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DM LANGUE MÉDIÉVALE
A rendre pour le 20/02/2024
1. TRADUCTION
Le jeune homme entendit la nouvelle
La remercia
Et des chevaux.
Ni de se surmonter, ni de se s’entretenir,
2. PHONÉTIQUE
A. Brĕvĕm > brief > bref
[brĕwĕm] > [briẹf] > [bręf]
Du IIème au IVème siècle, il y a un bouleversement vocalique du latin classique au latin vulgaire. Le [ĕ]
devient [ę].
B. [brĕwĕm] est un paroxyton, càd que c’est un mot à deux syllabes (bisyllabique). L’accent se
fait donc sur la pénultième, càd sur l’avant dernière syllabe, donc la première. Il devient
donc [bréwĕm], tout en gardant le [ĕ].
C. [brĕwĕm]
• Au IIIème siècle, le premier [ĕ] subit un allongement et une segmentation, il devient
[ęę]. Ensuite il devient [íę], il subit donc une différenciation d’aperture.
• Au XIIIème siècle, [íẹ] subit une bascule de l’accent et devient [ié]. Puis [ié] subit
une consonnification de [i] en [y] et devient [yẹ] accentué.
• Pour finir, l’évolution du [e] bref accentué libre est classique jusqu’aux XIVème-
XVème siècles, où le [y] s’amuït.
D.
E.
3. MORPHOLOGIE
I. Les substantifs masculins
a. Les substantifs masculins à 1 base
• Diniers è Cas régime pluriel, COD de « s’est aturnez »
• Palefreiz è Cas régime pluriel, terminaison affriquée (la terminaison [ts] devint [z]), COD de
« s’est aturnez »
• Sumiers è Cas régime pluriel, COD de « s’est aturnez »
• Danzeus è Cas régime pluriel, COD de « od menez »
• Estre è Cas régime singulier, complément circonstanciel de manière du verbe « seü »
• Dra è Cas régime singulier, COI de « s’est aturnez », disparition de la consonne finale pour les
lettres [c], [f] et [p]
• Brief è Cas régime singulier, COD de « dunat »
4. SYNTAXE
1. Complément + verbe + sujet
• Vers 13 è Groupe prépositionnel « de sa part », verbe « li donat ». La zone préverbale est
saturée. Le sujet est rejeté en zone postverbale, il perd sa prédicativité. Cependant, ici il est
omis car en ancien français (AF) lorsque les pronoms sont sujets, ils ne sont pas obligatoires.
• Vers 15 è Complément « Ensemble od », verbe « li ». La zone préverbale est saturée. Le sujet
est donc rejeté en zone postverbale et perd sa prédicativité. Il est omis car c’est un pronom-
sujet, il n’est donc pas obligatoire.
• Vers 17 è Complément « par mescines », verbe « ad esforcié ». La zone préverbale est saturée.
Le sujet est donc rejeté en zone postverbale et perd sa prédicativité. Il est omis car c’est un
pronom-sujet, il n’est donc pas obligatoire.
• Vers 26 è Complément « puis », verbe « le remeine ». La zone préverbale est saturée. Le sujet
est donc rejeté en zone postverbale et perd sa prédicativité. Il est omis car c’est un pronom-
sujet, il n’est donc pas obligatoire.
5. LEXICOLOGIE
1. Étymologie
Vertu vient du latin virtus signifiant la force, le courage, et l’énergie morale.
2. Sens en AF
Le substantif vertu reste proche de ses sens latins. Au Xème siècle, il prend d’abord le sens physique de
« vigueur, énergie » à propos des entités animées humaines. Mais ce substantif a aussi, au sens
psychologique, moral ou religieux, une signification de « force morale, disposition à faire le bien ».
Généralement, et également « une qualité morale, disposition à accomplir telle ou telle catégorie
d’actes moraux » en particulier. Vertu, comme en latin, garde la signification de « vertu, qualités
distinctive de qqn ou qqc » comme les vertus d’une plante par exemple, ce sens implique celui
d’« efficacité, pouvoir »
3. Évolution jusqu’au FM
Vertu conserve ses valeurs physiques jusqu’au XVIIème siècle, et seulement ses significations morales
se développent encore après le Moyen Âge. Le sens de « qualité, pouvoir » reste dans un emploi
littéraire, ou comme dans la locution prépositive en vertu de.
4. Sens en contexte
Dans le texte, le mot vertu prend le sens du mot « qualités, pouvoir », càd que toutes les qualités citées
avant sont le « pouvoir » du breuvage s’il est ingéré.