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III
Manuel d’échocardiographie Doppler pour le patient en état critique
Responsable éditoriale : Marie-José Rouquette
Éditrice : Muriel Chabert
Chef de projet : Nathalie Morellato
Conception graphique et maquette de couverture : Véronique Lentaigne
L’éditeur ne pourra être tenu pour responsable de tout incident ou accident, tant aux personnes qu’aux biens, qui pourrait résulter soit de sa négligence, soit
de l’utilisation de tous produits, méthodes, instructions ou idées décrits dans la publication. En raison de l’évolution rapide de la science médicale, l’éditeur
recommande qu’une vérification extérieure intervienne pour les diagnostics et la posologie.
Tous droits de traduction, d’adaptation et de reproduction par tous procédés réservés pour tous pays. En application de la loi du 1er juillet 1992, il est interdit
de reproduire, même partiellement, la présente publication sans l’autorisation de l’éditeur ou du Centre français d’exploitation du droit de copie (20, rue des
Grands-Augustins, 75006 Paris).
All rights reserved. No part of this publication may be translated, reproduced, stored in a retrieval system or transmitted in any form or by any other electronic
means, mechanical, photocopying, recording or otherwise, without prior permission of the publisher.
V
VI
Les auteurs
Michel Slama Philippe Vignon
Unité de réanimation médicale, service de néphrologhie, Service de réanimation polyvalente, CHU Dupuytren,
groupe hospitalier Sud, CHU d’Amiens et INSERM, ERI 12, 2, avenue Martin-Luther-King, 87042 Limoges cedex ;
80054 Amiens cedex 1 Centre de recherche clinique, CHU Dupuytren ; faculté
slama.michel@chu-amiens.fr de médecine, université de Limoges,
2, rue du Dr Marcland, 87025 Limoges
Antoine Vieillard-Baron philippe.vignon@unilim.fr
Service de réanimation médicale,
Hôpital Ambroise-Paré, Bernard Cholley
9, avenue Charles-de-Gaulle, 92104 Boulogne Service d’anesthésie-réanimation,
antoine.vieillard-baron@apr-ap-hop-paris.fr Hôpital Européen Georges-Pompidou,
20, rue Leblanc, 75908 Paris cedex 15
bernard.cholley@egp.aphp.fr
Préface
Ce manuel est un complément pratique à l’ouvrage Échocardio- technologique, elle permet une utilisation en réanimation dans des
graphie Doppler chez le patient en état critique. Il se veut simple situations telles que l’état de choc et les détresses respiratoires.
et parfois un peu caricatural, mais doit servir l’anesthésiste ou le Elle permet d’analyser les besoins en remplissage, en drogue ino-
réanimateur au lit du patient, et guider aussi bien le débutant que trope ou vaso active et guide ainsi le traitement dans ces situa-
l’expert dans la prise en charge d’un patient en état critique. Ainsi, tions. Ce manuel est issu, comme le livre, de la réflexion et de
l’échocardiographie ne doit pas rester une technique sophistiquée l’expérience pratique dans ce domaine d’un groupe de réanima-
accessible uniquement à des experts. L’échocardiographie n’est teurs et d’anesthésistes français.
pas non plus à considérer comme une simple technique d’ima-
gerie, mais comme un véritable outil de diagnostic et de monito- Echo-in-ICU Group
rage hémodynamique. Grâce à la recherche clinique et au progrès
IX
1. Physique des ultrasons : applications pratiques
Échocardiographie
L’échocardiographie utilise Vitesse de propagation
des ultrasons (ondes au-delà Longueur (V en m/s) V=F×λ
de 20 000 Hz). Les sondes d’onde λ V = vitesse de propagation
utilisées ont une fréquence dans le milieu (dans le corps
(F) entre 1 et 15 MHz. L’onde
humain : 1540 m/s)
ultrasonore est sinusoïdale
et elle est caractérisée par F = fréquence de l’ultrason
son amplitude et sa longueur émis par la sonde
d’onde λ. Cette onde ultraso- λ = longueur d’onde
Amplitude (dB)
1 seconde
cycles/seconde = Hz
Résolution axiale
La longueur d’onde joue un rôle majeur
dans la qualité des images. La résolution Longueur d’onde λ
axiale, qui est le pouvoir de distinguer
A
deux points dans l’axe d’émission de
l’ultrason, est d’autant meilleure que la B
fréquence de la sonde est élevée. La
résolution axiale est d’environ une lon- AB
gueur d’onde. Par exemple, une sonde de d<λ
5 MHz aura une résolution de l’ordre de
0,3 mm. Sur la figure en haut, la longueur
d’onde λ est supérieure à la distance
entre les points A et B, les deux points
sont confondus sur l’écran. En revanche, Longueur d’onde λ
sur la figure en bas, la longueur d’onde λ
A
est inférieure à la distance d séparant les
deux points A et B, les deux points sont A B
distincts sur l’écran. B
d>λ
0 30 Fréquence élevée Fréquence basse
.2 Pénétration faible Pénétration importante
Longueur d’onde λ (mm)
.3
.44 Excellente résolution axiale Résolution axiale limitée
Pénétration (cm)
0.5 20
.62
1.0 10
1.5 .5
0 0
0 1 2.5 3.5 5 7.5 10 15 20
Fréquence de la sonde (MHz) Fréquence des sondes utilisées en clinique
Échocardiographie transthoracique (ETT) : 2–4 MHz
Pénétration Échocardiographie transœsophagienne (ETO) : 5–8 MHz
Longueur d’onde
Échographie vasculaire : 5–10 MHz
La pénétration des ultrasons dans le corps humain est d’autant plus Échographie intravasculaire : 30–40 MHz
importante que la fréquence de l’ultrason émis par la sonde est basse.
