Vous êtes sur la page 1sur 88

c.;OMMISSIUN UNUE.

RZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/1 WALRAEVENS 06.11.89

Openbare vergadering van de ONDERZOEKSCOMMISSIE BELAST MET HET


ONDERZOEK NAAR DE WIJZE \<lAAROP DE BESTRIJDING VAN HET BANDITISME
EN HET TERRORISME GEORGANISEERD WORDT.

Réunion publique de la COMMISSION D'ENQUETE CHARGEE D'EXAMINER



LA MANIERE DONT LA LUTTE CONTRE LE BANDITISME ET LE TERRORISME
EST ORGANISEE.

- Vergadering van maandag 6 novp.mber 1989


Réunion du lundi 6 novembre 1989

- Voorzitter : DE HEER BOURGEOIS


Président : M. BOURGEOIS

- De vergadering wordt om 14 u.25mgeopend.


La séance est ouverte à 14 h.25m.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.

I _~
CHAMBRE - KAMER
COMMISSION _
D'ENQUETE
-------r----------"---,.--------....:...;:;,..--
J ONDERZOI;KS-
-', . COMMISSIE
~ ./.::.-~~- J.- - ..,

STENOGR. EVTL REVIS. uACT. , D.41

/2 WALRAEVENS 06.11.1989

M. ,~ Président.- Je vous rappelle que la Commission d'enquête

a les pouvoirs attribués au juge d'instruction (suivant l'article

4 de la loi du 3 mai 1880).

Je vous demande de prêter 1e serment en

levant la main droite et en vous rappelant que tout coupable de

faux témoignage sera puni d'un emprisonnement d~ deux mois à trois

ans et · privé de l'exercice du droit de vote et d'éligibilité pen-

dant cinq ans au moins et dix ans au plus (suivant l'article 9).

4 prête/ sermenten prononçan t 1e s mot s s u i vant s .. "Je jure de

par1er sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité et


3

2 rien que la vérité".

1
PI @ te Sel'FIHiIR't,

*
I I
I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/3 Walraevens 06.11.89

H . ~ '7~~~/ - Monsieur Dussart, nous vous souhaitons

~----------------------
la bienvenue.

Pouvez-vous nous donner un bref aperçu de

votre carrière.

M. Dussart.- Je suis originaire de Namur. J'ai 57 ans. J'ai fait

des études primaires et moyennes. En 1954 je suis rentré à la

gendarmerie. J'ai passé 5 à 6 ans à Bruxelles et ensuite je suis

passé à la Brigade de Incourt. Ensuite j 'ai travaillé dix ans à


J

.mont-Gistoux. Le 4 janvier 1971 je suis entré à la BSR de Wavre.

J'y étais l'adjoint de l'Adjudant-chef Coq. Le Ier mai 1977, il a

pris sa retraite et depuis cette date-là je Ie remplace.

Suite à des raisons personne11es ~ de toutes


2

1 les "magouilles" , incidents, menaces que j'ai reçues, j'ai décidé

de prendre une retraite anticipative en 1987.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/4
Walraevens 06.11.1989

En avril 1986 j 'ai arrêté 1e travail pour

raisons de santé. Officiellement, je suis retraité depuis ie

1er décembre 1987.

M. ie Président.- C'était prématuré. Normalement vous auriez dû

prendre votre retraite à quel moment ?

M. Dussart.- Normalement, ie 1er avril 1989. J'ai donc cessé mes

activités deux ans avant cette date.

M. ie Président.- Vous parliez de menaces ?

M. Dussart.- Jlai préparé une déclaration comportant dix-huit pages

ou je re late succinctement tous les incidents que nous avons

vécus. Je vous remets cette déclaration.


3

M. ie Président.- Vous devez faire attention, car nous enquêtons


2

1
sur les enquêtes. Nous essayons de trouver pour quelle raison l'on

.'.
"

nIest Qas parvenu à arrêter des personnes, à retrouver des pistes.


PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/5 Walraevens 06.11.89

Avez-vous tenu compte de cet élément dans votre déclaration ?

M. Dussart.- J'étais surtout attentif aux élérnents qui nous ont I


],:
empêchés de progresser dans·l'enquête. Je ne donne pas de détails ! t
sur les enquêtes. Pour obtenir ceux-là il suffit de consulter

les dossiers. Dans n'importe quel dossier vous verrez qu'à un


--------_.__ .__ ._ -----_.~_._ ....

moment donné nous nous sornrnes arrêtés à une piste, sans aucune
~ .....~ .... _~ _ _ _ - - - - ~
--_. __ ..-..... -. -
... . - - - - - - --- - - - - . - "'- - w

explication et sans réaction des magistrats, ni de leurs supérieurs.


_. - ---
- -_. -- - .

Pourquoi ? Parce que c'était eux qui nous mettaient des batons dans

lË~s roues .
.. -...__ ........... -..... .. •••• \<'

Je suis désolé, je suis venu au Parlement

pour en parler, sinon je m'en vais.

3
M. ie Président.- Je tiens à vous faire remarquer la présence
2

de deux magistrats, M. ie Président Trousse, qui a étudié entre


1

-,':
autres ie dossier Dekaise, ainsi que ie Conseiller-Président de

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/6 'Kalraevens 06.11.89

Chambre, M. Casier, qui a étudié l~ dossier Latinus de la rue de la

Pastorale.

M. Dussart.- Ce que je va~s dire intéressera sûrement ces personnes.

Je ne parlerai non seulement des dossiers du Brabant WalIon, mais

également du dossier Latinus. Ce que je dirai à la fin de mon

exposé les fera sûrement sursauter.

Je désire faire une mise au point dès Ie

début. Je ne suis pas venu faire la vedette, cela ne m'inté-

resse pas. Je n'ai rien à demander, absolument rien. Je suis venu

pour mes collègues et pour les personnes dont on ne parle guère ,

notamment les vingt-huit ou vingt-neuf morts.

M. Ie Président.- Peut-on aujourd'hui comprendre certains faits


2

1 que l'on n'avait pas compris auparavant ?

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION .ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENoc,R. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/7 06.11.89
Walraevens

M. Dussart.- Ce que je vais déclarer aujourd'hui, je l'ai déclaré

en juillet à M. Ie Juge d'Instruction Hennart. Je lui avais demandé

une copie de ma déclaration, mais cela n'était pas possible étant

donné que l'instruction n'était pas terminée. Vous pouvez Ie

vérifier auprès de lui.

M. Ie Président.- Est-il en possession de votre texte ?

M. Dussart.- Non.

M. Mottard.- Avez-vous signé votre déposition ?

M. Dussart.- 11 m'a entendu durant trois après-midi. Tout ce que

je lui ai dit se trouve dans ma déclaration. Je voudrais bien

lire ma déclaration.
3

2 M. Ie Président.- Pourquoi et à quel moment avez-vous été entendu ?

1
M. Dussart.- M. Ie Juge d'Instruction Hennart m'a entendu durant

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSI
STENOGR. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/8 Walraevens
06.1l.89

trois après-midi à l'affilé.

X.le Président.- A quel moment?

M. Dussart.- Cela s'est ~assé suite à l'ouverture d'un dossier

à ma charge par Ie Procureur du Roi de Nivelles. Je vous expliquerai

cela en détail. Cela a trait au dossier Latinus.

De heer Voorzitter.- Is er enig bezwaar dat de tekst gelezen wordt?

(Neen) .

Monsieur Dussart, vous avez l'autorisation

de lire votre déclaration.

M. Dussart.- Monsieur Ie Président,

,---
. e'est avec certalns regrets que Je me trouve devant vous aUJourd'hul.
~n premier lieu c'est d'être seulement convoQue apres un an de vos travaux. I
2n second lieu ~arce que, pour pouvoir r~clamer justice, non seulement pour i
toutes les vi ctiilles de ces tueries aussi sanglantes qu'inutiles, mais aussi
~our tenter de réhabiliter quatre de mes équi~iers qui furent victimes d'un
usage abusif des préro3atives hi~rarchiques de certains de nos supérieurs
(p rises de 8esures de mutations aàrninistratives sans moyens de d~fense
possibles). ~ ous y reviendrons plus loin.

I PAR. STENOGR. IPAR. REVIS.


COMMISSION ... ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUETE COMMISSIE
,

STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/9 Walraevens 06.11.89

I I
~tre entendu par~i les derniers temoins ne constitue ~as un avan- :
tage. "urtout si. corune je vais le faire. de sévères critiques vont être
êmises ?our sim~lement dire la vérit~. Ce tte vè ritè qui effraye certaines
;J2rsor,nalitès et ;,\011 des mOindres, qu' il s'agisse de :-lo nsieur Ie 2rocureur
du ~oi de ~ ivelles ou d'Officiers Cénéraux et Supèrieurs de l'~tat :3jo r de
Gendar~erie qui, à l'ipoque, par des activites aussi occultes que sournoises,
sont ~arvenues à jeter le discredit envers les magistrats instructeurs
(:,essieurs ',vez el et Schlicker) et certains enquêteurs devenus "6ênants"
parce 4U'ils avaient ose dire la vèritè, ou l'ècrire noir sur blanco
r
! '
Au risque de paraitre aux veux de ces personnalités et des ~èdias

flour l:.i1 "FRUSTRE", je me penDets de dire qu'il n'y a que la vèritè qui blesse.

je re~r2tte ~8ale~ent d'avoir a respecter la parole donnée. En


effet, dès liJOn entrée à la Gendarmerie, j' ai ètè initié par des "anciens"
de la vieille ècole de la Gendar~erie, pour qui les mots "honneur, honnêtetè
et correction" avaient encore une tres large signification. Ceci m'amène
à parler de ce que j' appelle "les ANONYtvlt:S". Qu' en est-il? C' est simple.
Une personne déclare posséder des informations sur nos enquêtes et est
d'ac=ord de les transmettre 6 condition de garder l'anonymat. Comment réagir ?
Par curiosi~é de connaitre ces informations et dans l'espoir d'avaneer dans
l'ençuête, nous accèdons à eet anonymat et il nous est impossible, du moins
c'est mon cas, de les nommer ensuite, qu'il s'agisse de magistrats, de civils,
de eollègues ou de membres de la Police Judieiaire ou de la Sécuritè de l'Etat.
raute de preuve nous nous trouvons dans l'obligation de nous taire, sinon si
nous parlons sans prouver nos dires, nous sommes traites de fantaisistes fabu-
lateurs.

Ayant vecu des situations aussi embarrassantes que menaçantes, tant


de la part de Monsieur le Procureur du Roi de Nivelles que de certains de nos
supérieurs de l' Etat ivtajor de Gendarmerie, je vous relate ei1ronologiqueoerrt
les faits véeus qui corrstituent autant de faits ou situations aussi bizarres
qu'aï1~rf:1ales.

..'~

PAR.STENOGR. jPAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
(10 HALRAEVENS 06.11.89

[
,
.
:::n 1933.

~ - Lors des auditions de Cocu et consort, Cocu a déclare à plusieurs


r\ reprises "quand vous arriverez plus haut, on vous dira d'arrêter l'enquête,
j
~ ::n:O~:f::O::i:: ~: :~:: :::::::~ Je parlerai". Vittorio et 3audet ont

- A ce moment, lors d'une reunion de coordination à Nivelles avec


Ie Procureur du Roi de Nivelles, le Juge d'Instruction Schlicker, la Police
j
J~diciaire et la BSR de Nivelles, nous avons demande à ce que la bande de
Coc u soit condawnee en correctionnelle pour les premiers faits (o~ il n' y ; I
avait pas de b 1 esses
. n~. ') .
tues Les magistrats ne nous ont ~as
~ suivi et il
ne nous etait pas permis d'insister. (
J

En 1984.

\ Dossier Latinus.

l) Fin juin 1984, Monsieur le Juge d'Instruction Schlicker nous contacte


I
~---~....------~

personnellement pOur annoncer une intervention imperative du Procureur


du Koi de Nivelles, demandant le classement du dossier en suicide.
>lonsieur le Procureur du Roi de Nivelles aurait plusieurs fois renou-
vele ~a demande et aurait déclare à ~onsieur le Juge d'Instruction
Schlicker que c'était le souhait du Procureur Général Van Honste.
-----------------------------
Quelques jours plus tard, nous avons effectué les testsè de résistance
d'un mê~~ cable téléphonique qui s'est brisé sous un poids de 40 Kgs.
Test éffectué sans chocs sur le lien d'o~ impossibilité de se pendre '
avec un tel cable pour un homme d'un poids approximatif de 50 à 60 Kgs.
Il ne reste qu'une seule hypothèse : on pouvait "pendre" Latinus en
laissant reposer soit Ie bassin et/ou les jambes sur Ie garde-~anger
3 renv2rsé juste à caté de l'emplaceoent du corps, et ensuite placer
la t0te dans la boucle nouée des deux cables pendants du plafond.
2 Cett~ position pourrait expliquer :

1
que les sillons étaient bien marqués d'un seul caté du cou et [
à peine visible de l'autre caté;
- un se ui os trachidien brisé.

I PAR.STENOGR. /PAR.REVIS.
COMMISSION .ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER A

D'ENQUETE COMMISSIE
STENoc.R. EVTL REVIS. OAeT. DAT.

111 WALRAEVENS 06.11.89

- lors des reconstitutions en presence des Juges d'lnstruc:ion


Schlicker et Lyna, Ie m~decin l~giste Chailly a dèclarè qu'un
seul os trachidien était brisè. Or pourquoi cette const~tation

ne figure-t-elle pas dans le rapport d'autopsie 7

- Au moment d'une pendaison, i1 se produit habituellement ~ne



traction sur le lien, suivie d'un choc (un peu plus important
que le poids du corps) serrant le lien autour du cou et y lais-
sant un sillon qui se manifeste sur plus ou moins les 2: 3 de la
circanfèrence du cou, ce qui ne fut pas le ces.

2) Au cours de l'enqu&te nous constatons que c'est sur le ~.~.P. qu e


les recherches doivent &tre menees.
- Très logiquement, no us nous adressans à nos collègues de la BSR de

I
Bruxelles, ou nous apprenons qu'il n'y a aucun dossier sur ce mouve-
ment d'extr&me droite. :lises a part quelques auditions de Latinus
dans Ie cadre de 1'incendie du "paUK" et des menaces reçues par Latinus.
I
x. le Président.- En quelle année ?

En fait, ä la BSR de Bruxelles


-- / -

[1. Dussart.- Avant 1984. \ mon intervention\ date de mai-juin 1984.

Dans la déclaration que j 'ai vu dans ie dossier de la BSR il s'agis-

sait de menaces reçues par Latinus, qui avait déposé plainte.

3 C'étaient les seules auditions classées dans ie dossier de la

2
BSR de Bruxelles .

.',

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION A
ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER D'ENQUETE COMMISSH
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/12 WALRAEVENS 06.11.89

r I
_ ?ar la suite un equi?ier apprend que deux collègues de eet te BSR ont
rèdi~è un rapport reprenant une liste composée de ?oliciers, nilitaires
et gendarmes, en activitè ou non, avant fait partie du W~P. ~ous
[
apprenons qu'un officier supèrieur de Gendarmerie s'est emparè des
copies de ce rapport ainsi que des carbones. Ces deux collègues ont
toujours refusé de nous communiquer ces noms, ne dèsirant pas avoir

d'ennuis. S'agissait-il du groupe G ?

_ Nous avons contacté téléphonique~ent les services de la Police Judici-


aire de oruxelles, enquêtant à l'époque sur le double meurtre de la \
rue Pastorai'~~-' -' ë'e's ~rvp~teurs nous ont répondu qu' i l n' y avait pas de
dossier \;)lP, mises <i part les notes de ~+)~'3ieur Harnette auxquelles
nous n'avons pas eu accès.
- Ayant travaillè avec la ?écurite de l'Etat, lors de l'affaire DEKAIS1E -
\ - ,- " I '-f ',' , -
POURTOIS - KINTEX,.n~usa~ons contacté llonsieur Kause, qui nous a
"-'

1 décl2ré avoir établi un dossier WHP mais qu' i l ne se trouvait plus


\
au service de documentation mais dans le bureau d'un cadre nommé
VAN :-iOL. Par la suite, Honsieur Kause nous a transmis via i'lonsieur
le Juge d'Instruction Schlicker, une liste du WNP extraite de ses notes
personnelles.
Conclusion : trois services contactés et aucun dossier compulsé.

3) Après l'audition de quelques membres du hfNP, l'e;tquête nous a dirigé


. . -...1'( r:... ft:.
~~t.(..-.\ le Commissaire S:'[ET et son adjoint de la Sé-curite. de l' Etat.

- L'audition succinte par Monsieur le JUge d'Instruction Schlicker n'a


apporté aucun élément à l'enquête.

- Début r.ovembre 1984, nous avons sollicité des ~andats de perquisition


~ exécuter au domicile et au bureau de ~onsieur Smet et son Adjoint.
Il nous fut répondu que des renseignements allaient être pris en conse-
3
quence auprès du doyen des Juges d'Instruction de Bruxelles.

2 A plusieurs reprises, nous avons sollicité ces mandats auprès de


~~nsieur le Juge d'Instruction Schlicker, tant verbalement que télé-
1 phoniqueillent, mais en vain. ~ous n'avons jamais connu les motiEs de
ces rerus.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ·ONDERZOEKS -
CHAMBRE - KAMER D'ENQUÊTE COMMISSIE
EVTL REVIS. DACT. DAT.
STENOGR.
WALRAEVENS 06.11.89
/13

r I
Par contre, fin dècewbre 1984, rencontrant deux ~embres de la S~curité
- ~,' I .' 0' \ - \, '. \ . ", _ \. I, ', . ~ L '. J ,~ ... I...- _ I ' - ". • -, :.-

del' Eta t " ~,-6i.fs-appteIioi'fS q ue-de · no~brËtuxcföTur.len t s--f u ren t d é t ru i t s


jans la section de ;'lonsieur S;·iET sm la fin novembre 1934.
I _ . . .. '_ . , . , '-- ....... '-"'" ... 1. ,-'---.C-
Le T.-\..t"j T.-\;\ de :'ivelles auraii:-il fonctionne ')

- :;ous n' avons pas la prétention d' affirrner que nous aurions élucidé I
~
certains faits, oais si c~s documents ont été détruits, c'est qu'ils
revêtaient une certaine importance. Ces renseignements auraient-ils
permis d'empêcher les tueries de 1985 (16 morts) ?

4) Alors qu'il ~archait à fond Qans l'enquête jusqu'alors, nous avons


remarqué, d~but 1985, un changement d'attitude de la part de ~onsieur

le Juge d'Instruction 3chlicker, alors que toute une série de devoirs


(sur apostilles) devait encore être exécutée. Cette attitude, suivant
le refus de délivrance des ~andats chez Si'IET, i l s'avérait dès lors
moins urgent d'executer ces devoirs qui furent laissés en suspens.

5) A la r.lême époque, :-lonsieur le Juge d' Instruction Schlicker nous avait

\ uemanG6 de lui rédiger une synthèse des différents devoirs exécutés


et à e.<écuter ayant trai t aux
mes équipiers BIHAY et BALFROID qui furent chargés de ce travail qui
~e~t' -~~ 'dó~-i-;~; ÛTnrus.- Ce furent

nécessita plusieurs semaines de travail.

- Ceperdant, depuis quelques mois, suite à divers articles de presse


parus jans rlusieurs quotidiens, nous étions généralement accusé par
. ionsieur le Procureur du Roi de iü velles d' être les auteurs de ces
fuites.

Lursque ce travail fut terminé, nous avons décidé, wes équipiers et I


moi-même, de piéger différe~ent chaque exemplaire de notre rapport
afin de déceler l'origine de ces fuites.
Destinataires : - l'original à. Monsieur le Juge d'Instruction SCHLICKG~,
3
- un exemplaire au Bureau Cent ral de ~enseignements

2 de l'Etat dajor de Gendar~erie,

1
I

- un exemplaire au Commandant de District de Bruxell2s,
~ivelles et Javre,
un exemplaire au Commandant du Groupe Territorial du
uraoant.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DAeT. DAT.
/14 WALRAEVENS 06.1l.89

Ce rapport est date du l8 mars l~aS et ne porte aucun nu~ero d'inde-

6) Vers le l5 aoGt 1935, nous constatons que certains ~i~nents de ce ra~­

~ort se trouvait dans un article du Pourquoi Pas ?, sous la plume de


Cnristian SOuris. ~r.te~du, ce journaliste nous a déclaré n'avoir
rien reçu de ?ersonne.

- Cependant, hors declaration, Christian Souris nous a laiss~ entendre


qu'il poss~dait une copie de notre rapport en provenance du rarquet
de \ivelles, sans toute[ois préciser s'il s'agissait soit de Aonsieur
le Juge d'Instruction SCHLICKER ou de i~onsieur le Procureur du ~oi Ge
~ivelles (confirme plus tard par des extraits parus dans le livre
"EelJique üranglée" de Christian SOuris).

Début septembre 1985, une série d'articles est remar?uée dans le


I {(..t:

quotidien "la Dernière rieure", sous la plume de G; ' 'DUPOWf, :nentionnant

I les n~;ns de personnes et de lieux ou nous avions travaillé.


renseitinements figuraient dans les premieres pages de notre rapport.
11 étai.t donc indéniable que ce journaliste possedait une çopie de
Ces

notr2 rapport et trois articles furent rédigés, divulguant des secrets


ct' instruction (coniinné par des extraits dans le livre "Les Tueurs"
de G. JUPONT).

L'~ta: ~13jor de Gendarmerie s'est ~mu et a ordonné une enqu~te. Une


!
deiilande de rensei6n8}~ents est arrivée par telex le iTI~ine jour à i','avre.
\otre (~omrnendant de District a à ce moment été averti que tous les
exemplaires Ju rap~ort etaient piégés. Il fut alors répondu à l'Etat
.iajor de Gendarmerie que ces rapports comportaient des signes discrets
d'icientificaticn et qu'il suffirait d'attendre que la "Dernière Heure"
publie une partie de notre rapport pour identifier l'auteur des ruites.
3 Ceci a provoqué l'ire de certains Officiers Superieurs de l'Etat ~i ajor

de Gendarmerie, et no us avons été directement mis en Cêuse.


2
- ?ar contre et assez bizarrement, les articles de la "Derni2re rteure"
n'ont plus ~aru le lendefllain alors qu'une suite etait annoncée. Ici
1
aussi le T,'.; I TAl-! a ionctionné depuis 1 'Etat l'lajor de Genciarnerie,
puisque ?ersonne d'autre ne savait que nos rapports étaient ?iegés. 1
I
I
IPAR.STENOGR. /PAR.REV1S.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIl
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/15 WALRAEVENS 06.11.89

_ :~ussi surprenant que cela puisse paraî tfè-, léG~rié~~l ' sáriAÊiT' I~. I ~~, .:.-,
imm~diatement sanctionuê notre Commandant de District qui avait bril-
la:ilent reussi ses exa'.lens de >iajor et devait prendre un cO<.1Dandement
~ ce 3rade a~ CIA le ler dê cemDre lyaS. 11 fut suspendu et rernplacê
avant d'avoir ete entenQu.

- ~n Officier Supêrieur de l'~tat ~~jor de Gendarmerie iut ensuite d~si;ne

pour enquêter sur l'orig~ne des fuites vers la presse. Arrivant a


;;avre, cet Officier nous accu sa directement d'être les auteurs recherchês
(cor:uile ~ar i1asard, il s' agissait des r::êmes accusations ;:Jrofêrées a notre
~8ard par le Procureur du Roi de Nivelles).

- Ayant ~rêsentê notre défense et les moyens mis en oeuvre ( piêges dans
les rapports), cet Officier nous incita "à nous calmer", car, a-t-il
déc .Î. are "textuellei;lent" : "Votre COr.hïlandant de District n I est ~as dans
une situation qui lui permette de prendre des risques inutiles".

Comprenant que ces paroles cOflstituaient un chantage a notre ê~ard,

e:l effet on toe menaçait de ne ;)as no,llIoer lOon Cotrunandant de District


au ë";rade de rlajor, je me suis rache et j I ai menacê de sauter la cnaîn2
hiera~cDique et de dénoncer les activités de certains Officiers de
': "_ I J--
l.'2.tat ;'iajor de C;endarmerie.-.~_'- \ A ,:~~\E:: I~ 1.L""";"l<.

