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BILAN D’ACTIVITES

2020
PREAMBULE
La situation géostratégique entre la Méditerranée au
Nord, l'Océan Atlantique à l'Ouest et le Sahara au Sud, et
les grandes variations altitudinales et climatiques
confèrent au Maroc des écosystèmes forestiers riches et
diversifiés, couvrant une superficie d’environ 9 millions
d’hectares, dont 5,8 millions ha boisés, et qui assurent
des fonctions d'ordres environnemental, économique et
social valorisées à 17 milliards de DH par an.

Le défi est donc de rendre la forêt compétitive et son


exploitation moderne. D’ailleurs, en plus de ses rôles liés
à la protection de l’environnement et la lutte contre la
désertification, le secteur forestier participe aussi au
développement socio-économique des populations
Lancement de
rurales. Il génère une valeur annuelle de près de 5 la nouvelle
milliards Dhs aux usagers, qui représentent près de la
moitié de la population rurale. Les activités entreprises stratégie
annuellement dans le secteur créent huit à dix millions de
journées de travail (soit l’équivalent de 50.000 emplois « Forêts du
permanents). En outre, le secteur forestier participe à
hauteur de 30% à la satisfaction des besoins du pays en Maroc 2020-
bois d’œuvre et d’industrie (600.000 m3/an), 18% du
2030 » qui a

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bilan énergétique national (soit 4 millions de tonnes
équivalent-pétrole), 4% de l’offre mondiale du liège pour objectif de
(150.000 quintaux/an) et 17% des besoins du cheptel
(équivalent de 15 millions de quintaux d’orge). rendre le
Toutefois, les écosystèmes forestiers sont soumis à des secteur
contraintes d’ordre socioéconomiques, liées aux
conditions précaires des populations rurales, et d’ordre
forestier plus
naturel, liées principalement à l’aridité du climat et à la compétitif
sensibilité des terres à la désertification.
grâce à un
En réponse à ces problèmes liés à la gestion classiques
des forêts, et soucieux de développer de façon durable ce modèle de
patrimoine, la nouvelle stratégie « Forêts du Maroc 2020- gestion intégré,
2030 », présentée devant SM le Roi, est fondée sur quatre
principaux axes à savoir (1) réinventer et structurer durable et
l’approche participative, (2) différencier et développer les
espaces selon leur vocation, (3) investir et moderniser le productif de la
cœur de métier et (4) refonder le cadre institutionnel du richesse ».
secteur. C’est dans cet état d’esprit que l’enjeu principal
est de réussir à intégrer efficacement la population locale
et en faire le premier partenaire responsable et relever
ainsi le grand défi de la nouvelle politique du secteur 1
forestier qui est sa réconciliation avec son environnement
pour assurer la pérennité de la gestion forestière.
SOMMAIRE

Préambule

Bilan des Réalisations au Titre de l’Exercice 2020

Sécurisation du domaine forestier : garant du


patrimoine et du droit d'usage

Aménagement et le développement forestiers :


Un programme central pour la reconstitution des
écosystèmes

La prévention contre les incendies et la


surveillance sanitaire : Préoccupations
permanentes pour la protection des forêts

La Conservation des eaux et des sols : Une


contribution majeure à la lutte contre la
désertification
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Suivi de la Lutte Contre la Désertification :


activités réalisées dans le cadre de la CNULCD

La conservation et valorisation des parcs et


réserves naturelles biodiversité

Conservation des ressources cynégétiques et des


poissons d’eau douce

La recherche forestière : un levier pour le


développement des forêts et de leurs ressources

Gestion des forêts urbaines et périurbaines :


Accueil du grand public

Statistique sur l’économie forestière : Evolution


de la production et des recettes des produits
forestiers ligneux et non ligneux

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BILAN DES REALISATIONS AU TITRE DE L’EXERCICE 2020
I. SECURISATION DU DOMAINE FORESTIER : GARANT DU PATRIMOINE ET DU DROIT D'USAGE

1. SECURISATION DU DOMAINE FORESTIER

La réalisation des programmes du Département des Eaux et Forêts est tributaire


de la sécurisation du domaine forestier conditionnant à la fois l’intensité et le
rythme de ces programmes.
Ainsi, la mise en place des actions de sécurisation donne lieu à l'établissement
d'objectifs communs ayant trait à la clarification des statuts des terres et
l’assainissement des rapports entre le département des eaux et forêts et les
propriétaires des terrains limitrophes au domaine forestier.
Dans ce sens, le partenariat engagé avec l’Agence de la Conservation Foncière,
du Cadastre et de la Cartographie et l’implication des bureaux d’études
topographiques constituent un appui majeur pour garantir la sécurisation du
domaine forestier.
Aussi, la superficie du domaine forestier immatriculée en 2020 s’élève à 177.600
ha, soit un taux de réalisation de 59% par rapport à la cible fixée à 300.000 ha. En

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effet, les opérations d'immatriculation ont été accomplies conformément aux
procédures juridiques et normes techniques en vigueur régissant la procédure de
l'immatriculation foncière, permettant une sécurisation foncière du domaine
forestier contre toutes les formes d'empiétement, ainsi qu'un éclaircissement des
limites avec les terres avoisinantes. Les efforts de réalisation des actions prévues
dans le cadre du programme de sécurisation du Patrimoine National Forestier se
sont poursuivis, à travers notamment le parachèvement des opérations de
délimitation définitive sur les 2% du domaine forestier restant. Ainsi, la superficie
totale du domaine forestier immatriculée s'élève à 6.376.000 ha, soit 80% de la
superficie homologuée qui est de l'ordre de 8 millions d'ha (89% de la superficie
du domaine forestier).

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2. CHEMINS FORESTIERS

Le réseau des pistes et chemins forestiers joue un rôle primordial dans la gestion
durable du domaine forestier et la valorisation des ressources forestières. Son
rôle est privilégié dans la desserte et le désenclavement des agglomérations
rurales, situées à l’intérieur ou en périphérie des massifs forestiers, par des
projets d’ouverture et d’entretien d’une voirie adaptée à la topographie du
terrain.
En effet, le réseau actuel de desserte forestière est en grande partie satisfaisant
pour la gestion forestière. Au niveau national, la longueur actuelle du réseau des
chemins forestiers desservant le domaine forestier s’élève à plus de 22480 Km,
soit 2,5 mètres linéaires par hectare.
Compte tenu de l’importance
socio écologique de cette action,
le programme du département
touche pratiquement toutes les
régions du Maroc. Ainsi, et au
titre de l’année 2020, les
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réalisations d’ouverture et
d’entretien de pistes sont de
l’ordre de 380 km, compte tenu de la conjoncture actuelle et du plan
d’ajustement du budget qui a consisté en une réduction de 55 MDhs réparti entre
les travaux d'ouverture de chemins et de réhabilitation et d'entretien de chemins.
De même, les travaux visant l’entretien et la réhabilitation des bâtiments et des
logements administratifs ainsi que les maisons forestières correspondent à 112
unités administratives et 54 maisons forestières.

