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FICHE - ESH

L’inflation
Économistes/personnes cités (17) : Aghion, Irving Fischer, Friedman, JB Say, Keynes, A. Philips, William
Baumol, Kaldor, Robinson, Mundell, Tobin, Kondratiev, Minsky, Ludwig Von Mises, Sargent, Krugman,
Olivier Blanchard.

Introduction
1) Dé nition
- In ation = hausse auto-entretenue et cumulative du niveau général des prix, mesurée par l’indice
des prix à la consommation.
- Anticipations de l’inflation = cmpts auto-réalisateurs -> alimentent inflation.
- L’inflation est mesurée sur un rythme annuel pour éviter variations des prix saisonniers.
2) Mesure de l’in ation : méthode
- Inflation mesurée par l’IPC (Indice des prix à la consommation) : 1er mesuré en 1914. Chaque mois
l’INSEE calcule l’IPC à partir d’un panier de conso représentatif de 97% des b&s consommés par les
ménages FR. Représente environ 200k produits dont les prix sont pondérés par l’importance du produit.
- IPC permet de réévaluer retraites, SMIC, etc. Il y a un IPC harmonisé sur le plan européen pour
comparer les inflations entre les pays. Hausse de l’IPC en moyenne de 1,4% depuis 2000 en FR.
3) Enjeux politiques et controverses
- Certains produits pas pris en compte dans l’IPC font débat : prix de l’immobilier (sous-estime l’inflation).
- Pour Aghion, il faudrait tenir davantage compte de l’évolution de la qualité des produits dans
l’évolution des prix, autrement impossible de distinguer une hausse des prix qui provient de
l’innovation et autre.
- Il y a un hiatus entre l’in ation mesurée et l’in ation ressentie par les ménages : déjà l’inflation
ressentie n’est pas la même selon la taille du ménage, le lieu géographique, etc.
- Notion d’in ation sous-jacente : permet de dégager une tendance de fond de l’évolution des prix,
sans prendre en compte les prix soumis à l’intervention de l’État et les produits aux prix volatils.
4) Distinguer in ation et hyperin ation
- Hyperin ation : inflation très élevée qui échappe à tout contrôle (inflation qui dépasse les 100%, soit
doublement des prix minimum). FMI, 2018 : inflation a augmenté de 1 million % en 1 an au Vénézuela.

I. L’in ation
A. Rappels historiques
1) Stabilité des prix
- La France connait une période d’inflation entre 1794 et 1797 à cause d’une aug des assignats (papier
monnaie) qui sont utilisés en excès.
- Depuis 1990, in ation mesurée n’a jamais dépassé 10% en FR.
2) L’entre deux guerre : période importante de déséquilibres
- Dans cette période, tensions entre offre et demande : destruction de l’appareil productif donc pénurie
d’offre. Puis l’augmentation de la masse monétaire a pu nourrir cette hausse de prix.
- Inflation atteint 60% en FR lors de la 2nde GM, et 12% aux USA.
3) L’in ation modérée de 53 à la n des années 60
- Moyenne de l’inflation autour de 3-4% dans les pays de l’OCDE, grâce aux politiques macroéco contra-
cycliques pour limiter hausse des prix.
- L’augmentation de la masse monétaire se fait aussi dans les mêmes proportions que la croissance du PIB.
- Il y a aussi des gains de prod des facteurs de prod et une quasi stagnation des prix de l’énergie et
matières premières importées.
4) La forte hausse du niveau général des prix à partir des années 70
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- 1ère poussée in ationniste de 68 à 73, liée à la diminution de la productivité du L, aux mouvements
sociaux : grèves, etc., à une in ation par les coûts [augmentation salaires nominaux (19% en FR, 8% aux
USA)] et à un important recours au crédit bancaire.
- 2è poussée in ationniste : choc pétrolier -> inflation atteint 10%. Mais études mq choc pétrolier
n’explique que 3% de ces 10%.
- Prix baril passe de 3$ à 12 $ entre 73 et 74, puis de 13$ à 35$ entre 78 et 81.
- Inflation à 27% en GB en 1975, contre 13% en FR et 9% aux USA.

