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Dr Aridj-Dr Benhabyles système de surveillance des maladies transmissible (décembre 2009)

Le système de surveillance des


maladies transmissibles

ENCADREUR : RESIDENTE :

Dr N.Benhabyles Dr B.ARIDJ

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Plan
I- Introduction
II- Définitions
III- Historique du système de surveillance dans
le monde
IV- Système d’information en Algérie
V- Surveillance des maladies transmissibles
en Algérie :
-objectifs
-les différents types de surveillance
VI- Exemples :
-MDO
-cas particulier (SIDA)
-réseau sentinelle
-surveillance de la grippe
VII- Evaluation :
VIII-Conclusion :

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I-Introduction :
Les maladies transmissibles demeurent en Algérie, comme ailleurs, une préoccupation
majeure de Santé publique. Dans ce domaine, la surveillance épidémiologique représente
une fonction indispensable à l'élaboration, l'évaluation et l'adaptation des politiques de
protection sanitaire et de prévention. En effet, seul un système performant de
surveillance épidémiologique des maladies transmissibles permet de détecter
précocement la survenue d'une épidémie, d'enquêter sur sa gravité et son origine, et de
guider efficacement les réponses urgentes à ce type de menace pour la Santé publique.
Par ailleurs, la surveillance doit s'efforcer de produire de façon systématique, permanente
et utile des informations sur les déterminants, la dynamique et les tendances
épidémiologiques des maladies transmissibles, connaissances sur lesquelles repose la
mise en œuvre des programmes de prévention de ces maladies

II-Définition :
1-Système d’information sanitaire:
« C’est un ensemble organisé de structures sanitaires, d’institutions publiques ou privées,
de personnels, de procédures et règlements, de méthodes et d’équipement permettant
de fournir l’information nécessaire à la prise de décision, à la gestion des programmes
sanitaires et au développement du système national de santé ».

-Il se compose de sous systèmes qui sont :

- le système de surveillance épidémiologique.

-le système de surveillance et d’évaluation des activités des services de santé.

-les systèmes d’information pour la gestion des ressources.

- les systèmes d’enquête périodiques.

Chaque sous système est défini par des objectifs opérationnels, des outils, des
procédures, une organisation et des ressources propres.

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2- la surveillance épidémiologique :
Selon le CDC :

« La collecte, l’analyse et l’interprétation continues et systématique de données sanitaires


dans le cadre de processus de description et de surveillance d’un évènement sanitaire
l’information ainsi obtenue est utilisée pour planifier, mettre en œuvre et évaluer
l’efficacité du programme »

La surveillance épidémiologique est l’information en vue de l’action. (Document


surveillance des MT morbidité et mortalité)

3-Système de surveillance épidémiologique :

C’est un ensemble d’éléments et d’activités interdépendants qui contribuent à la


réalisation des objectifs de la surveillance.il fait généralement partie intégrante du
système de soins de santé et sert à surveiller les évènements sanitaires prioritaires qui se
produisent dans une population. . (Document surveillance des MT morbidité et mortalité)

III- Historique du système de surveillance dans le monde :


-Au cours des siècles, les grandes épidémies ont amené à prendre des mesures de lutte
collective= la quarantaine (la première en 1933 à Raguse)

-Plus tard, création « d’un bureau de santé » auprès du roi de France, lors de la peste à
Marseille en 1720.

Puis découverte des modalités de transmission et des agents pathogènes des maladies.

Jenner et le vaccin -18ème siècle-

La contagiosité de la tuberculose par Villemin 1865.

Enfin, Pasteur, 1878 : il a découvert les micro-organismes.

L’évolution de la surveillance des maladies transmissibles a connu des étapes importantes


depuis un siècle et demi.

En 1851 : 1ère conférence sanitaire internationale suite à la première épidémie de choléra


en Europe, fixe les règles de la quarantaine.

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En 1905 est crée à Paris l’office international d’hygiène publique. Il a pour mission la
diffusion aux états membres des informations en provenance du monde entier en éditant
un bulletin épidémiologique mensuel.

D’où l’existence de données sur la pandémie de la peste entre 1894 et 1948, le typhus et
la fièvre typhoïde entre 1917 et 1920.

