Vous êtes sur la page 1sur 8

LUNDI DE, LA PREMIÈRE SEMAINE DE cenÊuT,

Extraits de I'offtce dujour

La première semaine de Carême

, Les ffices sont longs et cornportent beaucoup de lectures. La prière de saint


Ephrem, très présente, est comme une ?onctuation dr l'ofru. Les chants, interprétés
d.e rnanière simple et paisible, se font plus rares, les métanies sont nombreuses.
Tout conduit à une atmoslthère très priante, rigoureuse et rnznastique" Cela fait
la spécificité d.e ces ffices du Grand Carême et dccompdgrue no*e chentinement
spirituel et notre repentir
Les ffices du soir contrairement à ceux du matin cornptent plus dr mélodies.
Le canon de saint André dr Crète chanté les quatre prerniers jours est un
canon ?drticulier, ?énitentiel, aux chants caractéristiques. Il est.incorporé dans
les Grand.es Complies (dnnt certaines ?drties se chantent aussi). A chaque ode, le
cltæur cltante I'hirmos. Puis le célébrant lit les nopaires, introduits par un refrain
chanté par le chæur: «Aie pitié dr rnoi ô Dieu, aie pitié de moi r. À cbaque
refrain on fait une ?etite métaruie.

Matines du lundi, eanon, Id., apostiches, ton 5


cathisme3rton2 Le Carême est arrivé, il est la
Commençons joyeusement mère de la chasteté, l'accusateur
la tempérance très vénérable, du péché et le prédicateur du
brillant des rayons des saints repentir, la vie des anges et le
préceptes du Christ notre Dieu, salut des hommes, aussi, fidèles,
de la lumière de la charité et crions: ô Dieu, aie pitié de nous.
de l'éclat de la prière, dans la
purification de la chasteté et la Id.
force du courâge, pour atteindre, Bénieestl'arméeduRoidescieux;
resplendissants, la sainte si les marryrs venaient de la terre,
Résurrection du troisième jour, ils ne s'empressèrent pas moins
qui fait briller l'incorruptibilité d'atteindre le râng angélique,
sur le monde' i:
ffit"'.'j:î"1';:'T:'ff fl:*:

93
LE GRAND caRÊHaE

recevoir les honneurs dus aux Vierge pure, plus sainte que les
-corps,
incorporels. Par leurs prières, chérubins; d'âme er de
Seigneur, sauve nos âmes. nous te confessons Génitrice de
Dieu, car tu as enfanté en vérité
rd. le Dieu incarné, prie,'Ioute-Pure,
Nous te magniÊons par nos pour nos âmes.
hymnes, ô Mère de Dieu er

Lectures bibliques

Genèse I, 1-13

Au commencement Dieu créa le ciel et la terre. Or la terre était invisible


et inorga.nisée; les ténèbres étaient au-dessus de l'abîme, et l'Esprit de Dieu
était porté sur les eaux. Et Dieu dit: Soit la lumière, et la lumièreïut. Dieu vit
gue 11 lurnière,étair bonne, et Il sépara la lumière des ténèbres. Dieu appela la
lumière jour; Il appela nuitles tenèbres. Et il y eut un soir, et il y eut un Àatin; C
un jour.Dieu dit ensuite: Qu'il y ait un firmamenr au milieu'des eaux; qu'il fl
sépare les eaux des eaux; et il en fut ainsi. Dieu créa le firmament, Il sépara ô
les eaux qui étaient au-dessus du firmamenr, des eaux qui étaient au-desious
du firmament. Il appela le firmament ciel. Et Dieu vit que cela était bien. Et
{ f ."1 un soir, et il y eur un marin, er ce fur un deuxième jour. Après quoi
Dieu dit: Que les eaux, au-dessous du ciel, soient réunies ,.,.,i ,-"r, u,
que la terre sèche apparaisse. Et il en fut ainsi: les eaux, "r'rrr,
au-dessous du ciel"
furent réunies en un seul amas, et la terre sèche apparut. Dieu appela la terre Eil
sèche terre; Il
_appela
mers l'amas des eaux. Et Dieu vit que ceia était bien. hr:
Et Dieu dit: Que la terre produise des plantes herbacées, portant semence gxil
.3. . selon les espèces et les similitudes, et des àrbres fertiles en fruits, qui aient en
I eux les semences propres à chaque espèce sur la terre. Et il en fut ainsi. Ia fr"qu
terre.produisit des plantes herbacées-, portant semence selon les espèces et les
similitudes, et des arbres fertiles en fruits ayant en eux les ,.*..r.., propres à
cha.que espèce sur la terre. Et Dieu vit que cela était bien. Et il y eut un soir,
et il y eut un matin, et ce fut un troisième jour. UH
:
1rc ta
Commentaire de St Jean Chrysostome (Homélie 2,2) ]mer
Au commencement, dit Moïse, Dieu créa le ciel et la terre. Ici, on demande
[rcm
TET
:," avec raison pourqrrei ce sainr prophète, qui n a vécu que plusieurs siècles gnr in
EN

jl après la création du monde, nous èn ra.onte l'histoire.'certes, il ne le fait grer &


i? --lr, point au hasard er sans de graves motifs. Il est vrai que dans les premiers rs ieu
:,
94

t.-
F
LUNDI DE LA PREMIÈRE SEMAINE, DE CARÊME

.-,-:- que les temps, le Seigneur, qui avait créé l'homme, parrait Lui-même à l'homme
en la
; Je corps, manière que celui-ci p_ouvait Lentendre. c'êst ainsi qu'Il conversa
avec Adam,
':nitrice de qu'II
.reprit
caïn, qu-Il donna ses ordres à Noé, et qu'Il s'rsrirsous la renre
--.-. en yériré hosprraliere d Abraham. Er même. Iorsque le genre humain se fur
précipiré
. -,-ru19-Pu1g, dans l'abîme de tous les vices, Dieu ne Ërrsa pis toute relation
avec lui, mais
Il traita dès lors les hommes avec moins de ÉàÀlliarite, p"r.. q",irs s,en étaient
rendu.s indignes par leurs æuvres mauvaises; et lorsquill
d"iffi..rouer avec
eux des rapporrs de bienveillance, Il leur parla p", î.ttr.r, a"insi
que .ro,r, l" ''
faisons à un ami absent. or, c'est Dieu qui .ruoi. c., lettr.r, Moïse
en est ie
porteur, et voici quelle en est la première Iigne. Au commencemenr Dieu
créa
Ie ciel et la terre. Mais considérez, mon cher frère, combien
ce saint prophète
est grand et admirablel I, es autres prophètes n'ont prédit q.,.
d.., événements
qui devaient se réaliser dans un.tempi fort éioigné, ou p...rr.;celui-ci
"ril, du monde, a
au.contraire.qui n'a vécu que plusieurs siècles iprès la création
, :-r: irait invisible é.té inspiré d'en-haut pour nous raconrer l'*.,,rr. d,, seigneur.
c'est pourquoi
:- :.prit de Dieu il entre ainsi en matière: Au commencemenr l)ieu créile ciel et la terre.'Ne
;- ::: tut. Dieuvit sernble-t-il pas nous dire à haute et intelrigible voix: sont-ce r., rro-Â.,
'.' )ieu appela la -'9nt appris ce qxe je vais vous révéler ? üurement, mais ô.tui tn ;;i q"=t;
l"i
'' . :ut un matin; opéré ces merveilles, conduit er dirige ma langue pour vous. les apprendrà, je
.-r- :-S eaUx; qU'il vous conjure donc d'imposer silenci à tout ràisorrn.-.nt humairr, .t
d. i.
T:-:- -:-.:nr, Il sépara point écouter ce récit co.mme s'il n'était que la parole de Morse. car c,est Dieu
r ::--::It aU-deSSOuS lui-même qui nous parie, e.tÀ4oTse n'esi qLle son interprète. Les pensées
des
mortels sont hésitantes, dit l'Écriture, et sei pensées incËrtaines. (sàg. rx,
l1+.)
: ..:. Après quoi Accueillons donc la qarole divine avec une humble déference, ,"n,
aZp"rr., È,
- - - seul amas, et bornes de notre inrelligence, ni rechercher curieusement ce qu'elle ne
saurait
- ---.!sous du ciel, atteindre. Mais les ennemis de la vérité ne^ connaissent poiÀt .'., ,egl.r,
- : - .ppela la terre ils veulent apprécier roures les <ruvres <lu seigneur r.to.i 1., ,.*les lumières "i
, -: --:1a était bien. de la raison. Insensés I Ils oubiient qu'il est iüpossible à la *"r. humaine
.::ant semence -Dieu
de sonder les æuvres de Dieu (...) créa: arrêtez donc toute curieuse
-- ,,. qui aient en recherche, humiliez-vous, er croyez c.e qgi a éré clir. or c'esr Di.u
- qui a rour
:_ Iut ainsi. La fait, qui prépare roures choses et'qui les dispose selon ," ,rj.r*.
- .. espèces et les
:-::lJeS propreS à Proverbes I, l-20
- , -,'eut un soir,
Proverbes de Salomon, fils de David, qui régna en IsraëI,
pour faire connaîrre la sagesse et l'instrïction;
1 ))
: _,.:./ pour apprendre les paroles de la prudence;
pour monrrer les artifices des disèours;
, ,--. on demande pour enseigner vraiment la justice,
pour instruire à juger avec recritude;
pour donner aux innocents la sagacité,
aux jeunes gens la doctrine et l'intelligence.

