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Sommaire
Introduction
1. Aspect et impact environnementaux
2. Evaluation environnementale
Conclusion
Contexte
Gérer une organisation consiste à développer sa valeur économique, en tenant compte des forces
et faiblesses internes et des contraintes et opportunités externes (contexte économique, nouvelles
législations, opinion du grand public).
Lors de l'élaboration de la stratégie de l’entreprise, l'accent est souvent mis sur les dimensions
économique et financière par la direction.
Avec la mondialisation et face à la multiplication des initiatives internationales en faveur de la
sauvegarde de la planète, il est quasiment impossible pour l’entreprise de ne pas tenir compte des
enjeux environnementaux dans sa stratégie de développement.
Désormais dans le contexte actuel où les enjeux environnementaux et sociétaux sont de plus en
plus présents (opinion publique et médias sociaux), les entreprises sont obligées de tenir compte
de l’évolution de la réglementation en matière environnementale dans la définition de leurs
stratégies à long terme.
Introduction
• La gestion de l’environnement est plus large et englobe tous les aspects de la protection de
l’environnement, y compris la gestion des ressources naturelles, la conservation de la
biodiversité et la lutte contre le changement climatique, pouvant inclure des politiques et des
règlements pour protéger l’environnement , ainsi que des initiatives pour sensibiliser le public
et la nécessité de préserver notre planète.
• La gestion environnementale est une partie de la gestion de l’environnement.
Introduction
En environnement, le terme risque n’est pas utilisé, mais pour autant, il s’agit bien au final de faire
une évaluation des risques environnementaux.
Une activité génère un aspect qui lui-même produit un impact : relation de cause à conséquence
entre l’aspect et l’impact.
L’activité est la source de l’aspect et l’aspect est la cause de l’impact (conséquence).
Aspect environnemental (AE) : élément des activités , produits ou services d’un organisme
susceptible d’interactions avec l’environnement.
Impact environnemental (IE) : toute modification de l’environnement, négative ou bénéfique,
résultant totalement ou partiellement des activités, produits ou services d’un organisme.
Aspect environnemental significatif (AES) : un aspect environnemental qui a ou peut avoir un
impact environnemental significatif (IES).
L’impact peut :
se situer à 3 niveaux : local, régional, mondial
être direct (rejet direct dans l’environnement…) ou indirect (production de déchets).
La notion d’aspect est absolue : le rejet, la consommation, la production des déchets, de bruit, etc.
sont précisément quantifiables.
Exemple : L’installation de traitement des eaux rejette une quantité de métaux dans le milieu naturel
Maitrise des AES
Les exigences sont citées dans la norme ISO 14001. Les IE sont identifiés à travers une analyse
environnementale: risque évalué par la fréquence F et la gravité G.
Les IE dépassant le seuil de criticité que l’entreprise s’est fixé elle-même, seront les AES.
Ces derniers sont pris en compte dans le SME dans le cadre de l’établissement de ses objectifs /
cibles.
Maitrise des AES
Dans la maitrise comme dans l’influence, il faut s’appuyer sur l’organisation afin d’identifier les
leviers d’action :
• Changement de comportement (sensibilisation / compétences)
• Modification des méthodes de travail (processus / procédure / mode opératoire)
• Adaptation des moyens de production des produits / services
Identification des AES
Le processus d’identification des AES vise à déterminer les priorités du SGE. La norme ISO 14004
précise que la politique, les objectifs et les cibles doivent être choisis en fonction de ces AE et IE qui
leurs sont associés.
Lorsqu’une entreprise met en place un SME selon la norme ISO 14001, elle doit déterminer ses AES
L’identification des AES est essentielle dans la mise en œuvre du SME puisque ces AE vont être à
l’origine de la définition des objectifs et des cibles, des plans d’actions et des mesures
d’amélioration, des programmes de formation, etc.
Il s’agit en fait d’effectuer une analyse des risques appliquée à l’environnement.
L’AE correspond à tout ou partie d’une activité, d’un produit ou d’un équipement de l’installation qui
a ou peut avoir un IE.
Identification des AES
Cette étape fait partie de l’analyse environnementale nécessaire à la mise en place du SME.
Elle est beaucoup plus exhaustive si elle est conduite en groupes de travail :
1) identifier l’ensemble des activités, produits, services, équipements de l’entreprise qui peuvent
avoir un IE.
2) rechercher les impacts sur l’eau, le sol, l’air, le voisinage, le paysage, les bruits, les odeurs, les
vibrations, la faune et la flore.
3) prendre en compte les déchets, la consommation d’énergie et d’eau, l’utilisation des matières
premières.
