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REVUE MÉDICALE SUISSE

Colique néphrétique : nouveautés


sur la prise en charge aux urgences
Drs ELÉONORE MORANDI a, OMAR KHERAD a, YVES CHOLLET b et PHILIPPE DUSSOIX c

Rev Med Suisse 2016 ; 12 : 256-60

La prévalence de la colique néphrétique est en constante aug-


Facteurs de gravité évoquant une
mentation dans les pays industrialisés, représentant un motif Tableau 1 colique néphrétique compliquée
fréquent de consultation aux urgences. La majorité des patients
présente une colique néphrétique simple, qui nécessitera une • Signes infectieux
• Insuffisance rénale
­antalgie et un suivi ambulatoire. Les médecins travaillant dans • Oligurie / anurie
des centres d’urgences jouent un rôle-clé dans le diagnostic, la • Immunosuppression
prise en charge et l’orientation de ces patients. Ils doivent identi- • Traumatisme
fier les facteurs de gravité et recourir à un avis urologique si né- • Pathologie rénale ou urologique connue
cessaire. Cet article résume les dernières nouveautés diagnos-
• Echec de traitement antalgique
• Colique néphrétique bilatérale
tiques et thérapeutiques dans la prise en charge et l’orientation • Rein unique (fonctionnel ou anatomique)
des coliques néphrétiques aux urgences.

intention, car elle peut renseigner sur le pH urinaire (lorsqu’il


Renal colic : new care in emergency centers est inférieur à 6, il favorise la formation de cristaux d’acide
The prevalence of renal colic is increasing in industrialized countries, urique), ainsi que sur la présence de leucocytes et de nitrites
representing a frequent reason for consultation in emergencies. qui orientent vers un tableau infectieux. Toutefois, la pré-
Most patients have simple renal colic that will require analgesia and sence isolée de leucocytes dans les urines, sans autre signe
ambulatory monitoring. Doctors working in emergency centers play d’infection, est fréquemment retrouvée et ne doit pas justifier
a key role in the diagnosis, care and guidance of these patients. They une culture urinaire systématique.2 Rappelons que l’hématu-
must identify factors of gravity and request urological advice if ne- rie microscopique n’est présente que dans 70 à 90 % des cas.
cessary. This article summarizes the recent diagnostic and thera- La durée entre le début des symptômes et la réalisation du
peutic innovations in the management and guidance of renal colic prélèvement est déterminante : l’hématurie est retrouvée chez
in emergency centers. 95 % des patients au premier jour, mais uniquement chez 65 %
des patients au troisième jour.3

Introduction Le bilan biologique, comprenant une créatinine, un hémo-


gramme et une protéine C-réactive, peut s’avérer nécessaire
La colique néphrétique est un motif fréquent de consultation lorsqu’une colique néphrétique compliquée est suspectée, de
aux urgences. Sa prévalence est en constante augmentation même qu’un bilan de la crase (TP, PTT) en prévision d’une
dans les pays industrialisés, avec un ratio homme / femme éventuelle intervention urologique.
d’environ 2 / 1. Le taux de récidives après un premier épisode
est très élevé : de 15 % à un an, il monte à 40 % à cinq ans et STONE score
75 % à vingt ans. En Suisse, l’Office fédéral de la statistique a
dénombré en 2013 plus de dix mille cas de lithiase urinaire né- Le « STONE score » est un outil d’aide à la décision qui a été
cessitant une hospitalisation.1 La plupart du temps (environ développé afin d’évaluer la probabilité d’une colique néphré-
80 %), l’évolution est favorable avec l’expulsion spontanée du tique chez un patient présentant une douleur abdominale.4
calcul en moins d’un mois. Cependant en urgence, il faut Ce score, basé sur cinq éléments, permet de catégoriser les
connaître les facteurs de gravité (tableau 1) et savoir quand patients à probabilité faible (9 %), moyenne (51 %) ou haute
recourir à un avis urologique. Cet article destiné aux médecins (89 %) (tableau 2). Les auteurs de l’étude estiment qu’en cas
de premier recours et urgentistes fait le point sur les nou- de probabilité haute (score 10-13 points), le diagnostic de
veautés diagnostiques et thérapeutiques dans la prise en charge ­colique néphrétique peut être posé avec suffisamment de
et l’orientation des coliques néphrétiques. ­certitude, de sorte qu’aucun examen complémentaire n’est
nécessaire. Notons que ce score ne prend pas en compte les
Bilan urinaire et sanguin coliques néphrétiques compliquées.

La bandelette urinaire doit toujours être réalisée en première L’intérêt de ce score est évident tant pour les durées de séjour
aux urgences que sur les doses d’irradiation reçues par les pa-
a Service de médecine interne, b Service d’urologie, c Service des urgences,
tients. Ce score a été validé prospectivement sur 491 patients,
Hôpital de La Tour, Avenue J.-D. Maillard 3, 1217 Meyrin
parmi lesquels un diagnostic alternatif (appendicite, diverti-
eleonore.morandi@latour.ch | omar.kherad@latour.ch | yves.chollet73@gmail.ch culite, tumeur, cholécystite et anévrisme aortique) a toutefois
philippe.dussoix@latour.ch été posé chez 2 % des patients avec un score élevé.

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en première intention dans ces situations où la localisation et


Tableau 2 STONE score la taille du calcul détermineront la prise en charge chirurgi-
Eléments du STONE score Points cale, en excluant des diagnostics alternatifs (tableau 3).
Sexe :
• Féminin 0 Abdomen sans préparation (ASP)
• Masculin 2
Temps entre le début de la douleur et la venue aux urgences : L’abdomen sans préparation n’a plus sa place dans la prise en
• > 24 h 0 charge des coliques néphrétiques aux urgences. Les perfor-
• 6-24 h 1 mances diagnostiques du CT low-dose, de même que son taux
• <6 h 3
d’irradiation plus ou moins identique ont fait sortir l’ASP de
Origine, race : l’arsenal diagnostique des lithiases urinaires.8 Cet examen reste
• Noire 0
• Non noire 3
toutefois indiqué pour le suivi des patients avec des calculs
radio-opaques en combinaison avec l’ultrason.
Hématurie microscopique :
• Absente 0
• Présente 3 Ultrason
Nausée :
• Absence 0 L’utilisation systématique du scanner a été remise en ques-
• Nausée seule 1 tion en raison du risque non négligeable d’irradiation, notam-
• Vomissement seul 2 ment chez des patients jeunes à haut risque de récidive.
Total
• Probabilité basse 0-5 Une récente étude randomisée multicentrique,9 incluant 2759
• Probabilité moyenne 6-9
• Probabilité haute
patients, a comparé l’échographie effectuée par un urgentiste
10-13
(au lit du malade), celle standard réalisée par un radiologue et
un CT-scan (non low-dose) lors d’une suspicion de lithiase
Dans une seconde étude de validation, des auteurs ont récem- urinaire.
ment évalué la performance de ce score à partir d’une étude
randomisée, contrôlée, évaluant les performances diagnosti­ La comparaison portait entre autres sur la dose d’irradiation
ques du CT et de l’US.5 La sensibilité et la spécificité du reçue, et sur le taux de complications, à savoir des diagnostics
STONE score élevé étaient de 53 et 87 % respectivement. à haut risque qui auraient pu être manqués, (par exemple :
D’aucuns estiment que l’âge et les caractéristiques de la dou- rupture d’anévrisme abdominal, appendicite perforée, pyélo-
leur devraient être pris en considération pour éviter de man- néphrite).
quer des diag­nostics aux conséquences graves. Ce score ne
semble pas avoir les performances diagnostiques suffisantes Alors que les groupes « ultrason » ont reçu logiquement moins
pour remplacer la stratégie diagnostique incluant les examens d’irradiation, les taux de complications, de même que les taux
urinaire, biologi­que et radiologique. de réadmissions et les scores de douleur ne différaient pas
entre les trois groupes.

