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LandesMDiiotneK

NUMÉRO 230 B e r n e LUNDI 3 OCTOBRE 1955


POST TENEBRAS LUX

20 fr. f.
JOURNAL DE GENÈVE Quotidien fondé en 1826
Italie 45 lires * Belgique 3,50 fr. b * Espagnf 3 ptas * Portugal 2 esc. * Grande-Bretagne -/6 d. * Autriche Sch. 2,40 * Allemagne DM. —.35 20 et.
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L'Italie pacifiquement envahie par plus


La France à l'ONU AU FIL DU TEMPS

Le droit n'est
En inscrivant la question algérienne à son de dix millions detouristes !
AUX ENFANTS
Cette journée du 3 octobre, l'Union interna-
tionale de Protection de l'enfance nous invite
cette année, pour la troisième /ois, à la dédier
aux enfants. A tous les enfants du monde, «sans
ordre du jour, l'Assemblée générale des Na- (De notre correspondant de Rome) dorés, les ruines blanches, les cascades vertes distinction de race, de nationalité ou de
tions Unies a montré une fois de plus que — Avez-vous une chambre ? de plantes grimpantes et les jets argentés des croyance ».
ses votes ne tiennent aucun compte des com- — Dans dix jours au plus tôt. fontaines.
pétences juridiques qui lui sont assignées par Aussi reviennent-ils en Italie, ou — en par- Blancs, noirs ou jaunes, ils sont tous là à
— Pourrait-on avoir une chambre ? nous regarder, ces millions de gosses, avec leurs
la Charte. Elle a fait une nouvelle fois la — Pas avant le mois prochain... Nous n'avons lant d'elle avec enthousiasme — y font venir
preuve que ce forum n'est qu'une caisse de rien pour le moment... Complet, archi-complet... les autres. C'est un fait en tous cas, que le yeux limpides et étonnés, leurs bouches entr'ou-
résonance, un immense tambour où celui qui Et ainsi de suite. rôle de la ville la plus visitée au monde passa vertes, toujours prêtes au rire ou au cri. Blancs,
Pendant plus de trois quarts d'heure je té- cette année de Paris à Rome. noirs ou jaunes, ils sont tous pareils, le regard
tape le plus fort a le dernier mot. levé vers ces adultes dont dépend leur vie. Dans
léphone et je m'informe avec toujours le même Le tourisme a, on le sait, une importance
. Nous l'avons écrit il y a une semaine : le résultat. L'ami qui m'annonça trop tard son essentielle pour l'Italie. Selon la presse ro- dix ans, vingt ans, ils comprendront combien il
paragraphe qui protège la compétence des arrivée risque de dormir à la belle étoile ! maine il rapporte plus au pays que la grande est difficile d'être un homme. Pour le moment,
Etats dans leurs affaires intérieures est une Car cette année, l'afflux des touristes en industrie. Les statistiques officielles parlent de ils admirent la « grande personne », ils en-
nécessité de droit international, dans l'état Italie bat tous les records. Il est virtuellement 209 milliards de lires par an, mais en réalité il caissent les coups, ils croient au père Noël. Et
actuel des relations entre Etats souverains. sûr que le 31 décembre leur nombre aura dé- s'agit de plus de 300 milliards. Ici les calculs aucun adulte, j'imagine, ne peut se sentir, de-
Si le cafouillage n'était pas la règle numéro passé 11 millions. Les Italiens disent que ce ne peuvent qu'être approximatifs, car une par- vant ce regard confiant qui le dévisage, la.
un des votes de l'Assemblée, on pourrait dire chiffre est supérieur au total de tous les sol- tie seulement des devises en question passent conscience parfaitement pure.
que celui du 30 septembre ouvre une ère dats de toutes les armées qui ont jamais envahi par les banques ou les offices de change. Les
la Péninsule. Les Américains, les Anglais, les autres transactions sont faites sous les galeries Car, parmi ces enfants, il en est des milliers
nouvelle et crée le formidable précédent Hollandais, les Allemands, les Espagnols, les de Milan ou de Rome, par l'entremise de con- de malheureux, d'abandonnés, de misérables.
d'autoriser l'O.N.U. à se mêler des affaires Suisses, les Autrichiens, les Belges, les Fran- cierges d'hôtels empressés ou de garçons de Des milliers qui n'ont pas de toit, des milliers
intérieures de ses membres. çais arrivent en avion, en auto, en train, en café serviables. Les autorités font mine de ne qui crèvent de faim au bord d'un trottoir. On
Sur les 28 Etats qui ont voté l'inscription pullman, à moto, à bicyclette, et même à pied pas le voir, ce qui est l'unique attitude raison- fait beaucoup pour eux, oui, c'est entendu. Mais
(profitant — si possible — de l'auto-stop). nable, puisqu'elles contribuent à accroître l'en- il y a encore bien plus à faire.
de l'affaire algérienne, il y en a un bon nom- Ils occupent les hôtels et les pensions, les trée dans le pays « des monnaies fortes ». Ces
bre qui passeraient un mauvais quart d'heure. hospices et les auberges, dressent des tentes, transactions semi-clandestines sont tellement Et à tous, même aux gosses choyés de nos
A part Costa Rica, le Mexique, l'Uruguay, remplissent les cafés, les restaurants, les bis- nombreuses que, sur le « marché libre » de contrées, à ceux qui vont à l'école en bonnes
et, peut-être les Philippines, qui font de tros, les bars et surtout les rues. Il y a parmi Rome et surtout de Milan, il est, paraît-il, pos- chaussettes de laine et se barbouillent de cho-
louables efforts pour tenir leur vie politique eux un pourcentage restreint de gens extrême- sible de se procurer aujourd'hui même un mil- colat à la récréation, que leur offrons-nous 7
dans les normes de la démocratie — et qui ment riches qui dépensent sans compter, fai- lion de dollars. Un monde tiraillé, haineux, où la pegaïe règne
ont voté l'inscription par pure doctrine anti- sant la joie des maîtres d'hôtels et des commer- Les experts affirment, d'autre part, que cet en maîtresse, et que le spectre de la guerre
colonialiste — les 24 autres censeurs se sen- çants ; un groupe, également limité, qui se paie afflux, toujours grandissant, d'argent apporté surveille en ricanant, une bombe H à la main.
tiraient bient morveux si l'O.N.U. entrepre- à peine un repas par jour, et une marée im- par les touristes, constitua un des facteurs Ah oui, nous pouvons bien, pendant une jour-
mense de touristes moyens qui calculent pru- principaux qui ont permis de maintenir à peu née, penser tout spécialement aux petits enfants
nait une enquête sérieuse sur l'application demment leurs dépenses, mais qui vivent con- près au même niveau le cours de la lire, bien
détaillée des droits de l'homme. Cela ne si- venablement et ne manquent pas d'acheter de qu'après la guerre elle ait semblé condam- qui hériteront de ce joli cadeau...
gnifie pas que l'autre camp est impeccable. Puck
nombreux souvenirs. née à une dévaluation irrémédiable.
Mais il est au moins logique en protégeant Tous ont un trait commun : ils semblent Le centre le plus fréquenté est évidemment
le principe de la compétence nationale dans ravis. Est-ce le soleil ? pu le vin ? ou cette la Ville éternelle. Parmi les 739 mille Alle-
les affaires intérieures. insouciance italienne cjui peut devenir aga- mands, 718 mille Suisses, 604 mille Autrichiens, pour l'Europe de l'ONU et par la Fédération
çante lorsqu'elle se manifeste dans l'exécution 426 mille Français, 257 mille Anglais et les des routes internationales, intéresse l'Italie, la
Ceci dit, la France devait savoir que l'as- du travail, dans le manque d'organisation, dans centaines de mille de touristes d'autres natio- Yougoslavie, la Grèce et la Turquie. Il s'agit,
semblée de l'O.N.U. n'est pas le Conseil le chaos du trafic et dans l'imprécision des nalités qui séjournèrent en Italie l'année der- en réalité, de deux autostrades : une partirait
d'Etat, et qu'il ne suffit pas d'avoir raison en renseignements, mais qui crée, certes, une nière, rares furent ceux qui ne passèrent pas à de Venise, passerait par Florence, Rome, NapleS
Ûroit pour lui faire entendre raison. Depuis « atmosphère de légèreté » permettant aux gens Rome au moins un ou deux jours. Il en résulte pour aboutir à Bari. De là plusieurs bateaux-
dix ans l'Assemblée a assez souvent déraillé trop sérieux de se détendre. En ligne générale, que — à l'exception des mois d'accalmie, bacs transporteraient les voitures à Patrus en'
pour des raisons « sentimentales », elle s'est l'Italien moyen « ne s'en fait pas ». C'est con- comme novembre, décembre ou mai — on Grèce, où elles reprendraient la route menant
assez souvent mêlée de ce qui ne la regarde tagieux. Et c'est agréable. De plus, il accueille manque de chambres dans la capitale italienne à Athènes et, de là, à Salonique, puis Bel-
l'étranger avec joie. Cela peut venir du fait et cela devient un problème de plus en plus grade, Trieste et, finalement, à nouveau Venise.
pas, pour que les responsables de la poli- qu'il voit en lui une source de revenu ; c'est brûlant. Plus tard serait construit un autre tronçon
tique française ne puissent se dire surpris au- néanmoins fort plaisant. De même, d'ailleurs, celui du trafic urbain. allant de Salonique à Istanbul et, finalement,
jourd'hui. A Aix-les-Bains, il y a un mois, D'ailleurs, quelles que soient les raisons de Les milliers de grosses voitures étrangères, à Ankara.
nous avons demandé à M. Pinay « ce que cet état de choses, les étrangers ne remar- trop longues et trop larges pour les rues étroi- L'Italie désire vivement la réalisation de
la France allait dire à l'O.N.U. ». A juger par quent pas — ou oublient très vite — les auto- tes et tortueuses, provoquent constamment des ces projets, vu qu'alors le nombre d'étrangers
le ton de sa réponse, la question dut lui pa- bus bondés, les pensions mal tenues, les chauf- embouteillages que les malheureux agents traversant la Péninsule augmenterait énormé-
raître aussi incongrue que si on lui avait feurs des taxis qui trichent, et les voleurs qui débloquent avec la plus grande peine, à coups ment. « II ne s'agirait plus — dit-on — de
demandé de présider un gouvernement de « chipent » tout ce qu'on cesse de surveiller. de sifflet stridents et en faisant de larges onze millions de touristes, mais de quinze ou de
front populaire. Us semblent ne se rappeler que la beauté des gestes désespérés. seize ! » C'est sans doute fortement exagéré et
musées et des monuments et cette lumière in- La presse parle avec beaucoup d'intérêt du en tout cas lointain, c'est néanmoins impres-
En se crispant sur une position juridique comparable qui — comme aucune autre — fait projet de c l'autostrade méditerranéenne ». Ce sionnant.
vidée de toute chaleur humaine, en refusant valoir les couleurs et rend vivants les murs projet, lancé par la Commission économique M. I. Cory.
le jeu — démagogique, bien sûr, mais il faut
parfois se mettre au niveau de son auditoire
— du « dossier » que la France pouvait plai-
der, la délégation française a laissé un vide
dans lequel s'est précipitée la démagogie des
autres.
Les Souiels désirent intensifier leurs échanges économiques avec Bonn
(De notre correspondant à Bonn) une tendance à la hausse et approcheront sans gnalisation et d'aiguillage, des engrais chimi-
« La France, a déclaré M. Pinay, ne peut Normalement, le rétablissement des relations doute, en fin d'année, de 200 millions de marks, ques, des machines agricoles, des machines pour
tolérer ni injure, ni calomnie concernant son diplomatiques entre l'Allemagne occidentale et du fait de grosses livraisons de bois en cours constructions immobilières et routières, des
œuvre civilisatrice ». Bien sûr. Mais tout l'Union soviétique devrait conduire à l'établis- d'exécution. La Russie tire actuellement de ses machines-outils de différentes sortes, des ma-
sement de relations de même nature entre la satellites la plus grande partie des importa- chines lourdes, des tours, des fraiseuses, des
n'est pas injure et calomnie dans les questions tions qu'elle recevait avant la guerre des na- perceuses, etc., mais seulement des machines
que le mond£ se pose devant la situation Bundesrepublik, les six satellites de Moscou et automatiques capables d'être comparées aux
la Chine. Les autorités de Bonn savent que la tions occidentales, le commerce autorisé de ces
d'Afrique du Nord. L'implacable répression question peut se poser, sans qu'elles éprouvent satellites avec le monde libre n'étant que de machines similaires américaines. Ils en veulent
des « forces de l'ordre » a ébranlé plus d'une grande hâte à la voir réglée. Toute autre est la 20 %, soit 2 % seulement du commerce mon- pour un milliard de marks par an. Comment
honnête conscience dans le monde libre, qui situation en ce qui concerne la Chine, qui, in- dial. Certains milieux allemands pensent donc paieraient-ils leurs acquisitions ?
se serait sentie peut-être rassurée d'enten- tercalée politiquement entre le monde européen que les échanges avec l'Est ne pourraient pren-
dre dire que la France avait une politique à et l'Asie vue dans sa totalité, devrait être ap- dre de fortes proportions que si l'U.R.S.S. « li- L'or au service de la politique
long terme, que sa fermeté présente n'était pelée à jouer quelque jour un rôle considéra- bérait ses satellites » — ce qu'elle ne fera pas.
Les cinq milliards d'or que les Allemands,
plus impitoyable que pour lui permettre d'être ble, dont on se préoccupe autant à Moscou qu'à vainqueurs, exigèrent de la France après 1870,
généreuse dans l'avenir, que sa ténacité d'au- Washington. Course de vitesse ils les entassèrent dans une tour construite
jourd'hui ne présageait pas une obstination *
avec d'autres fournisseurs spécialement à Spandau, près de Berlin. Les
aveugle pour demain. Espoirs controversés Or, il appert d'informations sérieuses que les Russes, eux, possèdent de grosses réserves d'eu
; Nous entendons bien qu'en droit l'Assem- Au sujet des possibilités que procurerait sur Soviets sont désireux de voir leurs échanges entassées dans un fort en Sibérie. C'est avec
blée de l'O.N.U. n'est pas le lieu d'un tel le plan économique le nouvel état de choses avec la Bundesrepublik portés à un milliard cet or qu'ils voudraient payer les achats qu'ils
effectueraient dans la Bundesrepublik. Les
créé par l'établissement de relations diploma- de marks dans un sens et dans l'autre. Sans Allemands n'ont pas besoin d'or. Leurs-réserves
plaidoyer. Mais alors il faut choisir. Ou bien tiques entre la Bundesrepublik et l'Union so- renoncer complètement à une augmentation de
la France est à même, moralement et ma- viétique, il convient tout d'abord de faire re- la production des biens de consommation, ils en devises et en métal jaune, en augmentation
tériellement, de mener seule son « œuvre marquer qu'officiellement la question a été à se préparent — leur capacité de main-d'ceuvre constante,
Ils
dépassent déjà 12 milliards de marks.
commerceront volontiers avec les Russes,
civilisatrice » en Afrique du Nord. Et dans peine effleurée à Moscou. plafonnant — à mécaniser leur économie en mais seulement sur la base du troc : marchan-
ce cas elle peut en effet se passer de plai- Ce que l'on peut avancer, c'est que très peu rationalisant et automatisant à outrance. D'au-
der son dossier. de gens jusqu'ici, en Allemagne et ailleurs, ont cuns voudraient pousser le gouvernement de dise contre marchandise ! C'est dire qu'à Mos-
compris que les échanges commerciaux germa- Bonn à agir vite, sous prétexte que s'il n'en est cou et à Bonn on ne voit pas la question par:
le même bout de la lorgnette. Les Russes pour-
. Ou bien elle a besoin de l'aide matérielle no-russes pouvaient avoir une importance con- pas ainsi la Bundesrepublik se fera damer le ront-ils
et morale de la communauté internationale sidérable, en ce sens que, selon leur volume, pion et ne figurera pas dans le plan d'achats d'eux ? C'est livrer ce que les Allemands exigeront
le problème pouvait heurter de front la grande russe de 1956. Les protagonistes de cette cour- contestable.
pour poursuivre cette œuvre (elle l'a laissé D'autre part, le problème n'est pas aussi «im-
entendre à plusieurs reprises), et alors elle politique internationale. Les espérances que l'on se de vitesse reprochent aux industriels alle- pie qu'il apparaît à première vue. Les Sovié-
ne peut négliger les réactions, fussent-elles fonde dans quelques milieux industriels alle- mands qui ont déjà contacté Moscou de ne re- tiques voudraient jouer aux Alliés un tour à
illogiques, irrationnelles, et même illégales, mands quant à l'envergure possible de ces chercher que des marchandises qui ne se trou- leur façon. Ils savent qu'un jour ils auront des
de l'Assemblée générale de l'O.N.U., qui de- échanges sont d'ailleurs fortement controver- vent pas ailleurs et de vouloir imposer des prix difficultés avec la Chine, rouge ou non. Cette
sées. trop bas. Dans les milieux compétents de Bonn
meure le plus gros tambour qui puisse agir Après la première guerre mondiale, les Alle- on ne croit pas cependant que les échanges Chine, ils entendent lui interdire de s'appro-
sur les tympans de l'opinion publique mon- mands contribuèrent sérieusement à dévelop- pourront dépasser 200 millions de marks, d'un visionner et de se monter un arsenal industriel
ailleurs qu'en Russie — et surtout pas aux
diale. per le potentiel industriel russe. Leurs expor- côté comme de l'autre. Les Allemands peuvent U.S.A.
tations en Russie rouge atteignirent, en 1931, obtenir de l'U.R.S.S. du minerai de fer en qui peut ! Ils veulent que toute son industrie —
Bernard Béguin. devenir gigantesque — ne repose que
763 millions de marks, et étaient encore de 636 quantité limitée, du manganèse, des alliages sur des livraisons soviétiques, dans quel cas les
millions l'année suivante. En Russie se créait ferreux, du chrome... mais pas de nickel ! Ils 600 millions de Chinois de Mao Tsé-tung ne
4nte page : alors de toutes pièces une industrie qui devait peuvent importer de la paraffine, des huiles de seraient jamais plus que 600
permettre aux bolcheviques de fonder l'armée chauffage, des phosphates, du wolfram, du pla- lites, la servitude du tour, dumillions de satel-
boulon et de la
LES SPORTS sur laquelle s'appuierait leur expansionnisme. tine, des bois riches et autres, des peaux et des clé à tube achetés à l'étranger,
Depuis la deuxième guerre mondiale, les ex- fourrures. Que demandent les Soviets ? Des autant de facteurs politiques qu'ilsevaut muant en
mieux
7me page : portations allemandes en direction de la Rus- bateaux et du matériel de constructions nava- ne pas ignorer.
Les mots croisés sie furent minimes. Toutefois, les importations les, des derricks, du fil laminé, des tôles, de
de Russie en Allemagne occidentale accusent l'acier en ruban, des rails, du matériel de si- Georges Blun.
JOURNAL DE GENÈVE Lundi 3 octobre 1955 — No 230

