02 - Circuits À Courant Continu

MEC546 – Analyse de circuits DC
(cours #2)
MEC-545, cours n°2

Analyse de circuits électriques en
courant continu
Département de génie mécanique MEC546 - Martin Viens, prof.

Programme de baccalauréat
1
(cours #2)
Méthodes d’analyse de circuits
Réf.: Wildi, chap. 5 et 8

2
(cours #2)
Résistances en série
R1 R2 R3
I R4
E
Rn R5
E  R eq  I où R eq  R 1  R 2    R n
Département de génie mécanique MEC546 - Martin Viens, prof. Page 3

3
(cours #2)
Diviseur de tension
R2
E2  E 
R1  R2
4
(cours #2)
Résistances en parallèle
1 1 1 1
E  R eq  I où   
R eq R 1 R 2 Rn
5
(cours #2)
Diviseur de courant
R1
I2  I 
R1  R2
6
(cours #2)
Circuits complexes

7
(cours #2)
1ère loi de Kirchhoff
La somme algébrique
des tensions dans
une boucle fermée
est égale à zéro
E
i 0
i 0
E  E1  E2  E3  0

8
(cours #2)
Exemples

9
(cours #2)
Méthode des boucles

• On identifie le nombre n de mailles (boucles fermées)
indépendantes
• On assigne des courants de mailles à toutes ces mailles
indépendantes
• On applique la 1ère loi de Kirchhoff à chacune de ces n mailles
• Il en résulte un système de n équations qu’il suffit de résoudre
pour trouver les n courants de maille
• Les autres variables pertinentes du circuit sont calculées à partir
de ces n courants de maille
 Entre autres, le courant dans une branche est obtenu par
sommation des courants de maille qui y circulent (tenir compte de
l'orientation de ces courants)

10
(cours #2)
Exemple

11
(cours #2)
Exemple
576   8  24  I1  8 I 2  24 I 3
0  8 I1  12  10  8  I 2  10 I 3
8 I 2 
0  24 I1  10 I 2  10  6  24  I 3

576V
I 1
I1  55 A
 I 3
 I 2  28 A
I 3  40 A

12
(cours #2)
Résolution matricielle
576   8  24  I1  8 I 2  24 I 3
0  8 I1  12  10  8  I 2  10 I 3
0  24 I1  10 I 2  10  6  24  I 3
8  24 8  24   I1  576
 8 12  10  8  10   I    0 
   2  
  24  10 10  6  24  I 3   0 
Sur la TI
[32,-8,-24;-8,30,-10;-24,-10,40]→r
[576;0;0] → e
r^-1·e

13
(cours #2)
Résolution matricielle

14
(cours #2)
2e loi de Kirchhoff
R2
La somme des courants I2
qui arrivent à un nœud R1 R3
est égale à la somme
des courants qui en
partent I1 I3
R4
n
I
I4
i 0
i 1  I1  I 2  I 3  I 4  0

15
(cours #2)
Méthode des noeuds

• On identifie un nœud de référence auquel on assigne
une tension nulle (mise à la terre)
• On assigne une tension de nœud aux n autres
nœuds indépendants
• On applique la 2e loi de Kirchhoff à chacun de ces n
nœuds indépendants
• Il en résulte un système de n équations qu’il suffit de
résoudre pour trouver les n tensions de nœud
• Les autres variables pertinentes du circuit sont
calculées à partir de ces n tensions de nœud

16
(cours #2)
Méthode des noeuds

576  E1   E1  E 2   E1
8 10 24
576  E 2   E 2  E1   E 2
12 10 6
8 
576V
E 1

E 2
E1  360V
 
E 2  240V

17
(cours #2)
Transformation  ↔ Y

18
(cours #2)
Théorème de Thévenin
Tout circuit à deux bornes, composé d’éléments
linéaires actifs et passifs, peut être remplacé par une
source Eth en série avec une résistance Rth