4) tenir compte des activités de production mais aussi du stockage, des transports, des utilités
(chauffage, traitement d’air, traitement de l’eau, groupes froid, compression, transformateur
électrique, etc.).
5) analyser chaque activité lors de ses différentes phases : mise en marche, fonctionnement
normal, maintenance, défaillances.
Identification des AES
Il s’agit d’établir des critères qui permettent de hiérarchiser les AE pour déterminer ensuite ceux qui
seront considérés comme AES.
Les critères quantifient les IE liés aux AE.
• Le choix des critères est laissé à l’appréciation de l’entreprise en fonction de son activité, de son
fonctionnement, des données dont elle dispose .
• Il est aussi possible de tenir compte du niveau de maitrise des AE : y a-t-il des moyens mis en
place pour prévenir l’impact ou pour diminuer la gravité? s’agit-il de moyens techniques ou
organisationnels (consignes, organisation du travail)?
Tous ces critères et leur cotation doivent être décrits dans la procédure de détermination des AES.
Identification des AES
Les AES sont des AE jugés les plus importants par l’entreprise.
C’est à l’entreprise d’établir les critères, tels les seuils de criticité, qu’elle utilisera.
Ces critères doivent être formalisés dans la procédure relative aux AES.
Il faut éviter d’accumuler un trop grand nombre d’AES afin de pouvoir assurer une bonne maitrise de
ceux qui sont retenus.
Le seuil de criticité ou les critères retenus pour la détermination des AES doivent donc être définis
avec beaucoup de soin et adaptés à l’organisation de l’entreprise.
L’EES est une étude en amont de la portée et de la nature des effets environnementaux et
socioéconomiques potentiels de projets, plans, programmes et politiques publiques.
L’EES est une démarche analytique et participative visant à intégrer des considérations
environnementales dans l’élaboration des politiques, des plans et des programmes conçus par
l’Administration.
Son objectif est de déterminer au tout début d’un processus, les enjeux environnementaux que les
décisions stratégiques sont susceptibles de générer et d’évaluer les solutions de rechange qui
permettent d’atteindre les objectifs recherchés tout en minimisant les effets sur l’environnement.
L’évaluation environnementale stratégique (EES)
L’EIES, élément clé au niveau du projet, est l’examen systématique des facteurs environnementaux
au niveau de l’élaboration des projets et de la prise de décision. Elle s’effectue avant toute prise de
décision ou d’engagement important dans un projet et comporte … plusieurs étapes :
La description de l’étude
La formation de l’équipe
La description du milieu (site)
La prévision et l’évaluation des impacts
L’élaboration d’alternatives
Le suivi
Le processus EIE vise à informer les décideurs et le public des conséquences environnementales de
la mise en œuvre d’un projet proposé.
Le document EIE lui-même est un outil technique qui identifie, prédit et analyse les impacts sur
l’environnement physique, mais aussi social, culturel et sur la santé.
Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES)
L’élaboration du PGES permet d’orienter les activités du projet de manière à ce que les questions
environnementales et sociales soient systématiquement prises en compte et gérées dans toutes les
activités mises en œuvre.
Le PGES décrit les mesures requises pour prévenir, minimiser, atténuer ou compenser les impacts
environnementaux et sociaux négatifs ou pour accroitre les impacts positifs.
Il consiste à faire respecter les engagements environnementaux et sociaux du projet.
L’audit environnemental et social (AES)
L’audit environnemental étant en charge d’améliorer les performances d’une organisation par la
maitrise des ses impacts environnementaux, il doit être conduit en référence aux règlements (EMAS),
aux normes (ISO et BS) et/ou bonnes pratiques professionnelles du secteur.
Il peut être réalisé par des membres internes à l’entreprise ou alors une entité extérieure peut être
désignée pour s’occuper de cette évaluation.
L’audit environnemental et social (AES)
L’audit environnemental est entrepris afin de faciliter le contrôle par la direction de l’entreprise de ses
pratiques environnementales, de veiller à leur conformité à la réglementation et de se doter d’un
argument commercial supplémentaire par rapport à la concurrence.
Pour asseoir sa légitimité, l’audit doit être mené en suivant des étapes précises : une réunion
d’ouverture, l’exécution technique de l’audit, la réunion de l’équipe d’audit, la réunion avec le
représentant de la direction de l’entreprise auditée, une réunion de clôture, un rapport d’audit, un suivi
de l’audit
L’inspection environnementale (IE)
Sa mission :
Autoriser, faire appliquer, inspecter et surveiller aux termes de la législation pertinente,
Procéder à des consultations ouvertes et larges et rendre compte des performances de
l’organisation,
Fournir des conseils d’expert au gouvernement,
Ouvrir des enquêtes, inciter à évoluer, diffuser les résultats,
Travailler avec un bon rapport coût-efficacité et selon les normes professionnelles les plus élevées.