Tout ~ela s'est ter~iné par des jours d'arrêt que j'ai accepte, sans
aucune reaction de ma part, et j'ai arrêté l'enquête afin de ne pas
etre un o~sta~le á la carrière de mon Co(~andant- de District.

- J'ai a/~rti verbalement ~onsieur le Ju~e d'Instruction Schlicker de ce


qu'il . se pas3ait et ce magistrat m'a répondu d'attendre la suite des
événer.lents.
" (r I'{~ L-;

.-\ la il.ême 0'i'ü que, la cellule des T3iJ .' à- ~iv-~lles ~oi11mença à~ienter
son enquê~~ ~u~ l'extr~me-droite, alors qu'auparavant nous n'étions
3 ~as credibles dans notre travail. Cette nouvelle orientation provoqua
oe nou~eaux re~ ue-m~nage tant au niV2au du Procureur du Ro i de ~ i ve lles
2 ~ui ne voulait rien entendre sur le sujet, ainsi qu'à l'Ctat ~~jor de
uenJar~trie ou certains Officiers REaeissaient.
1
- ~l est iifficile c'étaolir leurs actions qui se wanitestaient d'une
",';
,naniàre &ussi incidieuse que vicieuse. Jamais ce n'était fa it direc-
te~ent 0U OUvErt~ment et encore moins par ~crit.

I PAR.STENOGR. I
PAR.REVIS .
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER D'ENQUÊTE COMMISSIE
EVTL REVIS. DACT. DAT.
STENOGR.

/16 WALRAEVENS 06.11.89

Cela allait de petites pressions ou des vexations dans ie service, et


~avre.
I
l'absence de travaux cl l'êquipe de -4' :... •

(J. .' -
.-\ la ,,1ê,::e é?oque, :-lo nsieur Ie Ju;e ct' bstruetion SGiLIC(i::R 1:1' a ?ar lé
personnellement, de ~ême 10rs de ~lusieurs réunions Ge travaii, ~u'il
avai: 0 t~ vi::ime de ~ressions diverses et de lnenaees télêphoniques.
Il avait fait ç:laeer un systèi:1e d' alarr.1e a son domieile .

..l.lJ rilême l!1o:nen'.:, j' ai reçu d~ux eommunieations téléphoniques de .. iadar.Je


~ehlie~2r me ~~~andant ce qu'elle devait faire. Elle avait reçu, en 15
1
jours
ses enrants.
d'i~tervalle, deux menaees téléphoniques anonymes à l'égard de
ëlle me demandait conseil aux fins de savoir si elle
1
,
I
1
devait ou rion de:nander :i son mari de cesser l' instruction en cours.
L'ayant plus ou moins rassuree, ~~dai:1e SCHLICKER m'a alors demandé de
n'e .• ~as parler a son mari - ee que j'ai fait.

L'enquête de l'Etat ~ajor de Gendaroer ie sur les fuites se poursuivant


~ut ~elturbée par la parution dans des journaux français d'articles
sur les ïE\v accompagnés de photocopies de notre rapport du 13 oars lS35.
, .• •" .... " ~", \~ ~ ' : . ~ - . .... t ... : . ! '(C~J t ...... ....;;. .... --tJ c. -..j' f.J' I : /~ t /'-,' ~,.
1. En date du ~3 nove::1bre 1'785 dans 1e N°1227 de "Spéeial Dernière"
éditions belges.
2. En d2te du 21 déeembre 1985 dans le i~o1237 de '';·iinute''.

11 no us rut alors demandé d'identifier de quel exemplaire il s'agissait,


e'etait une copie de Monsieur le Juge d'Instruetion SCHLICKE~.

L'Etat ' ~jor dE Gendarmerie a alors profité de eette parution pour accu-
ser ouvertement ~ 0nsieur le Juge d'Instruetion Sehlicker alors que des
21~ments de l'artiele flarus dans "Spécial Oernière" accusent plutot
un Officier ~e Ge~darr.Jerie. En effet, l'Officier responsable du
service Judiciaire du District de Wavre avait rèdigé, sur base de ren-
",ei~nf:oents fi;ura .' 1ts dans notre rapport du 18 mars 1985, un "rapport
~onÎid~ntiel Officiers" reprenant les filières de trafies de stuperiants
3
aU d2paL-t de GeL< ~lles ~ l' étranger. Ce 8enre de rapport, tout en
• ayant un car2crère ~Ld iciaire, n'est adressé qu'à des Officiers de
2
Gcnda::-'lèrie, P.t·) 'occt.:rrence ici les Commandants de District de Bruxelles
et de ~ ivelles, le Co~nandant du Groupe Territorial du Brabant et 12
1
3ureau Central de Renseignements de l'Etat Hajor de Gendarmerie.
L'~tablissement d~ . ce ,rapport, dont }0nsieur Ie Juge d'Instruction
.. ,~ ~ -
3CHLIC~ZR ne rut ~ destinataire, n'aurait done pu être remis par lui
.:l la pr~SSE- fraçaise. :\ remarquer que donsieur le Ju~e d'1nstruction
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/17 WALRAEVENS 06.11.1989

5 CHLICKE~ a remis deux photocopies de son exemplaire ~ ~ ~nsieur Ie


?rocureur ~u Koi de Nive11es, e t j'ignore la destination de c~s copies.

Gevant l ' .:i t titude t a nt de :lonsieur l e ?r oc ureur UU 2.o i de .<i ·; e lies que
J e l' [ tat :iajor de Gendar;;Jerie, t o ut l e mo nci e en a c onc l :J ou un e ce r-
t3ine coi1usi o n existait
~: ènts
~ ces de ux niveaux e t que la r emis e de do cu-
,'ussi i:::portants constituait e n r a it , une manoeu vre te ndant 3
/
oéni :::, n'!r ·i ).î sieur 1e Juge d' Instruction SCi-lLICKER r.1ais aussi L~s .. ' , ,'

.;!e!110reS de l a BSR de ;:AVRt.:. A nos yeux la I?arution de ces docuiJents
dans la presse française innocentait totale;nent :-ionsieur le Juge
d'Instruction SCnLIC~ER mais nous n'avons pas été suivis par nos
superieurs de l' Etat : iajor de Gendano1erie.

7) Ln j a nvier 193ó, suite à l'affaire ;'iUDEZ, également instruite par


:lonsi:=ur 1e J u ~e d' Instruction Sc;.iLICt~t.:R, la 5SR de i';avre a arrêté
notre ex-collégue BOUHOUCHE, ce qui ne plaisait pas ~ tout l e Gonde
:} l' Ltat .'lajor de Gendarmerie. 11
'\ En erfet, l'image de marque de la Gendarmerie était une nouvelle fois
égratignée a cause de la BSR de WAVRE. L'enquête ; ~ ~ DEZ pris tres

\ rapicie;nent la ~ême direction que dans le dossier


trême d roite; ce qui provoqua de nouveaux remue-ména~e

4u'aupara vant et de nouvelles difficultés apparurent dans l e travai1.


LATI ~ US, soit l'ex-
aux Dêmes niveau x

~ ous a vons reagi assez sèchement, forts des situations qui av aient
p r~cé d 8, et une nouvelle cellule fut créée sous les ordres d' un Of ficier
(C apitaine ~J USSEAU alors Officier a djoint du Commandunt de District
de \·:avre ) .

- Gn fin janvier 1986, constatant 3 nouveau qu'un frein se manifestait


a u ?a cquet de ~ ivelles, j 'eu une discussion téléphoni qu e a vec :0nsieur
l e Juge d'Instruction SCHLICKiR, qui m'a déterminé ~ rédiger un PV
si gn.llant a u ~ a g istrat instructeur l'arrêt officiel de l'enquête
3 LATL;US et j ' y ai joint 22 apostilles non exécutées.
Ce pli rut refusé par ce magistrat et me fut retourné. Cependant, en
2 dehors de l' a udition de rlichel LIB~~T, aucune de ces a postilles ne f ut
[
exécllt2e et, quelques o;1Ois plus tard, ce dossier fut classé er. "suicide
1 ~roti1ue". Je n'ai pas osé détruire ces apostilles ni les ren voyer
au Parquet oG, parait-il, certains documents avaient disparu . Ces
docume~es sortiront en 1988, nous y reviendrons plus loin. 11 est
surp:enant de constater qu'à plusieurs reprises, le Procureur du Roi
I t'AK.;:'lt.NU\.JK. 1t'i\K.ru:. Vl,~.
COMMISSION .ONDERZOEKS -
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/18 WALRAEVENS 06.11.89

de :;üelles a sollicitè la inutation de no.1 collegue 3.-\LFR01D. Jevant


le rerus, tres o~jectif, de notre Co.1Unandant de District (1e :-iajor
DUTH~Y), u~ Gossier iut ensuite ouvert a charge de 31HAY et BALF~01D

~ar Ie Procu~eur cu ~ oi de :~ivelles, en ce sens qu'ils etaient 3ccuses


,j'avoir volé C2S canons de pistolets 7,~5 m/rn ~our les rernettre ensuite
:.i. :-io nsieur 0anie1 i);::;~.US;::, armurier a \',avre. Apres enquête p<::r ie
. Co~~andant de District, ils.Iurent laves de tous soupçons. A renarquer
que cette enquêt2 tut a nouveau executee en 1988 par le D~tachement

Judiciaire pres l' .-\uditorat >iilitaire de Bruxelles, suite à des dénon-


ciations d' un Officier alors emprisonne pour d' autres faits. :-les
2quipiers Ïurent ~ nouveau olanchis. Les enquêteurs du Détachement
Judiciaire poss'ed~n dossier plus qu' étoffé sur ;:Jlusieurs sujets
concernant la Gendar~erie.

?ersonnellement, je rus egale8ent accuse par le ~ême Officier d'evoir


vol~ un pistolet 7,65 m/m parmi les armes d'une saisie effectuée ~ar

nos services. ,;pres ~erquisition ;:: mon domicile et enquête du Déta-


che~ent Judiciaire de Bruxelles, j'ignore ce qu'est devenu ce dossier,
. ..... .:...:.....tvL...:..) .... '-1. "'-~ Jt. ~ ~ ;1""
ayant communiqut: l' origine de mon arme " celle-C'I"8e-rut restituée
ensuite.

- ~ ne autre raison pour ~onsieur le Procureur du ~oi de ~ivelles d'en


vouloir a ces deux Sous-Officiers, c'est qu'ils rapporterent une infor-
~ation aussi grave que troublante concernant les C-C-C.
Lors d'un entretien avec ~ lonsieur l'Administrateur Adjoint de la
.3écuri té de l' stat, : ionsieur ûEVLEGijERt:, r.lOn collè3ue BALr:l.OID a
rap~orté l' infon.lation suivante "textuel'~ : "La semaine prochaine,
nous arrêtons les illembres des C_~ç.C. Une personn8 travaillant pour
la Sécurité de l'Etat les a infiltré depuis environ un an et nous les
suivons pas a pas, nos rensei;nements sont bons". L'arrestation eut
en eÏ~et lieu a ~ amur la semaine suivante.
3
- 11 est ahurissant d'entendre un tel langage émanant de l'un des petrons
. de la Securit2 oe l'Etat dont le r81e est d'empêcher, je crois, toute
2
action .::enée contre l' Etat. I::n effet, une intervention plus rapide
• aurait empêcher la mort des Pompiers de Bruxelles lors de l'explosion
1
que vous connaissez.
~ais qu'en a-t-on Iait?
Cette information fut transmise a nos superieurs,
~ous n'étions pas crêdibles, parce que les
I
infurmations que no us rapportions (ä caract~re enorme et sens3tionne1)
ë::lar,ant d' \111 e:<cellent reseau d' informateurs de tous les ni veaux sociaux,
COMMISSION ,ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER D'ENQUÊTE COMMISSIE
EVTL REVIS. DACT. DAT.
STENOGR.
WALRAEVENS 06.11.89
/19

ec que no us avions toujours reruse de nommer.

_ ~ re~arquer ~galement a~ e ies activites des C.C.C. ont d~bu c~ Ju ste au


:-:;o:,ie;1t ,J~ le ó,~ . :; .? 3 cess~ les sienr.es. :;anipulations Jé staoili sac i on
~OUt r2niorcer l'3p~areil ?ol icier ' J e vous laisse ie c~oix au bu t
;;ou r su i ..'i.

~) ~~ ilVc il 1087, ce sont les ennuis successifs, les diverses pressions


et ~en3ces, les ~agouilles
• et cawouila~es dans ces dossiers brûlants,
qui n'0nt certainernent pas cr~~ un climat de t~avail serein dans leq uel
il ètait difficile de motiver Ie personnel, qui ont provoqu~ chez ~oi

un "ras-le-bol" qui ;n'a déterriline à prendre fila retraite deux ans avant
la l i~ite d'&ge - officiellerilent Ie ler décembre 1987.

Durant ~a présence au service, il n'y eut pas de réaction & l'é3ard


de mes deux ~quipiers BIHAY et B~LFaOID. Assez curieuseoent, ~tant

à peine parti de q'uelques semaines du service, les Officiers de h'av re,


avec lesquels nous nous entendions g2néralerilent bien auparavant, on t
changé d'attitude envers mes équipiers. Des notes confide~tielles,

rapports disciplinaires pour des peccadilles ont afflué, a lors qu'ils


récoltaient des appréciations positives depuis plus de 20 ans de ser-
vice. ils sont devenus incapables, incompétents et improductifs en
quel ques semaines.

nos Officiers ont-ils reçu l'ordre de "liquider" ::Jes equipiers?


C'est plus que probable surtout après ce que nous avons appris.

- T:)ujours est-il que ces équipiers fu rent "virés" de la BSK, aussi


~nj u5tement qu'arbitrairement, pa r des mutations administratives,
avec ë:T CELA EST lJ:~E P ;~ ~:·HE.Rr:, interdiction de travailler sur l' arron-
dissement judiciaire de ~ i vell es. Surprenant, non ?

Peu a~ rès , nous avons appris d ' un üf ficier Supérieur de l' ~tat :lajor '--1
3

2
Ge Ge ndarmerie, qui était outr~ de telles pratiques, que
demande du ?rocureur du Koi de ;,i,e11e5 et cl'un Officier 5upèrieur
Ge notre chaine hiérarci1ique, qu e ces rnutations furent décidées
c'~tait b la

~arJ
!
Ie Co;nnandant rle la Gendarmerie, Ie Général BERNAERT.

1 Ceci 'lliqueQent parce qu'ils avaient effectué leur travail objectivement,


l:1ais QU2 cela ne plaisait pas aux personnalités d'extrême-droite et
,.: ~
de l'Etat :lajor de Gendar~erie qui ~'avaient pas apprécié, non seule-
:.1ent le 'piegeage" àe nos rapports , ::Iais ct I avoir l:1is en cause certains
mem~r2s de la Gendarmerie dans le W~P et, de parler de certaines
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/20 WALRAEVENS 06.11.89

?ersonnalités politi~Jes pouvant être, de pres ou de loin, i~pli~uees


~-L-" _. '. '. _- " . - ' - '. ' -

dails l' origine ou les causes .2ventuelles des~: .\ -celà- Ü faue


Jjouter que j ' ava is ~ntre-temps 3~p ris. par ~es collégues de l'=:at
.Iajor de Gendarr..erie que Je ne puis !1o.nr.ler af in de leur é,:iter jes
;:Jroulèi:les, qu' un
itait d
O~ bcier Superieur de l' ~tat

l'origine de la remise de nos rapports vers la


.. ~ajo r de Gendarï:lerie
~resse bel~e et
.f
2tra'1~ere.


9) Réforme de la Gendarmerie.
Défense des Sous-Officiers.

Lorsque l'un d'entre nous co~~et une infraction qui mérité sanction,
celle-ci n'arrive ~as avant qu'une enquête sérieuse soit e~ecutée.

Gén~ralement, par mesure de préservation, le Sous-Officier incriQiné


fait l'objet d'une ï:lutation administrative vers une autre unite.
11 s'a6it là d'une mesure normale lorsqu'un ou plusieurs éléments
conrirï:lent l'infraction cOillffiise.
~ ~is o~ cela [Ie va plus, c'est que lorsque l'Officier se trouve devant
des cas ou il existe ci peine une suspicion d'infraction, cet Officier
fait usage des ses prérogatives hiérarchiques en sollicitant et obte-
nant, aupres du Chef de Corps, une mutation ad~inistrative.

Ce tut notamment le éa·s-~ ~ff::~ GOSEE e;SARTiLLOT, qui furent ï.1utés de


la 3SR ve rs la Brigade de Bruxelles, sans avoir pu se d~fendre valable-
:nent ;~t sans qu' il soit tenu cOr.1pte de leur honneur comme de leur
situation familiale - tout cela sans preuves.
Uans ~es deux autres cas du ier chef BIHAY et du l~~ BALFROID, c'est
encore plus flagrant, il n'y avait Qême pas de suspicion d'infractior..
Yoici deux hO;;tf;leS qui, p3rce qu' ils ont ose dire la vérité dans leur
rapp0rt de mars lS35, ce qui était déplaisant pour toutes les su~er

têt~s pensantes , tant du Parquet de i~ i velles que de l' Etat da jor de


3 \.Jendè1rmerie, qui n' ont jamais pu supporter que deux "petits gendarr~es"

aient mis le doigt dans la plaie en suggérant, les premiers, que les
2
tueries ~ourraient avoir eté commanditees pour provoquer une éventuelle
ctés:aüilisation de l'Etat.
1
Parce qu'ils ont osé exposer ces vérités noir sur blanc, et qu'ils
~.': n'ont pas eté suivis par nos collégues de Bruxelles et de Nivelles,
alors qu'il suffisait ä ce moment-la de chercher les raisons de cette
déstabilisation mais surtout par Gui elle avait eté décidée, ils furent
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSI I
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/21 WALRAEVENS 06.11.89

insultés de fantaisistes rabulateurs.

_ ~u lieu d'eEfectuer ces recherches; ce qui n'était en fait que leur


travail, :a plupart des ~ersonnes destinataires de ce rapport, qui
avaient la possibilité et d'autres moyens que nous pour exploiter les
infor~ations tr3ns~ises, se sont retournees contre nous en nous ridicu-
lisa~t. POURQUOl 0

- 11 n'y eut pas de réactions dans l'imrnédiat ~ais après mon départ de
la BSR, ~es deux équipiers furent sanctionnés dans le déshonneur, sans
pouvoir se défendre. ~ous fû~es cependant plusieurs à être cités comme
tel:1oins dans cette affaire, notamment notre. Commandant de District de
1 'époque, le Uajor i-IOUTHUY, et moi-~ême comme supérieurs hiérarchiques
directs, ~ais nous n'avons jamais été entendus.
~ C'est donc sut un dossier incoQp1et que 1e généra1 BER~AERT confirme
(, les r.1Utations à la demande du Procureur du Roi de !ü velles. POURQU01?
I Que craignait donc ;·ionsieur 1e Procureur du Roi de :hvelles ?
, ' ;,
-' .
- C'est en fonction de ces. injustices que je me permets de solliciter

\ votre aide afin de rehabiliter mes équipiers.


trouvent "r;;uselés" par le règlef!1ent f!1ilitaire de disci;Jline qui inter-
dit de critiquer ou de contraler les actes de ses supérieurs.
En effet, ceux-ci se

10) Je dois vo us parler ~aintenant d'un dossier judiciaire ouvert á ma


___ oL' I.c,....r,
char:se Çlar :·ionsieur le Procureur;de iü vel les , du chef de dètournement
Je documents judiciaires, ceci en 1988.

Après ~on départ de la BSR, je fus assailli de visiteurs tels que


magi3trats, membres de la PJ ou de la BSR des cellules de ~ ivelles

et de Jumet. Tous désiraient connaître des renseignenents en ma posses-


sion 3yant trait aux enquêtes dans lesquelles nous avons travaillé,
et j'ai toujours répondu positivement. Je m'en voudrais de ne pas
3 ajouter que pas mal de journalistes m'ont également contacté et/ou
<endu visite, espérant des informations de ma part pour réaliser un
2 scoop, ce ~ue j'ai toujours refusé.

En février ou ~ars 19G8, sans pouvoir préciser, j'ai reçu la visite


1 de de~x membres de la PJ de Charleroi de la cellule de Jumet. 115 tra-
vaillaient sur des renseigne~ents concernant des personnes figurant dans
1e dos~ier LATI ~ lJS. Je leur ai r~pondu que ce qU'ils cherchaient se
troLvait dans ce Qcssier-la. 11 me fut répondu que le magistrat i~s­

tructeur de Charleroi avait toutes les difficultés possibles pour le


COMMISSION -ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOGR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/22 WALRAEVENS 06.1l.89

recevoir en cOmDunication alors qu'il 2tait classé depuis 1986.


J'ai ajoute que ce cios sier avait eté classe alors que Jes Qevoirs ju-
aiciaires n'avaient ~as ète ex~cutés. Jevant 12ur incrèdulit~. je
Leur ai d emand~ de revenir le lende~ain, car je ne ;a rde a~cun docu~ent

ei r.IOn clo;:Jicile, ceu;{-ci se trouvent cnez un nor.~-:le de 10i, 2t Je leur e:i.


re~is la ?hotoco~ie de vingt-deux apostilles non e~écutées et da tant je
19J5. Je savais tr~s bien que le ?arquet de .;ivelles tenterait de récu-

pérer les ori::sinaux, !ilais je n'ó.i trouve, à cette époque, que ce i:loyen
de me faire entendre pour défendre :aes équipiers, do nt personne ne se
souciait.

J'avais effectivement bien devin~, car en juillet 1988, j 'ai reçu la vi-
site de mernbres du Co~ité Supérieur de Controle, ~orteurs d'un nouveau
mandat de ~erquisition délivré ~our rechercner les apostilles ori~i­

nales. Cette ~erquisition fut Góóative pour ces enquêteurs qui, a~rès

avoir pris contact télépnoniquement avec ~io nsieur le Ju;e d'Instruction


ME;'ll~ AR- de l~ i velles, ;~I' ont ci~claré que ce E1agistrat désirai t :lle re<1contrer,
ceci parce que j'avais déclaré lors de mon audition que je leur relJettrai

\ ces apostilles le lende~ain.

- Je me suis rendu au cabinet de ~onsieur le Juge d'Instruction HZ~NAR~

à Nivelles, ou j'ai remis les apostilles. Qu'aurais-je d'ailleurs 9u


en iaire? Je fus ensuite entendu ~ar ce !ilagistrat, que je rencontrais
~our la ~reoiere fois, auquel j'ai relaté tout ce qui précéde.
ûepuis j'ai appris que le Comité Supérieur de Controle avait enquêté
un peu partout et entendu les ?ersonnes que j'avais citées ~ais j'icino-
re si ;:Jes dires ont étè confirmés ou non. Je pense que cette instruction
n'est pas clotur2e et j'ignore si ce ma8istrat ins~ructeur est en !ilesure
de confirwer ce que je vous déclare. Je l'espère énormément, non pas
pour -noi-même, hlais pour mes équipiers.

