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Quels enjeux et quels bénéfices liés à l’introduction des
applications Web 2.0 au sein d’une PME
Promotion 2008-2009
A PROPOS DE L’AUTEUR
Raffaele COSTANTINO
Consultant, Chargé de communication
web, Spécialiste Web 2.0
L’internaute devient le producteur des informations et collabore activement au succès des divers
services web en fournissant les contenus. Le Web devient social et ses utilisateurs ont la tendance à se
regrouper en communautés.
Les changements économiques ainsi que l’évolutions des nouvelles technologies de l’information et
de la communication obligent le passage vers une nouvelle forme d’entreprise (Entreprise 2.0)
caractérisée par :
• une structure moins hiérarchique qui favorise la circulation des informations au bénéfice
d’une prise de décision plus rapide
• une meilleure agilité et capacité d’adaptation aux changements du marché
• une constante interaction avec les parties prenantes (clients, fournisseurs, etc.) et
l’importance de travailler en réseau
• une prédisposition au partage et à la collaboration afin de soutenir l’innovation et
l’amélioration des pratiques
• l’évolution de la culture, des pratiques de management, des pratiques RH
• le changement du comportement du salarié qui doit s’impliquer naturellement pour un bon
fonctionnement de l’entreprise
Les applications Web 2.0 et les usages associés permettent d’accompagner ce passage ainsi que
d’améliorer le travail collaboratif au sein des entreprises. Des nouveaux outils au soutien du
management, de la communication, du marketing, de la gestion des connaissances, de la gestion
de projet et de la veille sont de plus en plus demandés par les jeunes travailleurs qui arrivent dans le
monde de l’entreprise (la Génération Y).
Cependant l’introduction des applications Web 2.0 nécessite de mettre en œuvre une démarche
graduelle qui prend en compte les objectifs, les outils et la culture d’une entreprise : le but est
d’intégrer ces applications au sein du travail quotidien des collaborateurs afin de permettre une
croissance durable de l’entreprise.
Mots clés : Web 2.0, blogs, wikis, réseaux sociaux, Entreprise 2.0, Gestion des connaissances, Veille
2.0, Gestion des projets 2.0, travail collaboratif, Google.
REMERCIEMENTS
Je souhaite ici remercier toutes les personnes et organisations qui ont contribué directement ou
indirectement, à rédiger ce mémoire, en me fournissant des idées ou de la matière qui ont inspiré mes
recherches et découvertes.
Je voudrais remercier :
• L’équipe pédagogique du Mastère MIQE et en particulier mon Tuteur de Thèse Prof. Jean-
Michel ROLLAND pour la qualité de leurs enseignements et l’opportunité qu’ils m’ont
donné de faire la synthèse d’un sujet de mon intérêt. L’écriture de cette thèse professionnelle
m’a permis d’acquérir des connaissances et compétences dans le domaine du Web et de
l’Entreprise et, parallèlement, d’améliorer la connaissance de la langue française. Cet
exercice restera comme l’un des plus formateurs de ces 12 mois de formation passionnants.
• Le Groupe Delta Conseil et la société HepCom, pour leur confiance et l’opportunité qui
m’a été donnée de rechercher et expérimenter certaines applications Web 2.0. Je remercie en
particulier Mr Dominique CORDIER, Mme Francine VILLARS, mon Tuteur de stage Mr
Cédric BARTHELEMY ainsi que Mme Dominique DE PONTHIEU et Mr Nil TYRION.
• Ceux et celles qui ont pris la peine de relire ce mémoire et d’apporter leurs commentaires et
suggestions constructifs, en particulier ma fiancée Mlle Morgane QUILICHINI et les
collègues de la promotion 2008-2009 du Mastère MIQE.
Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
Sommaire
Problématique et sujets de réflexion" 11
CONCLUSIONS" 39
L’importance du travail collaboratif 39
Les Wikis 50
Avantages 61
Inconvénients 61
Préconisations 61
Réseaux sociaux publiques : Facebook 62
Avantages 62
Inconvénients 62
Préconisations 63
Réseaux sociaux et microblogging : Twitter 63
Avantages 64
Inconvénients 64
Préconisations 64
Les principaux outils 2.0 de Gestion de projet 65
Comment ça fonctionne ? 66
Fonctions avancées 67
BIBLIOGRAPHIE" 75
Livres et articles 75
Sites web 77
Web 2.0 77
Entreprise 2.0 77
Statistiques et chiffres clés 80
Veille et Gestion des connaissances 80
Travail collaboratif et Gestion de projet 80
Communication, Marketing 2.0, e-Réputation 81
Applications 2.0 et plates-formes 2.0 81
Generation Y 82
Google Wave 82
Métiers de l’Entreprise 2.0 82
Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
Problématique et sujets de
réflexion
Depuis quelques années Internet et ses utilisateurs ont subi un important changement qui a
déterminé le passage vers un nouveau modèle : le Web 2.0.
De nombreux et nouveaux services web ont permis de démocratiser l’accès à la création de contenus
en ligne et à leur diffusion massive : l’internaute devient le producteur des informations et non plus
un consommateur passif.
La constante croissance des réseaux sociaux tels que Facebook, Viadeo, LinkedIn, Twitter, a
provoqué d’importantes modifications sur la façon de communiquer : informations, photos, vidéos ne
sont plus envoyés par e-mail mais publiés sur le Web à disposition de nos lecteurs ou des membres de
notre communauté.
De plus en plus de gens utilisent Internet, à la maison comme au bureau et en déplacement grâce aux
dispositifs portables (téléphones, mini-pc, smartphones, PDA).
Le monde du business n’a pas était mi à l’écart de cette révolution : de nombreuses grandes
entreprises, en prévalence de grands groupes américains, ont introduit des applications issues du
Web 2.0 au sein de leurs systèmes informatiques et leurs collaborateurs les ont presque parfaitement
intégrées au quotidien.
Ceci a comporté d’importants changements dans la façon de travailler, les comportements et les
relations humaines qui ont également engendré des améliorations au fonctionnement de l’entreprise
suivis à des gains en productivité et en innovation.
D’où le concept de Entreprise 2.0 : une organisation qui repose sur le travail collaboratif des
employés, sur un management participatif et sur l’engagement personnel de ses membres, tout ceci
grâce à l’utilisation des technologies introduites par le Web 2.0.
Quels sont donc les usages potentiels de ces technologies ? En quels termes produisent-elles des
avantages et permettent elles d’améliorer les performances et la compétitivité des entreprises ?
Comment les introduire au sein d’une organisation sans bouleverser les habitudes des travailleurs ?
Cette thèse professionnelle vise à donner une première réponse à cette question mais surtout à
apporter des conseils aux décideurs qui souhaiteront s’aventurer vers le Web 2.0. La structure de ce
document est articulée de la manière suivante :
• Dans la première partie nous tenterons de définir un certain nombre de concepts :
o Une définition de l’expression “Web 2.0”
o Les 7 principes du Web 2.0 selon Tim O’Reilly, un de pères du Web 2.0
o Les familles d’applications et les principaux outils
o Les limites et les tendances futures
• Nous aborderons par la suite le thème de l’Entreprise 2.0 à partir des évolutions et des
nouveaux paradigmes qui ont encouragé le passage à cette nouvelle forme d’entreprise ; nous
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Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
en profiterons pour expliquer dans quels domaines utiliser les applications Web 2.0, et quels
sont les freins qui peuvent se présenter lorsqu’on les introduit au sein d’une organisation.
• En conclusion nous présenterons les résultats d’une enquête sur le travail collaboratif qui est
le plus important aspect à considérer lorsque l’on tente d’introduire les applications Web 2.0
au sein d’une entreprise. À partir de ce constat nous allons analyser une démarche finalisée à
améliorer la collaboration à travers les outils du Web 2.0. A titre d’exemple un scénario
élaboré sur les activités d’une entreprise du secteur BTP explique comment utiliser
concrètement ces nouveaux outils en tant que supports aux activités quotidiennes.
La lecture de cette thèse professionnelle est conseillée aux Directeurs et aux Responsables de
systèmes informatiques qui souhaitent innover leur façon de gouverner et organiser une entreprise et
qui cherchent de nouvelles pistes d’amélioration ainsi qu’une vision la plus précise possible des
enjeux et des potentiels liés à l’introduction des outils provenant du Web 2.0.
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Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
Web 2.0 est une expression lancée en août 2003 par Dale
Dougherty de la société O’Reilly Media lors d’une conversation
avec Craig Cline de MediaLive en vue de préparer une conférence
sur la renaissance du Web à la suite de l’explosion de la bulle
Internet, au début des années 2000.
Il s’agit donc d’une évolution du Web et de l’usage d’Internet que l’on peut caractériser sous deux
aspects : technique et social.
• Les technologies du Web 2.0 permettent de développer et de déployer rapidement des
applications efficaces et flexibles car elles reposent sur des standards ouverts qui en
permettent la réutilisation ainsi que l’assemblage pour créer d’autres applications.2
Ces applications sont de simple utilisation et ne demandent pas de compétences
informatiques importantes pour être utilisées.
Les capacités de stockage, de création et de diffusion des différents contenus (textes, images,
sons, vidéos), vont au-delà de ce qui était précédemment attendu des sites web.
• Le Web 2.0 propose un nouveau modèle social dans lequel l’internaute peut collaborer,
discuter et partager des contenus avec sa communauté.
C’est un nouveau paradigme de communication : alors que le Web 1.0 reproduit un modèle de
communication dit “one to many” typique aux médias traditionnels (télévision, radio, presse), les
technologies 2.0 proposent de nouveaux usages reposant sur un modèle de communication “many to
many”.
1 Source http://fr.wikipedia.org/wiki/Web_2.0
2 On parle d’applications composites (ou mashups) qui combinent du contenu ou des services provenant de plusieurs applications plus ou moins
hétérogènes. Dans le cas d’un site Web, le principe d’un mashup est donc d’agréger des contenus provenant d’autres sites, afin de créer un site
nouveau. De plus en plus d’éditeurs de contenus proposent gratuitement des API, afin d’encourager la communauté des développeurs à créer des
mashup utilisant leur contenu. C’est le cas de Google, de Yahoo!, de Amazon et eBay par exemple.
Du statut de lecteur, puis consommateur, l’internaute est devenu producteur : c’est lui qui découvre,
évalue, critique et classifie les informations ; avec ses blogs, il devient prescripteur, fait des
recommandations et donne son avis sur les sujets d’intérêt de sa communauté ; il participe également
à des projets communs comme l’encyclopédie en ligne Wikipedia. Il ne s’agit plus d’échanger de
simples informations mais de partager des savoirs au bénéfice de la communauté.3
Dans le cadre de cette évolution, l’internaute doit développer de grandes capacités d’analyse, de
traitement et de classement pour évaluer l’information donnée et reçue. Il assume plus de
responsabilités vis à vis de ses lecteurs.
Cette dimension sociale de communauté collaborative et participative a un impact majeur sur le grand
public, principalement sur les populations d’adolescents et de jeunes adultes.
C’est bien Tim O’Reilly, qui a était le premier à indiquer 7 principes clés du Web 2.0 dans un article
paru en 2005, sous le titre “Qu’est ce que le Web 2.0 ?”.4
Selon l’auteur, ces principes caractérisent le cœur de métier des sociétés du Web 2.0 - voici un petit
résumé.
Les sites Web 2.0 ont pour point commun de faciliter l’interaction sociale entre internautes autour
de sujets d’intérêt communs. Ce sont les raisons qui font que le Web est devenu un formidable outil
de partage et de démocratisation des connaissances.
On peut imaginer le Web comme un cerveau où les synapses sont les associations et les connections
crées par l’ensemble des utilisateurs ; leur intensité est proportionnelle à la quantité des liens associés
et des contributions des internautes.
3 Ceci permettait au magazine Time de désigner “les internautes” comme personnalité de l’année 2006.
4 Sources http://www.internetactu.net/2006/04/21/quest-ce-que-le-web-20-modeles-de-conception-et-daffaires-pour-la-prochaine-generation-de-
logiciels/ - http://www.eutech-ssii.com/ressources/1
Dans ce contexte, il existe des sites très populaires qui conservent leur suprématie sur le Web grâce à
l’implication des utilisateurs :
Wikipedia, une encyclopédie en ligne basée sur le principe peu commun qu’une entrée
puisse être ajoutée par n’importe quel utilisateur du web et modifiée par un autre. Alors
qu’auparavant une encyclopédie comme Britannica vendait l’accès à un contenu rédigé
par des spécialistes, Wikipedia offre aujourd’hui gratuitement un contenu créé de toutes
pièces par ses propres utilisateurs.
Amazon vend les mêmes produits que d’autres sites concurrents mais, à
différence de ceux-ci implique davantage le consommateur en lui donnant la
possibilité de laisser des commentaires ainsi que de vendre des produits. En
outre, Amazon se sert de l’activité des utilisateurs afin d’améliorer et de
personnaliser les résultats des recherches : alors que le moteur de recherche d’une site e-commerce
traditionnel renvoie les utilisateurs vers ses propres produits ou vers des résultats sponsorisés, celui
d’Amazon renvoie toujours vers “les plus populaires”, une notion calculée en temps réel non pas à
partir des ventes mais à partir de ce que les gens appellent le “flow” (le bruit, le mouvement, le flux)
autour des produits. Il n’y a donc rien d’étonnant à voir la croissance des ventes d’Amazon dépasser
celle de ses concurrents.
eBay, le principal site de ventes aux enchères a basé sa fortune dans l’activité
collective de l’ensemble de ses utilisateurs ; comme le Web lui-même, eBay grossit
organiquement en réponse à l’activité de ses clients, le rôle de la société consistant
simplement à fournir le contexte dans lequel cette activité peut se dérouler. De plus, les avantages
comparatifs d’eBay viennent entièrement de la masse critique d’acheteurs et de vendeurs disponibles,
tout nouveau concurrent étant inévitablement pénalisé de ce point de vue.
La richesse de ces bases de données s’accroît à mesure que les gens les utilisent, d’où l’importance de
développer un système de gestion efficace et performant, véritable cœur de métier des sociétés du
Web 2.0 : ceci implique de gros efforts en terme de sécurité ainsi qu’une attentive politique de
respect de la vie privée des utilisateurs (qui introduisent parfois des données sensibles dans ces
plates-formes).
Les utilisateurs deviennent des co-développeurs, comme dans les projets open-source 5 : il sont invités
à utiliser les applications en version “bêta” et à laisser des feedback (des commentaires) qui seront
utilisés pour améliorer les services ainsi que pour ajouter de nouvelles fonctionnalités.