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A NEUCHATEL
Un discours de M. Chaudet au Congrès radical
LA RÉSIDENCE L'«Envolée fantasque» a enthousiasmé
Florissant.il ft CM f 17C
Défense nationale de demain 75.000 spectateurs
Téléphone 241380 U L. I I L. V L. Le parti radical suisse a tenu un congrès à Lau- rope à leur défense nationale. Il est certain et
sanne. Deux mille personnes y ont participé. Parmi nous devons fermement l'envisager, que la moder- (A.T.S.) — La deuxième journée de la Fête
Hûtel-Restaurant-Bar
Grands et petits salons pour réceptions
eles, les trois conseillers fédéraux radicaux. Une
résolution a été votée. Il y est dit qu'en matière
de politique sociale, économique et financière, le
nisation de l'armée coûtera des sommes élevées.
L'utilité des armes ne s'apprécie pas à leur prix.
Il ne nous servirait à rien de nous offrir — si vous
des Vendanges s'est déroulée en présence de
75.000 spectateurs accourus de la Suisse entière
et des départements français limitrophes. Fa-
parti radical, parti du centre, doit chercher et me permettez cette expression — une armée au vorisée par le temps, la manifestation a rem-
2OO lits 60 salles de bains promouvoir des solutions qui tiennent compte des
intérêts de tous les milieux de la population. Il
rabais. Mieux vaudrait renoncer à une préparation
militaire que nous jeter un jour dans la bataille porté un succès sans précédent, comme il se
Téléphone dans toutes les chambres voue en conséquence toute son attention au main- qui pourrait nous être imposée, avec un instru- devait en cette année vigneronne qui fera date
tien d'une agriculture saine et d'une classe ment insuffisant pour porter ses coups à l'adver- dans les annales helvétiques.
Deux tennis - Parc pour autos moyenne forte. Il préconise de toute urgence des saire, un instrument qui ne serait meurtrier que « Envolée fantasque », tel était le thème du
Arrangements pour familles allégements fiscaux tendant à une équitable répar- pour nos propres troupes ». cortège. Ouvert par le corps de musique l'Elite,
tition des charges. Après avoir indiqué qu'il convient de porter de Genève, le cortège comprenait plus d'un.rnil-
Bien entendu, de nombreux discours ont été pro- • essentiellement l'accent sur l'armée combattante, lier de figurants et une cinquantaine de chars
SLe Valais au Conseil des Etats fédéral nonces. Le plus important est celui du conseiller :.i que les économies réalisables lui paraissent être fleuris ou allégoriques. Mentionnons parmi les
Chaudet, sur l'avenir de la défense natio- . plutôt des économies de temps que d'argent et que, groupes humoristiques ceux qui faisaient allu-
L'assemblée des délégués du parti conservateur nàle. pour rendre les troupes le moins vulnérables pos-
valaisan a désigné deux candidats pour le Con- Ayant analysé les principes permanents de notre . sible à l'armre atomique, il faudrait accroître et sion aux mésaventures du P-16 et à l'insuccès
seil des Etats. Ce sont MM. Marius Lampert, con. politique militaire, et la préparité de la détente leur mobilité et leur puissance de feu, M. Chaudet de Lausanne comme candidat aua: Jeux Olym-
seiller d'Etat, pour le Valais romand, et Anton actuelle (aucune des grandes puissances n'a encore ', à donné les précisions que voici : piques.
luisant!, préfet à Munster, pour le Haut-Valais. sérieusement ralenti son effort militaire),.M. Çhau. * Ce que nous cherchons, par une refonte de Le chatoiement des couleurs a émerveillé, le
. Les deux députés actuels, MM. Troillet et Clau- det s'est élevé contre ceux qui prétendent , que • l'organisation des troupes dans le cadre d'une nou- public qui ne ménagea pas.ses applaudissements.
sen, se retirent. l'armée serait imposée au peuple à des fins mili- velle doctrine de l'emploi de l'armée, c'est aussi le Ce spectacle terminé, ce fut derechef de ..gran-
On se souvient que M. Troillet avait fait savoir, taristes. . ..•- rajeunissement des troupes combattantes. En libé- des batailles de confetti. . • ...
il y a une huitaine de jours, qu'il ne consentirait Il a poursuivi : . ,,; rant certains effectifs de l'élite, nous pourrons en
à effacer que si son successeur était un conseil. «II est bien évident qu'une armée imposée par affecter à d'autres missions accomplies aujour- Auparavant, de nombreuses personnalités
1er d'Etat du Valais romand. Cette condition a été des moyens qui dépasseraient ceux de la persua. d'hui par la landwehr et le landsturm seuls. Nous avaient pris part au banquet officiel servi à
remplie. sion perdrait de ce chef ce qui fait aujourd'hui sa" pourrons raccourcir la durée des obligations de Chaumont. Mentionnons parmi les invités, -l'am-
Avec M. Troillet, c'est un homme étonnamment force. C'est la raison pour laquelle le Conseil fédé- service et concentrer les cours sur les jeunes an- bassadeur de France, M. Etienne Dennery, MM.
vert, malgré son âge, et capable de rendre encore ral ne négligera rien de ce qui pourra contribuer nées, ce qui, indépendamment des avantages éco- Babel, vice-président du Grand Conseil de Ge-
de grands services qui quitte la scène fédérale. à maintenir intacte la volonté d'indépendance de nomiques, permettra de travailler en service avec nève, Dussoix, conseiller administratif de la
Celui qui observe les choses de l'extérieur ne sau. notre peuple. Il est décidé à parler clair et à placer des effectifs plus complets». Ville de Genève, et les maires de La Chuux-
rait que regretter et pour le Valais et pour la chacun devant ses responsabilités. Au moment où » On a prétendu que la revision de notre orga-
de-Fonds et de Bienne, MM. Schelling et Baum-
Suisse ce départ forcé. d'aucuns se demandent si révolution de l'armement nisation militaire nous conduisait à la mise sur
et les perspectives de guerre atomique rendent pied de l'armée permanente, de la Berufsarmée. gartner, ainsi que les délégués des autorités
une défense de la Suisse encore possible, nous Je tiens à préciser qu'en ce qui concerne les fonde- neuchâteloises.
disons que la réponse à une telle question est ments mêmes de notre défense nationale, nous M. Jean-Pierre Porchat, chancelier d'Etat et
Société Suisse-Egypte affaire de volonté morale plus que d'appréciation n'avons à aucun moment songé à en modifier les président du Comité de réception, a souhaité
La Société Suisse-Egypte a tenu samedi son as- technique. Une défense est possible. Et si nous vou- conceptions générales, le système de milices et le la bienvenue aux convives. Puis M. Paul Ro-
semblée annuelle ordinaire. Par acclamation, les lons une armée qui soit l'expression de la volonté
du peuple, nous posons aussi cette revendication
principe du service obligatoire.
» Nous continuerons à défendre l'entier du ter- gnon, président de la Ville de Neuchâtel et
délégués ont élu président M. J.-R, Fiechter, de Ge- de principe que nous voulons une armée efficace. ritoire, à d'autant plus forte raison que ce sont les M. Edmond Guinand, président du gouverne-
nève, qui vécut pendant de longues anées en Egyp- » Lorsque nous disons que nous voulons une armée régions vulnérables de ce territoire qui présente- ment neuchâtelois, ont rendu hommage au la-
te, enseigna à l'Université d'Alexandrie, fonda le efficace, nous ne songeons pas à l'armée qui pour- ront de l'intérêt pour l'agresseur. Les abandonner beur du vigneron. M. André Richter, président
« Journal suisse d'Egypte et du Proche-Orient » rait gagner une guerre, mais à celle qui pourrait équivaudrait à offrir à l'ennemi les choses pour du Comité d'organisation de la fête, a clos la
et le rédigea. Ils nommèrent membre d'honneur porter à l'adversaire des coups assez meurtriers lesquelles II voudrait attaquer. Nous ne renonce- partie oratoire.
M. AU Shamsy, ancien président du Conseil d'ad- pour l'obliger à compter avec elle, à apprécier la rons pas davantage au système de milices, qui est
une de nos forces. Il est clair qu'une armée mo- Le traditionnel « coup de l'étrier » a eu lieu
ministration de la Banque nationale d'Egypte et situation et à constater que la bataille suisse serait
coûteuse pour lui. La perspective de l'arme atomi- derne, orientée davantage que précédemment vers à l'Hôtel de Ville où M. Portmann, journaliste,
ancien membre du ministère égyptien. ' que n'enlève rien à la valeur de ce raisonnement ». la guerre du matériel, exige la formation de nom- a remercié les Neuchâtelois au nom des repré-
Après la partie administrative, le ministre Henry M. Chaudet a parlé ensuite de la réforme de breux spécialises. Mais cela n'exclut pas pour sentants de la presse.
Martin parla de son activité diplomatique en structure de l'armée, à laquelle lui et ses services autant la conservation d'un système qui est et qui
Egypte, où il fut le premier ministre de Suisse. se consacrent depuis plusieurs mois, et du prix demeurera la caractéristique essentielle de notre
Un banquet suivit, au cours duquel le conseiller qu'entraînera nécessairement la création de l'armée défense nationale ». Cette constatation justifie-t-elle le reproche, si
d'ambassade Ghamrawi souligna les excellentes de demain. M. Chaudet a encore rappelé de salutaires véri- souvent adressé aux syndicats, de se faire les four-
relations qui existent entre la Suisse et l'Egypte. nous « Si nous voulons, a-t-il dit, une armée efficace, tés. Il a insisté pour que, dans l'euphorie de la riers de l'économie dirigée et de l'étatisme ? Non,
la voulons à la dimension du pays et de ses prospérité, nous n'oubliions pas les vieillards, les affirme l'orateur. Les syndicats ne sont pas plus
possibilités économiques et financières. C'est là, invalides, « tous ceux qui connaissent un sort cruel, « dirigistes » que d'autres groupe économiques qui
pour une large part, une question d'appréciation. et peinent durement ». recourent dans une large mesure aux pouvoirs de
Il est assez curieux de constater qu'en plein essor Il a conclu en traçant les grandes lignes d'une
Brèves nouvelles des affaires, alors que tout marche chez nous à un politique sociale, économique et morale qui, en l'Etat ou qui limitent la liberté des individus par
Ems remercie. — Les dirigeants de l'usine d'Ems rythme presque hallucinant, il est des citoyens qui donnant à la personne, à la famille, à la commune le jeu des cartels et des trusts. Ce qui l'amène à
ont adressé des remerciements à l'Assemblée fédé- se plaignent du montant de nos dépenses militaires. et au canton leur juste place, permettrait, plus préciser :
frale pour sa décision qui assure à 1400 ouvriers Et pourtant, celui-ci ne représente que les 50 "',, ou encore que ce n'est le cas aujourd'hui, de fonder « II n'y a aucune contradiction entre nos con-
leur travail et à 4000 personnes leur existence. 60 % des crédits affectés par d'autres pays d'Eu- la défense nationale sur des bases inébranlables. ceptions économiques et sociales et la démocratie.
La liaison gymnase-université. — A l'occasion
rae Nous souhaitons une saine concurrence, certes,

Le ?5 anniversaire de l'Union syndicale syisse


de son assemblée annuelle tenue à Baden, la mais nous demandons l'intervention de l'Etat cha-
Société suisse des professeurs de l'enseignement que fois qu'il s'agit, en période de pénurie notam-
secondaire a pris connaissance du travail accom- ment, de protéger le portemonnaie des gagne-
pli, depuis deux ans, par la commission chargée petit contre certains appétits. »
d'examiner les moyens de faciliter le passage du l'orateur de langue française, M. P.-H. Gagnebin, a Et il constate, dans ses conclusions : ,
gymnase à l'université. Il s'agit d'un problème très (De notre envoyé spécial)
important, sur lequel nous reviendrons. Comme on a pu le lire samedi déjà, l'Union pu s'écrier : « Soixante-quinze ans d'activité syndicale n'ont
c Aujourd'hui, le syndicalisme a acquis droit de ni appauvri le pays, ni dépouillé le patroaatj Ja-
t Cari Perrenoux. — On annonce de Baie le syndicale suisse a célébré à Zurich le 75e anni-% cité. Réglementant les conditions de travail et de mais la Suisse n'a été si prospère, ni le revenu
décès, à l'âge de 71 ans, de M. Cari Perrenoux, versaire de sa constitution, en présence d'une cen-
qui enseigna le latin et le français au gymnase, taine d'invités qui s'étaient joints aux délégués salaires, par les contrats collectifs, de plus de national plus élevé. Si les syndicats n'avaient' pas
et joua un rôle en vue dans la vie scolaire et des fédérations et des cartels syndicaux. 800.000 ouviers de l'industrie privée, il est une pratiqué une politique raisonnable, inspirée • par
culturelle bâloise. force que personne ne conteste. » le souci de l'intérêt général, s'ils n'avaient pas fait
Ce que nous voudrions relever d'abord, avant .. , *** preuve de discipline, l'essor économique du pays
t Emile Bleuer. — Hier est mort à Bienne M. de citer les passages les plus importants de quel-
Emile Bleuer, président de l'Union des branches ques discours et de parler de la brève séance ad- Le lendemain, il incombait à M. Arthur Stei- n'aurait pas la même ampleur. » ,., i
annexes de l'horlogerie. Le défunt, qui était âgé ministrative du samedi, c'est le soin qu'ont mis ner, président central et conseiller national, de » * *
de 61 ans, s'est acquis de grands mérites par son parler des tâches actuelles et futures de l'Union Les autres orateurs furent MM. Egger, poUr le
active contribution à l'oeuvre d'assainissement et les organisateurs à prépare un programme mu- gouvernement de Zurich, Spùhler, au nom des
de réorganisation de l'industrie horlogère suisse. sical et lyrique de grande qualité. syndicale suisse. Dans un vaste exposé, il fit le
L'orchestre, les chœurs, les artistes, le corps de tour des problèmes économiques, sociaux et poli- autorités municipales, Oldenbroek, au nom des dé-
Un Evolénard d'honneur. — La commune d'Evo- tiques de l'heure, indiquant dans quel sens l'Union légués étrangers, Bringolf, maire de Schaffhouse,
lène a conféré sa bourgeoisie d'honneur à Mme ballet du théâtre municipal ont enchanté auditeurs syndicale suisse recherche la solution. Indication pour le parti socialiste, Herzog, pour l'Union
Claire Schibler-Kaegi, de Kreuzlingen, en recon- et spectateurs. On a pu apprécier aussi le résultat
naissance des services qu'elle a rendus à la vallée de l'heureuse collaboration des chorales ouvrières utile, si l'on considère que cette association groupe suisse des coopératives, Schmid-Ruedin, au- nom
et à sa population. avec l'orchestre de chambre de Dubendorf, pour 400.000 membres et que si, dans notre démocratie des associations d'employés, Jaggi, pour l'Union
Les vipères et le pot an lait. — Attirées par l'exécution d'une cantate de Telemann, comme la directe on peut certes faire quelque chose sans suisse des paysans.
l'odeur d'un pot à lait 28 petites vipères ont com- vivante et souple interprétation que l'orchestre de elle, il devient de plus en plus difficile de faire Il n'y eut toutefois pas que des paroles. Samedi
mis l'imprudence de sort de leur cachette, sous tes Radio-Zurich a donnée de l'ouverture « 1812 » de quelque chose contre elle. matin, les délégués ayant ouï un rapport de M.
marches d'escalier d'unemaison de Pedrinate au Tchaïkovski. Retenons de ce discours que les chefs syndica- Bernasconi, secrétaire, décidèrent à l'unanimité
Tessin. Elles ont été tuées. Quand nous aurons dit que le pro- listes entendent mener leur action avec patience d'instituer une « fondation de vacances ». Une pre-
logue de Peter Kilian fut confié à- l'une des gran- et qu'ils se garderont bien d'engager le mouvement mière somme d'un demi-million constituera le
«L'Ile qui disparaît» à Berne. — Le Réarme- des artistes de la scène d'expression allemande,
ment moral a joué « L'Ile qui disparaît » à Berne. Mme Maria Becker, nous aurons fait comprendre ouvrier dans les voies de l'aventure. Aux € es- noyau d'un capital qui, avec les années permettra
Des représentations auront lieu ces prochains jours prits impatients » qui voudraient faire table rase de construire, de louer, d'exploiter des logements
à Lucerne et à Zurich. aussi que, pour la cérémonie commémorative et et qui voient dans les bouleversements le salut de vacances. Ainsi, ce 75e anniversaire laissera
pour l'agrément de ses hôtes, le comité syndical des travailleurs, M. Steiner déclare : un témoignage durable de la solidarité ouvrière.
n'a rien voulu que d'excellent. « Si nous avons coopéré au développement de Pe.
«*« nos institutions démocratiques, ce n'est pas pour
Je ne reviendrai pas sur la séance de vendredi les détruire demain. Nous ne tissons pas une toile
après-midi, dont ce journal a publié un bref de Pénélope. Nous voulons poursuivre notre œuvre
Monsieur Georges P1GUET
et
Mademoiselle Dominique de TRAZ
compte rendu, sinon pour signaler que les trois
orateurs chargés d'esquisser brièvement l'histoire
de la grande centrale ouvrière suisse, ont pu me-
surer avec une légitime fierté les progrès accom.
plis depuis le temps où un jeune relieur silésien,
de construction. Nous ne sommes pas des démolis-
seurs. Notre démocratie montre peut-être ici ou
là des traces d'usure, mais les pièces usées peu-
vent être remplacées. »
L'évolution que M. Steiner oppose à une « révo-
Tjodéga
ont le plaisir de vous faire part de leur mariage, Hermann Greulich, donnait l'impulsion à la nou- le bar préféré de I'é4ite genevoise
lution » qui détruirait les libertés syndicales, va — Petit snack à toute heure —
célébré dans l'intimité, velle Union syndicale, née du désarroi dans le- sans doute dans une direction bien précise. Elle
le 1er octobre 1955, quel l'anarchisme avait jeté la première Union ou- tend à faire de l'Etat le protecteur des citoyens 92, r. Rhône (Longemalle - Arrêts trams 1 et 6
au temple de Champagnes (Vaud) vrière. Après le président d'honneur, M. Bratschi, contre les risques économiques et sociaux.

Feuilleton du JOURNAL DE GENEVE 17 — Si je comprends bien, Mme du Gai manque amie, dites-vous, pas la mienne. Et son mari... son que je ne pensais. On doit s'étonner de ma dispari-
de confiance. mari... tion... Au fait, vous me demandiez, miss Winburn,
(Tous droits réservés) — Peut-être. Elle hésita un instant puis, d'un ton tranchant, si mon départ était prochain. Il est, en effet, «très
— Qu'y puis-je ? Pierre du Gai n'est pas un déclara : prochain », plus prochain que je ne le supposais
enfant. Miss Winburn. — Son mari pourra me servir. moi-même au début de notre entretien. Je ne vous

L'anneau de Civa
par Annie Achard
— Certes... Mais c'est un homme à qui un en-
traînement... mettons « sentimental », peut faire
oublier qu'il n'est pas libre... peut conduire à faire
souffrir.
— Toujours si je comprends bien, miss Winburn,
Cynthia eut une brusque impulsion. Sans réflé-
chir, elle demanda :
— A quoi ?
Le regard de Salahita devint glacial :
— A des fins que vous ne pouvez soupçonner,
oublierai pas, miss Winburn... non, je ne vous ou-
blierai pas, soyez-en sûre.
— Et, pour Mme du Gai... intervint Cynthia.
— Pour Mme du Gai, il en sera ce que .votre
Dieu et le mien, voudront. Cessez de vous, tour-
Mme du Gai me fait l'honneur d'être jalouse. miss Winburn et que seule, je dois connaître. menter pour elle. Chacun, ici-bas, a ses propres
Croyez-vous que j'aie un... désir particulier de voir Cynthia comprit l'inutilité de toute nouvelle ob- soucis, soyez-en sûre aussi. Adieu, miss Winburn.
M. du Gai me suivre ? jection. Elle se trouvait, elle le sentait, devant une Cynthia s'était levée à son tour. Elle se tenait
— Pourtant ?... redit, de sa voix chantante, Sa- — Je l'ignore, Madame; je souhaite que non. volonté réfléchie, devant un plan nettement établi, devant l'Orientale que moulait un sari de satin
lahita. Olga est mon amie, je vous l'ai déjà dit. Je voudrais devant aussi une séduction volontairement exercée noir sur lequel étincelaient des émeraudes.
Son regard s'était fait plus aigu, tandis que Cyn- être en mesure de la rassurer. Puis-je vous deman- sur la nature faible et sensuelle d'un homme faci- Il émanait de toute la personne de Salahita R.ona-
thia avait détourné le sien. der, si cela est en votre pouvoir, et je crois que lement oublieux de ses devoirs. va quelque chose de voluptueux et de séducteur,
— Pourtant... je crains, dit lentement miss Win- cela l'est, de faire renoncer à son projet de départ Elle se demandait, comme se l'était demandé quelque chose aussi de cruel et de mystérieux.
:
burn, que le départ de M. du Gai ne cause quelque Pierre du Gai ? Duxtey : Une impression de malaise, d'inquiétude, et pres-
• Bouci à Olga. La présence de son mari est néces- La main de Salahita Rohava — main brune aux c Pourquoi veut^elle entraîner à sa suite Pierre que de terreur, envahit la jeune fille.
saire ici. De grands intérêts souffriraient de son ab- ongles extraordinairement longs et bombés — s'ap- du Gai ? » « Et dire que Herbert est là-bas... », pensa-t-elle.
flence... puya sur celle que Cynthia avait abandonnée sur Elle dit pourtant : Salahita, sans tendre la main, la tête redressée
— Mais là-bas, d'autres « intérêts » — puisque le bras de la causeuse : — Vous prenez là, Madame, une lourde respon- orgueilleusement — se sentait-elle à ce point' vic-
Vous parlez d'intérêt, miss Winburn — le dédom- — Vous êtes une enfant, miss Winburn... M. du sabilité. Peut-être réfléchirez-vous encore, avant torieuse ? — répéta :
' «nageraient, je pense, largement. Un film sur Bali Gai est libre... mais, pouvez-vous penser que si j'a- votre départ. Un départ prochain, n'est-ce pas ? — Adieu, Miss Winburn.
serait appelé à un succès considérable. vais un désir personnel de l'attirer là-bas, votre Elle voulait essayer de faire mieux préciser à Le regard de celle-ci se leva sur elle. Cynthia
Le regard de Cynthia était revenu à Salahita. Il intervention pourrait être, le moins du monde, Salahita, la proximité de ce départ, de ce départ qui venait de faire appel à tout ce que son ascendance
était grave, interrogateur. efficace ? déterminerait probablement, le sien. britannique avait pu mettre en elle d'apparente in-
— Croyez-vous, madame, demanda-t-elle, que Elle n'avait pas vu que, au seuil de la pièce sensibilité. Froidement, l'oeil calme, la parole éner-
l'intérêt « seul. guide M. du Gai ? Le regard qu'elle attachait sur Cynthia était où elles se tenaient, s'était immobilisé un instant, gique, elle dit :
Salahita eut un geste d'ignorance : empreint d'une sorte de mépris railleur. Miss Win- la silhouette enturbannée de soie du prince Djan- — Non, pas adieu, Madame. Au revoir.
— Je ne vois pas... Aurait-il, d'après-vous, un burn y décela même de la cruauté. Elle eut, toute- gar. Elle avait vu, moins encore, l'éclat triomphant
fois, l'énergie de dire encore : * * •
autre mobile? de ses yeux et la brève inclinaison de tête qu'il
— Mme du Gai est mon amie... dit, simplement, — Il s'agit du bonheur d'une femme, Madame. avait eue à l'adresse de la danseuse, avant de se Lorsqu'elle eut regagné son appartement de l'hô-
Cynthia. de l'avenir d'un ménage, de celui, peut-être, d'une perdre parmi les invités du salon voisin. tel Sequena. Salahita qu'avait suivie Djangari re-
— Quel rapport ? enfant. Salahita avait eu, elle-même, un rayonnement de garda fixement celui-ci :
— Mme du Gai craint de voir s'éloigner d'elle Cette fois, ce fut une sourde violence qui trans- triomphe semblable sur son visage. Alors, elle — Alors... dit-elle, vous l'avez enfin...
son mari — et ceci de plusieurs manières. formait la voix de Salahita : se leva : Le prince inclina la tête : '
Un éclair d'ironie passa dans les yeux de la — Eh ! que m'importe à moi, tout cela ? Bon- — Il est temps de rejoindre nos hôtes... dit-elle. — Oui, je l'ai. Je vous avais promis-de réussir.
danseuse. heur... avenir... des autres. Mme du Gai est votre Cette conversation nous a entraînées plus loin (A suivre.)
No 230 — Lundi 3 octobre 1955 JOURNAL DE GENÈVE