3 - Conçernant la réforme des services de Police et de la Gendarmerie,


plusieurs de nos Officiers furent entendus ici, ~ais leur declaration
2 ne cOi:lporte que l' optique du comlilandement, car pour eux il n' y a que
cela ;i'irnportant, les cadres subalternes n'ätant pr~sents que ~our exè-
cuter leurs ordres. IL n'en est pour preuve la mani~re dont les cadres
Offi:iers furent presque doublés, à tous les ~cnelons, depuis Ie d~but

des années JO. Si la nécessité d'étoffer les cadres Officiers était


à L~poque plus que nécessaire, cela ne justifiait pas de doubler les
IPAR.STENOGR. IPAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STEN()(.R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/23 WALRAEVENS 06.1l.89

Officiers, ceci au détriment des caté~ories sous-orficiers qui étaient


~efi~itaires. ~n erfet, une telle augmentation des Officiers a neces-
.:>it2 IJne ponction rinancière dans le ?oste I\salairesl\ Ju bud l5 et : ~ endar­

:lerie. ~s t-ce normal ')

- J e vous ai parlé de la ~aniére dont les prérogatives hiérarchioues


sont utilis2es et des abus qui fatalement peuvent en découler. ~ous

=>aVO'1S tous qu' une hiérarchie est r-écessaire pour diriger et commander
une force telle que la Cendarmerie. Force qui fait d'ailleurs peur
a beaucoup. :~ous ne demandons cependant, depuis de nombreuses annees
par voies syndicales et 3utres, que ces 9rérogatives restent correctes
et objectives, ce qui per Qettrait de creer un climat de travail beaucoup
plus serein qui serait bénefique pour la population que nous a vons l'obli-
~ation de dèfenore. Car Qalheureusement une grande partie de nos
Jfficiers oublie nos obli&ations à l'égard de la population, étant
obnubilés par la réussite de leur carrière militaire leur permettant,
en évitant le plus possible certains problèmes ou événements graves
qui se déroulent, d'accéder aux grades les plus élevés donnant accès I
aux plus hautes fonctions. En effet, que constate-t-on depuis plusieurs
années ? Le général BERNAERT a donné l'ordre d'écraser le potentat
nes Co~~andants de Brigades et de BSR, nota~~ent au niveau des relations
avec les magistrats dans les enqu~tes criminelles, et pour réaliser cet
ordre de no~breux Officiers se sont intéressés de plus près aux enqu~tes

Lrir..inelles. Certains Officiers l'ont fait correctement sais d'autres


pas. C'était devenu leur ~rincipale préoccupation, alors que depuis
1982, nous avons vecu de dramatiques événements plus que sanguinaires.
Est-ce normal ? A vous d'en décider.

- :n tout état de cause, nous, gendarmes, avons remarqué, tout comne


vous d'ailleurs, certaines carences dans le chef de la Gendarmerie,
nota~nent au aeysel, ou les responsabilités qui devaient ~tre 3ssumées,
3
à tous les échelons hiérarchiques, ne l'ont pas été par tous a l'excep-
tion· ct' un Officier sur le terrain et du Comnandant de District de
aruxelles de l'époque. Je pense que les Gendarmes ne doivent pas
être très fiers de cela, personnellement je ne le suis pas. Je ne
parl~rai pas des divers dossiers judiciaires impliquant soit des ex-
3endarmes et des geildarmes, étant moi-même impliqué dans trois dossiers
sans savoir ce qui m'attend apres la présente déclaration. Les média
s'en chargeront pour moi.
L n!\ • ...J Jo .L.;1,V\J'1\. 11 r\1\ • J.\L' .L..J •
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER D'ENQUÊTE COMM\SSl \
EVTL REVIS. DAeT. DAT.
STENor.R.

/24 WALRAEVENS 06.11.89

Ll) Commanditaires des Tueries du .3rabant-',lallon.


} .~~-
- :i au d~but de l'~nnèe L935, ~ous avions senti l'éventualité d'~ne

j éstahili5ation Ge l' é:tat CO'~1.î1e causes possioles Ges T~, nous i~'norior!s
~ien sûr dans quel but. Ce n'est que fin 1985 que,~ertaines inforoa-
.. - ~ r.--... (.,- . , 4 • • '.c .... " •
tions ont Eil tre, parmi nos informateurs häOftuêTS, poUr nous diri;ëT--
,ers ~e
qu'un journaliste avait appelé, lors d'une emission telévisee,

"U;1 organisme international occulte à caractère reli~ieux", sans
~pporter d'autres explications. J'ai longuement hésite avant de parler
oe eet organisme, dissimule derrière la charité chrétienne et portant
nom OPUS DEI. L'uoe des toutes pre~ières informations nous étant parve-
nues est celle-ci :"c'est bien dans l'idéologie de l'OPUS DEI de teoter
d'instaurer un regime totalitaire pour diriger le pays en plaçant un
"sang bleu" d sa tête. :~ e possédant aucune documentation a ce sujec,
nous avons cherché soit confirmation soit infirmation en constatant,
cependant, que d'autres organismes quasi-identiques avaient plus o~ ~oins

co~~e
la même idéologie, ayant
vers le pouvoir et l'argent, que ce soit le sionisme ou la francmaçon-
aboutissement une ambition démesurée
,
!
I
lleri,=. >Jous na5ions en pleine indécision, jusqu' au jour ou est ~aru
• , .11.. . "" ,. >- L
aux [PO un livre intitulé "1 'OPUS DEI en Belgique". La première lec-
ture nous laissa perplexes, voip incrédules mais en fouillant ce livre,
IIOUS '3. vons calè sur deux chapi tres

* le ~remier relate la visite a Louvain-La-Neuve du Pape Jean-Paul 11,


ain~i que !'incident survenu lors du discours de la Présidente de
J. ,."..; .... ~~\,. , . l '- " t l ( ........ lt Ic . 1o.-.l:::t--_c~_,,1.ol.~ ...)-...: ~.. ~.,. '(. . 1, -

AGL~-lorsqu T.ell e sorti du (heme autórisé pour parler de l' avorte-


ment et de la libéralisation de la fe~ne.

~ous Étions en service à Louvain-La-Neuve à quelques mètres du


Pape, et le regard du Pontife n'était pas tendre à l'égard de cette
jeune femr.1e.

3 Conclusion : C2 chapitre était réel.


h Le se cond cha?itre qui retint notre attention rut celui o~ se trou-
vent relatees certaines évictions du Vatican de plusieurs prelats
jésuites. ~ ous avons bien sûr cherché
des rens2i 6 nements dans
1 cette voie, au début avec beaucoup de difficultés, ffi ~fiance oblige,
jusqu'au jour ou nous avons constaté que des conÎérenc2s sur
l' OPUS DEI étaient données par un Père j ésui te e'1onsieur :~A!:S),
professeur aux Facultés de Namur, en même temps que l~ présentation
du livre cité ci-avant.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENor.R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/25 WALRAEVENS 06.1l.89

\ous avons obtenu-là une confir~ation de l'idäolo~ie occulte de


l' OPUS DEI.
~tant Qonne le cli~at de travail dans lequel nous nous trouvions,
qui itait loin de s'a~èliorer après toutes les situations vècues
en l035, nous so;;unes restès des plus discrets et n' avons cormnur.i-
que a personne ce que rious avions dècouvert, ceci uniquement dans
J..e ou!: d' er,lpêcher les divers T.\)[ L-\i'[ qui auraient averti nos a dver-
s3ires eventuels.

- .105 recherches se sont poursuivies sans rèsultatpositif, etant donne


J..e CO:1texte "discret" dans lequel nous devions èvoluer. ~[es èquipiers
,,'ont cependant presque pas participe à ces recherches, car je ne vou-
lais pas leur faire prendre des risques à ce niveau de l'enquête.
Celie-ci fut cependant secouèe à deux reprises lorsque je fus person-
nelleoent contacte télèphoniquement ~ar deux personnages de la :1aute
noblesse belge. La première fois en fin dècembre 1985 et la seconde en
lOars 1936.
j'ai rencontrè ces personnages discretement et à leur de~ande, car i l s
~ acceptaient, l'un co~~e l'autre, de parler à condition de ciarder l'ano-
nymat. rar curiositè et en espèrant avancer dans l'enquête, j'ai accè-
de a leur demande et ai appris ce qui suit :

qu'il faisait partie de l'OPUS DEI et ~u'il 2tait


outre des tueries, qu'il se trouvait imbrigué dans un groupe de
neuf membres de l'OPUS DEI ayant provoqué la déstabilisation de
l'Etat dans le but de placer soit Sa ~~jeste Ie ~oi gouvernant
au li~u de regnant, ou un autre membre de la noblesse en cas de
refus du Koi. Entendant une telle énormit2, je n'ai pu m'empêcher
de réagir et ai exigè des noms. .ion interlocuteur a pris peur et
s'es~ encouru sans me fournir plus d'explications.
Que d~vais-je faire? J'avais joue le jeu correctement, je
3
rl' av:üs rien enregistr2, et je rne trouvais coince par la parole
Jonnee . :-[ême si j' avais rédigè un PV en denonçant ceci, eet hO:.lDe
ll'aurait jamais admis ce que j'aurais pu avancer.
Faut2 de preuve, je rne suis tu, ~ême à l'egard de mes équipiers.
I
* Q~_~~~~~~ : debut mars 1986, j'ai ete contacté dans les Dêmes
circonstances de discrétion que ie premier, qui m'a relaté a peu
près la ;n~me chose, en y ajoutant plusieurs noms d'Officiers Ge:1e- I
raux de l'Armee et de Gendarmerie, susceptibles de coordonner la /1
I I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STEN()(:R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

i26 WALRAEVENS 06.11.89


situation eans ie pays, 0n attirant 2n plus ~on attention sur le
rait :J.<J 'i~ y avait eu un conmencement d'execution. :\ savoir le
fait i'3\'o ir ~lace les ?aras Cbu~andos aux ordres de l~ ~ènda r­

~e ri e en d ece~Dre 1 ~ ~5, ce qui ne se justi~iait ~lus.

L..è S iil2t:1eS :1oms que ceux cités par ie Colon el \'ë:R:-':.i.ILLE,; so nt


r2a~parus dvec quelques-uns qui avaient été mentionne en i973
comme [aisant ?artie oe l'Ordr2 bleu a l'epoque.
:'[on interlocuteur a r;efusé de me citer d' autres noms oe l'OPl:S 1)=1 ,
craignant ~our sa vie.
Je ne trouvais une seconde fois coincé dans les memes circonstances
et n'avais ~as avance dans l'enquête.

- ~e pouvant trouver confirt:1ation ä ces deux informations successives


2t identiques, j'ai d'3bord pensé ä une e ve ntuelle tentative de ~anipu-
. ' . ' o-J

lation~ ce' qu-:r-a'äü~i11enté la prudence dont je m'ent:::Jurais et 'notive


::lOn silence. D'autre part, me souvenant que l'OPUS DEI av ait acheté
- " .- t .. ' ~\ "." 'c • ,) 'L C. I ~ . '. -" " ,
le c~ateau de Don 6 elberg; j ai exécuté des surveillances discrètes de
~-----------------------
l'endroit et à quatre ou cinq reprises, j'ai releve l'ir:L'llatriculation
des vo itures s' y trouvant et j'ai retrouvé, comme titulaire, une grande
tJartie des noms figurant ine fine du livre sur l'OPUS DEI. ' é~ qui
n'était plus une coincidence. Je ne citerai personne parmi les no~s
des ?ersonnalités diverses que je venais de découvrir, a ~lusieurs

reprises, ?o ur la sim~le raison que j'ignore s'il s'agissait de reunions


de travail, de séninaires, d'amuseDent ou autre ...

~ ~un départ de la BSR de ~ avre, j'ai détruit, plut8t par déo it qu ' au tre
chose, ma farde de travail qui contenait les identités des titulaires
d2 vi hicules relevés à Dongelberg.

- il y a eu un prolongement du même gen re qui incombait a lè cellule de


Jumet, en ce sens qu'un de mes anciens informateurs m'avait rapporte
~ " ~- . ~-
des rensei~nements anal08ues, mais dans un autre lieu de rendez-vous
3 de l'OPUS DEI. je ne connais pas le résultat du travail de la cellule
. ,
de Junet, t:1ais J ai appris qu' un de nes collègues avait connu des
prob le,nes analo.sues aux nie ns et qu' i l avait qu itte la cellule en
claquant la ~orte. 11 s'agit de l'adjudant chef VERDU;~ de la BSR de
Charleroi, auquel j'avais envoyé mon infornation.--
------- I
J' :~nore si l'organisation de l'OPUS DEI est la ~ieux structurée pour
fom~nter un coup d'état en oelgique, même sans coup de reu, en faisant
usa6~ de la Sûreté de l'Etat ou de la Gendarmerie, usaóe dont il est
PAR. STENOGR. PAK. t<t.y 1::'. I I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENlf.R. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/27 WALRAEVENS 06.1l.89

question dans ie livre sur i'OPCS 8=1.


?ersonnellement, je n'ai däcouvert 3ucune confir~ation.

,:et te d~clara tion, faite en ~~e et conscience, reflête ~'2XaCte virite


;,;ême si je ne puis ap porter la preuve à ce que j' '! ai relaté.

Ne soyez pas étonnés si je n'ai cité aucun nom. La déclaration est

à votre disposition, telle quelle. Je suis à votre disposition.

M. le Président.- Je vous remercie, Monsieur Dussart. Je pense

que tous les membres ont pris des notes et désirent poser des

questions. Je tiens cependant à suivre l'ordre des éléments.

Si nécessaire nous demanderons à M. Dussart de revenir. 11 nous

reste trois quarts d'heure puisque le prochain témoin a été convoqu

a 16 heures. Je voudrais que l'on puisse re lire votre texte.

M. Dussart.- La façon la plus simple serait de réentendre M. le

Juge d'1nstruction Hennart. L'instruction étant en cours, je ne

sais pas ce qu'il pourrait dire. Peut-être pourriez-vous lui

IPAR.STENOGR. IPAR.REVIS. I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENoc.R. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/28 HALRAEVENS 06.1l.89

poser la question si ce que j 'ai déclaré est vrai ou faux.

J'ignore à quel stade se trouver l'instruction .


M. Ie Président.- La Commission en décidera.

La parole est à M. Mottard.

M. Mottard.- Monsieur Ie Président, je suis d'accord avec votre

proposition de co~~encer par le commencement. Je crois avoir

entendu M. Dussart déclaré qu'il avait eu un contact avec dAUX

membres de la Sûreté de l'Etat, qui lui avaient dit que des dossie s

avaient été détruits.

M. Dussart.- C'est exact.

M. Mottard.- Après la destruction de ces dossiers, il y a eu

les tueries complémentaires, les seize morts en 1985.

S'agit-il de deux membres appartenant à la

Sûreté de l'Etat et ont-ils donné des précisions sur les dossiers

détruits? S'agissait-il de dossiers importants et pour quelles

raisons ont-ils été détruits ? Quelles précisiorupouvez-vous

donner sur l'existence de ces dossiers, sur leur destruction et


3
sur les raisons qui auraient incité certains à les détruire ?

2 Dans quelles conditions avez-vous appris leur destruction ?

M. Dussart.- Tout-à-fait fortune, dlans le cadre de la réunion

mensuelle qui se tenait rue de Louvain au suje~ des tueries du

Brabant Wallon. Quittant cette réunion vers midi, j'ai rencontré

I PAR.STENOGR. IPAR.REVIS. I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENoc.R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/29 WALRAEVENS 06.1l.89

d<:' ~
ces deux pe~sonnes. Nous avons ~ ensemble. J'ai dit que j 'avais

railli demander un mandat pour perquisitionner Smets.

M. Mottard.- En quelle année ?

M. Dussart.- En 1984. En novembre 1984 j 'ai fait une première

demande de mandat de perquisition pour Smets. M. le Juge Schlicker

m'avait demandé de m'informer auprès des Juges d'instruction de

Bruxelles. Une huitaine de jours après j 'ai reformulé ma dernande.

C'est fortunement que j 'ai rencontré ces deux membres de la

Sûreté de l'Etat, avec lesquels j'avais travaillé auparavant.

11 mIest difficile de les nornmer.

M. Mottard.- Appartenaient-ils officiellement à la Sûreté de l'Etat ?

Y sont-ils toujours ?

M. Dussart.- Oui, ils y sont toujours. lls m'ont dit que l'on

avait détruit beaucoup de documents dans cette section.

