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La gestion environnementale

Sommaire
Introduction
1. Aspect et impact environnementaux
2. Evaluation environnementale
Conclusion
Contexte
Gérer une organisation consiste à développer sa valeur économique, en tenant compte des forces
et faiblesses internes et des contraintes et opportunités externes (contexte économique, nouvelles
législations, opinion du grand public).
Lors de l'élaboration de la stratégie de l’entreprise, l'accent est souvent mis sur les dimensions
économique et financière par la direction.
Avec la mondialisation et face à la multiplication des initiatives internationales en faveur de la
sauvegarde de la planète, il est quasiment impossible pour l’entreprise de ne pas tenir compte des
enjeux environnementaux dans sa stratégie de développement.
Désormais dans le contexte actuel où les enjeux environnementaux et sociétaux sont de plus en
plus présents (opinion publique et médias sociaux), les entreprises sont obligées de tenir compte
de l’évolution de la réglementation en matière environnementale dans la définition de leurs
stratégies à long terme.
Introduction

La gestion environnementale est « l’ensemble des activités de management qui déterminent la


politique environnementale, les objectifs et les responsabilités, et qui les mettent en œuvre par
des moyens tels que la planification des objectifs environnementaux, la mesure des résultats et la
maîtrise des effets sur l’environnement » (NF X 30200).

Le système de gestion environnementale (SGE) est défini comme étant « l’ensemble de


l’organisation des responsabilités, des procédures, des processus et des moyens nécessaires
pour mettre en œuvre la politique environnementale » (NF X 30200).

Le SGE est : « la composante du système de management global de l’organisme qui inclut la


structure organisationnelle, les activités de planification, les responsabilités, les pratiques, les
procédures, les procédés et les ressources pour élaborer, mettre en œuvre, réaliser, passer en
revue et maintenir la politique environnementale » (ISO 14001, définitions, art. 3.5).
Introduction

Il nous faut distinguer cependant la gestion environnementale de la gestion de l’environnement :


• La gestion environnementale se concentre sur la manière dont les activités humaines affectent
l’environnement et comment les entreprises, les gouvernements et les organisations peuvent
réduire leur impact environnemental, impliquant souvent des évaluations environnementales,
des plans d’action et des mesures pour réduire la consommation d’énergie, la production des
déchets et les émissions de gaz à effet de serre.

• La gestion de l’environnement est plus large et englobe tous les aspects de la protection de
l’environnement, y compris la gestion des ressources naturelles, la conservation de la
biodiversité et la lutte contre le changement climatique, pouvant inclure des politiques et des
règlements pour protéger l’environnement , ainsi que des initiatives pour sensibiliser le public
et la nécessité de préserver notre planète.
• La gestion environnementale est une partie de la gestion de l’environnement.
Introduction

En environnement, le terme risque n’est pas utilisé, mais pour autant, il s’agit bien au final de faire
une évaluation des risques environnementaux.
Une activité génère un aspect qui lui-même produit un impact : relation de cause à conséquence
entre l’aspect et l’impact.
L’activité est la source de l’aspect et l’aspect est la cause de l’impact (conséquence).

Activités Aspects Env. Impacts Env.

SOURCE CAUSE CONSEQUENCE


Définitions

 Aspect environnemental (AE) : élément des activités , produits ou services d’un organisme
susceptible d’interactions avec l’environnement.
 Impact environnemental (IE) : toute modification de l’environnement, négative ou bénéfique,
résultant totalement ou partiellement des activités, produits ou services d’un organisme.
 Aspect environnemental significatif (AES) : un aspect environnemental qui a ou peut avoir un
impact environnemental significatif (IES).

L’impact peut :
 se situer à 3 niveaux : local, régional, mondial
 être direct (rejet direct dans l’environnement…) ou indirect (production de déchets).

La notion d’aspect est absolue : le rejet, la consommation, la production des déchets, de bruit, etc.
sont précisément quantifiables.

Exemple : L’installation de traitement des eaux rejette une quantité de métaux dans le milieu naturel
Maitrise des AES

La maitrise des AES est au cœur du SME.


