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Eric Loonis
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All content following this page was uploaded by Eric Loonis on 23 August 2015.
ÉRIC LOONIS
Autres ouvrages aux Éditions Nègrefont
editionsnegrefont.fr
ISBN : 1515292495
ISBN-13 : 978-1515292494
PRÉFACE
vi
TABLE DES MATIÈRES
INTRODUCTION ___________________________________ 1
LES INTUITIONS DU SENS COMMUN _______________ 9
1- L’hypothèse addictive générale _______________________ 10
2- Dépendance et tolérance____________________________ 12
3- La sagesse populaire et les proverbes __________________ 17
4- L’esclavage de la dépendance ________________________ 20
5- Le malaise du manque______________________________ 22
6- La tolérance n’est pas toujours une qualité ______________ 23
7- Toujours plus de la même chose ______________________ 25
8- La vexation neurobiologique_________________________ 27
9- Addictions et états modifiés de la conscience ____________ 29
10- La petite histoire des addictions humaines _____________ 33
11- Les addictions animales____________________________ 36
LES ROUAGES DE LA MACHINE-CERVEAU _________ 39
1- Notre cerveau, comme le bon pain, tout est dans la croûte __ 40
2- Nos neurones, bruit de fond en modulation de fréquence___ 48
3- Nos synapses, les interstices de la communication ________ 60
4- Nos récepteurs, une population qui varie _______________ 62
5- Nos drogues cérébrales endogènes ____________________ 67
6- L’action des drogues exogènes sur le cerveau ____________ 82
7- Le cerveau, un organe qui se nourrit de stress ____________ 94
8- La complexité de l’addiction ________________________ 104
9- Des modèles pour l’addiction _______________________ 106
10- Plaisir et désir, du mariage au divorce ________________ 116
11- Esquisse d’un modèle triangulaire de l’addiction ________ 138
12- La neurobiologie a parlé __________________________ 151
LES COMPORTEMENTS ADDICTIFS ________________155
1- Les deux concepts fondamentaux du comportement _____ 156
2- Les sources motivantes, des besoins à la cognition _______ 157
3- La conversion cognitive ___________________________ 162
4- Les réponses agissantes, de l’action au pragma __________ 167
5- Les addictions de la vie quotidienne __________________ 176
5-1- Pierre, le fameux cadre dynamique et… impuissant ___ 178
5-2- Daniel, une tête en ébullition ____________________ 180
5-3- Paul, cocooning, bière et télévision _______________ 181
ÉRIC LOONIS
viii
INTRODUCTION
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LES INTUITIONS DU SENS COMMUN
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NOTRE CERVEAU ET LE PLAISIR
En effet, notre cerveau est comme double, avec deux parties, une
à droite et une à gauche. Si vous ouvrez délicatement la noix du
noyer, l’amande plissée à l’intérieur, avec ses deux hémisphères,
évoque bien l’allure générale de notre cerveau. Si vous séparez ces
deux parties de l’amande l’une de l’autre, le pont qui les relie se
brisera, c’est ce pont qui est équivalent au corps calleux de notre
cerveau. Sur la figure 1 ce pont se situe entre ce que nous avons
appelé la tige et la profonde fissure qui sépare les deux hémisphères.
A présent, une coupe dite sagittale (entre les deux yeux, voir figure
2) va nous permettre de retrouver la tige centrale enveloppée de la
zone intermédiaire et de son écorce. Le renflement à l’arrière de la
tige centrale (à droite sur le dessin, côté nuque), qui ressemble à un
petit cerveau, s’appelle justement le cervelet. Toujours entre la tige
centrale et l’écorce les faisceaux de milliards de fibres nerveuses qui
les relient. Et, juste au-dessus de la tige centrale, l’espèce de banane
difforme est sensée représenter le corps calleux, ce fameux
« pont » qui relie nos deux hémisphères cérébraux. Les petits points
qui le parsèment symbolisent les millions de fibres nerveuses coupées
nettes par la tranche et qui vont d’un hémisphère à l’autre. C’est un
peu ce que vous verriez si vous coupiez un gros câble
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Figure 5 : Le neurone.
12Effectivement, les travaux les plus récent de la fin du 20e siècle, font
remplir aux cellules gliales des fonctions essentielles, entre autres choses,
dans la réparation neuronale.
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(Corps de Nissl)
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PA
19 A savoir qu’il existe des synapses dont la fente est encore plus étroite et
dont le mode de transmission est uniquement électrique. Nous n’en
parlerons pas car ce type de synapse ne se rencontre pratiquement que chez
les poissons et les invertébrés.