C’est depuis cette période que la variole, le choléra, la fièvre jaune, le paludisme en zone
tropicale, bénéficient d’une surveillance internationale.

L’office international d’hygiène publique disparait en 1945 pour laisser la place à l’OMS.

Parallèlement en France, loi du 30 novembre 1892 instaure la déclaration obligatoire de


cent maladies contagieuse à l’autorité publique.

La loi du 10 février 1902 précise les modalités de déclaration nominative et de


désinfection associée.

En 1935 est instaurée la déclaration directement aux autorités sanitaires.

En 1963, Langmuir propose d’appliquer la surveillance à la maladie et non à l’individu.

Différentes étapes évolutives de la surveillance épidémiologique en Algérie

Avant 1963, le système de santé était régi par les lois française, et donc par ce que nous
avons décrit plus haut.

En Décembre 1963, est publié le premier texte réglementant la déclaration des maladies
contagieuses. Ce texte émanant du service de l’hygiène publique a été diffusé sous forme
de circulaire. Il donne la liste des maladies :

A déclaration obligatoire au nombre de 26,

A déclaration facultative au nombre de 8,

Quarantenaires au nombre de 6.

Les déclarations sont établies sur des cartes lettres spécialement conçues et détachables
de carnets à souches fournis gratuitement par les directions départementales de la santé
(dds).

Les maladies sont déclarées sous forme codée. Les cas décédés sont inscrits à la suite
précédés de la lettre "d". En absence de cette déclaration, il est fait mention d’un état
néant.

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Les maladies quarantenaires doivent être signalées sans délai et télégraphiquement au


ministère de la santé(MSP) et au service du contrôle sanitaire aux frontières.

En 1979, devant une situation épidémiologique difficile à évaluer à partir de ces


déclarations, un système de surveillance épidémiologique des MT est mis en place afin de
pallier à toutes les insuffisances mises à jour par l’évaluation du premier système (de
1963) :

Pour les mêmes maladies, des codes différents sont utilisés selon que le médecin qui
déclare utilise le code de la CIM (classification internationale des maladies) en cours ou
celui de la liste des MDO : l’hépatite virale, le choléra, la rage ;

Devant les insuffisances du système de déclaration des MDO, plusieurs initiatives locales
ont été prises d’où une multitude de supports de déclaration de maladies ne figurant pas
sur la liste officielle mais que les médecins ont jugé utile de déclarer ;

Le mode et les délais de transmission de la déclaration : la transmission télégraphique


dans les plus brefs délais permet de connaitre le nombre de cas mais pas la situation
épidémiologique. La déclaration par télégramme ne permet d’éliminer les doublons
puisqu’aucune caractéristique de personne n’est pas mentionnée ; pour les décès, seul
leur nombre est signalé ;

Enfin au niveau central (ministère de la santé), seules 11 maladies parmi les 26 à


déclaration obligatoire sont analysées sous forme de tableau. Le relevé hebdomadaire
transmis par le dds arrive avec beaucoup de retard et irrégulièrement.

Les principales améliorations apportées en 1979 sont :

L’établissement d’une liste des MT plus complète et concernant toutes les MT sévissant
en Algérie plus celles soumises au règlement sanitaire international :

La réorganisation de la transmission de l’information de l’unité de base jusqu’au niveau


central afin de diminuer les délais ; en cas d’urgence les moyens rapide sont utilitées :
télex, téléphone, télégramme.

La standardisation et l’uniformisation des supports de déclaration et les modes de


transmission de l’information :

Nom, prénom, âge et sexe du malade ( pour contrôler les doublant et les information
épidémiologique), nom des malades écrit en toute lettre

Adresse permettant d’entreprendre l’enquête épidémiologique ;

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Une colonne observation permet d’ajouter les informations complémentaires utiles :


décès, cas confirmés, hospitalisation….

Des séminaires par wilaya (31) ont été organisés à travers tout le pays pour informer et
sensibiliser tout le corps médical 1982, puis en 1986 des modifications ont été apportées :

Les maladies à déclaration facultatif ne sont plus notifié ;

Les maladies à déclaration spécial ne sont pas déclaré à part sur des supports spéciaux.

Toute les MDO doivent être déclaré par le relevé transmet chaque semaine ; en cas
d’épidémie, la déclaration se fait en urgence (cf ci-dessous)

Actuellement en Algérie la surveillance épidémiologique des MT est basée


essentiellement sur la déclaration obligatoire des maladies. Celle-ci est régit par circulaire
et arrêté ministérielle du 17 novembre 1990. Les modifications comprennent :

La déclaration des cas du SIDA et des cas de cas d’infection HIV qui s’ajoutent à la liste des
MDO

La déclaration par les laboratoires,

La déclaration par les CHU est réglementée. Actuellement, une révision des ce système est
en cours, visant à améliorer la qualité de l’information

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Schéma du cheminement de l’information dans la surveillance des


maladies transmissibles

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IV-Système d’information sanitaire en Algérie :


L’Algérie ne dispose pas de système d’information fiable pour déterminer les priorités
sanitaires et la prise de décision. Cette activité est sous estimée à la fois par les praticiens
et les gestionnaires .les données concernant la morbidité en général, et hospitalière en
particulier, sont pratiquement inexistantes. Hormis les maladies à déclaration obligatoire,
les autorités sanitaires n’ont pas investi dans le système d’information. À l’avènement de
la médecine gratuite (1974), les fiches navettes supports des activités hospitalières et de
leur cout ont été supprimées, rendant impossible toute tentative d’évaluation.

Tenant compte de l’expérience de l’INSP qui a tenté de mettre en place un système


d’information sur les causes de décès.aprés 5 années d’application 90% des décès
notifiées sont de nature indéterminé

Celle du CHU de Tizi-Ouzou : dans une étude sur le cout des infections nosocomiale n’a
retrouvé que 10 fiche navette qui était exploitable parmi 36 cas d’infection.

En 2006, Le ministère projetait de mettre en place un réseau intranet " SANTE-ALGERIE"


qui n’est pas encore fonctionnel.

Son programme d’action est basé sur :

-la mise en connexion des 899 sites des secteurs de la santé par l’installation d’un réseau
en fibres optique permet l’accès instantané pour toute forme de communication (Transfer
de données, messagerie, télétravail……)

-mettre en place les réseaux locaux d’établissement.

-équiper les postes du travail.

-mettre en place le système d’information sanitaire : installation de sous système


d’information par domaine, intégrés au système national d’information sanitaire,
permettant, ainsi la prise en compte des spécificités informationnelles par métier.

-Former les personnels.

-mettre en place les mécanismes d’évaluation du processus de réalisation.

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IV- Surveillance des maladies transmissibles en Algérie :

1-objectifs :
- Connaitre les caractéristiques des MT
- Déceler rapidement les épidémies grâce à des systèmes d’alerte efficaces et
s’assurer que des mesures effectives sont prises pour les combattre
- Evaluer les actions de préventions : contrôler la mise en œuvre et l’efficacité d’un
programme en comparant l’étendue du problème avant et après l’instauration du
programme.
- Identifier les groupes à haut risque, les zones à risque, les périodes à risque en vue
de proposer de mesure de contrôle et de prévention et donc aider la planification
sanitaire.
- Améliorer la connaissance des vecteurs, des réservoirs animaux et des modes de
transmission des maladies.
- Aider à la décision en matière des priorités.
Diffuser rapidement l’information à tous les personnels de santé

2-les différents types de surveillance :

1. Surveillance passive
Les informations sont acheminées sans sollicitation ou intervention de la part des services
responsables de la surveillance. Le système attend les notifications.

2. Surveillance active
C’est la collecte de données de façon périodique par un contact régulier avec les services
concernés pour chercher de la présence ou de l’absence de nouveaux cas d’une maladie
particulière. Le système cherche l’information.
Ex : dans un établissement recherche hebdomadaire des cas d’infection nosocomiales.
3. Surveillance semi-active :
c’est un système de surveillance passive dans lequel tout informateur qui a omis de se
manifester dans les délais prévus est systématiquement recontacté, ou si chaque cas
déclaré fait l’objet d’une investigation complémentaire à la recherche d’autre cas.
Exemple : les cas de PFA entraine une réalisation d’une enquête sur le terrain à la
recherche éventuelle d’autre cas de PFA.