L’entreprise doit identifier les AE de ses activités, produits et services et ceci de 2 manières :
• Moyens de maintenir un IE
• Moyens d’influencer (modifier) un IE

Les exigences sont citées dans la norme ISO 14001. Les IE sont identifiés à travers une analyse
environnementale: risque évalué par la fréquence F et la gravité G.

Les IE dépassant le seuil de criticité que l’entreprise s’est fixé elle-même, seront les AES.
Ces derniers sont pris en compte dans le SME dans le cadre de l’établissement de ses objectifs /
cibles.
Maitrise des AES

La méthodologie d’identification des AE peut s’appuyer sur un questionnaire d’autodiagnostic :


1) Quels sont nos rejets dans l’air?
2) Rejetons-nous dans l’eau?
3) Quelles ressources naturelles ou matières premières consommons-nous?
4) Sommes-nous énergivores?
5) Emettons-nous de la chaleur, des radiations, des vibrations?
6) Quelle est la nature et le volume de nos déchets?

Dans la maitrise comme dans l’influence, il faut s’appuyer sur l’organisation afin d’identifier les
leviers d’action :
• Changement de comportement (sensibilisation / compétences)
• Modification des méthodes de travail (processus / procédure / mode opératoire)
• Adaptation des moyens de production des produits / services
Identification des AES

Le processus d’identification des AES vise à déterminer les priorités du SGE. La norme ISO 14004
précise que la politique, les objectifs et les cibles doivent être choisis en fonction de ces AE et IE qui
leurs sont associés.
Lorsqu’une entreprise met en place un SME selon la norme ISO 14001, elle doit déterminer ses AES
L’identification des AES est essentielle dans la mise en œuvre du SME puisque ces AE vont être à
l’origine de la définition des objectifs et des cibles, des plans d’actions et des mesures
d’amélioration, des programmes de formation, etc.
Il s’agit en fait d’effectuer une analyse des risques appliquée à l’environnement.
L’AE correspond à tout ou partie d’une activité, d’un produit ou d’un équipement de l’installation qui
a ou peut avoir un IE.
Identification des AES

Les AE que l’entreprise doit identifier sont ceux :


• qu’elle peut maitriser,
• sur lesquels elle peut avoir une influence (changement de produits ou de process, modification
des activités, commandes auprès des fournisseurs, etc.)
Les critères qui permettent de classer un AE détecté en tant qu’un AES sont à définir par l’entreprise
et à formaliser dans la procédure concernant les AES.

Les AES peuvent être identifiés selon les étapes suivantes :


1. Identifier les AE et leurs IE
2. Caractériser les AES
3. Déterminer les AES
Identification des AES

 Identifier les AE et leurs IE :

Cette étape fait partie de l’analyse environnementale nécessaire à la mise en place du SME.
Elle est beaucoup plus exhaustive si elle est conduite en groupes de travail :
1) identifier l’ensemble des activités, produits, services, équipements de l’entreprise qui peuvent
avoir un IE.
2) rechercher les impacts sur l’eau, le sol, l’air, le voisinage, le paysage, les bruits, les odeurs, les
vibrations, la faune et la flore.
3) prendre en compte les déchets, la consommation d’énergie et d’eau, l’utilisation des matières
premières.
4) tenir compte des activités de production mais aussi du stockage, des transports, des utilités
(chauffage, traitement d’air, traitement de l’eau, groupes froid, compression, transformateur
électrique, etc.).
5) analyser chaque activité lors de ses différentes phases : mise en marche, fonctionnement
normal, maintenance, défaillances.
Identification des AES

 Caractériser les AES :

Il s’agit d’établir des critères qui permettent de hiérarchiser les AE pour déterminer ensuite ceux qui
seront considérés comme AES.
Les critères quantifient les IE liés aux AE.
• Le choix des critères est laissé à l’appréciation de l’entreprise en fonction de son activité, de son
fonctionnement, des données dont elle dispose .
• Il est aussi possible de tenir compte du niveau de maitrise des AE : y a-t-il des moyens mis en
place pour prévenir l’impact ou pour diminuer la gravité? s’agit-il de moyens techniques ou
organisationnels (consignes, organisation du travail)?

