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« Une locomotion qui met alternativement les deux jambes en jeu avec en permanence au moins un
pied en contact avec le sol, afin d’assurer le soutien et la propulsion. »
➔ Whittle, 1991
La marche est le mode usuel de locomotion humaine. Toute atteinte des fonctions locomotrices peut
entraîner une perte d’autonomie.
On regarde l’énergie utilisée sur une distance. Pour chaque kilomètre parcouru la dépense
énergétique est faible. Donc on peut se déplacer sur une grande distance. Pas besoin d’entraînement
spécifique. C’est grâce à la marche que l’espèce humaine c’est étalé sur le globe.
La dépense globale sera plus élevée lorsque l’on marche lentement, car la distance est plus longue
(on mettra plus de temps à atteindre notre point d’arrivé)
➢ Posture bipédie-érigé
➢ Au moment du contact au sol le membre
inférieur est « tendu »
➢ Contact au sol s’effectue par le talon
Origines :
La bipédie de l’Homme remonte aux australopithèques (Lucy -3,2 millions d’années). On ne sait
pas encore si cette bipédie était exclusive.
Analyse biomécanique de la marche humaine
Les paramètres qui semblent avoir une influence sur le type de locomotion sont :
✔ La longueur relative des membres
✔ La hauteur du bassin et sa position relative
✔ La taille du cou (permet de positionner la tête plus facilement)
✔ Le bassin court de l’homme libère les mouvements au niveau des hanches
Apprentissage de la marche :
Différences enfant/adulte :
Evolution de la maturité :
— Différents critères pour évaluation de la maturité de la marche
• Critère de Gage : indice non acquis au début de la marche
Paramètres spatiaux :
• Longueur de pas : distance entre un point du pied et ce même point du pied opposé au
contact suivant le long de l’axe antéro-postérieur
• Largeur du pas : distance entre un point du pied et ce même point du pied opposé au
contact suivant le long de l’axe médio-latéral (≈ 8-10-12 cm)
Analyse biomécanique de la marche humaine
Paramètres temporels :
Cycle de marche : Intervalle séparant un événement particulier du pas pour un pied et le même
événement pour le même pied lors de la foulée suivante
Phase d’appui
Phase de balancement
Les muscles des membres inférieurs sont les muscles principalement impliqués dans la génération
du mouvement de marche
3 articulations principales :
Hanche
➔ Flexion : Illiopsoas
➔ Extension : Grand fessier / Ischio-jambiers
➔ Abducteur : Moyen et petit fessier
➔ Adducteur : long adducteur
Genou
➔ Flexion : Ischio-jambier
➔ Extension : Quadriceps
Cheville
Plan sagittal
➔ Flexion dorsale : Tibial antérieur
➔ Flexion plantaire : Triceps sural
Plan combiné
➔ Inversion : Tibial antérieur + postérieur
➔ Éversion : Long et court extenseur
- Extenseurs de hanche
• Se contractent dès la fin de la phase d’oscillation : décélération flexion hanche
• Demeurent actifs pendant la 1ère moitié de la phase d’appui
• Propulsion de l’ensemble du corps lors de la phase d’appui
- Fléchisseur de hanche
• Se contractent dès la phase de pré-balancement jusqu’au début du balancement
intermédiaire
• Contraction concentrique ++ de l’iliopsoas
• Permet l’élévation de la cuisse
Analyse biomécanique de la marche humaine
- Extenseur du genou
• Contraction à la fin de la période d’oscillation pour tendre la jambe et préparer le
contact (verrouillage du genou)
• Puis contraction excentrique pour assurer la réception
- Fléchisseur du genou
• Activité relativement faible durant la phase d’oscillation
• Essentiels en fin de phase d’oscillation et en début de phase d’appui par le
mécanisme de co-activation des muscles antagonistes pour contrôler l’extension
du genou et maintenir une stabilité articulaire
- Extenseur de cheville
• Activation dès la phase d’appui intermédiaire jusqu’à la fin de la phase d’appui
• Contraction excentrique pour freiner le déplacement de la jambe vers l’avant
• Puis contraction concentrique pour permettre le décollement du talon
- Fléchisseur de cheville
• Phase d’oscillation : relèvent le pied pour se préparer à la réception
• Après le contact au sol, contraction excentrique pour dérouler le pied au sol
durant la phase de mise en charge
• Vitesse de confort
➢ Naturellement, l’être humain marche de telle sorte que sa dépense énergétique soit
minimale
Analyse biomécanique de la marche humaine
Expérimentation : lorsqu’on impose au sujet une longueur de pas ou une fréquence de pas
différente de celle adoptée lors de sa marche naturelle → Augmentation de la dépense
énergétique
◦ Tâche : à partir d’une position fixe, les participants doivent marcher afin de passer une
partie dont la position et l’orientation varient au fil des essais
◦ La trajectoire à suivre n’est pas imposée les seules contraintes sont les positions et
orientations initiales et finales du sujet
◦ Trajectoires réalisées par le centre de masse sont très reproductibles quelle que soit la
grandeur de la courbure de la trajectoire
◦ Stéréotype au niveau de la géométrie
◦ Stéréotype au niveau du profil de vitesse
• Symétrie
◦ La marche d’un sujet sain est considérée comme symétrique
Présence d’asymétrie mineure entre les 2 jambes
◦ Patterson 2010 :
• Présence d’une asymétrie lorsque les valeurs des paramètres spatio-temprels se
situent en dehors de l’intervalle de confiance à 95% d’un sujet sain
Analyse biomécanique de la marche humaine
Mouvement articulaire :
• L’étude des variations angulaires aux articulations peut-être effectuée dans les trois plans
• Description dans le plan sagittal principalement
▪ Flexion/Extension de la hanche
◦
▪ Flexion/Extension du genou
◦
▪ Flexion/Extension de cheville
◦ ..
Rôle de la tête :
• En superposant des photographies prises par Muybrige dans son livre l’homme en
mouvement, les chercheurs remarquent que la ligne séparent le coin externe de l’œil et le
méat de l’oreille reste parallèle, indiquant une stabilité en rotation. Berthor, 1997 & Pozzo,
1995
La tête reste stable durant la marche
• Stabilisation de la tête
◦ Tête stabilisé sur le plan sagittal et frontal
◦ Stabilisation pour différentes tâches (Marche sur place, Marche libre, course sur place,
saut)
◦ Tête également stabilisée dans le noir
◦ Stabilité de la tête fondamentale pour le contrôle de la posture et des mouvements
(Pozzo, 1990)
◦ Tête= plate-forme inertielle stable qui aiderait à optimiser les entrées issues des
systèmes visuel, vestibulaire et somatosensoriel
◦ Personnes jeunes et âgées saines : profils accélération du tronc = mais différent profil
d’accélération de la tête
◦ Lien risque de chutes personnes âgées et diminution des facultés sensorielles liées à la
stabilisation de la tête
◦ Vitesse de confort optimise
◦ Un déficit moteur sur une articulation peut entraîner des adaptations sur d’autres
articulations
◦ Ex : spasticité chez les patients hémiplégiques = augmentation du tonus musculaire
extenseurs des membres inf
• induit : flexion du genou et du pied en équin
• Compensation :
◦ Mouvement de circumduction (abduction excessive de la hanche) du côté
affecté
◦ Un mouvement d’élévation de la hanche dans le plan frontal du côté affecté