B. Les causes de l’in ation


1) Une création monétaire excessive
- Irving Fischer formalise MV=PT (si masse monétaire augmente de 5% alors que transactions ont
augmenté de 3%, alors les prix augmentent de 2%).
- Pour les monétaristes dont Friedman, dans Inflation et système monétaire, 1968, l’inflation est partout
et toujours d’origine monétaire. Sa réflexion est basée sur une analyse statistique, observant une
corrélation entre qté de monnaie en circulation et niveau des prix des biens à la conso aux USA entre 64
et 73.
- Donc toute création monétaire entraine de l’inflation selon les monétaristes.
- Cette TQM n’est pas tjrs véri ée néanmoins : dans l’OCDE, selon Eurostat, la base monétaire passe
d’un indice 100 en 2002 à un indice 800 en 2020, alors que l’inflation est maîtrisée dans la même
période.
- Dans la mesure où, comme l’énonce JB Say, « la monnaie est un voile », il y a une dichotomie entre la
sphère réelle et monétaire, la créa monétaire n’a pas d’impact sur l’éco réelle, donc ne permet pas de
relancer créco.
- Pour lutter contre l’inflation il faut appliquer la règle monétariste du k% ie assurer une croissance de la
masse monétaire au taux de croissance minimal de long terme de la production.
2) L’in ation par la demande
- Hypothèse : inflation par la demande apparait quand éco en situation de plein emploi.
- JM Keynes, Comment payer la guerre, 1930, évoque le « gap in ationniste ». Si tous les facteurs de
prod sont utilisés, toute augmentation de la demande globale va augmenter in ation, car offre
globale ne peut augmenter rapidement pour satisfaire demande. Donc surchauffe de l’éco.
- Origines : faible TI peut générer créa monétaire excessive et donc motiver demande, hausse de salaire.
3) L’in ation par les coûts
- In ation par les coûts salariaux :
- Si coûts salariaux d’une ent augmentent, impacte fortement les coûts de production à productivité
constante.
- A. Phillips mq sur la période 1861-1957, relation inverse entre taux de chômage et variation du salaire
nominal en Angleterre. On peut faire l’hypothèse suivante : travailleurs peuvent potentiellement
obtenir augmentation qd économie au plein emploi.
- En théorie, salaire augmente avec productivité marginale. Mais en réalité, évolution rythme des
salaires est le résultat d’un rapport de force entre employeurs et salariés.
- In ation par les coûts des matières premières :
- Chocs pétroliers de 73 et 79 -> choc d’offre négatif donc aug des prix (3 à 12$ entre 73 et 74). Le
pétrole est un input principal, donc impact du prix se diffuse dans les chaînes de production et dans
les coûts de production.
- En moyenne, une augmentation de 10% du prix du pétrole augmente le prix de l’énergie de 2%
et l’indice général des prix de 0,4% - Flash Natixis, mars 2020.
- In ation dite de productivité :
- Loi de William Baumol, 1966, la fatalité de coûts croissants : hypothèses : forts gains de productivité
dans l’industrie par rapport aux services, et plein-emploi. Dès lors, évolution des salaires va suivre le
rythme des branches dans lesquelles les gains de productivité sont les + forts. Donc salaires
augmentent de la même manière dans l’industrie et les services.
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- Autres facteurs provoquant de l’in ation :
- Hausse du TI peut augmenter coûts, hausse des cotisations sociales aussi.
- Si monnaie se déprécie, in ation importée sous condition de la courbe en J.

C. Les causes structurelles de l’in ation


1) Degré de concurrence
- Les transformations structurelles du système capitaliste vers une régulation oligopolistique a pu
déboucher sur une hausse des prix, dès lors les ent peuvent « pricer » au dessus du Cm.
- La mauvaise régulation aux USA de la concurrence a été un facteur d’in ation.
2) Impact du partage de la VA
- Enjeu entre les groupes sociaux qui chacun réclame une augmentation : salaire pour employé, prix pour
les producteurs, rentabilité pour les capitalistes.
- Pour Kaldor et Robinson, 1971, l’in ation est due à la compétition entre les groupes sociaux dans la
partage du revenu national.
3) Le poids de l’État-providence
- Dvlpmt de l’État-providence a également contribué à soutenir l’inflation car augmentation des
prélèvements obligatoires et redistribution des revenus qui entraine une hausse de la demande (loi
psychologique fondamentale).
4) Autres facteurs liés à l’environnement macroéco
- L’activité bancaire peut être in ationniste dans une éco car en finançant l’économie par le crédit, la
créa monétaire se répercute et peut créer de l’inflation selon la TQM.
- Des politiques conjoncturelles de relance peuvent nourrir l’in ation (plan de relance de Biden, 2021).
- Impact de la concurrence internationale sur l’in ation : la MD a permis de modifier les prix et baisser
l’inflation en FR. Mais l’interconnexion des CDV mondiales peut aussi diffuser l’inflation.
5) Le rôle des acteurs
- In ation auto-réalisatrice : on anticipe une hausse des prix demain donc on achète aj, ce qui augmente
les prix dès aj.
- Avec la transition écologique, on rentre dans un monde + inflationniste, car coûte cher pour un retour
sur investissement moindre. Pose une qst de justice sociale.