Tous ces critères et leur cotation doivent être décrits dans la procédure de détermination des AES.
Identification des AES

 Déterminer les AES :

Les AES sont des AE jugés les plus importants par l’entreprise.
C’est à l’entreprise d’établir les critères, tels les seuils de criticité, qu’elle utilisera.
Ces critères doivent être formalisés dans la procédure relative aux AES.
Il faut éviter d’accumuler un trop grand nombre d’AES afin de pouvoir assurer une bonne maitrise de
ceux qui sont retenus.
Le seuil de criticité ou les critères retenus pour la détermination des AES doivent donc être définis
avec beaucoup de soin et adaptés à l’organisation de l’entreprise.

Exemple de procédure d'identification des AES et détermination des IES


Réalisez le quiz !

Choisir l’unique bonne réponse !


1 #. La norme française NF X 30200 définit la gestion environnementale comme « l’ensemble des activités de management
qui déterminent la politique environnementale, les objectifs et les responsabilités, et qui les mettent en œuvre par des moyens
tels que la planification des objectifs environnementaux, la mesure des résultats et la maîtrise des effets sur l’environnement
».
A. Vrai
B. Faux
2 #. La gestion de l’environnement est du ressort exclusif
A. des pouvoirs publics
B. des entreprises
C. aucune réponse
3 #. La gestion environnementale est destinée à être mise en œuvre
A. à l’échelle de la nation
B. à l’échelle des organisations
C. aucune réponse
4 #. Le système européen de management environnemental et audit (EMAS) comporte en nombre de volets principaux :
A. 4
B. 3
C. aucune réponse
5 #. Pour pouvoir être enregistrée en vertu d’EMAS, une organisation doit effectuer une analyse environnementale de ses
activités, de ses produits et de ses services couvrant en nombre de domaines :
A. 5
B. 6
C. 4
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6 #. Le caractère significatif d’un aspect environnemental peut être établi en fonction de critères tels que l’état de
l’environnement, les risques inhérents aux activités de l’entreprise…
A. Vrai
B. Faux
7 #. Le processus d’impact environnemental est :
A. Activité – Aspect – Impact
B. Aspect – Activité – Impact
C. Aucune réponse
8 #. Les niveaux d’impact sont au nombre de :
A. 2
B. 4
C. 3
9 #. L’aspect environnemental est tout élément de l’activité capable d’interagir avec l’environnement
A. Vrai
B. Faux
10 #. L’impact environnemental est toute modification de l’environnement résultant de l’activité
A. Vrai
B. Faux
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Correction du quiz !

Choisir l’unique bonne réponse !


