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ELECTRONIQUE DE PUISSANCE
Alain Fessant
2005 / 2006
TABLE DES MATIERES
I. PRESENTATION 2
1) Introduction 2
1) Introduction 24
5) Passage au primaire 43
5.1- Introduction 43
5.2- Relations générales 43
5.3- Application aux montages P2 44
5.4- Application aux montages PD2 47
1) Introduction 51
1
Electronique de puissance
2005 / 2006
I. PRESENTATION
1) Introduction
Le rôle essentiel de l'électronique de puissance est de modifier la forme d'un signal électrique
de forte puissance. L'intérêt de telles transformations réside dans la limitation des sources et des réseaux
de puissance électrique. Par exemple, la transformation possible d'une tension alternative en tension
continue permet d'alimenter à partir d'un réseau alternatif des machines fonctionnant en continu.
Toutefois, quelques approximations permettront souvent d'alléger l'étude des montages usuels.
- Les redresseurs, qui réalisent la transformation d'une ou plusieurs tensions alternatives en une
tension continue. Ce redresseur est non-commandé lorsque le rapport entre les amplitudes des
tensions de sortie et d'entrée est sensiblement constant, et commandé lorsque ce rapport peut
être modifié en agissant sur la commande du montage.
- Les hacheurs, qui permettent de faire varier la valeur moyenne d'une tension continue
- Les onduleurs autonomes, qui effectuent la transformation d'une tension continue en une ou
plusieurs tensions alternatives, avec réglage éventuel de la fréquence et du rapport entre les
amplitudes des tensions d'entrée sortie.
I Vc
Vs VD
VD
Lorsque la diode est polarisée en inverse, elle est bloquée. Elle se comporte alors comme une
capacité Ct: capacité de transition. Une tension VD négative inférieure à Vc, la tension de claquage,
détruit la diode. Lorsqu'elle est polarisée en directe, elle est passante. La barrière de potentiel diminue,
les électrons de la zone N diffusent vers la zone P où la recombinaison se fait avec les trous de la zone
P. En raison du temps de recombinaison, une charge est stockée au niveau de la jonction qui est
équivalente à une capacité Cd: capacité de diffusion. Les courants de fuite ajoutent en parallèle une
composante résistive.
En haute fréquence, les temps de commutation, correspondant aux temps de charge et décharge
des capacités équivalentes, constituent un paramètre dont il faudra tenir compte.
Compte tenu de l'ordre de grandeur des tensions imposées aux montages la tension Vs est
négligeable et les diodes considérées, en première approche, comme parfaites. Le fonctionnement est
alors décrit par les relations et la courbe:
I
VD
VD
Le transistor de type NPN, plus rapide et ayant une meilleure tenue en tension, est le plus
souvent employés en électronique de puissance.
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Electronique de puissance
2005 / 2006
Ic
NPN Ic
Ib
Vce
Vbe
Vce
Ils sont utilisés comme des interrupteurs commandés par leurs courants base.
Les paramètres essentiels dans le cadre de cette utilisation sont la tension Vce et le courant Ic. A l'état
bloqué, la tension Vce que peut supporter le transistor dépend:
- de la polarisation base-émetteur,
- du gradient de tension appliqué,
- de la technologie de fabrication.
A l'état passant, le courant collecteur-émetteur Ic est lié au courant de base Ib par l'intermédiaire du gain
forcé du transistor (Ic = Ib). Trois zones de fonctionnement sont envisageables:
- la zone de saturation dans laquelle le gain ne fait pas varier la tension de saturation collecteur-
émetteur Vcesat,
- la zone linéaire dans laquelle le courant Ic est sensiblement constant,
- la zone de quasi-saturation dans laquelle influe sur la tension de saturation Vcesat.
D'un point de vue thermique, on a intérêt à travailler dans la zone de saturation, qui correspond
mieux à une utilisation en interrupteur. Mais ce mode de fonctionnement augmente le temps de
commutation au blocage et fragilise le transistor sur les court-circuits en polarisation inverse. La
température maximale à l'intérieur du cristal semi-conducteur est d'ailleurs une des limitations de
l'utilisation des transistors en électronique de puissance. Elle est le résultat de l'équilibre qui s'établit
entre la puissance thermique dissipée dans le transistor et l'évacuation de la chaleur par le dispositif de
refroidissement.
2.3- Thyristors
Le thyristor est un composant spécifique d'électronique de puissance. Il s'agit d'un redresseur
au silicium dont le passage de l'état bloqué vers l'état saturé est commandé par une électrode appelée
gâchette. Sa caractéristique en polarisation inverse est similaire à celle d'une diode. Un thyristor
polarisé positivement devient passant s'il reçoit une impulsion gâchette. Son fonctionnement est décrit
par la courbe suivante:
I
IG
Vc
I
Vth
Vth
La chute de tension à l'état passant est de l'ordre du Volt, négligeable par rapport aux autres
tensions. A la différence du transistor, seule la mise en conduction du thyristor est commandée par le
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Electronique de puissance
2005 / 2006
courant gâchette, à condition qu'il soit polarisé positivement. De plus, une impulsion gâchette est
suffisante. Une fois la conduction établie, lorsque le courant gâchette IG s'annule, le thyristor reste
passant. Le blocage s'obtient en appliquant une tension Vth négative aux bornes du thyristor.
Dans la réalité, l'impulsion gâchette doit être suffisamment longue pour laisser le courant I
atteindre une valeur minimale: le courant d'accrochage. De même, le thyristor s'arrête si le courant I
devient inférieur au courant hypostatique.
Un amorçage anormal du thyristor peut être provoqué par une tension positive supérieure à sa
tension de retournement ou si après blocage une tension positive est appliquée trop rapidement.
IG
Vc
I
Vth
Vth
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Electronique de puissance
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dx ( t )
a + bx ( t ) = f ( t )
dt
xt(t) est la solution générale de l'équation sans second membre et représente le régime transitoire, xp(t)
est une solution particulière de l'équation avec second membre et représente le fonctionnement en
régime permanent. Les termes x0 et xp0 sont respectivement les valeurs de x(t) et xp à t = 0 et x0.
3.2.2- Circuits du second ordre
On nomme circuits du second ordre ceux dont le fonctionnement est décrit par une équation
différentielle du second ordre, soit:
d 2 x (t) dx ( t )
a 2
+b + cx ( t ) = f ( t )
dt dt
Les solutions de cette équation sont la somme de la solution générale de l'équation sans second membre
et d'une solution particulière de l'équation avec second membre:
ar2 + br + c = 0
b b2 c 2 2
r1, 2 = ± = ±
2a 4a 2 a
en posant
b c
= et =
2a a
a) >
2 2 2 2
Dans ce cas – > 0 et est une grandeur réelle. Le régime est apériodique amorti
et la solution s'écrit:
x ( t ) = A 1 e r1t + A 2 e r2 t + x p ( t )
b) =
L'équation caractéristique admet alors une racine double r = et la solution de l'équation
différentielle est
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Electronique de puissance
2005 / 2006
c) <
2 2 2 2
Dans ce cas – < 0 et est une grandeur complexe. Le régime est pseudo
périodique amorti. En posant
2 2
r1, 2 = ±j
les solutions de l'équation différentielle s'écrivent
x ( t ) = A 1 e r1t + A 2 e r2 t + x p ( t )
La fonction x(t) est périodique de période T (et de fréquence f = 1/T) si et seulement si:
x(t) = x(t + T)
- la valeur moyenne
1
x moy = x ( t )dt
TT
- la valeur efficace
1
x eff = x 2 ( t )dt
TT
où xmin et xmax désignent respectivement les valeurs minimum et maximum de x(t) et xmoy sa valeur
moyenne.
- le facteur de forme
x eff
F=
x moy
- le taux d'ondulation
= F2 1
P = u ( t )i( t )dt
T
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Electronique de puissance
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- la puissance apparente
S = Ueff Ieff
Enfin le facteur de puissance est définit comme le rapport de la puissance active P sur la puissance
apparente S.
P
fp =
S
3.4.2- Simplifications
Les symétries de la fonction x(t) permettent de réduire les calculs. Parmi les simplifications
possibles on peut signaler les deux suivantes:
0 T/2 T/2
1 1
A0 = x ( t )dt + x ( t )dt = [ x ( t ) + x ( t )]dt
T T/2 0
T 0
0 T/2
2
An = x ( t ) cos(n t )dt + x ( t ) cos(n t )dt
T T/2 0
T/2
2
= [ x ( t ) + x ( t )] cos(n t )dt
T 0
0 T/2
2
Bn = x ( t ) sin(n t )dt + x ( t ) sin(n t )dt
T T/2 0
T/2
2
= [ x ( t ) + x ( t )] sin(n t )dt
T 0
T/2 T/2
2 4
A0 = x ( t )dt An = x ( t ) cos(n t )dt Bn = 0
T 0
T 0
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Electronique de puissance
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b) Symétrie par rapport à l'origine
Si le signal x(t) est symétrique par rapport à l'origine, x(t) est une fonction impaire
[x(t) = - x(-t)] et les relations se simplifient en:
T/2
4
A0 = An =0 Bn = x ( t ) sin(n t )dt
T 0
1
x moy = A 0 = x ( t )dt
TT
b) Valeur efficace
Le carré de la valeur efficace de x(t) s'exprime par
+
2 1
x eff = (A 0 + [A n cos(n t ) + B n sin( n t )]) 2 dt
TT n =1
Après développement et en remarquant que les seuls termes non nuls sont
A 2n B 2n
A 2n cos 2 (n t )dt = B 2n sin 2 (n t )dt =
T
2 T
2
on obtient
+
A 2n + B 2n
x eff = A 02 +
n =1 2
c) Taux d'ondulation
On a
2
2
x eff x 2moy 1 +
A 2n + B 2n
= F2 1 = =
x 2moy A 02 n =1 2
(xmoy = A0)
+
x ond ( t ) = [A n cos(n t ) + B n sin( n t )]
n =1
Il apparaît que le taux d'ondulation se définit comme le rapport de la valeur efficace de l'ondulation de
la fonction x(t) sur sa valeur moyenne.