M. Mottard.- Qui est ce "on" ?

M. Dussart.- Je ne sais pas. Je n'ai pas demandé d'explications.

Ils ont vu détruire des dossiers. lls ne savent pas ce qu'ils

contenaient. Chaque section est bien structurée et séparée à la


3
Sûreté de l'Etat.
2 J'avais travaillé avec eet te section dans

le cadre d'un trafic d'armes dans l'affaire Drukkens et consorts,


~~~
~ et compagnies. Je les ai retrouvé tout-à-fait par hasard
et ils m'ont fait ces déclarations.

1 PAR.STENOGR. IPAR.REVIS. I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENoc.R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/30 IWALRAEVENS 06.11.89

M. Mottard.- Avaient-ils l'air inquiet·, étonné .. , scandalisé ?

M. Dussart.- Non, tout comme moi ils étaient dégoût~s et furieux.

C'est l'impression que j 'ai eue. J'ai compris que l'on dvait détr.u t

ce que nous cherchions. Je ne vois pas d'autre raison.

M. le Président.- Je ne vous demande pas de citer les no~s, ~ais

pourriez-vous nous les donner confidentiellement ?

M. Dussart.- Non, j'ai donné ma parole. Je les appelle"des anonymes ;/

Des magistrats, des membres de la Sûreté de l'Etat, des membres de

la PJ, même des gendarmes de l'Etat major m'ont fait des confidencef.

M. le Président.- Ne pensez-vous pas qu'il serait utile pour notre

Commission d'en savoir plus?

M. Dussart.- Effectivement, ce serait important, mais de toute faço!

il est trop tard. Tous les dossiers sont détruits.

M. le Président.- Nous avons peut-être d'autres moyens !

M. Mottard.- Cette destruction a-t-elle empêché que des devoirs

soient faits ?

M. Dussart.- Cela je ne puis le dire. J'ai demandé des mandats à

Nivelles pour perquisitionner Smets à Bruxelles. Je n'ai rien à voit

avec la Sûreté de l'Etat.

M. Mottard.- Après avoir reçu cette confidence, au sujet de laquellE

vous avez promis l'anonymat, en avez-vous parlé à d'autres personne= ?


3
M. Dussart.- J'en ai parlé à M. le Juge Schlicker.
2 M. Mottard.- Quelle fut sa réaction ?

M. Dussart.- Il était enterré, que pouvait-il faire?


1
Je n'ai pas à critiquer M. Ie Juge Schlicker.
M. Mottard.- Je pose des questions, je ne critique pas.

IPAR.STENOGR. IPAR.REVIS. I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENoc.R. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/31 WALRAEVENS 06.11.89

M. le Président.- Vous avez donc toujours parlé à M. Schlicker

des point délicats ?

M. Dussart.- Nous avions quasi des contacts journaliers, ~oit

.
dans son cabinet, soit téléphoniquement. Début 1985 il Y eut un
/

changement d'attitude de sa part. Est-ce à cause du refus des

mandats ? Je n'en sais rien. Je ne me suis pas permis de le lui

demander.

M. Mottard.- Monsieur Dussart, vous employiez l'expression

"parler de magouilles", en avez-vous donné l'essentiel ?

M. Dussart.- Nous appellions des magouilles, des chipotages derriè e

le dos, tant par le Procureur du Roi dans les dossiers, que par

l'Etat major. Je considère étant une magouille le fait pour un

colonel de venir me menacer devoir abandonner mon patron major si

je ne me calmais pas.

M. Mottard.- Lor~ue vous parlez de magouilles rejoignez-vous

1 , opinion d e M. · .~~( -I'


~orsqu
"1
~
-
etait /
honoraire, i 1 nous

a exprimé qu'il avait d'abord confié à La Libre Belgique qu'il

estimaitqu'il y avait eu des trahisons dans certains milieux

d'enquête.

M. Dussart.- Exactement. Le dossier Dussart fait état de dossiers

arrangés, chipotés, magouillés par M. le Procureur du Roi de

3 Nivelles. Il est difficile d'en parler, l'instruction étant en

cours. Parlez-en à M. le Juge Hennart.


2
M. Mottard.- Le mot "magouille" ou "trahison" signifie-t-il que
1 certains milieux d'enquête ont voulu que certaines pistes ne

soient pas explorées ou poursuivies sérieusement ?

IPAR. STENOGR. I
PAR. REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STEN~R. EV'I'L REVIS. DACT. DAT.

/32 WALRAEVENS 06.11.89

M. Dussart.- Comme ceiie de i'extrême droite. Je crois que

M. ie Procureur du Roi avait des petits boutons pour ce dossier-i à .

M. Mottard.- Vous parliez de l'Opus Dei, je comprends que vous

ne voulez pas donner de nrm. pensez-vous qu'une antenne pourrait

exister en Belgique? A partir de quand et dans quelles conditions ?

M. Dussart.- Les interiocuteurs me donnaient l'impression de

vouloir soulager leur conscience en me faisant des confidences.

Je me suis posé la question pourquoi ils se confiaient à moi et

pas à un magistrat. Je trouvais anormal qu'ils m'aient contacté,

moi.

M. Mottard.- Avaient-ils pris cette initiative de vous contacter?

M. Dussart.- Pourquoi moi et pas le Juge d'instruction, par

exemple ?

Dès le départ je trouvais cela anormal. Au

début je pensais qu'il s'agissait d'une manipulation. Je pensais

qu'ils voulaient m'orienter vers l'Opus Dei. Je ne savais pas pour

quelle raison.

Je ne sais d'ailleurs toujours pas pourquoi.

M. Mottard.- A quelle époque eurent lieu ces contacts ?

M. Dussart.- Le premier contact eut lieu le 20 ou 21 décembre 1985.

Le second contact eut lieu entre le 5 et le 10 mars 1986.

M. le Président.- Vous parlez d'Opus Dei, cela aurait pu être le


3
WNP. D'autres enquêteurs ont parlé d'un milieu de drogues; on par-
2
lait également d'un milieu de trafics d'armes. Certains enquêteurs

ont pensé que l'attentat Dekaise est à l'origine d'une série

d'attaques motiv~ par le milieu des trafics d'armes. Qu'en pensez-


vous ?
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOCR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/33 WALRAEVENS 06.11.89

M. Dussart.- Au début de l'enquête de l'attentat Dekai~nous avons

rencontré d'énoroes difficultés. Dans les constatations de base


i
I
sur le jour des faits, il n'y avait rien. A Bruxelles, nous

avons constaté certaines réticences tant au niveau de la BSR que

de la PJ. En désespoir de cause nous nous sommes adressés à la


\11 Sûreté de l'Etat. Le livre traitant des armes de guerre mention-
\ nait le nom de Willy ~urtois (?), connu à cause de ses antécédents
\ en matière de trafics d'armes. Nous avons aEPris qu'il ~tai~__~

informateur de la Sûreté de l'Etat. Ce qui n'est pas anorrnal.


__ . . .---- - __. . . . . . . . . . . .___ . _. _,_r'_ .. . . ... -...---.,...----
.~ - - ~-~

Mais lorsque nous nous sommes adressés à la Sûreté de l'Etat, ils

nous ont dit r~ pas posséder de dossier à ce nom. Ce n'était pas

possible. Nous cherchions Courtois qui se cachait dans un apparte-

ment situé avenue Louise chez Lannoy (??). On l'a trouvé, ainsi

que deux valises contenant des documents ~ comportant de télex

au départ de Bruxelles vers Sofia, Macintex, sur les~uels était ind qué
_ bulgare eH TIUf)MO\.Î
ie non du coloner~Tuliafiov (??). A la réception à Sofia il y avait

Damaniov, Romanov et compagnies. Ce télex est classé au dossier de

l'affaire Dekaise. Dekaise ne voulait d'abord pas parler. Pa:. la

suite on est parvenu à le faire parler. 11 nous a dit qu'il avait

reçu la visite d'un Anglais ... rykil (???), de deux Américains

Bob Gray et Robert Susteph (???), ainsi que de plusieurs Libanais,

\ dont il avait oublié le nom.


3
M. Dekaiseétaitun artisan-armurier bien coté. Il a fabriquE
. ·L
2 des I.TJ.odérateurs de son 'fkL'mitraillette$

M. Mottard.- Vous dites que M. Dekaise était bien coté, or, il

n'avait que vingt-sept ans lors des faits.


M. Dussart.- Dans les milieux des armes il était très prisé.

IPAR.STENOGR • . IPAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOC-R. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/34 WALRAEVENS 06.11.89

Nous avons trouvé une cinquantaine de modér-ateurs de son pour

mitraillettes. Lors du vol chez Dekaise deux mitraillettes s e

trouvaient dans l'étalage, or, on n'en a pris qu'une seule, nota~~en

celle sur laquelle se trou~ait un filet fileté au bout du canon qui

permettait de visser Ie modérateur de son)fabriqué par Dekaise.

Nous nous somrnes automatiquement dirigés vers des services secrets

étrangers, comrne la CIA, les Libanais. Ce n'était pas à nous de

poursuivre l'enquête. L'enquête se faisait à Bruxelles, nous leur

avons transmis toutes les informations dont nous disposions.

Pour quelle raison? Je n'en sais rien.

Lorsque nous reprenons ce dossier un an ou deux plus

tard. Notre rapport de 1985 fut classé aux oubliettes, jusqu'au

moment de l'apparition des articles dans la presse. A ce moment-là

Ie Géneral s'est fäché et on a reproché aux officiers de n'avoir pas

suffisamrnent exploité nos renseignements.

M. Mottard.- Avez-vous Ie sentiment que les enquêteurs devaient savo r

que Dekaise en savait beaucoup au sujet de ses modé~ateurs ?

M. Dussart.- Evidemment, il nous a fallu plus d'un an pour parvenir

à faire reconnaître par Dekaise qu'il avait notamMent fabriqué une

valisette comportant une mitraillette équipée d'un modérateur de son

et d'un bouton déclenchant la détente avec un viseur au laser..

3 A quoi servait telle arme? Aux attentats !

M. Mottard.- Votre conclusion est-elle que si l'on avait été immédiate-


2 dans l'enquête
ment assez loin~ainsi que Ie justifiaient les armes retrouvées chez

Dekaise, on aurait pu obtenir plus de renseignements ?

M. Dussart.- Bien sûr, seulement, cornne je vous l'ai dit "nous n'éticns

pas crédibles". Le rapport de Wavre était établi par les "petits con!:

I PAR.STENOGR. IPAR.REVIS. I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENOCR. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/35 ~.JALRAEVENS 06.1l.89

de flics provinciaux". J'ai entendu ces réflexions, qui ne no us

faisaient nullement plaisir et nous avons fait re~arquer que

l'enquête se passait à Bruxelles et qu'ils devaient faire leur

boulot. Nous en avions assez fait et puis no us ne disposions pas

de suffisarnrnent d'effectifs.

M. ie Président.- Donc, vous avez eu du mal a faire parier

Dekaise ?

M. Dussart.- Bien sûr, il n'avait aucun intérêt à nous dire qu'il

recevait la visite de personnes telles quP. Joster (???) et Watkes (?~?)


~ ~<------.-
qui appartenaient à la CIA. Dès que nous nous sornrnes intéressés à

eux ie tam-tam a fonctionné. Lorsque nous avons voulu les rencontrer

et lorsque nous nous sornrnes rendus à l'Ambassade pour savoir ou

ils étaient, ils avaient cavalié en Amérique.

M. ie Président.- Monsieur Dussart, vous nous avez parlé du WNP

et des informations sur l'extrême droite.

Vous nous avez parlé de l'Opus Dei. C'est la première

fois qu'un témoin nous parle longuement à ce sujet.

M. Dussart.- C'est normal, je n'ai jamais la personne

M. ie Président.- D'autres enquêteurs auraient pu trouver ces

informations. Je ne veux pas vous interroger à ce sujet-là.

Vous parliez ensuite du milieu de trafics d'armes. D'autres enquêteu s

3
se sont dirigés dans ce sens-là, mais ont abandonné.

Je lis dans Mon texte : "Aucune suite n'a jamais été


2
donné à ce dossier". Or, ce dossier traitait du trafic d'armes vers

ie Moyen-Orient.

Vous parlez également d'une piste bulgare, notarnrnent

Sofia.

I PAR.STENOGR. IPAR.REVIS. I
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENcx.R. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/36 WALRAEVENS 06.11.89

M.Dussart.- C'était la première piste en 1983.

M. le Président.- Il y eut des faits à Bruxelles. De quell~ manière

avez-vous pu rencontrer M. Courtois ?

I M. Dussart.- Le nom de Courtois était repris dans le registre de

I
I
Dekaise. M. Dekaise rentratt une mitraillette à la dat~

tembre, date de l'agression. L'écriture est la sienne. Le lendeoain,


du 30 sep-

à l'étude du registre des armes }


l'on constate que les armes sont

sorties le 30 septembre 1982. Le même jour et il s'agit de l'écritu~e


\
\ de Madame Dekaise, t'inscription portait le nom Courtois Willy à

, Bruxelles. C'est à ce moment-là que nous avons été aiguillés vers

Ccrrtois.

M. le Président.- Avez-vous retrouvé d'autres noms dans le registre

de Dekaise, comme ~ Van Ballen I


M. Dussart.- Non, aucun.

M. le P~ésident.- Dès le début l'on avance deux thèses : l'une

est celle des bandits, des truands, l'autre celle · avancée par

M. Poelman qui dit qu'il Y ~ut trahison. Avez-vous rencontré

M. Poelman ?

M. Dussart~- Jamais.

M. le Président.- M. Poelman parlait d'actes criminels à carac.tère

politique, d'extrême droite ou de gauche. Or, la majorité pense que

ce nIest pas vrai. votre déclaration ) vous


3
citez tellement d'organisations que nous craignons que d'autres

éléments, que nous ne connaissions pas jusqu'à ce jour, pourraient

intervenir.

Het woord is aan de heer Derycke.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENor.R. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/37 WALRAEVENS 06.1l.89

De hee~ Derycke.- Mijnheer de Voorzitter, ik wou even te~ugko~en

op het dossier Latinus. Op een bepaald ogenblik zegt de getuige dat

er vooral vanuit het Parket te Brussel - hij noemde de heer

Van Honstl - aangedrongen werd de zaak Latinus te classeren.

Kan de getuige ons daarove; meer vertellen? Wat weet hij in dat

verband? Werd de naao Jaspard daarbij betrokken ?

M. Dussart.- Non, je n'ai ja~ais cité Ie nom de M. Jasparf.

J'aurais pu Ie faire, puisque je suis en possession d'une photocopie


~-
d'un écrit, daté d'avril-~ai 1986, é~anant du ~-général

adressé au Procureur du Roi Deprêtre, lui demandant de classer Ie

plus rapide~ent Ie dossier Latinus en suicide et de Ie joindre au

dossier de la rue de la Pastorale.


/
De heer Derycke.- U zei dat de heer Van Honste aandrong het dossie~

te classeren ? Is dat juist en vindt u dat nor.maal ?

M. Dussart.- Je ne trouve pas cela normal, mais je n'ai pas à

contra Ier un magistrat. J'ai obtenu ces renseignements de M. Ie

Juge Schlicker.

M. Derycke.- Donc, M. Schlicker vous a dit que M. Van Honsté insista t

pour classer Ie dossier ?

M. Dussart.- Non, lorsque M. Ie Procureur du Roi lui a demandé de

claturer Ie plus rapidement possible et de classer Ie dossier

3 Latinus en suicide, c'était à la demande du Procureur-général.

A ~a connaissance, c'était M. Van Honsté.


2
M. Dervcke.- Pas nécessairement.

1 M. Ie Président.- La demande peut également émaner du Parquet-généra'

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOC-R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/38 WALRAEVENS 06.11.89

M. Dussart.- La lettre dont quest~an est assez longue. On paë.le

de pendaison. En cas de pendaison nor~ale le sillon se ~anifeste

généraleoent sur les deux tiers de la circonférence du eau. 11 y

a amplification, érection, éjaculation, etc.. Le Procureur-général

qui a signé cette lettre, ~ rappellé cela à M. Deprêtre, cela sous-

entend "classer cela en vitesse dans le sens du suicide". C'est

cela que j 'ai compris.


De heer
Derycke.- Mijnheer de Voorzitter, zouden wij kunnen laten nagaan

of die brief zich nog in het dossier bevindt ?

M. de Voorzitter.- Mijnheer Derycke, ik stel voor dat we gewoon

verder gaan ~et vragen stellen. Het zal waarschijnlijk nodig zijn

een aantal teksten te vergelijken. Ik stel dus voor dat bij een

volgende sa~enkomst te doen en daaro~trent vragen voor te bereiden.

De heer Derycke.- Waaro~ wou de getuige een huiszoeking doen bij

Smets ?

M. Dussart.- Cela dépendait de l'enquête que nous menions sur le

HNP depuis le décès de M. Latinus. Chaque fois que nous interrogions

une personne membre du WNP, on entendait que Smets avait fait le


J

Cal~ette
--
coup, que Smets avait liquidé Latinus avec un certain Jean-François

(~, professeur de karaté. J'ai rencontre Karel De


_._---~-

Lombaerde - que j 'appelle un nostalgique - qui a également dit que

Smern avait abattu Latinus.


3
M. le Président.- Qui était l'adjoint de Latinus ?
2 M. Dussart.- Derouck.

De heer Derycke.- U zei dat er eind 1985 een breuk was in de houding

van de heer Schlicker. Wat bedoelt u daarmee?


.'.
M. Dussart.- En novembre 1984 j 'ai adressé une demande de ~andat.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENlf.R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/39 WALRAEVENS 06.1l.89

Cette demande était refusée et ce à quatre reprises. N'obtenant

pas ce mandat, je n'ai plus insisté. Je suis enquêteur et je n'rti

pas à donner des ordres à un oagist~at. Qu'est ce qui justifiait

ma demande? Si l'enquête nous dirige en ce sens il faut vérifier


/

si c'est oui ou non. S'il.semble être impliqué dans les tueries

et si nous aurions découvert un élément, nous aurions continué notre

enquête. Dans le cas contraire on arrête notre enquête. C'est de


se font
cette façon là que~~ perquisitions. Je considére cette façon

de procéder comme logique. A partir du moment ou l'on ne pouvait

pas perquisitionner chez Smets, il me restait quelques apostilles

à exéeuter, que je n'ai pas exéeutées. Pourquoi? Parce qu'il me


aurait
semblait qu'une perquisition ehez Smets'~ plus utile.

Je n~ eonnais pas la raison pour laquelle M. le

Juge Schlicker a changé son attitude vis-à-vis de mQ~ igagd. Je np.

me suis pas permis de lui poser la question. Auparavant nous avions


/
quasi des eontaets journaliers en son cabinet ou par téléphone.

Car M. Schlicker n'instruisait non seulement l'affaire Latinus,

mais également les faits des tueries du Brabant Wallon. Certaines

personnes travaillaient aux deux dossiers. Nos contaets journaliers

ont cessés du jour au lendemain. Je ne sais pas pourquoi.

M. Derycke.- La non-exécution des 22 apostilles était-elle dOe au

malentendu ?
3
M. Dussart.- L'enquête Latinus fut arrêté aux environs de début 1985
2 Les 22 apostilles se situent entre juin et oetobre 1985. Done,

début 1985 il Y avait 5, 6 ou 7 apostilles. Puisque nous ne pouvions

pas perquisitionner Smets nous avons arrêté l'enquête. Nous tra-

vaillions à l'enquête des tueries du Brabant Wallon.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENoc,R. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/40 Walraevens 06.11.89

Puis il Y eut une nouvelle orientation par la celluIe

de Nivelles, dont faisaient partie mes collègues Bihay et Balfroid.

Chaque fois qu'ils voulaient s'orienter ve~ l'extrême droite


- et cela n'avait rien à voir avec Ie dossier Latinus - M. Ie

Procureur du Roi ne voulait pas en entendre parler, il prétendait

que c'était des prédateurs. L'officieEe gendarmerie présent non plus.

Pourquoi? La réaction était la même pour Smets.

M. Derycke.- Estimez-vous normal que 22 postilles restent inexécutée~

pendant deux ans ?

M. Dussart.- Non, je ne trouvais pas cela normal, mais j 'ai eu peur

de les laisser, j 'avais peur que l'on les détruise. f


I

J'ai eu personnellement un appel téléphonique de


i

M. Schlicker me demandant si j 'avais toujours les photocopies des


I
j

i
!
J
déclarations des membres de la Sûreté de l'Etat, que lui-même avait
I
J gardé en son cabinet et dont il m'avait envoyé ~ photocopies. [
I

lI
2
Lorsque je lui ai dit qu'il ~ a~t les originaux, il m'a répondu :

"Non, ils ne se trouvent plus au dossier". Voilà la raison pour ij

laquelle je n'ai pas envoyé les 22 apostilles.


j
PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOC-R. EVTL REVIS. DAeT. DAT.

/41 WALRAEVENS 06.1l.1989

M. Derycke.- Pourquoi n'avez-vous pas ave~ti vos supérieurs ?

Etait-ce déjà dangereux à ce moment-là ?

M. Dussart.- Parce que je ~'avais pas confiance.

M. Derycke.- Et les officiers supérieurs de la gendarmerie?

M. Dussart.- Je ne voulais pas mettre Ie couteau sur la gorge du

commandant de district. On a des ordres à exécuter.

r1. Ie Président.- Le fait d'agir ainsi parce que l'on a peur que

certaines pièces disparaissent ou parce que l'on a peur de nuire

à la carrière de son supérieur hiérarchique soulève certaines

questions.

M. Dussart.- Si Ie magistrat ne bouge plus! J'en ai parlé à un

officier de l'Etat major qui m'a dit de prendre patience et

d'attendre la suite des événéments. J'ai attendu ...

M. Ie Président.- Cette réaction me fait peur, car il s'agissait

d'une enquête ou il y a eu des morts.

M. Dussart . - C'est 1& raison pour laquelle j 'en parle dans ma

3 déclaration. J'estime également que cela est incroyable.

M. Ie Président.- Ces 22 apostilles avaient-elles trait à des

faits sérieux ?

1 M. Dussart.- Oui, elles étaient effectivement liées à des faits

sérieux.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER COMMISSIE
D'ENQUÊTE
STENlf.R. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/42 WALRAEVENS 06.11.89

M. le Président.- Pouvez-vous nous procurer les copies de ces

apostilles ?

M. Dussart.- M. Hennart possède ces copies.

M. le Président.- Nous lui demanderons une copie.

Donc, à chaquê problème vous en parliez à M. Schlicker

et vous avez toujours répondu aux questions posées par les magistratj.

M. Dussart.- Bien sûr. Si vous m'aviez convoqué il y a un an, j 'aura s

répondu de la même façon.

M. Derycke.- M. Dussart parle de certains officiers de la gendarmeri~

participant à l'extrême droite. Peut-il citer leur nom ?

Qu'entend-il sous le terme extrême droite ?

M. Dussart.- Il y eut des réactions de la part de ces officiers dans

l'entourage immédiat du Général Bernaerts. Je n'ai rien contre

l'extrême droite ni conte l'extrême gauche. Du moment que l'on me

laisse travailler. C'est mon point de vue, je ne sais pas s'il est

contraire à la bonne marche de travail. Je peux me tromper.

Mais, à partir du moment ou on a à faire à un colonel qui engueule

et qui menace, avec la bénédiction du général) ~osez cette question

à mon commandant de district qui était témoin de cette menace et

qu'il vienne l'expliquer, puisqu'il était le premier à être en cause

Cela s'est passé dans son bureau.

M. Derycke.- Vous n'avez toujours pas répondu à ma question.


3

2
-------_._----_._--_._-_
M. Dussart.- Il s'agissait de l'entourage immédiat du Général
-.'
.. _.~ .. _-._ . . - ...
'
• . . . ....... -~••.Á

~nae:_ts_~J:..:.tE03~ Haintenant il y a un nouvel Etat maj or.

Je ne sais pas vers quelle direction ils vont.

L'entourage du Général Bernaert~ consistait en cinq