1 #. La norme française NF X 30200 définit la gestion environnementale comme « l’ensemble des activités de
management qui déterminent la politique environnementale, les objectifs et les responsabilités, et qui les mettent en œuvre
par des moyens tels que la planification des objectifs environnementaux, la mesure des résultats et la maîtrise des effets
sur l’environnement ».
A. Vrai
B. Faux
2 #. La gestion de l’environnement est du ressort exclusif
A. des pouvoirs publics
B. des entreprises
C. aucune réponse
3 #. La gestion environnementale est destinée à être mise en œuvre
A. à l’échelle de la nation
B. à l’échelle des organisations
C. aucune réponse
4 #. Le système européen de management environnemental et audit (EMAS) comporte en nombre de volets
principaux :
A. 4
B. 3
C. aucune réponse
5 #. Pour pouvoir être enregistrée en vertu d’EMAS, une organisation doit effectuer une analyse environnementale de
ses activités, de ses produits et de ses services couvrant en nombre de domaines :
A. 5
B. 6
19
C. 4
6 #. Le caractère significatif d’un aspect environnemental peut être établi en fonction de critères tels que l’état de
l’environnement, les risques inhérents aux activités de l’entreprise…
A. Vrai
B. Faux
7 #. Le processus d’impact environnemental est :
A. Activité – Aspect – Impact
B. Aspect – Activité – Impact
C. Aucune réponse
8 #. Les niveaux d’impact sont au nombre de :
A. 2
B. 4
C. 3
9 #. L’aspect environnemental est tout élément de l’activité capable d’interagir avec l’environnement
A. Vrai
B. Faux
10 #. L’impact environnemental est toute modification de l’environnement résultant de l’activité
A. Vrai
B. Faux
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Définitions
L’évaluation environnementale (EE) est :
 un processus systématique qui consiste à évaluer et à documenter les possibilités, les capacités
et les fonctions des ressources et systèmes naturels, afin de faciliter la planification du
développement durable et la prise de décision en général, ainsi qu’à prévoir et à gérer les
impacts négatifs et les conséquences de propositions d’aménagement en particulier (Sadler,
1996).
 une boîte à outils qui permet l’intégration des préoccupations environnementales dans les
politiques, plans, programmes et projets de développement. Sa mise en œuvre varie selon le
contexte et s’appuie sur des méthodes spécifiques. C’est donc une science (Dossou Guèdègbé,
2012).
Les instruments de l’EE
L’évaluation environnementale (EE) possède plusieurs instruments dont :
• l’évaluation environnementale stratégique (EES),
• l‘étude d’impact environnemental et social (EIES),
• l‘analyse de cycle de vie (ACV),
• le plan de gestion environnementale et sociale (PGES),
• l’audit environnemental et social (AES),
• l’inspection environnementale (IE)…

L’EE est un outil de protection de l’environnement humain, naturel, économique et d’aide à la


décision dont la mise en œuvre effective pourrait contribuer à l’atteinte du développement durable.
Typologie des outils de l’EE
L’évaluation environnementale apparait comme une procédure obligatoire, de nature à contribuer à la
protection de l’environnement et a entre autres pour objectif d’analyser les effets éventuels d’une
activité ou d’un projet envisagé sur l’environnement.
L’EE est composée d’un ensemble d’instruments qui assurent l’intégration de l’environnement dans
les processus de planification, d’exécution et de suivi évaluation, à des échelles et échelons donnés.
L’EE regroupe deux grandes catégories d’outils : prévention et contrôle
L’évaluation environnementale stratégique (EES)

L’EES est une étude en amont de la portée et de la nature des effets environnementaux et
socioéconomiques potentiels de projets, plans, programmes et politiques publiques.
L’EES est une démarche analytique et participative visant à intégrer des considérations
environnementales dans l’élaboration des politiques, des plans et des programmes conçus par
l’Administration.
Son objectif est de déterminer au tout début d’un processus, les enjeux environnementaux que les
décisions stratégiques sont susceptibles de générer et d’évaluer les solutions de rechange qui
permettent d’atteindre les objectifs recherchés tout en minimisant les effets sur l’environnement.
L’évaluation environnementale stratégique (EES)

L’évaluation environnementale stratégique :


 permet une prise de décision éclairée à l’égard des grandes orientations gouvernementales
(participation du public et prise en compte des enjeux environnementaux et le développement
durable).
 a une influence directe sur l’analyse des projets assujettis aux procédures d’évaluation
environnementale.
 assure le traitement des questions liées à la justification et à l’emplacement des projets en amont
de leur analyse, réduisant ainsi les efforts nécessaires pour évaluer ces projets.
L’étude d’impact environnemental et social (EIES)

L’EIES, élément clé au niveau du projet, est l’examen systématique des facteurs environnementaux
au niveau de l’élaboration des projets et de la prise de décision. Elle s’effectue avant toute prise de
décision ou d’engagement important dans un projet et comporte … plusieurs étapes :
 La description de l’étude
 La formation de l’équipe
 La description du milieu (site)
 La prévision et l’évaluation des impacts
 L’élaboration d’alternatives
 Le suivi
Le processus EIE vise à informer les décideurs et le public des conséquences environnementales de
la mise en œuvre d’un projet proposé.
Le document EIE lui-même est un outil technique qui identifie, prédit et analyse les impacts sur
l’environnement physique, mais aussi social, culturel et sur la santé.
Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES)

Le PGES est un outil qui permet de :


 maitriser les impacts environnementaux,
 atténuer les impacts environnementaux ,
 assurer la mise en œuvre des dispositifs prévus et
 garantir que les enjeux environnementaux d’un projet soient bien compris.