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3.5- Exemples
Pour illustrer ce qui précède, étudions quelques exemples simples de montages redresseurs
constitués à partir de diodes ou de thyristors. Ceci permettra en outre de justifier quelques
approximations qui simplifieront l'étude des montages plus complexes. On se limitera à des exemples de
montages du premier ordre, dont la charge a une caractéristique résistive et inductive.
3.5.1- Exemple 1
Considérons le montage suivant:
i(t)
VD
e(t) (R, L) uc(t)
Avec une source de tension sinusoïdale e(t) = Em sin t débitant dans une charge résistive et
inductive. Lorsque la diode D est bloquée, le courant i(t) est nul. A partir de t = 0, e(t) est positif, VD
aussi et la diode est passante. Si on néglige la chute de tension dans la diode, la tension e(t) est reportée
aux bornes de la charge (uc(t) = e(t)). L'équation différentielle décrivant le fonctionnement de ce
montage est l'équation du premier ordre suivante:
di( t )
Ri( t ) + L = u c (t ) e( t )
dt
Em Em
i( t ) = A sin = 0 A= sin
Z Z
R
E t
i( t ) = m [sin e L + sin( t )]
Z
R
1
i1(t1) = 0 sin( 1 ) = sin e L
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i(t)
it(t)
1 t
e(t)
ip(t)
L'angle 1 est compris entre et 2 . Entre 1 et 2 , la diode est bloquée et le courant i1(t)
circulant dans la charge est nul. La conduction dans la charge ne peut être que discontinue. La
décroissance du courant est d'autant plus lente que le coefficient (R/L ) est faible.
Lorsque (L /R) tend vers zéro (charge résistive) 1 tend vers et le courant vers
Em
- i( t ) = sin t pour 0 < t < ;
R
- i(t) = 0 pour < t<2 .
Lorsque (L /R) tend vers (charge inductive), 1 tend vers 2 et le courant vers
Em
i( t ) = (1 cos t ) pour 0 < t <2 .
L
La conduction discontinue de ce type de montage très simple limite ses utilisations pratiques.
3.5.2- Exemple 2
Dans le montage suivant, on a remplacé la diode par un thyristor
IG
i(t)
VthVD
e(t) (R, L) uc(t)
La source est toujours sinusoïdale, e(t) = Em sin t, et la charge a une composante résistive R et
une composante inductive L. Soit l'angle d'amorçage (ou retard à l'amorçage) du thyristor. C'est à
dire qu'une impulsion est envoyée sur la gâchette du thyristor pour le rendre passant aux angles:
t= + 2k 0 < et k entier
Si l'angle d'amorçage n'est pas choisi dans l'intervalle [0, [, l'impulsion gâchette est envoyée
à un instant où le thyristor est en polarisation inverse: il reste bloqué constamment et le courant i(t) est
toujours nul.
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-0 t < : Le thyristor Th est bloqué. La tension uc(t) aux bornes de la charge et le courant
i(t) sont nuls.
- t < 1: La tension d'alimentation e(t) et la tension Vth aux bornes du thyristor sont
positives. Ce thyristor a reçu une impulsion gâchette: il est passant. Si on néglige la chute de tension
dans le thyristor, la tension e(t) est reportée aux bornes de la charge.
di( t )
Ri( t ) + L = u c (t ) e( t )
dt
R
( 1)
1
i( t = )=0 e L sin( ) + sin( 1 )=0
R, L et étant des constantes définies par la charge, et étant l'angle d'amorçage fixé par l'utilisateur,
on peut déterminer l'angle d'extinction 1.
- 1 t < 2 : Le thyristor est bloqué et le courant est nul dans la charge (R, L)
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Electronique de puissance
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i(t)
1 t
uc(t)
e(t)
La conduction discontinue de ces deux premiers montages n'est pas intéressante en pratique en
raison des chutes de tension. Pour obtenir une conduction continue, il faut au moins deux éléments
redresseurs, diodes ou thyristors.
3.5.3- Exemple 3
Sur le montage de l'exemple 1 on rajoute une deuxième diode, dite diode de retour ou de libre
circulation pour supprimer les intervalles de courant nul et réduire l'ondulation du courant fourni à la
charge:
i(t)
VD1
e(t) VD2 (R, L) uc(t)
La source est sinusoïdale, e(t) = Em sin t, et la charge a une composante résistive R et une
composante inductive L. Les diodes sont supposées parfaites et la chute de tension à leurs bornes
négligeable à l'état passant.
-0 t < : La tension d'alimentation e(t) est positive ainsi que la tension VD1 aux bornes de la
diode D1. La diode D1 est passante et la tension VD1 est négligeable. La tension aux bornes de la diode
D2 est
La tension VD2 étant négative D2 est bloquée et la relation différentielle décrivant le fonctionnement
lors de cette phase est
di( t )
Ri( t ) + L = u c ( t ) e( t )
dt
Cette équation est identique à celle obtenue au cours de l'exemple 1. Elle admet comme solution des
fonctions de la forme
R
t Em
i 1 ( t ) = i t ( t ) + i p ( t ) = Ae L + sin( t )
Z
avec
L
Z = R 2 + (L ) 2 = arctan( )
R
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Electronique de puissance
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solution qui peut encore s'écrire:
R
Em t Em
i 1 ( t ) = i t ( t ) + i p ( t ) = [i( t = 0) + sin ] e L + sin( t )
Z Z
- t < 2 : La tension VD2 est positive, la diode D2 est passante et la tension à ses bornes est
négligeable. La tension VD1 est alors
VD1 est négative: la diode D1 est bloquée. Le courant dans la charge est la solution de l'équation
différentielle
di( t )
Ri( t ) + L = u c (t ) 0
dt
soit
R
t
i 2 ( t ) = Be L
ou
R
( t )
i 2 (t ) = i 2 ( t = ) e L
Lorsque t 2 , la tension VD1 devient positive, D1 est passante et reporte aux bornes de D2
une tension VD2 -Em sin t, négative, qui provoque son blocage. On retrouve les conditions du
premier intervalle de fonctionnement. L'intervalle d'étude recouvre un intervalle 2 , équivalent à la
période de la tension d'alimentation. Il n'y a donc pas d'autres possibilités.
Remarque: Il est important de noter que c'est le déblocage d'une diode qui entraîne le blocage de celle
qui conduisait auparavant et non pas simplement le changement de signe de la tension d'alimentation.
Par exemple, sans le déblocage de D2, le fonctionnement de ce montage serait identique à celui de
l'exemple 1. Cette remarque sera mise en évidence plus clairement dans les montages à thyristors des
exemples suivants.
Il reste pour complètement définir les courants des deux phases de fonctionnement à préciser
les expressions des constantes d'intégration A et B. Les fonctions de courant ne s'annulent pas
nécessairement dans les intervalles [0, [ pour le courant i1(t) et [ , 2 [ pour le courant i2(t). La
conduction peut donc être continue ou discontinue, selon les valeurs de R et L. La nature inductive et
résistive de la charge interdit les discontinuités de courant. De plus, on ne peut concevoir un
fonctionnement dans le temps qui ne soit pas périodique.
Ceci nous conduit, dans le cas d'une conduction continue, à écrire les relations:
Soit
R
Em 2
i 1 ( t = 0) = A sin = i 2 ( t = 2 ) = Be L
Z
R R
Em
i 1 ( t = ) = Ae L + sin = i 2 ( t = ) = Be L
Z
Si le rapport R/L est grand, le courant peut s'annuler dans l'intervalle [ , 2 [. La conduction est alors
discontinue. Les relations donnant les constantes d'intégration sont dans ce cas
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Electronique de puissance
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Soit
Em Em
i 1 ( t = 0) = A sin = 0 A= sin
Z Z
et
R R R
Em Em
i1 ( t = ) = sin (e L + 1) = i 2 ( t = ) = Be L B= sin (1 + e L )
Z Z
On obtient donc
R R R
Em t Em t
i1 (t ) = [sin e L + sin( t )] i 2 (t ) = sin (1 + e L )e L
Z Z
La conduction continue est évidemment celle qui est recherchée en vue de réaliser la transformation
alternatif-continu.
La tension redressée uc(t) aux bornes de la charge est représentée sur le graphe suivant.
uc(t)
e(t)
3.5.4- Exemple 4
On remplace maintenant les deux diodes du montage précédent par deux thyristors, dont la
mise en conduction est déclenchée périodiquement aux angles
i(t)
Vth1
e(t) Vth2 (R, L) uc(t)
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Electronique de puissance
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Remarque: On mesure l'angle d'amorçage par rapport à celui où le thyristor est polarisé positivement,
c'est à dire à partir de l'angle où il est susceptible d'être passant, d'où la dénomination de retard à
l'amorçage. Dans l'exemple présent, on dira donc que les deux thyristors ont le même retard (ou même
angle) à l'amorçage .
