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1 CNRS (URA 1367), Centre de Recherches Géophysiques, Garchy, 58150 Pouilly-sur-Loire, France
2 Ecole et Observatoire de Physique du Globe, 5 rue René Descartes, 67084 Strasbourg cedex, France
Abstract
The relation between the electrical resistivity and the water saturation of a geological formation had been
investigated by many authors. The calculation shows that a variation of the water content in a range of
about 10% can produce a variation of resistivity of the same value. This estimation has been confirmed
in measuring resistivities during a rainfall with an electrical dipole-dipole array (a = 0,5 m) displayed on
an unsaturated soil. The variations of measured resistivity can exceed 10%. The resistivity takes a mini-
mum value, the amplitude of which decreases with the investigation depth. This minimum also appears
with a delay, the value of which increases with the investigation depth ; consequently, the resistivity mea-
surements as a fonction of time are suitable to calculate a velocity of the rainfall infiltration.
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Introduction
La résistivité électrique d’une roche est un paramètre très sensible qui dépend de la constitution de la
roche, de sa structure et de ses caractéristiques hydriques. En prospection électrique courante, surtout si
l’on s’intéresse à des profondeurs dépassant quelques mètres, on suppose que la résistivité en un point
donné est stable pendant la durée très courte de la prospection. Il est cependant possible de mettre en évi-
dence des variations de résistivité assez importantes en répétant une mesure à un endroit donné. Cela a
été observé par Hesse (1965), par exemple dans le cadre de mesures appliquées à l’archéologie. Cela est
aussi utilisé pour suivre les déplacements de l’eau dans le sol (traçage au sel artificiel ou naturel). La résis-
tivité électrique d’un milieu géologique étant particulièrement sensible à la saturation en eau de ce milieu,
on peut s’attendre à de fortes variations de résistivité quand on effectue des mesures répétées au dessus
d’un milieu non saturé et en particulier au moment d’une chute de pluie.
On remarquera que les différentes courbes passent par un minimum m qui apparaît de plus en plus tard
depuis la courbe (n = 1) jusqu’à la courbe (n = 5), c’est-à-dire dans l’ordre croissant des profondeurs d’in-
vestigation. La progression de ce retard n’est pas régulière, ce qui n’est pas étonnant étant donné la natu-
re hétérogène des formations de surface, constatée par un forage à la tarière et soulignée par le fait que
les différentes courbes sont décalées en résistivité.
Conclusion
Même s’il reste quelques points à vérifier (rôle des variations de résistivité de l’eau et des variations de
température), il semble possible de remonter des variations de résistivité mesurées à une valeur de la vites-
se d’infiltration de l’eau. Cette détermination par mesure géophysique aurait l’avantage de fournir une
valeur intégrant un cer tain volume de terrain sans le perturber.
Cette étude fait partie des travaux destinés à valoriser les mesures de résistivité effectuées sur le bassin
Bibliographie
Archie G.E., 1942. The electrical resistivity log as an aid in determining some reser voir characteristics. J.
Petroleum Technol. Tech. Pub., 5, 1422.
Hesse A., 1965. Prospections géophysiques à faible profondeur. Applications à l’archéologie. Dunod,
149 p.
Schott J.J., Benderitter Y., Ambroise B., 1996. Ground water flow in a catchment assesed using resistivity
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De Witte L., 1950. Relations between resistivities and fluid contents of porous rocks. Oil Gas J., Aug., 24.