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Ces trois types de système de surveillances sont déterminés par la modalité de collectes
des données :
- Système de déclaration obligatoire
- Système de surveillance par les laboratoires d’analyses biologiques et médicales : il
est en général couplé au système de notification des MDO.
- Les données épidémiologique et informations sanitaires des services vétérinaires.
- Système de surveillance hospitalière.
- Réseau sentinelle de surveillance épidémiologique.
- Surveillance épidémiologique en population générale.
- Causes médicale de décès.
V- Exemples :
1- Les maladies à déclaration obligatoire:

Arrêté N° 179 /MS/CAB du 17 novembre 1990: fixant la liste des maladies à déclaration
obligatoire et les modalités de leur notification
Circulaire N° 1126 /MSDP/SDPG du 17 novembre 1990 relative au système de surveillance
des maladies transmissibles

Notification des MDO en Algérie :

 Au niveau du CHU : le directeur de l’unité du CHU collecte chaque jour les relevés
au niveau de son établissement. Il en adresse au fur et à mesure un exemplaire à la
direction générale du CHU (DAPM) et un autre au directeur du secteur sanitaire
territorialement compétent.
En l’absence de déclaration pendant une semaine, le directeur de l’unité du CHU adresse
un état hebdomadaire avec mention néant aux mêmes destinataires que précédemment.
Notification des maladies par les laboratoires

Déclaration spéciale de situations épidémiologiques :


-Apparition d’une maladie jusqu’au la apparemment inexistante ou ayant disparu depuis
plus d’une année dans le secteur sanitaire.
-Manifestation d’un processus épidémique.
-Apparition dans une commune en moins d’une semaine de cinq cas ou plus de typhoïde,
hépatite virale, dysenterie, coqueluche, rougeole, brucellose, bilharziose.
-Diagnostic de deux cas de méningite cérébrospinale dans une commune en moins d’une
semaine.

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-Diagnostic d’un cas de poliomyélite, diphtérie, paludisme, choléra, charbon

Notification particulière de certaines MDO :


Tuberculose, paludisme, bilharziose uro-génitale et infection HIV

 Rôle de la DSP et de l’INSP:


Au niveau de la direction de santé et de protection sociale de wilaya : celle-ci élabore
mensuellement une situation épidémiologique de la wilaya dont elle assure la diffusion.
Elle veille à la régularité des déclarations faites par les secteurs sanitaires. Elle coordonne
et contrôle les activités de prophylaxies et de lutte au niveau de la wilaya.

Au niveau de l’institut national de santé publique : il est chargé du traitement, de


l’analyse et de la diffusion des statistiques épidémiologiques nationales.
Il est tenu de transmettre régulièrement à la direction de la prévention du ministère de la
santé un état mensuel des déclarations des maladies et de faire paraître un bulletin
épidémiologique national.

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Liste des MDO


1. Choléra
2. Fièvres typhoïde et paratyphoïdes
3. Dysenteries amibiennes et bacillaires
4. Toxi-infection alimentaire collective
5. Hépatites virales
6. Diphtérie
7. Tétanos
8. Coqueluche
9. Poliomyélite
10. Rougeole
11. Méningite cérébro-spinale
12. Autres méningites non tuberculeuses
13. Tuberculose
14. Paludisme
15. Leishmaniose cutanée
16. Leishmaniose viscérale
17. Kyste hydatique
18. Rage
19. Charbon
20. Brucellose
21. Bilharziose
22. Lèpre
23. Leptospirose
24. Urétrite gonococcique
25. Urétrite non gonococcique
26. Syphilis
27. Infection par le virus HIV (du SIDA)
28. Typhus exanthématique
29. Autres rickettsioses
30. Peste
31. Fièvre jaune
32. Trachome

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2 -cas particulier (SIDA) :

Les premiers éléments de la surveillance épidémiologique de l’infection HIV se retrouvent


dans l’arrêté de mars 1987 érigeant le laboratoire de virologie de l’IPA en laboratoire
national de référence (LNR) pour l’infection HIV. En effet son article 2 fait obligation au LNR
de déclarer au ministère de la santé et de la population (MSP) et à l’INSP, l’ensemble des cas
d’infection HIV.
Un système de surveillance épidémiologique basé sur la notification des cas est introduit
avec toutes ces spécificités dans l’arrêté et la circulaire de novembre 1990 relatifs au
système de surveillance et de déclaration des maladies transmissibles.
Objectifs :
Il s’agit d’améliorer la connaissance de la situation épidémiologique et d’apprécier
l’évolution de l’infection par HIV.
Intérêt :
L’Algérie est un pays à faible prévalence cependant on craint une augmentation du nombre
de cas, de ce fait il est indispensable de connaitre l’ampleur réelle de l’infection et de
pouvoir suivre son évolution dans les années à venir