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II. AMENAGEMENT ET DEVELOPPEMENT FORESTIER

1. RECONSTITUTION DES ECOSYSTEMES FORESTIERS

Dans l’ambition d’inverser les tendances


actuelles de dégradation du couvert forestier,
le programme de reboisement est considéré
parmi les principaux leviers de la stratégie
« Forêts du Maroc 2020-2030 ».
Dans ce cadre, l’objectif de la nouvelle
stratégie est d’augmenter la superficie
reboisée annuellement de 50.000 ha à
100.000 ha à l’horizon de l’année 2030, soit
une superficie moyenne annuelle de l’ordre de
60.000 ha/an durant la période 2020-2030.
Le programme de reboisement prévu par plantation, au titre de la campagne
2020-2021, porte sur une superficie totale de 38.400 ha, dont 1.200 ha issus de
report. La répartition du nouveau programme de la campagne 2020-2021 se
présente par composante comme suit :

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- Reboisement : 18.000 ha
- Régénération des forêts naturelles : 11.700 ha
- Amélioration sylvopastorale : 7.500 ha

Suite à l’ajustement budgétaire de la loi de finances 2020, la superficie finale


retenue est portée à 32 777 ha, soit une réduction de l’ordre de 15% du
programme de reboisement initial prévu.
Les réalisations du programme de plantation retenu pour la campagne 2020-
2021 ont porté sur une superficie de l’ordre de 26 900 ha. L’écart enregistré sur
une superficie de 5.900 ha se justifie principalement par l’opposition des
populations sur 1.400 ha, la défaillance des entreprises sur 2.400 ha et autres
causes sur 2.150 ha (AO non adjugés, manque de plants, etc.).
Dans le même sens, le nombre de plants produits, au titre de la campagne 2020-
2021, est de 22 millions de plants.
D’autant plus, à ce programme de reboisement par plantation, s’ajoute une
composante de régénération naturelle par la technique de clôture sur 1.750 ha
et par confection d’impluvium sur 3.250 ha au niveau de l’écosystème arganier. 5
2. AMENAGEMENT DES FORETS

Les études d’Aménagement menées par le département constituent l’outil


essentiel de gestion durable des ressources forestières qui n’est concevable que
si l’exploitation du capital productif veille à conserver intactes les fonctions socio-
écologiques.
Elles ont porté en 2020 sur une superficie de 103.300 hectares, soit 52% de
l'objectif fixé à 200.000 hectares annuellement. Dans ce cadre, le Département
envisage d’élaborer, en collaboration avec l’AFD, un Guide Technique National
pour l’Aménagement des Forêts domaniales qui vise à définir les normes
techniques d’aménagement et de gestion durable des forêts marocaines en
tenant compte de la vocation principale de l'espace (production de produits
forestiers ligneux et non ligneux, protection de la biodiversité, conservation des
eaux et des sols, récréation …etc).
D’un autre côté, les travaux de sylviculture et de conduite des peuplements
(dépressage, élagage et éclaircie) ont concerné une superficie de 12.500 ha. Afin
d’améliorer le suivi technique de ces travaux d’amélioration des peuplements, le
Département coopère avec la FAO pour l’élaboration de guides de conduite
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sylvicole pour les principales espèces forestières autochtones à savoir le Chêne


vert, le Chêne liège, le Cèdre, le Thuya et l’Arganier.
S’agissant des actions génératrices de revenus le département a distribué près de
2.500 fours améliorés, 3.000 ruches et presque 140.000 plants fruitiers (oliviers
et amandiers).
3. COMPENSATION DES MISES EN DEFENS

La stratégie partenariale relative à la gestion des mises en défens vise l’implication


et la responsabilisation des populations usagères, organisée en associations
sylvopastorales, à travers une incitation financière sous forme de compensation
de l’ordre de 250 dhs/ha, sauf pour les écosystèmes à arganier qui est de 350
dhs/ha.
Au titre de 2020, et en vue d’appuyer les efforts de la reconstitution des forêts, la
compensation des populations usagères a concerné un budget de plus de 25
MDhs et a porté sur une superficie globale de 102.600 ha au profit de 185
associations d’usagers dans différentes régions forestières. Ce mécanisme
d’incitation financière auprès des associations pastorales permet d’obtenir un
certain nombre d’acquis sur le plan social notamment par la conscientisation des
6 populations vis-à-vis de la mise en défens et l’investissement des sommes de la
compensation dans des projets de développement local (achat d’aliments pour
le bétail, points d’eau, etc). L’évaluation de ce mécanisme, réalisée lors de
l’élaboration de la nouvelle stratégie forestière, a préconisé d’augmenter le
montant de l’indemnité de 250 à 1.000 dhs/ha (1.100 dhs/ha pour les forêts de
l’arganier) pour contrer le surpâturage et inciter les usagers des forêts à devenir
les acteurs pour le respect de la mise en défens. Ainsi le département des Eaux et
Forêts a élaboré un nouvel arrêté conjoint dont l’objectif est d’augmenter les
incitations financières déjà prévues, d’assurer une implication plus forte des
usagers par leur engagement à garantir le respect strict des mises en défens,
d’assurer une meilleure gouvernance vis-à-vis des fonds de la compensation et
de permettre un suivi et un contrôle plus rigoureux.
La mise en œuvre de cet arrêté conjoint aura pour impacts, l’amélioration des
taux de réussite des périmètres reboisés pour atteindre 80% au lieu de 50%
actuellement, en plus des impacts économiques, sociaux et environnementaux
évalués à un milliard de dirhams supplémentaire par rapport à la situation statut
quo.

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III. LA PREVENTION CONTRE LES INCENDIES ET LA SURVEILLANCE SANITAIRE : PREOCCUPATIONS
PERMANENTES POUR LA PROTECTION DES FORETS

1. INCENDIES DE FORET

Au Maroc, l'analyse du bilan des incendies de forêts, durant la période 1960-2019,


fait ressortir un nombre total de 18.225 départs de feux et une superficie totale
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endommagée, de près de 184.400 ha. En moyenne 300 incendies et une surface


incendiée de 3.030 ha sont enregistrés annuellement, avec des maximas de
l’ordre de 11.000 ha en 1983 et 8.660 ha en 2004. Il est à préciser que les
statistiques présentées comptabilisent des surfaces parcourues par le feu, sans
pour autant signifié qu’elles sont intégralement et définitivement détruites.
Même si cela ne représente qu’un faible pourcentage de la surface forestière
totale du pays (environ entre 0,04% et 0,05 %), l’impact des incendies demeure
néanmoins élevé, eu égard au taux de boisement très variable du pays, à l’aridité
du climat, aux défis des changements climatiques et aux contraintes rendant
extrêmement difficile la reconstitution des espaces dégradés.
Il y a lieu de signaler que l’opérationnalisation de nouvelles approches de
prévention et de lutte contre les incendies de forêts dans le cadre du programme
décennal a permis d’impliquer l'ensemble des partenaires concernés et de
réduire considérablement la superficie touchée par chaque incendie, plaçant le
Maroc comme l’un des pays le plus performant dans la lutte contre ce fléau au
niveau du bassin méditerranéen.
De ce fait, il y a lieu de préciser que le département accorde une importance
8 capitale à la prévention des incendies de forêts, à travers la sensibilisation du
grand public, les traitements sylvicoles et la surveillance.
Ainsi, les réalisations enregistrées en terme d’équipement des forêts au titre de
2020 ont porté sur la construction et l’entretien de 22 postes vigies,
l’aménagement de 50 points d'eau, l’entretien de 560 km de tranchées pare-feu
et le recrutement de 1.400 guetteurs pour la surveillance et l’alerte des feux de
forêts.
Les efforts déployés par les différents départements concernés en matière de
surveillance, de détection et d’interventions ont permis une baisse significative
de la superficie moyenne brûlée par incendie, qui est passée de 14 ha (1960-
1995), à 5 ha (comme moyenne des 3 dernières années). En effet, l’année 2020
a été marquée par 514 départ de feu et une superficie touchée de 5570 ha, dont
43% est occupée par les essences secondaires, l’alfa et de strate herbacé.