La tension d'alimentation est e(t) = Em sin t et les thyristors sont supposés parfaits. La chute
de tension à leurs bornes est négligeable lorsqu'ils sont passants. Comme dans l'exemple 2 l'angle
d'amorçage doit être pris dans l'intervalle [0, [ sinon les ordres gâchette sont envoyés lorsque les
thyristors sont polarisés négativement: ils restent tous deux bloqués et le courant i(t) est toujours égal à
zéro.
- t < + : La tension d'alimentation e(t) est positive ainsi que la tension Vth1 aux bornes
du thyristor th1. De plus, à t = ce thyristor a reçu une impulsion gâchette, il est donc passant et la
tension Vth1 est négligeable. L'expression de la tension Vth2 aux bornes du thyristor th2 est
Elle est négative au début de l'intervalle: th2 est bloqué. De plus, sur cette première alternance il n'a pas
encore reçu sa première impulsion gâchette.
di( t )
Ri( t ) + L = u c (t ) e( t )
dt
Elle admet des solutions de la forme
R
t Em
i 1 ( t ) = i t ( t ) + i p ( t ) = Ae L + sin( t )
Z
avec
L
Z = R 2 + (L ) 2 = arctan( )
R
La tension Vth1 est négative: th1 se bloque. L'équation liant tension et courant dans cette phase est
di( t )
Ri( t ) + L = u c (t ) 0
dt
La solution est de la forme
R R
t ( t )
i 2 ( t ) = Be L i 2 (t ) = i 2 ( t = + ) e L
Lorsque t 2 , la tension Vth1 devient positive, et un nouvel ordre de déclenchement parvient sur sa
gâchette à t = 2 + . Il devient alors passant et reporte aux bornes de th2 une tension Vth2 -Em sin
t, négative, qui provoque son blocage. On retrouve les conditions du premier intervalle de
fonctionnement.
Remarque: De nouveau c'est le déblocage d'un composant qui entraîne le blocage de celui qui est
passant et non pas directement le changement de signe de la tension d'alimentation ni, pour les thyristors
le changement de signe de la tension Vthi. Dans le cas du montage étudié, par exemple, le changement
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Electronique de puissance
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de signe de la tension Vth2 se fait à t = , mais la commutation n'intervient qu'à t = + , lorsque
l'ordre de déblocage parvient sur la gâchette du thyristor th2. Ce déblocage entraînant le blocage de th1.
Soit
R R
Em (2 + )
i 1 ( t = ) = Ae L + sin( ) = i 2 ( t = 2 + ) = Be L
Z
R R
( + ) E ( + )
i 1 ( t = + ) = Ae L + m sin( ) = i 2 ( t = + ) = Be L
Z
C'est à dire
R R
Em Em
i 1 ( t = ) = Ae L + sin( )=0 A = [i 1 ( t = ) + sin( )] e L
Z Z
et
R R
Em Em ( + )
i 1 ( t = + ) = [i 1 ( t = ) + sin( )] e L + sin( ) = i 2 ( t = + ) = Be L
Z Z
R R
Em Em ( + )
B = [i 1 ( t = ) + sin( )] e L + sin( ) eL
Z Z
uc(t)
+
t
e(t)
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Electronique de puissance
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La valeur moyenne de cette tension est
+
1 1
U cmoy = u c ( t )dt = E m sin( t )d ( t )
TT 2
Em + Em
= [ cos t ] = cos
2
L'angle d'amorçage étant compris dans l'intervalle [0, p[, la valeur moyenne de la tension
Em E
moyenne aux bornes de la charge (R, L) peut varier de à m . Elle peut être négative.
3.5.5- Exemple 5
Pour des raisons de coût et de simplification des montages, lorsque les contraintes d'utilisation
l'autorisent, on remplace une partie des thyristors par des diodes. Dans cette idée, étudions le montage
suivant:
i(t)
Vth
e(t) VD (R, L) uc(t)
La tension d'alimentation est e(t) = Em sin t et la diode et le thyristor sont supposés parfaits.
La chute de tension à leurs bornes est négligeable lorsqu'ils sont passants. Les ordres de déclenchement
sont envoyés périodiquement sur la gâchette du thyristor aux angles
t= + 2k 0 < et k entier
- t < : La tension d'alimentation e(t) est positive ainsi que la tension Vth aux bornes du
thyristor. De plus, à t = ce thyristor a reçu une impulsion gâchette, il est donc passant et la tension
Vth est négligeable. L'expression de la tension VD aux bornes de la diode D est
Elle est négative: La diode D est bloquée. L'équation différentielle décrivant le fonctionnement durant
cette phase est
di( t )
Ri( t ) + L = u c ( t ) e( t )
dt
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Electronique de puissance
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- t < 2 + : A partir de t = , la diode est polarisée positivement: Elle est passante, la
tension VD est négligeable. La tension aux bornes du thyristor est
La tension Vth est négative: th se bloque. L'équation liant tension et courant aux bornes de la charge
dans cette phase est
di( t )
Ri( t ) + L = u c (t ) 0
dt
La solution est de la forme
R R
t ( t )
i 2 ( t ) = Be L i 2 (t ) = i 2 ( t = + ) e L
Lorsque t 2 , la tension Vth devient positive, et un nouvel ordre de déclenchement parvient sur sa
gâchette à t = 2 + . Il devient alors passant et reporte aux bornes de la diode une tension VD -Em
sin t, négative, qui provoque son blocage. On retrouve les conditions du premier intervalle de
fonctionnement.
Les relations de continuité à vérifier par le courant aux angles de commutation sont
Soit
R R
E (2 + )
i 1 ( t = ) = Ae L + m sin( ) = i 2 ( t = 2 + ) = Be L
Z
R R
Em
i 1 ( t = ) = Ae L + sin = i 2 ( t = ) = Be L
Z
Lorsque le rapport R/L est grand l'amortissement est important et peut être suffisant pour
entraîner une conduction discontinue. Les équations à résoudre pour déterminer les constantes
d'intégration A et B sont
soit
R R
Em Em
i 1 ( t = ) = Ae L + sin( )=0 A = [i 1 ( t = ) + sin( )] e L
Z Z
et
R R
Em Em ( + )
i 1 ( t = + ) = [i 1 ( t = ) + sin( )] e L + sin( ) = i 2 ( t = + ) = Be L
Z Z
R R
E E ( + )
B = [i 1 ( t = ) + m sin( )] e L + m sin( ) e L
Z Z
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Electronique de puissance
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Dans la perspective de réalisation d'un redresseur commandé ce fonctionnement est moins
intéressant que le précédent. L'allure de la tension redressée uc(t) est
uc(t)
e(t)
1 1
U cmoy = u c ( t )dt = E m sin( t )d( t )
TT 2
Em E
= [ cos t ] = m (1 + cos )
2 2
Pour un angle d'amorçage compris dans l'intervalle [0, [, la tension redressée varie de 0 à
Em
. Comme pour le montage de l'exemple 4, la valeur moyenne de la tension redressée peut être
3.6- Commentaires
Dans la grande majorité des cas pratiques, ces montages très simples ne seront pas suffisants.
Néanmoins, ils permettent d'illustrer le comportement de quelques configurations de base:
- Le courant débité dans une charge (R, L) par un montage redresseur alimenté à partir d'une
source de tension sinusoïdale, est d'autant moins ondulé que le rapport R/L est plus faible. Cette
caractéristique justifiera, dans l'étude de montages redresseurs plus élaborés, d'assimiler le courant
débité à un courant continu.
- Le fonctionnement en commutation forcée des trois derniers montages est préférable car les
angles de commutation sont contrôlés.
- Les montages étudiés préfigurent les associations de composants conduisant aux différents
types de montages redresseurs, non commandés (à diodes), commandés (à thyristors, ou mixte).
20
Electronique de puissance
2005 / 2006
a) Schéma de principe
b) Etude du fonctionnement
La première étape de l'étude des montages consiste à identifier les différentes phases de
fonctionnement, c'est à dire les intervalles dans correspondant à chaque configuration d'état bloqué ou
passant des composants de puissance du montage. Pour chacune de ces phases on établit les expressions
de la tension redressée ainsi que celles aux bornes des composants bloqués dont les changements de
signe fixe les angles de commutation.
1
U cmoy = u c ( t )dt
TT
T étant la période de uc(t). Dans l'hypothèse où le courant de sortie du montage ic(t) est suffisamment
lissé pour être considéré comme un courant continu de valeur constante Ic, Ucmoy est la tension continue
à considérer aux bornes de la charge. Pour le vérifier, écrivons la puissance active aux bornes de cette
charge
1 I
P= u c ( t ) i c ( t )dt = c u c ( t ) dt = I c U cmoy
TT T T
La valeur moyenne n'est pas suffisante pour évaluer la qualité de la tension de sortie d'un
montage redresseur (cf. § 3.3). La tension idéale est une tension continue de valeur constante Ucmoy.
Pour quantifier l'écart de uc(t) par rapport à Ucmoy on utilisera le facteur d'ondulation, défini par
U c max U c min
K0 =
2U cmoy
où Ucmax et Ucmin représentent respectivement les valeurs maximale et minimale de la tension redressée
uc(t). Le tracé de la courbe uc(t) ou l'expression de cette dernière permet dans les cas les plus simples de
connaître immédiatement Ucmax et Ucmin. Plus rigoureusement, Ucmax se calcule en déterminant la valeur
de t qui annule la dérivée de uc(t).
du c ( t )
=0 t = tmax + k
d t
Ucmax = uc( t = tmax)
Dans chaque intervalle de fonctionnement, la tension uc(t) s'identifie à une fonction sinusoïdale
ou une composée de fonctions sinusoïdales. Seules les racines qui appartiennent à l'intervalle d'étude
choisi, c'est à dire au domaine de validité de l'expression adoptée pour uc(t), sont à conserver.