D. Les conséquences de l’in ation


1) Les effets positifs de l’in ation
- Effet richesse et effet « Mundell-Tobin » :
- Les ménages peuvent considérer que s’il y a inflation, alors ils doivent accumuler des actifs plutôt
que de la monnaie, puisque cette monnaie perd en valeur. Donc le prix des actifs augmente, on se
sent alors + riche. Cela incite à consommer davantage.
- Donc hausse des TI pour contrer inflation et donc conso inutile car les ménages vont accumuler des
actifs qui prennent en valeur et donc sont + disposés à consommer.
- Les coûts associés à une in ation durablement basse sont nombreux :
- Une inflation trop basse fait que le coût de la dette passée est lourde pour l’emprunteur. Alors que si
l’in ation est haute, la dette devient soutenable.
- Sous réserve d’être inférieure à la créco en volume :
- Si créco > inflation, alors il peut y avoir une augmentation des salaires mais aussi des profits.
- La croissance de 30G > inflation a permis de soutenir l’accumulation du K (investissement).
- Pour les ménages :
- Gains en tant que débiteurs, l’inflation ayant pour effet d’alléger la dette en cas d’emprunt à taux fixe.
- Globalement, sont gagnants les ménages qui peuvent indexer leur revenus sur l'inflation.
- Pour les ent :
- L’inflation favorise les investissements car elle augmente la marge d'autofinancement et allège la
charge de remboursement (en cas d'emprunt à taux fixe). Les entreprises ont intérêt à s’endetter.
- Allégement de la dette.
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- Effet de levier sur la rentabilité des capitaux propres.
- Pour l’État : inflation permet à l’État de dégager + de recettes scales et d’avoir une dette +
soutenable.
2) Les maux de l’in ation et les cas négatifs
- Pour les ménages :
- Pertes en tant qu’épargnants si l’épargne n’est pas indexée, les taux d’intérêt réels devenant faibles,
voire négatifs (ex : livrets Caisse d'épargne dans les années 1970).
- Dévalorisation du patrimoine nancier.
- Globalement, sont perdants les ménages qui ne peuvent indexer leurs revenus sur l’inflation. À noter
que l’indexation des salaires sur les prix en FR a été supprimée par le gouvernement Mauroy en
1983 au nom de la lutte contre l’inflation.
- Pour les ent :
- En cas d’indexation des salaires, hausse des salaires et baisse de la rentabilité économique (cas des
années 1970).
- Augmentation du coût des emprunts à taux variable.
- Signification des comptes modifiée, illusion monétaire et risque d'amenuisement des actifs réels de
l’entreprise.
- L’exportation est plus dif cile et les produits importés sont favorisés.
- Réfutation de la courbe de Phillips : l’in ation ne permet pas de réduire le chômage.
- Critique de Friedman : Augmentation des prix -> baisse des salaires réels -> demande d’augmentation
des salaires -> augmentation des coûts de l’ent -> augmentation des prix -> baisse à nouveau du pv
d’achat -> cycle inflationniste. Donc les salariés sont victimes d’illusion monétaire.
- Mise en échec des politiques keynésiennes donc.
- Dégradation de la compétitivité-prix :
- En économie ouverte, lorsque les prix augmentent dans mon pays, je risque de perdre de la
compétitivité-prix.
- Non seulement les prix de mes produits augmentent donc deviennent moins compétitifs, mais les
autres pays deviennent aussi plus compétitifs -> inflation risque d’augmenter importations et de
réduire les exportations. Risque : balance commerciale dé citaire.
3) Des perdants et des gagnants
- Les prêteurs d’argent sont perdants en période d’in ation et ceux qui empruntent sont gagnants.
- L’inflation modifie aussi la répartition des revenus et du patrimoine entre ménages et capitalistes.
- En situation in ationniste, les détenteurs de K à revenus xes sont désavantagés par rapport à ceux
qui ont des K à revenu variable. Ceux qui détiennent des obligations à taux fixé ex-ante ne profitent
pas de la hausse de rémunération possible avec l’inflation. Le pv d’achat en terme réel ne suit pas
l’augmentation des prix car la monnaie versée n’intègre pas l’augmentation des prix.

