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L’EQUILIBRE ET LA PROPULSION
DANS LE MILIEU AQUATIQUE
Les résistances concernent l’équilibre :
- Résistances à l’avancement (résistances passives)
- Résistances propulsives ou appuis (résistances actives)
- Les résistances frontales : toutes les résistances que le nageur rencontre de face.
Elles dépendent de la forme du corps du nageur et de la surface antérieure qu’il
oppose à l’eau. A ces résistances frontales, on peut ajouter des résistances de
vagues qui sont crées par le nageur à l’avant et à l’arrière. Elles vont dans le sens
opposé au déplacement et freinent donc le nageur. Une des techniques pour
supprimer cette résistance de vague est de nager le plus immergé possible.
- Les résistances de frottement : les molécules d’eau au contact du corps vont être
stoppées et vont freiner les molécules qui suivent ce qui crée une zone appelée
couche limite. Au-delà de cette zone, l’écoulement de l’eau n’est plus perturbé. C’est
pourquoi la surface du corps doit être la plus lisse possible (épilation,
combinaison…).
- Les résistances tourbillonnaires : Les mvts du nageur créent des turbulences (le +
souvent à l’arrière) qui le freinent. L’écoulement de l’eau ne se fait pas de façon
laminaire.
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- La vitesse du nageur
- La surface qui l’oppose à son avancement
- La surface qu’il a
D’où la formule :
R = k x S x v²
• La flottaison :
Dans l’eau, le corps est soumis à l’action de 2 forces :
- L’apesanteur qui est appliquée au pt de gravité (L5). Elle est dirigée vers le bas.
- La poussée d’Archimède : elle s’applique au centre de poussée (L1). Le centre de
poussée correspond au centre de gravité des parties immergées.
La poussée d’Archimède correspond au poids du volume de liquide déplacé par
le corps. Elle est orientée de bas en haut.
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PA
Pe
PA
Pe
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Ces 2 forces entraînent un couple de force qui a tendance à faire se redresser le nageur
en position verticale. La rotation se stabilise lorsque les 2 forces sont de nouveau
alignées.
On appelle ce couple de rotation le couple de redressement.
Ø Un individu ne peut pas rester en position verticale. Il va se redresser petit à
petit.
Ø Test : une personne à l’horizontal, bras le long du corps en inspiration forcée.
Une autre personne lui tient les pieds. On lâche les pieds et on chronomètre
le temps de redressement.
+ les points d’application des 2 forces seront écartés, + le couple de redressement sera
important.
Application pratique :
Le couple de redressement entraîne une perte de la position hydrodynamique. Il va donc
falloir limiter son action pour rester un maximum à l’horizontal.
Il y a 4 facteurs sur lesquels on peut intervenir :
- Aligner la tête sur l’axe du déplacement
- Garder une position gainée : les segments propulsifs doivent pouvoir effectuer
leur action sur un corps solide
- Perfectionner la dissociation segmentaire des différents membres et de la
tête par rapport au tronc
- Jouer sur la répartition des masses musculaires et osseuses, par exemple
placer ses bras devant le + souvent possible pour rapprocher le centre
de gravité du centre de poussée pour diminuer l’action du couple de
redressement.
- Le rôle équilibrateur des jambes : Les jambes équilibre les actions de nages.
Le corps est équilibré avant tout par la tête.
3 formes de déséquilibre :
- Lacet : déséquilibre sur un plan horizontal, autour d’un axe vertical qui passe
par le centre de gravité. C’est un déséquilibre négatif (non recherché).
Pour l’éviter :
Ø Etre gainé
Ø Effectuer un battement de jambes
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Ø Les filets d’air sur la partie supérieure ont plus de distance à parcourir donc
ils
sont accélérés ce qui crée une dépression. La ≠ de pression crée une force de
portance dirigée vers le haut.
FP
Fp
Ft
Cela expliquerait que la main n’est jamais perpendiculaire au déplacement de manière à
mieux utiliser la force de portance.
Actuellement, ces 2 théories expliquent la propulsion dans le milieu aquatique. La tendance
actuelle est de revaloriser la loi d’action/réaction de Newton.
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- Orientation des surfaces motrices : pratiquement jamais perpendiculaires au
déplacement, elles ont un certain degré d’inclinaison qui permet de mieux
utiliser la force de portance.
- La forme du trajet dans l’eau = forme du trajet moteur. Le trajet des appuis
dans l’eau n’est jamais rectiligne. Le trajet est sinusoïdal.
Godilles :
Ø Elles permettent de rallonger le trajet sous l’eau et donc de pousser +
longtemps.
Ø Elles permettent d’utiliser la portance.
Ø Elles permettent de changer de masse d’eau : si le nageur prend appui
sur une même masse d’eau, cette masse d’eau est instable et l’appui
est donc moins solide, moins efficace. Au contraire, si le nageur
change de masse d’eau, il va s’appuyer sur des masses d’eau toujours
inertes et donc + stables.