L)5
LE GRAND CARÊME

Car.le sage qui les aura ouis sera plus sage,


et l'homme entendu saura i'art dè go,rrJrrre..
-lame
Il pénétrera la parabole et le sens ,ràilé,
et les paroles des sages, et leurs énigmes.
La crainte du Seigneur est le comriencemenr de la sagesse;
ia prudence esr bonne à rous ceux qui la merrenr en p.'rarique;
la piété envers Dieu est le principe àe la sagesse;
ies insensés méprisent la sigesse èt f'insrruc'tion.
Ecoute, mon fils, les instruétions de ton père,
et ne repousse pas la loi de ta mère
et tu ajouteras une couronne de grâces à ra tête,
et à ron cou un collier d'or.
Mon fils, prends garde que les impies ne t'égarent;
ne leur donne pas ton consentement.
S'ils t'exhorrenr, disanr :
Vie_ns avec nous, prends part à un meurtre;
cachons en reffe injustement l'homme juste;
engloutissons-le tout vivant, comme dans l,enfer,
et effaçons de la terre rour souyenir de iuir.
Emparo.ns-nous de ses richesses les plus précieuses,
et-rempiissons nos demeures de ses àépoïiiles.
Mets ta part avec la nôtre ;
faisons tous bourse commune er n'ayons qu'un trésor.
Mon fils, ne va pas en leur voie; éloigne tôn pied de leurs senriers;
*hâtent
car leurs pieds courenr au mal, ils se pour répandre le sang;
en effet, ce n'esr pas vainement qu'on t.nd des fiiets au, oire"u".'
Mais ceux qui participent à un meurrre thésaurisent pour eux des malheurs r
er la chute des pervers est funeste.
Telies sont les voies de tous les ouvriers d'iniquité;
par leur impiété, ils dérruisenr leur propre vie.
La Sagesse chanre dans Ies rues;
elle parle librement au milieu des places.

l Selon Clérnent dAlexandrie, il iagit 1à d'une propherie dc la Passion


du Seign ear. Le pédagog,,
collection .. sources chrétiennes ,, n" 7î, paris, é.ririois à, c.ri: iqàôlp. )ï"""'"

96
LUNDI DE LA PRE,MIÈRE, SEMAINE DE CARÊME

Homélie

Saint Théophane le Reclus

Le Carême est arriué, mère de la chasteté

Oï-.t ,:^1Or.vivions-nous, avanr ce jour-là? f)ans un remps dissolu,


^,.?iï
ou I àme se relâchair avec. ce qui lui rombair sous res
yeux er lui prr"irrrii
agréable. le.s geng et les choses, €r surrour ies passions i,,r',urir.r.
chacun a
une passion bien à lui, qu'ii assouvit en rour€s êhor.r. Il
.r, t.Àp, a'y À.,ir.
fin. Que chacun détecre'sa Dalila . celre qui t'.n.t rin.l,l. ri"..'"rx
ennemis
-, et qu'il la quirte. Er il recevra en retour plu, qr. samson : non seulemenr ses
cneveux repousseronr - les bonnes pensées; la lorce lui reviendra _
la [orce de
la volonté, et ses y. eux se dessilleroni son esprit verra
- Dieu et lui-même ainsi
que tour-c-e qui l'entoure dans la vraie lumière. voici, aujourd'hui,
t" ,.-j,
propicelVoici, aujourd'hui, le jour du salut!