Ainsi, il faut adapter la fréquence de la sonde utilisée aux structures que l’on veut analyser. Actuellement, les sondes sont multi-
fréquences et l’utilisation d’une haute fréquence permettra l’analyse d’une structure proche alors que l’étude d’une structure profonde
devra être réalisée avec une fréquence basse.
Focale
L = r /λ
2
Septum
Temps
Distance
Paroi
postérieure
En TM (temps-mouvement), l’image du cœur est obtenue avec un seul ultrason, ou ligne, appelé ligne TM. Cette ligne est envoyée
1000–2000 fois par seconde par la sonde, permettant ainsi une analyse temporelle de très grande qualité.
Échocardiographie bidimensionnelle
Ventricule droit
Péricarde
Ventricule
gauche Valvule
aortique
Valvule mitrale
Oreillette
gauche
Branche descendante
,
de l aorte
En bidimensionnel, le faisceau d’ultrasons composé de plusieurs milliers de lignes est émis 30 à 500 fois par seconde et détermine ainsi
le nombre d’images par seconde. Pour avoir un mouvement continu il faut une fréquence d’image élevée, et d’autant plus élevée que la
fréquence cardiaque est elle aussi élevée. Par exemple, une fréquence d’image à 30/s chez un patient avec une fréquence cardiaque à
60/min permet d’obtenir 30 images sur un cycle. Si la fréquence cardiaque est de 120/min on obtient 15 images/cycle cardiaque, si elle
est de 180/min on obtient 7–8 images/cycle cardiaque, ce qui devient insuffisant parfois pour une analyse temporelle précise d’un cycle.
Cette fréquence d’image dépend de plusieurs facteurs, en particulier de la profondeur d’analyse et de la taille de l’image.
Équation Doppler L’obtention de la vitesse d’un flux entre deux cavités permet
V = ΔF × c / (2 × Fe × cos θ) d’évaluer le gradient de pression ΔP entre ces deux cavités
v = vitesse du flux sanguine par l’équation :
c = vitesse de propagation des ultrasons dans les tissus mous ΔP = 4v2
(1540 m/s)
ΔF = Fe − Fr = différence entre la fréquence émise (Fe)
et réfléchie (Fr)
θ = l’angle entre le flux sanguin et l’ultrason émis
Ë En Doppler l’analyse d’un flux sanguin doit être faite dans l’axe de celui-ci en minimisant l’angle entre
l’ultrason et le flux.
ECG 90°
40° 1 m/s
Sonde
Ainsi, pour obtenir la vitesse réelle d’un flux, il faut analyser en Doppler
ce flux de façon à être dans le même axe que lui. Une analyse perpen- Sonde
diculaire (90°) est impossible (cos 90° = 0). Un angle inférieur à 20° per-
met une analyse correcte de la vitesse avec une sous-estimation de la
vitesse d’environ 6 %. En cas d’angle supérieur, la sous-estimation peut
être importante.
Flux sanguin systolique Positif ECG
0 m/s
ECG
Flux négatif
Flux sanguin systolique 1 m/s 1 m/s
Positif
Doppler
Faisceau ultrasonore
Sonde 0 m/s
Négatif
Doppler tissulaire
Le Doppler tissulaire (DTI) est une technique de Doppler
pulsé avec réglages particuliers des gains et des filtres, et
qui analyse non pas les flux mais les vitesses des mouve-
ments des parois cardiaques. Ces vitesses sont habituelle-
ment très lentes, autour de 10 cm/s, et sont représentées
selon le même principe que le Doppler pulsé. Sur cette Mouvement Onde S
figure, DTI au niveau de l’anneau mitral. vers le haut de
l’anneau mitral
Mouvement
vers le bas de
l’anneau mitral
Onde Ea
Doppler couleur
Avantages diagnostiques respectifs de l’échocardiographie transthoracique et transœsophagienne lorsque la qualité d’image rend
toutes les informations exploitables
Performance supérieure de l’ETT Performance supérieure de l’ETO
Imagerie bidimensionnelle Imagerie bidimensionnelle
– Examen du péricarde (épanchement) – Examen de la valve mitrale (native, prothèse)
– Examen de la pointe du ventricule gauche (thrombus, infarctus apical) – Examen des oreillettes et des auricules
– Mise en évidence de communication interventriculaire (postinfarctus ou traumatique) – Examen des gros vaisseaux (aorte thoracique, artère pulmonaire
– Examen de la veine cave inférieure et des veines sus-hépatiques proximale, veines pulmonaires, veine cave supérieure)
Évaluation hémodynamique par Doppler Évaluation hémodynamique par Doppler
– Meilleur alignement avec le courant mitral antérograde et surtout le jet d’insuffisance – Profils de vitesse dans les artères coronaires proximales
tricuspide (évaluation de la PAPs)
– Mesure d’un gradient à l’éjection du ventricule gauche (obstruction dynamique)
ETO : échocardiographie transœsophagienne ; ETT : échocardiographie transthoracique ; PAPs : pression artérielle pulmonaire systolique.
