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7 Conceptions Erronées du Royaume de Dieu

by Chip Brogden

Francais
Ce qui est intéressant dans l’histoire séculière, c’est qu’elle se répète constamment.
L’histoire spirituelle n’est pas différente. La religion chrétienne suit un chemin
parallèle à la religion juive et subira le même sort. Tout comme Israël d’autrefois, le
christianisme institutionnel a abandonné sa poursuite du Royaume irrésistible de Dieu
et abandonné l’ordre céleste des choses dont le Christ est le chef ; au lieu de cela,
l’attention s’est portée sur le pouvoir politique, la richesse et la position sociale.

Le système ecclésiastique d’aujourd’hui est-il moins étroit d’esprit, moins arrogant et


moins égocentrique que le système du judaïsme qui a rejeté Jésus Christ ? Nos icônes
religieuses, nos prédicateurs à la télévision et nos pasteurs institutionnels sont-ils
moins aveugles que les leaders aveugles qui guident les aveugles ? Les chrétiens
d’aujourd’hui sont-ils mieux à même de reconnaître la véritable identité du Roi, la
nature spirituelle, le caractère, le lieu, le moment, la portée et l’alliance qui sert de base
au Royaume, que leurs homologues juifs d’il y a deux mille ans ? Même avec le
bénéfice du recul et d’un récit biblique complet, l’immaturité spirituelle manifeste
parmi les croyants pratiquants est à ce jour terrifiante.
En effet, la plupart des chrétiens sont tout aussi ignorants de la vraie nature du
Royaume de Dieu que leurs prédécesseurs juifs. “Comme ces Juifs étaient stupides et
aveugles ! Ils ont crucifié leur Messie !” Mais avant de critiquer les Juifs pour leur
égarement spirituel, regardons-nous nous-mêmes. Cet aveuglement spirituel et cette
mauvaise compréhension du dessein de Dieu ne se limitent pas à ces Juifs du premier
siècle. Comme le dit l’adage, ceux qui n’apprennent pas de l’histoire sont condamnés à
la répéter. Jusqu’à présent, nous, chrétiens, avons fait un excellent travail en
reproduisant et en perpétuant les mêmes vieilles idées fausses juives, ajoutant même
quelques rebondissements intéressants pour aggraver l’erreur.
1 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant la NATURE SPIRITUELLE
du Royaume
Alors que les juifs ont erré dans leur perception politique du Royaume, la plupart des
chrétiens ont erré par leur manque presque total de perception concernant tout type de
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Royaume – politique ou autre. Il est difficile de savoir lequel présente le plus grand
défi : rediriger une impression inexacte du Royaume, ou essayer de projeter une vision
du Royaume là où il n’existe aucune vision. Pour la plupart des chrétiens
d’aujourd’hui, le Royaume de Dieu est n’as qu’une existence vague et mystique. Le
ciel est une maison de repos céleste pour de chers saints disparus. Le Royaume est
mentionné deux fois dans la récitation cérémonielle du Notre Père, mais n’a
pratiquement aucun impact sur la conscience spirituelle du pratiquant moyen de
l’église.
Le Royaume de Dieu, à toutes fins pratiques, a été mis de côté pour faire place à la
Religion du Christianisme. L’Église, et non le Royaume, est maintenant le but.
L’Église des prostituées, se prenant pour l’Épouse du Christ, est devenu objet
d’affection. L’histoire de l’Église catholique romaine est un récit dégoûtant de gens
qui s’efforcent (et réussissent souvent) à devenir une force politique sur terre, tuant des
millions de personnes pour la prétendue cause du Christ. Mais l’Église catholique
romaine est une cible facile et évidente. L’Église protestante est tout aussi coupable
d’avoir politisé le Royaume de Dieu par une alliance impie entre l’Église et l’État –
par exemple, lorsque le roi Jacques a affirmé son idéologie du “droit divin des rois” et
insisté pour qu’il soit le chef politique et religieux de l’Église d’Angleterre.
Chaque fois que l’Église et l’État s’unissent, il en résulte toujours de la persécution
pour quiconque est accusé d'”hérésie”. La remise en question de l’autorité de l’Église
devient un motif d’action en justice et de punition, d’emprisonnement ou d’exécution
subséquente. Le procès des sorcières de Salem dans le Massachusetts colonial (1692-
1693) a été mené par des chrétiens puritains. Excités par une hystérie religieuse
frénétique, ils arrêtèrent et emprisonnèrent plus de cent cinquante personnes en tant
que “sorcières”, accusèrent vingt-neuf d’entre elles et en pendirent dix-neuf. Ce n’est
là qu’un exemple parmi d’autres des raisons pour lesquelles les fanatiques religieux –
quelle que soit leur saveur confessionnelle ou théologique – ne devraient en aucun cas
recevoir d’autorité politique. Méfiez-vous de ceux qui aspirent à un poste politique
avec l’intention d’imposer leur style de christianisme sur le reste d’entre nous.

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Quel est le problème à la racine ? Ne pas reconnaître la nature essentiellement
spirituelle du Royaume – le ramener sur terre et le politiser, essayer de créer une sorte
de pouvoir et d’autorité terrestres au nom de Dieu. C’est une tactique favorite des
hommes charnels, et cette carnalité s’étend aux chrétiens autant qu’aux juifs.
2 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant l’IDENTITÉ VRAIE du Roi
Les Juifs n’ont pas reconnu et ne reconnaissent pas Jésus comme le Fils de Dieu ou le
Sauveur de tous. Il semble que les chrétiens reconnaissent Jésus en tant que tel, de
sorte que la question semble être réglée. Malheureusement, elle ne l’est pas. S’il est
vrai que les chrétiens sont considérés comme chrétiens précisément parce qu’ils
reconnaissent Jésus comme le Fils de Dieu et leur Sauveur, il y en a trop qui
n’appréhendent pas Jésus comme Seigneur.
Les Écritures ne font pas de distinction entre Jésus comme Sauveur et Jésus comme
Seigneur. Du point de vue de Dieu, il est les deux. Du point de vue de l’Ekklesia, il est
les deux. Mais l’Église réinvente constamment Jésus comme cela lui convient. Puisque
le salut est considéré comme obligatoire, le Sauveur est universellement reconnu dans
la chrétienté. Mais la Seigneurie est de plus en plus perçue comme quelque chose
d’optionnel, c’est-à-dire que vous pouvez accepter Jésus comme Sauveur, et plus tard
(si et quand vous êtes vraiment engagé), vous pourrez le confesser comme Seigneur.

Comment ces choses ont commencées ? Il est impossible de le dire avec certitude,
mais cette idée est le résultat d’un système religieux qui a l’intention de rassembler le
plus grand nombre possible de personnes par tous les moyens nécessaires. Si cela
signifie qu’il faut compromettre le message ou en omettre certaines parties pour ne pas
créer trop d’obstacles pour les gens et donc “qu’il en soit ainsi”. J’ai parlé à beaucoup
de pasteurs qui justifient l’immaturité spirituelle de leur congrégation par le fait qu’ils
ne sont pas parfaits mais juste pardonnés. Non, ils ne sont pas parfaits. Mais ils ne
grandissent pas non plus. Spirituellement stagnants, manquant de discernement, froids,
morts, égocentriques, égotiques, centrés sur eux-mêmes – mais “croyants” que parce
qu’ils ont “prié la prière du pécheur”, ils sont sur le chemin du ciel, et c’est tout ce qui
compte.

