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MINISTERE DE L’EDUCATION NATIONAL ET DE REPUBLIQUE DE COTE D’IVOIRE

L’ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
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Classe : 3ème 3
Union- Discipline - Travail

Année Scolaire : 2023- 2024

EXPOSE DE FRANÇAIS

THEME :
ECHEC EN MILIEU SCOLAIRE

Sous la supervision de : Présenté par :

 BAKAYOKO
 BAHAI
Mme KOFFI Nadège  BAMBA
 BOKA
 BROU

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SOMMAIRE

INTRODUCTION
I) QU'EST-CE QUE L'ECHEC SCOLAIRE
A) Définition
1. Le sens commun
II) L'ECHEC SCOLAIRE DEPEND DE
L'ENVIRONNEMENT SOCIOCULTURE ET
FAMILLIAL

A)Le rôle de la famille


1. Selon les catégories socioprofessionnelles
2. Les parents démissionnaires
B)Le rôle de l'enseignant
1. Les différentes méthodes pédagogiques
2. L'effet Pygmalion

III) LA SOCIETTE PARTICIPAE AU SENTIMENT


D'INFERIORITE CHEZ L'INDIVIDU LORS D'UN
ECHEC EN MILIEU SCOLAIRE

A)Une forte stigmatisation de l'échec scolaire


1. Le rejet des autres
2. Exclusion du système scolaire
B)Ce qui peut mener à terme à l'exclusion
1. Déviance, délinquance, marginalisation
2. Exclusion économique
3. Exclusion sociale

CONCLUSION

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INTRODUCTION

L'échec scolaire est une notion qui est apparue dans les années 1960. Lorsque
l'on parle d'échec scolaire, on pense surtout aux quelque 150 000 jeunes qui
sortent du système scolaire sans qualification. Mais avant cette « sortie ratée »,
l'étiquette « élève en difficulté » accompagne de nombreux enfants sur une
longue partie de leur scolarité. Une étiquette ambigüe, qui n'éclaire pas la
diversité et la complexité des situations. Et les évaluations internationales
montrent que, si notre système scolaire fonctionne bien pour la moitié des
élèves, il ressemble pour l'autre moitié à un véritable parcours du combattant.
Dans le cas de la Côte d'Ivoire, à ce lot de facteurs, il faut rajouter la
désorganisation et les perturbations consécutives à la crise militaro-politique.
Qu'est-ce que donc l'échec scolaire ? Quelles sont les raisons de l'échec scolaire
en Côte d'Ivoire ? Pourquoi lutter contre l'échec scolaire ? Autant de questions
dont on essaie de trouver des éléments de réponse dans cette étude.

I) QU'EST CE QUE L'ECHEC EN MILIEU SCOLAIRE ?

Nous allons dans un premier temps voir ce qu'est l'échec scolaire, pour cela
nous allons voir tout d'abord la définition de la notion d'échec scolaire, puis
voir qu'il y a plusieurs définitions selon les domaines.
A) Définition
Nous allons voir ici la définition d'échec au sens commun
1. Le sens commun

La notion d'échec scolaire est relativement récente. Celle-ci peut être défini
comme le non-aboutissement du projet scolaire d'un élève. Ce projet étant
défini préalablement par la société ou encore par la cellule familiale. D'ailleurs,
lors d'un échec scolaire la famille et l'élève lui-même le ressent comme un
échec personnel, ce qui en autre peut bloquer et diminuer la confiance en soi,
ajouté au stress et à la panique de la famille. Le fait que l'échec scolaire est
vécu comme un échec personnel autant que pour l'élève et la famille est tout à
fait logique.

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En effet, dans la société actuelle, le travail donc l'école est une valeur
primordiale, puisque c'est de cette source de tout individus obtient toutes ses
connaissances et tous ses savoirs. L'échec scolaire regroupe trois grands types
de problèmes : des difficultés d'adaptation à la structure scolaire, mais aussi
des difficultés d'apprentissage et des perturbations du cursus scolaire.
En résumé, nous pouvons donc dire que l'échec scolaire est une notion
relativement récente, qui a du mal à être défini puisque celle-ci est un
croisement entre plusieurs domaines, notamment la sociologie, la politique, la
psychologie, etc. Ce phénomène est très mal vécu par les élèves qui sont les
premiers concernés, mais aussi par la famille et la société.

II) L'ECHEC SCOLAIRE DEPEND DE L'ENVIRONNEMENT


SOCIOCULTUREL ET FAMILIAL
En effet, nous constatons que l'échec scolaire touche surtout les individus issus
d'un environnement socioculturel et familial précis. Ainsi nous allons voir en
premier lieu le rôle de la famille, puis en second lieu le rôle de l'enseignant.
A) Le rôle de la famille
Nous allons voir tout d'abord que l'échec scolaire dépend des catégories
socioprofessionnelles, puis nous verrons les parents démissionnaires.

