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Par la suite, Alceste demande tour à tour à Philinte,Éliante, et supplie presque Célimène de le
suivre dans son dessein. Mais ceux-ci trouvent cette idée mauvaise, et essayent de l'en
dissuader tout en déclinant son invitation . En conséquence, Alceste s'en ira seul, ce qui
prouve qu'Alceste était d'ores et déjà seul dans son combat pour l'honneur, l'honnêteté et la
justice, mais également seul émotionnellement , renforçant le titre de cette œuvre :”Le
Misanthrope”. Aussi, la tentative désespérée qu'Alceste de croire que Célimène l'aimerait
dévoile ainsi le degré de solitude qui envahit ce dernier.
En outre, de par ses multiples amants, son commérage et sa coquetterie, il est clair que
Célimène cherche à attirer l'attention. Quoi de plus normal pour une veuve se sentant
délaissée et qui se voit perdre sa valeur aux yeux du monde. Elle voudrait alors se prouver à
elle-même qu'elle peut encore séduire, d'où ses multiples amants. Quoique sa peur de la
solitude (Acte 5, Scène 4, Page 96 :《Ma solitude effraie une âme de vingt ans.》)
Expliquerait le fait qu'elle se sente seule au plus profond d'elle, et par la même, qu'elle
demeure seule à la fin de l'œuvre.
Concernant Arsinoé, la supposée amitié entretenue avec Célimène ne l'aide pas à se sentir moins seule, étant
Terminant par Oronthe, la solitude de ce dernier se manifeste par son désir de faire d'Alceste son ami (Acte 1
➢ Interprétation
En général, la solitude conduit à un changement en soi. C'est dans cette lancée que
Molière introduit la solitude dans son œuvre. Il nous apprend que la solitude est en nous, tout
autour de nous, et partout dans la société. À travers la solitude des personnages d'Alceste et
de Célimène, ce dernier démontre que la solitude développe en nous des caractères
nouveaux qui peuvent être soit négatifs, amenant à se montrer aux yeux de la société, soit
positifs lorsqu'elle conduit à se recentrer, se concentrer sur soi, révélant notre vraie nature.
Ainsi, le dramaturge nous invite non seulement à mieux concevoir et gérer la solitude en
nous, mais aussi à étudier autrui afin de comprendre véritablement ses agissements. Par
conséquent, celui-ci lutte pour de meilleurs rapports humains, mettant en exergue l'intérêt et
la compréhension de chaque individu.
➢ Conséquences
Molière, à travers la solitude dans son oeuvre “Le misanthrope”, nous présente les
conséquences de celle-ci sous deux aspects notamment : la solitude à caractère péjoratif et la
solitude à caractère mélioratif.
La solitude à caractère péjoratif intervient lorsque la solitude à été bien gérée, c'est-à-
dire utilisée à bon escient. Autrement dit, pour son développement personnel. En effet, il
s'agira ici, dans l'isolement, de se concentrer et se recentrer sur soi-même afin de mieux
s'aimer et se comprendre, amenant ainsi à révéler sa vraie nature. Nous prenons le cas
d'Alceste, qui en s'isolant de la société, dévoile son penchant pour la vérité et la franchise et
par conséquent s'oppose aux mœurs de la société. Ce qui dévoile Alceste comme étant un
homme d'honneur, juste et sincère.
La solitude à caractère péjoratif quant à elle provient d'une solitude mal gérée. En effet,
lorsque l'isolement est mal vécu, la personne éprouve un besoin d'être entouré, essayant
d'ailleurs de se voiler la face. Il en résulte alors une métamorphose de la personne, qui
n'accepte pas d'être seule. Pour preuve, le personnage de Célimène, une jeune veuve qui se
sent logiquement seule. Cependant, son statut de veuve lui fait perdre de sa valeur (terme très
dévalorisant à cette époque). Ainsi, elle percevra alors cette solitude comme un défi dans
lequel elle veut se rassurer du pouvoir de séduction qu'elle exerce sur les hommes, et prouver
par la suite qu'elle peut encore séduire. De ce fait, elle arborera un masque, se métamorphoser
en une femme hypocrite et dépravé, puisque cette dernière portera le titre de “commère ” et
collectionner les amants autour d'elle.