics,
mais peut choisir également l’externalisation pour des raisons de réduction de coûts et
va faire appel dans ce cas à des entreprises privées.

2. Les politiques publiques


La politique publique vise à :
• Améliorer les connaissances,
• À encourager les inventeurs à divulguer leurs découvertes par des brevets,
• À développer les infrastructures permettant la circulation des connaissances (revues,
forums…),
• À orienter les transferts de connaissances du secteur public de la recherche vers le
secteur privé.

8 3585 TG PA 00
2A. Les relations avec les acteurs
Pour réduire le coût de la recherche destiné aux entreprises, l’Etat propose des finance-
ments sans aucune contrepartie (allégements fiscaux, « crédits d’impôts recherche »…).
Il encourage également le développement du partenariat entre entreprises pour per-
mettre à chacun des partenaires de bénéficier des compétences et des découvertes des
uns et des autres.
Il apporte tout particulièrement son soutien aux starts-up et aux entreprises nouvelles
fondées sur la technologie, elles permettent en effet de renouveler le tissu industriel en
maintenant une pression concurrentielle sur les grandes firmes et contribuent ainsi à
dynamiser l’innovation.

2B. La politique de la concurrence


Les pouvoirs publics peuvent, par l’intermédiaire de la Commission européenne chargée
de la concurrence, intervenir pour réglementer les relations entre les acteurs du secteur
informatique.
Ils peuvent en effet condamner des entreprises qui ne respectent pas les règles de la
concurrence, exemple, Intel a été condamné pour abus de position dominante au détri-
ment de son rival Advanced Micro Devices (AMD).

Thème 1
Exercices d’entraînement à ne pas envoyer
Séquence 6 à la correction
Le rôle de l'état,
de l'Europe et des
collectivités locales
Exercice 1

À partir du document 1 ci-dessous « La Commission européenne et le cloud com-


Page 28
puting », répondez aux questions suivantes :
Question 1. Précisez quelles sont les différentes raisons qui ont poussé la Commission
européenne à lancer la consultation sur le Cloud Computing ?
Question 2. Citez les inconvénients majeurs pouvant résulter du développement du
Cloud computing.

8 3585 TG PA 00
Document La commission européenne et le Cloud computing

L’objectif de la Commission européenne est de développer la technologie du Cloud


computing, elle a donc lancé une consultation publique sur « l’informatique en
nuage » afin de répondre plus précisément à des problématiques techniques et juri-
diques.
Elle se base essentiellement sur les chiffres qui démontrent que le cloud est un sec-
teur en croissance constant dont le chiffre d’affaires devrait atteindre près de 35
milliards d’euros en Europe en 2014.
Les problématiques sur lesquelles elle devra répondre portent sur la protection des
données et des responsabilités dans les situations transfrontalières ; les possibilités
de normalisation et d’interopérabilité ainsi que l’adoption de ces services en nuage
par les PME.
La Commission s’est montrée particulièrement favorable à une réglementation pour
préserver la vie privée des utilisateurs et déterminer les régimes de responsabilité en
cas de pertes de données.
La question de l’environnement sera également posée lors de la consultation
publique car la technologie du cloud computing est particulièrement gourmande en
énergie et son approvisionnement se fait parfois au détriment des énergies renou-
velables. Thème 1
Séquence 6
Le rôle de l'état,
de l'Europe et des
collectivités locales

Page 29

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document 1 ci-dessous « La Commission européenne et le cloud compu-


ting », répondez aux questions suivantes :
Question 1. Précisez quelles sont les différentes raisons qui ont poussé la Commission
européenne à lancer la consultation sur le Cloud Computing ?
Les raisons sont principalement économiques « secteur en forte croissance, permettant
d’atteindre un chiffre d’affaires de 35 milliards d’euros » mais aussi des raisons de sécuri-
sations des données lors de transactions transfrontalières et enfin pour des raisons liées
à la promotion de l’innovation
Question 2. Citez les inconvénients majeurs pouvant résulter du développement du
Cloud computing
S’assurer que le Cloud Computing puisse protéger efficacement la vie privée des utili-
sateurs ; en outre son développement pose la question de la préservation de l’environ-
nement en effet, l’informatique en nuage, est particulièrement gourmand en énergie.
Thème 1 Or, l’approvisionnement énergétique de ces datacenters se fait parfois au détriment
Séquence 6 des énergies renouvelables.
Le rôle de l'état,
de l'Europe et des
collectivités locales

Page 30

8 3585 TG PA 00
THÈME 2

Analyse dynamique du secteur


informatique

Séquence 7
Les entrées et les sorties
dans le secteur informatique
u Contenu
1. Le marché : entrées et sorties d’acteurs ....................................................... 31
2. Les barrières à l’entrée ................................................................................... 31
3. Typologie des barrières......................................................................................... 32

1. Le marché : entrées et sorties d’acteurs


Le marché est le lieu de rencontre de l’offre et de la demande, les entreprises se
confrontent sur ce lieu dans un but précis, la réalisation de profit.
Page 31
La possibilité est donnée aux entreprises d’entrer ou de sortir du marché, facilement et
sans coût prohibitif.
L’entrée sur le marché du secteur informatique est censée être libre mais les forts inves-
tissements de départ limitent son entrée.
Les entreprises qui souhaitent pénétrer le marché font face aux géants de l’informatique
(IBM, Apple, Lenovo…) mais des entreprises nouvelles, des start-up fondées ont fait leur
apparition ces dernières années et maintiennent une pression sur la concurrence. .