1. Selon les catégories socioprofessionnelles


L'une des constatations la plus flagrante au niveau de l'échec scolaire, est le
public touché par ce phénomène. Les études menées en sociologie montrent
que l'échec scolaire concerne des catégories socioprofessionnelles précises. En
effet, en termes de statistique, il y a peu d'enfants de cadres qui sont en échec
scolaire, alors qu'il y a un nombre plus élevé d'enfants d'ouvriers ou encore
d'employés qui le sont. Ces résultats prouvent bien que la mise en place de la
carte scolaire et malgré le principe de la méritocratie, stipulant que chacun
peut atteindre une position, une promotion sociale donnée du fait de son
travail et de sa motivation, en ne regardant pas ses origines sociales, ne sont
pas réellement efficace en général. En effet ici nous retrouvons l'approche
déterministe de Pierre Bourdieu qui met en évidence les clefs pour que les tous
les élèves réussissent à l'école.

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Pour lui, il est indispensable de posséder un bon capital économique et
financier, en effet même si l'école est gratuite pour tous, il faut avoir certaines
ressources économiques pour les dépenses scolaires, mais aussi si un enfant a
des difficultés dans une matière, les familles aisées pourront offrir à leur enfant
des cours particuliers or ce n'est pas le cas pour les enfants issues de classes
défavorisées. De plus il est extrêmement important d'avoir un capital social
pour la vie futur des élèves, lorsqu'un enfant arrive à l'obtention de son
diplôme, il doit trouver du travail, or il est plus facile d'en avoir pour celui dont
les parents possèdent un carnet d'adresses, malheureusement ceux qui sont
issues de classes défavorisées n'ont pas forcément accès à un tel carnet
d'adresse. Mais le plus important est aussi le capital culturel. Pourquoi le
capital culturel est-il important ? Prenons un exemple, d'après des statistiques
les enfants d'enseignants réussissent mieux leurs études que les enfants de
cadres supérieurs, pour la simple raison que les enfants d'enseignants ont à
leur disposition le savoir, la culture de leurs parents, alors que les enfants de
cadres supérieurs possèdent surtout le capital économique et social. Ainsi ces
facteurs sont très importants et explique pourquoi l'échec scolaire touchent
particulièrement les enfants issus de classes défavorisées ou peu aisées, il est
nécessaire d'avoir un capital économique, social, culturel. C'est pourquoi les
enfants en échec scolaire sont surtout issues de ces catégories
socioprofessionnelles.

2. Les parents démissionnaires

Il est vrai que l'échec scolaire dépend de l'environnement socioculturel de


l'élève comme nous venons de le voir un peu plus haut, mais il dépend aussi de
l'environnement familial, en effet l'élève est conditionné avant tous par son
éducation, de sa famille lors sa socialisation. Si les parents accordent peu
d'importance à la réussite scolaire de leur enfant, il va de soi que celui-ci ne
fera pas particulièrement tous pour réussir son cursus. Mais nous rencontrons
actuellement un autre problème qui est celui des parents démissionnaires. Il
est nécessaire de souligner ceux-ci, par démissionnaire il ne faut pas entendre
que ces derniers n'ont aucune importance de la valeur école et travail, non loin
de là, il s'agit en fait de parents ne sachant plus quoi faire face à leur enfant
lorsqu'ils montrent des faiblesses. Ceci arrive surtout, car le dialogue entre
parent-enfant est rompu, ceci arrive fréquemment dans lorsque l'enfant atteint

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l'adolescence ou la pré-adolescente. Devant l'insolence, de la provocation, les
parents perdent un contrôle total sur leurs enfants, surtout en ce qui concerne
l'école, ne sachant pas comment reprendre et recréer un dialogue, il n'y aura
plus assez d'autorité pour recadrer l'enfant dans son travail scolaire. Ainsi, nous
constatons que les parents démissionnaires participent à l'échec scolaire de
leur enfant de manière indirecte certes.
Pour conclure, nous pouvons dire qu'effectivement le rôle de la famille est
prépondérant dans l'optique d'éviter à l'enfant d'être en échec scolaire, entre
ceux qui sont inégaux par rapport aux autres enfants issus de catégories
socioprofessionnelles plus favorisées, puis entre les parents démissionnaires.