3. Techniques d’examen 17
Échocardiographie transthoracique (ETT)
3. Techniques d’examen
Échocardiographie transœsophagienne (ETO) 18
Ë ATTENTION
Après une ETO, le patient doit rester à jeun au moins 1 h jusqu’à disparition de l’anesthésie
buccopharyngée afin de ne pas risquer de fausse route.
3. Techniques d’examen 19
Échocardiographie transœsophagienne (ETO)
3. Techniques d’examen
Échocardiographie transœsophagienne (ETO) 20
Particularités
chez le patient intubé
Faire une sédation par voie
intraveineuse
Vider le contenu gastrique
La sonde gastrique peut être
laissée en place, mais en cas de
mauvaise image elle sera retirée
Position : patient surélevé 30°
A B
Introduction de la sonde à
l’aveugle ou avec laryngoscope
ETO chez un patient intubé ventilé. Monitorage PA, fréquence
cardiaque, saturation O2
obligatoires
Aide lors de l’examen
(surveillance du patient
et des constantes)
Indications, contre-indications, incidents, accidents
Principales indications de l’échocardiographie transœsophagienne en réanimation
ETT non contributive
– Qualité d’image insuffisante : période postopératoire, patient ventilé, anomalie de la paroi thoracique (pansements, drains, etc.)
– Structure anatomique non examinable (manque de sensibilité)
Précision diagnostique supérieure à I’ETT
– Pathologie de l’aorte thoracique (dissection ou lésion apparentée responsable d’un syndrome aortique aigu, rupture traumatique)
– Mécanisme et sévérité d’une insuffisance valvulaire (en particulier mitrale) et faisabilité d’un geste chirurgical conservateur (plastie valvulaire)
– Dysfonction de prothèse valvulaire (en particulier mitrale)
– Diagnostic et prise en charge d’une endocardite infectieuse (en particulier sur valve prothétique ou matériel intracardiaque)
– Tamponnade extrapéricardique après chirurgie cardiaque ou traumatique thoracique fermé (hématome rétro-auriculaire, rétrosternal, ou hémomédiastin
postérieur compressif)
– Évaluation d’un patient en fibrillation auriculaire pour guider la prise en charge (anticoagulation, cardioversion)
– Recherche d’une source cardiaque d’embolie systémique
– Recherche de foramen ovale perméable et guide de fermeture percutanée du septum interauriculaire
3. Techniques d’examen 21
Indications, contre-indications, incidents, accidents
3. Techniques d’examen
Indications, contre-indications, incidents, accidents 22
Contre-indications de l’échocardiographie Précautions à prendre lors d’une échocardiographie transœsophagienne
transœsophagienne dans certaines conditions cliniques
Contre-indications Contre-indications Situations à risque Précautions
absolues relatives ou temporaires
Sujet de petite taille Utiliser une sonde pédiatrique
Irradiation médiastinale Estomac plein
Anévrisme de l’aorte Risque de mobiliser un thrombus
Fracture cervicale instable Patient agité ou non
non appareillée coopérant Dissection aortique Risque de rupture pariétale sur à-coup hypertensif :
Tumeur ou lésion Varices œsophagiennes surveillance de la pression artérielle et traitement
œsophagienne (diverticule, venant de saigner antihypertenseur (maintien de la pression artérielle
sténose, etc.) Détresse respiratoire systolique entre 110 et 120 mmHg)
Tumeur ORL aiguë chez un patient Thrombus mobile dans une oreillette Risque de mobiliser un thrombus : utiliser
Chirurgie récente ORL en ventilation spontanée les mouvements de l’extrémité de la sonde
ou œsophagienne avec précaution
Dysphagie non explorée
Patient hémodynamiquement Risque de collapsus*
instable en ventilation spontanée
Patient en détresse respiratoire Risque de désaturation artérielle en oxygène :
non ventilé discuter l’intubation préalable
Cardiopathie ischémique sévère Risque d’ischémie myocardique
Troubles sévères de l’hémostase Risque hémorragique : correction de la coagulopathie
* Dans certaines situations, les à-coups hypertensifs secondaires à l’introduction de la sonde dans l’œsophage
sont plus préjudiciables qu’une hypotension artérielle (syndrome aortique aigu).
4. Différentes coupes et mesures en ETT et ETO
Coupes ETT Ventricule droit
Il existe trois fenêtres différentes :
parasternale gauche, apicale et Péricarde
sous-costale.
Ventricule
gauche
Valvule
Fenêtre aortique
Valvule
parasternale mitrale Oreillette
gauche
Branche descendante
de l’aorte
Foie
Ventricule droit Péricarde
Ventricule droit
Péricarde
Ventricule
gauche Ao
Valvule VG
aortique
Valvule mitrale
Oreillette OG
gauche
Branche descendante
de l’aorte
À partir de cette coupe, la ligne TM permet d’obtenir trois coupes différentes.
DDVG = 3,5–6,0 cm
DSVG = 2,1–4 cm
Fraction de raccourcissement (FR) (%) = (DSVG − DSVG)
× 100 / DDVG = 25–43 %
PP ou S = 0,6 à 1,1 cm
Ventricule
gauche
Valve
mitrale
antérieure
Valve
mitrale
postérieure
Coupe TM transmitrale.
Tableau des valeurs normales des mesures de l’oreillette
gauche et de l’aorte
Diamètre antéropostérieur de l’OG 2,3–3,8 cm
Diamètre supéro-inférieur de l’OG 3,1–6,8 cm
Valve Surface de l’OG 9,3–20,3 cm2
aortique
Diamètre de l’anneau aortique 1,4–2,6 cm
Diamètre de l’aorte ascendante 2,1–3,4 cm
Aorte
Que faire à partir de la coupe parasternale gauche
OG grand axe ?