2. SANTE DES FORETS

Le dépérissement figure parmi les plus graves manifestations du


dysfonctionnement des écosystèmes forestiers qui commence à prendre de
l’ampleur durant ces dernières années. Les premières constatations des
symptômes de dépérissement massif dans le Moyen-Atlas (Ifrane, Azrou, Ain
Leuh…) ont eu lieu durant l’été 2001 suite à l’action combinée d’une sécheresse

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récurrente au cours des deux dernières décennies et à la pression exercée par la
population riveraine sur les ressources forestières (surpâturage, émondage,
ébranchage...).
Depuis 2007 une stratégie nationale de surveillance et de suivi de la santé des
forêts a été mis en œuvre pour réduire les risques afférents à l’état phytosanitaire
des forêts et aux changements climatiques. En 2020, le système de surveillance
de la santé des forêts a été renforcé en augmentant les sites de contrôles et de
diagnostics phytosanitaires pour atteindre 651 sites suivis par des techniciens et
des ingénieurs spécialisés dans les questions sylvo-sanitaires.

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IV. LA CONSERVATION DES EAUX ET DES SOLS : UNE CONTRIBUTION MAJEURE A LA LUTTE CONTRE LA
DESERTIFICATION

1. AMENAGEMENT DES BASSINS VERSANTS

L’érosion des sols constitue un processus de dégradation des ressources


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naturelles qui touche, avec des intensités diverses, une grande partie du territoire
national. Les enjeux liés à ce phénomène sont perçus tant à l’amont, au niveau
de la dégradation des sols, base de toute production agricole, pastorale ou
forestière, qu’à l’aval, au niveau de la mobilisation de la ressource eau, élément
vital pour le développement socio-économique du pays.
En amont, les pertes en terre, qui dépassent 5.000 t/Km2/an dans le Rif, ont un
effet négatif direct sur la productivité des terres. A l’aval, l’envasement des
retenues des barrages, estimé à 75 millions m3/an, réduit leur capacité de
stockage de près de 0,5%/an, limitant ainsi tant la quantité que la qualité des eaux
mobilisables.
De ce fait, l’aménagement intégré des bassins versants présente un enjeu
stratégique pour la conservation des ressources naturelles en favorisant la
gestion conservatoire des eaux et des sols à l’amont et la protection des
infrastructures hydro-agricoles et des agglomérations à l'aval.
Les priorités d’interventions ainsi que les mécanismes financiers et institutionnels
de mise en œuvre dans ce domaine sont fixées dans le Plan National
d’Aménagement des Bassins Versants (PNABV). En effet, le PNABV préconise un
programme d’action prioritaire portant sur le traitement de 1,5 millions d’ha sur
10 une période de 20 ans, au niveau de 22 bassins versants.
Les réalisations enregistrées au titre de l’année 2020, ont porté sur le traitement
d’une superficie totale d’environ 30.000 ha, moyennant en plus des interventions
biologiques des traitements mécaniques des ravins par l’édification d’environ
108.000 m3 de seuils de sédimentation. La diminution par rapport au programme
prévu par le décennal 2015/2024 est due aux restrictions budgétaires à cause de
la pandémie de COVID-19.

2. LUTTE CONTRE L’ENSABLEMENT EN ZONES LITTORALES ET CONTINENTALES

L’érosion éolienne et l’ensablement touchent particulièrement toutes les


provinces du Sud, Sud-Est et les zones littorales, ainsi que la région de l’oriental.
Ainsi, et pour lutter contre ce phénomène, l’intervention se focalise sur la fixation
des dunes, pour la protection des infrastructures routières, des palmeraies et des
agglomérations. Une attention particulière est accordée à l’installation des
ceintures vertes autour des villes, en partenariat avec les collectivités locales,
notamment dans les provinces du sud. Ainsi, durant l’exercice 2020, plusieurs
actions de lutte contre l’ensablement ont été effectuées notamment à travers la
réalisation de 20 Km de cordon dunaire et de 1166 ha de fixation mécanique et
biologique des dunes en mouvement.

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3. NOUVEAU MODELE DE DEVELOPPEMENT DES PROVINCES DU SUD :

Conformément aux Hautes Orientations de Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, le


Conseil Economique Social et Environnemental (CESE) a élaboré un Nouveau
Modèle de Développement des Provinces du Sud (NMDPS).
Intervenant dans le sillage des réformes structurelles et globales initiées à tous les
niveaux par Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, ce nouveau modèle proactif
accorde une attention particulière à la participation des populations locales pour
répondre à l'une des questions fondamentales, à savoir le droit de vivre dans la 11
prospérité et la paix sociale.
Il s'inscrit en droite ligne du programme de régionalisation avancée et vient
renforcer la consistance du plan d'autonomie proposé par le Maroc
pour mettre un terme au conflit sur le Sahara marocain.
C’est dans ce contexte que 3 conventions ont été signées le 07 novembre 2015
devant Sa Majesté portant sur le programme d'actions de développement des
provinces du Sud 2015-2021.
Pour le DEF, les grands axes de ce programme, qui sont tirés du programme
décennal 2015-2024, et dont le montant s’élève à 728 millions DH, se déclinent
comme suit :
- La reconstitution et la régénération des formations forestières
autochtones ;
- La lutte contre l'ensablement des sites et infrastructures socio –
économiques ;
- La conservation et la valorisation de la biodiversité au niveau des SIBE déjà
identifiés ;
- La conservation des eaux et des sols pour la protection contre les crues ;
- La création, dans le cadre de partenariat des ceintures vertes autour des
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grands centres de la région


En novembre 2020, le cumul des montants engagés dans les 3 régions est
d’environ 700 millions de Dh.

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V. CONVENTION DES NATIONS UNIES DE LUTTE CONTRE LA DESERTIFICATION : ACTIVITES REALISEES

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1. L’ADOPTION DES CIBLES VOLONTAIRES EN TERMES DE NEUTRALITE DE
DEGRADATION DES TERRES

La 12ème session de la Conférence des Parties (COP 12) à la Convention des Nations Unies
sur la lutte contre la désertification (CNULCD), tenue à Ankara, en Turquie en octobre 2015,
avait adopté le programme relatif à la neutralité en matière de dégradation des terres
(NDT) comme étant une force motrice de la mise en œuvre de la Convention.