L’élaboration du PGES permet d’orienter les activités du projet de manière à ce que les questions
environnementales et sociales soient systématiquement prises en compte et gérées dans toutes les
activités mises en œuvre.

Le PGES décrit les mesures requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts
environnementaux et sociaux négatifs ou pour accroitre les impacts positifs.
Il consiste à faire respecter les engagements environnementaux et sociaux du projet.
L’audit environnemental et social (AES)

L’audit environnemental est « une évaluation périodique et systématique, documentée et objective de


l’organisation, des systèmes de gestion et de la performance des équipements mis en place pour
assurer la protection de l’environnement » (règlement CEE n°1836/93).

L’audit environnemental étant en charge d’améliorer les performances d’une organisation par la
maitrise des ses impacts environnementaux, il doit être conduit en référence aux règlements (EMAS),
aux normes (ISO et BS) et/ou bonnes pratiques professionnelles du secteur.

Il peut être réalisé par des membres internes à l’entreprise ou alors une entité extérieure peut être
désignée pour s’occuper de cette évaluation.
L’audit environnemental et social (AES)

L’audit environnemental est entrepris afin de faciliter le contrôle par la direction de l’entreprise de ses
pratiques environnementales, de veiller à leur conformité à la réglementation et de se doter d’un
argument commercial supplémentaire par rapport à la concurrence.

Pour asseoir sa légitimité, l’audit doit être mené en suivant des étapes précises : une réunion
d’ouverture, l’exécution technique de l’audit, la réunion de l’équipe d’audit, la réunion avec le
représentant de la direction de l’entreprise auditée, une réunion de clôture, un rapport d’audit, un suivi
de l’audit
L’inspection environnementale (IE)

L’inspection environnementale ou système d’inspection environnementale (corps d’inspecteurs) est un


organisme gouvernemental qui a le pouvoir d’agir au nom du gouvernement et qui est habilité à
contrôler et promouvoir la conformité et à faire appliquer le droit de l’environnement d’une manière
équitable et cohérente.
Il fonctionne en tant qu’entité indépendante qui n’a à rendre compte qu’au pouvoir politique suprême
tel que défini par la Loi.
Les résultats de ses activités sont surveillés et communiqués à la plus haute instance politique
compétente (conseil des ministres, 1er ministre, parlement et, indirectement, le public).
L’inspection environnementale (IE)

Sa mission :
 Autoriser, faire appliquer, inspecter et surveiller aux termes de la législation pertinente,
 Procéder à des consultations ouvertes et larges et rendre compte des performances de
l’organisation,
 Fournir des conseils d’expert au gouvernement,
 Ouvrir des enquêtes, inciter à évoluer, diffuser les résultats,
 Travailler avec un bon rapport coût-efficacité et selon les normes professionnelles les plus élevées.

La principale tâche de l’IE (SIE) consiste toujours à faire effectivement appliquer les lois d’une
manière indépendante, cohérente et équitable.
Ses rapports impartiaux sur l’état de l’environnement doivent atteindre les plus hauts responsables
politiques et le public.
Le monitoring environnemental (ME)

Le monitoring environnemental est un système de supervision des paramètres environnementaux. Il


peut s’agir de mesure de température, pression, hygrométrie (mesure de l’humidité de l’air), gaz,
comptage particulaire, eau purifiée.
Ces paramètres permettent d’assurer la qualité environnementale.
Le déploiement d’un ME est particulièrement adapté aux contextes suivants : des rejets en milieu
sensible, des travaux à proximité de cours d’eau, une modification d’ouvrage de traitement, un enjeu
spécifique de protection de la source, des contraintes saisonnières (sécheresse, baisse de débit…).
Le monitoring environnemental (ME)

