PROPOSITION DE COMMUNICATION POUR LE COLLOQUE INTERNATIONAL
TITRE : Responsabilité sociale et résilience en contexte de crise sanitaire : une étude
appliquée aux très petites entreprises camerounaises. Auteur : MOUKETE EYAMBE ERIC ARMAND
ETUDIANT EN 1ère ANNEE DE THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES DE GESTION
UNIVERSITE DE DOUALA /CAMEROUN UNITE DE FORMATION DOCTORALE EN SCIENCES ECONOMIQUES ET DE MANAGEMENT APPLIQUE Adresse Email : mouketeeric@gmail.com Tel : (+237) 651.93.99.14 / 697.90.50.54 WhatsApp : (+237) 651.93.99.14
Responsabilité sociale et résilience en contexte de crise sanitaire : une étude appliquée
aux très petites entreprises camerounaises Résumé Le thème de la responsabilité sociale des entreprises est sans aucun doute l’un des plus développés dans la littérature contemporaine. Apparue sous des formes connotées au fil des ans, il a toujours soulevé des interrogations, quant aux rapports que devraient entretenir les entreprises avec leur environnement. La littérature abonde de définitions liées à la responsabilité sociale des entreprises, et bien que ce terme puisse être retrouvé dans des écrits remontants au 13ème siècle, elle a été mise en lumière par H. Bowen, dans son ouvrage « social responsibilities of the businessman » ; paru en 1953, cet ouvrage met l’accent sur le rôle de l’homme d’affaires, de son entreprise, dans la recherche d’un bien commun à tous, au-delà de la définition de ses performances économiques, sociales ou même environnementales. De manière globale La RSE regroupe l’ensemble des obligations que l’entreprise vis-à-vis de la société en intégrant les catégories économiques, légales, éthiques et discrétionnaires (Caroll, 1979), Tout cela concourant au développement de ces dernières. Selon Hadj (2020), la RSE est une stratégie de l'entreprise pour être célèbre et capable de concurrencer les autres. Cela s'applique surtout aux grandes entreprises qui ont pu se développer et survivre de par leurs moyens importants (Rhou, 2016), Contrairement aux petites et moyennes entreprises qui ont des limites financières importantes, (H. Youn, N. Hua, et S. Lee,2015), et encore moins aux très petites entreprises, dont la nature, la structure et la taille sont des freins à l’idée même d’une implémentation des pratiques RSE ((J-M. Courrent, 2013). Si les grandes entreprises, de par leur structure, appliquent de manière formelle la RSE, avec pour principal référentiel la norme ISO 26000, cette dernière précise que les « démarches de RSE sont toutes uniques, et font appel à des réponses et des pratiques qui dépendent de leurs enjeux propres, de leur contexte, de leur culture » (AFNOR, 2010), Selon Jahmane et Gaies (2020), Sardana et al. (2020), il n'y a pas de différence entre les grandes entreprises et les petites entreprises dans la mise en œuvre de la RSE pour améliorer la performance financière de l'entreprise. R. Bazillier et L.E. Suarez (2011) vont plus loin, parlant de la très petite entreprise, en affirmant qu’elle réalise, souvent sans le savoir, des actes RSE car elle y est « moins formelle et plus intuitive »; cette forme intuitive que l’on peut qualifier de forme « africaine » de RSE (Wong, 2011), qui bien que dans un cadre global assimile le comportement des entreprises à une réponse aux forces de marché et aux contraintes sociales (E. Persais, 2007), se fonde sur la fonction avant tout sociale de l’entreprise dans les sociétés africaines (Wong et Kiswend Yameyogo, 2011), qui se caractérisent par une économie fortement dominée par les Très Petites Entreprises(TPE), à plus de 95% (RGE partie 2, 2017). Ce caractère traduit parfaitement la capacité des entreprises de petite taille, pour la plupart du temps défaillantes et dans une dynamique de survie (Hannan et Freeman 1989; Um-Ngouem, 2006; Rivet, 2007) à être résiliente, notamment en contexte de crise. Selon Huang et al. (2020), les dommages causés par les crises peuvent entrainer une série de conséquences pour l'économie, notamment une forte baisse de la demande des clients, une perturbation de la chaîne d'approvisionnement une restriction, voire une suspension des opérations ce qui met l’avenir des entreprises en danger. Afin d’y faire face, les entreprises sont amenées à résister et à développer des solutions permettant d’assurer une certaine stabilité. Pike et Al (2010) définiront donc la résilience comme une notion cherchant à saisir la capacité différentielle à réagir et à faire face à des changements incertains, volatils et rapides. Selon ces auteurs la résilience revient à la capacité de résister face aux turbulences imprévues de l’environnement. La recherche a mis l’accent sur les facteurs qui contribuent au renforcement de la résilience, pamri lesquels il est possible de citer: le déploiement et la reconfiguration des ressources, la réingénierie de la chaîne d’approvisionnement, la culture de management des risques et l’adoption de la technologie numérique d’aide à la décision (Petit et al., 2019 ; Bode et al. 2011; Sutcliffe & Vogus, 2003 ; Parker & Ameen, 2018, van der Vegt et al. 2015 ; Kim et al., 2015; Christopher et Peck, 2004 ; Sheffi et Rice, 2005 ; Scholten et al., 2014 ; MacDonald et al., 2018), la gestion des parties prenantes, considérée comme une base solide pour la RSE, où elle propose les différents aspects traitant la relation entre l’entreprise et la société (Mullenbach, 2007). Dans un contexte de crise sanitaire mondiale, il nous apparaît important d’observer comment la RSE serait susceptible de contribuer à la résilience, en appliquant notre étude aux très petites entreprises camerounaises. Dans le cadre d’une recherche, nous avons réalisé des études sur dix très petites entreprises formelles de la ville de Douala, au Cameroun, choisis aléatoirement dans des secteurs d’activités différents. Le but de notre recherche consistera d’une part à vérifier l’existence de pratiques RSE au sein de ces entreprises, et d’analyser comment ces dernières contribuent à la résilience de ces dernières. Mots-clés : Responsabilité, sociale, résilience, très petites entreprises, ISO 26000,