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Les titres permettent dans la plupart des traitements, de connaître suffisamment les caractéristiques
de l'eau pour les dimensionner ou les conduire.
alcalimétrique ) en présence d'indicateurs colorés (ou d'un pH-mètre : plus rarement dans la
pratique quotidienne de chantier) dont le changement de couleur indique leur neutralisation.
L'apport d'acidité est neutralisé par les ions alcalins constitutifs du TA et du TAC. Lorsque le pH atteint
la valeur de 8,3 la totalité des ions hydroxyles et la moitié des ions carbonates ont réagi, pour le pH de
4,5 la totalité des ions carbonates et hydrogéno-carbonates sont neutralisés.
Remarque : De part les constantes d'acidité des acides silicique et phosphorique leurs anions
(silicates et phosphates) sont aussi neutralisés pour les pH indiqués (pour partie seulement pour les
ions phosphates) mais se trouvent généralement en concentration négligeable dans les eaux
naturelles.
Remarques : Le choix des indicateurs colorés n'est pas innocent et est lié aux constantes d'équilibre des espèces en présence (voir l'eau et le dioxyde de carbone).
Si les eaux contiennent des phosphates et des silicates en quantité négligeable on peut aisément montrer que pour des pH inférieurs à 8,3 le TA est nul (concentration négligeable en ion OH- et CO32-), et
que le TAC se résume à la mesure des ions bicarbonates.
SAF=[Cl-]+ [NO3-]+[SO42-]
Remarque : Le titre hydrotimétrique de l'eau permet de quantifier une notion qualitative : la dureté de l'eau.
Cette notion a été imaginée par deux pharmaciens français pour mesurer l'importance de la consommation de savon.
Le savon est constitué de sels sodiques et potassiques d'acides gras (corps gras + base = savon). C'est un composé soluble dans l'eau dont les acides gras forment avec le calcium et le magnésium des
composés insolubles.
Lorsque l'eau utilisée est dure (TH élevé), les acides gras "neutralisent" le calcium et le magnésium de l'eau avant de pouvoir agir en tant qu'agents détergents. Une eau dure nécessite pour le même
pouvoir détergent une quantité plus élevée de savon qu'une eau douce.
Un m3 d'eau de dureté 20ºF précipite de l'ordre de 2 kg de savon...
Cette notion liée à la consommation de savon est à l'origine d'une méthode de détermination du TH : méthode dite au savon qui n'est pas normalisée car d'une trop faible précision. Elle peut néanmoins
être utilisée pour une détermination approximative du TH et est souvent suffisante pour s'assurer du bon fonctionnement d'un adoucisseur (vérification du TH=0 en sortie d'adoucisseur pour des postes de
traitement type bâtiment) ou lorsque les eaux sont conditionnées par des produits séquestrants ("anti-tartres" tels que les polyphosphates, silicates ou tannins).
La mesure normalisée de la dureté se réalise avec un complexant (EDTA et sels dérivé qui permettent de maintenir en solution les ions calcium et magnésium) en présence d'un indicateur de présence
d'alcalino-terreux.
Le calcium associé aux carbonates de l'eau forme du carbonate de calcium très peu soluble qui est à l'origine des problèmes d'entartrage les plus courants.
Les sels de calcium et de magnésium sont aussi à l'origine de problèmes de cuisson des aliments (légumes secs entre autres), par formation de sels qui ralentissent la cuisson.
Attention : la seule connaissance du TH est insuffisant pour connaître la capacité d'entartrage d'une eau. Ceci nécessite la connaissance de l'ensemble des paramètres caractéristiques de l'eau
et des calculs complexes. On peut pour ce faire utiliser un logiciel : voir exemple.
Le TH dit aussi TH total peut se subdiviser en deux titres qui mesurent : pour l'un le calcium et pour l'autre le magnésium :
THCa=[Ca2+]
THMg=[Mg2+]
Si l'on mesure après ébullition prolongée et refroidissement la dureté de l'eau par la méthode au savon (liqueur hydrotimétrique) le résultat obtenu permet de déterminer le TAC de l'eau.
En effet après une ébullition prolongée les carbonates et bicarbonates précipitent une partie des alcalino-terreux (calcium, magnésium), et la quantité précipitée est liée au TAC. En effet à partir de 100ºC la
réaction suivante est totale :
HCO3- CO32-+CO2+H2O
Une mesure de la dureté résiduelle indique donc par sa valeur la différence TH-TAC initiale.