La principale tâche de l’IE (SIE) consiste toujours à faire effectivement appliquer les lois d’une
manière indépendante, cohérente et équitable.
Ses rapports impartiaux sur l’état de l’environnement doivent atteindre les plus hauts responsables
politiques et le public.
Le monitoring environnemental (ME)
Ses avantages :
suivre l’évolution de la qualité du milieu en temps réel,
disposer de données fréquentes et régulières,
détecter tout dysfonctionnement,
visualiser des données depuis un tableau de bord,
disposer d’alertes en cas de dépassement de seuils et
être ainsi en mesure d’intervenir rapidement lorsque le rejet est non conforme.
Le monitoring environnemental (ME)
L’EE s’applique au contexte afin d’analyser les effets sur l’environnement des politiques, plans,
programmes et projets afin de mesurer leur acceptabilité environnementale et d’éclairer les décideurs.
Son processus varie d’un outil à l’autre, mais s’édifie à travers une approche scientifique rigoureuse
qui intègre plusieurs paramètres et plusieurs acteurs.
L’évaluation environnementale est constituée essentiellement de deux catégories d’outils pratiques
dont les finalités sont d’œuvrer à une bonne gestion de l’environnement pour le développement
durable (DD) qui s’entend comme « un développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ».
Introduction
L’Evaluation Environnementale (EE) est considérée comme un des outils privilégiés de la Charte
environnementale (CE) et qui repose sur des plusieurs principes dont les plus importants :
le principe pollueur-payeur,
le principe de précaution,
le principe de prévention ou d’action préventive,
le principe de participation,
le principe de solidarité
le principe de responsabilité
le principe de subsidiarité.
Le principes pollueur payeur
Ce principe revêt une très grande importance en droit de l’environnement et est à la base même du
concept de l’évaluation environnementale comme outil rationnel de gouvernance environnementale.
« Mieux vaut prévenir que guérir » dit-on.
Ce principe vise à organiser une intervention en amont de l’évènement environnemental susceptible
de perturber un équilibre écologique et sa mise en œuvre, dans la mesure du possible, doit permettre
d’éviter toute atteinte à l’environnement ou d’en limiter les effets négatifs d’autant plus facilement que
le principe de prévention est invoqué lorsque le risque est avéré, reconnu, indiscutable (Ogé, 2014).
C’est la raison pour laquelle il est nécessaire de les éviter ou de les réduire au maximum en agissant
en priorité à la source, en recourant aux meilleures techniques disponibles, exclusivement aux risques
avérés.
Dans le principe de prévention, les risques sont connus, donc identifiés et la notion d’incertitude
disparaît donc.
Le principes de participation
Ce principe implique tous les acteurs concernés par les politiques, plans, programmes et projet de
développement à la prise de décision.
D'une manière générale, le principe de participation est l'un des aspects importants de la démocratie
qui consiste à donner la possibilité aux citoyens de participer aux processus de décision des pouvoirs
publics.
Le principe de responsabilité
Le développement durable vise la limitation de l’impact des activités humaines sur l’environnement
naturel, mais aussi urbain.
Il s’agit de préserver les ressources naturelles à long terme en réduisant leur surexploitation, les
nuisances, la défiguration des paysages, l’exploitation des énergies fossiles au profit d’énergies
renouvelables.
Exemples :
la réduction des rejets polluants l’atmosphère,
la lutte contre le déboisement et la désertification,
la protection de la biodiversité et des forêts,
la promotion d’une agriculture respectueuse de l’environnement et de la santé.
Le pilier culturel
Nous pouvons dire pour conclure que l’Evaluation Environnementale est bâtie sur plusieurs principes
qui concourent au développement durable (DD).
Plusieurs efforts (législatif, institutionnel, de formation et d’éducation…) sont faits et d’autres en cours,
pour l’intégration de l’EE dans les politiques, plans, programmes et projets de développement, pour
contribuer à l’atteinte des objectifs du développement durable (DD).
Du chemin reste encore à faire pour une prise de confiance des citoyens et des gouvernants.
Réalisez le quiz !
7 : Dans le principe pollueur-payeur, seul le promoteur est chargé des coûts de compensation des dommages
causés par la pollution issue de son projet.
A. Vrai
B. Faux
7 : Dans le principe pollueur-payeur, seul le promoteur est chargé des coûts de compensation des
dommages causés par la pollution issue de son projet.
A. Vrai
B. Faux