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Les langues afroasiatiques

Article · January 2011


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Martine Vanhove
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2011. Les langues afroasiatiques. Dictionnaire des langues. E. Bonvini, J. Bussutil and A.
Peyraube. Paris, PUF: 237-242.

Les langues afroasiatiques


Martine Vanhove
cnrs, inalco

Attestées depuis les premiers documents écrits de l’histoire de l’humanité il y


a plus de cinq millénaires, les langues afroasiatiques recouvrent un vaste territoire
depuis le Proche-Orient jusqu’aux rivages de l’océan Atlantique, en Afrique du Nord,
en passant par la zone sahélienne. Leur domaine géographique est demeuré remar-
quablement stable, mais la répartition des groupes et langues a subi de profonds
changements, surtout au profit du sémitique. La présence de l’afroasiatique sur deux
continents a conduit Greenberg à forger le terme d’Afroasiatique afin de pallier l’in-
convénient d’une dichotomie que suggère celui, plus ancien, de Chamito-Sémitique
entre une branche sémitique, d’une part, et une inexistante branche unitaire « chami-
tique » d’autre part. Il existe d’autres dénominations : Afrasian, Afro-Asian, Sémito-
Chamitique, érythréen et Lisramic, les deux dernières limitées à leurs auteurs.
Afroasiatique s’impose actuellement, malgré la longue résistance des écoles française
et italienne, notamment, qui y voient des risques d’erreur dues à une localisation trop
large, ces langues étant loin de couvrir l’ensemble des continents asiatique et africain.
L’hypothèse d’une unité linguistique afroasiatique s’est construite progressive-
ment avec l’introduction de nouvelles langues et familles et l’exclusion d’autres.
L’afroasiatique, avec sa classification interne en six familles – sémitique, égypto-
copte, libyco-berbère, couchitique, omotique, tchadique – s’est imposé dans
la seconde moitié du xxe s. Il se caractérise par de fortes ressemblances internes
à certains groupes à des millénaires de distance, et de grandes divergences entre
des langues contemporaines appartenant à des branches différentes. Cette situa-
tion a conduit à repousser très loin dans le temps un proto-afroasiatique évalué à
8 000 ans par Diakonoff. Les trois premières familles ont laissé des traces écrites
fort anciennes, alors que les trois autres ne sont connues qu’à travers l’oralité.

On doit aux langues sémitiques les premières écritures alphabétiques. La plus


ancienne, cunéiforme, était pictographique et logographique, et fut empruntée au
IIIe millénaire av. J.-C. au sumérien, non-sémitique, par l’akkadien, qui l’a infléchie
vers une représentation phonétique syllabique. Les textes éblaites en dérivent, et
c’est à partir des cunéiformes que l’ougaritique a développé un alphabet consonan-
tique au xive s. av. J.-C., 200 ans avant l’alphabet phénicien dont dérivent les alpha-
bets araméen et arabe. Celui du sudarabique épigraphique, aussi dérivé du phénicien,

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a engendré le syllabaire éthiopien. Tout récemment, une nouvelle écriture cursive