Imagerie En ce qui concerne la détection d’un calcul, la sensibilité de


l’ultrason effectué par un urgentiste ou un radiologue était
Un examen d’imagerie est nécessaire lors des premiers épi- respectivement de 85 et 84 %, et ne différait pas significative-
sodes de colique néphrétique, afin d’orienter la prise en charge ment de celle du CT-scan (88 %). A noter qu’il s’agissait d’une
du patient selon le nombre, la localisation ou la taille des étude pragmatique qui laissait la possibilité au médecin en
calculs. charge d’effectuer un examen radiologique complémentaire
en cas de doute diagnostique. Un CT-scan fut dès lors réalisé
CT-scan chez 41 % des patients initialement attitrés au groupe ultrason
au lit du malade, représentant une limite de l’étude. Les au-
L’examen de choix pour une colique néphrétique simple est
actuellement un CT low-dose (CT abdominal, sans produit de
contraste (PC)), avec une dose d’irradiation réduite d’environ Colique néphrétique : doses et coûts
un facteur 6 par rapport au CT standard6 (tableau 3). Tableau 3 des différents examens d’imagerie
PC : produit de contraste.
Ses performances diagnostiques sont excellentes pour les
calculs > 3 mm, avec une sensibilité de 97 % et une spécificité Irradiation mSv Coûts matériels +
interprétation TarMed
de 96 %. Le CT low-dose offre de moins bonnes performan­ces (urgences jour)
diagnostiques pour les calculs < 3 mm que l’uro-CT, mais rap-
Abdomen sans préparation 1à2 Environ CHF 100.–
pelons qu’environ 95 % de ceux-ci passeront spontanément.
Echographie abdominale 0 Environ CHF 200.–
inférieure
Pour les coliques néphrétiques avec des signes de gravité (ta-
bleau 1) ou chez les patients avec un IMC > 30 kg / m2, il est re- CT abdominal low dose (sans PC) 1,6 à 2,16 Environ CHF 400.–
commandé de réaliser un Uro-CT 7 (CT abdominal, sans pro- Uro-CT (sans PC) 9,6 à 12,6 6
Environ CHF 400.–
duit de contraste). Celui-ci ayant une sensibilité de 95-98 % et
CT abdominal (avec PC) 25 à 35 9
Environ CHF 1050.–
une spécificité de 100 % (pour les calculs < 3 mm), il est indiqué

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médecine
THÈMEinterne
générale

fig 1 Prise en charge de la colique néphrétique

Suspicion clinique
de colique néphrétique

• Bilan urinaire
• Bilan biologique
• Antalgie

Colique néphrétique Colique néphrétique compliquée


simple (état fébrile, oligo-anurie,
insuffisance rénale, colique
­néphrétique bilatérale, rein unique,
échec du traitement antalgique,
traumatisme, cancer connu)

Echographie Uro-CT +
abdominale avis urologique en
urgence

En fonction des résultats, discuter


Normale Anormale (hydronéphrose, CT abdominal injecté, chirurgie et / ou
disparition du jet urétéral, hospitalisation
calcul rénal)

Traitement conservateur (MET) et suivi


ambulatoire à 24-48 h (CT low-dose si CT low-dose
persistance des symptômes ?)

Calcul ≤ 6 mm Calcul > 6 mm


R traitement R avis urologique
conservateur (MET) en urgence
et suivi ambulatoire