Exemple : une eau a un TH de 25ºF et un TAC de 18ºF : aprés ébullition la mesure de la dureté résiduelle indiquera : 7ºF, c'est à dire la différence TH-TAC initiale.
La différence TH initial -TH résiduel sera égale au TAC.
Si au contraire le TH est inférieur au TAC, après ébullition la dureté résiduelle sera nulle : on pourra conclure uniquement que : TAC>TH.
La dureté liée au TAC est appelée dureté temporaire, la dureté résiduelle : dureté permanente.
On préfère utiliser la notion de dureté carbonatée qui est identique à la notion de dureté temporaire et qui est donc égale au TAC si TH>TAC.
Cette notion est utilisée par exemple pour caractériser les limites d'efficacité des traitements aux polyphosphates (anti-tartres utilisés dans les circuits d'ECS).
Une représentation graphique de la composition de l'eau peut être celle dite de Stabler dans laquelle on reporte en ºF ou en meq.l-1 les concentrations des différentes espèces.
Remarque 1 : Les métaux (en dehors des alcalins et des alcalino-terreux), sont dans la plupart des eaux naturelles à l'état de traces sauf pour certaines eaux comme par exemple les eaux ferrugineuses ou
les eaux de réseaux corrodés.
Nous devrons pouvoir les supposer comme étant en proportion négligeable pour les eaux destinées à la consommation humaine.
Remarque 2 : Na+ et K+ ont un comportement à peu près identique dans les process de déminéralisation : on pourra les confondre.
Une vérification des données d'analyse se fait en écrivant la balance ionique d'une eau :
[Na+]+[K+]+TH=TAC+SAF.
Ceci suppose une eau ne contenant peu ou pas d'éléments tels que Fe2+, Phosphates, etc...
Remarque : les concentrations en ions H+, OH- et CO32- n'apparaissent pas car elles sont souvent négligeables : c'est le cas pour toutes les eaux naturelles.
La silice : SiO2 qui se trouve sous forme hydratée et qui est un acide très faible donc peu dissocié dans les conditions usuelles.
TSiO2=[SiO2]
Le titre en silice est un élément déterminant dans le choix du chaînage de déminéralisation nécessaire pour la production d'eau à destination des fabrications de circuits intégrés, en découpe du verre, en
production de vapeur haute pression surchauffée, ...
TCO2 = [H2CO3]*
On définit aussi :
STC=[H+]+[Ca2+]+[Mg2+]+[Na+]+[K+]
STC=[Ca2+]+[Mg2+]+[Na+]+[K+]
soit encore :
STC=TAC+SAF
La STC permet de définir l'échange sur une résine cationique forte en cycle sodium ou hydrogène (régénération à l'acide).
La salinité anionique : SA
SA=STC=TAC+SAF
La SA permet de définir l'échange sur une résine anionique forte en cycle chlorures.
STA=SA+[CO2]+[SiO2] .
La STA permet de définir l'échange sur une résine anionique forte qui permet de capter le CO2 et la SiO2 en cycle hydroxyle (régénération à la soude).
On a l'égalité :
Température.
la température (en °C) intervient dans les calculs de pK1, pK2 et pKs, et donc dans ceux
du pHs, IS et CO2 libre.
(voir sur ce sujet le fichier equilibre.pdf), et finalement influe sur les paramètres de
l'équilibre calco-carbonique.
pH.
le pH représente le potentiel d'hydrogène, c'est à dire la concentration en ions hydrogène
exprimé par le cologarithme de H+ (-H+).
D'une façon générale l'eau est :
TAC.
le TAC ou Titre Alcalimètrique Complet représente la teneur de l'eau bicarbonates
(hydrogénocarbonates HCO3-), carbonates (CO32-) et en alcalis libres (ions OH-), et liés
aux ions positifs Ca2+, Mg2+, Na+ et K+.
Le TAC est aussi appelé "alcalinité".
Nota : le Titre Alcalimétrique simple TA (non utilisé ici) mesure la teneur de l'eau en
alcalis libres et en carbonates alcalins (liés au sodium Na + et potassium K+). Dans les
eaux naturelles, le TA ne peut apparaître que si leur pH est supérieur ou égal à 8,3 (TA =
0 si pH <=8.3).