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Le système de l’Église est une entreprise, et son produit n’est pas le salut, mais la
fausse assurance du salut. Il est certainement attirant de penser que vous pouvez avoir
Jésus comme votre Sauveur et ignorer toutes les exigences du discipulat que le
Sauveur attend. Un évangile facile produit des conversions faciles qui acceptent un
Jésus facile – mais est-ce le même Jésus dont parle la Bible, ou est-ce un autre Jésus
que nous avons créé comme une extension charnelle de nous-mêmes, faisant
effectivement Dieu à notre propre image ?
Rappelez-vous que le but de Dieu est la prééminence du Christ. Il est impossible pour
Lui d’avoir la prééminence dans une personne qui Le réclame pour le salut mais Le
refuse comme Seigneur, Maître, Enseignant et Exemple. Le Roi et Son Royaume sont
une seule et même chose. Oui, le Roi offre le salut, mais il attend aussi l’obéissance :
“Si vous M’aimez, gardez Mes commandements” [1]. Aux masses de gens qui se
réfèrent à Jésus comme “Seigneur”, Il demande : “Pourquoi m’appelles-tu Seigneur,
Seigneur, mais ne fais-tu pas ce que Je dis ?
Paul n’a pas dit : “Si tu confesses avec ta bouche le Sauveur Jésus… tu seras sauvé.” Il
dit : “Si tu confesses de ta bouche l’Éternel Jésus… tu seras sauvé”[3] Si tu es sauvé,
c’est parce que tu es soumis à la Seigneurie du Christ, non au Sauveur-Christ. La
Seigneurie inclut le Salut, mais il n’y a pas de Salut en dehors de la Seigneurie. Il est
“Sauveur de tous”[4], mais Il est aussi “Seigneur de tous”[5] Je ne trouve pas de
justification biblique pour réclamer la moitié de Lui tout en reportant l’autre moitié à
plus tard. Soit Il est Seigneur de tous, soit Il n’est pas Seigneur du tout.

3 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant le CARACTÈRE du


Royaume
La poursuite charnelle du pouvoir charnel et du contrôle charnel est tout aussi
répandue dans l’Église que partout ailleurs dans le monde. Jésus a dit : “Il ne doit pas
en être ainsi parmi vous”[6], mais nous sommes obligés de confesser qu’il en est ainsi
parmi plusieurs qui prétendent être son peuple. En dehors de l’attitude moralisatrice
aiguë, il y a peu de différence discernable entre les gens dans le monde et les gens dans
le système religieux. L’Église n’est qu’un prolongement de leurs propres désirs

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charnels et aspiration charnelle au pouvoir, au prestige et aux privilèges. Beaucoup de
gens, incapables de se faire un nom par eux-mêmes dans le monde, trouvent que la
religion est un lieu facile pour l’autopromotion. Ils découvrent que la plupart des gens
sont superstitieux, facilement manipulables et aisément trompés.
La vitesse à laquelle une personne peut accéder à la direction d’une église chrétienne
est stupéfiante, et les dommages qu’ils peuvent causer sont tout aussi remarquables.
Les admonitions et les qualifications bibliques sont le plus souvent ignorées ou
négligées car les ambitieux, les charismatiques ou les influents assument simplement
des positions d’autorité par défaut.
Par exemple, la Bible dit que “le serviteur du Seigneur ne doit pas s’efforcer, mais être
doux envers tous”[7] Si nous devions prendre au sérieux cette seule exigence – la
douceur – nous serions obligés de disqualifier la grande majorité des anciens, diacres,
ministres, apôtres, évangélistes, évêques, révérends, cardinaux, papes, prophètes,
pasteurs et enseignants dans l’Église. Sur ce seul point, la plupart d’entre eux ne
possèdent pas les qualifications d’un serviteur. Certains peuvent même sembler doux,
mais une fois que vous devenez une menace perçue pour leur autorité, vous
découvrirez qu’autre chose que la douceur se manifeste. Certains ne peuvent même
pas supporter d’être interrogés sans s’offenser et devenir hostiles. Ce genre de
leadership peut être acceptable dans le cadre de la Religion Organisée, mais les
“serviteurs” de ce genre sont inaptes à servir dans le Royaume de Dieu – sans parler du
reste des qualifications !

4 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant le TEMPS DU ROYAUME


La perception chrétienne du moment du Royaume de Dieu – quand il viendra – a
beaucoup à voir avec leur perception de ce qu’il est. Les chrétiens sont généralement
divisés entre quatre écoles de pensée concernant le calendrier du Royaume de Dieu.
Ceux qui ne le voient qu’en termes de règne terrestre ont tendance à le repousser
jusqu’à une date future où Jésus régnera pendant mille ans. D’autres qui ne le voient
qu’en termes de “ciel” le reportent également à un temps futur quand ils mourront ;
c’est-à-dire quand ils “entreront dans le Royaume” et vivront heureux pour toujours.

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D’autres encore réalisent que “le Royaume est en vous”, et ils le voient comme ayant
déjà été accompli dans le passé – ils sont entrés dans le Royaume quand ils sont nés de
nouveau, donc il n’est jamais remis en question. Enfin, les partisans du mouvement
“Kingdom Now” semblent vouloir établir quelque chose pour Dieu ici sur terre – avec
eux-mêmes comme leaders dûment nommés.
La vérité est que le Royaume de Dieu est arrivé, arrive et arrivera. Comme nous
l’avons vu, c’est une chose progressive. Repousser tout cela dans le futur ne sert à
rien ; le règne terrestre du Christ en est le point culminant, et non le commencement.
Ceux qui attendent jusque-là pour entrer dans le Royaume se retrouveront à l’extérieur
de celui-ci. La préparation est un thème récurrent dans les paraboles, comme l’est le
sort de ceux qui sont pris au dépourvu lorsque le Fils de l’Homme revient.
De même, repousser le Royaume dans le passé comme s’il était déjà venu ne sert à
rien. Ce que Jésus a accompli sur la Croix a mis les choses en mouvement. L’œuvre de
la rédemption était achevée, mais l’œuvre du Royaume commençait à peine. Il y a
encore des “champs blancs à moissonner” qui n’ont pas encore été amenés[8] Le
dessein ultime de Dieu demeure inachevé. Le problème du Mal demeure. La Création
est toujours maudite, dans l’attente de sa rédemption[9] Et nous attendons toujours son
apparition et le rassemblement de toutes choses pour Lui-même[10] Il devrait être
évident qu’il y a encore beaucoup à faire. Penser que le Royaume est déjà venu dans sa
plénitude est une grave erreur. Tout aussi erronée est l’idée que nous pouvons en
quelque sorte inaugurer le Royaume de Dieu si seulement nous pouvons élire les bons
chrétiens au gouvernement. C’est diamétralement opposé à tout ce que Jésus a
enseigné. Ce sont les doux (et non les ambitieux) qui hériteront de la terre[11].