sudarabique rédigée sur des supports en bois a été découverte au Yémen (Ryckmans
et al.). Son apport à l’histoire des groupes Sud-Est et Sud-Ouest est considérable.
Le sémitique, véhicule de grandes civilisations et des grandes religions du monde
occidental et proche-oriental, est la branche de l’afroasiatique la mieux étudiée. Au
Moyen Âge, les savants juifs avaient déjà conscience des affinités au sein de cet
ensemble. Dès la plus haute Antiquité, l’akkadien puis l’araméen sont aussi des
instruments de communication dans tout le Proche-Orient. Mais c’est la langue d’un
petit groupe de nomades, l’arabe, qui devait connaître, avec la conquête musulmane
au viie s., une fortune exceptionnelle et recouvrir progressivement presque tout le
sémitique, puis l’afroasiatique, sauf quelques îlots araméens, une petite partie du
domaine berbère et le tchadique. Dans la Corne de l’Afrique, c’est le sudarabique
qui s’est imposé au détriment des langues locales. Les ressemblances au-delà des
millénaires entre les branches du sémitique, ainsi que les brassages de populations
et de langues, ont conduit à des questionnements sur la part respective à accorder
au modèle génétique classique et aux influences aréales pour expliquer la structure
et les relations entre ces langues. Quoi qu’il en soit, depuis les travaux d’Hetzron
fondés sur le critère des innovations communes (Faber), le modèle de classification
prédominant distingue deux groupes principaux : Oriental avec deux langues mortes,
akkadien et éblaite, et Occidental, divisé en deux sous-groupes, Sémitique Central,
subdivisé entre arabe, autrefois rattaché à la branche Sud-Ouest et principale innova-
tion de cette classification, et sémitique du Nord-Ouest avec l’ougaritique (disparu),
le cananéen (hébreu, phénico-punique, amonite… toutes disparues sauf l’hébreu) et
l’araméen, et Sémitique Méridional, subdivisé en deux branches, Est (sudarabique
moderne : soqotri, mehri, harsusi, jibbali…) et Ouest, avec le sudarabique épigra-
phique et l’afro-sémitique (ou éthio-sémitique) du Nord (guèze, tigré, tigrinya) et du
Sud comprenant le « transversal Sud-Est » (amharique, est-gouragué…) et l’« externe
Sud-Est » (gafat, ouest-gouragué…). D’autres (Hayward) posent trois sous-familles,
Nord-Est, Nord-Ouest et Sud, ce qui ne change rien aux groupements proposés par
ailleurs. Certaines langues ont été découvertes récemment, comme le hobyot pour les
langues sudarabiques modernes, ou le dahalik pour l’afro-sémitique.

La famille égypto-copte, à laquelle on doit la toute première écriture, en hiéro-


glyphes, est attestée sur plus de quatre millénaires et demi, depuis l’ancien égyptien
jusqu’au copte, disparu de l’usage parlé au xviiie s. Ce dernier, écrit en alphabet
grec avec des emprunts à la cursive démotique, est encore la langue liturgique des
chrétiens d’égypte. L’égyptien fut utilisé depuis le delta du Nil jusqu’en Nubie.
La classification distingue plusieurs périodes, reflets de la documentation et d’évo-
lutions diachroniques. L’ancien égyptien (3100-2000 av. J.-C.) comprend notam-
ment des inscriptions sur des monuments royaux et privés des ve et vie dynasties
et les « Textes des Pyramides », textes religieux archaïques. Le moyen égyptien
(ou égyptien classique, 2000-1300 av. J.-C.) est représenté par les chefs-d’œuvre
de la littérature pharaonique et servit de modèle aux langues sacrées postérieures.
Il demeure assez proche de l’ancien égyptien, si bien qu’on postule une filiation
directe. Cependant, dès le milieu de la XXIIe dynastie, la langue écrite du quotidien

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en diffère nettement. Le néo-égyptien (ou égyptien tardif, 1300-1070 av. J.-C.) est la
langue des lettres privées, des textes administratifs et judiciaires. Il semble qu’elle
soit issue de la langue écrite quotidienne du Moyen Empire sous l’influence, diffi-
cilement mesurable, de la langue parlée. En tout cas, la rupture typologique avec la
période précédente est nette. Le démotique désigne à la fois une cursive (dérivée
de la cursive hiératique, adaptation simplifiée des hiéroglyphes pour des rédactions
rapides sur bois ou papyrus) et un état de langue. Il apparaît, après une lente évolu-
tion, à la XXVIe dynastie (664 av. J.-C.) et ses attestations se poursuivent jusqu’au
ve s. de notre ère. Il a servi à rédiger une très grande variété de textes. Quant au
copte, ses premières attestations remontent au iiie s. apr. J.-C. Il comporte plusieurs
dialectes et de nombreux emprunts lexicaux au grec.