La valeur minimale Ucmin est toujours obtenue à un angle de commutation c, c'est à dire en un
point de la courbe où uc(t) change d'expression et n'est pas dérivable, voire pas continue. Sa valeur ne
peut se déduire que de la courbe uc(t).
Ucmin = uc( t = c)
Lorsque uc(t) est discontinue en uc( t = c), la valeur uc( t = c) , immédiatement avant la
commutation est inférieure à uc( t = c)+, la valeur immédiatement après. Il faut prendre soin à prendre
Ucmin = uc( t = c)
21
Electronique de puissance
2005 / 2006
pour avoir une estimation correcte du coefficient d'ondulation K0.
En toute rigueur, ces maxima sont déterminés en annulant la dérivée de la tension VDth aux
bornes des composants
dVDth ( t )
=0 t = tDthmax + k
d t
VDthmax = VDth( t = tDthmax)
Ss = qVeff iseff
Veff et iseff sont respectivement les valeurs efficaces des tensions vi(t) et des courants dans les
enroulements secondaires du transformateur et q le nombre d'enroulements. Les tensions dans les
secondaires sont sinusoïdales, on a donc
Vm
Vi(t) = Vm sin ( t – ) Veff =
2
La valeur efficace du courant iseff est à déterminer en fonction de la forme d'onde des courants
dans les secondaires de chaque montage redresseur.
Le facteur de puissance est par définition le rapport de la puissance active sur la puissance
apparente. Les diodes et les thyristors étant supposés parfaits, ils ne dissipent pas de puissance Par
conséquent, quel que soit le montage étudié, la puissance fournie par le secondaire du transformateur est
aussi la puissance reçue par la charge, soit
22
Electronique de puissance
2005 / 2006
1 I
P= u c ( t )I c dt = c u c ( t )dt = U cmoy I c
TT T T
P U cmoy I c U cmoy I c
fs = = = 2
S s qVeff i seff qVm i seff
A puissance active égale la réalisation du secondaire est d'autant plus coûteuse que le facteur
de puissance est plus faible ce qui constitue une limitation à l'emploi de certains montages à
commutation.
23
Electronique de puissance
2005 / 2006
II. MONTAGES REDRESSEURS MONOPHASES
1) Introduction
Pour l'étude on distinguera les montages redresseurs à diodes, à thyristors et mixtes qu'on peut
classer en deux catégories, en fonction de leur mode de commutation:
- les montages à commutation parallèle simple, notés Pi, i étant le nombre de phases redressées.
En exemples, les montages P2 à diodes et P2 à thyristors;
- les montages à commutation parallèle double, ou pont de Graëtz, notés PDi, i étant aussi bien
sûr, le nombre de phases redressées. En exemple, les montages PD2 à diodes, PD2 à thyristors et PD2
mixte.
On rappelle que le courant de sortie du montage est suffisamment peu ondulé pour être
assimilé à un courant continu Ic. De plus, les éléments électroniques constituant les montages, diodes et
thyristors, seront dans un premier temps, considérés comme des interrupteurs parfaits. En particulier on
négligera la chute de tension à leurs bornes lorsqu'ils sont passants, et on supposera que les courants qui
les traversent peuvent varier instantanément lors des commutations
V1(t) = Vm sin t
V2(t) = Vm sin t = Vm sin ( t + ) = -Vm sin t
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
24
Electronique de puissance
2005 / 2006
Intervalles Diode passante Tensions aux bornes des diodes bloquées Tension redressée
0 t< D1 VD2 = V2 - V1 + VD1 V2 - V1 Uc = V1 - VD1 V1
t<2 D2 VD1 = V1 - V2 + VD2 V1 - V2 Uc = V2 - VD2 V2
1 1 V 2Vm
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d( t ) = m [ cos t ]0 =
TT 0
- Facteur d'ondulation
Dans l'intervalle 0 t < , la tension redressée a pour expression
La dérivée
dU c
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier
d t
U c max U c min
K0 = = K0 0,785
2U cmoy 4
25
Electronique de puissance
2005 / 2006
VDi = VDj - Vj + Vi Vi - Vj i = 1, 2 j = 2, 1
La tension maximale à supporter par les diodes en inverse est obtenue en déterminant les
valeurs de t qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Par exemple pour VD2, dans
l'intervalle 0 t<
dVD 2
= 2Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier
d t
Seule la première racine /2 appartient à l'intervalle [0, [, dans lequel D2 est bloquée. Elle correspond
à une tension maximale de
On obtiendrait bien sûr, par un calcul similaire, la même valeur maximale de tension aux bornes de la
diode D1.
On en tire imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2)
TT 2 TT 2
26
Electronique de puissance
2005 / 2006
- Courants et facteur de puissance au secondaire du transformateur
Dans les secondaires du transformateur deux valeurs relatives aux courants nous intéressent: la
valeur efficace et la valeur moyenne. Dans le cas du montage P2 le courant circulant dans l'enroulement
secondaire i du transformateur est le même que celui circulant dans la diode de même indice, les valeurs
moyenne et efficace seront donc les mêmes que dans les diodes.
Les diodes étant supposées parfaites, elles ne dissipent pas de puissance et la puissance fournie
par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )I c dt = c U c ( t )dt = U cmoy I c
TT T T
La puissance apparente au secondaire est quant à elle en tenant compte des deux enroulements
Ss = 2Vseff ieff = Vm Ic
P U cmoy I c 2
fs = = 2 = (fs 0,637)
Ss 2Vm i seff
Vs(t) = Vm sin t
27
Electronique de puissance
2005 / 2006
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Intervalles Diodes passantes Tensions aux bornes des diodes bloquées Tension redressée
VD2 = - Vs + VD1 -Vs
0 t< D1, D'2 Uc = Vs - VD1 - VD'2 Vs
VD'1 = - Vs + VD'2 -Vs
VD1 = Vs + VD2 Vs
t<2 D2, D'1 Uc = - Vs - VD'1 - VD2 -Vs
VD'2 = Vs + VD'1 Vs
- Facteur d'ondulation
Dans l'intervalle 0 t < , la tension redressée a pour expression
La dérivée
dU c
= Vm cos t = 0 pour t = /2 + k avec k entier
d t
La valeur t = /2 est la seule appartenant à l'intervalle considéré, la valeur maximale de tension étant
alors de
La valeur minimale Ucmin est toujours obtenue à un angle de commutation ( t = k ) pour lequel
l'expression de la tension redressée change, c'est à dire pour une valeur de t pour laquelle Uc n'est pas
dérivable. Elle ne peut donc être calculée à partir de la dérivée et doit se déduire de la courbe Uc(t).
U c max U c min
K0 = = K0 0,785
2U cmoy 4
28
Electronique de puissance
2005 / 2006
- Tension inverse maximale aux bornes des diodes bloquées
On peut, par exemple, considérer le premier intervalle: 0 t<
La tension maximale à supporter par les diodes en inverse est obtenue en déterminant les
valeurs de t qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Par exemple pour VD2.
dVD 2
= Vm cos t = 0 pour t = /2 + k avec k entier
d t
Seule la première racine /2 appartient à l'intervalle dans lequel D2 est bloquée. Elle
correspond à une tension maximale de
La même valeur maximale de tension serait obtenue aux bornes des autres diodes.
i1, i2, i'1, i'2 sont respectivement les courants dans les diodes D1, D2, D'1, D'2.
On en tire imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2)
TT 2 TT 2
29
Electronique de puissance
2005 / 2006
On en déduit la forme d'onde du courant dans le secondaire
ismoy = 0 iseff = Ic
Les diodes étant supposées parfaites, elles ne dissipent pas de puissance. Par conséquent la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )I c dt = c U c ( t )dt = U cmoy I c
TT T T
Vm I c
S s = Vseff i seff =
2
P U cmoy I c 2 2
fs = = 2 = (fs 0,90)
Ss Vm i seff
Le facteur de puissance est meilleur que celui du P2. En outre, ce montage de conception
simple ne nécessite aucun dispositif particulier (transformateur à point milieu, par exemple). Ceci
explique sa large utilisation.
30
Electronique de puissance
2005 / 2006
3.1.2- Etude du fonctionnement
A partir du réseau monophasé (Vp) on obtient par l'intermédiaire du transformateur à point
milieu deux tensions sinusoïdales V1 et V2 de même amplitude et déphasées entre elles de :
V1(t) = Vm sin t
V2(t) = Vm sin t = Vm sin ( t + ) = -Vm sin t
Les thyristors sont débloqués avec un retard en angle de , c'est à dire que des impulsions de
déblocage sont envoyées sur les gâchettes des thyristors respectivement aux angles
pour th1 t = + 2k
pour th2 t = ( + ) + 2k
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Intervalles Thyristors passants Tensions aux bornes des thyristors bloqués Tension redressée
t<2 + th1 Vth2 = V2 - V1 + Vth1 V2 - V1 Uc = V1 - Vth1 V1
+ t<2 + th2 Vth1 = V1 - V2 + Vth2 V1 - V2 Uc = V2 - Vth2 V2
Pour /2
Pour > /2
+
1 1 Vm 2Vm
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d ( t ) = [ cos t ] +
= cos
TT
31
Electronique de puissance
2005 / 2006
Il apparaît que la valeur moyenne de la tension redressée varie de -2Vm/ à 2Vm/ lorsque
varie de à 0. Au-delà de = , l'ordre de déclenchement parvient sur la gâchette des thyristors alors
que ceux ci sont polarisés négativement de telle sorte qu'ils restent bloqués.