5 Les logiciels libres des droits d’auteur. Pour une définition plus détaillée : http://fr.wikipedia.org/wiki/Open-source
6 Source http://lesinfos.com/2009/06/22/web-20-un-modele-economique-pas-si-rentable/
On observe également que la pression financière est moins forte pour les sites de propriété de grands
groupes Internet comme YouTube avec Google, Delicious avec Yahoo!, Last.fm avec CBS.7
“Les produits qui sont l’objet d’une faible demande, ou qui n’ont qu’un faible volume
de vente, peuvent collectivement représenter une part de marché égale ou supérieure à
celle des best-sellers si les canaux de distribution peuvent proposer assez de choix, et
créer la liaison permettant de les découvrir”
“la demande totale pour les articles peu demandés dépasse la demande totale des
articles très demandés. La stratégie commerciale s’avère plus rentable que si elle tenait
uniquement sur la vente de blockbusters”
De la même manière, les articles peu lus de Wikipedia ont collectivement plus de lecteurs que les
articles principaux disponibles sur d’autres encyclopédies.
4.2.Folksonomie et taxonomie
Quand un internaute ajoute des photos sur Flickr ou des vidéos sur YouTube, il doit y joindre des
mots-clés (tags) qui les décrivent. Ce choix de mots est totalement libre : il n’est pas obligatoire de
respecter un ordre précis ni d’utiliser une certaine terminologie. Ainsi, le classement du contenu
ajouté sur Internet se fait au fur et à mesure, sans l’intermédiaire d’un spécialiste. Cette façon de faire
se nomme folksonomy, néologisme combinant les mots folk (peuple) et taxonomy (taxinomie).
Delicious, les plus populaire site de partage de signets, repose sur ce système de classement :
l’internaute associe librement des mots-clés (tags) à ses signets, les partage et laisse les statistiques
parler. Si l’étiquette qu’on appose n’est pas pertinente, elle sera peu utilisée ; en revanche les tags
plus populaires seront proposés d’office aux utilisateurs lorsque ils ajouteront des sites de la même
catégorie.
7 Source http://www.internetactu.net/2008/03/07/les-modeles-d%E2%80%99affaires-du-web-20/
9 Source http://www.internetactu.net/2005/04/12/la-longue-traine/
Aujourd’hui, ces flux sont disponibles sur la plupart des plates-formes de blogs et de wikis et sur une
majorité d’applications Web 2.0.
L’usage le plus courant de la part des utilisateurs est de recevoir la liste des nouveaux articles publiés
sur un blog ou un site d’informations, avec un résumé pour chaque article. Pour les recevoir, on doit
s’abonner (généralement gratuitement) à l’aide d’une application en ligne, qui permet de consulter
rapidement les dernières mises à jour sans avoir à se rendre sur le site.
Cette importante caractéristique des flux de données RSS rend Internet plus vivant et plus relationnel
que jamais, puisque les sites communiquent entre eux.
Des services comme Netvibes ainsi que Google permettent la création d’une page d’accueil
personnalisé rassemblant différents RSS par blocs.
• la navigation doit se faire de la manière la plus simple possible : les menus sont plus
légers, un flux RSS est toujours proposé et un nuage de tags est souvent présent. Ces sites
proposent souvent des interfaces personnalisables : couleurs, style, organisation de
l’affichage du contenu, etc.
• la composante sociale doit être présente non seulement en termes de publication mais
aussi en termes d’échanges entre membres de la plate-forme : systèmes de vote,
messagerie, chat et autres moyens doivent être en mesure de stimuler les synergies entre les
internautes afin de les inviter non seulement à participer mais aussi à devenir une
communauté.
Malgré ces caractéristiques communes, les services offerts par les applications Web 2.0 sont
relativement divers :
• les blogs mettent en avant l’individu, en offrant un système de publication personnel en ligne
• les wikis ont pour objectif de participer à l’élaboration collective et consensuelle de contenus
• les applications de bureautique en ligne permettent d’élaborer des documents et de les
partager, en favorisant le travail collaboratif à distance
• les réseaux sociaux permettent de regrouper les gens par rapport à de liens de connaissance
ou d’intérêts bien précis
• les services de partage de contenus permettent de publier et diffuser documents, photos,
musiques, vidéos etc.
Pour une description plus détaillée de ces outils consulter l’Annexe 1 : Les principaux outils Web 2.0.
Une étude datée de 2007 menée par Bill Tancer, de la société de mesure d’audience Hitwise, révèle
que sur les sites de type Web 2.0, les internautes regardent mais participent peu : seulement 0,16 %
des visiteurs du site YouTube viennent y partager leurs vidéos. Les 99,84 % restant ne font que
regarder. Idem pour le site de partage de photos Flickr : seulement 0,2 % des visites conduisent à la
publication de photos.10
Wikipedia est l’exception : sur l’encyclopédie collaborative gratuite 4,6 % des visites correspondent à
une modification des articles.
On est donc encore loin de la règle de la 1/10/89 établie par Charles Arthur dans The Guardian11 :
pour un groupe de 100 personnes, si l’une crée un contenu, 10 seulement vont interagir en apportant
commentaires et améliorations, les autres se contentant d’une consommation passive. Ce constat,
obtenu via des retours d’expérience sur des sites collaboratifs, illustre la “règle des 1/10/89 %”, selon
laquelle plus de 80% des contenus produits proviennent d’un nombre très restreint d’utilisateurs.
10 Source http://www.internetactu.net/2007/05/02/limites-du-web-20-une-implication-toujours-faible/
11 Source http://technology.guardian.co.uk/weekly/story/0,,1823959,00.html?gusrc=rss
Dans le même esprit, le cabinet Forrester lors d’une récente étude, 13 a élaboré 6 profils d’utilisateurs
en correspondance à leur niveau de participation :
• les inactifs (18 %)
• les spectateurs (73 %) : consommateurs de contenus texte ou multimédia (blogs, vidéos mis
en ligne par d’autres utilisateurs, podcast)
• les enregistrés (51 %) : typiques utilisateurs de réseaux sociaux
• les critiques (37 %) : postent des commentaires sur les blogs, des avis et critiques
• les collecteurs (21 %) : utilisent des flux RSS et taggent les pages web
• les créateurs (24 %) : publient des contenus en ligne (blogs, vidéos, etc.)
Nous pouvons constater que la majorité des utilisateurs des plates-formes Web 2.0 se limitent à
consulter les contenus (par ailleurs Forrester reconnait une légère hausse de la participation par
rapport à 2007).
Pour aller plus loin on peut également lire un article intéressant du Journal du Net intitulé “10 mythes
du Web 2.0”.
Il faut tenir compte de différents facteurs qui peuvent rendre la sélection des sources une activité très
complexe :
• la multiplication des sources potentielles (blogs, RSS, wikis, réseaux sociaux, forum,
newsgroup, sites web, etc.)
• le nombre d’articles plus ou moins croissant selon le nombre d’intervenants et l’intérêt
suscité par l’information qu’on est en train de rechercher
12 Source http://ross.typepad.com/blog/2006/04/power_law_of_pa.html
13 Source http://blogs.forrester.com/groundswell/2007/04/forresters_new_.html
Enfin, un autre piège à éviter, est celui de l’effet “Notoriété et Top of mind” de la source : en d’autres
termes le réflexe de réutiliser systématiquement l’encyclopédie/la source que l’on a trouvée la plus
fiable la fois précédente. Ce mécanisme est amplifié dans les moteurs de recherches où référencement
naturel et pertinence font en sorte que la source concernée se situe en haut de la page des résultats
(comme par Wikipedia).
Pour aller plus loin on renvoi de nouveau vers l’article “10 mythes du Web 2.0”.
Ceci comporte un énorme et incessant effort de veille afin d’éviter que de fausses informations
circulent sur son propre compte.
Bien évidemment il faut agir en évitant de publier des informations sensibles ou compromettantes
car :
• elles sont susceptibles d’avoir des usages multiples (fausse identités, arnaques, diffamations,
etc.)
• on transfère souvent la propriété hors de toute protection légale
Afin de montrer l’importance de surveiller la propre identité numérique on peut citer le cas de Marc
L14 : des journalistes de Le Tigre, un bimestriel français, ont dressé le portrait d’un parfait inconnu à
partir des informations récoltées sur les différentes plates-formes Web 2.0 auxquelles la personne
était inscrite. Les résultats des recherches ont, par conséquent, permis aux auteurs de reconstruire
partie de la vie d’un quelconque internaute qui avait simplement négligé de verrouiller l’accès à ses
informations.
6.4.L’e-réputation
Cette problématique peut être résumée en une phrase de Jeff Bezos, le PDG de Amazon :
“Si vous rendez vos clients mécontents dans le monde réel, ils sont susceptibles d’en
parler chacun à 6 amis. Sur Internet, vos clients mécontents peuvent en parler chacun à
6000 amis”
L’e-réputation est l’image que les internautes se font d’une marque ou d’une personne. Cette
notoriété numérique fait l’identité d’une marque, la différenciant de ses concurrents.
Avec le Web 2.0, l’internaute peut donner son avis et le transmettre massivement ; ce n’est donc plus
le privilège des journalistes ou de technophiles. Un client peut parler d’une société sur son blog,
laisser des commentaires sur un site d’actualités (Rue89, Digg), participer à un wiki, donner son avis
sur un produit sur une plate-forme d’avis de consommateurs (Ciao, ToLuna) ou créer un groupe sur
un réseau social tel que Facebook.
14 Source http://www.lemondeinformatique.fr/actualites/lire-l-edifiant-portrait-de-marc-l-fruit-de-ses-traces-numeriques-27853.html
Potentiellement toute entreprise ou tout individu peut donc faire l’objet d’un buzz 15 positif ou
négatif : la rumeur se propage désormais sur le Web, à vitesse variable selon les cas. Il devient alors
nécessaire d’analyser les conversations présentes sur les médias 2.0 afin d’anticiper une possible
propagation plus volumineuse vers les médias classiques de masse (radio, TV, presse écrite) pour
stopper d’éventuels dénigrements ou fausses déclarations.
7.CONCLUSION
Le Web 2.0 est une expression qui génère énormément de buzz, et de nombreux ouvrages, de blogs
spécialisés ainsi que de conférences ne cessent pas d’en parler.
Le Web 2.0 est d’ailleurs en perpétuelle évolution, ses capacités d’innovation sont très fortes car elles
reposent souvent sur des recombinaisons audacieuses de l’existant, hybridant applications et services
dans un système de développement “open source”. C’est le cas de Google Wave, le nouveau service
introduit par le célèbre moteur de recherche homonyme, qui combine différentes applications Web
2.0. Pour de plus amples détails concernant cette plate-forme il est possible de consulter l’Annexe 4 :
Google Wave - une nouvelle façon de communiquer.
Les changements introduits par les technologies du Web 2.0 commencent à dépasser Internet pour
se diffuser dans tous les aspects de la vie sociale : éducation, management, recherche, etc. qualifiés
désormais de “éducation 2.0”, de “management 2.0”, de “recherche 2.0”.
On assiste également à la naissance du concept d’Entreprise 2.0 ainsi qu’aux aspects liés à cette
évolution dans le monde business : travail collaboratif, innovation, absence de hiérarchie au sein d’un
environnement caractérisé par une abondance d’informations.
15Le buzz (anglicisme de bourdonnement) est une technique marketing consistant, comme son nom l’indique, à faire du bruit autour d’un nouveau
produit ou d’une offre. Le terme buzz a connu un essor marketing considérable depuis l’arrivée des plates-formes sociales du Web 2.0. En effet, ce
mode de diffusion permet une propagation multipliée des messages, à des rythmes élevés et à de faibles coûts.
L’objectif est en effet ambitieux : créer en quelque sorte un Google du web sémantique, un répertoire
global d’informations structurées, intelligibles et exploitables autant par des machines que par des
humains – et donc capables d’extraire et d’interpréter les relations entre des données pour, par
exemple, répondre à des requêtes par des solutions plutôt que par des listes de documents.
16 Source http://www.internetactu.net/2007/03/22/freebase-la-machine-a-creer-les-synapses-du-cerveau-global/
1.INTRODUCTION
Dans la section précédente nous avons analysé les principaux concepts, aspects et applications Web
2.0 où l’internaute est le protagoniste et la technologie, simple et à son service, lui permet de
combiner, de créer et de transformer les informations.
En peu de temps, le Web est devenu un élément très important de la vie quotidienne d’un grand
nombre de personnes. Il faut penser qu’en 2008 en France :
• il y a 33 millions d’internautes dont :
o 21 millions achètent en ligne (avec un taux de satisfaction du 96%)17
o 15 millions utilisent les réseaux sociaux18
Il est donc opportun de se poser la question suivante : y a-t-il une véritable influence des outils Web
2.0 et des pratiques collaboratives associées dans le monde de l’entreprise française ? Si oui, dans
quel type d’entreprise et à quel niveau ?
Le “Tableau de bord des TIC et du commerce électronique”,19 paru en septembre 2009, nous donne
une première réponse :
• le taux de diffusion des outils collaboratifs s’arrête au 13% au niveau national
• au moins 59% des entreprises de 250 salariées utilisent ce type de solutions
• les entreprises qui ont mi en place des solutions électroniques de partage d’informations avec
les fournisseurs et/ou clients sont en moyenne de 12% (dont 33% sont des entreprises de 250
salariés)
18 Source http://blog.quip.fr/2009/10/reseaux-sociaux-2009-france-chiffres
19 Source : DGCIS, Tableau de bord des TIC et du commerce électronique (DGCIS, 2009).
De manière général le Web 2.0 a une majeure influence dans le monde commercial et dans le
marketing grâce à la diffusion des communautés d’utilisateurs, au phénomène du buzz autour d’un
produit et à la possibilité d’expression donnée aux clients.
Cependant, d’après une première analyse nous pouvons constater que les pratiques liées au Web 2.0
ainsi que les outils ne font pas encore partie du quotidien des entreprises françaises, surtout des PME
et de TPE.