La vie internationale
L'O.N.U. AYANT VOTÉ L'INSCRIPTION
DE L'AFFAIRE ALGÉRIENNE Le sultan Ben Arafa quitte Rabat GRACE AUX CHEMINS DE FER
FRANÇAIS
Les délégués français
ont quitté New-York et délègue le sceau à son cousin Genève n'est plus qu'à
New-York, 2. — (A.F.P.) M. Antoine Pinay, mi-
nistre français des Affaires étrangères, qui a quit-
té New-York par avion, à destination de Paris, à
23 h. 05 <Gmt), a fait la déclaration suivante :
Rabat, 1. — (A.F.P.) Voici le texte de la décla
ration du sultan Ben Arafa, lue à la radio ce
matin :
tés à votre connaissance, mettent au surplus le
gouvernement en pleine mesure d'apporté à Votre
Mapesté les assurances qu'elle a désiré recevoir et
que lui inspire, pour la plus large part, sa légi-
douze heures de Barcelone
(De notre envoyé spécial)
« Attendu que nous avons décidé de nous éloi- time sollicitude envers ceux de ses sujets qui
« La délégation française à l'Assemblée des Na- gner de Rabat, capitale de notre royaume, pour
Depuis hier, il est désormais possible de prendre
tions Unies, tout entière, quitte New-York et la lui ont apporté leur concours et leur approba- son petit déjeuner à Genève et de se trouver le
délégation permanente attend les instructions du
une durée illimitée ; tion ». soir à Barcelone, pour dîner. En effet, la S.N.C.F.
gouvernement et s'abstiendra de tout contact avec « Attendu que pendant notre absence, nous ne « Je prie Votre Majesté d'agréer les assurances vient d'introduire dans l'horaire d'hiver, entré en
les services des Nations Unies >. pouvons nous occuper, dans l'intérêt public, des de ma sincère et constante amitié >. vigueur le 2 octobre, une liaison rapide diurne afin
affaires qui nous incombent en tant que souve- Signé: René Coty. de faire face au mouvement croissant de voyageurs
COMPRÉHENSION BRITANNIQUE rain ; entre la Suisse et l'Espagne. Il suffit maintenant
« Nous avons délégué d'une manière parfaite, d'un peu plus de douze heures pour passer de la
New-York, 2. — (A.F.P.) M. Antoine Pinay a
reçu samedi après-midi M. Harold Macmillan et par cet écrit, à notre cousin Moulay Abdallah Ben Le Résident : « Respect ! » place Cornavin aux fameuses Ramblas. après avoir
franchi 850 kilomètres et les frontières de trois
le sous-secrétaire d'Etat au Foreign Office, M. Moulay Abdel Hafid, le soin de s'occuper des af- Rabat, 1. — (A.F.P.) Le général Boyer de La- pays. C'est dire Qu'il s'agit là d'une remarquable
Anthony Nutting, à l'Hôtel Waldorf-Astoria. faires relatives à la couronne, conformément aux tour, résident général de France au Maroc, a performance ferroviaire, qui se traduit par un gain
Le ministre des Affaires étrangères de Grande- traditions de la dynastie royale et dans le res- prononcé samedi matin une allocution radiodif- de six heures sur la liaison nocturne directe que
Bretagne avait demandé à voir son collègue fran- pect de notre religion musulmane. fusée dans laquelle il a notamment déclaré: l'on connaissait jusqu'ici.
çais pour lui manifester la pleine compréhension « Que Dieu aide ceux à qui incombera cette « Le sultan Sidi Mohammed Ben Arafa a décidé De Genève à Port-Bou. le voyage s'effectue à
du gouvernement britannique à l'égard de l'atti- de sa propre volonté de s'effacer pour permettre bord d'un moderne et confortable autorail, équipé
tude qu'il avait adoptée à l'issue du vote des charge.
Nations-Unies favorable à l'inscription de la Rédigé en notre palais à Rabat, le 12 du mois l'apaisement des esprits. En accomplissant ce de deux moteurs diesel, développant ensemble
question algérienne. de Safar de 1475, soit le 30 septembre 1955 ». geste, le sultan a obéi à des sentiments de désin- 600 CV., et, de Port-Bou à Barcelone, à bord d'une
téressement total et d'amour de la patrie qui rame automotrice des chemins de fer espagnols,
M. SPAAK : « LA FRANCE A BIEN FAIT » forcent le respect ». dont on sait que l'écartement est plus large que
Bruxelles, 2 — (A.F.P.) M. Paul Henri Spaak,
ministre belge des Affaires étrangères est rentré
« Louange à Dieu seul » Après avoir rappelé que le chérif Moulay Ab-
dallah, fils du sultan Moulay Hafid, voulait bien
celui du réseau des autres pays d'Europe occiden-
tale. Bien entendu, cette liaison quotidienne rapide,
Rabat, 1. — (A.F.P.) Dans une deuxième décla- garder le sceau chérifien et demandait à tous, baptisée « Le Catalan », existe aussi en sens inver-
à Bruxelles dimanche matin. Il a déclaré notam- ration faite à la radio, le sultan Ben Arafa a dé- Marocain et Français, de se rallier pour le mo- se, de jour également, les deux convois se croisant
ment : claré : ment à sa personne pour rechercher « une solu- entre Montpellier et Sète.
« J'approuve entièrement l'attitude de la France « Louange à Dieu Lui Seul. Ce ne sont pas les tion de réconciliation générale des coeurs et des
rappelant sa délégation de l'ONU, après le vote esprits », le résident général a souligné que la Inauguration officielle
sur l'affaire algérienne. La France a bien fait. Il hommes, mais Dieu Seul qui peut élever sa créa-
ture et lorsque le Tout-Puissant nous a désigné nécessaire évolution des institutions marocaines Samedi, la S.N.C.F. avait organisé l'inaugura-
est bon de marquer son mécontentement. Ce qui pour exercer la charge suprême, ni l'ambition, exigeait « la naissance d'une gouvernement maro- tion officielle du « Catalan ». Elle avait mis en
s'est passé est excessif. L'événement prouve en ni le calcul n'ont animé notre décision. Nous cain représentatif des diverses tendances de l'opi- marche deux rames spéciales — celles-là mêmes
tout cas la nécessité d'une coordination plus voulions assurer la conduite d'une dynastie et la nion marocaine » et nécessitait « des discussions qui assurent maintenant le service régulier — l'une
étroite entre les pays européens, qui devraient en sauvegarde d'un trône auquel, pendant des siè- librement engagées ». partie de Genève, l'autre de Perpignan, qui, toutes
de telles circonstances aligner leurs votes ». cles nos aïeux ont donné gloire et prestige. Nous deux, à midi et demi, firent leur entrée en gare
voulions assurer au peuple marocain douloureuse- AUX FRANÇAIS : d'Avignon, que l'on avait parée de drapeaux aux
M. MOLOTOV : « LA FRANCE RÉGLERA ment divisé contre lui-même, la patience d'un couleurs espagnoles, suisses et françaises.
« FAITES-VOUS DES AMIS MAROCAINS » Partie de Cornavin peu avant 8 heures, la rame
ELLE-MÊME CETTE QUESTION » guide et la sagesse d'un père. Nous voulions met-
Paris, 2. — (A.F.P.) Interrogé par quelques jour- tre un terme à ses souffrances et le diriger vers Aux Français du Maroc, le général Boyer de descendante, composée d'un autorail et d'une re-
nalistes, alors qu'il s'apprêtait à repartir pour les douceurs de la paix et les lumières du pro- Latour dit ensuite qu'il comprend « les problèmes morque, amenait MM. Albert Picot, conseiller aux
Moscou, sur les raisons pour lesquelles la déléga- grès. douloureux » qui se posent à leur conscience, Etats, Jean Dutoit et Emile Dupont, conseillers
tion soviétique avait voté pour l'inscription de « Qui pourrait nier, s'il n'est pas la victime de problèmes qui ne sont pas seulement matériels, d'Etat, sans oublier la charmante épouse de ce der-
l'affaire algérienne aux Nations Unies, M. Molo- l'erreur et de l'égarement, que nos efforts, nos mais aussi sentimentaux et moraux et dont la nier, Sauvageot, chef d'exploitation du 1er arron-
tov, minstre des Affaires étrangères de l'URSS, a initiatives et nos soins n'aient été sans cesse solution postule « le respect de la parole don- dissement des C.F.F., à Lausanne, Charles Aubert,
déclaré : consacrés à cette tâche et que notre constante née ». directeur de la Chambre de commerce de Genève,
pensée a toujours été le bonheur du peuple ? « Faites-moi confiance, demande le résident gé- ainsi qu'une dizaine de journalistes de Lausanne et
« Nous avons voté pour l'inscription de cette « Le Miséricordieux n'abandonne .jamais celui néral. Augmentz chaque jour le nombre de vos de Genève, accompagnés de MM. Delacarte, chef
affaire, car nous sommes contre une aggravation dont il charge les épaules de lourdes responsabi- amis marocains par la compréhension que vous du service de l'exploitation de la répion sud-est
de ce problème. Mais nous sommes persuadés que lités et II accorde toujours l'aide nécessaire pour saurez accorder à ceux dont les vues différent des de la S.N.C.F., Albertini. attaché de presse à la
la France réglera elle-même cette question et que mener à bien sa mission. Il nous a toujours sou- vôtres. Soyez convaincus que jamais je n'irai S.N.C.F., et Arnaud, inspecteur de la S.N.C.F. à
ce règlement entraînera une amélioration dans les tenu, comme nous ont toujours soutenu notre dans un sens qui ne sera pas celui de la fidélité Genève. A Beilegarde, Culoz, Aix-les-Bains. Cham-
relations entre tous les pays >. confiance inébranlable dans l'avenir de l'empire et de l'honneur ». béry, Grenoble et Valence, diverses personnalités
M. Molotov a d'autre part évoqué les bonnes et notre amour de son peuple. de la S.N.C.F. et de nombreux journalistes des
relations entre la France et les Soviets qui doi- « Cet amour, a poursuivi le sultan Ben Arafa, Pour le P.D.I., la délégation répions intéressées par < Le Catsnla » se joignirent
vent, a-t-il dit, se développer. commande des sacrifices que nous avons consen- à eux.
tis chaque jour et à chaque occasion. Il nous du sceau est illégale Au confort de la rame, qui peut accueillir cent-
M. Pinay réserve commande aujourd'hui, en ce jour que Dieu a Paris, 1. — (A.F.P.) A la suite du départ pour
huit voyageurs et pousser jusqu'à 120 à l'heure, au
choici, le plus grand qui puisse être exigé d'un charme de l'hospitalité — un compartiment est
ses impressions homme qui a conscience d'avoir servi ses frères Tanger du sultan du Maroc Sidi Mohammed Ben
Arafa, le parti démocrate de l'indépendance t.PDI)
aménagé en cuisine avec un grand fourneau à
Paris, 2. — (A.F.P.) M. Antoine Pinay est arrivé et de leur avoir consacré le meilleur de lui-même. bois — vint s'ajouter, dès Mpirans, dans la large
« Nous avons en effet décidé pour l'apaisement communique : plaine de l'Isère, un soleil qui ne devait plus nous
à l'aérodrome d'Orly au début de l'après-midi de « La raison et le bon sens ont fini par triom- quitter jusqu'en Avignon, où le mistral montra
dimanche, venant de New-York. des cœurs et la réconciliation des pensées de nous pher, Une page douloureuse de l'histoire des Dé-
A sa descente d'avion, le ministre des Affaires tenir écarté des responsabilités du trône sans tou- bien qu'il était le souffle du Midi.
tefois' renoncer en aucune façon à nos droits. lations franco-marocaines est sur le point d'être Partie une heure et demie plus tard, la rame de
étrangères a déclaré qu'il ne pouvait faire part à tournée. L'effacement de Ben Arafa constitue la Perpignan transportait, elle, les représentants ca-
la presse des décisions que la France prendrait Mais cet éloignement, que le peuple marocain le première étape vers la solution de la crise fran-
à la suite de l'inscription de l'affaire algérienne reçoive non pas comme l'aveu d'une défaite, non talans, dont M. Pella, chef d'exploitation de la
pas comme le signe d'un échec, mais comme un co-marocaine, dont le compromis d'Aix.lès-Bains Renfe, à Barcelone, ainsi que ceux du Roussillon
aux Nations Unies. M. Pinay réserve ses impres- a ouvert la voie. et du Languedoc. Gens du Nord et gens du Sud
sions pour le président du Conseil et le Conseil nouveau témoignage de notre dévouement à ses « Bien entendu, la délégation de pouvoirs don-
des ministres, qui doit se tenir cet après-midi. H intérêts, de notre espérance dans son avenir, dans étaient venus se tendre la main dans l'ancienne
la grandeur de l'Empire fortuné ». née par Ben Arafa à l'un de ses cousins n'est pas cité des papes, aux destinées de laquelle préside
a cependant fait remarquer que la répartition des de nature à résoudre le problème. Elle est 'Ile- maintenant M. Edouard Daladier, ce bouillant ra-
voix aux Nations Unies n'est pas équitable : gale et inefficace et doit être déclarée comme dical-socialiste dont l'ardeur combative lui valut
l'Europe dispose, a-t-il dit, de sept voix, les Ara- L'hommage du président Coty telle par le gouvernement français ». le surnom de « taureau du Vaucluse » et, surtout,
bes de seize voix et l'Amérique latine de 23 voix. Rabat, 1. — (A.F.P.) Voici des extraits de la d'être plusieurs fois ministre, et même président du
M. Pinay s'entretiendra avec M. Edgar Faure lettre Conseil.
avant la réunion du Conseil des ministres. envoyée par M. René Coty, Président de la
République française, au sultan du Maroc, et que L'Istiqlal mécontent L'accueil d'Avignon
EN ALGÉRIE: INCENDIES le général Boyer de Latour a lue samedi matin Paris, 1. — (A.F.P.) A la suite de la déclaration Ordonné par M. Peytavy, ingénieur, chef de la
à ce dernier, avant son départ de Rabat. ciu sultan Ben Arafa « déléguant à son cousin section des horaires de la région Méditerranée de
ET COUPS DE FEU « Sire, Moulay Abdallah Ben Moulay Abdel Hafid le la S.N.C.F., un grand déjeuner attendait les invi-
Alger, 1. — (A.F.P.) La nuit dernière, près du soin de s'occuper des affaires relatives à la cou- tés au Buffet de la gare, l'un des plus réputés de
col des Aghribs, à 7 km. au nord-est d'Azarga « Le gouvernement de la République, réuni sous France. Arrosé de Gigondas et de Champagne, le
(Kabylie), un bâtiment appartenant à la gendar- ma présidence en Conseil des ministres, a été ronne », la délégation de l'Istiqlal à Paris a pu-
blié un communiqué affirmant que le peuple ma- repas fut suivi d'une brève partie officielle. Pour
merie et le bureau de poste de la localité ont été unanime à rendre hommage à la haute noblesse rocain ne pouvait lui reconnaître aucune préro- M. Louis Sauvagol, directeur de la région Méditer-
incendiés par un groupe de hors-la-loi. des sentiments qui, une fois de plus, guident
gative morale ou juridique pour déléguer à qui que ranée de la S.N.C.F., qui parla au nom de MM.
Au cours de la même nuit, le poste de surveil- Votre Majesté dans la grave détermination qu'elle ce soit, un pouvoir qu'il n'a jamais détenu. Louis Armand, président du Conseil d'administra-
lance de la poudrière de Bainem (Saint-Eugène) veut bien prendre. tion, et Boyaux, directeur général de la S.N.C.F.,
• Avec l'abnégation et la souveraine dignité Le communiqué rappelle qu'un accord a été
a ouvert le feu sur un individu qui tentait de conclu à Aix-les-Bains « après de larges consul- pour M. Albert Picot, conseiller aux Etats, que
s'introduire dans les barbelés. Ce dernier a été dont elle a toujours donné l'exemple et qui com- tations effectuées auprès des différentes tendan- MM. Jean Dutoit et Emile Dupont avaient eu la
tué. Trois hommes suspectés de complicité ont mande le respect de tous, Votre Majesté entend ces de l'opinion marocaine » et déclare regretter délicate attention de prier d'être l'interprète des
été appréhendés. ainsi obéir aux volontés du Très-Haut et servir la auorités genevoises, enfin pour M. Edouard Dala-
* que les instructions du gouvernement français
Un chauffeur de taxi a et assassiné à 12 km. à cause du Maroc indissolublement liée à l'amitié n'aient été respectées ni dans leur lettre, ni dans dier, député-maire d'Avignon, ce fut l'occasion de
l'est de Philippeville. et à la coopération de nos deux peuples. dire tout l'intérêt et l'importance de cette liaison
« Le gouvernement de la République prend acte leur esprit ».
Les cadavres de cinq Français musulmans ont Dans sa conclusion, le communiqué de l'Istiqlal qui rapproche, plus étroitement encore que par le
té découverts au douar Doukrane, au sud de de ce que, par son effacement volontaire, dans proteste « avec force » contre ce qu'il appelle « les passé, les rives du Léman e* "' '~e HP la Méditerra-
Tebossa. l'espoir de mettre fin à la division des esprits dans née.
l'Empire chérifien. Votre Majesté n'entend aucu- agissements inadmissibles de certains éléments
nement renoncer à ses droits et prérogatives «. extrémistes français ». Un rapide tour de ville, eiiec-i.Uc en autocar, per-
M. FAURE : « L'ALGÉRIE EST UNE TERRE mit d'admirer les remparts, de traverser la Grand-
FRANÇAISE » Restauration impossible
CE PLURIEL EST SINGULIER Rue et de mettre pied à terre pour parcourir,
Amiens, 2.— (A.F.P.) M. Edgar Faure, président A ce propos, le journal . Le Monde » affirme presque au pas de charge, quelques salles du Pa-
du Conseil français a déclaré au cours d'un con- « Le gouvernement de la République, pour sa que, dans les milieux officiels, on estime « que lais des papes et de se rendre sur l'esplanade du
grès du parti radical-socialiste à Amiens (Som- part, est résolu à faire tous les efforts qui dépen- la formule dont s'est servi le sultan n'exclut pas Rocher des Doms, où le regard embrasse à la fois
me) : dent de lui pour mettre un terme aux cruels dé- la création du Conseil du trône » et l'on observe le Rhône de Mistral, les coteaux et les collines du
chirements qui éprouvent le Maroc. Dans cet
« Une entreprise générale criminelle, inspirée esprit, il a jugé convenable de faire de son cûté que le sultan ne confie à son cousin que « le soin Gard, l'opulente plaine du Comtat yenaissain. Le
par l'étranger, avait été ourdie contre la France *. un geste d'apaisement et de manifester un dessein de s'occuper des affaires de la couronne », sans temps pressait et, alors que le soleil était encore
« L'Algérie, a-t-il dit, est une terre française, II de conciliation qui ne saurait évidemment coin, préciser qu'il s'agit à proprement parler d'une haut dans le ciel, il fallut reprendre place à bord
n'y a pas et ne peut y avoir de nationalité algé. porter un aspect de revanche, ni préparer les délégation du sceau. On souligne d'autre part qu'il des autorails qui séparèrent, après leur avoir per-
rienne ». parle non de celui, mais de « ceux à qui incom- mis de fraterniser quelques heures durant, gens du
Faisant ensuite allusion à des mouvements qui
voies d'une restauration que les conditions mê- bera cette charge ». Nord et gens du Sud. Mais, dans l'autorail « gene-
entretiennent dans le pays l'amertume et le mé- mes de votre démission rendent d'ailleurs juri- vois », M. Emile Derippe, président de la Chambre
contentement, M. Faure demande : diquement impossibles ». L'ARRIVÉE A TANGER de commerce française pour la Suisse, qui reve-
« Lorsqu'on prétend grouper les commerçants • Les engagements pris librement par Sidi nait de la Foire de Marseille, apportait une bouf-
Tanger, 1. —(AFP),. Sidi Moiumimed Ben Arafa
les artisans, les ouvriers, les paysans contre qui Mohamed Ben Youssef, tant pour lui-même que
est arrivé samedi matin à 8 h. 45, à Tanger.
fée d'air du Midi... H. Villy.
les rassemble-ton ? Si c'est contre l'Etat républi. pour ses enfants, et qui sont en même temps por- Au moment où le « Bretagne », de l'aéronavale,
cam lui-même, mieux vaudrait oser le dire .. se posait sur le terrain, la ville était encore en-
« L'incitation à la violence et au désordre pour- dormie. Un nombre très réduit de personnes DES Bt .
suit M. Faure, le refus de l'impôt, ne sont pas les Le tirage de la Loterie romande étaient au courant de l'événement. 1er octobre 1955.
modes d expression d'une revendication Ce sont Le tirage de la 138me tranche de la Loterie Ben Arafa, après avoir été salué par les nota-
tout simplement des délits ». Continuant à faire preuve d'un certain esprit
romande, qui a eu lieu à Savièse, samedi soir, a bles, descendit de l'appareil et prit place dans une d'indépendance, les Bourses suisses, nullement in.
Le président du Conseil a conclu : « Notre pays donné les résultats suivants : automobile. La scène n'a pu être photographiée,
éprouve un besoin profond se stabilité et de com- fluencées par l'allure plutôt nerveuse de \Vall-
mandement. Qui pourrait accepter de le déce Tous les billets se terminant par 2 gagnent 6 francs. les photographes ayant été éloignés. Ayant appris Street au cours de cette semaine, ont affiché de
voir ? » Tous les billets se terminant par 05 gagnent 12 francs. cela, le sultan redescendit de voiture et se fit bonnes dispositions. Certes, le volume des tran-
Tous les billets se terminant par 09 gagnent 15 francs. présenter les journalistes. Il déclara qu'il ayait sactions paraît moins élevé qu'il ne le fut ce prin.
Tous les billets se terminant par 43 gagnent 24 francs. été salué à son départ par le résident général temps ou au cours de l'été. Le niveau des cours
Tous les billets se terminant par 020, 188 248, 380, 387, Boyer de Latour, et ajouta : .Je suis très satis-
ÉTUDES SOCIALES 437, 562, 711, 741, 766, 849 et 879 gagnent 30 francs. fait des conditions dans lesquelles s'est effectué ce
n'est peut-être plus de nature à stimuler la spé-
Les Cours cor,;niwi • ux <ïe f e••<-ve présentent, Tous les billets se terminant par 094 et 809 gagnant culation à court terme, mais il faut reconnaître
40 francs. voyage, et j'espère faire un excellent séjour à que le public poursuit ses investissements d'une
en collaboration avec l'Ecole d'études sociales une Tous les billets se termiant par 6707 et 8702 gagnent Tanger ». manière systématique, ainsi qu'en témoigne l'ex-
série de cours destinés aux personnes travaillant 150 francs. L'épouse royale monta à son tour dans une cellente tenue de divers blue-chips. Nous pen.
rtsns des institutions i.ubi nues ou privées et appe- Tous les billets se terminant par 8856 et 9192 gagnent autre voiture, et un court cortège d'automobiles sons ici à la Ciba qui aujourd'hui encore d'adjugé
lées a faire du travail social : 300 francs. se forma.
Les Institutions sociales genevoises, Prof. M P Les billets suivants gagnent 600 francs : un nouveau gain de 50 points à 4450, cours record
Zumbach, tuteur général, avec la collaboration des 057.272 057.973 070.449 077.946 080.903 097.982 100.114 depuis l'augmentation de capital d'avril dernier ;
104.460 109.192 112.696 113.565 116.109 120.289 148.718 «AIX-LES-BAINS» TIENT TOUJOURS à la Nesteé qui se maintient aisément à ses plus
. représentants des institutions publiques et privées 165.117 170.454 176.925 177.589 180.970 193.138.
de Genève. Les billet* suivants gagnent 750 francs :
Paris, 2. — (A.F.P.) Un Conseil de Cabinet con- hauts cours de tous temps ; à la Réassurances
Première leçon : mardi 4 octobre, à 18 h 40 053.477 055.029 057.486 071.462 072.265 087.427 093.866 sacré à l'évolution du problème marocain s'est enfin qui, un jour ou l'autre, suivra l'exemple de
Ecole de Commerce. 097.217 089.409 111.069 113.689 127.448 128.141 135.843 réuni en fin d'après-midi sous la présidence de la Winterthour et de la Zurich-Accidents en pro-
Législation sociale, Prof. M. A. Sassi, chef du 143.610 166.799 168.994 171.004 172.977 198.356. M. Edgar Faure, président du Conseil. cédant peut-être à un spllt.
service des relations du travail. Les billets suivants gagnent 900 francs : 055.680 A l'issue des délibérations, un porte-parole du Quant aux titres de l'industrie des machines et
Première leçon : jeudi 6 octobre, à 20 h 10 à 071.981 073.727 094.576 104.874 114.116 122.158 132.589 gouvernement, interrogé sur la nature des entre- de la métallurgie, ils s'appliquent à. consolider
l'Ecole de Commerce. 160.475 165.271 182.668 182.811 188.405 197.041 199.168. tiens, a notamment indiqué que le gouvernement leurs gains enregistrés cette année, particulière-
Les billets suivants gagnent 1500 francs : 050.195 était toujours décidé à appliquer le compromis ment importants pour des titres tels que Boveri,
Psychologie pratique, Prof. M. Dr F. Alvim cours 050.791 108.054 115.301 120.278 120.595 134.279 148.371 Aluminium, Sulzer, Cossonay et Cortaillod. Du
réservé aux messieurs ayant une activité à carac- 149.718 175.908. intervenu à Aix-les-Bains pour le règlement de
tère social. Le numéro 111.778 gagne 15.000 francs. la question marocaine. côté des trusts, la spéculation manifeste peu d'es-
Première leçon : Vendredi 7 octobre à 18 h. 40 Le numéro 186.865 gagne 50.0000 francs. « La première étape de ce plan, a-t-il dit, l'effa- prit d'initiative, y compris sur l'Interhandel qui
Ecole de Commerce. Le numéro 138.996 gagne 100.000 francs. cement du sultan Ben Arafa, est atteinte. Il reste fut pourtant durant ces dernières années l'un de
Deux lots de consolation de 450 fr. chacun, les numé- maintenant à mettre en place le Conseil des gar- ses chevaux de bataille préférés. Le titre est
Programme détaillé et inscriptions: au siège des ros 138.995 et 138.997. presque à son plus bas cours de l'année à 1400
Cours commerciaux de Genève, 6, passage des (Seule la liste officielle du tirage fait foi).
diens du trône avant de constituer le gouverne-
ment chérifien ». (extrêmes 1955: 1780-1360)), ce repli continu re.
Lions, tél. 240247; Association des Commis de flétant la lassitude qui semble s'emparer de nom-
Genève, 10, rue du Perron ; Société Suisse des Com- De son côté, M. Robert Schuman, garde des
sceaux, a annoncé qu'un Conseil des ministres se breux détenteurs devant l'insuccès des efforts
merçants, 4, rue de la Rôtisserie ; et à l'ouverture Attentif à la vie de l'esprit, vous lirez tous les entrepris pour récupérer la General Aniline.
des cours. SP 1 samedis notre page : « Lettres - Arts - Histoire ». tiendrait dimanche à 17 h. 30 dès le retour de M.
Pinay. R.-F. P.
JOURNAL DE GENÈVE Lundi 3 octobre 1955 — No 230