II. La dé ation
A. Dé nition et repérages historiques de la dé ation
1) Dé nition
- Dans la dé nition monétaire, situation durable et générale d’une baisse des prix qui résulterait
d‘une baisse de la monnaie en circulation.
- La dé ation réelle est mesurée par la chute de la production.
- Attention : déflation n’est pas la symétrie d’inflation. C’est + compliqué, car entraine un risque de chute
de la production alors que toute inflation n’entraîne pas tant de dégâts au niveau de la prod.
2) Illustrations historiques
- La crise de 29 : le krach boursier du 24 octobre provoque une déflation -> prix agricoles en chute de
55% entre 29 et 33 aux USA. Baisse des prix de 25% entre 1930 et 1935 en FR, avant l’arrivée du Front
Populaire qui dévalue la monnaie pour retrouver une inflation importée.
- Le cas japonais : krach boursier en 1991. Sort difficilement de la spirale déflationniste en 2003. La
politique monétaire expansionniste du Japon dans les années 80 a en effet provoqué une double bulle
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boursière et immobilière. Mais aussi une dé ation structurelle : essouf ement des effets positifs du
rattrapage technologique fort du pays (i) et facteur démographique, avec un vieillissement fort (ii).
- La dé ation grecque : la Grèce a obtenu l’aide de la Troyca (FMI, EU,BCE) en contrepartie de
politiques d’austérité. Forte chute de la demande jusqu’à connaître un taux de croissance du PIB négatif
entre 2008 et 2013, avant de redevenir positif en 2017. En 2020, difficultés augmentent avec covid ->
dé ation par les revenus car plans d’austérité ont été si drastiques que chômage atteint 22% en 2017,
et taux de pauvreté 35% (1 salarié sur 3 gagnait 317 €/mois).
- La crise de 2008 : on a craint la déflation, mais TI rapidement baissés pour contrer potentielle déflation.
Malheureusement, on a renoncé trop vite à ces politiques en EU et on a multiplié les plans
d’austérité. D’où le retour au QE en 2015.

B. Les facteurs de la dé ation


- Phase de récession du cycle de Kondratiev : après une phase d’expansion, on a une phase de déflation
car offre globale > demande globale. Pour écouler les stocks, ent diminuent prix.
- Spirale de la dette d’expansion, par Irving Fisher : endetté -> vente massif des actifs -> baisse prix actifs
-> baisse inflation -> accroit valeur de la dette -> vente d’actifs pour rembourser dette réelle -> spirale.
- Rôle ampli cateur des systèmes bancaires, par Minsky, 1957 : baisse des prix -> ent fragilisées ->
banques accordent moins de crédits -> baisse des prix.
- Politique monétaire trop restrictive : FED en 1930 a réduit sa base monétaire donc a réduit la qté de
monnaie en circulation et a entrainé une pression à la baisse sur les prix.
- Excès d’épargne : les ménages craignent l’avenir -> font de l’argent de précaution -> réduit la demande
-> différentiel entre offre et demande -> baisse des prix.
- Un choc d’offre positif par exemple par la productivité peut entraîner une baisse des prix à court-terme.
- La forte concurrence mondiale et la mise en compétition des économies a pour effet de réduire les prix.
- Impact de la politique salariale restrictive sur la demande : si Rm = Cm, alors anticipations pessimistes
qui ont des effets négatifs sur la créco car pèsent sur la demande.

