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PLAN DÉTAILLÉ

**I.TYPE DE SOLITUDE
La solitude, un sujet abordé de manière récurrente dans la littérature, est également un thème central dans “Le
Misanthrope” de Molière. Nous nous pencherons sur les différentes formes de solitude présentes dans cette
œuvre théâtrale, notamment la solitude affective, existentielle, et sociale des personnages.
La solitude affective peut se faire remarquer à l’aidé de plusieurs personnage dont Célimène qui incarne une
solitude affective profonde, alimentée par son ambivalence dans ses relations amoureuses, sa coquetterie
comme mécanisme de défense, sa critique pour sa superficialité et sa réticence à s’engager émotionnellement
malgré les déclarations d’amour. Entourée de prétendants, elle ne parvient pas à exprimer clairement ses
sentiments, créant ainsi un vide émotionnel chez Alceste qui désire un amour sincère. Sa propension au
commérage et aux conversations superficielles renforce cette solitude, alors même qu’elle semble rechercher
l’attention. Cette incapacité à établir des liens authentiques et profonds accentue son isolement émotionnel,
faisant de la solitude affective un thème central de la pièce. Cela peut se faire remarquer dans le passage Dans
l’Acte II, Scène IV de “Le Misanthrope”, Célimène est en conversation avec Alceste et lui adresse des paroles
ambiguës qui reflètent son attitude évasive envers leurs sentiments mutuels :
Célimène : “Je vous apprécie, Alceste, mais je crains que mes affections ne soient pas aussi profondes que les
vôtres. Il y a tant de distractions dans le monde qui m’empêchent de me consacrer entièrement à une seule
personne.”Ce passage montre comment Célimène semble aimer Alceste mais garde quand même ses distances
émotionnelles.

Nous pouvons aussi parler d’Oronthe bien que moins centrale que les personnages principaux, révèle
également une forme de solitude affective. Son attachement à Alceste est clair, mais elle se retrouve
souvent isolée dans ses sentiments en raison de l'indifférence ou du rejet d'Alceste. Malgré ses efforts
pour soutenir et comprendre Alceste, elle se heurte à sa misanthropie et à son refus de compromis, ce
qui crée un fossé émotionnel entre eux. Son désir d'un amour sincère et partagé est contrecarré par
l'attitude détachée d'Alceste, accentuant ainsi sa solitude affective et laissant Oronthe dans une
impasse émotionnelle. Cette solitude affective d'Oronthe souligne la complexité des relations
humaines dans la pièce, mettant en lumière la difficulté de trouver un véritable lien émotionnel dans
un monde caractérisé par l'individualisme et la méfiance.Nous pouvons soutenir cet argument à l’aidé
de l’extrait de l’acte III Scène II

Oronthe : “Mon cher Alceste, je suis là pour toi, prête à t’écouter et à te soutenir dans tous tes tourments. Mais
je sens que tu te tiens toujours à distance, comme si tu craignais de te laisser aller à une quelconque émotion
sincère.”

Cette citation hypothétique refléterait la tentative d’Oronthe d’établir un lien émotionnel avec Alceste, malgré
son attitude réservée, illustrant ainsi sa solitude affective.
La Solitude existentielle se retrouve chez plusieurs personnage notamment Alceste,Philippe et Arsinoé et
Célimène . Alceste, par exemple, dit clairement ce qu’il pense, même si cela signifie qu’il se met à l’écart de la
société. Dans l’Acte I, Scène I, il déclare : “Moi, j’ai le cœur trop franc pour une feinte adulation.” Cela montre
qu’il préfère dire la vérité, même si cela le rend impopulaire. Philinte, en revanche, est plus conciliant et semble
s’adapter aux méchants, comme il le dit dans l’Acte I, Scène II : “Je sais les méchants et m’en accommode.”
Cela peut le laisser seul dans ses convictions morales plus nuancées. Célimène, malgré son apparence sociale,
semble également éprouver une sorte de solitude. Dans l’Acte II, Scène II, elle exprime son dégoût envers ceux
qui jouent un double jeu en déclarant : “Je hais les gens qui sont de tous les pays.” Enfin, Arsinoé, obsédée par
le respect des conventions sociales, déclare dans l’Acte II, Scène IV : “Il est bien dur aux gens bien élevés de
vivre avec des malappris”, montrant ainsi son sentiment d’isolement moral. Ces personnages, chacun à sa
manière, montrent les différentes facettes de la solitude existentielle, ce qui rend “Le Misanthrope” encore plus
complexe et intéressant.

La solitude sociale Alceste étant le personnage ayant le personnage avec des moments tournant autour de la
solitude sociale cette partie sera essentiel basé sur lui.Il incarne la solitude au sein d’une société qu’il perçoit
comme hypocrite et superficielle. En tant que misanthrope, il rejette les conventions sociales et refuse de se
plier aux normes de comportement qu’il juge faux et dénuées de sincérité. Dans l’Acte I, Scène I, Alceste
déclare avec véhémence : “Moi, j’ai le cœur trop franc pour une feinte adulation”, exprimant ainsi son mépris
pour la fausseté et la flatterie. Son refus de jouer le jeu social le place souvent à l’écart, isolé dans ses
convictions morales. Par exemple, lors des rassemblements sociaux, il est souvent critiqué pour son franc-parler
et son absence de compromis. Cette solitude résulte de son intégrité intransigeante et de son rejet des
conventions hypocrites de la société, ce qui le laisse souvent seul, incompris et marginalisé. Son isolement est
renforcé par le fait qu’il ne peut pas partager ses pensées et ses sentiments avec ceux qui l’entourent, car il les
perçoit comme étant trop enclins à dissimuler leurs véritables intentions. Ainsi, la solitude d’Alceste dans une
société hypocrite souligne le conflit entre ses valeurs morales et les attentes sociales, le laissant souvent seul
dans sa quête de vérité et d’authenticité.D’ou le passage Dans l'Acte I, Scène II du "Misanthrope", Alceste
exprime sa frustration face à l'hypocrisie et à la superficialité qui règnent dans la société :

"Je veux qu’on soit sincère, et qu’en homme d’honneur,


On ne lâche aucun mot qui ne parte du cœur."

Ces vers soulignent la conviction d'Alceste en faveur de la sincérité et de l'honnêteté dans les relations
humaines. Il rejette fermement toute forme de faux-semblant et de dissimulation, affirmant que les
paroles doivent être authentiques et véritablement ressenties. Cependant, cette exigence de sincérité
absolue le place souvent en opposition avec les normes sociales acceptées, le laissant isolé dans son
combat pour l'intégrité morale.

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