 Ses avantages :
 suivre l’évolution de la qualité du milieu en temps réel,
 disposer de données fréquentes et régulières,
 détecter tout dysfonctionnement,
 visualiser des données depuis un tableau de bord,
 disposer d’alertes en cas de dépassement de seuils et
 être ainsi en mesure d’intervenir rapidement lorsque le rejet est non conforme.
Le monitoring environnemental (ME)

 Méthode de déploiement et de pilotage :


 analyser le contexte local;
 installer des capteurs connectés et des loggers autonomes communiquant en mode GPS,
radio ou satellite;
 disposer d’une plateforme web sécurisée permettant de visualiser les données, de superviser à
distance l’évolution des mesures à l’aide de représentations graphiques, de tableau de bord et
de gestion des événements.
Les conditions d’alertes adaptées aux obligations réglementaires et aux conditions du milieu sont
paramétrés sur la plateforme.
En résumé

L’EE s’applique au contexte afin d’analyser les effets sur l’environnement des politiques, plans,
programmes et projets afin de mesurer leur acceptabilité environnementale et d’éclairer les décideurs.
Son processus varie d’un outil à l’autre, mais s’édifie à travers une approche scientifique rigoureuse
qui intègre plusieurs paramètres et plusieurs acteurs.
L’évaluation environnementale est constituée essentiellement de deux catégories d’outils pratiques
dont les finalités sont d’œuvrer à une bonne gestion de l’environnement pour le développement
durable (DD) qui s’entend comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Introduction

L’Evaluation Environnementale (EE) est considérée comme un des outils privilégiés de la Charte
environnementale (CE) et qui repose sur des plusieurs principes dont les plus importants :
 le principe pollueur-payeur,
 le principe de précaution,
 le principe de prévention ou d’action préventive,
 le principe de participation,
 le principe de solidarité
 le principe de responsabilité
 le principe de subsidiarité.
Le principes pollueur payeur

Il a été adopté par l'OCDE en 1972.


C’est un principe selon lequel le pollueur prend à sa charge les dépenses afférentes à la mise en
œuvre des mesures de prévention de la pollution ou aux dommages provoqués par cette dernière
(OCDE, 1972).
Ce principe signifie que le pollueur devrait se voir imputer les dépenses relatives auxdites mesures
arrêtées par les pouvoirs publics pour que l’environnement soit dans un état acceptable.
C’est une forme de compensation (sociale, économique, écologique).
Le principes de précaution

Ce principe fournit un cadre d’aide à la décision en situation d’incertitude.


Lorsque la réalisation d’une activité ou d’un projet a des risques importants ou irréversibles pour
l’environnement, l’absence de certitude absolue quant aux effets de cette réalisation ne doit pas
justifier le fait de ne pas prendre des mesures de prévention.
Le principe de précaution a pour but de mettre en place des mesures pour prévenir des risques,
lorsque la science et les connaissances techniques ne sont pas à même de fournir des certitudes,
principalement dans le domaine de l'environnement et de la santé.
C’est la prudence dans l’action.
Le principes de prévention

Ce principe revêt une très grande importance en droit de l’environnement et est à la base même du
concept de l’évaluation environnementale comme outil rationnel de gouvernance environnementale.
« Mieux vaut prévenir que guérir » dit-on.
Ce principe vise à organiser une intervention en amont de l’évènement environnemental susceptible
de perturber un équilibre écologique et sa mise en œuvre, dans la mesure du possible, doit permettre
d’éviter toute atteinte à l’environnement ou d’en limiter les effets négatifs d’autant plus facilement que
le principe de prévention est invoqué lorsque le risque est avéré, reconnu, indiscutable (Ogé, 2014).
C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de les éviter ou de les réduire au maximum en agissant
en priorité à la source, en recourant aux meilleures techniques disponibles, exclusivement aux risques
avérés.
Dans le principe de prévention, les risques sont connus, donc identifiés et la notion d’incertitude
disparaît donc.
Le principes de participation

Ce principe implique tous les acteurs concernés par les politiques, plans, programmes et projet de
développement à la prise de décision.
D'une manière générale, le principe de participation est l'un des aspects importants de la démocratie
qui consiste à donner la possibilité aux citoyens de participer aux processus de décision des pouvoirs
publics.
Le principe de responsabilité

La responsabilité s’exerce aux niveaux individuel et collectif.