5 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant le champ d’application


UNIVERSEL du Royaume
Si les juifs manquaient d’une vision universelle, les chrétiens en manquent encore plus
à cet égard. Dieu veut que nous soyons dans le monde, et non du monde. Certains
chrétiens semblent penser qu’ils ne sont pas censés y être. Trop souvent, le monastère,
l’école chrétienne, l’église traditionnelle ou l’église de maison devient une forteresse

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conçue pour se garder du monde extérieur avec le chrétien à l’intérieur. Mais il y a peu
de différence entre une forteresse et une prison.
Pour les Juifs, il n’y a que deux sortes de personnes : les Juifs et les non-Juifs ; les
Hébreux et tous les autres. Pour les chrétiens fondamentalistes, il n’y a que deux sortes
de personnes : les sauvés et les non sauvés ; les bons et les mauvais ; les chrétiens et
les non-chrétiens ; ceux qui fréquentent l’Église et ceux qui ne le font pas. Le résultat
final est la même vieille attitude moralisatrice du pharisien : “Nous avons raison et tu
as tort ; nous allons au ciel et tu vas en enfer ; reste loin de moi parce que je suis plus
saint que toi, et tu pourrais me contaminer avec ta saleté.”
Notre Roi a été accusé par les religieux d’être un “ami des pécheurs”[12] Peut-on faire
la même accusation contre nous ? Les religieux veillent toujours à se tenir à bonne
distance des mondains, mais Jésus n’avait aucune réticence à frotter les épaules avec
les plus sales d’entre eux. Quelle détresse pour les religieux chatouilleux que
d’entendre Sa déclaration :
“Les prostituées et les percepteurs d’impôts entrent dans le Royaume avant toi…” (Mt.
21:31)
Le Corps du Christ, tout comme Israël d’autrefois, est béni pour être une bénédiction ;
par nous “toutes les nations du monde seront bénies”[13] Mais, tout comme Israël
d’autrefois, l’Église a rejeté catégoriquement cette intendance et est devenue un
“country club pour les Quelques élus” au lieu d’être “l’Ambassade du Ciel pour tous”.
L’Église est clairement plus amoureuse des quatre-vingt-dix-neuf “justes” qui paient la
dîme et n’ont pas besoin de repentance que des seules seules brebis qui restent
perdues.

6 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant l’ALLIANCE qui FONDE le


Royaume
Le récit des débuts de l’Ekklesia révèle une lutte intense pour se libérer du judaïsme.
Le christianisme d’alors n’était pas le “christianisme” tel que nous le connaissons
aujourd’hui. Les croyants en Jésus n’étaient en réalité qu’une secte naissante au sein

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du judaïsme. Revoyons les circonstances dans lesquelles les premiers apôtres ont
commencé leur travail.
Au premier siècle, il y avait quatre sectes du judaïsme : les Pharisiens, les Sadducéens,
les Esséniens et une nouvelle secte appelée les Nazaréens : les disciples de Jésus de
Nazareth. Le livre des Actes des Apôtres montre comment l’Ekklesia a commencé.
Elle était centrée à Jérusalem. Ils tenaient encore les festins. Ils sont allés au Temple
pour prier. Et ils prêchèrent Jésus aux Juifs seulement.
Dieu merci, cette situation n’a pas duré longtemps. Tout de suite, le Saint-Esprit a
commencé à remettre en question l’idée que la foi en Jésus n’était qu’un prolongement
du système actuel du judaïsme. Ce n’était pas une simple réforme, c’était une
révolution. Jésus a, en effet, établi une nouvelle alliance, et cette alliance était avec
“tous”, pas seulement avec ceux qui étaient juifs. Ce fut une dure leçon à apprendre,
mais le Saint-Esprit est un Maître patient et déterminé.
La vision de Pierre sur les toits lui montra que Dieu ne faisait plus de distinction entre
Juif et Gentil[14], mais que c’était Paul qui devait être considéré comme le premier
apôtre à saisir réellement toutes les implications de l’évangile universel et de sa
nouvelle alliance. Il enseigna aux païens que la foi pure, simple et nue en Jésus-Christ
était suffisante. Les croyants juifs le voyaient différemment. Ils voulaient que les
croyants païens observent les jours saints et les fêtes juives, et (surtout) la circoncision
comme expression extérieure de la “justice”.
Malheureusement, Pierre a hésité et il a essayé de plaire aux deux parties. Après un
désaccord très public entre Pierre et Paul[15], les tentatives de transformer les
nouveaux disciples païens en Juifs à part entière devint une cause perdue. Des milliers
de personnes sont venues à Christ par les voyages missionnaires de Paul et ces
nouveaux croyants en Jésus étaient manifestement non-juifs. Aucune personne
raisonnable ne pouvait plus considérer les Nazaréens comme une secte du judaïsme –
il y avait trop de Gentils. Un vaillant effort de certains croyants juifs[16] pour
persuader les païens d’au moins adopter la circoncision prit de l’ampleur, mais fut
largement abandonné après que Paul s’y opposa avec véhémence comme ” un autre
Evangile… une perversion de l’Evangile de Jésus Christ.”Ce fut dans la ville païenne

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d’Antioche – et non dans la capitale juive de Jérusalem – que les disciples furent
d’abord appelés ” chrétiens “[18] Ce n’était pas un compliment, mais le nom est resté
et a immédiatement servi à les identifier comme quelque chose de fondamentalement
différent du judaïsme.
Toute l’histoire se trouve dans les Écritures. Comme c’est triste que deux mille ans
plus tard, certains chrétiens soient en proie à la même vieille ligne de pensée et
permettent aux judaïsants de défaire ce qui a pris tant d’années à être accompli. Il y a
un mouvement distinct et populaire dans l’Église pour revenir à nos “racines
hébraïques” et observer les fêtes et les jours saints de l’Ancien Testament, pour
appeler Jésus “Yeshua” et insister pour que tous les vrais croyants suivent leur
exemple. Encore une fois, l’histoire se répète.
Il y a beaucoup à gagner d’une étude du judaïsme et des lois de l’Ancienne Alliance,
mais dans trop de cas cela devient une chose qui détourne de la Nouvelle Alliance, et
en définitive de Christ. Pour un non-juif, adopter délibérément une culture et une
phraséologie juives qui lui sont étrangères, tout en pensant qu’il s’agit de la foi en
Jésus, est au mieux une erreur ; au pire, c’est simplement adopter un autre système
religieux légaliste qui étouffe la croissance spirituelle dans la grâce. Elle trahit une
incompréhension fondamentale de l’Ancienne et de la Nouvelle Alliance – qui sont
clairement délimitées dans les Écritures – et elle rejette tout ce que l’Esprit Saint s’est
efforcé d’enseigner à l’Ekklesia primitive, en annulant effectivement tous les progrès
réalisés dans ces premières années critiques qui ont consacré l’universalité de
l’Evangile. Il n’est pas surprenant que certains des “Juifs messianiques” les plus
agressifs aujourd’hui n’acceptent pas le Livre des Hébreux, pas plus qu’ils n’acceptent
Paul comme un véritable apôtre.

7 – Les conceptions chrétiennes erronées concernant la LOCALISATION du


Royaume
Quand les différences entre le christianisme et le judaïsme ne sont pas nettes, tout le
reste devient flou. Une majorité de chrétiens se joignent aux juifs pour considérer la
Jérusalem terrestre comme le siège du gouvernement du futur Royaume de Dieu. Nous

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avons vu que le Nouveau Testament enseigne que ce Royaume est “intérieur”(Lc
17,21 ndt) et “vient d’en haut”. C’est la Nouvelle Jérusalem.
Mais puisque cette Nouvelle Jérusalem est spirituelle et invisible, c’est un concept
extrêmement difficile à saisir pour les gens terrestres. Il est plus facile, et beaucoup
plus commode, d’adopter une notion romancée de la vieille Jérusalem s’élevant de la
terre avec Jésus assis sur un trône sur l’ancien mont du Temple. Il devient de plus en
plus évident que les chrétiens tirent la plupart de leurs idées sur la fin des temps des
prédicateurs de la télévision, des films et des livres à succès plutôt que de la Parole de
Dieu.