2. Les barrières à l’entrée


Les barrières à l’entrée sont les obstacles que doit franchir une entreprise qui désire
pénétrer le marché.
Ces barrières sont mises en place par les acteurs du secteur.
Pour les entreprises en place sur le marché, les barrières à l’entrée doivent être le plus
élevées possibles afin de limiter l’accès aux concurrents.
Pour les consommateurs au contraire, les barrières doivent être limitées afin de favoriser
les nouveaux entrants et de stimuler la demande.

8 3585 TG PA 00
3. Typologie des barrières
On distingue :
• Les barrières naturelles qui ne dépendent pas de la volonté des acteurs, elles sont
liées à l’importance des coûts fixes ou de la R&D (Recherche et Développement) qui
vont décourager les nouveaux entrants ;
• Les barrières artificielles, elles sont mises en place par les entreprises présentes sur
le marché qui par l’intermédiaire des dépenses de publicité, de marketing, ou de
développement technologique, l’existence de brevets par exemple, vont s’effor-
cer d’orienter les choix de consommation (licences d’exclusivité, modèles proprié-
taires…).

Exercices d’entraînement à ne pas envoyer


à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « Barrières à l’entrée et à la sortie du marché »


Thème 2 répondez aux questions suivantes :
Séquence 7 Question 1. Rappelez la notion « d’asymétrie d’information ».
Les entrées et
les sorties dans Question 2. Expliquez la phrase soulignée
le secteur
informatique

Document Barrières à l'entrée et à la sortie du marché


Page 32

Un des éléments important qui explique la variation du taux de croissance d’un mar-
ché est lié à son niveau d’attrait pour les candidats potentiels à son entrée.
En effet plus le niveau permettant son entrée ou sa sortie du marché est facile, plus
le niveau d’intensité concurrentiel est élevé.
Le risque majeur étant le risque financier ou le risque stratégique et lorsqu’une
opportunité d’affaire se présente alors que les barrières à l’entrée et à la sortie sont
faibles, les prétendants à l’entrée seront relativement nombreux.
Dans le secteur informatique et plus particulièrement dans le domaine du dépan-
nage informatique à domicile, l’asymétrie d’information à laquelle ont pu prétendre
les entrepreneurs qui ont ouvert la voie à ces pratiques informatiques risquent de
voir, à terme, le taux de croissance du marché ralentir.
Dans le secteur des services à domicile, les barrières à l’entrée en particulier les freins
émis par les concurrents sont relativement faibles, ce qui doit amener à beaucoup
de prudence dans le cas des créations d’entreprise.

8 3585 TG PA 00
Exercice 2

À partir du document ci-dessous, « Croissance à la hausse », répondez aux questions


suivantes :
Question 1. Précisez quels sont les facteurs qui permettent le développement de
l’informatique
Question 2. Pourquoi l’auteur fait-il référence à la notion de « guerre de talents ».

Document Croissance à la hausse

La chambre syndicale des SSII et des éditeurs de logiciels (Syntec) est plutôt satisfaite
des performances économiques de son secteur et revoit ses prévisions à la hausse,
6 à 8 % de croissance pour des secteurs actifs comme l’infogérance, le conseil et le
déploiement d’applicatifs et cela dans un contexte économique défavorable.
Ce sont surtout les secteurs de l’informatique scientifique et industriel qui vont jouer
un rôle d’accélérateur et dans le secteur public, les services financiers et le marché
des télécommunications resteront d’importants leviers de croissance.
Le développement des projets d’intégration d’applications et décisionnels s’accélère
Thème 2
mais la France demeure un pays encore sous équipée en informatique notamment
en solutions B to B par rapport à ses voisins européens, les Pays Bas et la Grande Séquence 7
Les entrées et
Bretagne. les sorties dans
le secteur
Au niveau du recrutement, la chambre syndicale constate que même si le nombre informatique
d’informaticiens au chômage reste important, « une guerre des talents » à lieu,
accentuée par un début de pénurie qui inquiète les SSII « le turnover reprend et cer- Page 33
tains candidats ne rappellent même pas quand on leur propose un poste » indique
cette directrice des Ressources Humaines d’une SSII de plus de 1600 salariés qui pré-
voit d’embaucher 700 personnes.

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « Barrières à l’entrée et à la sortie et du marché »


répondez aux questions suivantes :
Question 1. Rappelez la notion « d’asymétrie d’information ».
On parle d’asymétrie d’information lors d’un échange quand certains des participants
disposent d’informations pertinentes que d’autres n’ont pas.
Des acteurs sur le marché sont donc prêts à avoir des comportements opportu-
nistes risquant de compromettre le fonctionnement efficace du marché.
Question 2. Expliquez la phrase soulignée
L’attractivité du marché informatique tendant à se réduire, les comportements oppor-
tunistes liés à l’attractivité du marché vont devenir de plus en plus rares car l’intérêt
financier sera « amoindri » ce qui va provoquer la stabilité du marché.

Exercice 2

À partir du document ci-dessous, « Croissance à la hausse », répondez aux questions


suivantes :
Question 1. Précisez quels sont les facteurs qui permettent le développement de l’infor-
matique
Page 34
Ce sont essentiellement les besoins en informatique dans les domaines scientifiques et
industriels, dans le secteur public, les services financiers, et le marché des télécommuni-
cations qui sont les facteurs permettant la croissance du secteur informatique.
Question 2. Pourquoi l’auteur fait-il référence à la notion de « guerre de talents ».
La notion utilisée par l’auteur est liée au concept de savoir faire indispensable dans le
domaine informatique. Ce savoir faire est nécessaire dans des fonctions variées comme
architecte, chef de projet ou consultant.
La notion de « guerre » fait référence aux conséquences du manque d’informaticiens sur
le marché, qui induit une rivalité entre les entreprises pour s’approprier les salariés.

8 3585 TG PA 00
Séquence 8
L’internationalisation
des marchés
u Contenu
1. Le cadre des échanges internationaux............................................................ 35
1A. Les déterminants des échanges......................................................................... 35
2. Le déploiement des nouvelles technologies .................................................. 35

« Les relations entre les acteurs de l’industrie informatique s’inscrivent


dans le cadre d’échanges internationaux. »

1. Le cadre des échanges internationaux


Le commerce international comprend les échanges de biens, de services, de capitaux
entre les acteurs économiques des différents pays.
Ce sont les services d’informatique et d’information et les autres services aux entreprises
qui ont connu les croissances d’exportation les plus rapides.
Les entreprises ont eu d’abord tendance à s’internationaliser pour des raisons techno-
logiques et économiques, elles n’hésitent pas aujourd’hui à délocaliser leur production Page 35
vers les pays en développement pour des raisons de réduction de coûts.

1A. Les déterminants des échanges


• Les niveaux des salaires différents permettent de réduire les coûts de production et
la réalisation d’économie d’échelle ;
• La spécialisation de la production permet aux pays producteurs de réaliser d’impor-
tantes économie d’échelle grâce aux facteurs de production dont les coûts sont peu
élevés ;
• Les avantages financiers et fiscaux minimisent également les coûts de production et
permettent d’obtenir des avantages concurrentiels ;
• Le niveau des taux de change c’est-à-dire le prix de la monnaie étrangère s’il est
trop élevé risque de pénaliser les exportations, les entreprises auront alors ten-
dance à produire sur le sol étranger.

2. Le déploiement des nouvelles technologies


La libéralisation des échanges mondiaux de services a permis l’accroissement des
échanges fondés sur les technologies de l’information et de la communication.

8 3585 TG PA 00
Leurs marchés représentent de nouvelles opportunités pour les entreprises qui sou-
haitent attribuer les activités de services à des sous-traitants étrangers.
Les entreprises peuvent ainsi externaliser les services bancaires, d’assurances et financiers
ainsi que les services de prestations informatiques, c’est le cas de l’Inde qui est devenue
une des plus grandes nations fournisseurs de services informatiques même si les entre-
prises indiennes (Wipro, TCS) tendent à investir de plus en plus sur le territoire français,
TCS Tata Consultancy Services à racheté la SSII française, Alti.

• Les nouvelles technologies et les processus de décision et de production


Les nouvelles technologies permettent aux acteurs économiques de disposer en temps
réel d’informations essentielles pour la prise de décision (transferts de capitaux par
exemple).
Les TIC permettent en effet de coordonner les activités et la circulation des informations
pour augmenter la compétitivité de l’entreprise.
L’information étant l’élément clé pour la prise de décision, les TIC jouent donc un rôle
fondamental.
De même, l’innovation technologique permet aux entreprises de bénéficier d’avantages
concurrentiels notamment si elles sont à l’origine du développement de la technologie.
Les nouvelles technologies permettent de répondre aux exigences du marché en termes
de qualité, de réactivité et de sécurité dans les processus de production.
Thème 2
Séquence 8
L'internationalisation
des marchés
Exercices d’entraînement à ne pas envoyer
à la correction
Page 36

Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « L’internationalisation des activités de R&D »,


répondez aux questions suivantes :
Question 1. Indiquez quel est l’apport de la R & D dans le domaine technologique ?
Question 2. Enoncez les facteurs qui justifient de l’internationalisation de la R & D ?
Question 3. Quelles sont les limites de cette internationalisation ?

8 3585 TG PA 00
Document L'internationalisation des activités de R&D

Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à faire le choix d’implanter leurs
activités de R&D à l’étranger.
La concurrence mondiale contraint ces entreprises à innover en permanence afin de
tenir compte des nouvelles tendances du marché et des technologies internationales.
L’innovation est de plus en plus risquée et génère des coûts importants car les
connaissances pour y accéder sont de plus en plus multidisciplinaires et dispersées
sur l’espace géographique.
Les TIC ont joué un rôle moteur dans le cadre de l’internationalisation, elles ont
permis l’externalisation des activités de R&D dans les pays à moindre coût (Chine,
Inde…) .
En effet, les facteurs déterminants de l’internationalisation trouvent leurs origines
dans les coûts attractifs et la disponibilité des chercheurs des pays émergents.
La disponibilité d’un vaste réservoir d’ingénieurs qualifiés, leurs compétences et la
collaboration avec les universités constituent les facteurs justifiant le choix d’implan-
ter les activités dans ces pays.
Cependant, les limites de cette implantation s’expliquent essentiellement par le
respect insuffisant des règles liées aux droits de la propriété intellectuelle. Même si
certains pays comme l’Inde et la Chine ont procédé à un renforcement de leur régime Thème 2
de propriété intellectuelle par des réglementations plus strictes, la protection des Séquence 8
droits de la propriété intellectuelle s’avère inefficace. L'internationalisation
des marchés
L’autre limite réside dans l’inquiétude de nombreux pays quant à une possible éro-
sion des activités d’innovation nationales, du fait de la délocalisation et de l’externa- Page 37
lisation à l’étranger.

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « L’internationalisation des activités de R&D», répon-


dez aux questions suivantes :
Question 1. Indiquez quel est l’apport de la R & D dans le domaine technologique ?
La fonction R & D a permis d’augmenter la sphère des investissements entre les pays.
Elle s’est internationalisée et a permis à un grand nombre de pays y compris les pays en
développement d’accéder aux technologies. Et inversement, les TIC, ont facilité et permis
l’extension de la R & D d’un point de vue géographique.
Question 2. Énoncez les facteurs qui justifient de l’internationalisation de la R&D ?
Les facteurs sont essentiellement la réduction des coûts mais surtout la possibilité pour
les firmes internationales de bénéficier d’un important dispositif de personnels scien-
tifiques, de chercheurs compétents ainsi que la facilité de collaborer avec des centres
universitaires.
Question 3. Quelles sont les limites de cette internationalisation ?
La crainte de voir « s’échapper » les activités innovantes du pays d’origine suite à une
forte délocalisation vers l’étranger, ce qui peut entrainer des difficultés «à absorber le
savoir et les technologies développés à l’étranger »

Page 38

8 3585 TG PA 00
Séquence 9
Le rôle des normes et
standards dans le secteur
informatique
u Contenu
1. Nécessité des normes et standards ............................................................... 39
1A. Les normes ............................................................................................................. 39
1B. Les standards......................................................................................................... 39
2. Rôles des normes et standards......................................................................... 40
2A. Les gains économiques........................................................................................ 40
2B. Les limites.............................................................................................................. 40
Le secteur informatique se caractérise par la fixation de normes et standards. Ils sont
nécessaires afin de permettre une interopérabilité entre les acteurs et les produits.

1. Nécessité des normes et standards


Page 39
1A. Les normes
Une norme industrielle est un référentiel publié par un organisme de normalisa-
tion comme Afnor, ISO, CEN…
Dans le secteur informatique, la norme est destinée à harmoniser l’activité du secteur.
Elle est un « guide » méthodologique qui fourni la garantie de construire une démarche
de sécurité cohérente.
Elle est réalisée par des organismes spécialisés d’Etat ou par des organisations regrou-
pant des professionnels.
Les normes sont nombreuses, il existe des normes qui indiquent les méthodes et les
moyens pour garantir la sécurité d’un système d’information (BS7799, ISO 17799, ISO
27001) ou les normes d’organisation (ISO 9001)…

1B. Les standards


Un standard est un référentiel publié par des entités privées non officielles comme la
société Adobe ou les organismes à but non lucratifs comme le World Wild Consortium
chargé de promouvoir la compatibilité des technologies telles que HTML, SOAP….
On distingue :
• Le standard ouvert, lorsque le référentiel est diffusé librement (PDF sous Adobe), la
loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l’économie numérique définit le standard

8 3585 TG PA 00
ouvert comme un protocole de communication, d’interconnexion ou d’échange
ainsi que tout format de données interopérables dont les spécifications techniques
sont à la fois publiques et sans aucune restriction d’accès.
Le standard fermé, lorsque le référentiel est soumis à des restrictions d’accès, le paiement
d’une redevance du fait de l’existence de brevets, c’est un modèle propriétaire (logiciel
photoshop).

2. Rôles des normes et standards

2A. Les gains économiques


La mise en place de normes et standards entrainent des gains économiques pour l’entre-
prise.
• La norme est une « passerelle » de communication entre différents systèmes, elle
permet d’améliorer l’interopérabilité c’est-à-dire la capacité pour un système à
fonctionner avec d’autres produits sans restriction d’accès, ce qui facilite la coopé-
ration entre les organisations pour un projet commun ;
• Le manque d’information sur le marché entraine des mécanismes de contrôle coû-
teux pour les acteurs, la norme va permettre d’économiser les coûts de transaction
Thème 2 en réduisant le coût d’acquisition des informations ;
Séquence 9 • Elle joue un rôle déterminant dans le développement des échanges en améliorant
Le rôle des normes
l’accès au marché ;
et standards dans
le secteur • Elle contribue a l’amélioration de la qualité en fixant des seuils de performance
informatique des produits ou services et permet de valoriser l’entreprise en terme d’image de
marque ;
Page 40
• La mise en place d’une nouvelle norme peut stimuler l’innovation grâce à une
sélection qui va permettre la différenciation des produits.
• La normalisation simplifie les relations entre les fabricants et leurs fournisseurs et
va contribuer à un meilleur respect des règles concurrentielles qui vont développer
la collaboration avec l’ensemble des parties prenantes.
La normalisation est donc un véritable levier de croissance économique car elle génère
des profits par l’augmentation de la productivité, par les gains des parts de marché et la
coopération avec les organismes publics de R&D.
Des études ont démontré que la normalisation (normes, documents techniques) peut
être entendue comme une forme spécifique de transfert de technologies

2B. Les limites


Pour se développer sur un marché, l’entreprise doit utiliser à la fois la normalisation et
tenir compte de la concurrence, l’exemple d’IBM, leader de l’informatique lourde dans
les années 1980 qui a adopté sa propre norme dans le but de dominer le marché, en est
l’exemple typique.
L’entreprise s’est ainsi retrouvée isolée avec ses ordinateurs incompatibles avec ceux des
autres marques et les clients ont privilégié le matériel Macintosh. La stratégie d’IBM de
créer une norme unique a été un échec.

8 3585 TG PA 00
L’adoption de normes et de standards peut également amener une entreprise à jouir de
positions dominantes ou de pratiques déloyales sanctionnées par les lois de la concur-
rence ainsi Microsoft a été condamné pour des pratiques jugées abusives qui consistaient
à refuser à fournir des informations indispensables d’interopérabilité avec pour consé-
quence d’étouffer la concurrence.

 xercices d’entraînement à ne pas envoyer


E
à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « La normalisation », répondez aux questions sui-


vantes :
Question 1. Quels sont les problèmes inhérents au processus de production de la
standardisation ?
Question 2 : Décrivez le contexte dans lequel évolue le marché de la standardisation.
Pourquoi les mécanismes de l’offre et de la demande ne jouent pas pleinement leur
rôle ?
Thème 2
Séquence 9
Document La normalisation Le rôle des normes
et standards dans
le secteur
informatique
La mise en place de la normalisation peut poser quelques problèmes en termes d’effi-
cacité du processus de production de la norme. Page 41
Ainsi les petits producteurs et les consommateurs supportent des coûts de participa-
tion beaucoup plus forts que les grandes entreprises, ce qui les entraine souvent à
rester à l’écart des activités de standardisation.
En outre, les participants au processus de production de la norme sont sélectionnés
dans le comité de normalisation par une politique de filtrage, il faut donc pouvoir
disposer des droits d’entrées.
Ces divergences entre les différentes parties peuvent conduire à la mise en place d’un
processus extrêmement long et à la définition d’un standard incomplet dont l’effica-
cité restera très relative voire négative.
En outre, le danger peut émaner de l’entente entre les membres du comité de stan-
dardisation pour éliminer techniquement un nouveau produit en ajoutant une ou
plusieurs spécifications supplémentaires.
La logique voudrait que chaque producteur propose un produit et que le marché
sélectionne parmi l’offre, mais les échanges se déroulent dans un environnement
incertain du fait de l’existence de fortes asymétries d’informations entre les agents
sur la qualité des biens.
Les standards constituent donc un puissant mécanisme de régulation des économies

8 3585 TG PA 00
Cependant on ne peut remettre en cause de l’utilité de la standardisation du fait
des différentes fonctions qu’elle remplit en particulier celle d’être une fonction de
référence dans l’échange.
En effet, l’asymétrie d’information entre les offreurs et les demandeurs sur le marché
entraine la mise en place de mécanismes de contrôle et de certification très onéreux
générant des coûts de transaction.
Le standard permet d’économiser les coûts de transaction en réduisant les coûts
d’acquisition d’information sur les produits.
En outre, le standard permet de coordonner les échanges, lors de la fabrication de
produits en conformité avec un standard de référence, la quantité d’informations
techniques sera réduite favorisant la coordination et réduisant les différences de
coûts liés aux asymétries de l’accès à l’information.
Dans le secteur informatique, le réseau Internet repose sur une norme commune
permettant l’échange des données (IP, Internet Protocol), complétée par d’autres
standards tels que le langage HTML ou Java.
Le standard va permettre la portabilité des programmes sur différentes plateformes
et élargir l’offre des produits complétant le hardware (scanners, logiciels, impri-
mantes…).
Thème 2 Enfin, il va permettre une diminution des coûts de réparation et de maintenance car
Séquence 9 les réparateurs auront une meilleure connaissance des produits.
Le rôle des normes
et standards dans
le secteur
informatique

Page 42

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « La normalisation », répondez aux questions sui-


vantes :
Question 1. Quels sont les problèmes inhérents au processus de production de la stan-
dardisation
Les problèmes sont les suivants :
• L’implication des agents aux coûts de participation à la standardisation différents ;
en effet, le coût de participation n’est pas ressentie de la même manière selon qu’il
s’agisse de consommateurs, de producteurs ou d’entreprises à envergure internatio-
nale. Cela entraine une mise à l’écart de ces derniers ;
• Une politique de filtrage : sélection des entrants (droit d’entrée, technicité des
travaux) ;
• En cas de divergences entre acteurs, le processus d’élaboration de la norme peut
être long.
• Elimination technique d’un nouveau produit par l’ajout de spécifications supplé-
mentaires.
Question 2. Décrivez le contexte dans lequel évolue le marché de la standardisation.
Pourquoi les mécanismes de l’offre et de la demande ne jouent pas pleinement leur
rôle ?
• Le marché de la standardisation évolue dans un environnement où prône l’incerti- Page 43
tude. Les informations transmises entre acteurs ne sont pas transparentes, il existe
de fortes asymétries d’informations entre les agents.
• Du fait du manque de transparence, d’un environnement opaque, les agents
éprouvent des difficultés à laisser faire le marché et à appliquer le mécanisme des
prix.