Ligue Nationale A Le championnat suisse de football Ligue N<3tiona le B


Grasshoppers
Chaux-de-Fond
Baie
J.
5
5
5
G.
4
4
3
N.
1
1
1
P.
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0
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7
9
9
AGranges
pari CGUK de Neuchâl e l, les Romands (ont mai g
récidive, cantonal s'affirme et Lucerne chancelle
re Winterthour
J.
5
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N.

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P. Prs

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0
9
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6
Schaffhouse 5 3 1 1 7 Molley 2 6
Zurich 5 2 2 1 6 5 3 0 2 6
Yoiing Boys 5 2 2 1 6 Au premier coup d'oeil, l'on constate que Dans la Ligue B, on remarque avec quel en- 5 2 2 5
Granges 4 2 0 2 4 cette cinquième journée ressemble à la qua- train Cantonal a fêté les vendanges. Sa Saint-Gai! 5 2 2 5
Chiasso 5 2 0 3 4 trième sur un point : les clubs romands pro- réussite, face aux Lions de Winterthour, paie 5 2 2 5
Lausanne 5 2 0 3 4 longent la Journée de la Faim, à l'exception particulièrement bien puisque tous les com- 5 2 2 5
Lugano 5 1 1 3 3 des Neuchâtelois, qui, du Haut et du Bas, pagnons des Neuchâtelois perdent des plumes. 5 2 2 5
Servette 5 0 3 2 3 accumulent les succès. L'un d'eux, il est vrai, a gagné. C'est Young 5 1 3 3
Fribourg 5 1 1 3 3 Ainsi donc, Fribourgeois, Vaudois, ont tré- Fellows, qui a même durement malmené le Berne 5 0 3 2 3
Bellinzone 5 1 0 4 2 buché, alors que les deux équipes genevoises F.-C. Berne. Mais, dans le même temps, les 5 0 2 3 2
Urania Genève Sports . . 4 0 1 3 1 restent seules de leur groupe à n'avoir encore Zurichois perdent deux points « sur le papier ». Blue-Stars 5 1 0 4 2
En effet, ils avaient joué contre Bienne avec
Lausanne-Baie 0-1 ; Lugano-Grasshoppers 1-2 ; enregistré aucun succès. Mais si, pour l'im- un joueur — Brupbacher — dont le nom n'avait Cantonal-Winterthour 3-1 ; Longea u-Luc erne 1-1
Schaffhouse-Chlasso 1-0 ; Urania-La Chaux-de- médiat, Servette et Urania tombent tout en pas été inscrit sur les listes de qualification. Il Nordstern-Malley 2-1 ; Saint-Gai l-Bienne 2-1
Fonds 1-2 ; Young-Boys-Servette 2-2 ; Zurich-Fri- bas de l'échelle, leur comportement d'hier a semble qu'il ne s'agisse de rien d'autre que
Thoune-BIue Stars 3-1 ; Young; Fell iws-B erne 5-1
bourg 5-0 ; Bellinzone-Granges 1-3. été plutôt satisfaisant. Ils affrontaient l'un et Soleure-Rapid Lugano 1 -1.
l'autre de rudes adversaires. Servette a décro- d'une omission du secrétaire. Mais Bienne
ché pour la troisième fois un match nul qui, au ayant perdu par 1-3, a fait une réclamation.
HOCKEY SUR TERRE Wankdorf, peut être considéré comme hono- Le Comité de Ligue nationale n'a pu qu'appli- comme prévu, ce sont les Jurassiens de Lon-
rable. Cela fut laborieux. Les Bernois, au quer le règlement et donner rétrospectivement geau qui ont réussi ce tour de force. Quant à
Prenez de la peine et l'on reconstituera grand complet, ont longuement dominé. Mais la victoire aux Seelandais par forfait (3-0) de Bienne, il doit se satisfaire de sa réussite ad-
leurs adversaires. ministrative. A leurs dépens, les Saint-Gallois
une équipe nationale Brinek et Pastega (sept minutes avant la xin)
ont par deux fois réussi à rétablir un équilibre Winterthour et Young Fellows restant sur ont confirmé qu'ils étaient difficiles à manœu-
Sous la conduite experte des anciens internatio- fort instable. Ruesch est parvenu à retenir un place, Cantonal risquait de se retrouver à éga- vrer sur leur terrain. Thoune a trouvé plus
naux Charly Légeret et Karl Vogt, la Fédération lité avec les Lausannois de Malley. Ces mal- médiocre que lui : Blue-Stars. Et Rapid-
suisse de hockey sur terre prépare sa nouvelle équipe penalty. Gyger ne jouait pas et Rothacher a heureux ont été victimes d'un brusque réveil Lugano a glané son second point en affrontant
nationale. Au cours du camp d'entraînement qui s'est tenu le poste d'arrière gauche à côté de Dutoit.
déroulé à Macolln, et qui devait intéresser en même Brinek opérait au centre de la ligne intermé- de Nordstern. Les Bâlois sont loin d'avoir un Soleure qui n'a décidémet rien de très
temps les entraîneurs de clubs, on s'est principale- diaire tandis que l'attaque était formée de constamment dominé. Mais les Vaudois — imi- féroce.
ment occupé de la condition physique des joueurs, Grobéty, Pastega, Anker, Pasteur et Coutaz. tant en cela plus d'un club alémanique — ont Derrière deux bons et devant quatre mauvais,
puis de la tactique et des finesses dans te iraniement Pour leur part, les Eaux-Viviens ont fait trop tendance à oublier les larges ouvertures s'est formé un gros peloton de concurrents
de la crosse bien mieux que se défendre. Moralement, ils par les ailes. (Si bien que Cantonal prend moyens : huit en tout, qui totalisent 6 ou 5
Les directeurs du cours ont insisté sur l'intérêt qu'il ont arraché un point aux champions suisses. figure de dauphin). points.
y aurait à favoriser le hockey en salle, qui a déjà Car Lucerne a perdu son premier point ; A. R.
donné d'excellents résultats en Allemagne, Belgique Mais, dans leur posture surtout, les victoires
et en Autriche. morales ne seront jamais aussi précieuses que
La suite du programme d'entraînement prévoit un les points effectifs !
tournoi en salle à Genève, une réunion à Macolin au Lausanne Sports, qui nous avait donné
Chaux-de-Fonds a baiiu UGS -a la hongroise
printemps prochain et un éventuel camp de Pâques l'i'mpression de posséder une ligne d'attaque Le moins qu'on puisse dire c'est que les Eaux- que footballeur ; quel caractère difficile, en même
en Allemagne du Sud, avec des rencontres contre dangereusement tourbillonnante et efficace, Viviens n'ont pas eu de chance. Ils se sont fort temps. N'empêche que sans lui, on se demande avec
deux ou trois fortes équipes d'oatrc-Rhin. Si les joliment comportés face à un colosse qui, toutefois, qui Mauron aurait pu œuvrer. A l'aile droite
jeunes éiùments se munirent disposés à poursuivre de s'est fait stériliser par le F.-C. Baie. Et pour-
sembla un peu au-dessous de sa réputation. Chuard n'a pas l'audace ni la puissance qui cor-
sérieux efforts, le Comité central autorisera de nou- tant Lausanne n'a guère cessé de dominer. Le Les Genevois ont attaqué sans complexe. Ils respondent à ses dons de manieur de balle. Quant
veau des matches internationaux. retour de Bader a stimulé le courage des à Chodat au centre, on se demande s'il parviendra
Rhénans. Mais on supposait que leur défense ont marqué un premier but heureusement mérité.
YACHTING Leurs demis, renforcés par Freymond (inter droit à s'entendre avec ses voisins et à faire preuve du
— avec le vétéran Bopp — ne serait pas de jouant en retrait et qui disputait sa première par- même mordant que tous les jeunes qui l'entourent...
Le championnat suisse des 30 m. S.l.2
force à empêcher les Eschmann, Vonlanden, et tie de ligue nationale) ont été brillants. Heusser Avec un centre avant et un ailier droit plus inci-
Le championnat suisse des 30 m S.l.. qui s'est dis- autres Rey de marquer fût-ce une ou deux et Gremminger sont plus sobres mais non moins sifs, U.G.S. réciltera bientôt les récompenses que
puté dans le cadre de la Coupe d'Europe, s'est ter- fois. La défaite vaudoise apparaît comme une attentifs, alertes et efficaces. Quant à Parlier, il a lui valent son allant et sa belle technique.
miné à Zurich par la victoire de < Kônigsberg », au surprise et nous indique qu'il faudra sérieuse- fait une seconde mi-temps particulièrement éblouis- Donc les locaux eurent l'avantage pendant un
Y.C. Zurich. Voici le classement final : ment compter avec les Bâlois à l'avenir. sante. En avant, cela n'a pas encore marché comme bon moment. Mauron, de La Chaux-de-Fonds, éga-
il faudrait. Mais cela a fait d'indéniables progrès. lisa alors que nombre de spectateurs l'avaient
DERNIÈRE RÉGATE DU Ainsi donc, grâce à leur maigre succès de Le meilleur, dimanche, a été Mauron, qui perd un vu partir en position de hors jeu.
CLUB NAUTIQUE DES FACES PALES Frontenex, les Chaux-de-Fonniers se maintien- peu son habitude agaçante de garder la balle au Mais enfin un match nul aurait été méritoire. Il
Ce club faisait disputer hier sa dernière régate nent en tête. Leurs rivaux zurichois leur tien- risque de se la faire souffler au terme d'un long était mérité. Car Chaux-de-Fonds eut beau appuyer
de la saison 1955. Le beau temps lut de la partie nent fidèle compagnie. Les Grasshoppers, en effort. Il a été de toutes les actions, parcourant de tous ses moyens, après le repos, les locaux ré-
et un très léger séchard permit de terminer assez effet, ont gagné au Tessin. Lugano leur a mené utilement des distances considérables et combi- sistaient. Le juge de touche faussa deux de leurs
rapidement les parcours imposés. Voici les résul- la vie dure, et c'est également par un très nant intelligemment avec son voisin Bernasconi. descentes les plus dangereuses sous prétexte d'« off-
tats: Ce dernier, au début du match, semblait prêt à side » inexistants. Puis Gremminger toucha la
modeste 2-1 que les meilleurs marqueurs du tout fracasser. Il fusilla le gardien neuchâtelois
Lacustres : 1. Farfadet IV, à M. Ch.-E. Muller, en pays consolident leur position dominante. avant de le prendre en défaut d'un second bolide. balle de la main. Et c'est par un penalty d'Antenen
I h. 18'50". Un instant bousculé, Schaffhouse reprend sa Par la suite le rapide Tessinois tournoya sans que que les champions suisses s'adjugèrent l'enjeu. Car
15 m. S.N.S.: 1. AlDhée. à M. Bigar, 1 h. 11'15". un ultime assaut genevois devait aboutir sur le
Flying Outschman : 1. Hippocampe, à M. Reines, en course-poursuite. Ce qui lui permet de garder ce soit toujours nécessaire et il termina avec cet côté intérieur du poteau ... et échouer ! Dommage !
1 h. 37'20" ; 2. Simplet, en 1 h. 38'50". un œil attentif sur les deux meneurs de jeu, ai renfrogné et résigné qu'il prend quand tout ne
Sntpes : 1. Adatel, à M. Revilliet, 1 h. 28'50 ; 2. Vido II, c'est une modeste victoire remportée au pied marche plus comme il le voudrait. Quel magnifi- A.R.
A M. Cartier, 1 h. SO'10" : 3. Fend-la-Bise. 1 h. 32'54" ;
4. Cheryl, 1 h. 33'5" ; 5. Pousse-moi-pas, 1 h. 33'40" ; du mur contre un Chiasso qui, au terme d'un
6. Cordon-Bleu, 1 h. 35'25" ; 7. Scherzo, 1 h. 39'55". si long voyage, aurait bien aimé faire autre