19
(cours #2)
• La tension de Thévenin (Eth) est celle qui apparaît entre
les bornes A et B après avoir débranché la charge Z
• La résistance de Thévenin (Rth) est celle que l’on
mesurerait entre les bornes A et B (la charge Z est
toujours débranchée) si toutes les sources de tension
étaient remplacées par des courts-circuits

20
(cours #2)
Trouver l’équivalent
Thévenin aux bornes
de la résistance de
10Ω

21
(cours #2)
Micro-Cap 12
• Créer le circuit;
• Analyser le circuit:
Analysis / Transient… / Run;
• Fermer la fenêtre résultante;
• Afficher la tension des
nœuds ;
• Afficher le courant dans les
branches .

22
(cours #2)
Théorème de superposition
Les courants circulant dans un circuit sont la somme
algébrique des courants qui seraient produits par
chacune des sources prises une à une (les autres étant
annulées)

23
(cours #2)
Micro-Cap 12

24
(cours #2)
Composantes électriques et
électroniques
Réf.: Wildi, chap. 18 – 21, 42

25
(cours #2)
Puissance électrique
• Représenté par le symbole P
• Se mesure en watts (W). Un watt correspond à la
puissance fournie par une source de un volt
traversée par un courant de un ampère
PEI
N.B.: Relation valable lorsque E et I sont constant. Si ce n’est pas le
cas, on écrira Pt   E t   I t  et on parlera de puissance
instantanée
26
(cours #2)
Énergie électrique
• Représenté par le symbole W
• Se mesure en joules (J). Un joule correspond à
l’énergie fournie par une source de un watt en une
seconde
t
W  t    P  t  dt
0

27
(cours #2)
Résistance électrique
E  RI
E: Différence de potentiel (V)
R: Résistance ()
I: Courant électrique (A)
E
P: Puissance dissipée (W)
(effet Joule)
R
2
E
I
P  R I2 
R

28
(cours #2)
Capacitance électrique
• Dispositif (condensateur) qui emmagasine de l’énergie dans son
champ électrique
• Constitué de deux armatures (surfaces conductrices) parallèles
séparées par une mince couche isolante (diélectrique)
• La permittivité  du diélectrique représente sa capacité à se
polariser lorsque soumis à un champ électrique
• Représenté par le symbole C et se mesure en farads (F).
A
C
d
: permittivité du diélectrique (isolant)
A: surface des électrodes
d: distance entre les électrodes
29
(cours #2)
Principes physiques
Une différence de potentiel
entre deux surfaces E t 
conductrices parallèles crée xt  
un champ électrique
d
uniforme entre elles E(t): Tension appliquée en volts (V)
d: Distance entre les plaques (m)
x(t): Champ électrique (V/m)
Sous l’action du champ
électrique, le diélectrique se q  t    Ax  t 
polarise et des charges : Permittivité diélectrique (C/Vm ou F/m)
apparaissent sur les plaques A: Surface des plaques (m2)
q(t): Charge électrique (C)
Un courant électrique résulte d q t 

de la variation de charges I t  
par unité de temps dt

30
(cours #2)
Condensateur
E t  
x t   
d 
q  t    Ax  t 

 I t   C
d E t  I(t)
 dt
d q t  
I t   
dt 
E(t)
C: Capacitance en farads (F)
En courant continu (tension
A constante), la capacitance
C apparaît comme un circuit
d
ouvert

31
(cours #2)
Énergie emmagasinée
W t    Pt  dt
  E t   I t  dt
 dE t  
  E t   C  dt  C  E t  dE
 dt 
C 2
Lorsque E(t) est une constante, W  E
2
32
(cours #2)
Exemple
4Ω
I
24 V
E 0.1 μF
Fermeture de l’interrupteur:
I 0    6 A I    0 A
E 0    0 V E    24 V

33
(cours #2)
Ouverture d’un circuit capacitif

• Les charges restent prisonnières sur leur
plaque respective
• La tension aux bornes du condensateur se
maintient même s’il n’est plus relié à la
source
• L’énergie emmagasinée dans le champ
électrique peut être dissipée en raccordant
une résistance aux bornes du condensateur