ou six officiers, qui partaient tous sur les chapes.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STEN()(:R. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/43 WALRAEVENS 06.11.89

La manière de réagir à notre égard de la part du

colonel ...

M. le Président.- S'agissait-il réellement de menaces ?

M. Dussart.- Oui. Je devais me calmer, voilà ce que l'on ~'a dit.

M. le Président.- En fait 'cela signifiat que vous deviez vous calne

dans l'enquête ?

M. Dussart.- Je m'énervais chaque fois qu'il y avait un problè~e

concernant un véhicule, les effectifs, qui nous empêchait dans un

certain sens de travailler.

M. Ie Président.- Vous ne sabotiez pas l'enquête ?

M. Dussart.- Non. Nous suivions la marche normale de l'enquête .

M. Ie Président.- 11 n'y avait donc rien d'extraordinaire ?

M. Dussart.- Absolument pas.

M. Ie Président.- Vous a-t-on défendu de faire quelque chose?

M. Dussart.- Non, pas ouvertement, plutot insidieusement.

M. Ie Président.- Vous vous en êtes rendu compte ?

M. Dussart.- Oui, mais je n'ai pas de preuves.

~I. Ie Président.- Ne s'agissait-il pas de malentendus ?

M. Dussart.- Absolument pas.

Chaque fois qu'il y avait un problème j 'en parlais

à M. Schlicker.

3 M. Ie Président.- M. Hennart était-il au courant du problème avec

Ie colonel ?
2
M. Dussart.- Bien sGr.
1 De heer Derycke.- Het is de zoveelste getuige die beweert over namen

te beschikken. Indien er inderdaad sprake zou geweest zijn van de

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOC-R. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/44 WALRAEVENS 06.11.89

feiten die de getuige relateert, dan is e~ geen enkele reden

- ook niet wegem een gegeven woord - o~ dewelke hij dat ~ een

normale democratie moet verbergen.

De heer Voorzitter.- Wij komen daarop terug.

La parole est à M. Laurent .



M. Laurent.- Je tiens à de~ander de m'excuser, je suis arrivé en

retard, d'autres devoirs m'ayant retenus. N'ayant pas entendu Ie

début de l'exposé de M. Dussart, je poserai peut-être de mauvaises


,
questions. M. Dussart démontre un courage certaini ~l prend ses
..:/-;'
responsabilités. C'est la raison pour laquelle je m'attenéV~u'il

réponde à la question directe que je vais lui poser. Nous savons

faire rude recherche de la vérité. Dans son enquête sur l'Opus Dei

~ y a-t-il eu identification de magistrats, ce qui rend les enquêteE

brûlantes, qui auraient fait partie de l'Opus Dei?

M. Dussart.- Non.

M. Laurent.- Et de l'extrême droite ?

M. Dussart.- Oui.

M. Laurent.- C'est le début. Il y eut le serment ?

M. Dussart.- Il y a un fait qu'il y eut le serment. COffifle je l'ai

déjä dit, les quatre ou cinq fois que je me suis rendu à Dongelberg

et ou j 'ai remarqué des véhicules, je ne pouvais pas en déduire

qu'il y avait soit une réunion de travail, soit un séminaire, soit


3
un amusement. J'ai relevé une série de plaques d'immatriculation.

~'ai recherché les nons qui y correspondaient et j 'ai retrouvé ces

nons dans la liste qui se trouve à la fin du livre au sujet de l'Opus

pei en Belgique. C'est tout. Il m'est difficile de répondre.

Disons qu~! aucun magistrat proche des enquêtes des tueries comne de

PAR.STENOGR. PAR.REVIS .
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOCR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/45 Walraevens 06.11.89

Latinus et de l'extrême droite n'y ,figurait.

M. Laurent.- Qui dirigeait les enquêtes à Nivelles, le Procureur du

Roi ou le Juge d'lnst~uetion ?


M. Dussart.- C'était le Juge d'instruetion, ~ais forte~ent ennuyé

par M. Deprêtre.

M. le Président.- 11 y eut plusieurs juges d'instruetion ?

M. Dussart.- 11 y eut M. Wezel et ensuite M. Sehlieker.

M. Wezel s'est oeeupé de l'affaire Dekaise. Le 17 septembre 1983

il Y eut les tueries du Colruyt à Nivelles. M. Wezel a eu des

problèmes. 11 ne s'est jamais eonfié à moi. 11 m'est done diffiei1e

de dire si M. Wezel a eu des problèmes avee M. Deprêtre. Par eontre,

M. Sehlieker ~'a toujours parlé de ses problèmes avee M. Deprêtre.

M. Laurent.- Quels problèmes ?

M. Dussart.- Des problèmes dûs aux interventions de M. Deprêtre,

qui imposait la direction à suivre.

M. Laurent.- 11 y eut done des sens interdits dans l'enquête ?

M. Dussart.- J'ai eu eette impression.

M. Laurent.- Ou des sens uniques ?

M. Dussart.- Pourquoi ne pas poser eette question à M. Sehlieker,

il y répondra, je suppose.

M. Laurent.- Non, nous les posons à vous.

M. Dussart.- Je ne peux dire que ce que M. Sehlicker


·3 r mai-juin
Tout au début, ~ lorsqu'on commençait à
~'a dit.
/1
I
2 \ parier d'extrême droite, M. Sehlicker m'a annoncé une intervention

intempestive de M. le Procureur du Roi, lui demandant de ne plus


1
poursuivre dans la voie que nous poursuivions. La voie était celle
j
du WNP. Nous enquêtions à Bruxelles. 11 y avait un manque d'assistanre \

PAR.STENOGR. PAR.REns.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOCR. EVTL REVIS. DACT. DAT.

/46 WALRAEVENS 06.11.89

de la part des services bruxellois, C'est à partir de ce moment

que les interventions de M. Deprêtre étaient excessivement pré-

cises au niveau de M. Schlicker. M. Schlicker m'en parlait.

M. le Président.- Cette piste menait-elle à des résultats ?

M. Dussart.- Tous les menbres du WNP ont été interrogés. Tous nous

dirigeaient vers Christian Smets.

M. le Président.- 11 n'y avait donc pas encore une réelle piste

à ce moment-là ? On aurait pu aboutir, mais l'enquête n'a pas

été terminée ?

M. Dussart.- Je ne sais pas ce que j 'aurais trouvé chez Smets.

Je n'ai pas la prétention de dire que l'on aurait trouvé un

élément positif. J'ai appris que l'on avait détruit des documents,

mais je ne sais pas quels étaient ces documents.

M. Laurent.- Compte tenu de l'avancement de l'enquête, on peut très

bien ne pas poursuivre une piste lorsque visiblement elle ne mène

à rien. Mais lorsqu'on a fait en sorte pour que vous ne puissiez pas

perquisitionner chez Smets, était-il manifestement visible que cette

piste~ouvait conduire à rien ?

M. Dussart.- Je ne saurais pas le dire.

M. Laurent.- Vous avez suggérez de faire cette perquisition !

H. Dussart.- Je l'ai demandé, mais on nous a empêché de la fêire.

3
M. Laurent.- A priori, ce n'était donc pas une piste dénuée de

tout élément de vérité ?

M. Dussart.- A ce moment-là, c'était l'unique piste que nous avions.


____ ---~..---- ..... "......... ---.~ .. -~ ......... - ....... -L_ ......

M. le Président.- Madame Lyna est intervenue auprès de ~1. Raes et

De Vlieghere afin d'obtenir des pièces auprès de la Sûreté de l'Etat

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENOC-R. EVTL REVIS. DACT. DAT.
/47 WALRAEVENS 06.11.89

M. Dussart.- Je n'ai jamais travaillé pour Madame Lyna. Elle

s'occupait du dossier de la rue de la ~storale.


M. ie Président.- Etait-ce au rnêrne noment que vous qu'elle s'est

adressée à la Sûreté de l'Etat ?

M. Dussart.- Je ne sais pas à quelle période sa demande fut

introduite.

M. Casier yr).- Les interrogatoires des membres du WNP se sont-

ils faits dans ie cadre de l'enquête de la mort de Latinus ?

M. Dussart.- Uniquement dans ce cadre-là.

M. Casier.- Donc on se dirigeait dans la direction du WNP pour

éventuellement trouver l'auteur du meurtre de Latinus.

M. Dussart.- Nous n'avions que cette piste. Aucun élénent ne nous

dirigeait vers une autre piste.

M. Mottard.- Monsieur Dussart, vous parliez du suicide de l'érotism~.

Qu'avez vous appris à ce sujet et quand ?

M. Dussart.- J'ai vu que ie dossier avait été classé suite à un

suicide érotique.

M. Laurent.- N'avez-vous rien appris à l'époque ?

M. Dussart.- Non, j 'ai entendu personnellernent la compagne de

M. Latinus. Elle m'a dit qu'il n'était ni plus, ni moins fort

qu'une autre personne au point de vue sexuel.

3 M. ie Président.- Monsieur Dussart, nous disposons de votre

texte, que nous allons distribuer aux membres de notre Commission.


2
Nous allons étudier ce texte et vous demanderons de revenir par la

1 suite . Nous allons conparer votre déclaration avec celle d'autres

térnoins. Lors de votre prochaine visite nous aurons plus de

précisions.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS .
COMMISSION ONDERZOEKS-
CHAMBRE - KAMER
D'ENQUÊTE COMMISSIE
STENor.R. EVTL REVIS. DACT . DAT.

/48 WALRAEVENS 06.1l.89

Nous vous remercions et nous espérons pouvoir

vous rencontrer à nouveau au courant de cp. mois-ci.

La séance est suspendue durant 10 minutes.

PAR.STENOGR. PAR.REVIS.
G. DUSSART
10 Rue François Boussemanne
5030 VEDRIN
081/21.32.52

Namur, le 19 décembre 1989


Monsieur BOURGEOIS
Président de la Commission Parlementaire d'enquête sur le
banditisme et le terrorisme.

Faisant suite à notre dernière audition devant vous, ou il fut


question de divers documents en ma possession, veuillez trouver en annexe
photocopies de ceux-ci, c'est-à-dire

photocopie de notre PV 186/85 modifié sur instruction


de Monsieur le Procureur du Roi de Nivelles.
photocopie d'un rapport de la BSR de Bruxelles du
10-09-73 (coup d'état) avec en annexe
* extrait rapport Sûreté de l'Etat,
* extrait "SPECIAL",
* rapport Commandant District de Bruxelles en néerlandais.

A remarquer qu'il s'agit au départ d'un rapport (celui


daté du 10-09-73) rédigé par l'adjudant TRAETSAERT et
dans lequel figuraient plusieurs noms qui furent "oubliés"
par le Commandant de District de Bruxelles - Monsieur
COVELIERS paraît être au courant.
- document n03 : rapport de la BSR de Liège du 23-08-73 - coup d'état.

A remarquer que les documents 2 et 3 semblent avoir été rédigés


à la demande de l'Etat Major de Gendarmerie par un avis nODOO n04036 du
14 1125 Aou 73 suite à des articles parus dans "SPECIAL".

photocopie de notre PV 117/86 et de vingt-deux apostilles


concernant Ie dossier LATINUS. Comme vous Ie constatez,
certaines apostilles sont barrées, ceci suite aux auditions
effectuées soit par Monsieur Ie Juge d'Instruction SCHLICKER,
ou mes équipiers.

Vous souhaitant bonne réception de ces documents, recevez,


Monsieur Ie Président, l'expression de mes se~timents respectueux.
-1-

Déclaration de i'ionsieur Guy Dussart ,


adjudant chef retraité de la BSR de Gendarmerie de Wavre.

19 feuillets.

t''lonsieur le Présitlent de la Commission d' enquête parlementaire


Clans J.a lutte contre le banditisGle et le terrOriSltie.

P~éalJ1bule.

C'est avec certains regrets que je me trouve devant VQUS aujourd'hui.


En premier lieu c'est d'être seulement convoqué apres un an dè vos travaux.
En second lieu parce que, pour pouvoir réclamer justice, non seulement pour
toutes les victimes de ces tueries aussi sanglantes qu'inutiles, mais aussi
pour tenter de réhabiliter quatre de mes équipiers qui furent victimes d'un
usage abusif des prérogatives hiérarchiques de certains de nos supérieurs
(prises de rnesures de mutations administratives sans moyens de défense
possibles). Nous y reviendrons plus loin.

Etre entendu parmi les derniers témoins ne constitue pas un avan-


tage, surtout si, cornne je vais le faire, de sévères critiques vont être
émises pour simplement di re la vérité. Cette vérité qui effraye certaines
personnalités et non des moindres, qu'il s'agisse de Monsieur le Procureur
du Roi de ~ivelles ou d'Officiers Généraux et Supérieurs de l'Etat Major de
Gendarmerie qui, à l'époque, par des activités aussi occu1tes que sournoises,
sont parvenuesà jeter le discrédit envers les magistrats instructeurs
(l-iessieurs \vezel et Schlicker) et certains enquêteurs devenus "gênants"
pa rce qu'ils avaient osé dire la vérité, ou l'écrire noir sur blanco
-2-

Au risque de paraitre aux yeux de ces personnalités et des médias


pour un "FRUSTRE", je me permets de dire qu'i1 n'y a que la vérité qui blesse.

Je regrette éga1ement d'avoir á respecter la paro1e donnée. En


effet, dès mon entrée à la Gendarmerie, j'ai été initié par des "anciens"
de la viei11e éco1e de la Gendarmerie, pour qui les mots "honneur, honnêteté
et correction" avaient encore une très large signification. Ceci m'amène
à par1er de ce que j'appe11e "les ANONYMES". Qu'en est-i1? C'est simp1e.
Une personne déc1are posséder des informations sur nos enquêtes et est
d'ac~ord de les transmettre & condition de garder l'anonymat. Comment réagir ?
Par curiosité de connaitre c~s informations et dans l'espoir d'avancer dans
l'ençuête, nous accédons à cet anonymat et i1 nous est impossib1e, du moins
c'est mon cas, de les nommer ensuite, qu'i1 s'agisse de magistrats, de civi1s,
de col1ègues ou de mernbres de la Po1ice Judiciaire ou de la Sécurité de l'Etat.
Faute de preuve nous nous trouvons dans l'ob1igation de nous taire, sinon si
nous par10ns sans prouver nos dires, nous sommes traités de fantaisistes fabu-
1ateurs.

Ayant vecu des situations aussi embarrassantes que menaçantes, tant


de la part de rionsieur 1e Procureur du Roi de Nive11es que de certains de nos
supérieurs de l' Etat i'1ajor de Gendarmerie, je vous re1ate ci1rono1ogiqueoent
les faits vécus qui constituent autant de faits ou situations aussi bizarres
qu' anorrna1es.

En 1983.

- Lors des auditions de Cocu et consort, Cocu a déc1aré à p1usieurs


reprises "quand vous arriverez plus haut, on vous dira d'arrêter l'enquête,
de toutes façons si je suis condamné je parlerai". Vittorio et Baudet ont
tenu plus ou moins 1e même 1angage.

- A ce moment, lors d'une réunion de coordination à Nivelles avec


1e Procureur du Roi de Nive11es, 1e Juge d'Instruction Sch1icker, la Po1ice
Judiciaire et la BSR de Nivel1es, nous avons demandé à ce que la bande de
Cocu soit condamnée en correctionnelle pour les premiers faits (o~ i1 n'y
avait pas de blessés ni tués). Les magistrats ne nous ont pas suivi et i1
ne no us était pas permis d'insister.
-3-

En 1984.

Dossier Latinus.

1) Fin juin 1984, Monsieur Ie Juge d'1nstruction Schlicker nous contacte


personnellement pour annoncer une intervention impérative du Procureur
du Roi de Nivelles, demandant Ie classement du dossier en suicide.
Monsieur Ie Procureur du Roi de Nivelles aurait plusieurs fois renou-
velé sa demande et aurait déclaré à Monsieur Ie Juge d'1nstruction
Schlicker que c'était Ie souhait du Procureur Général Van Honste.

Quelques jours plus tard, nous avons effectué les tests : de résistance
d'un mêm= cable téléphonique qui s'est brisé sous un poids de 40 Kgs.
Test effectué sans chocs sur Ie lien d'ou impossibi1ité de se pendre
avec un tel cab1e pour un homme d'un poids approximatif de 50 à 60 Kgs.
11 ne reste qu'une seule hypothèse : on pouvait "pendre" Latinus en
1aissant reposer soit Ie bassin et/ou les jambes sur Ie garde-manger
renversé juste à coté de l'emplacement du corps, et ensuite placer
la tête dans la boucle nouée des deux cables pendants du plafond.
Cett= position pourrait expliquer :
- que les si110ns étaient bien marqués d'un seul coté du cou et
à peine visible de l'autre coté;
- un seul os trachidien brisé.

- lors des reconstitutions en présence des Juges d'1nstruction


Schlicker et Lyna, Ie médecin légiste Chailly a déc1aré qu'un
seul os trachidien était brisé. Or pourquoi cette constatation
ne figure-t-elle pas dans Ie rapport d'autopsie ?

- Au moment d'une pendaison, il se produit habituellement une


traction sur Ie lien, suivie d'un choc (un peu plus important
que 1e poids du corps) serrant Ie 1ien au tour du cou et y lais-
sant un sillon qui se manifeste sur plus ou moins les 2/3 de la
circonférence du cou, ce qui ne fut pas le cas.

2) Au cours de l'enquête nous constatons que c'est sur le W.N.P. que


les recherches doivent être men~es.
-4-

- Très logiquement, nous nous adressons à nos collègues de la BSR de


Bruxelles, oö nous apprenons qu'il n'y a aucun dossier sur ce mouve-
ment d'extr@me droite. Mises ä part quelques auditions de Latinus
dans le cadre de l'incendie du "POUR" et des menaces reçues par Latinus.

- Par la suite un équipier apprend que deux collègues de cette BSR ont
rédigé un rapport reprenant une liste composée de policiers, militaires
et gendarmes, en activité ou non, ayant fait partie du WNP. Nous
apprenons qu'un officier supérieur de Gendarmerie s'est emparé des
copies de ce rapport ainsi que des carbones. Ces deux collègues ont
toujours refusé de n~us communiquer ces noms, ne désirant pas avoir
d'ennuis. S'agissait-il du groupe G ?

Nous avons contacté téléphoniquement les services de la Police Judici-


aire de Bruxelles, enqu@tant à l'époque sur le double meurtre de la
rue Pastorale. Ces enq~~teurs nous ont répondu qu'il n'y avait pas de
dossier \;fNP, mises à part les notes de ;Vb~sieur iViarnette auxquelles
nous n'avons pas eu accès.

- Ayant travaillé avec la Sécurité de l'Etat, lors de l'affaire DEKA1SSE -


POURT01S - K1NTEX, nous avons contacté 110nsieur Kause, qui nous a
déclaré avoir établi un dossier WNP mais qu'il ne se trouvait plus
au service de documentation mais dans le bureau d'un cadre nommé
VAN HOL. Par la suite, 110nsieur Kause nous a transmis via Honsieur
le Juge d'1nstruction Schlicker, une liste du WNP extraite de ses notes
personnelles.
Conclusion : trois services contactés et aucun dossier compulsé.

3) Après l'audition de quelques membres du h~P, l'enqu@te nous a dirigé


sur le Commissaire SHET et son adjoint de la Sécurité de l'Etat.

- L'audition succinte par Monsieur le JUge d'1nstruction Schlicker n'a


apporté aucun élément à l'enqu@te.

- Début novembre 1984, nous avons sollicité des mandats de perquisition


à exécuter au domicile et au bureau de Monsieur Smet et son Adjoint.
11 nous fut répondu que des renseignements allaient @tre pris en consé-
quence auprès du doyen des Juges d'1nstruction de Bruxelles.

A plusieurs reprises, nous avons sollicité ces mandats auprès de


Monsieur le Juge d'1nstruction Schlicker, tant verbalement que télé-
phoniquement, mais en vain. Nous n'avons jamais connu les motifs de
ces rerus.
-5-

Par contre, fin décembre 1984, rencontrant deux membres de la Sécurité


de l'Etat, nous apprenons que de nombreux documents furent détruits
dans la section de Monsieur SMET sur la fin novembre 1984.
Le TNvl TAH de Nivelles aurait-il fonctionné ?

Nous n'avons pas la prétentian d'affirmer que nous aurions élucidé


certains faits, mais si ces documents ont été détruits, c'est qu'ils
revêtaient une certaine importance. Ces renseignements auraient-ils
permis d'empêcher les tueries de 1985 (16 morts) ?

4) Alors qu'il marchait"à fond dans l'enquête jusqu'alors, no us avons


remarqué, début 1985, un changement d'attitude de la part de ~lonsieur

le Juge d'Instruction Schlicker, alors que toute une série de devoirs


(sur apostilles) devait encore être exécutée. Cette attit ude, suivant
le refus de délivrance des mandats chez S~lET, il s'avérait dès lors
moins urgent d'exécuter ces devoirs qui furent laissés en suspens.

5) A la même époque, Monsieur le Juge d'Instruction Schlicker nous avait


uemanu6 de lui rédiger une synthèse des différents devoirs exécutés
et à exécuter ayant trait aux TEW et au dossier LATINUS. Ce furent
mes équipiers BIHAY et BALFROID qui furent chargésde ce travail qui
nécessita plusieurs semaines de travail.

- Cepe~dant, depuis quelques mais, suite à divers articles de presse


parus dans rlusieurs quotidiens, nous étions généralement accusé par
i·ionsieur Ie Procureur du Roi de Ni velles d' être les auteurs de ces
fuites.

Lorsque ce travail fut terminé, no us avons décidé, mes équipiers et


moi- même, de piéger différemment chaque exemplaire de notre rapport
afin de déceler l'origine de ces fuites.
Destinataires : - l'original à Monsieur le Juge d'Instruction SCHLICK2R,
- un exemplaire au Bureau Cent ral de Renseignements
de l'Etat Hajor de Gendarmerie,
- un exemplaire au Commandant de District de Bruxelles,
Nivelles et Wavre,
- un exemplaire au Commandant du Group e Territorial du
L3rabant.
-6-

Ce rapport est daté du 18 mars 1985 et ne porte aucun numéro d'inde-


xation.

6) Vers le 15 août 1985, nous constatons que certains éléoents de ce rap-


port se trouvait dans un article du Pourquoi Pas ?, sous la plume de
Christian SOuris. Entendu, ce journaliste nous a déclaré n'avoir
rien reçu de personne.

Cependant, hors declaration, Christian Souris nous a laissé entendre


qu'il possédait une copie de notre rapport en provenance du Parquet
de Nivelles, sans toatefois préciser s'il s'agissait soit de Honsieur
le Juge d'Instruction SCHLICKER ou de ~onsieur le Procureur du Roi de
Nivelles (confirmé plus tard par des extraits parus dans le livre
"Eelgique Etranglée" de Christian SOuris).

Début septembre 1985, une série d'articles est remarquee dans le


quotidien "la Dernière Heure", sous la plume de G. DUPOi'n, mentionnant
les no~s de personnes et de lieux ou nous avions travaillé. Ces
rensei~nements figuraient dans les premières pages de notre rapport.
11 était donc indéniable que ce journaliste possédait une copie de
notr2 rapport et trois artieles furent rédigés, divulguant des secrets
d'instruction (confirmé par des extraits dans le livre "Les Tueurs"
de G. JUPONT).

- L'Eta~ ~lajor de Gendarmerie s'est ému et a ordonné une enqu~te. Une


demande de renseignements est arrivée par telex le m~ne jour ä Wavre.
i~otre '':;ol11ITl2ndant de District a à ce moment été averti que tous les
exemplaires du rap~ort etaient piégés. 11 fut alors répondu à l'Etat
Major de Gendarmerie que ces rapports comportaient des signes discrets
d'identificaticn et qu'il suffirait d'attendre que la "Dernière Heure"
publie une partie de notre rapport pour identifier l'auteur des fuites.

- Ceci a provoqué l'ire de certains Officiers Supérieurs de l'Etat ~ajor

de Gendarmerie, et nous avons été directement mis en cause.

- Par contre et assez bizarrement, les art ic les de la "Dernière Heure"


n'ont plus paru Ie lendemain alors qu'une suite ètait annoncée. lci
aussi Ie TAiI TAH a fonctionné depuis 1 'Etat l'1ajor de Genáarr.1erie,
puisque personne d'autre ne savait que nos rapports étaient piégés.
-7-

Aussi surprenant que cela puisse paraître, le Général BERNAERT a


immédiatement sanctionné notre Commandant de District qui avait bril-
lalllent réussi ses exarl1ens de Ï'1ajor et devait prendre un commandement
