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Cahier des charges – Note de synthèse

La note de synthèse n’est pas :


• Un compte rendu de lecture, ni le résumé des textes contenus dans le dossier.
• L’expression d’un jugement personnel sur les thématiques du dossier.
• Une argumentation sur les idées défendues par les auteurs présents dans le dossier.
• Une suite de banalités ou généralités piochées ici et là dans le dossier.

Ce qu’elle est :
• Un document récapitulant les idées de plusieurs documents en fonction d’un thème
• Un document reformulant les idées pertinentes de plusieurs documents selon une structure
• Un document concis à la construction claire, destiné à informer utilement et rapidement à
partir des informations disponibles
• Un document neutre et objectif, dans sa rédaction comme dans son vocabulaire.
L’objectif premier de la note de synthèse est de restituer un dossier sans a priori, sans être subjectif. Il
faut être neutre, aller à l’essentiel sans oublier d’être précis. Attention à ne pas faire de contresens.

Les 5 étapes à suivre pour réussir sa note.

Etape 1 : s’approprier le sujet


Lire attentivement le sujet et s’assurer de l’avoir bien compris (=> c’est le préalable à une lecture
efficace et productive du dossier).

Etape 2 : le survol des documents constitutifs du dossier


Il est déconseillé d’attaquer directement la lecture approfondie des documents. Il s’agit de commencer
par une « lecture en diagonale » afin d’identifier les documents les plus intéressants (=> ceux qui vont
contenir les informations les plus pertinentes en fonction du sujet à traiter).

Lorsque vous vous retrouvez face à votre corpus, le premier réflexe est bien évidemment de lire
l’intitulé de votre sujet puis d’aller directement à la page de garde qui recense tous les documents
présents. Vous pouvez alors adopter un code couleur en fonction de la nature des documents (articles
de presse, notes de doctrine, arrêts, circulaires…) et éventuellement de leurs dates. N’oubliez pas que
les surligneurs sont vos meilleurs amis pendant cet exercice. Enfin, il faut regarder dans la liste des
documents lequel peut le mieux résumer le sujet.

Etape 3 : la lecture et la prise de notes


Pour gagner du temps, la priorité sera donc donnée aux documents présentant le plus d’intérêt. Les
plus anecdotiques pourront être survolés. La prise de notes en cours de lecture doit être « active »,
c’est-à-dire qu’il faut regrouper, classer et ordonner les idées rencontrées au fil des textes (toujours
en rapport avec le sujet, bien sûr).

Après avoir eu une vision d’ensemble des différents documents, il est temps de commencer la lecture
attentive des textes. Deux méthodes s’offrent alors à vous :
- soit vous adoptez une lecture des documents en commençant par la première page, et ce,
jusqu’à la dernière,
- soit vous optez pour la seconde option qui consiste à lire les documents en fonction de votre
code couleur précédemment établi. Vous pouvez ainsi commencer par consulter tous les
articles de presse puis les arrêts, puis les notes de doctrines, etc. Vous pouvez également lire
ces documents par ordre chronologique.
La prise de notes
La prise de notes est la seconde difficulté après la lecture. Ici encore, deux options s’offrent à vous :
- soit vous prenez une feuille à part et vous vous constituez une grille de lecture avec plusieurs
cases (nature du document, date, auteur, contenu en quelques lignes),
- soit vous préférez prendre des notes directement sur votre corpus de textes à côté de chaque
document.
La prise de notes consiste à reformuler directement avec vos mots les éléments phares du document
étudié et ce, en une dizaine de lignes. Cela permet un travail en amont.

Etape 4 : déterminer la problématique et construire le plan

Déterminer la problématique
La problématique rappelle le sujet, précise comment la question va être traitée, tant du point de vue
de la méthode que des options prises.
Elle est construite à partir des thèmes transversaux rencontrés dans le dossier documentaire. Les
bonnes questions à se poser pour y parvenir : quels sont les thèmes complémentaires ? Quels sont les
axes de confrontation ?

Construire son plan


Il est déconseillé d’entamer la rédaction de la note de synthèse sans prendre appui sur un plan.
Si l’on a pris soin de hiérarchiser les idées (par ordre d’importance) en cours de lecture, on gagnera du
temps lors de la phase rédaction. L’idéal est de construire un plan précis qui permettra de rédiger
rapidement votre synthèse.
Pour construire un plan détaillé efficace :
• Reprendre les thèmes identifiés et classés pendant la lecture du dossier dans le sens d’une
démonstration de votre réflexion
• Aller dans le détail et rédiger les parties et sous-parties structurant votre document
• Classer ses arguments du moins importants au plus importants (=> toujours terminer par
l’information la plus marquante)
• Contrôler la cohérence d’ensemble avant de commencer à rédiger.

L’élaboration du plan au brouillon


L’intitulé de la note peut parfois vous aider à trouver un plan. Il faut impérativement que le plan
réponde au sujet de la note de synthèse. En général, le sujet ne présente pas de problématique sous-
jacente mais parfois si. Exemple : « le permis de conduire à points » ne contient pas de problématique
mais « les réformes à venir du permis de conduire », si. En outre, si on connaît le sujet, attention à ne
rien ajouter aux documents. Il ne faut pas apporter d’autres éléments que ceux qui figurent dans les
documents.

Souvent, le travail de lecture en amont vous permet d’identifier deux à trois parties dans votre sujet.
Le plan doit impérativement être en deux à trois parties et deux à trois sous-parties. Il existe plusieurs
types de plans adaptés à la note de synthèse. En effet, le plan peut être diachronique (avant/après ou
principe/limites) ou synchronique (on est sur la même durée de temps mais avec des situations
différentes).