34
(cours #2)
Exemple
Fermeture de l’interrupteur: Ouverture de l’interrupteur:

I  0   6 A I   0 A I  0   3 A I   0 A
E  0   0 V E     12 V E  0   12 V E   0 V

35
(cours #2)
Condensateur - Transitoire

36
(cours #2)
Inductance électrique
• Dispositif (bobine) qui emmagasine de l’énergie dans son champ
magnétique
• Constitué par l’enroulement d’un fil conducteur autour d’un noyau
(ferromagnétique ou non)
• La réluctance  du parcours emprunté par le flux magnétique désigne
sa résistance au passage de ce flux
• Représenté par le symbole L et se mesure en henrys (H).
N2 A
L  N2 
 
r N: Nombre de tours de fil
R: Réluctance magnétique
f
A : perméabilité magnétique
l: longueur du parcours magnétique
  2 r I A: section du parcours magnétique
V
37
(cours #2)
Principes physiques f
I
Suivant le théorème
E
d’Ampère, le passage d’un
courant dans un solénoïde N
f t   I t 
I
produit un flux magnétique
proportionnel

I(t): Courant en ampères (A)

N: Nombre de tours de fil du solénoïde
: Réluctance du circuit magnétique
(At/Wb)
Suivant la loi de l’induction f(t): Flux magnétique en webers (Wb)
magnétique de Faraday, E(t): Tension induite en volts (V)
une tension est induite aux
bornes d’un solénoïde
d f t 
soumis à un flux magnéti- E t   N
que variable dt
38
(cours #2)
Inductance
N 
f t   I t  
  d I t 
 E t   L
d f t   dt
E t   N
dt

 I(t)
L: Inductance en henries (H)
N2 E(t)
L

En courant continu (courant
constant), l’inductance apparaît
comme un court-circuit

39
(cours #2)
Énergie emmagasinée
W t    Pt  dt
  E t   I t  dt
 dI t  
  L   I t  dt  L  I t  dI
 dt 
L 2
Lorsque I(t) est une constante, W   I
2
40
(cours #2)
Exemple
3Ω
I
18 V
E 8H
Fermeture de l’interrupteur:
I 0    0 A I    6 A
E 0    18 V E    0 V

41
(cours #2)
Ouverture d’un circuit inductif

• Brusque coupure du courant
 très grand dI(t)/dt
• Induction d’une tension élevée aux bornes de

l’inductance
• Création d’un arc entre les contacts de l’interrupteur
Toute l’énergie emmagasinée dans le

champ magnétique doit être dissipée
dans l’arc

42
(cours #2)
Exemple
Fermeture de l’interrupteur: Ouverture de l’interrupteur:

I  0   0 A I   6 A I  0   6 A I   0 A
E  0   9 V E   0 V E  0   18 V E   0 V

43
(cours #2)
Inductance - Transitoire

44
(cours #2)
Diode
• Composant électronique non-linéaire qui ne laisse
passer le courant électrique que dans un sens
(similaire à un clapet anti-retour)
• Fabriqué à partir d'un matériau semi-conducteur
dans lequel une jonction P-N a été produite:
– Semi-conducteur de type P (riche en trous) sur lequel on fixe
l'anode (+)
– Semi-conducteur de type N (riche en électrons libres) sur
lequel on fixe la cathode (-)
souvent identifiée par un trait
distinctif sur le dispositif.

45
(cours #2)
Semi-conducteur extrinsèque
Un semi-conducteur extrinsèque est dopé par des impuretés spécifiques
lui conférant des charges excédentaires en quantités contrôlées (adaptées
aux applications électroniques)
Dans un semi-conducteur de type N,

le niveau de Fermi s'approche de Ec.
Dans un type P, il s'approche de Ev.