à ce grade au G1A le Ier décemDre 1935. 11 fut suspendu et rernplacé
avant d'avoir èté entendu.

- Un Officier Supérieur de l'Etat Major de Gendarmerie fut ensuite désigné


pour enquêter sur l'origine des fuites vers la presse. Arrivant à
Wavre, cet Officier nous accusa directement d'être les auteurs recherchés
(comme par hasard, il s'agissait des mêmes accusations proférées à notre

égard par le Procureur du Roi de Nivelles).

Ayant présenté notre défense et les moyens mis en oeuvre (piè ges dans
les rapports), cet Officier no us incita "à nous calmer", car, a-t-il
déc .-L aré "textueller'lent" : "Votre Commandant de District n' est pas dans
une situation qui lui permette de prendre des risques inutiles".

- Comprenant que ces par ol es constituaient un chantage à notre égard,


en effet Oil roe menaçait de ne )as nOlruner mon Commandant de District
au grade de Hajor, je me suis f&ché et j'ai menacé de sauter la chaîne
hiéra~chique et de dénoncer les activités de certains Officiers de
l'2tat ~ajor de Gendarmerie.

Tout cela s'est ter~iné par des jours d'arrêt que j'ai accepté, sans
aucune réaction de ma part, et j'ai arrêté l'enquête afin de ne pas
etre Uil oosta:::le à la carrière de mon Commandant de District.

- J'ai a · /~rti verbal ement Monsieur le JU2e d'1nstruction Schlic ke r de c e


qu'il se passait et ce magistrat m'a répondu d'attendre la suite des
événef11ents.

A la lïiême é poque, la cellule des TEil à Nivelles commença à orienter


son enquête sur l "extrême-droite, alors qu'auparavant nous n' é tions
pas crédibles dans notre travail. Cette nou velle orientation provoqua
Ge ilou~e a ux rec ue-mé nage t a nt a u niv eau du Procur e ur du Ro i de Ni ve ll e s
4 ui ne voulait rien entendre sur le sujet, ainsi qu'à l'Etat Major de
uendar~ ê ri e ou c e rt a in s Offici er s RÉa gissaient.

- 11 est iifficile d' é tablir leurs actions qui se manifestaient d'une


manière aussi incidieuse que vicieuse. Jamais ce n'était fait direc-
~eii1en~ ou ouvert~ment e t encore moins par écrit.
-8-

Cela allait de petites pressions ou des vexations dans le service, et


l'absence de travaux ä l'équipe de Wavre.

- A la ft1êf:1e époque, Ï'ionsieur le Juge d' 1nstruction SCI-iL1CKER m' a parlé


personnellement, de même lor~ de plusieurs réunions de travail, qu'il
hvait &t~ victime de pressions diverses et de menaces téléphoniques.
11 avait fait placer un système d 'alan1e à son domicile.

- AU même mo:nent, j' ai reçu deux communications téléphoniques de dadame


~chlic~2r me demandant ce qu'elle devait faire. Elle avait reçu, en 15
jours d'intervalle, deux menaces téléphoniques anonymes ä l'égard de

ses enfants. Elle me demandait conseil aux fins de savoir si elle
devait ou non demander à son mari de cesser l'instruction en cours.
L'ayant plus ou moins rassurée, Madame SCHL1CKER m'a alors demandé de
n' e~l pas parler à son mari - ce que j' ai fait.

- L'enquête de l'Etat Major de Gendarmerie sur les fuites se poursuivant


fut perturbée par la parution dans des journaux français d'articles
sur les TEW accompagn&s de photocopies de notre rapport du 13 mars 1985.

1. En dc.te du 23 novembre 1985 dans 1e N° 1227 de "Sp&cial Dernière"


éditions belges.
2. En date du 21 décembre 1985 dans le N°1237 de "Hinute".

11 nous fut alors demandé d'identifier de quel exemplaire il s'agissait,


c'était une copie de Monsieur le Juge d'1nstruction SCHL1CKER.

L'Etat Major de Gendarmerie a alors profit& de cette parution pour accu-


ser ouvertement Ï'ionsieur le Juge d'Instruction Schlick e~ =lo rs que des
&léments de l'article par us dans "Spécial Dernière" accusent plutot
un Officier ce Ge~darmerie. En effet, l'Officier responsable du
service Judiciaire du District de Wavre avait rédigé, sur base de ren-
::,eignf:ments figur3'l.ts dans notre rapport du 18 mars 1985, un "rapport
Lonfid9ntiel Officiers" reprenant les filières de trafics de stupéfiants
dU d~part de Br~x~lles sur l'étranger. Ce genre de rapport, tout en
ayant un caractère ~cdiciaire, n'est adressé qu'ä des Officiers de
Genda:-fJèrie, et l' occurrence ici les COllunandants de District de Bruxelles
et de Nivelles, le Co~nandant du Groupe Territorial du Brabant et le
Bureau Central de Renseignements de l'Etat Major de Gendarmerie.
L' établissement de ce rapport, dont l·ionsieur le Juge d' Instruction
SCHL1CKER ne fut pas destinataire, n'aurait donc pu être remis par lui
~ la presse fraçaise. A remarquer que Monsieur le Juge d'1nstruction
-9-

SCHLICKER a remis deux photocopies de son exemplaire à Monsieur Ie


Procureur du Roi de Nivelles, et j'ignore la destination de ces copies.

_ Devant l'attitude tant de Monsieur Ie Procureur du Roi de Nivelles que


de l'Etat Major de Gendarmerie, tout Ie monde en a conclu qu'une cer-
taine collusion existait à ces deux niveaux et que la remise de do cu-
~lents ~ussi importants constituait en fait, une manoeuvre tendant à
dénigrer'+);!sieur Ie Juge d' Instruction SCHLICKER mais aussi les
membres de la BSR de WAVRE. A nos yeux la parution de ces documents
dans la presse française innocentait totalernent Monsieur Ie Juge
d'Instruction SCHLlèKER mais nous n'avons pas été suivis par nos
supérieurs de l'Etat Hajor de Gendarmerie.

7) En janvier 1936, suite à l'affaire MENDEZ, également instruite par


~~nsi2ur Ie Juge d'Instruction SC~LICKER, la BSR de Wavre a arr~té

notre ex-coll~gue BOUHOUCHE, ce qui ne plaisait pas à tout Ie monde


à I' ttat i'iajor de Gendarmerie.
En effet, l'image de marque de la Gendarmerie était une nouvelle fois
égratignée à cause de la BSR de IvAVRE. L' enqu~te i'.1EHDEZ pris très
rapidernent la rn~me direction que dans Ie dossier LATINUS, soit l'ex-
tr~me droite; ce qui provo qua de nouveaux remue-ménage aux c@mes niveaux
qu'auparavant et de nouveiles difficultés apparurent dans Ie travail.
Nous avons réagi assez sèchement, forts des situations qui avaient
précédé, et une nouvelle celluie fut créée sous les ordres d'un Officier
(Capitaine ROUSSEAU alors Officier ad joint du Commandant de District
de Havre).

- En fin janvier 1986, constatant à nouveau qu'un frein se manifestait


au Parquet de ~ivelles, j'eu une discussion téléphonique avec ~ ~nsieur

Ie juge d'Instruction SCHLICK~R, .qui m'a déterminé à rédiger un PV


signrtlant au magistrat instructeur l'arr~t officiel de l'enquête
LATI~US et j'y ai joint 22 apostilles non exécutées.
Ce pli fut refusé par ce magistrat et me fut retourné. Cependant, en
dehors de l'audition de Michel LIBZ~T, aucune de ces apostilles ne fut
exécl\tée et, quelques mois plus tard, ce dossier fut classé en "suicide
croti1ue". Je n'ai pas osé détruire ces apostilles ni les renvoyer
au Parquet o~, paralt-il, certains documents avaient disparu. Ces
documents sortiront en 19B3, nous y reviendrons plus loin. 11 est
surp~enant de constater qu'à plusieurs reprises, Ie Procureur du Roi
-10-

de tHvelles a sollicité la mutation de moa collègue nALFROID. Devant


le rerus, très objectif, de notre Commandant de District (le t-iajor
:·IOUTHUY), un dossier fut ensuite ouvert à charge de B1HAY et BALFR01D
par le Procureur du Roi de Nivelles, en ce sens qu'ils étaient accusés
d'avoir volé des canorrs de pistolets 7,65 mlm pour les remettre ensuite
à Monsieur Daniel DE~AISE, armurier à Wavre. Apr~s enqu~te par le
Commandant de District, ils furent l a vés de tous soupçons. A rer:lBrquer
que cette enqu~t2 fut à nouveau exécutée en 1988 par le Détachement
Judiciaire près l'Auditorat Militaire de Bruxelles, suite ä des dénon-
ciations d'un Offici~r alors emprisonnè pour d'autres faits. Mes
équipiers furent ä nouveau blanchis. Les enqu~teurs du Détachement
Judiciaire possède un dossier plus qu'étoffé sur plusieurs sujets
corrcernant la Gendarmerie.
Personüellement, je fus également accusé par le m~me Officier à'avoir
vol~ un pistolet 7,65 mlm parmi les armes d'une saisie effectuée par
nos services. Aprés perquisition à mon domicile et enqu~te du Déta-
chement Judiciaire de Bruxelles, j'ignore ce qu'est devenu ce dossier,
ayant communique l'origine de mon arme, celle-ci me fut restituée
ensuite.

Une autre raison pour Monsieur le Procureur du Roi de Nivelles dIen


vouloir à ces deux Sous-Officiers, c'est qu'ils rapportèrent une infor-
mation aussi grave que troublante concernant les C.C.C.
Lors d'urr entretien avec Monsieur l'Administrateur Adjoint de la
Sécurité de l' Etat, ;'ionsieur DEVL1EGUERE, mon collè3ue BALFR01D a
rapporté l'information suivante "textuel" : "La semaine prochaine,
no us arr~tons les wembres des C.C.C. Une personne travaillarrt pour
la Sécucité de l'Etat les a infiltré depuis environ un a n et nous l e s
suivons pas a pas, nos renseignements sont bons". L'arrestation eut
en effet lieu ä Namur la semaine suivante.

11 est ahurissant d'entendre un tel langage émanant de l'un des patrons


de l a Sécurit~ de l'Etat dont le r8le est d'empêche r, je crois, tout e
action ~lenée contre l'Etat. En effet, une intervention plus rapid e
a urait empêcher la mort des Pompiers de Bruxelles lors de l'explosion
que vous connaissez. Cette information fut transmise à nos supérieur s ,
mais qu'En a-t-on fait? Nous n'étions pas crédibles, parce que le s
informations que nous rapportions (à caractère énorme et sensationnel)
~maLant d'ttn excellent réseau d'inrormateurs de tou s les niveaux s oci a ux ,
-11-

et que nous avions toujours refusé de nommer.

- A remarquer également que les activités des C.C.C. ont débuté juste au
moment oG Ie W.N.P. a cessé les siennes. Manipulations? D~stabilisation

pour renforcer l'appareil Policier? Je vous laisse Ie choix du but


poursuivi.

3) En avril 1987, ce sont les ennuis successifs, les diverses pressions


et menaces, les ~agouilles et camouflages dans ces dossiers brûlants,
qui n'ant certainement pas créé un clirnat de t~avail serein dans lequel
il était difficile ~e motiver Ie personnel, qui ont provoqué chez moi
un "ras-le-bol" qui m'a déterIï1iné à prendre ma retraite deux ans avant
la limite d'age - officiel1ement Ie Ier décembre 1987.

Durant ma présence au service, i1 n'y eut pas de réaction à l'égard


de mes deux équipiers BIHAY et BALFROID. Assez curieuseoent, étant
à peine parti de quelques semaines du service, les Officiers de Wavre,
avec lesquels nous nous entendions généra1ement bien auparavant, ont
changé d'attitude envers mes équipiers. Des notes confidentielies,
rapports disciplinaires pour des peccadilles ont afflué, alors qu'ils
récoltaient des appréciations positives depuis plus de 20 ans de ser-
vice, ils sont devenus incapables, incompétents et improductifs en
quelques semaines.

Note nos Officiers ont-ils reçu l'ordre de "liquider" mes èquipiers ?


C'est plus que probable surtout après ce que nous avons appris.

- Toujours est-il que ces équipiers furent "virés" de la BSR, aussi


lnjustewent qu'arbitrairement, par des mutations administratives,
avec ET CEL A EST UNE PREMIERE, interdiction de travailler sur l'arron-
dissement judiciaire de Nivelles. Surprenant, non ?

- Peu aiJrès, nous avons appris d'un Officier Supérieur de l'Etat Hajor
de Gendarmerie, qui était outré de telles pratiques, que c'était à la
demande du Procureur àu Roi de Nivelles et d'un Officier Supérieur
Ge notre chaîne hiérarchique, que ces mutations furent déciàées par
Ie Comnandant oe la Gendanaerie, Ie Général BERNAERT.
Ceci IJ~iquement par ce qu'ils avaient effectué leur travail objectivement,
mais que cela ne plaisait pas aux personnalités d'extrême-droite et
de l'Etat ~ajor de Gendarmerie qui n'avaient pas apprécié, non seule-
went Ie 'biègeage'f de nos rapports, mais d'avoir mis en cause certains
memores de la Gendarlilerie dans le HNP et, de parier de certaines
-12-

personnalit~s politi1ues pouvant ~tre, de pr~s ou de loin, impliqu~es

dans l'origine ou les causes éventuelles des T.B.W. A cela il faut


ajouter que j'avais entre-temps appris, par des collègues de l'Etat
ilajor de Gendaroerie que je ne puis nOi1lmer afin de leur éviter des
probl~Qes, qu'un Officier Supérieur de l'Etat Major de Gendarmerie
était a l'origine de la remise de nos rapports vers la presse belge et
étrangère.

9) R~forme de la Gendarmerie.
D~fense des Sous-Ofticiers.

Lorsque l'un d'entre nous co~~et une infraction qui m~rit~ sanction,
celle-ci n'arrive pas avant qu'une enqu~te sérieuse soit exécutée.
G~n~ralement, par mesure de préservation, le Sous-Officier incriminé
fait l'objet d'une illutation administrative vers une autre unité.
11 s'agit la d'une mesure normale lorsqu'un ou plusieurs éléments
confirment l'infraction commise.
Mais o~ cela ne va plus, c'est que 10rsque l'Officier se trouve devant
des cas o~ il existe à peine une suspicion d'infraction, eet Officier
fait usage des ses prérogatives hiérarchiques en sollicitant et obte-
nant, auprès du Chef de Corps, une mutation adQinistrative.
Ce fut notarnrnent le cas des UiL GOSEE et SARTILLOT, qui furent mutés de
la 3SR vers la Brigade de Bruxelles, sans avoir pu se défendre valable-
men t et sans qu'il soit tenu cOQpte de leur honneur comme de leur
situation familiale - tout cela sans preuves.
Dans J.es deux autres cas du Ier chef B1HAY et du 1NL BALFR01D, c' est
encore plus flagrant, il n'y avait même pas de suspicion d'infraction.
Yoici deux ho~mes qui, parce qu'ils ont osé dire la vérité dans leur
rapport de Qars 1935, ce qui était déplaisant pour toutes les super
t~tes pensantes, tant du Parquet de Hivelles que de l'Etat Major de
uendarQerie, qui n'ont jamais pu supporter que deux "petits gendarmes"
aient mis le doigt dans la plaie en suggérant, les premiers, que les
tueries pourraient avo ir été commanditées pour provoquer une éventuelle
dés~abilisation de l'Etat.

Parce qu'ils ont osé exposer ces vérités noir sur blanc, et qu'ils
n'ont pas été suivis par nos collègues de Bruxelles et de Nivelles,
alors qu'il suffisait a ce moment-la de chercher les raisons de cette
déstabilisation mais surtout par gui elle avait èté décidée, ils furent
-13-

insultés de fantaisistes fabulateurs.

Au lieu d'effectuer ces recherches, ce qui n'était en fait que leur


travail, la plupart des personnes destinataires de ce rapport, qui
avaient la possibilité et d'a~tres moyens que nous pour exploiter les
informations transmises, se sont retournées contre nous en nous ridicu-
lisant. POURQU01?

11 n'y eut pas de réactions dans l'immédiat mais après mon départ de
la BSR., mes deux équipiers furent sanctionnés dans le déshonneur, sans
pouvoir se défendre.. Nous fûmes cependant plusieurs à être cités comme
télJoins dans cette affaire, notamment notre Commandant de District de
l' époque, le l·lajor NOUTHUY, et moi-même comme supérieurs hiérarchiques
directs, mais nous n'avons jamais été entendus.
C' est donc sur un dossier incor.lplet que le général BERNAERT confirme
les mutations à la demande du Procureur du Roi de Nivelles. POURQU01?
Que craignait donc Monsieur le Procureur du Roi de Nivelles ?

C'est en fonction de ces ~ injustices que je me permets de solliciter


votre aide afin de rehabiliter mes équipiers. En effet, ceux-ci se
trouvent "muselés" par le règlement militaire de discipline qui inter-
dit de critiquer ou de controler les actes de ses supérieurs.

10) Je dois vous parler maintenant d'un dossier judiciaire ouvert à ma


charge par i10nsieur le Procureur de Nivelles, du chef de détournement
de documents judiciaires, ceci en 1988.

- Après ~on départ de la BSR, je fus assailli de visiteurs tels que


magi3trats, membres de la PJ ou de la BSR des cellules de Nivelles
et de Jumet. Tous d&siraient connaitre des renseignements en ma posses-
~ion 8yant trait aux enquêtes dans lesquelles nous avons travaillé,
et j'ai toujours répondu positivement. Je m'en voudrais de ne pas
ajouter que pas mal de journalistes m'ont également contacté et/ou
Lendu visite, espérant des informations de ma part pour réaliser un
scoop, ce que j'ai toujours refusé.

En février ou mars 1988, sans pouvoir préciser, j'ai reçu la visite


de deux membres de la PJ de Charleroi de la cellule de Jumet. lls tra-
vaillaient sur des renseignements concernant des personnes figurant dans
le dossier LATINiJS. Je leur ai répondu que ce qu'ils cherchaient se
troLvait dans ce dossier-là. 11 me fut répondu que le magistrat _igs-
tructeur de Charleroi avait toutes les difficultés possibles pour le
-14-

recevoir en communication alors qu'il était classé depuis 1986.


J'ai ajouté que ce dossier avait eté classé alors que des ûevoirs ju-
diciaires n'avaient pas été exécutés. Devant leur incrédulité, je
leur ai demandé de revenir le lende~ain, car je ne garde aucun document
éi [Ion dOi:licile, ceux-ci se trouvent chez un hOl:U:le de loi, et je leur ai
remis la photocopie de vingt-deux apostilles non exécutées et datant de
1935. Je savais tr~s bien que le Parquet de Nivelles tenterait de récu-
pérer les originaux, mais je n'ai trouvè, ä cette époque, que ce IJoyen
de me faire entendre pour défendre mes équipiers, dont personne ne se
souciait.

J'avais effectivement bien deviné, car en juillet 1988, j'ai reçu la vi-
site de membres du COillité Supérieur de Contr8le, porteurs d'un nouveau
mandat de perquisition délivré pour rechercher les apostilles origi-
nales. Cette perquisition fut ~é~ative pour ces enqu~teurs qui, apr~s

avoir pris contact téléphoniquement avec Monsieur le Juge d'Instruction


HENNAR de Nivelles, m'ont déclaré que ce magistrat désirait me rencontrer,
ceci parce que j'avais déclaré lors de mon audition que je leur remettrai
ces apostilles le lende~ain.

- Je me suis rendu au cabinet de Monsieur le Juge d'Instruction HENNAR


ä Nivelles, ou j'ai remis les apostilles. Qu'aurais-je d'ailleurs pu
en faire? Je fus ensuite entendu par ce rnagistrat, que je rencontrais
pour la preoiere fois, auquel j'ai relaté tout ce qui précède.
vepuis j'ai appris que le Comité Supérieur de Contr81e avait enqu~té
un peu partout et entendu les personnes que j'avais citées mais j'igno-
re si mes dires ont été confirmés ou non. Je pense que cette instruction
nIest pas c18turée et j'ignore si ce magistrat ins~ructeur est en mesure
de confirmer ce que je vous déclare. Je l'espère énor8ément, non pas
pour ,noi-même, li1ais pour mes équipiers.

- Consernant la réforme des services de Police ' et de la Gendarmerie,


plusieurs de nos Officiers furent entendus ici, mais leur declaration
ne COi:lporte que l' optique du cOmIilandement, car pour eux il n' y a que
cela d'important, les cadres subalternes n'étant présents que pour exé-
cuter leurs ordres. 11 n'en est pour preuve la manière dont les cadres
Officiers furent presque doublés, ä tous les échelons, depuis le début
des années 80. Si la nécessité d'étoffer les cadres Officiers était
à L'époque plus que nécessaire, cela ne justifiait pas de doubler les
-15-

Officiers, ceci au détriment des catégories sous-officiers qui étaient


~efiritaires. En effet, une telle augmentation des Officiers a néces-
~ité une ponction financière dans Ie poste "salaires" du budget Gendar-
merie. Est-ce normal ?

- Je vous ai parlé de la manière dont les prérogatives hiérarchiques


sont utilisées et des abus qui fatalement peuvent en découler. Nous
~avons tous qu'une hiérarchie est nécessaire pour diriger et commander
une force telle que la Gendarmerie. Force qui fait d'ailleurs peur
à beaucoup. Nous ne demandons cependant, depuis de nombreuses années
par voies syndicales et autres, que ces prérogatives restent correct es
et objectives, ce qui permettrait de créer un climat de travail beaucoup
plus serein qui serait bénéfique pour la population que nous avons l'obli-
gation de défendre. Car malheureusement une grande partie de nos
Officiers oublie nos obligations à l'égard de la population, étant
obnubilés par la réussite de leur carrière militaire leur permettant,
en évitant le plus possible certains problèrnes ou événements graves
qui se déroulent, d'accéder aux grades les plus élevés donnant accès
aux plus hautes fonctions. En effet, que constate-t-on depuis plusieurs
années? Le général BERNAERT a donné l'ordre d'écraser le potentat
des Commandants de Brigades et de BSR, notamment au niveau des relations
avec les magistrats dans les enquêtes criminelles, et pour réaliser cet
ordre de nOQbreux Officiers se sont intéressés de plus près aux enquêtes
criwinelles. Certains Officiers l'ont fait correctement mais d'autres
pas. C'était devenu leur principale préoccupation, alors que depuis
1982, nous avons vècu de dramatiques événements plus que sanguinaires.
Est-ce normal ? A vous dIen décider.

En tout état de cause, nous, gendarmes, avons remarqué, tout COffiQe


vous d'ailleurs, certaines carenees dans Ie chef de la Gendarmerie,
notawnent au Heysel, ou les responsabilités qui devaient être assumées,
à tous les échelons hiérarchiques, ne l'ont pas été par tous à l'excep-
tion d'un Officier sur Ie terrain et du COffiQandant de District de
uruxelles de l'époque. Je pense que les Gendarmes ne doivent pas
être très fiers de cela, personnellement je ne Ie suis pas. Je ne
parl ~ rai pas des diver s dossiers judiciaires impliqua nt soit des ex-
gendarmes et des gendarmes, étant moi-même impliqué da ns trois dossiers
sans savoir ce qui m' a ttend a près la présente déclaration. Les média
s'en char geront pour moi.
-16-

11) Commanditaires des Tueries du Brabant-~.Jallon.

Si au début de l'année 1985, nous avions senti l'éventualité d'une


déstahiliE'ation de 1 'Etat corlL,?e causes possibles des TBW, BOUS i gno rions
bien sûr dans quel but. Ce n'est que fin 1985 que certaines informa-
tions ont filtré, parmi nos informateurs habituels, pour nous diriger
.ers ce qu'un journaliste avait appelé, lors d'une émission télé visée,
"un organisme international occulte à caractère religieux", sans
apport er d'autres explications. J'ai longuement hésité avant de parler
oe eet organisme, dissimulé derrière la charité chrétienne et portant
nom OPUS DEI. L'une des toutes premières informations nous étant parve-
nues est celle-ci :"c'est bi en dans l'idéologie de l'QPUS DEI de tenter