Évaluer contraction du VG (FR)
Analyser la contractilité segmentaire
Analyser en BD le fonctionnement des valvules mitrales
Coupe TM transaortique permettant la mesure de l’OG et de l’aorte. et aortiques
Mesurer le diamètre de l’anneau aortique (pour le calcul
du débit cardiaque)
Diagnostiquer un épanchement péricardique
(à différencier d’un épanchement pleural)
Les coupes parasternales petit axe sont obtenues à partir de la position permettant
Fenêtre
parasternale d’obtenir la coupe grand axe, en imprimant à la sonde une rotation de 90° dans le sens
horaire, le repère sur la sonde étant dirigé vers l’épaule gauche.
Fenêtre
Fenêtre apicale
sous-costale
Fenêtre
parasternale
Fenêtre
Fenêtre apicale
sous-costale
Ventricule droit
Péricarde Septum
En revenant à une position per- interventriculaire
pendiculaire à la paroi thoracique, Ventricule
il est possible d’obtenir une coupe Face antérieure gauche
transmitrale avec visualisation de la de la valvule mitrale
valvule mitrale qui a un aspect de
Face postérieure de la
museau de tanche ouvert (diastole) valvule mitrale
ou fermé (systole).
Surface du ventricule
gauche mesurée en
petit axe et fraction
de raccourcissement
Fenêtre
parasternale Ventricule droit
en surface : valeurs
normales
Péricarde
Ventricule SDVG = 15,2–33,8 cm2
Fenêtre
Septum gauche
Fenêtre
sous-costale
apicale
interventriculaire
SSVG = 5,2–16,8 cm2
FRS (%) = (SDVG − SSVG)
Muscles papillaires
antérolatéraux × 100 / SDVG = 45–60 %
Muscles
papillaires
postéromédians
Péricarde
Fenêtre
Fenêtre apicale
sous-costale
TDE
OD OG
Aa
Ea
Fenêtre
Ao OG
Fenêtre apicale
sous-costale
OD
VG
VD
VmaxIT
OD OG
La coupe apicale permet d’enregistrer la vitesse maximale du flux d’insuffisance tricuspidienne VmaxIT et de mesurer la pression arté-
rielle pulmonaire systolique (PAPs) à partir de la formule PAPs (mmHg) = 4 × (VmaxIT)2 + POD, où POD est la pression auriculaire droite
en mmHg.
Coupes sous-costales
Les coupes sous-costales s’obtiennent en plaçant le capteur en sous-xyphoïdien.
Foie Septum
Fenêtre interventriculaire
parasternale
La coupe sous-costale des 4 cavités s’obtient en tournant le capteur afin d’orienter la marque sur la sonde vers la gauche, le capteur
étant pratiquement parallèle au plan cutané. Toutes les évaluations et mesures faites par voie transthoracique sont faisables à partir de
cette coupe.
Fenêtre
parasternale
Fenêtre
Fenêtre apicale
sous-costale
Foie
Oreillette
droite
Veine cave
inférieure
Coupes ETO
Les sondes ETO multiplan permettent, grâce à une rotation électronique du capteur, d’obtenir un balayage électronique de 0 à 180°
Coupes transversales : en position initiale à 0°, les coupes sont transversales ou horizontales
Coupes longitudinales : la rotation du transducteur à 90° permet d’obtenir une coupe verticale ou longitudinale
Coupes obliques : les rotations intermédiaires (0–90° et 90–180°) permettent l’obtention de coupes dites obliques
0° 180°
45° 135°
90° Plan transverse
(0 degrés)
Multiplan
20−25 cm des arcades dentaires 30−35 cm des arcades dentaires 40−45 cm des arcades dentaires
Coupes transversales
Ë Dans ce plan de coupe, le haut de l’écran correspond à la partie postérieure, le bas à la partie
antérieure, la droite aux structures se trouvant anatomiquement à gauche et la gauche aux structures
en position anatomique droite.
Postérieur
Artère
pulmonaire
gauche
Artère
pulmonaire
droite
Droite Gauche
Veine Tronc
cave de l’artère
supérieure pulmonaire
Aorte
Valvule Artère
tricuspide pulmonaire
Ventricule
droit
C’est la coupe dite « valve aortique », obtenue en poussant l’endoscope à 20–25 cm des
arcades dentaires. Elle permet de visualiser l’orifice aortique au centre de l’image avec
la sigmoïde antéro-droite en bas de l’écran et la postérieure en haut ; un béquillage anté-
rieur permet de dégager les trois sigmoïdes. L’oreillette gauche est en haut, l’oreillette
droite en bas et à gauche, et le ventricule droit en bas.
Postérieur
Oreillette
gauche
Oreillette Valvule
droite mitrale
Droite Gauche
Valvule
tricuspide Ventricule
gauche
Ventricule droit
Antérieur
30−35 cm des arcades dentaires
Permet de visualiser une coupe 4 ou 5 cavités. Cette coupe permet de mesurer la taille du VD (rapport des surfaces VD/VG), d’enregis-
trer le flux mitral antérograde, le flux tricuspidien en Doppler pulsé, les vitesses de l’anneau mitral en DTI, et de visualiser, quantifier et
reconnaître le mécanisme d’une insuffisance mitrale, aortique et tricuspidienne.