Pour le libyco-berbère, on dispose de plus d’un millier d’inscriptions, décou-


vertes en Afrique du Nord, sur des stèles funéraires en écriture consonantique
libyque, dont les plus anciennes remontent au iie s. av. J.-C. Cette écriture, perdue
dans sa région d’origine, est apparentée aux tifinagh utilisés encore aujourd’hui,
dans un usage courant mais restreint, par les Touaregs du Niger et du Mali. De
plus, on trouve, dans un alphabet analogue, du Sahara au Maroc, des inscriptions
rupestres d’époques diverses. On y rattache les nombreuses inscriptions découvertes
aux îles Canaries. Aujourd’hui, le militantisme des Berbères provoque un regain de
l’écrit au moyen des trois alphabets, tifinagh, arabe et latin.
Avant l’arrivée des Arabes, le berbère s’étendait sur toute l’Afrique du Nord, de
l’Atlantique à l’égypte. Il subsiste encore aujourd’hui, sous forme d’îlots plus ou
moins vastes, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, en égypte, en Mauritanie,
au Niger, au Mali et au Burkina Faso, avec environ 14 millions de locuteurs. Même
si l’intercompréhension n’est pas toujours assurée entre les variétés, il est admis
que les différences linguistiques ne sont pas importantes au point de justifier une
division en sous-familles. Les spécialistes reconnaissent souvent quatre groupes
principaux sur une base géographique, mais ne s’accordent pas sur le nombre de
variétés. Celles parlées du nord-ouest du Maroc jusqu’en Libye comprennent le
tachelhit, le tamazight, le tarifit et le kabyle, avec chacun 2 à 3 millions de locuteurs.
D’autres variétés sont isolées en Libye (awjilah) et dans l’oasis de Siwa en égypte.
Les variétés du Sahel saharien sont dispersées sur une vaste zone en grande partie
désertique en Algérie, au Niger, au Mali et au Burkina Faso. On y trouve les variétés
des Touaregs, tamahaq au nord, tamasheq au sud. Enfin le zenaga, en voie d’extinc-
tion, est parlé en Mauritanie. Wolff propose, lui, une division en six groupes, en
séparant le berbère de l’Atlas marocain et en considérant le nefusi de l’Ouest libyen
comme une variété distincte. On rattache à cet ensemble les inscriptions libyques et
une variété mal connue, le guanche des îles Canaries, disparu au xvie ou au xviie s.

Longtemps, l’appartenance du tchadique au phylum afroasiatique, suggérée


dès la première moitié du xixe s., souleva réticences et prudence. C’est ainsi que
Marcel Cohen est à l’origine de son absence dans le volume consacré aux langues
afroasiatiques par David Cohen, alors que sa filiation afroasiatique y est admise. La
réaffirmation de l’appartenance afroasiatique du tchadique par Greenberg (1950)

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au moyen de la « comparaison lexicale de masse » a été confortée, depuis, par


l’étude de nouvelles langues, la mise au jour d’isoglosses morphologiques avec les
autres branches de l’afroasiatique et l’application plus rigoureuse des méthodes de
la linguistique comparée. La localisation en zone sub-saharienne, très périphérique
par rapport aux autres langues afroasiatiques, a sans doute contribué à la méfiance
initiale. Il est vrai aussi que les contacts anciens et profonds du tchadique avec
des langues africaines ne sont pas étrangers à son originalité sur bien des points,
comme l’existence généralisée de tons. Sa classification interne pose encore quel-
ques problèmes mineurs. Certains (Newman) sont partisans d’une division en
quatre groupes, Ouest, Biu-Mandara (ou Centre), Est et Masa, alors que d’autres
(Tourneux) ne séparent pas le Masa du groupe central. Les langues tchadiques, fort
nombreuses (près de 200), sont réparties au Niger, Nigéria, Cameroun et Tchad. Le
haoussa à lui seul compte plus de 50 millions de locuteurs. à l’inverse, d’autres
langues sont en danger.