1-Système de notification des cas :


1-1. acheminement de la recherche du diagnostic sérologique :
Le médecin qui reçoit le malade peut, soit faire lui-même le prélèvement sérologique, soit
adresser le patient au laboratoire. Dans les deux cas une lettre confidentielle est adressée au
chef de laboratoire. Cette lettre contient les renseignements qui figurent dans une fiche
modèle standardisée identifiant le malade
Médecin ------------------------>chef de laboratoire
Confidentialité
Le chef de laboratoire adresse le sérum positif au laboratoire national de référence pour
confirmation, sous pli confidentiel avec une fiche de renseignements comportant le nom du
malade.
Chef de laboratoire ------------------------ >LNR
Confidentialité
En cas de séropositivité le chef de laboratoire ne communique l’information au médecin
qu’après confirmation du LNR.

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1-2. circuit de la déclaration aux autorités sanitaires :


Le laboratoire informe le ministère de la santé de manière anonyme et codée de tous les cas
révélés positifs (fiche standard),

Egalement, le laboratoire national de référence déclare au ministère de la santé publique


anonymement et de manière codée tous les cas positifs, toujours suivant une fiche modèle.

La rétro-information se fait sous pli confidentiel du laboratoire national de référence au


laboratoire et du laboratoire au médecin traitant.

Le LNR déclare les cas hiv positifs au MSP te l’INSP.

1-3. confidentialité et anonymat de la notification des cas :


Pour la première étape, il est évident que seul sensibilisation des différents intervenants au
problème du secret médicale et de la confidentialité pourra aboutir au résultat espéré.

2- Surveillance sentinelle par postes sentinelles chez des patients à haut


risque :
Objectifs :

-Mesurer la prévalence de l’infection HIV parmi les groupes sentinelles sélectionnés.

Evaluer les tendances de l’évolution de l’infection parmi les mêmes groupes.

2-1. Sélection des sites :


Les sept (07) sites retenus sont :

-ALGER (2) – ANNABA –CONSTANTINE- MOSTAGANAME – ORAN – SKIKDA.

Les critères qui ont prévalu à la sélection de ces sites sont notamment :

- Accessibilité de la population
- Fréquentation d’un nombre suffisant de consultants.
- Site ou existe un laboratoire équipé en matériel et en personnel suffisant pour
effectuer les examens.

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2-2. Surveillance
Il sera pratiqué un dépistage HIV pour tout patient chez lequel il est procédé à un
prélèvement sanguin à la recherche d’une maladie sexuellement transmissible. 400 sujets
seront semestriellement dépistés au fur et à mesure de leur présentation à la consultation.
Les testes seront anonymes. Les résultats seront compilés à la fin de chaque semestre à
l’échelon central (INSP) qui assurera la rétro information par un bulletin semestriel.
3- Enquête de prévalence :
Pour mieux appréhender l’importance de l’infection HIV et son évolution, certains groupes
particuliers méritent d’être étudiés, soit parce qu’il est obligatoire de les contrôles (donneur
de sang) soit parce qu’il s’agit de personnes exposées (prostituées) soit parce qu’il s’agit
d’individus représentant un bon indicateur (tuberculeux).
3-1. Les donneurs de sang :
Ils représentent une population en général jeune sexuellement active, des deux sexes et
peut éloigner de la population générale ceux d’autant que le système dit « de la contre
partie » est institué dans notre pays.
Le dépistage systématique des donneurs de sang étant institué en Algérie, il est dons
indispensable de profiter de cette situation pour réaliser « à moindre frais »un système de
suivi de la prévalence dans cette population
3-2. prostituées :
Elles constituent par la multiplicité » de leurs rapports sexuels et le grand nombre de leurs
partenaires une catégorie des personnes exposés qu’il est nécessaire de surveiller, six sites
sont retenues ;
Annaba, Constantine, Mostaganem, Oran, Sidi Bel Abbas et Tizi-Ouzou.
Le dépistage sera anonyme avec le consentement préalable des sujets
Lorsque une prostituée sera trouvé positive elle sera informer et prise en charge en même
temps que sera maintenue le respect de la confidentialité
3-3. tuberculeux :
L’incidence de la tuberculose dans notre pays est élevé (48 cas pout 100000
habitants) .l’association de cet affection à l’infection HIV est constaté dans de nombreux
pays
Une étude préalable est nécessaire à la mise en place d’un dépistage restreint ou généralisé
de l’infection HIV chez les tuberculeux.
Les sites choisis sont : Constantine, Alger, Oran.
3-4. Les détenus :
Il est recommandé également une étude préalable qui détermineras la pertinence ou non
d’un dépistage dans les prisons. Dans l’affirmative il faudra veiller en particulier à ce que
cette surveillance n’apporte aucun changement néfaste à la condition des sujets étudiés,
c’est la raison pour laquelle cette étude sera conduite par le président de la commission
éthique.

