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Ces théories sont apparues dans les années 1980 avec Romer (1986), Barro (1991) et Lucas
(1988). Elles font en quelque sorte la synthèse et la critique de la théorie néoclassique, de la
théorie schumpétérienne et même de la théorie keynésienne. En effet, les néoclassiques
considéraient que la croissance tombait du ciel parce que le progrès technique était exogène,
c’est-à-dire en dehors du système économique. Les théoriciens de la croissance endogène vont
chercher à « endogénéiser » ce progrès technique en montrant qu’il dépend des choix des
agents économiques (notamment des dépenses en recherche et développement). Schumpeter
avait bien vu que les choix d’investissements des agents, en particulier des entrepreneurs,
jouaient un rôle essentiel dans l’apparition du progrès technique, mais il n’envisageait pas que
l’Etat puisse intervenir pour le stimuler et accélérer ainsi le rythme de croissance. La plupart
des théories de la croissance endogène insistent sur le rôle central que peuvent jouer les
pouvoirs publics pour stimuler la croissance. Ainsi, ils prennent des idées keynésiennes en
montrant que le fonctionnement normal de l’économie ne pousse pas toujours les agents
privés (les ménages et les entreprises notamment) à prendre les bonnes décisions, ce qui
justifie l’intervention de l’Etat. Cependant, d’après eux, les politiques keynésiennes
traditionnelles sont inefficaces parce qu’elles négligent le véritable moteur de la croissance
qu’est le progrès technique.
La croissance a un caractère auto entretenu et n’est plus soumise à la loi des rendements
décroissants du fait de la présence d’externalité positive et de rendement d’échelle
croissant.
Mécanisme :
La recherche du profit ne conduit pas toujours les agents à prendre les bonnes décisions
pour la croissance : risque d’insuffisance de la recherche, propre à faire naître le
progrès technique : intervention de l’Etat pour stimuler la recherche privée et
développer la recherche publique.