Extraits de l'Histoire lausiaque

L.e\'piconprëuoitpourleCarëmeralectured'undesrexrcsfondamantauxde/a
,.
/irkrdr.urc monastique:. 1'Hisroire lausiaque. Elle esr ainsi iécrite pdr
un moine
dtliontrc cotttrmporain,': " ll ia.git d'un "classique" qui a nourri
des genérations
er qui esr I'un des.relre; là plusfonddmeirau*'de
',,,,:à::t la rirrérarurc monastique.
malheurs; L'Egliti souhaik qu'ilsoir lu lors àes ofirrs, pendart lo pirioi, ir'àirrd
Cari*r,
car tr tn,uite à-ra coruponction eî inclitte à l'humilité ei,!yt trypérance.
Et ce ?arce
que Pallade (364-4it ),,1?i1, e,n Egtpre, puis éuë.que d.Hëlën;poiis)n
Bithy'nie, a
,:: t?ut.L;( qu'il de,ses yeux corp.oreli mais aussi i, ,r, yru* rpiîituels.
L( n$t:::
7 plts stmpr(m(nr re /écrjt
recit de momenrs de la uie de personnages exceptionnels,
ntdis a.u.ssi une signif cation thëologique qui reur esr etràitementfrrr.
Lr'lecteur est
llppere ft sutut'e les rraces des saints et à apprendre à "l'uniuersitë
du désert". ,

. I.Juge' XVI.-r-21. D.rlila e:r.approehee par les phili,tins. cnrrcmi.,l.tsraël..r6n


qu.elle les aide.r
découvrirl(sccrerdeI.rflorced.sam,ontt.rl.ti,..qri
irï;;;;;'j;';;:;;":l.,]i.. Ai;.:rroi\re^rarives
inÊrucrucu.es. Drlita orrvienr i lui arrrcher;;+:,i;;,I,;i;;;;:,.i:i*J,ïl'irr.
appele dcs
Philistrn,.qui .r.,.nr l'., y.rr a. S.,.,on.;;t;.;i;r;:;:,, i;,:;.;;îî;;;,;'â. Ëi":
Le Pédagtgue, 2' Palladc, Histoire /arri,zque (-laLoaùy ioroyla), inrroduction
moine Svméon, monasrère de Stalronikira,'Mon't Arhos, 19g0,
.. *rar.,io,-r ,-,io-helléniques du
p. 5.

97
LE GRAND CARÊME

Alexandra
()3'-re parla aussi d'une serva.te du nom ci'Alexandra
,la ville er s'étanr enfèrmée da,s un sépulcre, ,...;;i,
qur, ayanr abando,ne

dont eile avait besoin, sans se rencorrrer en fàce rri ;';'ru. or.u.r,ure ce
à., f.--.u ni avec
des hommes. "vei
pendanr dix ans. Mais la dixième année, .il" s'.,rJor-it
dans ra
mort après s'êrre rer.êrue de i'habit monastique, de sorre que la
personne qui
allait la voir selon I'habirude, n'obtinr pr, à" ,eporrr., ;;;rl,"rrrronça.
Ei-r
c_onséquence,
.{r1nt démoli la porte c-r etànt enrrés. nous la trouvâmes rnorte
or à propos d'elie, la très heuieuse Méranie, dont je ,

ir"rL."i-pru, rard, nous


ge1i: ,Je..c I'ai ianrais vue en fr.., ,,rt.'nierrnr'itr.e. prè, J.
il:l:.ll:::
louverrtrre' ie Ja p'iai de me dire Ia cause pour laque[e elle s'c.[crm,
àrnr..
sépulcre.
.Et
par i'ouverrure, elle fit ,, uài, ." Jirà.rr ceci: ,,un
derraqué I'esprir.à mo,"r-rr.nàr. ",,. parairre
suier, er pour rre poinr
!oTn':.':'r
ou le decrier, !ai
l'affriser
aime m'inr't-,drrire vi'anre da.s ce sépulcre q,r."d.
dorrner du scandalc ,rnicux
à une âme fàirc à r'imrge de l)ieu." Er moi.'dir_elle.'ayanr
dit: 'corrrmcnr donc.supp()rres-ru cre ne ùir perso.ne. mais au co.traire
d.
lurter contre I'e,nui?" Elle me dit ceci, "Depli, l";;;i"l,.,rq.,,l
l,heure de
none, je prie heure par he,,rre, en filanr le lin. ifrran*u, h.,ir.s'qui
restent, je
repasse en esprit les saints patriarches, prophètès, apôtres
.t -"rq.rr. Et apré,
mange mol pain, je suis..lans l'atienie,les auires heures,
lvrîr enpersévéianr
fidelement, et prête à accepter la fin avec une déricieuse espéra,ce." ,