> Le prix terrible de ces 7 conceptions erronées

Les Juifs n’ont absolument pas su discerner la mission et le message du Seigneur


Jésus. Ce n’était pas seulement une incapacité passive à comprendre ce qui se passait,
mais une résistance active au Fils de Dieu et à tout ce qu’il représentait :
“Il était dans le monde, et le monde a été fait par Lui, et le monde ne l’a pas connu. Il
est venu vers Son[peuple], mais Son[peuple] ne l’a pas reçu.” (Jean 1:10,11)
Quel a été le résultat ? Jérusalem fut détruite par les Romains en l’an 70, comme Jésus
l’avait dit :[19] Le Temple fut de nouveau incendié. Ce système religieux qui a
cherché tant de fois à détruire le Christ a été lui-même détruit.
Pensons-nous que le système religieux de notre temps – l’ “Églisianisme” – est moins
susceptible de connaître le même sort ? Les erreurs fondamentales commises par nos
chefs religieux ne sont-elles pas les mêmes, sinon pires, que celles commises par les
juifs ? Pensez au nombre de personnes que la religion organisée a tuées au nom de
Jésus – des croisades catholiques romaines au procès des sorcières de Salem et au-
delà. Dieu tolérera-t-il cela indéfiniment ?
Si le Roi devait revisiter nos églises aujourd’hui, tout comme il visitait les juifs il y a
deux mille ans, n’est-il pas raisonnable de s’attendre à ce qu’il nous soit aussi
méconnaissable aujourd’hui qu’il l’était alors pour eux ? Ne sommes-nous pas tout
aussi susceptibles de le percevoir comme une menace pour notre ordre religieux, et de

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le chasser de nos églises, tout comme les juifs ont cherché à le détruire et à le
discréditer à chaque occasion ?
Ces questions se veulent rhétoriques, mais j’y répondrai en fonction de ce que je crois
être vrai dans mon cœur et de ce que j’ai vu dans ma propre expérience. L’Église
d’aujourd’hui ne reconnaîtrait pas Jésus-Christ s’il descendait l’allée et s’asseyait sur
l’autel. L’aveuglement spirituel et l’égarement dans l’Église aujourd’hui sont pires que
le judaïsme qui a rejeté et trahi le Seigneur. Ils étaient corrompus – mais nous ne
sommes pas meilleurs. Les Juifs n’avaient qu’une partie du tableau ; nous avons le
tableau complet. Les Juifs n’ont pas eu l’avantage d’un Nouveau Testament pour tout
leur expliquer ; mais nous, nous l’avons, et nous avons tout le bénéfice du recul, d’un
dossier biblique complet et de deux mille ans d’histoire de l’Église pour pointer
l’erreur dans nos voies. “Toutes ces choses sont arrivées [aux Juifs] pour servir
d’exemple, et elles sont écrites pour nous avertir de ce qui est arrivé aux extrémités du
monde”[20] Malgré cela, nous fermons les yeux sur tout cela et nous suivons
simplement la ligne du parti. Pendant ce temps, le Royaume de Dieu est inutilement
entravé et retardé.
Mais il ne sera pas retardé indéfiniment. Jésus doit croître donc Il grandira, et Il grandit
déjà. Il y aura un jour où l’on fera les comptes et “à qui on donne beaucoup, on
demandera beaucoup”[21] Nous, qui avons reçu beaucoup plus que les Juifs, nous
serons tenus responsables en proportion directe de la lumière qui nous est donnée.

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Ajustment au Gouvernement du Saint-Esprit

by Chip Brogden

Francais

Ce texte est la transcription d’un message audio. La forme orale a été conservée tout
au long. Pour écouter le message dans sa forme originale, s’il vous plaît cliquez ici.
“Nous te remercions Seigneur et te louons pour Ta Parole et Ton Esprit Saint qui nous
donne compréhension, illumination, révélation, en la personne de Jésus Christ.
Laissons Jésus croître pendant que nous méditons les choses que le Saint-Esprit nous
enseigne aujourd’hui, dans le puissant nom de Jésus, Amen “.
Permettez-moi de vous expliquer, du mieux que je peux, ce que j’entends et ce que je
vois par l’Esprit de Dieu. Il me conduit à travers une période très profonde et très
pénétrante d’ajustement. Maintenant, j’aime ce mot : ajustement. Ajustement. Je sais
qu’il est dérangeant et déconcertant d’avoir le sentiment que tout ce que vous pensiez
est faux (ou, au mieux, incomplet), et que Dieu vous montre une manière différente,
une manière plus excellente, et le plus souvent ce «chemin» n’est pas celui que vous
auriez choisi ou que vous auriez trouvé. C’est un processus que l’on n’aime pas
particulièrement traverser.
Malgré tout, nous avons tous besoin d’un ajustement majeur. J’ai un dicton qui m’a
bien servi au fil des ans, et je voudrais le partager avec vous maintenant: le but de la
révélation n’est pas de JUSTIFIER vos illusions, mais de les ELIMINER. Ne cherchez
pas la confirmation de Dieu pour vos pensées et votre perception des choses, mais
cherchez plutôt à être désillusionné; cherchez à vous débarrasser de toutes vos
illusions sur Dieu, de toutes vos fausses idées et des fausses idées au sujet de qui Il est
et de ce qu’Il fait. Cherchez à Le connaître, Lui et sa volonté, peu importe combien

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cela semble contraire à tout ce que vous avez entendu, appris et expérimenté jusqu’à ce
point.
La Bible nous appelle à grandir dans la grâce et dans la connaissance du Seigneur
Jésus, et cette croissance n’est possible que par révélation. Cette révélation est
accompagnée d’ajustement, et cet ajustement sera continu et permanent, jusqu’à ce que
nous soyons parfaitement et totalement aligné sur le coeur et l’Esprit de Dieu, Son but,
Sa volonté et Son royaume.
La repentance, dans son sens le plus vrai, est un ajustement du coeur, un ajustement de
l’esprit, des pensées et des attitudes de l’âme, de ses directives (ou de celles qu’elle
devrait nous donner), un ajustement en termes de ce que nous avions l’habitude de
faire et que nous ne faisons plus, ou de choses que nous ne faisions pas et que nous
commençons àfaire. C’est une révélation qui conduit à un changement de coeur, qui
provoque un changement d’état d’esprit, et qui entraîne un changement de
comportement et il doit en résulter un changement de direction. C’est cela la
repentance. Pas ces larmes et ces résolutions, qui une fois émises ne seront que
souvenir et on fera les mêmes choses encore et encore. Mais la repentance est un
ajustement total à Dieu – un ajustement à son dessein, à son esprit, à son coeur, à sa
volonté.
Parce que, vous comprenez, que Dieu jamais ne s’ajustera, ni ne s’est jamais ajusté à
nous. C’est-à-dire que Dieu ne se contentera jamais de quelque chose de moins que Sa
pleine pensée, que Sa pleine intention. Il cherche quelque chose et Il ne se fera jamais
de compromis ni révisera à la baisse Ses attentes pour mieux convenir à nos désirs.
Évidemment, le Royaume de Dieu et la volonté de Dieu ne vont pas être centrés autour
de ce que nous voulons, ou ce à quoi nous nous attendons. Et c’est pourquoi nous
prions, “Que Ton Royaume vienne, et que Ta volonté soit faite sur la terre comme au
ciel ». J’ai constaté qu’il est impossible de prier cela chaque jour et d’en faire le centre
de votre vie de prière et de toujours s’attendre à ce que les choses se fassent selon
votre propre volonté. Ce n’est juste pas possible. La prière est un ajustement et si vous
ne vous êtes pas ajustés par la prière alors vous n’avez pas vraiment prié.