teurs concluent toutefois que dans la prise en charge initiale Agents favorisant l’expulsion
d’une colique néphrétique simple aux urgences, un ultrason
devrait être systématiquement réalisé. Cet examen permet de La MET (medical expulsive therapy) consiste en l’administra-
mettre en évidence une hydronéphrose, d’objectiver un blo- tion d’un antagoniste alpha-adrénergique (par exemple : tam-
cage complet avec disparition du jet urétéral ainsi que de ré- sulosine, Pradif ) ou anticalcique (par exemple : nifédipine,
véler un calcul rénal à la jonction pyélo-urétérale ou la jonc- Adalat) afin d’agir sur le muscle lisse de l’uretère, y induire une
tion urétéro-vésicale. Selon la qualité de cet examen, le médecin relaxation, conduisant à une diminution de la douleur et à une
en charge décidera si un scanner doit compléter ou non le bilan meilleure expulsion du calcul.
ou si un avis urologique doit être demandé.
Une récente étude publiée dans le Lancet en 2015, incluant 1167
patients, a comparé les effets de la tamsulosine, de la nifédipine
Traitement et d’un placebo sur la nécessité d’une intervention chi­rur­
gicale dans les quatre semaines après le diagnostic de lithiase
Antalgie
urinaire. L’étude conclut que ni la tamsulosine ni la nifédipine
Lors d’une suspicion de colique néphrétique, l’antalgie doit n’affecte la proportion de patients nécessitant une interven-
être initiée avant les résultats des divers examens. Le premier tion chirurgicale durant les quatre à douze semaines suivant
choix doit se porter sur les anti-inflammatoires non stéroï- le diagnostic, remettant en question la nécessité d’un tel trai-
diens, qui ont démontré un meilleur pouvoir antalgique sur tement à long terme.11 Cependant, selon les recommandations
les douleurs de lithiase urinaire que les opioïdes.10 urologiques 2015,10 il est tout de même conseillé d’utiliser un

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traitement MET en aigu, non pas pour diminuer le taux d’in- Conclusion
terventions chirurgicales mais pour diminuer la douleur, et
faciliter le passage des calculs en accord avec les nombreuses La prise en charge des coliques néphrétiques aux urgences
études précédentes, analysant près de 7000 patients. Dans ces s’est simplifiée ces dernières années (figure 1). En l’absence
cas, la tamsulosine a démontré sa supériorité par rapport à la de critères de gravité, le recours systématique à l’échographie
nifédipine. N’oublions pas qu’aucune de ces deux molécules ne par l’urgentiste ou le radiologue permet d’écarter une obstruc­
doit être donnée en cas de colique néphrétique compliquée. tion complète avec une souffrance rénale. S’il faut compléter
l’imagerie par un scanner, les améliorations techniques l’ont
rendu nettement moins irradiant. La plupart du temps, le trai-
évolution tement conservateur conduit à l’expulsion du calcul en quel­
ques semaines, mais le recours à l’urologue est nécessaire pour
La taille et la localisation du calcul sont des éléments déter- les coliques néphrétiques compliquées et les calculs > 6 mm.
minants du passage spontané du calcul. En effet, pour les
calculs de 1 mm de diamètre le pourcentage d’expulsions Conflit d’intérêts : Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation
avec cet article.
spontanées est d’environ 87 % ; 60 % pour ceux de 5 à 7 mm et
25 % pour ceux > 9 mm.12,13 Un traitement conservateur sera
généralement proposé pour les calculs ≤ 6 mm.

Le débat concernant la restriction hydrique versus l’hyper­


hydratation reste ouvert, la littérature, actuellement, ne per-
mettant toujours pas de trancher. La restriction hydrique Implications pratiques
reste cependant plus fréquemment prescrite afin de diminuer
les douleurs.14 Le STONE score ne semble pas avoir les performances diagnos-
tiques suffisantes pour remplacer la stratégie incluant l’anamnèse,
L’avis urologique doit être demandé pour toute colique né- l’examen urinaire, biologique et radiologique
phrétique compliquée et pour le suivi d’un calcul > 6 mm, de Pour les coliques néphrétiques simples, un ultrason devrait être
même que chez les patients dont le traitement conservateur a réalisé en première intention
échoué dans les deux à quatre semaines après le diagnostic.
Environ 15 % des patients nécessitent une prise en charge Le premier choix pour l’antalgie des coliques néphrétiques doit
chirurgicale, celle-ci se fait principalement par voie endosco- se porter sur les anti-inflammatoires non stéroïdiens, qui ont
pique. démontré un meilleur pouvoir antalgique que les opioïdes
Les traitements facilitant l’expulsion(MET) restent une
A partir du deuxième épisode ou lors d’une colique néphré- solution pour diminuer la douleur aiguë et faciliter la descente
tique compliquée, une consultation spécialisée en lithiase ré- des calculs, mais n’ont pas montré d’influence sur la prise en
nale permettra d’identifier une cause réversible afin d’éviter charge chirurgicale
une récidive.15

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