C. La dé ation : conséquences positives et négatives


1) Conséquences positives
- Ludwig Von Mises (1880-1973) et Sargent mq la baisse des prix permet de relancer la demande et donc
de soutenir l’offre.
- Puis la baisse des prix peut prendre ses sources dans les gains de productivité. Innover peut être
synonyme de gain de productivité, et dès lors bénéfique.
2) Conséquences négatives
- Les keynésiens s’opposent à la déflation car entraine un risque de baisse de la demande globale. La
déflation peut entraîner des anticipations négatives : report de la conso -> baisse demande globale.
3) Mieux vaut de l’in ation donc que de la dé ation ?
- Il y a débat. Les défenseurs de la déflation pensent que celle-ci peut être facteur de créco et un signe de
bonne activité éco avec des gains de productivité. Les opposants pensent que c’est un risque majeur.
- Actuellement à 2%, l’objectif d’in ation annuelle de la BCE est considérée trop bas pour bcp
d’économistes comme Krugman, ou Oliver Blanchard (Repenser la politique macroéconomique
prudentielle). Ils estiment qu’en la limitant à 2%, on laisse trop peu de marge de manœuvre pour lutter
contre l’in ation. Avec l’objectif de 2%, on ne fait en fait que lutter systématiquement contre la
déflation. Il faudrait, selon Blanchard comme Krugman, augmenter l’objectif d’in ation annuelle à 4%.

III. La désin ation


A. Dé nition et illustration
- La désin ation est la baisse continue de l’in ation.
- Désin ation compétitive : réduction de l’augmentation des prix permet de gagner en compétitivité avec
l’étranger -> dope d’un côté les X vers l’étranger et rend les produits nationaux plus attractifs pour
les conso.
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- Période 79-81 : 11,7% de désinflation aux USA (politiques de Volcker), 12,6% en France sur la même
période.
- 1994 : 2,6% de désinflation aux USA, 1,7% de désinflation en FR.

B. Explications
1) Les transformations structurelles qui expliquent la désin ation
- On glisse progressivement d’un nancement par économie d’endettement à économie de marché
nancier. Les agents se financent directement sur les marchés financiers. Cela permet d’augmenter les
TI pour lutter contre l’in ation sans obérer le nancement de l’économie.
- Également période de modération salariale : nouvelles règles d’indexation des salaires sur les prix.
- La MD entraine une ouverture à la concurrence et donc une baisse des prix des biens, et également
du K. Cette ouverture à la concurrence est caractérisée en effet par une compétitivité-prix.
2) La désin ation comme objectif de politique économique
- Aux USA, chgmt de politique monétaire, avec une augmentation des taux courts et taux longs. Le plan
Volcker casse très rapidement les anticipations.

C. L’in ation : du tout ou rien ? : jusqu’où, jusqu’à quand ?


1) Deux thèses pour faire simple
- L’in ation ne serait que transitoire :
- La hausse du taux d’épargne du monde en fort excès par rapport à l’investissement, même en
tenant compte des besoins d’investissement pour la transition énergétique, peuvent laisser penser à
une future déflation.
- Cette hausse de l’in ation n’est qu’un effet de rattrapage de la demande sur l’offre qui fait face à
des goulets d’étranglement et des pénuries de composants électroniques [conso de biens en FR passe
de 125 en volume base 100 en 2019 à 105 pendant la crise et 135 à la fin du 1er confinement
(Eurostat)].
- Cette in ation peut se transformer en boucle prix-salaire et entraîner de l’hyperin ation :
- L’ampleur de la création monétaire réalisée par les BC peut aboutir à l’inflation si une partie de cette
monnaie sert à consommer.
- Il y a des facteurs structurels d’in ation : vieillissement démographique, transition énergétique,
nécessité d’accroître les bas salaires, et retour à des chaînes de valeur régionales.
2) La question du pv d’achat des ménages les + modestes
- L’inflation est un pb qui s’invite dans le débat politique car elle réduit le pv d’achat et accroît les
inégalités. La question du pv d’achat va être centrale avec les multiples hausses des prix : de l’énergie,
du logement, des services à bas salaires (si aug des bas salaires), des biens dont la prod est relocalisée,
des produits importés si taxe carbone importée + soutenue, etc.
- Ces multiples hausses des prix vont affaiblir le pv d’achat, notamment des 20% des ménages aux
revenus les plus modestes pour lesquels les dépenses liées au logement sont 2,5 fois plus importantes
que les 20% les plus riches.
- Mesures mises en place :
- Indemnité in ation : aide exceptionnelle en FR de 100€ pour 38 millions de personnes pour préserver
leur pv d’achat face à la hausse du prix des énergies.
- Décret du 1er décembre 2021 revalorise de 100 € le chèque énergie en 2021 -> concerne 6 millions
de FR.
- Mesures de bouclier tarifaire depuis octobre 2021 : remise à la pompe de 15 centimes, gel des prix
du gaz, etc.

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