Le but de ce chapitre (et en général de cette thèse professionnelle) est d’offrir un panorama des
usages potentiels des applications Web 2.0 en partant des bénéfices qu’elles peuvent apporter au
quotidien de l’entreprise :
• l’augmentation de la productivité (gain de temps, meilleure circulation des informations)
• la facilitation et amélioration du partage des connaissances (capitalisation des actifs
immatériels et de culture interne)
• l’augmentation de la réactivité et par conséquent de la capacité à s’adapter aux changements
et aux attentes du marché (réponse immédiate à une situation de crise)
• une meilleure participation des salariés à la vie de l’entreprise et à sa croissance (valorisation
des compétences, liens sociaux)
• l’attirance de nouvelles compétences et de nouvelles générations de salariés (continuité de
l’activité de l’entreprise et enrichissement des savoirs techniques)
2.1.La mondialisation
La mondialisation a favorisée la production de masse de produits ou de services à bas coûts en
provenance des pays émergents, au détriment des entreprises européennes. Parallèlement elle a
entrainé une nouvelle répartition des compétences et connaissances : par exemple, les grands
entreprises informatiques réduisent le temps de réalisation des projets en organisant les
développements sur les différents continents. A la fin de la journée de travail de l’équipe européenne,
c’est l’équipe asiatique qui prend le relais, suivie ensuite par l’équipe américaine.
2.2.La mobilité
Le nomadisme et le télétravail deviennent des pratiques de plus en plus courantes dans les
entreprises : être mobile et pouvoir travailler depuis n’importe quel lieu géographique aussi
efficacement que depuis son propre bureau ou encore le fait de travailler de la maison, représentent
des enjeux plutôt importants.
C’est surtout une façon de baisser certains coûts, tout en diminuant la pollution et les inconvénients
liés aux déplacements des employés. Ces derniers y voient le moyen de réorganiser leur vie
personnelle, de diminuer le stress et de gagner du temps. Le télétravail offre également la possibilité
de travailler à son rythme. Les innovations technologiques ont permis cette évolution.
L’organisation de l’entreprise est soumise à de fortes pressions, car il est important de faciliter
l’intégration de ces nouveaux profils en se servant de leurs capacités comme d’un catalyseur afin que
leurs spécificités servent efficacement les objectifs de l’entreprise.
Dans le cadre d’un projet la gestion de l’espace est également importante. Une équipe projet doit
prendre en compte la répartition géographique et les différents agendas des participants. L’entreprise
doit mettre en œuvre des technologies capables de coordonner les tâches et activités de chaque
membre du groupe et faciliter l’échange des informations et consignes entre eux.
20 Le “papy boom” est le nom donné au grand nombre de départs en retraite qui doivent avoir lieu entre 2000 et 2020 dans les pays développés. Le papy
boom est une conséquence logique et prévisible du baby boom de l’après-guerre, et de la baisse de la natalité qui provoque un vieillissement
démographique. Ce phénomène aura une influence importante sur l’économie, en provoquant une hausse des dépenses de santé, des versements de
pension de retraites, et une réduction de la population active. Source : Wikipedia
21 Le terme “Génération Y” désigne les personnes nées entre la fin des années 1970 et le milieu des années 1990. Il prend son nom de la génération
précédente, nommée génération X. D’autres termes équivalents existent : “enfants du millénaire”, “net génération”, ou “digital natives”. Leurs parents
sont souvent des baby boomers. Source : Wikipedia
possibilité de vérifier le soir les e-mails et de finir durant le weekend la note de synthèse demandée en
urgence par notre responsable ; avec le téléphone mobile, nous sommes joignables à tout moment
etc.
Dans ce nouveau contexte la boite à outils d’un collaborateur doit comprendre, en plus des
applications traditionnelles :
• des outils de productivité personnelle tels que l’e-mail ou la suite bureautique
• des outils de gestion des informations personnelles comme l’agenda
• la liste des tâches à effectuer
• l’annuaire des contacts
• des outils de collaboration (e-mails, blogs, wikis et d’autres espaces de collaboration)
• des outils de communication individuelle ou globale (téléphone mobile ou assistant
numérique, messagerie instantanée)
Il faut donc qu’il y est la possibilité d’effectuer de multiples activités sur de multiples sujets dans des
contextes différents. Il est nécessaire de retrouver rapidement l’ensemble des tâches, informations et
contacts dont on a besoin pour répondre efficacement à une demande à un moment donné.
On ne parle plus d’une application particulière, ou d’un outil de messagerie, ou d’un outil d’aide à la
décision mais plutôt d’un environnement dans lequel, par exemple, un chargé de clientèle peut, sans
changer d’application, envoyer un message au responsable de production si son tableau de bord de
gestion des commandes lui signale un incident.
Cet environnement est nécessaire dans un contexte qui ne cesse d’évoluer au cours de la journée ou
d’un projet. Il doit permettre de passer facilement d’une activité à une autre et supporter la mobilité
avec un accès à distance, hors du contrôle de l’entreprise.
Chaque client, chaque dossier est un cas spécifique qui nécessite une réponse personnalisée et un
modèle d’organisation diamétralement opposé au traditionnel modèle de production qui ne se
contente que de répliquer la même action à l’infini. Si les objectifs du collaborateur restent décidés
par l’entreprise, ses missions lui sont dictées au coup par coup par son client, fournisseur ou
partenaire.
Tout ceci implique que la vraie valeur ajoutée du collaborateur est dans la gestion des exceptions qui
se font de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que la production glisse du bien manufacturé à
la prestation de services intellectuels.
Au-delà de la réduction des coûts et du contrôle des dépenses, nécessaires en cette période
d’incertitude économique, il est indispensable que les organisations comprennent quels sont les
facteurs clés à maitriser pour gagner en compétitivité et maîtriser leur croissance – parmi les
principaux :
• l’augmentation de l’agilité de l’organisation afin de réagir efficacement et rapidement aux
dynamiques des marchés et satisfaire rapidement les demandes du terrain
• la stimulation et l’amélioration de l’innovation en facilitant l’exploitation des nouvelles idées
des collaborateurs mais aussi des partenaires et des clients
• la transversalité des équipes : faire travailler ensemble des personnes issues d’origines
diverses est reconnu comme un mode d’organisation particulièrement efficace
• l’utilisation optimale du capital-savoir
• le fonctionnement en réseau
Autant d’impératifs obligent l’entreprise à réfléchir à de nouveaux modes de travail sous peine de voir
son business disparaître. Il en résulte de nouvelles formes d’organisations classifiées comme
“Entreprises 2.0” : de petites structures, en perpétuelle remise en question, pluridisciplinaires et qui
travaillent dans des conditions de mobilité et de flexibilité importantes.
Bien qu’il existe plusieurs définitions de l’Entreprise 2.0, actuellement la plus exhaustive semble être
celle de Bertrand Duperrin22 :
Cette définition permet d’inclure tous les leviers nécessaires pour la réussite d’un nouveau modèle
d’entreprise sans se focaliser arbitrairement sur un aspect ou sur un autre :
• les moyens : les outils techniques et de management
• les individus : éléments au centre d’une organisation qui prend en compte les attentes et les
dynamiques sociales
• l’amélioration de la performance de l’entreprise par une politique d’adaptation
• le contexte économique, technologique et social
• l’importance de la culture d’entreprise
Les changements produits par l’évolution vers l’Entreprise 2.0 interviennent dans différents
domaines d’applications :
• La Gestion des connaissances
• La Communication et le Marketing
• La Recherche d’informations
22 Bertrand Duperrin est un consultant reconnu parmi les plus experts en matière d’Entreprise 2.0. Il a collaboré avec blueKiwi, un important éditeur
français d’applications Web 2.0 dédiées au monde du business - Source : http://www.duperrin.com/2007/07/10/ma-definition-de-lentreprise-20/
A partir de cette catégorisation nous pouvons, en conséquence, analyser comment l’introduction des
applications Web 2.0 ainsi que les pratiques sociales associées peuvent modifier radicalement ou en
partie le travail quotidien d’une entreprise.
Pour les applications détaillées des outils consulter l’Annexe 3 : Les applications Web 2.0 au sein
d’une entreprise.
1. Etre capable de reformuler (modifier) constamment sa stratégie afin d’intégrer les évolutions
du marché, les attentes internes et externes ainsi que les progrès technologiques
5. Travailler en réseau et faire partie intégrante d’un groupe de sociétés (alliances) qui
assureront de concert le circuit de la chaîne de valeur
8. Se préoccuper de ceux qui sont parties prenantes à ses produits (clients, consommateurs,
fournisseurs, partenaires)
9. S’orienter selon une conception d’entreprise caractérisée par un partage des valeurs et de la
culture, en mettant l’accent principal sur le facteur humain
12. Etre flexible en s’appuyant sur la gestion des ressources humaines et physiques, ainsi que sur
le management des connaissances
13. Avoir une stratégie marketing intégrée dans les caractéristiques de cette nouvelle
organisation (le marketing devient une philosophie commerciale en étant “les yeux, la
conscience et les oreilles” de l’entreprise)
Cette activité concerne l’ensemble des initiatives, des méthodes et des techniques permettant de
percevoir, d’identifier, d’analyser, d’organiser, de mémoriser, et de partager des connaissances entre
les membres des organisations, en particulier les savoirs créés par l’entreprise elle-même (ex :
23 Dans une entreprise, la connaissance peut être définie comme une information “digérée” et intégrée par les collaborateurs et qui peut se transformer
en savoir-faire réutilisable dans la conduite ou le développement des activités.
L’explosion du volume d’informations disponibles liées à l’évolution des métiers et des entreprises
oblige ces dernières à se doter de systèmes capables de les gérer facilement.
Il est désormais indéniable que l’activité d’une entreprise dépend de façon grandissante de
l’acquisition, de la circulation, de l’utilisation, de la diffusion et de la conservation d’informations
non-structurées.
D’où l’enjeu principal lié à la Gestion des connaissances : transformer la connaissance tacite (non-
structurée) en connaissance explicite (structurée).
CONNAISSANCE TACITE CONNAISSANCE EXPLICITE
Difficile à exprimer de façon formalisée car liée à des Formalisés et explicitée par des concepts, modèles,
facteurs intangibles manuels, procédures, etc.
Liée à l’expérience personnelle Facile à transmettre entre individus
Subjective Rationnelle, objective
Liée à la pratique Liée à la théorie
Importante dans la culture japonaise Dominante dans la culture occidentale
Les technologies Web 2.0 et en particulier les plates-formes de blogs, de wikis et des réseaux
sociaux peuvent faciliter ces deux passages car elles permettent aux individus de rédiger facilement
les contenus (même à plusieurs mains) et de les partager au sein de leur communauté ou de
l’entreprise.
L’aspect “social” ainsi que des interfaces orientées vers les utilisateurs marquent la différence entre
les outils Web 2.0 et les solutions KM classiques telles que les applications ECM (Enterprise Content
Management : gestion de contenu d’entreprise).
24 Source Wipikedia
26 Peter Drucker Dans Post-Capitalist Society en 1993, mentionne que l’une des évolutions plus importantes de l’économie en cette fin de siècle réside
dans la connaissance en tant que ressource à gérer.
27 Source : Apil - Aproged - Cigref, Valorisation de l’information non-structurée (Livre Blanc, 2007).
Cependant, gérer son capital savoir ne consiste pas seulement à recenser et diffuser les informations
par le biais des nouvelles technologies : c’est également un programme à long terme qui part d’une
volonté stratégique, et qui passe par une analyse de la nature même du savoir et du savoir-faire de
l’entreprise.
L’interaction entre entreprises, employés et clients est au cœur de la Communication 2.0 : les
rapports changent car tous se sentent de plus en plus impliqués, acteurs et vecteurs de la
communication.
Mais les véritables richesses, au-delà des échanges entreprises/consommateurs, sont les interactions
et les liens entre les gens qui se développent autour d’une communauté, d’un centre d’intérêt ou
d’une expérience collective.
La Communication 2.0 ne se contente pas d’informer le consommateur sur une produit ou un service
offert mais réintègre la consommation de celui-ci au sein d’un parcours de vie, d’un territoire
commun où le produit même s’efface. Pour cela, l’entreprise s’incarne et nous raconte une histoire,
son histoire, notre histoire.
Concernant les outils, le précurseur dans ce domaine a été le forum de discussion, moyen simple de
permettre les échanges entre des employés ou des clients d’une entreprise. Cet outil a ensuite évolué
vers ce que l’on appelle blogs et réseaux sociaux.
Grâce à la rapide diffusion auprès du grand public des plates-formes Web 2.0 ainsi que des pratiques
sociales associées, les entreprises ont découvert de nouveaux moyens de communication qui vont
compléter le web marketing ainsi que les stratégies de communication.
En raison de l’arrivée des nouveaux modes de travail et des nouveaux outils issus du Web 2.0 nous
voyons émerger une nouvelle Veille, que l’on peut qualifier de Veille 2.0 et qui est le résultat de trois
phénomènes :
• la croissance des sources d’informations suite aux nombreux plates-formes Web 2.0
• le développement des modes de travail collaboratif au sein des entreprises28
• l’utilisation des outils du Web 2.0 pour les activités de Veille
Les applications Web 2.0 offrent la possibilité de trouver davantage d’informations, de gagner du
temps, de mieux partager voire d’être plus visibles sur le web ; parallèlement celles-ci permettent aux
collaborateurs de communiquer, échanger et réagir en participant au processus de Veille avec leurs
commentaires et expertises en favorisant la création de liens, de communautés et de réseaux au sein
d’une entreprise.
28 La tendance actuelle est de favoriser la collaboration au sein d’une même entreprise entre les personnes impliquées dans le processus de Veille mais
aussi, et c’est plus récent, entre plusieurs entreprises notamment au travers des réseaux d’entreprises. Source : Balmisse G. et Meingan D., La Veille 2 0
et ses Outils (Hermes Science Publications, 2008).
29 Les licences Creative Commons ont été créées en partant du principe que la propriété intellectuelle était fondamentalement différente de la propriété
physique, et du constat selon lequel les lois actuelles sur le copyright étaient un frein à la diffusion de la culture. Leur but est de fournir un outil juridique
qui garantit à la fois la protection des droits de l’auteur d’une œuvre artistique et la libre circulation du contenu culturel de cette œuvre, ceci afin de
permettre aux auteurs de contribuer à un patrimoine d’œuvres accessibles dans le “domaine public”. Pour plus d’informations consulter le site http://
fr.creativecommons.org. Source Wikipedia
Nous pouvons distinguer quatre étapes dans le processus de Veille 2.0 chacune desquelles s’appuie
sur des outils Web 2.030 :
1. Initialisation et ciblage : avant de lancer une veille, il faut bien connaître ses besoins et
formuler des attentes précises. Il faut également délimiter le champs de recherche ainsi que le
domaine (scientifique, social, marketing).