46
(cours #2)
Jonction P-N
Assemblage de deux régions respectivement dopées P et N
• Les électrons libres près de la jonction migrent vers la région de type P et se combinent
avec des trous pour former des ions négatifs
• Le départ d'un électron de la région de type N crée un ion positif
• Ce mouvement d'électrons crée une zone dépourvue de porteurs majoritaires (électrons
libres ou trous). Cette zone, appelée zone de déplétion, est non conductrice
• À l'équilibre, les électrons libres de la région de type N n'arrivent plus à franchir cette
barrière. Ils en sont empêchés par le champ électrique qui s'y est bâti (ils sont repoussés
par les ions négatifs et attirés par les ions positifs).

47
(cours #2)
Polarisation d'une jonction
• Le champ électrique produit par la source • Le champ électrique produit par la source
s'ajoute au champ interne augmentant s'oppose au champ interne réduisant
d'autant la hauteur de la barrière de potentiel d'autant la hauteur de la barrière de potentiel
à franchir par les porteurs de charge à franchir par les porteurs de charge
majoritaires majoritaires
• Les trous et les électrons libres sont • Les trous et les électrons libres sont
éloignés de la jonction poussés vers la jonction qu'ils traversent
• La zone de déplétion devient plus large • La zone de déplétion devient plus étroite

48
(cours #2)
Diode
I  I 0  e E E  1
0
E: Différence de potentiel (V)

I: Courant électrique (A)
I0: Courant de fuite inverse (A)
E0 : Tension de seuil (V)

49
(cours #2)
Circuits redresseurs
Simple alternance Double alternance

50
(cours #2)
Conversion du AC au DC

51
(cours #2)
Transistor de commutation
• Composant électronique utilisé comme interrupteur de courant
électrique (similaire à une soupape)
• Fabriqué à partir de deux jonctions P-N, le transistor bipolaire
possède trois connecteurs
• Ne comportant aucune pièce mécanique mobile, la commutation
peut être très rapide et le transistor peut avoir une grande durée
de vie
Bipolaire
B Base
C Collecteur
E Émetteur How Does a Transistor Work?
(5:59 min)

52
(cours #2)
Transistor bipolaire NPN
• En condition de conduction, la jonction BE est polarisée en direct alors que la jonction BC

est polarisée en inverse (VC > VB > VE).
• Étant polarisée en direct, la zone de déplétion de la jonction BE est facilement franchie par
les électrons de l'émetteur. Ces électrons sont donc injectés dans la base et diffusent en
direction du collecteur.
• La base est très mince (beaucoup plus mince que le libre parcours moyen des électrons).
La très grande majorité des électrons arrivent donc au collecteur ce qui assure une
conduction presque complète du courant entre le collecteur et l’émetteur.
• Lorsque la tension BE n’est pas suffisante (inférieure à la tension de seuil de la jonction), le

transistor ne conduit pas.

53
(cours #2)
Condition de conduction
VCC VCC
RC IC RC ≈ 0 RC IC RC ≈ VCC
IC ≈ 0 IC ≠ 0
RB RB
0V VCE ≈ VCC 5V VCE ≈ 0
Blocage Conduction

54
(cours #2)
Commutation – Résistance
VCE
Valeurs limites du 2N3904

VCE: 40 V IC
IC: 200 mA
IB

55
(cours #2)
Commutation – Inductance
Circuit de protection
VCE
IL
IC
ID
Valeurs limites du 2N3904
VCE: 40 V
IC: 200 mA

56

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Méthode des boucles

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Méthode des noeuds

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Méthode des noeuds

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Un courant électrique résulte d q t 

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Ouverture d’un circuit capacitif

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Fermeture de l’interrupteur: Ouverture de l’interrupteur:

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I(t): Courant en ampères (A)

L: Inductance en henries (H)

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Ouverture d’un circuit inductif

• Induction d’une tension élevée aux bornes de

Toute l’énergie emmagasinée dans le

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Fermeture de l’interrupteur: Ouverture de l’interrupteur:

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Dans un semi-conducteur de type N,

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Polarisation d'une jonction

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E: Différence de potentiel (V)

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Simple alternance Double alternance

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