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19–24 minutes
«Les billets de TGV sont-ils trop chers ?», voilà une question qui
revient régulièrement dans les médias, presse écrite[1] ou radio,
mais la réponse à cette question ne semble pas vraiment faire
débat. L’opinion majoritaire est qu’évidemment, oui, le TGV est
trop coûteux.
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bruit. Elle constatait que le train était en moyenne deux fois plus
coûteux que l’avion en Europe en se basant sur les tarifs
aériens et ferroviaires pour 112 liaisons sur une durée de 9
jours. Si ce résultat ne se vérifie pas systématiquement sur
l’ensemble des trajets et à toutes les dates, il est difficile de nier
l’attractivité des tarifs des compagnies aériennes low-cost. Ce
faible coût s’explique notamment par la fiscalité plus faible de ce
mode de transport, en particulier l’absence de taxation du
kérosène alors même que l’électricité utilisée par les TGV est
taxée donc plus coûteuse.
vers le train ?
Une baisse des prix globale sur le TGV pourrait-elle inciter les
classes populaires à emprunter plus fréquemment le TGV et
donc rééquilibrer la proportion des cadres vs de non-cadres ?
Rien n’est moins sûr. Penser que le prix est l’unique déterminant
de la demande de transport est bien mal connaître la sociologie
et l’économie des mobilités. La principale caractéristique de la
demande de transport est d’être une « demande dérivée » : en
dehors des croisières, on ne voyage pas pour le plaisir, mais
pour se rendre quelque part. Or, encore faut-il avoir quelque
chose à y faire ! Quelles sont les catégories qui prennent le train
pour un motif professionnel ? Il s’agit presque exclusivement de
cadres ou de dirigeants d’entreprises. Une caissière ou un vigile
ont rarement une réunion professionnelle à l’autre bout de la
France.