DROIT DE LA PROPRIETE INDUSTRIELLE

Le droit de la propriété industrielle est le deuxième volet du droit de la propriété intellectuelle.

Il comporte plusieurs techniques et instruments juridiques, entre autre, il englobe le droit des
brevets d’invention, des schémas de configuration (topographies), des dessins et modèles
industriels, des marques de fabrique, de commerce ou de service, le nom commercial, les
indications géographiques, des appellations d’origine

Chapitre 1 : Brevet d’invention

Le brevet d'invention est un titre de propriété industrielle qui protège une innovation
technique. Elle peut concerner un produit ou un procédé qui apportent une solution technique
à un problème donné.

Le titre de brevet d’invention protége l’invention pendant une une durée de 20 ans dans le
territoire ou le brevet est délivré

Pour savoir si l’invention est protégé, la loi 17-97 à énoncé les conditions de protections de
l’invention. Cette dernière doit remplir les conditions de brevetabilité. Et aux termes de
l’article 22 de la loi 17-97, « sont brevetables dans tous les domaines technologiques les
inventions nouvelles impliquant une activité inventive et susceptible d’application industrielle

La condition d'invention

L’article 22 de la loi 17-97 précise que sont brevetables dans tous les domaines
technologiques, toute invention nouvelle impliquant une activité inventive et susceptible
d’application industrielle.

Toutefois, l’article 23 de la même loi propose en revanche une liste exhaustive des éléments
qui sont hors champs de la notion invention, et ne sont pas brevetable.

 Les découvertes ainsi que les théories scientifiques et les méthodes mathématiques, les
produits naturels ;
 Les crations esthétiques ;
 Les plans, principe et méthodes dans l’exercice d’activité intellectuelles, en matière
de jeu ou dans le domaine des activités économiques, les programmes d’ordinateurs.
 Méthodes d’enseignement, méthode de traitement chirurgical ou thérapeutique.
 Les présentations d’informations.

Inventions non brevetables

L’article 24 de la loi n° 17-97 énumère une liste des inventions qui ne sont pas brevetables.
Aux termes du cet article ne sont pas brevetables :

a- Les inventions contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs

 b- Les méthodes de traitement chirurgical ou thérapeutique du corps humain ou animal et
les méthodes de diagnostic appliquées au corps humain ou animal.

c- les variétés végétales ou les races animales ainsi que les procédés essentiellement
Biologiques d’obtention de végétaux ou de sélection de races d’animaux

Toutefois, l’article 25 de la même loi prévoit que « Par dérogation au paragraphe (c) de
l’article 24 ci-dessus, les inventions portant sur les variétés végétales ou les races animales
sont brevetables lorsqu’elles ont pour objet :

a- une matière biologique isolée de la variété végétale ou de la race animale ou produite à

l’aide d’un procédé technique;

b- des végétaux ou des animaux si la faisabilité technique de l’invention n’est pas limitée
à une variété végétale ou à une race animale déterminée:

c-d’une variété végétale nouvelle qui n’a pas fait l’objet d’une demande de certificat
d’obtention végétale conformément à la législation en vigueur en matière de protection des
obtentions végétales

Les conditions de protection des brevets d’invention

La validité d'un brevet est soumise à trois autres conditions de protection : la nouveauté,
l'activité inventive et l'application industrielle.

Nouveauté

L’article 28 de la loi n° 17-97 dispose que : « Une invention est considérée comme impliquant
une activité inventive si, pour un homme du métier, elle ne découle pas d’une manière
évidente de l’état de la technique … »

En effet, l'état de la technique est constitué par tout ce qui a été rendu accessible au public
avant la date de dépôt de la demande de brevet par une description écrite ou orale 1, un usage
ou tout autre moyen.

Activité inventive

L’invention doit encore impliquer une activité inventive lorsque « pour un homme du métier,
elle ne découle pas d’une manière évidente de l’état de la technique … » art 28 de la loi 17-97

Application industrielle

L'invention doit enfin être susceptible d'application industrielle. Dans ce sens, l’article 29 de
la loi n° 17-97 dispose que « une invention est considérée comme susceptible d’application
industrielle lorsqu’elle présente une utilité déterminée, probante et crédible ».

 Les inventions de mission

l’article 18 de la loi 17-97 précise que « les inventions faites par le salarié dans
l’exécution soit d’un contrat de travail comportant une mission inventive qui correspond à
ses fonctions effectives, soit d’études et de recherches qui lui sont explicitement confiées,
appartiennent à l’employeur. Les conditions dans lesquelles le salarié, auteur d’une telle
invention, bénéficie d’une rémunération supplémentaire sont déterminées par les
conventions collectives et les contrats individuels de travail »

 Domaine

Si l’invention qui a été faite par le salarié n’entre pas dans le domaine de l’entreprise ; la
jurisprudence a répondu a ce propos que si malgré l’invention n’entre pas dans le domaine
de l’entreprise, l’invention faite appartient à l’employeur, avec une rémunération au
salarié inventeur selon les conditions prévu par les conventions collectives ou par le
contrat de travail.

Les inventions hors mission attribuables

Les inventions hors mission restent la propriété du salarié. Toutefois, il faut préciser
que certaines d’entre elles seront attribuables à l'employeur en raison de leur caractère
mixte, car elles ne sont reliées au contrat de travail que de manière indirecte. Ainsi,
lorsqu'une invention est faite par un salarié soit au cours de l'exécution de ses
fonctions, soit dans le domaine des activités de l'entreprise, soit par la connaissance ou
l'utilisation des techniques ou de moyens spécifiques à l'entreprise, ou de données
procurées par elle, l'employeur a le droit de se faire attribuer la propriété ou la
jouissance de tout ou partie des droits attachés au brevet protégeant l'invention de son
salarié.