A l’échelle internationale, les États ont des responsabilités communes, mais différenciées.
Les pays développés admettent la responsabilité qui leur incombe dans l’effort international en faveur
du développement durable (principe 7 du DD).
Le principes de solidarité

La solidarité se conçoit dans le temps et dans l’espace.


 Dans le temps, entre les générations présentes et futures. Ainsi, les choix du présent doivent tenir
compte des besoins des générations à venir.
Exemple : leur droit à vivre dans un environnement sain.
 Dans l’espace, entre les peuples, entre les pays, entre les régions pauvres et les régions riches,
entre milieu urbain et milieu rural.
Le principes de subsidiarité

La prise de décision et la responsabilité doivent revenir à l’échelon administratif ou politique le plus


bas en mesure d’agir efficacement.
Exemple : Une action de coopération (internationale ou nationale) doit s’intégrer aux politiques
décidées et mises en œuvre localement et non s’y substituer.
Le pilier économique

L’économie est un instrument au service du développement humain.


Par conséquent, le développement durable n’exclut pas la poursuite de la croissance pour répondre
aux besoins des générations présentes et futures.
Toutefois, le développement durable (DD) promet une gestion saine et durable, sans préjudice pour
l’environnement et le social.
Le pilier social et sociétal

Le développement durable vise à assurer la cohésion sociale en veillant à la réduction de la pauvreté


et des inégalités, au partage équitable des revenus et des services, à une répartition équitable de la
richesse en fonction de la contribution de chacun.
Le pilier social inclut la dimension sociétale, qui vise les rapports de l’entreprise avec la société civile :
élus, médias, administration, communauté scientifique, organismes non gouvernementaux, clients,
communautés, actionnaires, banquiers, assureurs, fournisseurs, sous-traitants, consommateurs.
Le pilier environnemental

Le développement durable vise la limitation de l’impact des activités humaines sur l’environnement
naturel, mais aussi urbain.
Il s’agit de préserver les ressources naturelles à long terme en réduisant leur surexploitation, les
nuisances, la défiguration des paysages, l’exploitation des énergies fossiles au profit d’énergies
renouvelables.

Exemples :
 la réduction des rejets polluants l’atmosphère,
 la lutte contre le déboisement et la désertification,
 la protection de la biodiversité et des forêts,
 la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé.
Le pilier culturel

Il faut comprendre par culturel : culture et diversité culturelle.


Depuis le Sommet mondial sur le développement durable de 2002, la culture est considérée comme
une quatrième composante du développement durable.
La culture, dans sa diversité, est une richesse.
Il n’est plus possible de concevoir un développement durable qui ne respecterait pas la préservation :
 des libertés et des droits culturels,
 d’identités,
 de savoirs,
 de langues,
 de modes et
 de rythmes de développement diversifiés.
Conclusion

Nous pouvons dire pour conclure que l’Evaluation Environnementale est bâtie sur plusieurs principes
qui concourent au développement durable (DD).
Plusieurs efforts (législatif, institutionnel, de formation et d’éducation…) sont faits et d’autres en cours,
pour l’intégration de l’EE dans les politiques, plans, programmes et projets de développement, pour
contribuer à l’atteinte des objectifs du développement durable (DD).

Du chemin reste encore à faire pour une prise de confiance des citoyens et des gouvernants.
Réalisez le quiz !

Choisir l’unique bonne réponse !