2. Recueil et organisation de l’information : il s’agit de surveiller et d’interroger les sources
et ressources telles que les blogs, les wikis, les flux RSS et les réseaux sociaux afin d’obtenir
des informations. On peut également chercher des informations ciblées dans différents
formats grâce aux sites de partage d’images (ex : Flickr), de vidéos (ex : YouTube,
DailyMotion), aux nouveaux moteurs de recherche sémantique (ex : KartOO), etc. Grâce aux
tags et commentaires omniprésents, ces informations sont encore mieux organisées et plus
enrichies qu’auparavant. La recherche peut être manuelle, semi automatisée ou automatisée
grâce à des outils de veille systématisés (gratuits ou payants). Important : il faut vigiler à la
“fraicheur” des données.
3. Analyse et synthèse : l’information brute recueillie doit être traitée, c’est à dire hiérarchisée,
synthétisée ou décryptée selon ses besoins. A cette étape les collaborateurs sont invités à
enrichir les informations avec des commentaires, des mots clés associés ainsi qu’à évaluer ces
dernières par exemple en adoptant un système de vote. Cela permet de fiabiliser les résultats
de la Veille.
4. Diffusion : les résultats de la recherche sont enfin diffusés au sein de l’entreprise par les
services de partage de signets, les flux RSS, les blogs ou les wikis. Les autres collaborateurs
peuvent les enrichir avec d’autres commentaires et mots clés.
Le processus de Veille 2.0 nous amène vers la création d’un véritable cercle virtuel où les uns
enrichissent les autres et des informations à forte valeur ajoutées circulent à l’intérieur d’une
organisation. Les informations ne se perdent plus, mieux encore celles-ci sont transformées de façon
à contribuer à la croissance du capital immatériel de l’entreprise.
30 Balmisse G., La gestion de projet à l’heure du web 2.0, Dans Documentaliste - Science de l’Information, vol. 46, n°1, p. 44-53 (ADBS, 2009)
Le travail d’un chef de projet n’est plus de structurer la démarche et de contrôler son déroulement de
manière drastique, mais d’obtenir rapidement des résultats en privilégiant la souplesse et la réactivité.
Les membres d’une équipe de projet sont tous au même niveau : en tant qu’acteurs-décideurs ils sont
contraints à plus de réactivité et de souplesse dans leurs activités quotidiennes et sont amenés à
solliciter leurs homologues à collaborer.
En raison de cette évolution, le nouveau chef de projet doit avoir de nouvelles compétences comme la
socio-dynamique, la communication, le team building et, naturellement, le leadership.
Taille réduite : elle permet de favoriser la communication interpersonnelle entre les membres.
Nouveau rôle du chef de projet : il devient animateur – il se doit d’inspirer une dynamique de groupe
et de contrôler les échanges, ce qui requiert de savoir structurer les interventions et les contributions,
motiver et relancer les participants, synthétiser, résoudre les éventuels conflits et réorienter les
travaux en cas de dérive.
Un projet 2.0 repose également sur une approche itérative d’amélioration continue. Il ne s’agit plus
de passer du temps sur la réalisation d’un cahier des charges exhaustif, mais d’avoir recours à des
itérations progressives, de mettre à disposition des utilisateurs des services en perpétuels
changements et non des produits finis.
Ces derniers évoluent désormais de manière permanente et les utilisateurs ou les clients, en testant
ces services, en deviennent de véritables co-concepteurs ou co-développeurs. Si ces services ne sont
pas totalement “finalisés”, ils sont susceptibles, en contrepartie, d’être modifiés rapidement et
surtout fréquemment.
Les blogs :
• sont utilisés pour diffuser l’information relative à la vie d’un projet, ce qui permet d’atténuer
les problèmes liés à l’utilisation excessive de la messagerie électronique
• l’information y est publiée de manière centralisée et les membres de l’équipe de projet,
avertis par le fil RSS, peuvent réagir en publiant leurs propres commentaires
• la publication chronologique des notes se prête parfaitement aux spécificités d’un projet
Les wikis :
• permettent de garder un accès rapide aux liens, coordonnées ou spécifications liées au projet
• peuvent être utilisés en tant qu’outil de brainstorming pour partager des idées et réflexions
• consentent de participer à la création du contenu de cet espace collaboratif
• sont utiles pour construire une base de connaissances accessible par toute l’équipe tout au
long du projet
Les outils les plus aptes restent ceux qui sont spécifiquement développés pour les besoins de la
Gestion de projet 2.0. Ils offrent des fonctionnalités simples et flexibles de gestion et de suivi des
tâches, de communication, de partage de l’information, mais aussi et surtout de gestion avancée de
communautés, facilitant ainsi le nouveau rôle d’animateur du chef de projet.
Pour de plus amples détails consulter l’Annexe 3 : Les applications Web 2.0 au sein d’une entreprise.
Les organisations iront cependant plus volontiers vers ces solutions en fonction de leur métier, de
leur culture, de leur secteur d’activité (industrie, service), de leur taille, de leur organisation
géographique, et de leur maturité technologique.
Comme tout ce qui est nouveau, des réticences et des freins peuvent se présenter lors de l’utilisation
de ces nouvelles technologies. Voici un tableau récapitulatif.
Inconscients (résistance au changement, réticence et peur de l’inconnu, nécessité d’une
Comportementaux interaction physique avec les autres collaborateurs)
et psychologiques Hostilité face aux nouvelles technologies (peur liée à la traçabilité des contributions, perte de
temps)
Incompréhension des potentiels (les entreprise méconnaissent les usages des outils)
Dévalorisation de certaines solutions (des outils trop orientés grand public)
Conceptuels
Perte de contrôle des informations (sans règle claire d’utilisation, les contenus peuvent
devenir rapidement anarchiques et incontrôlables)
Tous les projets ne s’y prêtent pas
La maturité des organisations n’est pas toujours compatible avec les outils ou les usages (les
Organisationnels temps d’adaptation sont différents selon les organisations et les collaborateurs)
Structure fortement hiérarchique (inutile de travailler de manière transverse alors que
l’organisation est fortement hiérarchisée)
Manque d’implication du Management
Forte hiérarchie, refus de communications transverses
Pas de formation ni d’accompagnement au changement (qui génère davantage de frustrations
et freine l’adoption)
Managériaux Capacité à “lâcher prise” pour faciliter le processus créatif
Logique à court terme (certains managers peuvent ne pas accepter qu’une communauté ne
produise aucun contenu directement visible et valorisable)
Management centré sur l’individu et non sur le groupe
Manque de formation de managers (ils ne sont pas suffisamment informés)
31 Dell, IBM, Cisco aux Etats Unis - Société Générale, Dassault Systèmes en France.
Coût d’achat et de mise en œuvre de certaines solutions (en particulier dans des organisations
de grandes tailles, fortement décentralisées)
ROI pas toujours évaluable (en particulier lorsque l’organisation n’a aucune expérience de
Stratégiques
l’utilisation des solutions collaboratives et de leurs apports réels)
Culture du secret pour protéger l’avantage concurrentiel (plus l’information est disponible, et
plus la concurrence peut se l’approprier rapidement)
Présence de serveurs de fichiers (cette solution consolidée dans le temps et maîtrisée par tous
les collaborateurs, est probablement un frein technique parmi les plus importants : tant que les
serveurs de fichiers existeront, ils seront préférées aux autres solutions de partage de
documents, car leurs usages n’impliquent aucune remise en cause, malgré leurs limites)
Equipements insuffisants ou non compatibles (par exemple l’utilisation de certains outils
Techniques
nécessite d’un accès permanent à Internet, ce qui n’est pas possible à tous)
Risques de sécurité (quand on fait recours à des solutions hébergés en dehors du réseau
d’entreprise on a pas le contrôle des données)
Systèmes de sécurité trop limitant (les firewall des organisations peuvent pénaliser le
déploiement de certaines solutions Internet)
Parmi ces freins, les plus répandus sont ceux liés au management et à la stratégie d’entreprise, comme
confirmé par une étude du cabinet McKinsey en juillet 2008.32
32McKinsey, Building the Web 2.0 Enterprise : McKinsey Global Survey Results, Dans McKinsey Quarterly, (McKinsey and Company, juillet 2008).
Etude conduite auprès de 1988 cadres dans le monde entier.
CONCLUSIONS
“Les espèces qui survivent ne sont pas les espèces les plus fortes, ni les plus
intelligentes, mais celles qui s’adaptent le mieux aux changements”
Charles Darwin
Le but de cette thèse professionnelle était d’orienter les réflexions des Directeurs et des
Responsables de systèmes informatiques d’une entreprise, en leurs fournissant un panorama sur
l’évolution actuelle des technologies de communication liées au Web afin de leurs donner un vision la
plus précise possible des enjeux et des potentiels liés à l’introduction des applications Web 2.0.
En parcourant les sections précédentes nous pouvons retenir les concepts suivants :
• Le comportement des internautes a totalement changé depuis l’apparition des blogs, des
wikis, des réseaux sociaux, des flux RSS et des plates-formes de partage de contenus, etc.
o Passage d’un modèle de communication “one to many” vers un modèle “many to
many”
o L’internaute devient le producteur des informations et collabore activement au
succès des divers services web en fournissant les contenus
o Le Web devient social et ses utilisateurs ont tendance à se regrouper en
communautés (importance de l’identité numérique et de l’e-réputation)
o Internet est de plus en plus au cœur de nos activités quotidiennes
• Les applications Web 2.0 évoluent perpétuellement et en fonctions des attentes et du
feedback des utilisateurs
o Simplicité d’usage
o Meilleure ergonomie
o Combinaison entre plusieurs services
• Les informations assument une importance vitale au sein d’Internet (ainsi que des
entreprises) ; leur quantité augmente progressivement d’où la nécessité de les retrouver
facilement et de pouvoir en évaluer la pertinence
o Système de classement basé sur les tags
o Moteurs de recherche sémantiques
o Evolution vers le Web 3.0
• Les changements économiques ainsi que l’évolution des nouvelles technologies de
l’information et de la communication obligent le passage vers une nouvelle forme
d’entreprise caractérisée par :
o une structure moins hiérarchique qui favorise la circulation des informations au
bénéfice d’une prise de décision plus rapide
o une meilleure agilité et capacité d’adaptation aux changements du marché
o une constante interaction avec les parties prenantes (clients, fournisseurs, etc.) :
l’importance de travailler en réseau
Pour compléter ce cadre conceptuel il est important de s’interroger sur l’un des aspects plus
important, transversal et nécessaire, afin de maintenir solide la structure du discours : le travail
collaboratif.
Ce dernier n’a pas été inventé avec l’Entreprise 2.0, il existait déjà auparavant sous différentes
formes.34
Le travail collaboratif concerne les collaborateurs et la façon dont ils interagissent avec leurs parties
prenantes. Cependant il n’est pas facile de mesurer la qualité d’une interaction parce qu’elle est
fondée sur des aspects immatériels. De plus, elle est souvent le résultat d’une dynamique sociale.35
Les technologies du Web 2.0 permettent de surmonter cet obstacle car non seulement elles nous
offrent la possibilité de collaborer mais aussi d’en mesurer l’efficacité.
D’où l’importance de développer des solutions collaboratives basées sur des applications Web 2.0
qui facilitent et accélèrent l’interaction entre plusieurs utilisateurs.
Il est tout d’abord nécessaire de changer la façon de travailler, ainsi que la culture de l’entreprise :
évoluer vers une organisation basée sur le travail collaboratif sert, en effet, à mieux accomplir la
stratégie et les processus mis en place par l’organisation, et ceci à moindre coût.
Pour mieux comprendre le travail collaboratif, j’ai réalisé une étude auprès de SMEF AZUR, une PME
française spécialisée dans la climatisation des grandes surfaces commerciales.36
33 La notion de communauté de pratique désigne le processus d’apprentissage social émergeant lorsque des personnes ayant un centre d’intérêt commun
collaborent mutuellement. Cette collaboration, qui doit se dérouler sur une période de temps notable consiste à partager des idées, trouver des
solutions, construire des objets nouveaux, etc. On parle aussi de communauté de pratique pour désigner le groupe de personnes qui participent à ces
interactions.
34 Il s’agissait des premiers logiciels “groupware” qui permettaient à des utilisateurs reliés par un réseau informatique de travailler ensemble. Les
premières fonctions remplies par ces applications, dont Lotus Notes a été un des précurseurs, consistaient à partager des messageries, des agendas, des
bases de documents).
35 Le partage et la circulation d’information, pour une grande part non-structurée, sont au cœur du travail collaboratif.
36 Enquête réalisée sur la base d’une étude du cabinet Forrester intitulé Vers une collaboration plus efficace paru en Décembre 2008.
Il s’agissait d’analyser les besoins, habitudes, outils, préoccupations et attentes des employés amenés
à collaborer pour produire des livrables ou atteindre des objectifs commerciaux. Les principaux
résultats de cette étude (disponibles dans l’Annexe 6 : Résultats de l’enquête sur le travail
collaboratif) ont permis de dégager des tendances sur la nature, les méthodes et les limites
perceptibles du travail collaboratif.
L’entreprise doit donc faire des efforts pour trouver de meilleures solutions de collaboration et
évoluer vers des méthodes nouvelles et en constante évolution, tout en tenant compte des habitudes
des employés. Les services informatiques doivent donc faire preuve de souplesse pour prendre en
charge les méthodes de collaboration classiques et introduire de nouveaux outils qui permettront aux
employés de gagner en efficacité sans perdre en confort.
Selon une enquête réalisée en 2008 par le cabinet de conseil McKinsey37, avant d’introduire les outils
du Web 2.0 il est nécessaire de déployer un plan global d’utilisation axé sur les activités de
l’entreprise pour s’assurer d’une implémentation pertinente et efficace de ces outils.
En prenant exemple de cette enquête et des études menées au cours de mon Mastère ainsi que des
observations faites lors de mon stage en entreprise, nous pouvons proposer une démarche finalisée à
l’introduction des applications Web 2.0 au sein des activités quotidiennes des collaborateurs.
Cette démarche est articulée autour de trois points clés grâce auxquels l’introduction des applications
du Web 2.0 peut créer une croissance concrète et durable pour l’entreprise : objectifs, outils,
culture.38
S’interroger tout d’abord sur les habitudes de travail des utilisateurs et repérer les situations
auxquelles ils sont confrontés habituellement. Se rapprocher des responsables des différents services
afin de percevoir où serait plus rentable l’introduction des nouveaux outils.