d'instaurer un régime totalitaire pour diriger le pays en plaçant un
"sang bleu" à sa tête. Ne possédant aucune documentation à ce sujet,
no us avons cherché soit confirmation soit infirmation en constatant,
cependant, que d'autres organismes quasi-identiques avaient plus ou filoins
la même idéologie, ayant co~~e aboutissement une ambition démesurée
vers le pouvoir et l'argent, que ce soit le sionisme ou la francmaçon-
lleri~. Nous nagions en pleine indécision, jusqu'au jour ou est paru
aux EPO un livre intitulé "l'OPUS DEI en Belgique". La première lec-
ture nous laissa perplexes, voir incrédules mais en fouillant ce livre,
1l0US 'lvons calé sur deux chapitres

* le premier relat e la visite à Louvain-La - Ne uve du Pape Jean-Paul 11,


ain~i que l'incident survenu lors du discours de la Présidente de
AGL, lorsqu'elle sorti du thème autorisé pour parler de l'avorte-
ment et de la libéralisation de la fe~ne.

Nous étions en service à Louvain-La-Ne uve à quelques mètres du


Pape, et le regard du Pontife n'était pas tendre à l'égard de cette
jeune femme.
Conclusion : ce chapitre était réel.
* Le second chapitre qui retint notre attention fut celui ou se trou-
vent relatées certaines évictions du Vatican de plusieurs prélats
jésuites. Nous avons bien sûr cherché des rens eignements dans
cette voie, au début avec beaucoup de difficultés, méfiance oblige,
jusqu'au jour ou nous avons constaté que des conférences sur
l' OPUS DEI étaient données par un Père jésuite (Monsieur RAES) ,
professeur aux Facultés de Namur, en mêrne temps que la présentation
du livre cité ei-avant.
-17-

Nous avons obtenu-là une confirmation de l'idéologie occulte de


l'OPUS DEI.
Etant donné Ie climat de travail dans lequel nous nous trouvions,
qui était loin de s'améliorer après toutes les situations vécues
en 1935, nous SOillmes restés des plus discrets et n'avons communi-
qué à personne ce que nous avions découvert, ceci uniquement dans
J..e but d'empêcher les divers TAl'! TAH qui auraient averti nos adver-
saires éventuels.

~os recherches se sQnt poursuivies sans résultat : positif, ètant donné


J..e CO!1texte "discret" dans lequel no us devions évoluer. Hes équipiers
,,'ont cependant presque pas participé à ces recherches, car je ne vou-
lais pas leur faire prendre des risques à ce niveau de l'enquête.
Celle-ci fut cependant secouée à deux reprises lorsque je fus person-
nellement contacté téléphoniquement par deux personnages de la haute
noblesse beIge. La première fois en fin décembre 1985 et la seconde en
wars 1936.
j'ai rencontré ces personnages discrètement et à leur demande, car ils
acceptaient, l'un co~~e l'autre, de parier à condition de gard er l'ano-
nymat. Par curiosité et en espérant avancer dans l'enquête, j'ai accé-
dé à leur demande et ai a?pris ce qui suit :

* 2~_EE~~!~E : qu'il faisait partie de l'OPUS DEI et qu'il ~tait


outré des tueries, qu'il se trouvait imbrigué dans un groupe de
neuf membres de l'OPUS DEI ayant provoqué la déstabilisation de
l'Etat dans Ie but de placer soit Sa ~ ~jesté Ie Roi gouvernant
au lieu de régnant, ou un autre membre de l a noblesse en cas de
refus du Roi. Entendant une telle énormité, je n'ai pu m'empêcher
de réagir et ai exigé des noms. Mon interlocuteur a pris peur et
s'es~ encouru sans me fournir plus d'explications.
Que devais-je faire? J'avais joué Ie j e u correctement, je
n'avais rien enregistré , et je me trouvais coincé par la parole
~onnée. Nême si j'avais rédigé un PV en dénonçant ceci, cet homrne
u'aurait jamais admis c e que j' a urais pu a vancer.
Faut2 de preuve, j e me suis tu, même à l'égard de mes équipiers.
* ~~_~~~~~~ : début mars 1986, j'ai été contacté dans les mêmes
circonstances de discrétion que Ie premier, qui m'a relaté à peu
près la même chose, en y ajoutant plusieurs noms d'Officiers Géné-
raux de l'Armée et de Gendarmerie, s usceptibles de coordonner l a
-18-

situation dans le pays, en attirant en plus mon attention sur le


fait qu'il y avait eu un commencement d'exécution. A savoir Ie
fait d'avoir placé les Paras Commandos aux ordres de la Gendar-
~erie en décembre 1985, ce qui ne se justifiait plus.
Les m~mes noms que ceux cités par le Colonel VERNAILLEN sont
réapparus avec quelques-uns qui avaient été mentionné en 1973
comme faisant ~artie de l'Ordre Bleu à l'époque.
Mon interlocuteur a refusé de me citer d'autres noms de l'OPUS D~I,

craignant pour sa vie.


Je me trouvais ûne seconde fois coincé dans les mêmes circonstances
et n'avais pas avancé dans l'enquête.

Ne pouvant trouver confirmation à ces deux informations successives


et identiques, j'ai d'abord pensé à une éventuelle tentative de manipu-
lation, ce qui a augmenté la prudence dont je m'entourais et motivé
;non silence. D'autre part, me souvenant que l'OPUS DEI avait acheté
le chateau de Don 6 elberg, j'ai exécuté des surveillances discrètes de
l' eildroit et à quatre ou cinq reprises, j' ai relevé l' irJ.'TIatriculation
des voitures s'y trouvant et j'ai retrouvé, comme titulaire, une grande
~artie des noms figurant ine fine du livre sur l'OPUS DEI. Ce qui
n'était plus une coincidence. Je ne citerai personne parmi les noms
des ?ersonnalités diverses que je venais de découvrir, à plusieurs
reprises, pour la simple raison que j'ignore s'il s'agissait de réunions
de travail, de séminaires, d'amusèment ou autre ...

- A mon départ de la BSR de Wavre, j'ai détruit, plutot par dépit qu'autre
chose, ma farde de travail qui contenait les identités des titulaires
de v~hicules relevés à Dongelberg.

- Il y a eu un prolongement du même genre qui incombait à la cellule de


Jumet, en ce sens qu'un de mes anciens informateurs m'avait rapporté
des renseignements analogues, mais dans un autre lieu de rendez-vous
de l'OPUS DEI. Je ne connais pas le résultat du travail de la cellule
de Jumet, mais j'ai appris qu'un de mes collègues avait connu des
?robl~mes analogues aux miens et qu'il avait quitté la cellule en
claquant la porte. 11 s'agit de l'adjudant chef VERDUN de la BSR de
Charleroi, auquel j'avais envoyé mon information.

J'ignore si l'organisation de l'OPUS DEI est la mieux structurée pour


fomenter un coup d'état en Belgique, même sans coup de feu, en faisant
usag~ de la Sûreté de l'Etat ou de la Gendarmerie, usage dont il est
" .(.

-19-

question dans Ie livre sur l'OPUS DSI.


Personnellement, je n'ai d~couvert aucune confirmation.

Cette d~claration, faite en Ame et conscience, reflête l'exacte v~rit~

m@me si je ne puis apporter la preuve à ce que j'y ai relat~.

Namur, Ie 05 novembre 1989.

-, l ,/ /. .. "
, / 1.-
-'
/" /
- (

.... . ~~, " . . ... >;-:. -. ,. -


__ _ _ _ _J
.. ... -~ ... ~._-- - ~- -- .... ~

DOCUMENT N° 4

Photocopie d'un PV BSR WAVRE avec 22 apostilles du dossier LATINUS


"-- - --"~'.'-'-'-- - ...... .. - . - - ._ ... '--~ -_.~ ..- ..... -~".- -- .-.... _..........._--- _.. _. -~ -

Gendarmerie Dossier n° 140/e4 d~ Monsieur Ie J uge d'Instruction


SCHLICKER

District DE WAVRE
Brigade BSR

ANAL·YSE DU PROCES-VERBAL

DECES SUSPECT PRO


En cause de:
LATINUS Paul

Transmission d'apostilles Ce jourd'hui vingt-huit janvier mil


non exécutées.
neuf cent quatre-vingt-six à 1500 heures ;
Nous soussigné(s) DUSSART , Guy, ADC
g de gendarmerie,
en résidence à BSR WAVRE
non revêtu(s) de notre uniforme;

Conformément à notre conversation téléphonique


de ce jour, veuillez trouver en annexe vingt-ttrois
apostilles non exécutées ayant trait au dossier repris
en marge.
En annexe également les auditions de personnes de ce de
reçues pour information de même que des coupures de prE
Dont acte et cIos.

RU BRIQUE RËSERVËE AUX COPIES

L 'origina/ a été adressé


Ie .. .. ............. ... ... .................. .. ........................... ..
dM .................... ....................... ..:... .. .......... .. .. .
à ...... ........ ........... ................... ....... ................. .. ..

Le Commandant de la brigade,

vu
Le Commandant du district,
TRIBUNAL
TRANSMIS
DE PREMIERE INSTANCE
A
RENVOYE
1,MONSIEUR \ /

NIVELLES
.-/~) <u'en e t-il nu difN:rend entre Lihert et Lé!tinus ?
CADINET Ie Procureur du Roi h)~uand Ie merbre interro::;é: iJ. -t-iJ. vu po : r la
!'OE Ie Juge d'instruction derni~re ~Oi5 Paul L~tinus ?
\
M. LE JUGE O'INSTRUCfION rOfficier du ministère public près Ie TribunaI ~ual btait alor5 son ~orRl ?
de police
·······.J.aIrdlel·SCH~lr.f(ER······.···.···.· i) La Concubine d0 Pau~ - LntinuG n t-elle CU[ des
Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
Bur. :
contocts avant ou après Ie d~cès ~vec la ;,uret[ ?
ou l'Officier dirigeant
DO$$. nO: 4q~//y
Si oui, dans quel but?
Ie Commandant de gendarmerie
Corr. n° : j) Le membre interroC6 a-t-il entendu pnrlcr du
du district
àossier i'ino::t? Dans ~'affirrTtiv f: , l'lt -t-il '/:;"
A renvoyer avec ses annexes de Ia brigade
~ue contient-t-il ?
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
nom du magistrat soussigné. k) Comnent le~ nazis ~ endeient-i16 1eurs traitres ?
Ie Commissaire de police
1) Le membre interroeF a-t-il entendu purIer de la
ANNEXE :
à .. d.J... 4. ..... #.(u:f!~.:........ . ~uret6 isra~lien'~ ou d'une a ,tre ~uret6 6trnnG~re ?

> m) Prendre unc pho~~c~ ~ ie du FOUR concerna~t ,- ':,f:;:lirc


.. (
Pinon t.

L'entendre leG diff~rents ~embres du ~iNP , notamment ~


quant à s~voir
a) Ie mouven,ent '.!NP et ses iJctivités
13 -06- 1985
b) relations ~NP-Suret ~ de l'~tit, (c ours, fil ~ tures,
indicateurs, etc.)
c) Latinu :; a-t-il jou é un role actif ou passif dans
l'incendL du rCUn? ,\-t-il fait des confidences?
d) Le GAP a-t-:'l e}:isU! ? :,ue veut dire ces ini tiales ?

'.~ ui en félisait I",:,tie ? Latinuc aL: r.10rie nt ue son


d&cès aVait-il un L~rde èu corps?
.~
_ 0: ,
e) 1epuis qua!id les ~e r:lbres du i-iNp ont-:'1s :(.ris WÁ L..

conscience qu' i1s étnient illfil trr: pi .r un r.:ef1orr: de ::. ? ·tt


· >~ .-
SuretÉ ? W ;..
f) Ç~uels (~ taient ler.: contacts 13 06 1985 ~ ;@J.~ --.t
entre Ie NIVELLES Ie - - 196 ~ Qjd.' "'l ) 'i t·

commiss ~ ire :mets ~ t Paul Latinus ?


.:. ~)--I
Le Juge d'instructioD,
Q -'
z:~.
.
~
.
r
1d ~ , •
~ i
t!) Ö !!' Ji ~
a-
Af(
"" '1~
J. 31.
J. 31.
TRIBUNAL
~ 'MONSIEUR
TRI8UNAL TRANSMIS
~
TRANSMIS DE PRE~flERE IN STANCE
DE PREMIERE INSTANCE
! MONSIEUR A
A RENVOYE RENVOYE
NIVELLES NIVELLES
CABlNET Ie Procureur du Roi
CABlNET Ie Procureur du Roi
DE
Ie Juge d'instruction
DE Ie Juge d'instruction
l'Officier du minist~re public près Ie Tribunal
l'Officier du minist~re public près Ie Tribunal M. LE JUGE D'INSTRUCTION
M. LE JUGE D'lNSTRUcnON
de police
de police
......~~ÇIl41.SCHUCKER ••••.... _.. _•... _. Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
· · · · · ·· ··~et· SCHLlCKER--············· Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
Dur. : ou l'Officier dirigcant
Bur. : ou l'Officier dirigeant
Doss. n' : ../~&J//I Ie Commandant de gendarmerie
Doss. n' :
Gorr. n' :
4?&//f Ie Commandant de gendarmerie
Corr. n' : du district
du district
de la brigade
A renvoyer avee scs' annexes de la brigade A renvoyer avec ses annexes
en mentionn.nt sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier tie police
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
Dom du magistrat soussigné. nom du magistrat soussigné. Ie Commissaire de police
Ie Commissaire de police
ANNEXE :
à .. ... dJ.f.P. ..M1f.~.·... ....... .. ... .
ANNEXE :
à .. .. if....f(f.. ~.. !f:.~~ ........... .

J e vous prie de tro ',' ver ci-j :'l int lc P .V.


De bien vouloir v O:.s r é f !:'rer à mon apo s tille d'audition de Kausse. De.ns Im pr e mi e r temps,
d 'hier a u suj e t de lé. f!:,clar.nti o n de Cr 'Sstievenart. auriez-v OU S l'amabilit ~ d'i d enti f i e r les
De faire r f entendre Mme Dupaix D o lor~s. différentes personnes cit ~ es com me f ai sn nt partie
De vérifier Si Dem~lder a suivi les cours de ,.., la du ','iNP ainsi que ct' identifier r:r Smile Le Cerf."

NOI,velle, Acropole. ct Mr Philippe Van EnBeland. Lor s qu e VOIlS uurcz


reçu en photocopie le s auditions de t-:H Chevalicr"J
l'~assart et Estievenart, il y élur a i t lieu à v ,· tre
reto' ir de cong~ au mois d 'aoQt d e n e ttr e à ex~cuti n
les apostilles ci-jointes. Connais s ant c~tte
affaire depüis son di!hut, VOll S êtes , i·i r lJussilrt,
Ie seul habilitt~ à poursuivrc cette en(l uête.
NIVELLES Ie 13 juin 1985
NIVELLES Ie 14 -06- 1985 196
GliNO.,RMÉIlIE Le Juge d'instruction,
~ Jug. ~-"UOD'
~TP2C~fJ) WAVRE
.~
I

~rt •
1 3 Jun 1985
"_ ", .,, ~.~.
• •
JO,- _ .7 "
TRIBUNAL TRIBUNAL
J . 31 J . 31
DE PREMIERE INSTANCE DE PREMIERE INSTANCE
TRANSMIS TRANSMIS
A à MONSIEUR A à MONSIEUR
RENVOYE RENVOYE I ;.

1400 NrVELLES
I . '

1400 NrVELLES Ie procureur du Roi Ie procureur du Roi

Ie juge d'instruction Ie juge d'instruction


CABINET CABINET
Ie commissaire de poli ce ou I'officier ou agent judiciaire qui OU JUGE O' INSTRUCTION Ie commissaire de police ou I'officier ou agent judiciaire qui
ou JUGE D'INSTRUCTION
assiste Ie procureur du Roi près Ie tribunal de police assiste Ie procureur du Roi près Ie tribunal de police
.HIlcbel SCHUCKfR J.Mlchel SCHlICKER
Ie commissaire en chef aux délégations judiciaires ou I'of- Ie commissaire en chef aux délégations judiciaires ou I'of-
Dossier n° 4'/ P//f ficier dirigeant Dossier n° 4~p //7 ficier dirigeant

Ie commandant du district de gendarmerie Ie commandant du district de gendarmerie


A renvoyer avec ses annexes A renvoyer avec ses annexes Ie commandant de la brigade de gendarmerie
Ie commandant de la brigade de gendarmerie
en mentionnant sur Ie pli Ie
Ie bourgmestre - officier de police
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie bourgmestre· officier de police v
;:,
nom du magistrat précité.
nom du magistrat précité. Ie commissaire de police Ie commissaire de police ,-

ANNEXE : à d/~~(' /f·ef4. ANNEXE à Á/4u',1.f,{.

De bien voulo i:;4,t,endre BARBILR et LAI1HERS. Auriez-vous l' amabili té d e ..oe communiqu e r
I ' 1 ,s l' a dresse de Lr
de ~jr Chevalier Ca lrnette Jean-Francis
ir:\ [~0~
"-""'" .. \...~
afin que je les onvoque.
/Ir Kaus s e e s convoqué pour le 12 juin et
G r:::ND"RME;~It: Mr Estiev art pour le 13 .
DJ.:.{!:RI;:.~.:- ~):.~ ' :~' .; VRE Pour,iez-vo'iS également entendre l' ex-épouse
..... ~ ,
:
.22~J~ . du Doct e ur Pinon, je crois qu'elle s'appelle
s~~;r8 Mc:iÏ 1985
BllII'I f, ... .0.. ~_ _
. .
Jeuni a u Josiane. Elle devait habiter
4 rue René Francq à BrAine l' Alleud, au sujet
'$.... lil!
du farneux dossier Pinon et de ses relations
avec Hr Smet.

GENDARMERIf:.
)JSTRICT DE WAVRE .
Nivelles
07-05- 19fb 19
,.e-2.6-7-1 Nivelles 2 8 -05- 19.85 19

..... ----------:-
Le Juge d'/nslruclion.
L. Jug. ~,,",,;on, En~ Ie
3 0 Mai ~~~
~)-r
Á-/{ ~
J. 31. J. 3J
TRIBUNAL
TRIBUNAL TRANSMIS
DE PREMIE RE INSTANCE
TRANSMIS
1 ,MONSIEUR
DE PREMIERE INSTANCE
A
1à MONSIEUR
A RENVOYE
RENVOYE
NIVELlES ,
NIVELLES
I
CABINET Ie Procureur du Roi I·
Ie Procureur du Roi
CABINET . .
DE Ie Juge d'instruction ~.~
Ie Juge d'instruction
DE
rOfficier du ministère public près Ie Tribunal M. LE lUGE D'INSTRUCTION rOfficier du ministère public près Ie Tribun: r
M. LE lUGE D'INSTRUCTION de police r
de police
....fdlef SCHLJCKER
.................. -_._ ... _.
.. .. ................
···J.Mfchel ·SCHlICKER················· ··· Ie Commissaire en chef aux délégations judiciair< t
~

Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires


Bur. : ou l'Officier dirigeant
Dur. : ou rOfficier dirigeant
./4-?J//f
Doss. n" : Ie Commandant de gendarmerie
Doss. n" : . Ie Commandant de gendarmerie eorr. n" :
Corr. n" : du district
du district
A renvoycr avec ses annexes de la brigade
A renvoyer 2Vec les annexes de la brigade
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
en mentionnant rnr Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police nom du magistrat soussigné.
nom du magistrat soussigné. Ie Commissaire de police
Ie Commissaire de police

à .. ..t..j~./r/.p.f:~ .................. .
ANNEXE :
ANNEXE :
.. .l//",f1
à .... /.J/J. ~ /z/ ~f,;l
. .. ..• ... .•.. •.. ........ ... . ......

'\uriez-vous cl ' . nten d r e I:r


Vn n En t,; eI a nd
a u sujet g qu'il a v~it ä f a ir e s ur Ie
\VNP.
Auri e z-vou s l' a r:1abili ~:p d'entend:- e Hr T;mile Le eerf
sur la pr é s e nce (!e Paul Latinus lor s de l' inc~ndie
du Pour. .,: .

GE:l'iD~HMERll
~,s'n2: {L~l \J..' A \JJ?r- G Ii N 0 /iA.. R M È.R Il

(;nte jf. __ ~.È~ 1585 ~'~T21r rf.á W .AVRF. t·

"-------- En" J(o_J~..Juri 198)..


~
NIVELLES Ie 13 -06- 1985 196 ....- .. -------- NIVELLES Ie.1 3 ':'06~i 1985 196

Le luge d'instraction,
Le lage d'instruCtiOD,

~
J. 31. J. 3l.
1RIBUNAL TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A
TRANSMIS
i ,MONSIEUR
DE PREMIERE USSTANCE
TRANSMIS
i à MONSIEUR t. '~
ISe.r
A
RENVOYE RENVOYE
NIVELLES NIVElLES
CAllINET Ie Procureur du Roi CAllINET Ie Procureur du Roi
DE Ie Juge d'instruction DE Ie Juge d'instruction
M. LR IUGE O'INSTRUCTION a'Officier du ministère public près Ie Tribunal M. LE IUGE D'INSTRUCTION a'Officier du ministère public près Ie Tribunal
de police de police
·······Hrftllet-SCHLfCKEft················ Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires ···· J.II/che/·SCHUCKER·· ················· Ie Commissaire en chef aux déIégations judiciaires
Bur. : ou l'Officier dirigeant Bur. : ou l'Officier dirigeant
Doss. n' 4? c;j(f~ Ie Commandant de gendarmerie Do$1. n' : /~ 0/1'7 Ie Commandant de gendarmerie
Corr. n' : Corr. n' :
du districE du districE
A renvoyer avee ses annexes de la brigade A renvoyer avec ses annexes de la brigade
eD meotionnaot sor Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
Dom dn magistrat sou$1ign~. nom du magistrat soussign~.
Ie Commissaire de police Ie Commissaire de police
ANNEXE :
11JI!....~k..!d.v:f.:tI. :........ .
à . .. .
ANNEXE :
Jl..ji!. ....i!~I..: ..............
à .. .
'\
de bi e n vouloir ' ndre Marc e l Ba rbier sur 50n
de bien vouloi~ entcndre La m ~ers, p~ r e e t fi ls,
rale da n;, Ie \-.1 ~e:- s onn a lité de
sur leur ral e da ns Ie W.N.P., sur La tinus et s ur
Ie prit d'armes du p ~ re Lam mers ~ ~ . Sm e ts. Paul La tinus.

~
GENDARMERI~
DtST~ .. : l:/,\ \lRE RF
N· _ .., l ,', 7~. l
.qJ.JJo! l 1985
Entrlle _

~ -. -----..,,-,--
Nivelles Ie 3 0 -07~ 1985 19 Nivelles Ie
3 0 -07- 1985 19
",.
Le Jage d'instruction. Le Jage d'instruction.

~
J. 31.

TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A
TRANSMIS

RENVOYE
! ,MONSIEUR
J. 3i .
TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A
TRANS MIS

RENVOYE
! ,MONSIEUR

NIVELLES
NIVEllES
CABlNET Ie Procureur du Roi
CABINET Ie Procureur du Roi Ie Juge d'instruction
DE
DE Ie Juge d'instruction l'Officier du ministère public près Ie Tribunal
M. LE JUCE O'INSTRUCTION
M. LE IUCE O'INSTRUCTION
a'Officier du ministère public près Ie Tnounal de police
de police .. ··,IoMlche.-SCHl:ltKER ................... . Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
····U1lcheJ. SCHl-IGKfR-··················· Ie Commissaire en chef au.."{ délégafions judiciaires Bur. : ou l'Officier dirigeant
Bur. : ou I'Officier dirigeant Ooss. n' : -If~//? Ie Commandant de gendarmerie
Ooss. n' : -/h//f Ie Commandant de gendarmerie Co rT. n' :
du district
CorT. n' :
du districE de la brigade
A renvoyer avec ses annexes
A renvoyer ;vee JeS annexes de la brigade en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police nom du magistrat soussigné.
Ie Commissaire de police
nom du magistrat soussign~.
Ie Commissaire de poIice
ANNEXE :
4'-JI? ..............................
à ............... h/4/Jt ·
ANNEXE :
à ..&. J...f. ... /r/d.~.:................. .

de v6rifier si Calmette Fr~ncis 6t n it bien Ie Ea rde ,;',


du corps de Smets Christian. A-t-il fait partie du Michel, ce dernier
Suite i l'auditio
W.N.P. ? L'entendre i ce sujet. m'informe que la jeu e mme qui devait servir de
. G · ,., représentánt en armes LATINUS est une étrangère
END~RMl::Rlt d'environ 25 ans, deme i Court-st-Etienne et
DIST:r~\,oE 'IJ AVRf qui se prénommerait MY.
N· . I ~.4
Entre S. .-tl) U I 19B.5.
...... _-------- G'ENDARM ERIi:..
DISTRl ':;-;- DE \.VA.v~E
Nivelles Ie 31 19 ~- · B?38
-07- 1985 Enlr'
k - 3' , Jull985
Le Jnge d~ttuctiOn, . . . _ _ _ _ _,:.......--JNIVELLES Ie
J. 31. J. 31.
l:f
TRIBUNAL TRIBUNAL
TRANS MIS TRANSMIS r
DE PREMIERE INSTANCE
A
RENVOYE
1,MONSIEUR DE PREMIERE INSTANCE
A
RENVOYE
1,MONSIEUR t
r
r,
I'
I
NIVELLES NIVELLES

CABINET Ie Procureur du Roi CABINET Ie Procureur du Roi


DE Ie Juge d'instruction DE Ie Juge d'instruction
\1 . LE IUGE D'INSTRUCTION ~'Officier du ministère pubIic près Ie Tnlmnal \f. LE IUGE D'INSTRUCTION ~'Officier du ministère public près Ie Tnounal
de poIice de police
.... . ·Ullchel· SCtfUCKEIt· ••...•.•.....•.. .--. .l-Mlchel.stHUCXER.-----. ---- -------- Ie Commissaire en chef aux délégafions judiciaires
Ie Commissaire en chef :lUX délégations judiciaires
Bur. : ou I'Officier dirigeant Bur. : ou I'Officier dirigeant
Doss. n· : .,rç p //1 Ie Commandant de gendarmerie Doss. n· :-/ç.yI'Y Ie Commandant de gendarmerie
Corr. n· : Corr. n· :
du districE du district
A renvoyer avec les annexes de Ia brigade A renvoyer avec ses annexes de Ia brigade
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de poIice en mentionnant snr Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de poli ce
nom du magistrat soussign~. nom du m3gistrat soussigné.
Ie Commissaire de poIice .Ie Commissaire de police
ANNEXE : ANNEXE :
a, .. .QIJ. J -4
............. Vvi/u'
.. ...................•..... , 4·J ~ 1r/~4'
a ..;:................. ........................ .

d'identifier Îà\~~eIIe petite amie de Paul


entendre Ie /-.0. .:
extrémistes L;;
' rolle au sujet des mouvements
Jés'u.s-Christ de
\"
\
Latinus dont l~ surait général d'aviation.
l'abbaye d'Aulne. me faire un P.V.
séparé pour I~ d (Anderlues)

GEN~ARi\fERU;.
OISTRI:'~:"T OE WA.v~E
~~. " ~ 737
Entri .. 3 1 Jul t198S
..,. . --------
Nivelles Ie 3 1 -07~ 1985 19 Nivelles Ie
3 1 -07- 1985 19
tfll .;

Le Jage d'instruction. GEN 0 A F< ~,1f I;: RI E. Le Jage dinstruction.

~
DiSTRICT' D§ WAYI'tE
--~. B-7 .i t
N-... . ,!.•' ( t;. ~

Entr4 J_ ._.-3 1 Jul 1986

AI ti' ...... "


J. 31. J. 31.
TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A