8 3585 TG PA 00
Séquence 10
Le développement
économique, TIC
et développement durable
u Contenu
1. Le développement durable en France.............................................................. 45
2. Les démarches éco-responsables ..................................................................... 46
3. Le développement du numérique ................................................................... 46

1. Le développement durable en France


• Le concept de développement durable (DD)
Le développement durable vise à concilier un objectif de croissance actuelle avec la satis-
faction des besoins des générations futures.
Il s’agit donc de faire en sorte que la création de richesses économiques ne nuise pas aux
potentialités de croissance pour les générations futures.
• Les démarches du DD
Page 45
Dans le cadre du Grenelle de l’environnement, des mesures ont été prises par l’État pour
intégrer les démarches du développement durable :
De nouveaux modes de production et de consommation ont été définis pour préserver
les ressources naturelles en les économisant et en protégeant les milieux, c’est le concept
de l’économie verte.
Développer en effet, des moyens pour permettre une consommation et une production
durable. Permettre aux producteurs d’agir tout au long des cycles de vie des produits et
des services qui tiennent compte des aspects environnementaux et sociaux ;
Favoriser les transports les moins polluants, développer des systèmes innovants répon-
dant aux besoins de performance économique, écologique et de cohésion sociale ;
Gérer la biodiversité et les ressources naturelles en développant une meilleure connais-
sance et en encourageant une économie, une urbanisation plus sobres et plus éco-inno-
vante ;
Le développement durable repose sur les principes de solidarités avec les générations
futures et les principes de précaution qui doivent provoquer des changements.

8 3585 TG PA 00
2. Les démarches éco-responsables
La performance économique future dépend entre autres du développement du numé-
rique. L’optimisation des TIC permet d’aider les autres secteurs d’activité à se développer
durablement.
Certaines activités de consommation ou de production ont des effets positifs ou négatifs
sur le bien être des individus. Ces effets sont appelés externalités.
Ces externalités peuvent être le résultat de la recherche et du développement (TIC)
ainsi les productions d’informations mises à la disposition de tous sur Internet sont des
externalités positives.
Mais l’utilisation des TIC peut également induire des externalités négatives comme
l’augmentation de la consommation électrique.
Selon de récentes études, il ressort que si les TIC ont un apport positif pour la réduction
des émissions de gaz à effet de serre, il n’en reste pas moins vrai que leur consommation
en énergie atteint aujourd’hui plus de 13 % de la consommation d’électricité en France
d’où la nécessité de les rendre plus sobres en matière de consommation d’énergie.
Les entreprises en particulier celles du secteur informatiques ont intégré les principes du
DD, nombreuses sont celles qui ont mis en place une démarche informatique éco-respon-
sables appelée « Green IT » visant à réduire l’impact écologique des activités des TIC :
Thème 2
• En diminuant la consommation des équipements, notamment les serveurs informa-
Séquence 10
Le développement
tiques et les box Internet ;
économique, TIC • En privilégiant l’usage du matériel recyclé ou labellisé dont la durée de vie est plus
et développement longue ;
durable
• En incitant les fournisseurs à développer des offres « vertes » performantes qui
Page 46 répondent aux besoins des utilisateurs
• L’activité de l’entreprise doit être en accord avec les écosystèmes cela fait partie
intégrante de sa responsabilité sociétale (RSE).
• La performance de l’entreprise est évaluée à la fois par sa finalité :
• Economique, la réalisation de profit ;
• Social, la prise en compte de ses parties prenantes en particulier l’intérêt vis- à-vis
de ses collaborateurs ;
• Environnemental, sa compatibilité entre son activité et le respect du milieu naturel.

3. Le développement du numérique
Les problèmes d’environnement, de gestion des déchets, de transports et d’accès à
l’information sont liés à l’urbanisation croissante.
Les nouvelles technologies du numérique facilitent la collecte et la diffusion d’informa-
tions.
Les entreprises ainsi que l’ensemble des organisations privées et publiques ont pris
conscience de la nécessité à développer l’usage du numérique et de son impact sur
l’environnement (archivage numérique, e-learning…).

8 3585 TG PA 00
Les collectivités favorisent de plus en plus les projets de recherches technologiques visant
à gérer les flux urbains et à réduire la pollution automobile.
Le mobilier urbain interactif, le paiement sans contact, le télétravail sont autant d’inno-
vations permettant la préservation de l’environnement.

 xercices d’entraînement à ne pas envoyer


E
à la correction
Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « Le numérique au service du développement


durable dans les entreprises », répondez aux questions suivantes :
Question 1. Indiquez d’après les indications de la liste, s’il s’agit d’externalité posi-
tive ou négative ? Pourquoi ?
Question 2. Précisez les différentes prérogatives qu’apportent le numérique au
monde de l’entreprise.

