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FILM D'ANIMATION INTERSTELLAIRE
Interstella 5555 - The Story-of the secret star system, film d'animøtion réalisé par Leiji Matsumoto sar un scénario
et une musique de Dart Panh (en salh dzpuk le 28 mai),
Un groupe est kiclnappé par un ponte de l'inclustrie
dr.r disque. Se noue alors une relation destructrice dont
lcs musiciens s'échapperont in extrcmis... Sans dialogrre,
uniquement rythuré par les morceaux d e l)iscovery,
PÜil5EfiôRBEfiBiPAS
Vous n'avez iamais vu
leur visage. Þourtant, depuis
1995, ilsfont danser le monde
entier. Daft Punk, c'est
I'odyssée de deux copains de
lycée fondus cle musique.
Hard rock, rock psyché, disco,
rare groove, tout retient leur
attention. Cet éclectisme est
une des clés de leur succès.
Après un simple, sorti sous
lenomdeDarlinen 1992,
ils se rebaptisent Daft Punk,
clin d'æil auxcritiques de la
presse anglaise qui qualifiait
alors leu r mu sique de daft
(nase). Punk ultra <nase> ?
Mais superluxe alors ! Dès
1995, D a Funk puis M usique
bouleversent la dance music.
Son filtré, esprit iconoclaste
et fraîcheur font surgir
un genre musical,la house,
aujourd'hui poids lourd.
Homauork,leur premier
album,sortienl99T,
est traversé par des traits
de génie. IJinventivité
qu'il dégage fait encore
école. Gloire et fortune
sont acquises. Les dangers
du star system leur pendent
au nez. ? Ils décident
d'apparaître masqués.
Se conformant à I'esprit cle
la techno qui revendique
li l'égalité entre artiste et
public, ils évitent les affres
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* de la célébrité. Pas mal !
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Reconnus pour leur musþe
et leurs clips,les Daft étonnent
encore. Sorti en 2001, I'album
I) i s c o v e ry s' accompa g n e
désormais d'un dessin animé
signé du créateur d'Albator,
The Cockpit, Gølaxy Express
999.,. Unopéra manga avec
une superbe mise en images.
Phosphore : Po urquoi accom-
p agner Discovery d' un film
animé?
Daft Punk: On cherchait une
motivation pour faire un se-
cond album diftrent du pre-
mier. C'était primordial pour
nous de ne pas faire de redite.
Homework était une démar-
che inédite,légitime par son
originalité à l'époque. Quand
on s'est mis sur Discovery,on
voulait aussi raconter une his-
toire en musique. En cela, on
a rejoint nos influences de
rock opéra. Avec des mor-
ceauxqui traînaient, on a écrit
une histoire parallèlernent à
I'album. On a comblé les
un peu comme on fait des
mots croisés où on ajoute les
mots qui manquent. Récit et
musique ont toujours été
écrits en interactivité. Le truc
qui nous importait, c'était
l'émotion, pas d'être dans une
démarche stylistique. C'est
une volonté enfantine, sans
raison apparente, comme tu
Pll0J?il0il
la solidité du parti pris proscrit I'ennui. Chaque morceau se
charge de sens sans couìprimer l'irnaginaire. IJalbum gagne
une dimension insou¡rçonnóe, appuyée parl'élégance du
clesign de Leiji Matsumoto. Seul regret,làbus cle plans fixes.
joues au Playmobil... C'est se
mettre dans un degré de per-
ception enfantine initiale.
Dans la même logique, on a
fait des morceaux qui nous
ramenaient vers les Buggles,
Supertramp ou AC/DC.
Qu'est-ce quivous apoussé à
tr av aill er av e c M at sumo t o, I e
créøteur d'Nbator ?
Avec AIb ator,Matsumoto nous
a beaucoup marqués quand
on était petits. Son æuvre est
mystique, poétique, occulte !
Son travail suit un véritable
concept. Et son côté drama-
tique peut aussi concerner les
adultes. Quand on lui a sou-
mis notre projet, il a tout de
suite vu des images. On s'est
retrouvés sur la même lon-
gueur d'onde, dans une émo-
tion qui rejoint ce quinous a
nourris dans le rockquand on
avait l2 ans, des pochettes de
Læd Zeppelin à des chosesplus
psychédéliques. Matsumoto
vides, rentre dans ce rnondelà.
Fxp er ime nt aL.. et un p eu n os -
talgique de I'enfance, non ?
Avant de plancher sur Dlsco-
very,on a vécu un moment
difficile où on s'est trouvé
comme dans une impasse. On
s'en est pris plein la figure.
Notre prcmier album nous a
catalogués dans un monde
. Âoût 2001 . ìl
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fermé proche de la mode, du
politiquement correct, de la
hype... Dela futilité. On vou-
lait la simplicité, moins se
prendre la tête. Ce retour à
l'enfance a permis d'en sortir.
Fn quoi est-celibérateur ?
I-lenfance a un caractère uni-
versel. C'est une période de ta
vie où tu n intellectualises pas,
tu vis sans regarder comment
font les copains depeurdepa-
raître ridicule. Il n'y a pas en-
core de force sociale qui t'op-
presse, même au niveau du
groupe. Tu fais des choix ins-
tinctiß sans être victime des
phénomènes de mode.
Vous vous êtes sentis réatp eres ?
Notre image ne correspondait
plus à ce qu'on était. Finale-
ment, on a des goûts artis-
tiques communs, on n'est pas
des spécialistes. On est tous
d'accord sur Kubrick, Chaplin
et les Beatles. On ne sort pas
du lot ! D'ailleurs, le single
Onemore /lze est très popu-
laire, il ne s'adresse pas à l'un-
derground. On s'est juste lais-
sés enfermer dans une vision
restrictive et branchée. Tu sais,
on a commencé à faire de la
musique de la façon la plus
simple possible.
Froios recueillis par
Anne R¡ch-Art