TRANSMIS

RENVOYE
! à MONSIEUR
TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A

NIVELLES
TRANSMIS

RENVOYE
! à MONSIEUR

I
NIVELLES
CABINET Ie Procureur du Roi
fi'
CABINET Ie Procureur du Roi
Ie Juge d'instruction DE Ie Juge d'instruction
DE
a'Officier du ministère public près Ie Tnounal \1. LE JUGE D'INSTRUCTION a'Officier du ministère public près Ie Tribunal
\.f. LE ]UGE D'INSTRUCTION
de police de police
"" .. .uJJch.el.Sl:HUCXm ..............••. .. ....... J.IIlcbel.1CHUCKER .. ··· .. · .. · .. · Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
Bur. : ou I'Officier dirigeant
Bur. :
Doss.. n' : 4Çt!J/J"~
ou rOfficier dirigeant
Doss. n' : --I? 0/J I; Ie Commandant de gendarmerie
Ie Commandant de gendarmerie Corr. n' :
Corr. n' :
du district du district
de Ia brigade A renvoyer avec sa annexcs de la brigade
A rcovoyer avec sa annextS en mentionoant sur Ic pli Ic
en mentionnant sur Je pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police Ie Bourgmestre - Officier de police
nom du magistrat soussign~.
nom du magistrat soussign~. Ie Commissaire de police
Ie Commissaire de poli ce
ANNEXE :
ANNEXE :
à .J..!if....../J.~.... k'#..û.: ....... . ,Je.!//
à ..... .... ... .......ftv.."
/rlI"'k .
...................... .

de bien vouloir cntendre Guillaume et St&ve


Ilolus, au s u jet des artieles J.ont ;-h otocopie.

De bien voulo'r ~ donner l'aàresse du


GENOARM"E.RJl. Major ~ougero
OfST/-·· · · - " - de Henin de Bernard Mercier.
,~. 3"7' ä~9 lNAVRE
EntN If! ·-Î-LJu1 .5
...... IN _ _ _ _ _ _ _ _ _ __
/
Nivelles Je
3 1 -07- 1985 19
Nivelles Je 27 -09- 1985 19 [,
,e
f
.; f

te Juge d'instruction. te Juge d'instruction.

~ Entr4 \6 ..... .... _ .. _ . _ . _ -


J. 31. J. 31.
TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE

NIVELLES
A
T RANS MIS

RENVOYE
! ,MONSIEUR
TRInUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A

NIVELLES
TRANSMIS

RENVOYE
(
'<
I.
rf
CABINET Ie Procureur du Roi CABINET Ie Procureur du Roi • ,,
DE Ie Juge d'instruction DE Ie Juge d'instruction ,I.
a'Officier du ministère public près Ie Tribunal
\1. LE lUGE D'INSTRUCTION
JoMo SCHLICKER
a'Officier du ministère public près Ie Tribunal
de police
\1. LE lUGE D'INSTRUCTION
de police
L
._.... J.AJ1f___ ~QH_~_IC.KE_R ........ _..
Ie Commissaire en chef aux délégafions judiciaires Ie Commissaire en chef aux délégafions judiciaires
Bur. : ou l'Officier dirigeant Bur. : ou l'Officier dirigeant
Doss. 0' : 4f~/f Ie Commandant de gendarmerie
Doss. n' : Ie Commandant de gendarmerie
Corr. 0': Corr. n' :
du districl du districl
A reovoyer : O'ee sa anoexcs de la brigade A rcovoyer avec ses annexes de la brigade
eo meotioooaot SUl Ic pli Ic Ie Bourgmestre - Officier de police en mentionnant sur Ic pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
oom du lrulgisttat soussigné. nom du magistrat soussigné.
Ie Commissaire de police • le Commissaire de police
ANNEXE :
If..!.!!......~~':.:........... ..
ANNEXE :
à ... .. à .... II/.!f..A/..4..~ :................. ..

Auriez-vous l'amabilité suite à la déclaration Suite à la déclaration du commandant Laffineur,


gu Major Bougerol d'identifier Mr THOMAS, officier auriez-vous l'amabilité d'identifier le maître
de sécurité aux communautés européennes o d'armes Jean-Fr cis, Ie flamand d'1,90m, le
Pourriez-vous égaèement identifier Mr Tony pompiste-garagiste, chée de Waterloo, 1
Dossogne, Dimitri Dolgoff, et l'adjudant PonceJet. Ie Marc (Libanais), ,1'1
Vous pourrez probablement tilement les identifier i
I
en vous rendant à la salIe de a
t:
Bruxelles, 43A rue M~ris. C>(~/ , ~A t
\

Nivelles Ie 10/10/1985
19
Nivelles Ie 10/10/1985 ./ 19
. rj'
}..v
tel) "
I:.e Jage d'instructioD, Le Jage d'instructiO~....
r::
G NO!> R 1"1 .. R n~ G ENDARMIï;RIE
D1STRI8T GE WAV~E
,." -_._{9JL4 oIST4,CT OE WAVRF
N·_ W
n ;If/l
[ n t:._ 14 0 ~ t lSftl Entr. \. 14 0 Ct W~-·
11 / /J
,,.
(

Ot1{Ü'':C~ I

l
•. F

f'/- J·31- J. 31.


F

TRIBUNAL
DE PREMJERE INSTANCE

NIVELLES
A
TRANS MIS

RENVOYE
à MONSIEUR
TRIBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE

NIVELLES
A
TRANS MIS

RENVOYE
l i MONSIEUR

CABlNET Ie Procureur du Roi CABINET Ie Procureur du Roi


DE Ie Juge d'instruction DE Ie Juge d'instruction
'vl. LE IUGE D'INSTRUCTION ~'Officier du ministère pubIic près Ie Tn'bunaI \1. LE IUCE D'INSTRUCTION a'Officier du ministère public près Ie Tn'bunal

'. -....MICHEL
J. ........ -_ ........................SCHUCKER
--.. ---.. _.o- .... ___ .. ____ . _.. _
de police J. "MICHEL SCHLICKER de police
~

Ie Commissaire en chef au.'t délégafions iudiciaires .----....... --..... --....... -.... --... -.----.... -... -... --. Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires
Bur. : ou I'Officier dirigeant Bur. : ou l'Officier dirigeant
Doss. n' : Ie Commandant de gendarmerie Doss. n': 140/84 Ie Commandant de gendarmerie
Gore. n' : Core. n' :
du district du district
A renvoyer avee ses annexes de la brigade A renvoyer avee ses annexes de la brigade
en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de poIice en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
nom du magistrat soussigné. nom du magistrat soussigné.
Ie Commissaire de police Je Commissaire de police
ANNEXE : ANNEXE :
à .. ..... h!.t!.t-:tf:.: ....................... .. à ... .~.~.~. ~.~~ ...~~.~.~.:................ ..

Je vous prie de trouver ei-joint le P.V. de ce jour.


Des premiers renseignements reçus, JANDRAIN s'est
int~llé à Dion-Valmont en 1976 en venant de Wavre rue
Officieux Pont du Christ. 11 vit séparé de fait de sa femme I..
1:
Marie Jeanne HELHAN, née le 12/9/1953 et domieiliée
Ce JANDRAIN ,'semble correspondre aux descriptions depuis juin 84 à Wavre, 33 rue de la Wastinne.J'attends
faites de certains auteurs du vol avec violen~e de des idformations complémentaires de Mr le gar~e-champ~tre
la PEUGEOT 504 et du DELHAIZE de GENVAL. Bousman.
Auriez-vous des renseignements sur ALADIN de Wavre ?
Je traiterai personnellement cettè information avec
vous. Le P.V. doit être gardé par devers vous.
Nivelles Ie 18 OCT.1()A~ 19 Nivelles Ie
1 8 OCT. 1985 19
.;

I:.e Jage d'instruction. he Jnge dlnstruction.

~ ~
J. 31.
J. 31.
TRInUNAL
TRANSMIS TRlBUNAL
DE PREMIERE INSTANCE
A
RENVOYE
1à MONSIEUR DE PREMIERE INSTANCE
A
TRANSMIS
1 à MONSIEUR
I.R}.
I,· t!
I
~ ,

RENVOYE f
NIVELLES NIVELLES
CABINET Ie Procureur du Roi
CABINET Ie Procureur du Roi
DE Ie Juge d'instruction
DE Ie Juge d'instruction
l'Officier du minist~re public près Ie Tribunal
M. LE }UCE O'INSTRUCTION
'vl. LE }UCE O'INSTRUCTION U'Officier du ministère pubIic près Ie Tnounal
de police
·... ·...... J-III"ltd-5CIfUelEO .....•. ·... . de police
Ie Commissaire en chef aux délégations judiciaires -.......J.IIlcl:e1 SCHUCKER
__ .......... _---_ ...... ----_._------------
Ie Commissaire en chef aux déIégafions judiciaires
Bur. : ou l'Officier dirigeant Bur. : ou I'Officier dirigeant
Doss. n' :/~~ ~/ tiJ
Corr. n" :
Ie Commandant de gendarmerie Doss. n" :--Ilo//f Ie Commandant de gendarmerie
du district COIT. n" :
du district
A renvoycr avec ses annexcs de la brigade
A renvoyer avec ses anncxes de la brigade
en mentionnant sur le pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de police
nom du magistrat soussigné. en mentionnant sur Ie pli Ie Ie Bourgmestre - Officier de poIice
Ie Commissaire de police nom du magistrat soussigné.
Ie Commissaire de police ~ .
ANNEXE :
à ...... !!.{'~... d.~~.~ ....... ANNEXE :
à .d/.~ .... A/..~~.: ............... .

Après avoir pris connaissance, je vous renvoie votre


rapport; 11 y aurait lieu d'entendre officiellement
Robert THOMAS"

!
Nivelles Ie 19 i'
19 -11- 1985 !

196
1l!! Le Jage d'iastruction.
,'i

I,
NIVELLES Ie ['
GENDARMiiRIE

~
i
', '

Le luge d'instroCtiOD,
~'ST~ Bi WAVRE

EntJ4 M 22 Nar; 1985


TRIBUNAL
DE PREMIE RE INSTANCE
A
TRANS MIS

RENVOYE
l à MONSIEUR
J. 31.

NIVELLES
CABINET Ie Procureur du B ai
DE Ie Juge d'instruction
\1. LE JUGE D'INSTRUCTION
J I~,C%!,.~ '"
.11" -; L-'" ~":C r~~ ft
pg ·_~·~·t;:B;.:,·.~t\f"
de police
.... ... L . . Ie Commissaire chef aux déIégations iudiciaires
Bur. : ou I'OfIicier d' geant
Doss. n' : t/g~/
COIT. n' : 140/84
A renvoyer avec ses annexes
en mentionnant sur Ie pli Ie
nom du magistrat soussigné.

ANNEXE :
à .. ....~n~~~.n.~~ ..................... ..

d'autorisér:r la B.S.R. de Wavre


à consulter les fiches saisies chez LIBERT
dans Ie cadre du WNP

Soit cxéccté c..' notre arror.diss:ment.


Bruxelle.s la 1 o. JJ.!- ~C
. L. Juge d'/n [.
;:',

___~~L~'_________
4IW9 ,,-------Nivelles Ie 19
2 7 JAN. 1986
!,

Distract de ' NIVElLES Le Jage d'io·struction. . r


,I
Tran~. {dJulL
~
,".
!

~.2 7 Jan 86 ~.

~
1
DOCUMENT N° 1

PV modifié (n° 186/85) sur instruction de Monsieur Ie Procureur du Ro'i

à Nivelles.

(suppression de la rubrique "rétroactes")


Gendarmerie
Hagietrat avisé Monsieur 1e 8ubstitut Staginir~ Ct~
de WAV'RE a été avisé dee faite 1e 16.2.85 à
19.45 heurcs.
Brigade B. S • R.
CO:-::::E ;'F 1 _

ANALYSE DU PROCES-VERBAL
PRO
P.V. D'AUDITION ET DE
ru.;NS:;;IGN"EM ~~ NTS

Concerne :
COU}:S:iI' BL:::;SSUR~S VûLOlfi':. HSS
AVE..C .\l\?!.sS. Ce jourJ'hui seize février
.,
I:) I,

A charge d'inconnu~. neuf cènt quatre-vingt-cinq à 18.00 hcures ;

Nous soussigné( s) ].. J',CROIX J ear. et REN IZR Alain,


-=-
sous-officiers de gendarmer ie,
Victime :
TELLIER Bernard, Hubert, ~ enrésidenceà la B.~).R. de \olAVRE
Guy, acoent, célibatai~e
né à LEOFOtDVILLE le o(i. Infort:loi:3 J<on-sigur Ie ::' rocure ur du Roi de lnV~;LLES,

07 .5!~. dO!T:icilié à. \,'A VRE qu'avisés qu'une personn~ ven~t d'~tre agrû5sée avait
Chaussée de Louvain 16~.
été transposrtée par le Servie 900 à la Clinique St Pie
-:-
à OTTI~NIE3, n~us nous so~~es rendua au n0162, Chausséc
Faits commis à WAVRF"
ahauBsée de Louvain n° de Louvain à \.. \va~, o~ les feites auraiont étê com~i6o

162, 1e 16.02.85 vers COHSTA'l'ATICliS


16.40 heuret3.
-:- A notre arrivée sur plaes i 18.25 heures, DO us prenOl

Rédigé 6uite aU PV n° ~ contact avec le lMDLChe! CLAE ~; de la Brigade de ',·iA VRï:; ,


43.31.962/85 du 16.02.85 cupé aux conatatationa relatives à l'état des lieux •
.ela Brigaàe de Gendarme-
rie de \~AVRE. Noue procédone à la prise ' de photofr~phies? dans Ie

-=- but d'établir un dossier photoa.


AUDITICN
Expoeons nous Gtre rendUB em: ".:. i te à la Clinique St
P1erre à OT'l'IGNIES, aux fins d '1 enteodre la victime t q\
.
à notre arrivée reçoit toujours des soina.
RUBRIQUE RêSERVeE AUX CüPIES

L 'on'gina/ a été adr~s:;é


La 16.02.85 à 18.4.5 heures. noue entondona Ie n ommé
/~ . '},.. !""...!.~.v.r.i. e.r ....85 ..................·..... TEL L IER Bernard, Hubert, Guy, avocat, célibatair~
d M ........P ....R . .......................................... .. né à LEOPOLDVILLE Ie 06.07.195i~. domicili
à WAYRE, Chaussée de Louvain n0162 ; qui

'7~~:~:"~~'~::,:=:· ""J e d~s1re


nous déclare s
m' expr1mer en tranç a1e." ""ft 11"""" "" """" "It
Ce jour, dane l'aprèa-mldi, eans pouvoir pr~eis6r l'heure
vu r
'je me trouva1a ~eul, à man adre6se. On a eonné à la porte
Le Commandanl du district,
d'entrés. J'al ouvert à la peraonne qui m8 parlait au par
"1ophone, disant qu' el1e voulai t me voir. ,,,"""H""""''''',,,,,,,,,,
~"Le premier, &S6eZ coataud, portnit une petite muustnche. Il meeurait
- ,,Jt1,85 mètre. Le seconde qua je ne puis décrire autrem~nt. était égale-

i
'!lIlen t .coetaud. " " 1 " 1 " " " ' ' ' ' ' ' ' ' ' 1 ' ' ' ' ' ' " " " " " l i l t " " " 1111"" " " f lit 11 11 "11"" 111'" " " " IIIf I' I ' " I! n 1111"" 1

"De euite. le premier ~.~ dit qu'il allait me fniro une grosse tête. ri
"m'a aU8sit6t trappé d'un coup de poing Bur 1e nez, puis a Borti ua
"scnlpel et m'en a porté un coup 0 la joue gaucho, m'occa3io~nant une
"blessure linéaire de plus de dix centi mètres. Cela se passait dans mo
,
"cabinet. J's! voulu tuir. ils m'en ont emp~chó. J'oi alor a c ri~ et j'~i
I
"reçu encore deux ou trois coups. Un des deu x agresseu~ a alora dit :fll~1Q_

"se tornber, 11 aassez". J'avnis Ic visag('J in ond & de 8 3.r!g, je ne vOYéli~


"p 1 u oS g r nn d c h 0 f3 e. """ 111111 11 1111 " " r" 1111111" " 1111 " 11 " "" " "1111 " 1111 " 11 " " " " 11 " 11 " 11 " lil! " " 11 ' ' ' ' 11 P

"Je ~e pe~x autrement d&crire ces deux auteurs, cela a été tel1effient vito.
"Je les ai toutefoie vu reprendl"a place dana uno voiture blanch~t aasez
"grosse, sana pOl~voir préciser la rnarque (genre BHW ou AUDI). Mrlll""""'I1'"
"J'ignore l'identité de mes agreGseUrS. Ja no peux fournir aucune autr~
,
"préciaion. Je ne !:la connaia Fas ct 'en:l emi. Je ne peux V0 1Á 6 fovrnlr auc~
"Iétail vestimentaite concerna.nt mes agres s eurs. t""'" 1111 II"!' l i l ! " " " I!"" 11 ti""" r'
tlJ'ai fait a~pel aU service 900 imrnidiatement apris le d~~art de mes i
"agre66eurs.(Apr~s lecture faite, peraiste et signG au ~arnet).

=-=-=-=-=-=-=-:-:-=-=-=-:-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-=-:-=-=-=-~-=-~-=-=_=_=_ I

CONSTATATloNS (SUITE)
La victime, ~ ~~ LJ rr:: ~ Bernard, :;>r t! sant uit un~ plaie fral che ;~ r:.t sut n fGe
allant du bas de I' oreille gauche, vers le milieu du monton. ::'on nez 1-
était tuméflé lét,èrement, caté droit.
I
La victime parlait 8SS0Z difficile~ent et lors de son audition te~
nalt en permanenee un pan6o~ent devant la bouche. I
I
;~
Nous ánnoxon3 au p:-é3ent le ccrtificat médical uigné pé'r l e DocteUT
I
I . <

LABRIQUE, de la Clinique S~ Pierre, qui a cXélr.1i.né le n c~::;é '::':'~L~.I~n Be:r-pa=rd


i eon arrivie au service des Urgences ä OT~ IGNI~S. La certifi ;: at m6dic~1
I
fai t étát de -"plaie protonde de la joue gauche, d 'une longeUl" de =- 17l cm"
."contusions naBales·o
RENSEIGNEMEff;:S.
,
Dès notre prise de contact ;a'tfec 1e nomrné TELLIER Bernard, au moment ou
11 sorta1t
r
de la eaile de eoin~ , t nouB l ui avone donné connaiasance de ,botre
qual1t' et Pavans 'qu9stionné aux fine d'obtenir des préc1sions quant ~
I

l'1dentité du ou de~ auteu~a lui ~ant


.
occas1onnb la blessure qu'il présen-
, .
tait au vis'ge. TÈLLIER Bernard noue a déclaré tout d'abrod verbnlemen~
qu'il se doutait bian d'oû "c~la" venait, i1 éto.1t eorti la vElille à BRUXELLES,
aTait eu des problème~a i1 a précisé qU'il avait payé nvec un chèq~e et
qua C'eet, probablement de ce !~it quo s~o agreBu0urs oot au connaieaance de
eon adr.sse.
~ ._. .~ ~
Lers de son audition, TELLIER Bernard; malgri noe ineiBtancee,
a claireMent fait comprendre qu'il ne voulait plus avoir d'ennuiL
il ne voulait pas courir Ie risque d'~tre à nouvcau agresaé ; il
rérait, nous-a-t-il dit, que l'affaire en rest. là.
Nous n'avons pu obtenir de l'int~resBi aucune pr~ci3ion quand ~

i~cntitS de aes ngresseurs ou autres indicqtions utiles i l'eoquê

La 16.C!2.85 à I9'!'5 heures, noud avona informé Ie Substitut de


-JiCC 1 s -:i. t !:or!sieu:;' ,~t ::rs. J\près que nous lui ayóona exposé les f
cc tXlGis~!'élt nous rre~3'.;ri t de proc0èer à une enquête discrète atU

~e rech e rcher des t~~oinG 6vcntucls, et nOUG informe qu'il donner


connaisGance des faits ä Monsieur le Procureur du Roi

ie ~oir même n o us avons contacté leG occupants se trou~ant dans


immeublea sis à proxi~it& du do~icile de TELLISR Bernard. Nous av
recueilli les élé~ents suiv~nts :
1. T':~ :U_ =: : !~ Bern2.rd scrait rentré chez lui l~ sarnedi 16.2.85 très

Ie ~~tin, soit vers 07.00 heures.


: 2. Lè 16.2.85 vera 16.40 heures, des éclats de voix provenant d'~
I

disp l.. te ont ~té perçU8 pa. l'un des o~cupants d'une maiaon con "
Ce voisin ne s'occunant pas des faits et geste.de ses voisins,
pas prêté autrement attention et ne peux fournir aucun détai1 :
plérnentaire.
3~ Unc autre personne noue a sir,nálé que Ie 16.2.85 vers 16.30 he:

el1e a aperçu effectivcment une voiture blanche stationnant à 1

ximit~ du n0162 Chauss&e de Louvain. Deux hommes en btaient deE

dus et se trouvaient devant la porte d'entrée du n0162, ou 11s


blaient insister au parlophone. Lè témoin n'a pas vu entrer ceE
deux hornmes dans l'im~euble. Il peut pr(ciser que ces hommes ét
costauds, et l'un des deux portait une moustache. Aucune précis
quant i l'lcc ou la taille n's pu valablement @t~e donnie. Ce ~

témoin aurai~ remarqué qu'une troisième person~e se trouvait su


siège arrière du véhicule. 11 n'a pu 3tre précisé s'il s'agiasa
d'un homme ou d'une femme, mais cette personne avait des cheveu
gris, juequ'aux épaulea.
Aucun autre rcnsei~nement8 n'a &t& port& i notre connaissance.
RETROACTSS
Nous joignol16 au présent le bulletin de reoseignements du nornmé
TELLI~R Bernard.
Signalone ér,alement que dans la documeanation automatisée de la
Gendarmerie, 11 est reneeign& qua le nommé TELLI~R Bernard a fait
_ En avril 80 (FaitR commiR en AJ l~magJlC!) !\TT:::~lT.',T A Lh rU:)E~R; (Prévet' KEMPEN
_En décembre 83 à \': AVRE : VOL SIHI ' Lr~

Avant lee prfaenta faits, le nommi T~L ~ I ~ R Bern~rd ~tDit inconnu de


nOB services. La Police Co~munale de WAVR~ nra pu nous fournir aucun
renseignement utile conccrnant l'intéressé.
'DOSSIER PHOTOGrL\PHI~UE
Le dossier photographique des liaux R~ra tranB~iB dês r~ceptio
des photos prises.
CI ...JOI~T
Certifi~at ~édicale

Neus attendons les instructiO!:. s de ;'l,"nsieur le i.~ rocureur du Roi

pour poursui~re pl~G avant la pr~~ente

.- -' . ~-.:. --;'-_ .


-- -_.,

~ ~ PIJ A~~ ~ .-a, ~. ~/-

~ 4-1. j~ tj{",( kJ'.


~ ~~L?~fJ,tj'-
9Y. ~ft/ (~~ ~~ j
~~ <Á- ~ %-~
d2d- ~~~.
Onderzoek aan gang volgens Gazet van Antwerpen
l\fiLITAIRENENRECHTSE~
,BERAMEN STAATSGREEP
Onder de voor.tichtige officieren een staatsgreep voor.
I.
grootste geheimhouding worden ·..e Droom niet meer... ,.
.
van de Rijkswacht, die o~r
titel c Is een staatsgreep bereiden. Ook een uiterst recht- geleid door officieren van het . Het moet niet moeilijk zijn een afhankelijke transmissiemie
se groep zou eraan deelnemen. leger en door rechtse extre. .'1Ul.htaJ van die gegevens te kon. len beschikt, kunntm IUUI
in België mogelijk? » misten. troleren. Justitie bljv. heeft ont. . zweerden; moeJlljk ZOWf!1 d,
- De Veiligheid van de Staat ministeN en 6t1ultssek~tA
heeft Gazet. van Antwer· zou intensief speuren naar de - Een zestal weken geleden' ":.kend op de hoogte te zijn V8J1 het ~n IJ/a het Psle/~ volkomen
pen dinsdag cen aantal echtheid vnn het bestaan van zouden In een eenheid In het : ·' be~tIu!n van 6Itmenzwer/ng. · de buitenwereld afzenderen.
nogal onsamenhangende cen samenzweringsplan en naar noorden van het land tegen en. lSplannen. Dcfenslè weet nIets
de nnmen van de leiders van de kele officieren wegens hun sub~ . Ivan8ltnctle~ tlJgM officieren, slotte lijdt het KNn twijfel
gegevens gepubliceerd aktie. versieve houding Mnctles tlln mur geeft wel toe dat verleden tegenover ~n handvol ml/ft.
$4I718nzweerderl een mtHtM
die erop zouden wijzen - Het is onbekend or de sa..
genomen. Een Waalse eenheid jlUlr wspen~ werden gestolen
wacht slechts op een selntJ'e om'.' ;(efln twintigtal mftraJ/leu.ses, een . held van loysle officieren en
dat hoofdzakelijk frans - menzwerende officieren gepen. .
in aktie te komen. . 2eventJgf.81 geweren, en no!5,
derofficJeren zou' staM. dif
talige rechtse extremisti· sioneerd zijn of nog In dlensl .-. .·meer plstolenl Wapendiefstal. dit geval vermoedel1jk weloJ
sche kringen plannen - De z.g. a.ktlvisten zlln leden jien . komen echter ieder jlUJr dlenstpllchUgen zouden. kun
- Er bestaan plannen om
van een Luikse klub. Onlangs .. IVOOr, en ze nemen dejongs~ tijd ~kenen.
smeden om met gewel d sleute lposl{.!es In Brussel te
zlln enkele leden van de klub ' , eerder af dan toe. Dat de z.g. MmenZWt!f!rt
het bewind in handen te bezetten . .
ondervraagd n.a.v. de vel'!lprel.·: ~ . Andere gegevens zIjn ze vaag hoofdzakelijk uit Tf!chtse
nemen ... - Er zlln kontakten geweest ding van vlugschriften en de ·. ,dat ze vrijwel niet kunnen wor. frttnslltflge ml/leu!1 roudtm
tussen de leiders van een extre. ontdekking van wapensmokkeL den nageglJB/1: kontakten tU$. men. zegt genOf!lI o\ler hun lt
De konkrete aanwijzingen die mistische rechtse franstalige _ Er Is eind vorig jaar een ; sen r9chtse groeperln~n en sen In een land met tien VJI14J
het bericht brengt. zijn de vol. groepering en parlementsleden, nieuwe rechtse Waalse verenl • .. parlementsleden. deelneming mt!ferderheld. AI$ hun plM
gende: waarbil de parlementsleden ge. ging gevormd die tot doel heeft : vlln al dan nl"t gepenslo~rde, werkelijk verder zijn ~g
polst werden over huh reaktles . uiterst linkse bewe i e te he.- . - al dan niet franstalige officieren dan wat dagdromer/jen nlJ
- Het ministerie van Justitie op een gewelddadige staats. strijden. g ng n. ' IUln subversieve,gesprekken_.. zoveelste whisky, dit/) hebbei
Naar de Veiligheid van de Staat greep. . . Over kon takten van de SB. van de voorw&4rden ,
zW Is op de hoogte gebracht va n \
plannen om ecn militaire - Een belangrijk element In - De jongste tild zijn In een . menzweerder5 met de Rijk$. stastsgrepen en van de poll
de zaak Is de ontdekking In aantal Belgische kazernes wa- wacht valt In het geheel van in het algemeen werkelijk §
s'taatsgrecp uit te voeren.
Luikse extremistische kringen pendierstallen . vastgesteld IUlnwljzingen niel$ te lezen: benul Hoe meer men op de
~ Rechtse franstalige offici e. waa~an de daders nooit zlln dergelijke kontakten zijn voor strekte IUJnwfjzingen InglUJt,
ren zouden gefrustreerd zijn van een <wapenfabriek-.
'gevonden. een deugdelijke samenzwering. meer men tot de konklusie n
door het overwicht van regering - Volgens rapporten van de met-sf.88,tsgreep . evenwel vol. . komen:' ~n dergelijke ml/lt
en partijbesturen op het par· Veiligheid van de Staat worden .. - Er worden 'kontakten ge- . komen onmlsbailr: de mobiele staatsgreep 1s In Belgfd zo
,lemenL voorbereldend~ àktivitelten on. legd met parJementsledendl& ' I eenheden van ie RljkSWttCht mogelijk dat I1lltHtn 1ftJMt.
\
; - Evenwel zouden niet aJleèn dernomen die, In het vooruit- bekend 6taan om hun non.con. · . kunnen kleine legereenheden de gestoorden -er kunnen lUU1 c
:fransta!ige ofCIcieren en onder. ~lcbt van een staatsgreep, In de formlst1.sche boudWc. bl!.s3, en zonderde medewerking ken pll11ln8n dl14r'ÛJ(j i6 mal

( '

Vous aimerez peut-être aussi