Thème 2
Document Le numérique au service du développement durable dans les entreprises
Séquence 10
Le développement
économique, TIC
Voici ci-après une liste non exhaustive d’usages numériques entrant dans le champ et développement
des actions au service du développement durable (avertissement : l’impact sur le durable
développement durable de chaque usage numérique peut être apprécié différem-
ment selon son utilisation et le mode de calcul local ou global. Page 47

*dématérialisation : le numérique permet d’économiser l’utilisation du papier, son


coût de transport et au final le temps de traitement des informations comme la
déclaration en ligne des revenus et la facture électronique.
*aménagement numérique du territoire : l’installation d’accès Internet à haut débit
sur la totalité du territoire permet à des zones rurales de conserver une activité éco-
nomique et donc leur population. Le numérique participe donc à éviter les concen-
trations urbaines sources de pollution et de pressions sociales.
*télétravail et visioconférence : conséquence de l’aménagement numérique du
territoire, la possibilité est donnée de travailler à distance, c’est à dire en évitant le
déplacement par des moyens de transport motorisés qui sont de fait une source de
pollution. La visioconférence peut remplacer dans certains cas les réunions physiques.
*mutualisation et interopérabilité : mutualiser les solutions technologiques (c’est à
dire les partager avec d’autres pour éviter que chacun redéveloppe ce qui existe déjà)
et les rendre interopérables (c’est à dire leur permettre de fonctionner sur tous les
environnements informatiques et non sur un seul) s’inscrivent dans les principes du
développement durable.
*bases de données et indicateurs : pour mesurer la réussite d’une politique, des
indicateurs sont nécessaires. En permettant l’archivage des informations, les bases de
données permettent leur traitement, ce qui permet d’établir des indicateurs propres
au développement durable.

8 3585 TG PA 00
*accès et partage de l’information : le numérique permet d’accéder à une infor-
mation qui peut avoir un impact positif sur le développement durable comme le
contrôle via le Web de la température de son habitation et les services Web de covoi-
turage. Ainsi, le numérique rend disponible l’information à tous (mais encore faut-il
qu’elle soit codée de manière accessible…).
L’accessibilité numérique : le progrès social est un des 3 piliers du développement
durable. La diversité est une véritable source de valeur pour l’entreprise. Mais pour
permettre à des personnes handicapées, des personnes seniors ou à des personnes de
cultures différentes de pouvoir utiliser le même outil numérique de travail (Intranet,
Extranet, Internet), il est nécessaire que celui-ci respecte les règles d’accessibilité
duW3C/WAI « Web Accessibility Initiative » (WAI).
D’autres bénéfices de l’accessibilité numérique entrent dans le champ du dévelop-
pement durable : développement d’une seule source numérique, baisse de la bande
passante utilisée pour véhiculer les informations électroniques, diminution du temps
de recherche d’une information, diminution des travaux de maintenance…
L’analyse de l’impact du numérique sur les politiques de développement durable est
amenée à se structurer.

ww.telecom.gouv.fr
Thème 2
Séquence 10
Le développement
économique, TIC
et développement
durable

Page 48

8 3585 TG PA 00
Corrigé des exercices

Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « Le numérique au service du développement durable


dans les entreprises », répondez aux questions suivantes :
Question1. Indiquez d’après les indications de la liste, s’il s’agit d’externalité positive ou
négative ? Pourquoi ?
La liste ne fait que présenter les usages numériques qui potentiellement peuvent agir
positivement, aucune nuisance ou contrainte n’a été précisée. Il s’agit donc d’externalité
positive.
Question 2. Précisez les différentes prérogatives qu’apportent le numérique au monde
de l’entreprise.
• Les prérogatives du numérique sont nombreuses :
–– La réduction des coûts en termes de papier, transports ou de gains de temps
de traitement des informations ;
–– Moyen de « déconcentrer » les zones urbaines en permettant l’accès des infor-
mations en zone rurale ;
–– Suppression des déplacements physiques grâce à la visioconférence ;
–– Accès et traitement de l’information de manière rapide

Page 49

8 3585 TG PA 00
Séquence 11
Les TIC et les relations
d’échange
u Contenu
1. Les relations d’échanges marchandes et non marchandes............................ 51
2. Les prix des plateformes................................................................................... 52

Les TIC et technologies de réseaux facilitent l’accès de l’information aux


agents que cela soit dans un cadre d’échanges marchands ou non mar-
chands.

1. Les relations d’échanges marchandes


et non marchandes
• Les relations non marchandes
L’utilisation des TIC se développe non seulement dans un cadre marchand entre entre-
prises et leurs clients mais aussi dans les relations entre les organisations publiques
(administration d’Etat ou collectivités territoriales) et les administrés : déclarations en
ligne ou les e-administration… Page 51
La relation entre administration et usagers en est facilitée.
• Les relations marchandes
Les relations marchandes se font entre entreprises (Business to Business), entre entre-
prises et leurs clients (Business to Consumer) ou entre consommateurs (Consumer to
Consumer) quelque soit les modalités d’échange entre les acteurs, ces relations passent
par l’intermédiaire de plateformes qui permettent de « relier » les utilisateurs entre eux.