La uierge riche

pas,non plus.de côté dans ce récit ceux qui n'ont pas érr
.-,li-:..-11-ï.rr,
hclc\les: c esr pour la loua,ge de ceux qui sont restés dans lc drolr .hàir-, ..
la firise en garde de ceux q,i] lirorrt. Ir y avait à Arexandrie
,,r. ,ri.rg. hu*rbre
d'extérieur, mais hautai.c-dans scs préièrences, étonnamment
riche en biens.
mais n'ayant do,né une oboie ni à u, étranger, ni à une vierge,
ni à une
égl1s9, ni à un pauvre. Maigré les nombreur.r?*ho.,"iirr*
a.rïa.es, elre ne
se, dérachait pas des choses matérielles. or il
lui resrair à" r" àÀilr. : elle avair
adop.tc une fille.le sl pro1.,re sceur. à qui de nuir et de jour
ellc pr.onretrait c.
qu'clle posséd.iir, érarridcchue de I'.nuic clrr ciel. c^;.';r;r;;ri
la tromperie c1u Diable: il nous amène à soufrrir d;;r;;;;oul
In. fôrr,e d.
t" .rpiJir..
sous prétexte d'aimer..nos parents. En effet, que lui-mêm.
i. ," soucie pas
1ï:3:tll:1 lyisgf il ,rol, à tuer un frère, ,-,,r. ÀÀr. et un père
c est chose a'ouee" Mais quand"ppr..,d
même il semble inspirer de la sollicitud. pou,
.os proches, il ne le fait pornt par dévouemenr pour eux, mais en yue
d,exercer
l_àmî à devenir in juste, saclrÀt bien l" se,rtence, [,es
" injustes n,hérireronr
pas du Royaume de Dieu., (I Cor. VI,9). Cependant on'peur, mû par ur
senrirnenr de prudence qui se rapp,rre à Dieu, sans négriger'rÀ"-âr".,
donne;