La répartition des ions constitutifs de l'alcalinité peut être calculée à partir des valeurs
respectives de TA et TAC.
Si le TAC est inférieur au TH (TAC<TH), cette dureté carbonaté est égale au TAC.
Si TAC = TH, il ne peut y avoir d'autres sels de Ca²+ ou Mg²+ autres que des
bicarbonates, et dans ce cas la dureté carbonaté représente également le TAC.
Si TAC > TH : dans ce dernier cas, l'eau renferme des bicarbonates alcalins,
sodium ou potassium (Na+ ou K+) et la dureté carbonaté est égale au TH.
Elle est donc la différence entre la dureté totale (TH) et la dureté temporaire.
Par définition, la dureté totale TH est égale à la somme des duretés permanentes et
temporaires. La dureté totale est donc aussi égale à la somme des duretés carbonatée et
non carbonatée.
Par conséquent, on a : dureté permanente = TH - TAC, si TAC±TH (ce qui est le cas
presque général des eaux naturelles).
Par convention, ces titres, qui ne se rapportent pas à un ion spécifique, sont toujours
exprimés en degré français.
Le tableau suivant permet de déduire les ions définissant l’alcalinité d’une eau à partir
des valeurs de TA et TAC (cas général) :
Calcium.
Le calcium ou dureté calcique exprime la concentration globale d’une eau en sels de
calcium quel que soit l’anion associé. On l'appelle aussi quelquefois Titre Calcique [TCa]
de l’eau.
Par exemple, la masse atomique du calcium étant d'environ 40 et ce corps étant bivalent
(Ca2+), l'équivalent-g vaut donc 40/2, soit 20. Une solution à 1 g/l de calcium renfermera
1/20 = 0,05 équivalent/L, soit 50 meq/l. Si l'élément considéré est monovalent, par
exemple le sodium Na+ de masse 23, l'équivalent-g vaudra donc 23/1 = 23 g/L.
Elle permet la sommation de tous les éléments d'une analyse, ce qui conduit à évaluer
simplement sa minéralisation,= balance ionique et elle permet le calcul immédiat des
concentrations en sels.
Dans la chimie de l'eau, on a souvent besoin de connaître non pas le détail des différents
ions présents, mais plutôt la somme de certains d'entre eux (Ca 2+, Mg2+, carbonates,
bicarbonates, etc.). Il s'agit par exemple des titres : dans ce cas, une mesure exprimée
en mg/l n'aurait évidemment aucune signification, alors que mé/l permet une évaluation
immédiate. Cependant, une vieille habitude a été conservée par les traiteurs d'eau
français qui consiste à évaluer ces titres en degré français (°F).
Il faut donc savoir que 1 équivalent = 5000 °F, donc 1 meq/L. = 5 °F (ou 1°F = 0,2
mé/L).
Le degré français est donc une unité de concentration qui peut être utilisée comme le
mé/l pour exprimer la dose de tout sel soluble contenu dans une eau. Très généralement
utilisée il y a quelques dizaines d'années, cette notation ne s'applique plus guère qu'aux
"titres" tels que TAC, TH, etc.
Son usage est cependant encore très répandu dans le domaine du traitement d'eau par
échange d'ions.
Correspondances °F et autres
mg/l
°allemand(°D) ou °anglais(°A) ou
°français(°F) °US de
°GH °Clark
CaCO3
°français (°F) 1 0,56 0,7 0,5848 10
°allemand (°D)ou °GH 1,786 1 1,256 1,047 17,9
°anglais (°A)
1,429 0,796 1 0,8362 14,25
ou °Clark
°US 1,71 0,955 1,1958 1 17,1
mg/l
0,1 0,05586 0,07 0,05848 1
de CaCO3
Exemple : le °D = 1,79°F ou 17,9 mg/l de CaCO3
1 °A = 0,83 °US ou 14,25 mg/l de CaCO3
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Nota :
Correspondance entre la résistivité (Ohm.cm) et la conductivité (microSiemens /
cm) :
1. Objet
2. Mode opératoire
Le TA et le TAC se mesurent après détermination du pH de l'eau, sur une
prise d'échantillon de 50 ml.
2.1 Mesure du TA