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Sommaire
1.1 Approche historique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.2 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.1 Espace vectoriel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2.2 Espace vectoriel Euclidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Espace Affine - Espace Métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.1 Espace affine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3.2 Espace métrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Vecteurs - Moments d’un vecteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.2 Vecteur lié - Vecteur glissant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.3 Opérations sur les vecteurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4.4 Moment d’un vecteur en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5 Torseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.5.2 Application antisymétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.5.3 Champ antisymétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.5.4 Torseurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
3
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 4
1.2 Définitions
1.2.1 Espace vectoriel
On appelle espace vectoriel E sur un corps commutatif K un ensemble d’éléments (vecteurs) qui vérifient
les propriétés suivantes:
- E est muni d’une structure de groupe commutatif pour une loi de composition interne, l’addition
vectorielle, notée (+).
- ∀ λ, µ ∈ K et ∀ →−u ,→
−
v ∈ E, on a: λ (→
−
u +→
−
v ) = λ→
−
u + λ→
−
v et λ (µ→
−
u ) = (λµ) →
−
u
f (→
−
u ,→
−
v ) = f (→
−
v ,→
−
u)
f (→
−
u , λ→
−
v ) = λf (→
−
u ,→
−
v)
f (→
−
u ,→
−
v +→
−
w ) = f (→
−
u ,→
−
v ) + f (→
−
u ,→
−
w)
→
−
f (→
−
u ,→
−
u ) ≥ 0 ( égalité si →
−
u = 0 )
Notation : f (→
−
u ,→
−
v)=→
−
u .→
−
v
Pour la suite du cours, on désigne par ξ l’espace métrique associé à un espace vectoriel euclidien E
de dimension 3.
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 5
• On appelle vecteur glissant, un vecteur défini à un glissement près sur un axe (∆) appelé support.
Notation : (∆, →−
u ): vecteur glissant.
Exemples: - Résultante dans le cas d’un torseur
→
− → − → −
Soit b = ( i , j , k ) une base orthonormée directe de E.
∀→−
u ∈ E, → −u sera défini par ses composantes ux ,uy et uz dans cette base :
→
− →
− →
− ux
→
−u = ux i + uy j + uz k ou →
−
u = uy dans (b)
uz
ux vx wx = uy vz − uz vy
→
−
w =→
−
u ∧→
−
v = uy ∧ vy = wy = uz vx − ux vz
uz vz wz = ux vy − uy vx
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 6
On a →
−
w ⊥→
−
u, →
−
w ⊥→
−
v et (→
−
u ,→
−
v ,→
−
w ) forme un trièdre direct.
Conséquences
- Si →
−
u et →
−
v sont dans le plan de la feuille, →
−
w est ⊥ à ce plan.
→
− →
− →
−
- u ∧ v = 0
-→−
u ∧→ −
v = −→ −
v ∧→−
u : le produit vectoriel est anti-commutatif.
• Soit (∆, →
−
u ) un glisseur et O ∈ ξ.
−
→ →
−
M(O, u ) est indépendant du point M ∈ ∆
−−→ − −−→0 − −−− → −
Preuve: OM ∧ → u + |M M{z∧ →
u = OM ∧ →
0
u}
1.5 Torseurs
1.5.1 Introduction
Un torseur est un outil mathématique utilisé principalement en mécanique du solide indéformable,
pour décrire les mouvements des solides et les actions mécaniques qu’ils subissent de la part d’un
environnement extérieur. Un certain nombre de vecteurs utilisés en mécanique sont des moments :
moment d’une force, moment cinétique, moment dynamique. Les champs vectoriels utilisés en mécanique
(moment d’une force, moment cinétique, moment dynamique...) possèdent des propriétés communes,
d’où l’intérêt d’être modélisés par un même objet mathématique appelé << torseur >> .
