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La crise :
Crise personnelle :
- Louis vit un bouleversement profond au début de la scène parce qu’il sait qu’il va bientôt
mourir mais présent un caractère calme.
- Suzanne laisse exploser son énervement envers Antoine et sa déception de l’absence de
Louis.
- La crise d’Antoine se traduit par son désir de frapper lui, dont sa violence l’emmène à
s’effondre en larmes.
Crise familiale :
- Le retour de lui après son long absence a causé une tension de sa famille.
- Le discours de Louis sur sa propre famille va jusqu’à la haine mais qu’il justifie par la peur
que les choses lui échappent, par le désir de tout contrôler jusqu’à ses sentiments.
Crise de communication : La parole est en crise, les personnages saisissent dès l’occasion
qui leur est donné de s’exprimer.
Le conflit :
- Difficulté à communiquer
- Le culte de complication
- La recherche de la crise par la crise comme si c’était leur manière d’exister
- L’obsession psychologique des personnages se disputant parfois à en rire alors que la mort
ne s’émerge pas sur la scène.
- Leurs disputent leur font passer à côté de l’essentiel (l’annonce de Louis)
La difficulté à se comprendre :
- Les personnages ne parviennent pas à communiquer et les malentendus et les quiproquos
provoquent des disputes.
- Le plus souvent les personnages soliloquent et le langage est fermé sur lui-même, en forme
de chiasme (ABBA).
- La figure de style, l’épanorthose est présente.
- Les personnages sont en quête obsessionnelle du « mot exacte » mais en vain, ils tournent
autour du réel sans parvenir à le nommer.
Le jugement :
La famille est un vrai tribunal, manifestement, Louis est accusé de s’être trop absenter durant 12 ans.
De cela Louis préfère se sacrifier pour retrouver l’équilibre familial et ne parvient pas à dire ce qui lui
tenait à cœur.
Le temps et la mort :
-Le temps échappe aux personnages, quant à la mort, elle est non-dit dans la pièce alors que
de base Louis est venu pour annoncer mais repart sans avoir pu.
-Dans la scène 10 de la partie 1, le monologue de Louis est consacré à la mort.
Une écriture lyrique, très poétique, qui doit beaucoup au théâtre classique de Racine.
Des personnages qui vivent ou veulent vivre des drames dignes des plus grandes tragédies
antiques. On reconnaît par là le théâtre du début du XXe siècle comme celui de Jean Genet
(Les Bonnes, 1947)
Une écriture ironique et très directe qui dédramatise le rapport à la maladie, à l’attente ou à
la mort. Un style tiré tout droit du théâtre de l’absurde, comme chez Beckett ou Ionesco.
Choix de l’œuvre : J’ai choisis de présenter Juste la fin du monde de Jean-Luc Lagarce parce que
c’est un œuvre que j’ai beaucoup aimé lire grâce à l’histoire émouvante de Louis. En lisant la pièce,
quelques passages m’ont marqué comme dans la scène 5 de la première partie « que tout le monde
après s’être fait une idée de moi, un jour ou l’autre ne m’aime plus ou ne m’aima plus et qu’on ne
m’aime plus[...]comme par découragement, comme par lassitude de moi, qu’on m’abandonna
toujours car je demande l’abandon », dans ce passage on peut comprendre que pour Louis, tout le
monde l’abandonnera et ne l’aimera plus. Mais également dans ce même scène lui évoque son
absence d’amour qui lui a poussé à blesser les autres « Je compris que cette absence d’amour dont je
me plains et qui toujours fut pour moi l’unique raison de mes lâchetés, sans que jamais jusqu’alors je
ne la voie, que cette absence d’amour fit toujours plus souffrir les autres que moi ». Egalement, la
peur de Louis lui a entrainé de la haine envers sa famille qu’il a évoqué dans la scène 10 de la partie 1
« je m’agrippe encore, je deviens haineux, haineux et enragé […] je vous détruis sans regret avec
férocité. Je dis du mal. » Le fait que Louis se reproche lui-même de son absence et de ce qu’il ressent
m’a beaucoup touché.