Coupe transversale transgastrique Postérieur
Muscles
papillaires
Ventricule
Droite gauche Gauche
Ventricule
droit Diastole Systole
Antérieur
Inférieur Supérieur
Oreillette
droite
Veine cave
supérieure Cette coupe permet d’obtenir une coupe de
l’oreillette gauche avec visualisation des vei-
Antérieur
nes caves.
Coupe longitudinale, sonde à 30–35 cm des arcades dentaires
Postérieur
Oreillette gauche
Auricule gauche
Inférieur Supérieur
Ventricule gauche
Antérieur
Cette coupe permet d’obtenir une incidence deux cavités gauches avec l’oreillette gauche en haut, le ventricule gauche en bas, la paroi
postérieure à gauche et la paroi antérieure à droite. À partir de la coupe longitudinale œsophage bas, en faisant une rotation antihoraire
de l’endoscope, on visualise l’auricule gauche et, en continuant cette rotation, les veines pulmonaires gauches inférieure et supérieure.
Coupes obliques
Coupe base du cœur, sonde à 20–25 cm des arcades dentaires à 30–60°
Oreillette gauche
Oreillette droite Aorte
Valvule Artère
tricuspide pulmonaire
Ventricule
droit
Cette coupe permet de dégager les trois sigmoïdes aortiques, antéro-droite en bas, antéro-gauche à droite et postérieure à gauche.
Coupe à 120° à 30–35 cm des arcades dentaires
Postérieur
0° 180°
120°
Oreillette gauche
Ventricule
gauche Aorte
ascendante
Inférieur Supérieur
gauche droit
Ventricule droit
Antérieur
Cette coupe permet de dégager le VG, les valves mitrales et aortiques et l’aorte thoracique ascendante sur ses 8–10 premiers
centimètres.
0° 180°
120°
Ventricule
gauche
Valvule aortique
Aorte
ascendante
Paroi
antérieure
Aorte thoracique
descendante
À partir de la coupe 4 cavités à 0°, une rotation horaire d’un demi-tour permet
Paroi postérieure de visualiser l’aorte thoracique descendante en coupe transversale. En reti-
rant progressivement l’endoscope, l’aorte descendante peut être visualisée
sur toute sa longueur ainsi que sa crosse.
Aorte thoracique
descendante
5. Évaluation hémodynamique 55
Besoins en remplissage vasculaire
5. Évaluation hémodynamique
Besoins en remplissage vasculaire 56
VCImin VCImax
Variations respiratoires du
flux aortique
Mesure de l’indice de collapsibilité de la VCS. Mesure des variations respiratoires du flux aortique.
5. Évaluation hémodynamique 57
Besoins en remplissage vasculaire
5. Évaluation hémodynamique
Besoins en remplissage vasculaire 58
Indices dynamiques permettant de sélectionner a priori les patients répondeurs au remplissage en ventilation contrôlée et en
ventilation spontanée
Épreuve de lever de jambe (bascule du lit) : augmentation de la VTIao, du VES ou du débit cardiaque mesuré par ETT > 10–12 %
Conditions d’utilisation
En arythmie, utiliser un flux suivant un espace RR moyen (1/Fc)
Fonction systolique ventriculaire gauche
Fraction de raccourcissement, de raccourcissement en surface
et fraction d’éjection
La fraction de raccourcissement est calculée à partir des diamètres diastolique et systolique du ventricule
gauche en coupe parasternale gauche grand axe.
5. Évaluation hémodynamique 59
Fonction systolique ventriculaire gauche
5. Évaluation hémodynamique
Fonction systolique ventriculaire gauche 60
La fraction de raccourcissement en
surface est calculée à partir des sur-
faces ventriculaires gauches mesurées
en coupe petit axe du VG au niveau des
piliers, par ETT ou ETO.
Débit cardiaque
4 étapes pour la mesure du débit cardiaque
Étape 1 : mesure du diamètre de l’anneau aortique et calcul de la surface aortique
Étape 2 : enregistrement du flux aortique et mesure de l’ITV aortique
Étape 3 : calcul du VES
Étape 4 : calcul du débit cardiaque
5. Évaluation hémodynamique 61
Fonction systolique ventriculaire gauche
5. Évaluation hémodynamique
Fonction systolique ventriculaire gauche 62
F
Mesure de l’ITV aortique
en Doppler pulsé VG
D E Ao
Ao G
VG
Vue apicale 5 cavités Pva
Ao
Vue transgastrique à 0°
Le débit cardiaque (Qc) est calculé comme suit en mesurant la fréquence cardiaque (Fc) :
Qc = VES × Fc
5. Évaluation hémodynamique 63
Fonction systolique ventriculaire gauche
5. Évaluation hémodynamique
Fonction systolique ventriculaire gauche 64
Analyse segmentaire
L’évaluation de la contractilité segmentaire se fait à Septum antérobasal
partir des différentes coupes par ETT. Septum antéromédial Évaluation
semi-quantitative
7 IVA
Apical antérieur 14
1
de contractilité
CD segmentaire
Cx
Apical latéral 16 Normal
LAD + CD
10
4
Hypokinétique
13 IVA + Cx
15 Inférolatéral médial Akinétique
Septum apical Apical latéral
Inférolatéral basal
Dyskinétique
12 9
Septum inféromédial Antérolatéral médial Coupe parasternale gauche grand axe Anévrismal
6 3
Septum inférobasal Antérolatéral basal 1 2
7 8
13 14
6 3 12 9
15 16
5 4 11 10
Cavité 4 apicale
Basal Médial Apical
Les territoires vasculaires sont indiqués en couleur : IVA : interventriculaire antérieure ; CD : coronaire droite ; Cx : circonflexe.