La quasi majorité des entreprises utilisent les TIC dans le cadre de leurs activités.
L’intégration d’outils basés sur les technologies de l’information et de la communication
est appelé le « e-business ».

Les plateformes sont des outils favorisant le « e-business », car elles facilitent les relations
marchandes entre clients et les professionnels, Amazon, e-Bay….

Il existe également celles qui simplifient les transactions financières comme Pay Pal et
celles d’intermédiation comme Priceminister, ainsi que les plateformes qui centralisent
les moteurs de recherche ou des sites en ligne, comme les sites de presse, les Pages
jaunes…

Plus la capacité de la plateforme est suffisamment importante pour augmenter le


nombre d’utilisateurs, plus elle prendra de la valeur.

8 3585 TG PA 00
2. Les prix des plateformes
La fixation des prix sur les plateformes dépend de son influence sur le réseau.
Les prix sont ainsi fixés en fonction de l’impact de la « notoriété » de la plateforme.
On distingue différents modèles de fixation de prix :
• Le yield management, technique de fixation des prix modulable et employée au
départ par les compagnies ariennes. L’idée étant d’optimiser les ressources. En effet,
si un avion part à demi-vide du fait de ses prix rédhibitoires, les frais demeurent. Mais
si la moitié restante est vendue à des tarifs préférentiels (sites low cost) on optimise
ainsi le chiffre d’affaire, (les passagers pouvant se retrouver dans le même avion mais
avec dont le prix du billet pouvant varier du simple au double).
• Les communautés d’achat qui permettent aux membres de bénéficier de conditions
d’achats privilégiées comme Yagobuy.
• Les plateformes qui permettent de vendre aux enchères en ligne comme, Bigflash,
EBay …ce dernier d’ailleurs impose des prix plus élevés aux offreurs du site alors
que l’utilisation aux acheteurs est gratuite, ceci s’explique par le fait que le nombre
d’acheteurs est moins important que celui des vendeurs ;
• Il existe enfin, des plateformes gratuites pour les internautes mais dont l’accès est
financé par les annonceurs comme Météo France.

L’objectif pour l’entreprise étant de créer de la valeur pour elle-même, pour ses clients
Thème 2 et pour ses partenaires. Les relations d’échange par les TIC vont lui permettre d’assurer
Séquence 11 des relations efficaces avec ses clients et ses partenaires et de développer des canaux de
Les TIC et
les relations communications privilégiés avec son environnement.
d'échange

Page 52
 xercices d’entraînement à ne pas envoyer
E
à la correction
Exercice 1. A partir du document ci-dessous, « Le social shopping», répondez aux ques-
tions suivantes :
Question 1. Proposez une définition du « social shopping »
Question 2. Précisez quels sont les intérêts pour les entreprises de faire de l’e-com-
merce ?

8 3585 TG PA 00
Document Le social shopping

Le social shopping est la grande tendance actuelle de l’e-commerce. Le principe est


de permettre aux internautes de laisser sur Internet leurs avis sur des produits ou
services qu’ils ont consommés, utilisés.
Ce sont très souvent des internautes qui ont une consommation plus importante que
la moyenne (25 % de plus en terme de consommation en ligne que la moyenne des
cyberacheteurs).
Selon le délégué général de la Fédération e-commerce et de la vente à distance, le
social shopping est un canal complémentaire, il permet aux clients d’entrer en contact
avec des e-commerçants jouissant de bonnes réputations ou pour leurs marques.
Conforama est l’un de ceux qui expérimente une boutique en ligne sur sa page
Facebook mais le magasin y voit surtout une opportunité de révéler les produits les
plus appréciés. La page de l’enseigne lui permet en outre de réaliser des animations
auprès des étudiants, les nouveaux emménagés, les jeunes parents et les personnes
ayant un projet de cuisine.
De même pour Yves Rocher, qui a développé toute une stratégie sociale permettant
de tester les nouveaux produits sur le site en priorité.
Les réseaux sociaux leurs permettent de dialoguer avec leurs clients et de déterminer
Thème 2
également leurs besoins.
Séquence 11
La directrice internet de la marque dit avoir recours également au social gaming (jeu Les TIC et
comprenant des finalités sociales via Facebook par exemple) lui permettant de recru- les relations
d'échange
ter des clients de manière simple et efficace.
Page 53

8 3585 TG PA 00
Corrigés des exercices Exercice 1

Exercice 1

À partir du document ci-dessous, « Le social shopping», répondez aux questions sui-


vantes :
Question 1. Proposez une définition du « social shopping »
Le Shopping Social ou Shopping Collaboratif est une application du e-Commerce. Les
utilisateurs communiquent entre eux et enrichissent les informations sur les produits, les
prix, les avis de consommateurs.
Question 2. Précisez quels sont les intérêts pour les entreprises de faire de l’e-com-
merce ?
L’e-commerce permet d’une part aux entreprises d’être « là où est le client », de « pro-
poser le bon contenu au bon endroit ». L’e-commerce est donc un outil qui permet aux
entreprises de se faire connaître mais surtout de faire connaître leurs produits ;
L’e-commerce est également un moyen de connaître l’avis des consommateurs « une
opportunité de remonter quels produits sont appréciés » ;
Enfin, c’est un moyen de cibler une large catégorie de consommateurs, tous différents
les uns des autres.

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