B) Le rôle de l'enseignant
Nous allons maintenant voir le rôle que l'enseignant a dans l'échec scolaire,
notamment en voyant les différentes méthodes pédagogiques de l'enseignant,
mais aussi en voyant ce qu'on appelle l'effet Pygmalion.
1. Les différentes méthodes pédagogiques

Les méthodes pédagogiques des enseignants sont un des facteurs les plus
importants pour éviter l'échec scolaire et favoriser la réussite scolaire. Mais
certains enseignants, par manque de compétences ou tout simplement
inconsciemment, ont des méthodes pédagogiques qui n'encouragent pas
certains élèves à apprendre et réussir. En effet tous les enfants n'ont pas le
même niveau de développement, ni le même capital culturel, les mêmes
ressources et attitudes, encore moins les mêmes rythmes d'apprentissage, ainsi
ils ne peuvent pas tirer le même bénéfice du même enseignement. D'ailleurs
face à toutes ces différences entre les élèves, il s'avère plus que nécessaire de
mettre en pratique une pédagogie différencié, en mettant en place des travaux
collectifs avec toute la classe pour lutter contre le fait que certains élèves
soient par leur timidité, soit par leur manque d'intérêt pour la leçon s'y
intéresse de manière plus amusante, en effet les leçons "magistrales" et
"traditionnelles" ennuient certains élèves et les poussent vers l'échec scolaire.
On peut aussi ajouter des travaux par ateliers.
Ainsi, il faut essayer de trouver un équilibre entre les cours magistraux et y
ajouter des manières plus amusantes, des jeux éducatifs pour faire en sorte

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que tous les élèves puissent y trouver un intérêt, essayer de réguler les cours
selon les difficultés de chacun et surtout être plus patient, tolérant et être
vraiment à l'écoute des élèves et de leurs difficultés.

2. L'effet Pygmalion

Des travaux de Rosenthal et Jacobson de 1968 est né ce qu'on appelle l'effet


Pygmalion, consistant à faire passer des tests d'intelligence aux écoliers à la
rentrée scolaire, faussant les résultats de ceux-ci. En fonction de ces résultats
les enseignants se concentreront sur les écoliers qu'ils pensent avoir eu des
résultats positifs au lieu de se concentrer sur ceux qui sont supposés avoir des
résultats moyens. Ainsi, souvent de manière inconsciente les enseignants vont
avoir tendance à faire de l'étiquetage et de la catégorisation en fonction des
élèves qu'ils vont avoir. Faire de l'étiquetage et la catégorisation est très
dangereuse, en effet selon les "critères de réussites" que doivent avoir pour
eux les élèves, ils s'intéresseront et pousserons davantage ceux qui ont l'air
d'être les meilleurs au détriment des autres élèves, qui eux auront des
difficultés et lacunes importantes dû à cet effet. De ce fait selon le sexe, les
origines sociales et ethniques, la culture des élèves, les enseignants à cause de
leurs représentations et stéréotypes vont être plus "sympathique" avec ceux
qu'ils pensent vont réussir et plus pressant et moins patient envers ceux qui
n'ont pas selon eux les caractéristiques nécessaires à réussir. Cette attitude
pouvant mener donc à l'échec scolaire, mais aussi à du racisme.

III) LA SOCIETE PARTICIPE AU SENTIMENT


D'INFERIORITE CHEZ L'INDIVIDU LORS D'UN ECHEC
SCOLAIRE

Nous allons dans un troisième temps voir que la société participe fortement au
sentiment d'infériorité chez l'individu lors d'un échec scolaire, pour cela nous
allons en premier lieu voir qu'il y a une forte stigmatisation de l'échec scolaire,
et en second lieu nous allons voir que cette stigmatisation de l'échec scolaire
mène à terme à l'exclusion.

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A)Une forte stigmatisation de l'échec scolaire

1. Le rejet des autres

L'école étant une des valeurs fondamentales de notre société, lorsque des
individus se retrouvent en situation d'échec scolaire, ils sont souvent mal vu,
stigmatiser. Les premiers à se stigmatiser, c'est l'élève se retrouvant en échec
scolaire, car il va ressentir un manque de confiance en soi et se dégrader, mais
il n'est pas le seul à se stigmatiser. Il se retrouvera rejeter, tout d'abord par sa
cellule familiale qui seront très déçus et stressés et qui le lui fera ressentir à un
bon nombre d'occasion. Indépendamment de la structure familiale et de
l'individu en lui-même, le rejet des professeurs se fera aussi sentir, devant un
élève en situation scolaire l’enseignement ne se s’intéressera pas à ce dernier.
De plus, il sera rejeté de ses amis, qui se moqueront de lui. Mais pourquoi tout
le monde a un rejet pour les individus en situation d'échec ? Tout simplement à
cause de la société qui fait que nous avons tous cette valeur bien ancrée en
nous, et en cas de non-respect de celle-ci nous ne savons pas comment réagir.

2. Exclusion du système scolaire

Mise à part le rejet des autres, les individus en situation d'échec scolaire, on
constate que le système scolaire les rejette eux aussi. En effet les élèves dans
ce cas face à ces rejets baissent les bras assez vite. Le problème est que face
aux inégalités de chance du système scolaire, les individus les mieux munis
pour être en réussite scolaire se retrouve très vite exclus du système scolaire.
De plus dans un monde où la compétition est omniprésente, l'accès aux
meilleurs diplômes sont un enjeu dont les familles aisées ont bien compris
l'importance, ce qui leur permet d'utiliser les atouts dont elles disposent pour
aider efficacement leurs enfants. Alors que les familles les plus démunies
semblent avoir intériorisé le handicap qui les exclut, que ça soit leur origine
sociale, leur origine ethnique, etc. Malgré le fait que l'école soit obligatoire et
gratuite, elle exclut peut-être malgré elle les individus qui n'ont pas toutes les
clefs en mains pour réussir, ainsi elle les exclut du système scolaire sans
essayer de contrarier ce cercle vicieux.

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B) Ce qui peut mener à terme à l'exclusion

1. Déviance, délinquance, marginalisation

En général, les individus se retrouvant en échec scolaire et donc excluent du


système scolaire, vont alors adopter des comportements déviants, c'est-à-dire
des comportements non conformes aux normes sociales. Et être exclus du
système scolaire en fait partie, puisque l'école est une des normes sociales les
plus importantes. Parmi les nombreuses déviances, les individus notamment
les adolescents se dirigent vers la délinquance, comme pour exprimer leur ras-
le-bol contre le système scolaire, mais aussi contre le système de la société. La
délinquance c'est lorsque les infractions commises entraînent des sanctions
juridiques, par exemple les tags, les vols, les trafics de drogues, etc. Toutefois,
tous les individus ne choisissent pas la voie de la délinquance, mais préfèrent la
marginalisation. La marginalité c'est lorsqu'il y a un écart aux normes sociales,
mais à l'inverse de la délinquance ici les sanctions ne sont pas juridiques mais
sociale, ce qui mène souvent à la stigmatisation comme nous l'avons vu dans la
partie précédente. Ainsi les élèves en échec scolaire se réfugient, se cachent
derrière ces comportements qui sont hors normes, contraire aux normes et
valeurs de la société.

2. Exclusion économique

L'exclusion du système scolaire dû à l'échec scolaire, entraîne de la déviance, la


délinquance, la marginalisation, mais pire encore elle entraîne l'exclusion
économique. En effet, vu que ces individus n'ont pas suivi un cursus scolaire,
n'ayant pas obtenu de diplôme et n'ayant pas trouvés de travail, ils se
retrouvent sans revenus convenable donc exclus du système économique. Il
s'agit l'un d'un effet boule de neige, puisqu’une exclusion en entraîne une
autre, l'exclusion du système scolaire vas enclencher l'exclusion du système
économique.

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3. Exclusion sociale

En effet, l'effet boule de neige, ou encore domino, mène de l'exclusion


économique à celle du sociale. De ce fait, les individus se retrouvant sans
travail, sont alors privés par la suite de leur socialisation. Comme le travail est
la seconde instance d'intégration, vu que ce lien est rompu les individus sont
alors privés de tous liens sociaux, donc peu de chance de tisser des liens avec
d'autres individu, de sortir, etc.
Ainsi, nous constatons que la stigmatisation de l'échec scolaire entraîne des
conséquences graves, excluant les individus du système scolaire, mais aussi à
l'exclusion économique et sociale.

CONCLUSION
Pour conclure, après avoir vu dans un premier ce qu'est l'échec scolaire,
notamment que cette notion est très difficile à définir, puis dans un deuxième
temps que l'échec scolaire dépend de l'environnement socioculturel et familial,
c'est-à-dire par rapport au rôle de la famille (selon les origines sociales et
ethniques), mais aussi par rapport au rôle de l'enseignant et pour finir après
avoir vu dans un troisième temps que la société participe au sentiment
d'infériorité chez l'individu lors de l'échec scolaire, à travers une forte
stigmatisation qui mène à plusieurs exclusions (scolaire, économique, sociale),
nous pouvons donc répondre à la problématique suivante: Quel est rôle de la
société face à l'échec scolaire ? Nous pouvons en déduire que la société est
plus spectatrice face à l'échec scolaire, Il y a très peu de moyen pour renverser
le fait que les individus issus de classes défavorisées ou peu favorisées ne sont
pas armés équitablement pour réussir leur vie scolaire et par la suite
professionnelle. Nous pouvons donc nous demander si la démocratisation de
l'école est réellement faite pour offrir à tous une éducation et réussite
semblable ? L'école est-elle réellement un facteur d'intégration ou au contraire
un facteur d'exclusion.

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