Les objectifs recherchés à travers le programme NDT concernent le maintien et la


restauration des ressources terrestres disponibles afin d’assurer la durabilité des services
écosystémiques associées qui en découlent. Plus spécifiquement, le programme NDT
ambitionne de :
1) Améliorer la productivité des terres afin de renforcer la sécurité alimentaire ;
2) Accroître la résilience des terres et des populations qui en dépendent ;
3) Développer les synergies avec d’autres programmes socio-économiques et
environnementaux ;
4) Renforcer la gouvernance responsable et inclusive des terres.
Le processus NDT a été initié au Maroc, en coordination avec les Départements ministériels
concernés et avec l’appui du Secrétariat de la CNULCD, depuis fin 2017 et s’est achevé 13
début 2020, et il a permis de réaliser les actions suivantes :
1) La mise en place du Groupe de Travail Interministériel chargé de la définition des
cibles NDT comprenant plusieurs Départements et Etablissement : Eaux et Forêts,
Agriculture, Intérieure, Eau, Environnement, HCP, INRA, ADA ANDZOA, GCAM.
2) L’établissement des états de références en termes de dégradation des terres au
regard des trois facteurs : i) Occupation des sols, ii) Productivité des terres et iii)
Stock de carbone dans le sol.
3) La définition des cibles volontaires : et ce afin d’identifier le niveau d'ambition en
matière de NDT, à savoir, des cibles d'ordre général (clairs et mesurables) que le
Maroc voudra atteindre en termes d'arrêt et d'inversion de la dégradation des
terres et de restauration des terres dégradées, en se basant sur les programmes
lancés dans le cadres des différents plans d’action au niveau national.
4) Les deux régions de l’Oriental et de Souss-Massa ont été caractérisées comme étant
zones dégradées (Hotspots), et au niveau desquelles deux projets transformateurs
ont été identifiés.
Au stade actuel, le Département des Eaux et Forêts est entrain de réviser les cibles
volontaires NDT afin de prendre en considération les nouvelles stratégie sectorielles
« Forêts du Maroc 2020-2030 » et « Génération Green » dont le lancement a été donné
par SA MAJESTE Le ROI le 13 février 2020.
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2. L’ELABORATION DU PLAN NATIONAL SECHERESSE

Lors de la 13ème session de la Conférence des parties à la CNULD tenue en Chine en


septembre 2017, les pays ont adopté la décision 29/COP 13 relative à la mise en œuvre
d’une initiative, et ont demandé au Secrétariat et aux institutions et organes compétents
de la CNULCD d’apporter l’appui nécessaire pour ladite initiative.

L’objectif recherché à travers l’initiative sécheresse est de doter les pays de plans nationaux
de lutte contre la sécheresse basée sur les principes de réduction des risques, tout en
prenant en considération :

Les efforts qui ont été déployés par les pouvoirs publics en matière de gestion de la
sécheresse (techniques, réglementaires, gouvernance…) ;
La complémentarité et la mise en cohérence avec les outils et programmes déjà
existant ;
La capitalisation sur les résultats des initiatives études, et expertises déjà réalisées.

Le processus d’élaboration du plan national sécheresse, y compris la phase préparatoire, a


été initié au Maroc, en coordination avec les Départements ministériels concernés et avec
14 l’appui du PNUD, depuis fin 2018 et s’est achevé en décembre 2020. Dans le cadre de ce
processus, plusieurs actions ont été entreprises :
1) La mise en place du comité national chargé de l’élaboration du plan national
sécheresse comprenant plusieurs Départements et Etablissement : Eaux et Forêts,
Agriculture, Intérieure, Eau, Environnement, ONCA, INRA, ADA ANDZOA, DGMN,
CRTS.
2) L’élaboration du rapport détaillé sur l’état des lieux de la gestion de la sécheresse au
Maroc.
3) La finalisation et la validation du plan national sécheresse : L’état des lieux de la
gestion de la sécheresse au Royaume du Maroc, issu de la première phase a été
analysé et croisé avec les besoins identifiés au moyen des différents outils de
communication et de concertation avec les parties prenantes (questionnaire,
réunion, etc.). Ceci a permis de cerner une vision de lutte contre la sécheresse au
niveau national qui se veut réaliste et convenable aux défis que pose la sécheresse
dans le contexte national, éventuellement sur les plans environnemental,
économique et social.

La vision adoptée pour le plan de gestion de la sécheresse correspond à une gestion,


planification et coordination concertées avec les parties prenantes, en vue de
réduire de manière substantielle la vulnérabilité à travers le développement des
connaissances et renforcer la résilience face au risque de sécheresse, tout en

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veillant sur la complémentarité et la mise en cohérence du plan sécheresse avec les
outils et programmes existants, ainsi que la capitalisation sur les résultats des
initiatives et expertises déjà réalisées. Cette vision, à l’horizon 2030, permet de
décliner le plan d’action en 6 axes stratégiques, notamment :

Axe stratégique 1 : Consolider la gouvernance et la coordination


institutionnelle ;
Axe stratégique 2 : Promouvoir la résilience face à la sécheresse ;
Axe stratégique 3 : Encourager le développement et la gestion des
connaissances liées à la sécheresse ;
Axe stratégique 4 : Renforcer les capacités des acteurs : Education,
formation, communication et sensibilisation ;
Axe stratégique 5 : Mettre en place des mécanismes de financement
durables et flexibles ;
Axe stratégique 6 : Renforcer la recherche et promouvoir la coopération
régionale et internationale.
4) La préparation du rapport traitant les modalités de mise en œuvre du plan national
sécheresse.
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3. LE LANCEMENT DU PROCESSUS D’AMELIORATION DU SYSTEME DE SUIVI-
EVALUATION DE LA DESERTIFICATION

Le Département des Eaux et Forêts avait lancé en décembre 2020, avec l’appui du PNUD
et du PNUE, une étude pour l’amélioration du système de suivi évaluation de la
Désertification au Maroc.

Cette étude devra répondre aux exigences de la CNULCD en matière de suivi régulier de
l’évolution de la désertification ainsi que les programmes, projets et actions entrepris par
le Maroc pour faire face à ce fléau, à travers l’amélioration du système de suivi-évaluation
afin de remplir convenablement les fonctions suivantes : (1) la surveillance écologique de
la dégradation des terres (2) l’évaluation de l’impact de l’action en matière de lutte contre
la dégradation des terres et la production des outils d’aide à la décision (3) la gestion et le
partage de l’information.

Le système de suivi évaluation à développer doit prendre en considération les indicateurs


utilisés à l’échelle internationale en matière de la neutralité de la dégradation des terres, et
doit également permettre de renseigner les avancées réalisées par le Maroc dans la mise
en œuvre du cadre stratégique de la CNULCD 2017-2030.
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Aussi, il est attendu que ce système renseigne sur l’impact des différentes interventions
spatio-temporelles et les approches derrières leurs mises en place, ceci afin de pouvoir
mettre en exergue l'impact biophysique et socioéconomique et de montrer l'efficience et
l'efficacité des approches adoptées pour l'implémentation de ces actions et fournir ainsi
une base de priorisation des interventions et d'aide à la décision aux fins d'adoption ou
d'abandon aussi bien des technologies que des approches.

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VI. CONSERVATION ET VALORISATION DES PARCS ET RESERVES NATURELLES

1. VALORISER LE RESEAU DES 10 PARCS NATIONAUX ET AMORCER LA FILIERE


ECOTOURISTIQUE (1 MILLION DE TOURISTES À 2030)

La nouvelle stratégie forestière « Forêts du Maroc 2020-2030 », lancée par SA MAJESTE LE


ROI MOHAMED VI le 13 février 2020, constitue un tournant important dans la gestion
forestière en général et celle des parcs nationaux en particulier.

Les 10 parcs nationaux existants présentent un fort potentiel de développement local,


notamment en matière d’activités d’écotourisme et de valorisation des produits de terroir.

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Ainsi, la nouvelle stratégie projette de faire de ces espaces protégés une destination phare
pour l’écotourisme à travers la création d’une marque « Parc National », le marketing de
ses produits et services labellisés, le développement d’une infrastructure adéquate et la
création de parcours naturels adaptés aux adeptes de la nature.