L’engagement de la Direction est un élément fondamental dans cette première étape tout comme
dans l’ensemble de la démarche : c’est le rôle du Management de montrer et d’expliquer en quoi
l’introduction des applications Web 2.0 sera bénéfique pour l’entreprise et surtout pour les
collaborateurs. Si les collaborateurs ne sont pas convaincus, cette démarche a très peu de chance
d’aboutir.
37 McKinsey, Building the Web 2.0 Enterprise : McKinsey Global Survey Results, Dans McKinsey Quarterly, (McKinsey and Company, juillet 2008).
38IBM, Promouvoir le Web 2.0 dans l’entreprise : comment le Directeur des Systèmes d’Information peut stimuler la croissance et obtenir davantage
d’efficacité organisationnelle (IBM - Livre Blanc, Janvier 2009).
Il peut s’avérer que certains collaborateurs connaissent et utilisent les outils Web 2.0 pour leur usage
personnel, mais que ils ne comprennent pas le plein potentiel technologique qu’offrent ces
applications dans le cadre professionnel : une situation optimale pour en faire les testeurs et
évangélisateurs qui seront chargés de promouvoir les nouveaux outils et d’expliquer les bénéfices aux
plus sceptiques.
Outre aux efforts de chacun, collaborer implique que soit instauré un climat de confiance.
Cependant, la vie actuelle pousse chacun à la compétition aussi bien au travers du sport, qu’au travers
des concours d’entrée dans les écoles, de la recherche d’emploi, des challenges commerciaux, etc.…
La collaboration n’est donc pas naturelle, à tel point que même lorsqu’il n’y a pas d’enjeu réel et que
nous avons intérêt à collaborer (par exemple lors d’un jeu), il y a toujours des individus qui agissent
seuls pour tenter de maximiser leurs gains personnels (même virtuels) au détriment de ceux du
groupe.
Il faut donc convaincre les collaborateurs à jouer collectif en vue d’atteindre un objectif commun : la
croissance de l’entreprise. D’où la nécessité de développer leur aptitude à partager des connaissances
spécialisées ou à réutiliser le capital intellectuel de l’entreprise.
Il ne suffit cependant pas de décréter que l’on va collaborer en équipe sur un projet, ou d’être apte à
collaborer, pour que cela fonctionne. Il est nécessaire de rassembler un certain nombre de
conditions :
• Un leader (La Direction en priorité)
• Des collaborateurs motivés et compétents
• La volonté de travailler en commun
• La confiance
• Des règles communes et des indicateurs de contrôle (pour renforcer la confiance)
• Une mission explicite
• Des objectifs clairs (à niveau collectif et des projets)
Cependant en raison des difficultés liées à la mise en place d’une réelle collaboration, il existe de
nombreux cas où l’on préfèrera créer un groupe de travail plutôt qu’une équipe, voire seulement une
réunion, où chacun aura ses objectifs propres.
Enfin il ne faut pas manquer de valoriser les collaborateurs dans leur démarche collaborative et de les
accompagner tout au long du déroulement des nouveaux outils (formations, coaching, suivi, etc.).
Tout d’abord un rappel sur les principales attentes liée à l’utilisation des outils collaboratifs au sein de
l’entreprise :
• Améliorer et faciliter les contacts et les communications entre les collègues des différents
sites (limiter le temps passé au téléphone ou à lire les e-mails)
• Augmenter le partage des informations ainsi que la collaboration entre les individus :
o Simplifier la circulation des informations (par exemple faire en sorte que tous les
collaborateurs soient au courant des activités accomplies par les autres afin
d’apporter leur contribution)
o Eviter la ressaisie des données (par exemple raccourcir le processus
d’intervention actuel qui consiste à faire que les techniciens remplissent un
formulaire d’intervention en format papier qui doit être remis à une autre personne
qui devra le numériser avant de le joindre au dossier du client)
o Fournir plus facilement et au plus vite des informations correctes aux collaborateurs
ainsi qu’aux clients et aux fournisseurs
• Réduire la consommation de papier
• Limiter les déplacements professionnels
• Intégrer les différents logiciels utilisés au sein des services dans une unique plate-forme
informatique qui contient des outils de gestion de données et des outils de gestion financière,
afin de pouvoir mieux gérer les dossiers clients
• Donner aux clients la possibilité d’effectuer un reporting et de suivre les opérations de
dépannage et de manutention des sites grâce à une interface web
Afin de mieux illustrer mon exemple j’ai élaboré un scénario inspiré à la vie quotidienne de
l’entreprise à partir duquel je me permets de proposer des pistes d’amélioration basées sur
l’utilisation des outils du Web 2.0.
Jacques, chargé d’affaire, doit remettre dans la journée un Criticité 1 : les informations collectées par l’ancien
devis pour l’entreprise LABOITE, un important client de chargé d’affaire ont était perdues suite à son
longue date, qui souhaite renouveler le système de départ.
climatisation de son atelier et qui demande ainsi l’installation
Ce type de problème peut être résolu avec un wiki
d’un capteur qui règle automatiquement la température
interne où les chargés d’affaires :
intérieure en fonction de celle extérieure. L’ensemble du
système doit être alimenté par une installation - enregistrent et décrivent les démarches nécessaires à
photovoltaïque de nouvelle génération qui puisse être la création d’un devis
contrôlée à distance sur un site internet. - alimentent une liste partagée de fournisseurs et
Jacques, étant embauché depuis deux mois, ne sait ni quels sous-traitants avec leurs adresses et les personnes à
tarifs appliquer au client (s’il y a un traitement de faveur ou contacter en cas de besoin
de remise particulières à effectuer) ni à quel fournisseur - créent une base de données des bonnes pratiques et
s’adresser pour retrouver le capteur demandé par le client. de conseils utiles à la gestion d’un chantier (de A à Z)
L’ancien chargé d’affaire qui suivait le dossier du client
Criticité 2 : difficulté à repérer les bonnes
vient de quitter l’entreprise. Le responsable du bureau
personnes en cas de besoin.
d’étude est en déplacement à l’étranger et ne peut pas
répondre aux e-mails. Jacques se souvient qu’il y a un On pourrait s’inspirer des réseaux sociaux pour créer
mois, un autre chargé d’affaire dont il a oublié le nom un annuaire étendu avec les profils des collaborateurs
avait réalisé un devis similaire pour un autre client. enrichis de leurs expertises, centres d’intérêts, etc.
Cet annuaire permettra d’identifier rapidement les
personnes grâce à une recherche par mots clés sur les
expertises, les projets en cours ou les responsabilités.
De plus, intégré aux outils de communication et de
collaboration, il pourra permettre de contacter
directement le collaborateur en fonction de son statut
(occupé ou disponible).
Avant de commencer Jacques décide d’organiser une Criticité 3 : difficulté à joindre rapidement les
réunion ou sont conviés : collaborateurs par téléphone.
- Frank, responsable de la société qui s’occupe des travaux Plusieurs outils peuvent résoudre ce type de
liés au photovoltaïque problème :
- Erik, responsable de la société qui gère les installations - La messagerie instantanée : permet un dialogue
informatiques interactif grâce à un échange de messages textuels
entre plusieurs utilisateurs en temps réel ;
- Marc, responsable des techniciens, qui organise les
parallèlement elle permet de joindre les
activités de ces derniers
collaborateurs même lorsqu’ils sont en
- quatre responsables des sociétés sous-traitantes qui communication téléphonique. Les solutions de
devront intervenir sur le chantier messagerie instantanée intègrent également des
fonctionnalités de voix et de vidéo, ainsi que toutes
Jacques décide alors de contacter par téléphone ces
sorte d’applications collaboratives (tableau blanc,
personnes. Cette opération lui coute 1 heure de travail : il
édition de texte, etc.). Ce genre d’outil est bon
met 30 minutes avant de joindre Frank (le numéro
marché, ne demande pas d’importantes modifications
indiqué dans la fiche contact était erroné et l’autre
techniques, et enfin est très facile d’utilisation.
sonnait occupé) ; le temps restant est nécessaire pour
expliquer l’objet de la réunion à chaque participant. - Un système de microblogging intégré dans une page
Malheureusement Erik est en déplacement sur le siège de web d’accueil : les collaborateurs pourraient être mis
Paris et ne pourra donc pas être présent physiquement à la au courant des différentes activités de l’entreprise en
réunion. Il décidera toutefois d’y participer en lisant les messages que d’autres laissent sur une
visioconférence. tableau virtuel d’annonces. Ceci implique que ce sont
les collaborateurs même qui doivent s’informer en
consultant régulièrement leur page d’accueil depuis
leurs ordinateurs ou téléphones portables.
Après deux heures de réunion Jacques commence à Criticité 4 : impossibilité de récupérer à distance
collecter tous les éléments nécessaires à la réalisation du des documents stockés en local.
devis ; il a réussi à contacter le chargé d’affaire dont il
Un espace de stockage à distance associé aux outils de
avait besoin mais ce dernier ne pourra pas lui donner les
bureautique en ligne permettrait aux collaborateurs
réponses avant 18h car les fichiers relatifs au devis réalisé
d’accéder à leurs documents de n’importe quel
le mois précédent sont enregistrées sur l’ordinateur de
ordinateur. Généralement présentés sous forme
son bureau et pour des raisons de sécurité interne il ne
d’outils Web, ces outils offrent à des utilisateurs non
souhaite pas révéler son mot de passe.
informaticiens la capacité de créer facilement un
Il est 20h et Jacques n’a pas encore remis son devis. Il devra environnement de travail pour supporter un projet,
travailler jusqu’à 21h30 afin de pouvoir envoyer ce document une initiative ou un programme. Dans un espace
au client. sécurisé, ils offrent des bibliothèques de stockage et
des services d’organisation, d’accès ou de partage des
contenus personnels ou de l’équipe.
Quatre semaines plus tard commencent les travaux : Jacques Criticité 5 : déplacements, perte de temps et frais.
doit rendre compte de ses activités à son supérieur direct
La solutions conseillée est de réaliser un blog ou wiki
ainsi qu’au PDG et doit prendre régulièrement des photos
concernant le projet : la mise en place d’un site
du site afin de documenter l’état d’avancement du chantier.
internet sous format d’un blog ou mieux d’un wiki
Jacques sera obligé de se rendre sur le chantier au moins
permet d’éviter que le chargé d’affaire occupe son
deux fois par semaine pour un total de 1000 km et 250
temps à réaliser des comptes rendus et soit obligé de
euros de frais.
se déplacer fréquemment. Les membres de l’équipe
de projet, le responsable du chantier ainsi que les
autres intervenants pourraient utiliser ces outils pour
répertorier leurs activités et mettre au courant
Jacques ainsi que son PDG de l’état d’avancement du
chantier. Cela permettrait, parallèlement, de réduire
les frais de déplacement ainsi que le temps de travail
des chargés d’affaires.
De plus, grâce aux flux RSS tous les collaborateurs
intéressés à ce projet pourraient le suivre sans se
rendre directement sur le site.
Claude, chargé de communication, doit s’occuper de rédiger Criticité 6 : difficulté à obtenir des informations
une newsletter sur le chantier LABOITE que le PDG devra concernant les activités de l’entreprise.
remettre à ses partenaires lors d’une conférence sur le
Deux solutions possibles :
management. Claude dispose d’un seul jour pour réaliser la
newsletter et devra parallèlement penser à alimenter la - Comme évoqué précédemment l’existence d’un blog
section “chantier en cours” du site web de SMEF AZUR. Il ou d’un wiki permettrait à tous les collaborateurs de
contacte par e-mail Jacques et lui demande des informations saisir et de repérer des informations sur les activités
sur le chantier. Trois heures plus tard Jacques réponds à de l’entreprise lorsqu’ils en ont besoin et leurs
son e-mail en lui envoyant des documents en pièce jointe éviterait de perdre du temps à contacter d’autres
et des photos ; Claude n’arrive pas à ouvrir le fichier de personnes. De plus, les informations présentes sur les
texte car il ne dispose pas de la dernière version de Word. sites sont déjà prêtes à être utilisées et diffusées
Il sera obligé de réécrire à Jacques qui lui répondra 1 auprès de non experts.
heure plus tard. Au final Claude se retrouvera avec un
- L’utilisation des solutions de bureautique en ligne
document de 50 pages en langage technique ainsi que
tel que Google Docs, permettrait de partager avec
300 photos du chantier ; de plus il ne pourra pas conter
facilité un fichier ou un dossier complet avec d’autres
sur l’aide de Jacques car il ne répond pas assez vite aux e-
collaborateurs. Il ne serait plus nécessaire de
mails. Claude devra rester au bureau jusqu’à 22 heures avant
s’inquiéter d’avoir la dernière version de Word pour
de pouvoir réaliser la newsletter. Malheureusement le site
ouvrir un fichier par exemple.
Internet ne pourra pas être mis à jour.
Deux mois plu tard Bertrand, technicien, doit effectuer une Criticité 7 : complexité d’une simple opération à
intervention de dépannage sur le chantier LABOITE : à cause de la ressaisie de données et lenteur des
chaque fois il est censé remplir un formulaire qui doit être processus.
remis au responsable du service de maintenance. Ce
Comme évoqué dans le cas précédent, des solutions
dernier, une fois reçu le formulaire, doit le numériser, le
d’élaboration de textes en ligne associées à
classer dans le dossier client puis envoyer une note auprès
l’utilisation des espaces de stockage virtuels
du service de comptabilité qui émettra la facture. Ce
permettraient d’éviter la ressaisie d’informations ainsi
passage d’informations d’un service à l’autre coûte
que de potentiels erreurs de numérisation. Les gains
énormément de temps car la facture arrive au client après
sont facilement mesurables en terme de temps, de
deux semaines à cause de la quantité de formulaires que
consommation de papier, de maintenance des
le service de maintenance doit traiter quotidiennement
appareils de numérisation etc. Le service de
(sans compter le gaspillage de papier et de ressources).
maintenance devrait uniquement s’assurer du correct
remplissage des formulaires de la part des techniciens
et de la mise à disposition au service de comptabilité
en vue de la facturation.
On pourrait également envisager la création d’un
espace virtuel de collaboration (un site ou un wiki) où
la présence des fichiers prêts à être élaborés par la
compatibilité est notifié par des flux RSS.
Cinq mois plus tard les travaux finissent ; Jacques organise la Criticité 8 : impossibilité de réaliser une
réunion de la fin de chantier et tente de réunir l’ensemble visioconférence si la salle n’est pas équipée.
des membres du projet ainsi que le PDG de LABOITE et le
Les solutions de conférences audio ou vidéo sur le
PDG du SMEF AZUR. Tous les conviés sont présents sauf
Web peuvent être utile dans ce cas. Ces outils offrent
le PDG qui est en déplacement et ne pourra pas assister
aux utilisateurs la spontanéité et l’interactivité de
en visioconférence car le site où il se trouve n’est pas
réunions en face à face tout en étant en déplacement ;
équipé.
il y a, entre outre, la possibilité de partager des
présentations ainsi que des applications, des
documents etc. le tout dans un environnement
multimédia riche en contenu.
Ce type d’outils permet de réduire les coûts de
déplacement et peut représenter une valide
alternative à bas cout aux systèmes de
visioconférence.
Tous les participants sont satisfais des résultats, cependant, Criticité 9 : le client demande plus d’interaction et
le client aurait désiré suivre l’évolution du projet au fur et de pouvoir suivre les opérations.
à mesure qu’il se déroulait. Il aurait envisagé de le faire
Avoir un site web relatif au projet permet de donner
sur un site web.
accès au client aux parties le concernant. Celui-ci
peut également décider de suivre le projet par les flux
RSS.
Ce scénario nous démontre comment l’introduction des applications Web 2.0, associé aux outils
classiques, lors des activités quotidiennes permet d’améliorer la productivité des employés et, par
conséquent d’augmenter les performances de l’entreprise :
• en terme de rapidité des processus
• en terme de réponse aux attentes des clients
• en terme de réduction des couts
Une meilleure circulation des informations à l’intérieur et vers l’extérieur d’une entreprise ainsi que
la collaboration entre les employés, les clients et les partenaires commerciaux est, à mon avis, une des
solutions pour survivre à la situation actuelle de crise.
Les outils de collaboration à distance sont plus que jamais actuels parce qu’ils permettent, en outre,
de répondre à ces problématiques :
• les contraintes environnementales (réduction de la pollution et des gaz à effet de serre)
imposeront probablement à terme de réduire drastiquement les déplacements ou l’utilisation
de véhicules polluants, qu’il s’agisse des voitures comme des avions, ce qui pourra avoir un
effet sur la mobilité effective des collaborateurs, et donc sur la nécessité de trouver des
solutions alternatives de collaboration à distance
• une potentielle recrudescence de la pandémie de grippe H1N1, aurait pour conséquence de
consigner de très nombreux collaborateurs chez eux pendant plusieurs jours. On peut
imaginer l’impact de ce type de situation sur la majorité des organisations, vidées de leurs
collaborateurs, d’autant plus si aucune solution de travail à distance n’est disponible ou
réellement fonctionnelle
En conclusion le défi de l’Entreprise 2.0 consiste à s’adapter au plus vite aux changements
extérieurs et à transformer la propre façon de travailler en observant ces principes :
• avoir une vision partagée des objectifs de l’entreprise afin de donner du sens au changement
• instaurer un climat de confiance entre les collaborateurs en appréciant leur travail et en
mettant en valeur leur expertise
• faire en sorte que les collaborateurs s’impliquent volontairement dans le changement
• faire trésor des informations et capitaliser les connaissances
• prendre conscience que les meilleures utilisations des applications Web 2.0 proviennent des
utilisateurs eux-mêmes
Un blog, diminutif de weblog, est un site présentant sur sa page d’accueil un ensemble de billets (post
dans le vocabulaire anglophone) où sont insérés des informations plus ou moins longues et
ordonnées de manière antéchronologique.
Un blog est en général personnel et donc rédigé par un unique auteur – ou blogueur –, mais peut
également être partagé par plusieurs rédacteurs, chacun prenant soin de signer distinctement ses
billets. En effet, le blog, contrairement au wiki, met fortement l’accent sur la notion d’identité de
l’auteur en tant que producteur de contenu.
Les lecteurs ont la possibilité d’intervenir dans un blog par l’intermédiaire de commentaires ajoutés
en réponse aux billets publiés ; cet aspect participatif permet ainsi à chacun de former et de fidéliser
une communauté de lecteurs évolutive et réactive autour de soi et de ses écrits ou opinions.
Mettre en place un blog est rapide et plutôt simple ; de nombreuses plates-formes proposent la
création d’un blog en ligne en quelques minutes (Blogger et Wordpress.com parmi les plus connus).
La publication se fait sans que soit nécessaire une particulière connaissance technique et à l’aide
d’une interface Web ou dans certains cas directement depuis son poste de travail ou d’un terminal
mobile, contribuant à l’ubiquité de la présence en ligne d’un individu.
La nature des blogs aujourd’hui disponibles sur le Web est assez variée, puisqu’on y trouve aussi bien
des journaux intimes d’adolescents que des blogs d’experts où des blogs d’opinion. Certains d’entre
eux, notamment les blogs d’opinion ou les blogs politiques, qui mettent en avant le concept de
journalisme citoyen, peuvent même concurrencer en termes d’audience les grands quotidiens.
Une des forces des blogs, comme nous l’avons évoquée, est la possibilité d’expression spontanée
qu’ils offrent et par conséquence les discussions qu’ils engendrent.
2.LES
WIKIS
Wiki vient du terme hawaiien wiki wiki (rapide ou informel). Il s’agit d’un site web dynamique et
évolutif, puisqu’il permet à chaque lecteur de modifier les pages consultées et d’en ajouter de
nouvelles mais aussi d’en supprimer.
Cette plate-forme permet de communiquer et de diffuser des informations rapidement ainsi que de les
structurer pour permettre d’y naviguer commodément. Le but est de faciliter l’écriture collaborative
de documents avec un minimum de contraintes.
Contrairement au blog où les informations sont produites par un seul auteur, le wiki est fondé sur la
construction collaborative et incrémentale de contenus.
Un wiki est généralement structuré en rubriques, l’architecture comme le contenu peuvent être
modifiés à tout moment par les participants qui ont des “droits d’écriture” (à différence du blog où les
lecteurs peuvent collaborer uniquement en ajoutant des commentaires) ; les versions antérieures ainsi
que les modifications sont accessibles grâce à une rubrique “Historique”.
Les usages des wikis sont divers, de l’encyclopédie généraliste Wikipédia (le plus visité des sites web
écrits à l’aide d’un wiki) à la documentation de projets open-source.
Ces fonctions sont très facilement réalisables. L’utilisateur doit simplement spécifier l’adresse e-mail
de la personne avec laquelle il souhaite partager un fichier ou collaborer à la rédaction d’un
document.
Il est désormais possible de traiter un document au bureau, de le partager avec ses collègues ou de
poursuivre son travail ultérieurement depuis n’importe quel poste connecté à Internet.
La rapide évolution de la bureautique en ligne représente une menace pour les logiciels traditionnels
comme Microsoft Office et Open Office qui risquent de perdre une importante part de marché car :
• ces nouveaux services sont gratuits, pour les particuliers
• sont accessibles et faciles à utiliser
• ne nécessitent pas d’installation
Ces plates-formes permettent aux utilisateurs de créer leur profil et, par la suite, une liste de contacts.
Pour cela, l’utilisateur envoie une demande aux différentes personnes qu’il connaît pour entrer en
relation avec elles. Si ces personnes répondent positivement elles sont alors ajoutées
automatiquement à sa liste de contacts. Successivement, l’utilisateur peut rentrer en relation avec les
contacts de ses contacts ou avec de nouvelles connaissances sous condition d’être accepté etc.
Ce monde virtuel élargit le cercle social et d’interactions des internautes et regroupe des millions
d’individus autour de leurs centres d’intérêt.
Il y a plusieurs réseaux spécialisés qui permettent d’étendre les relations de l’utilisateur autour d’une
thématique précise :
• à orientation plutôt privée (mais qui commencent à être également utilisé dans un cadre
professionnel) : Facebook
• avec un objectif professionnel : Viadeo, LinkeIn, XING
• partage de médias (musique et vidéo) : MySpace
La fréquentation des réseaux sociaux est en pleine croissance, principalement sur les plates-formes
les plus récentes : le réseau social Facebook totalise 5,1% du temps passé en ligne par les internautes à
l’échelle mondiale, selon une étude dévoilée par le cabinet spécialisé comScore.39 Le réseau social
américain, qui compte désormais plus de 300 millions de membres, se classe dans le top 5 des sites
les plus consultés, derrière Microsoft, Google et Yahoo.
Ces sites permettent de regrouper les internautes autour de centres d’intérêts communs (photos,
musiques, voyages, etc.). Ces derniers peuvent alors communiquer, partager leurs opinions et bien
sur s’échanger des ressources facilement et gratuitement. De plus, les commentaires laissés par les
utilisateurs peuvent guider d’autres utilisateurs dans l’exploration des ressources.
La création de communautés peut avoir un aspect ludique mais également professionnel. Par exemple
en ce qui concerne les auteurs-compositeurs, des sites comme Jamendo peuvent leur permettre de
faire connaître leur création et de s’insérer dans le monde musical.
Dans le cas de Slideshare, avoir accès aux présentations d’autres utilisateurs peut s’avérer très
enrichissant et novateur. A un niveau professionnel et éducatif, cette dynamique est bénéfique
puisqu’elle permet de stimuler les discussions autour d’un thème précis, d’échanger des points de
vue, et ceci au-delà des limites géographiques.
Afin d’offrir une validité juridique à ces différentes données publiées et partagées, l’initiative Creative
Commons permet aux utilisateurs de choisir, grâce à différentes licences, de quelle manière ils
autorisent la réutilisation des données mises à disposition sur ces plates-formes.
L’immatériel peut ainsi arriver à représenter le deux tiers de la valeur d’une entreprise parce que
acheteurs et vendeurs conviennent que la valeur dépend avant tout de sa capacité à dégager des profits
dans le futur.
La méthode Discounted Cash Flows (DCF) permet à un investisseur de calculer la valeur actuelle des
profits cumulés que l’entreprise réalisera dans le futur, ce qui lui permet de calculer sa valeur d’achat
et d’estimer un délai de retour sur investissement.
40 D’après : Fustec A. et Marois B., Valoriser le capital immatériel de l’entreprise (Editions d’Organisation, 2006).
• l’environnement (capital écologique et sociétal) : cette notion est à prendre au sens large
puisque elle couvre l’environnement naturel, mais aussi social, sociétal et géopolitique. Si
une entreprise est implantée à proximité de gisements de matière première dont elle a besoin,
si elle a été acceptée par les riverains, si son environnement politique est stable, etc., elle
bénéficie de précieux avantages
En conclusion, il est notamment nécessaire que l’entreprise atteigne durablement ses objectifs de
croissance et de rentabilité : il ne suffit pas qu’un dirigeant promette croissance et rentabilité pour
que celles-ci se réalisent ; si le nombre de clients de cette entreprise diminue, si les salariés ont des
compétences obsolètes, ou si le système d’information n’est pas très fiable, l’entreprise n’ira plus très
loin, même si elle a effectué jusque là un bon parcours.
Les actifs immatériels sont des éléments précurseurs de la future création de valeur de l’entreprise. Il
est donc indispensable qu’ils soient identifiés, évalués et développés. D’où l’importance de la Gestion
des connaissances.
Les wikis d’entreprise sont des wikis mis en place au sein d’une entreprise en vue de favoriser la
gestion des connaissances. A l’inverse des wiki classiques et communautaires (comme par exemple
Wikipedia), ceux-ci ne sont pas ouverts à tout le monde et sont en général réservés aux acteurs d’une
organisation. De ce fait, les informations n’ont pas pour vocation d’être diffusées en dehors de la
communauté, de plus il est possible d’ajouter des restrictions sur les accès de chaque participant
(partie cachée pour certains membres, impossibilité d’éditer certains contenus, ...).
On ne participe pas à ce genre de plate-forme gratuitement et par choix, mais plutôt par nécessité.
Ce genre d’outil peut être utilisé pour différents types de besoins comme :
• la communication avec le client (création du cahier des charges, ...)
• l’organisation de l’entreprise (planning, ...)
• la communication interne (comptes rendus, ...)
• la recherche et le développement (boite à idées, ...)
• la publication des guides (aide pour l’utilisation de certains logiciels, ...)
• le partages de ressources (dernières versions de fichiers, réservation de salle de réunions, ...)
Avantages
• Plusieurs utilisateurs peuvent mettre à jour le même fichier simultanément avec les outils de
collaboration
• Plus de problèmes avec les versions des fichiers si ils proviennent tous d’une même plate-
forme collaborative
• Estimation des présences avec les outils d’agendas
• Tous les employés de l’entreprise peuvent avoir accès à des comptes-rendus, des aides, des
informations, des fichiers - tout ceci collabore à la compétitivité car tout le monde est “sur la
même longueur d’ondes”
• Gain de temps exceptionnel si bien utilisés
• Consultable de partout (chez soi, en déplacement, etc.) à condition d’être hébergé en ligne
sur Internet (et pas seulement en Intranet)
Inconvénients
• Le principal inconvénient est lié à l’habitude : il est difficile de faire accepter ce type d’outils
car le personnel est généralement hostile à tout changement dans la manière de travailler
Annexe 3 : Les applications Web 2.0 au sein d’une entreprise Page 56-82
Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
• Il est nécessaire que le site soit constamment alimenté car diversement les utilisateurs
l’abandonneraient
• Problème de confidentialité
Préconisations
L’utilisation des wikis est un véritable atout et peut éviter bon nombre de désagréments liés à des
problèmes de communication et de manques d’informations.
Lorsque les collaborateurs auront vu les avantages d’utiliser un wiki ils en demanderont eux-mêmes
davantage et abandonneront progressivement les applications bureautique classiques.
On pourra alors les remplacer par des outils tel que Google Docs qui permet de travailler, même hors
ligne, sur un fichier texte à plusieurs et en même temps. Ceci consent de ne pas avoir à envoyer un e-
mail pour chaque version.
Cependant il faut savoir que la mise en place de ce type de service peut-être longue car elle nécessite
d’un accompagnement graduel et d’une période d’adaptation plus ou moins longue selon l’âge des
collaborateurs et notamment leur prédisposition au changement.