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 7
L est antisymétrique ⇐⇒ ∀ →
−
u ,→
−
v ∈ E; L(→
−
u ).→
−
v = −L(→
−
v ).→
−
u
Exemple: La : E −→ E
→
−u 7−→ →
−
a ∧→
−
u (où →
−
a est un vecteur donné non nul )
→
− →
− −
Proposition: Si L est antisymétrique, ∃! R ∈ E tel que L(→
−
u)= R ∧→
u (∀ →
−
u ∈ E)
Démonstration
→
− − →
→ −
Si [L] est la matrice associée à L dans la base i , j , k , alors L(→
−
u ) = [L] →
−
u
l11 l12 l13
avec [L] = l21 l22 l23
l31 l32 l33
Considérons les produits scalaires suivants :
l11 l12 l13 1 1
→
− → − →
− → − →
− → −
L( i ). i = −L( i ). i ⇐⇒ [L] i . i = l21 l22 l23 0 0 = 0 =⇒ l11 = 0
.
l31 l32 l33 0 0
→
− → −
L( j ). j = 0 =⇒ l22 = 0
→
− → −
L( k ). k = 0 =⇒ l33 = 0
0 l12 l13 1 0 0 l12 l13 0 1
→
− → − →
− → −
L( i ). j = −L( j ). i ⇐⇒ 0 . 1 = − l21 0 l23 1 . 0
l21 0 l23
0 − r3 r2 ux −r3 uy + r2 uz
→
− →
− →
− →
− −
L( u ) = [L] u ⇐⇒ [L] u = r3
0 − r1 uy = r3 ux − r1 uz
= R ∧→
u
−r2 r1 0 uz −r2 ux + r1 uy
→
− →
− →
− →
−
avec R = r1 i + r2 j + r3 k
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 8
• Un champ de vecteurs → −u (M ) est dit antisymétrique s’il existe une application antisymétrique L
−−→
telle que ∀ M, N ∈ ξ, on a la relation →
−
u (N ) = →
−
u (M ) + L(M N ).
→
− →
− −−→
Si R est le vecteur associé à L, on aura →
−
u (N ) = →
−
u (M ) + R ∧ M N , ∀ M, N ∈ ξ.
• Un champ de vecteurs →
−
u (M ) est dit équiprojectif si ∀ M, N ∈ ξ:
−−→ → −−→ −
M N .−
u (N ) = M N .→
u (M )
1.5.3.2 Propriété
Un champ de vecteurs →
−
u (M ) est antisymétrique ⇐⇒ →
−
u (M ) est équiprojectif.
Preuve
→
− →
− −−→ −−→ − −−→ − −−→ →− −−→
u (N ) = →
−
u (M ) + R ∧ M N =⇒ M N .→
u (N ) = M N .→
u (M ) + M N . R ∧ M N
1.5.4 Torseurs
1.5.4.1 Définition
• On appelle torseur [τ ] un ensemble formé d’un champ de vecteurs antisymétrique →
−
u (M ) et de son
→
−
vecteur R .
Conséquence
→
− −−→
Soit O ∈ ξ et M quelconque, on a →
−
u (M ) = →
−
u (O) + R ∧ OM
→
−
Un torseur est donc caractérisé par la donnée de R et de son champ en un point.
→
−i
[τ (O)] = →−
h
Notation: u (O), R .
→
−
Les vecteurs →
−
u (O) et R sont appelés les éléments de réduction du torseur [τ ] en O ou ses coordonnées
en O.
( →
−
u (O) : moment du torseur au point O
→
−
R : résultante du torseur
Exemple: Le champ des moments d’un vecteur est un torseur.
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 9
→
− →
−
Considérons F un vecteur lié à un point A et M un point quelconque de ξ. Le moment en M de F
vérifie la relation :
−−−→ −−→
−
→ → − −−→ → − 0 0 →
−
M M, F = MA ∧ F = MM + M A ∧ F
−−→
0 − −−−→0 →
→ − −
→ 0 → − −−−→0 → −
= M A ∧ F + MM ∧ F = M M , F + MM ∧ F
−
→ →
−
Ainsi, le champ M (M ) est antisymétrique. On peut donc lui associer un torseur avec F comme
résultante.