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG
Fonction diastolique du VG
Deux indices indépendants des conditions de charge permettent de diagnostiquer un trouble de la relaxation du VG
Ea < 8 cm/s
Ea/Aa < 1
Très
Pressions de remplissage du VG Pressions de
Normales
Élevées élevées
remplissage
L’estimation semi-quantitative des pressions de remplissage ou basses
du VG peut se faire à partir du flux mitral. + Pression VG
–
Pression OG
Doppler
mitral
5. Évaluation hémodynamique 65
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG
5. Évaluation hémodynamique
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG 66
Conditions de charge Pressions de remplissage Pressions de remplissage
et pressions de Propriétés diastoliques VG VG normales ou basses VG élevées
remplissage VG (relaxation, compliance)
ECG
V E
(m/sec)
Profil Doppler mitral
1,0 E
A
Flux mitral
Âge Fréquence A
Interactions cardiaque
(ventricule droit,
TDE
poumons, péricarde) V TDE
(m/sec)
Flux veineux pulmonaire
Le flux mitral (mais aussi le flux veineux pulmo- 0,5
AR AR AR AR
OD OG
VG
VD
OD OG
Ea
5. Évaluation hémodynamique 67
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG
5. Évaluation hémodynamique
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG 68
Paramètres Doppler spectral utilisés pour estimer de manière semi-quantitative le niveau de pression de remplissage
du ventricule gauche
Paramètres Doppler Type d’étude Valeur seuil Pression de remplissage VG prédite Sensibilité Spécificité
Doppler mitral
E/A VS/C ≥2 ≥ 20 mmHg 43 % 99 %
VM/R > 1,4 > 18 mmHg 75 % 100 %
TDE(ms) VS/C < 120 ≥ 20 mmHg 100 % 99 %
VM/R < 100 > 18 mmHg 81 % 63 %
Doppler veineux pulmonaire
FS# (%) VM/BO < 55 > 15 mmHg 91 % 87 %
VM/R < 40-45 > 18 mmHg 92 % 88 %
VS/C < 36 ≥ 18 mmHg 90 % 85 %
TDD (ms) VS/C ≤ 160 ≥ 18 mmHg 97 % 96 %
VM/C < 175 ≥ 18 mmHg 100 % 94 %
Durée Ar – A§ (ms) VS/C >0 > 15–19 mmHg 85 % 79 %
#
ITV onde S/ITV onde S + ITV onde D exprimé en pourcentage (ITV : intégrale temps-vitesse) [21] ; § paramètre indépendant de l’âge. Ar : onde A rétrograde
contemporaine de la systole auriculaire enregistrée dans les veines pulmonaires ; BO : bloc opératoire ; C : cardiologie ; FS : fraction systolique ; R : réanimation ; TDD :
temps de décélération de l’onde D ; TDE : temps de décélération de l’onde E mitrale ; VG : ventricule gauche ; VM : ventilation mécanique ; VS : ventilation spontanée
Paramètres Doppler composites utilisés pour estimer de manière semi-quantitative le niveau de pression
de remplissage du ventricule gauche
Paramètres Doppler Type d’étude Valeur seuil Pression de remplissage Sensibilité Spécificité
VG prédite
E/E’ VM/R >7 ≥ 13 mmHg 86 % 92 %
VM/R > 7,5 ≥ 15 mmHg 86 % 81 %
VM/R >8 > 18 mmHg 83 % 88 %
VS/C > 10 > 15 mmHg 97 % 78 %
E/Vp VM/R > 1,7 > 18 mmHg 80 % 100 %
VM/R >2 ≥ 13 mmHg − −
VS/C ≥ 2,5 > 15 mmHg 86 % 85 %
C : cardiologie ; E : vitesse maximale de l’onde E mitrale ; E’ : vitesse maximale de l’anneau mitral en protodiastole ; R : réanimation ; VG : ventricule gauche ;
VM : ventilation mécanique ; Vp : vitesse de propagation du courant entrant dans le ventricule gauche en protodiastole mesurée en Doppler couleur couplé au
mode temps-mouvement ; VS : ventilation spontanée.
5. Évaluation hémodynamique 69
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG
5. Évaluation hémodynamique
Fonction diastolique ventriculaire gauche et pressions de remplissage du VG 70
Évaluation semi-quantitative du niveau de pression de remplissage du ventricule gauche chez les patients en fibrillation auriculaire
(modifié d’après [4])
Paramètres Doppler Valeur seuil Pression de remplissage VG prédite Sensibilité Spécificité
TDE < 150 ms > 15 mmHg 71 % 100 %
< 120 ms ≥ 20 mmHg 100 % 96 %
TDD > 220 ms ≤ 12 mmHg 100 % 100 %
E/E’ > 10 ≥ 15 mmHg 75 % 93 %
E/Vp ≥ 1,4 > 15 mmHg 71 % 88 %
E : vitesse maximale de l’onde E mitrale ; E’ : vitesse maximale de l’anneau mitral en protodiastole mesurée en Doppler tissulaire ; TDD : temps de décélération de
l’onde D pulmonaire ; TDE : temps de décélération de l’onde E mitrale ; VG : ventricule gauche ; Vp : vitesse de propagation du courant entrant dans le ventricule
gauche en protodiastole mesuré en Doppler couleur couplé au mode temps-mouvement.