2.LES BLOGS
Au sein de l’entreprise, les blogs sont un moyen très simple de partager l’information à grande échelle
(le blog d’un service particulier) ou de façon plus locale (blog d’une équipe projet composée de
quelques personnes). Leur point fort est la capacité à informer ainsi qu’à générer des discussions à
partir d’une remise en question de tout ou de partie du contenu initial, en améliorant sa qualité
globale. La communication devient alors très simple car l’information ne disparait plus et un vrai
dialogue se met en place.41
Un blog peut être utilisé en tant qu’outil de communication externe, principal ou supplémentaire et
complémentaire. L’entreprise va communiquer auprès de sa communauté de clients et/ou prospects
sur un thème qu’elle aura choisi : un produit en particulier, son secteur, des conseils liés à son
activité, montrer le ou les dirigeant(s) sous un autre aspect, etc.
Enfin un blog va pouvoir servir d’outil collaboratif, simple et peu cher à mettre en place, et facile à
prendre en main par les utilisateurs. Il peut aussi représenter un bon premier outil de workflow et de
Gestion des connaissances (Knowledge Management).
Grâce à leur moteur de publication très simple les blogs permettent aux collaborateurs de commencer
à rédiger sans avoir à chercher la notice ou à suivre une formation. Créer un blog (même si un site
web officiel existe déjà) donne la possibilité à chacun d’écrire un article et de le publier : il n’est pas
nécessaire de passer par un tiers (webmaster), aucune compétence particulière n’est donc nécessaire
pour voir son article mis en ligne. De cette façon un blog est actualisable 24h/24h et 7 jours sur 7.
41 Dans certains grands groupes (IBM, Microsoft, General Electric, etc.) les blogs se comptent par milliers et sont regroupés dans des “fermes de blogs” :
Annexe 3 : Les applications Web 2.0 au sein d’une entreprise Page 57-82
Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
Avantages
• Gratuit, très rapide, indépendant, constamment à jour
• Facilité de publication (textes, photos, vidéos, podcast en tous genres)
• Classification des sujets par chronologie et/ou par catégorie
• Diffusion de contenus grâce aux flux RSS
• Gestion des commentaires (avec ou sans modération)
• Le ton d’un blog peut être très simple à la différence d’un site internet officiel qui adopte en
général un ton très formel. Ceci permet de donner l’image exacte de l’entreprise ainsi qu’un
sentiment de proximité cordial avec les visiteurs
• Référencement naturel optimisé par le système de liens, de tags et une prestation minimum
assurée par la plate-forme qui consiste à inscrire les nouveaux blogs automatiquement dans
les principaux moteurs de recherche (Google par exemple)
• Les plates-formes de blogs fournissent de nombreux outils de mesures (statistiques, nombre
de lectures d’un article, commentaires, ...) qui permettent d’avoir un retour sur l’effort
fourni, et ainsi de très vite apprécier les qualités et défauts d’un blog
Inconvénients
• Il faut continuellement alimenter un blog, cela nécessite donc un minimum d’investissement
de la part du ou des rédacteurs - Attention, un blog d’entreprise qui n’est plus alimenté peut
nuire à la réputation de la société
• Un blog peut devenir une mine d’or pour la concurrence, il est important de toujours avoir en
tête que les concurrents le lisent
• Des articles peuvent froisser certains fournisseurs et partenaires si les rédacteurs de billet ne
les rédigent pas convenablement
• Un blog d’entreprise tenu par des employés favorise parfois la désorganisation car les
opinions peuvent diverger
• Peu de contrôle sur les commentaires laissés par les internautes
Préconisations
Rester professionnel mais moins formel : adopter un ton moins formel que sur un site institutionnel.
On autorise un peu plus de “familiarité” dans les billets et dans les commentaires car les internautes
et les rédacteurs font partie d’une communauté où ils se connaissent et se reconnaissent par des
sujets et/ou des centres d’intérêts communs. Abandonner le registre “prestataire/client” pour aller
vers un échange “blogueur/blogueur” afin de provoquer une certaine proximité avec ses lecteurs.
Etre soi-même : la proximité se créé aussi par le fait que l’internaute doit pouvoir identifier une
personne physique derrière le blog d’entreprise. L’internaute souhaite s’exprimer à une personne,
non à une société. Sinon, on risque de se retrouver dans le site web classique.
Accroître l’interactivité : une des caractéristiques majeures du blog est bien sur l’interactivité ou la
possibilité pour le lecteur de laisser un commentaire en réponse à un billet ; le principe est de faire
entrer ses lecteurs dans une conversation intéressante et directement liée au sujet de départ. De plus,
il faut accepter les critiques aussi bien positives que négatives.
Etre transparent : éviter de trop embellir les choses, de trop se mettre en valeur car les lecteurs se
rendent vite compte de l’honnêteté d’un blog et de son rédacteur.
Annexe 3 : Les applications Web 2.0 au sein d’une entreprise Page 58-82
Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
Informer ses clients et/ou prospects : le blog et ses fonctionnalités RSS peuvent apporter une
alternative à la newsletter classique. Ainsi, les internautes sont informés immédiatement sans que soit
encombrée leur boite e-mail.
Mettre à jour régulièrement : le blog étant un outil de communication puissant, il ne faut pas négliger
le fait qu’il doit être dynamique - ajouter 1 ou 2 articles par semaine est un bon rythme d’actualisation.
Il ne faudra pas hésiter à impliquer le temps nécessaire à la création de contenus : par exemple des
articles sur les locaux de l’entreprise, les résultats de l’année, des coups de cœurs sur des
événements/sujets se rapprochant de l’activité de l’entreprise, les dernières réalisations, le prochain
salon...
Eviter d’être hors sujet : il faut tout de même faire bien attention à ce que les articles publiés traitent
tous d’un même sujet, celui de l’entreprise.
En s’inspirant à tous les médias et outils Web 2.0 (profils riches, blogs, wikis...), un réseau social
d’entreprise met en œuvre un espace où les employés les plus talentueux peuvent développer leurs
pensées, leurs initiatives, afin de délivrer leur plein potentiel, et de partager des idées avec leurs pairs.
Cet environnement rend désormais plus simple l’accès à l’information et permet aux employés de
participer en équipe, et où qu’ils se trouvent, au succès de l’entreprise.
Les réseaux sociaux “grand public” n’offrent aux entreprises ni la sécurité ni la pertinence requises
par le monde du travail. Cependant, si certaines entreprises considèrent ces plates-formes comme
une source de distraction, d’autres prennent désormais conscience des avantages qu’elles apportent.
Certaines organisations déploient les réseaux sociaux derrière leur pare-feu, sous forme d’intranet ou
d’extranet, pour optimiser la communication et la collaboration. D’autres font appel aux outils de
réseau social dans leurs portails Internet. Les réseaux sociaux d’entreprise favorisent la collaboration
et le travail d’équipe tout en préservant la sécurité de l’organisation et la confidentialité des données.
Avantages
• Possibilité de dresser un profil utilisateur plus riche, bien loin d’une fiche d’information
traditionnelle des ressources humaines
• Développer, modifier et publier facilement du contenu statique et dynamique
• Facilité de partager des informations et collaborer avec les collègues, internes ou externes à
l’entreprise
• Moyen pour mettre en évidence des savoirs tacites et pour documenter des expériences
Annexe 3 : Les applications Web 2.0 au sein d’une entreprise Page 59-82
Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
• Obtenir des avis d’experts et constituer des réseaux relationnels entre collègues
• Découvrir, connecter et rechercher des personnes compétentes autour de centres d’intérêt
communs
• Recherche d’informations plus rapide grâce à des tags associés aux données
• Un plus à utiliser en complément à d’autres outils de collaboration (le courrier électronique
par exemple)
• Possibilité de suivre les activités des collègues par l’intermédiaire des flux RSS
Inconvénients
• Problèmes de sécurité et de confidentialité
• Technologie non complètement éprouvée
• Baisse de la productivité des employés si mal utilisés
• Décentralisation de la communication
• Non maitrise des conséquences en cas d’absence totale de contrôle
Préconisations
La création d’un réseau social d’entreprise peut-être intéressante, à condition que les collaborateurs
adhèrent à cette démarche ; il faut dès le départ être bien clair sur ce que l’on attend d’un réseau social
d’entreprise :
• certains se servent des réseaux sociaux d’entreprises pour diffuser des informations corporate
ou comme d’une “boîte à idées”
• d’autres y voient un excellent moyen de management pour encourager la compétitivité, par
exemple en proposant aux collaborateurs de publier l’état d’avancements de leurs dossiers
respectifs en guise de statut
Le réseau social d’entreprise n’est pas équivalent à un réseau social public. De ce fait, cette notion
véhicule également des craintes plus ou moins justifiées sur les thèmes de la qualité, du temps perdu,
de la sécurité, et enfin de l’anonymat.
Il s’agit tout d’abord d’adopter une nouvelle approche non plus centrée sur l’organisation mais sur les
individus, ce qui comporte une importante rupture culturelle :
• chaque collaborateur dispose d’un outil de communication presque de masse où il est libre de
s’exprimer
• les mécanismes de contrôles et d’animation ne sont pas centralisés et presque indépendants
de la hiérarchie
En effet, pour mettre en place un réseau social, il faut accepter de ne pas avoir le contrôle de tout et
avoir confiance en ses membres : tous communiquent d’égal à égal et apportent de nouvelles
contributions, commentaires et liens associés montrant ainsi leur savoir faire et créant de ce fait leur
propre réputation professionnelle.
Lors de la mise en œuvre du réseau social il y a trois aspects que l’entreprise ne doit pas négliger :
• la mise en place d’une politique de changement soutenue par la direction générale
• une démarche progressive qui facilite l’appropriation graduelle
• la participation des collaborateurs (partager les objectifs)
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Raffaele COSTANTINO - Du Web 2.0 à l’Entreprise 2.0
D’où la nécessité de :
• définir clairement des règles d’utilisation (ex. le réseau est-il strictement professionnel, ou
une utilisation ludique est-elle tolérée ?)
• s’assurer d’avoir l’adhésion de tous les collaborateurs, aussi bien sur le principe de réseau
social que sur les règles d’utilisation
• veiller à ce que le réseau social ne crée pas de dépendance
• bien expliquer les objectifs et les attentes de l’entreprise
• evaluer périodiquement le dégrée de satisfaction des utilisateurs ainsi que leur fréquence
d’utilisation
A l’heure actuelle il y a plusieurs solutions qui permettent la création d’un réseau social interne. Voici
un tableau récapitulatif
GRATUITES OU
A PAYEMENT
PARTIELLEMENT GRATUITES
Yammer Microsoft SharePoint
Ning IBM Lotus Connections
Elgg blueKiwi
Avantages
• Contacts professionnels
• Très bon outil pour la recherche d’emploi ou la recherche de salariés
• Permet de se constituer un réseau professionnel facilement/rapidement/de qualité, ce qui
favorise les partenariats
• Bon outil de veille sur les sociétés concurrentes
Inconvénients
• Certains sites proposent des fonctions payantes, l’accès n’est donc pas totalement gratuit
• Trop orienté emploi
• Des restrictions sont présentes comme celle de devoir payer pour rentrer directement en
contact avec quelqu’un, ou attendre qu’une connaissance vous introduise
Préconisations
Malgré le fait que ce type de réseau est véritablement orienté vers l’emploi, il existe certains moyens
pour l’utiliser de façon à promouvoir sa propre activité.
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Certains réseaux comme LinkedIn42 permettent d’installer des applications à la manière de Facebook
(publication des billets de son blog, partage de documents, ajout d’événements, etc.), ou encore de
créer une page promotionnelle de l’entreprise. Mais pour qu’un compte soit efficace il faut toujours
que les informations publiées soient utiles, pertinentes, et mises à jour fréquemment afin que les
utilisateurs qui viennent visiter le profil y trouvent un intérêt.
Viadeo est très utilisé en France lorsque l’objectif est de trouver des contacts dans ce pays. Il permet
également d’utiliser quelques outils comme la création d’événements et de “hubs”, c’est à dire des
groupes qui rassemblent les utilisateurs autours d’intérêts communs.
Facebook est un réseau plein de vie et très dynamique. Son succès peut s’expliquer par le fait qu’il est
très facile de s’y inscrire (pas de long formulaire), qu’il est ouvert à tous et parce qu’il donne aux
membres la possibilité de créer des “applications” qui s’intègrent directement sur leur profil.
Ce réseau peut être utilisé principalement dans le cadre des opérations de communication et
marketing par exemple :
• promouvoir un produit ou un service et faire ainsi de la publicité ciblée à moindre coût
• donner une image active de l’entreprise et influencer sa réputation
• améliorer le référencement, en étant présent et actif sur le réseau
• effectuer une veille sur les entreprises concurrentes
• réaliser des sondages d’opinion, de courtes enquêtes
• recruter des collaborateurs
• rechercher des partenaires et des clients
• maintenir le contact aussi bien avec les anciennes que les nouvelles relations professionnelles
Avantages
• Gratuit et très facile d’utilisation
• Permet de communiquer facilement grâce aux outils disponibles comme la création
d’événements ou la création de “groupes d’intérêt”
• Les pages Facebook sont bien référencées sur Google ce qui améliore le positionnement
dans les résultats des recherches
• Un système de bannières publicitaires très performant, à des prix très raisonnables et,
surtout, ciblé en fonction de certains critères (âge, sexe, ville, ...)
• Permet de partager très facilement des images et des fichiers
• De nombreux outils pour faciliter le travail collaboratif
Inconvénients
• Facebook n’est pas réellement adapté aux professionnels et sera toujours considéré comme
un outil à usage personnel
42 Le réseau social professionnel le plus utilisé au monde : 50 millions de membres dans plus de 200 pays.
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• Notamment dans le cadre de l’utilisation d’outils collaboratifs, un contrôle des donnés avant
la publication est de rigueur afin de ne pas partager des documents confidentiels
• Pour consulter entièrement un profil il est obligatoire de posséder un compte ce qui implique
que seuls les membres inscrits à la plate-forme peuvent être amenés à rentrer en contact avec
l’entreprise
Préconisations
Il est conseillé, tout d’abord, de créer un compte d’entreprise qui permet de :
• créer une ou plusieurs “Pages” officielles de son entreprise (l’équivalent du profil pour un
particulier)
• diffuser la publicité concernant ses services et ses produits
• consulter toutes les statistiques concernant ses pages
Cependant les comptes d’entreprise n’offrent pas les mêmes fonctionnalités que les comptes
personnels puisqu’ils disposent d’un accès limité aux informations sur le site (par exemple il n’est pas
possible ni d’accéder aux informations de profil des visiteurs des Pages, ni d’ajouter des applications
supplémentaires). De plus, les comptes d’entreprise sont exclus des systèmes d’indexation des
moteurs de recherche et ne peuvent ni envoyer ni recevoir de demandes d’ajout à une liste d’amis.