Les deux branches couchitique et omotique sont parlées par 35 à 40 millions


de locuteurs dans le Nord-Est de l’Afrique, depuis la frontière égypto-soudanaise
jusqu’au nord du Kenya, avec quelques enclaves en Tanzanie. Ce sont celles qui
suscitent le plus de débats, tous les spécialistes n’étant pas d’accord pour en faire
deux branches indépendantes au sein de l’afroasiatique. Fleming et Bender ont
proposé de détacher le couchitique de l’Ouest, ou « langues ta/ne », du couchitique
pour en faire un groupe « omotique » indépendant. Les arguments initiaux reposant
surtout sur des données lexicales et des langues mal connues ont conduit Lamberti
et Zaborski à refuser ce nouveau découpage. Depuis, même si les connaissances
se sont améliorées et les arguments affûtés, la polémique continue. Néanmoins, la
distinction en deux familles est celle qui prévaut à l’heure actuelle.
L’organisation interne de chaque branche ne fait pas non plus l’unanimité. Au
sein du couchitique, on distingue quatre ou six groupes selon qu’on détache ou non
certains sous-groupes. Une classification comporte un groupe Nord avec le bedja,
un groupe Centre avec les langues agaw, un groupe Est, subdivisé en Basses Terres
(afar, oromo, somali…) et Hautes Terres (burji, sidamo…) et un groupe Sud (iraqw,
dahalo…). Une autre préserve les groupes Nord, Centre et Sud, mais scinde le
couchitique oriental en trois groupes : celui des Basses Terres est conservé, alors
qu’un groupe dullay est détaché de celui des Hautes Terres. Par ailleurs, Hetzron
voulait retrancher le bedja du couchitique, mais il fut peu suivi, tandis que Morin
étudiait, au contraire, des rapprochements possibles avec le couchitique oriental.
Hetzron proposait aussi de fusionner couchitique oriental des Hautes Terres et
Central, hypothèse réexaminée favorablement par Zaborski. Quant à la branche
Sud, son existence même a été contestée. Pour Kiessling, les données typologiques
évoquées dans la littérature ne sont pas concluantes et Tosco propose des rapproche-
ments avec le couchitique oriental.
La famille omotique comprend deux sous-groupes, Nord (le plus important en
nombre de langues) et Sud. Des doutes sur l’appartenance de ce dernier à l’omo-
tique, voire à l’afroasiatique, subsistent, mais de nouveaux arguments en faveur de
son rattachement ont été apportés par Hayward et Tsuge.

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Les traits linguistiques communs ayant fondé l’hypothèse afroasiatique sont de


plusieurs natures. Phonétique d’abord, avec un petit nombre de voyelles, le plus
souvent trois, avec corrélation de quantité, qui s’opposent à un grand nombre de
consonnes, dont un stock important de consonnes d’arrière (sauf en berbère). Les
dentales, sifflantes et postpalatales, comportent en outre trois séries : sourdes,
sonores et « emphatiques », ce dernier terme couvrant des réalisations diverses selon
les branches : éjective, pharyngalisée, rétroflexe ou implosive. Sur le plan morpho-
logique, on considère généralement que le mot en afroasiatique est constitué d’une
racine, à deux ou trois éléments le plus souvent consonantiques, qui s’actualise au
travers d’un nombre réduit de modèles, appelés schèmes, qui consistent à imposer
sur la racine des structures syllabiques, voyelles, consonnes, géminations diverses
et préfixes, et véhiculent des valeurs sémantiques particulières, qui peuvent être fort
abstraites. Ce système, assez rigide en sémitique, mais à des degrés divers selon
les époques et les langues, ne subsiste parfois qu’à l’état de traces dans certaines
branches, comme en tchadique, où l’on retrouve cependant des morphèmes typi-
ques comme le préfixe m(a)- pour les noms d’agent, d’instrument et de lieu. Les
morphèmes dérivatifs sont limités à une série de phonèmes et on trouve au moins
dans chaque branche, avec des fonctions similaires, �, h, s, �, t, n, m, w, j, a, u, i.
On citera les pronoms personnels, très homogènes malgré des différences de détail
(assez importantes en omotique), les cas (absents du tchadique)…
La grammaire comparée de l’afroasiatique a longtemps souffert de l’insuffisance
de la documentation et des études lexicales. à l’aube du xxie s., la situation s’est
améliorée avec la parution de descriptions de nouvelles langues, dictionnaires et
reconstructions lexicales et morphologiques de groupes et familles de langues, voire
des tentatives de reconstructions lexicales du proto- afroasiatique. Même si ces
dernières n’ont pas toujours la rigueur requise et que beaucoup reste à faire, notam-
ment en syntaxe, elles laissent espérer à terme la parution d’une véritable grammaire
comparée de l’afroasiatique. Elle permettra sans doute, couplée avec les avancées
dans la compréhension du rôle des contacts linguistiques dans l’évolution de ces
langues, de mieux appréhender les rapports encore méconnus entre les différentes
familles et de régler, peut-être, l’épineux débat du foyer originel de l’afroasiatique.

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