- /2, la valeur moyenne de la tension redressée est positive, il en est donc de même pour la
puissance active fournie par le réseau au récepteur (P = Ucmoy Ic); le transfert de puissance se fait du coté
alternatif vers le coté continu, le système fonctionne en redresseur.
> /2, la valeur moyenne de la tension redressée est négative ainsi donc que la puissance
active; le transfert de puissance se fait du coté continu vers le coté alternatif, le système fonctionne en
onduleur ou redresseur inversé. Le réseau continu néanmoins à imposer la fréquence et à fournir de la
puissance réactive, d'où la précision ajoutée dans la dénomination d'onduleur non-autonome.
- Facteur d'ondulation
On peut se limiter au fonctionnement en redresseur ( < /2), en excluant le cas = /2, qui
conduit à une indétermination de K0 (Ucmoy = 0). Cette valeur particulière de correspond à une
puissance active échangée nulle.
Uc V1 = Vm sin t
La dérivée
dU c
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier.
d t
Dans le cas 0 < /2, seule la valeur t = /2 appartient à l'intervalle considéré, la valeur maximale
de tension étant alors de
Vthi = Vthj - Vj + Vi Vi - Vj i = 1, 2 j = 2, 1
32
Electronique de puissance
2005 / 2006
Si on considère le premier intervalle, la tension aux bornes du thyristor bloqué th2 a l'allure suivante:
Pour > /2
Pour < /2
Les tensions maximales aux bornes des thyristors sont obtenues en déterminant les valeurs de t qui
annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Pour Vth2,
dVth 2
= 2Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier
d t
Le thyristor th2 est bloqué sur l'intervalle [ , + [. L'angle pouvant varier de 0 à , les 2
premières racines, à savoir /2 et 3 /2, peuvent être atteintes durant l'intervalle de blocage de th2. Elles
correspondent respectivement à des tensions aux bornes du thyristor de -2Vm et 2Vm.
Vthmax = ± 2Vm
On obtiendrait, par un calcul similaire, les mêmes valeurs maximales de tension aux bornes du
thyristor Th1.
33
Electronique de puissance
2005 / 2006
i1 et i2 sont respectivement les courants dans les thyristors th1 et th2.
On en tire imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2)
TT 2 TT 2
Les thyristors étant supposés parfaits, ils ne dissipent pas de puissance. Par conséquent la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )I c dt = c U c ( t )dt = U cmoy I c
TT T T
La puissance apparente au secondaire est quant à elle en tenant compte des deux enroulements
Ss = 2Vseff ieff = Vm Ic
P U cmoy I c 2
fs = = 2 = cos
Ss 2Vm i seff
34
Electronique de puissance
2005 / 2006
Le transformateur d'alimentation n'est pas nécessaire en principe au fonctionnement, mais il
sera en général présent pour modifier la tension à l'entrée du montage.
Vs(t) = Vm sin t
Les thyristors sont débloqués avec un retard en angle de , c'est à dire que des impulsions de déblocage
sont envoyées sur les gâchettes des thyristors respectivement aux angles
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Pour /2
35
Electronique de puissance
2005 / 2006
Pour > /2
V1 = Vs(t) et V2 = -Vs(t)
+
1 1 Vm 2Vm
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d ( t ) = [ cos t ] +
= cos
TT
Il apparaît que la valeur moyenne de la tension redressée varie de -2Vm/ à 2Vm/ lorsque
varie de à 0. Au-delà de = , l'ordre de déclenchement parvient sur la gâchette des thyristors alors
que ceux ci sont polarisés négativement de telle sorte qu'ils restent bloqués.
/2, la valeur moyenne de la tension redressée est positive, il en est donc de même pour
la puissance active fournie par le réseau au récepteur (P = Ucmoy Ic); le transfert de puissance se fait du
coté alternatif vers le coté continu, le système fonctionne en redresseur.
> /2, la valeur moyenne de la tension redressée est négative ainsi donc que la puissance
active; le transfert de puissance se fait du coté continu vers le coté alternatif, le système fonctionne en
onduleur ou redresseur inversé. Le réseau continu néanmoins à imposer la fréquence et à fournir de la
puissance réactive, d'où la précision parfois ajoutée dans la dénomination d'onduleur non-autonome.
- Le facteur d'ondulation
Dans l'étude, on peut se limiter au fonctionnement en redresseur ( < /2), en excluant le cas
= /2, qui conduit à une indétermination de K0 (Ucmoy = 0). Cette valeur particulière de correspond à
une puissance active échangée nulle.
Uc Vs = Vm sin t
La dérivée
dU c
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier.
d t
Dans le cas 0 < /2, seule la valeur t = /2 appartient à l'intervalle considéré, la valeur maximale
de tension est alors de
t< +
Vth2 = - Vs + Vth1 -Vs
Vth'1 = - Vs + Vth'2 -Vs
Les tensions maximales aux bornes des thyristors sont obtenues en déterminant les valeurs de t qui
annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Par exemple pour Vth2.
dVth 2
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier
d t
Le thyristor th2 est bloqué sur l'intervalle [ , + [. L'angle pouvant varier de 0 à , les 2
premières racines, à savoir /2 et 3 /2, peuvent être atteintes durant l'intervalle de blocage de th2. Elles
correspondent respectivement à des tensions aux bornes du thyristor de -Vm et Vm. Donc
Vthmax = ± Vm
Un calcul identique, donnerait les mêmes valeurs maximales de tension aux bornes des autres thyristors.
i1, i2, i'1, i'2 sont respectivement les courants dans les thyristors th1, th2, th'1, th'2.
On en tire imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
37
Electronique de puissance
2005 / 2006
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c
TT 2 TT 2
ismoy = 0 iseff = Ic
Les thyristors étant supposés parfaits, ils ne dissipent pas de puissance. Par conséquent la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )Icdt = c U c ( t )dt = U cmoy Ic
TT TT
Vm I c
S s = Vseff i seff =
2
d'où
P 2 2
fs = = cos 0,90 cos
Ss
38
Electronique de puissance
2005 / 2006
4) Montages redresseurs monophasés mixtes
4.1- Montages à commutation parallèle double (Montage PD2 mixte)
4.1.1- Schéma de principe
Le montage redresseur PD2 mixte de deux thyristors et de deux diodes connectés comme sur le schéma
suivant:
Vs(t) = Vm sin t
Les thyristors sont débloqués avec un retard en angle de , c'est à dire que des impulsions de déblocage
sont envoyées sur les gâchettes des thyristors respectivement aux angles
pour th1 t = + 2k
pour th2 t = ( + ) + 2k
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Intervalles Eléments passants Tensions aux bornes des éléments bloqués Tension redressée
Vth2 = - Vs + Vth1 -Vs
t< th 1, D2 Uc = Vs - Vth1 - VD2 Vs
VD1 = - Vs + VD2 -Vs
Vth2 = - Vs + Vth1 -Vs
t< + th1, D1 Uc = - Vth1 - VD1 0
VD2 = Vs + VD1 Vs
Vth1 = Vs + Vth2 Vs
+ t<2 th2, D1 Uc = - Vs - Vth2 - VD1 -Vs
VD2 = Vs + VD1 Vs
Vth1 = Vs + Vth2 Vs
2 t<2 + th2, D2 Uc = - Vth2 - VD2 0
VD1 = - Vs + VD2 -Vs
39
Electronique de puissance
2005 / 2006
Pour /2
Pour > /2
1 1 V Vm
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d( t ) = m [ cos t ] = (1 + cos )
TT
- Le facteur d'ondulation
Dans l'intervalle t< + , la tension redressée a pour expression
Uc Vs = Vm sin t
La dérivée est
dU c
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier.
d t
Dans le cas /2, seule la valeur t = /2 appartient à l'intervalle considéré, la valeur maximale de
tension étant alors de
Pour > > /2, la valeur t = /2 n'appartient pas à l'intervalle, on doit donc prendre celle
correspondant à t = , pour laquelle, comme le montre la courbe de la tension redressée, Uc(t) est
maximale.
40
Electronique de puissance
2005 / 2006
La valeur minimale Ucmin est toujours, en ce qui concerne de montage, toujours nulle comme en
témoignent les courbes de la tension redressée Uc(t).
Ucmin = 0
- /2:
K0 =
2(1 + cos )
Les tensions maximales aux bornes des thyristors sont obtenues en déterminant les valeurs de
t qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Pour Vth2.
dVth 2
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier
d t
L'angle pouvant varier de 0 à , les 2 premières racines, à savoir /2 et 3 /2, peuvent être
atteintes durant l'intervalle de blocage de th2. Elles correspondent respectivement à des tensions aux
bornes du thyristor de -Vm et Vm.