Fonction ventriculaire droite (VD)
Analyse de la fonction ventriculaire droite (VD)
Étape 1 : taille du VD : rapport VD/VG sur une coupe apicale des 4 cavités (ETT et ETO)
Étape 2 : fonction systolique : fraction de raccourcissement en surface sur une coupe apicale des 4 cavités (ETT et ETO), mesure
du mouvement antérieur de la partie latérale de l’anneau tricuspidien (TAPS en anglais), et mesure de l’onde systolique de l’anneau
tricuspidien
Étape 3 : mesure de l’épaisseur de la paroi libre du VD et analyse du septum (recherche d’un septum paradoxal) sur une coupe
parasternale gauche petit axe en ETT ou sous-costale
Étape 4 : estimation des pressions artérielles pulmonaires sur l’IT ou l’IP (ou recherche d’une HTAP sur le flux antérograde pulmonaire)
5. Évaluation hémodynamique 71
Fonction ventriculaire droite (VD)
5. Évaluation hémodynamique
Fonction ventriculaire droite (VD) 72
Étape 1 : évaluation de la taille du VD
Taille du VD
Surface VD en Ventricule Ventricule Ventricule Ventricule
droit gauche
diastole : 11–28 cm2 droit gauche
Ventricule Ventricule
Surface VD en droit gauche
Dilatation modérée
VG
VG
VD
VD
OD OG
OD OG
Mesure de la surface systolique (SVDS) et diastolique du VD (SVDD) et calcul de la fraction de réduction en surface (FRS).
FRS = SVDD − SVDS / SVDD
5. Évaluation hémodynamique 73
Fonction ventriculaire droite (VD)
5. Évaluation hémodynamique
Fonction ventriculaire droite (VD) 74
Mesure du mouvement antérieur de la partie latérale de l’anneau tricuspidien (TAPSE en anglais) en TM à partir d’une coupe apicale
des 4 cavités.
Ventricule Ventricule
droit gauche
Tapse
Oreillette Oreillette
droite gauche
Diastole Systole
TAPSE
Défaillance systolique
du VD
S
FRS < 38 %
VG
VD TAPSE < 12 mm
Onde S < 11,5 cm/s
OD
OG
Analyse en DTI de la vitesse de l’anneau tricuspidien à partir d’une coupe apicale des 4 cavités.
5. Évaluation hémodynamique 75
Fonction ventriculaire droite (VD)
5. Évaluation hémodynamique
Fonction ventriculaire droite (VD) 76
Étape 3 : mesure de l’épaisseur de la paroi libre du VD et analyse du septum
(recherche d’un septum paradoxal) sur une coupe parasternale gauche petit axe en ETT
ou sous-costale
Septum
paradoxal Septum
VD
paradoxal
VG VD
VG
Analyse du mouvement septal et diagnostic d’un septum paradoxal en coupe parasternale petit axe (à gauche) et en TM (à droite).
Mesure de l’épaisseur de la paroi
libre du VD. Épaisseur Épaisseur
de la paroi de la paroi
latérale du latérale du
VD VD
TM coupe
Voie sous-costale
parasternale
Épaisseur du VD
Normale < 4 mm
Hypertrophie modérée 4–7 mm (possible en situation aiguë)
Hypertrophie importante > 7 mm (habituellement hypertrophie chronique)
5. Évaluation hémodynamique 77
Fonction ventriculaire droite (VD)
5. Évaluation hémodynamique
Fonction ventriculaire droite (VD) 78
Étape 4 : estimation des pressions artérielles pulmonaires
HTAP
3,5 m/s
Sur l’IT et/ou l’IP :
2,5 m/s PAPs > 35 mmHg
PAPd > 20 mmHg
IP
PAPm > 25 mmHg
IT En l’absence d’IT ou d’IP
enregistrable, présence d’une
4 m/s HTAP si, sur le flux antérograde
pulmonaire :
Temps d’accélération < 100 ms
HTAP (IT et IP).
Rapport du temps de prééjection /
temps d’accélération > 1
6. État de choc
Algorithme Étape 1 : éliminer une tamponnade péricardique
6. État de choc 79
Algorithme
6. État de choc
Algorithme 80
À gauche : variations respiratoires importantes de la VCI par voie sous-costale en ETT ; au centre : variations respiratoires importantes
de la VCS par ETO ; à droite : variations respiratoires importantes du flux aortique.
6. État de choc 81
Algorithme
6. État de choc
Algorithme 82
Arguments permettant de prédire une augmentation de débit cardiaque après remplissage chez un patient
en ventilation contrôlée
Variations respiratoire de la VCI en ETT > 12 %
Variations respiratoires de la VCS en ETO > 36 %
Variations respiratoires de la vitesse maximale du flux aortique par ETO ou ETT > 13 %
Variations respiratoires de la VTI aortique par ETT ou ETO > 20 %
Argument permettant de prédire une augmentation de débit cardiaque après remplissage chez un patient
en ventilation spontanée
Augmentation de la VTI aortique du VES ou du débit cardiaque >10 % 1 min après une épreuve de lever de jambe passif
Étape 3 : évaluation de la fonction VG Arguments en faveur d’une atteinte de la fonction contractile du
Mesure de la fraction d’éjection, du débit cardiaque et ventricule gauche (à interpréter en fonction du niveau de postcharge)
de la PAPO.