La démarche retenue pour la valorisation de ces parcs consiste notamment à développer


leur fonction touristique tout en préservant leur biodiversité et environnement. En effet, la
valorisation se fera selon la vocation de chaque parc en encourageant l’investissement
privé et l’accompagnement à la création de TPME pour y investir et animer les circuits
touristiques par de nouvelles activités selon un entrepreneuriat innovant alliant tourisme,
économie et biodiversité.

Selon la stratégie, les 10 parcs nationaux feront objet de reclassement et de déploiement


avec la proposition d’un nouveau zonage adapté aux contextes environnemental et social
actuels : zone cœur et aire d’adhésion :
 Une zone cœur sur des espaces relativement grands formant des continuums
écologiques nécessaires au maintien de l’intégrité des écosystèmes, à la
connectivité des espèces et leurs habitats naturels :
Englober les écosystèmes types de la région biogéographique ; 17
Etre représentatif des différents types d’habitats naturels caractéristiques de
la région ;
Offrir des potentiels d'espaces de protection suffisants pour assurer la
quiétude nécessaire à la réhabilitation des cortèges faunistiques ;
Permettre d'envisager la réintroduction progressive de certaines espèces, en
couvrant les zones d'habitats d'origines.
 Une aire d’adhésion qui permet :
Le développement des processus d’implication et de participation des
populations locales et leur adhésion à la démarche du parc ;
Le développement de projet d’infrastructures écotouristiques nécessaires à
la valorisation du parc avec les acteurs locaux et les opérateurs privés.

1. Partenariat avec la SMIT


Une Convention Cadre de Partenariat pour la Valorisation Ecotouristique des Parcs
Nationaux Aa été signée entre le Département des Eaux et Forêts et la Société Marocaine
d’Ingénierie Touristique le 29 Décembre 2020.
Elle vise à mettre en place les mécanismes nécessaires pour impulser l'investissement
écotouristique au niveau des dix Parcs Nationaux, dont le Parc National d’Ifrane qui a été
choisi comme site pilote, conformément aux Hautes Instructions Royales, tout en conciliant
le respect des ressources naturelles, des espèces rares et des écosystèmes fragiles des
BILAN d’Activités

parcs nationaux au développement de l’attractivité des différents produits, et ce afin


d’attirer de nouveaux segments de clientèles nationale et internationale.

2. Aménagement et développement touristique du parc national d’Ifrane


La préparation du dossier de développement touristique du Parc National d'Ifrane a été
initié en partenariat avec la SMIT.
Il s’agira de développer une nouvelle offre d’écotouristique basée sur des produits
innovants en terme d’accueil, d’animation et d’expérience de voyage qui valorise le
patrimoine naturel et culturel du parc.

3. Valorisation du réseau des Parcs Nationaux

 Parc National d’Al Hoceima (PNAH)


Programme "Al-Hoceima, Manarat Al Moutawassit : Les actions ont concerné la
construction et l’aménagement de l’écomusée du PNAH et de l’Observatoire du
littoral du parc : en plus de la finalisation des travaux de construction, les actions ont
concerné les aménagements scénographiques de ces deux infrastructures.
L’achèvement des travaux est prévu pour fin 2021.
18 Suivi des balbuzards pêcheurs en partenariat avec le Conservatoire du littoral
français, et l’association AGIR.
Suivi des espèces protégées (i.e. patelles géantes), habitats-clés (coralligène et
herbiers) et évolution de la température de l’eau (thermomètres) avec l’Université
de Rabat.
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature.
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au
développement durable.

 Parc National de Toubkal (PNTb)


Etablissement d’une base de données géo-référencées des observations des éco-
gardes et des Chefs de Zones du PNTb ;
Mise en œuvre du projet de régénération de l’habitat du Singe Magot par la mise
en défens d’un périmètre de 300 ha de Chênaie verte ;
Lancement du projet « Améliorer les pratiques et l'organisation de l'activité
pastorale dans le Parc National de Toubkal pour une gestion durable et pérenne des
ressources patrimoniales et des paysages traditionnels » ;
Lancement des travaux d'aménagement de bivouacs au niveau du Parc ;
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature ;
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au

BILAN d’Activités
développement durable.

 Parc National de Tazekka (PNTz)


Aménagement de circuits touristiques pour la valorisation de la biodiversité ;
Renforcement du réseau signalétique ;
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature ;
Aménagement d'aire d'accueil ;
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au
développement durable.

 Parc National d’Ifrane (PNI)


Aménagement du poste d’observation d’Affnourir ;
Aménagement de sentiers pédestres dans le parc par la mise en place de la
signalétique et le balisage ;
Aménagement d'aire d'accueil ;
Réhabilitation de la Direction du Parc et de l’écomusée ;
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au 19
développement durable.
 Parc National de Talassmetane (PNTl)
Aménagement de circuits touristiques pour la valorisation de la biodiversité ;
Renforcement du réseau signalétique ;
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature ;
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au
développement durable.

 Parc National du Haut Atlas Oriental (PNHAO)


Lancement du projet d’actualisation du plan d’aménagement et de la gestion du
PNHAO.
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature.
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au
développement durable.

 Parc National de Khenifra (PNKh)


Elaboration de la conception architecturelle de la direction du Par cet de
BILAN d’Activités

l’écomusée ;
Elaboration de l’étude scénographique et l’écomusée ;
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature ;
Aménagement de sentiers pédestres dans le parc par la mise en place de la
signalétique et le balisage ;
Matérialisation des entrées du parc par des portes d’entrée ;
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au
développement durable.

 Parc National de Sous Massa (PNSM)


Aménagement de circuits touristiques pour la valorisation de la biodiversité ;
Renforcement du réseau signalétique ;
Elaboration de supports pédagogiques destinés aux animations nature ;
Projet d’équipement et de commercialisation de l’écomusée ;
Programmes de sensibilisation et éducation à l’environnement et au
20 développement durable.
4. Mise en place de plans d’actions au niveau des SIBE prioritaires
En plus des mesures de conservation prévues sur tout le réseau des SIBE, des plans
d’aménagements et de gestion ont été élaborés pour 34 SIBEs prioritaires ayant permis de
développer des plans d’action intégrés intégrant les différentes parties prenantes autour
des thématiques de conservation, de développement socio-économique local et
d’éducation à l’environnement.
Les principales réalisations pour l’année 2020 ont porté sur :
Finalisation des études portant sur l’aménagement intégrées des SIBE de Sidi
Bougaba, Merja Zerga et Merja Ferouarat ;
Réalisation des dossiers d’aménagement écotouristique des zones humides de Sidi
Bougaba et d'Al Marja Al Zarqa pour l'accueil des visiteurs.
Achèvement de l’aménagement et l’équipement de volière d’acclimatation de Jbel
Moussa.