Vthmax = ± Vm
Pour ce qui est des diodes, on peut par exemple considérer l'intervalle [0, [ durant lequel la
diode D1 est bloquée, avec à ses bornes la tension
La tension maximale à supporter par les diodes en inverse est obtenue en déterminant les
valeurs de t qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes, soit.
dVD1
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier
d t
Seule la première racine /2 appartient à l'intervalle dans lequel D1 est bloquée. Elle correspond à une
tension maximale de
41
Electronique de puissance
2005 / 2006
4.1.4- Etude des courants
- Courants dans les diodes et les thyristors
Le courant de sortie étant considéré comme constant, les diodes et thyristors parfaits, on déduit
de l'étude du fonctionnement les formes d'ondes des courants dans ceux ci:
i1, i2, i'1, i'2 sont respectivement les courants dans les thyristors th1, th2, et les diodes D1, D2.
On en tire imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c
TT 2 TT 2
1 2
ismoy = 0 i seff = i s ( t )dt = I c 1
TT
Les diodes et les thyristors étant supposés parfaits, ils ne dissipent pas de puissance. Par
conséquent la puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la
charge, soit
42
Electronique de puissance
2005 / 2006
1 I
P= U c ( t )Icdt = c U c ( t )dt = U cmoy Ic
TT TT
Vm
S s = Vseff i seff = Ic 1
2
d'où
P U cmoy I c 2 (1 + cos )
fs = = 2 =
Ss Vm i seff 1 /
5) Passage au primaire
5.1- Introduction
Il n'est pas possible d'établir de relations générales permettant de déterminer le courant et le
facteur de puissance au primaire du transformateur d'alimentation en fonction des valeurs au secondaire.
Chaque cas doit faire l'objet d'une étude particulière à partir de l'équation aux Ampère-tours, issue du
théorème d'Ampère appliqué au circuit magnétique du transformateur.
d d
U1 = n 1 U2 = n2
dt dt
n1U2 = n2U1
Rot H = J
43
Electronique de puissance
2005 / 2006
H et J sont respectivement les vecteurs champ magnétique et densité de courant. Sous sa forme
intégrale, il devient
S est une surface quelconque s'appuyant sur le contour fermé C, et I la somme algébrique des courants
traversant S.
Dans le cas d'un circuit magnétique fermé de section S constante, constitué d'un matériau de
perméabilité Z constante, coupant n spires parcourues par un même courant I on peut écrire:
H. dl = HL = nI = B. ds = µ H. ds = µHS
C S S
nI = R 0
Dans certains montages redresseurs, les courants, et donc les Ampères tours (AT), dans les
secondaires sont de valeur moyenne non nulle. Les AT au secondaires ne peuvent alors pas être
compensés ceux du primaire parcourus par un courant alternatif de valeur moyenne nulle. Cette
composante continue non compensée sature le circuit magnétique mais ne participe pas au transfert de
puissance. On peut la négliger et équilibrer la relation aux Ampère-tours sur la partie alternative des
courants.
1 I
P= u c ( t )I c dt = c u c ( t )dt = U cmoy I c
TT T T
Sp = Vpipeff
imoy = Ic / 2
44
Electronique de puissance
2005 / 2006
En appelant n1 et n2 les nombres de spires respectivement dans le bobinage primaire et les
bobinages secondaires du transformateur, et en choisissant le sens de parcours indiqué sur le schéma,
l'équation aux Ampère-tours s'écrit,
Ic Ic
n 1i p = n 2 (i 1 ) n 2 (i 2 ) = n 2 (i 1 i 2 )
2 2
1 2 n
i peff = i p ( t )dt = 2 I c
TT n1
Sp = Vp ipeff
où Vp est la valeur efficace de la tension au primaire. Soit, en utilisant la relation d'équilibre des
tensions du transformateur:
45
Electronique de puissance
2005 / 2006
n1Vseff = n2Vp (Vseff : valeur efficace de tension au secondaire)
Vm I c
Sp =
2
P U cmoy I c 2 2
fp = = 2 = 0,90
Sp Vm I c
Le primaire est donc dimensionné pour une puissance apparente inférieure à celle du secondaire.
En utilisant la relation précédente entre le courant au primaire et les courants dans les secondaires,
La valeur efficace du courant au primaire est donc la même que le montage P2 à diodes
1 2 n
i peff = i p ( t )dt = 2 I c
TT n1
Sp = Vp ipeff
où Vp est la valeur efficace de la tension au primaire. Soit, en utilisant la relation d'équilibre des
tensions du transformateur
46
Electronique de puissance
2005 / 2006
n1Vseff = n2Vp ( Vseff : valeur efficace de tension au secondaire )
Vm I c
Sp =
2
fp = fp ( = 0) cos
P 2 2
fp = = cos 0,90 cos
Sp
n1ip = n2 is
On peut alors appliquer cette relation aux montages redresseurs PD2 à diodes et PD2 à thyristors et PD2
mixte.
47
Electronique de puissance
2005 / 2006
d'après la relation ci-dessus on a donc le courant au primaire suivant
Sp = Vp ipeff
où Vp est la valeur efficace de la tension au primaire. Soit, en utilisant la relation d'équilibre des
tensions du transformateur
Vm I c
Sp =
2
P 2 2
fp = = 0,90
Sp
n1ip = n2 is
48
Electronique de puissance
2005 / 2006
La valeur efficace du courant au primaire est donc la même que le montage PD2 à diodes
1 2 n
i peff = i p ( t )dt = 2 I c
TT n1
Sp = Vp ipeff
où Vp est la valeur efficace de la tension au primaire. Soit, en utilisant la relation d'équilibre des
tensions du transformateur:
Vm I c
Sp =
2
fp = fp ( = 0 ) cos
P 2 2
fp = = cos 0,90 cos
Sp
n1ip = n2 is
49
Electronique de puissance
2005 / 2006
- Facteur de puissance au primaire
La puissance apparente au primaire s'exprime par
Sp = Vp ipeff
où Vp est la valeur efficace de la tension au primaire. Soit, en utilisant la relation d'équilibre des
tensions du transformateur
Vm
S p = Vp i peff = Ic 1
2
2 (1 + cos )
fp =
1
50
Electronique de puissance
2005 / 2006
II. MONTAGES REDRESSEURS TRIPHASES
1) Introduction
Le problème des montages redresseurs en triphasé est similaire à celui posé en monophasé. Il
s'agit de réaliser, à partir d'un montage électronique, la transformation alternatif-continu, mais cette fois
à partir d'un réseau triphasé. La transformation trouve son importance dans la possibilité qu'elle offre
d'alimenter, à partir du même réseau de distribution électrique triphasé, à la fois des machines à courant
continu et des machines à courant alternatif de puissances plus élevées qu'en monophasé. Le principe de
fonctionnement consiste en une modification périodique du circuit électrique entre les connections
d'entrée (réseau) et de sortie (récepteur) du dispositif redresseur, de façon à recueillir en sortie des
tensions et des courants d'ondulations suffisamment faibles pour être négligées.
Pour l'étude on distinguera les montages redresseurs à diodes, à thyristors et mixtes qu'on peut
classer en trois catégories, en fonction de leur mode de commutation:
- les montages à commutation parallèle simple, notés Pi, i étant le nombre de phases redressées.
En exemple, les montages P3 à diodes et P3 à thyristors;
- les montages à commutation parallèle double, ou pont de Graëtz, notés PDi, i étant le nombre
de phases redressées. En exemple, les montages PD3 à diodes, PD3 à thyristors et PD3 mixtes ;
- les montages à commutation série, notés Si, i étant le nombre de phases redressées. En
exemple, les montages S3 à diodes, S3 à thyristors et S3 mixtes.
Lors des études de montages redresseurs triphasés nous considèrerons que le courant de sortie
du montage est suffisamment peu ondulé pour être assimilé à un courant continu Ic. De même, les
éléments électroniques constituant les montages, diodes et thyristors, seront dans un premier temps
considérés comme des interrupteurs parfaits. En particulier on négligera la chute de tension à leurs
bornes lorsqu'ils sont passants, et on supposera que les courants qui les traversent peuvent varier
instantanément lors des commutations.
51
Electronique de puissance
2005 / 2006
Le transformateur d'alimentation n'est pas nécessaire en principe au fonctionnement, mais il
sera en général présent pour assurer une tension convenable à l'entrée du montage. Les enroulements
primaires ne sont pas représentés sur le schéma.
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Intervalles Diode passante Tensions aux bornes des diodes bloquées Tension redressée
VD2 = VD1 - Vs1 + Vs2 Vs2 - Vs1
/6 t < 5 /6 D1 Uc = Vs1 - VD1 Vs1
VD3 = VD1 - Vs1 + Vs3 Vs3 - Vs1
VD1 = VD2 - Vs2 + Vs1 Vs1 - Vs2
5 /6 t < 3 /2 D2 Uc = Vs2 - VD2 Vs2
VD3 = VD2 - Vs2 + Vs3 Vs3 - Vs2
VD1 = VD3 - Vs3 + Vs1 Vs1 - Vs3
3 /2 t < 13 /6 D3 Uc = Vs3 - VD2 Vs3
VD2 = VD3 - Vs3 + Vs2 Vs2 - Vs3
Les trois diodes forment un redresseur plus positif, qui laisse passer à tout instant la plus positive des
tensions, soit
5 /6
1 3
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d( t )
TT 2 /6
3 3Vm
=
2
- Facteur d'ondulation
Dans l'intervalle /6 t < 5 /6, la tension redressée a pour expression
Uc Vs1 = Vm sin t
52
Electronique de puissance
2005 / 2006
La dérivée
dU c
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier.
d t
Seule la valeur t = /2 appartient à l'intervalle considéré, la valeur maximale de tension étant alors de
La valeur minimale Ucmin est, quant à elle, toujours obtenue à un angle de commutation pour
lequel l'expression de la tension redressée change, c'est à dire pour une valeur de t pour laquelle Uc
n'est pas dérivable. Elle doit se déduire de la courbe de Uc.