Une fraction d’éjection inférieure à 40 % indique, surtout
Fraction de raccourcissement en diamètre < 25 %
en cas de choc septique, une altération profonde de la Fraction de raccourcissement en surface en ETT ou ETO < 45 %
contractilité myocardique. Fraction d’éjection < 45 %
Choc hypovolémique
Arguments en faveur d’un choc hypovolémique
Précharge basse : ventricule gauche de petite taille, hyperkinétique, VCI virtuelle ou grandes variations (> 50 %) lors de l’inspiration
(en ventilation spontanée), cavités droites de petite taille
Index cardiaque bas
Chez le patient intubé ventilé, importantes variations respiratoires de la VCI, de la VCS, du flux aortique
Chez le patient en ventilation spontanée : augmentation de débit lors d’une manœuvre de lever de jambe passif
Augmentation de débit cardiaque après remplissage vasculaire
6. État de choc 83
Choc hypovolémique
6. État de choc
Choc cardiogénique 84
Choc cardiogénique
HTAP ?
• Régurgitation aortique ou
mitrale aiguë sévère Infarctus du myocarde ? Non Oui
• Dysfonction de prothèse
valvulaire
• Surcharge (insuffisance rénale) Oui Non Infarctus myocardique • Embolie pulmonaire
du VD massive
• Infarctus antérieur étendu • Cardiopathie dilatée • SDRA
• Complications mécaniques • Tako-Tsubo • Cardiopathie
de l’IDM terminale avec
• Myocardite fulminante
• Nécrose myocardique sur atteinte
cardiopathie pré-existante • Intoxication biventriculaire
Choc septique
Le choc septique associe, à des degrés divers, ensemble ou de façon successive : hypovolémie, vasoplégie et atteinte cardiaque.
L’association fréquente à un SDRA peut entraîner un cœur pulmonaire aigu.
Résistances
Oui Non
basses
Non Oui
Remplissage Hypovolémie Dysfonction Inotrope
cardiaque Vasopresseur VG VD
(VG et/ou VD)
Inotrope Vasopresseur
6. État de choc 85
Choc septique
7. Détresse respiratoire aiguë
Détresse respiratoire avec œdème pulmonaire 86
avec œdème pulmonaire Évaluation Doppler des pressions de remplissage du VG Pressions ≤ 18mmHg
Oui
Dysfonction systolique VG ? Insuffisance cardiaque congestive
Non
Oui
Surcharge de volume VG ? Insuffisance valvulaire (aiguë et sévère)
Surcharge de volume iatrogène
Non
Oui
Dysfonction diastolique VG ? Dysfonction diastolique sévère VG
Principales étiologies de dysfonction diastolique du ventricule gauche et principaux facteurs favorisant les poussées d’insuffisance
cardiaque diastolique
Causes Facteurs de décompensation
Cardiopathie ischémique Poussée hypertensive (pression artérielle systolique > 160 mmHg ou pression artérielle
Cardiopathie hypertensive diastolique > 100 mmHg)
Rétrécissement aortique Tachycardie excessive (raccourcissement de la durée de la diastole)
Cardiomyopathie hypertrophique (obstructive ou non) Trouble du rythme (perte de la systole auriculaire)
Cardiomyopathie infiltrative (amylose, hémochromatose) Précipitation de l’œdème pulmonaire par un remplissage vasculaire minime
Cardiomyopathie restrictive idiopathique
Ë Des pressions de remplissage ventriculaire gauche basses peuvent être rencontrées lors d’un OAP
hémodynamique si l’échocardiographie est pratiquée à distance de l’événement aigu, ou après mise en
route d’un traitement médicamenteux ou mise sous ventilation mécanique.
Ë Les causes les plus fréquentes de poumon blanc en réanimation avec PAPO basse sont la
pneumopathie bilatérale et le SDRA. Ces deux pathologies peuvent s’accompagner d’un cœur
pulmonaire aigu.
OD VG VCI
OD VCS
VD
A B
FOP
OG OG
OD OD
r
Débit régurgité = 2π r2 × Vr
Jet régurgité
Spht : surface calculée sur le PHT ; PHT : temps de demi-pression en ms ; Seq cont :
surface calculée par équation de continuité ; Sao : surface sous-aortique ; ITVao :
Rétrécissement mitral en Doppler continu.
intégrale temps-vitesse sous-aortique ; ITVm : ITV du flux mitral trans-sténotique.
Prothèses valvulaires
Critères diagnostiques de désinsertion d’une prothèse valvulaire
Signes Pièges à éviter
Prothèse valvulaire mitrale
Jet rétrograde périprothétique Difficile à mettre en évidence en ETT : rechercher une zone de convergence sur la face auriculaire de la prothèse
Accélération des vitesses antérogrades Augmentation du gradient de pression transprothétique non spécifique : thrombose de prothèse mécanique,
élévation du débit cardiaque d’autre cause, mismatch patient/prothèse, etc.
Hypertension artérielle pulmonaire Non spécifique
Prothèse valvulaire aortique
Jet rétrograde périprothétique Parfois difficile à mettre en évidence en ETO
Accélération des vitesses antérogrades Augmentation du gradient de pression transprothétique non spécifique : thrombose de prothèse mécanique,
élévation du débit cardiaque d’autre cause, mismatch patient/prothèse, etc.
Hypertension artérielle pulmonaire Non spécifique
Fermeture prématurée de la valve mitrale Inconstant
Insuffisance mitrale diastolique Inconstant
105
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