2. PROGRAMME DE CONSERVATION DE LA FAUNE ET DE LA FLORE SAUVAGES

1. Plans de sauvegarde des espèces menacées


La nouvelle stratégie forestière « Forêts du Maroc 2020-2030 » prévoit de continuer les

BILAN d’Activités
programmes de conservation de la faune actuels et les étendre à d’autres espèces
menacées ou disparues tout en protégeant la biodiversité marocaine de l’extension des
espèces invasives
Les critères de priorisation pour les espèces à doter d’un plan d’action est adopté comme
suit :
Le risque d’extinction de l’espèce au niveau national et international.
La priorité de maintenir à l’état sauvage des espèces emblématiques marocaines.
La priorité d’entamer un programme de réintroduction des espèces éteintes à l’état
sauvage.
Des plans d’actions nationaux sont mis en œuvre en faveur du singe magot, des 7 espèces
d’ongulés sauvages (cerf, mouflons, oryx, l’addax, gazelle dama, gazelle dorcas et gazelle
de cuvier), de sept d’espèces d’oiseaux emblématiques (ibis chauve, faucon d’Eléonore,
balbuzard pêcheur, gypaète barbu, grande outarde et autruche à cou rouge).
Dans le cadre des programmes de réintroduction et de conservation de la faune sauvage,
des actions de translocation des ongulés sauvages et de oiseaux ont été réalisées en 2020:
 Mouflons à manchettes : relâcher dans la nature de 45 individus au niveau du SIBE 21
de Béni-snassen et de 74 individus au niveau du SIBE de Jbel Bounasser ;
 Gazelle dorcas : relâcher dans la nature de 180 individus au niveau du SIBE d’Aferdou
à Errachidia et de 44 individus dans le parc national d’Iriqui à M’hamid Elghizlane ;
 Addax : Renforcement des populations des addax dans le parc national d’Iriqui à
M’hamid Elghizlane par le lâcher de 20 individus dont 8 équipés de colliers GPS et
transfert de 18 individus pour la station d’acclimatation d’Essmara ;
 Oryx : transfert de 19 individus au niveau de la station d’acclimatation de Boujdour;
 Cerfs de bérbérie : transfert de 27 Individus au niveau de la station d’acclimatation
de Bouhachem ;
 Gazelle de Cuvier : transfert de 04 Individus au niveau de la réserve de Tirnest ;
 Autruche à cou rouge : Lancement d’un programme de l’incubation artificielle au
niveau du centre de recherche forestière et transfert de 17 autruchons au parc
national d’Iriqui à M’hamid Elghizlane et 15 individus vers la station d’acclimatation
de Boujdour ;
 Vautour fauve : Lancement du programme de nidification du vautour au niveau de
la volière d’acclimatation de Jbel Moussa et transfert de 10 Individus adultes et
lancement du programme protocole de suivi du post lâcher des Vautours relâchés;
BILAN d’Activités

 Lancement de l’élaboration de la stratégie nationale des rapaces en partenariat avec


l’UICN Med.

2. Mise en œuvre du plan d’action de lutte contre le commerce illégal de la faune sauvage
Production d’outils de communication et de sensibilisation du grand public pour la
conservation et la protection de la faune sauvage contre le commerce illégal.
Poursuite du programme de partenariat avec le Département de l’Intérieur des USA
(DOI-USA) en matière d’accompagnement pour la mise en œuvre de la CITES.

22

VII. CONSERVATION DES RESSOURCES CYNEGETIQUES ET DES POISSONS D’EAU DOUCE


1. CHASSE ET CYNEGETIQUE

Les objectifs de la conservation et développement de la faune sauvage consistent à (i) la


réhabilitation de la grande faune disparue ou menacée d’extinction (Mouflon, Gazelles,
Cerf de Berberie...); (ii) la mise en réserve d'une manière permanente ou temporaire des
espaces de chasse (iii) la réalisation d'aménagements cynégétiques pour le développement
du petit gibier (iv) l’implication directe des chasseurs et de leurs organisations, en tant que
partenaires privilégiés, dans la gestion du gibier à travers l'amodiation du droit de chasse.
Dans un souci de valorisation de ces ressources et d’implication des chasseurs dans leur
gestion directe, le département encourage le recours à la politique d'amodiation du droit
de chasse. Ce droit est accordé à des associations ou à des sociétés de chasse touristique,
sur la base d’un cahier des charges définissant les
actions et les mesures à mettre en place pour
l’amélioration cynégétique des terrains amodiés.
Ainsi, le nombre de lots amodiés a enregistré 1249
amodiations durant la saison écoulée. Quant au
nombre de chasseurs il a atteint 71.000 chasseurs.
La superficie amodiée totale est passée en 2020 à
3.300.000 hectares. Celle amodiée aux

BILAN d’Activités
organisateurs de chasse touristique a atteint près
de 800.000 hectares.
Toutefois, la COVID 19 a visiblement impacté la
chasse touristique qui a perturbé la réception des
étrangers non résident au Maroc. Devant cette
situation et après consultation de l’association des
organisateurs de chasse touristiques, il a été
convenu de suspendre les contrats liant le DEF aux
sociétés qui le désire jusqu’à la levée des
contraintes provoquées par la pandémie.

23
2. PECHE ET PISCICULTURE

Le Maroc dispose d'un potentiel piscicole représenté principalement par 1.500 km de cours
d'eau et plus de 120.000 ha de retenues de barrages et de lacs naturels. Outre, la faible
productivité des milieux aquatiques, l'exploitation de ces ressources reste limitée à cause
de l’insuffisance d'organisation et du savoir-faire des pêcheurs. Les axes d'intervention du
département dans ce domaine visent :
Le développement et la conservation des ressources piscicoles ;
L’organisation des communautés de pêcheurs ;
L’amélioration de la qualité des eaux et de l'environnement ;
La contribution au développement de l’éco-tourisme ;
La promotion de l’aquaculture continentale.
Concernant les réalisations de 2020 en
matière de pêche dans les eaux
continentales, plus de 23 millions d’unités
d’alevins ont été produites et déversées
pour le repeuplement de 51 milieux
BILAN d’Activités

aquatiques.
L’exercice 2020 a été marqué également
par la mise en œuvre du programme d’appui des coopératives aquacoles au profit des
communautés des pêcheurs des provinces de Taounate (retenues de barrage Sahla et El
Wahda) et de Rhamna (retenue de barrage El Massira).
Les actions réalisées portent essentiellement sur :
La mise à la disposition des cages aquacoles;
L’approvisionnement en alevins et en aliments de poissons ;
La formation et l’assistance technique
Le suivi et le monitoring
L’appui à la commercialisation des produits aquacoles.
Les résultats attendus dudit programme
sont les suivants : i) augmenter les
productions piscicoles de ces milieux
aquatiques, ii) créer de nouveaux emplois,
iii) et améliorer les revenus des pêcheurs
24 commerciaux.
VIII. LA RECHERCHE FORESTIERE : UN LEVIER POUR LE DEVELOPPEMENT DES FORETS ET DE LEURS
RESSOURCES

1. SYNTHESE DES ACTIONS DE RECHERCHE AU TITRE DE L’ANNEE 2020

Domaines de recherche & Programmes Actions de recherche


Développement
Essais des différentes techniques de
régénération de chêne-liège
Itinéraires techniques de

