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RH et

MANAGEMENT CETTE FICHE A POUR OBJECTIF DE :


d’EQUIPE
- Avoir une idée claire de la
2023-2024 définition de Développement
Durable et de la RSE
RSE - Établir les liens entre la RSE et
le Management d’équipe
- Connaitre les actions
concrètes en faveur du
développement durable
Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

La responsabilité sociétale des entreprises, appelée généralement par son acronyme RSE,
a été encadrée par la Commission Européenne en 2011, qui en a donné 2 définitions.

La RSE est la responsabilité des entreprises vis-à-vis des


effets qu’elles exercent sur la société.

La RSE est l’intégration volontaire des préoccupations


sociales et écologiques des entreprises.

Si nous mettons la RSE dans la perspective du cours de RH et Management d’équipe et


des ses trois niveaux d’application, nous pouvons dire que :

1. La RSE concerne l’individu en tant que responsable de ses décisions et de ses


comportements
2. La RSE concerne le manager/le leader en tant que responsable de ses équipes
3. La RSE concerne l’entreprise/la structure organisationnelle en tant que responsable de
son impact sur la société et sur l’environnement

La norme ISO 26000, publiée en 2010, est la référence internationale en matière de RSE.
Cette norme réunit toutes les entreprises du monde autour des engagements sociétaux.
Elle intègre la notion de « comportement étique et transparent » comme condition sine-
qua-non pour affirmer la présence de la responsabilité sociétale. D’après cette norme, la
RSE :

• Contribue au développement durable, y compris à la santé et au bien-être de la société


• Prend en compte les attentes des parties prenantes
• Respecte les lois en vigueur tout en étant en cohérence avec les normes internationales
• Est intégrée dans l’ensemble de l’organisation et mise en œuvre dans ses relations.

Les parties prenantes sont un concept très important pour comprendre la RSE et pour
comprendre la stratégie et les décisions prises par certaines entreprises. Les parties
prenantes sont les individus et les organisations qui ont des intérêts dans les décisions
d’une entreprise et dans les conséquences de celles-ci. Cela inclut les collaborateurs, les
fournisseurs et prestataires, mais aussi les institutions gouvernementales et au sens
large, toute la société.

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Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

Pour prouver que la RSE est un enjeu de taille mondiale, en 2015 l'Assemblée Générale
des Nations Unies a défini 17 Objectifs de Développement Durable à réaliser avant 2030,
destinés à tous les pays, tous les gouvernements, tous les individus et toutes les
entreprises. Ces objectifs ont contribué à redéfinir et développer la stratégie RSE de
beaucoup d’organisations.

Parmi les actions menées pour réaliser ces objectifs, nous pouvons citer par exemple :

- La modification des habitudes alimentaires et la lutte contre le gaspillage (Objectif 1, 2, 3)


- La lutte contre la déforestation (Objectif 12, 13, 15)
- La préservation des océans (Objectif 14)…

Ces objectifs ne sont pas nouveaux pour certains pays, mais à l’échelle mondiale ils
représentent un vrai challenge, surtout pour les entreprises multinationales qui opèrent dans
des pays en voie de développement et qui embauchent du personnel dans le monde entier.
Les inégalités sont nombreuses dans le monde, à titre d’exemple à ce jour 49 pays n'ont pas
de lois protégeant les femmes de la violence domestique. 1 milliard de personnes ne
peuvent pas prouver leur identité et sont donc légalement "invisibles". Ce chiffre inclut
environ 625 millions d'enfants qui n'ont pas été recensés à leur naissance. L’objectif de l’ONU
était de réveiller la conscience sur ces inégalités et éveiller la responsabilité de chacun envers
ces enjeux, même s’ils peuvent être loin de notre réalité.

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Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

La paix, la stabilité, les droits humains et une gouvernance efficace fondée sur l’état de
droit sont des vecteurs essentiels pour le développement durable. Nous vivons dans un
monde de plus en plus divisé. Certaines régions profitent durablement de la paix, de la
sécurité et de la prospérité, alors que d’autres sont entraînées dans un cycle de conflits et
de violence qui semble sans fin. Ces objectifs ont permis de sensibiliser tous les niveaux
de la société, y compris les entreprises, sur l’importance de chaque geste et de chaque
décision en matière de développement durable et des impacts que cela peut avoir sur le
monde.