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3 -Réseau sentinelle :
Les réseaux sentinelles d’information sanitaire font appel à un nombre restreint de
formations sanitaires chargés de notifier un certain nombre d’entités bien définies, dont la
liste peut être modifiée de temps à autre ; les postes choisis ne sont pas nécessairement
représentatifs d’une régions.
La constitution de réseaux de praticiens volontaires peut être à la base du système de
surveillance de problème de santé ne nécessitant pas en général de recours à des examens
de laboratoire ou à une structure hospitalière : syndrome grippaux, maladies infantiles
contagieuses, les maladies à transmission sexuelles, tentatives de suicide, accidents
domestiques………..
C’est une méthode de plus en plus utilisée pour obtenir des renseignements
complémentaires en vue de la surveillance des maladies, aussi bien maladie non
transmissible que transmissible. Un réseau sentinelle permet de suivre attentivement un
échantillon de population grâce à l’établissement de notification régulière et normalisées sur
des maladies ou des actions de santé bien déterminées, dans le cadre des soins de santé
primaires.
4-surveillance de la grippe :
La grippe ne fait pas partie de la listes des MDO de 1990 mais elle le devient dés qu’il ya une
situation d’épidémie.
Le diagnostic de la grippe ne peut être porté sur la base de la seule clinique qu’en période
épidémique.
Pour la surveillance de la grippe, il est utile et pratique d’associer les sources suivantes :
nombre de décès, nombre de certificats d’arrêts de travail dus à la grippe et les
consultations de généralistes, y compris l’examen au laboratoire de prélèvements effectués
sur un échantillon de malades.
La surveillance de la grippe a commencé en 2006 par la mise en place des réseaux sentinelles
au niveau des wilayas d’Alger, Blida, Boumerdés et Tipaza, ces réseaux sont étendus en 2007
à la wilaya de Tizi-Ouzou et Médéa
En 2008 le réseau concerné aussi la région est (Constantine) et ouest (Oran) ce dernier n’a
pas fonctionné.
En 2009, dés qu’il y avait une alerte à la pandémie de la grippe A(H1N1), le MSPRH a mis en
place un plan de préparation et un système de surveillance dont l’objectif est :
1. d'assurer une détection précoce des cas de grippe à virus A [H1N1] afin de pouvoir
intervenir rapidement et interrompre la chaîne de transmission.
Les objectifs spécifiques sont :
1. de recueillir et d'analyser les informations pertinentes pour connaître les caractéristiques
épidémiologiques de l'infection à virus A [H1N1] et ce, à tout
Moment et en tout point du territoire national ;
2. d’identifier les sources de contamination ;
3. de rechercher l'existence de sujets ayant été en contact avec la personne exposée ;
4. d’évaluer les actions de prévention.

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Organisation de la surveillance
Une cellule de crise est mise en place au niveau de chaque wilaya. Tous les appels
concernant les cas suspects de grippe à virus A [H1N1] sont centralisés par la cellule de crise
située au niveau de la DSP de chaque wilaya.
Le SEMEP initie l'investigation autour du cas et travaille en collaboration avec la cellule de
crise.
Un comité ad-hoc est mis en place au niveau du Ministère de la santé et de la
Réforme hospitalière.
La composition de la cellule de crise et ses missions sont définies dans l’instruction relative à
l’organisation des soins.