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“Non pas ma volonté, mais que ta volonté soit faite» – c’est l’ajustement ultime.
Même Jésus quand il s’est retrouvé dans une situation d’agonie a jugé nécessaire de
prononcer ces mots à Dieu dans la prière: «Non pas ma volonté, mais que ta volonté
soit faite”. Je n’ai jamais entendu le Seigneur me dire: «Eh bien Chip, je n’avais pas
pensé à ça. Tu marques un bon point. Maintenant que tu en parles, ton chemin semble
bien après tout! Je vais m’ajuster à ta volonté ». Pas une seule fois il n’a fait cela, et je
le connais assez bien maintenant pour dire sans équivoque qu’il ne s’ajustera jamais à
moi pour répondre à mon attente et qu’il ne s’ajustera jamais lui-même ou qu’il
n’ajustera jamais son but éternel pour répondre à vous ou à vos attentes. Au lieu de
cela, il nous mettra constamment au défi de renier notre propre volonté et nos propres
pensées et nos propres désirs perçus, nos propres vouloirs et besoins de les ajuster à
Lui ; de quitter notre terrain et de venir sur son terrain.
Maintenant, si vous avez déjà vécu cet ajustement au Seigneur, alors vous savez que
c’est un processus continu. Vous et moi sommes dans le besoin constant d’être ajusté à
Dieu. Nous avons tendance à être irrésolus et instables. Nos pensées dispersées sont
souvent troublées et conflictuelles. Nos coeurs fous sont remplis d’égocentrisme et
d’égoïsme.
Même dans nos moments les plus saints, quand nous pensons vraiment poursuivre
Dieu et vraiment faire Sa volonté, tant de fois, nous sommes réellement en train
poursuivre notre propre agenda et il se trouve juste que ce que je veux et ce que je
pense que Dieu veut, sont la même chose! Mais vous savez, ça peut être tellement
trompeur. Il y a-t-il un seul chrétien sur la face de la terre qui ne croit pas, réellement,
que ce qu’il fait n’est pas la volonté de Dieu? Feriez-vous intentionnellement quelque
chose que vous savez ne pas être la volonté de Dieu? Eh bien, si vous l’avez fait, vous
savez alors que c’était un péché, mais je fais référence à toutes les bonnes choses que
nous faisons et je m’adresse en particulier à ceux d’entre nous qui se sentent appelés
par Dieu pour quelque ministère.
Il y a-t-il une seule personne qui exerce son ministère qui ne croit pas à cent pour cent
que c’est la volonté de Dieu pour lui? Eh bien, la pensée ne traverse jamais leur esprit,
«Dieu m’a appelé et c’est la seule chose que je poursuis pour lui ». Maintenant, je l’ai

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fait, beaucoup d’entre vous l’ont fait, et je voudrais dire que cela nous met dans une
situation très précaire. Cela nous met dans une place où nous sommes si sûrs, si
positifs, si certains que nous faisons la bonne chose, c’est que nous ne sommes plus
ajustables.
Le travail du Seigneur devient plus important pour nous que le Seigneur du travail. Et
certaines personnes ne peuvent même pas faire la différence entre les deux : pour eux,
l’oeuvre du Seigneur et le Seigneur de l’oeuvre sont une seule et même chose. Eh bien,
je dis qu’il ya une différence entre les deux, entre l’oeuvre du Seigneur et le Seigneur
de l’oeuvre. Et je dois avouer que j’ai passé la plupart de ma vie, depuis l’époque ou
j’avais douze ans, à la poursuite de cette chose appelée “le ministère”.
Dieu a commencé à régler cela radicalement en moi il y a dix ans et l’ajustement était
si sévère, si pénétrant, que j’ai dû quitter de la dénomination de laquelle je faisais
partie depuis seize ans. Vous avez probablement lu ou entendu mon témoignage avant,
je ne vais pas vous ennuyer avec cela de nouveau maintenant. Le point est que Dieu a
commencé un processus d’ajustement en nous et ce processus est en cours. Il est
continuel. Mais vous devez être ouvert à ce processus d’ajustement – et si peu de gens
le sont. Ils ne peuvent et ne seront pas ajustés par moi, par Dieu ou par qui que ce soit
d’autre. Peut-être sont-ils appelés, peut-être sont-ils doués, mais ce même appel que
Dieu à placé sur leur vie, ce même don devient un piège pour eux. Cela devient une
trappe. Cela devient une distraction qui éloigne de Jésus.
Maintenant, combien d’exemples de personnes de la Bible dois-je vous montrer pour
vous faire voir cela? Vous pouvez regarder Abraham. Il y a le fils de la promesse,
Isaac, et sur Isaac repose tout ce que Dieu a appelé Abraham à faire et à être. Et puis
Dieu dit à Abraham de sacrifier Isaac: «Oui, tu m’as bien entendu: donne-le moi.
Rends-le-moi ». Et la discussion, bien sûr, irait dans ce sens:”. Eh bien Dieu, tu m’as
donné ce fils, ce fils est un miracle! Ce fils, qui représente ton alliance et de ta
promesse et tout repose sur Isaac. Maintenant, tu dis «sacrifie-moi Isaac dans un
holocauste. « Ca n’a pas de sens! Cela ne peut pas être toi! Comment pourrais-tu me
faire cela? “. Mais, Abraham n’a pas dit un mot, il a juste commencé à exécuter les
instructions reçues et comme il était un être humain, il a certainement eu des pensées à

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ce sujet. Il y a-t-il quelqu’un qui m’écoute maintenant et qui ne se demanderait si c’est
bien la volonté de Dieu dans un cas similaire ou Dieu vous appellerait à lui donner
votre seul enfant ou un de vos enfants? Êtes-vous si pieux et si spirituels que vous
accepteriez sans aucune question et commenceriez à obéir ? Non, vous remettriez cela
en question et moi aussi! Et il est fort peu probable que nous obéirions.
Mais quel est le principe? C’est que la chose même à laquelle Dieu vous appelle, la
chose même qu’il vous donne, peut devenir un piège. Je ne connais pas un homme sur
dix mille, moi y compris, qui ferait ce que Abraham avait été appelé à faire. Quelle est
l’application pour vous et pour moi ? Dieu exige que nous abandonnions la chose que
nous aimons le plus. La chose que nous aimons le plus, même si c’est une bonne
chose, même si c’est quelque chose qu’il nous a donné peut devenir une idole si nous
le permettons. Et c’est le triste héritage et la tragédie de nombreuses églises,
ministères, travaux effectués pour Dieu. Ils seront tous brûlés et seront révélé n’étant
rien d’autre que de la paille.
Maintenant, il n’y a rien de mal avec Isaac. Isaac était bon, fidèle, obéissant – la joie
du coeur de son père. Et de la même façon, il n’y a rien de mal avec l’appel de Dieu et
le don de Dieu; rien de mal à avoir un ministère si cela est une véritable expression de
Christ. Cela n’a rien à voir avec le ministère, il a tout à voir avec le ministre, la
personne. Le message peut même être un bon message mais souvent le messager laisse
tellement à désirer. La prophétie peut être techniquement correcte, mais le prophète, la
personne est absolument hors service.
Je l’ai vécu il y a quelques semaines: «Frère Chip, lisez ma prophétie, dites-moi ce que
vous pensez.” Eh bien, c’est une chose dangereuse que de me demander cela, surtout si
vous n’êtes pas vraiment à la recherche de la vérité. Je préfère ne pas vous dire ce que
je pense de quoique cela soit parce que le plus souvent, cela sera la fin d’une amitié.
Mais elle dit: «Frère Chip, lisez ma prophétie, et dites-moi ce que vous en pensez.” Je
ne la connaissais pas très bien alors j’ai dit: «Bon, je vais la lire et je vous dirai ce que
j’en pense.” Et l’Esprit du Seigneur m’a donné le discernement. Non seulement j’ai vu
de la façon dont Il l’a vu mais je savais que cette personne n’accepterait pas ma
sentence. Et en fait, cela me rendait les choses plus faciles, je savais que je pouvais

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juste lui dire la vérité, elle pouvait la refuser, et nous pourrions aller chacun notre
chemin. Alors, voici ce que j’ai dit : “La prophétie est techniquement correcte. Les
Écritures sont correctement citées. Il n’ya rien d’erroné dans cette prophétie ; ni avec
les paroles en elles-mêmes, mais il y a beaucoup de manquements dans le prophète “.
Et, pas à pas, je lui ai montré trois ou quatre domaines, dans sa vie, qui n’étaient pas en
ordre : son idée bien personnelle du ministère; son esprit religieux; son hypocrisie; tout
cela. Vous voyez, je ne me suis pas occupé de la parole, mais de la personne qui donne
la parole. Et sans surprise, elle a rejeté tous mes conseils, m’a attribué beaucoup de
vilains noms, et, ce faisant, a accompli tout ce que j’avais parlé sur elle et sans même
s’en rendre compte. Eh bien, elle a obtenu plus qu’elle n’avait marchandé, n’est-ce
pas? Je pense qu’elle aurait pu gérer mes critiques de sa parole, mais qu’elle ne
pouvait gérer aucun type d’ajustement de son coeur, de son esprit, ou de ses actions.
Maintenant peut-être vous pouvez comprendre pourquoi je ne parle plus dans les
églises, et presque plus jamais dans les groupes de maisons. C’est le genre
d’ajustement pointu auquel peu de gens sont prêts à se soumettre. Ils veulent tout offrir
à Dieu sauf ce qu’il leur demande. Ils protégeront Isaac jusqu’à leur dernier souffle si
nécessaire, plutôt que de le sacrifier. N’est-ce pas l’instinct naturel? “Eh bien, c’est la
promesse de Dieu! Cela représente un ministère qui va bénir les nations. Nous nous
sommes réunis dans les maisons pendant vingt-cinq ans ou cette église a cent ans, et
qu’à Dieu ne plaise, nous n’allons jamais la sacrifier ou nous en séparer ou même
remettre en question son existence. Notre vie entière a été répandue pour nous amener
à cet endroit et maintenant que nous avons ce que Dieu a promis, vous nous dites que
nous devons abandonner. Eh bien, nous n’allons pas y renoncer. Nous n’allons pas
sacrifier Isaac. “Et c’est à ce moment qu’elle meurt. Pourquoi? Parce qu’elle n’a plus
la marque de la croix sur elle.
La marque de la Croix signifie que nous sacrifions volontiers tout ce que Dieu exige
de nous et nous lui faisons confiance qu’Il le ressuscitera de la mort au temps et la
saison de son choix, ou, qu’Il suscitera quelque chose d’autre, quelque chose de mieux
à sa place. Quand vous lisez l’histoire d’Abraham vous voyez que c’est exactement ce
qui s’est passé. Il a donné Isaac à Dieu et Dieu a renouvelé son alliance avec Abraham

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et Isaac fut de nouveau rendu. Eh bien, si vous connaissez un peu le principe de la
Croix, alors vous pouvez facilement comprendre cette leçon avec Abraham et si non,
alors je prie Dieu de vous ouvrir les yeux à la vérité. «Si le grain de blé ne tombe en
terre et ne meurt, il reste seul. Mais s’il meurt, s’il meurt, s’il meurt, il porte beaucoup
de fruit. “D’où vient la fertilité? Elle vient de la mort, en renonçant à soi-même.
Dieu apporte la vie à partir de la mort et pour nous amener sur le terrain de la
résurrection, il doit nous emmener à travers l’oeuvre de la Croix. Peu importent votre
ministère, vos dons ou votre vocation, si la marque de la Croix n’est pas appliquée sur
votre vie, sur votre être, alors tout ce que vous faites est entaché de soi. Cela n’est pas
pur. Il y a un mélange. Ceux d’entre nous qui sont concernés par ces lignes peuvent
facilement voir les impuretés dans les autres personnes. Pourquoi ? Parce que Dieu est
constamment en train de montrer ces mêmes impuretés en nous-mêmes.
Eh bien, regardez Moïse. Si jamais il y eut quelqu’un appelé de Dieu et doué, c’était
Moïse! Mais voici ce que vous devez comprendre, écoutez ce que je dis: les dons et les
appels de Dieu ne sont pas le problème. Le problème est celui qui est appelé, qui a
reçu les dons. Cette personne peut-elle être ajustée à Dieu, ou faut-il s’attendre à ce
que tout le monde et tout le reste, y compris Dieu, soient ajustés à elle? Va-t-elle se
soumettre à la Croix ou s’accrocher obstinément à sa propre vie ? Trouver des frères et
soeurs remplis de dons, trouver des frères et soeurs appelés n’est pas si difficile. La
chose difficile est de trouver des frères et soeurs crucifiés, des gens qui ont accepté ce
principe de la croix et sont morts à eux-mêmes.
Moïse avait les dons de Dieu. Moïse avait reçu l’appel de Dieu. Mais il voulait faire
les choses à sa manière. Donc, vous voyez, il y avait une impureté là. Tant de gens
sont doués et appelés, mais cela ne qualifie pas une personne. Je voudrais plutôt voir
une personne ordinaire, entière, sans don perceptible et sans aucun appel
extraordinaire, mais brisée! Ce genre de personnes peut être ajusté. Dieu peut utiliser
quelqu’un comme ça, il peut faire quelque chose avec quelqu’un comme ça. Mais les
personnes ayant reçu un appel ou des dons doivent être brisées avant de pouvoir être
utilisées. Vous n’aimez pas cela, je n’aime pas cela, mais c’est là, dans la Parole de
Dieu.

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Moïse a agi dans la force de sa personnalité. Il était fidèle à son don et fidèle à sa
vocation, mais Dieu a dit: «Ce n’est pas assez. Ton don et ta vocation, ce n’est pas
suffisant. Tu as besoin de temps dans le désert. Tu as vécu comme un prince d’Egypte
depuis si longtemps que tu dois à cesser de penser et de te comporter comme un
Egyptien si tu veux que ton don et ton appel trouvent leur expression la plus pure. Le
désert te donnera l’ajustement dont tu as si désespérément besoin. Je veux que tu
saches que je ne suis pas pressé. Je ne vais pas me précipiter. Je ne vais pas travailler
en m’alignant sur ton agenda et calendrier, Moïse. Dix ans, vingt ans, quarante ans –
cela ne fait aucune différence pour moi. Je veux quelque chose de toi, et je ne vais pas
prendre de repos jusqu’à ce que mon but arrive à maturité en toi. Alors, et seulement
alors, je pourrai t’envoyer comme le libérateur de mon peuple, comme quelqu’un qui
n’est pas seulement appelé mais choisi! ”
Eh bien, Moïse fuit l’Egypte et n’a nulle part où aller sauf dans le désert. Ce n’était pas
quelque chose qu’il aurait choisi de lui-même. Il a dû y être chassé. Et tout cela faisait
partie des relations souveraines de Dieu avec lui. Cela était très sévère. C’était très
incisif. Et c’était très révélateur. Moïse devait se débarrasser de beaucoup de déchets.
Il avait beaucoup à désapprendre. Il a passé 40 années, caché dans le désert, à travailler
comme berger. Dans la société d’aujourd’hui, on dirait qu’il a été éboueur pendant
quarante ans. Rien de mal à cela, mais certainement pas « glamour ». C’est un travail
honnête, mais ce n’est pas très brillant. Il y fait chaud, c’est un travail sale,
malodorant, que la plupart des gens ne veulent pas faire : en particulier les personnes
qui se sentent appelées au ministère, c’est quelque chose qu’ils vont plutôt mépriser.
Ils veulent une position dans une église quelque part! C’est leur formation; porter
partout la Bible du pasteur ou faire quelque chose d’important! Prêcher quelques
sermons. Vous voyez? Ils n’ont pas été dans le désert. Ils n’ont pas passé de temps
dans le désert. Il n’y a pas de mort, d’ensevelissement et de résurrection à l’oeuvre
dans leur vie ; cherchant toujours quelque chose pour eux-mêmes, pensant tout le
temps qu’ils cherchent vraiment la volonté de Dieu. Et il est très difficile pour
quelqu’un comme cela d’être ajusté à quelque chose et à quelqu’un d’autre qui ne
serait pas en accord avec les idées préconçues qu’ils ont du ministère.