LE TARIF DES ENTRÉES


chose que d'encaisser sans riposte un petit but
tout sec.
FOOTBALL Trente sélectionnés pour dimanche
A LA PATINOIRE DE GENÈVE Les deux autres résultats, en Ligue A, sont Suisse-Tchécoslovaquie se jouera prochain
Entrées simples : Enfants (jusqu'à 16 ans) plus nets. L'un concerne Granges et Bellin-
60 c. ; adultes 2 fr. ; étudiants, collégiens 1 fr. ; zone. Les Soleurois attirent une seconde fois à Genève Pour les matches internationaux de dimanche
prochain, trente joueurs ont été retenus. Les joueurs
visiteurs 60 c. Cartes pour 10 entrées : Enfants l'attention sur eux en remportant, au Tessin, Le comité de football de l'ASFA, réuni à Zu- de Granges et d'U.G.S. n'ont pas pu être sélection,
(jusqu'à 16 ans) 5 fr. ; adultes 18 fr. ; étudiants, une victoire imprévue sur le club défendu par rich sous la présidence de M. G. Wiederkehr, s'est nés étant donné qu'ils disputeront ce jour-là un
collégiens 8 fr. ; visiteurs 5 fr. Pernumian. L'autre concerne le F.-C. Zurich occupé du rapport administratif concernant le
match international Suisse-Hongrie, à Lausanne. match de championnat en retard. Hugi n a été
Abonnements (avec photo) Demi-saison : En- et Fribourg. Les Romands ont subi un très exclu pour des raisons d'ordre disciplinaire.
fants (jusqu'à 16 ans) 22 fr. ; étudiants et col- lourd échec sur les bords de la Limmat. On ne Il a consaté avec regrets que certains éléments
ont cru bon de s'attaquer à l'arbitre et il en ré- On verra d'ailleurs qu'à l'exception de Parlier
légiens 27 fr. ; adultes 40 fr. Saison : Enfants s'attendait pas à les voir dominer, mais de là sulte que le comité demandera aux organisateurs (UGS), tous les sélectionnés de Lausanne ont con-
(jusqu'à 16 ans) 40 fr. ; étudiants et collégiens à se faire infliger cinq buts sans en rendre un des prochains matches internationaux de prendre servé la confiance de la commission technique.
50 fr. ; adultes 75 fr. seul... toutes dispositions afin d'empêcher les spectateurs
Le classement commence à être fragmenté. Voici la formation des équipes :
Les abonnements sont en vente dès aujour- de pénétrer sur le terrain à la fin de la rencon-
d'hui aux caisses de la patinoire. Ils sont per- Quatre Welsches dans la mauvaise moitié du tre. Suisse A contre la France à Baie
sonnels, intransmissibles et ne donnent pas ac- classement et deux Tessinois ; tous les Suisses Le programme international de l'ASFA pour Gardien : Fischli (La Chaux-de-Fonds), Pernumian
cès aux manifestations (matches ou galas). Leur allemands sont dans le groupe de tête, où seul 1956 a été l'objet d'une étude approfondie. Le (Bellinzone) ; arrières : Dutoit (Servette), Schmid-
établissement nécessite du titulaire une photo- font tache les Neuchâtelois de la montagne. comité a désigné notamment les lieux des ren- hauser (Grasshoppers). Stetfen (Young Boys); demis i
graphie. contres et H a attribué à Genève le match inter- Fesselet (La Chaux-de-Fonds), Kernen (La Chaux-de-
national Suisse-Tchécoslovaquie, comptant pour Fonds), Roesch (Young Boys), Vonlanden (Lausanne) ;
la Coupe Gerô. Voici quelles sont les dates défi- avants : Antenen (La Chaux-de-Fonds), Ballaman
nitivement arrêtées : (Grasshoppers), Mauron (La Chaux-de-Fonds), Meier
malgré les désistements et les forfaits, le Grand Prix de Suisse 11 mars: Belgique-Suisse, à Bruxelles; Suis-
se B-Belgique B, à Fribourg ; Suisse-Angleterre
(Young Boys), Rey (Lausanne), Vonlanthen (Grass-
hoppers).
cycliste a connu le succès juniors, à Schaffhouse. — 21 mars: Angleterre B-
Siiisse B, à Southampton. — 11 avril : Suisse-Bré- Suisse B contre le Luxembourg à Lugano
Roif Graf, vainqueur inattendu, mais convaincant sil, à Zurich (en nocturne). — 1er mai: Sarre-
Suisse, à Sarrebruck. — 10 mai : Suisse-Tchéco.
Gardiens : Armuzzl (Young Fellows), Schley (Baie) ;
arrières: Brubpacher (Young Fellows), Rietmann (St-
On comprend que les Zurichois qui s'intéres- Koblet, tous les bons et moyens coureurs étaient Slovaquie, à Genève. — 23 mai : Sélection suisse- Gall), Robustelli (Bellinzone) ; demis : Maurer (Lau-
sent au cyclisme sur route aient été déçus. Le présents : Kubler, Clerici, Strehler, Bovay, Vau- Ecosse amateurs, à Lucerne. sanne), Thueler (Baie), Weber (Lausanne), Zurmuehl»
Grand Prix de Suisse est la plus ancienne épreuve cher, Graf, etc. De même que Nencini et Boni Pour la saison 1955-56, l'ASFA a proposé à la (Lugano) ; avants : De Giorgio (Lugano), Hamel
contre la montre du pays. Elle subit maintenant (Italiens), Schmutz (Luxembourgeois), Janker- Fédération italienne la date du 15 septembre 1956 (Young Boys), Lelmgruber (Zurich), Pastega (Ser-
mann (Allemand) et de Paepe (Belge). pour un match Suisse-Italie. En ce qui concerne vette), Reutllnger (Young Fellows), Riva (Chlasao).
la concurrence de deux autres compétitions (Ge. Allemagne-Suisse, il est préyu de le faire disputer
nève et Lugano). Mais ce n'est sans doute pas là Dix-neuf partants. Bientôt, le public oublia sa le mercredi 21 novembre, jour férié en Allema- LE SPORT-TOTO
qu'il faut chercher la principale raison de la 1s- déconvenue. En effet, la course fut passionnante. gne. Somme totale aux gagnants du concours N» 5 :
saffection montrée par les spécialistes étrangers Ei si Ferdi Kubler déçut terriblement ses com- fr. 538.838.—. A chaque rang: fr. 179.612,65.
de cette spécialité. Nous ne sommes pas dans les patriotes, c'est quand même un garçon d'Adlis- *** A Prague, en match comptant pour la Coupe de
l'Europe centrale ,la Hongrie a batttu la Tchécoslova- Colonne des gagnants : 2 2 1 2x1 1x1 111.
coulisses. Mais assez près cependant pour penser wil qui a gagné. Pas l'aigle, mais l'aiglon : Rolf quie par 3 à 1 (mi-temps : 1-0).
qu'une sorte de cabale, jointe à la malchance, ont Graf. Depuis si longtemps on le disait talentueux *»* L'équipe nationale de l'Afrique du Sud a rem-
privé les organisateurs d'une participation rele- et on n'en voyait pas la preuve ; cette fois-ci *•** A Copenhague, l'Angleterre a battu le Danemark porté sa cinquième victoire sur sol australien à
le jeune disciple de Kubler s'est affirmé ovec une par S à 1 (3-0). gyndey, en battant l'Australie par 4 buts à 1.
vée. On a entendu parler de certaines pressions
qui auraient tenté de s'exercer sur des champions autorité qui surprend. Il a roulé avec une régula-
à la suite du Grand Prix des Nations où, on le rité de métronome, lui qui si souvent a faibli
sait, l'affiche portait aussi assez peu de gran-ls
noms. Des menaces est-on passé aux actes ? A-
après un effort. Alcide Vaucher confirme ses
donc en se classant deuxième des Suisses, devant Les vieux suisses n'avaient nas tout vu de la bataille de lïlorat!
t-on manœuvré pour empêcher certains coureurs Bovay, Clerici et Strehler. Mais qui eût dit qu'en La Suisse a son marathon au petit pied. Son a sans cesse amélioré le record établi par le '•
inscrits d'honorer leurs engagements ? l'absence de tant de champions, un ancien vain- soldat messager qui, un rameau de tilleul entre valeureux et légendaire messager.
La version officielle en ce qui concerne Jacques queur de l'épreuve, Kubler, sur une route tra- les doigts, parcourut si diligemment les seize
versant à deux reprises son propre village, ne se kilomètres 400 séparant Fribourg du champ Jusqu'à hier, au cours des vingt et une '
Anquetil est que ce garçon accomplissant actuel- épreuves précédentes, quarante-sept athlètes
lement son service militaire, on n'a pas voulu classerait que treizième, à plus de dix minutes de bataille de Morat qu'il expira en arrivant
du premier? avaient réussi à couvrir la distance en moins
abuser de la compréhension de ses supérieurs. au but. Et la bouture tombée à ses pieds reprit d'une heure, soit à une vitesse de plus de
Ceux-ci : '- ••». isio^1; et congés sans dif- Voici le classement : racine et devint le -fameux tilleul aujourd'hui 16,4 km.-h. Or, la saison étant décidément
ficultés pour des épreuves importantes. Ils vien- 1. Rolf Graf, Suisse, 103 km. 400 en 2 h. 29'20'2 plusieurs fois centenaire, que seuls au chef- aux records, voici que, d'un coup, vingt-huit
nent, par exemple, d'envoyer Anquetil comme (moyenne 41 km. 543) ; 2. Bouvet, France, 2 h. lieu les édiles de la circulation ne vénèrent
32'27"2 ; 3. Nencini, Italie, 2 h. 33'56"8 ; 4. Boni, pas comme il se doit. des concurrents inscrits en ce beau dimanche
« chargé de mission » à Milan où le jeune cham- d'automne ont réussi cet exploit. Mais ce
pion veut essayer de battre le record du monde Italie, 2 h. 34'08"4 ; 5. Vaucher, Suisse, 2 h. 35' Du point de vue patriotique, la course pédes-
39"6 ; 6. Bovay, Suisse, 2 h. 36'08"4 ; 7. Clerici, tre Morat-Fribourg soulève toujours un grand n'est pas tout. Le record absolu de la course
de l'heure. était détenu par Rudolf Morgenthaler. Pierre
Mais dimanche après-midi, le vainqueur du Suisse, 2 h. 36'56" ; 8. Strehler, Suisse, 2 h. 37'15"2 ; enthousiasme. Les membres du gouvernement
9. Schmitz, Luxembourg, 2 h. 38'06"4 ; 10. Junker- Page, de Fribourg, spécialiste du demi-fond,
Grand-Prix des Nations participait à une course y assistent et les classes de la population les et non des si longues distances, est parvenu à
régionale à Annemasse. Quand on a des chefs mann, Allemagne, 2 h. 38'52"4 ; 11. Lurati, Suisse ; plus diverses y participent, de l'écolier au
12. Hollenstein, Suisse ; 13. Kubler, Suisse ; 14. améliorer de cinq secondes ce temps présumé
aussi compréhensifs, on ne doit plus en être à sexagénaire. Et cela nous amène aux constata- imbattable. Et ce n'est pas encore le fin mot
une demi-journée près. Deux heures d'avion at Kamber, Suisse ; 15. Traxel, Suisse ; 16. de Paepe, tions sportives qu'on tire à propos de cette
Belgique ; 17. Rudolf, Suisse ; 18. Scherrer, Suisse. de l'histoire : Pierre Page n'a pas gagné ! Pre-
deux heures et demie de course, voilà ce qu'il compétition traditionnelle. Plus personne ne mier de sa catégorie, il a été battu par... un
aurait fallu. Encore une fois, nous ne sommes pas Le Suisse Schellenberg a abandonné. meurt d'épuisement à l'arrivée et pourtant on vétéran. L'Appenzellois Hans Frischknecht,
dans les secrets et il se peut que ce qui parait pos- cinq fois champion suisse de marathon, na-
sible ne l'ait effectivement pas été.

w
guère deux fois vainqueur de Morat-Fribourg,
Pour Coppi, il avait à finir (et à gagner) défi- a couronné sa carrière en décramponnant
nitivement le championnat d'Italie. C'était une RÉOUVERTURE DE LA PATINOIRE DE GENIVE
bonne excuse. Pour Koblet, il y avait une indéci- Pierre Page dans les derniers kilomètres du
Mercredi 5 octobre (20 h. 45) parcours et en passant seul en vainqueur
sion du médecin qui, en dernière heure, s'est
muée en interdiction. absolu la ligne d'arrivée. 54 minutes et
Si bien que, sans Fornara, sans Brankart, sans
Ockers, les Zurichois ont au pied levé fait appel
AU Français Albert Bouvet. Ce dernier s'est classé
u"uxième ; mais son nom n'avait au départ pas la
même allure que celui de certains absents de
marque.
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trente-quatre secondes pour franchir seize
kilomètres 400 (en terrain accidenté), cela fait
plus de 18 km.-h. de moyenne. Par la même
occasion, le club de Frischknecht, le Brùhl-
Saint-Gall, s'adjuge la victoire au classement
par équipes devant le C.A. Fribourg, société
Restait la participation suisse. En l'absence Je organisatrice.
No 230 — Lundi 3 octobre 1955 JOURNAL DE GENÈVE
c sbupides piétons à l'esprit primaire » sont obligés
de prendre un tram à l'arrêt de Euth ou de Mon- Exposition-Concours Un Genevois à l'honneur
talègre et que certains automobilistes, qui comptent L'Université de Liège a conféré le titre d'ingénieur
sur l'efficacité de leurs freins, arrêtent leurs ma- à la Mutuelle artistique « honoris causa » à M. Henri Favre, de Genève, pro-
chines arrivant à grande allure à 50 centimètres Samedi avait lieu, dans les locaux de la So- fesseur à J'Ecole polytechnique fédérale, à qui le
du piéton qui doit monter dans la voiture du tram. « Journal de Genève » adresse ses plus vives féli-
Pour un automobiliste correct, il y en a neuf autres ciété mutuelle artistique, le vernissage et l'at-
qui arrêteront leurs machines à la dernière seconde tribution des prix de l'Exposition-Concours citations.
Pour la limite de vitesse devant un passage à piétons. consacrée à l'Illustration d'ouvrages d'auteurs La même distinction a été conférée à un autre
L'on a taxé d'«esprits primaires» les partisans Ces raisons suffisent, semble-t-il, pour être par- contemporains. Mme Mittey, président de la maître éminent de l'Ecole polytechnique fédérale, M.
de la limitation de la vitesse, qui proposent des tisan d'une limitation de la vitesse dans les rues Mutuelle, ouvrit l'exposition et de félicita de Fritz Stuessi.
moyens « stupides autant qu'inefficaces ». et sur certaines routes, afin d'éviter des accidents la qualité des envois tout en regrettant un peu
Je me rangerai dans la catégorie de ces esprits comme ceux dont nous sommes témoins ces der- qu'ils n'aient pas été plus nombreux.
primaires, en constatant la mentalité qui règne niers temps. Puis M. Jean Philippe Albert procéda à la 3me prix : M. Alexandre de Spengler (une
parmi quelques automobilistes, qui ne tiennent au- Veuillez agréer, etc. distribution des prix qui échurent à : illustration pour Destins en vrac de René
cun compte du droit qu'ont les piétons d'utiliser E. Delor. Besson.
aussi les rues et les routes (droit évidemment limité 1er prix : M. Henri Meylan (deux illustra- On ne peut que féliciter la Mutuelle artisti-
par les exigences du trafic actuel). tions pour Monsieur Napoléon de Jean Marteau. que de l'excellente idée qu'elle a eue d'orga-
Qu'un témoin impartial observe ce qui se passe Union-Réveil. — Salle Centrale : lundi, 20 h. 30, M. 2me prix : M. Marius Chambaz (deux illus- niser ce concours très réussi et qui ne peut que
sur la route de Vésenaz, par exemple, lorsque ces François Jequler, de Neuchâtel. trations pour l'Inespéré de Gilbert Trolliet). réjouir nos écrivains et nos peintres.

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JOVRNAL DE GENÈVE Lundi 3 octobre 1955 — No 230