Le développement durable est souvent défini comme la capacité de satisfaire les


besoins présents sans compromettre les besoins futurs. Cela veut dire par exemple avoir
l’énergie aujourd’hui tout en préservant celle dont nous aurons besoin demain. Ceci est
un concept universel qui s’applique à l’environnement, mais aussi aux individus et à leur
bien être. Pour cette raison le développement durable est vu également comme
la « Stratégie des 3 P », illustrée ci-dessous :

Profit + Planet + People

Les trois P sont les trois piliers du développement durable:

1. Le Profit : les entreprises doivent adapter leur profitabilité aux transformations


des marchés et aux changements des habitudes des consommateurs, ce qui inclut
également l’apparition de nouvelles technologies comme l’IA.

2. La Planète : les entreprises doivent préserver l’environnement et s’engager


sérieusement et durablement en sa faveur.

3. Les People : les entreprises doivent s’engager pour permettre aux collaborateurs
de vivre une vie professionnelle saine et épanouie, d’un point de vue physique et
mental. Ce pilier se traduit par l’émergence de départements et responsables QVT-
Qualité de Vie au Travail, et de nouveaux emplois comme « Chief Happiness
Officer ». Une autre évolution conséquente au développement de ce pilier en
entreprise, est le changement des « titres » des Directeurs RH qui dans certaines
entreprises s’appellent désormais CPO (Chief People Officer).

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Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

La durabilité d’une entreprise est visible et possible dans l'organisation à deux niveaux : le
premier est celui de la responsabilité sociétale « officielle » de l'entreprise, à travers les
canaux institutionnels de communication (site corporate, réseaux sociaux, presse…) et dictée
par la gouvernance d’entreprise. Chaque organisation a une stratégie RSE différente, en
fonction d'une part du secteur d'activité dans lequel elle opère, et d'autre part du niveau de
maturité de cette " responsabilité ". Elle peut devenir stratégique et incontournable pour la
compétitivité et survie de l'entreprise dans certains secteurs d’activité, comme par exemple
dans l’oil & gas, les industries du tabac et du textile. Les entreprises doivent faire beaucoup
d'efforts pour montrer qu’elles sont éthiques et engagées dans la préservation de
l'environnement. La manière dont la durabilité est gérée passe par des outils tels que la mise
en place d'une culture sensible aux enjeux du développement durable, de valeurs fortes et
d'une communication inclusive, et se traduit au sein de l'organisation par différentes
politiques, best practices, règles et obligations, ou simplement de "bonnes habitudes". Le fait
par exemple d'éteindre les écrans en partant du bureau, peut devenir un élément culturel. La
marque employeur et le bien-être des salariés sont également partie intégrante de la RSE.

Le deuxième niveau est la gestion durable de l'équipe. Le rôle du manager est déterminant à
ce niveau, et comprend aussi la RSE, mais ici il ne s’agit pas de décider d’une stratégie, il s’agit
plutôt de l’appliquer et de contribuer à sa mise en œuvre. Cela dépend des individus et c'est
un état d'esprit qui se traduit dans les normes et les usages des équipes. Dans ce sens le
comportement du manager est très important car il donne l’exemple, guide - et sanctionne -
les comportements collectifs. Dans la logique du transfert des politiques centrales
d’entreprise, il devrait avoir un comportement irréprochable et en ligne avec les décisions des
dirigeants. Il existe de nombreuses initiatives qui peuvent être proposées au sein des équipes
pour s’engager dans le développement durable et la RSE.

- Réduire les déchets


- Utiliser moins de ressources (énergie, équipements…)
- Créer des rituels responsables : le déjeuner « zéro-plastique », la limitation de l’envoi d’e-
mail, le covoiturage..
- Pratiquer les trois R : réduire, réutiliser, recycler
- Sensibiliser, communiquer, former les équipes (aller à des conférences, s’aboner à des
newsletters…)

Sur l’aspect lié au bien être des collaborateurs et à l’inclusivité :

- Promouvoir la diversité dans le recrutement, la gestion des talents et des carrières…


- Faire plus de feed-backs
- Pratiquer l’écoute active et la communication non violente

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Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE)

Toutes ces actions peuvent être prises en charge par le manager ou par les collaborateurs en
intelligence collective.

La promotion de la diversité reste, parmi les actions au niveau managérial, une des plus
significatives. Elle aura plus d’impact si elle est soutenue par la hiérarchie de l’entreprise (plus
de femmes dans les cadres dirigeants, plus de VP et Directeurs issus de la diversité…) et si elle
est inclusive de plusieurs critères de diversité. La culture organisationnelle sera attractive et
saura gagner en compétitivité si elle montre sa capacité à engager une stratégie axée vers 3
directions:

1. La lutte contre les discriminations


2. La promotion de l’égalité des chances
3. La promotion de l ’équité

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