U c max U c min
K0 = = (K0 0,30)
2 U cmoy 6 3
Si on considère, par exemple, la diode D2, la tension à ses bornes a l'allure suivante:
Seule la racine ( t = /3) appartient à l'intervalle considéré. Elle correspond à la tension maximale
VD max = VD 2 ( t = / 3) = 3Vm
On obtiendrait par un calcul similaire, la même valeur maximale de tension aux bornes des autres
diodes.
53
Electronique de puissance
2005 / 2006
2.1.4- Etude des courants
- Courant dans les diodes
Le courant de sortie étant considéré comme constant, de valeur Ic, et les diodes parfaites, on
déduit de l'étude du fonctionnement les formes d'ondes des courants dans ces dernières:
i1, i2, i3 sont respectivement les courants dans les diodes D1, D2, D3.
D'où les expressions de imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2, 3)
TT 3 TT 3
Les diodes étant supposées parfaites, elles ne dissipent pas de puissance. Par conséquent, la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )I c dt = c U c ( t )dt = U cmoy I c
TT T T
Vm I c 3
S s = 3Veff i seff = 3 = Vm I c
2 3 2
d'où
P U cmoy I c 3
fs = = 2 = (fs = 0,675)
Ss qVm i seff 2
Ce faible facteur de puissance, qui rend à puissance active égale la réalisation du secondaire
plus coûteuse, constitue une limitation à l'emploi des montages à commutation parallèle simple.
54
Electronique de puissance
2005 / 2006
2.2- Montages à commutation parallèle double (Montage PD3 à diodes)
2.2.1- Schéma de principe
Le montage redresseur PD3 à diodes est constitué de six diodes, connectées deux par deux en
inverse, à chacune des phases du secondaire d'un transformateur triphasé, dont les enroulements
secondaires sont groupés en étoile.
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Intervalles Diodes passantes Tensions aux bornes des diodes bloquées Tension redressée
VD2 = VD1 - Vs1 + Vs2 Vs2 - Vs1
VD3 = VD1 - Vs1 + Vs3 Vs3 - Vs1 Uc = - VD'2 - Vs2 + Vs1 - VD1
/6 t < /2 D1, D'2
VD'1 = - Vs1 + Vs2 + VD'2 Vs2 - Vs1 Vs1 - Vs2
VD'3 = - Vs3 + Vs2 + VD'2 Vs2 - Vs3
VD2 = VD1 - Vs1 + Vs2 Vs2 - Vs1
VD3 = VD1 - Vs1 + Vs3 Vs3 - Vs1 Uc = - VD'3 - Vs3 + Vs1 - VD1
/2 t < 5 /6 D1, D'3
VD'1 = - Vs1 + Vs3 + VD'3 Vs3 - Vs1 Vs1 - Vs3
VD'2 = - Vs2 + Vs3 + VD'3 Vs3 - Vs2
VD1 = VD2 - Vs2 + Vs1 Vs1 - Vs2
VD3 = VD2 - Vs2 + Vs3 Vs3 - Vs2 Uc = - VD'3 - Vs3 + Vs2 - VD2
5 /6 t < 7 /6 D2, D'3
VD'1 = - Vs1 + Vs3 + VD'3 Vs3 - Vs1 Vs2 - Vs3
VD'2 = - Vs2 + Vs3 + VD'3 Vs3 - Vs2
55
Electronique de puissance
2005 / 2006
VD1 = VD2 - Vs2 + Vs1 Vs1 - Vs2
VD3 = VD2 - Vs2 + Vs3 Vs3 - Vs2 Uc = - VD'1 - Vs1 + Vs2 - VD2
7 /6 t < 3 /2 D2, D'1
VD'2 = - Vs2 + Vs1 + VD'1 Vs1 - Vs2 Vs2 - Vs1
VD'3 = - Vs3 + Vs1 + VD'1 Vs1 - Vs3
VD1 = VD3 - Vs3 + Vs1 Vs1 - Vs3
VD2 = VD3 - Vs3 + Vs2 Vs2 - Vs3 Uc = - VD'1 - Vs1 + Vs3 - VD3
3 /2 t < 11 /6 D3, D'1
VD'2 = - Vs2 + Vs1 + VD'1 Vs1 - Vs2 Vs3 - Vs1
VD'3 = - Vs3 + Vs1 + VD'1 Vs1 - Vs3
VD1 = VD3 - Vs3 + Vs1 Vs1 - Vs3
VD2 = VD3 - Vs3 + Vs2 Vs2 - Vs3 Uc = - VD'2 - Vs2 + Vs3 - VD3
11 /6 t < 13 /6 D3, D'2
VD'1 = - Vs1 + Vs2 + VD'2 Vs2 - Vs1 Vs3 - Vs2
VD'3 = - Vs3 + Vs2 + VD'2 Vs2 - Vs3
Les trois diodes D1, D2, D3 forment un commutateur plus positif, qui laisse passer à tout instant
la plus positive des tensions, et les diodes D'1, D'2, D'3 forment un commutateur plus négatif, qui laisse
passer la plus négative des tensions. La tension redressée est à tout instant la différence entre ces deux
tensions, soit
/2
1 3
U cmoy = U c ( t )dt = Vm [sin( t ) sin( t 2 / 3)]d ( t )
TT /6
3 3Vm
=
- Facteur d'ondulation
Dans l'intervalle /6 t < /2, la tension redressée a pour expression
La dérivée
dU c d (Vs1 Vs 2) 2
= Vm [cos t cos( t )] = 0
d t d t 3
t= /3 + k avec k entier.
Seule la valeur t = /3 appartient à l'intervalle considéré, la valeur maximale de tension étant alors de
56
Electronique de puissance
2005 / 2006
U c max = U c ( t = / 3) (Vs1 Vs 2 )( t = / 3) = 3Vm
La valeur minimale Ucmin est, quant à elle, toujours obtenue à un angle de commutation pour
lequel l'expression de la tension redressée change, c'est à dire pour une valeur de t pour laquelle Uc
n'est pas dérivable. Elle doit se déduire de la courbe Uc.
U c max U c min 3
K0 = = (1 ) (K0 0,07)
2 U cmoy 6 2
De même, lorsque la diode D'i (i = 1, 2, 3) est passante, la tension aux bornes de D'j bloquée (j = 1, 2, 3)
est
Si on considère, par exemple, la diode D2, la tension à ses bornes a l'allure suivante:
La tension maximale à supporter par les diodes en inverse est obtenue en déterminant les
valeurs de t qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Par exemple pour VD2, dans
l'intervalle /6 > t < 5 /6
Seule la racine ( t = /3) appartient à l'intervalle considéré. Elle correspond à la tension maximale
La même valeur maximale de tension aux bornes des autres diodes est obtenue par un calcul similaire.
57
Electronique de puissance
2005 / 2006
2.2.4- Etude des courants
- Courant dans les diodes
Le courant de sortie étant considéré comme constant, de valeur Ic, et les diodes parfaites, on
déduit de l'étude du fonctionnement les formes d'ondes des courants dans ces dernières:
i1, i2, i3 sont respectivement les courants dans les diodes D1, D2, D3.
i'1, i'2, i'3 sont respectivement les courants dans les diodes D'1, D'2, D'3.
D'où les expressions de imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2, 3)
TT 3 TT 3
on a isi = ii - i'i
D'où les formes d'ondes des courants dans les secondaires du transformateur:
58
Electronique de puissance
2005 / 2006
et leurs valeurs moyenne et efficace
1 1 2 2
i smoy = i s ( t )dt = 0 i seff = i s ( t )dt = I c
TT TT 3
Les diodes étant supposées parfaites, elles ne dissipent pas de puissance. Par conséquent la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )Icdt = c U c ( t )dt = U cmoy Ic
TT TT
Vm 2
S s = 3Veff i seff = 3 Ic = 3Vm I c
2 3
d'où
P U cmoy I c 3
fs = = 2 = (fs 0,955)
Ss qVm i seff
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
59
Electronique de puissance
2005 / 2006
Intervalles Diodes passantes Tensions aux bornes des diodes bloquées Tension redressée
VD2 = VD1 + Vs2 Vs2
VD3 = VD1 - Vs1 - Vs1
0 t < /3 D1, D'2 Uc = - VD'2 - Vs2 - VD1 - Vs2
VD'1 = VD'2 + Vs2 Vs2
VD'3 = VD'2 - Vs3 - Vs3
VD2 = VD1 + Vs2 Vs2
VD3 = VD1 - Vs1 - Vs1
/3 t < 2 /3 D1, D'3 Uc = - VD'3 + Vs1 - VD1 Vs1
VD'1 = VD'3 - Vs1 - Vs1
VD'2 = VD'3 + Vs3 Vs3
VD1 = VD2 - Vs2 - Vs2
VD3 = VD2 + Vs3 Vs3
2 /3 t< D2, D'3 Uc = - VD'3 - Vs3 - VD2 - Vs3
VD'1 = VD'3 - Vs1 - Vs1
VD'2 = VD'3 + Vs3 Vs3
VD1 = VD2 - Vs2 - Vs2
VD3 = VD2 + Vs3 Vs3
t < 4 /3 D2, D'1 Uc = - VD'1 + Vs2 - VD2 Vs2
VD'2 = VD'1 - Vs2 - Vs2
VD'3 = VD'1 + Vs Vs1
VD1 = VD3 + Vs1 Vs1
VD2 = VD3 - Vs3 - Vs3
4 /3 t < 5 /3 D3, D'1 Uc = - VD'1 - Vs1 - VD3 - Vs1
VD'2 = VD'1 - Vs2 - Vs2
VD'3 = VD'1 + Vs1 Vs1
VD1 = VD3 + Vs1 Vs1
VD2 = VD3 - Vs3 - Vs3
5 /3 t<2 D3, D'2 Uc = - VD'2 + Vs3 - VD3 Vs3
VD'1 = VD'2 + Vs2 Vs2
VD'3 = VD'2 - Vs3 - Vs3
On peut remarquer que, compte tenu de la propriété Vs1 + Vs2 + Vs3 = 0, la tension redressée est
à tout instant la somme des tensions Vsi positives, soit
2 /3
1 3
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d ( t )
TT /3
3Vm
=
60
Electronique de puissance
2005 / 2006
- Facteur d'ondulation
Dans l'intervalle /3 t < 2 /3, la tension redressée a pour expression
Uc Vs1 = Vm sin t
La dérivée
dU c
= Vm cos t = 0 t = /2 + k avec k entier.