→
− →
− −−−→0 − →
− −−−→0
u (M ) = →
−
u 1 (M ) + →
−
u 2 (M ) = →
−
u 1 (M ) + R 1 ∧ M M + →
0 0 0
u 2 (M ) + R 2 ∧ M M
− −−−→0
→
= →
−
u (M ) + R ∧ M M : ce champ est antisymétrique
→
− → − 0 →
− → − 0 →
−
→
− →
− −−→0 →−
→− →
− −−→0
R 1 . u 2 (O ) + R 2 . u 1 (O ) = R 1 . u 2 (O) + R 2 ∧ OO + R 2 . u 1 (O) + R 1 ∧ OO
→
− → − →
− → − →
−
→− −−→0 →−
→− −−→0
= R 1 . u 2 (O) + R 2 . u 1 (O) + R 1 . R 2 ∧ OO + R 2 . R 1 ∧ OO
Cette quantité, indépendante de O et par conséquent invariante, représente par définition le produit
scalaire (on utilise également la terminologie de comoment) des deux torseurs [τ1 ] et [τ2 ].
→
− − →
− −
Définition du comoment: [τ1 (O)] . [τ2 (O)] = R 1 .→ u 2 (O) + R 2 .→
u 1 (O)
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 10
( →
− →
−
R1 = R2
• Égalité de deux torseurs: [τ1 ] = [τ2 ] ⇐⇒ ∀ M ∈ ξ, →
−
u 1 (M ) = →
−
u 2 (M )
( →
− →
−
R1 = R2
Conséquence: [τ1 (O)] = [τ2 (O)] ⇐⇒ →
−
u 1 (O) = →
−
u 2 (O)
Équation de (∆)
→
− →
−
Soit P ∈ (∆) =⇒ → −
u (P ) ∧ R = 0 i
→
− −→ →
− →
−
=⇒ → −
h
u (O) + R ∧ OP ∧ R = 0
→
− −→ → − −→ → − →
−
=⇒ → −u (O) ∧ R + R2 .OP − R .OP R = 0
→
− →
− − →
− →
− −→ → − −→ →
− →
− →
−
Multiplions vectoriellement (∧) par R =⇒ R ∧ → u (O) ∧ R + R2 . R ∧ OP − R .OP R ∧ R = 0
→
− − →
− −→ → −
=⇒ R ∧ → u (O) ∧ R + R2 .OP = 0
→
− →
− →
−
→
− →
− 2 −→ →
− −→ µ R u (O) ∧ R
Donc ∃ µ ∈ R tel que u (O) ∧ R + R .OP = µ R =⇒ OP = 2 −
→
− → R R2
−→ →
− −
R ∧ u (O)
Ainsi, si P ∈ à l’axe central =⇒ OP = λ R + (avec λ ∈ R)
R2
Remarque:
→
−i →
−
L’axe central d’un torseur →−
h
u (O), R est la droite (∆) de vecteur directeur R et passant par le point
→
− →
−−→ R ∧− u (O)
P0 tel que : OP0 =
R2
• Couple
→
−i →
− →
−
Le torseur [τ (O)] = → −
u (O), R est un couple, si R = 0 . Le champ →
−
h
u (M ) devient alors indépendant
de M .
Remarque:
Il n’existe pas d’axe central pour un couple.
CHAPTER 1. CALCUL VECTORIEL - TORSEUR 11
Proposition:
→
−i
Le torseur [τ (O)] = → −
h
u (O), R peut se décomposer en la somme d’un glisseur et d’un couple.
Démonstration: h
→
− i h→
− →− i h− →
−i
[τ (O)] = →−u (O), R = 0 , R + → u (O), 0 = [G(O)] + [C(O)]
NB: Cette décomposition n’est pas unique; il y a une infinité de décompositions possibles qui dépendent
du choix de O.