Lettre XLVIII : L’art de la manipulation par le langage du libertin
Dans cette lettre, le Vicomte de Valmont cherche à influencer les
sentiments de la présidente. Pour cela, il n’hésite pas à recouvrir à la flatterie, la séduction et bien d’autres stratagèmes. Il va par exemple utiliser un vocabulaire faisant référence à la religion (chose pratiqué par la présidente) pour lui montrer son « ouverture à la religion ». Il va employer les termes : « autel sacré de l’amour », « serment », »consacrer ». Ceci à pour but de lui montrer sa sincérité (on ne ment devant dieu). Pour Tourvel c’est une preuve de la sincérité de Valmont mais la réalité est tout autre. En lui montrant son désespoir face à son amour non réciproque et en lui montrant subtilement qu’elle en est la cause, il manipule habilement sa culpabilité pour la pousser à reconsidérer ses sentiments. Il utilise alors des mots fort comme : «croyez-moi »,« pardonnez, je vous en supplie »,« vous supplier ». Tout ceci a pour but de lui montrer l’évidence de sa faute, qu’il est en tort et qu’il recherche le pardon ,comme un croyant peut être amené à le faire. De plus, en gardant une certaine ambiguïté dans ses propos et une part de mystère, il attire l’attention de la présidente. On remarque alors qu’en réalité, Valmont joue un double jeu. Auprès de la présidente il semble est un pêcheur prêt à tout pour se faire pardonner alors que son véritable but est de conquérir son cœur. Tous ces stratagème sont typiques des libertins dans la conquête de leurs désirs et de leurs volontés.