Les XXIVes «Journées paysannes» CIMETIÈRES


MARTIN SIMON Saint-Georges - Petit-Saconnex
/• tailleur de l'homme avisé, soucieux se sont terminées sur un succès Châtelaine - Plainpalais
de son Intérêt et de son élégance
Le contraire nous eût étonné ! Et comment en latif, assemblée où tous les milieux du canton sont II est rappelé que le terme légal de vingt
32, GRAND-QUAI aurait-il été autrement, quand tant d'efforts désin- représentés. Les « Jourèes paysannes » sont le ans est échu pour les inhumations antérieures
téressés se sont trouvés réunis, sous l'égide du témoignage vivant de l'effort soutenu de nos cam- au 31 août 1935, de même que celui de quinze
président Menu, secondé si efficacement par M. pagnes pour nos besoins comme pour nos plaisirs. ans pour les inhumations ou le dépôt de cen-
AU CONSISTOIRE Chillier. Si la journée de samedi a été marquée Porte-parole du gouvernement et « grand-maître »
par la visite de très nombreux élèves de nos écoles, de la paysannerie genevoise, M. le conseiller d'Etat dres au columbarium antérieurs au 31 août
Présidé par M. Edouard Troester, le Consistoire elle le fut aussi par la rencontre franco-suisse des de Senarclens releva non sans raison que les 1940.
a tenu séance samedi après-midi et rendu hom- mandataires des associations agricoles des départe, « Journées paysannes » sont dignes des grandes ma- Ces tombes ou cases, de même que les con-
mage au pasteur Schorer qui va quitter la parois- ments français limitrophes et des représentante des nifestations de notre pays par le souci de la qualité. cessions et les renouvellements échus, peuvent
se de Saint-Pierre-Fusterie où il a exercé un mi- groupements agricoles genevois et romands. Ce fut Aux gens de la campagne, souvent sceptiques sur être conservés pour autant qu'ils ne soient pas
nistère de 30 années. Ministère combien rempli et l'occasion pour MM. Mermier et Berguer, députés, le chapitre de la qualité, le chef du Département désaffectés pour les besoins du service.
béni que celui de ce pasteur, toujours vibrant au Me Vuagnat, président de la Chambre d'agriculture, de l'agriculture rappelle les progrès réalisés dans Les demandes de renouvellement ou de pro-
contact de la souffrance humaine, toujours pas- du côté suisse et MM. Verdonnet, interprète des les secteurs de l'élevage bovin et de l'élevage che- ongation sont à adresser au Service des Pom-
sionné de questions sociales. associations gessienne et savoyarde et de Meaux, valin ; aussi dans le secteur viticole, comme dans
Au nom des autorités de l'Eglise, le président vice-président de l'Union des organisations agri- celui du lait (la qualité de notre lait atteint un >es funèbres et Cimetières, rue de l'Hôtel-de-
souhaita la bienvenue à M. Daniel Mongoué, ins- coles du Sud-Est, d'échanger compliments et vœux. taux élevé). Demain, ce sera dans le secteur du fille 5, avant le 1er novembre 1955.
tituteur au Cameroun, de passage à Genève. Dimanche fut la grande journée des familles. Dès tabac (si ce n'est déjà aujourd'hui), et dans celui Passé cette date, il sera disposé des emplace-
la fin de la matinée, la foule envahit le Palais des de la betterave sucrière. ments.
Poste pastoral vacant dans la paroisse Expositions, où la musique de Landwehr fit sonner Tous ces heureux résultats sont d'autant plus Le secrétaire général
Saint-Pierre-Fusterie ses cuivres. Pour les agriculteurs, la journée avait dignes d'éloges que l'agriculture se heurte à de du Conseil administratif}
Le départ de M. Schorer pose un problème dé- R. Méroz.
licat Ce poste doit-il être repourvu par la nomi-
nation d'un cinquième pasteur, conformément au P. S. — Le Service des cimetières rappplle
désir du Conseil de paroisse, ou faut-il au con- également qu'il n'est envoyé d'avis personnel
traire saisir l'occasion de ce départ pour ramener concernant les échéances des tombes qu'aux
à quatre le nombre des pasteurs en charge dans
cette paroisse ? Question qui suscita un très vif amilles en faisant expressément la demande.
débat, car c'est tout le problème de la distribution 5613
des forces pastorales dans les paroisses citadines
qui se trouve ainsi indirectement reposé. Aussi,
après une discussion nourrie et une suspension de A Genève
séance, M. Décosterd informa l'assemblée que la
Commission executive retirait sa proposition et La construction va-t-elle être freinée
attendait pour se prononcer le rapport de la
commission d'étude nommée à cet effet. Propo- par le manque de ciment ?
sition qui fut acceptée par 25 voix de majorité On sait combien est importante la consommation
et une abstention. du ciment dans la construction moderne.' On sait
Constitution de la nouvelle paroisse de Malagiiou aussi que nos grands barrages sont de véritables
rouffres à ciment. C'est pourouoi la demande du
Le vœu de la paroisse des Eaux-Vives, deman- liment est si forte, partout. 11 n'en reste pas moins
dant au Consistoire de décider dès maintenant la que, sur la place de Genève, pour la construction,
constitution de la nouvelle paroisse de Malagnou I n'y a plus un sac de ciment en stock, depuis
afin que l'organisation soit au point pour les él3C- ieudi dernier.
tions ecclésiastiques d'avril 1956, fut adopté à Sur un ou deux chantiers, il a fallu suspendre,
l'unanimité et sans discussion. ou interrompre les travaux de bétonnage. Sur
Pari mutuel et divers d'autres, on se demande, non sans inquiétude, s'il
va être possible de continuer les murs en béton et
La question du pari mutuel figurait au point 4 de couler les dalles armées.
de l'ordre du jour. Mais l'heure avançant, M. Si elle ne se modifie pas paridemenl, la situation
Bertholet, président de la commission sociale, pro- risque d'être inquiétante, car le bâtiment, dans son
posa de reporter cette question — qui elle aussi insemble, peut être freiné et les ouvriers saison-
doit provoquer un grand remous d'opinions — et niers de trouveraient alors sans travail, à un
d'en faire l'objet d'une séance extraordinaire qui moment où la pénurie de logements est toujours
sera convoquée incessamment. L'assemblée se dé- ausis grande.
clara d'accord. Il paraît que cette situation est le résultat de
M. Troester donna alors lecture de deux let- 'absorption massive de la production de ciment
tres : l'une de M. Tappolet, directeur de la télé- )ar les constructeurs de barrages, qui poussent à
vision suisse, qui exprime sa reconnaissance pour «ml le bétonnage, profitant du beau temps dont
l'activité du pasteur Stahler dans ce domaine ; nous sommes actuellement gratifiés.
l'autre de M. Samuel Roller qui annonce sa dé- Parterres de légumes et plates-bandes fleuries composent une harmonieuse symphonie
mission à la présidence de la commission de (Photo Wassermann).
l'enseignement religieux en raison des nouvelles BULLETIN DE VERSEMENT...
fonctions qui lui sont attribuées à la direction des débuté par une séance de travail : M. David, chef grosses difficultés : carence de la main-d'œuvre, + générosfté + guichet postal = JOURNÉE
études pédagogiques. Remerciements et félicita- de la commission tpchnioue de l'Association géné- augmentation des prix des terrains et des frais de DE LA FAIM observée. Chèques postaux
tions sont adressés à M. Roller pour ses douze rale des producteurs de blé, à Paris, entretint un production. I. 105. SP7
ans de précieuse collaboration. auditoire dense des « nouvelles variétés de blé .. Parlant de la mise en application des lois, M. de
M. Troester rappelle que toutes les familles A midi et demi, un repas en commun réunit de Senarclens demande aux milieux agricoles une
protestantes du canton ont été averties de la pro- très nombreux invités aux dirigeants des divers plus grande union. Il estime que sur le plan can-
chaine ouverture des Chantiers de l'Eglise par la
distribution de 90.000 programmes. secteurs de l'économie agricole du canton. Du côté : tonal, l'arsenal des lois agricoles est suffisant, AVIS MORTUAIRES
Le professeur d'Espine donne ensuite commu- des autorités, nous avons noté MM. Cornu, procu- maintenant qu'un nouveau statut des forêts a été
nlication du message de sympathie que la Fédé- reur général, Aymon de Senarclens, vice-président voté, et que la question des allocations familiales
ration des Eglises protestantes de Suisse a adressé du Conseil d'Etat et chef du Département de l'agri- aux agriculteurs indépendants est réglée. Les pou. Messieurs les membres de l'Ordre des
au patriarcat de Constantinople et à la population culture, DuDomt, conseiller d'Etat, Poncet, président voirs publics et les milieux privés ont dépensé des Avocats sont priés d'assister à la cérémonie
orthodoxe grecque d'Istanbul à la suite des émeu- du Grand Conseil, Billy, maire de Genève. Oster. millions. Faut-il rappeler que depuis 1945, sept qui aura lieu en mémoire de
tes du 6 septembre. mann, président du Conseil municipal, Girardin. mille nouveaux arbres fruitiers ont été plantés, que
secrétaire général du Département de l'agriculture, les organisations agricoles se sont modernisées, que Monsieur le juge Pierre JEANNERET '
Hommage au pasteur Marion Mermoud, président de la Fédération des organi- le programme des trois caves a été réalisé.
sations corporatives agricoles, et les membres du En terminant, M. de Senarclens demande ?ux Président de la Chambre pénale de l'Enfance
Et le président du Consistoire se tourne vers jury. agriculteurs de ne jamais perdre courage.
celui qui, pendant tant d'années, s'est trouvé Il appartenait à M. Berguer, président de la Foire On entendit encore M. Joseph Dumonthay, au le mercredi 5 octobre 1955, à 9 heures, à la
l'hôte fidèle de ces séances pour en transmettre aux vins, de saluer les convives et d'excuser les nom du jury. Aux applaudissements de l'assistance,
la substance aux rédactions de la presse quoti- absents. il remit un diplôme à M. Briffod, chef du domaine salle du Tribunal de police.
dienne et religieuse du canton : M. Emile Marion, M. Pierre Menu remercia tous ceux — autorités, de la Clinique psychiatrique, qui, avec talent, Le Bâtonnier : R. VERNET.
fondateur du Service de presse protestant. L'heure services cantonaux et municipaux, associations et apporta aux organisateurs ses connaissances techni-
de la retraite a sonné pour cet infatigable défen- particuliers — dont l'esprit de solidarité a assuré le ques, et réalisa l'harmonieux plan de l'exposition.
seur de la pensée protestante qui, voilà 25 ans, succès de la manifestation. Et jusque tard le soir, ce fut, sous la haute ver-
comprit l'appel qui lui fut adressé dans sa petite M. Lucien Billy mit l'accent sur le rôle de ces rière du Palais des Expositions, la plus sympa- Monsieur et Madame André Guex et leurs
paroisse du Brassus de servir de trait-d'union journées dans la vie genevoise, il s'éleva contre thique animation. (T.) fils;
entre l'Eglise et la grande presse d'information ceux qui minimisent les vins du terroir et dit l'inté- Madame Morvillez et ses enfants ;
de Suisse romande. Unissant Mme Marion dans rêt des autorités de la ville de Genève pour qu'un Le Docteur et Madame Jean Guex et leurs
l'hommage de gratitude que leur adresse l'Eglise esprit de solidarité règne entre gens de la cam- Les accidents n'arrivent Jamais tout seuls. Ils sont enfante ;
de Genève, M. Troester clôt cette émouvante céré- pagne et citadins. toujours provoqués par quelque chose. Il apparaît que
monie par la remise à M. Marion, d'un petit té- Madame Odier ;
moignage concret de reconnaissance, geste salué Président du Grand Conseil, M. Jean Poncet sur 100 accidents, on peut en attribuer 95 & des dé- Monsieur et Madame Paul Bresse-Odier et
par les chaleureux applaudissements de l'assem- assura les organisateurs de l'amitié du corps légis- faillances humaines. leurs enfants ;
blée. Monsieur et Madame Bernard Guex ;
* ** E. N. Monsieur et Madame Francis Guex ;
Monsieur Pierre Guex ;
Est-il besoin d'ajouter que le Journal de Le Docteur et Madame Jean-Claude Guex et
Genève et ses lecteurs s'associent de tout cœur leur fils ;
à l'hommage si justement rendu à M. le Monsieur Claude Budry et ses enfants, à Lausanne ; Les familles parentes et amies ;
pasteur Marion ? Durant des années, le pasteur Madame Claude Budry, à Lausanne ; font part de la grande perte qu'ils viennent
Marion a entretenu avec le Journal des rela- d'éprouver en la personne de
tions empreintes du meilleur esprit et n'a Madame et Monsieur Hans Haug-Budry et leurs enfants, à Lausanne ;
cessé d'apporter à cette collaboration le zèle Madame et Monsieur Tychon Troyanoff-Budry, à Lausanne ; Mademoiselle Marguerite GUEX
d'un vrai ministère. Mademoiselle Thérèse: Naef, à Lausanne;
Qu'il en soit remercié vivement et qu'il Monsieur Théodore Naef, à Lausanne : paisiblement endormie à Lausanne, le 1er oc-
n'oublie pas, au gré de sa retraite, que nous tobre 1955, à l'âge de 87 ans.
devinons active quand même, que le Journal Monsieur Albert Dutoit-Naef, ses enfants et petits-enfants, à Lau- Laissant aux siens et à ses amis son dernier
sera toujours heureux de s'associer à ses sanne ; message :
initiatives. Monsieur et Madame Maurice Budry et leur fils, à Pully; Quant à moi j'espérerai toujours
Madame et Monsieur Marc Turian-Budry, à Satignv ;
DES TEMPLES Monsieur et Madame Robert Budry et leur fille, à Genève; Le service funèbre au*a lieu au temple de
POUR LES QUARTIERS NOUVEAUX Saint-LéHer- T .•> *"*'•> Wa 7 '° 4 of'obre, à 15 h.
Madame Gaston de Mestral-Sautter, à Genève ; Il ne sera pas rendu d'honneurs. *
Les protestants des quartiers nouveaux ré- Madame Charles Siordet-Sautter, à Genève ;
clament des temples. Il faut les leur donner. Domicile mortuaire : Chapelle Saint-Roch,
La Genève protestante est « en marche » pour les familles Naef, Budry, alliées et amies; Lausanne.
atteindre ce but. Tous les protestants marque- Sœur Y/onne, sa garde dévouée, Cet avis tient lieu de faire-part.
ront leur volonté de vaincre en participant à la ont la grande douleur de faire part du décès de
grande manifestation qui sera organisée dans le III VI > H< I i]>ll XTS
cadre des Chantiers de l'Eglise 1955 les 7, 8 et 9
octobre prochain au Palais des Expositions.
Grand bazar, restaurant, attractions, musique,
ballets, cinéma, jeux, etc. SP1
Madame veuve Paul BUDRY Monsieur et Madame Claude SECOND et fa-
née Marguerite NAEF mille, très touchés des témoignages de profonde
sympathie qu'ils ont reçus à l'occasion du dé-
Un nouvel adjoint à Collex-Bossy part de leur chère petite
Les électeurs de Collex-Bossy avaient dimanche leur chère mère, grand-mère, sœur, belle-sœur, tante, nièce et parente,
à élire un adjoint. Leur choix s'est porté sur M. enlevée à leur grande affection le 1er octobre 1955, par une cruelle Anne Laure
Guy Steinmann qui a totalisé 66 voix contre 33 maladie patiemment supportée, à l'âge de 72 ans.
à M. Henri Tinenbart. Il y eut 99 bulletins va- prient toutes les personnes qui ont pris part &
lables. L'ensevelissement aura lieu à Lausanne, mardi 4 courant. leur grand chagrin de bien vouloir agréer l'ex-
Culte à la chapelle de Villard, chemin des Fleurettes, Lausanne, à pression de leur sincère et vive gratitude.
C'EST DANS L'ENTHOUSIASME... 14 h. 30.
que l'Eglise nationale protestante de Genève, Honneurs à 15 heures.
Domicile mortuaire: Chapelle de l'Hôpital cantonal. Profondément touchées par tous les témoi-
les paroisses et le comité des Chantiers de l'E- gnages de sympathie reçus lors du grand deuil
glise 1955 travaillent pour que la grande mani- Cet avis tient lieu de faire-part.
festation qui sera organisée au Palais des Expo- qui vient de les frapper et dans l'impossibilité
sitions les 7, 8 et 9 octobre prochain soit une Toi qui nous as fait voir de nombreuses de répondre à chacun,
réussite totale puisqu'elle doit contribuer à réu- et arriéres détresses, tu nous redonneras la
nir les fonds nécessaires à la construction de Madame Germaine DELÉCRAZ-BRATSCHI
temples dans les nouveaux quartiers. Grand vie, et tu nous feras remonter hors des et sa famille
bazar, restaurant, attractions, musiques, ballets, profondeurs de la terre.
cinéma, jeux, etc. SP1 PS. 71,20. remercient sincèrement ici toutes les personnes,
ainsi que les nombreuses sociétés, qui ont pris
Attentif à la vie de l'esprit, vous lirez tous les une si grande part à leur chagrin.
samedis notre page : « Lettres - Arts - Histoire *.
No 230 — Lundi 3 octobre 1955 JOURNAL DE GENÈVE