BILAN d’Activités
régénération des Test de water retainer sur les plants
écosystèmes forestiers de chêne-liège de Maâmora
Techniques de régénération du cèdre
Abondance des champignons
mycorhiziens arbusculaires et
potentiel mycorhizogène des sols
rhizosphériques des arganiers
Sylviculture appliquée introduits et naturels dans les régions
Sylviculture et de Rhamna et Essaouira
biotechnologie
Rôle de la mise en défens des
parcelles sur la diversité des
champignons endomycorhiziens au
niveau de la rhizosphère des
arganiers
Réhabilitation d’Helianthemum
Restauration et
guttatum, espèce mycorhizogène du
valorisation des forêts
terfess rose de la Maamora
Collection ex-situ Représentation des écosystèmes
Changements climatiques d’échantillons de Forestiers dans le Jardin d’Essais
peuplements forestiers Botaniques (JEB) de Rabat
Etude des paramètres biologique et
écologique impliqués dans la
Restauration des reconstitution des pinèdes 25
Santé de forêt
parcelles incendiées incendiées dans le Rif. Piégeage de
Monochamus et association avec les
nématodes de pins
Utilisation des images Satellitaires de
très haute résolution (10 m) pour
Etude et l’identification des Zones à risque de
développement de défoliation par Lymantriadispar : Cas
techniques de suivi des des forêts de Dar Essalam - Temara
dépérissements et Sidi Amira
Dépérissement du chêne-liège de la
parcelle DI15
Sélection des variétés et analyse
Amélioration génétique Cératoniculture
économique de la filière de caroubier
Bioécologie de la perdrix gambra
dans les amodiations de chasse du
Nord-ouest du Maroc
Etude de dynamique de
l’avifaune cynégétique Etude de la niche des nids de la
Tourterelle des bois, le Pigeon ramier
et la perdrix gambra
Suivi des gazelles de Cuvier
Biodiversité Suivi des populations
réintroduites dans l’enclos de
d’ongulés SS
Tergou (Oulmès-Maroc)
Inventaire de la faune
Inventaire de
entomologique des paysages
l’entomofaune
BILAN d’Activités

végétaux du Plateau Central.


Essai de Réhabilitation des espèces
Restauration de la accompagnatrices du chêne-liège
biodiversité
(Cas de la Mamora)

Domaines de recherche & Programmes Actions de recherche


Développement
Evaluation des Evaluation de l’impact de
techniques de lutte l’aménagement des bassins versants
Conservation des sols antiérosive de l’Oued Mellah et Allal El Fassi
Hydrologie des bassins Modélisation spatio-temporelle des
versants pluies extrêmes et érosives dans le Rif
Mise au point d’une approche
méthodologique d’évaluation de la
Neutralité de dégradation Approches
Neutralité de la Dégradation des
des terres méthodologiques
Terres au niveau subnational : Cas du
bassin versant de l’Oued Mella.
Mise en œuvre d’un prototype de
maisonnette ‘écomusée’ en panneaux
composite sandwich du bois
Technologie de bois Bois-énergie d’eucalyptus et pin d’Alep

26 Etude de la durabilité naturelle et de


l’anatomie du bois du Cyprès de
l’Atlas, Cupressus Atlantic Gaussen
Caractérisation technologique du bois
de deux clones d’eucalyptus 579 et
Procédés 3758 et la valorisation de leurs bois en
technologiques bois contreplaqué
Procédés de valorisation du
Utilisation du biochar comme
bois et dérivés
fertilisant pour les plants
Procédés Exploitation de l’activité biocide des HE
technologiques huiles pour la lutte contre les champignons
essentielles toxinogènes des grains de blé dur.
Qualité et produits à Etude de la qualité, caractérisation et
Filière liège
base de liège valorisation du liège
Techniques de Recherche participative pour la
Valorisation des plantes restauration des PAM régénération des nappes du Romarin
aromatiques et médicinales Valorisation des espèces d’Eucalyptus
Valorisation des PAM
de la région du Rabat –Kénitra

2. DOMAINE DE RECHERCHE & DEVELOPPEMENT: SYLVICULTURE APPLIQUEE

 Itinéraires techniques de régénération des écosystèmes forestiers :


Expérimentations réalisées avec des plants de 3 mois et de 9 mois de séjour en
pépinière forestière.

BILAN d’Activités
 Technique de régénération du Cèdre :
Des essais de la mécanisation des trous de plantations ont été réalisés comme
technique alternative de plantation à celle des trous standards par pioche.
 Abondance des champignons mycorhiziens arbusculaires et potentiel mycorhizogène
des sols rhizosphériques des arganiers introduits et naturels dans les régions de
Rhamna et Essaouira (Smimou) :
Etudier la diversité des champignons endomycorhiziens et le potentiel mycorhizogène
des sols rhizosphériques des arganiers, dans une aire naturelle de la région de Haha et
dans une aire d’introduction de la région de Rhamna
 Rôle de la mise en défens des parcelles sur la diversité des champignons
endomycorhiziens au niveau de la rhizosphère des arganiers :
L’objectif de ce travail est de déterminer l’impact de la mise en défens sur la richesse
et la diversité des champignons endomycorhiziens au niveau de la rhizosphère des
arganiers des parcelles clôturées et non clôturées dans la région de SkhourRhamna.
 Réhabilitation d’Helianthemum guttatum, espèce mycorhizogène du terfess rose de la
Maamora :
27
Cette action intervient dans le cadre du Projet de Restauration des Forêts de Chêne-
liège par le développement et la valorisation des truffes dans la forêt de Maâmora.
Projet IKI composante Marocaine.
3. CHANGEMENTS CLIMATIQUES

 Représentation des écosystèmes Forestiers dans le Jardin d’Essais Botaniques (JEB) de


Rabat :
L’objectifs étant la conservation ex-situ des espèces emblématiques des écosystèmes
forestiers marocains et la représentation des espèces emblématiques de 8
écosystèmes marocains.

4. SANTE DE FORET

 Etude des paramètres biologique et écologique impliqués dans la reconstitution des


pinèdes incendiées dans le Rif. Piégeage de Monochamus et association avec les
nématodes de pins :
Objectifs :
Evaluer l’impact d’un incendie sur les arbres et leur capacité de reprise, sur la
biodiversité et le comportement des insectes ravageurs
Piégeage de Monochamus galloprovinciallis dans les pinèdes incendiés ou
touchés par le dépérissement pour analyse nématologique.

BILAN d’Activités

Utilisation des images Satellitaires de très haute résolution (10 m) pour l’identification
des Zones à risque de défoliation par Lymantriadispar : Cas des forêts de Dar Essalam -
Temara et Sidi Amira.
Objectifs
Repérer les plages de défoliation
Cartographier les foyers d’infestation et évaluer leur ampleur au niveau des
subéraies

Images Satellites montrant la vitesse de défoliation entre le début et la fin du mois de Mai dans la forêt de
chêne-liège de Temara

28
5. DEPERISSEMENT DU CHENE-LIEGE DE LA PARCELLE DI15
Le CRF a installé un protocole expérimental de
suivi de l’état sanitaire de 400 arbres et
souches marquées ayant subi différents
traitements sylvicoles sur une période de 3
années :100 arbres sains (Témoin) ; 100 arbres
avec taille d’assainissement ; 100 arbres
coupés en têtards ; 100 souches recepées.

6. AMELIORATION GENETIQUE

 Cultivars de caroubier
Objectif :
La sélection de cultivars à haut rendement et leur multiplication par voie
végétative, pour l’établissement de vergers destinés principalement à la
production de graines constitue un enjeu économique et écologique très
importants, permettant d’alléger la pression sur les ressources génétiques tout
en participant à l’amélioration des revenus des populations locales.