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VI- Evaluation :
Cette évaluation consiste à estimer l’utilité du système, en termes d’incidence et de
prévalence du phénomène surveillé, de sévérité et de létalité, de coût médical et
socioéconomique, ou en fonction de l’existence ou non de mesures efficaces de contrôle et
de prévention.
Elle doit être envisagée dès la mise en place d’un système de surveillance et est
indispensable à sa pérennité.

L'évaluation d'un système de surveillance permet d’établir des liens entre les résultats
escomptés d’un programme et le processus de prise de décision en matière de santé
publique.

L'évaluation permet de répondre aux questions suivantes :


 Quels sont les points forts et les lacunes du système de surveillance?
 Le système de surveillance répond-il à ses objectifs en matière de santé publique?
 Comment la surveillance fournit-elle aux intervenants le soutien requis et comment
leur profite-t-elle?
 Quelles mesures pourraient améliorer le rendement et la productivité du système de
surveillance et le(s) programme(s) qu'il appuie?

1. Critères de qualité d’un système de surveillance

Simplicité: Un système de surveillance simple est facile à comprendre et à appliquer. Sa


structure est légère, ses procédures de recueil et de transmission de l’information sont
rapides et standardisées. Il est peu coûteux.

Flexibilité: C’est la capacité du système de s’adapter facilement à des changements de la


définition de cas, des données à collecter ou des sources d’information (souplesse).

Acceptabilité: C’est le niveau d’adhésion des personnes et des structures qui participent au
système de surveillance. Cette qualité est affectée par la complexité des procédures et des
supports utilisés, ainsi que par le nombre et le type de données à collecter.

Sensibilité : C’est la capacité de détecter un phénomène quand il existe réellement. Le


système doit être capable d’identifier tous les cas (exhaustivité).

Valeur prédictive positive : C’est la capacité de détecter correctement un vrai phénomène.


Le système a identifié un vrai cas.

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Sensibilité
VP Malades Non
Se = VP + FN malades
Identifiés VP FP
(malades) Non identifiés FN ?
Valeur Prédictive
VP
Positive
VPP = VP + FP
(identifiés)
Représentativité : C’est la capacité d’un système de décrire correctement la distribution des
phénomènes de santé selon les caractéristiques de temps, de lieu et de personne.

Réactivité: Elle est représentée par la rapidité de circulation de l’information, de détection


des épisodes épidémiques et de l’instauration de mesures de contrôle. C’est le délai entre
l’apparition du phénomène surveillé et l’intervention.

2. Qualités selon la typologie

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Surveillance active versus passive


Qualités surveillance
active passive
Simplicité

+
Réactivité

-
Représentativité

++

+/-

Coût

FF

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Dr Aridj-Dr Benhabyles système de surveillance des maladies transmissible (décembre 2009)

Surveillance exhaustive versus sentinelle


Qualités surveillance
sentinelle exhaustive
Simplicité

-
Réactivité

-
Représentativité

Coût

da

DA

VII- Conclusion :

Le système de surveillance actuel a permet de mettre en évidence les grands problèmes des
maladies transmissibles qui sévissent dans notre pays.il a permet également d’évaluer les
programme de lutte initiés par le MSPRH ou d’autre secteurs interministériels.

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Néanmoins des insuffisances sont constaté en particulier le manque d’exhaustivité pour le


système de déclaration obligatoire qui est le pilier du système de surveillance des maladies
transmissibles dans notre pays.

VIII-bibliographie :
1- André-Laurent Parodi : L'ÉTERNEL RETOUR DES ÉPIDÉMIES, séance du lundi 23 avril 2007(SAMP).
2- Ministère De La Santé, De La Population Et De La Réforme Hospitalière réseau intranet : « santé-
Algérie » ; 19 septembre 2006.

3- A.Bezzaoucha : maladie à déclaration obligatoire. Vol2


4- A.Bezzaoucha : les fondations de la bio statistique et de l’épidémiologie en science médicales
5- Plan national de préparation à une grippe A(H1N1).

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