d t
Seule la valeur t = /2 appartient à l'intervalle considéré, la valeur maximale de tension étant alors de
La valeur minimale Ucmin est, quant à elle, toujours obtenue à un angle de commutation pour lequel
l'expression de la tension redressée change, c'est à dire pour une valeur de t pour laquelle Uc n'est pas
dérivable. Elle doit se déduire de la courbe de Uc.
U c min = U c ( t = / 3) = Vm sin( t = / 3)
Vm 3
=
2
On en déduit le facteur d'ondulation
U c max U c min 3
K0 = = (1 ) (K0 0,07)
2 U cmoy 6 2
La tension maximale à supporter en inverse par les diodes est obtenue en déterminant les valeurs de t
qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Par exemple pour VD2, dans l'intervalle 0 t<
2 /3
dVD 2 dVs 2 2
= Vm cos( t )=0
d t d t 3
t = /6 + k avec k entier
Seule la racine ( t = /6) appartient à l'intervalle considéré. Elle correspond à la tension maximale
61
Electronique de puissance
2005 / 2006
On obtiendrait bien sûr, par un calcul similaire, la même valeur maximale de tension aux bornes des
autres diodes.
i1, i2, i3 sont respectivement les courants dans les diodes D1, D2, D3.
i'1, i'2, i'3 sont respectivement les courants dans les diodes D'1, D'2, D'3.
D'où les expressions de imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2, 3)
TT 3 TT 3
62
Electronique de puissance
2005 / 2006
Chaque enroulement est donc parcouru successivement par des courants ± Ic /3 et ± 2Ic /3, en
fonction des diodes qui sont passantes. On obtient, dans les secondaires, les formes d'ondes de courant
suivantes
1 1 2 2
i smoy = i s ( t )dt = 0 i seff = i s ( t )dt = Ic
TT TT 3
Les diodes étant supposées parfaites, elles ne dissipent pas de puissance. Par conséquent la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )Icdt = c U c ( t )dt = U cmoy Ic
TT TT
Vm
S s = 3Veff i seff = 3 i seff = Vm I c
2
P U cmoy I c 3
fs = = 2 = (fs 0,07)
Ss qVm i seff
63
Electronique de puissance
2005 / 2006
3) Montages redresseurs triphasés à thyristors
3.1- Montages à commutation parallèle (Montage P3 à thyristors)
3.1.1- Schéma de principe
Le montage redresseur P3 à thyristors est constitué de trois thyristors, connectés chacun à une
phase du secondaire d'un transformateur triphasé, dont les enroulements secondaires sont groupés en
étoile.
Les thyristors sont débloqués avec un retard en angle de , c'est à dire que des impulsions de
déblocage sont envoyées sur les gâchettes des thyristors respectivement aux angles
pour th1 t = ( /6 + )+ 2k
pour th2 t = (5 /6 + )+ 2k
pour th3 t = (3 /2 + )+ 2k
Les différentes phases de fonctionnement du montage sont alors décrites par le tableau suivant:
Intervalles Thyristors passants Tensions aux bornes des diodes bloquées Tension redressée
Vth2 = Vth1 - Vs1 + Vs2 Vs2 - Vs1
/6 + t < 5 /6 + th1 Uc = Vs1 - Vth1 Vs1
Vth3 = Vth1 - Vs1 + Vs3 Vs3 - Vs1
Vth1 = Vth2 - Vs2 + Vs1 Vs1 - Vs2
5 /6 + t < 3 /2 + th2 Uc = Vs2 - Vth2 Vs2
Vth3 = Vth2 - Vs2 + Vs3 Vs3 - Vs2
Vth1 = Vth3 - Vs3 + Vs1 Vs1 - Vs3
3 /2 + t < 13 /6 + th3 Uc = Vs3 - Vth2 Vs3
Vth2 = Vth3 - Vs3 + Vs2 Vs2 - Vs3
64
Electronique de puissance
2005 / 2006
D'après le tableau ci-dessus, la forme d'onde de la tension redressée est
Pour /2
Pour > /2
5 / 6+
1 3
U cmoy = U c ( t )dt = Vm sin( t )d ( t )
TT 2 / 6+
3 3Vm
= cos
2
Rappelons que le retard à l'amorçage est compris dans l'intervalle [0, [. Deux cas sont à considérer:
- /2, la valeur moyenne de la tension redressée est positive, il en est donc de même pour la
puissance active fournie par le réseau au récepteur ( P = Ucmoy Ic ); le transfert de puissance se fait du
coté alternatif vers le coté continu, le système fonctionne en redresseur.
- > /2, la valeur moyenne de la tension redressée est négative ainsi donc que la puissance
active; le transfert de puissance se fait du coté continu vers le coté alternatif, le système fonctionne en
onduleur ou redresseur inversé. Le réseau continu néanmoins à imposer la fréquence et à fournir de la
puissance réactive, d'où la précision parfois ajoutée dans la dénomination d'onduleur non-autonome.
65
Electronique de puissance
2005 / 2006
- Facteur d'ondulation
Dans l'étude, on peut se limiter au fonctionnement en redresseur ( < /2 ), en excluant le cas
= /2, qui conduit à une indétermination de K0 ( Ucmoy = 0 ). On peut noter que cette valeur
particulière de correspond à une puissance active échangée nulle.
Dans l'intervalle /6 + t < 5 /6 + , la tension redressée a pour expression
Uc Vs1 = Vm sin t
la dérivée
dU c
= Vm cos t = 0
d t
= /2 + k avec k entier.
Ucmax = Uc ( t = /2 ) Vs1 ( t = /2 ) = Vm
- /2 > > /3, il n'existe pas de valeur de t qui annule la dérivée dans l'intervalle considéré
et la valeur maximale de tension est obtenue immédiatement après la commutation, soit
La valeur minimale Ucmin est, quant à elle, toujours obtenue à un angle de commutation pour
lequel l'expression de la tension redressée change, c'est à dire pour une valeur de t pour laquelle Uc
n'est pas dérivable. Elle doit donc se déduire de la courbe de Uc, en prenant soin de considérer la valeur
prise par Uc juste avant la commutation.
U c max U c min
K0 =
2U cmoy
- pour /3
7
K0 = [1 sin( )]
3 3 cos 6
- pour /2 > > /3
7
K0 = [sin( + ) sin( )]
3 3 cos 6 6
Lorsque le thyristor thi (i = 1, 2, 3) est passant, la tension aux bornes de thj bloqué (j = 1, 2, 3)
est
66
Electronique de puissance
2005 / 2006
Considérons, par exemple, le thyristor th2, la tension à ses bornes a l'allure suivante:
Pour /2
Pour > /2
La tension maximale à supporter par les thyristors est obtenue en déterminant les valeurs de t
qui annulent la dérivée de la tension à leurs bornes. Par exemple pour Vth2, dans l'intervalle /6 + t
< 5 /6 + ,
dVth 2 d(Vs 2 Vs1) 2
= Vm [cos( t ) cos t ] = 0
d t d t 3
pour t = /3 + k avec k entier
L'angle pouvant varier de 0 à , les 2 premières racines, à savoir /3 et 4 /3 peuvent être atteintes
durant le blocage du thyristor. Elles correspondent respectivement à des tensions aux bornes du thyristor
On obtiendrait bien sûr, par un calcul similaire, les mêmes valeurs maximales de tension aux
bornes des autres thyristors.
67
Electronique de puissance
2005 / 2006
i1, i2, i3 sont respectivement les courants dans les thyristors th1, th2, th3.
D'où les expressions de imax, imoy et ieff, les valeurs maximale, moyenne et efficace de ces courants:
1 I 1 2 I
imax = Ic i moy = i i ( t )dt = c i eff = i i ( t )dt = c (i = 1, 2, 3)
TT 3 TT 3
Les thyristors étant supposés parfaits, ils ne dissipent pas de puissance. Par conséquent la
puissance fournie par le secondaire du transformateur est aussi la puissance reçue par la charge, soit
1 I
P= U c ( t )Icdt = c U c ( t )dt = U cmoy Ic
TT TT
Vm I c 3
S s = 3Veff i seff = 3 = Vm I c
2 3 2
d'où
P U cmoy I c 3
fs = = 2 = cos
Ss qVm i seff 2
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Electronique de puissance
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