« Mieux vaut s’appuyer sur des masses d’eau stables sur une petite
distance que sur des masses d’eau instables sur une grande
distance. » (Counsilmann)
- La longueur du trajet moteur : + le trajet sera long, + la propulsion sera
efficace.
Ø Il faut faire des mvts amples et des godilles.
- La profondeur des appuis : les molécules d’eau sont 20% + denses en
profondeur qu’en surface. Les appuis seront donc + efficaces vers le fond.
- Les phases de retour : les retours aériens rencontreront moins de résistance
que les retours sous l’eau.
v= AxF
Lorsqu’on parle d’amplitude de nage, c’est la distance parcourue par cycle de bras. Elle
se calcule en mètres. On peut la calculer à partir de l’amplitude moyenne.
distance d
A= =
Nb de cycles de bras x
Nb de cycles de bras
F= x 60= x x 60
Temps réalisé t
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L’histoire des records nous montre que l’augmentation de la vitesse s’explique surtout
par l’augmentation de l’amplitude de nage et une très légère diminution de la fréquence
de nage.
Cette évolution se retrouve du débutant à l’expert.
(ce chapître est tiré de l’ouvrage « De l’apprentissage aux Jeux Olympiques » de Michel PEDROLETTI)
1) A propos de la propulsion
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Les grosses masses d’eau sont difficiles à déplacer et, c’est sur cet appui que le corps
pourra être mis en mouvement.
Cette petite réflexion, basée sur le bons sens et l’observation de ce qui se passe, nous
permet de penser que le nageur se sert de tout ce qui peut lui être utile.
• de la portance, à partir de ses mains pour trouver et fixer ses appuis, dans le
cadre de petits balayages latéraux qui permettent de trouver des masses d’eau
inertes. Des masses d’eau inertes qui devront être de plus en plus importantes au
regard de l’évolution de ses capacités physiques.
• De l’action réaction de Newton, non pas en poussant l’eau vers l’arrière mais en
s’appuyant sur ce point de fixation, « le plus solide possible », à partir duquel il
peut faire un effort musculaire et vis-à-vis duquel il va pouvoir de déhaler pour se
déplacer.
Raisonner à partir de ce point de vus logique, est difficile.
Il faut faire un gros effort pour changer nos habitudes de penser et pour montrer et
proposer des exercices qui prennent en compte cette réalité.
Tant sur le plan technique que sur le plan pédagogique, il nous faut analyser les choses du
point de vue :
D’un corps qui se déplace sur l’appui « fixe » des bras dans l’eau.
Et non pas d’un mouvement de bras vis-à-vis d’un corps fixe !
Nous verrons plus loin qu’il est important de prendre conscience que :
Ce n’est pas la main qui fait l’effort.
C’est l’ensemble du bras et des épaules qui font l’effort.
Un effort qui ne peut se faire qu’à partir de l’appui de fixation de la main.
Attention, cela n’est possible qu’au travers d’une fourchette de vitesse.
• une vitesse minimale à partir de laquelle on peut arriver et s’appuyer et à fixer
l’eau pour se déplacer.
• Une vitesse maximale relative aux capacités du moment du nageur au-delà de
laquelle il va, en précipitant ses retours, perdre sa nage, a coordination, son
rythme, son timing de l’effort, ses appuis en passant « au travers de l’eau » dans le
cadre d’efforts musculaires raides et crispés.
Il faut faire comprendre le plus rapidement possible au jeune nageur qu’il ne se déplace pas
dans l’eau en « tournant et en ramenant » ses bras sur l’avant mais au contraire :
En cherchant à se déplacer vis-à-vis de ses appuis dans l’eau.
Il doit, à partir de là, intégrer qu’il ne faut pas tourner et ramener ses bras de plus en plus
précipitamment pour nager de plus en plus vite mais, au contraire, qu’il doit chercher à :
Se déplacer de plus en plus rapidement vis-à-vis de ses appuis.
Ce n’est pas toujours facile à faire comprendre ni à faire sentir d’autant plus que :
C’est souvent nous qui l’induisons en erreur dans nos démonstrations techniques de bord
de bassin en montrant des bras qui se déplacent sans bouger notre corps !
La prise de conscience et la perception par le nageur du déplacement de son corps vis-à-vis
de l’appui de ses bras et de ses mains est vraiment fondamentale.
C’est cet objectif qui doit conditionner toute notre réflexion technique et notre stratégie
d’apprentissage.
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D’autant plus que le nageur en se déplaçant est confronté aux résistances
hydrodynamiques à l’avancement qui sont très importantes et qui augmentent,
proportionnellement au carré et au cube de l’amélioration de la vitesse.
On a donc tout intérêt à profiter au mieux de son appui et de son amplitude plutôt que de
l’atrophier et les perdre, pour tourner les bras ce qui, en plus d’être inefficace, est nuisible
et fortement dommageable sur le plan technique et sur le plan hydrodynamique.
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