LOISIRS ET DIVERTISSEMENTS
La semaine de f ''écran Le concert final du Concours international
Le traditionnel concert final s'est déroulé
Voici avec Carmen Jones (Plaza) la plus belle elle subit une modification de rythme. Redisons une fois de plus devant une salle comble et
transposition qu'on dit jamais faite d'un opéra, que les morceaux principaux sont remis en valeur très vivante. On l'a vu, deux seuls premiers
comique au cinéma. Avant de passer à l'écran, par des voix manifiques et aussi par la mise en prix ont été décernés dans l'ensemble, cette:
l'œuvre de Bizet était passée à la scène améri- scène de l'écran (la soirée chez Billy Pastor par année, ce qui prouve que les révélations ont
caine où des artistes noirs la jouaient et la chan- exemple). été rares et ce concert ne pouvait donc présen-
taient en anglais. Ils l'avaient adaptée à leur pro- Dorothy Dandridge (Carmen) Harry Belafonte ter un caractère d'exception. Il fut cependant
pre monde, substituant aux milieux espagnols du (José), Joe Adams (Husky Miller) sont d'excel- partiellement d'une très haute qualité, grâce
livret de Meilhac et Halévy, les milieux qui sont lents acteurs, doublés par des chanteurs. Olga à l'équipe remarqupable de chanteurs mascu-
les leurs. Ainsi le toréador Escamillo est devenu James (Cindy Lou) chante elle-même. lins qui, avec le virtuose de la trompette
un boxeur champion du monde, héros tout aussi , *** Maurice André, s'élevèrent fort au-dessus de la
prestigieux qu'un champion de l'arène. Don José •
« Le Voyage de M. Perrichon » est aspirant pilote et Carmen fait des parachutes
Bien que signé de Mario Zampi et contenant
dans sa distribution des habitués des studios
moyenne générale. Tous trois, en effet, appa-
raissent à des titres divers comme des persan-.
vaut un nouveau succès au lieu de cigarettes. Situations courantes de la
vie actuelle dans lesquelles des acteufs de cou-
d'Hollywood, Héritage et vieux fantômes (A.B.C.)
nous ramène l'humour britannique assaisonné
nalités particulièrement attachantes. Si, sans
doute, M. James Milligan, baryton, mérita; -
au « Grenier de Toulouse » leur peuvent avoir l'air de vivre avec le naturel
et la vérité qui les caractérisent généralement.
d'un, comique plus mouvementé, plus extérieur, d'être classé premier par l'ensemble de ses
Au tournant de la scène des trois lettres, j'ai dû , et le mélange est bien savoureux. Dans un petit réalisations, c'est toutefois la voix de M. Olvis.
Comme ils semblent vivre à pleins bords quand patelin irlandais, les gens vivent d'une manière
quitter l'excellent spectacle du Grenier de Toulouse. ténor, qui présente le caractère .le plus excep-
la musique de Bizet libère leur frénésie latente ! • à laquelle il ne faut pas toucher (on songe à
M. Perrichon y faisait des siennes, dons une mise en tionnel — avec quelques forte arrachés à sur-
Cette musique, toujours si fringante et colorée, «L'homme tranquille.). Le vieux seigneur de veiller — et c'est M. Marvin Hayes qui est'
scèn-e.fort amusante d'Alfred Roulet.
elle n'avait pas besoin d'être rajeunie, bien sûr, l'endroit n'entend pas, lui non plus, que ce qui
Depuis Baty, qui fit danser « Le Chapeau de paille probablement le plus foncièrement, musicien.
mais de quel souffle brûlant, réchauffé à des a toujours été puisse cesser d'être et comme il
d'Italie », le théâtre, de Labiche s'est vu accommoder Plus on l'écoute et plus on apprécie la fer—
passions nouvelles, la voici gonflée pourtant ! ' s'est toujours adonné au sport de la chasse, il
à bien des sauces. Celle qu'Alfred Roulet a réservés veur de son expression et la dignité de son
au « Voyage de M. Perrichon » est d'un cuisinier qui Le réalisateur Otto Preminger a réussi d'admi- continuera, même s'il ne tient plus sur son che- style. Cette suprématie vocale masculine a
saitfson métier, et qui, au tour de main, ajoute de la rables séquences. Par exemple celle où Carmen- val.: Il se .tue sous les yeux fort intéressés de ses amené fatalement un certain déséquilibre dans .
fantaisie. chante son grand air de « l'amour... • L'actrice vassaux. Son successeur qui arrive d'Angleterre la valeur des récompenses attribuées. Y a-t-U
Tous ces personnages ont leur vérité, et Soupault « n o i r e » (café au lait clair), Dorothy Dandridge, (horreur !) ne respecte aucune tradition, boule- une commune mesure entre le second prix de
si belle dans sa maigreur ardente, circule à tra- verse tout dans le pays. Quelqu'un propose de le
a —-si mes souvenirs sont exacts — montré, un jour, Mlle Annik Simon — à laquelle une réau-
que rien n'était plus cruel que l'observation de Labi- vers les tables du réfectoire de la fabrique. L'es- tuer et cette idée rallie les suffrages de tous. Cha- dition s'est montrée plutôt défavorable — et
che.'Mais rien ne s'oppose à ce que tout ce comique pace est grand (cinémascope) et la femme le rem- cun se met à la besogne pour la préparation d'at- ceux des deux chanteurs précités ? Pour les
soit fi-ré vers le bouffon, voire l'énorme, et que l'œu- plit de sa présence remuante, de son chant triom- tentats ou de pièges mais, par défaut de coordi- autres candidats appelés à se faire valoir à ce
vre soit jouée avec un constant souci des « effets ». phal. On aimerait prolonger l'euphorie de cet nation, il en résulte des ennuis pour tout le dernier concert, le verdict du jury semble
C'est, si je ne m'abuse, le parti qu'a pris Roulet, instant auquel, un peu plus tard, une séquence monde, sauf pour l'homme à abattre. Gags ininter- bien conforme aux interprétations présentées
qui a su y accorder ses comédiens et les maintenir dès de même classe donne la réplique. C'est l'appa- rompus et excellents. Une fois de plus l'assassi- par M. Herbert Tachezi, orgue, Max Lesueur, .
l'entrée de jeu dans le ton. rition d'Husky Miller (Escamillo), le boxeur, qui nat se révèle bon élément d'humour. Se souvenir alto, Mlle Ruslan Antonowicz, piano, et
Mais encore a-t-il inventé de ponctuer faction semptueusement, tapageusement vêtu, lance à d'« Arsenic et vieilles dentelles » et de « Noblesse M. Gabriel Tacchino, piano, encore que l'on
d'amusants couplets — et ceux du chemin de fer sont pleine gorge l'air du « toréador », debout dans sa oblige », pour ne citer que ceux-là. Ajoutons en- pouvait garder l'impression que d'autres can-
ravissants, et il sied d'en louer les auteurs, MM. Tho- voiture, entourée de visages extatiques. Ce der- core que notre film est en jolies couleurs et que didats, peut-être plus incomplets, avaient fait
rent et Germain — et de demander à notre compa- nier détail à lui seul donnerait à la scène une va- les images en sont fort plaisantes. preuve, ici et là, de qualités plus attachantes ;
triote, M. Claude Prior, une musique évocatrice, mais leur cinématographique. * *« je pense à Mlle Nicoletta Panni, par exemple,
avec d'ironiques dissonances, de l'époque. Malgré tout Carmen Jones n'est pas un grand Vera Cruz (Rex) est assurément un film bien ou à M. Malcplm Frager, pour ne parler que
Tout cela est vif et fort, et les costumes colorés film et nous ne pensons pas qu'on puisse faire fait, au beau technicolor, aux beaux éclairages, de ceux que j'entendis aux dernières séances.
s'enlèvent sur des décors de M. Jean Rivière, heureux un grand film avec un opéra-comique ou une aux beaux extérieurs et décors. Gary Cooper et Mais quelles que soient les discussions sou-
pour la plupart, encore que le salon Perrichon m'ait opérette. Car s'il y a dans ce genre d'ouvrages Burt Lancaster ajoutent à ces atouts leur cote levées par ce concours — et ces discussions de
paru un peu bien étriqué et gênant un rien le mou- des passages auxquels les moyens de l'écran peu- personnelle. De plus, l'action a de l'ampleur. Pour chaque année restent toujours l'un des élé-
vement. vent ajouter, les scénarios, dans leur ensemble, ceux qui peuvent s'intéresser à une lutte de par- ments captivants et pittoresques — et indis-
Les comédiens du « Grenier », montrant leur sou- ne sont guère faits pour s'adapter à un rythme, tisans au Mexique, sous Maximilien d'Autriche, pensables — de ces joutes, le Concours interna-
plesse, ont approprié leur métier au style de l'œuvre, à une expression cinématographiques dignes de ce c'est donc un bon film. tional de 1955 se sera soldé par un nouveau
mais sans atteindre la rare perfection qu'ils avaient nom. En dehors des grands moments musicaux de *#* et très vif succès. Ce succès, ainsi que le re-
fait voir dans <t Le dépit amoureux ». Carmen Jones, qui sont admirables, répétons-le, Sur la trace du crime (Studio 10) se laisse voir leva en termes pertinents, M. le conseiller
C'est qu'à tant de qualités on devient difficile. (ceux que nous citons et d'autres), nous nous sinon très bien comprendre. Robert Taylor y re- d'Etat Borel, en ouvrant la cérémonie de dis-
Mais MM. Bousquet, Majorin d'un dessin aigu, trouvons en présence d'une histoire de cinéma présente un policier véreux affilié à des gangs. tribution des prix, est dû de nouveau à l'infa-
Mirât, Perrichon généreux et sonore, Thorent, demi- honnêtement contée mais qui a des longueuis L'amour fraternel le sauvera, moralement, mais tigable autant que clairvoyant effort da
Solde verveux, excellèrent, cependant que MM. Gran- et ne s'élève pas au-dessus de cent autres. Et la ne sauvera pas, physiquement, le frère chéri que M. Henri Gagnebin et de M. Frédéric Lieb-
viHe et Gerval paraient de bonne grâce et d'esprit couleurs des extérieurs n'est pas parfaite. notre flic voulait protéger et qui était, lui, un stôckl, auxquels va la reconnaissance de toug
tes deux amoureux rivaux. Le film a été interdit en plusieurs pays, les flic honnête. les mélomanes. Et, en fin de soirée, une fois
L'Henriette de Ml'le Conte était charmante, et Mlle héritiers des éditeurs de Bizet ayant voulu s'op- Le très beau film officiel de La Fête des Vi- encore Mme Olivet-Binet reçut dans ses
Yvonne Selmy rejoignit avec justesse le franc nature! poser à sa diffusion. Pourtant la musique du gnerons attire toujours la grande foule au Ciné- salons largement ouverts, lauréats, jurés, orga-
de Mme Perrichon. maître est respectée, sauf en deux endroits où bref. J. Ct. nisateurs, critiques qu'aucune barrière ou au-
Le public s'enchanta à ce très plaisant spectacle. cun rideau ne séparaient plus.
Eugène Fabre. F. W.
ALLEZ VOIR ET ENTENDRE... SIMONE RAPIN
MÉZIÈRES REPREND THEATRE DE POCHE (19, Gd-Rue. Eastmancolor, av. Philippe Lemai- auteur de « Une jeune fille juive »
CINÉMAS
« LA SERVANTE D'ÉVOLËNE » 1er et., tél. 248150) : 21 h., L'On- ABC (253500) : A 14.30, 16.45 et re Gino Cervl. A 14.30, 17.15 et
cle Vania, de Tchekov. 20.45. ... commente et lit Proust et Ramuz à la Cour
Après une interruption d'une année, motivée 21 h.. Héritage et vieux fantômes RIO (24 47 44) : Le Trésor du Bengale,
CASINO DE U1VONNE : Matinée et (Happy ever after), av. Yvonne de Saint-Pierre, ce soir 3 octobre, à 20 h. 39.
par la Fête des Vignerons, le Théâtre du Jorat soirée dansantes Carlo. David -Niven, Barry Fitz- av. Sabu, G. Poujouly, Luisa Boni. Location Cour Saint-Pierre. SP 1
ouvrira à nouveau ses portes cette saison. On gerald. Ire vis. Technicolor. Film Film en couleurs, parlé français. A
y honorera l'auteur qui a été véritablement CONCERTS anglais, vers. orig. sous-titrée. 14 h., 16 h., 18 h.. 20.15 et 22.15.
BUFFET DE CORN A VIN : En soi- ALHAMBRA (242550-2424.21) 14.30, STUDIO 10 (Perm.) : A 14 h., 16 h.. LANGUE RUSSE
l'âme de ce théâtre : M. René Morax. rée, Orchestre Metropolis. 18 h., 20 h., 22.10 : Sur la trace au
Et, comme par un hasard heureux, la Chan- 17 h. et 21 h. : Les hommes en crime (p. franc.), av. Rob. Taylor, Dans le cadre du programme des Cours com-
BAR DE L'AMPHITRYON. Apéritif blanc, avec Raymond Pellegrin, G. Raft, Janet Leigh. (Ire vision.)
son valaisanne, que dirige M. Georges Haenni. et soir, Vittorio Alloggio, pianiste. Jeanne Moreau, Fernarid Ledoux. merciaux de Genève, Mlle E. Tchernosvitow,
VOLTAIRE (332020) : A 20 h. 45, professeur à l'Ecole d'interprètes de l'Univer- •
fêtera en même temps son 25me anniversaire, (Ire suisse.) La Maison du Souvenir, av. Mi-
CONFÉRENCES CFNTRAL (32.45.14) 15 h. et 20.45 : cheline Presle, Danièle Delorme. site, donnera un cours de langue russe pour
la choix du comité de Mézières s'est tout natu- 20 h. 30. Société d'études psychiques Le prince étudiant, av. Ann Blyth,
rellement porté sur La servante d'Evolène. Film musical. Technicolor. débutants, le vendredi, à 19 h. 10, à la Maison
de Genève (8, r. Neuye-du-Mplard): Edmond Purdom. Cinémascope en FORUM : Relâche.
L'œuvre de M. René Morax et Gustave Doret « La physiognomonie, miroir du couleurs. MONT-BLANC : Fort Bravo. internationale des étudiants, 2, rue Daniel-
reprendra donc vie avec le choeur qui l'inter- caractère >, par M. Oscar Garin, CINÉBREF : La Fête des vignerons, OLYMPIA : Le Grand Cirque. Colladon.
caractérplogue. film officiel en couleurs. — Tou- SCALA : Le retour de Don Camille. Un cours II pourra être organisé (le ven-
préta et dans le cadre même où elle rut créée 20 h. 30, Théâtre de la Cour St-Pierre: tes les actualités. De 13 h. à 24 h. SPLENDID : Der Treue Husar.
avec tant de succès, il y a dix-huit ans. Simone Rapin commente et lit CORSO : 20.45, L'Esclave, av. Daniel dredi) si les demandes sont suffisantes. Les
Proust et Rarriuz. Gélin et Barbara Laage. — Ciel EXPOSITIONS intéressés sont priés de s'annoncer (téléphona :
rouge du Montana, technicolor, Collection Baszanger ta, Coraterie): 240247). Inscriptions reçues aux Cours Com-
DANSE av. Richard Widmark. Exposition de maîtres anciens Ou
Les Matinées classiques de Radio-Genève UKAN1J-CAS1NO : Orchestre Gus ELYSÉE
Wàschlé. Deux programmes d'at-
( 2 5 7 4 0 0 ) : 20 h. 45. Dieu a
besoin îles hommes, .avec Pierre
XVe au XVIlle siècle. De 10 à
12 h et de 14 é 18 h Entrée libre.
merciaux de Genève, 6, passage des Lions, et à
l'ouverture du cours, le vendredi 7 octobre,
Radio-Genève repr'and cette saison la présenta- tractions. Salle de jeux. Samedi et Fresnay et Madeleine Robmson, Galerie Connaître (5 boul. des Phi- SP1
tion de chefs-d'œuvre du répertoire classique, qui dim. à 16 h. : Thé dansant. d'après le romand « Un recteur de ,.'. h. et 15 à
seront désormais 'diffusés le dimanche après-midi. CHEZ MAXIM'S ( 3 2 3 0 5 7 ) : Nadia l'Ile de Sein». 19 h.: Hans Erni, Manessier, Lurçat,
Gamal, dans, orientale, Nuk, clown HOLLYWOOD (Ferm.) : 14 h.. 15.40, Friedlaender, Zaowou-ki, Gischia,
La première de ces « Matinées classiques » aura
lieu dimanche 9 octobre, à 13 h. 45 et permettra
musical, Jacques Brel, chanteur.
Orchestre Jean Rings, chanteurs
17.20, 19 h., 20.4, 22JM, La Conquête
de l'espace. Une production de
Zadkine, Severlini, Terechkowitch,
Campigli et dix graveurs. (Jus-
MOTS CROISÉS
d'entendre « Don Juan », de Molière, dans la re- Domingo et José Moreno. George Pal. V.o.s.t. Technicolor. qu'au 14 octobre). PAR LUI ET MOI
CAVE A BOB : Bob Georgis près.: LE DOME (Perm.) : Le Sixième con- Musée d'art et d'histoire : Cabinet
marquable interprétation du Théâtre National The Crazy-show. av. Anna Paw- tinent, grand documentaire sous- des estampes :Karen Lieven, Roger
Populaire, avec Jean Vilar et Daniel Sorano. lowska, Dorothy Anderson, Eve- marin et Technicolor. Ire Suisse. Descombes. Problème du No 230
Parmi les œuvres qui seront présentées les mois lyne, Marena, H. Brose, Louisa- Commenté en franc, à 14 h., 15.40, Athénée : Théodore Stravinsky. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 1 0
Selina, Kya France, Irma, Hilla 17.20 19 h.. 20.40 et 22.20. Enfants Athénée ( Salle Crosnier) : Exposition
suivants, citons tout particulièrement « La double Gardy, Suny Ray, etc. et Olivier admis dès 7 ans. André Jacques. Œuvre gravé en
inconstance », de Marivaux, par la troupe de la Brun. MOLARD (Permanent, 24 37 50) : A Savoie, aquarelles, pastels.
Comédie-Française, et « Le Misanthrope », de Mo- P1CCADILLY : Lucia y Pedro Flprit, 14 h.. 16.10, 18.20, 20.30, et 22.30 : Galerie Cramer (13, Chantepoulet) :
The Gipsy Stars, Aicha Robinis, Le dossier noir, d'André Cayatte, de 10 à 12 h. et 14.30 à 18 h. (fermé
lière, par la Compagnie de Jean-Louis Barrault. acrob., Cina Vêla. Myrlam Patrick, avec Bernard Blier. Danièle De- le samedi après-midi) : Exposition
Pour leur part, les acteurs du studio interpréte- Germaine, Marina, Suzanne, Lilia- lorme. Balpêtré (Ire vision suisse). Bernard Buffet : Œuvre gravé et
ront notamment « Les caprices de Marianne » et ne, Huguette et Hilda, French NORD-SUD (78, Servette, 331900) : dessins.
cancan et strip-tease. Le Troisième homme, de Carol Galerie Paul Valotton S.A. (Grand-
cBarberine», de Musset, ainsi que « Monsieur de BA-TA-CLAN : Attractions. Chêne 1, Lausanne) : Jeudi 8 sept.:
Reed, avec Orson Welles. Alida
Pourceaugnac », de Molière. MAC MAHON : La revue espagnole Valli, Jos. Cotten. A 20 h. 45. Ouverture Exposition Derain.
Signalons également que le dimanche 9 octobre, Diaz. The Sisters Gardella, Elisa- ODËON (3, pi Eaux-Vives, 36 B9 20) : Vacheron et Constantin : Exposition
à 20 h. 30, Radio-Genève émettre € La Fleur à la beth, Charlotte. Orchestre Rino 20.45, Jezebel, av. Bette Davis et rétrospective et moderne d'horlo-
Castagna, chant. Roland Craen. Gary Merrill. Parlé français. gerie à l'occasion du ZOOme anni-
bouche », un acte poignant de Pirandello, avec- Thé dansant le dim. dès 16 h. PELICAN (250440) : 20 h. 45. L'Hom- versaire.
Guy Tréjan dans le rôle qu'il créa, la saison der- CHEZ MONIQUE : Attractions. me de Berlin, av. James Mason, Galerie Georges Moos (2, Grand-
nière, au Studio des Champs-Elysées et qui lui LE TIP-TOP (r. Berthelier) : Con- Hildegarde Neff. — Au mépris des Rue, 9-12 h. et 14-18 h. 30, samedi
chita. Maria Cherouvim, Estrellita • lois, av. J. Chandler. Technicolor. 17 h.) : Bonnard, Braque, Buffet,
valut l'applaudissement enthousiaste de la criti- de Grezia, Regina Clary, etc. dans, Parlé français. Corot, J. Gris, Picasso. Renoir,
que parisienne. attr. Tip-Top. PLAZA (326700) : A 14.30, 17 h. et Utrillo, etc.
LA TOUR (260033) : Don Byas, 20.45, Carmen Jones, av. Dorothy Exposition internationale de l'éduca-
saxophoniste ténor noir amer., le Dandridge, Harry Belafonte. Ciné- tion, B.I.E.. quai Wilson 51 : De Horizontalement : 1. Ne travailla pas à la repopula-
quartett Michel Gandry. De 21 h. mascope. Couleurs De Lux. V.o.s.t. 9 à 12 h. et 14 à 18 h. Entrée gra- tion — Fils d'un bel archer. — 2. Cet accent-là n'est
LE CÉLÈBRE BOYD MEEL ORCHESTRA à 2 h. Samedi de 21 h. à 3 h. REX (Perm., 24 57 92) : A 14 h., 16.05, tuite. pas anglais — On entend parfois appeler la mort de
sous la direction de LE GENTILHOMME (Grill-bar de 18.10, 20.15, parlé franc. A 22.15 Rèrormation : Exposition de « La ses semblables. — 3. Abréviation religieuse — A chanté
" WALTER GOEHR l'Hôtel Richemond. 327120) : Dès version orig. s.-Urée : Vera Cruz, construction en Pologne populaire. tristement. — 4. Un tel cheval peut espérer une
18 h. 30, apéritifs et dîners dan- av. Gary Cooper et Burt Lancaster Galerie l.ador : Exposition d œuvre» descendance. — 5. Ile — Est-ce vraiment le chemin
... interprétera mardi au Victoria Hall un ma- sants, avec le Trio Pierre Cavalli. (Ire vision) Superscope. d'Edouard Ravel. Francis Furet et de la vérité 7 — 6. Monnaie — Se fait écouter. —
gnifique programme dans lequel on relève Les HOTEL DU LAC (Coppet, 8 60 18) : RIALTO (327050) : Dany'Robin dans Jacques Odier. De 10 à 12 h. et 7. Son tronc dépend d'une racine — Dois t'éponger. —
Illuminations de Britten, composées sur une au Bar : danse jusqu'au matin. Frou-Frou, le brillant film en 14 à 19 h. Entrée libre. 8. Fleuve — Près de Versailles. — 9. Bout de cigare —
Mot passe-partout de l'autre côté du Rhin — Fait 19
suite de poèmes de Rimbaud. Ces poèmes ont plein avec deux consonnes. — 10. Château de la Loi-
été édités par Verlaine après la mort de Rim- re — Double.
19.25 Instants du monde ; 19.40 berceuses : 19.50 José- din merveilleux de l'enfance ; 1Ï.55 « Casse-Noisette »,
baud. Au même programme : Une Chaconne de phine Baker chante pour tous les enfants du monde ; suite de ballet, Tchaïkovsky ; 18.15 Dans le monde Verticalement : 1. Fait penser à tout — Lettre
Purcell et des œuvres de Haydn et Mozart. 20.05 « Les Pièges de la nuit ». par Camylle Hornung : méconnu des bêtes, par J. Martin ; 18.20 disques ; grecque — On y voit deux cirques. — 2. Commode —
Location : Sautier-Jaeger. SP 1 21 15 « Les Jumeaux de Bergame », opéra-comique en 18.30 La paille et la poutre, dialogue sur le français, Animent la chasse. — 3. En régiment — Saint dans
2 actes de Maurice Lena, musique d'Emile Jaques- par M. C. Dudan ; 18.40 disques ; 18.55 Le micro dans la Manche — Préposition. — 4. Elément de division. —
Dalcroze ; 22.15 Magazine de la Télévision ; 22.30 inf:; la vie ; 19.13 l'heure ; inform. ; 19.25 Miroir du temps; 5. Réservoirs chatoyants. — 6. Il n'en sort guère d'eau
L'ORCHESTRE SYMPHONIQUE DE VIENNE 22.35 jazz ; 23.05 guitare. 19.45 Discanalyse ; 20.30 « Don José », 3 actes de Jean- claire — Se rencontre à l'envers de soi. — 7. Aide à
Bernard Luc ; 22.00 nouveaux enregistrements ; 22.30 faire le tour. — 8. Fait partie de la police — Pleines.
SUISSE ALLEMANDE (567,1 m.; 529 kc.; 150 kW) inform. ; 22.35 Le Grand-Prix du Disque 1955. — 9. Exclamation — Fut jadis une île — Numérota
et le Wiener Mànnergesang Verein (130 chan-
teurs), soue la direction d'Edouard Strauss, 12.40 musique légère américaine ; 16.30 concert ; 18.00 SUISSE ALLEMANDE (567,1 m.; 529 kc.; 150 kW) un roi mélomane. — 10. Doués pour — Fait voir rouge.
piano ; 18.20 orch. récréatif bâlois ; 20.00 concert ; 21.00
donneront un festival de musique viennoise Histoire de la conquête de Mexico ; 21.35 Madrigaux, 12.15 guitare ; 12.40 orchestre récréatif ; 13.15 musique Solution du problème du No 224
jeiidi 13 octobre, au Victoria HalL Location C. Monteverde ; 22.15 inform. ; 22.20 Pour les Suisses d'opéras par l'Orch. de l'Académie Sainte-Cécile de 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 •-> i
Sautier-Jaeger. SP 134 à l'étranger ; 22.30 Trio à cordes 22.45 caus. musicale. Rome ; 14.00 L'art d'écrire une lettre ; 16.30 chansons
françaises ; 17.30 Journée mondiale de la protection
FRANCE — CHAINE NATIONALE (347,6 m. ; 863 kc.) des animaux ; 18.15 revue de chansons 1925-1932 ; 19.00
12.00 Orchestre de Lille : 13.20 Le goût des livres ; violon et piano ; 20.00 concert symph. ; 21.25 causerie
A LA RADIO... 14.30 comédie ; 16.00 symphonies ; 17.55 conférence par
A. Maurois : € La vie d'Alexandre Dumas père » ; 18.25
du soir ; 21.50 œuvres de Bach ; 22.20 Théâtre contem-
porain.
LUNDI 3 OCTOBRE Magazine des Nations Unies ; 19.01 musique russe ; FRANCE — CHAINE NATIONALE (347,6 m. ; 863 kc.)
22.02 du Festival de Montreux : Orchestre national.
SUISSE ROMANDE (392,6 m.; 761 kc.; 150 kW) 12.30 œuvres de Puccinl ; 13.00 inform. ; 13.22 La vie
7.00 gym ; 7.10 petite aubade ; 7.15 inform. l'heure ; MARDI 4 OCTOBRE des lettres ; 14.00 inform. ; 18.30 Ici New-York ; 19.01
7.20 musique : 11.00 musique et refrains ; 11.30 Vies « L'art du comédien », par Mme Simone ; 20.09 musique
Intimes, vies romanesques : 11.40 musique yougoslave. SUISSE ROMANDE (192,6 m.; 764 kc.; 15* kW) de qh ambre ; 22.20 Prestige du théâtre ; 22.50 musique
12.15 orchestre ; 12.25 mélodies : 12.44 l'heure ; inf. ; 7.00 musique, culture physique ; 7.15 inform. ; 7.20 symphonique.
12.55, De tout et de rien, par Jean Vigny ; 13.05 dis- disques ; 11.00 (Lugano) chansons.
ques ; 13.55 La femme chez elle ; 16.29 l'heure ; musi- 12.15 Chants et danses de Provence ; 12.30 accordéon; TÉLÉVISION
que syrriph. italienne ; 17.00 feuilleton ; 17.20 musiques 12.44 l'heure ; inform. ; 12.55 disque ; 13.00 < Mardi, les LUNDI 3 OCTOBRE
du monde : 17.45 causerie ; 18.00 Rendez-vous à Genè- gars I >, par Michel Dénériaz et Emile Gardaz : 13.10 20.15 Mire ; 20.30 Télé-Journal ; 20.45 Carte blanche
ve, réalisation de Louis Rey ; 18.30 jazz-réminiscences; Du film à l'opéra; 13.40 violon et orch.; 16.29 l'heure; à Isma Visco ; 21.30 Du désert blanc à la mer Jaune,
18.50 Un Suisse vous parle des Nations Unies, par Al- trio à cordes ; 16.40 Airs italiens anciens ; 17.05 piano ; carnet de route, filmé par Jean Leuenberger ; 21.45
bert Malche ; 19.00 Micro-Partout ; 19.13 l'heure ; inf.; 17.25 < Thatuos. roi d'Egypte », Mozart ; 17.30 Au jar- Le magazine sportif.
JOURNAL DE GENÈVE Lundi 3 octobre 1955 — No 230