9B
LUNDI DE LA PREMIÈRE SE]\(AINE DE
CARÊME

à scs proches, si du moins ils sont


::l:i11Ïrnotre àrne.
ttegltger
cla,s le besoi,, sans pour aLrranr
Mais qr-rand on subordon". ro" aÀ. ,ài,
- .:andonné à"rie* au souci
de ses proches, on tomb. ,ou, l" i"i,
irture ce ." .r,i-ant soll an . puu. queique chose
-
_'.
. ---s ni avec
de vain. or le saint psalmiste.À""i;;;;i;;ffi;il:;:iï s,occupenr de
leur âme avec crainie: u rno.r,.À à l" _.rrr,rgne du Seigneur? r>r c,e"r
-.ir dans la eui
pour dire: ils sont rares. ,,ôu bien qui ..
- :::Onne QUi tiendra a".,,, Sàn r.i;;î"r; i;,i
Celui qui a ]es mains. innocenres tË .,",,r
-. ::onÇa. En pur, 9ui n a pas recu en vain son
_ .:lis nlorte.
âme (Ps'
' xxIII, ",
car.our..r*-[à-r.çàiu.r,i r.u, â-" envain,
3-4).
de le néglige,(-e pour
i.r,..r,.rr, qui ont
' -f qu,eile se <rissour ayec ra misérabre
:àrd, nolls chair. Quanr à cctre viergc. Ie "n;;;;,
rrès sainL Mreair.,
de l'hospice. des tr.;,.':;'a.rmini.rrarcu.
.pauvres, Jstropiés, ry",.,t r,,d[ ;,";;;;'..;,..'.. qu,o,,..it,,
par une espèce de saignée, I'ailéger à. ,on avarice,. imagi,e
voici; dlns sa ieL,n.-ssel en elfer, ;ï était ou,r.i.. i expédrent que
.r_, pi..r.rî.r, * qr,o., appelle
Iapidaire. F.rérant so'ri. ir iui dir,,.-ô;:;i.rres
sonr rombées par hasrrd cntre
rircs mai.s: cc sonr dc-s cnreraud"r.t
d.i hyr.i,;rh.r. ,.;;.';: f,ri,, a,r. sielle.s
ont été rrour.ée.s ou vorées" E,es ne ,on,
pr.l ii;;;;;i;;lrri..i.iu*rt au_delà
d'une estimation' Le propriétaire 1", ,rJr
- . heure de rnonnaie' s'il te plaît de res prendre,
.r, vente. pour cinq cents pièces de
,- :estent, je
-
avec une seure pierrc tu peux récupérer
cents pièces de rnonnaie et utiiiser: ies
- :.. Et après ",:: il: r.,r,r
vre.rge cn suspens est séd.ire cr tonrbe à ses
aurres po.,. pr..', ta nièce. ,, I a
:- r.rsévérânt (r'u, au,c nc Ies Dre,rre pasl ,, II I'invire pie.ls.'en dr"rni , ,.Je r..n p.i.,
jusqu'à ma maison e. ,.g"rï.-1., ,, "to.r.ir... r.rl".rl "'rransporte_roi
ô;;ù";,"; ;;,;;r-i;;;;;;;, mais elle lui
cents piècef de nronnaie
l::i l.:.lr'
ies; car pour moi, ie ne veux pas voir ",,itr".,,:
u Comme ru le veux, obtien.s_
l'hornme qui les ,r.rd.-, lulr.aire, ayanr
rcçu les cinq cents pièces de Âonnaie, l"ràorr,"'pour
- rr pas été des pauvres' PLris ic temps passa. com-.
les besoin, d. I,r-,orpi..
. ;hemin et l'hâr-,r-. âx.."îarie, rempri
cl'amour de Dieu compatiisant, jouissai, d'"";;;;;al'r"ffi,r., _
.::e humble en eflet dans sa [orc. "r ir fut
:.-.-- en biens, iusqu'à..n,.,,r."., nnu,-rr'rèrn., passé quelqrre
remps avec lui clle erait icrtrpure de "uo,l,
-:: ni à une - re rrpp"t.r ;; ;;.;irr."irn" r,ayanr
trouvé dans l'égtise, e]]e1ui dii:,,Je
:::eS, elle ne pierres pour lesquelies nous 5'., f'.i., q"; à;.i;;r;*ïpropo, de ce"^
.-: elle avait dor-rré crnq cents pièces de monnaie?,
Mais il rep.ondit'en disant, - "r,o* Dès i" À""r.", à partir duquel ru
-.,mettait ce ton or. ie I'ai déocnsé pour Ie.prix clcs pierrer. m,as donné
-.,. forrne de Er si ru verrx venir les voir
dans l'hospi... .rr.'"r,'rà q, ;";;:;':", et vois, si eries re praisent: car.
: e cupidité, "r[;
- Er
r Soucie pas elle.y,.alla L,i.n uoto,,,t;;r. ô;.:.f.i, I'hôpiral
:::':T:::"':f,:.:_*.:9,,or.
ucs pruvres qur abrrrair dt's lemmes n l'érage
r :i un père, irrféricur. Et I'a1anr conduite. ii I'inrroduir
supérieur er des homm.r. I.ir.gc
.::rude pour au porrrir ., I'.,i ài,', ,,eue veux-
tu voir d'abord, les hyacinthes ou les é-.rrud.rl,
*: d'exercer semble bon. 11 la fair rnonrer à t'éI"g9:ôérieur
Eir.-iriîii,'" c. qui te
hériteront
. '
mutilées, avant des visages,ravagés. piit
et rui,ontre des femmes
:rû par un iuiait: u voici les hyacinthes. , Et il
la fait desce'dre ensuitei" u"r .ilui
.:ne, donner ai,,'t,i'"y"rr, montré t., Éo-rr.r: u voici
les émeraudes, s'il arrive qu'elles
plil;, .ar aurrement, reprends ron or. »
"
99
LE GRAND CARÊMF,

Alors bouleversée, elie solrir er, s'en éranr allée, elle tomba malade du chagrir
considérable de_ ce qu'elie n'avair pas fait cette chose-là pour Dier-r. plus iarc
elie remercia Macaire, quand la jeune fille dont ell. s'oàup"it rnourut aprè.
un mariage sans enfànts.

"ï i.e1Èi:È1,æ1g:iêi-€ -
i.

" l.r
t-Ir
- 5

Vous aimerez peut-être aussi