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genres. Elle est le lot de chacun d’entre nous, car elle met en jeu la
question de nos limites, de notre vie et de notre mort. Parce que
notre moi est solide, parce que notre vie est bien protégée par
diverses carapaces, cuirasses, psychiques, relationnelles, matérielles,
nous avons presque l’impression d’être invincibles. Pourtant, il suffit
d’un accident, d’un grain de sable malencontreux dans la petite
mécanique de nos vies bien policées, bien propres et ordonnées, pour
que nous nous écroulions, touchés au cœur, au ventre, dans la tête,
l’esprit, le « moral ».
Un deuil, le chômage, une maladie, un divorce, une voiture cassée,
une maison brûlée ou inondée, et nous voilà vacillant devant le
gouffre, soudain, de notre avenir incertain. Parfois, il ne nous faut pas
grand chose, une promotion qui nous passe sous le nez, une insulte,
une humiliation, une question d’honneur, une affaire de fesse, une
jalousie, ou tout bêtement un temps pluvieux qui dure trop
longtemps, un rhinovirus agressif et c’est l’abattement, le cafard, les
idées noires, en finir…
Le narcissisme, c’est aussi une question de philosophie, de
spiritualité. Je sais que de nos jours aborder de tels sujets, ou aborder
des sujets scientifiques sous cet angle, ne fait pas très sérieux. De
Bouddha jusqu’à Schopenhauer, en vingt-cinq siècles, la question de
notre être a été maintes fois débattue. On y parle d’Ego, illusoire,
inconsistant, agrégat de croyances, sans cesse en train de désirer pour
affirmer son existence, ruminant des pensées sans fin pour assurer sa
continuité. Je vais essayer de présenter ce problème au lecteur d’une
façon moderne et simple et avec les données que nous avons
dégagées dans ce livre.
Nous, notre corps, est constitué d’une association de milliards de
cellules. Si l’on veut bien poser le cerveau comme source de notre
pensée, ce cerveau est lui-même composé de milliards de neurones,
cellules spécialisées dans la communication nerveuse, le traitement
d’informations, sous une forme digitale de potentiels d’action en
modulation de fréquence. Ainsi, lorsque vous dites « Je », « Je pense »,
lorsque vous pensez, même sans le dire, c’est là l’émergence de
l’activité des milliards de neurones qui composent votre cerveau. Par
on ne sait quel prodige de la nature, tous ces neurones fonctionnant
ensemble, en un système, sont parvenus à réaliser le phénomène
unifié de la pensée, de la conscience. Retenez bien cette image : un
paquet de mille quatre cent centimètres cube de cerveau composé de
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53 Ce concept doit être entendu au sens large, au même titre que nous
concevons des addictions avec et sans drogue. Une intoxication non
chimique peut alors être envisagée dans le cas des addictions sans drogue :
intoxication fantasmatique par la force motivante des fantasmes,
intoxication de personne à personne dans le cas des addictions
interpersonnelles, etc.
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NOUS SOMMES TOUS DES DROGUÉS
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Il nous faut bien définir à présent ce que l’on peut appeler une
addiction universelle. Il s’agit de notre soif permanente de stimulations,
d’agitations. Du matin au soir, tous les jours, nous nous affairons,
sans pouvoir arrêter. Comme des requins (paraît-il) nous sommes
contraints de nager sans cesse de peur de nous asphyxier d’ennui. Et
même la nuit, dans notre sommeil, qui pourtant est repos, nous
rêvons et nous continuons à nous agiter sur nos couches.
Nous avons dit qu’une addiction se définit par ses deux pôles :
dépendance et tolérance. En ce sens, l’addiction universelle n’est que
demi-addiction, puisque si nous sentons bien la dépendance et le
manque, il n’y a point tolérance… normalement. Car en fait,
l’addiction universelle contient en germe toutes nos véritables
addictions, celles qui conduisent à en vouloir toujours plus. Que
survienne un petit déséquilibre, que la variété de nos actions vienne à
s’amincir, que fascinés, ou tourmentés, nous nous appesantissions un
peu trop sur telle action, telle stimulation, et aussitôt apparaîtra la
tolérance et la course en avant de la dépendance et sa toxicité.
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BIBLIOGRAPHIE
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NOTRE CERVEAU ET LE PLAISIR
À PROPOS DE L’AUTEUR
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