Les titres doivent être matérialisés. Les titres doivent être un peu explicites mais, attention, pas
de phrases de trois lignes. Il faut également être attentif à ce que le titre corresponde bien au contenu.
Par exemple, il ne faut pas mettre I.A : « La loi » et traiter dans le I.B : « La jurisprudence ». Dans ce
cas, il sera préférable d’écrire I : « La loi à la lumière de la jurisprudence ».

En revanche, il doit y avoir des transitions visibles entre les parties du plan. Elles doivent être subtiles.
Il ne faut surtout pas écrire « nous avons vu dans une première partie… nous allons voir dans une
seconde partie…». Le style doit être impersonnel, indirect. Il est préférable en effet d’écrire « seront
examinés dans une seconde partie…»

Les parties doivent être équilibrées. Il faut essayer d’utiliser à peu près le même nombre de documents
dans chaque partie. En effet, si trois documents sont cités dans la première partie et douze le sont
dans la seconde partie, c’est qu’il y a un problème.

Etape 5 : la rédaction, la structure de la note de synthèse


La note est un exercice très codifié. Sa structure comporte trois parties : l'introduction, le
développement et la conclusion.

L’introduction et l’annonce du plan


Elle doit présenter le sujet et annoncer le plan. Il est nécessaire de s’appuyer sur un ou plusieurs
documents en rapport avec le sujet de la note de synthèse pour faire une bonne accroche. Par la suite,
si un ou plusieurs documents donnent une définition du sujet, ils doivent figurer dans l’introduction,
qui doit être faite en entonnoir, comme une introduction classique. Finalement, l’introduction permet
d’utiliser les documents qu’on n’arrive pas à placer ailleurs (statistiques, articles de presse ou
documents anecdotiques. Enfin, le plan doit être annoncé en une ou deux lignes maximum, plan qui
permettra d’argumenter la problématique choisie.
Elle est composée de 3 parties :
• rappel du contexte, des faits ou de la loi (en fonction du sujet) qui posent le cadre de la
synthèse
• précision des enjeux, des problèmes évoqués dans la synthèse (=> montrer que l’on répond à
la commande)
• annonce de la manière dont vous allez traiter le sujet (le plan)

La rédaction de la note de synthèse - Développement


Le style du devoir doit respecter les codes de l’écrit. Il ne faut pas mettre de tirets, de phrases sans
verbe. Si on met des abréviations, il faut la première fois expliquer le sigle. Ex : Autorité administrative
indépendante (AAI). Il faut également faire attention à utiliser les bons termes et à ne pas les
confondre. Ex : ne pas dire le jugement de la Cour de cassation car elle rend des arrêts et pas des
jugements, contrairement au tribunal. Le non-lieu n’est pas la même chose que la relaxe et
l’acquittement. Il en est de même pour le mis en examen, le prévenu et l’accusé. Les mots utilisés
doivent être extrêmement précis.
Le style à adopter doit être fluide, sobre, simple et si possible élégant. Il faut écrire des phrases claires,
pas sujettes à interprétation.

Toutes les références des documents doivent être en fin de phrase ou de paragraphe et entre
parenthèse. Par exemple : « Le permis de conduire a fait l’objet de nombreuses réformes ces dernières
années (MARTIN, 1998) ».

Tous les documents doivent figurer dans le corps de votre analyse. Cependant, un même document
peut être cité plusieurs fois.

En général, on privilégie le plan en 2 parties, 3 sous-parties :


Partie I – Titre Partie II – Titre
Chapeau Chapeau
► Transition ►
sous-titre 1 sous-titre 1
sous-titre 2 sous-titre 2
Conclusion
Elle permet de donner une structure « finie » à votre travail.
Elle ne doit pas refléter votre avis personnel sur le dossier documentaire (à moins que cela vous soit
expressément demandé), il s’agit de trouver dans le dossier des éléments pouvant faire office de
conclusion : projection, ouverture, renvoi à un phénomène de société…
Il y a trois écueils à éviter dans la conclusion : Donner notre avis (projection dans l’avenir), ajouter des
éléments extérieurs (une loi va modifier cet état du droit) et reprendre ce qui a déjà été dit dans les
développements.

Kit de survie
-> Il faut être neutre, aller à l’essentiel
-> Vous devez avoir une vision d’ensemble des documents
-> Il faut faire une lecture minutieuse …
-> …Tout en maîtrisant son temps de lecture
-> Pensez à surligner (uniquement) les passages importants
-> Deux à trois parties, deux à trois sous-parties
-> Pour les transitions, travaillez votre style et votre subtilité
-> Tous les documents doivent être cités au moins une fois

Dans la note de synthèse, il faut montrer que vous êtes capable de :


• Comprendre rapidement un problème (=> capacité de réflexion dans un temps limité)
• Contextualiser ce problème (=> culture générale)
• Analyser les différents aspects d’un dossier
• Produire une synthèse claire, concise et s’appuyant sur un plan cohérent
• Proposer une/des solution(s) si le sujet le réclame

Evaluation de la note de synthèse :


Votre note de synthèse doit révéler certaines de vos qualités au lecteur :
- Capacité à produire un document utile, simple et concis
- Capacité d’identification des thèmes majeurs dans un ensemble de textes
- Capacité de cohérence et d’organisation de ses idées
- Capacité à maitriser la langue française

Bibliographie
VISSE CAUSSE Séverine, 2022, Note de synthèse, Paris, Gualino
Disponible sur : unr-ra.scholarvox.com/reader/docid/88929422/page/1?searchterm=note de synthèse

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