la France est indignée par le uote de l'ONU inscrivant La situation


la question algérienne à son ordre du jour
D'un de nos correspondants de Paris : L'impression générale est que la France, qui Toutefois, on a remarqué ici la déclaration faite
Dès hier après avoir entendu M. Pinay,
le Conseil des ministres a dénoncé dans
le vote de l'O.N.U. l'effet d'un interven-
En entendant les rafales d'applaudissements continue de siéger au Conseil de sécurité et à hier matin par M. Molotov, à Orly, où il a atterri tionnisme désordonné et impur en ses
qui accueillirent les paroles du président la Commission de désarmement, ne rompra pas à 11 h. 30 et d'où il est reparti une heure après inspirations.
-••iv r'iivre. au Congrès radical-sr- "• <-ta définitivement avec les Nations Unies, comme pour la Russie. Répondant à un journaliste fran- Comment l'O.N.U. réagira-t-elle à son
d'Amiens, lorsque ce dernier déclara que, d'ac- le firent l'Allemagne et l'Italie avec la Société çais qui lui demandait pourquoi il avait voté à tour ?
cord avec M. Pinay, il avait immédiatement, des Nations. Elle ne participera plus à l'Assem- l'O.N.U. pour l'inscription à l'ordre du jour de la
après le vote de l'ONU inscrivant à son ordre blée actuelle et laissera celle-ci libre de discu- question algérienne, alors que M. Khrouchtchev ^En attendant, M. Molotov a profité
du jour la question algérienne, rappelé en ter ou non les questions marocaine et algé- avait, il y a quelques jours, déclaré aux députés d'une escale à Orly pour minimiser le
France la délégation -française aux Nations rienne, sans réponse aux critiques qui seront français séjournant en U.R.S.S. que c'était là une sens du vote de New-York.
Unies, on comprenait combien le.? français ap- apportées et sans tenir aucun compte des dé- affaire purement française, le ministre russe pré-
prouvaient cette attitude énergique et étaient cisions qui seront prises ou des recommanda- cisa : «Parce que nous sommes contre l'aggrava-
indignés et blessés par ce verdict. tions qui pourraient être votées. tion de ce problème. Mais nous sommes persuadés Rien n'a transpiré de ce qui a pu être
'Il est certain qu'il a produit dans tous les que la France réglera elle-même la délicate ques- dit au Conseil de l'affaire marocaine sur
milieux une très pénible impression et qu'il a Le voyage à Moscou renvoyé? tion de l'Algérie, ce qui améliorera les relations laquelle pèsent — du fait du message de
régroupé autour du président Faurv, comme entre tous les pays. » Fuis il fit l'éloge des bonnes
M. Louis Joxe, ambassadeur de France à relations franco-soviétiques actuelles. ben Arafa comme de celui du résident
c'est toujours le cas en France quand une Moscou, est arrivé samedi à Paris pour s'entre- — de nouvelles équivoques.
épreuve vient secouer les hésitants, mettre fin tenir avec MM. Faure et Pinay de la question Aussi disait-on hier soir, dans les milieux On verra que Madrid qui venait d'ex-
oî'X querelles byzattint"' et rcarouper les évr- de leur voyage en Russie. Ce dernier, qui de- journalistiques, que l'idée du voyage des mi-
gies, tous ceux qui félicitent ce soir le chef nistres français à Moscou ne serait pas aban- poser à Paris ses vues sur la situation
vait constituer une manifestation amicale en- crie au coup de force.
du gouvernement pour le discours si vibrant, vers les Russes, semble bien compromis après donnée, mas que sa réalisation sera probable-
si clairvoyant, empreint de beaucoup de réa- le vote contre la thèse française des Soviets et ment renvoyée à des temps plus propices. &
lisme, que vous lirez d'autre part. de leurs satellites à l'ONU. R. V.
Le remaniement ministériel britannique
La tristesse de M. Pinay annoncé depuis plusieurs mois est, cette
A son arrivée à Orly, à 13 h. 30 dimanche,
venant de New-York, M. Antoine Pinay, qui
fut acclamé par la joule, déclara : « Cette
séance de l'ONU a été particulièrement émou-
Un interventionnisme désordonné et impur « La France, poursuit le communiqué, a cepen-
fois, chose faite.

LE TEMPS QU'IL FERA AUJOURD'HUI


Paris, 3. — (A.F.P.) A l'issue du Connùl des Valais, nord des Alpes, nord et centre des Gri-
vr.-n'' .'• '• ." p r n < - tri "t.-- ••<> i <>s p s ministfes, le ministère de la France d'outre- dant toujours refusé d'admettre que cette coo- sons : En général beau temps. Lundi après-midi,
abominables qui ont été prononcés contre rne'r a rendu public le communiqué suivant : pération technique puisse servir de base pour ciel nuageux, surtout dans l'ouest et le nord du
l'oeuvre de la France. La décision que nous l'établissement d'un contrôle, et que la Constitu- pays. Nuit fraîche en plaine et dans les vallées.
« Le gouvernement français cessera désormais tion lui interdit d'accepter, et que la Charte au Dans la matinée, formation de brouillard ou brouil-
avons prise fera l'objet d'un examen très ap- de fournir au secrétaire général de l'ONU les surplus ne permet pas d'imposer. L'ingérence di-
profondi de la part du gouvernement. » renseignements prévus à l'article 73, alinéa E de lard élevé se dissipant vers midi, limite supérieure
recte et hostile de l'Assemblée générale des Na- comprise entre 700 et 1000 m. En montagne, vent
11 est bien évident que si, désormais, l'unité la charte. tions Unies dans une affaire qui relève manifeste- du sud-ouest se renforçant peu à peu.
territoriale de tous les pays peut être remise « II rappelle que la France ne s'est jamais con- ment de la compétence nationale impose au gou-
en fause par n'imrjorte quelle nation oui veut sidérée comme tenue à cet égard par une obliga. vernement l'obligation d'adopter une règle uni-
exciter les nationalismes, l'organisation des tion contractuelle. D'une part, en effet, le chapitre que pour les territoires de la République, quel que
Nations Unies, qui avait été instituée pour onze de la charte est constitué par une déclara, soit leur statut particulier. Opérations militaires
tion unilatérale des puissances dites administran- « II entend ainsi protéger leur évolution pai-
assurer la paix et faciliter le règlement des tes, d'autre part, les territoires d'outre-mer sont sible vers des fins qui sont celles de H Consf'ln-
conflits entre nations, deviendra, au contraire,
un organisme susceptible de créer des conflits
partie intégrante, comme d'ailleurs l'Algérie, de
la République française. tion française, comme de la Charte des Nations à la frontière marocaine
et des difficultés. La répartition des voix n'est « Si des renseignements ont été communiqués Unies, contre un interventionnisme désordonné Rabat, 3. - (Reuter) Des opérations mi-
dans le passé sur fa situation économique, sociale dans ses manifestations et impur dans ses inspira-
d'ailleurs pas équitable. L'Eurove n'y dispose tions — c'est-à-dire qu'il proclame à l'avance qu'il litaires Importantes étaient en cours, di-
que de sept voix alors que les pays arabes en et culturelle des territoires français d'outre-mer, considérera comme nulle et non avenue toute ré- manche, le long de la frontière entre le
ont seize et que l'Amérique latine en a vingt- il faut voir dans cette attitude non un acquiesce- solution les concernant. Les renseignements rela-
ment à des thèses que nous avons constamment Maroc français et le Maroc espagnol, ainsi
trois. Il est bien évident que les événements rejetées, mais une manifestation de bonne vo- tifs à l'année 1954 ont dé.jà été fournis au secré- que dans les montagnes de l'Atlas. Vingt-
de ces jours-ci démontrent qu'il y a une lonté. taire général. Il va de soi une la délégation fran-
çaise n'en soutiendra pas la discussion et ne par- quatre heures à peine après le départ du
nécessité absolue de modifier le fonctionne- « La France s'est, en effet, constamment mon- ticipera pas aux débats dont ils feront l'objet. sultan ben Arafa, la lutte a commencé
ment de cette institution. trée favorable à la coopération internationale
dans la mesure où, dans le désintéressement et « Bien entendu, la France continuera à respec- pour le trône du Maroc. Des fonctionnai-
l'objectivité, celle-ci pouvait servir efficacement ter toutes les obligations qui lui incombent con- res français ont déclaré que des renforts
Un «conseil» chargé au progrès des pays sous-développés ». • cernant les territoires sous tutelle ». étaient arrivés dans la région du Boured.
Avant le Conseil des ministres, qui s'est Les bandes de rebelles venant de la zone
réuni à 17 h. 30 au palais de l'Elysée, sous la espagnole se seraient concentrées à Tizl
présidence de M. René Coty, M. Pinay eut un
premier entretien avec M. Edgar Faure, qui Pour Madrid, le départ de Ben Arafa Ousli. D'après des rapports précédent;,
s'excusa, après avoir prononcé son discours, de les postes de Boured et de Tizi ont été
ne pouvoir, à Amiens, assister au banquet de est un nouveau coup de force attaqués et pris. Un communiqué français
son parti, et qui rentra d'urgence, par avion, à D'aucuns ont cru discerner dans l'importance que annonce que les agresseurs se sont de
Paris. De notre correspondant en Espagne : nouveau repliés en zone espagnole.
L'effacement de Sidi Mohamed ben Moulay Arafa l'Espagne dit attacher au respect des traités, une
A l'heure où je téléphone, on ignore en- intention de contrecarrer la politique française, une
core ce que le Conseil des ministres a pu déci- n'a causé nulle surprise à Madrid, pas plus que
der. Il s'occupe tout à la fois de l'évolution de les conditions dans lesquelles il s'est produit. Sous manière d'exploiter à son profit les difficultés que Contre le canal de la Moselle
l'affaire marocaine après le départ du sultan les dehors de la persuasion, c'est en fait, dit-on ici, rencontre cette politique.
Les Espagnols considèrent qu'ils sont particuliè- Trêves, 3. — (D.P.A.) M. Fritz Grimm, prési-
ben Arafa pour Tanger, du problème algérien un nouveau coup de force. Averti par l'expérience, dent de la direction des chemins de fer fédéraux
et de l'attitude de la France vis-à-vis de on a pris soin de le mieux camoufler qu'on ne rement bien placés pour connaître la psychologie allemands de l'arrondissement de Trêves s'est
l'ONU. l'avait fait pour la déposition de ben Youssef. du peuple marocain, auquel les unit une longue tra- déclaré adversaire de la construction d'un '.-anal
dition hispano-arabe. Cette tradition s'est trouvée de la Moselle, à l'occasion de l'inauguration 'i'uh,
Mais si ben Arafa a fini par céder aux pressions en quelque sorte renforcée du fait que les troupes nouveau pont, l'avant-dernier des importants
de ceux-là mêmes qui l'avaient intronisé, il y a marocaines ont formé le noyau des armées nationa- ponts de chemin de fer traversant la Moselle, dé-
Pérou a gagné le Paraguay quelque vingt-quatre mois, il s'est refusé à abdi- listes. Actuellement encore, des généraux maro- truits par la guerre et reconstruits.'
Buenos-Aires, 3. — (AFP) L'ex-président quer, et il a délégué le sceau chérifien à un sien cains commandent des divisions espagnoles. La ligne de chemin de fer longeant la Moselle,
Peron a quitté Buenos-Aires par avion pour cousin. Voilà qui va compliquer l'application de la On ne s'est pas étonné ici, lorsqu'on 1952, Madrid a dit M. Grimm, est loin d'être utilisée à 100%.
Assomption (Paraguay). formule envisagée à Aix-les-Bains, dont on atten- admit la légalité de diverses associations politi- La canalisation de la rivière est avant tout ré-
dait qu'elle apporte la solution du problème dynas- clamée par l'industrie métallurgique de Lorraine.
Buenos-Aires, 3. — L'hydravion spécial à ques, alors que IB. métropole re compte au'un parti
bord duquel Peron est parti pour Assomption tique, par la constitution d'un conseil des gardiens officiel. On a compris que le statut politique du
était arrivé peu avant 10 h. 40 (heure locale) du trône.
et ,='était pesé à proximité de la canonnière Cependant, est-ce bien dans la seule question
Maroc est indépendant de celui de l'Espagne. On
a estimé qu'en l'occurrence, le gouvernement ac- Le remaniement ministériel britannique
paraguayenne où se trouvait l'ex-prôsident
depuis douze jours, à quelque mille au large
dynastique, si fondamentale soit-elle, que se cir-
conscrit le malaise?
complissait son devoir de puissance protectrice,
dans le cadre des accords en vigueur.
est chose faite
de Buenos-Aires. Londres, 3. — (AFP) Le • Sunday Express > est le
Et les traites ? premier journal à annoncer dimanche matin le "rema-
L'ancien président Peron est arrivé au Para- Les intérêts de l'Espagne sont politiques niement ministériel que sir Anthony Eden, premier
guay à 18 h. 40 (heure locale), annonce la ra- Telle ne'st pos l'opinion à Madrid. Et le gou- Mais les Espagnols savent bien que les tâches de ministre, se propose de présenter dimanche à la reine
dio d'Assomption. vernement espagnol a cru opportun de rappeler au la France et de l'Espagne au Maroc sont à la me- au château de Balmoral.
Quai d'Orsay qu'il existe des traités internationaux sure des territoires dont elles ont la charge. Par Voici les changements apportés par sir Anthony à
qui définissent le régime juridique de la nation ailleurs, ils déclarent volontiers que leurs intérêts son équipe ministérielle :
Le câble d'un téléphérique se rompt marocaine et fixent le statut du protectorat dont au Maroc sont de caractère politique, et non pas M. lain Macleod, 41 ans, actuel ministre de la Santé,
la France et l'Espagne ont conjointement accepté économique. Ils désirent surtout qu'aucun pays devient ministre du Travail ; sir Walter Monckton,
en Valais d'assumer la responsabilité. européen ne domine la côte africaine qui corres- 64 ans, actuel ministre du Travail, est nomme au poste
Deux ouvriers grièvement blessés La légalité, déclarent en substance les Espagnols, pond géographiquement au sud de l'Espagne. Les de chancelier du duché de Lancaster, en remplace-
a été violée lors de la déposition du sultan légitime Marocains, eux, savent bien que l'amélioration éco- ment de lord Woolton, 72 ans, qui se retire du gou-
(Y. G.) Au bassin d'accumulation de Mottec, près de vernement. M. Harry Crookshanz, 62 ans, lord du
Zinal, le téléphérique de la Gougra, reliant Mottec à ben Youssef. En outre, précise Madrid, une dépo- nomique de leur pays et de leurs conditions de via sceau privé, et leader des Communes, se retire égale-
Sort-lois a eu un ennui mécanique. sition exigeait le consentement préalable du gou- dépend directement des subventions prélevées sur ment du gouvernement. M. John Boyd Carpenter,
Le câble s'étant rompu, une benne transportant trois vernement espagnol, comme il est prévu dans le budget espagnol. 47 ans, actuel ministre des Transports, est désigné
ouvriers est tombée au sol. l'article 26 de la convention hispano-française du *** pour remplacer M. Peter ThorneycroJt, 46 ans, comme
Un des ouvriers sortit indemne, tandis que les deux 27 novembre 1912, et conclut qu'il appartient aux En face des événements graves qui s'accomplis- ministre du Commerce. M. Anthony Head, 49 ans,
autres, grièvement blessés étaient hospitalisés à Sierre. Français de rétablir, dans leur zone, cette légalité sent présentement, les divergences de vue entre attend sa désignation comme ministre dus Pensions,
' 11 s'agit de M. Ilarold Bèzc, 1931, célibataire, Italien, à l'altération de laquelle l'Espagne n'a pas parti- l'Espagne et la France ont leur source dans des cau- en remplacement de M. Osbert Peake, 57 ans.
et de M. Spcgne, 1929, célibataire, qui souffre d'une cipé. Mais s'il s'agissait d'introduire des modifica- ses profondes.
fracture de la colonne vertébrale. tions dans le système actuel du protectorat, les- Est-ce à dire que l'on s'achemine vers une ten- FAUTE DE LOGEMENT CONVENABLE
quelles comporteraient une révision des traités en sion ? Un avenir très proche le dira sûrement.
Une moto fauche un piéton près de Sion cours, l'Espagne devrait être présente, dès le pre- Rappelons, pour l'instant, que dans sa récente A GENÈVE
(Y. G.) Cheminant normalement à droite de la chaus- mier moment, à des négociations hispano-franco-
sée, un ancien buraliste, M. Camille Cottagnoud, âgé marocaines qui ne pourraient manquer d'avoir lieu.
note à la France, le gouvernement espagnol n'a pas
exclu l'idée d'une modification du statut en vi-
la Ligue des Sociétés de la Croix-Rouge
de 69 ans, a été happé dimanche soir par une moto non L'Espagne n'a pas été consultée lorsque Mohamed V
loin de son domicile au Pont de la Morge, près de gueur, mais il ne peut l'envisager que dans le cadre s'en ira-t-elle à Rome?
Sion. Le sexagénaire a été tué sur le coup. fut déchu ; elle considère que la situation légale de la légalité. Le comité exécutif de la Ligue des Sociétés de
est celle antérieure au détrôneraient. Cl. P. la Croix-Rouge a discuté la question du départ
de la Ligue de l'immeuble qu'elle occupe actuel,
Grave accident à Annemasse lement au quartier de Champel, à Genève, dans les
( C i ) Un cyclomoteur est venu heurter, dimanche locaux de l'ancien hôtel Beau-Séjour. Des négocia-
après-midi, sur la route de Bonneville à Annemasse, tions en cours avec les autorités fédérales et celles
une automobile genevoise conduite par M. R. Heinder, de la Ville de Genève ont fait ressortir les diffi-
plombier, 5, rue du Lac ; le conducteur du cyclomoteur,
M. Alphonse Duret, 83 ans, a été transporté à l'Hôpital cultés rencontrées dans le choix d'un nouveau
d'Ambilly dans un état très grave. Il souffre d'une siège pour la Ligue, au moment où l'hôtel Beau-
fracture du crâne et de fractures aux côtes Séjour devra être évacué par celle-ci dans le pre-
Grève sur l'Annemasse-Sixt mier semestre de 1956, en raison de la construction,
sur son emplacement, d'une annexe de l'Hôpital
(Gi) Le personnel de la ligne Annemasse-Sixt La montre Caméléon est toujours prête, Madame, à se transformer cantonal.
s'est mis en grève en guise de protestation contre La Croix-Rouge suisse, et son vice-président le
des mesures de réduction du personnel, envisagées au gré de votre fantaisie. C'est une montre 18 et. dont la garde-robe
par la direction. Un seul train a circulé hier et la Dr Ch. E. Schauenberg, se sont très aimablameat
direction a frété deux autocars, qui ont assuré le vous ferait envie... elle possède toutes les teintes «pastel» et quel- entremis pour faciliter le transfert du siège'de la
trafic. ques autres. En un clin d'oeil vous aurez adapté le bracelet de votre Ligue dans une autre partie de la ville de Genève,
montre à la teinte de dans des conditions financières satisfaisantes et de
façon que la Fédération universelle de la Croix-
Trois blessés dans une collision votre toilette!
La Caméléon est une
Rouge soit convenablement installée. Entre temps,
la Croix-Rouge italienne a offert à la Ligue un
Au croisement de la rue de la Servette et immeuble pour l'établissement éventuel de son
de la rue de Lyon, un motocycliste, M. Ferdi- montre élégante, de siège à Rome. Cette possibilité sera également exa-
nand Pittet, 1937, Fribourgeois, manoeuvre, 6, précision Rolex. minée par la Ligue.
rue Carteret, qui avait sur le siège arrière M.
Gilbert Perroud, 1936, magasinier, Fribourgeois,
Grand-Pré 56, est entré en collision avec un [Il est parfaitement exact que dans un avenir
cycliste, M. Joseph Vaucher, 1925 .chauffeur, assez rapproché, six mois environ, la Ligue des
rue du Contrat-Social, qui circulait en direc- Sociétés de la Croix-Rouge sera obligée de quitter
tion des Délices et qui fut interpellé par un les locaux qu'elle occupe à l'ancien hôtel Beau-
ami qui se trouvait sur le trottoir. Bilan : trois Séjour, ceux-ci devant revenir à l'Hôpital canto-
blessés, dont un grièvement atteint, M. Pittet nal. Une solution provisoire a été étudiée, ainsi
qu'une solution définitive. Le nom de la villa sise
(fracture du crâne), les deux autres souffrent dans l'ancienne eampagne Georg, au Petit-Sacon-
de commotion cérébrale. Tous trois ont été Seul concessionnaire à Genève: CHRONOMÉTRIE PHILIPPE BÉGUIN nex, à plus d'une reprise déjà, a été prononcé. Mais
pour l'instant, aucune décision n'a été prise, et la
transportés à l'Hôpital cantonal. M. Joset, ins- 26, Grand-Quai et 22, rue du Mont-Blanc
pecteur des" autos et la brigade de la circula- Croix-Bouge italienne n'a fait que renouveler une
tion ont ouvert une enquête. offre qu'elle avait déjà présentée.

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