Pour cette raison il est d’autre part conseillé de créer un compte personnel.
En bref une simple présence sur Facebook n’est pas suffisante, il faut également y participer
activement en ajoutant régulièrement des contenus, des événements afin de maintenir constant
l’intérêt des internautes. En définitive, cette plate-forme sociale doit être une source d’informations
qui permette de valoriser l’entreprise.
Twitter est le réseau social dont tout le monde a parlé en 2009, notamment lors des élections
présidentielles qui ont lieu en Iran : c’était par ce site que l’Occident a pris connaissance de la
protestation des milliers d’électeurs puisque à cause de l’expulsion de journalistes étrangers tous les
autres media étaient dans l’impossibilité d’en rendre compte.
Bien qu’en France ce service soit très peu utilisé dans le monde entreprise,43 de nombreuses
utilisations différentes sont possibles, parmi lesquelles :
• utilisation directe : dialoguer avec ses clients et prospects, activer un SAV en ligne en temps
réel, l’utiliser comme canal de marketing et de relations publiques
• utilisation indirecte : les employés de l’entreprise utilisent Twitter pour améliorer leur
réputation personnelle, valorisant du même coup celle de leur entreprise
• utilisation interne : les employés utilisent Twitter comme plate-forme de diffusion
d’informations en rapport à leurs projets et aux idées qu’ils souhaitent partager
• veille : les flux de conversations sur Twitter fournissent une source d’information très riche
sur l’opinion des consommateurs concernant aussi bien votre entreprise que vos concurrents.
43 En revanche de nombreuses entreprises américaines utilisent Twitter. C’est le cas de Dell qui a récupéré une forte image de marque et rétabli la
confiance des consommateurs qui était en baisse depuis quelques années. Cette plate-forme a en effet permis de créer une relation de proximité avec ses
clients et de leur apporter rapidement des informations.
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D’autres utilisations sont possibles. L’entreprises peut donc manipuler cet outil en fonction de ses
besoins : que cela soit pour une communication externe ou interne, ou pour des objectifs d’image de
marque ou de vente.
Avantages
• Gratuit
• Très tendance actuellement, surtout aux Etats Unis
• Informe sur l’actualité bien plus rapidement que n’importe quel autre source (il s’agit donc
d’un outil de veille très puissant)
• Permet de recevoir des critiques ou des conseils afin d’améliorer son activité
• Peut améliorer le service clientèle
• Peut devenir un outil de communication Externe et Interne
• A différence de Facebook il n’est pas nécessaire qu’une personne fasse partie de la liste de
contacts pour lire les différents statuts (sauf si le compte a été paramétré comme compte
privé), ce qui permet de donner un sentiment de proximité avec les clients
Inconvénients
• Actuellement peu utilisé en Europe
• Peut créer dépendance
• Limité dans le nombre de caractères (140 au maximum)
• Nécessite de beaucoup de temps, car il faut poster régulièrement
Préconisations
La création d’un compte Twitter doit s’accompagner d’un minimum de suivi et de mise à jour. Il ne
faut donc pas hésiter à rechercher sur Internet de bonnes adresses à partager avec ses followers, ainsi
que retweeter si le tweet de quelqu’un vous a semblé être intéressant. Il ne faut pas se poser la question
“qu’est-ce que je fais” mais plutôt “qu’est-ce qui retient mon attention en ce moment”.
Lorsque vous tweetez sur l’activité directe de votre entreprise, il faut le faire de manière utile en
donnant des conseils, des photos. Par la suite si vous postez un lien vers un article de votre site ou
autre, rajoutez une brève description.
Enfin il ne faut pas poster que sur son entreprise mais sur des choses qui peuvent parfois n’avoir
aucun rapport avec votre activité afin de “détendre” l’atmosphère et de montrer que le compte n’est
pas utilisé qu’à des fins commerciales.
Il est également intéressant d’utiliser son site web et/ou son blog afin de promouvoir son compte
Twitter en ajoutant une colonne sur la gauche ou sur la droite du site dans laquelle figurent vos tweets
ainsi qu’un lien invitant les internautes à vous suivre.
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Google Wave est une plate-forme de communication introduite en mai 2009 par
l’équipe de développeurs de Google Maps.
Ce service rassemble dans la même page les fonctionnalités de Google Docs et Gmail
ainsi que d’autres applications basées sur le Web (chat, wiki, réseaux sociaux, blog,
forum, partage de documents, etc.).
2.COMMENT ÇA FONCTIONNE ?
L’espace de travail de Google Wave est divisé en trois parties :
• la colonne de gauche regroupe les boîtes de réception ou d’envoi et le carnet d’adresses
• la colonne du milieu la liste des waves
• la colonne de droite affiche leur contenu
Une wave représente la liste de messages échangés entre les destinataires. Chaque message est
appelé blip et peut s’insérer partout dans la conversation, pratique pour notamment ajouter des
éléments à une liste commune. À ces blips écrits, on peut insérer des images, des plans ou des vidéos.
3.FONCTIONS AVANCÉES
Google Wave permet également d’installer des “extensions” qui permettent d’activer des
fonctionnalités avancées : possibilité de réaliser une conférence ou une chat-vidéo entre plusieurs
participants, lancer un sondage, publier des contenus dans un blog, mettre à jour un compte Twitter,
etc.
Au cours de la création d’une wave il est également possible d’utiliser des “robots” c’est à dire des
programmes qui permettent d’automatiser des tâches, comme un système de traduction ou
l’assistance en ligne par exemple.
Par ailleurs, une fonction nommée playback permet de retracer toute l’évolution de la wave. Chaque
étape de sa construction est ainsi détaillée : nouveaux messages, images, graphiques ou
collaborateurs. Une fonctionnalité qui peut s’avérer indispensable pour une entreprise dans le cas
d’un projet commun.
Cette première analyse montre donc qu’il n’est pas immédiatement évident de comprendre le
fonctionnement du système :
• On ne comprend pas naturellement comment faire fonctionner l’ensemble
• Il n’est pas non plus évident de savoir quelles sont les fonctionnalités disponibles
• On ne comprend pas quels sont les “robots” ou les “extensions” à ajouter pour que les
fonctions les plus intéressantes (Twitter, Blogger, traduction en temps réel) soient actives
Par exemple une wave partagée par les différents acteurs d’un projet peut représenter une alternative
aux échanges d’e-mails ainsi qu’à un site web ou un wiki. Tous peuvent éditer un document commun
comme dans Google Docs, mais également y ajouter toute sorte de compléments (graphiques,
images, cartes, etc.). Si on ajoute à cela la gratuité de l’ensemble, nul doute qu’une entreprise
pourrait très aisément l’intégrer dans son flux de production.
Le concept de Wave n’est pas fondé sur le rangement de l’information dans des dossiers comme sous
Microsoft SharePoint, le système de gestion de documents largement adopté en entreprise. Il s’agit
plutôt ici de laisser circuler librement l’information entre les utilisateurs pour qu’ils interagissent en
temps réel. Et parce que ces contenus sont en déjà en ligne, ils peuvent être partagés en temps réel.
Cependant, il faudra du temps avant que les entreprises intègrent des plates-formes de ce type car
elles demandent d’importants changements dans la façon de travailler ainsi que de la culture interne.
En revanche, il est envisageable que la force médiatique de Google, ainsi que la capacité de ses
développeurs à élaborer des services de qualité, puissent donner envie aux entreprises d’adopter
Google Wave. Quoiqu’il en soit, comme pour tous les Web 2.0, c’est l’usage que feront les employés
de cette technologie qui augmentera sa valeur aux yeux des entreprises.
Le cabinet de consultant Talentys a identifié trois rôles clefs qui prennent en charge la mise en place
et le développement des applications Web 2.0 au sein de l’entreprise :
• Le Chief Networking Officer (CNO) : est celui qui décline les besoins de l’entreprise en
termes de “solutions collaboratives” au service de l’efficacité collective. Il doit définir les
types d’interactions à mettre en place, les informations à rendre accessibles et surtout les
compétences et les personnes à impliquer. De par sa position dominante, il doit comprendre
les problématiques quotidiennes afin de proposer des solutions. Enfin, il doit mettre en place
des règles en matière de droits, d’accès, de confidentialité et de sécurité
• Le Community Manager (CM) : est avant tout le représentant, l’ambassadeur d’une marque,
d’une société ou même d’un produit sur Internet. Poste stratégique, son rôle consiste à parler
et surtout à faire parler de son entreprise et de ses produits en intervenant à la fois sur la veille
d’informations, la mise en place de contenus ainsi que sur la création et l’animation de
communautés
• Le IT 2.0 Expert (ITE) : il met en œuvre la politique de développement des technologies de
l’information et la communication dans le cadre du projet de l’établissement
Pour mieux comprendre le travail collaboratif, lors de mon stage de fin de Mastère, j’ai réalisé une
étude auprès de SMEF AZUR, une PME française spécialisée dans la climatisation des grandes
surfaces commerciales.44
Il s’agissait d’analyser les besoins, habitudes, outils, préoccupations et attentes des employés amenés
à collaborer pour produire des livrables ou atteindre des objectifs commerciaux.
Cette enquête a permis de repérer des tendances sur la nature, les méthodes et les limites
perceptibles du travail collaboratif.
Les résultats confirment l’importance du travail collaboratif : la totalité des personnes interrogées
déclarent de collaborer avec d’autres collègues au moins une fois par mois.
Il est par ailleurs désormais courant que les collaborateurs soient éloignés géographiquement : 74%
déclarent collaborer avec des employés de l’entreprise basés sur différents sites.
Concernant le partage ou l’envoi de documents les employés privilégient les solutions éprouvés et
familières telles que les pièces jointes par e-mail (96%), le courrier (43%), et le fax (22%).
L’étude montre également que les employés ignorent les gains potentiels du travail collaboratif
effectué par le biais des outils Web 2.0 tels que les wikis (15%), les blogs (31%) et les réseaux sociaux
(31%). Cependant ils pensent que les solutions de productivité bureautiques basées sur le web
peuvent concrètement aider pour une collaboration plus efficace (92%). Le résultat s’explique de la
façon suivante : presque personne ne connaît les applications Web 2.0 ignorant du même fait leurs
apports pour le travail quotidien.
44 Enquête réalisée sur la base d’une étude du cabinet Forrester intitulé Vers une collaboration plus efficace paru en Décembre 2008.
La préférence pour les solutions de bureautique en ligne est justifiée par le fait que la population est
consciente qu’il est possible d’utiliser différemment son propre logiciel afin d’obtenir de meilleurs
résultats.
En revanche, les solutions de collaboration plus anciennes ou déjà existantes sont appréciées par
l’ensemble des employés : le 94% des interpellés utilise ou souhaite utiliser des solutions de
visioconférence, le 39% la messagerie instantanée ou le dialogue en direct et le 33% des solutions de
conférences web.
Ces outils sont beaucoup plus répandus que les applications Web 2.0 car ils représentent la
continuité des pratiques classiques telles que le téléphone, la téléconférence et le partage de fichiers
par e-mail. En outre, à l’époque du sondage l’entreprise venait d’inaugurer son système de
visioconférence.
Néanmoins, ni ces outils plus familiers ni les solutions Web 2.0 ne semblent détourner les employés
de la collaboration par e-mail et pièces jointes.
Ainsi, tous les interpellés demandent que le partage des informations et des idées au sein de
l’entreprise soit facilité et amélioré. Ils manifestent un intérêt pour les outils du Web 2.0, ce qui m’a
donné la possibilité de poursuivre mon analyse en donnant des pistes pour faire en sorte de satisfaire
ces requêtes (comme expliqué dans le paragraphe “2.4 La démarche en pratique” dans la section
“Conclusions”).
BIBLIOGRAPHIE
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Tous le sites web cités ci dessous ont était consultés entre juin et novembre 2009.
Web 2.0
1. 10 mythes du web 2.0 sur Journal du Net
2. 2.0 : une image vaut mille mots | Analystik - blog
3. Blog des Managers Intranet - Passer au web 2.0 ça veut dire quoi ?
4. Blog du livre “Web 2.0 et au-delà”
5. Dossiers, ebooks et livres gratuits à télécharger sur le Emarketing / Ecommerce / Web 2.0 | Le
Marketing sur le Web
6. Enquête Web 2.0 McKinsey sur Journal du Net Solutions
7. Le dictionnaire illustré du Web 2.0
8. Le web 2.0 n’est pas centré sur l’utilisateur, au contraire il le morcelle | Bloc-Notes de Bertrand
DUPERRIN
9. Le Web 2.0 s’immisce dans l’entreprise
10. Le Web à la puissance 2 : le Web 2.0 cinq ans plus tard | InternetActu.net
11. Les clés du web 2.0
12. Les stars françaises du Web 2.0
13. Les tendances du Web en 2009 - Journal du Net
14. Limites du web 2.0 : une implication toujours faible | InternetActu.net
15. Révolution Web 2.0 en Live !
16. The Conversation Prism by Brian Solis and JESS3
17. Une nouvelle version du panorama des médias sociaux | FredCavazza.net
18. Web 2.0 = “Low Cost” + “High Quality”, réponses immédiates aux challenges économiques de
2009.
19. Websense mesure l’usage du Web 2.0 au bureau Actualité --- Silicon.fr ---
20. What is Web 2.0 by Tim O’Reilly
Entreprise 2.0
1. (H)o(u)tlines: Micro-blogging en entreprise. Pourquoi je suis plus dubitatif que les gens de
l’Entreprise 2.0
2. 20 + 1 raisons de ne pas lancer un projet entreprise 2.0 | Bloc-Notes de Bertrand DUPERRIN
3. 30 sources d’information pour l’entrepreneur web 2.0 | Simple Entrepreneur
4. Analystik - blog
5. Avis d’expert Web 2.0 Entreprise 2.0 Fouchécour
6. Aximark: le blog
7. Bloc-Notes de Frédéric Bouchez
Generation Y
1. ‘Digital natives’ : ils vont bouleverser l’entreprise - Société - Le Monde Informatique
Google Wave
1. Google Wave : Plateforme de communication centraliste
2. Google Wave, le futur couteau suisse de la communication
3. Google Wave : un portail Web collaboratif en HTML 5
4. Le lancement de GOOGLE Wave va t’il révolutionner la messagerie internet ?