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Ce qui est ironique, c’est que Moïse va se révéler être le plus grand prophète de
l’Ancien Testament, mais Moïse a dû d’abord être ajusté et à la fin de ces quarante
années dans le désert, il disait: «Seigneur, je ne sais pas parler. Envoie quelqu’un
d’autre ». C’est le genre de personne que Dieu peut utiliser. Quarante ans de mise en
place, quarante ans de démolition et maintenant à quatre-vingts ans, il est brisé,
humble, doux, souple, flexible et ajustable. C’est le genre de personne que Dieu peut
utiliser, quelqu’un qui ne recherche pas les choses, mais qui se contente simplement
d’être caché. Dieu peut faire confiance à quelqu’un comme ça. Mais cela ne faillit
jamais que ceux qui si souvent se mettent en avant eux-mêmes, qui veulent parler,
soient ceux qui n’ont rien de valable à dire et ne valent pas la peine d’être écoutés. Ils
se trainent à travers la moitié du monde entier pour prêcher un sermon, mais ne
voudront pas traverser la rue pour en écouter un. Ils n’ont pas une histoire secrète et
profonde avec Dieu dans le désert. Ils ont juste un désir de prêcher ou un désir d’être
pasteur, ou un désir d’être responsable de quelque chose. Pensez-vous que Dieu va
promouvoir cette convoitise charnelle pour des choses spirituelles ? Cela représente-t-
il l’esprit, le caractère et la nature du Seigneur Jésus?
Jésus dit: «Ce qui est de la chair, est chair». Et la vérité est que beaucoup viendront à
Jésus en ce jour-là et diront: “Seigneur, Seigneur, nous avons fait toutes ces choses
pour toi” et il jugera toutes ces oeuvres étant charnelles, terrestres, intéressées et
égoïstes. Il les nomme “ouvriers d’iniquité” même s’ils l’appellent tous Seigneur! Et
ils sont tous très occupés, s’échinant aux choses que la plupart des ministères font –
prophétiser au nom de Jésus, chasser les démons au nom de Jésus, faire des miracles
au nom de Jésus – si ce n’est pas le ministère alors qu’est-ce que c’est? N’est-ce pas
cela que les chrétiens cherchent si avidement? Paroles prophétiques, puissance, signes
et prodiges … n’est-ce pas cela qui nous excite tous ? Alors pourquoi Jésus n’est-il pas
impressionné par cela ? Le point crucial est que l’oeuvre du Seigneur est devenue plus
importante que le Seigneur de l’oeuvre. «Je ne vous connais pas» dit-Il, et le fond de
cela est qu’il n’existe aucune relation constante avec Jésus. Aucune intimité. Pas de
communion. Aucune vie de prière. Pas de recherche dans l’Écriture. Aucune recherche
de sa volonté ou de son royaume – seulement une recherche charnelle pour eux-mêmes

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et pour leur soi-disant «ministère». Cela ne les empêche pas de faire ces oeuvres en
son nom, mais si ces oeuvres ne conduisent les personnes à une connaissance plus
profonde du Christ, aux yeux de Dieu, ils sont ouvriers d’iniquité, parce que vous ne
pouvez pas conduire quelqu’un à un endroit ou vous n’avez jamais été vous-même.
Eh bien, c’est quelque chose à méditer, et je ne dis pas être parfaitement ajusté au but
et intention de Dieu en ce qui concerne le véritable ministère spirituel. J’ai encore
besoin de cet ajustement sur une base quotidienne. Mais je m’excuse auprès de Lui et
je m’excuse auprès de vous pour toutes les fois où je n’ai pas réussi à le représenter
correctement. Je me suis repenti de cela et je vais continuer à chercher sa face et sa
volonté jusqu’à ce que je sois parfaitement ajusté à lui à tous égards. La vérité, c’est
que je ne suis pas un pasteur. Je ne suis pas quelqu’un qui peut vous apporter un
message chaque semaine. Je ne suis pas un théologien qui peut démêler toutes les
nuances doctrinales, et éclaircir les différentes opinions et les questions théologiques et
doctrinales que les gens se posent. Je suis d’abord une sentinelle et ensuite un
enseignant. Et je ne peux dire que ce que Dieu me donne de dire, quand Il me le
donne.
L’idée d’avoir une parole quotidienne ou une retransmission sur internet hebdomadaire
ou un enseignement mensuel est bonne, cela est noble, mais honnêtement, je pense que
cela reflète cet ancien état d’esprit pastoral pour lequel Dieu ne m’a pas appelé. C’est
comme si je craignais que si je ne signalais pas quelque chose alors quelqu’un va
glisser, glisser loin de Dieu ou de glisser loin de moi, je ne sais pas de qui, mais de
toute façon, je ne suis pas responsable de votre la croissance et de votre
développement spirituel. Je suis responsable de vous orienter vers le Christ et de
proclamer les conseils éternels de Dieu et ses objectifs concernant Son Fils, et d’être
un instrument d’ajustement dans votre vie. C’est le côté public de ce ministère.
Le côté privé, la face cachée, est de servir le Seigneur par la prière. Un point c’est tout.
Je suis appelé à être avec Jésus. C’est ma vocation. Mon cadeau, c’est le Christ Lui-
même. Il est mon cadeau. C’est à cela que je veux être réduit.
Or, toutes ces autres activités ont leur place, mais ces activités ne sont pas Christ, et
ces activités peuvent très bien prendre la place du Christ, si nous ne faisons pas

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attention. Je pense, pour résumer tout cela, je ressens la nécessité absolue pour moi –
et pour vous, parce que nous sommes tous les mêmes – que nous avons besoin d’être
gouvernés par le Saint-Esprit. C’est la clé: gouverné par l’Esprit Saint. Cela répond à
toutes les questions sur ce qu’il faut faire, où aller, quoi dire, quand le faire ceci ou
cela, ou si faire ceci ou cela. Ce n’est pas une question de calendrier ou de temps, ou
les demandes et les attentes des autres. Si c’est cela qui me dirige, alors je peux tout
aussi bien prendre une église quelque part, annoncer mon sermon une semaine à
l’avance et suivre un chemin prévisible. Mais cela, à mon avis, n’est pas ce qui signifie
être dirigé par le Saint-Esprit.
Etre rempli du Saint-Esprit est une chose. Mais être gouverné par l’Esprit Saint, c’est
autre chose. J’ai été rempli de l’Esprit Saint la plupart de ma vie. Je peux vous citer le
jour et l’heure où j’ai reçu le baptême dans le Saint-Esprit et les dons qui
accompagnent ce baptême de l’Esprit. Cela ne veut pas dire que j’ai toujours été dirigé
par cet Esprit en moi. Et vous, que diriez-vous? Vous pouvez être rempli de l’Esprit,
mais vous pouvez ne pas être gouverné par l’Esprit, et cela explique pourquoi les gens
du mouvement charismatiques et prophétiques, sont quelques-unes des personnes les
plus charnelles que vous rencontrerez dans votre vie.
La Bible dit que nous devons être continuellement remplis de l’Esprit. Paul dit: «Ne
vous enivrez pas de vin mais soyez remplis de l’Esprit». Et ces mots “soyez remplis»
sont un verbe d’action continue en grec. Cela signifie être continuellement remplis,
être en train d’être rempli, ou être rempli en permanence. Idem pour manger ou boire
Christ: «Celui qui continue à manger ma chair et qui continue à boire mon sang aura la
vie» dit-il. La question n’est pas d’avoir une sorte d’expérience à l’autel ou une sorte
de supposée manifestation de la présence de Dieu dans votre chair. La question est de
vivre continuellement et durablement en Christ, qu’Il demeure continuellement en
vous moment par moment. Et si vous voulez venir sous le gouvernement du Saint-
Esprit, Il vous ramènera encore et encore au principe de demeurer en Christ et
d’accepter le travail de la Croix. C’est le chemin sur lequel le Saint-Esprit vous
ramènera.