1 : L'EES s'applique seulement à un secteur donné.
A. Vrai
B. Faux
2 : Le principe de participation est seulement du ressort des décideurs.
A. Vrai
B. Faux
3 : Les outils d'anticipation de l'EE comprennent :
A. toutes ces réponses.
B. l'Évaluation environnementale stratégique, l'Étude d'impact environnemental et social, le Plan de gestion
environnementale et sociale.
C. l’Inspection Environnementale, le Monitoring Environnemental.
D. l’Étude d’Impact sur l’Environnement (EIE), l’Évaluation Environnementale Stratégique et l’Audit
Environnemental et social.
4 : L'Évaluation Environnementale Stratégique s'applique aux :
A. programmes uniquement.
B. politiques, plans et programmes.
C. politiques de développement uniquement.
D. projets de développement uniquement.
5 : Le Principe de précaution fournit un :
A. cadre d'aide à la décision en situation de prévention et de participation.
B. cadre d'aide à la décision en situation de certitude et d'incertitude.
C. cadre d'aide à la décision en situation d'incertitude.
D. cadre d'aide à la décision en situation de certitude.

6 : Dans le principe de prévention, les risques sont connus et identifiés.


A. Vrai
B. Faux

7 : Dans le principe pollueur-payeur, seul le promoteur est chargé des coûts de compensation des dommages
causés par la pollution issue de son projet.
A. Vrai
B. Faux

8 : Le principe de précaution se préoccupe des incertitudes de la santé humaine uniquement.


A. Vrai
B. Faux
9 : L'évaluation environnementale est :
A. composée uniquement de l'évaluation environnementale stratégique
B. composée uniquement de l'étude d'impact sur l'environnement
C. composée de deux instruments
D. composée d'un ensemble d'instruments

10 : Les outils de contrôle de l’EE comprennent :


A. L’Étude d’Impact sur l’Environnement (EIE), le Monitoring Environnemental (ME) et le Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES).
B. L’audit environnemental uniquement.
C. L’inspection environnementale uniquement.
D. l’Inspection environnementale, le Monitoring environnemental et l'Audit environnemental et social.
Correction du quiz !

Choisir l’unique bonne réponse !


1 : L'EES s'applique seulement à un secteur donné.
A. Vrai
B. Faux
2 : Le principe de participation est seulement du ressort des décideurs.
A. Vrai
B. Faux
3 : Les outils d'anticipation de l'EE comprennent :
A. toutes ces réponses.
B. l'Évaluation environnementale stratégique, l'Étude d'impact environnemental et social, le Plan de gestion
environnementale et sociale.
C. l’Inspection Environnementale, le Monitoring Environnemental.
D. l’Étude d’Impact sur l’Environnement (EIE), l’Évaluation Environnementale Stratégique et l’Audit
Environnemental et social.
4 : L'Évaluation Environnementale Stratégique s'applique aux :
A. programmes uniquement.
B. politiques, plans et programmes.
C. politiques de développement uniquement.
D. projets de développement uniquement.
5 : Le Principe de précaution fournit un :
A. cadre d'aide à la décision en situation de prévention et de participation.
B. cadre d'aide à la décision en situation de certitude et d'incertitude.
C. cadre d'aide à la décision en situation d'incertitude.
D. cadre d'aide à la décision en situation de certitude.

6 : Dans le principe de prévention, les risques sont connus et identifiés.


A. Vrai
B. Faux

7 : Dans le principe pollueur-payeur, seul le promoteur est chargé des coûts de compensation des
dommages causés par la pollution issue de son projet.
A. Vrai
B. Faux

8 : Le principe de précaution se préoccupe des incertitudes de la santé humaine uniquement.


A. Vrai
B. Faux
9 : L'évaluation environnementale est :
A. composée uniquement de l'évaluation environnementale stratégique
B. composée uniquement de l'étude d'impact sur l'environnement
C. composée de deux instruments
D. composée d'un ensemble d'instruments

10 : Les outils de contrôle de l’EE comprennent :


A. L’Étude d’Impact sur l’Environnement (EIE), le Monitoring Environnemental (ME) et le Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES).
B. L’audit environnemental uniquement.
C. L’inspection environnementale uniquement.
D. l’Inspection environnementale, le Monitoring environnemental et l'Audit environnemental et social.

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