BILAN d’Activités

29
IX. GESTION DES FORETS URBAINE ET PERIURBAINES POUR SATISFAIRE UN GRAND PUBLIC

Le programme d’action relatif aux forêts urbaines et périurbaines (FUP) durant l’année
budgétaire 2020 a connu un impact de ralentissement et de réajustement de ses différents
plans d’action, et ce sous l’effet de la pandémie et du confinement totale décrété durant
une bonne partie de cette année. Le programme d’intervention s’est alors concentré
principalement sur les grands projets prioritaires, conclues dans le cadre de conventions de
partenariat et qui sont en cours de réalisation et /ou de finalisation lors de l’exercice 2020.
C’est le cas des FUP de Tanger (Forêt Perdicaris, Forêt Rahrah et Forêt diplomatique), FUP
de Rabat (ceinture verte de Rabat, Forêt de Harhoura), FUP de Casablanca (Forêt de
Bouskoura). En 2020, les actions menées par le Département des Eaux et Forêt dans les
forêts urbaines et périurbaines ont concerné
principalement la reconduction et le
renforcement du gardiennage des sites déjà
aménagés et équipés, la construction et
l’entretien des clôtures, la mise en place des
équipements récréatifs, l’aménagement des
aires de détentes, la construction des blocs
sanitaires et la mise en place de la
BILAN d’Activités

signalétique spécifique au caractère d’accueil


et d’information du grand public.

30
X. MOBILISATION ET VALORISATION DES FILIERES : CONTRIBUTION A L’AMELIORATION DES REVENUS ET A
LA SATISFACTION DES BESOINS EN PRODUITS LIGNEUX ET NON LIGNEUX

La production nationale en bois d'œuvre et d'industrie couvre environ 30% des besoins du
pays, d'où le recours aux importations de bois de conifères d'Europe et de bois tropicaux
d'Afrique.
Le liège et les autres produits forestiers non ligneux sont destinés essentiellement à
l'exportation.
La cession des produits forestiers se fait par voie d'adjudications publiques organisées
annuellement aux niveaux de toutes les régions du pays. Le calendrier des adjudications est
publié au début de chaque campagne.
Exceptionnellement, et dans les conditions fixées par la législation en vigueur, la cession
peut se faire par voie de marché après appel à la concurrence.
La récolte des lièges est assurée par l'Administration. Les lièges rassemblés sur les dépôts
administratifs sont mis en vente annuellement dans le cadre d'une adjudication organisée
au niveau national.

1. RECOLTE ET CESSION DES LIEGES 2019-2020

BILAN d’Activités
Le programme de récolte des lièges de l’année 2019, a porté sur un volume de 84.510
stères dont les réalisations ont été de 73.927 stères, soit 87,48 % du programme.
Par ailleurs, le Département des Eaux et Forêts a organisé en 2019, une adjudication
nationale pour la vente des lièges récoltés en 2018 et ceux invendus lors des adjudications
antérieures. Le volume cédé lors de cette adjudication spéciale est de 117.376 stères,
totalisant une recette de 115,03 millions de Dh HT (168,10 millions de Dh TTC).
Pendant l’exercice 2020 le programme de récolte des lièges a concerné un volume de
62.852 stères dont les réalisations ont été de 53.791 stères, soit 85,58 % du programme.
Cependant, aucune adjudication pour la vente des lièges n’a été organisée par le
Département suite à la pandémie covid-19.

31
2. CESSION DES BOIS ET D’AUTRES PRODUITS NON LIGNEUX

Chaque année des adjudications publiques sont organisées au niveau des différentes
régions du Royaume, pour la vente du bois et des produits forestiers non ligneux. En 2020,
à cause la crise sanitaire covid 19, une seule adjudication publique a été organisée à la
DREFNO en février 2020 et quelques cessions limitées par appel d’offres. Ces adjudications
ont débouché sur les cessions suivantes :

Année 2018 2019 2020


Bois d’œuvre (m3) 59 779,47 49 246,01 6199
Bois d’industrie (m3) 228 584 212 348 57 503
Bois de feu (st) 287459 264 821,93 75 328,20
Liège de coupe (st) 811 2481 125
Ecorce à tan (T) 948,24 1036,4 819,39
Produits forestiers non ligneux (T) 10 866,74 15 157,78 543
La valeur totale des ventes (DH 143 761 290,00 132 065 720,00 25 660 400,00
hors taxes)

Outre ces productions, les usagers organisés en coopératives forestières ont participé à la
mobilisation des produits forestiers à hauteur de :
BILAN d’Activités

Année 2018 2019 2020


Bois d’œuvre (m3) 11182.2 16023.5 5028.5
Bois d’industrie (m3) 0 8047 41151
Bois de feu (st) 17489,37 58074.5 87670
Liège de ramassage 0 0 304
Produits forestiers non ligneux (T) 19879,46 7274.95 45808.33
Nombre de contrats de 36 34 57
partenariat
Nombre d’adhérents 2878 2109 3492
valeur totale de cession DH (TTC) 29118324,00 58.056.374,00 51.527.121,00
Ces coopératives agissent dans le cadre de la stratégie du département, visant la participation des
populations usagères au développement et à la conservation des ressources forestières.

La mobilisation de la production forestière génère annuellement 2 millions de journées de travail,


principalement en milieu rural et assure un emploi permanent pour près de 2000 personnes au
niveau de la transformation.

3. EVOLUTION DES RECETTES FORESTIERES


En plus des revenus que procure la forêt aux populations riveraines à travers l'exercice du droit de
parcours, l'emploi, les divers produits et service et les prélèvements directs de bois énergie, les
exploitations officielles de bois et de liège prescrites par les aménagements des forêts génèrent des
32 recettes au profit des communes rurales ainsi que des taxes au profit des provinces et de l'Etat.

En effet, le Département dispose de deux comptes spéciaux ˸ le FNF crée en 1949 et le compte
FCPC crée en 1990. Ces CAS représentent plus des deux tiers du budget. Ils sont considérés comme
étant la première source de financement des projets du DEF, garantissant ainsi un financement
propre de ses investissements et un allégement vis-à-vis du budget général.

L’augmentation des recettes des CAS résulte d’une bonne gestion de ces caisses, et à la révision de
certaines recettes liées à la perception directe des frais correspondants à la valeur des ventes des
produits forestiers à l’intérieur du pays depuis 2009, et à l’élargissement de l’assiette relative à la
taxe sur le bois importé depuis 2012.

L’évolution des recettes pendant les 5 derniers exercices se présente comme suit :

Année Recettes forestières en DH


2015 1 009 272 336
2016 1 075 449 917
2017 1 007 246 844
2018 1 170 035 219
2019 1 072 025 616

Année Recettes du fonds national forestier : 3.1.0.0.1.20.008


budgétaire
Recettes réalisées Soldes reportes Total recettes Recettes notifiées Solde reporte
(n sur n+1)
2017 759 381 974,01 1 014 870 050,54 1 774 252 024,55 527 204 831,11 1 164 388 390,93

2018 812 859 044.00 1 164 388 390,93 1 977 247 434,93 720 387 566,02 1 207 043 468,46

BILAN d’Activités
2019 819 648 443,12 1 207 043 468,46 2 026 691 911,58 736 561 769,61 1 226 753 699,61

2020 576 575 441,61 1 226 753 699,61 1 803 329 141,22 457 440 236,62 1 291 049 821,51

Source : rapports des CAS

Année Recettes du fonds de la chasse et de la pêché continentale : 3.1.0.0.1.20.009


budgétaire
Recettes réalisées Soldes reportes Total recettes Recettes notifiées Solde reporte
(n sur n+1)
2017 46 143 402,57 147 202 258,54 193 345 661,11 17 945 251,19 172 440 409,92

2018 52 803 492,37 172 440 409,92 225 243 902,29 27 240 984,98 195 152 917,31

2019 49 128 080,90 195 152 917,31 244 280 998,21 25 193 314,77 207 807 683,44

2020 26 437 188,34 207 807 683,44 234 244 871,78 17 498 981,01 215 037 890,77

Source : rapports des CAS

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