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Voici, c’est la direction de l’Esprit et il travaillera avec vous un bon bout de temps
vers ce but, mais si vous refusez continuellement ce gouvernement, alors l’Esprit en
est attristé et finira par partir. Et je pense que cela sera mis en compte pour ces
multitudes de gens qui appellent Jésus «Seigneur» et font des choses en son nom mais
ne le connaissent pas. Si votre seule preuve d’une vie remplie de l’Esprit est quelque
chose que vous avez vécu lors d’une retraite, quelque part en 1968, alors quelque
chose ne va vraiment pas. Une personne remplie de l’Esprit est soit sous le
gouvernement du Saint-Esprit ou se dirige vers ce gouvernement. Rester sur place ou
revenir en arrière ne sont pas des options. Être continuellement rempli de l’Esprit. Et
vous pouvez croire ce que vous voulez sur ces oeuvres, mais la preuve résultante est le
fruit de l’Esprit ou l’absence de celui-ci, cela démontre si nous sommes vraiment ce
que nous disons être.
Jésus a dit: un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits ni un mauvais arbre ne
produit de bons fruits et c’est par les fruits que vous les reconnaîtrez et non par leurs
feuilles. Bon ou mauvais, pour le meilleur ou pour le pire, vous allez produire quelque
chose. Donc la question n’est pas si vous allez produire des fruits, mais quel genre de
fruit que vous allez produire.
Donc, comme nous nous plaçons sous le gouvernement de l’Esprit Saint, cela signifie
que nous allons essayer d’aller à certains endroits, tout comme les Apôtres, mais
l’Esprit ne le permettra pas. Ou alors, nous allons essayer de garder le silence ou de
rester dans un certain endroit et rester caché, mais l’Esprit va nous contraindre à dire
quelque chose ou de prendre des mesures. Ou encore, nous pouvons chercher à éviter
certaines personnes ou certains lieux ou certaines choses, mais l’Esprit dira: «Va là
bas, et ne doute de rien parce que Je t’envoie.” Et il ne vous enverra pas toujours là ou
cela semble devoir réussir! Cela pourra sembler être voué à l’échec. La crucifixion
n’est jamais une réussite vue de l’extérieur. Mais considérez : c’est quelque chose de
totalement différent de quand on se fixe quelques objectifs pour soi-même et de quand
on dit vouloir faire telle ou telle chose pour une telle ou telle date, de quand on dit aller
ici et là et faire ceci et cela. Vous ne voyez pas cela dans la Bible. Vous les voyez
venir de plus en plus sous le gouvernement du Saint-Esprit. Et ils ont vite appris

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qu’obéir à l’Esprit signifie Vie et la Paix, si pas à l’extérieur, en tout cas à l’intérieur.
Tant qu’Il le fait et qu’Il est à l’origine des choses, tout va bien. Mais au moment où
nous y mettons notre main, nous les souillons. Encore et encore.
Donc, pour moi, cela signifie que nous pouvons, ou non, avoir un message par jour, ou
un webcast hebdomadaire, ou des réunions deux fois par mois dans notre maison, ou
tout autre atelier ou réunion ou conférence. Je ne m’inquiète plus pour ces choses ; je
suis seulement préoccupé par cette seule chose: que je parte ou reste, que je parle ou
garde le silence, que j’écrive quelque chose tous les jours ou que je n’écrive jamais
rien de nouveau, que je semble être actif ou semble être inactif, suis-je gouverné par le
Saint-Esprit ? Parce que c’est le seul véritable fondement du ministère spirituel.
Maintenant, si cela vous concerne particulièrement et témoigne à votre coeur, vous
pouvez vous demander: Comment puis-je connaitre la différence ? Comment puis-je
savoir si je suis conduit par l’Esprit ou par ma propre nature égocentrique? Eh bien, ne
me le demandez pas, parce que je ne peux pas vous le dire. Je ne peux pas vous donner
la réponse. Je voudrais jouer la sécurité et supposer que je suis probablement plus
égoïste que spirituel, mais vous aurez à faire la même chose que moi : aller devant
Dieu et Lui demander de vous sonder et de vous le révéler.
Quand vous vous retrouvez dans ces situations difficiles à discerner, vous êtes obligé
de d’aller devant Dieu et de trouver et c’est comme ça que vous apprenez. Cela fait
partie de votre croissance. J’ai identifié une condition chez les chrétiens que j’appelle
«Googleisme spirituel». Googleisme spirituel! Et cela signifie plutôt que d’aller devant
Dieu, de nous humilier et obtenir des réponses du Trône, nous nous précipitons sur
Internet, ” Google ” notre problème, et nous essayons d’obtenir des réponses de cette
façon. Eh bien, c’est vite prêt, c’est pratique, c’est rapide et vous obtiendrez
certainement quelque chose, mais je crois que cela offense l’Esprit du Dieu vivant.
Pourquoi? Parce qu’Il veut que vous veniez à Lui et à appreniez de Lui et cela prend
du temps et il faut de la patience et c’est pourquoi la plupart des gens ne le font pas et
c’est pourquoi la plupart des gens, pour l’ensemble de leur quête et recherche de
réponses, ils sont toujours pas beaucoup plus loin que quand ils ont commencé. Je ne
vais pas être dirigé par Google, et je ne vais pas être dirigé par ce que Watchman Nee a

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fait, ou ce que T. Austin-Sparks a fait. Ils ont servi leur génération bien, mais ils sont
morts. La question n’est pas «Qu’est-ce que le Seigneur dit à untel ?” Cela ne peut
nous amènera pas plus loin que cela. Qu’est-ce que le Seigneur me dit, à moi,
maintenant? C’est la vérité présente qui répond au besoin de Dieu en ce moment
précis.
Je veux être ajustés en permanence à Dieu et continuellement gouverné par l’Esprit de
Dieu. Et de cette façon, je peux satisfaire le coeur de Dieu. Et cela est en dehors de la
question si oui ou non cela satisfait tout le monde ou même si cela fait un sens pour
tout le monde. Et donc je vous invite à vous joindre à moi dans ce voyage, il
commence par une volonté à être ajusté à Dieu, embrassant le principe de la Croix et à
être gouverné par l’Esprit Saint. Le résultat final est une pureté qui ne peut être atteinte
par des moyens charnels.
J’espère que vous ferez de ce message et de cette parole un sujet de prière.
Ce texte est la transcription d’un message audio. La forme orale a été conservée tout
au long. Pour écouter le message dans sa forme originale, s’il vous plaît cliquez ici.

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