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I-Introduction
Les personnes qui travaillent dans les mines souterraines devraient connaître les gaz que l’on
peut y trouver, les dangers qu’ils peuvent présenter, de même que les appareils et les systèmes
dont on dispose pour les déceler. Pour celles qui utilisent ces appareils, une connaissance
approfondie de leurs limitations et des caractéristiques des gaz mesurés est évidemment
essentielle.
Même sans instrument, l’être humain peut, grâce à ses sens, déceler l’apparition progressive
des phénomènes chimiques et physiques associés à la combustion spontanée. L’échauffement
élève la température de l’air des circuits d’aérage, qu’il sature d’humidité. Lorsque cet air
chaud rencontre l’air frais des entrées d’aérage, la condensation qui en résulte produit un
brouillard ainsi qu’un suintement sur les surfaces des retours d’air. Un autre signe de
combustion est l’odeur caractéristique d’huile ou de pétrole; de la fumée apparaît ensuite,
suivie de flammes visibles.
Il se peut qu’un échauffement soit d’abord perçu par une personne qui a remarqué une légère
odeur pendant un court instant. Des analyses détaillées et répétées de l’atmosphère peuvent
être nécessaires avant qu’un accroissement mesurable de la concentration de monoxyde de
carbone puisse être décelé. Les personnes se trouvant dans la mine ne devraient donc jamais
relâcher leur vigilance, et un plan d’intervention préétabli devrait être mis en œuvre dès que
l’on a suspecté ou détecté un signe de la présence de gaz. Fort heureusement, grâce aux
progrès considérables de la technologie en matière de détection incendie depuis les années
soixante-dix (tubes détecteurs, détecteurs électroniques de poche, systèmes fixes
informatisés), il n’est désormais plus nécessaire de se fier uniquement aux sens de l’être
humain.
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II-Les appareils portatifs de détection de gaz
Les appareils portatifs servant à détecter les gaz sont conçus pour déceler la présence de
plusieurs gaz en concentrations capables de causer un incendie, une explosion ou une
atmosphère toxique ou pauvre en oxygène, ainsi que pour fournir un signal rapide de la
naissance d’un phénomène de combustion spontanée. Il existe des appareils pour le monoxyde
de carbone (CO), le dioxyde de carbone (CO2), le dioxyde d’azote (NO2), le sulfure
d’hydrogène (H2S) et le dioxyde de soufre (SO2). Les types d’appareils étant nombreux, il faut
sélectionner celui qui convient pour une situation donnée.
Tous les mineurs devraient recevoir une formation adéquate sur l’utilisation des détecteurs de
gaz portatifs. L’entretien des appareils devrait être effectué conformément aux
recommandations du fabricant.
On utilise des grisoumètres de type catalytique dans les mines souterraines pour mesurer la
concentration de méthane dans l’air.
Les appareils à cellules électrochimiques sont utilisés dans les mines souterraines pour
mesurer les concentrations d’oxygène et de monoxyde de carbone.
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Aucune cellule électrochimique n’existe dans le commerce pour la mesure du CO2. Pour
remédier à cette lacune, on a mis au point un appareil portatif contenant une cellule infrarouge
miniature sensible à des concentrations de dioxyde de carbone ne dépassant pas 5%.
La fiabilité des détecteurs de gaz portatifs est limitée par certains facteurs: