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Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d’Or

Rapport d’opération
Fouille/surveillance de travaux
Campagne 2019

Dijon - Place Notre-Dame, rue de la Préfecture


Archéologie
Bourgogne des espaces
- Franche-Comté, Côte-d’Or publics
Dijon - place Notre-Dame, rue de la Préfecture
du « secteur sauvegardé
Archéologie des espaces publics»
Surveillancedudes
« secteur sauvegardé »
travaux de piétonisation
et de réfection des des réseaux
Surveillance des travaux de piétonisation
et de réfection réseaux
Campagne 2019
Campagne 2019

sous la direction de

Yvan Virlogeux

0 25 m

Inrap Bourgogne - Franche-Comté


janvier 2023
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d’Or
Rapport d’opération
Fouille/surveillance de travaux
Campagne 2019

Dijon - Place Notre-Dame, rue de la Préfecture


Archéologie des espaces publics
du « secteur sauvegardé »
Surveillance des travaux de piétonisation
et de réfection des réseaux
Campagne 2019

sous la direction de par Avec la collaboration de

Yvan Virlogeux Yvan Virlogeux Astrid Couilloud


Code Patriarche
043436

Anne-Lise Bugnon-Labaune Stéphanie Forel

David Cambou

Anne Delor- Ahü

Annamaria Latron
Code INSEE
21231
Arrêté de désignation
2019-01
Arrêté de prescription
2018-642

Inrap Bourgogne - Franche-Comté


Immeuble Équinoxe
5, rue Fernand Holweck 21 000 Dijon
Tél. 03 80 60 84 10, bourgogne-franche-comte@inrap.fr
Code Inrap
F125795

janvier 2023
Sommaire

I. Données administratives,
techniques et scientifiques
8 Fiche signalétique
9 Mots-clefs des thesaurus
10 Intervenants
12 Notice scientifique
13 État du site
14 Localisation de l’opération
17 Arrêté de prescription de fouille
20 Cahier des charges scientifique
27 Autorisation de fouille archéologique préventive
29 Projet Scientifique et Technique d’Intervention
54 Déclenchement tranche conditionnelle

II. Résultats

57 1. Présentation de l’opération
57 1.1 Généralités
59 1.2. La surveillance des travaux
59 1.2.1 Une surveillance partielle
59 1.2.2 L’excavation des tranchées
61 1.2.3 L’insertion des archéologues dans les équipes d’intervention
62 1.2.4 Moyens mis en œuvre
62 1.3 Déroulement du chantier
62 1.3.1 Calendrier général
63 1.3.2 Aspect du sous-sol des rues
64 1.4 Méthodologie
64 1.4.1 Contraintes de fouille
65 1.4.2 Enregistrement
67 1.4.3 Contenu du rapport

69 2. Contexte historique et bilan des connaissances


69 2.1 Introduction
69 2.2 Compilation des données archéologiques disponibles
69 2.2.1 La ville antique
78 2.2.2 La période médiévale
103 2.3 Configuration et environnement architectural des espaces publics requalifiés
104 2.3.1 Place Notre-Dame
107 2.3.2 Rue de la Préfecture
110 2.3.3 Rue de la Chouette
110 2.3.4 Rue des Forges
111 2.3.5 Place des Ducs de Bourgogne
112 2.3.6 Rue Verrerie
113 2.3.7 Rue Jeannin
I. Données administratives, techniques et scientifiques 5

Sommaire

114 3. Description des vestiges découverts


114 3.1 Place Notre-Dame
114 3.1.1 Observations générales
117 3.1.2 Partie nord de la place
126 3.1.3 Partie médiane de l’emprise
147 3.1.4 Partie sud de l’emprise
181 3.2 Rue de la Préfecture
181 3.2.1 Données stratigraphiques
184 3.2.2 Un nouvel espace cimétérial

186 4. Études spécialisées


186 4.1 Étude archéo-anthropologique Annamaria Latron, Inrap
186 4.1.1 Méthodologie
189 4.1.2 Préambule
190 4.1.3 Catalogue des sépultures
310 4.1.4 Conclusions
314 4.2 Évaluation du mobilier céramique gallo-romain Anne Ahü-Delor, Inrap
317 4.3 Expertise de la vaisselle en terre cuite médiévale Anne-Lise Bugnon-Labaune, (Inrap,
(UMR ArTeHis 6298)
317 4.3.1 Absence d’une occupation structurée au Moyen Âge central (xe-xiie s.)
318 4.3.2 Occupation et inhumation au bas Moyen Âge (2ème moitié du xiiie - début xve s)
318 4.3.3 Conclusion
320 4.4 Étude de la faune David Cambou, Inrap
320 4.4.1 Matériel et méthodes
321 4.4.2 Antiquité et haut Moyen Âge ( ?)
321 4.4.3 Les restes fauniques du second Moyen Âge
321 4.4.4 La faune des xie-xive siècles, hors structures funéraires
322 4.4.5 Les restes fauniques extraits des comblements de sépultures et faits funéraires
322 4.4.6 Conclusion
323 Annexe 1 : Inventaire
324 Annexe 2 : Données ostéométriques

325 5. Synthèse des données de la campagne 2019


325 5.1 Généralités
325 5.2 Partie nord de la place Notre-Dame
325 5.2.1 Aperçu stratigraphique général
326 5.2.2 Les horizons antiques
328 5.2.3 Les premières voiries médiévales
333 5.2.4 Un épandage de déchets de matériaux de construction (US87 & 28/88)
334 5.2.5 Une extension du cimetière paroissial
339 5.2.6 Les sols postérieurs à la construction dea
339 5.3 Partie sud de la place Notre-Dame
339 5.3.1 Aperçu des maçonneries mises au jour
342 5.3.2 À propos de la chronologie
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
6 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Sommaire

347 6. Synthèse générale des données enregistrées au cours


des campagnes de travaux 2018 & 2019
347 6.1 Introduction
347 6.1.1 Contexte d’intervention
348 6.1.2 Nature et niveau d’apparition des vestiges découverts
349 6.2 Les données antiques et le castrum
349 6.2.1 Aperçu synthétique des données collectées
351 6.2.2 À propos du fossé du castrum
352 6.3 Les espaces publics d’origine médiévale
352 6.3.1 Généralités
353 6.3.2 Le sol des rues médiévales
353 6.3.3 Les vestiges d’un pavage calcaire moderne
357 6.3.4 Aux origines de la place Notre-Dame
357 6.3.5 Topographie historique du cimetière Notre-Dame
360 6.4 L’habitat disparu de la place Notre-Dame
362 6.5 Les vestiges de la Sainte-Chapelle

365 7. Bilan conclusif

366 8. Bibliographie

372 9. Liste des illustrations

379 10. Annexe : datation

III. Inventaires techniques


384 Inventaire de gestion des unités stratigraphiques
393 Inventaire du mobilier archéologique
397 Inventaire de la documentation archéologique
I. Données
administratives,
techniques
et scientifiques
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
8 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fiche signalétique

Localisation Surface de prescription aDates d’intervention sur le terrain

Région Environ 1  434 m² Terrain


Bourgogne - Franche-Comté du 14/01/2019 au 15/02/2019
Propriétaire du terrain
Département Post-fouille
Côte-d’Or (21) Ville de Dijon mars-octobre 2019

Commune
Résultats
Dijon Références de l’opération

Cote d’apparition des vestiges


Adresse ou lieu-dit Numéro de l’arrêté de prescription
(sous le revêtement)
Place Notre-Dame et rue de la 2018-642
-0,40 m
Préfecture
Numéro de l’arrêté de désignation
Nature des vestiges
du responsable scientifique
Codes 2019-01 Remblais antiques, maçonneries
d’habitat médiéval et moderne,
Code INSEE sépultures médiévales, niveaux de
21231 Maître d’ouvrage des travaux voiries
d’aménagement

Numéro de dossier Patriarche Extension supposée du site


043436 Commune de Dijon Toute l’emprise

Numéro de l’opération Nature de l’aménagement Problématique de la recherche et


F125795 principaux résultats
Piétonisation des rues, réfection
Coordonnées géographiques et
des réseaux ----
altimétriques selon le système
national de référence (Lambert 93)
Opérateur d’archéologie Lieu de dépôt des collections
archéologiques
X = 1 854 255 à 1 854 305
Inrap Bourgogne - Franche-Comté
Y = 6 237 835 à 6 237 955
Inrap Bourgogne - Franche-Comté
243,40 < Z < 244,60 m NGF
Centre archéologique Inrap
Responsable scientifique de
l’opération
5, rue Fernand Holweck
Références cadastrales 21 000 Dijon
Yvan Virlogeux, Inrap
Commune
Dijon
Organisme de rattachement
Section et parcelle
Domaine public Inrap Bourgogne - Franche-Comté
Centre archéologique Inrap
5, rue Fernand Holweck
Statut du terrain au regard des 21 000 Dijon
législations sur le patrimoine et
l’environnement

----
I. Données administratives, techniques et scientifiques 9

Mots-clefs des thesaurus

Chronologie Sujets et thèmes Mobilier


nb

Paléolithique Édifice public Industrie lithique


Inférieur Édifice religieux Industrie osseuse
Moyen Édifice militaire Céramique
Superieur Bâtiment Restes Végétaux
Mésolithique et Épipaléolithique Structure funéraire Faune
Néolithique Voirie Flore
Ancien Hydraulique Objet métallique
Moyen Habitat Arme
Récent Villa Outil
Chalcolithique Bâtiment agricole Os humains
Protohistoire Structure agraire Habillement
Âge du Bronze Four Trésor
Ancien Maison Monnaie
Moyen Urbainisme Verre
Récent Foyer Mosaïque
Âge du Fer Puits Peinture
Hallstatt (premier âge du Fer) Habitat Sculpture
La Tène (second âge du Fer) Fosse Inscription
Antiquité romaine (gallo-romain) Sépulture Enduits peints
République romaine Mégalithe

Empire romain Artisanat Études annexes

Haut-Empire (jusqu’en 284) Argile : atelier


Géologie
Bas-Empire (de 285 à 476) Atelier
Datation 14C
Époque médiévale Niveau de circulation/de sol
Anthropologie
haut Moyen Âge
Paléontologie
Moyen Âge
Archéo-zoologie
bas Moyen Âge
Botanique
Temps modernes
Palynologie
Époque contemporaine
Macrorestes
Ère industrielle
Céramologie

Instrumentum

Aca. des données

Numismatique

Conservation

Restauration

Enduits peints
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10 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Intervenants

Intervenants scientifiques
Prénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Marc Talon, SRA Conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique


Marie-Christine Lacroix, SRA Conservatrice en charge du dossier Prescription et contrôle scientifique
Laurent Vaxelaire, Inrap Directeur régional Mise en place et suivi de l’opération
Bourgogne - Franche-Comté
Gérard Bataille, Inrap Directeur Adjoint Scientifique Chef de projet
et Technique
Frédéric Latron, Inrap Délégué du Directeur Adjoint Scientifique Mise en place et suivi de l’opération
et Technique
Yvan Virlogeux, Inrap Chargé d’études et de recherches Responsable scientifique d'opération

Intervenants administratifs
Prénom Nom, organisme d’appartenance Tâches génériques Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Marc Talon, SRA Conservateur régional de l’archéologie Prescription et contrôle scientifique


Marie-Christine Lacroix, SRA Conservatrice en charge du dossier Prescription et contrôle scientifique
Laurent Vaxelaire, Inrap Directeur régional Mise en place et suivi de l’opération
Bourgogne - Franche-Comté
Gérard Bataille, Inrap Directeur Adjoint Scientifique Chef de projet
et Technique
Frédéric Latron, Inrap Délégué du Directeur Adjoint Scientifique Mise en place et suivi de l’opération
et Technique
Franck Génelot, Grand Dijon Directeur d’exploitation Maître d’ouvrage

Équipe de fouille
Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Yvan Virlogeux, Inrap Chargé d’études et de recherches Responsable scientifique d'opération


Séverine Baudin, Inrap Assistante d’études Technicienne
Astrid Couilloud, Inrap Assistante d’études Technicienne
Stéphanie Forel-Boeckler, Inrap Assistante d’études Technicienne
Annamaria Latron, Inrap Chargée d’études, anthropologue Technicienne
Nicolas Tikonoff, Inrap Ingénieur d’études Technicien
Benjamin Saint-Jean Vitus, Inrap Ingénieur d’études Expert
Jérôme Berthet, Inrap Topographes Relevés et plans
Patrick Noguès, Inrap

Équipe de post-fouille
Prénom Nom, organisme d’appartenance Fonction Tâches affectées dans le cadre de l’opération

Yvan Virlogeux, Inrap Chargé d’études et de recherches Responsable de l’opération, DAO et


rédaction
Véronique Bourson, Inrap Chargée d’études Dessin de mobilier céramique
Anne-Lise Bugnon-Labaune, Inrap Chargée d’études, céramologue Étude du mobilier céramique médiéval et
moderne
David Cambou, Inrap Chargé d’études, archéo-zoologue Étude des restes fauniques
I. Données administratives, techniques et scientifiques 11

Astrid Couilloud, Inrap Assistante d’études Traitement du mobilier, inventaires et


DAO
Anne Delor-Ahu, Inrap Chargée d’études, céramologue Étude du mobilier céramique antique
Stéphanie Forel-Boeckler, Inrap Assistante d’études Traitement de la documentation et DAO
Annamaria Latron, Inrap Chargée d’études, anthropologue Étude des sépultures
Jérôme Berthet, Inrap Topographe Relevés et plans
Frédéric Krolikowski, Inrap Infographe/maquettiste Infographie (sauf mention contraire) et
mise en page du rapport
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12 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Notice scientifique

Cette phase complémentaire de travaux, réalisée en La moitié sud de la place conserve quant à elle
début d’année 2019, concerne les deux tiers nord de la d’importants vestiges de maçonneries, correspondant
place Notre-Dame et un court tronçon de la rue de la aux caves de l’îlot d’habitat, rasé en 1880 tandis
Préfecture. Elle s’inscrit dans la continuité du chantier qu’on installait de nouvelles « fausses gargouilles » au
de piétonisation initié en 2018 et dont l’emprise frontispice de Notre-Dame en cours de restauration.
globale, localisée au cœur du « secteur sauvegardé » Les observations effectuées dans ce secteur de l’emprise
du vieux Dijon, s’étendait jusqu’à la place de la et le relevé des segments de murs et autres portions de
Sainte-Chapelle. Notre intervention s’est déroulée du voûtes mis au jour, délimitant des espaces aujourd’hui
14/1 au 15/2/19 et fut principalement consacrée à la comblés de gravats de démolition, permettent de
surveillance du creusement des tranchées destinées à restituer partiellement l’importance des soubassements
l’installation d’un réseau collecteur des eaux pluviales, de ces anciens bâtiments, qui atteignaient une
impactant particulièrement le patrimoine enfoui profondeur importante. C’est pourquoi, toutes les
parfois sur une profondeur importante, préalable tranchées traversant le périmètre de l'îlot arasé à défaut
à la requalification des espaces publics ciblés. En de la ruelle orientale adjacente, aucune information
complément, les emprises respectives de 4 fosses de d’ordre stratigraphique n’a pu être enregistrée. Par
plantation du projet, localisées dans la partie sud du ailleurs, compte tenu des limites de notre intervention,
secteur concerné, purent être véritablement fouillées seules les parties supérieures des maçonneries dégagées,
et constituèrent, malgré leurs dimensions modestes, c’est-à-dire les plus récentes, purent généralement être
autant de sondages positifs et riches d’enseignements. investiguées.
Après avoir été saisi du dossier d’aménagement et de
la demande anticipée de Dijon Métropole pour cette L’analyse stratigraphique de la moitié nord de la place
nouvelle tranche, le Service régional de l’Archéologie met en évidence les différentes phases d’aménagement,
de Bourgogne a décidé la mise en œuvre « d’une ou d’encombrement, qu’a connues l’endroit (remblais,
opération de fouille archéologique (…) préalablement sols de rue, de place, zone de chantier, extension du
à la réalisation du projet ». Ainsi l’arrêté préfectoral cimetière paroissial). Outre le sol naturel, composé
n° 2018-642 du 8/8/2018 mentionne une superficie d’une grave alluvionnaire de teinte beige/jaunâtre
d’emprise globale d’environ 1 434 m² et précise, à roux identifiée à une profondeur comprise entre
dans son cahier des charges annexé, que parmi les 2,75 et 3 m, on rencontre d’abord des « remblais »
« principaux objectifs de l’opération », il s’agira de d’époque romaine, dont la puissance maximale atteint
« préciser les modalités de la mise en place de la 1,60 m. Les premiers aménagements de « voirie » (ou
trame viaire, en particulier de l’axe de la rue de la de place) identifiés reposent sur ces derniers, et sont
Préfecture ». attribuables au Moyen Âge classique (xie-xiie siècle),
période à laquelle se structure progressivement ce
La quasi-totalité des données archéologiques faubourg du castrum, désormais intra-muros après la
enregistrées au cours de cette opération proviennent construction de la nouvelle enceinte du xiie siècle. On
de la place Notre-Dame, qui conserve un patrimoine remarque ensuite un épandage de matériaux lithiques
enfoui stratifié sur une puissance d’au moins 3 m, s’apparentant à des gravats, probables reliquats du
pour ce que nous avons pu en percevoir. Toutefois la chantier de construction de l’église Notre-Dame au
profondeur atteinte par certaines maçonneries ainsi xiiie siècle formant une couche de plusieurs décimètres
que la configuration des éléments mis au jour laissent d’épaisseur, et que la plupart des fosses sépulcrales
supposer une cote plus importante. Les vestiges mises au jour entament. L’extension du cimetière
se répartissent en deux secteurs typologiquement paroissial, postérieure à la construction de l’édifice
distincts. La partie nord se caractérise principalement gothique, semble alors occuper l’essentiel du parvis.
par l’extension du cimetière paroissial au cours Puis, l’aménagement de nouveaux sols, scellant les
des derniers siècles du Moyen Âge, sans doute sépultures, témoigne de la requalification de la place,
postérieurement à la construction du « gros œuvre » de probablement au tout début de l'Époque moderne.
l’église gothique dans le second quart du xiiie siècle, qui
s’est manifestement accompagné d’un réaménagement
des espaces publics périphériques.
I. Données administratives, techniques et scientifiques 13

77 sépultures, témoignant de l’extension du cimetière Un horizon de cimetière d’une quarantaine de


paroissial sur la place Notre-Dame dans les derniers centimètres d’épaisseur, présentant une forte densité
siècles du Moyen Âge, ont été individualisées au de restes humains, a été découvert sur le flanc
moment de notre intervention sur le terrain, dont d’une tranchée au 14 de la rue de la Préfecture.
certaines se sont avérées ne correspondre qu’à Seul le crâne d’un sujet adulte, qui correspondait
des regroupements d’ossements. De nombreux os manifestement à une sépulture en place, a été prélevé,
surnuméraires en position secondaire ont par ailleurs et daté du xive siècle. Ces indices pourraient révéler
été prélevés dans le comblement des tombes. Aussi l’emplacement du cimetière associé à l’hôpital
l’étude archéo-anthropologique a-t-elle identifié les médiéval Notre-Dame voisin, dont l’emplacement et
témoins de 166 individus, dont 68 seulement étaient la configuration exacts nous font encore défaut. La
conservés in situ. Ceux-ci sont apparus « en pleine puissance et la concentration du sédiment enrichi en
terre » à une profondeur moyenne de 83 cm, avec un matière organique à cet endroit, bien plus marqué que
taux de recouvrement modéré, les indices de contenant l’horizon équivalent du secteur face à Notre-Dame, ne
se réduisant à quelques clous ou épingles. Les éléments laisse aucun doute quant à l’usage pluriséculaire de cet
mobiliers associés aux sépultures sont globalement espace cimétérial.
laconiques et résiduels. Ils ne sauraient donc constituer
des éléments datant fiables. Toutefois, la datation des
quelques fragments de poterie sporadiques récoltés
est cohérente avec les résultats des analyses physico-
chimiques, compris entre le début du xiiie et la moitié
du xve siècle.

De nombreux vestiges de soubassements de bâtiments


et de caves ont été découverts dans la partie sud de la
État du site
place. Toutes les maçonneries mises au jour dans ce
secteur sont localisées dans le périmètre correspondant
à l’îlot encore figuré sur le plan cadastral de 1812 ou
le plan d’alignement de 1846. L’ensemble couvre un
périmètre approximatif de 34 x 15 m, et le pan de mur
dégagé le plus important mesurait 2,75 m de hauteur,
sans que sa base n’ait été atteinte. De manière générale, Sans objet
les tronçons de maçonnerie mis au jour, relativement
peu nombreux et d’ampleur limitée, ne permettent
guère d’extrapoler la configuration exacte de cet
ensemble de maisons contiguës. Leur largeur varie de
35 à 90 cm, en fonction de leur rôle. Les moellons sont
liés à l’aide de mortier sableux, incluant parfois une
argile orangée. L’appareil et l’assemblage des quelques
échantillons de parement dégagés montre une assez
grande irrégularité de construction, ainsi que des
déformations sans doute imputables aux travaux de
démolition. Des portions d’embrasure de porte ont
été mises au jour en plusieurs endroits. L’assemblage
des claveaux de ces encadrements, similaires d’une
maçonnerie à l’autre et formant des arcs surbaissés
fréquemment employés au xviiie siècle, est quant à lui
particulièrement soigné.
Les données chronologiques font défaut pour cette
partie de l’emprise, et les quelques éléments matériels
observés ne concernent que des gravats modernes
à contemporains, correspondant aux derniers
aménagements des habitations arasées. Bien que
quelques indices laissent envisager une origine plus
ancienne (environnement architectural, configuration
de la voirie, délimitation du cimetière…), seuls les
plans modernes permettent de remonter avec certitude
jusqu’au xviie siècle.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
14 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Localisation de l’opération

89 - Yonne

21 - Côte-d'Or
DIJON

58 - Nièvre

Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or,


Dijon, Place Notre-Dame et rue de la
Préfecture
71 - Saône-et-Loire

X = 1 854 255 à 1 854 305


Y = 6 237 835 à 6 237 955
243,40 < Z < 244,60 m NGF

Fig. A Localisation de la commune concernée par l’opération archéologique.


Carte IGN au 1/250 000e. SCAN Régional®, © IGN 2018.

1 : 250 000 (1 cm = 2,5 km)

0 5 10 km
I. Données administratives, techniques et scientifiques 15

Fig. B Localisation de l’opération archéologique sur la commune de Dijon. Cartes IGN au 1/25 000e.
Scan25®, © IGN 2018.

1 : 25 000 (1 cm = 250 m)

0 0,5 1 km
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
16 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

1854250 1854300 1854350

589 591 453


6238000
6237850

454
590
N
456 0 455 25 m

e
ctur
583 458 457
réfe
459 465
la P

Emprise 2018

460 610 2019


Emprise
de

582 467
783
Rue

464 638de réseau


Tranchée

636 784
462 637
6237950
6237850

581 785
Rue
de 469
Rue Musett
e 470

la
Eglise
Dame

N otre-D
ame
495
490 Choue
tte
Rue du Rabot

489
Imp. de Braisne
Notre
6237850

499
487 486
494 493 492 491
488

Forges Place des Ducs


501 500 de Bourgogne
Place

des
Rue

Square des Ducs


6237800

Fig. C Dijon (21) - Piétonisation 2019 Fig. 14 Dijon (21) - Piétonisation 2019
Plan général des tranchées surveillées (d’après
Plan général des tranchées surveillées
(d’après www.cadastre.gouv.fr)
www.cadastre.gouv.fr). © Y. Virlogeux, Inrap
I. Données administratives, techniques et scientifiques 17

Arrêté de prescription de fouille 1/3


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
18 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Arrêté de prescription de fouille 2/3


I. Données administratives, techniques et scientifiques 19

Arrêté de prescription de fouille 3/3


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20 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Cahier des charges scientifique 1/7


I. Données administratives, techniques et scientifiques 21

Cahier des charges scientifique 2/7


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
22 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Cahier des charges scientifique 3/7


I. Données administratives, techniques et scientifiques 23

Cahier des charges scientifique 4/7


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24 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Cahier des charges scientifique 5/7


I. Données administratives, techniques et scientifiques 25

Cahier des charges scientifique 6/7


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
26 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Cahier des charges scientifique 7/7


I. Données administratives, techniques et scientifiques 27

Autorisation de fouille archéologique préventive 1/2


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
28 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Autorisation de fouille archéologique préventive 2/2


I. Données administratives, techniques et scientifiques 29

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Projet Scientifique et Technique d’Intervention

Fouille archéologique
Place Notre-Dame et rue de la Préfecture
à Dijon (21)

Projet Scientifique et Technique


d’Intervention

Gravure du XIXe siècle représentant l’église Notre-Dame.

DIJON METROPOLE
40 avenue du Drapeau
21000 DIJON

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30 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Table des matières

1. Identification administrative de l’opération ........................................................................... 3

2. Définition de l’opération de fouille ........................................................................................ 4


2.1. Présentation des secteurs de fouille ................................................................................. 4
2.2. Conditions d’intervention ................................................................................................ 4
2.3. Constitution de l’offre...................................................................................................... 5

3. Les mesures de prévention des risques et les mesures de prévention en matière d’hygiène et
de sécurité ................................................................................................................................... 5
3.1. Les moyens de prévention des risques............................................................................. 6
3.1.1.Les moyens humains .................................................................................................. 6
3.1.2.Une organisation professionnelle des chantiers ......................................................... 7
3.2. L’intégration de la sécurité à l’organisation globale d’un projet ................................... 10
3.2.1. Un suivi continu ...................................................................................................... 10
3.2.2. La problématique des sondages profonds ............................................................... 10
3.2.3. La problématique de la signalisation de chantier et la signalisation temporaire .... 11
3.2.4. Cas particulier de l’amiante .................................................................................... 11

4. Caractérisation scientifique de l’opération archéologique ................................................... 12


4.1. Identification des occupations considérées .................................................................... 12
4.2. Objectifs scientifiques ................................................................................................... 12

5. La méthode d’intervention ................................................................................................... 13


5.1. La phase préparatoire ..................................................................................................... 13
5.2. Le terrassement .............................................................................................................. 13
5.3. La fouille ........................................................................................................................ 14
5.4. La phase d’étude et de réalisation du rapport ................................................................ 19
5.5. Les actions de valorisation............................................................................................. 22

6. L’équipe mobilisée ............................................................................................................... 22


6.1. Compétences de l’équipe ............................................................................................... 22
6.2. Les moyens humains...................................................................................................... 23
6.3. Les crédits d’analyse et de stabilisation du mobilier ..................................................... 24
6.4. Planning de l’intervention.............................................................................................. 24

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 31

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Préambule

L’opération de fouille préventive vise à l’étude scientifique des vestiges menacés de


destruction par le projet, déposé par Dijon-Métropole, de « piétonnisation de la place Notre-
Dame, rue de la Préfecture » à Dijon en Côte d’Or. Elle répond à une prescription émise par
l’Etat (Préfecture de la région Bourgogne-Franche-Comté, Direction régionale des affaires
culturelles, Service régional de l’archéologie) qui en précise les objectifs et les principes
méthodologiques dans le cahier des charges scientifique associé à l’arrêté de prescription
n° 2018/642 du 8 octobre 2018.

Le présent projet scientifique et technique d’intervention a été élaboré sur la base de ce


document par Frédéric Latron (Délégué du directeur adjoint scientifique et technique de
Bourgogne-Franche-Comté), avec l’aide de Nicolas Bierent (Assistant technique, région
Bourgogne). Il rappelle les objectifs scientifiques de l’opération, détaille le mode
d’intervention (de la phase terrain à la réalisation du rapport d’opération), les conditions
techniques de sa mise en œuvre, et quantifie les moyens humains, techniques et logistiques
nécessaires à son déroulement, conformément aux indications fournies dans le cahier des
charges de l’Etat transmis par la maitrise d’ouvrage.

L'Inrap, créé par la loi du 17 janvier 2001, est un établissement public national administratif
de recherche, sous double tutelle des ministères chargés de la culture et de la recherche.
L’Inrap est agréé pour tous les types de fouilles, sur l’ensemble du territoire national.

1.- Identification administrative de l’opération

Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Côte d’Or
Commune Dijon
Lieu-dit / Adresse Place Notre-Dame et rue de la Préfecture
Cadastre Domaine public
Surface à fouiller Environ 1 434 m²
Maître d’ouvrage Dijon Métropole

Contexte actuel Urbain


Nature archéologique Stratifié

Date réception saisine ou appel d’offre 12 octobre 2018


Arrêté fouille 2018/642 du 8 octobre 2018
Site n° (n° patriarche)
Date du projet : 31 octobre 2018

Arrêté diagnostic n° Sans objet


Opérateur du diagnostic Sans objet
Nom du RO du diagnostic Sans objet
Dates d’intervention du diagnostic Sans objet

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2.- Définition de l’opération de fouille


2.1- Présentation des secteurs de fouille
Etant donné la localisation des travaux projetés dans le contexte archéologique de la ville
romaine et médiévale de Dijon, le préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté a pris un
arrêté de prescription de fouille archéologique préventive n°2018/642 du 8 octobre 2018.
L’arrêté et le cahier des charges scientifique associé demande la réalisation d’une fouille
archéologique afin de caractériser et dater plus précisément l’occupation antique et médiévale.
Le présent projet d’intervention s’attachera à répondre aux objectifs développés dans le cahier
des charges scientifique annexé à l’arrêté.

Les travaux risquant d’avoir un impact archéologique consistent essentiellement dans la


réalisation de tranchées de réseaux, la réfection des revêtements de sol des voieries place
Notre-Dame, rue de la Préfecture, et dans le creusement de quatre fosses de plantation
d’arbres place Notre-Dame. La surface concernée par les travaux est d’environ 1 434 m² sur
une profondeur d’environ 0,40 m pour les voieries et pouvant atteindre 2 m pour les réseaux,
notamment celui des eaux pluviales.

2.2- Conditions d’intervention

Cantonnements et base vie


Le maître d’ouvrage mettra à disposition de l’équipe de fouille les cantonnements de chantier
pour la durée de l’opération, sous la forme de vestiaires avec partition hommes-femmes, d’un
bureau ainsi que des sanitaires (WC et lavabos). Les installations seront mises en place dès le
premier jour d’intervention jusqu’à la fin de la fouille. Selon le planning cette base vie sera
conçue pour accueillir jusqu’à 4 agents archéologues en plus de l’équipe de terrassement

Selon le cahier des charges scientifique, les différentes installations de chantier seront
obligatoirement installées en dehors des secteurs archéologiques. De ce fait, le dispositif sera
placé en bordure de fouille sur un parking mis à disposition par l’aménageur.

Pour des questions d’hygiène et de confort, les cantonnements répondront aux exigences
réglementaires du code du travail (Titre IV art. R 4228-2 et suivants, dont le décret n° 65-43
du 8 janvier 1965).

Période d’intervention
L’Inrap est en mesure d’intervenir, selon les termes précisés par le maître d’ouvrage, à
compter du 14 janvier 2019, et selon un calendrier qui sera défini avec les différents
intervenants et responsables du projet d’aménagement.

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 33

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2.3- Constitution de l’offre


La présente opération sera constituée d’une tranche ferme de 15 jours de terrain pour une
équipe de trois personnes (1 responsable d’opération et 2 techniciens)

Une tranche conditionnelle unique a été mise en place conformément au cahier des charges
scientifiques et à la demande de l’aménageur : elle sera mise en œuvre en cas de découverte
d’un nombre significatif de sépultures, c'est-à-dire au-delà de deux ou trois individus à traiter.

La mise en œuvre de la tranche conditionnelle sera engagée par le Service régional de


l’archéologie et notifiée à l’aménageur par le conservateur régional de l’archéologie après
l’avis éventuel de la commission territoriale de la recherche archéologique.

3. Les mesures de prévention des risques et les mesures


de prévention en matière d’hygiène et de sécurité

Depuis sa création en 2002, l’Institut n’a eu de cesse de poursuivre une démarche durable et
continue de maîtrise des risques et d’amélioration des conditions de travail, notamment sur
ses chantiers. Les efforts entrepris en la matière lui ont permis d’obtenir des résultats
significatifs sur les accidents du travail :
- réduction du taux de fréquence de 30 % pour atteindre 12,19 en 2016
- réduction du taux de gravité de 10 % pour atteindre 0,32 en 2016
À titre comparatif, pour les mêmes périodes, la branche du BTP en France, dont les risques
s’approchent le plus de ceux des chantiers archéologiques de l’Inrap, présente des taux de
fréquence et de gravité respectivement de 5 et 10 fois supérieurs.

Les finalités de la prévention sont multiples à l’Inrap :


- Préserver l'intégrité physique actuelle et future des agents ;
- Détecter et corriger les situations de travail « dégradées » pour tendre vers l'absence totale
d'accident ;
- Impliquer l'ensemble des agents pour développer un « état d'esprit prévention » ;
- Respecter les obligations réglementaires.

L’Inrap Bourgogne – Franche-Comté s’attache aux 5 axes de prévention ci-après pour assurer
la sécurité de son personnel et permettant ainsi d’assurer la continuité de ses missions :
- L’amélioration de la préparation des activités et l'intégration de l'analyse a priori des
risques ;
- Le renforcement de la formation des agents ;
- Le contrôle lors du déroulement des activités du respect de la mise en œuvre des
dispositions prévues pour leur réalisation ;
- La mesure et le suivi des résultats en matière de sécurité ;
- L’analyse a posteriori des dysfonctionnements (accidents, incidents).
La sécurité des collaborateurs, au travail et dans les déplacements, est au cœur des priorités
PBTT l’entreprise de TP avec laquelle l’Inrap BFC est en marché. Les enjeux de la sécurité
dépassent la seule formation des collaborateurs ou l’amélioration du matériel : il ne s’agit pas
seulement de connaître les règles mais de les appliquer en toutes circonstances, et donc

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d’entretenir un état d’esprit « sécurité » en motivant l’ensemble des collaborateurs sur ce


thème.

3.1 Les moyens de prévention des risques

3.1.1 Les moyens humains

Un réseau de fonctionnels de prévention


L’Institut a mis en place un réseau de fonctionnels de prévention à la mesure de ses
ambitions :
- une ingénieure sécurité prévention (ISP), au niveau national, Mme Laure Le Douce.
- un conseiller sécurité-prévention (CSP) au niveau interrégional, M. Bruno Rouelle.
- des assistants de prévention (AP) locaux, comme relais sur les opérations dont M. Patrice
Nowicki.
- la cellule CISAP (cellule d'intervention sur les structures archéologiques profondes) en cas de
découverte de puits ou de citerne nécessitant son intervention.
Ce réseau est complété par les différents agents titulaires du brevet de sauveteur secouriste du
travail (SST).

Un dispositif de management de la prévention


L’Inrap fonde sa prise en compte des questions de prévention sur une politique volontariste et
claire en la matière. L’une des conséquences de cette politique est la mise en place d’un
dispositif de management de la prévention s’appuyant sur un référentiel interne qui s’articule
autour :
- d’une instruction générale de prévention totalement refondue et validée en juin 2017 ;
- d’un panel d’instructions techniques particulières complémentaires et de notes relevant du
domaine de la santé, de la sécurité et de l’environnement, panel qui s’enrichi en fonction des
nouvelles attentes
- d’un accueil des agents sur le terrain autour des dangers et des risques particuliers auxquels
ils pourraient être exposés.
- de campagne d’information ou de communication animées par les préventeurs sous forme
d’affichages ciblés par exemple.

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 35

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3.1.2 Une organisation professionnelle des chantiers

Les cantonnements
Tous les chantiers de l’Institut sont pourvus de cantonnements adaptés pour les équipes et
reliés, autant que possible, aux fluides via les réseaux de distribution. En cas de non
raccordement, des moyens de substitution tels que des groupes électrogènes ou des réservoirs
d’eau pourront être mis en place.
Ces cantonnements répondent a minima aux exigences réglementaires du code du travail
(Titre IV art R 4228-2 et suivants) et peuvent aller parfois au-delà pour répondre à la charte
sur la qualité des cantonnements dont s’est pourvue l’Inrap Bourgogne – Franche-Comté ou à
des attentes spécifiques du maitre d’ouvrage comme ici de pouvoir disposer de locaux pour
des réunions.
Lorsque les cantonnements sont raccordés au réseau électrique, ils font l’objet d’un contrôle
initial par Bureau VERITAS, conformément au décret n°88-1056 du 14 novembre 1988 afin
de protéger les agents de tout risque électrique. En cas d’anomalies, ces dernières font
immédiatement l’objet d’une mise en conformité par un électricien.

La protection des personnes et des biens contre les intempéries (conditions climatiques)
Quand la configuration des zones de fouilles le permet, celles-ci sont couvertes par des
structures et abris permettant de protéger les opérateurs et les vestiges archéologiques afin de
limiter les pertes de productivité liées aux intempéries.
Quant aux conducteurs d’engins, ils bénéficient de cabines climatisées et de sièges
ergonomiques dans la mesure du possible afin d’apporter le confort nécessaire et prévenir les
maladies professionnelles.

Les documents supports de préventions


- Administratifs
Tous les chantiers de l’Inrap sont « couverts » par un document dit « support de prévention »,
appellation générique propre à l’Institut pour désigner le plan particulier de sécurité et de
protection de la santé (PPSPS). Tous les responsables d’opération sont rompus à l’élaboration
et à l’utilisation de ces documents. Ils sont aidés par le conseiller sécurité prévention pour
identifier les risques particuliers de l’opération et ceux qui pourraient être dus à la co-activité.
Le PPSPS sera rédigé conjointement avec P BTP, sur la base du PGC émis par le
coordonnateur SPS de QUALICONSULT et remis 30 jours avant le démarrage de l’opération.
Une visite d’inspection commune (VIC) sera parallèlement déclenchée en présence bien
entendu de personnel e PBTP.
- Techniques
Les déclarations d’intention de commencement de travaux (DICT), sont systématiquement
établies auprès des exploitants de réseaux via le fournisseur DICT-SERVICES.fr®, Afin de
garantir le niveau maximum de sécurité et de respect des délais d’intervention (pas de
décalage de démarrage), une chaine opératoire de vérification des DICT a été mise en place.
Le gestionnaire de centre ou l’assistant de prévention envoie aux concessionnaires, via
« dictservices.fr », les demandes afférentes à l’emprise de fouille concernée et réceptionne les
réponses.
Ensuite, l’assistant de prévention (AP) local vérifie et valide le contenu de tous les retours des
concessionnaires. Il peut aller jusqu’à la prise de rendez-vous si nécessaire pour faire réaliser
un piquetage sur site des réseaux sensibles notamment.
Enfin, la question des réseaux privés n’est pas ignorée, en effet, dans les cas où les emprises
de fouilles sortent du domaine public strict, une collecte de plan et/ou l’intervention
d’entreprises spécialisées dans la détection de réseaux est mise en œuvre.

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Des équipes formées et sensibilisés aux questions de santé et sécurité au travail


La politique de l’Inrap est de ne mobiliser que des responsables d’opérations formés aux
questions de sécurité sur ses chantiers. Sans cette formation préalable de 3 jours, aucun
archéologue ne peut se voir confier la responsabilité d’un chantier.
Tous les autres intervenants bénéficient aussi d’actions de formation dans le domaine de la
sécurité et reçoivent un livret de rappel des principales consignes de sécurité afférentes à un
chantier d’archéologie préventive mis à jour en mai 2017.

Enfin, et pour se conformer à la réglementation anti endommagement de 2012, les agents sont
et seront formés via le réseau des Greta, aux travaux à proximité des réseaux et titulaires de
leur attestation (AIPR) d’ici le 31 décembre 2017.

Pour les formations spécifiques, type CACES (Certificat d’aptitude à la conduite d’engins en
sécurité) tels que mini pelles, moto-basculeurs ou nacelles (pour les études de bâti) l’Inrap fait
appel à l’Apave ou en local à ERTF à Couternon (21).
Une autorisation de conduite sur la base de la vérification de l’aptitude médicale est alors
délivrée par le directeur de la région.

De son côté, le titulaire du marché de terrassement de l’INRAP BFC s’assure que son
personnel est régulièrement formé à la sécurité et informé des risques liés à son poste de
travail.
Tous les chauffeurs et conducteurs d’engin disposent d’un CACES R372 et d’une autorisation
de conduite signée par leur employeur. Les électriciens ont l’habilitation électrique adaptée à
leur tâche.
Les formations dispensées en matière de prévention et de sécurité concernent principalement :
• le transport : avec l’APTH pour le transport des matières dangereuses, les CACES
(certificats d’aptitude à la conduite en sécurité) pour la conduite des engins de chantier, et les
permis E(B),
• les habilitations électriques,
• la sécurité sur chantier avec notamment : sauveteur secouriste du travail et recyclage

Des équipements de travail et de protection individuelle (EPI) adaptés et régulièrement


renouvelés
L’application des premiers principes généraux de prévention ne suffit pas toujours pour
totalement supprimer ou réduire suffisamment les risques du chantier, aussi l’Inrap équipe
tous ses agents avec des articles :
- de protection du pied (chaussures et bottes de sécurité, accessoires chaussants) ;
- de protection de la tête (casque de chantier, chapeau, casquette) ;
- de protection des mains (gants de différents niveaux de protection) ;
- de protection auditive (type coquilles sur casque ou bouchons auriculaires sur cordon) ;
- de protection contre les intempéries (parka, caleçon long polaire, vêtement de pluie) ;
- de vêtement de travail (pantalon ou cotte « hygrovet », tee-shirt, gilet haute visibilité).

Ces équipements sont remplacés dès qu’ils sont hors d’usage. Les agents perçoivent aussi des
protections complémentaires selon le contexte du chantier telles que des masques de
protections respiratoires (contre les gaz et/ou les poussières), des lunettes…

Le locatier équipe ses salariés a minima : de vêtements de travail HV (bandes réfléchissantes)


pluie et froid, de chaussures de sécurité anti-perforation et anti-chaleur, d’un casque, de
lunettes anti-éclats, des protections contre le bruit, d’un baudrier HV.

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Sécurité routière : des véhicules particulièrement visibles


Pour garantir de bonnes conditions de sécurité dans les déplacements routiers et diminuer les
risques d’accident de la circulation, la flotte automobile de l’Institut est parfaitement
entretenue et renouvelée tous les 4 ans.

La question de la haute visibilité des véhicules fait l’objet d’une attention particulière.
En effet, les conditions d’accès à certaines zones de fouille, d’arrêt ou de stationnement
temporaire rendent nécessaires la pose de bandes rétro réfléchissantes rouges et blanches en
zébra respectant l’arrêté du 07/04/2006 modifiant l'arrêté du 20/01/1987: et « relatifs à la
signalisation complémentaire des véhicules d'intervention urgente et de travaux et des
véhicules à progression lente. »
Les véhicules sont ainsi parfaitement visibles en toute circonstance.

De son côté, le titulaire du marché de terrassement de l’INRAP BFC a adopté pour son parc
d’engins et de véhicules un certain nombre de dispositions qui participent de la sécurité des
personnels sur les chantiers comme par exemple :
- L’équipement de tous les engins de levage hydraulique de système de sécurité contre
les ruptures de flexibles et défaillance hydraulique,
- Généralisation des systèmes sonores marche arrière sur camions et engins,
- Équipement de caméra de recul sur le parc roulant,
Enfin, chaque équipe dispose de fourgons spécialement aménagés comprenant tout l’outillage
et la signalisation nécessaire.

L’organisation des secours et le traitement des dysfonctionnements


La conduite à tenir en cas d’accident est affichée dans chaque local de chantier. Ce document
comprend notamment les numéros d’urgence. Les consignes d’organisation des secours sont
affichées dans les locaux de chantier.
Si, malgré toutes ces actions préventives, un accident survient sur le chantier, la situation doit
être maîtrisée. Tous les chantiers Inrap sont pourvus de consignes sur la conduite à tenir en
cas d’accidents et disposent de trousses de premiers secours. Ces consignes sont affichées,
elles sont également reprises dans le livret sécurité, dans le PPSPS et rappelées oralement
pendant la formation de 3 jours.

Chaque équipe est alors dotée d’une trousse à pharmacie de première urgence, trousse placée
dans les véhicules des chefs de chantier. Chaque engin est équipé d’un extincteur.
L’Inrap Bourgogne – Franche-Comté dispose de son coté d’une trentaine de sauveteurs
secouristes du travail formés et à jour de leur qualification. Ce réseau de secouristes est
chaque année renforcée.

Tous les accidents graves ou récurrents font l’objet d’une analyse permettant de dégager les
pistes d’amélioration visant à réduire la probabilité de leur nouvelle survenue.

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Dans le but de faire remonter les dysfonctionnements sur le déroulé d’une fouille du point de
vue de la sécurité, le chantier dispose d’un registre hygiène et sécurité (outil de traçabilité)
dans lequel il est possible de consigner les anomalies et écarts pour lesquels une action
corrective ou préventive est attendue.
Ce registre est bien entendu ouvert à l’écriture pour les personnels des entreprises extérieures
intervenants.

3.2 L’intégration de la sécurité à l’organisation globale d’un projet

Les agents de l’Inrap sont familiarisés avec la présence d’autres acteurs de prévention sur le
chantier et savent travailler en synergie avec eux pour se fondre le plus naturellement possible
dans le projet global d’aménagement. En cas de co-activité non prévue initialement au
montage de l’opération, l’Inrap est en mesure d’évaluer les nouveaux risques sous le contrôle
du coordonnateur SPS le cas échéant et de modifier son organisation sans changer
significativement le planning d’intervention.
D’une façon générale, cela passe par des réunions préalables à la préparation du chantier pour
aborder et résoudre le plus en amont possible les difficultés prévisibles d’ordre technique en
lien avec les questions de santé-sécurité-environnement.

3.2.1 Un suivi continu

Pour garantir cette réactivité pendant le déroulé de l’opération, le conseiller sécurité


prévention ou l’assistant de prévention (AP) local, l’assistant technique ou le directeur adjoint
scientifique et technique, sont amenés à passer fréquemment sur le chantier pour faire un
point sur la bonne application des règles de sécurité et le cas échéant, apporter les premiers
correctifs nécessaires.
Enfin, le conseiller sécurité prévention en tant que facilitateur reste un interlocuteur
disponible pour toute question relevant du domaine santé-sécurité-environnement que peut
être amené à se poser le maître d’ouvrage et tout agent sur un chantier en cours.
- Les travaux de fouilles au milieu de la circulation automobile. La question du bruit
émis par les engins est prise en compte au titre du code du travail mais également au titre du
code de l’environnement. Des contrôles d’ambiance sonores sont réalisés ponctuellement par
le CSP et parfois par le médecin de prévention.

L’entretien des voies (balayage, voire arrosage si nécessaire) et de l’ensemble du balisage sera
assuré de manière rigoureuse par P BTP.

3.2.2 La problématique des sondages profonds : le risque d’ensevelissement toujours


présent

Que ce soit en milieu rural ou urbain, la question des coupes profondes peut se poser.
Dans les deux cas, le respect strict de la législation en la matière est la règle. Le responsable
d’opération procède donc, soit à une ouverture plus large afin de ménager les paliers ou à un
talutage nécessaire et suffisant, soit, en milieu plus contraint, urbain par exemple, la solution
des blindages s’imposera d’elle-même.

Le personnel du titulaire du marché de terrassement de l’INRAP BFC est formé au travail de


recherches archéologiques. Les conducteur d’engins sont ainsi à même de proposer des
solutions pour la réalisation des travaux en toute sécurité.

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Ils maitrisent leurs engins et en connaissent les limites. Ils ont aussi pour mission de leur
direction, de stopper une opération et d’alerter en cas de situation dangereuse.

3.2.3 La problématique de la signalisation de chantier et de la signalisation temporaire


(milieux urbain et rural)

La question de la signalisation temporaire est très importante.


L’Inrap est en mesure le besoin en signalisation temporaire. Pour sa mise en œuvre elle
s’appuie sur les compétences du et sur la validation par les services de voirie des communes
concernées.

Cette signalisation répond, d’une part, aux attendus en matière de consigne de prudence et de
port des EPI sur le chantier et d’autre part, à l’Instruction interministérielle sur la signalisation
routière, Livre I, huitième partie approuvée par l’arrêté du 6 novembre 1992 modifiée.
Le marché de terrassement passé avec PBTP permet de répondre aux exigences de la
signalisation temporaire. D’une part, titulaire du marché de terrassement de l’INRAP BFC est
en capacité de fournir, de maintenir et de faire évoluer cette signalisation temporaire et d’autre
part chaque responsable de chantier dispose d’un guide de pose de la signalisation temporaire
de chantier et d’autre part, il veille donc quotidiennement :
- à la bonne implantation des éléments,
- au respect de la législation se rapportant à la signalisation temporaire,
- à l’état de la signalisation : il se doit de faire remplacer les éléments hors normes ou
hors d’usage,
- à la visibilité et à l’intelligibilité de la signalisation.

3.2.4 Cas particulier de l’amiante


La question de la présence ou non d’amiante se pose au moment du montage de l’opération.
Elle fait l’objet d’une évaluation des risques :
- dans les enrobés, pour cela l’assistant technique peut se servir du le guide de l’Inrs pour
déterminer le type d’enrobé qui sera concerné ou non et il transmet l’information à
l’entreprise de terrassement,
- dans les découvertes fortuites avec, la mise en œuvre d’un plan de retrait et de l’intervention
d’une société agréée pour collecter et éliminer les éléments concernés.

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4. Caractérisation scientifique de l’opération archéologique


4.1- Identification des occupations considérées

Les services de l’Etat ont rappelé dans le cahier des charges scientifique qui accompagne
l’arrêté de prescription les informations historiques et archéologiques qui justifient une
intervention de fouille :

« Les rues et les places concernées par les travaux se localisent dans le centre anciennement
urbanisé de la ville, occupé depuis le haut Empire, en périphérie immédiate de l’enceinte du
bas Empire (Castrum) et à l’intérieur de l’espace enclos par le rempart du milieu du 12e
siècle.
Dans l’espace viaire concerné par les travaux aucune donnée archéologique de type
observations, sondage ou fouille n’était recensée jusqu’aux récents travaux de pietonnisation
des rues avoisinantes. Dans le cadre de cette opération débutée en juin 2018 et toujours en
cours, Yvan Virlogeux a pu produire deux comptes-rendus de ses observations. Il a
notamment pu observer des niveaux construits antiques rue Jeannin et rue Verrerie, vers 2,85
- 3 m de profondeur. Les couches postérieures correspondent principalement à des niveaux de
voiries médiévaux et modernes superposés, de facture très variable et s’étageant de 1,60 à
0,50 m de profondeur. Une probable cave (salle voûtée) a été reconnue rue Longepierre,
peut-être à mettre en relation avec la Sainte-Chapelle démolie. Dans l’impasse de Braisne, le
cimetière paroissial de l’église Notre-Dame a également été identifié avec des sépultures
denses et présentes dès 0,30 m de profondeur jusqu’au moins 1,20 m. Toutes ces informations
éparses, encore en cours d’acquisition, permettent d’apercevoir la mise en place de la trame
urbaine et son évolution.
Aux abords de l’emprise concernée, on note la présence d’un niveau d’occupation au nord de
la rue de la Préfecture (ancienne place de la Charbonnerie) observé en 1960 et bien
évidemment, l’église Notre-Dame, construite à la fin du 12e siècle puis rebâtie entre 1220 et
1230. Si aucune voie antique n’est clairement identifiée dans ce secteur, l’axe de la rue de la
Préfecture interroge. Orientée globalement nord-sud, elle dessert au nord la porte
« Bouchefol » ou « Boichefol », attestée en 1190, point de passage majeur de l’enceinte
médiévale (actuelle place de la République). Au sud, elle aboutit à proximité de l’angle nord-
ouest du castrum et de la porte aux Lions. »

4.2- Objectifs scientifiques


L’emprise globale de la prescription de la fouille, concernant une surface d’environ 1 434 m²,
prendra la forme d’un suivi de travaux des voiries, des réseaux métropolitains et du
creusement de quatre fosses de plantation d’arbre, afin de mettre en évidence les niveaux et
les structures archéologiques conservés. Les objectifs scientifiques principaux, exposés dans
le cahier des charges scientifique annexé à l’arrêté de prescription n° 2018/642, sont « dans ce
secteur de préciser les modalités de la mise en place de la trame viaire, en particulier de
l’axe de la rue de la Préfecture. »

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 41

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

5.- La méthode d’intervention


5.1- La phase préparatoire
La campagne de fouille sur le terrain sera précédée d’une phase de préparation au cours de
laquelle, le responsable d’opération réalisera une étude documentaire et archivistique ; il
prendra connaissance des contextes archéologique, géologique et technique, ainsi que de la
problématique touchant à la sécurité.

La méthodologie d’intervention employée sur la fouille sera discutée avec le Service régional
de l’archéologie. À cet effet, une réunion sera programmée en amont du démarrage du
chantier, afin de préciser certains des aspects méthodologiques.

Durant cette phase, le responsable adaptera aux spécificités du gisement le protocole


d’enregistrement des données archéologiques et de la documentation engendrée par le type
d’opération, à des fins d’exploitation scientifique, mais également d’inventaire et d’archivage.

Il mettra à profit ce temps pour préciser la stratégie d’intervention de terrain qui répondra de
la meilleure façon aux objectifs scientifiques et aux contraintes techniques de l’opération.
Aucune journée de préparation ne sera nécessaire pour la tranche conditionnelle.
Dans le cadre de cette opération, où l’équipe archéologique interviendra en accompagnement
des travaux de reprise des réseaux, les dispositifs de protection collective seront mis en place,
sous l’autorité du maître d’ouvrage, par les entreprises chargées du terrassement et de
l’installation des réseaux.

Moyens pour la préparation (tranche ferme)


Préparation type nbr. durée tot
Responsable d'opération Ro 1 2 2
Technicien Te 1 1 1
Total j /h 3

5.2- Le terrassement

Les excavations et l’évacuation des déblais seront réalisées par les entreprises retenues par le
maître d’ouvrage sous le contrôle permanent de l’équipe archéologique. Si les niveaux de
revêtement superficiels pourront être terrassés à l’aide d’un godet à dents, les couches sous-
jacentes, susceptibles de renfermer des vestiges seront excavées, par passes horizontales
successives, au godet de curage.
L’équipe archéologique sera susceptible d’interrompre très brièvement le terrassement pour
une observation, le prélèvement de mobilier, une prise de vue ou de point topographique. Si
l’interruption doit dépasser les 15 mn, l’équipe archéologique établira un « bon d’arrêt » qui
mentionnera l’heure et la durée prévisible des travaux d’investigation.
Les blindages éventuels, en cas de travaux à une profondeur supérieure à 1,30 m seront mis en
place par les entreprises retenues par le maître d’ouvrage : ces blindages devront être
compatibles avec l’observation et la documentation archéologiques des vestiges.

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Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
42 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

L’impérative précision impose un référencement à partir du système de repère Lambert


(Conformément au décret 2006-272 du 3 mars 2006, les plans doivent être géo-référencés en
Lambert 93) et l’actualisation « à l’avancement » de ce plan nécessitera bien évidemment
l’intervention régulière d’un topographe. Pour autant, afin d’optimiser la réactivité et les
délais d’intervention de l’équipe archéologique, elle disposera d’outils topographiques lui
permettant de travailler en totale autonomie (tachéomètre à visée laser).

5.3- La fouille

Les principes généraux concernant les structures identifiées

Relevés et analyses :

Après le relevé en plan des structures, elles feront l’objet de coupes manuelles systématiques,
afin d’engager une étude stratigraphique aussi détaillée que nécessaire. Cette étude passera
par des relevés, dont l’échelle retenue (1/10°, 1/20°), assurera la meilleure définition de la
composition du remplissage et de la morphologie de la structure. Les altitudes portées sur les
différents documents seront systématiquement indiquées en N.G.F. Dans le cadre de
constructions, il peut être demandé des relevés pierre à pierre. Si le terrain le permet, nous
nous laissons la possibilité de recourir à la photogrammétrie et aux levés photographiques
orthonormés. Les relevés graphiques seront localisés sur le plan d’ensemble. L’épaisseur des
terres décapées devra figurée. Les relevés manuels seront doublés par des prises de vue
photographiques et numériques, compléments indispensables à une documentation graphique
inévitablement subjective.

Analyse stratigraphique :

L’analyse stratigraphique visera à préciser les composantes sédimentaires des différents


niveaux, à rendre compte du niveau de complexité de la stratification et à comprendre les
modalités de mise en place des différents ensembles. Si cette approche vise à obtenir un
aperçu synthétique des grandes phases et dynamiques sédimentaires à l’échelle du site,
notamment d’un point de vue géomorphologique.

L’enregistrement :

Les archéologues utilisent une base de données relationnelle afférente, développée sur Access,
permettant la saisie des données de terrain d’une fouille (Us, Fait, ensemble, phase…), mais
aussi les données attachées à la documentation, au mobilier et à l’inventaire réglementaire.
Cette base de données est compatible avec les systèmes d’informations géographiques, QGis
étant utilisé en Bourgogne – Franche-Comté. Les fiches d’enregistrement de terrain sont en
correspondance avec les moyens logiciels permettant le traitement de l’information.

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 43

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Schéma d’organisation de la base de données

Description de la fiche US (Unité stratigraphique)

Il s’agit du document de base du système d’enregistrement. La description des US doit se


faire sur ces fiches en premier lieu (et non pas en marge des relevés graphiques p. ex…). La
fiche permet de normaliser l’information d’une US à l’autre et de faciliter ainsi la recherche et
la saisie dans la base de données.
Les rubriques de la fiche sont comme un rappel des informations basiques de la description
des US et non pas comme un cadre rigide et exhaustif. Il est évident qu’elles ne peuvent pas
couvrir tous les cas particuliers : la rubrique « commentaires » est notamment là pour apporter
toutes les informations complémentaires que l’on souhaite.
La fiche inclut en une seule page des rubriques permettant de décrire les différents types d’US
(négative, positive, composite, construite ou technique). Certaines parties ne seront donc pas
remplies en fonction du type d’US décrite. Les principaux éléments de la fiche sont les
suivants :

Les relations stratigraphiques


Les cases « antérieure à » (= l’US décrite dans la fiche est antérieure à…) et « postérieure à »
(= l’US décrite dans la fiche est postérieure à…) sont placées dans une position qui symbolise
leur position dans la réalité. Case du dessus : l’US décrite est antérieure à ces US. Case du
dessous : l’US décrite est postérieure à ces US.
La case « équivalence / synchrone » permet de noter les US qui fonctionnent avec l’US
décrite, ou qui présentent une équivalence de fonction et de chronologie : par ex, des murs
formant un même bâtiment, construits en même temps (chaînés), les sols de deux pièces d’un
même bâtiment, des trous de poteaux formant un ensemble cohérent évident (p. ex. la ligne
régulière d’une clôture) …

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Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
44 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

La case « égalité » est réservée à une même structure qui a reçu deux numéros d’US (ex. : un
mur vu d’abord dans deux sondages, et qui s’avère être le même par la suite; ou alors une
couche qu’on a d’abord scindée en deux US, et qui s’avère ne former qu’un ensemble…).
La case « incertaine » permet d’indiquer une relation potentielle qui n’a pas pu être clairement
déterminée (ex. contact très petit entre deux fosses ne permettant pas de voir laquelle est la
plus ancienne). À utiliser avec parcimonie.
Dans le cas où une US présente des liens physiques avec plusieurs autres US, il vaut mieux
TOUS les décrire, même si, en théorie, il conviendrait de noter seulement les relations
chronologiques directes.

Exemple de fiche terrain permettant par la suite d’alimenter la base de données Access

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 45

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Identification / Interprétation
On indique ici à la fois le type d’US et son interprétation a priori (cf. annexe pour les types
d’US).
En cas d’US composite, cocher les deux composantes (ex. fosse et comblement). Pour les US
techniques préciser dans le commentaire s’il s’agit d’un décapage, d’un sondage etc.
Croquis de localisation de l’US.
On dessine les structures immédiatement environnantes qui servent de repères avec leur
numéro d’US (p. ex des murs, les limites de chantier, etc.). Si c’est pertinent, on peut faire une
coupe schématique. En cas de répétition, on peut renvoyer à une autre US. Le petit schéma en
haut à droite de la zone de croquis représente la parcelle et permet une indication rapide (faire
une croix p. ex.) de la localisation de l’US. Ce qui évite d’avoir à dessiner trop de structures
pour bien localiser l’US décrite par rapport au chantier. Ne pas oublier l’orientation.
US négative / composite creusement
Descriptif d’une US négative ou de la partie négative d’une US composite. Dimensions en
cm. Forme en plan : circulaire, ovale, linéaire, etc. Forme en profil : fond plat, cuvette, bords
courbes, droits évasés, droits verticaux, etc.
US positive / composite comblement
Descriptif d’une US positive (sédimentée) ou de la partie sédimentée d’une US composite. La
texture dominante (limon etc.) correspond à la finesse du sédiment et à sa capacité à
s’agglomérer. Hétérogénéité : la couche est-elle plus ou moins uniforme ? Epaisseur en cm de
la couche (sauf pour US composite).
Inclusions et mobilier : décrit les éléments qui sont piégés dans le sédiment, ou qui peuvent le
constituer. La première case (p) indique une simple présence, la deuxième (g) indique une
grande quantité (relative). Mobilier remarquable : objets particuliers mis au jour (monnaie,
outils, inscription, etc.).
US construites :
Cette partie concernera éventuellement la fouille de vestiges gallo-romains sur le site. Pour la
fondation/préparation et/ou pour l’élévation/surface de l’US, on décrit ses constituants :
Nature (tuiles, pierre calcaire brute, équarrie, taillée, dalles…). Dimension générale des
constituants (5 cm, 10 cm etc.) Disposition des constituants : de champ, à plat, hérisson,
parement double, simple, blocage interne, lit, blocage, régularité, etc. Liant : nature du liant
(mortier, limon, rien…)
Enduit ou traitement de surface encore en place (ex. enduit peint, joints tirés au fer)
Présence d’éléments taillés en place ou en réemploi, et leur nature.
Chaînage avec : la structure est liée depuis sa construction avec une autre ; leurs éléments
constitutifs sont imbriqués (ex : deux murs formant l’angle d’un bâtiment)
Appuyé contre : la construction vient s’appuyer contre une architecture préexistante (un mur
qui vient s’appuyer contre un autre déjà construit, pas d’imbrication des constituants).
Orientation : la direction générale de la construction, si c’est pertinent (ex. un mur de
direction nord-sud), ou son alignement a priori (à vérifier en topo) sur des orientations déjà
perçues sur le chantier (ex « orientation similaire à la phase 2 »).
Les dimensions générales de la structure (longueur, largeur, hauteur…).
Altitude :
Permet d’indiquer directement une prise d’altitude sur une US, en particulier les sols et les
couches. Si les « altitudes » ont été prises directement en topo (ou sur des schéma/relevés)
utiliser la case « topo ». Pas de correction sur le terrain : on note les mesures visées. Les
calculs seront faits à posteriori en post-fouille.
Commentaire
La case « commentaire » permet de faire une petite synthèse rapide sur l’US et d’apporter
toutes les précisions voulues.

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46 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Les prélèvements :

Des prélèvements nécessaires aux analyses, visant à préciser la vocation des structures ou à
renseigner d’autres questions, seront réalisés. Ces prélèvements seront raisonnés en tenant
compte de l’adéquation indispensable avec le questionnement archéologique et le problème
technique de leur traitement (volume, stockage).

Une attention toute particulière sera portée aux prélèvements visant à renseigner diverses
questions comme la chronologie, le cadre morpho-sédimentaire (sédimentologie,
micromorphologie) et le paléo-environnement. Certains prélèvements viseront les datations au
radiocarbone par la collecte de charbons de bois. D’autres questions pourraient trouver des
éléments de réponse dans un échantillonnage spécifique.

Afin de s’assurer de la bonne exploitation de ces prélèvements, un travail d’expertise sur site
pourra être demandé à certains spécialistes.

Il s’agira d’aborder la question de la valeur statistique de l’échantillonnage, de définir les


contextes de prélèvement les plus aptes à renseigner les problématiques archéologiques et à
préciser leur nature (en colonne, de surface…) et leur volume.

Des adaptations méthodologiques probablement nécessaires :

Conformément à la densité des vestiges et des structures, il sera bien évidemment donné
priorité à l’analyse des secteurs qui s’individualisent par une composition particulière. La
sectorisation ainsi que les méthodologies de fouille tiendront compte, d’une part, des objectifs
de l’opération, et d’autre part, de données plus ponctuelles contribuant à documenter de
manière particulière le site (secteur de meilleure conservation par exemple, ou à fort potentiel
d’informations).

En définitive, l’adéquation de la stratégie d’intervention avec les objectifs de la fouille sera un


souci permanent. La mise en place de réunions périodiques est une nécessité face aux enjeux
de cette opération. Ces réunions associeront le responsable scientifique de l’opération, un
représentant de la direction interrégionale de l’Inrap, le maître d’ouvrage et le Service
régional de l’archéologie. Un point sera fait à cette occasion sur l’état d’avancement, les
principaux résultats et les modifications méthodologiques imposées, soit par les données de
contexte, soit par une évolution des problématiques et des objectifs s’y rapportant. Le rythme
des réunions sera dicté par l’actualité de l’opération.

La fin de la fouille

A l’issue des travaux sur le terrain, avec l’accord du Service Régional de l’Archéologie, un
procès-verbal de fin d’intervention sera dressé entre l’Inrap et le maître d’ouvrage.

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 47

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Les moyens proposés


Moyens prévus pour la fouille dans la tranche ferme
Ph. Terrain
Responsable d'opération Ro 1 15 15
Techniciens Te 2 15 30
Topographe Topo 1 3 3
Experts Sp 1 5 5
Total j/h 53

Moyens prévus pour la fouille dans la tranche conditionnelle


Ph. Terrain
Responsable d'opération Ro 1 5 5
Technicien Te 1 15 15
Topographe Topo 1 3 3
Experts Sp 1 15 15
Total j/h 38

5.4- La phase d’étude et de réalisation du rapport

Les études archéologiques


A l’issue de la campagne de fouille, il sera demandé au responsable de l’opération de réaliser
un prévisionnel d’affectation des moyens, afin d’apprécier leur adéquation avec la finalité de
l’étude. Cette dernière sera proposée de manière aussi détaillée que possible à l’aide d’un plan
fixant les orientations envisagées.

Préalablement à cette phase, une réunion rassemblant le Directeur-adjoint scientifique et


technique et le responsable d’opération sera mise en place afin d’organiser la post-fouille et
de mettre en place un premier planning des différentes tâches à effectuer.

Le responsable scientifique contrôlera et validera les processus d’analyse mis en œuvre et


aura pour rôle de coordonner les travaux d’analyse et de synthèse.

La synthèse des différentes sources d’études sera réalisée par le responsable scientifique. Il
engagera une analyse critique des données suite au croisement des différents résultats. Il
pourra réaliser certaines études. Il s’attachera à mettre en perspective les données recueillies
en prenant en compte l’ensemble des sources disponibles, notamment à travers une étude
archivistique la plus exhaustive possible.
Les techniciens seront affectés au traitement du mobilier (lavage, collage, marquage,
conditionnement) et contribueront à une partie du travail d’analyse en réalisant les tâches de
mise au net, d’inventaire et d’archivages des données de terrain.

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48 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Moyens en jour/homme prévus pour la phase étude dans la tranche ferme


Ph. Etude
Responsable d'opération Ro 1 15 15
Techniciens Te 1 15 15
Topographe Topo 1 2 2
Céramologues Sp 2 3 6
Archéozoologue Sp 1 2 2
Spécialiste mobilier métallique Sp 1 2 2
DAO/PAO DAO 1 5 5
Experts Sp 1 5 5
Total j/h 52

Moyens en jour/homme prévus pour la phase étude dans la tranche conditionnelle


Ph. Etude
Responsable d'opération Ro 1 5 5
Technicien Te 1 15 15
Topographe Topo 1 1 1
Experts Sp 1 15 15
DAO Te 1 7 7
Total j/h 43

Les illustrations
La mise au net des données impliquera un travail de dessin assisté par ordinateur (DAO)
réalisé par un spécialiste. Il effectuera la mise en forme des relevés ainsi que le rendu définitif
des dessins de céramique et autre. L’ensemble de la documentation graphique sera conçu avec
un souci de clarté en associant à la fois les exigences du document final de l’opération et celle
de la publication.

Un spécialiste de la mise en page assistée par ordinateur (PAO) organisera la documentation


écrite et graphique en donnant la forme définitive au rapport final d’opération avant sa
duplication.

Les exemplaires du rapport transmis au Service régional de l’archéologie et destinés à


l’archivage.

Le rapport final d’opération


Le rapport final de l’opération comportera une présentation des problématiques générales et
des connaissances archéologiques préalables, ainsi que les grandes orientations
méthodologiques. Il comportera ensuite la présentation des résultats par période, ou par phase
chronologique, avec la synthèse de chacune d’elles.

Une synthèse des données permettra d’évaluer l’apport des gisements, étudiés dans le cadre
de cette fouille, aux problématiques locales, en replaçant les occupations mises en évidence
dans un cadre spatio-temporel plus large. Ce point servira d’élément de réflexion pour juger
de la suite à donner aux opérations (publications, actions de valorisation, etc.).

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 49

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Le rapport comportera en annexe l’inventaire détaillé du mobilier issu de l’opération. Il sera


remis, selon les termes du cahier des charges scientifiques, en 6 exemplaires au minimum,
dans un délai maximum de 18 mois après l’achèvement de la phase terrain. Il sera
accompagné d’une version numérique sur CDRom au format PDF.

Le responsable d’opération ajoutera au rapport final un bilan précis des moyens techniques et
humains réellement mis en œuvre, si ceux-ci sont différents de ceux détaillés dans le présent
Projet Scientifique et Technique d’Intervention.

La question de l’inventaire et de l’archivage


Le responsable d’opération s’assurera que l’ensemble de la documentation aura été référencée
et inventoriée afin d’assurer sa transmission et son archivage dans les meilleures conditions
conformément aux arrêtés du 25 août 2004 et aux arrêtés du 16 et du 27 septembre 2004. Des
techniciens seront affectés aux travaux d’inventaire et d’archivage de la documentation.

Accompagnement du mobilier issu de la fouille


Depuis 2012, l’Inrap a mis en place un réseau de gestionnaires de collections ayant à charge
l’accompagnement des mobiliers et de la documentation du terrain jusqu’à leur versement aux
services de l’Etat (DRAC, Service régionaux de l’archéologie) selon les modalités
actuellement fixées par l’arrêté du 16 septembre 2004 « portant définition des normes
d’identification, d’inventaire, de classement et de conditionnement de la documentation
scientifique et du mobilier issu des diagnostics et fouilles archéologiques ».

Ainsi, 18 postes ont été ouverts répondant d’une part à l’activité des directions interrégionales
de l’Inrap, et d’autre part aux découpages administratifs du territoire national, les régions. Un
gestionnaire des collections est ainsi en charge des départements de la Franche-Comté au sein
de la région Bourgogne-Franche-Comté.

Les missions des gestionnaires de collections sont conduites en interne et en externe. Au sein
de l’institut, les gestionnaires du réseau veillent aux conditions de prélèvement des mobiliers
en conseillant les équipes et en proposant des formations adaptées. Il s’agit là d’instaurer un
lien professionnel à des fins de préservation de certains objets, leur mise au jour provoquant
immédiatement leur fragilisation : modalités de prélèvement, de tri et de conditionnement.
Mais leur action principale reste pour l’instant la gestion des espaces de dépôt, de traitement
et de stockage des mobiliers dans les centres, ainsi que leur suivi sanitaire.

À ce titre, le gestionnaire de collections en poste en Franche-Comté assure avec les équipes


opérationnelles le conditionnement et les inventaires des collections (mobilier et
documentation) en cohérence avec le « protocole pour la conservation, l’inventaire et la
remise de la documentation scientifique et du mobilier issus des opérations archéologiques »
préconisé par le Service régional de l’archéologie de Bourgogne-Franche-Comté.

Ce suivi assure ainsi la préparation des versements des collections archéologiques aux
services de l’Etat suite à la remise des rapports de fouilles. Pour toutes questions relatives aux
collections, le réseau des gestionnaires de collections à vocation à devenir une référence
auprès des équipes opérationnelles, mais également du personnel administratif et fonctionnel
de l’établissement.

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Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
50 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

En externe, les gestionnaires de collections sont les interlocuteurs privilégiés des laboratoires
de conservation-restauration, des Services régionaux de l’archéologie, ainsi que de tout autre
partenaire de l’Inrap.

5.5- Les actions de valorisation


Des actions de valorisation pourront être engagées en respectant les règles présidant ce type
d’action. En effet, il s’agira de projets concertés qui associeront les services de
communication des différents partenaires. Les actions envisageables sont de nature variée et
prendront diverses formes selon qu’elles se déroulent durant la phase terrain ou la phase
étude. Elles seront engagées, avec comme principe, qu’elles ne sauraient nuire au bon
déroulement de l’opération (importance du calendrier, prise en compte de la fragilité des
vestiges mis au jour, etc.).

6. L’équipe mobilisée
6.1- Compétences de l’équipe
Le responsable d’opération proposé est Monsieur Yvan Virlogeux, qui a suivi les première
et seconde phases de la piétonisation à Dijon et qui a une expérience reconnue dans la
direction et la coordination des interventions archéologiques complexes (CV joint). Après
concertation avec le Service régional de l’archéologie, il assumera les choix imposés par la
configuration des vestiges et mettra en œuvre les protocoles de fouille adaptés. Il veillera au
respect des objectifs scientifiques et à l’optimisation des moyens engagés. Il pourra solliciter
en tant que de besoin tout spécialiste, en fonction du type particulier de découvertes réalisées
au cours de la fouille. Il aura la charge de tenir régulièrement informé par courrier ou
messagerie électronique, le conservateur régional de l’archéologie de l’évolution de
l’opération. Il prendra toutes les mesures conservatoires qui s’imposent pour le mobilier
archéologique mis au jour. Il informera immédiatement le Service régional de l’archéologie
en cas de découverte d’intérêt majeur et prendra les mesures conservatoires nécessaires.

2 techniciens de fouille expérimentés en archéologie urbaine stratifiée mettront en œuvre


l’ensemble des techniques de fouille et de relevé. Ils procéderont à l’analyse objective des
structures et des niveaux d’occupation.

Mme Dominique Sordoillet, géomorphologue, coordonnera l’approche géo-archéologique


globale du site. En cas de nécessité, elle pourra également travailler sur la micro-morphologie
des structures.

Les céramologues proposées sont Madame Anne Ahu-Delor, céramologue de la période


gallo-romaine au centre de Passy, et Madame Anne-Lise Bugnon-Labaune, céramologue de la
période médiévale et moderne au centre archéologique de l’Inrap à Dijon.

L’étude archéozoologique sera assurée par Monsieur David Cambou, archéozoologue sur la
Bourgogne - Franche-Comté.
L’étude du mobilier métallique sera réalisée par Madame Marie-Agnès Widehen, spécialiste
en Instrumentum.

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I. Données administratives, techniques et scientifiques 51

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

Le responsable se rapprochera des chercheurs régionaux (paléo-métallurgie, palynologie,


anthracologie, carpologie…) impliqués dans les programmes de recherches de l’UMR 6249
(Chrono-environnement, Besançon) et l’UMR 5060 (laboratoire « Métallurgies et Cultures »,
Belfort) avec lesquelles l’Inrap a signé des conventions de collaboration.

6.2 – Les moyens humains


Exprimés en jours ouvrés (5 jours = 1 semaine)

TRANCHE FERME
Préparation type nbr. durée Total
Responsable d'opération Ro 1 2 2
Technicien Te 1 1 1
ss total 3
Ph. Terrain
Responsable d'opération Ro 1 15 15
Techniciens Te 2 15 30
Topographe Topo 1 3 3
Experts Sp 1 5 5
ss total 53
Ph. Etude
Responsable d'opération Ro 1 15 15
Technicien Te 1 15 15
Topographe Topo 1 2 2
Céramologue Sp 2 3 6
Archéozoologue Sp 1 2 2
Spécialiste mobilier métallique Sp 1 2 2
DAO Dao 1 5 5
Experts Sp 1 5 5
ss total 52
Total j/h 108

TRANCHE CONDITIONNELLE
Ph. Terrain
Responsable d'opération Ro 1 5 5
Technicien Te 1 15 15
Topographe Topo 1 3 3
Expert Sp 1 15 15
ss total 38
Ph. Etude
Responsable d'opération Ro 1 5 5
Technicien Te 1 15 15
Topographe Topo 1 1 1
Expert Sp 1 15 15
DAO Dao 1 7 7
ss total 43
Total j/h 81

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Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

6.3- Les crédits d’analyse et de stabilisation du mobilier


Deux mille euros (hors frais de gestion) sont prévus en tranche ferme et sont destinés aux
crédits d’analyse. Ils permettront de réaliser notamment les datations par le radiocarbone, et le
cas échéant, la dendrochronologie, les analyses sédimentologiques, micro-morphologiques et
environnementales.

Mille euros (hors frais de gestion) sont provisionnés en tranche ferme pour la consolidation de
mobilier archéologique, permettant de couvrir la prise en charge d’un lot de mobilier
métallique, voire de mobilier en matériaux périssables.

Analyses et stabilisation (Tranche ferme)


Analyses
Analyses - Datation C14 2000 €
Stabilisation 1000 €

Mille euros (hors frais de gestion) sont provisionnés dans la tranche conditionnelle pour
d’éventuelles analyses complémentaires et cinq cent euros (hors frais de gestion) pour la
consolidation de mobilier archéologique.

Analyses et stabilisation (Tranche conditionnelle)


Analyses
Analyses - Datation C14 1000 €
Stabilisation 500 €

6.4- Planning de l’intervention

Le présent planning prévisionnel a été mis en place à partir d’un démarrage de l’opération au
14 janvier 2019, qui se déroulera de manière discontinue pour la surveillance archéologique
jusqu’au 17 février 2019 en fonction du déroulement du chantier d’aménagement. Le
calendrier sera défini plus précisément avec le maître d’ouvrage lors d’une réunion au
démarrage de l’opération et des réunions hebdomadaires de chantier, en particulier la date
d’intervention pour le creusement des fosses de plantation des arbres place Notre-Dame. La
phase de post-fouille pourrait débuter à l’issue de la phase terrain à partir du mois de février
2019, pour se terminer avec un éventuel rendu de rapport en février 2020 au plus tôt. Ce délai
ne prend pas en compte les éventuels aléas qui pourrait contribuer à ralentir certaines phases
du processus. Toutefois, la fin théorique de l’opération est située bien en amont de la limite de
rendu officielle correspondant à 18 mois après la fin de la fouille soit en août 2020 au plus
tard.

24/25
I. Données administratives, techniques et scientifiques 53

Projet de fouille archéologique préventive à Dijon (21), Place Notre-Dame / Rue de la Préfecture

LEXIQUE

Anthracologie : Etude des charbons de bois qui permet de déterminer les essences végétales et donc l’impact de
l’activité humaine sur le milieu végétal, pour la construction, les activités artisanales, le chauffage etc.

Archéomagnétisme : L’archéomagnétisme constitue également un outil de datation pour les archéologues. La


comparaison entre une direction archéomagnétique trouvée à partir d’une structure archéologique (four par
exemple) et la courbe de référence des variations directionnelles du champ géomagnétique permet d’apprécier
l’âge de cette structure

Archéozoologie : Etude de la faune à partir des restes osseux. Elle permet de connaître le paléo environnement
terrestre et aquatique ainsi que les pratiques humaines directement liées : chasse, pêche, élevage, alimentation,
artisanat etc.

Carbone 14 : Mesures physiques basées sur la radioactivité d’un produit chimique le carbone qui permet
d’obtenir une fourchette de datation. On sait que tout organisme présente de son vivant la même radioactivité
que le gaz carbonique atmosphérique. À sa mort, les échanges gazeux cessent, le 14C n'est plus renouvelé, sa
radioactivité décroît alors lentement à raison de la moitié tous les 5568 ans. Ainsi si on mesure aujourd'hui
l'activité 14C d’un charbon de bois trouvé en fouille en la comparant à l'activité du carbone moderne, on peut en
déduire le temps qui s'est écoulé depuis sa mort.

Carpologie : Etude des macro-restes végétaux et en particulier des graines. Ce type d’étude livre des données
relatives aux pratiques agricoles, aux activités artisanales et aux habitudes alimentaires.

Dendrochronologie : Technique basée sur la mesure des variations d’épaisseur des cernes de croissance des
arbres en fonction du climat. Leur comptage permet de donner l’âge de l’arbre. Cette dernière est mise en
corrélation avec des courbes de référence pour donner une date très précise parfois à l’année près.

Géomorphologie ou géoarchéologie : Etude des formes de la terre qui permet à partir de plusieurs types
d’analyses de restituer la manière dont les formes du paysage que nous avons sous les yeux ont été produites
dans quel temps et sous quelles conditions

Malacologie : Analyse des coquilles de mollusques terrestres ou aquatiques. La prise en compte des
particularités des milieux des espèces et de leur répartition dans l’espace et dans le temps permet de caractériser
les fluctuations climatiques, les transformations du paysage et l’environnement immédiat du site (milieu humide
ou sec, couvert végétal etc.)

Micromorphologie : Etude la composition des sols à partir d’analyses fines pratiques à partir de lames minces.

Palynologie : Etude des pollens de plantes conservés dans certains milieux, en particulier dans les zones humides
et tourbières.

Pédologie : Analyse consacré à la recherche sur le sol au sens sédimentaire et géochimique. Etude des processus
de pédogenèse naturelle et liée à l’action des pratiques humaines.

Sédimentologie : Etude par l’analyse physico chimique et granulométrique de la constitution des sédiments et
des processus de mise en place

Thermoluminescence : La thermoluminescence (TL) est un phénomène physique qui se traduit par la propriété
qu'ont certains cristaux d'émettre de la lumière, lorsqu'on les chauffe, à condition qu'ils aient été au préalable
soumis à une irradiation naturelle ou artificielle. Cette luminescence ne se produit que si le chauffage a été
précédé d'une irradiation due à des rayonnements ionisants, par exemple l'exposition à la radioactivité naturelle
pendant des milliers d'années. A titre d’exemple, une céramique accumule une dose archéologique due à
l'irradiation naturelle. La recuisson en laboratoire d'un prélèvement en poudre permet de mesurer la durée
d'irradiation à partir de la quantité de lumière émise. Le calcul de la durée d’irradiation permet de dater
l’échantillon.

25/25
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
54 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Déclenchement tranche conditionnelle


II. Résultats
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
56 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 1 Dijon (21) - Piétonisation 2016-2019


Récapitulatif des emprises de travaux surveillés
sur fond cadastral “redressé” de 1812 (sections
I, R et T). © Archives départementales de la Côte-d’Or

2019

2018 / 2019

2016

0 250 m

Fig. 1 Dijon (21) - Piétonisation 2016-2019


Récapitulatif des emprises de travaux surveillés
sur fond cadastral “redressé” de 1812 (sections I, R et T)
© Archives départementales de la Côte-d'Or
II. Résultats 57

1. Présentation de l’opération

1.1 Généralités

Cette phase complémentaire de travaux, réalisée en début d’année 2019


et concernant les deux tiers nord de la place Notre-Dame et un court
tronçon de la rue de la Préfecture, s’inscrit dans la continuité du chantier
Fig. 2 Dijon (21) - Piétonisation 2019
de piétonisation initié en 2018 et dont l’emprise, localisée au cœur du
Emprise générale des travaux (d’après « secteur sauvegardé » du vieux Dijon (fig. 1), s’étend jusqu’à la place de la
www. cadastre.gouv.fr). Sainte-Chapelle et la rue Jeannin (fig. 2).
1854300 445 1854400

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592 390

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388 345

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586 446
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474 368 375 377
635 636 784
637 Vogüé 376 750 752
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624 580 462 475


367 748 350
581 785
476
Rue de 469 366 751
Rue Musette 806
477 351
470 746 805
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Rue 25
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Rue Cour de Bar 26 7


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269 268
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266 265
8
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Rue Rameau
262 N263
Place
29 28 Rue Vaillant
261 27
de la Libération 41 Place
0 50 m 40
du
30
théâtre
31

Fig. 2 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Emprise générale des travaux
(d’après www.cadastre.gouv.fr)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
58 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Notre intervention s'est déroulée du 14/1 au 15/2/2019 et fut


principalement consacrée à la surveillance du creusement des tranchées
destinées à l’installation d’un réseau collecteur des eaux pluviales,
impactant particulièrement le patrimoine enfoui parfois sur une profondeur
importante, préalablement à la requalification des espaces publics ciblés.
En complément, les emprises respectives des 4 fosses de plantation prévues
dans le projet et localisées dans la partie sud du secteur concerné, purent
être véritablement fouillées et constituèrent, malgré leurs dimensions
modestes, autant de sondages positifs et riches d’enseignements (cf. infra fig. 14
& 106).
Suite aux prescriptions de 20181, et après avoir été saisi du dossier
d’aménagement et de la demande anticipée de Dijon Métropole pour
cette nouvelle tranche, le Service régional de l’Archéologie de Bourgogne
a décidé la mise en œuvre « d’une opération de fouille archéologique (…)
préalablement à la réalisation du projet ». Ainsi l’arrêté préfectoral n° 2018-
642 du 8/8/2018 mentionne une superficie d’emprise globale d’environ
1 434 m² (fig. 2) et précise, dans son cahier des charges annexé, que parmi les
« principaux objectifs de l’opération », il s’agira de « préciser les modalités
de la mise en place de la trame viaire, en particulier de l’axe de la rue de la
Préfecture ».

Fig. 3 Place Notre-Dame. Début de la


surveillance des travaux. A. Couilloud, Inrap

Dans la pratique, il s’est donc agi essentiellement d’une campagne


de « surveillance archéologique » (fig. 3) et, bien que relevant
administrativement d’une prescription de « fouille », nos interventions
furent le plus souvent limitées au relevé rapide de portions de coupes
et de logs sur le flanc des tranchées, et à la réalisation de croquis (cf. infra
fig. 11) complétés d’une couverture photographique, après un dégagement
sommaire des indices archéologiques mis au jour. Ponctuellement, un peu
plus de temps a pu être accordé à certains secteurs, en fonction du mode
opératoire de l’entreprise chargée des travaux, de l’état d’avancement du
chantier, ainsi que de l’intérêt des vestiges découverts. Chaque interruption
conséquente de notre part a fait l’objet d’un bon d’arrêt (cf. infra fig. 7),
permettant notamment aux entreprises de justifier d’éventuels retards
consécutifs à l’une de nos interventions.

1. Arrêté préfectoral n° 2018-256 du 18/5/2018.


II. Résultats 59

1.2. La surveillance des travaux

1.2.1 Une surveillance partielle

Bien que la piétonisation des rues ait été l’occasion de la réfection


de l’ensemble des réseaux enterrés dans l’emprise concernée, notre
intervention s’est limitée à la surveillance des travaux dont la maîtrise
d’œuvre était assurée par Dijon Métropole. Le cahier des charges annexé
à l’arrêté de prescription souligne d’ailleurs à ce propos que « certains
travaux de réseaux sont menés directement en maîtrise d’ouvrage par les
concessionnaires en amont de la phase de travaux générale et n’ont fait
l’objet d’aucune saisine permettant le suivi archéologique2 ».

Fig. 4 Place Notre-Dame. Aperçu de l’impact de


la tranchée d’installation du collecteur des eaux
pluviales. © Y. Virlogeux, Inrap

Ainsi les dévoiements concernant les principaux fluides (eau, gaz,


électricité), censés reprendre « en grande partie des tranchées existantes »,
auront été réalisés en notre absence. Notre surveillance fut donc
principalement consacrée au suivi de la pose du réseau de collecte des
eaux pluviales, dont les canalisations les plus importantes sont implantées
approximativement dans l’axe des rues, induisant de profondes excavations
particulièrement impactantes (fig. 4).

1.2.2 L’excavation des tranchées

En fonction du travail à réaliser et de la densité attendue des conduites


et des faisceaux de gaines enterrées, l’entreprise chargée de la rénovation
des réseaux « métropolitains », a opté pour l’utilisation d’une excavatrice/
aspiratrice ou d’une pelle hydraulique pour le creusement des tranchées.
L’intérêt du premier de ces engins est bien évidemment la réalisation, avec
une sécurité accrue, d’excavations par aspiration du sédiment ou du tout-

2. Arrêté portant prescription d’une fouille d’archéologie préventive n° 2018/642, du


8 octobre 2018. Annexe 2 : cahier des charges scientifique, p. 1
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
60 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

venant, facilitant le dégagement des réseaux préexistants et limitant ainsi


les risques de sectionnement ou de dégradation (fig. 5). Peu mise en œuvre
au cours de cette phase de chantier, l’emploi de cette technique, moins
agressive qu’un godet de pelleteuse, nous a permis d’enregistrer quelques
portions de vestiges en plan (niveaux de voiries, maçonneries…), avant leur
destruction.

En revanche, le creusement des tranchées à la pelle hydraulique (fig. 6), plus


puissant, plus rapide, et induisant généralement un travail en « front de
taille », est beaucoup plus destructeur en terme de vestiges archéologiques.
Bien qu’il soit spécifié dans notre Projet scientifique d’intervention (PSI)3
que « si les niveaux de revêtement superficiels pourront être terrassés à l’aide
d’un godet à dents, les couches sous-jacentes, susceptibles de renfermer
des vestiges, seront excavées par passes horizontales successives au godet
de curage », ce mode opératoire est souvent difficile à mettre en œuvre en
raison de l’encombrement du sous-sol, et de sa grande hétérogénéité. C’est
pourquoi, les informations archéologiques furent majoritairement perçues
sur les flancs des tranchées, qui ont fait l’objet de nombreux relevés de logs
et de coupes (cf. infra fig. 12). Toutefois, la découverte de sépultures médiévales
en abondance place Notre-Dame a conduit au respect de cette procédure et
au creusement en deux temps de certaines tranchées, afin de nous laisser le
temps de traiter les vestiges apparus à mi profondeur.

▲Fig. 5 Place Notre-Dame. Intervention à proximité de l’excavatrice/ ▲Fig. 6 Place Notre-Dame. Début des travaux d’installation du réseau
aspiratrice. © Y. Virlogeux, Inrap « pluvial ». Creusement de la tranchée à l’aide d’une pelle hydraulique équipée
d’un godet de curage. © A. Couilloud, Inrap

3. Cf. I. Données administratives, techniques et scientifiques


II. Résultats 61

1.2.3 L’insertion des archéologues dans les équipes d’intervention

Notre insertion au sein des équipes de l’entreprise en charge des travaux a


eu lieu assez naturellement, malgré l’omniprésence de vestiges, d’amplitude
et d’intérêt variables, et dont le traitement a parfois nécessité l’interruption
momentanée des travaux, et l’utilisation de « bons d’arrêt » contractuels.
Une grande partie des informations enregistrées consiste en données
stratigraphiques glanées sur les flancs des tranchées, nous permettant ainsi
de travailler à l’avancement. Mais si ce mode opératoire peut être jugé
acceptable pour l’analyse de niveaux de voiries médiévales superposées,
peu structurées, il n’est plus adapté au dégagement, à l’interprétation et au
relevé de vestiges plus conséquents, particulièrement quand ceux-ci sont
mis au jour à une altitude intermédiaire éloignée de la cote du creusement
à réaliser (maçonneries, pavement, sépultures…). C’est alors qu’une
négociation a lieu, les archéologues tentant d’estimer le temps nécessaire
à leur intervention, l’entreprise modifiant alors le plus souvent sa chaîne
opératoire complexe afin d’éviter un arrêt complet, ce qui n’a pas toujours
été possible.
Notre surveillance soutenue et la découverte récurrente et quasi-fortuite
d’indices archéologiques de toutes natures, ont bien évidemment entravé
la progression et le rythme de l’entreprise, travaillant par ailleurs à flux
tendu et sous la pression de délais très courts. Notre présence ne fut
donc que rarement jugée opportune, et compte tenu de la taille réduite
de notre équipe, notre plus grande difficulté fut d’assurer une réactivité
proportionnée. Malgré un renfort apporté à la fouille des nombreuses
sépultures mises au jour, il va donc de soi qu’une part conséquente des
informations nous a échappée.

Fig. 7 « Bon d’arrêt » utilisé dans le cas


d’interruption prolongée des travaux. © Inrap

Étant donné la nature de nos découvertes, nous avons donc été contraint
d’user de notre possibilité d’interrompre le creusement de certaines portions
de tranchées, pendant une durée allant de plusieurs dizaines de minutes
à quelques heures, en usant de bons d’arrêt (fig. 7). Le PSI en précise
d’ailleurs l’usage : « L’équipe archéologique sera susceptible d’interrompre
très brièvement le terrassement pour une observation, le prélèvement de
mobilier, une prise de vue ou de point topographique. Si l’interruption doit
dépasser les 15 mn, l’équipe archéologique établira un « bon d’arrêt » qui
mentionnera l’heure et la durée prévisible des travaux d’investigation ».
L’essentiel de nos interventions s’est toutefois déroulé à l’avancement, à la
faveur de temps morts, l’entreprise pouvant généralement nous concéder
temporairement l’occupation d’une portion de tranchée.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
62 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

1.2.4 Moyens mis en œuvre

Le personnel constitue la part principale des moyens mis en œuvre par


l’Inrap4. La tranche ferme du Projet scientifique d’intervention prévoyait
pour la phase « Terrain », l’affectation de 3 archéologues (1 responsable
d’opération + 2 techniciens) pour une durée totale de 15 jours, assistés
d’un topographe et d’un éventuel expert pour une durée de 5 jours ouvrés.
Une tranche conditionnelle prévoyait notamment le renfort d’un(e)
anthropologue pendant 15 jours ainsi que la prolongation de l’équipe
d’archéologues pendant 5 jours, anticipant l’éventuelle découverte de
sépultures en grand nombre, ce qui fut le cas5. La consommation des
moyens des deux tranches s’est donc répartie du 14 janvier au 15 février
2019.
La configuration et le déroulement du chantier, en plein centre-ville,
interdisaient l’installation d’une véritable base vie. Nous avons pu
néanmoins bénéficier de la mise en place d’une roulotte équipée qui fut
installée place de la Sainte-Chapelle, à proximité des derniers travaux de la
phase « 2018 » que nous avons surveillés et qui se prolongèrent d’ailleurs
dans la seconde quinzaine de février 2019 (Cf. Virlogeux 2022).

1.3 Déroulement du chantier

1.3.1 Calendrier général

La surveillance des travaux de réfection des réseaux


s’est déroulée du 14/01 au 01/02/2019 et a débuté
par la pose d’un regard face au porche de l’église
Notre-Dame (cf. supra fig. 3 et 6), générant un creusement
de 3 m de profondeur nous permettant un premier
aperçu de la stratigraphie générale de la place (fig. 8).
Curieusement, aucune sépulture n’apparut dans cette
première excavation, au contraire du prolongement de
la tranchée qui s’étira vers le sud, où plusieurs dizaines
d’individus furent identifiés. De manière générale, les
divers creusements réalisés sur la place et destinés à
l’installation du collecteur, des branchements et autres
chambres en béton, conduisirent systématiquement à
la mise au jour de vestiges de nature diverse, induisant
un ralentissement significatif, sinon l’interruption des
travaux, ce qui impacta sensiblement le déroulement
du chantier, compte tenu de la faible amplitude de
celui-ci, et des possibilités de repli limitées pour
l’entreprise. Les conditions météorologiques hivernales
(fig. 9) compliquèrent pendant quelques jours la fouille
en cours des sépultures, mises au jour place Notre-
Dame, sans pour autant compromettre le calendrier
général. Quant aux tranchées réalisées rue de la
Préfecture, elles furent moins propices à la découverte
d’indices archéologiques, à l’exception de l’extrémité
nord où quelques données purent être enregistrées à
l’avancement.

▲Fig. 8 Place Notre-Dame. La pose d’un regard


4. Toutes les excavations ont bien évidemment été réalisées par les entreprises chargées de la
du réseau « pluvial » a nécessité un creusement
pose des réseaux, y compris la partie supérieure « stérile » des quatre fosses de plantation que
de plus de 3 m de profondeur. Un trou de
nous avons fouillées sur la place Notre-Dame.
poteau (ST 7, vue vers le nord) apparaît sur le
fond… © A. Couilloud, Inrap 5. Cf. I. Données administratives, techniques et scientifiques : courrier du Service régional
de l’archéologie du 30 janvier 2019 sollicitant « la mise en œuvre de la totalité de la tranche
conditionnelle prévue dans le Projet Scientifique d’Intervention ».
II. Résultats 63

Au terme de cette phase de suivi des tranchées, la « démolition » de la


chaussée des rues en vue de la mise en place d’un nouveau revêtement
bétonné, n’a généralement entamé le sol que sur une cinquantaine de
centimètres d’épaisseur, où l’on rencontre majoritairement un ensemble
hétérogène de matériaux déjà fortement remaniés de façon récurrente. Cette
partie des travaux n’a pas fait l’objet d’un suivi systématique. En revanche,
l’emprise de 4 fosses de plantation a pu faire l’objet d’une véritable
fouille, qui s’est déroulée du 4 au 14/02/19. Bien que de taille modeste
(5 < S < 6,5 m²), ces 4 « sondages » se sont avérés très positifs.

Fig. 9 La place Notre-Dame enneigée.


© Y. Virlogeux, Inrap

1.3.2 Aspect du sous-sol des rues

Après enlèvement de la couche d’asphalte superficielle de quelques


centimètres d’épaisseur et des remblais récents qui la supporte,
périodiquement malaxé par l’enfouissement de réseaux de toutes sortes,
les premiers indices de vestiges archéologiques peuvent rapidement
apparaître entre les conduites préexistantes à quelques décimètres de
profondeur. Ce fut le cas en plusieurs endroits, y compris dans les tranchées
adjacentes (branchements), notamment sous la forme d’arases de murs,
particulièrement nombreuses dans la partie sud de la place Notre-Dame,
et dont les moins profondes sont présentes une trentaine de centimètres
sous le sol actuel. Les nombreuses sépultures mises au jour sont quant à
elle majoritairement apparues entre -0,70 et -1 m. Au-delà, à la faveur des
tranchées de pose du collecteur des eaux pluviales, des horizons historiques
ont été identifiés, le plus souvent sous la forme de remblais et de sols de
rue médiévaux ou modernes. Des niveaux antiques ont même été mis
en évidence dans la partie nord-ouest de la place, à partir de 1,20 m de
profondeur. Quant au « sol naturel », a priori constitué d’un gravier beige
à roux dans ce secteur de la ville, il a pu être observé à -3 m place Notre-
Dame (Cf. log 1 ; fig. 67) et vers -1,70 m rue de la Préfecture (Cf. log 5 ;
fig. 201).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
64 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

1.4 Méthodologie

1.4.1 Contraintes de fouille

La surveillance « archéologique » de ce type de travaux reste un exercice


relativement frustrant, dans la mesure où nous ne pouvons freiner leur
progression que de façon marginale. Le suivi du creusement des tranchées,
réalisé à la pelleteuse ou à l’aide d’une aspiratrice, est donc primordial,
afin, dans la mesure du possible, de stopper l’excavation dès l’apparition
de vestiges archéologiques. Après une vérification manuelle et avoir jugé
de l’intérêt des éléments mis au jour, il convient tout d’abord d’estimer
rapidement le temps nécessaire au dégagement des indices mis en
évidence et à leur enregistrement. En fonction du type de vestiges apparus
(maçonnerie, stratigraphie, sépulture…) et du temps nécessaire à la fouille
qui devra/pourra lui être consacré, la découverte peut avoir un impact
variable sur l’avancement des travaux. Dans certains cas, lorsque le fond
du creusement en cours se trouve proche de la cote à atteindre, la tranchée
peut être poursuivie, nous permettant, si les découvertes ne s’étendent
pas, de traiter ainsi les vestiges à l’avancement ; dans d’autres, en fonction
des contraintes techniques (profondeur, type de réseau à poser…), une
négociation s’engage alors avec l’entreprise concernée, qui se formalise
parfois par la signature d’un bon d’arrêt (cf. supra fig. 7).
La réactivité est donc de mise, mais celle-ci ne peut être constamment
assurée par une équipe réduite. Par ailleurs, étant donné le caractère peu
prévisible de nos pics d’activité, l’anticipation des besoins de renforts
n’est généralement guère possible. La tranche conditionnelle incluse dans
notre projet d’intervention, notamment justifiée par la forte probabilité de
découvrir des inhumations médiévales aux abords de Notre-Dame, permit
Fig. 10 Place Notre-Dame. Mise en place d’un néanmoins le renforcement temporaire de l’équipe. Quoiqu’il en soit, les
blindage. © Y. Virlogeux, Inrap secteurs ayant véritablement fait l’objet d’une fouille, dans le cadre de la
surveillance de travaux, sont très localisés. En règle
générale, et à l’exception des sépultures dont la plupart
ont pu bénéficier d’un traitement approprié bien que
partiel, il ne s’est agi au mieux que du dégagement
rapide avant destruction d’une maçonnerie, d’une
portion de sol, ou du nettoyage d’un bord de tranchée
dans le but d’enregistrer une stratigraphie (log).

La lecture du terrain est par ailleurs rendue malaisée


par le mode opératoire des entreprises, totalement
contraire à une approche archéologique, et l’aspect
particulièrement bouleversé d’une partie du sous-
sol des rues. En effet, on constate d’abord à
l’ouverture une grande hétérogénéité des remblais,
regroupant pêle-mêle, des horizons archéologiques,
majoritairement graveleux, dont la position
« primaire » n’est pas toujours assurée, et des volumes
impressionnants de sable, gravier et tout venant
qui enveloppent les multiples réseaux préexistants.
Ainsi, en fonction de l’implantation des tranchées,
la profondeur moyenne d’apparition des niveaux en
place peut varier de 0,30 à 0,70 m. Bien que leur mise
en place complique souvent nos investigations, nous
avons pu bénéficier de la protection de blindages dans
plusieurs secteurs, nous permettant d’enregistrer des
II. Résultats 65

vestiges à des profondeurs importantes, atteignant parfois plus de 3 m


(fig. 10).

1.4.2 Enregistrement

Étant donné l’impossibilité d’assurer un enregistrement complet et détaillé


de l’ensemble des éléments mis au jour, par nature très disparates, un carnet
spécifique, inspiré de modèles élaborés à l’occasion de chantiers antérieurs6,
a été utilisé au cours de cette opération (fig. 11). Favorisant moins le relevé
et l’enregistrement traditionnel que le croquis coté et la prise de notes
informelles, ce support fut un outil essentiel qui s’avéra particulièrement
adapté à ce contexte d’intervention.
Par souci de simplification, l’ensemble des vestiges et indices identifiés
ont fait l’objet d’une numérotation continue, tous types confondus
(maçonneries, US, sépultures, structures). Pour faciliter la description des
vestiges dans le corps du rapport, nous avons souvent associé les préfixes
MR (pour mur ou maçonnerie), US (pour unité stratigraphique, couche ou
horizon), SP (pour sépulture) et parfois ST (pour structure, indéterminée
ou non) au numéro d’enregistrement. On pourra lire, par exemple, que
l’US119 est associée à la sépulture SP116. A noter que la numérotation des
sépultures (ex : SP125) s’applique majoritairement aux individus identifiés
et non strictement aux tombes, dans la mesure où, bien souvent, aucun
Fig. 11 Extrait de carnet d’enregistrement.
creusement n’a été clairement perçu en association avec le défunt.
Croquis de la maçonnerie MR97 enregistrée
place Notre-Dame. © S. Forel, Inrap

Parfois, certains éléments observés, bien que figurant sur des croquis et
parfaitement identifiés, n’ont pas été individualisés et numérotés sur le
terrain, soit pour avoir été jugés sur le moment d’un intérêt secondaire,
soit pour ne pas avoir été clairement interprétés. Aussi l’inventaire
et la numérotation ont-ils été complétés ultérieurement à partir de
la documentation produite sur le chantier (croquis, photos, relevés
topographiques…), parallèlement à une vérification exhaustive et fastidieuse
de toutes les données enregistrées.
Face au rythme soutenu de l’avancement du chantier, il nous fut souvent
impossible de relever de véritables coupes par manque de temps à consacrer
à leur nettoyage. En revanche les logs ont été multipliés et enregistrés sous
forme de croquis cotés et commentés (fig. 12, page suivante). La correspondance
de plusieurs horizons nous a ainsi permis d’appréhender la chronologie de

6. Il s’agit notamment de la surveillance des travaux de dévoiement de réseaux, préalables


à la construction du tramway dijonnais, dirigée par Benjamin Saint-Jean Vitus en 2009, et du
chantier de piétonisation des rues du Bourg, Piron, Charrue et des places Jean Macé et des
Cordeliers en 2016.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
66 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

N° Localisation Orientation Puissance (m) US

1 Face à la rue Musette ouest/est 3,30 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8 & 9

2 9 place Notre-Dame sud/nord 1,65 10, 87, 88, 3, 89

3 9 place Notre-Dame nord/sud 0,88 10, 87

4 5 place Notre-Dame (chambre) ouest/est 2,15 90, 10, 87, 88, 3, 91, 92, 6

5 14 rue de la Préfecture ouest/est 1,98 8, 9, 160, 161

6 14 rue de la Préfecture nord/sud 1,50 63, 64, 162

7 5 place Notre-Dame nord/sud 1,90 3/29, 10, 87, 100, 101, 102, 103, 104

8 Place Notre-Dame / 1 rue de la Préfecture ouest/est 1,76 106, 107, 108, 109, 110, 111, 112, 113, 119

9 26 rue de la Chouette ouest/est 1,70 117, 118, 119, 108, 120, 111, 112

10 26 rue de la Chouette est/ouest 1,55 121, 122, 123

11 7 place Notre-Dame nord/sud 2,70 3/29, 6, 8, 9, 10, 87, 88, 91, 92

12 3 place Notre-Dame (fosse de plantation nord-ouest - coupe sud) est/ouest 1,60 92, 143, 144, 147, 148, 149, 151, 154, 155, 156,
157, 158

13 3 place Notre-Dame (fosse de plantation nord-ouest - coupe ouest) sud/nord 1,57 92, 134, 153, 144, 145, 146, 147, 148, 149, 150, 151,
152, 153, 154, 155

14 3 place Notre-Dame (fosse de plantation nord-ouest - coupe nord) ouest/est 1,57 92, 134, 151, 152, 153, 155, 158

15 3 place Notre-Dame (fosse de plantation nord-est - coupe nord) ouest/est 1,53 87, 88, 91, 92, 135, 136, 137, 138, 139, 140, 141

Fig. 12 Listing des logs et coupes, enregistrés


plusieurs structures et niveaux de circulations (sols) sur une portion de rue
et présentés dans ce rapport. © Y. Virlogeux, Inrap
ou de place, ainsi que leur topographie.
Réalisé grâce au suivi hebdomadaire et à la réactivité sans faille de nos
collègues topographes (fig. 13), le plan général présente l’ensemble des
tranchées dont nous avons pu suivre le creusement, sans rendre compte
toutefois avec une exactitude absolue de leur constante évolution
morphologique au cours du chantier. Ce document permet néanmoins
Fig. 13 Relevé topographique, place Notre-
Dame. © Y. Virlogeux, Inrap
II. Résultats 67

1854250 1854300 1854350

589 591 453


6238000
6237850

454
590
N
456 0 455 25 m

e
ctur
583 458 457
réfe
459 465
la P

Emprise 2018

460 610 2019


Emprise
de

582 467
783
Rue

464 638de réseau


Tranchée

636 784
462 637
6237950
6237850

581 785
Rue
de 469
Rue Musett
e 470

la
Eglise
Dame

N otre-D
ame
495
490 Choue
tte
Rue du Rabot

489
Imp. de Braisne
Notre
6237850

499
487 486
494 493 492 491
488

Forges Place des Ducs


501 500 de Bourgogne
Place

des
Rue

Square des Ducs


6237800

Fig. 14 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Fig. 14 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Plan Plan général des tranchées surveillées
général des tranchées surveillées (d’après www. (d’après www.cadastre.gouv.fr)
d’appréhender l’importance de la surface impactée par ces travaux (fig. 14).
cadastre.gouv.fr). © Y. Virlogeux, Inrap

1.4.3 Contenu du rapport

Bien que l’on puisse rattacher une grande partie des vestiges enregistrés
à des problématiques évidentes (topographie historique du cimetière
paroissial de Notre-Dame, étude diachronique de la place Notre-Dame et
de l’habitat médiéval et moderne environnant, constitution et évolution de
la chaussée des rues depuis le Moyen Âge classique…), il n’a pas été jugé
opportun d’organiser l’intégralité du rapport selon ces thématiques ou par
phases chronologiques. Les notices descriptives sont en revanche présentées
selon une logique géographique, par secteurs. Un chapitre plus synthétique
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
68 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

en fin de volume aborde les thèmes précédemment évoqués, ainsi qu’un


bilan général des deux opérations 2018 et 2019.
Le contexte d’un telle intervention, en plein centre de la ville ancienne,
a présidé à la réalisation d’une étude documentaire, déjà largement
initiée pour la confection du rapport concernant la « phase » 2018,
nous permettant de compiler et d’analyser l’ensemble des informations
présentées dans le chapitre suivant7. D’abord nécessaire pour comprendre
et interpréter rapidement les indices repérés au quotidien sur le terrain,
elle contribue à répondre aux problématiques évoquées précédemment et,
de façon plus générale, alimente l’analyse de la topographie historique du
« secteur sauvegardé » dijonnais au regard des nouvelles découvertes.
Le mobilier, recueilli en petite quantité, consiste majoritairement en cassons
de céramique résiduels, les lots cohérents, regroupant toujours très peu
d’individus, constituant l’exception. Les quelques « objets » métalliques, les
fragments de TCA ou de verre sont anecdotiques. Les moyens de datation
traditionnels s’appuyant sur la typologie demeurent donc limités, mais non
négligeables. En revanche, quelques fragments de faune systématiquement
récoltés, associés à des horizons bien identifiés, ainsi que la découverte et le
prélèvement de nombreux squelettes ont permis la mise en œuvre d’analyses
physico-chimiques réalisées par le Radiocarbon Laboratory de Poznan, et
l’obtention de dates 14C.
Malgré l’indigence du mobilier collecté, ce rapport inclut néanmoins
plusieurs études spécialisées qui ont largement contribué à la
compréhension de l’ensemble des données enregistrées. Ainsi, l’analyse
du mobilier céramique8 nous a permis de préciser, çà et là, le phasage des
horizons identifiés, parfois de façon déterminante. L’étude du mobilier
faunique9 est sans doute celle qui a le plus souffert de l’inconsistance
des lots recueillis et de leur grande dispersion. Elle a toutefois contribué
à nous indiquer la nature de ce qui s’apparente à des rejets courants de
consommation domestiques. Enfin, ce rapport présente également une
importante étude anthropologique10 des inhumations fouillées place Notre-
Dame et identifiées rue de la Préfecture.
Le traitement des documents iconographiques de terrain (croquis, logs,
photos) et des relevés topographiques, ainsi que la création des illustrations
correspondantes, constituèrent la partie la plus fastidieuse de l’élaboration
de ce rapport. Malgré un enregistrement généralement réalisé à la hâte dans
des conditions peu favorables, la couverture photographique systématique,
combinée aux cotes des croquis et aux points de repères topographiés, nous
a ainsi permis de restituer et de présenter l’essentiel des vestiges découverts.

7. Cf. Contexte historique et bilan des connaissances


8. Cf. infra Évaluation du mobilier céramique gallo-romain, réalisée par Anne Ahü-Delor,
et Expertise de la vaisselle en terre cuite médiévale et contemporaine, par Anne-Lise Bugnon-
Labaune
9. Cf. infra Étude archéozoologique de restes fauniques, réalisée par David Cambou
10. Cf. infra Étude archéo-anthropologique, réalisée par Annamaria Latron
II. Résultats 69

2. Contexte historique et bilan des connaissances

2.1 Introduction

Cette seconde campagne de travaux, réalisée en 2019 dans le prolongement


et la continuité de l’opération initiée l’année précédente, s’est déroulée
dans un contexte historique tout aussi riche, à savoir la place Notre-Dame
et ses abords (cf. supra fig. 14). Excluant sa partie sud et la rue des Forges,
aménagées en 2018, l’emprise concerne cette fois l’espace situé en avant
du porche de l’église gothique, et s’étend dans la partie étroite de la rue de
la Préfecture, dont l’ilot riverain oriental correspond à l’emplacement de
l’ancien Hôpital Notre-Dame, dont l’activité a probablement perduré du xiie
au xviie siècle.
Certaines thématiques associées aux notices rédigées dans ce chapitre,
accompagnant un extrait de la carte archéologique régionale (cf. infra fig. 17),
font l’objet d’un développement plus détaillé dans le rapport précédent,
consacré à la campagne 2018-2019 (Virlogeux 2022). De la même manière,
mais tenant compte de l’intérêt de l’ensemble de ces entités archéologiques
à la compréhension historique du secteur concerné, celles-ci sont ici
présentées de façon plus succincte. En revanche, ce travail a été complété
par une étude documentaire plus spécifique consacrée à Notre-Dame, dans
le but d’alimenter l’approche diachronique de cette portion de faubourg
médiéval, en privilégiant les données permettant d’appréhender l’évolution
topographique des différents éléments structurants (église, cimetière,
habitat).
Bien que localisée dans le même secteur de la ville que les travaux 2018-
2019, l’inventaire de la Carte archéologique régionale recèle moins d’entités
pour cette nouvelle partie d’emprise. Ce constat se justifie notamment en
raison de la plus grande stabilité du patrimoine architectural du secteur,
l’essentiel des bâtiments délimitant le pourtour de la place Notre-Dame ou
riverains du tronçon de la rue de la Préfecture concerné témoignant d’un
passé pluriséculaire. Hormis de l’ensemble de constructions détruit à la fin
du xixe siècle (fig. 39 & 42), contribuant à l’agrandissement de la place d’un
tiers de sa surface, aucun remodelage massif de l’habitat, tel que l’a connu
le secteur de la Sainte-Chapelle, n’est à signaler. À l’exception notoire de
l’installation de réseaux souterrains (aqueduc des Fontaines, égout) les
érudits des xixe et xxe siècles connurent moins d’occasion d’explorer le
sous-sol sur de grandes surfaces dans ce secteur à l’occasion de grandes
restructurations urbaines. Par ailleurs, les données archéologiques
antérieures à la période antique sont quasi inexistantes dans cette partie de
la ville, et ne consistent qu’en éléments mobiliers protohistoriques, collectés
loin de notre emprise..

2.2 Compilation des données archéologiques disponibles

2.2.1 La ville antique

2.2.1.1 Le rempart du castrum


Bien que presqu’aucun vestige de celui-ci ne soit aujourd’hui apparent, la
muraille du castrum a été mise au jour à maintes reprises à l’occasion des
nombreux travaux réalisés dans le périmètre de notre secteur d’étude, et
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
70 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

fait l’objet d’un enregistrement d’une précision variable, en fonction de


l’étendue des excavations pratiquées et de la disponibilité des observateurs,
allant de la simple mention au relevé détaillé. Une grande quantité de
fragments lapidaires sculptés, remployés pour la construction du rempart,
ont ainsi été prélevés au fil des siècles passés (Lejay 1889). La restitution
du tracé de l’enceinte proposée par Eugène Fyot en 1920 reste la plus
pertinente (fig. 15). Le plan Le Pautre, réalisé à la fin du xviie siècle, et bien
que présentant quelques approximations, offre un aperçu semi-réaliste de la
ville du Bas-Empire (fig. 16).

ie
1854300 1854400 1854500

ues
21

rer

- Jacq
Ver
40 Vestiges antiques

Rue
33
Bâtiments religeux et

Jean
Rue D
evant
cture

le
hamp s Hallesmédiévaux
Ccimetière
eaux
Préfe

Rue Habitat médiéval / moderne


la
de

37 Chau
Hôtel Emprise
dronne
2018 / 2019
rie
Rue

39 de
6237900

29 Vogüé
Emprise 2019
38 Rue
de
Rue Musette 43

nnoye
41

Rue
Dame

23

Rue Lamo
Eglise la
Notre
- Dame
36 N
Notre -

35 Chouette
0 50 m
Place

49
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Imp. de Braisne

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Rue

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34 in
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32 48
44 Rue des Forges Place des Ducs de Bourgogne 50

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des Forges

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Square des Ducs
47 départementales

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ton
6237800
Rue Porte aux Lions

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3 Ru
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n
4 5
ge
2 Hôtel de Ville 6 7
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22 12 Musée Place
8
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de Cour d’Honneur de la
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Rue Lamonnoye

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Chapelle 27
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6237700

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ts

Fig. 17 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Fig. 17 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Extrait
[1] À hauteur des n° 7 à 11 de la rueExtrait
JulesdeMercier
la Carte(fig.
archéologique régionale
17), M. Langeron,
de la Carte archéologique régionale (d’après (d’après www.cadastre.gouv.fr)
www.cadastre.gouv.fr). © Y. Virlogeux, Inrap mentionne dans les mémoires de la CACO, avoir trouvé « en faisant des
recherches sur l’ancienne maison de Grancey englobée, au dix-septième
siècle, dans le couvent des Jacobines de Dijon (…) de précieuses indications
sur l’emplacement de la muraille du Castrum » [21 231 023111]. Il précise
que « l’ancien hôtel de Grancey avait pour limite à l’ouest le mur du
Castrum », et qu’un plan conservé aux Archives départementales donne
« des indications précises sur l’assiette de l’antique muraille qui se trouve
à l’est de la chaussée de la rue des Etioux, [aujourd’hui Jules-Mercier], et
dont la direction, sur ce point, était rectiligne » (Metman 1912, p. CIII-
CIV).

11. N° d’entité de la Carte archéologique régionale


II. Résultats 71

Fig. 15 Castrum de Dijon. Restitution du tracé


[2] Une mention laconique, publiée dans la revue Gallia (Rolley 1972,
de l’enceinte du Bas-Empire. (Fyot 1920,
p. 301) p. 443), informe qu’ « au cours de travaux dans la cour de Flore du palais
des Ducs, ont été repérées par M. A. Olivier les fondations d’une tour ronde
du castrum » [21 231 0099]. Les contours de cet ouvrage apparaissent
encore sur divers plans des xviie et xviiie siècles (Virlogeux 2022 ; fig. 16, 20
& 21).

[3] Selon L.-B. Baudot, « la porte septentrionale, appelée Porte-aux-Lyons,


fut abattue, lorsqu’en 1775, on construisit la première aile du logis du Roi »
(1808, p. 62). En revanche, pour M. Picard, membre titulaire de la CACO,
« il est certain, les plans anciens du seizième et du dix-septième siècle en font
foi, que la démolition de la Porte aux lions est beaucoup plus ancienne »
(Metman 1914, p. LVI). Ce que confirme J. Richard, pour qui « la porte au
Lion (…) n’existait plus au xviie siècle » (1962, p. 257)12.

12. La localisation de cette porte et de la voie antique associée constitue l’une des
problématiques en relation avec le thème de l’émergence, dans le courant du haut Moyen Âge,
d’un faubourg en périphérie du castrum, dans le secteur de l’actuelle place Notre-Dame. L’une
des notes de l’article de J. Richard aborde le sujet plus en détail : « L’emplacement exact de la
porte n’est pas connu ; il devait cependant se trouver très près du débouché actuel de la rue de la
Liberté dans l’ancienne place Royale, là où la rue Porte-aux-Lions coupait le mur du castrum.
Mais une arcade avait été construite au-dessus du débouché de cette même rue dans la rue des
Forges : c’est cette « arcade de la Porte au Lion » qui fut détruite entre 1776 et 1781. La rue
comprise entre la porte et cette arcade était occupée par des échoppes (…). Le toisé des rues
de Dijon, établi en 1678, distingua la « rue sous la porte au Lion » de la « rue de la porte au
Lion ». M. Gras nous signale qu’en 1582 le sieur Clermont, marchand, demanda l’autorisation
de mettre bas l’« arvot » de pierre traversant la rue pour donner un alignement convenable à sa
maison, dessous la porte au Lion. Cette arcade était-elle ce qui restait de l’antique porte romaine
? » (Richard 1962, p. 257)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
72 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Par ailleurs, certains auteurs évoquent une dérivation du Suzon qui aurait
traversé le castrum (fig. 16) en entrant par la Porte aux Lions (Vallot,
Garnier 1841 ; Fyot 1917a).

Chantier
2019

Chantier
2018 / 2019
N

Chantier
2016

0 100 m

Fig. 16 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Fig. 16 Dijon (21) - Piétonisation 2019. [4] L’arase du rempart
Report dedu castrum
l’emprise des travaux
est apparu sur le à l’occasion de travaux
Report de l’emprise des travaux surPlan dedel’ancienne et nouvelle ville de Dijon (extrait), par le Pautre (1696)
le Plan préliminaires à la rénovation du musée des Beaux-Arts, réalisés dans
(© Bibliothèque nationale de France)
l’ancienne et nouvelle ville de Dijon (extrait), par
le périmètre de l’Hôtel de Ville en 2012-2013, qui ont fait l’objet
le Pautre (1696). © Bibliothèque nationale de France
d’observations et de relevés, présentés par H. Mouillebouche (2018,
p. 66). À cette occasion le massif de maçonnerie « de 2,15 m de large, bien
reconnaissable à son mortier de tuileau » a été partiellement dégagé dans
une tranchée de quelques décimètres de large, à faible profondeur (-25 cm),
sous le porche nord de la cour de Bar.

[5] La construction de l’aile orientale de l’Hôtel de Ville à partir de 1852


(Chabeuf 1894, p. 4), après la destruction des bâtiments qui occupaient
l’endroit, débuta pas le creusement d’une vaste excavation atteignant au
moins 4 m de profondeur sur toute la surface du projet, nécessaire aux
fondations et à la construction de pièces en sous-sol (caves).
M. Vallot (1852, p. LXVII) rapporte qu’ « on a mis au jour une section des
murs de l’ancien Castrum, construits avec les débris de monuments païens.
La Commission archéologique a recueilli quelques fragments d’un haut
intérêt (…) du Castrum divionense.
À l’angle, et presque sous la tour de Bar, on a trouvé une agglomération
considérable de blocs de pierre blanche sculptés, provenant évidemment
d’antiques édifices renversés, dont les proportions devaient être
considérables, si l’on en juge par les débris que nous avons réunis, et qui
sont identiques à ceux déjà trouvés dans les fondations creusées pour la
construction de la salle de spectacle ».
Par ailleurs, il est fait mention dans le catalogue du musée de la CACO
(1894, n° 134, p. 27-28) de mobilier lapidaire « trouvé à Dijon, en 1768,
dans une tour du Castrum avoisinant la tour de Bar ».

[6] L’installation du premier réseau d’adduction d’eau à Dijon, réalisé


entre 1839 et 1845 (fig. 18), fut l’occasion de nombreuses découvertes qui
alimentèrent les comptes rendus de la CACO. Ainsi, Cl. Rossignol (1847,
II. Résultats 73

p. IV) nous relate des investigations menées rue Lamonnoye : « Dijon était
et est encore sillonné par les tranchées qui doivent contenir les tubes des
Fig. 18 Dijon (21) - Plan des conduites et des
bornes fontaines (extrait de l’ouvrage : Histoire
fontaines publiques. (…) M. Sagot a donné la coupe du mur du Castrum
des Fontaines publiques de Dijon, par Henry Divionense, rue de la Monnaie ; on l’a rompu avec peine, et sous ses
Darcy, Paris, 1856 - Atlas : planche 8) fondations on a découvert des corniches de beaux édifices romains. »

Fig. 18 Dijon (21) - Plan des conduites et des bornes fontaines


(extrait de l’ouvrage : Histoire des Fontaines publiques de Dijon, par Henry Darcy, Paris, 1856 - Atlas : planche 8)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
74 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

[7] En 1863, les maçonneries partiellement dégagées de la tour du castrum


située à proximité de l’angle formé par les rues Lamonnoye et Longepierre
(fig. 17 & 19), ont attiré l’attention des érudits de l’époque [21 231 0087].
Il a notamment été constaté le remploi de « morceaux de sculptures,
représentant des génies ailés se jouant dans des ceps de vigne, [ainsi que] des
urnes, un poisson mythologique, différents personnages nus et drapés, entre
autres une Vénus » (Lejay 1889, p. 69).
En 1954, à l’occasion des travaux d’agrandissement de l’hôtel des Ducs
situé au 5 de la rue Lamonnoye, la démolition de plusieurs maisons au
4-6 de la rue Longepierre a permis le dégagement du contour de la même
Fig. 19 Rue Longepierre. Relevé du pan de
tour et d’une portion significative de la muraille antique sur une quinzaine
muraille du castrum, temporairement dégagé de mètres de long (fig. 19), et dont l’épaisseur atteint près de 4 m à sa base
lors de travaux. (Grémaud 1954) (Grémaud 1954, p. 115-116)13.

[8] Au-delà, vers l’est, le parcours de la muraille antique décrit une courbe
vers le sud, que l’on perçoit aisément à la lecture du plan cadastral,
traversant ensuite l’actuelle rue Vaillant (fig. 17). Un relevé du parement a été
réalisé au début du xxe siècle dans les caves d’un immeuble situé au 12 de la
rue Longepierre (Fyot 1920, p. 306 ; fig. 20).

[9] Les travaux d’installation d’un collecteur d’égout dans la rue Vaillant
en 1917 ont été l’occasion une nouvelle fois de la mise au jour des vestiges
de la maçonnerie du rempart antique (fig. 21), à proximité de la « portelle
orientale » du castrum. Selon les observateurs de l’époque qui semblent
avoir pu en examiner les substructions et en préciser l’emplacement, « cette
ouverture, l’une des quatre portes du Castrum, était flanquée de deux tours :

13. « (…) Outre la tour elle-même qui fut complètement dégagée, on mit au jour joignant
celle-ci tout un pan du rempart sur près de 15 mètres de longueur et 5,50 m de hauteur. (…) Sur
2,50 à 3 mètres au-dessus du niveau de la rue Longepierre, elle montrait encore une partie de
son revêtement extérieur constitué par de gros blocs de calcaire blanc, bien équarris, mesurant
en moyenne 50 à 60 cm de hauteur sur 45 cm à 1 mètre et même plus de longueur. (…) Derrière
ces pierres s’étendait, noyé dans un mortier extrêmement compact de sable fin, de chaux et de
brique pilée, le blocage caractéristique de moellons disposés en oblique ou en arête de poisson.
(…) Jusqu’à 2,50 m environ en sous-sol (…), les blocs taillés apparurent plus nombreux et, par
endroits, constituaient un double revêtement débordant ainsi l’alignement du rempart.
Quant à la tour (…), elle montrait après dégagement une forme à peu près semi-circulaire sur
toute sa hauteur et sa saillie au point le plus éloigné du mur atteignait 2 mètres. (…) Ce qui
confirmerait l’ancienneté de la base de notre tour (…), c’est que sa maçonnerie était intimement
liée avec celle de la muraille antique, tandis qu’aux étages elle était simplement appliquée contre
celle-ci. » (Grémaud 1954)
II. Résultats 75

celle du midi se trouvait incorporée dans l’église Saint-Etienne, l’autre


faisant face au grand portail de l’église Saint-Michel, était surmontée d’un
clocher » (Metman 1917, p. CCXXXVIII). Selon Jean Richard, « la portelle
Saint-Étienne fut abattue en 1570 » (1962, p. 257).

Devant le 10 de la rue Vaillant, la tranchée qui atteignait 4,50 m de


Fig. 20 Rue Longepierre, n° 12. Relevé du profondeur « a rencontré (…) la paroi intérieure de la muraille du Castrum,
parement extérieur du mur du castrum.
épaisse de 1,70 m, se composant de moellons bien façonnés, assis sur un
(Fyot 1920, p. 307)
rang de gros blocs de pierre (fig. 21) dont les parties visibles ne présentaient
Fig. 21 Rue Vaillant. Parement intérieur du mur
aucune trace de sculpture. (…) Le tuyau de l’égout passe sous les fondations
du castrum, temporairement dégagé lors de du mur romain et là a été trouvée une petite stèle » (Metman 1917,
travaux. (Fyot 1920, p. 309) p. CCXL).

[10] Les vestiges d’un tronçon du rempart ont été dégagés sur une longueur
d’environ 18 m à l’occasion d’anciennes campagnes de fouilles14, réalisées
au niveau du chœur de l’église Saint-Etienne dans le but d’en retrouver les
cryptes, et ont été mis en valeur dans cet espace devenu le musée François
Rude (fig. 17). La largeur de la muraille atteint ici 3,70 m.
Parmi les nombreux ossements mis au jour à l’occasion du dégagement des
maçonneries, les indices d’inhumation(s) antique(s) ont été mis en évidence
[21 231 0072].

14. « Bien que souhaitées dès 1841, c’est seulement en 1886, que sont engagées les fouilles
du chœur et des absides pour retrouver les cryptes. (…) En 1897, la nef de l’église et le transept
sud ont été affectés à la bourse de commerce et les autres parties au musée des Beaux-Arts. En
1923-1924 des travaux de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or mettent davantage
en évidence les murs de l’ancienne crypte « tout en exhumant une quantité considérable
d’ossements et de crânes tirés des charniers des abbés ». En 1940 est installée la Marseillaise
de Rude et en 1953-1959 les travaux reprennent avec un plan de dégagement des abords
de l’église, une réfection des couvertures et un plan d’aménagement de l’intérieur. (…) Une
présentation plus adaptée des parties orientales et en particulier des cryptes est envisagée »
(Sapin 1997, p. 260).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
76 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

2.2.1.2 Autres données antiques


[11] Une opération d’archéologie préventive, réalisée en 2017 dans
les caves du musée des Beaux-Arts pendant sa rénovation, a permis le
dégagement, 4 m sous le niveau de circulation actuel de la place voisine,
de vestiges d’habitats diachroniques d’époque romaine (caves, murs, trous
de poteau, …), ainsi que la partie sud-ouest des fondations de la chapelle
ducale (Saint-Jean Vitus 2022). Une étude détaillée des maçonneries de
la tour de Bar (xive s.), mettant en œuvre un relevé photogrammétrique, a
également été réalisée.
L’intégralité des architectures antiques enfouies, observées en 1852 au
moment de la construction de l’aile orientale de l’hôtel de ville abritant
aujourd’hui le musée, a bien sûr disparu. Toutefois, l’ensemble des données
archéologiques enregistrées à ce jour permet de restituer une superposition
de décombres historiques de 5 à 6 m d’épaisseur dans ce secteur de la ville.

[12] Parmi les 4 sondages réalisés en 2007 sous la direction de Cl. Munier,
préalablement aux travaux de rénovation du musée des Beaux-Arts, seul
le plus oriental, situé au pied de la tour de Bar, a livré des structures
antiques en place (fig. 17). « Au moins quatre niveaux de voie antique [21
231 0278] datés du Bas Empire et du haut Moyen Âge ont été observés
entre 1,30 et 2,30 m de profondeur, séparés par d’épais remblais (…).
L’exiguïté du sondage ne permet cependant pas de connaître la largeur de
cette voie, ni son orientation ». Au-dessus de quelques niveaux d’occupation
alto-médiévaux se superpose « un épais remblai de type terre de jardin,
contenant des éléments médiévaux, situé entre 0,50 et 1 m de profondeur
environ » (Munier 2007).
Le sondage 3, localisé au sud-est, offre la particularité d’avoir notamment
livré un lot significatif de mobilier céramique antique, au sein duquel on
reconnaît de la vaisselle fine, dont de la sigillée, en provenance des ateliers
de la Graufesenque et datant des années 60-70 (Mouton in Munier 2007,
p. 53-55). Bien que prélevée dans des remblais largement postérieurs, et
accompagnés de tessons du Bas-Empire et médiévaux, ceux-ci témoignent
clairement, s’il en était besoin, d’une occupation du premier siècle de notre
ère.

[13] Les narrations de L.-B. Baudot (1808), qui fut témoin de la destruction
de la chapelle ducale, de la construction du théâtre et chroniqueur des
découvertes archéologiques15, manquent parfois de précisions quant à
la localisation des vestiges décrits. Les nombreux fragments lapidaires
collectés, arrachés au mur du castrum et inventoriés dans le catalogue de
la CACO (1894), et dont la provenance mentionnée sont les « fouilles de la
Sainte-Chapelle », témoignent néanmoins de la pugnacité des archéologues
à « sauver » les éléments jugés alors les plus esthétiques, sinon les plus
significatifs, non sans l’accord des « autorités »16.

15. La description des « pierres tumulaires hébraïques » dans le catalogue du musée de la


CACO est l’occasion pour les auteurs de rappeler le calendrier des interventions sur les « murs
du Castrum et substructions adjacentes sur l’emplacement de l’ancienne Sainte-Chapelle
(…). Fouilles exécutées : en 1803, lors de la démolition de cette même église ; en 1806, pour
l’enlèvement des pierres des piliers (substructions adjacentes, en partie engagées sous le palais),
et en 1811 pour la construction du théâtre (…) ; en 1852, pour la construction de l’aile orientale
du palais des Etats ou hôtel de ville » (1894, p. 226).
16. « La période révolutionnaire se passa tout entière sans découvertes nouvelles. Elles
recommencèrent en 1803, lors de la démolition de la Sainte-Chapelle. On retira de nombreux
débris de monuments antiques du pan de mur de l’ancienne enceinte qui, de même qu’à
Saint-Etienne, traversait en sous-sol le chœur de cette église. L’acte d’adjudication des travaux
ayant réservé par une clause expresse, en vue de découvertes intéressantes, tous les fragments
antiques qui seraient rencontrés au cours de la démolition, treize d’entre eux, les plus
remarquables apparemment, furent mis de côté et déposés dans la cour de la Maison commune »
(D’Arbaumont 1894, p. VIII-IX).
II. Résultats 77

Au vu des informations enregistrées lors de notre surveillance de travaux


dans l’espace compris entre théâtre et musée (campagne 2018-2019), il
apparaît que les « recherches » d’alors semblent s’être concentrées sur les
murailles antiques (Virlogeux 2022, p. 204).

[14] La construction de la salle de spectacle (théâtre) a également


occasionné, à partir de 1810 et après la destruction du cloître de la
Sainte-Chapelle, de la sacristie et de maisons canoniales, la découverte
de nombreux vestiges antiques, dont un nouveau tronçon du mur du
castrum duquel a été prélevé divers fragments lapidaires inventoriés dans
le catalogue du musée sous l’appellation « fouilles du théâtre, 1810-1811 »
(CACO 1894).
La nature exacte des vestiges mis au jour ainsi que leur organisation
demeurent confuses, et les relevés font cruellement défaut. On mentionne
toutefois la mise au jour d’un « coursier de moulin », alimentant la thèse
d’une dérivation du Suzon passant par l’endroit à l’époque antique (Vallot,
Garnier 1841, p. 184).

[15] Dans le cadre du projet de parking souterrain envisagé place de la


Libération, un diagnostic a été réalisé en 1989 dans le but d’en évaluer
le potentiel archéologique. Malgré l’étendue modeste des fenêtres
d’observation, réduites à 3 sondages de 10 x 2 m (fig. 17), cette intervention
a bien évidemment confirmé la présence de vestiges jusqu’à près de 3 m de
profondeur (Pigeau 1989).
Outre quelques tronçons de maçonneries difficilement interprétables, pour
partie attribuables aux bâtiments médiévaux de la basse-cour aujourd’hui
disparue, et d’autres d’époque moderne, quelques éléments antiques ténus
ont été enregistrés [21 231 0038].

[16] Les indices d’un habitat antique [21 231 0122] ont été découverts
lors de l’installation d’un égout rue des Bons Enfants (Gras 1987, p. 23),
dont ont été prélevés la base et le tambour d’une colonne, une meule, ainsi
qu’une colonne galbée. Les détails nous manquent quant à l’organisation de
ces éléments in situ.

[17] Des vestiges architecturaux antiques [21 231 0313], mêlés semble-t-il
à ceux de l’église Saint-Médard, ont été découverts au 3 de la rue Vaillant,
à l’occasion de la construction d’une nouvelle maison en 1830. On compte
notamment un fut de colonne, plusieurs fragments de sculptures, de frise
et d’inscription, ainsi qu’une « grande quantité de pilastres, de corniches
et d’entablements en pierre, en marbre blanc et rose, et en granit jaune »
et « plusieurs pierres tumulaires ». De nombreuses monnaies antiques
ou médiévales ont également été collectées. La description de l’ensemble
apparait relativement confuse, et l’organisation des vestiges difficile à
percevoir (Maillard de Chambure 1930, p. 52-55).
En 1917, des vestiges de maçonnerie, accompagnés de mobilier
comprenant notamment un tambour de colonne, des tuiles et des monnaies
[21 231 0314], furent découverts, au niveau des n° 3 & 5 de la rue à une
profondeur comprise entre 2 et 4 m, au moment de la pose de l’égout, dont
la tranchée traversa cette fois de façon longitudinale les vestiges de l’église
Saint-Médard (Metman 1917, p. CCXLII).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
78 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

[18] En 1936, l’installation d’un égout rue du Rabot (fig. 17), a permis le
relevé d’une coupe stratigraphique jusqu’au sol naturel, observé ici à 3,80 m
de profondeur. Il s’agit tout d’abord de « remblais modernes sur 0,70 m
d’épaisseur, puis 1,70 m environ de terres bouleversées où se rencontrent
de nombreux ossements humains datant de l’ancien cimetière Notre-Dame
(…) ; enfin, à 2,80 m sous une couche stérile l’étage gallo-romain, d’une
puissance d’un mètre ». Cet horizon contenait des fragments de dalles
sciées, de tegulae et d’imbrices reposant sur « un sol bétonné long de
7 mètres, s’étendant sur un hérisson de moellons hourdés ». Sous ce dernier,
des cassons de TCA, de poteries, dont de l’amphore, furent encore prélevés,
« parmi les 70 derniers centimètres de la fouille [21 231 0138] ». L’horizon
le plus profond date probablement du Haut-Empire (Grémaud 1937, p. 66-
67).

[19] Rue Rameau, « dans les fouilles pratiquées pour la construction de


l’aqueduc des fontaines [en 1840] (…), à 2,50 m de profondeur, on a trouvé
une base de colonne cannelée, portant de larges entailles et un fragment de
bas-relief représentant deux personnages armés de lances » (Baudot 1841,
p. L).

[20] Un peu plus à l’est, devant le théâtre et dans la même tranchée,


les probables substructions de thermes ont été observées, sous la forme
de « tuyaux carrés en briques », encore en place contre le mur qui les
soutenaient, et qui « de l’hypocauste, amenaient l’air chaud dans le
laconicum » (Garnier 1867, p. 12-13).

[21] A l’occasion de la pose d’une canalisation électrique, « M. Fourier


(…) a recueilli, place Charbonnerie, des fragments de tuiles à rebords,
de poteries samiennes et d’amphores ; à l’extrémité de la rue de la
Préfecture, des débris de ciment romain (…) ». La localisation précise de ces
découvertes nous fait malheureusement défaut (Metman 1900, p. CCXXI).

2.2.2 La période médiévale

2.2.2.1 Données générales


Le quartier concerné par le projet de piétonisation de ses rues, englobant
le Palais des Ducs et des États de Bourgogne, l’église Notre-Dame ainsi
que leurs abords, est sans nul doute l’un des plus riches d’un point de vue
historique (fig. 22). Situé en plein cœur du « secteur sauvegardé », les témoins
architecturaux pluriséculaires sont nombreux, et tant les édifices religieux
que les hôtels particuliers et autres maisons à pans de bois ont fait l’objet de
nombreuses études de spécialistes.
L’emprise des travaux est donc localisée pour l’essentiel en périphérie
nord du castrum du Bas-Empire, où un faubourg s’est d’abord développé
au sortir de la Porte aux Lions, sans doute progressivement au cours des
deux derniers siècles avant l’An Mil, puis aux abords de Notre-Dame-du-
Marché, un édifice religieux (pré-)roman préfigurant l’église Notre-Dame,
d’architecture gothique. Quant à la Sainte-Chapelle des Ducs, sensiblement
contemporaine de cette dernière, mais qui fut détruite dans la première
décennie du xixe siècle, nous aurons l’occasion d’en découvrir quelques
vestiges au cours de la campagne 2018-2019.
II. Résultats 79

Chantier
2019
N
Chantier
2018 / 2019

Chantier
2016

0 100 m

Fig. 22 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Fig. 22 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report 2.2.2.2 Le palais des Ducs et des États de Bourgogne
Report de l’emprise des travaux sur le plan intitulé
de l’emprise des travaux sur le plan intitulé [22] ConcernantPlanl’ensemble
de la villearchitectural
de Dijon et quedes les Dijonnais
environs ontà pour
dédié
Plan de la ville de Dijon et des environs dédié
SonleAltesse habitude de
sérenissime dénommer Palais
Monseigneur le Ducdes les documents
Ducs, par
(extrait), de Beaurainsont nombreux qui
(1770)
à Son Altesse sérenissime Monseigneur Duc
(extrait), par de Beaurain (1770). © Bibliothèque
permettent d’appréhender les phases(©principales de construction
Bibliothèque nationale de France) conduisant

nationale de France de l’hôtel des Ducs Valois à l’Hôtel de Ville actuel [21 231 0277], incluant
aujourd’hui le musée des Beaux-Arts, fraîchement rénové, ainsi que les
témoins du Logis du Roi et du Palais des États de Bourgogne. Les vestiges
antérieurs aux xive siècle, sont quant à eux plus difficiles à percevoir et la
première résidence des ducs à Dijon demeure assez mal connue (Beauvalot
1981).
Il n’est pas question ici, d’aborder dans le détail l’histoire complexe de cet
ensemble architectural et la description exhaustive des vestiges répertoriés.
Nous renvoyons l’éventuel lecteur à l’importante et récente synthèse
consacrée à L’hôtel des ducs de Bourgogne à Dijon, d’Eudes IV à Charles
le Téméraire (Mouillebouche 2018), ainsi qu'aux résultats de la fouille
réalisée à l’occasion des travaux de rénovation du musée des Beaux-Arts
(Saint-Jean Vitus 2022), incluant une étude architecturale de la tour de Bar,
commanditée par Philippe le Hardi. Ainsi, seules les informations jugées
utiles dans le cadre de cette surveillance de travaux sont mentionnées et
disséminées au fil des notices de ce chapitre.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
80 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

2.2.2.3 Les édifices religieux

• Notre-Dame
Compte tenu de la localisation de l’emprise des travaux, au pied de Notre-
Dame, il est apparu primordial de collecter les données disponibles relatives
à l’histoire de sa construction, permettant éventuellement d’anticiper
certaines découvertes, sinon d’interpréter les anomalies rencontrées sur le
terrain ainsi que les vestiges qui pouvaient leur être associés. Délaissant les
aspects purement architecturaux globalement hors sujet, nous nous sommes
donc intéressés aux multiples travaux et aménagements périphériques à
l’église actuelle depuis ses origines, et les traces qu’ils avaient pu laisser dans
le sol, la question première étant celle de la localisation de la « chapelle »
Fig. 23 & 24 Statuette en bois, Notre-Dame
de Bon Espoir, xie siècle (photographies
romane préfigurant l’édifice gothique.
Emmanuel-Louis Mas). © Ministère de la Culture,
Médiathèque de l’architecture et du patrimoine - Les origines de Notre-Dame
[23] L’existence d’une église (ou chapelle) Notre-Dame en périphérie
nord-ouest du castrum, antérieure à l’édifice gothique que nous
connaissons aujourd’hui, n’est clairement attestée qu’à partir du
xiie siècle. Seule la conservation d’une statue en bois (fig. 23 & 24),
dénommée Notre-Dame de Bon-Espoir par les Dijonnais après qu’ils lui
attribuèrent la libération miraculeuse de leur ville assiégée par les Suisses
en 151317, et pouvant avoir été façonnée au xie siècle selon certains
auteurs (Quarré 1953, Bertoni Cren 201318), laisse supposer l’existence
d’un bâtiment ecclésiastique plus ancien accueillant alors des pèlerins
venus rendre visite à cette représentation précoce de la sainte Vierge.
Aucune mention écrite ni aucun autre témoin archéologique ne vient
toutefois corroborer cette hypothèse, qui reste pour l’instant à l’état
de conjecture19, d’autant que la datation précise de la sculpture semble
toujours faire débat20. On évoque par ailleurs les liens, dont la nature
exacte reste également confuse, entre Saint-Jacques de Tremolois,
localisée 2,3 km au sud-ouest du castrum dans l’actuel quartier des
Valendons, et les origines de la paroisse Notre-Dame, la première
semblant avoir constitué l’ « église mère » de la seconde21.

17. « C’est seulement à la suite de l’invasion des Suisses que la statue miraculeuse, qu’on
vénère à Notre-Dame, a pris le nom de Notre-Dame de Bon-Espoir » (Thomas 1898, p. 10).
18. Nadia Bertoni Cren date la « Vierge en majesté Notre-Dame de bon-espoir de l’église
paroissiale Notre-Dame de Dijon » du « troisième tiers du xie siècle » (2013, p. 139) au terme
d’une étude et d’une analyse particulièrement argumentée (p. 44-58).
19. « (…) quoique les Bulles des souverains Pontifes et les Chartres des évêques de Langres
ne parlent point de cette Chapelle avant le milieu du douzième siècle, cela n’empêche pas qu’elle
n’ait été bâtie longtemps auparavant » (Gaudrillet 1823, p. 7).
20. « (…) rappelons ici le double statut d’église paroissiale et de pèlerinage. Le pèlerinage
à la Vierge noire, toujours très vénérée de nos jours, semble déjà avoir été institué dans
l’ancienne église Notre-Dame-du-Marché, comme le laisse penser l’ancienneté de la statuette
datée selon les auteurs des xie ou xiie siècles » (Borlée 2012, p. 47).
21. « (…) comme il n’en est d’abord fait mention que comme d’une Chapelle dépendante
en quel que façon de celle de S. Jaque de Trimolois ; on conjecture aussi que cette Chapelle de
Notre-Dame a été premièrement bâtie pour servir de Secours à l'Église de S. Jaque de Trimolois
& pour la commodité des Habitans d’une partie des anciens Fauxbourgs de Dijon, qui étoient
alors de la Paroisse de S. Jaque de Trimolois.
Cette dernière conjecture est d’autant plus forte que l'Église de Saint Jaque de Trimolois est
extrêmement ancienne, puisqu’elle est expressément rapportée dans un Acte original de l’an
801, où Betto Evêque de Langres donne à la Communauté des Chanoines de S. Estienne la Cure
de leur Église & les Cures des Villages de Couchey, de Trimolois, de Noiron, de Quetigny, de
Tilechateau & autres lieux (…).
II paraît donc par ce qui vient d’être dit, que Trimolois en l’an 801 étoit un petit Village auprés
de Dijon (…), dont la Paroisse fut donnée à l’Église de S. Estienne, sous le nom de S. Jaque de
Trimolois ; (…) dans la suite des tèms il a été entièrement ruiné & le fond converti en vignoble,
comme on le voit présentement, cette petite Église fut appelée S. Jaque des Vignes » (Fyot 1696,
p. 267-268).
II. Résultats 81

En revanche, « ce qui est sûr, c’est que le milieu du xiie siècle coïncide
avec le plein développement d’un nouveau marché qui se tient au nord
du castrum, peut-être sur la limite des possessions de Saint-Bénigne et
de Saint-Etienne - le forum dont la chapelle Sainte-Marie paraît être
dès lors le centre religieux » (Chaume 1933, p. 34). L’existence de ce
« premier » édifice est tout d’abord confirmé par deux bulles papales
de 1156 & 1172, où sont notamment mentionnées les dépendances
de l’Abbaye Saint-Etienne, dont la Capella Sancta Maria de Foro. On
constate en revanche son absence dans deux autres documents de même
nature datés des années 1124 et 1139, ce qui suggère une construction
de l’édifice au beau milieu du xiie siècle22.
La nécessité de (re)-construite la chapelle à cette époque pourrait avoir
eu pour origine « un déplorable accident [qui] vint désoler les habitants
de Dijon », le 28 juin 1137. Il semble en effet que « [l]a ville entière
fut détruite par un incendie, qui ne laissa que les anciens murs. Les
églises, les monuments, le bourg, tout disparut » (Petit 1888, p. 33).
Des données précises font toutefois cruellement défaut pour juger au
cas par cas de l’ampleur du sinistre, car force est de constater que les
nombreux auteurs relatant cet épisode, même les plus anciens (Paradin
de Cuiseaulx 1566, p. 199 ; Fyot de la Marche 1696, p. 111-112),
semblent tous s’inspirer de la même et unique source, certes officielle,
mais quelque peu laconique23. Il convient donc de rester prudent quant
à l’estimation des dégâts induits par cet évènement, encore assez mal
circonscrits et auxquels on attribue pour conséquence la réédification de
nombreux bâtiments, et même la construction de la nouvelle enceinte
(Fyot 1696, p. 8-9 ; Deguin 1883, p. 100 ; Vallery-Radot 1929, p. 39-
40 ; Chaume 1933, p. 34 ; Oursel 1941a, p. 11-12 ; Borlée 2012).

- Les vestiges de Notre-Dame-du-Marché


À l’instar de nombreuses villes à la même période, Dijon est en pleine
expansion dans le courant du xiie siècle (Mazel 2014, p. 388), ce qui se
matérialise notamment par la création d’une enceinte fortifiée plus vaste,
englobant des faubourgs déjà bien constitués, dont celui où Notre-Dame
et son Marché semblent former l’épicentre (Fyot 1696, p. 268), mais
également une « réserve foncière » sous la forme de parcelles cultivées.
C’est dans ce contexte que va être construit l’édifice mentionné dans les
bulles papales et dont des vestiges seront découverts « sous le porche
de l‘église actuelle lors des fouilles exécutées en 1878 au moment d’une
grande campagne de restauration » (Borlée 2012, p. 34).
L’abbé J. Deguin nous indique en effet qu’ « en creusant les fondations
des massifs de maçonnerie qui devaient supporter les étaiements

22. « Nous n’avons point de titres qui parlent de l’Église de Notre-Dame de Dijon avant l’an
1156 & l’an 1172. Ces titres sont deux Bulles des Papes Adrien IV & Alexandre III, où faisant
le dénombrement des Églises qui dépendent de S. Estienne, ils parlent de l’Église de Notre-
Dame en ces termes. Confirmamus Capellam S. Jacobi de Tremoleto, cum Capella Sancta Maria
de Foro. Les Bulles précédentes des papes Calixte II en l’an 1124 & Innocent II de l’an 1139,
qui ont aussi exactement spécifié toutes les Églises & Chapelles dépendantes de l’Abbaye de S.
Estienne, n’ont fait aucune mention de celle de Notre-Dame ; de sorte que puisqu’il n’en étoit
point encore fait mention dans la Bulle du Pape Innocent II de l’an 1139 & qu’il n’en est parlé
pour la première fois que dans la Bulle du Pape Adrien IV de l’an 1156, on conjecture qu’elle
fut bâtie entre ces deux années là, c’est à dire environ l’an 1150. » (Fyot 1696, p. 267)
23. « [Les succès de Saint-Etienne furent troublés] par le déplorable accident d’un
embrasement arrivé à Dijon le 28 Juin 1137, qui consuma toute la Ville, en sorte qu’il n’y resta
que les vestiges des anciens Murs (…). L’Église de S. Estienne fut envelopée dans cet incendie
avec tous les bâtimens de l’Abbaye ; les voûtes de cette Église, que Garnier de Mailly avoit fait
rebâtir au siècle précédent, tombèrent (…).
Ce funeste malheur surprit Herbert [premier Abbé Régulier] & l’affligea au dernier point,
mais il ne lui fît pas perdre courage ; au contraire, comme si son zèle pour la Maison de Dieu
eût repris de nouvelles forces, il travailla avec tant de diligence & de bonheur, qu’en moins de
quatre ans il répara les logemens de ses Chanoines, releva l’Église de S. Estienne & la mit en
état d’être Sacrée en l’année 1141 » (Fyot 1696, p. 111-112 ; cf. preuve 147).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
82 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

nécessaires aux reprises en sous-œuvre du portail de l’église actuelle,


on a découvert dans la travée centrale, à vingt centimètres en contre-
bas de l’ancien dallage, les socles et les bases d’un jambage de la porte
principale de Notre-Dame-du-Marché. Ces débris (…) mesurent 0,64 m
de hauteur sur 1,05 m de longueur et 1,05 m de largeur. Ils comprennent
trois bases circulaires avec griffes d’angle et un pilastre ; les tores et les
gorges sont décorés de cannelures, grains de chapelet et imitation d’oves
antiques » (1883, p. 100-101).
Jules d’Arbaumont précise que « le portail en question a été découvert
à une faible profondeur sous le narthex (…) dont il occupe la partie
médiane (…). On sait maintenant que l’église actuelle a été construite,
à peu de chose près, dans l’axe même de la chapelle primitive » (1884,
p. XIX).
Voilà qui nous indique clairement que l’église gothique a bien été
édifiée en lieu et place de l’édifice roman préexistant, et qu’il a donc
vraisemblablement fallu détruire. Ces quelques éléments descriptifs
concernant les vestiges in situ constituent l’essentiel de ce que nous
avons pu consulter, au grand dam de Pierre Quarré24. En revanche, les
nombreux commentaires d’historiens de l’art de plusieurs générations
s’attacheront depuis lors à décrire le style des éléments sculptés
conservés, s’accordant globalement à les dater du milieu ou de la
seconde moitié du xiiesiècle (Deguin 1883, p. 98-104 ; Chabeuf 1894,
p. 231 ; Vallery-Radot 1929, p. 39 ; Oursel 1941a, p. 11-14).
Ce que confirme Denise Borlée dans ses plus récents travaux : « Des
éléments de frise de cette église ont été scellés dans le mur septentrional
du bras nord du transept de l’église gothique et les bases de colonnes
d’un ébrasement de portail à ressauts sont conservées au Musée
archéologique de Dijon25 (…). Les quelques fragments qui (…)
subsistent aujourd’hui indiquent une construction aux alentours du
milieu du xiie siècle » (2015, p. 125).
En 1178, Gauthier de Bourgogne, évêque de Langres, unit l’église Notre-
Dame « première Paroisse de Dijon » à l'Église de Saint-Etienne (Fyot
1696, p. 269). Peu après, « c’est en 1183 que les habitants obtinrent du
duc Hugues III la première charte de commune établie sur le modèle de
celle de Soissons et remplacée dès 1187 par une autre du même type »
(Borlée 2012, p. 48). On prête ainsi à la jeune commune l’initiative et le
financement de la construction de l’église gothique dans le second quart
du xiiie siècle (Ibid. ; Oursel 1941a, p. 13-14 ; Erlande-Brandeburg 1997,
p. 270), un édifice qui semble même avoir assurer un temps quelques-
unes des fonctions d’un hôtel de ville, avant l’acquisition d’un bâtiment
spécifique26.

24. « Malheureusement, aucune précision n’est donnée dans les Archives du Service des
Monuments historiques, ni dans celles de la Commission des Antiquités de la Côte-d’Or, sur
l’emplacement exact où a été découvert ce fragment d’un portail du xiie siècle » (Quarré 1970,
p. 312, note 6).
25. Extrait du Catalogue du musée de la Commission des Antiquités du département de la
Côte-d’Or :
« 1143. Fragments du portail de l’ancienne église Notre-Dame du Marché, sur l’emplacement
de laquelle l’église actuelle fut construite au xiiie siècle. Ils comprennent le soubassement et les
bases de trois colonnes cylindriques, avec décoration de feuilles sur les tores et de cannelures. -
xie siècle.
Haut. 0 m 61 ; long. 1 m 70. — Fouilles pratiquées sous le porche de l’église au cours des
travaux entrepris pour sa restauration, 1878. — Don de la fabrique.— Entrée au Musée,
1885.— Mém. X, p. XIX. — Procès-verbaux » (CACO 1894, p. 187).
26. « [Avant le] milieu du xive siècle, époque à laquelle la municipalité acheta la « maison
du Singe » afin d’en faire sa Chambre de ville, le conseil se réunissait (…) au couvent des
Dominicains et entreposait ses archives dans la tour nord de la façade. La tour sud servait de
beffroi ; c’est là que se trouvait la cloche qui commandait le matin et le soir l’ouverture et la
fermeture des portes de la ville et qu’on installa en 1383 l’horloge de la commune, le Jacquemart
pris à Courtrai par le duc Philippe le Hardi. C’est à Notre-Dame aussi que le vicomte-mayeur
de Dijon, aussitôt après son élection, en présence de tous les officiers du bailliage, venait
II. Résultats 83

- La construction de l’église gothique


Des données chronologiques font également défaut pour la construction
de l’église gothique [21 231 0101], aucun document ne semblant
se rapporter à sa mise en œuvre, ni mentionner les dates précises
du chantier. Quelques pièces d’archives relatives à des évènements
contemporains, corrélées à l’étude stylistique et comparative de
l’architecture de la « nouvelle » église, ont toutefois permis d’approximer
la période de réalisation du gros œuvre de l’édifice. Ces éléments et les
conclusions qu’en tirèrent les différents intervenants ne manquèrent pas
de faire débat au sein des sociétés savantes (Gaudrillet 1823 ; Vallery-
Radot 1929 ; Oursel 1932, 1941a).
Ainsi, un document daté de mars 1229, conservé dans le cartulaire
de Saint-Étienne de Dijon, relate qu’« Ameline, veuve de Lambert le
Riche et Jeanne sa fille donnent en aumône à l’église Notre Dame de
Dijon 20 sols chaque année de cens sur une maison de pierre, sise
dans la rue du Change27 » (Borlée 2012, p. 34-35). S’agissant d’une
« donation à l’œuvre de l’église » (Oursel 1932, p. 147), et compte tenu
des caractéristiques notamment stylistiques de l’architecture mise en
œuvre, quelques auteurs en déduiront fort justement que la construction
de l’édifice gothique était alors probablement en cours, leur estimation
de la date de début du chantier variant de 1220 à 1229 (Deguin 1883,
p. 176 ; Vallery-Radot 1929, p. 40-41 ; Oursel 1941a, p. 19).
Concernant l’avancée des travaux, et bien que la consécration n’eut lieu
qu’un siècle plus tard, « l’an 1240 » pourrait être considéré « comme
un terminus ante quem pour la façade, et probablement pour l’église
toute entière » (Borlée 2015, p. 125). Cette proposition s’appuie sur
une anecdote tragi-comique « rapportée par Étienne de Bourbon,
dominicain vivant au xiiie siècle, et suivant laquelle, un usurier dijonnais
s’étant arrêté devant l’église, avant d’y pénétrer pour célébrer ses noces,
fut tué par la chute de l’une des gargouilles, qui décoraient cette partie
de l’édifice ». Le hasard voulut, dit la « légende », que la sculpture en
question représente justement un usurier. « Par esprit de représailles » les
autres membres de la confrérie « auraient obtenu la destruction totale
des dangereuses gargouilles » (Vallery-Radot 1929 ; p. 41). Il aura alors
fallu attendre la campagne de restauration du xixe siècle pour qu’on
décide de leur « remise en place » (Cf infra fig. 29).

On apprend également, par un texte du cartulaire de Saint-Etienne daté


de janvier 1250, que « l’abbé et le couvent de st Etienne permettent a
Barthélémy de Saumaise bourgeois de Dijon, de construire un autel dans
l’église Notre dame qui dépend d’eux, du côté de l’hôpital de la même
église et ce en l’honneur de ste Madeleine, ou on célébrera une messe
pour les défunts et spécialement pour Jeanne sa femme, pour ses enfans
et pour ses père et mère » (Borlée 2012, p. 35).
Au vu de ces informations, il apparaît que la nouvelle église était déjà
fonctionnelle, à défaut d’être complètement terminée, dès le milieu du
xiiie siècle. Il restait sans doute encore beaucoup à faire, et il est probable
que les travaux d’aménagement et de décoration intérieurs perdurèrent
encore de longues décennies, notamment au gré des évènements
politiques et des fluctuations de financement. Ce qui pourrait expliquer
en partie sa consécration tardive en 1334.
Mais pour Henri Chabeuf, « la parfaite unité du monument, architecture
et sculpture, atteste qu’il est l’œuvre d’une seule génération » (1894,
p. 232). Selon Charles Oursel (1932, p. 148), « la construction et

prêter serment de défendre et maintenir les privilèges de la commune. Enfin, la grande salle
surmontant le porche autour de laquelle courent des bancs de pierre pourrait bien avoir servi de
salle de réunion au conseil de ville » (Borlée 2012, p.47).
27. Il s’agit de la partie orientale de l’actuelle rue des Forges
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
84 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

l’achèvement de Notre-Dame ont été œuvre assez lente sans doute. (…)
Mais il est d’autre part certain, en raison du caractère d’unité de l’église
et de la science de son équilibre, que tout le gros œuvre a été dressé
d’un seul jet, sans reprise ni retouche. (…) Nous sommes donc amenés
à conclure que Notre-Dame de Dijon est bien un édifice du deuxième
quart du xiiie siècle » (fig. 25 & 26).
« La consécration de l’église par Hugues évêque de Thabarie, vicaire
général de l’évêque de Langres, n’intervint pas avant le 8 mai 1334 ; la
cérémonie réunit l’abbé de Saint-Étienne, ses religieux et plusieurs autres
ecclésiastiques et notables. À cette occasion, trente jours d’indulgence
ont été accordés à ceux qui, chaque année pendant l’octave de
l’Ascension, visiteraient cette église avec dévotion.
Fig. 25 Notre-Dame de Dijon au début du
Enfin, une Bulle du pape Eugène IV, datée du 11 février 1445, accorde
XIXe siècle (par Emile Sagot ; in Maillard de des indulgences à tous ceux qui contribueront à l’édification de cette
Chambure 1833). © Bibliothèque municipale de Dijon église et à son entretien » (Borlée 2012, p. 35).
II. Résultats 85

10 m

0
N

Fig. 26 Plan de Notre-Dame de Dijon,


réalisé par Charles-Élie Le Jolivet en
1762. © Bibliothèque municipale de Dijon
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
86 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

- Les restaurations du xixe siècle


Au cours des siècles suivants l’église se garnit progressivement de
nombreuses « chapelles en titre de bénéfices » (Fyot 1696, p. 270-271),
situées tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de l’édifice, et les autels se
multiplièrent28. Une décoration néo-classique s’impose progressivement
dans la seconde moitié de la période moderne, qui fut fortement décriée
par les partisans du courant néogothique (Bougaud 1855), dont la
passion pour l’art architectural médiéval conduisit au remodelage
complet de l’église à partir de 1865, avec pour principe que « la
meilleure restauration d’un monument sera toujours celle qui le rétablira
davantage dans son originalité primitive » (ibid., p. 20).
Notre-Dame traversa la période révolutionnaire sans subir de
dégâts irréparables, malgré la hargne d’inévitables iconoclastes et
l’opportunisme de quelques récupérateurs. Ainsi, « le 16 janvier 1794,
la destruction systématique des sculptures des portails commençait29»
(Borlée 2012, p. 36). Déclarée bien national, à l’instar des autres
monuments ecclésiastiques de la ville, elle est temporairement
transformée en dépôt de marchandises, mais sera finalement assez
Fig. 27 Vue générale du chantier de
rapidement épargnée. Un expert mandaté en 1796 pour en reconnaître
restauration de l’église Notre-Dame en juin 1877
(photographie Séraphin-Médéric Mieusement).
l’état, constate que l’intérieur est dévasté, révélant de très nombreuses
© Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et mutilations, et « note la quasi totale disparition de tous les fers et
du patrimoine. plombs des portes et des fixations » (Ibid., p. 37).

28. Au xviie siècle, « la dévotion des paroissiens, plus ardente dans ses manifestations, que
sévère dans son goût, avait multiplié les autels, au point que l’église en était encombrée. Il n’y en
avait pas moins de 21, tant dans l’intérieur de l’église que sous le portail. Chaque pilier de la nef
avait le sien. Le pavé sans cesse remué pour les sépultures avait cessé d’être de niveau » (Bresson
1891, p. 241).
29. « En janvier 1794, armé d’un marteau, un certain Bernard, apothicaire de la rue
Chaudronnerie, s’employa au dur labeur de faire sauter tous les reliefs des tympans, linteaux
et voussures et de bûcher les statues jusqu’à faire disparaître toute trace de sculpture et à les
réduire à l’état de colonnes. Cet acte de vandalisme semble cependant avoir laissé sur le moment
la population indifférente » (Quarré 1970, p. 308)
II. Résultats 87

Les travaux de restauration de Notre-Dame de Dijon s’étalèrent sur près


d’une vingtaine d’années, de 1865 à 1884 (Jacquin 2001, p. 254), et
firent l’objet d’intenses débats. Il s’agissait tout d’abord de transformer
une partie importante de l’édifice, nécessitant le démontage et la
reconstruction de maçonneries situées dans la partie supérieure, dans
le but de « restituer le projet initial » et de renouer pleinement avec
le « gothique originel », dont s’était épris le xix e siècle30. Mais dans le
cadre du chantier qui nous occupe (celui de la piétonisation), nous nous
bornerons à nous intéresser aux transformations périphériques ayant pu
impacter le sous-sol, ou avoir donné lieu à des découvertes fortuites, à
l’instar des restes du portail de la « chapelle » romane.

Fig. 28 Façade ouest échafaudée de


l’église Notre-Dame de Dijon, en juin 1877
(photographie Séraphin-Médéric Mieusement).
© Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et
du patrimoine.

Dans un article consacré au déroulement général de ce chantier et


aux choix techniques et esthétiques engagés par les responsables de la
restauration, on apprend notamment qu’ « en été 1877, les ouvriers
étayèrent le massif antérieur par des « batteries de contrefiches » établies

30. « C’est à la croisée du transept que la restauration s’avéra la plus spectaculaire, par le
remplacement de la flèche et du deuxième étage de la tour par la tour-lanterne qu’on connaît
aujourd’hui. Cette entreprise, qui inclut la suppression de la voûte de la croisée du transept
élevée jadis au même niveau que les voûtes d’ogives sexpartites de la nef, souleva de très
vives polémiques et controverses dans le milieu dijonnais, les restaurateurs invoquant le
rétablissement du parti originel que contestaient les membres de la Commission des Antiquités
de la Côte-d’Or » (Borlée 2012, p. 37)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
88 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

sur des maçonneries empiétant sur la place Notre-Dame. Pour rendre


toutes les parties de la façade solidaires, ils relièrent les colonnettes
entre elles par des cloisons en briques. (…) En 1878, les fondations
des piliers du porche, mal assises et reposant sur un sol « traversé par
un ruisseau », furent reprises. Les piles et les murs latéraux, déversés,
étaient reconstruits sur des bases nouvelles et un contrefort ajouté à
chacun des angles extérieurs du porche. La restauration de la façade
commença après cette consolidation » (Jacquin 2001, p. 272-274).
Les photographies présentées témoignent de l’ampleur du chantier
et de l’importance des renforts mis en place (fig. 27 & 28). Une fois les
maçonneries reprises, on procédera à la reconstitution de toutes les
« fausses gargouilles », qui contribuent pour une part importante à
l’originalité et à la réputation de Notre-Dame (fig. 29)

Fig. 29 Vue générale vers le nord-est du


portail de Notre-Dame et ses rangées de
« gargouilles », en janvier 2019. © Y. Virlogeux, Inrap

« Il faudra attendre 1960 pour qu’une nouvelle restauration soit


entreprise à la façade devant le degré de délabrement des parties refaites
en pierre de Dijon au cours du siècle précédent, pierre gélive et sujette
à la maladie. De nombreux chapiteaux et sommiers figurés des deux
niveaux d’arcature furent retaillés à cette époque » (Borlée 2012, p. 39).

Nous avons précédemment évoqué le nombre important d’autels


répartis à l’intérieur et jusque sous le porche de l’église. Deux chapelles
étaient également associées au portail, l’une dédiée à saint Gaond31,

31. « On avait également conservé, sous le portail, la chapelle en l’honneur de saint Gaond,
vulgairement appelée chapelle Saint-Gond. Saint-Gaond était un pieux solitaire, fondateur d’un
monastère du diocèse de Troyes, sur les confins de la Champagne, et de la Brie. Il vivait au
viie siècle. On lui attribuait le pouvoir d’éloigner la peste. C’est sans doute, pour se préserver des
épidémies, qu’on érigea un autel en son honneur.
II. Résultats 89

l’autre à saint Antoine, accolée au flanc sud de l’édifice et détruite en


1795 (Jacquin 2001, p. 257 ; fig. 26). Plusieurs auteurs relatent d’ailleurs
« l’encombrement » du porche, et force est de constater que le sol devait
être grandement perturbé par le creusement de nombreuses sépultures.
Il apparaît en effet que les places étaient « chères » et les défunts
continuellement renouvelés32. À tel point que l’on peut s’interroger
quant à la nature exacte et à la configuration des vestiges de la « chapelle
romane », découverts sous le dallage et à faible profondeur en 1878.

La restauration de Notre-Dame fut également l’occasion de faire


disparaitre les échoppes qui occupaient depuis le xviie siècle, les espaces
« délaissés » entre les piliers des arcs-boutants du côté nord de l’église
et d’une partie du chevet, empiétant d'ailleurs sur d’anciens espaces
cimétériaux33 (fig. 30 & 31). Gageons d’ailleurs que de nombreuses
sépultures, localisées en périphérie immédiate de l’église, firent les frais
de ces importants travaux mis en œuvre en 1865, qui consistèrent
Fig. 30 Aperçu du chevet de Notre-Dame de
Dijon et de ses échoppes (Estampe Eugène
d’abord, le long du mur gouttereau nord et de l’abside, à reconstruire
Cicéri, 1863 ? - extrait). © Bibliothèque municipale certains arcs-boutants et à reprendre en sous-œuvre les contreforts
de Dijon. (Jacquin 2001, p. 264).

C’était aussi sous le porche, et dans une construction empiétant sur la rue, que se trouvaient les
fonts baptismaux. » (Bresson 1891, p. 376-377)
32. « Le pavé était en très mauvais état : beaucoup de paroissiens avaient leur sépulture dans
cet endroit (sous le portail) et leurs tombes étaient presque toutes cassées. Les fabriciens, par
une délibération du 23 février 1687, décidèrent que tous les pavés seraient relevés et remis
de nouveau. Ils firent annoncer au prône, que tous les paroissiens qui avaient au portail des
pierres tombales brisées, devaient les remplacer par d’autres, sans quoi ils disposeraient de ces
sépultures, au profit de quiconque les demanderaient » (Bresson 1891, p. 256-257).
33. « Le 12 septembre 1688, [fut prise] une délibération par laquelle [on résolut] de concéder
des places autour de l’église, à ceux qui les demanderaient, et feraient les propositions les
plus avantageuses, à la condition que les concessions ne seraient faites que pour la vie du
concessionnaire, et ne s’élèveraient pas plus haut que le bas des fenêtres de l’église, en outre, que
la Fabrique recevrait pour cela un cens annuel.
C’est là l’origine de ces échoppes sordides, qui ont déshonoré jusqu’à nos jours l’extérieur de
l’église, et que l’on a heureusement, mais à grand frais, fait disparaître, lors de la restauration de
Notre-Dame » (Bresson 1891, p. 277).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
90 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Chantier
2019
Chantier
N 2018 / 2019

Chantier
2016

0 100 m

Fig. 31 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report Fig. 31 Dijon (21) - Piétonisation 2019
de l’emprise des travaux sur le Plan géométral
Côté sud, en 1867 on démolit Report la chapelle du Sacré-Cœur,
de l’emprise dénommée
des travaux sur le
de la ville de Dijon levé en 1759 par les ordres par erreur « chapelle fonds » sur
desgéométral
Plan delelaplan
villededeLeDijon
Jolivet (Jacquin
levé en 1759 2001,
de MM. les Élus généraux de Bourgogne et par fig.
p. 257 ; les26
ordres de MM.
). La même les Elus
année, généraux deFaucher
« l’entrepreneur Bourgogne et de
déménagea
de MM. les Maire et Échevins de la dite Ville leMM. les Maire
mobilier de laetsacristie
Echevins de la dite
et détruisit sa Ville
partie(extrait), le Sr Mikel
par adossée
médiévale
(extrait), par le Sr Mikel. © Bibliothèque nationale de
au côté sud du chœur. Elle laissa place à(©une Bibliothèque nationale de France)
cour longeant l’église.
France
Seule subsista la sacristie ajoutée en 1845 par Pierre-Paul Petit »
(ibid., p. 267). « Devant la porte latérale sud de l’église fut édifiée une
galerie néogothique achevée en 1873, débouchant dans l’impasse Notre-
Dame, actuelle impasse de Braisne, et reliée à la sacristie par un couloir
perpendiculaire » (ibid., p. 270).
Enfin, mentionnons pour le plaisir de l’anecdote, le projet d’un
campanile néogothique isolé, haut de 70 m, élaboré en 1900 par Charles
Suisse, Architecte des édifices diocésains de Dijon, puis Architecte en
chef des Monuments Historiques. Dans le but de compenser l’absence
de clocher de Notre-Dame, « il devait s’élever à l’angle est de l’actuelle
impasse de Braisne et de la rue des Forges ». Compte tenu des divers
évènements notamment d’ordre politique de ce début de siècle, le projet
connut plusieurs reports, puis, après avoir subi quelques modifications,
« la municipalité autorisa le creusement des fondations le 16 août 1921.
Mais le ministère des Beaux-Arts en empêcha l’exécution, sous prétexte
que ce clocher pourrait nuire à Notre-Dame et au Palais des Ducs… »
(Jacquin 2001, p. 279)
II. Résultats 91

• La Sainte-Chapelle
[24] En 1171, Hugues III de Bourgogne, traversant la Méditerranée pour
gagner la Terre Sainte, essuya une violente tempête au cours de laquelle
il crut mourir, et « fit vœu, s’il échappait au péril, de construire dans
l’enceinte de son palais, à Dijon, une église en l’honneur de la bienheureuse
Vierge Marie et de Saint-Jean l’Evangéliste » (D’Arbaumont 1863, p. 2).
Après l’approbation du pape et l’acquisition d’un terrain à l’est de l’hôtel
ducal, un premier édifice, dont nous ne connaissons ni la taille, ni les
caractéristiques exactes, semble avoir été mis en œuvre en 1173. Le
contenu d’une bulle de Célestin III, datée de l’an 1196, laisse supposer que
l’édifice est déjà fonctionnel sinon terminé à cette date (Ibid., p. 6). Ce que
suggèrent également les documents témoignant des conflits avec l’abbaye de
Saint-Etienne qui se multiplient dès les années 1170-80 (Ibid. ; p. 35-38).
Dans la première moitié du xiiie siècle, et sans doute même dès le premier
quart, le besoin de disposer d’une église plus vaste [21 231 0274] devint
prégnant. On sait que « le pape Innocent IV (…), par une bulle datée de
Lyon en 1244, accorda une indulgence à tous ceux qui contribueraient à la
construction de ce nouvel édifice ». On peut toutefois supposer que celle-ci
était déjà en cours (Ibid., p. 7 ; Borlée, Sécula 2000, p. 203).

Commencés comme à l’accoutumée par le chevet et le chœur de l’église,


côté nord34, les travaux, qui connurent de nombreuses interruptions,
s’étalèrent sur plusieurs siècles. En 1399, le portail est terminé, mais en
Fig. 32 Façade de la Sainte-Chapelle de Dijon. 1422, il reste encore à « monter les deux tours » (dont une seule sera
© Bibliothèque municipale de Dijon. finalement terminée), et à… « parachever les voûtes de la nef » (fig. 32).
L’institution de l’ordre de la Toison d’Or par Philippe le
Bon, qui en fixa le siège à la Sainte-Chapelle en 143235, fut
l’occasion d’une nouvelle reprise temporaire des travaux. En
1501, le roi Louis XII accorda un financement conséquent,
qui permit d’importantes réparations, ainsi que l’achèvement
des voûtes de la nef et la construction de la tour Saint-
Médard, qui fut terminée vers 1511 (D’Arbaumont 1863,
p. 15-19).
À la Révolution, comme tout édifice religieux exclu de la
nouvelle hiérarchie, basée sur la division administrative du
territoire en communes, cantons et départements, la Sainte-
Chapelle fut enlevée au culte. De 1792 à 1802, la chapelle
ducale servit tour à tour de prison et d’écurie. Quelques
propriétaires voisins du monument, devenu propriété
communale le 8 mars 1801, « sous prétexte du mauvais état
de conservation de cette église et du danger qu’elle faisait
courir à leurs maisons, en demandèrent la démolition.
(…) L’administration municipale fit droit à cette requête, et
le 23 août 1802 les bâtiments de la Sainte-Chapelle furent
adjugés au prix de 38 000 francs pour être démolis » (ibid.,
p. 99-103). Selon L.-B. Baudot (1808, p. 140), qui suivit de
près les travaux, « la destruction de cette Sainte-Chapelle fut
commencée en 1803, et entièrement achevée en 1807 ».

34. L’une des particularités de la Sainte-Chapelle de Dijon réside dans son orientation nord/
sud.
35. « En l’année 1430, Philippe le Bon épousa, à Bruges, sa troisième femme, Isabelle de
Portugal. (…) C’est là que parurent pour la première fois les vingt-quatre chevaliers de la Toison
d’or choisis, dans une cour brillante, parmi les plus illustres et les plus renommés. (…) Les
lettres d’institution de cet ordre (…) furent données par Philippe le Bon à Lille le 27 novembre
1431, et approuvées par une bulle du pape Eugène IV datée du 7 septembre 1435. (…) C’est au
cœur de son duché de Bourgogne, dans la chapelle même de son palais à Dijon, que le duc en
établit le lieu, le chapitre et le collège » (D’Arbaumont 1863, p. 60-61).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
92 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

• Le groupe épiscopal Saint-Médard / Saint-Etienne

- Les origines d’un ensemble cathédral


Antérieurement à son rôle d’abbatiale puis, plus tardivement, de
cathédrale, le site de l’église Saint-Etienne, dont la Nef accueille
aujourd’hui l’une des bibliothèques municipales, s’intégrait
probablement au cours du haut Moyen Âge à un groupe épiscopal
[21 231 0313], dont celle-ci constitue aujourd’hui le seul témoin visible.
L’église Saint-Médard, située autrefois à peu de distance de son flanc
nord, et dont des vestiges ont été mis au jour lors de travaux en 1917, et
Fig. 33 Dijon (21). Localisation des églises
la « chapelle » Saint-Vincent, qui semble avoir joué le rôle de baptistère
dans l’angle nord-est du castrum (d’après dans cette phase précoce, en constitueraient les deux autres éléments
Sapin1988). © Y. Virlogeux, Inrap (fig. 33).

3
1
N
2

1. Saint-Médard
2. Saint-Etienne
3. Saint-Vincent
4. Saint-Michel
5. Rempart du castrum

0 50 m

Compte tenu du caractère laconique des(21).


Fig. 33 Dijon mentions historiques
Localisationdisponibles
des églisesetdans
de l’indigence des données
l’angle nord-est archéologiques concernant
du castrum
(d’après Sapin1988)
cette période précoce, leur interprétation demeure délicate. Par ailleurs,
chaque « édifice » ayant connu de multiples phases de construction et
un vocable évolutif, l’organisation de l’ensemble reste encore sujette à
discussion (Sapin 1988, p. 178-179).

- Saint-Etienne
[25] Une église Saint-Etienne est mentionnée dès les viiie et ixe siècles
(Marilier 1974). Un nouvel édifice est construit au début du
xie siècle [21 231 0240] et consacré en 1077. L’abbaye se développe
progressivement en même temps que son influence, et obtient en 1363,
le droit d’utiliser les pierres du castrum pour bâtir son cloître. De
nouvelles phases de construction se déroulent après la chute du clocher
en 1487, ou de l’écroulement de la nef en 1671. L’église se part ensuite
d’une nouvelle façade classique, terminée en 1721.
II. Résultats 93

Après une période de mise en commende et avoir été rétablie collégiale


en 1613, Saint-Etienne devient cathédrale [21 231 0241] après la
création de l’évêché de Dijon en 1731, rôle qu’elle tiendra jusqu’en
1792, et qui incombera ensuite à Saint-Bénigne. Après la Révolution,
le bâtiment est conservé et d’abord utilisé comme magasin, puis halle
au blé. Tandis que le chœur et le transept font l’objet de fouilles
archéologiques en 1886 et 1923-1924, la nef est affectée à la Chambre
de commerce à partir de 1897 (Sapin 1997, p. 259-260).

- L’église Saint-Médard
[26] En 901, le monastère de Saint-Etienne de Dijon eut l’opportunité
de recevoir les reliques menacées de saint Médard, ancien évêque de
Noyon, antérieurement enterré à Soissons. Les fidèles vinrent alors en
nombre solliciter l’intercession du saint, et des miracles se produisirent.
Le clergé de Saint-Etienne décida donc, vers 920-930, de construire
dans son voisinage et sur le terrain de l’abbaye, une église nouvelle
[21 231 0248], semble-t-il de dimensions modestes, pour recevoir les
saintes reliques (Metman 1917, p. CCXLIV-CCXLVI ; Oursel 1941b,
p. 16-17). Au xvie siècle, on décida d’agrandir cette église qui assurait
le culte paroissial. Les travaux commencèrent, mais semblent avoir été
rapidement abandonnés, dès 1570. Dans le but de dégager et de mettre
en valeur le portail de Saint-Michel, l’église Saint-Médard, en mauvais
état, fut détruite en 1680 (Metman 1917, p. XLV).
Les substructions de l’église Saint-Médard furent partiellement
mises au jour, en 1917, à l’occasion des travaux d’installation d’un
collecteur d’égout rue Vaillant. Selon les observateurs, on identifia le
mur gouttereau sud sur le flanc sud de la tranchée, qui semble avoir
traversé le chevet de l’édifice. Des bases de colonnes mises en place dans
le prolongement des murs en direction de l’ouest dans le but de son
agrandissement, ont également été partiellement mises au jour à cette
occasion (Ibid., p. CCXLV), mais également dès 1866, lors « de fouilles
entreprises pour une conduite de gaz au travers de la rue Vaillant, vis-à-
vis le centre de la maison Lagier » (Mignard 1869, p. 11).

- Saint-Vincent
[27] L’église Saint-Vincent [21 231 0247], attachée à la paroisse Saint-
Médard et qualifiée de « chapelle » à partir de la fin du xiie siècle, tint
initialement le rôle de baptistère « qui joignoit la maison que S. Grégoire
Evêque de Langres avoit en ce tèms-là dans Dijon » (Fyot 1696, p. 26 &
32-33). Selon Jean Marilier (1974), la chapelle Saint-Vincent correspond
au baptistère paléochrétien abrité par Saint-Etienne. Celle-ci persista
jusqu’au xviiie siècle. Sur son emplacement, au milieu de « la cour Saint-
Vincent », on a depuis bâti une maison.

2.2.2.4 Les cimetières


Selon les usages de l’époque, les cimetières paroissiaux médiévaux se sont
développés aux abords des édifices religieux. On recense ainsi, pour le
secteur qui nous concerne et sans que nous puissions en définir le périmètre
exact, les cimetières Notre-Dame, Saint-Étienne, Saint-Médard et Saint-
Vincent. Concernant la Sainte-Chapelle, qui ne semble pas avoir bénéficié
de véritable cimetière, les défunts étaient inhumés à l’intérieur de l’église, et
pour certains dans le cloître.
Les prémices de l’hygiénisme, que l’on perçoit dans les écrits du docteur
Hugues Maret36, contribueront à l’abandon à la fin du xviiie siècle des
cimetières paroissiaux saturés, nauséabonds et vecteurs de maladies.

36. « On ne peut donc placer les cimetières dans les Villes, sans exposer les Citoyens au
danger qui accompagne la nécessité de respirer un air chargé de vapeurs animales putrides. On a
vu que ce danger devoit engager à proscrire l’usage d’enterrer dans les Églises. Il faut donc non-
seulement renoncer à cet usage, mais encore établir les cimetières hors de l’enceinte des Villes »
(Maret 1773, p. 58).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
94 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

« A Dijon (…), la Chambre opta en 1780 pour un seul grand cimetière.


Le terrain choisi se trouvait au-delà de la porte Guillaume. (…) On pensa
à réserver un espace distinct à chacune des paroisses, puis la Chambre
décida, contre le souhait de l’évêque, que le nouveau cimetière ne serait
pas « le cimetière particulier de chaque paroisse, mais le cimetière commun
des habitants ». (…) La bénédiction du cimetière eut lieu le 8 avril 1783 »
(De Vinck 1993, p. 132).

• Le cimetière Notre-Dame

- À propos de son extension


Fig. 34 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report L’emprise générale des travaux projetés en 2018 et 2019, se superpose
de l’emprise des travaux sur un extrait du par endroit à celle du cimetière Notre-Dame au niveau de l’impasse
plan intitulé Plant de la ville de dijon et de son
de Braisne (Virlogeux 2022, p. 142-146), mais également, comme nous
enceinte par ou l’on peut connoistre les rues qui
ont esté pavées dont Il ne faut que l’entretien,
le verrons au cours de cette opération de surveillance, place de Notre-
elles sont marquées de couleur rouge et Dame (fig. 45).
celles qui se doivent paver pour l’année mil six [28] Sur les plans anciens où il est figuré (fig. 31 & 34), le « Grand
cents quatre vingt et cinq sont marquées de cimetière Notre-Dame » se trouve au sud de l’église, dans un espace
jaune. Celles marquées de bleu ne sont point
quadrangulaire délimité tardivement par ce qui correspond aujourd’hui
nécessaire de paver et celles marquées de
noir restent apaver pour les années suivantes
à l’impasse de Braisne et la rue du Rabot. Selon Henri Giroux (1977,
(1685). © Bibliothèque nationale de France p. 367), le cimetière ne sera pas enclos avant la fin du xviie siècle (fig. 36).

Chantier N
2019

Chantier
2018 / 2019

0 50 m

Fig. 34 Dijon (21) - Piétonisation 2019


[29] Un second
Reportenclos
de l’emprise
cimétérial,des de
travaux sur untaille,
plus petite extraitest
duégalement
plan intitulé
représentéPlant
sur de la ville dedocuments,
plusieurs dijon et de son
au enceinte
nord depar ou l’onen
l’église, peut connoistre
bordure
les rues qui ont esté pavées dont Il ne faut que l’entretien,
de la rue deelles
la Chouette ( fig. 31). Celui-ci pourrait correspondre (pour
sont marquées de couleur rouge et celles qui se doivent paver
partie ?) au cimetière
pour l’année mildesix
l’hôpital vingt et cinqfondé
Notre-Dame,
cents quatre au xiie siècle,
sont marquées et
de jaune
situé dans les parcelles
Cellesvoisines,
marquéesà de l’ouest (Fyot
bleu ne sont 1979, p. 133). de
point nécessaire Toutefois,
paver
et celles marquées
la découverte de noir médiévales
de sépultures restent apaveraupour
14 les années
de la rue desuivantes (1685)
la Préfecture
(© Bibliothèque nationale de France)
II. Résultats 95

au cours de notre surveillance en 2019 contredit quelque peu cette


hypothèse (fig. 199 & 203).
Bien que les estimations d’Ernest Champeaux de la surface occupée par
les cimetières nous paraissent quelque peu excessives37, il est clair que
l’extension médiévale du cimetière Notre-Dame débordait largement les
seuls enclos représentés sur les plans modernes (fig. 31), et qu’il occupait
un espace plus large autour de l’église, sans doute mal délimité à certains
endroits.
[30] Curieusement, la Carte archéologique régionale ne mentionne
qu’une seule découverte de sépulture(s) dans ce secteur. L’installation
d’une canalisation d’égout en 1936, a donné l’occasion de relever la
stratigraphie archéologique rue du Rabot. Selon les observateurs « ce
sont d’abord des remblais modernes sur 0,70 m d’épaisseur, puis 1,70 m
environ de terres bouleversées où se rencontrent de nombreux ossements
humains [21 231 0220] datant de l’ancien cimetière Notre-Dame qui
s’étendait au midi de l’église en bordure de la rue des Forges » (Grémaud
1937, p. 66).
Précisons par ailleurs que nous n’avons trouvé aucune mention d’un
cimetière situé sur la place Notre-Dame, en avant du porche de l’église,
côté ouest. Nous aurons pourtant l’occasion d’enregistrer la mise au
jour de plusieurs dizaines de sépultures médiévales dans cette partie de
l’emprise au cours de notre surveillance de travaux.

- Ce que l’on sait de la gestion des défunts


Au reste, nous savons peu de chose de la gestion du cimetière par la
Fabrique, de la logique de répartition des sépultures notamment en
fonction du statut social ou de la confrérie d’appartenance, ainsi que
des indulgences. Tout au plus pouvons-nous constater la possibilité pour
les plus aisés d’être inhumés à l’intérieur de l’église et jusque sous le
porche38. Ceux-ci étaient d’ailleurs nombreux, et la récurrence de cette
pratique n’était pas sans causer quelques désagréments. Nous avons
eu l’occasion d’évoquer dans un chapitre antérieur l’état du dallage
du portail et sa réfection au xviie siècle (Bresson 1891, p. 256-257).
Mais l’usage d’inhumer à l’intérieur même de l’église perdura au moins
jusqu’à l’abandon du cimetière paroissial. Ainsi, les mêmes causes
produisant les mêmes effets, des mesures notamment d’ordre financier
sont à nouveau prises au xviiie siècle pour assurer l’état général du
dallage du sanctuaire39.
La Fabrique ne pouvait par ailleurs satisfaire les exigences de tout un
chacun. « [En 1553], un paroissien de Notre-Dame, marchand de sa
profession, [avait] demandé, par son testament, que ses héritiers fussent
autorisés à construire une chapelle, sur le lieu de sa sépulture, dans le

37. « Quant aux cimetières de Saint-Michel et de Notre-Dame, ils se touchent presque


encore au xve siècle, ils ne devaient faire qu’un au xe, le fait nous semble certain. Il n’est même
pas improbable que ce cimetière, entourant le castrum pour une grande partie, se soit prolongé
jusqu’à l’emplacement ou s’élevèrent au xiie siècle les paroisses de Saint-Pierre et même de Saint-
Nicolas » (Champeaux 1906, p. 35-36).
38. « On inhumait aussi dans l’église et sous le portail, mais en vertu de concessions
spéciales, qui constituaient un droit pour certaines familles. En 1630, un tailleur d’habits fut
enterré au chœur même de l’église : les fabriciens, qui ne connurent cette entreprise qu’après
son établissement, infligèrent un blâme sévère au marguillier, qui, sans les prévenir, avait fait
lever les dalles, et enjoignirent aux héritiers du défunt, de justifier de leurs droits. Une place au
portail fut concédée à M. Jean Garnier, maître brodeur, moyennant le versement de cinq livres »
(Bresson 1891, p. 286).
39. « La fabrique avait conservé l’usage d’autoriser des sépultures dans l’église, aussi nous
voyons le 20 mars 1734, en concéder une, sous le portail, à Mademoiselle Poncerot, et une
autre, près de la chapelle Sainte-Anne, à Monsieur Benoît Charles et sa famille. Comme il y
avait, dans le déplacement et le replacement des pierres tombales, des causes de dénivellement
du pavé de l’église, la fabrique prit, le 30 novembre 1740, une délibération portant, qu’à
l’avenir, elle ne ferait de concession qu’à la condition que l’acquéreur prendrait pour lui, et ses
successeurs, l’engagement d’entretenir les tombes, d’en maintenir le niveau, et de remplacer les
pierres qui viendraient à se détériorer » (Bresson 1891, p. 383).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
96 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

cimetière de l’église, entre deux arcs-boutants de la nef (…) ». Après


délibération, « on décida de faire défense à toute personne, de bâtir ou
construire une chapelle, ou tout autre édifice ou bâtiment quelconque,
en la place indiquée dans le testament » (Bresson 1891, p.162-163).

Certains documents, dont les plus anciens datent du bas Moyen


Âge, mettent en lumière certains usages de l’époque et les relations
conflictuelles entre clergé et paroissiens. À ce titre, quelques extraits de
la monographie que Jean-Aimé Bresson a consacré à Notre-Dame de
Dijon méritent d’être cités :
« Les premiers débats judiciaires que l’on rencontre, remontent aux
dernières années du XIVe siècle. À cette époque, un procès important fut
engagé devant le parlement de Paris : premièrement, par le Roi de France
(Charles VII), le duc de Bourgogne, son oncle (Jean sans Peur), et les
habitants de Dijon, contre l’abbé de Saint-Etienne, à cause des cinq
paroisses qu’il avait dans cette ville, et aussi contre les curés de Saint-
Jean et de Saint-Philibert. »
En résumé, on reprochait alors au clergé dijonnais d’exiger « des
rétributions arbitraires et excessives, pour différents actes du ministère
sacerdotale ».
« Sur ce débat, le Parlement rendit en 1398, un arrêt par lequel il
affirma sa compétence, et autorisa les parties à produire leurs témoins
respectifs. »
Huit ans plus tard, une transaction fut signée le 4 novembre 1406,
qui fut homologuée le 13 mars 1407 par le parlement de Paris. Voici
quelques-unes des dispositions adoptées :
« Les paroissiens de chacune des cinq paroisses de la ville de Dijon,
feront faire pour chacune de ces églises, et entretiendront à leurs frais
pour les enterrements : trois draps de soie, ou autre étoffe, tels que bon
leur semblera, et ils seront appelés savoir : le plus grand et le meilleur,
drap de 40 jours ; le moyen, drap de 20 jours ; et le plus petit, drap de
10 jours.
Quand décèdera un paroissien, chef de maison, ses héritiers, ses amis
seront tenus de choisir l’un de ces trois draps, selon la fortune du défunt,
pour le placer sur sa dépouille mortelle, et de payer au curé la somme
fixée pour ce drap, à moins que le défunt n’ait prescrit d’en payer une
autre, ou de livrer quelque objet qui fut accepté par le curé ou son
commis.
Pour les pauvres, qui ne pourront pas payer dix sous, on leur fournira
le petit drap, et le curé pourra prendre celle des robes du défunt qu’il
voudra.
S’il y a contestation entre le curé et les représentants du mort,
relativement au choix du drap mortuaire, celui qui fera ce choix, sera
admis à prêter serment sur l'Évangile, entre les mains du curé, qu’il
choisit un drap honorable et convenable, selon l’état du trépassé et sans
fraude ; ce serment sera décisoire.
Le curé ne pourra retenir pour lui aucun de ces draps, non plus que
ceux que les confréries placeront sur le corps. De ceux que les familles
y ajouteront, le curé pourra prendre celui qui sera le plus près du
cercueil » (Bresson 1891, p. 50-54).
II. Résultats 97

Fig. 35 Vue générale (vers le nord) de l’église


Notre-Dame et de son cimetière (dessin Etienne
Martellange, 1610). © Bibliothèque municipale de Dijon

Parmi les anecdotes révélatrices de la gestion du cimetière et de ses


occupants au xviie siècle, nous citerons encore les tâches assurées par le
dénommé Jean Mabruchot, alors marguillier à Notre-Dame :
« Au bout de six ans de service c’est-à-dire en 1688, le 10 août, des
modifications furent apportées aux conventions intervenus entre
Mabruchot et les fabriciens. Son salaire fut porté à 36 livres par an,
mais il s’engagea à faire non seulement le travail exigible, par suite de
ses promesses antérieures et des statuts, mais encore deux fois par an,
le nettoyage des voûtes de l’église, l’exhumation et le transport dans le
grand cimetière, aussi fréquemment qu’il serait nécessaire, des corps des
pauvres et des étrangers, inhumés dans un charnier, situé à l’entrée de
l’église, et les fournitures de feu et de lumière, dont les fabriciens avaient
besoin, quand ils tenaient leur réunion dans la chapelle du Trésor »
(Bresson 1891, p. 230-231).

- Place publique et espace sacré (fig. 35)


Les données les plus anciennes à notre disposition remontent au
xive siècle, et concernent des conflits liés à la pratique du commerce sur le
cimetière. Mais les informations nous manquent concernant l’extension
exacte de celui-ci. Et si la « tradition » veut que les cimetières constituent
des lieux de rendez-vous, de rassemblement et même de marché, il
convient de pondérer quelque peu ces postulats, ces différentes activités
ne se superposant pas strictement. Il convient par ailleurs de rappeler
que ces activités sont déjà officiellement prohibées depuis 1274, dans les
actes du Concile œcuménique de Lyon II40.
Mais ces décisions ne furent guère suivies d’effet. Pourtant, selon Ernest
Champeaux, avec la fin du Moyen Âge « le cimetière très rétréci ne
fut plus propre aux rassemblements. D’un autre côté l’opinion public
transformée se mit à regarder comme une pratique irrévérente et nocive
la tenue des marchés dans de tels endroits » (1906, p. 73).
« En 1413, le duc Jean ayant défendu d’en installer sur les cimetières,
la mairie de Dijon passa outre, regardant la mesure, quoique dictée par
un sentiment religieux, comme attentatoire à ses privilèges. Un siècle
après, elle ne se faisait scrupule de garnir d’étaux le marché établi sur

40. « Rien ne doit troubler la paix de l’église : le concile y interdit non seulement les rixes et
les clameurs, mais aussi les délibérations ou réunions de corps constitués. Dans les églises et les
cimetières, on ne tolérera ni marchés, ni foires, ni actes judiciaires. Les laïcs ne doivent pas y
traiter de procès, surtout criminels : toute sentence portée par un juge civil dans une église est
nulle de plein droit. » (Wolter, Holstein 1966, p. 205)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
98 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

le cimetière même de Saint-Michel. Et elle l’y maintint jusqu’à la fin du


règne de Louis XIV » (Garnier 1918, p. 499)
Et pourtant les foires et marchés furent à nouveau prohibés sur les
cimetières par les conciles de Bourges de 1528 et 1584, ainsi que celui de
Bordeaux en 1624. Le 20 décembre 1684, « le parlement de Besançon
défendait à toutes sortes de marchands d’exposer leurs denrées sur
les cimetières et à l’entrée des églises sous peine de confiscation et de
100 livres d’amende » (Champeaux 1906, p. 84-85).

Au début du xve siècle, l’abbé « avait disposé de la place qu’on appelait


le pourtant ou portail, située entre la première et la seconde porte du
côté de l’occident, et il l’amodiait à des marchands, qui y débitaient
toutes sortes de marchandises, principalement de la mercerie. Les
bancs et les tables de ces commerçants gênaient la circulation, et le
bruit de leurs conversations pénétrait dans le lieu saint et troublait les
cérémonies. De là, murmures et plaintes des paroissiens ».
Ces contestations furent portées devant le Parlement et les arbitres
statuèrent.
« Ils défendirent toute vente de denrées quelconques sous le portail (…).
Ces ventes pouvaient avoir lieu au dehors, le long des murs de l’église,
à la condition de ne pas entraver l’accès des lieux saints. L’abbé pouvait
du reste faire vendre par ses commis, soit dans l’église, soit à la porte,
soit dans le cimetière des « chandoilles autres hommaiges et offrandes de
cire ». Il fut expliqué que les habitants qui avaient leur demeure dans le
cimetière où ses alentours pourraient continuer à vendre toutes denrées
aux étauls de leurs maisons ainsi qu’ils avaient coutume de le faire »
(Bresson 1891, p. 55-56)41.

Par ailleurs la libre circulation au sein du cimetière causait quelques


dégradations.
« Le 18 mai 1415, les conseillers portèrent leur attention sur les places
publiques. Ces places étaient alors des cimetières que les riverains ne
s’occupaient point de nettoyer. Au contraire, ils y portaient les détritus
et le fumier de leurs maisons et de leurs étables » (Garnier 1918, p. 596).
« [En 1555], on eut à se plaindre des immondices et ordures,
faites continuellement dans le cimetière, par les chevaux de
M. de Montmoyen, président de la Chambre des Comptes, dont la
maison avait son entrée donnant sur ledit cimetière » (Bresson 1891,
p. 163)
« Le cimetière dont le commerce était mal vu devenait, en même
temps, de plus en plus solitaire. Un arrêt du parlement de Dijon du
12 décembre 1609 avait décidé que l’on ne pourrait y acquérir par
prescription un droit de passage que si l’on avait une maison y touchant,
et un édit de 1695 obligeait à les entourer de murs » (Champeaux 1906,
p. 85).

- Aménagements dans le périmètre du cimetière


Les terres du « grand cimetière », constituées d’un sédiment de teinte
sombre enrichi de nombreux restes humains pêle-mêle, ont été observées
lors de la campagne de travaux de 2018 à l’occasion d’une tranchée
réalisée impasse de Braisne, sur une épaisseur de 90 cm sans que la
base de la couche ne soit atteinte (Virlogeux 2022, p. 143). Les relevés
de G. Virely de 1936, dans une tranchée de la rue Rabot, font état de
nombreux ossements humains identifiés sur une épaisseur de 1,70 m
(Grémaud 1937, p. 66). Malgré le caractère localisé de ces informations,
elles permettent de « mesurer » l’omniprésence de restes humains sur une
grande épaisseur dans le périmètre du Grand Cimetière Notre-Dame.

41. « Ces faits se passèrent en l’an 1412, et la transaction a été constatée authentiquement le
22 juillet 1421 ».
II. Résultats 99

La construction de murs périphériques destinés à délimiter, protéger


et différencier l’espace consacré des cimetières est relativement tardif.
Il semble que les « fabriciens avaient fait fermer, en 1629, le petit
cimetière » (Bresson 1891, p. 276). Claude Fyot, abbé de Saint-Etienne,
ordonna à la fin du xviie siècle, que tous les cimetières soient entourés
de murs (Ibid., p.257)42. Ce qui semble avoir été suivi d’effet puisque
Henri Giroux (1977, p. 354) nous signale qu’un « mur sépare le grand
cimetière Notre-Dame des maisons qui le bordaient au début du
xviiie siècle » (fig. 36).

Fig. 36 Le périmètre du cimetière Notre-Dame


apparaît tardivement entouré d’un mur (xviiie s. ?).
© Bibliothèque municipale de Dijon

Nous savons par ailleurs que l’endroit a connu de multiple travaux,


notamment dans le cadre du chantier de restauration de l’église gothique
au xixe siècle évoquée supra, manifestant visiblement un respect tout
relatif envers les sépultures et le caractère sacré de l’endroit. Outre
la destruction des échoppes animant le pourtour nord-est de l’église
et aménagées entre les piliers des arcs-boutants depuis le xviie siècle
(Bresson 1891, p. 276-277), la reprise en sous œuvre des contreforts
et plusieurs aménagements du côté sud de l’église ont nécessité des
creusements importants.
« Les terres du grand cimetière, adossées à l’édifice, produisaient une
humidité fâcheuse, et, d’un autre côté, ses murs étaient trop peu élevés,
pour les défendre efficacement contre les pierres et les immondices,
qu’on jetait du dehors ; aussi, en 1720, la fabrique fit-elle élever ce mur
de 2 pieds et demi, et, en même temps, elle fit pratiquer, le long du mur
de la sacristie, un fossé, dont les terres étaient soutenues par une solide
maçonnerie.
Ce cimetière fut, en 1749, l’objet d’une entreprise singulièrement
audacieuse. Un avocat, du nom de Perrin, qui élevait une construction
non loin de là, s’avisa de percer le mur, et de décharger, dans ce lieu
consacré, dont il mutila et coupa plusieurs arbres, un grand nombre
de tombereaux de pierres et de décombres. (…) Perrin fut effrayé des
poursuites auxquelles il allait être exposé, il demanda un arrangement,
et se soumit à toutes les exigences de la fabrique. On lui demanda le
rétablissement du mur, l’enlèvement des décombres, le paiement des frais
de la procédure commencée et 500 livres d’indemnité » (Bresson 1891,
p. 383-384).

42. D’après Ernest Champeaux « un édit de 1695 obligeait à les entourer de murs » (1906,
p. 85)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
100 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

- Vers l’abandon du cimetière paroissial (fig. 37)


« Les envahissements successifs des maisons et des places publiques (…)
avaient réduit [les cimetières] à une telle exiguïté qu›ils étaient devenus
notoirement insuffisants et des foyers de pestilence pour la ville. C›est
en vain que la municipalité ordonnait de creuser plus profondément les
tombes » (Champeaux 1906, p. 86). Déjà, « au milieu du xvie siècle, l’on
songe un moment à créer un cimetière hors de la ville » (Garnier 1918,
p. 590).

Fig. 37 Vue générale (vers le nord-ouest) de


l’église Notre-Dame. On devine l’impasse de
Braisne qui conduit à l’entrée sud de l’édifice,
derrière le mur du cimetière en cours de
destruction. © Bibliothèque municipale de Dijon

« Une ordonnance de 1776, prohiba les cimetières situés dans les villes,
autour des églises, et prescrivit d’en établir, à une certaine distance
des agglomérations importantes d’habitants. En 1783, la ville de
Dijon ouvrit un nouveau cimetière, conformément aux prescriptions
législatives. Il était, à cette époque, assez éloigné des murs de la ville ;
aussi, la distance parut trop considérable, pour que le transport des
défunts put continuer à se faire à bras. La fabrique décida, le 3 mai
1783, qu’elle ferait confectionner une voiture à deux roues, qui serait
tirée par des hommes, et couverte d’une toile cirée noire, sur laquelle
serait peinte en blanc une grande croix. En même temps, elle éleva
provisoirement en faveur du marguillier, les droits précédemment fixés,
pour les enterrements, dont les frais étaient naturellement devenus plus
considérables » (Bresson 1891, p. 385).

• La Sainte-Chapelle et le droit d’inhumer

Les mentions sont nombreuses qui témoignent de l’animosité envers la


chapelle ducale et ses chanoines de la part des représentants de l’abbaye
Saint-Etienne. Ainsi, le droit de sépulture et de cimetière est d’abord refusé
(D’Arbaumont 1863, p. 36-37).
Selon Ernest Champeaux (1906, p. 64), « si les paroisses ne se multiplièrent
pas davantage, cela tient à la rivalité des églises dont le cimetière est une
source de bénéfices, non seulement par ses marchés mais aussi par ses droits
de sépulture. Dès la fin du xiie siècle on prohibe soigneusement l’installation
II. Résultats 101

de nouveaux cimetières. (…) La chapelle d’Hugues III n’aura pas de


cimetière (1173) ».
Aussi, « en 1500, la Sainte-Chapelle déclare n’avoir point acquis de droit de
cimetière pour avoir brisé son pourpris… »
Pourtant, un cimetière dit « de la Sainte-Chapelle » est mentionné à
plusieurs reprises par le même auteur :
- « On pourra [en 1510] passer désormais à travers les cimetières de Saint-
Etienne, de Saint-Médard, de la Sainte-Chapelle et de Notre-Dame salvo in
omnibus jure immunitatis ecclesiastice » (Ibid., p. 34).
- « Le cimetière de la Sainte-Chapelle jouissait de même du droit de
franchise. Nous voyons qu’en 1367, un certain Perrin Seguin d’Arcoussey,
autrement dit Grimmeart, qui avait été traîné hors de la franchise de
la Sainte-Chapelle par un nommé Benoit, valet de messire Hugues de
Pontailler, est rétabli dans son droit. Ce rétablissement a lieu sur le
cimetière » (Ibid., p. 55).
Quoiqu’il en soit, au-delà de ces querelles de cimetières où l’intérêt
pécuniaire le dispute à la foi, particulièrement dans les premiers siècles de
l’existence de la chapelle ducale, de nombreux personnages ont été inhumés
à l’intérieur de l’édifice et nous connaissons également la présence de
sépultures dans le cloître43. Mais les limites de l’espace sacré du sanctuaire
permettant de recevoir des défunts aux différentes époques nous demeurent
approximatives.
Aucune découverte de sépulture pouvant être associée à la Sainte-Chapelle
n’est recensée à notre connaissance dans le périmètre de l’édifice pouvant
témoigner de la présence d’un véritable cimetière. Seules les observations
effectuées au moment des importants travaux de construction de l’aile
orientale de l’Hôtel de Ville et du théâtre, particulièrement impactant pour
le patrimoine architectural et archéologique, pourraient nous renseigner. Il
n’a malheureusement pas été possible de consulter l’ensemble des archives
afférentes (notamment le fonds Baudot) dans le cadre de cette étude
sommaire. En revanche, un ensemble de 7 sépultures du bas Moyen Âge
ont été découvertes au niveau des travées sud de la nef, lors de la phase
précédente de surveillance de travaux (Virlogeux 2022, p. 245).

• Le cimetière Saint-Etienne / Saint-Médard

Sans chercher à confirmer à toutes forces les impressions d’Ernest


Champeaux qui écrivait que « les cimetières paroissiaux (…) semblent,
encore au xve siècle, se toucher les uns les autres, comme ceux de Saint-
Etienne, de Saint-Médard, de Saint-Michel et de Notre-Dame » (1906,
p. 63-64), force est de constater qu’à l’instar de celui de la Sainte-Chapelle,
leur extension précise pour l’époque médiévale reste à l’état de conjectures.
Ainsi, si les limites du cimetière qui se développe tardivement au sud de
l’église Saint-Etienne dans le périmètre de l’abbaye [21 231 0243] sont
perceptibles, en revanche le parcours du mur clôturant celui de Saint-
Médard, construit à la fin du xvie siècle par les Jésuites, et bien sûr détruit
ultérieurement, nous demeure inconnu. De manière plus générale, l’emprise
du(des) cimetière(s) associé(s) à l’ensemble Saint-Etienne/Saint-Médard/
Saint-Vincent, appréhendées conjointement (groupe épiscopal « originel » ?)
ou dans leur état dissocié ultérieur, nous reste mal connue.

[31] Aussi, les découvertes de sépultures dans ce secteur de la ville posent-


elles le problème, outre celui de leur chronologie, de leur appartenance
à un cimetière donné. Plusieurs inhumations ont été mises au jour à
l’occasion de deux anciennes phases de travaux. Il s’agit tout d’abord « d’un
grande quantité d’ossements qui semblent avoir été bouleversés à diverses
époques » [21 231 0022] mêlés semble-t-il aux vestiges de l’église Saint-

43. « Jacques Berbis mourut de la peste en 1586, et fut inhumé dans le cloître de la Sainte-
Chapelle » (D’Arbaumont 1863, p. 78)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
102 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Médard, découverts au 3 de la rue Vaillant, à l’occasion de la construction


d’une nouvelle maison en 1830 (Maillard de Chambure 1930, p. 54). La
présence de sépultures a également été indirectement attestée par la mise
au jour en 1917, des vestiges de l’église Saint-Médard au moment de
l’installation de l’égout (Fyot 1917b, p. 185-187).

2.2.2.4 À propos du pavage des rues


Plusieurs documents témoignent de la préoccupation grandissante de
l’hygiène et de la salubrité des rues à Dijon dans la seconde moitié du
xive siècle. À l’instar de Philippe Auguste, à qui l’on prête la décision de
faire paver quelques-unes des rues de Paris deux siècles plus tôt, Philippe le
Hardi et son épouse contribuent à leur tour à l’amélioration des chaussées
urbaines. Si l’on en croit les éléments à notre disposition, Dijon apparaît
assez mal dotée en voies de circulation de qualité à cette époque, tandis que
le pavement des rues semble s’être déjà généralisé dans les grandes villes du
Nord dès le xiiie siècle (Leguay 1984, p. 66).
Selon Joseph Garnier (1918), la première ordonnance connue concernant
le pavement de Dijon émane de la duchesse Marguerite de Flandre, dans
des lettres patentes du 20 mai 1374. Toutefois, au vu de l’imposition
nécessaire au financement, la contestation l’emporta et les travaux ne
furent pas réalisés. Il fallut attendre une quinzaine d’années, et une nouvelle
ordonnance du Duc, pour que le projet se concrétise (Ibid., p. 595).
Plusieurs auteurs mentionnent des documents évoquant la mise en œuvre
des travaux, dont la date est comprise entre 1389 à 1391. Cette première
« phase » de pavage des rues dijonnaises fut terminée le 31 mars 1395
(Plancher 1748, p. 114) ou 1396 (Garnier 1918, p. 596). Dès les années
1420, Philippe le Bon fut contraint d’aider à sa réfection ainsi qu’à son
extension.
Le plan de 1685 consacré à la gestion du pavage (Cf. supra fig. 34) illustre
les préoccupations urbaines et la gestion du revêtement des rues en cette
fin de xviie siècle. Il est clairement spécifié sur ce document que le (re)-
pavage de tout le pourtour de Notre-Dame, y compris la place des Ducs de
Bourgogne44, est projeté pour l’année 1685. Malgré une légende au libellé
approximatif, il apparaît que l’ensemble des rues est déjà pavé, mais que
certaines nécessitent une réfection.

Quelques données archéologiques


Plusieurs découvertes de « pavement » sous la chaussée des rues sont
mentionnées dans les mémoires des sociétés savantes dijonnaises. Il apparaît
que dans plusieurs cas, leur ancienneté supposée par leur inventeur soit à
revoir à la baisse.

[32] À l’occasion de la surveillance de l’installation d’un égout profond, la


tranchée creusée place des Ducs de Bourgogne a mis au jour, à hauteur de
la rue [du] Rabot, les « traces d’un ancien pavage en pierres », à 50 cm de
profondeur. Selon l’inventeur, qui cite un extrait des comptes de Jehan de
Fontenes45, ce pavement daterait de 1391-1392 (Metman 1915, p. XCIX).

[33] En 1900, lors de la pose d’une canalisation électrique rue de la


Préfecture on « a constaté la présence, à 50 centimètres de profondeur, d’un
pavé en pierres calcaires, et de nombreux restes de murs » (Metman 1900,
p. CCXXI).

44. Rue Derrier Lelogis du Roy


45. « La terre d’un trou de la rue quest derrières les hostels de Monseigneur à la partie devers
Nostre-Dame pour y faire le pavement. » (transcription in Metman 1915, p. XCIX)
II. Résultats 103

2.3 Configuration et environnement architectural des


espaces publics requalifiés

Outre le palais des Ducs et les édifices religieux, le patrimoine


architectural du secteur concerné par les travaux compte de nombreuses
maisons d’origine médiévale ou moderne qui font la réputation du
« secteur sauvegardé » dijonnais, et qui méritent d’être mentionnées
dans le cadre de cette rapide mise en contexte. Par ailleurs, au-delà des
caractéristiques architecturales propres à chacune d’entre elles, présentant
pour certaines des façades à pans de bois, elles s’inscrivent, par leur
longévité, dans l’évolution historique de l’îlot et du quartier au sein desquels
elles se sont progressivement transformées, constituant autant de jalons
chronologiques. À ce titre la consultation du plan réalisé en 1966 à partir
Fig. 38 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. de l’étude de Roger Gauchat (fig. 38), concernant la Datation des édifices
Report de l’emprise des travaux sur un extrait
du « secteur sauvegardé » de Dijon, est riche d’enseignements et permet
du plan réalisé en 1966 à partir de l’étude
de Roger Gauchat concernant la datation des d’appréhender la concentration d’édifices anciens, présentant pour la
édifices du “ secteur sauvegardé ” de la ville plupart des faciès d’époque moderne, mais dont certains conservent encore
Dijon. © Bibliothèque municipale de Dijon quelques éléments médiévaux.

0 50 m

Fig. 38 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019


Report de l’emprise des travaux sur un
extrait du plan réalisé en 1966 à partir de l’étude de Roger Gauchat
concernant la datation des édifices du “secteur sauvegardé” de la ville Dijon
(© Bibliothèque municipale de Dijon)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
104 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

2.3.1 Place Notre-Dame

[34] La place Notre-Dame, qui s’est progressivement structurée à partir


du Moyen Âge classique en avant du porche de l’église paroissiale, et donc
pour partie dans l’emprise de son cimetière46, s’étend aujourd’hui sur une
longueur de 85 m, du nord au sud, depuis l’angle qu’elle forme avec la
partie occidentale de la rue des Forges et l’amorce de la partie étroite de
la rue de la Préfecture. Sa largeur varie quant à elle de 14 m, dans l’axe de
l’édifice religieux, à 20 m à l’angle de l’ancienne « maison aux piliers » (Cf infra
fig. 43). Bien que la configuration générale du carrefour qu’elle constitue ait
peu varié depuis le xviie siècle, comme on peut le constater à la lecture des
Fig. 39 « Photographie de la chapelle de
l’hôtel Chambellan, démasquée lors des (…)
plans anciens (fig. 16, 31 & 34), la taille et la géométrie de cette place ont en
démolitions de la place Notre-Dame » en 1880. revanche connu une modification d’ampleur à la fin du xixe siècle, après la
© Bibliothèque municipale de Dijon démolition d’un ensemble de bâtiments dans sa partie sud (fig. 39).

46. Comme nous pourrons le constater en 2019, lors de cette seconde phase de travaux, au
cours de laquelle de nombreuses sépultures médiévales seront mises au jour sur la place Notre-
Dame.
II. Résultats 105

Sur le plan cadastral de 1812 (fig. 40), on constate que cet ensemble
de constructions arasées (parcelles 189, 190, 191, 192, 193 & 194)
s’avançaient d’environ 14 m en avant des façades occidentales actuelles
de la place, ne ménageant qu’une ruelle étroite de 5 m de large. Les plans
d’alignement de 1846 ne prévoyaient initialement qu’un élargissement
de celle-ci de quelques mètres (fig. 41, page suivante). Cet ajustement se solda
finalement par un dégagement beaucoup plus important, mais les travaux
Fig. 40 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report
de l’emprise des travaux sur le Plan cadastral
de démolition n’auront lieu qu’en 1880. Deux illustrations (fig. 42 & 43,
de 1812 - Sections I et R, dites “de la ville” pages suivantes) permettent d’apprécier l’aspect des bâtiments qui jalonnaient
(extraits). © Archives départementales de Côte-d’Or autrefois l’accès sud de la place Notre-Dame.

Emprise 2018

Extension 2019

0 50 m

Fig. 40 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Report de l’emprise des travaux sur le
Plan cadastral de 1812 - Sections I et R, dites “de la ville” (extraits)
(© Archives départementales de Côte-d’Or)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
106 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 41 Dijon (21) - Place Notre-Dame et rue


de la Préfecture. Plan d’alignement de 1846 -
Planche 11 (extrait). © Archives départementales de
Côte-d’Or

Emprise des rues au XIXe s.

Nouvel alignement

Façades actuelles

Emprise des travaux 2019

0 10 m

N
II. Résultats 107

Fig. 42 Vue vers l’ouest des bâtiments détruits


en 1880 (« Buvette dijonnaise »), à l’angle de
l’ancienne rue Notre-Dame (actuelle rue des
Forges). Il est à noter que la « maison aux
piliers », située antérieurement à l’angle du
trottoir de droite, n’existe déjà plus.© Bibliothèque
municipale de Dijon

[35] Jean Maillard acquit en 1565 la maison portante aujourd’hui le


n° 7 de la place Notre-Dame. « Cet immeuble apparaît, avec sa façade
décorative, comme un spécimen du style Hugues Sambin », menuisier,
sculpteur et architecte dijonnais du xvie siècle. L’espace correspondant au
n° 5 actuel sera joint à la maison voisine quelques décennies plus tard (Fyot
1979, p. 142-143).

[36] La maison située au n° 9 de la place Notre-Dame, à l’angle de la rue


Musette, a été construite dans le courant du xviiie siècle (Cf supra fig. 38). Selon
toute logique, et à l’instar de toutes les constructions voisines, elle a succédé
à une habitation plus ancienne, évoquée prudemment par Eugène Fyot, et
dont l’existence serait mentionnée en 1512 (Ibid., p. 143).

2.3.2 Rue de la Préfecture

L’emprise des travaux se prolonge vers le nord sur une cinquantaine de


mètres dans la rue de la Préfecture au-delà de la place Notre-Dame, à partir
de l’angle avec la rue de la Chouette. Ce tronçon correspond à la partie
étroite de la rue, qui fut assez logiquement frappée d’alignement en 1846,
en raison des évidentes difficultés de circulation qu’il pouvait engendrer
(fig. 41). L’esthétique et la valeur historique des habitations concernées
par le projet, situées sur la rive orientale de la rue, semblent avoir permis
leur conservation jusqu’à nos jours. L’une des façades pluriséculaires de
l’endroit, pourrait encore matérialiser l’un des bâtiments de l’ancien hôpital
Notre-Dame, d’origine médiévale (Fyot 1979, p. 133).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
108 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Au début du xixe siècle, nous dit Roger Gauchat, « la rue de la Préfecture,


calme et peu passante, se terminait en cul-de-sac contre le rempart ».
Initié dans les dernières décennies du xviiie siècle, le débastionnement de
la ville était néanmoins en cours. Et le nivellement du rempart, réalisé en
1848 dans ce secteur, conjugué aux importants travaux que connaîtra la
place Notre-Dame dans la seconde moitié du xixe siècle47, contribuèrent à
dynamiser le quartier (1946, p. 361).

2.3.2.1 L’Hôpital Notre-Dame

Localisation
[37] L’hôpital Notre-Dame, dont les vocations d’accueil et de soins
semblent avoir perduré du xiie au xviie siècles, se trouvait approximativement
à l’emplacement de l'îlot d’habitations matérialisant aujourd’hui l’angle
des rues de la Préfecture et de la Chouette, dont l’ensemble a conservé
une cohérence morphologique grossièrement quadrangulaire, malgré les
mutations cadastrales et architecturales internes (Cf supra fig. 17). Toutefois,
compte tenu de la documentation consultée, et en l’absence d’étude en
archives, la localisation et l’emprise exactes du (ou des) bâtiment(s)
constituant l’établissement n’ont pu être précisées. Il en est de même pour
l’extension du cimetière qui lui était attaché, malgré la figuration d’un
espace dédié entre le 18 et le 20 de la rue de la Chouette, restitué à partir de
plusieurs plans modernes (Cf supra fig. 31 & 34), et la découverte de sépultures
au cours du chantier au 14 de la rue de la Préfecture.
Selon Eugène Fyot, « [d]ès le xiie siècle, c’est-à-dire à l’époque où la petite
église romane Notre-Dame du Marché s’élevait au lieu et place de l’église
Notre-Dame actuelle, on avait fondé, au Nord de cette église, un hospice
destiné aux pauvres, aux malades et aux pèlerins. L’hospice avait une
chapelle, un recteur et quatre religieux de Saint-Etienne qui vivaient en
commun et se dévouaient à son service. L’entrée principale donnait sur la
place Charbonnerie48, au débouché du passage existant à côté du n° 20 de
la rue de la Préfecture. On lisait encore sur l’arc de la porte, au xviiie siècle :
C’EST ICI L’HOSPITAL DE NOSTRE-DAME. Mais une autre entrée
existait par l’intermédiaire du passage situé au n° 18 de la rue Babeuf
[rue de la Chouette actuelle].
Une tradition voudrait, en outre, que le n° 6 de la rue de la Préfecture en
eût fait partie. Ses petites fenêtres en accolade et la niche flamboyante,
soulignée par trois écussons vides, et contenant une statuette moderne de
la Vierge, dénotent une origine du xve siècle finissant. (…) Et c’est en 1696
seulement que ses biens furent réunis à l’Hôpital général, en même temps
que ceux des autres paroisses de Dijon » (1979, p. 133).

Les origines de l’hôpital


L’hôpital Notre-Dame avait pour fonction d’offrir l’hospitalité aux gens
de passages et aux nécessiteux, mais également de prodiguer des soins aux
malades. Au xvie siècle, on compte 6 établissements de ce type à Dijon49.
Claude Fyot de la Marche mentionne des documents datant du milieu du
xiiie siècle, qui révèlent l’existence de cet hôpital et suggèrent une date de

47. Agrandissement de la place après démolition d’un ensemble d’habitations en 1880, et


chantier de restauration de Notre-Dame qui dura de 1865 à 1884
48. Ancien nom de la partie renflée de la rue de la Préfecture, dont l’extrémité sud correspond
avec la limite nord de l’emprise des travaux.
49. « Voici quels étaient ces hôpitaux [en 1549], outre celui du Saint-Esprit, établi hors des
murs : 1.° celui de Saint-Fiacre, qui était sous la direction du chapitre de la Sainte-Chapelle ;
2.° celui de Notre-Dame, dont la chapelle, sous le vocable de saint Martin, était située rue et
place Charbonnerie ; 3.° celui de Saint-Jacques, rue du Petit-Potet ; 4.° celui dit la Chapelle-aux-
Riches, rue de la Chapelotte ; 5.° celui de la Madeleine, près la porte Saint-Pierre, hors de la
ville ; et 6.° celui de la Maladière, faubourg Saint-Nicolas. Mais ce n’est que dans le xviie siècle
que ces petits hôpitaux ont été successivement réunis à celui du Saint-Esprit » (Peignot 1841,
p. 83).
II. Résultats 109

création bien antérieure50. Il fait également état d’un ensemble d’actes,


datant notamment du xve siècle, qui témoignent du fonctionnement et de la
notoriété de l’établissement51. Au siècle suivant, un procès-verbal de visite
« que les Vicaires Généraux de René de Brèche Abbé de S. Estienne y firent
au mois d’Août 1526 [précise] qu’il y avoit encore dix-huit lits entretenus
pour les pauvres passans » (1696, p. 298).
L’activité semble en revanche souffrir d’une nette dégradation à partir
de la seconde moitié du xvie siècle. Ce constat sera confirmé par la visite
de Nuchèze Evêque de Chalon & Coadjuteur d’André Fremyot Abbé de
Saint-Etienne le 29 Novembre 1633, qui trouva « la Chapelle & le bâtiment
de cet Hôpital grandement ruinez, en sorte que l’on n’y pouvoit assurément
habiter, ni dans ladite Chapelle faire & célébrer aucun service Divin » (Ibid.,
p. 298). La situation ne fit alors que se dégrader d’avantage, et en 1638,
l’abbé fit mettre en vente aux enchères les matériaux de l’établissement.
La réunion définitive des biens de l’hôpital Notre-Dame à ceux du grand
hôpital du Saint-Esprit, ainsi que le « transfert définitif de l’activité », eurent
lieu en 1696 (Bresson 1891, p.357).

2.3.2.2 Les habitations riveraines

[38] Au n° 1 de la rue de la Préfecture / n° 2 de la rue Musette, « des


réparations effectuées en juillet 1909 firent apparaître sous les enduits,
tant sur la rue que sur la place Notre-Dame, des arcatures de fenêtres du
XIIIe siècle. Ces arcatures ont été soigneusement conservées à découvert sur
les murailles où elles sont encastrées » (Fyot 1979, p. 141)

[39] « La tradition veut que très anciennement, au xiiie siècle peut-être, les
comtes d’Auxonne aient eu leur hôtel au n° 3, qui devint, au xviiie siècle,
l’hôtel d’Arlay » (Ibid., p. 134).

[40] Entre les n° 5 et 15, s’ouvre un passage sur la rive occidentale de


la rue qui aboutit à un espace dénommé la Cour des Prêtres desservant
un ensemble d’habitations correspondant aux nos 7, 9, 11 et 13. D’après
Eugène Fyot, « la vieille maison comprise sous les nos 9 et 11, et pourvue
encore de fenêtres en double accolade attestant son origine du xve siècle ou
du commencement du xvie siècle, (…) était l'hôtel que possédait à Dijon
l'abbaye de Bèze (…). Plus tard, l’hôtel de Bèze devint la maison des
Mépartistes de l’église Notre-Dame » (1979, p. 134).

50. « (…) nous voyons par nos Actes. I. Qu’Adeline fille de N. Petit de Besançon, par son
Testament du mois de Janvier 1254 léga aux Abbé & Chanoines de S. Estienne la maison
qu›elle avoit à Dijon, située auprès du Monastère de Notre-Dame, & contiguë à l’Hôpital dont
on parle. II. Que Agnès fille & héritière d’Ermengarde de Trie remit à cet Hôpital au mois
de Juillet de l’an 1259 une vigne que sa mère Ermengarde avoit léguée par son Testament, &
promit au Recteur de cet Hôpital de la lui garantir. III. Que Guillaume du Bourg fonda trois
Messes par son Testament du mois de Juillet 1265 pour être dites chaque semaine dans la
Chapelle de cet Hôpital par un Prêtre Séculier, dont il se réserva la nomination durant sa vie, &
la donna aux Abbez de S. Estienne après son décès (…). Guillaume du Bourg donna plusieurs
fonds pour la dotation de cette Chapellenie, qui a été dans la suite apellée la Chapelle de
S. Martin » (Fyot 1696, p. 297).
51. « Tous nos autres titres qui font mention de cet Hôpital, comme les Lettres de Philippe de
Vienne Evêque de Langres de l’an 1445, la Bulle du Pape Nicolas V. de l’an 1448, la Sentence
des Requêtes du Palais à Paris de l’an 1459, l’Arrêt du Parlement de Paris de l’an 1460, la
Déclaration de Jean d’Amboise Evêque de Langres, la Bulle du Pape, Innocent VIII de l’an
1486, & enfin la Sentence Arbitrale entre Sébastien Zamet Evêque-Duc de Langres & André
Fremyot Archevêque de Bourges & Abbé de S. Estienne de l’an 1631, portent expressément,
qu’avant cette première date de l’an 1445, l’Hôpital de Notre-Dame de Dijon de tèms
immémorial étoit comme un membre dépendant de cette Abbaye, & que les Abbez en étoient les
Collateurs & Supérieurs de plein droit » (Fyot 1696, p. 297-298).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
110 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

2.3.3 Rue de la Chouette

[42] Localisée dans la partie la plus étroite de la rue de la Chouette, près


du chevet de Notre-Dame, la maison « Millière » fut construite en 1483.
Avec sa façade à encorbellement et ses pans de bois, elle présente toutes
les caractéristiques d’une habitation de la fin du Moyen Âge (Fyot 1979,
p. 144).

[43] Parmi les nombreux hôtels particuliers que compte le « secteur


sauvegardé », l’hôtel de Voguë est sans doute l’un des plus réputé. La phase
principale de construction, dont la richesse architecturale contribue à la
renommée du logis, s’est déroulée dans la seconde décennie du xviie siècle,
et correspond à une « manifestation tardive de la Renaissance humaniste
à Dijon » (Gulczynski 1999). Divers travaux d’extension progressive et de
reconstruction s’échelonnèrent ensuite jusque dans le courant du xviiie siècle.
Trois contrats d’achats, passés successivement en 1589, 1615 et 1617,
par Jean Bouhier, conseiller au parlement, puis Etienne Bouhier, son fils
et successeur, témoignent de l’existence de trois propriétés antérieures,
comprenant plusieurs corps de logis, caves, pressoir, galeries et cours (Ibid.).

2.3.4 Rue des Forges

Tandis que la partie ouest de la rue des Forges menant à la place François
Rude, garda longtemps l’odonyme Rue Notre-Dame, le tronçon oriental fut
rebaptisé à plusieurs reprises. Au fil des derniers siècles, on lui connût ainsi
les noms de Rue Derrier Le logis du Roy (1685), rue de l’Arbre de Jessé
(1750), puis, à partir de la seconde moitié du xviiie siècle, Rue au Change.
Cette rue est particulièrement réputée en terme de patrimoine, pour un
ensemble de maisons médiévales et modernes, localisées à peu de distance à
l’ouest de notre limite d’emprise, et toutes classées au titre de Monuments
historiques. Il est certes malaisé d’identifier des parties anciennes sur des
bâtiments maintes fois reconstruits et restaurés. Mais les études réalisées,
nous permettent d’appréhender la longévité d’occupation de l’endroit, et
contribuent à comprendre l’évolution chronologique générale du faubourg
Notre-Dame et la structuration progressive de ses espaces publics.

[44] Le premier ensemble significatif, partiellement figuré sur le plan


général (fig. 17), regroupe plusieurs logis d’une grande richesse architecturale
et historique. Il s’agit tout d’abord de l’hôtel Chambellan, situé au n° 34 &
36, pour lequel plusieurs phases de construction ont été identifiées, et dont
la plus ancienne date du xve siècle. Au n° 38, la Maison Milsand [21 231
0257], fut reconstruite en 1561. Quant à l’hôtel Aubriot [21 231 0006],
situé au n° 40, sa première mention connue date de 1607. Les travaux de
plusieurs auteurs (Giroux 1975 ; Saint-Jean Vitus 1989) mettent en évidence
dans tous les cas, l’existence de constructions antérieures à ces mentions.
Toutes ces bâtisses, à l’histoire complexe, trouvent donc leur origine dans
les derniers siècles du Moyen Âge, alors que le quartier se développe après
la création de la nouvelle enceinte au xiie siècle. Bien qu’il ne faille conclure
à une occupation pérenne de l’endroit, un sondage réalisé dans l’hôtel
Aubriot (Sapin 1986) a même révélé les vestiges d’une occupation antique.

2.3.4.1 Maison aux piliers

[45] En progressant vers l’est, au-delà de la « Buvette dijonnaise »


précédemment évoquée (Cf supra fig. 42) et la ruelle menant alors à la place
Notre-Dame, se trouvait à l’angle opposé de celle-ci jusqu’au milieu du
xixe siècle une curiosité architecturale dénommée la « maison aux piliers »
(fig. 43). Son mauvais état et l’indéniable empiétement de la galerie qui
II. Résultats 111

supportait sa façade sud lui valurent d’être démolie en 1842 (Fyot 1979,
p. 154), soit antérieurement à l’approbation du plan général d’alignement
de 1846, précédemment évoqué (Cf supra fig. 41).

Fig. 43 À l’angle de l’ancienne rue au Change Cette partie de la rue est ici bordée au nord par des maisons relativement
(actuelle rue des Forges) et de la ruelle récentes (≥ xixe siècle), notamment celles bâties dans le périmètre de l’ancien
conduisant à la place Notre-Dame, la« maison
cimetière, entre impasse de Braisne et rue du Rabot, et au sud par les
aux piliers ». On remarque la galerie du
magasin avec ses cinq colonnes et le puits bâtiments nord-ouest du Palais des États, globalement construits dans le
situé dans son prolongement, qui débordent courant du xviiie siècle, empiétant pour partie sur l’ancien jardin des Ducs
l’alignement de la rue. Sur la gauche, le (fig. 17).
bâtiment à trois niveaux, abritant un temps la
« Buvette dijonnaise », disparaîtra également.
© Bibliothèque municipale de Dijon
2.3.5 Place des Ducs de Bourgogne

Le côté nord de la place des Ducs de Bourgogne est occupé par un ilot
urbain, délimité par les rues du Rabot, de la Chouette et Verrerie (fig. 17 &
44), regroupant un ensemble de maisons anciennes présentant encore, pour
certaines, de belles façades à pans de bois. Les mentions les plus anciennes
témoignant de l’existence d’un habitat à cet endroit remontent au xive siècle.

[46] L’hôtellerie de la Croix de Fer est composée, en 1411, de deux


bâtiments et des cours attenantes. Vers la fin du xvie siècle l’ensemble est
scindé en deux propriétés. Côté nord, sur la rue Derrière l’église Notre-
Dame, se trouve la bâtisse qui deviendra la maison Durupt, et au sud,
sur la rue au Change, celle qui abritera au xviiie siècle, le siège de la justice
consulaire. La maison Pitard, telle que nous la voyons aujourd’hui fut
probablement construite dans le dernier quart du xve siècle. Mais il est
fait mention d’une construction antérieure à 1365. À côté, le long de la
rue du Rabot actuelle, la maison Bourgoin, bâtie au xviiie siècle, fait suite
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112 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

à une autre habitation en pierres qui existait déjà à la fin du xive siècle.
Des habitations sont également mentionnées depuis 1414 au coin des
rues Verrerie et de la Chouette, dont l’une deviendra la maison Dassigny.
La maison Janty, voisine, reconstruite à la fin du xviiie siècle, est située au
coin de la place des Ducs, à l’emplacement d’une habitation plus ancienne
mentionnée dès 1556. Il en est de même pour la maison Liébault, située au
3 de la rue de la Chouette, dont la phase de construction la plus ancienne
connue remonte au milieu du xvie siècle. Au 10 de la place des Ducs, la
maison Lambert, construite vers 1861 et implanté dans le prolongement et
au sud de la maison Liébault fait suite à une bâtisse attestée dans la seconde
moitié du xvie siècle (Giroux 1977 ; fig. 44).

[47] Quant à l’hôtel de Berbis, avec sa tourelle en encorbellement


caractéristique, il occupe le flanc oriental de la place (fig. 17 & 44). Dès 1336,
on remarque « deux grandes et belles maisons de pierre » derrière le chœur
de la Sainte-Chapelle, formant le coin de la place des Ducs et de la rue
Longepierre. Elles vont abriter successivement toute une série d’officiers
du Duc. Entre 1443 et 1447, Lancelot le Robert, secrétaire de Philippe
Fig. 44 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019.
Habitat d’origine médiévale aux abords de la
le Bon, devient propriétaire. Ce n’est qu’au milieu du xvie siècle, que
Place des Ducs de Bourgogne (d’après Giroux Philibert Berbis (ou son fils) fera reconstruire l’hôtel que nous connaissons
1977) © Y. Virlogeux, Inrap aujourd’hui (Ibid.).

N
errerie

Notre - Dame
Rue V

Rue derriè
re Notre -
Dame

Bourgoin x
oi
Liebaut
Rue des Fo
Cr Dassigny lz / Rue du
Faucon
Grand cimetière de
r
Notre - Dame Fe
Pitard Maison Janty
Secret
onerie

Lambert
consulaire
Hôtel Baillet
e poiss
Rue du

dit
Rue au Change Rue derrière l’hôtel du Duc / du Roi
l’ancienn

Fyot de la Marche
Rabot /

Rue au Change
Rue de
Rue du

Hôtel Berbis
Jardin du Roi
(Square des Ducs)

emprise des travaux Rue Taillerie /


Rue de l’ancien
ne Poissonerie
Rue du Secret
0 50 m

Fig. 44 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019


Habitat d’origine médiévale aux abords de la
2.3.6 Rue Verrerie Place des Ducs de Bourgogne
(d’après Giroux 1977)

La rue Verrerie présente également la particularité de regrouper une


succession de maisons à encorbellement et façades à pans de bois d’origine
médiévale. Si la plus grande partie se situe au nord de l’emprise 2018
des travaux, le tronçon sud, qui conduit de la place des Ducs à la rue
Jeannin, est bordé sur son flanc ouest par les maisons Janty et Dassigny,
précédemment évoquées. Côté est, on trouve l’hôtel Baillet, qui forme
l’angle avec la rue Jeannin.
II. Résultats 113

[48] À cet endroit, une habitation dénommée « Maison du Poisson » est


connue au début du xve siècle, et déjà mentionnée sous ce nom en 1336. Elle
deviendra ultérieurement la « Maison du Rabot », et la « rue de l’ancienne
Poissonnerie », ou « du Poisson », s’appellera un temps « la rue du Rabot ».
Les bâtiments de l’hôtel actuel ont été édifiés vers le milieu du xviie siècle
(Giroux 1977, p. 355-360). C’est à cette époque qu’apparaît l’odonyme
« R. de la verrerie » (fig. 34), qui deviendra « rue Verrerie ».

2.3.7 Rue Jeannin

Seul le tronçon ouest de cette rue, anciennement dénommée rue du Faucon


(fig. 34), reliant la rue Verrerie à la rue Lamonnoye, était concerné par le
projet de piétonisation. Il est bordé de plusieurs propriétés pluriséculaires
parmi lesquelles l’hôtel Baillet, précédemment mentionné, dont le porche
d’entrée est situé au n° 2 de la rue Jeannin, et dont les bâtiments longent la
rue Verrerie (fig. 17).

[49] L’hôtel Claude Frémyot, du nom de l’un de ses propriétaires, président


aux Comptes à la fin du xvie siècle, et frère de Bénigne Frémyot, est situé
au n° 1 de la rue Jeannin. Plusieurs éléments architecturaux témoignent de
phases de construction médiévales. Selon Eugène Fyot, « un pavillon latéral
montre encore des ogives tréflées, avec un buste d’évêque et des étoiles
décoratives aux tympans qui accusent pour le moins le xive siècle. (…) Des
accolades indiquent des remaniements du xve siècle » (1979, p. 427).

[50] Initialement bâti vers 1440 pour le célèbre chancelier de Philippe le


Bon, l’hôtel Nicolas Rolin situé au 8 de la rue Jeannin, qui abrite désormais
les Archives départementales de la Côte-d’Or, fut le siège de l’Hôtel de Ville
de 1500 à 1831, et connut plusieurs phases de reconstructions, notamment
au xviie et xviiie siècle (Gras 1987).
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114 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

3. Description des vestiges découverts

3.1 Place Notre-Dame

3.1.1 Observations générales

3.1.1.1 À propos des creusements surveillés


La partie de la place Notre-Dame concernée par la campagne de travaux
2019, d’une superficie d’environ 1 200 m², mesure 69 m de long, pour une
largeur comprise entre 14 et 20 m. La tranchée principale, destinée au
collecteur des eaux pluviales, d’une largeur minimale de 1,10 m et d’une
profondeur comprise entre 1,60 et 3,30 m, occupe approximativement l’axe
de l’emprise, qu’elle traverse de part en part sur une longueur d’environ
60 m (fig. 45). L’essentiel des vestiges découverts, dont plusieurs dizaines de
sépultures et quelques pans de maçonneries, ont été mis au jour à l’occasion
de cette importante excavation. Si les quelques tranchées perpendiculaires à
celle-ci, destinées aux branchements et de moindre profondeur, n’ont livré
que peu d’indices, en revanche les emprises d’une chambre en béton dans la
moitié sud (fig. 45 : log 4) et de quatre fosses de plantation, au sein desquelles
nous avons pu réaliser des investigations plus poussées, ont permis de
sonder la place plus en détail en ces points et d’en préciser le phasage
stratigraphique. La superficie cumulée des ouvertures atteint ainsi environ
14 % de l’emprise 2019 de la place Notre-Dame.

Les découvertes se répartissent archéologiquement en deux zones nettement


distinctes, la partie nord se caractérisant principalement par les vestiges
de l’extension occidentale du cimetière paroissial, en usage du xiiie au
xve siècles, et la partie sud où sont apparues les arases d’un îlot de bâtiments
détruits au xixe siècle, probablement d’origine médiévale.

3.1.1.2 À propos des vestiges découverts


L’abondance d’entités archéologiques identifiées, et plus particulièrement
la présence de nombreuses sépultures mises au jour « fortuitement », ont
contribué à ralentir les travaux et même à stopper pendant quelques jours
l’avancée de la tranchée principale. En concertation avec l’entreprise, le
déroulement du chantier connut ainsi quelques adaptations, afin de nous
permettre d’intervenir dans des conditions acceptables sur cette extension
inédite du cimetière médiéval de Notre-Dame, partiellement mise au jour.
Toutefois, au regard de la quantité d’informations à traiter, et malgré la
signature d’un « bon d’arrêt »52, trop peu de temps put être consacré à la
« fouille » et à l’enregistrement des données, nécessairement minimalistes,
conférant à notre intervention sur cette partie de l’emprise des allures
d’« opération de sauvetage urgent » d’un autre âge.

52. Cf. supra chapitre « Présentation de l’opération »


II. Résultats 115

Concernant les sépultures, malgré une surveillance assidue, une partie


conséquente de celles-ci ont été emportées dans les déblais, ne laissant
alors, au mieux, que quelques ossements sur les flancs des tranchées. Ce
fut particulièrement le cas pour le tronçon d’une dizaine de mètres de
long situé au nord du log 1, dont l’excavation n’a été surveillée que par
intermittence. L’observation de nombreux ossements humains dispersés,
comprenant néanmoins plusieurs ensembles en connexion, ainsi que
l’aspect général de la stratigraphie, comparable à celle observée plus au
sud, nous permirent de conclure à l’extension du cimetière dans ce secteur.
En guise de confirmation plusieurs sépultures tronquées furent identifiées
dans cette partie de la place (fig. 45 & 46 : SP107, 114, 115 & 116). Par ailleurs,
la grande majorité des individus que nous avons pu fouiller apparaissent
incomplets, en raison de leur orientation (est/ouest) par rapport à celle
de la tranchée principale (nord/sud), et de la relative étroitesse de celle-
ci53 ; ce qui, dans la majorité des cas, interdit de les dégager entièrement.
Le caractère perturbé du sous-sol, en raison de l’enfouissement ancien de
réseaux de toutes sortes, ainsi que l’arrachement inévitable d’une partie du
squelette par le godet de l’engin, étant donnée la disparition de tout élément
de marquage des tombes, ont également contribué à tronquer une grande
Fig. 45 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place
partie de l’information. Aussi les espaces « vides » séparant les groupes
Notre-Dame. Plan général des vestiges. de tombes, que l’on peut percevoir à la lecture du plan général (fig. 45), ne
© Y. Virlogeux, Inrap correspondent-ils que rarement à une réalité archéologique.

Rue de la
Chouette 2
243.88
26

244.45

Place Notre-Dame
244.30

121 à 124
127
87
244.08 15
10
4 163
95
N

87

sépultures 34 à 40
9 244.04
116 243.97 sépultures 11 à 21, 25 à 27, 30 à 33
244.12
sépultures
3 11 66, 68, 69, 74 à 77, 80, 82 à 85
7 103
87 94
SL 3
28 23 28 99
1 98
244.42
115 7
2
Préfecture
Rue de la

US 4-5 24 66
sépultures 97
114 44 à 57 ,58 à 62, 65, 67, 70 à 73, 78, 79, 81 & 86

107 8 244.09
243.84

244.30
14 131
243.97
sépultures 149 = 87 128/133 132
244.23 12 129
125, 126 & 134

130

13 96

3 65

1 0 5m 244.46
N

9
7
Rue 5
Musette 3
1
0 50 m

Fig. 45 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Place Notre-Dame
Plan général des vestiges
© Y. Virlogeux

53. La largeur moyenne de la tranchée principale avoisine 1,10 m


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116 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Log 9 MR 124

SP 116

se m en t
d ’a ss ai n is
tr an ch ée
an ci en n e
MR 123
MR 121

Log 10
MR 122

Rue de la
Chouette

Voirie médiévale

Remblai médiéval (US 28)

SP 114 Remblai antique

2 Log / coupe
SP 115
Sépulture

Réduction

Eglise Notre-Dame
« Ossuaire »

Clous

Réseau ancien
Log 8 SP 107

US 108

US 111 à 113

Place

Notre-Dame

N
Log 1

SL 3
US 4-5
N

0 2m

Fig. 46 Dijon (21) - Piétonisation 2019. 11


Place Notre-Dame (partie nord). Plan
0 50 m
général des vestiges. © Y. Virlogeux, Inrap

Fig. 46 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Place Notre-Dame (partie nord)
Plan général des vestiges
II. Résultats 117

Les vestiges de maçonneries sont également nombreux, qui correspondent


aux soubassements des bâtiments détruits au xixe siècle et localisés dans la
partie sud de l’emprise. Une synthèse reprenant l’ensemble des informations
archéologiques de ce secteur incluant les données enregistrées en 2018 sera
présentée infra.
Dans les pages qui suivent, les vestiges découverts sur la place Notre-Dame
sont décrits dans un ordre « géographique », depuis son extrémité nord, au
débouché de la rue de la Chouette, jusqu’à la limite sud de l’emprise 2019,
correspondant aux deux fosses de plantation méridionales (fig. 45).

3.1.2 Partie nord de la place

Les premières données décrites se répartissent dans les divers creusements


réalisés face au 26 de la rue de la Chouette et au n° 1 de la rue de la
Préfecture (fig. 45 à 47). Au sud de ce premier ensemble, on constate un
hiatus archéologique de plusieurs mètres le séparant du log 1, relevé à
l’occasion de la pose d’un regard en béton, et à partir duquel la densité de
vestiges sera beaucoup plus importante, jusqu’à l’extrémité méridionale
de l’emprise. L’avancée rapide de cette partie de la tranchée, pour
Fig. 47 Place Notre-Dame (nord). Liste des
partie en notre absence, ainsi que le caractère déjà fortement perturbé
informations archéologiques enregistrées. par l’installation antérieure de nombreux réseaux, en sont les raisons
© Y. Virlogeux, Inrap principales.

N° Nature de la Log Epaisseur / élévation Profondeur Description sommaire Datation


structure / profondeur (cm) d'apparition (cm)
Mobilier 14
C

SL 1 Voirie 1 10 -100 Recharge de voirie - -

SL 2 Voirie 1 5 / 10 -110 Aménagement de voirie - -

SL 3 Voirie 1, 2, 4, 7 35 / 40 -115 / -120 Feuilletage de niveaux de voiries (dont US 29) - -

US 4 US+ 1 8 / 20 -165 Limon brun graveleux incluant des pierres 2e quart - milieu IIe s. -

US 5 US+ 1 25 -176 Remblai de démolition - -

US 6 US+ 1 102 / 115 -185 / -198 Alternance irrégulière de lits argilo- graveleux antique -

ST 7 TP 1 - -300 ? Trou de poteau circulaire (Ø = 40) - -

US 8 TN 1, 5 10 -300 Gravier roussâtre (TN) - -

US 9 TN 1, 5 20 -310 Gravier blanchâtre à jaunâtre (TN) - -

US 106 US+ 8 38 -50 Limon argilo sableux gris avec de nombreuses pierres - -
calcaires

SP 107 Sépulture 8 7 -88 Individu adulte - -

SL 108 Voirie 8, 9 7/8 -95 / -100 Aménagement de voirie - 1026-1182

US 109 US+ 8 8 -102 Argile gravillonneuse gris foncé - -

SL 110 Voirie 8 9 -110 Aménagement de voirie - -

US 111 US+ 8, 9 21 / 20 -119 / 126 Limon argileux gris foncé + cailloutis 2 nde
moitié du II s.
e
-

US 112 US+ 8, 9 24 / 24 -140 / 146 Limon argilo-graveleux brun gris, avec de nombreuses - -
pierres

US 113 US+ 8 12 -164 Limon brun et pierres - 60-220

SP 114 Sépulture - - -95 Jeune adulte - -

SP 115 Sépulture - - -95 Individu adulte - -

SP 116 Sépulture 9 - -93 Individu adulte - -

US 117 US+ 9 8 -60 Limon sablo-graveleux gris clair avec de petites pierres - -
et quelques ossements humains

SL 118 US+ 9 21 -68 Aménagement de voirie - -

US119 US+ 9 11 -89 Hirizon de cimetière - -

SL 120 US+ 9 18 -108 Aménagement de voirie - -

MR 121 Maçonnerie 10 > 100 -57 Fosse d'aissances de plan carré (220 x 220). Mur - -
ouest

MR 122 Maçonnerie 10 > 100 -55 Fosse d'aissances. Mur sud - -

MR 123 Maçonnerie 10 > 100 -60 Fosse d'aissances. Mur est - -

MR 124 Maçonnerie - > 100 -60 Fosse d'aissances. Mur nord - -


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3.1.2.1 26 rue de la Chouette


Le log 9 et la sépulture SP116
Le log 9 a été relevé sur le flanc nord de la tranchée, synthétisant la
superposition de niveaux archéologiques conservés entre 0,60 et 1,70 m
Fig. 48 Place Notre-Dame / Rue de la
de profondeur. Il s’agit pour l’essentiel d’horizons de remblais lités et de
Chouette. Vue générale du log 9 (vers le nord). sols de rue (fig. 48), au sein desquels s’intercale une sépulture (fig. 49).
© Y. Virlogeux, Inrap Les US111 et 112, enregistrées à la base de la coupe, sont
principalement constituées de limon argileux incluant un cailloutis
Fig. 49 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. hétérogène et quelques cassons de poterie antique. Le log 8, localisé
Log 9. © Y. Virlogeux, Inrap quelques mètres plus au sud-ouest, permettra de mieux les caractériser.

48 49

ouest est

243.50 m Sable roussâtre et


litages de gravier

US 117

243
SL 118 moderne ?
SP 116 US 119

SL 108 médiéval

SL 120
242.50
US 111
antique

US 112

Fig. 49 Place Notre-Dame. Log 9


© Y. Virlogeux

L’US111 est surmontée d’un premier niveau de voirie aménagé


(SL120), de 18 cm d’épaisseur, constitué de pierres anguleuses calcaires
compactées, patinées en surface, incluses dans une matrice argileuse
jaunâtre. Un second niveau de rue lui succède (SL108 ; fig. 52), également
mis en évidence au niveau du log 8. Cette chaussée sommaire, épaisse
d’environ 8 cm, est faite de graviers et de pierres calcaires jointives,
émoussées en surface, et maintenues dans une matrice argilo-sableuse
grise à jaunâtre. Le squelette d’un individu adulte (SP116), associé à
l’horizon sédimentaire US119, reposait sur ce niveau de sol. L’ensemble
des sépultures SP107, SP114, SP115 et SP116, localisées dans ce même
secteur (fig. 46) et sensiblement à la même altitude, présentaient cette
même particularité.

L’individu SP116, malmené au moment du creusement de la tranchée


et par l’installation ancienne d’un réseau d’assainissement (fig. 46),
présentait des os friables et un état de conservation médiocre (fig. 50 &
51). Il a toutefois été possible d’en dégager les contours et d’appréhender
ainsi sa position. Il est orienté est/ouest, avec la tête à l’ouest, ainsi que
toutes les sépultures qui seront identifiées place Notre-Dame au cours
II. Résultats 119

de cette opération54. Découvert fortuitement à mi creusement, à une


profondeur d’environ 93 cm, aucune information concernant la fosse
sépulcrale n’a été décelée, sinon que le fond de celle-ci coïncidait avec
un sol remblayé (SL108). Quant à l’US119, bien que d’une épaisseur de
10 cm et présentant ici une forme limono-graveleuse, elle est à mettre
en relation avec l’ « horizon de cimetière » général (US10), identifié
plus au sud, où les sépultures semblent avoir été plus concentrées, et la
récurrence des inhumations plus importante.

La mise en place, seulement quelques centimètres au-dessus du squelette


SP116, d’un nouveau sol de rue (SL118) de constitution analogue à
ceux précédemment décrits, témoigne de la troncature de cette sépulture
et de la requalification de l’endroit, vraisemblablement au début de
Fig. 50 & 51 Place Notre-Dame / Rue de
l'Époque moderne, après le resserrement de l’espace consacré au
la Chouette. Vue zénithale et de détail de la cimetière paroissial.
sépulture SP116 (vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap L’US117 ne s’apparente au mieux qu’à une recharge de voirie.

50 51

Fig. 52 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. 52


Vue zénithale d’un échantillon de la surface du
sol SL108 (vers le sud). © Y. Virlogeux, Inrap

54. L’étude archéo-anthropologique, réalisée par Annamaria Latron, est présentée infra (Cf.
Études spécialisées)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
120 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Les vestiges d’une fosse d’aisance (log 10)


Les vestiges maçonnés d’une probable fosse d’aisances55 moderne
(fig. 53 à 58) ont d’abord été mis en évidence sur le flanc sud de la
tranchée située face au 26 de la rue de la Chouette (log 10 : MR121,
MR122 & MR123). Déjà partiellement détruite par la pose ancienne
d’une canalisation d’assainissement, seul un tronçon malmené du mur
nord, identifié sur flanc opposé, permet de restituer l’emprise globale
d’une construction de plan carré, d’environ 2,20 m de côté hors tout,
et de 1,15 m pour l’espace utile (fig. 46). L’arase des maçonneries est
apparue entre 50 et 60 cm sous le sol de la place. Cette fosse réservoir,
qui atteignait au moins 1,50 m de profondeur (partie visible), a bien
évidemment été installé au détriment de la plupart des US anciennes,
notamment enregistrées au niveau du log 9.

Fig. 53 & 54 Place Notre-Dame / Rue de 53


la Chouette. Vues générale (vers le sud) et
zénithale (vers le nord) des vestiges d’une
probable fosse d’aisances (MR121 à 123).
© Y. Virlogeux, Inrap

54

55. Fosse à latrine


II. Résultats 121

La section de la maçonnerie MR121, d’une largeur maximale de 55 cm,


a été dégagée sur une hauteur de 98 cm, sa face orientale parementée
ne saillant que de 44 cm du bord de la tranchée. Ce tronçon de mur,
à l’instar de ceux auxquels il est chaîné, a été construit à l’aide de
moellons calcaires grossièrement équarris, dont l’épaisseur varie de 10 à
14 cm, et la longueur de 20 à 45 cm. La face interne de MR122, qui
coïncide approximativement avec le flanc sud de la tranchée, présente un
assemblage équivalent, de même que le retour MR123. Le tronçon nord
de la structure (MR124) est quant à lui apparu plus disloqué. Comme
à l’accoutumée pour ce type de structures enterrées, seules les parois
internes présentent des faces relativement soignées, tandis que l’extérieur
est beaucoup plus fruste. Les blocs ont été assemblés à l’aide d’un
mortier graveleux de teinte grise.
Les caractéristiques et la localisation de cette construction souterraine
correspondent à celles d’une fosse d’aisances. Aucun élément ne nous
permet de la dater avec précision. Nous savons néanmoins que ce type
d’aménagement, destiné à recevoir les excréments provenant d’une
installation sanitaire voisine, s’est multiplié au cours de l'Époque
moderne. Certaines de ces fosses restèrent en usage jusqu’à la mise en
place du réseau d’égout.

▲Fig. 55 Place Notre-Dame / Rue de la ▲Fig. 56 Place Notre-Dame / Rue de la


Chouette. Vue générale (vers le sud-est) des Chouette. Vue de détail (vers l’ouest) de la
maçonneries (MR121 à 123) d’une probable maçonnerie MR121. © Y. Virlogeux, Inrap
fosse d’aisances. © Y. Virlogeux, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
122 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

57 58

Fig. 57 Place Notre-Dame / Rue de la


Chouette. Vue de détail (vers le sud) de la
jonction des maçonneries MR122 & MR123. 3.1.2.2 1, rue de la Préfecture
© Y. Virlogeux, Inrap Les sépultures 114 & 115
Les reliquats de squelette de deux individus (SP114 & SP115),
Fig. 58 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette.
tronçonnés transversalement par la tranchée en cours (fig. 46), ont été
Les vestiges de la quatrième maçonnerie
(MR124) formant la fosse, apparaissent sur le repérés en coupe sur les flancs de celle-ci, à une profondeur de 95 cm.
flanc nord de la tranchée. © Y. Virlogeux, Inrap Les ossements humains identifiés, encore partiellement en connexion,
reposaient sur un niveau de voirie (SL108), à l’instar des sépultures
voisines SP107 (log 8) et SP116 (log 9). Cet ensemble d’inhumations
s’intègre à la même phase d’extension du cimetière paroissial du bas
Moyen Âge, mieux caractérisé plus au sud.

Fig. 59 Place Notre-Dame / 1 rue de la 59


Préfecture. Vestiges de la sépulture SP114, sur
le flanc ouest de la tranchée. © A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 123

Une partie du haut du corps de SP114 a pu être prélevé sur le flanc


ouest de la tranchée (fig. 59 à 61). Bien que partiellement visible, le crâne
n’a pu être dégagé. Le bas des jambes de cet individu adulte était encore
Fig. 60 & 61 Place Notre-Dame / 1 rue
en place sur le bord opposé. Quant à la sépulture SP115, elle n’était
de la Préfecture. Aperçu du crâne de la
sépulture SP114 (reposant sur SL108), après
matérialisée que par l’extrémité des membres inférieurs du squelette,
démontage de la partie conservée des os du visibles sur le flanc est de la tranchée, quelques décimètres au sud de
tronc et des bras. © A. Couilloud, Inrap SP114.

60 61

Log 8
La pose d’une chambre en béton face au n° 1 de la rue de la
ouest est
Préfecture (fig. 45) a été l’occasion d’enregistrer une nouvelle séquence
Sol actuel : asphalte
stratigraphique significative (log 8 ; fig. 62 à 64), comparable au log 9. Les
couches archéologiques s’étagent ici entre 0,50 et environ 1,75 m de
Sable roussâtre et profondeur.
litages de gravier

243.50 m
Dans la partie basse, les trois premières unités (US111 à 113)
correspondent à des remblais antiques. Ces horizons ne présentent
aucun aménagement particulier, sinon le sommet de l’US111, dont
US 106 moderne ? l’aspect damé évoque une surface de piétinement. Celle-ci sera d’ailleurs
SP 107 US 119 surmontée d’un niveau de voirie, a priori médiéval (SL110). Le mobilier
243
recueilli au sein de ces remblais antiques, principalement céramique,
SL 108
US 109
médiéval
est peu nombreux et relativement disparate, ne permettant pas de
SL 110 préciser la chronologie de chacun d’entre eux. En revanche une analyse
US 111 radiocarbone, réalisée sur un fragment de faune prélevé dans l’US113,
242.50
conclut à une datation du Haut-Empire56. Le log 1, enregistré quelques
antique
US 112 mètres plus au sud, permettra de mieux appréhender la puissance de
ces remblais « antiques », que l’on rencontre ici à partir de 1,20 m de
US 113
profondeur.

▲Fig.Fig.
62 Place Notre-Dame.
62 Place Log 8. Log 8
Notre-Dame.
© Y. Virlogeux, Inrap © Y. Virlogeux

56. Datation 14C : 60AD (95.4 %) 220AD


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
124 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Les SL/US 108 à 110 correspondent à des aménagements de sol de rue


qui se superposent sur une épaisseur d’environ 25 cm. SL108 et SL110
s’apparentent véritablement à des niveaux de voirie constitués d’un
cailloutis rapporté et damé, tandis que l’US109 ne semble correspondre
qu’à un remblai intermédiaire. Sur le sol SL108, déjà évoqué au niveau
du log 9, reposait ici le squelette de l’individu SP107, inséré dans
l’US119 (fig. 64 à 66). Uniquement identifiée en coupe, cette sépulture
fut mise en évidence à 88 cm de profondeur, c’est-à-dire à une altitude
équivalente à la plupart des inhumations découvertes sur la place Notre-
Dame au cours de cette opération. Aucun indice de la fosse sépulcrale
n’a été observé. En guise de terminus post quem, un ossement de
faune prélevé au sein du sol SL108, a permis d’obtenir une chronodate
Fig. 63 Place Notre-Dame / 1 rue de la
comprise entre 1026 et 118257.
Préfecture. Vue générale (vers le nord) du
log 8. © Y. Virlogeux, Inrap L’US106, individualisée à partir de 50 cm de profondeur et d’une
épaisseur de 38 cm, est constituée d’un limon argilo-sableux gris,
Fig. 64 Place Notre-Dame / 1 rue de la
incluant quelques mottes jaunâtres et de nombreuses pierres calcaires.
Préfecture. Vue de détail (vers le nord-ouest) de Elle s’apparente à un remblai, probablement moderne, au sein duquel
la partie basse du log 8. © Y. Virlogeux, Inrap aucun indice de sol n’a été décelé.

63 64

Fig. 65 & 66 Place Notre-Dame / 1 rue de


la Préfecture. Vues de détail (vers le nord)
de la sépulture SP107 au sein du log 8.
© A. Couilloud, Inrap

65 66

57. Datation 14C : 1026AD (95.4 %) 1182AD [ou 1044AD (68.2 %) 1155AD]
II. Résultats 125

ouest est 3.1.2.3 Face à la rue Musette


Sol actuel : asphalte Log 1 : aperçu stratigraphique intégral
244 m
Gravier blanc
Le log 1 a été enregistré à la faveur de l’installation d’un regard, situé
à roussâtre face au porche de l’église Notre-Dame (fig. 3 & 6), dans l’axe de la rue
Musette (fig. 45). Etant donné la profondeur de l’excavation (> 3 m ; fig. 67)
et les contraintes de visibilité liées au blindage employé, la partie basse
Niveaux horizontaux de gravier
de la stratigraphie n’a pu être observée en détail.
243.50 dans matrice argileuse
grise à beige
L’élément le plus ancien décelé est un probable trou de poteau (ST7),
apparu en fond de creusement, dont le remplissage, que nous n’avons
pu sonder, est constitué d’un limon graveleux de teinte sombre, qui
contraste nettement avec le matériau encaissant (fig. 68). D’un diamètre
243 SL 1 d’environ 40 cm, il s’agit indubitablement, compte tenu de sa position
SL 2 stratigraphique, de la structure archéologique la plus ancienne observée
au cours de ce chantier. Bien que nous soyons tentés de l’attribuer à la
médiéval
SL 3 période protohistorique, nous n’avons pu en préciser la datation.
(+ US 29)
Le sol naturel, dans lequel semble avoir été creusé le trou de poteau,
242.50
est attesté à partir de 3 m de profondeur, au sein duquel nous avons
US 4 dissocié deux unités, déjà identifiées dans d’autres quartiers de Dijon.
US 5 L’US8 est constituée d’un gravier roussâtre, surmontant un horizon de
même nature, plus jaunâtre à beige (US9). Correspondant à des dépôts
242
alluvionnaires du Suzon, ces niveaux géologiques avaient notamment été
observés rue Charrue et place des Cordeliers (Virlogeux 2019, p. 200,
antique
212 & 213).
US 6 De -3 à -1,65 m, plusieurs niveaux de remblais différenciés se succèdent,
contenant du mobilier antique (US4 à 6). L’US6 se présente sous
241.50
la forme d’une alternance de lits argileux gris et de gravier brun.
L’US5, plus particulièrement mise en évidence dans la partie sud-est
du creusement, s’apparente à une couche de gravats de démolition,
composée de pierres calcaires, semble-t-il associées à du mortier délité.
241 US 8 L’US4 est un niveau plus terreux, incluant gravier et cailloutis, ainsi que
terrain quelques charbons de bois. Les quelques tessons de céramique collectés
US 7 US 9 naturel
ont été datés du second quart / milieu du iie siècle58.
Les horizons compris entre -1 et -1,65 m, correspondent en revanche
▲Fig. 67 Place Notre-Dame. Log 1.
à des aménagements de voirie médiévaux. Les plus récentes,
© Y. Virlogeux, Inrap
Fig. 67 Place Notre-Dame. Log 1 les US1 et 2, sont constituées d’un lit de cailloutis induré,
© Y. Virlogeux
patiné en surface et dont l’épaisseur varie de 5 à 10 cm. L’US3,
d'une puissance de 50 cm, se présente sous la forme d'une
succession de sols de rue mal différenciés, dont la constitution
est globalement analogue au unités précédentes. La relative
homogénéité de cette couche « feuilletée », suggère un usage
intensif et un entretien fréquent. La position de cette chaussée,
dans le prolongement de ce qu’était la rue Musette au bas
Moyen Âge, ainsi que l’absence de sépultures à cet endroit,
malgré la collecte de quelques ossements humains résiduels
au sein de l’US3, laissent supposer qu'elle matérialise un
espace de circulation est/ ouest menant à Notre-Dame. Par
ailleurs, l’altitude relative de la base de cette aménagement
de voirie nous permet de conclure à l’antériorité de cet axe
de circulation à l’occupation de la place par l’extension du
cimetière paroissial.

◄Fig. 68 Place Notre-Dame. Vue générale (vers


le nord) du log 1. Un trou de poteau (ST7) est
apparu à 3 m de profondeur. © A. Couilloud, Inrap

58. Cf. infra Évaluation du mobilier céramique gallo-romain dans Études spécialisées
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
126 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

3.1.3 Partie médiane de l’emprise

3.1.3.1 Généralités
Cette partie de l’emprise se singularise par la découverte de nombreuses
sépultures médiévales, matérialisant une extension inédite du cimetière
paroissial Notre-Dame au bas Moyen Âge. À l’instar des individus
précédemment évoqués, mis au jour aux abords des logs 8 et 9 (fig. 46 :
SP107, 114, 115 & 116), plus de 75 inhumations ont été identifiées (fig. 70 &
86) de façon quasi continue au sud du log 1, dans la tranchée principale
et quelques creusements annexes (fig. 45, 69 & 85), sur une longueur de
26 m et à une profondeur comprise entre 70 et 95 cm.

Fig. 69 Dijon (21) - Piétonisation 2019. 9, Log 1


« Horizon de chaux » (US 87)
place Notre-Dame. Plan général des vestiges.
7 Voirie médiévale
© Y. Virlogeux, Inrap N
Remblai médiéval (US 28)

Remblai antique

SL 3 Log / coupe
US 4-5 2
Sépulture

Réduction
0 50 m
« Ossuaire »

Clous
11
Réseau ancien

12 27
14
25
13 15
24 26

16

17

18

28

19

20

23

Log 2
31 21 N
0 2m 32

22

Log 3
30

33

24
87

58

44

Fig. 69 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


9, place Notre-Dame
Plan général des vestiges
© Y. Virlogeux
II. Résultats 127

N° Nature de la Log Epaisseur / élévation Profondeur d'ap- Description sommaire Datation


structure / profondeur (cm) parition (cm)
Mobilier 14
C

US 10 US 2, 3, 7 21 / 9 -55 / -63 "Niveau de cimetière" XIII -XIV s.


e e
-

SP 11 Sépulture - 10 -80 Individu adulte (membres inférieurs) - 1277-1393

SP 12 Sépulture - - -75 Individu immature XIII -XIV s.


e e
-

SP 13 Sépulture - - -73 Individu immature (crâne) - -

SP 14 Sépulture - 10 -60 / -86 Jeune adulte ou adolescent (membres inférieurs) - -

SP 15 Sépulture - - -72 Individu immature (crâne) - -

ST 16 Fait funéraire - - -90 Ossements de plusieurs individus - -

SP 17 Sépulture - - -80 Individu adulte - -

SP 18 Sépulture - - -80 Individu adulte (membres inférieurs) - -

SP 19 Sépulture - - -75 Individu adulte (membres inférieurs) - -

SP 20 Sépulture - - -75 Individu adulte (membres inférieurs) - -

SP 21 Sépulture - 10 -75 Individu immature (bassin et membres inférieurs) XIII -XIV s.


e e
-

SP 22 Sépulture - - -75 Sujet adulte (membres inférieurs) - -

US 23 US - - - Comblement de tranchée de réseau XIIIe-XIVe s. -

US 24 US - - - Comblement de tranchée de réseau ("aqueduc des XIIIe-XIVe s. -


fontaine" ?)

SP 25 Sépulture - - -81 Individu immature - -

SP 26 Sépulture - 10 -80 / -98 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - -

SP 27 Sépulture - - -80 / -90 Individu immature (membres inférieurs) - -

US 28 US - 40 ? -105 Niveaux hétérogènes successifs horizontaux de pierres - -


et graviers (=88 ?)

SL 29 Sol 1, 2, 7 5 -140 Niveau de voirie (= partie de US 3 ?) - -

SP 30 Sépulture - -90 Individu adulte (membres inférieurs) - -

SP 31 Sépulture 2 12 -90 Individu adulte (crâne) - -

SP 32 Sépulture 2 4 -76 Individu immature (moitié supérieure) - -

SP 33 Sépulture - -70 Individu adulte (tronc et membres supérieurs) - -

US 87 US 2, 3, 4, 7 10 -76 / -106 / -116 Niveau de chaux et blocs - -

US 88 US 2 9 -104 / -106 / -116 Couche limon-argileuse + cailloutis (=28 ?) - -

US 89 US 2 - -146 Gravier sableux jaunâtre - -

MR 124 Maçonnerie - > 100 -60 Fosse d'aissances. Mur nord - -

Fig. 70 9 Place Notre-Dame. Liste des


Environnement « sédimentaire »
informations archéologiques enregistrées.
© Y. Virlogeux, Inrap
Les logs 2, 3, 4 et 11, relevés dans ce secteur, permettent d’appréhender
la position relative des sépultures au sein de la séquence chronologique
globale, révélant les aménagements et accumulations sédimentaires
successifs qu’a connu l’endroit. Comme nous l’avons déjà constaté
pour la partie nord de la place, l’« horizon de cimetière » se superpose à
plusieurs états de sols aménagés au cours du Moyen Âge classique (SL3,
SL29, SL92, SL104). Néanmoins la majorité des tombes reposent ici sur,
ou entament, l’un des horizons intermédiaires identifiés (US28=US88,
US87, US93), nous permettant alors, çà et là, de percevoir tout ou partie
de leur contour.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
128 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

De manière générale, l’environnement sédimentaire des individus mis au


jour nous est apparu chaotique, et le terrain dans lequel les tombes ont
été creusées dans la partie médiane de la place, s’apparente à un remblai
Fig. 71 Place Notre-Dame. Aperçu (vers l’est)
de l’épaisseur de la couche de « chaux »
de matériau, incluant à certains endroits de nombreux blocs et moellons
à proximité de la sépulture SP30 (log 3). calcaires (US28 = US88 ; fig. 73), ainsi qu’un horizon continu offrant
© Y. Virlogeux, Inrap l’apparence d’un mortier de chaux (US87 ; fig. 71 & 72) et atteignant
jusqu’à 25 cm d’épaisseur (cf. log 2 ; fig. 82 & 83). Ces éléments évoquent
Fig. 72 9 Place Notre-Dame. Quelques
sépultures (secteur SP56 à 73) au contact de
les stigmates des abords d’un chantier de construction, contrastant
la couche de chaux US87 (Vue vers le nord- fortement avec la série d’aménagements de voiries sous-jacente
ouest). © A Couilloud, Inrap (US3=US29).

71 72

Par commodité, un « horizon de cimetière » (US10) a été défini.


Constitué d’une couche « limoneuse » brune à grise incluant des
ossements humains résiduels, il englobe ou recouvre une partie des
squelettes encore en place, généralement pour lesquels aucune limite
de fosse n’a été observée. Son épaisseur est comprise entre 15 et 25 cm,
une valeur relativement modeste en regard des accumulations observées
impasse de Braisne (> 90 cm ; Virlogeux 2021, p. 143), ou même au
14 de la rue de la Préfecture (cf. infra log 6, US63 : ép. ≥ 40 cm) où les
probables vestiges du cimetière médiéval de l’hôpital Notre-Dame ont
été identifiés.

À propos des sépultures


Les sépultures découvertes dans ce secteur sont toutes orientées
est/ouest, à quelques degrés près, et se présentent donc de
façon perpendiculaire à l’axe de la tranchée dans laquelle elles
apparaissent (fig. 69 & 85). La largeur moyenne de celle-ci ne dépassant
qu’exceptionnellement 1,10 m, tous les individus identifiés sont donc
incomplets, à l’exception de quelques immatures, et n’ont été que
partiellement prélevés. De manière générale, l’état de conservation des
ossements était assez médiocre, rendant plus fastidieux le dégagement
des individus gisant en pleine terre, et induisant une fragmentation
importante au démontage.
II. Résultats 129

Fig. 73 Place Notre-Dame. Aperçu (vers l’ouest)


du sédiment encaissant US28 au contact des
sépultures SP11 à 16. © Y. Virlogeux, Inrap

Dans les premiers mètres septentrionaux de ce secteur, de nombreux


blocs apparaissent mêlés au « remblai » (US28) dans lequel ont été
creusées les tombes. Certains semblent délimiter leur pourtour, sans
que de véritables aménagements n’aient toutefois été mis en évidence.
Le comblement des sépultures est logiquement constitué d’un matériau
limono-graveleux moins grossier. Un peu plus au sud, à partir de
l’inhumation SP19, les tombes entament également une couche
blanchâtre prenant l’aspect d’un mortier de chaux (US87), nous offrant
l’opportunité de mieux appréhender la géométrie du fond de certaines
fosses. Malheureusement, bien trop peu de temps aura pu être consacré
à l’environnement des squelettes, l’essentiel de notre intervention ayant
consisté à fouiller et prélever ceux-ci au plus vite, l’excavation de la
tranchée reprenant dès leur démontage.
Ainsi, compte tenu de la faible différenciation du matériau encaissant,
et de l’inhumation systématique des défunts dans des contenants
périssables (bois, tissus), les limites des tombes ont souvent été
difficiles à percevoir. La superposition de certaines sépultures, l’absence
d’aménagement particulier ou de marqueur détectable, ainsi que la
troncature systématique de la partie haute des fosses, ont également
contribué à limiter nos possibilités d’observation. Les contours de
celles-ci n’auraient pu être identifiées à un niveau supérieur que par une
approche manuelle des matériaux recouvrant les individus précédant
la mise au jour des ossements, ce qui fut bien évidemment impossible à
mettre en œuvre. Dans la partie nord, le sédiment au contact des défunts
est globalement équivalent au matériaux environnant. Outre quelques
blocs périphériques trahissant les probables limites du creusement,
quelques clous dispersés accompagnant le squelette constituent les seuls
témoins d’un possible cercueil de bois.
La répartition des sépultures enregistrées et figurant sur les plans
présentés (fig. 69 & 85) ne reflètent que partiellement la réalité historique,
d’abord en raison de l’installation récurrente de réseaux enterrés
depuis près de deux siècles, impactant fortement le patrimoine enfoui.
En outre, toutes les ouvertures réalisées au cours de ce chantier n’ont
pu être surveillées avec la même rigueur. En effet, il va de soi que des
choix ont dû être opérés dans l‘urgence, et des secteurs privilégiés, les
travaux ne pouvant être complètement stoppés. Néanmoins, compte
tenu de l’épaisseur relativement peu importante de l’horizon cimétérial,
l’essentiel des individus mis au jour ont pu être traités.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
130 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

3.1.3.2 9 place Notre-Dame


Secteur des sépultures SP11 à SP20
- Les sépultures
Délimité par les abords de la rue Musette au nord et une interruption
due à la pose ancienne d’une canalisation (US23 & 24), un premier
ensemble cohérent regroupant 13 individus identifiés59 est apparu
approximativement au droit du n° 9 de la place, à proximité du porche
de Notre-Dame (fig. 45 & 69). Il apparaît en effet que les sépultures de
ce secteur ont déjà été partiellement détruites par l’installation d’une
conduite aujourd’hui abandonnée, mais occupant encore pour partie
la moitié ouest de la nouvelle tranchée (fig. 74). Le comblement du
creusement de cet ancien réseau (US23 & 24) a livré quelques éléments
mobiliers résiduels antiques et médiévaux.
SP11 est le premier individu identifié au sud du log 1 et du creusement
correspondant. Il pourrait par ailleurs s’inscrire dans le premier
rang de sépultures longeant l’espace réservé à la circulation dans le
prolongement de la rue Musette et donnant accès au porche de Notre-
Dame, sans certitude. Seule une partie des membres inférieurs de cet
adulte ont été dégagés (fig. 69). Quelques pierres semblent délimiter les
contours d’une fosse, creusée dans une couche de matériaux hétérogène
(US28) que nous n’avons pu étudier en détail. Quelques clous en fer
associés aux ossements suggèrent la présence d’un cercueil.

Fig. 74 Place Notre-Dame. Premier ensemble


de sépultures mises au jour (SP11 à 16 ; vue
vers le sud). On aperçoit l’ancienne conduite
d’eau dans la partie ouest de la nouvelle
tranchée. © Y. Virlogeux, Inrap

La sépulture SP12 se réduit à quelques cotes et vertèbres d’un immature,


localisé entre SP11 et SP27.
Apparu à une cote inférieure à SP14 et après prélèvement de celui-ci,
l’individu SP27 est représenté par ses membres inférieurs, la partie
supérieure du corps ayant été emporté par l’installation de l’ancien
réseau (US24). Un ensemble de pierres se répartissant en périphérie du
squelette suggèrent les contours d’une fosse rectangulaire. Un seul clou
en fer a été observé au niveau du pied gauche.

59. Les individus des tombes mises au jour sont ici décrits sommairement. Pour plus
de précisions, le lecteur pourra se reporter à l’étude archéo-anthropologique réalisée par
Annamaria Latron (cf. infra)
II. Résultats 131

Fig. 75 Place Notre-Dame. Localisation du


premier groupe de sépultures mises au jour aux
abords du porche de l’église (SP11 à 16 ; vue
vers le nord-est). © Y. Virlogeux, Inrap

L’individu SP14 n’est également représenté que par ses membres


inférieurs, incomplètement conservés. Un clou a été collecté dans
le remplissage de sa « fosse », d’une profondeur préservée d’à peine
10 cm, et dont les limites ne sont suggérées que par quelques pierres
périphériques.
Un crâne d’enfant (SP13) se superpose à l’inhumation SP14, côté ouest.
Le squelette de l’individu immature SP25 fut perturbé par l’installation
de la sépulture SP14. Seuls quelques-uns de ses ossements ont été
prélevés.
Après étude, il apparaît que SP15 correspond à une réduction de
sépulture(s), regroupant un ensemble d’ossements fragmentés et
disparates.
L’individu adulte SP26, apparue sous SP16, est représenté par la partie
inférieure de son squelette, regroupant tibias, fibulas et pieds. Il s’agit de
l’inhumation la plus profonde (prof. ≈ 1 m) de ce groupe interférant.
Les contours de la « sépulture » SP16 sont délimités par un ensemble
de blocs sommairement positionnés, sans doute moins le produit
d’une véritable mise en place que de l’excavation de la tombe. Les
restes déplacés de plusieurs individus sont apparus dans cet espace
quadrangulaire globalement perturbé. À l’instar de plusieurs autres
tombes, il n’est pas assuré que l’emprise de la fosse, aux contours
partiellement restitués, puisse être associée avec certitude aux ossements
découverts.
L’individu SP17 se réduit à quelques fragments d’os de ses membres
inférieurs.
La partie conservée de la sépulture SP18 présente également la partie
inférieure d’un individu, tronçonné antérieurement au niveau des
fémurs. Les limites approximatives de la fosse ont été perçues, tandis
que son remplissage a révélé 5 clous.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
132 Campagne 2018-2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 76 Place Notre-Dame. Vue zénithale des


sépultures SP19 et SP20 (vers le nord),
creusées dans l’horizon US87. © A. Couilloud, Inrap

SP19 est la première sépulture observée perforant la couche US87,


caractérisée par un aspect chaulé, permettant de mieux identifier les
contours de la fosse (fig. 76). La partie du squelette conservée se réduit
aux membres inférieurs. Un clou se trouvait près du pied gauche.
Bien que les limites exactes de la tombe SP20 soient moins assurées,
celle-ci se localise dans un environnement similaire à la précédente.
Seuls les deux fémurs de l’individu ont été dégagés. Ces deux dernières
sépultures ont été partiellement détruites par la pose ancienne d’une
canalisation (US23).

- Les niveaux de voirie sous-jacents


Une fois les squelettes prélevés, la poursuite du creusement de la
tranchée dans ce secteur nous a permis d’observer furtivement la
structure de deux niveaux de voiries superposés, partiellement
Fig. 77 & 78 Place Notre-Dame. Vues générale
dégagés en plan au niveau des sépultures SP15 à SP18 (fig. 77 & 78).
et de détail (vers le nord) des deux niveaux de L’effondrement d’une partie du flanc de la tranchée a malheureusement
voirie superposés (SL29). © A. Couilloud, Inrap compromis l’enregistrement stratigraphique.

77 78
II. Résultats 133

Sous le conglomérat US28, atteint par le fond des fosses sépulcrales,


on trouve vers 1,40 m de profondeur, une succession de sols de rue
regroupés sous l’unité SL29, peut-être équivalente à SL3, mis en
évidence au niveau du log 1. Un premier échantillon, composé de
pierres arrondies, patinées, usées en surface, de 5 à 10 cm de côté,
maintenues dans une matrice sableuse grisâtre, ne mesure guère que
5 cm d’épaisseur. Celui-ci repose sur un autre niveau de voirie, fait de
gravier rond dans une matrice sableuse et gravillonneuse, gris-verdâtre,
agrémentée de traînées rouilles.

Secteur des sépultures SP21 à SP33


Un ensemble plus clairsemé de sépultures fait suite au premier groupe.

- Les sépultures
L’individu SP21, dont la tombe entame le niveau de « mortier de chaux »
(US87), est représenté par ses membres inférieurs et son bassin (fig. 79).
Les sépultures SP31 et SP32 se réduisent quant à elles à quelques
éléments de ces deux individus. Dans le premier cas, seul le crâne d’un
adulte nous est parvenu. SP32 regroupe quelques os d’un enfant.

Fig. 79 Place Notre-Dame. Vue zénithale de la


sépulture SP21 et de son environnement (vers
l’ouest). © A Couilloud, Inrap

Située au sud de SP21, et partiellement arraché par le


godet de la pelle hydraulique, l’individu SP22 n’était plus
matérialisé que par quelques os des membres inférieurs encore
en place.
Localisée environ 1 m plus au sud, la sépulture SP30
conservait une partie des membres inférieurs d’un adulte dans
une fosse aux contours diffus.
Les ossements de la sépulture SP33, en très mauvais état,
ont été prélevés avec difficulté (fig. 80). Il s’agit de la moitié
supérieure d’un sujet adulte, agrémenté de trois clous pour
seul mobilier. Le comblement de la fosse est quasi identique
au matériau encaissant (US10) recouvrant l’horizon de chaux
(US87).

◄Fig. 80 Place Notre-Dame. Aperçu du


médiocre état de conservation de l’individu
SP33 (vu vers l’ouest). © A Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
134 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

- Les logs 2 et 3
Les log 2 et 3 ont été enregistrés dans ce secteur sur les flancs de la
tranchée principale (fig. 69). Le premier, relevé sur le bord ouest, est
localisé au droit des individus SP31 et SP32 (fig. 81 & 82). L’horizon
Fig. 81 Place Notre-Dame. Vue générale du
correspondant au brassage récurrent des sédiments du cimetière (US10)
log 2 (vers le nord-ouest). © A. Couilloud, Inrap
se situe entre 76 et 104 cm de profondeur60. On constate la présence du
Fig. 82 Place Notre-Dame. Log 2. « niveau de chaux » précédemment évoqué (US87), parfois entaillé par
© Y. Virlogeux, Inrap les tombes, qui s’étend sur une longueur d’au moins 25 m vers le sud,
avec une épaisseur variable.
81 82

sud nord

Sol actuel : asphalte

244 m Sable roussâtre,


gravier

Graviers fins, lités

243.50

US 10

SP 32
US 87
SP 31
243
(SL) 88

SL 3
(+ SL 29)

US 89
242.50

Fig. 82 Place Notre-Dame. Log 2


© Y. Virlogeux

L’US88 est une couche limono-argilo-gravillonneuse, gris foncé, riche en


charbon de bois, dont la compacité évoque ici un niveau de circulation.
Bien que n’apparaissant pas véritablement construite, on constate un
cailloutis émoussé, jointif et patiné, compact sur une épaisseur d’environ
4 cm. Sous cet horizon, on retrouve les aménagements de voirie, pour
partie indifférenciés, enregistrés sous les numéros SL3 et SL29, déjà
observés plus au nord, notamment au niveau du log 1.

60. Sommet à 243,55 m NGF


II. Résultats 135

Le log 3, relevé sur le bord opposé de la tranchée, met en évidence le


« niveau de cimetière » US10, composé ici d’une couche argileuse grise
incluant des graviers, des pierres, et du charbon de bois, entre 58 et
72 cm de profondeur61 (fig. 83 & 84). L’US87, principalement constituée
de chaux associée à un cailloutis anguleux calcaire, est observée jusqu’à
Fig. 83 Place Notre-Dame. Vue générale du
au moins 80 cm de profondeur. On constate ensuite qu’une fine couche
log 3 (vers l'est). © Y. Virlogeux, Inrap
limoneuse, incluant des graviers ronds de 2 cm de côté, s’intercale entre
Fig. 84 Place Notre-Dame. Log 3. deux niveaux de chaux. Nos observations se sont arrêtés ici à cette
© Y. Virlogeux, Inrap profondeur.

83 84

nord sud

Sol actuel : asphalte

244 m
Sable roussâtre, gravier

Graviers fins, lités

243.50
US 10
US 87

Fig. 84 Place Notre-Dame. Log 3


© Y. Virlogeux

61. Sommet à 243,52 m NGF


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136 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

3.1.3.3 5-7 place Notre-Dame


Secteur des sépultures SP58 à SP65
- Les sépultures
Ce secteur est marqué par une assez grande densité d’individus
Fig. 85 Dijon (21) - Piétonisation 2019. 5-7,
conservés. Hasard de la taphonomie ou plus forte récurrence des
place Notre-Dame. Plan général des vestiges.
© Y. Virlogeux, Inrap
inhumations ? Si le plan présenté illustre des superpositions un peu plus
fréquentes ainsi que l’orientation divergente de plusieurs sépultures
Fig. 86 5-7 Place Notre-Dame. Liste des
(fig. 85), la stratigraphie générale (cf. log 4 & 11 ; fig. 95 & 99) conserve les
informations archéologiques enregistrées. mêmes caractéristiques que celle du secteur précédemment décrit, l’US10
© Y. Virlogeux, Inrap atteignant une vingtaine de centimètres d’épaisseur.

85 58
Horizon cendreux (US 93)

« Horizon de chaux » (US 87)


N
44
Voirie médiévale
59
Remblai médiéval (US 28)
45
46
57
2 Log / coupe
60
47 Sépulture
48

Réduction
0 50 m
62
61
« Ossuaire »
50
49 Clous
51
67
Réseau ancien
72
52
53
73
93
94
71

78 79

70 54
24
55
56
81
86
11
N
65

87

66

85

0 2m
69
4
68
35
36
28 37
38
39
41 24
34 40
74 75
42 76
83 87 90
43
82 80
84
28

77

87

7
134 15

126 14 MR 103
125

13 135 à 137
87

MR 99
12

149 (≈ 87)

86 Nature de la Log Epaisseur / élévation / Fig. 85 Dijon


Profondeur d'appari- (21) - Piétonnisation
Description sommaire 2019 Datation
N° structure profondeur (cm) tion (cm)
5-7, place Notre-Dame Mobilier 14
C

US 10 US 2, 3, 7 21 / 9 -55 / -63
Plan général des vestiges
"Niveau de cimetière" XIIIe-XIVe s. -
© Y. Virlogeux
SP 34 Sépulture - - -70 Individu adulte (membres inférieurs) - -

SP 35 Sépulture - - -80 Individu adulte (membres inférieurs) - -


II. Résultats 137

SP 36 Sépulture - - -90 Individu adulte (quelques vertèbres) - -

SP 37 Sépulture - - -94 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - 1400-1450

ST 38 Fait funéraire - - -87 Regroupement d'ossements - -

SP 39 Sépulture - - -91 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - -

SP 40 Sépulture - - -90 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - -

SP 41 Sépulture - - -77 Individu adulte (bas des membres inférieurs) XIIIe-XIVe s. -

SP 42 Sépulture - - -82 / -98 Individu adulte (partie supérieure, fémurs) - -

ST 43 Fait funéraire - - -80 Regroupement d'ossements - -

ST 44 Fait funéraire - - -70 Regroupement d'ossements XIIIe-XIVe s. -

SP 45 Sépulture - - -80 Individu adulte (partie supérieure) XIIIe-XIVe s. -

SP 46 Sépulture - - -83 Individu adulte (pieds) - -

SP 47 Sépulture - - -80 / -84 Individu adulte (fémurs) - -

SP 48 Sépulture - - -80 Individu adulte (os longs membres inférieurs) - -

ST 49 Fait funéraire - - -72 Regroupement d'ossements XIIIe-XIVe s. -

SP 50 Sépulture - - -80 Individu adolescent - 1280-1395

SP 51 Sépulture - - -80 Individu adulte - -

SP 52 Sépulture - - -75 Individu adulte (crâne) - -

SP 53 Sépulture - - -80 Individu immature (bas âge) - -

SP 54 Sépulture - - -75 Individu adulte (partie supérieure) XIIIe-XIVe s. -

SP 55 Sépulture - - -80 Individu adulte (crâne) - -

SP 56 Sépulture - - -75 Individu adulte (crâne) - -

SP 57 Sépulture - - -85 Individu immature (crâne) - -

ST 58 Fait funéraire - - -70 Regroupement d'ossements - -

SP 59 Sépulture - - -80 Individu immature - -

SP 60 Sépulture - - -80 Individu immature XIVe - début XVe s. -

SP 61 Sépulture - - -72 / -80 Individu adulte (partie supérieure) - -

SP 62 Sépulture - - -75 Individu immature - -

SP 65 Sépulture - - -89 Individu adulte (membres inférieurs) - -

SP 66 Sépulture - - -95 Individu adulte (crâne, tronc, membres supérieurs, bassin) XIIIe-XVe s. -

SP 67 Sépulture - - -82 Individu immature - -

SP 68 Sépulture - - -70 Individu adulte (tronc, membres supérieurs) - -

SP 69 Sépulture - - -70 Individu adulte (haut du tronc) - -

SP 70 Sépulture - - -84 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - -

SP 71 Sépulture - - -87 Individu adulte (bas des membres inférieurs) XIIIe s. -

SP 72 Sépulture - - -80 Individu immature (incomplet) - -

SP 73 Sépulture - - -80 Individu adulte (partie supérieure) XIIIe s. -

SP 74 Sépulture - - -70 Individu immature - -

SP 75 Sépulture - - -76 Individu adulte (membres inférieurs) - -

ST 76 Fait funéraire - - -82 Regroupement d'ossements - -

SP 77 Sépulture - - -80 Individu adulte (incomplet) - -

SP 78 Sépulture - - -81 Individu immature (incomplet) - -

SP 79 Sépulture - - -75 Individu adulte (crâne) - -

SP 80 Sépulture - - -90 Individu adulte (partie supérieure) - 1271-1391

SP 81 Sépulture - - -82 Individu adulte (pieds) - -

SP 82 Sépulture - - -92 Individu adulte (incomplet) - -

SP 83 Sépulture - - -93 Individu immature (crâne) - -

SP 84 Sépulture - - -93 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - -

SP 85 Sépulture - - -85 Individu adulte (bas des membres inférieurs) - -

SP 86 Sépulture - - -87 Individu adulte (pieds) - -

US 87 US+ 2, 3, 4, 7 10 -76 / -106 / -116 Niveau de chaux et de blocs - -

US 88 US+ 2, 4 9 -104 / -106 / -116 Couche limon-argileuse + cailloutis (= 28?) - -

SL 90 Voirie 4 26 / 32 -64 Niveau de voirie - -

US 91 US+ 4 29 -141 Niveau noir organique (cuir ?) - -

SL 92 US+ 4 15 -170 Niveau de voirie noire XIIIe s. 1047-1255

US 93 US+ - 7 -83 Niveau cendreux XIIIe - début XIVe s. 1184-1275

ST 94 TP - 15 -90 Trou de poteau (Ø = 20) - -


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138 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

La « sépulture » SP58 a d’abord été identifiée en front de taille de


la tranchée. Quelques ossements en position cohérente ont ainsi été
observés dans la coupe transversale, avant la reprise du creusement
(fig. 87).

SP44 correspond à un ensemble sans cohérence d’ossements en position


secondaire, regroupés dans une fosse et appartenant à au moins deux
Fig. 87 Place Notre-Dame. La sépulture SP58
sujets adultes et trois immatures. L’endroit pourrait avoir été destiné
est d’abord apparue dans le front de taille de la à recevoir les restes humains malencontreusement mis au jour au
tranchée (vue vers le sud-est). © A. Couilloud, Inrap moment du creusement de nouvelles tombes. Ceux-ci semblent d’ailleurs
Fig. 88 Place Notre-Dame. Vue zénithale
déborder les limites d’une première fosse dont on perçoit le contour
de l’« ossuaire » SP44 (vers l’ouest). creusée dans la chaux, évoquant le remploi possible d’une ancienne
© Y. Virlogeux, Inrap sépulture (fig. 88).

87 88

En progressant vers le sud, les sépultures se succèdent de façon continue


sur une longueur d’environ 6 m, correspondant à la densité la plus
importante d’individus mis au jour au cours de cette opération, avec des
superpositions fréquentes.
SP45 correspond à la partie supérieure d’un squelette d’adulte, pour
lequel les contours d’une fosse ont pu être partiellement identifiés. Le
crâne d’un autre adulte (SP57), ainsi que celui d’un sujet immature
accompagnés de quelques-unes de ses cotes (SP59), se superposent au
contact de l’individu SP45 (fig. 85 & 89).

Fig. 89 Place Notre-Dame. Vue zénithale


des sépultures SP44 à SP48 (vers l’ouest).
© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 139

Les restes de la sépulture SP46 sont apparus sur le bord opposé de la


tranchée (ouest). Il s’agit des pieds d’un individu adulte, contenus dans
le fond de l’extrémité orientale d’une fosse creusée dans l’US87.
SP60 regroupe les fragments d’ossements du torse d’un immature, sans
creusement associé identifiable.
Les sépultures SP47 et SP48 se distinguent par une orientation
discordante avec l’organisation générale apparente du cimetière, ainsi
qu’une relative proximité. Il s’agit des membres inférieurs de deux
individus adultes, qui pourraient avoir été inhumés simultanément
(fig. 89 & 90). Les ossements préservés reposaient en surface de l’US87
(chaux).

Fig. 90 Place Notre-Dame. Sépultures SP47


à SP51 (vues vers l’ouest) : l’importante
différence d’orientation des individus trahit
vraisemblablement des phases d’inhumation
nettement diachroniques. © A. Latron, Inrap

SP62 correspond à un ensemble d’ossements d’immature, couvrant en


partie des éléments de l’individu SP61.
L’individu SP61, manifestement perturbé par l’inhumation de SP50
voisin, n’est que partiellement conservé. Il s’agit du squelette d’un sujet
adulte, sans limite de fosse apparente.
Les sujets SP50 et SP51 sont parmi les plus complets qu’il nous ait été
donné de fouiller au cours de cette opération. Les squelettes de ces deux
individus, un adolescent et un jeune adulte, reposaient sur le niveau
de chaux (US87). Bien que présentant une configuration
identique et une assez grande proximité, rien n’indique qu’ils
aient été inhumés simultanément (fig. 90 & 91).
Un lot d’ossements disloqués (SP49) est apparu en limite
ouest de la tranchée à un niveau supérieur aux deux
précédentes sépultures.
En continuant à progresser vers le sud, on trouve ensuite
l’individu immature SP67, dont le squelette présente une
position incongrue, probablement causée par un glissement
du corps dans un espace non contraint (effondrement ?). Cette
tombe pourrait avoir été perturbée par l’inhumation SP51
(fig. 91).

◄Fig. 91 Place Notre-Dame. Groupe d’individus


d’âges différents (SP67, SP51 & SP50, vues
vers l’ouest). © Y. Virlogeux, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
140 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

SP52 n’est représentée que par un crâne d’adulte, dont la position


primaire n’est pas assurée. La concentration des sépultures conservées et
le grand nombre d’ossements surnuméraires dans ce secteur ne facilitent
guère l’interprétation.
La superposition des individus SP72, SP53 et SP73 illustre parfaitement
les difficultés rencontrées au moment de la fouille de ces sépultures
dans un contexte d’urgence (fig. 92). SP72, fortement perturbée par
l’inhumation SP53, est un enfant en bas âge dont quelques ossements
encore en place et en connexion ont permis de conclure à sa position
primaire.
SP53 s’est donc superposé à lui, selon un angle semble-t-il quelque peu
discordant. Il s’agit également d’un enfant, un peu plus âgé. Il recouvre,
en partie, la sépulture SP73, un sujet adulte représenté par la partie
supérieure de son squelette.

Fig. 92 Place Notre-Dame. Aperçu de la


profondeur d’enfouissement des sépultures
SP52, SP53, SP72 & SP73 (vers l’est).
© A. Couilloud, Inrap

Tronquée à l’ouest par la tranchée US24, l’individu SP71 est représenté


par l’extrémité des membres inférieurs d’un adulte reposant sur
l’horizon de chaux (US87). Il avoisine la tombe d’un enfant en bas âge
(US78), dont seuls quelques os sont conservés, et qui a manifestement
été perturbé par l’inhumation SP70, dont seul les pieds d’un adulte ont
été dégagés et qui présente une orientation nettement discordante.
La sépulture SP79, dont le contour de la tombe aura été partiellement
perçu, est seulement représentée par un crâne accompagné de quelques
vertèbres. On notera l’alignement relatif des têtes de SP79, SP55 et
SP56, témoignant de l’organisation du cimetière (fig. 93).
L’individu SP54 présente également une orientation originale, et semble
avoir été inhumé postérieurement à SP79. Il s’agit d’un sujet adulte,
partiellement dégagé et assez mal conservé.
La sépulture SP55 n’est matérialisée que par le crâne d’un adulte et ses
vertèbres cervicales, à équidistance des individus SP79 et SP56. De la
même manière, seul le crâne et les premières vertèbres de ce dernier ont
été dégagés (fig. 93).
II. Résultats 141

Fig. 93 Place Notre-Dame. L’alignement et la


répartition régulière des crânes des sépultures
SP56, SP55 & SP79 (vus vers l’ouest) suggère
une organisation raisonnée de cette partie du
cimetière médiéval. © Y. Virlogeux, Inrap

Seule l’extrémité des membres inférieurs de l’individu SP81 débordait


du flanc ouest de la tranchée. Cette portion de squelette semble se
superposer à une fosse diachronique entamant l’US87 (fig. 93).
Les mêmes parties d’un sujet adulte ont été observées pour la sépulture
SP86 voisine.
L’individu SP65 est également représenté par ses membres inférieurs.
Bien que très proche de SP86, aucune relation chronologique n’a pu
être décelée entre les deux tombes, qui présentent par ailleurs des
orientations sensiblement différentes.

- À propos d’un niveau cendreux (US93) et d’un trou de poteau (ST94)


Un horizon d’aspect cendreux (US93), constitué d’un sédiment fin,
gris clair, incluant de place en place des charbons de bois, quelques
pierres calcaires de 5 à 15 cm de long, ainsi que des mottes d’argile
jaune, a été identifié sur quelques mètres carrés (fig. 85), dans un espace
approximativement délimité par les sépultures SP79 (au sud), SP73 et
SP53 (au nord), SP70 et SP71 (à l’ouest). D’une épaisseur de 5 à 7 cm,
Fig. 94 Place Notre-Dame. Vue zénithale du trou
et recouvrant le « niveau de chaux » (US87), cette unité stratigraphique
de poteau ST94 (vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap
localisée scelle le comblement du trou de poteau ST94, mais est
recoupée par ces quelques tombes. Un petit lot de tessons de céramique
et des fragments de faune associés à l’US93 ont été collectés.
À l’instar de l’US87 sous-jacente, cet horizon pourrait être associé à la
phase de construction du gros œuvre de Notre-Dame. Une chronodate
obtenue du laboratoire de Poznan s’inscrit d’ailleurs principalement
dans le courant du xiiie siècle62.
ST94, localisé approximativement au centre de la surface occupée par
l’unité précédemment décrite (US93), s’apparente à un trou de poteau
subcirculaire d’une vingtaine de centimètres de diamètre et de 15 cm
de profondeur (fig. 94). Ses parois sont verticales. Il est creusé dans le
niveau de chaux US87 et apparaît sous la couche cendreuse (US93). Il
est d’ailleurs comblé par un sédiment fin et gris clair de même nature.
La datation de l’US93 précédemment évoquée (xiiie siècle) constitue donc
un terminus ante quem pour cette structure. Une pierre de calage occupe
une partie de son excavation, contre sa paroi ouest.

62. Datation 14C : 1184AD (95.4 %) 1275AD [ou 1220AD (68.2 %) 1261AD]
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
142 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

- Aperçu stratigraphique : le log 11


nord-est sud-ouest
Le log 11 présente l’intégralité de la stratigraphie des niveaux
Sol actuel : asphalte
archéologiques identifiés dans cette partie du cimetière paroissial (fig. 95).
Sable roussâtre, gravier
Sous les niveaux de tout-venant récents on rencontre la même séquence
244 m déjà décrite, avec l’apparition de l’« horizon de cimetière » (US10) vers
70 cm de profondeur, reposant sur le « sol de chantier » (US87), au sein
Graviers fins, lités (ou à la surface) duquel reposent les inhumés. Au-delà des niveaux
de remblai et de voirie (US88, SL3), on rencontre vers -1,40 m, un
243.50
horizon gras, de teinte « bleu nuit » (US91) enrichi de matière organique,
US 10
associé à un sol sous-jacent particulièrement compact, et manifestement
construit avec soin (SL92). Ces unités seront enregistrées plus en détail
US 87 au niveau du log 4 (cf. infra).
On observe ensuite à partir de -1,75 m un gravier brun (US6),
US 88
243
médiéval
indifférencié sur une puissance d’environ 1 m en raison des difficultés
SL 3 (+29) d’accès. Les graviers jaunâtres observés en fond de tranchée vers
2,70 m, correspondent vraisemblablement au terrain naturel (US8/9 ?),
US 91 précédemment observé une vingtaine de mètres plus au nord, au niveau
du log 1.
242.50 SL 92

Secteur des sépultures SP66 à SP77


Ce secteur du cimetière se caractérise par la disparition de l’horizon
de chaux (US87) au contact des sépultures. Celui-ci semble en effet
242 s’interrompre sur une longueur d’environ 4 m. Nous le retrouverons
US 6 antique
néanmoins plus à l’est (log 4), mais également dans les deux fosses de
plantation nord, sous une forme équivalente, ainsi qu’au niveau du
log 7, coïncidant avec la limite méridionale de l’extension (conservée) du
cimetière (fig. 85). En l’absence de données stratigraphique à cet endroit,
241.50
terrain
rien ne nous permet d’expliquer ce hiatus (réalité taphonomique ?
US 8/9 naturel
variation de l’altitude relative ?). Les tombes s’échelonnent également de
manière plus discontinue.
▲Fig. 95 Place Notre-Dame. Log 11.
Fig. 95Inrap
© Y. Virlogeux, Place Notre-Dame. Log 11 La moitié supérieure de la sépulture SP66 a été dégagée à partir de la
© Y. Virlogeux
berme orientale de la tranchée, qui conserve probablement les membres
inférieurs de l’individu. Celui-ci, un sujet adulte assez bien représenté,
se trouvait dans le fond d’une fosse creusée dans l’horizon de chaux
(US87). Deux clous anecdotiques accompagnaient les restes du défunt.
Les restes de l’individu SP85, partiellement conservé et sommairement
dégagé, correspondaient à la partie basse de ses membres inférieurs. Les
ossements reposaient à la surface du niveau de chaux (fig. 85).

Les individus SP68 & SP69 semblent avoir occupé le même espace
sépulcral, l’inhumation du second étant plus récente que le premier. Il
s’agit de sujets adultes, dont les squelettes apparaissent ainsi tronqués,
en raison du caractère successif de leur enterrement, mais également de
la pose de l’ancienne conduite d’eau (US24). Les contours de la tombe
ont été partiellement identifiés.

Les restes de 3 individus ont été détectés dans une tranchée adjacente, à
l’ouest de la principale et à une profondeur équivalente. L’inhumation
la plus ancienne correspond à l’individu SP42, un sujet adulte dont une
grande partie du squelette a pu être dégagée, sans qu’aucune limite de
fosse n’ait toutefois été perçue (fig. 96).
II. Résultats 143

Fig. 96 Place Notre-Dame. Vue zénithale des


individus SP42 & SP43 (vers le nord-ouest),
mis au jour dans une tranchée adjacente.
© Y. Virlogeux, Inrap

Le sujet SP41 se superpose à SP42, mais n’est représenté que par une
partie de ses membres inférieurs et de ses pieds.
SP43 s’apparente à un regroupement d’ossements appartenant
manifestement à au moins deux sujets adultes.

Un dernier enchevêtrement de sépultures, pour partie tronçonné côté


ouest par la pose de l’ancienne conduite d’eau (US24), est apparu dans
la tranchée principale. À l’instar des individus SP41 et SP42, l’ensemble
présente globalement une orientation discordante avec les canons du
cimetière (fig. 85).

Il s’agit tout d’abord d’un groupe d’ossements de membres inférieurs,


probablement déplacés (US76), sur lesquels semblent se superposer les
deux individus SP75, puis SP74, très incomplets (fig. 97). Ce dernier
est un sujet immature dont il ne reste qu’une partie des jambes. SP75
est quant à lui représenté par ses membres inférieurs et ses pieds,
correspondant à un adulte.
On trouve ensuite un autre ensemble d’individus superposés, pour lequel
les contours d’une fosse ont été associés, sans certitude. Il s’agit tout
d’abord de SP80, le « mieux » conservé, un adulte dont l’inhumation
a perturbé SP82, dont il ne reste qu’une partie du haut du corps d’un
autre adulte. Enfin le crâne d’un immature (SP83) a été identifié au
contact du gril costal de SP80 (fig. 97).

Fig. 97 Place Notre-Dame. Groupe des


sépultures SP74, SP75, SP76, SP80, SP82 &
SP84, partiellement superposées et présentant
globalement une orientation sensiblement
différente à l’organisation générale du cimetière
(vue vers l’ouest). © Y. Virlogeux, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
144 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

SP84 correspond aux membres inférieurs d’un individu probablement


adolescent, venu perturber la sépulture SP82. Enfin l’individu SP77,
une femme adulte disposée de façon parallèle au précédent, conservait
ses membres inférieurs et une partie du tronc (fig. 98). Les contours de la
fosse sépulcrale ont pu être partiellement identifiés au sein de l’US28.

Fig. 98 Place Notre-Dame. Vue générale de la


sépulture SP77 (vers le sud-ouest), présentant
également une orientation sensiblement
divergente. © Y. Virlogeux, Inrap

L’emprise d’une chambre en béton


Le groupe de sépultures mis au jour dans ce « sondage », localisé à l’est
ouest est
de la tranchée principale, semble matérialiser les franges orientales du
Sol actuel : asphalte cimetière, vraisemblablement bordé par une ruelle, celle qui longeait
encore au xixe siècle l'îlot d’habitations qui occupait alors la partie sud
244 m
Sable roussâtre, gravier
de la place (cf. supra : fig. 40 & 41). L’organisation générale de l’espace
cimétérial, telle que nous la percevons à partir de nos relevés, laisse
Graviers fins, lités supposer que cet espace de circulation se prolongeait jusqu’au porche de
Notre-Dame.
La différenciation entre l’emprise de la rue et celle dédiée aux
243.50

US 10
inhumations est d’ailleurs perceptible par la présence d’un niveau de
SL 90
voirie occupant la moitié est du sondage (SL90 ; fig. 85, 99 & 100), et
US 87
dont la base se situe à une altitude équivalente à celle des sépultures.
L’alignement de l’extrémité des membres inférieurs de plusieurs
243 US 88 individus (SP35, SP37 & SP40) suggère également une limite. Le lien
médiéval
SL 3 (+29) stratigraphique entre ces éléments, tronqué par une ancienne tranchée de
réseau, fait toutefois défaut.
US 91

242.50

SL 92

US 6 antique
◄Fig. 99 Place Notre-Dame. Log 4.
© Y. Virlogeux, Inrap

Fig. 99 Place Notre-Dame. Log 4


© Y. Virlogeux
II. Résultats 145

Fig. 100 Place Notre-Dame. Apparition d’un


premier niveau de voirie SL90, dans la moitié
orientale du « sondage » (vue vers le sud-est).
© Y. Virlogeux, Inrap

- Log 4
On constate sur le relevé du log 4 (fig. 99), l’apparition du sol aménagé
SL90 à une profondeur de 65 cm, tandis que les ossements des
sépultures se répartissent entre -70 et -90 cm, en association avec
l’US10. Ces unités surmontent le « niveau de chaux » US87, à nouveau
bien identifié sur toute l’emprise du « sondage », avec une épaisseur
variant de 12 à 20 cm (fig. 101). Après un niveau de remblai argilo-
gravilloneux (US88), on retrouve les niveaux de voirie US3/US29, entre
1,25 et 1,41 m de profondeur.

Fig. 101 Place Notre-Dame. Aperçu général du


log 4. © Y. Virlogeux, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
146 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

On rencontre ensuite une couche limono-argileuse organique, de


teinte « bleu nuit » (US91), incluant quelques pierres, des fragments
de faune, de bois, et même de cuir, jusqu’à -1,70 m. Cet horizon, gras
et odorant, repose sur un niveau de voirie particulièrement compact
(SL92), constitué de pierres jointives posées à plat, patinées en surface
par l’usage, et incluses dans une matrice limoneuse noire, sans doute
teintée par l’US91 (fig. 102 & 103). Une analyse physico-chimique d’un
échantillon de faune associé à ce sol permet de dater cet aménagement
Fig. 102 Place Notre-Dame. Vue de détail
du Moyen Âge classique63.
zénithale du sol SL92. © Y. Virlogeux, Inrap
À partir de 1,85 m, on trouve un limon graveleux brun, s’apparentant à
Fig. 103 Place Notre-Dame. Vue de détail
l’US6 défini au niveau du log 1, et à nouveau enregistré quelques mètres
du log 4. (SL29, US91, SL92 & US6). plus au nord-ouest (log 11). Quelques fragments de TCA et de poterie
© Y. Virlogeux, Inrap antiques ont été observés dans cette unité.

102 103

- Les sépultures SP34 à SP40


7 individus très partiellement dégagés (SP34 à 40) ont été identifiés
dans l’angle nord-ouest de l’emprise de cette chambre, à une altitude
équivalente à celles mises au jour dans la tranchée voisine (fig. 85 & 104).
La présence récurrente de la partie inférieure des individus laisse
supposer un alignement des sépultures perpendiculairement au bord de
l’axe de circulation voisin (SL90). De manière générale, les ossements
reposent sur le « niveau de chaux » omniprésent (US87).

Fig. 104 Place Notre-Dame. Vue zénithale


générale des sépultures SP34 à SP40.
© Y. Virlogeux, Inrap

63. Datation 14C : 1047AD (95.4 %) 1255AD [ou 1155AD (68.2 %) 1220AD]
II. Résultats 147

Les individus SP35, SP37 et SP40, sont représentés par la partie basse
de leurs membres inférieurs. SP36, présentant seulement quelques
vertèbres, semble se superposer aux sépultures SP35 et SP37. SP38
s’apparente à une réduction, tandis que SP39 regroupe les ossements
d’un pied droit en connexion. Enfin, SP34 correspond à une partie des
membres inférieurs d’un adulte.

3.1.4 Partie sud de l’emprise

3.1.4.1 Généralités
Les vestiges mis au jour dans cette partie de l’emprise se répartissent
dans le prolongement vers le sud de la tranchée principale (réseau
pluvial), et à l’emplacement de 4 fosses de plantations qui ont fait
l’objet d’un traitement privilégié puisque leur périmètre a pu être fouillé
méthodiquement (fig. 105, page suivante). Compte tenu de leur taille réduite
(S ≤ 6,5 m²), ces creusements s’apparentent toutefois à de modestes
sondages, et leur exiguïté a bien sûr fortement limité nos possibilités
d’exploration. Par ailleurs, outre les multiples perturbations dues à
d’anciens travaux, leur emprise avait déjà été partiellement traversée
par des tranchées au cours de ce chantier. Celles-ci n’ayant toutefois que
peu touché les horizons archéologiques sous-jacents, de nombreuses
informations ont pu être enregistrées dans des conditions satisfaisantes.
La surface cumulée de ces échantillons de place fouillés avoisine les
23 m² (fig. 106, page suivante).

Comme nous l’avions déjà évoqué à l’occasion des découvertes de juillet


2018 (Virlogeux 2022, p.123-135), la surface de la place Notre-Dame
s’est sensiblement accrue au détriment d’un ilot de bâtiments détruits
en 1880 et qui bordaient jadis son côté sud (cf. supra : fig. 39 à 43). Ceci
explique les nombreux vestiges de maçonneries mis au jour dans ce
secteur. Il va de soi que les tronçons de murs et autres portions de voûtes
découverts n’ont pu être étudiés dans le détail, ni même complètement
dégagés dans l’espace disponible. À moins qu’il ne s’agisse d’une arase
apparue en fond de creusement, ou que leur parement se confonde
avec un bord de tranchée, dans la plupart des cas ils n’auront été que
partiellement observés.

Le pan de mur le plus important mis à nu, d’orientation nord/sud et


localisé dans la partie médiane de l'îlot (MR97), a pu être enregistré sur
une longueur de 10 m pour sa partie supérieure, et localement jusqu’à
une profondeur de 2,75 m, sans que sa base n’ait été atteinte. Ainsi, le
relevé d’ensemble, les dimensions et les caractéristiques comparées de
certaines maçonneries, l’identification de plusieurs embrasures de portes,
permettent tout de même d’appréhender l’organisation générale de ces
éléments.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
148 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 105 Dijon (21) - Piétonisation 2019.


Place Notre-Dame (sud). Plan général des
maçonneries mises au jour. © Y. Virlogeux, Inrap

82
80
84 87 90

N
77

28

87
134

7
0 50 m 14 15
125
126 MR 103

13

135 à 137
87

12
MR 99
149 (≈ 87)

MR 98

MR 95

MR 97

0 2m « Horizon de chaux » (US 87)

Voirie médiévale

Remblai médiéval (US 28)

2 Log / coupe

Sépulture

Réduction

Réseau ancien

tranchée
2018

MR 66

MR 96

MR 133 / 128
MR 65 MR 163
MR 129

MR 131 MR 127

MR 130

MR 132
tranchée
2018

Fig. 105 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Place Notre-Dame (sud)
Plan général des maçonneries mises au jour
© Y. Virlogeux
II. Résultats 149

Fig. 106 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place


Notre-Dame (sud). Emprise des fosses de
plantation fouillées. © Y. Virlogeux, Inrap

5
1 2

97

2
3

0 5m

3 4
1

fosse n° 1 (nord-ouest) 6,5 m2 fosse n° 3 (nord-ouest) 5,2 m2


fosse n° 2 (nord-est) 5 m2 fosse n° 4 (nord-est) 6,4 m2

Total (sud-ouest) 23,1 m2

Fig. 106 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Place Notre-Dame (sud)
Fig. 107 Fosse de plantation nord-ouest. Liste Emprise des fosses de plantation fouillées
© Y. Virlogeux
des informations archéologiques enregistrées.
© Y. Virlogeux, Inrap

N° Nature de la Log Epaisseur / élévation / Profondeur d'appari- Description sommaire Datation


structure profondeur (cm) tion (cm)
Mobilier 14
C

SP 125 Sépulture - - -63 Groupe d'ossements (réduction) - -

SP 126 Sépulture - - -67 Sujet immature (partie supérieure) XIIIe - début XIVe s. 1223-1289

SP 134 Sépulture 13, 14 60 -52 Sépulture d'adulte identifiée dans la coupe nord - -

US 143 US+ 12, 13 15 à 25 -40 Remblai caillouteux - -

US 144 US+ 12, 13 5 à 23 -58 Sable et gravillons - -

US 145 US+ 13 9 -66 Limon argileux gris + graviers - -

US 146 US+ 13 5 -75 Limon argileux gris verdâtre + graviers XIIIe-XIVe s. -

US 147 US+ 12, 13 6 à 15 -80 Limon argileux gris + petites pierres et gravier - -

US 148 US+ 12, 13 3 à 22 -86 Argile grise à jaunâtre + petites pierres XIVe-XVe s. -

US 149 US+ 12, 13 15 à 31 -95 Empierrement nappé d'une couche de chaux beige blanchâtre - -

US 150 US+ 13 14 -95 Argile grise à spots verdâtres + graviers - -

US 151 US+ 12, 13, 14 4 à 14 -110 Graviers beige verdâtre + pierres calcaires - -

US152 US+ 13, 14 3 à 12 -118 Argile limoneuse grise + graviers et pierres calcaires - -

US 153 US+ 13, 14 9 à 23 -122 Graviers et pierres calcaires - -

US 154 US+ 12, 13 10 à 29 -128 Limon argilo gravillonneux gris + petites pierres calcaires - -

US 155 US+ 12, 13, 14 8 à 13 -142 Empierrement de blocs calcaires - -

US 156 US+ 12 2à7 -117 Limon argileux fin, homogène, gris verdâtre - -

SL157 Voirie 12 4à6 -124 Niveau de voirie Xe-XIIe s. -

US 158 US+ 12, 14 5 à 12 -144 Argile sablo-gravillonneuse grise - -

SL 92 Sol 12, 13, 14 >5 -160 Voirie compacte XIIIe s. 1047-1255


N
coupe 13
150 Campagne 2019

126

149
(≈ 87)
125

134 Fig. 108 Place Notre-Dame.


coupe 12 Fosse de plantation nord-ouest
coupe 14
Plan et coupes
92 © A. Couilloud
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

0 1m plan

coupe sud coupe ouest coupe nord


est ouest sud nord ouest est

Trottoir et tout-venant
Trottoir, asphalte et tout-venant Trottoir, asphalte et tout-venant
(décaissés avant intervention)

Béton et tout-venant
244 m Tout-venant 244 m
Tout-venant

143
143 143
Tout-venant

144
Réseau 144 144 145
Réseau 144 ?
146 Réseau Réseau
243.50 147 243.50
147 147 Sp
Sp
148 134
148 134
150
149
148 149
151
156 151
151
151 152 152 152
243 157 243
154 153 153
154
158 155 155 155 158

92 92 92

0 50 cm

Fig. 108 Place Notre-Dame. Fosse de plantation


nord-ouest. Plan et coupes. © A. Couilloud, Inrap
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
II. Résultats 151

3.1.4.2 Fosse de plantation n° 1 (nord-ouest)


Généralités
L’emprise de cette fosse, d’une superficie de 6,5 m² à l’ouverture, est
localisée environ 1 m au nord du périmètre de l'îlot d’habitation jadis
arasé (fig. 105, 106 & 360). Malgré sa proximité avec celui-ci, l’endroit
pouvait donc conserver des horizons médiévaux à faible profondeur.
Ainsi, outre les informations d’ordre stratigraphique le confirmant,
enregistrées sur les flancs sud, ouest et nord de cette fosse, l’excavation
a tout d’abord fait apparaître les ossements d’au moins 2 individus,
localisés dans son quart nord-ouest, vers 0,60 m de profondeur (SP125
& 126 ; fig. 105 & 108). Une autre sépulture sera identifiée dans la berme
nord (SP134), l’ensemble permettant de préciser l’extension tardo-
médiévale du cimetière paroissial dans la partie occidentale de la place.
Le relevé des trois coupes, sur lesquelles nous avons donc pu nous
attarder, présente un ensemble d’horizons archéologiques (fig. 107 &
108), qui s’échelonnent à partir de 0,40 m de profondeur jusqu’à la

Fig. 109 Place Notre-Dame, fosse de plantation


cote inférieure (-1,60 m). Par ailleurs, l’identification du flanc sud de la
nord-ouest. Vue générale de la coupe sud. fosse sépulcrale SP134, à l’extrémité nord de la coupe ouest (fig. 108),
© A. Couilloud, Inrap témoigne de la mise en place de l’essentiel de ces unités au plus tard au
bas Moyen Âge.
Fig. 110 Place Notre-Dame, fosse de plantation
nord-ouest. Vue générale de l’angle sud-ouest Données stratigraphiques
de la fosse. © A. Couilloud, Inrap
Malgré la présence de multiples tranchées de réseau venues quelque
peu perturber le patrimoine enfoui, les relevés sud et ouest mettent en
Fig. 111 Place Notre-Dame, fosse de plantation
évidence la séquence stratigraphique correspondant au remblaiement
nord-ouest. Vue générale de la coupe ouest.
© A. Couilloud, Inrap
progressif de la place du xiie au xve siècle (fig. 108 à 112), au sein de
laquelle s’intercalent des horizons particuliers illustrant plusieurs
Fig. 112 Place Notre-Dame, fosse de plantation
événements majeurs survenus au cours de cette période (aménagement
nord-ouest. Vue générale de la coupe nord. du sol de la place, construction de Notre-Dame, extension du cimetière
© A. Couilloud, Inrap paroissial).

109 110

111 112
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
152 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Les premières unités rencontrées en début de creusement s’apparentent


à des remblais grossièrement lités (US143 à 147), principalement
constitués de graviers associés à un limon argileux prenant des
teintes variables. L’US143, la plus récente, inclut des pierres calcaires
angulaires (5 à 15 x 2 à 4 cm), tandis que l’US147 en compte de plus
petites. Les tessons sporadiques collectés n’apportent qu’une datation
approximative. Ainsi un fragment de panse de cruche associé à l’US146
est attribuable aux xiiie-xive siècles64. Ce premier ensemble mesure une
épaisseur d’environ 50 cm.
Fig. 113 Place Notre-Dame, fosse de plantation L’US148 sous-jacente, à dominante argileuse grise, inclut également
nord-ouest. Apparition d’un niveau caillouteux quelques petites pierres calcaires. Partiellement associée à l’US149 au
recouvert de « chaux » (US149), dans la moitié
niveau de la coupe sud, leur limite apparaissant diffuse, l’épaisseur
sud de la fosse. © Y. Virlogeux, Inrap
globale atteint 35 cm. L’US149 correspond à un empierrement de blocs
Fig. 114 Place Notre-Dame, fosse de plantation
calcaires, dont certains présentaient des traces de taille, nappés d’une
nord-ouest. Vue de détail, vers le sud de couche beige à blanchâtre, de 1 à 4 cm, prenant l’apparence de la chaux,
l’US149. © Y. Virlogeux, Inrap ou d’un mortier délité (fig. 113 & 114). Le sommet de cette unité, dont
les caractéristiques sont identiques à l’US87 décrite supra, formait une
113 surface plane, évoquant une fois de plus un sol de chantier. L’US148
peut quant à elle être rapprochée de l’US101, identifiée à une altitude
équivalente et dans un environnement similaire au niveau du log 7
voisin (cf. infra).
114

L’US150 est une couche argileuse grise, incluant des graviers et de rares
petites pierres, présentant quelques similitudes avec l’US148. L’US151
est un horizon assez meuble constitué d’un gravier beige à verdâtre et
d’un cailloutis, présentant une surface homogène évoquant la pression
d’un piétinement, sans certitude. Il se prolonge côté sud par un niveau
de voirie bien identifié présentant une surface patinée (SL157), surmonté
localement d’une fine couche de limon argileux anecdotique (US156).
Les horizons 152 à 154 s’apparentent à des remblais graveleux,
surmontant les US155 et 158 équivalentes, composées d’une argile
sableuse grisâtre, incluant des blocs calcaires de 10 à 30 x 1 à 8 cm
et de nombreux charbons de bois. À l’instar de l’US91, décrite supra
(cf. log. 4), ces unités associées se trouvent au contact d’un sol à la
surface compacte (SL92 : fig. 115 à 117), formé de la juxtaposition de
pierres émoussées posées à plat, maintenues dans une matrice limoneuse
verdâtre à rouille, parfois noirâtre, équivalent à SL104, également
observé au niveau du log 7 voisin. La surface de cet aménagement
soigné, situé vers 1,60 m de profondeur (alt. = 242,78 NGF), marque le
fond de cette fosse de plantation.
Il convient de mentionner la présence d’un tesson daté des x-xiie siècles
dans la structure de SL157, et de rappeler les datations 14C obtenues sur
le sol 92/104 (1047 < dates < 1256).

64. Cf. infra Expertise de la vaisselle en terre cuite médiévale


II. Résultats 153

►Fig. 115 Place Notre-Dame, fosse de


plantation nord-ouest. Vue générale (vers le
nord-ouest) de la fosse en cours de fouille et de
l’aménagement de sol compact qui occupe le
fond du creusement (US92). On remarquera la
présence d’une sépulture dans la coupe du flanc
nord (à droite, SP134). © A. Couilloud, Inrap

Fig. 116 & 117 Place Notre-Dame, fosse


de plantation nord-ouest. Vue de détail de
l’aménagement de sol compact qui occupe le
fond du creusement (US92). .© A. Couilloud, Inrap

116 117

Les sépultures
Les vestiges d’une sépulture sont d’abord apparus vers 60 cm
de profondeur. Deux squelettes incomplets (SP125 & SP126)65,
préalablement malmenés par la pose ancienne de réseaux, ont été
dégagés sans qu’aucun aménagement particulier ni même des
limites de fosses ne soient identifiés (fig. 118). D’un point de
vue stratigraphique, et bien qu’aucune relation n’ait pu être
mise en évidence avec certitude avec la coupe ouest, l’altitude
des ossements découverts correspond aux horizons US144 et
US145, dont l’irrégularité pourrait s’expliquer, à l’instar de ce
que nous avons pu observer antérieurement, par le creusement
récurrent de l’endroit, inhérent à la fonction d’un cimetière.

◄Fig. 118 Place Notre-Dame, fosse de


plantation nord-ouest. Une première sépulture
(SP126) est apparue dans le quart nord-ouest
de la fosse. © A. Latron, Inrap

65. Pour plus de détail cf. Étude archéo-anthropologique présentée infra


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
154 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 119 Place Notre-Dame, fosse de plantation Une troisième inhumation (SP134) a été mis en évidence dans la berme
nord-ouest. Vue de détail de la coupe ouest nord (fig. 119), dont la limite méridionale de la fosse sépulcrale a pu être
et du comblement de la sépulture SP134.
clairement identifiée sur la coupe ouest (fig. 108 & 120). Il est à noter que
© A. Couilloud, Inrap
cette tombe recoupe l’ensemble des unités 144 à 150, et que le squelette
qui l’occupe se situe environ 45 cm plus bas que SP125 et SP126. En
Fig. 120 Place Notre-Dame, fosse de plantation
nord-ouest. Aperçu général de la sépulture
complément, quelques os longs d’un quatrième sujet sont même apparus
SP134 dans le flanc nord de la fosse. à l’arrière de SP134 (vers le nord), dont nous ne mentionnerons ici que
© A. Couilloud, Inrap l’existence.

119 120

Ces individus sont apparus « en pleine terre », sans aménagement


particulier visible, sinon les limites diffuses de leur fosse sépulcrale,
ni mobilier d’accompagnement. Les quelques tessons de céramique
anecdotiques collectés, tant dans le remplissage des sépultures (SP126
et SP134) que dans l’encaissant environnant (US146 & 148) sont de
nature résiduelle et sont globalement attribuables à la période incluant
les siècles xiii à xv66. Une analyse physico-chimique réalisée sur un
échantillon de l’individu SP126 nous offre par ailleurs la date67 la plus
ancienne parmi celles obtenues sur les sépultures au cours de cette
opération.
nord sud

Sol actuel : bitume


3.1.4.3 Données stratigraphiques : le log 7
En progressant vers le sud à partir de la dernière sépulture
mise au jour dans la tranchée principale (SP77 : fig. 105), le
244 m « niveau de chaux » (US87), l’« horizon de cimetière » (US10),
Graviers lités
ainsi que le feuilletage de voiries (SL3 / SL29) sont recoupés
par ce qui s’apparente à une tranchée de fondation (ST102),
associée à un empilement de blocs (MR103), figurant les
243.50
US 100 vestiges d’une probable maçonnerie, de constitution sommaire
(fig. 121 à 123). Le log 7 semble ainsi marquer l’interruption,
US 101 ST 102
plus que la limite, de l’espace cimétérial à l’approche de
US 10
MR 103 l’ancien ilot d’habitat. On observe d’ailleurs quelques
US 87 US 88 (?) ossements humains résiduels mêlés au comblement de la
243
tranchée de fondation (fig. 123). Au-delà, vers le sud, plus
aucune sépulture ne sera mise au jour.
SL 3 / SL 29

(?)
242.50 ◄Fig. 121 Place Notre-Dame. Log 7.
SL 104
© Y. Virlogeux, Inrap

Fig. 121 Place Notre-Dame. Log 7 66. Cf. infra Expertise de la vaisselle en terre cuite médiévale
© Y. Virlogeux
67. Datation 14C : 1223AD (95.4 %) 1289AD
II. Résultats 155

122 123

Fig. 122 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu


Les US100 & 101 sont des remblais limono-argileux gris, incluant quelques
général de la stratigraphie du log 7. On notera
l’apparition du niveau de sol SL104, en fond de petites pierres en concentrations variables. Elles reposent sur l’US10,
tranchée. © Y. Virlogeux, Inrap l’« horizon de cimetière », réduit ici à une dizaine de centimètres d’épaisseur
(fig. 121). L’US87 est également réduite à quelques centimètres. L’US88 est
Fig. 123 Place Notre-Dame, n°3. Partie
un limon argilo-graveleux, identifié antérieurement, notamment au niveau
supérieure du log 7, où l’on perçoit que
l’installation de la « maçonnerie » MR103 des log 4 et 11, qui s’apparente, par sa compacité, à une recharge de voirie.
dans sa tranchée de fondation US102 D’une épaisseur d’environ 22 cm, elle surmonte d’ailleurs le feuilletage de
a probablement perturbé une sépulture. sol SL3 / SL29, qui atteint quant à lui de 35 à 45 cm.
© Y. Virlogeux, Inrap Après une couche intermédiaire mal identifiée (?), on rencontre l’US104.
Il s’agit d’un sol construit, à la surface très compacte, constitué de pierres
calcaires juxtaposées, émoussées et patinées, de 5 à 12 cm de long,
accompagnées de quelques graviers et présentant des traces de rouille
(fig. 124 & 125). Dégagée sur quelques décimètres carrés, la structure incluait
des déchets de faune, dont des cornes, qui permirent d’obtenir une datation
C . D’une constitution très comparable à celle de l’US92 voisine (log 4),
14 68

elle est également apparue à une profondeur équivalente, soit environ


1,70 m (alt. : 242,76 m NGF).

124 125

Fig. 124 & 125 Place Notre-Dame, n°3. Vues


MR103 n’est matérialisé que par la superposition de quelques blocs sur une
de détail du sol SL104, au pied du log 7.
© Y. Virlogeux, Inrap
hauteur d’environ 80 cm (fig. 121). Cet assemblage quelque peu disloqué,
qui semble être associé à une tranchée de fondation (ST102), n’évoque
au mieux qu’un muret. Bien qu’il convienne de rester prudent au vu de
la qualité de ces indices, cet « aménagement » pourrait coïncider avec
le pourtour du périmètre affecté à la construction de l'îlot d’habitation
aujourd’hui arasé.

68. Datation 14C : 1049AD (95.4 %) 1256AD [ou 1159AD (68.2 %) 1219AD]
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
156 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

3.1.4.4 Fosse de plantation nord-est


Localisée au nord-est de groupe de bâtiments rasé au xixe siècle (fig. 45 &
105), l’emprise de cette fosse coïncide avec le débouché de la ruelle nord/
sud desservant jadis les immeubles en question et conduisant de la rue
des Forges à la place Notre-Dame. Enregistrée à moins de 2 m au sud du
creusement destiné à la pose d’une chambre en béton occasionnant le relevé
du log 4, la configuration générale de la stratigraphie est ici comparable.
Toutefois, implanté 1 m plus à l’est, ce « sondage » d’environ 5 m² ne livrera
aucune sépulture, bien que la cote de -1,50 m ait été atteinte.
Compte tenu des perturbations récentes dues à la pose de réseaux, dont le
remplissage de tout venant jaunâtre tranche généralement avec le brun-gris
qui caractérise les niveaux archéologiques, seul le flanc nord de la fosse a
fait l’objet d’un relevé de coupe. Plusieurs des horizons enregistrés seront
Fig. 126 Place Notre-Dame. Fosse de plantation toutefois observés sur les autres bords, de façon plus lacunaire (fig. 126 à
nord-est. Coupe nord. © A. Couilloud, Inrap 128).

coupe 15

« Horizon de chaux »

Voirie médiévale

N 2 Log / coupe

Réseau ancien

87 135 à 137

0 1m

plan

coupe

ouest est

Trottoir
Asphalte

Tout-venant
244 m 244 m

Graviers fins, beige, lités


et niveau de dallettes et pierres
calcaires posées à plat

Réseau

243.50 135 243.50


136
140
137

87 141 87
142
243 88 243
138
91
91 139
92

0 50 cm

Fig. 126 Place Notre-Dame


Fosse de plantation nord-est
Coupe nord
© A. Couilloud
II. Résultats 157

N° Nature de la Log Epaisseur / élévation / Profondeur d'appari- Description sommaire Datation


structure profondeur (cm) tion (cm)
Mobilier 14
C

US 87 US+ 15 10 -106 Niveau de chaux et de blocs - -

US 88 US+ 15 9 -125 Couche limon-argileuse - -

US 91 US+ 15 29 -141 Niveau noir organique (cuir ?) - -

SL 92 Voirie 15 >8 -160 Voirie compacte XIII s.


e
1047-1255

SL 135 Voirie 15 5 -66 Niveau de voirie - -

SL 136 Voirie 15 4à6 -71 Niveau de voirie - -

SL 137 Voirie 15 8 à 16 -75 Niveau de voirie - -

SL 138 Voirie 15 5 à 12 -116 Niveau de voirie - -

ST 139 Fossé ? 15 2 à 10 -128 Fossé ? Rigole ? - -

ST 140 Fossé ? 15 28 -66 Fossé ? - -

ST 141 ? 15 25 -88 Creusement énigmatique - -

US 142 US+ 15 60 -60 Remblai de blocs - -

▲Fig. 127 Fosse de plantation nord-est. Liste


des informations archéologiques enregistrées.
© Y. Virlogeux, Inrap

►Fig. 128 Fosse de plantation nord-est. Vue


générale vers l’est de la fosse en cours de
fouille. © Y. Virlogeux, Inrap

Les premiers horizons rencontrés sont 3 niveaux de voiries de 5 à 16 cm


d’épaisseur (SL135 à 137), qui correspondent manifestement par leur aspect
général et leur position altimétrique, à l’unité « globale » SL90, identifiée au
niveau du log 4, mais dont le détail du « feuilletage » n’avait pu alors être
Fig. 129 & 130 Place Notre-Dame, fosse
enregistré. Situées entre 66 et 90 cm de profondeur, elles sont constituées
de plantation nord-est. Aperçu des unités
surmontant le « niveau de chaux » US87,
de graviers et de petites pierres calcaires patinées en surface, insérés dans
aux angles sud-est et sud-ouest de la fosse. une matrice limoneuse de teinte variant du gris ciment au gris noir, avec
© Y. Virlogeux, Inrap quelques nuances verdâtres à rouilles (fig. 129 & 130).

129 130
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
158 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Le creusement ST140, comblé de pierres calcaires incluses dans une matrice


argileuse rouille très compacte, et visible sur le bord opposé du « sondage »,
pourrait correspondre au tracé d’un fossé matérialisant le bord ouest de la
chaussée, sans certitude (fig. 126). À noter que cette structure, recouverte
par SL135, et dont la partie de profil conservé évoque assurément celui
d’un fossé, est tronqué sur son flanc ouest par une tranchée de réseau. Son
creusement semble par ailleurs avoir entamé l’horizon US87 sous-jacent.
Plus au nord, dans le creusement voisin (log 4), le prolongement de cette
structure semble malheureusement se fondre dans la trace de l’ancienne
tranchée.
L’US87 est l’une des unités omniprésentes dans les différentes tranchées
de la place Notre-Dame qui se répartissent entre la rue Musette et l'îlot
d’habitations dont nous avons retrouvés les vestiges dans la partie sud. Son
originalité tient à la teinte blanchâtre de l’un de ses éléments constituants,
qui s’apparente à de la chaux, ou à du mortier effrité, et se mêle à un
cailloutis, incluant parfois des blocs (fig. 128, 131 & 132). Son épaisseur
irrégulière atteint 28 cm sur le bord nord (fig. 126 & 133), tandis qu’elle ne
Fig. 131 & 132 Place Notre-Dame, fosse
de plantation nord-est. Vues générales
mesure que 12 à 18 cm à l’est, et 10 à 12 cm côté sud (fig. 134). Cette US
de la stratigraphie, vers l’est et le sud. est également entamée par la tranchée de réseau préexistante qui occupe
© Y. Virlogeux, Inrap l’extrémité ouest du relevé.

131 132

À la base de l’US87, apparaît l’US88, formée d’un assemblage hétérogène


de pierres calcaires et de graviers, maintenus dans une matrice limono-
argileuse gris à gris verdâtre. S’apparentant à une recharge de voirie, son
épaisseur varie de 12 cm (coupe nord) à 15 cm à l’est, et même 20 cm
côté sud. Elle repose sur un sol de rue caractéristique (SL138), constitué
de galets et de pierres plates émoussées, maintenues dans une matrice
limono-argileuse gris-beige à verdâtre. Particulièrement compact, ce dernier
présente une légère pente d’est en ouest, et son épaisseur varie de 6 à 12 cm.
Cet horizon est manifestement équivalent à SL29, préalablement identifié,
notamment au niveau des log 4, 7 et 11, pour les plus proches.
ST141 est une anomalie à l’origine mal définie, au profil de terrier,
correspondant à une concentration d’argile limoneuse gris-clair, incluant
des graviers, et des pierres dans la partie basse, ainsi que quelques nodules
de chaux. Bien que ses limites soient diffuses, il pourrait s’agir d’un
creusement, d’environ 25 cm de profondeur, recoupant l’US87 et entamant
l’US88 (fig. 126 & 133), sans certitude.
II. Résultats 159

133 134

Fig. 133 & 134 Place Notre-Dame, fosse


On trouve ensuite, vers 1,30 m de profondeur, un horizon limoneux fin
de plantation nord-est. Aperçu général
de la stratigraphie des flancs nord et est. de nature organique, incluant quelques pierres et graviers, compact et très
© Y. Virlogeux, Inrap sombre (US91), identique à celui observé au niveau du log 4, où il avait
été identifié pour la première fois. Cet horizon sédimentaire particulier,
de 10 à 12 cm d’épaisseur, recouvre un sol construit (SL92), auquel il
est manifestement associé, dont il a également déjà été question. Cet
aménagement, particulièrement robuste au regard des nombreux autres sols
de rue médiévaux enregistrés, beaucoup plus sommaires, est constitué de
pierres calcaires plates, jointives et patinées, maintenues dans une matrice
limono-argileuse rouille verdâtre (fig. 135). On constate également un
pendage vers l’ouest, induisant un épaississement, sans doute irrégulier, de
la couche sus-jacente, au sommet semble-t-il plus horizontal.

Fig. 135 Place Notre-Dame, fosse de plantation


nord-est. Vue de détail du sol SL92 et de
l’horizon sus-jacent US91, dans l’angle sud-est
du sondage. © Y. Virlogeux, Inrap

L’US142 correspond à une succession de lits de pierres calcaires,


surmontant le sol SL138, mêlées de limon graveleux gris clair à foncé, d’une
puissance totale de 25 cm. Mise en évidence à l’extrémité ouest de la coupe,
et mieux encore dans l’angle sud-ouest du « sondage » (fig. 130), l’aspect semi
anarchique de l’ensemble évoque moins un aménagement qu’un remblai,
ou un comblement. Compte tenu de la proximité de l’angle nord-est de
l’ilot d’habitations arasé, et compte tenu de la profondeur des vestiges de
construction conservés (> 2,75 m), il pourrait s’agir du flanc oriental de
la tranchée de fondation, ou pour le moins des perturbations liées à ces
travaux.
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160 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Enfin, une anomalie sub-rectiligne (ST139), approximativement


d’orientation nord/sud, est apparue en fond de sondage, à laquelle
nous n’avons pu apporter tout le soin nécessaire, en raison des cotes de
creusement à respecter, et surtout de l’arrivée d’eau suintant des couches
traversées, transformant le fond de fouille en flaque de boue. Un test
ponctuel a néanmoins permis de vérifier que la structure traverse l’US91
et entaille partiellement le sol SL92 (fig. 136). Son comblement est fait de
pierres et de galets dans une matrice limoneuse rouille. D’une largeur
moyenne de 45 cm, son profil en cuvette est inférieur à 10 cm de haut.
Compte tenu de sa faible amplitude, il pourrait s’agir d’une ornière, ou
d’une simple rigole destinée à favoriser l’assèchement de la chaussée,
certainement rendue boueuse en période de précipitations, comme nous le
suggère l’accumulation sédimentaire correspondant à l’US91.

Les quelques éléments mobiliers collectés ou simplement observés, se sont


avérés non significatifs. Rappelons qu’une chronodate, réalisée sur des
échantillons provenant de SL92, se situe entre le milieu du xie et celui du
xiiie siècles69.

Fig. 136 Place Notre-Dame, fosse de plantation


nord-est. Vue générale de l’excavation, vers
l’ouest, et du « fossé » ST139, entaillant le sol
SL92 et l’US91. © Y. Virlogeux, Inrap

3.1.4.5 Les maçonneries des tranchées


La césure puis la disparition des horizons, notamment associés au cimetière
médiéval, a d’abord été observée dans la tranchée principale au niveau du
log 7, puis à l’apparition des premières maçonneries (MR98 & MR99),
matérialisant la limite nord de la zone d’habitat. Des vestiges de ces
bâtiments ont ainsi été découverts dans chacun des creusements réalisés
dans cette partie de l’emprise. Les maçonneries mises au jour (fig. 105 & 137),
omniprésentes et affleurant le plus souvent à faible profondeur (22 cm pour
MR 97), font suite aux découvertes du mois de juillet 2018 à l’extrémité
sud de la place (Virlogeux 2022, p. 122-135).

69. Datation 14C : 1047AD (95.4 %) 1255AD [ou 1155AD (68.2 %) 1220AD]
II. Résultats 161

Fig. 137 Place Notre-Dame (sud). Plan des maçonneries


MR97, MR98, MR 99 & MR105. © Y. Virlogeux, Inrap

243.50

MR 99
243.32

243.07

243.42

243.90

0 1m
MR 98

243.27

244.35

profil relevé
canalisation

244.05

MR 97

MR 105
243.39

Fig. 138 Place Notre-Dame (sud)


Plan des maçonneries MR97, MR98, MR99 & MR105
© Y. Virlogeux
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162 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

N° Nature de la Log Dimensions Épaisseur / élévation Profondeur Description sommaire Datation


structure en plan (cm) / profondeur (cm) d'apparition
Mobilier 14
C
(cm)

SL 3 Voirie 1, 2, 4, 7 - 35 / 40 -128 Feuilletage de voiries - -

US 10 US+ 2, 3, 7 - 21 / 9 -92 "Niveau de cimetière" XIIIe-XIVe s. -

SL 29 Voirie 1, 2, 7 - 5 -140 Niveau de voirie (= partie de US 3 ?) - -

US 87 US+ 2, 3, 4, 7 - 10 -105 Niveau de chaux - -

MR 95 Maçonnerie - l = 75 25 -45 Mur nord/sud de "façace" est - -

MR 96 Maçonnerie - 145 x 42 60 -35 Mur est/ouest intermédiaire. Arc d'embrasure - -

MR 97 Maçonnerie - 980 x 90 253 -22 Mur nord/sud intermédiaire - -

MR 98 Maçonnerie - 110 x 62 60 -34 Mur est/ouest. Façade nord ? - -

MR 99 Maçonnerie - 150 x 75 65 -60 Massif d'escalier ? - -

US 100 US+ 7 - 19 -59 Argile limono-gravillonneuse grise, avec quelques - -


pierres

US 101 US+ 7 - 17 -78 Argile gravillonneuse gris clair et pierres - -


calcaires

ST 102 US+/US- 7 - 75 -60 Tranchée de fondation. Comblement hététogène - -


incluant des humains

MR 103 Maçonnerie 7 - 80 -60 Mur disloqué ? - -

SL 104 Voirie 7 - >8 -175 Voirie empierrée rouillée - 1049-1256

MR 105 Maçonnerie - 70 x 30 70 -95 Arc d'embrasure dans le prolongement sud du - -


mur MR97

Fig. 138 3 Place Notre-Dame. Liste des


MR 99, les probables vestiges d’un escalier
informations archéologiques enregistrées.
© Y. Virlogeux, Inrap
L’extrémité nord du premier massif rencontré (MR99), difficilement
identifiable de prime abord, présentait une forme grossièrement
polygonale, dont il fut malaisé de discerner les parties encore en place
au sein du conglomérat lithique, apparu 60 cm sous le sol actuel. De
manière générale, le temps nous a manqué pour dégager manuellement
l’ensemble des vestiges de ce secteur, par ailleurs englobés dans un
important volume de matériaux de démolition, agglomérés dans une
matrice argilo-graveleuse. Dans la majorité des cas il n’y eut d’autre
alternative que de déblayer l’essentiel à la pelle hydraulique, avec
les conséquences que l’on sait. Ainsi, plusieurs des blocs supérieurs
constituant la maçonnerie MR99 avaient déjà souffert de l’installation
de l’ancienne conduite voisine (fig. 139), tandis que d’autres furent
déplacés au moment du creusement de la tranchée en cours.

Fig. 139 Place Notre-Dame, n°3. Vue générale


vers le nord de la maçonnerie MR99.
© Y. Virlogeux, Inrap
II. Résultats 163

Après analyse et dégagement sommaires de la structure, il semble


s’agir des vestiges d’un escalier, probablement extérieur, conduisant à
une ouverture inférieure, matérialisée par l’arc d’embrasure du massif
MR98 situé quelques mètres plus au sud, bien que leur jonction n’ait
pu être observée dans le détail. En effet, l’ensemble constitué par les
maçonneries MR98 & 99 s’étend sur 2,70 m, et n’a pu être dégagé que
sur une largeur d’environ 70 cm et une hauteur équivalente (fig. 137).

Fig. 140 Place Notre-Dame, n°3. Vue de


détail vers le nord de la maçonnerie MR99.
© Y. Virlogeux, Inrap

Il apparaît que les blocs disloqués sommitaux de la maçonnerie MR99


correspondent à un délitage du bloc sous-jacent, l’ensemble ayant glissé
vers le sud sous la traction du godet de la pelle hydraulique (fig. 140).
Une fois « restitué » l’état antérieur, on peut envisager cette grosse pierre
comme le seuil d’un escalier dont 3 marches peuvent être identifiées,
malgré un dégagement sommaire et très incomplet. Le profil présenté
permet d’appréhender la cohérence de l’ensemble et l’altitude relative
des différents éléments en présence, et notamment de la marche la plus
basse par rapport au bas du claveau sommital de l’arc (fig. 141). Il ne
s’agit bien évidemment que d’une restitution schématique autant qu'
hypothétique, permettant de vérifier la cohérence de cette interprétation.
S’inspirant de l’escalier mis au jour au cours de la campagne 2018
(Virlogeux 2022 : MR56, p. 124-126), la hauteur et le giron des marches
ont été fixés à 25 cm. Ainsi, le sommet de la dernière marche se situerait
à environ 1,75 m sous le claveau sommital.
Le flanc ouest de l’escalier à souffert de la pose d’une ancienne
canalisation d’une vingtaine de centimètre de diamètre. On distingue
toutefois un assemblage de quelques moellons pouvant correspondre à
son mur de soutènement occidental (fig. 137 & 139).

Fig. 141 Place Notre-Dame (sud). Profil restitué


de l’escalier MR99. © Y. Virlogeux, Inrap nord sud

244 m 1,60 m 244 m

MR 98

243.50 243.50

MR 99

243 243

≈2m

242.50 242.50

242 242

241.50 241.50
0 50 cm
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164 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

MR 98, une embrasure de porte obturée


Dans le prolongement de la « descente d’escalier » MR99, et
perpendiculairement au mur MR97, est apparu un massif mieux
Fig. 142 & 143 Place Notre-Dame, n°3. Vues structuré, incluant les vestiges d’un arc, composé de plusieurs claveaux
générales (vers le nord) de la jonction des résiduels et matérialisant la partie supérieure d’une embrasure de porte
maçonneries MR97 & MR98, perturbée par la (fig. 142 à 145). À la lecture des anciens documents à notre disposition et
pose ancienne d’une conduite. © Y. Virlogeux, Inrap
en superposant le relevé des vestiges mis au jour au plan cadastral de
Fig. 144 & 145 Place Notre-Dame, n°3. Vues
1812 (fig. 40) et aux plans d’alignement de 1846 (fig. 41), on constate que
de détail (vers le nord et zénithale vers l’est) de cette architecture coïncide avec le flanc nord de l’ilot de bâtiments arasés
la maçonnerie MR98. © Y. Virlogeux, Inrap (fig. 45 & 105).

142 143

144 145

Chacun des claveaux mesure 52 cm de longueur et 30 à 35 cm de


hauteur (fig. 146 & 147). De profil trapézoïdal, leur largeur varie quant à
elle de 16 à 26 cm, tandis que les arêtes supérieur et inférieur décrivent
un léger arc de cercle. De facture soignée sur leurs faces apparentes, ils
présentent un chanfrein marqué côté nord. La face orientale du claveau
n° 3 matérialise approximativement l’axe de symétrie vertical de l’arc,
tandis que l’élément n° 4, étroit d’apparence, ne constitue en fait qu’une
partie d’un bloc fendu, que l’on devine se poursuivre dans la berme
(fig. 148). Côté ouest la jonction de cet aménagement avec le mur MR97
n’a pu être observée en raison de la tranchée de réseau précédemment
évoquée, et occupée par une ancienne canalisation métallique (fig. 149).
II. Résultats 165

Seuls trois claveaux sont visibles, un quatrième ayant été arraché par la
pelle hydraulique.

146 147

148 La grossièreté de la maçonnerie du mur sous-jacent


ouest est tranche nettement avec le soin apporté à la facture
de l’arc. Il est constitué de blocs et de moellons
244 m 244 m
calcaires grossièrement équarris et de taille variable.
Leur longueur varie de 18 à 28 cm et leur épaisseur
encore plus (fig. 148). Quatre « assises » sont visibles,
3 4
ainsi que quelques moellons de blocage, juste sous
2
les claveaux. Aucun mortier, ni liant de quelque
1
nature que ce soit n’a été identifié. Par ailleurs, si
243.50 243.50
cet assemblage présente une face cohérente côté sud
(fig. 144), à l’opposé il fut difficile de les dissocier
des nombreux blocs formant le conglomérat de
démolition (fig. 145). Dans tous les cas, on constate
que sa largeur n’est pas ajustée à la longueur
0 50 cm des claveaux. Tous ces éléments démontrent la
diachronie des deux constructions, et l’obturation
tardive de cette ouverture.

Fig. 146 & 147 Place Notre-Dame, n°3. Vues


Fig. 148 Place
149Notre-Dame (sud)
de détail des claveaux conservés de l’arcElévation de la maçonnerie MR98
d’embrasure MR98. © Y. Virlogeux, Inrap © Y. Virlogeux

Fig. 148 Place Notre-Dame (sud). Élévation de


la maçonnerie MR98. © Y. Virlogeux, Inrap

Fig. 149 Place Notre-Dame, n°3. Vue zénithale


de la jonction des maçonneries MR97 &
MR98. © Y. Virlogeux, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
166 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Le pan de mur MR 97
Le mur MR97 est apparu de façon discontinue par tronçons successifs
en fonction de l’avancement des tranchées et de leur implantation.
D’abord identifié de façon très localisée au cours des travaux réalisés
en 201870 (fig. 105), il a ensuite été progressivement enregistré sur
une longueur d’environ 7 m en 2019 (fig. 137 & 153), nous permettant
de restituer son parcours nord/sud sur une dizaine de mètres.
Principalement dégagé sur son flanc est et sur une hauteur maximale
Fig. 150 Place Notre-Dame, n°3. Vue générale atteignant 2,50 m (sa base n’a pas été atteinte, à 2,70 m de profondeur),
(vers le nord) de la maçonnerie MR97, celui-ci présente une maçonnerie globalement déformée, avec un
partiellement dégagée sur le flanc ouest de la
appareil varié incluant diverses particularités auxquelles nous n’avons
tranchée. © S. Forel, Inrap
pu consacrer le temps nécessaire à un relevé détaillé. Bien que nous
Fig. 151 Place Notre-Dame, n°3. Vue de détail
n’ayons pu le vérifier en raison de la présence de l’ancienne conduite,
(vers le nord-ouest) de la partie supérieure de la son extrémité nord semble se raccorder à la maçonnerie MR98
maçonnerie MR97. © S. Forel, Inrap précédemment décrite, qui lui est perpendiculaire (fig. 150 & 151).

150 151

Au 3 de la place Notre-Dame, le mur MR97 a d’abord été entamé à son


extrémité sud, au moment du creusement de la jonction d’une tranchée
de raccord en diagonale avec la principale (fig. 105). Apparu vers 20 cm
de profondeur seulement, la structure de la maçonnerie ainsi tronçonnée
152 a pu être observer sur 80 cm de hauteur (fig. 152). Il s’agit d’un mur à
deux parement de 90 cm de large. Les assises sont ici constituées de
blocs calcaires de 7 à 14 cm de haut pour 20 à 30 cm de long. On note
la présence d’un bloc de calcaire blanc tendre en remploi, probable
échantillon de « pierre d’Asnières ». Le blocage interne est d’ailleurs
constitué de pierres calcaires en vrac, de 10 à 15 cm de long par 2 à
10 cm d’épaisseur. Le tout est lié par une argile beige jaunâtre, un peu
gravillonneuse, incluant ponctuellement quelques nodules de chaux.

Fig. 152 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu de


la largeur du mur MR97 (vu vers le nord).
À Virlogeux, Inrap de la tranchée principale, MR97 est ensuite apparu
© Y.l’avancée

70. Il portait alors le numéro MR66 (Cf. Virlogeux 2022, p.132)


II. Résultats 167

en continu dans la berme ouest à partir de 25 cm de profondeur,


nonobstant quelques stigmates de travaux récents. Bien qu’incomplète
tout autant qu’imparfaite, la restitution de la partie du parement
enregistrée permet néanmoins d’appréhender l’irrégularité de son
Fig. 153 Place Notre-Dame, (sud). Élévation et appareil et d’identifier les différentes parties de la construction (fig. 153).
profil du mur MR97. © Y. Virlogeux, Inrap

153
sud nord
profil
244.50 m O E 244.50 m
sol de la place
sol de la
place

244 244

ressaut

MR 97
243.50 243.50

MR 105
sommier
243 243
de voûte

242.50 242.50

profil de MR97
242

0 1m

241.50

Fig. 154 Place Notre-Dame, , n°3. Vue de détail Fig. 153 Place Notre-Dame (sud)
154
(vers le nord-ouest) du parement de la partie Elévation et profil du mur MR97
© Y. Virlogeux
supérieure de MR97. © S. Forel, Inrap

Outre la grande hétérogénéité de dimension des blocs constituant


ce mur, on distingue tout d’abord deux ressauts, notamment mis en
évidence par son profil, relevé dans sa partie médiane et jusque vers
-1,70 m. Le premier d’entre eux se situe dans la partie supérieure
dégagée, à une profondeur comprise entre 45 et 50 cm, et déborde de 5 à
7 cm (fig. 154). Après une portion de parement sub-vertical de 70 cm de
haut, on rencontre un second décrochement, correspondant cette fois à
un sommier de voûte, situé à une profondeur d’environ 1,20 m (fig. 155 &
156). On remarque ensuite, plusieurs assises régulières de petits blocs
associées à cet aménagement, puis un appareil plus imposant et mieux
soigné semble se généraliser dans la partie basse de la construction, qui
aura été observée de façon moins précise jusqu’à une profondeur de
2,75 m, sans que sa base n’ait été atteinte71.
La grande disparité des blocs (calcaires) employés dans la partie

71. Soit une altitude de 241,61 m NGF


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
168 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

155 156

Fig. 155 & 156 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu


supérieure de cette construction ne mérite guère qu’on s’attarde sur leurs
des différents modules de parement composant
le mur MR97 (vue le sud-ouest). Le ressaut
cotes, comprises entre 20 et 50 par 10 et 20 cm. Les joints mesurent
inférieur correspond à un sommier de voûte. de 1 à 2 cm d’épaisseur. Le liant est une argile beige. On remarque çà
© Y. Virlogeux, Inrap et là quelques dallettes de réglage, accompagnant parfois des carreaux
de terre cuite de 23 x 4 cm. On observe un affaissement assez marqué
du mur dans la partie septentrionale du tronçon dégagé, auquel il est
difficile d’attribuer une origine (fig. 153 & 154).
La pose d’un regard nécessitant un creusement plus profond permit
d’atteindre une niche ménagée dans le mur, située entre 1,85 et 2,20 m
de profondeur (fig. 157 à 159). L’ouverture, d’environ 40 x 30 cm et
aujourd’hui dépourvue de porte, donne accès à un espace de rangement,
soigneusement ménagé dans l’épaisseur du mur. Il n’a guère été possible
Fig. 157, 158 & 159 Place Notre-Dame, n°3.
Une « niche » maçonnée est apparue dans la
que de réaliser quelques clichés de l’aménagement avant la poursuite de
partie basse du mur MR97 à la base de la l’excavation.
tranchée. © Y. Virlogeux, Inrap

157 158
Moins de 1 m plus au sud, les éléments d’une embrasure de porte
II. Résultats 169

159

(MR105) ont à nouveau été mis au jour dans le prolongement du même


mur (fig. 153 & 160). Malgré la disparition de la partie supérieure de
celui-ci, malmené par les travaux, l’extrémité d’un arc a été dégagée,
dont seuls les deux derniers claveaux nord sont apparus sur leur face
orientale, tandis que le montant correspondant de la porte put être
furtivement observé jusqu’à 2,75 m de profondeur. Les claveaux et la
qualité de l’assemblage témoignent d’un travail particulièrement soigné
(fig. 161 & 162).

160 MR 96,161
l’arc d’une seconde embrasure obturée

162

Fig. 160 Place Notre-Dame, n°3. Apparition,


à l’extrémité sud de la tranchée, de l’arc d’une
embrasure de porte (MR105), prolongeant le
mur MR97 (vue le sud-ouest). © Y. Virlogeux, Inrap

Fig. 161 & 162 Place Notre-Dame, n°3. Vues


de détail des vestiges de l’embrasure de porte
MR105 dans le prolongement du mur MR97.
© Y. Virlogeux, Inrap
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170 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

La maçonnerie MR96, apparue à faible profondeur (< 35 cm),


correspond à la partie sommitale d’un troisième arc d’embrasure de
porte (fig. 163), dont la face opposée avait été mise au jour six mois
plus tôt, lors de la phase de travaux précédente (fig. 164 & 165). Un court
tronçon de mur, curieusement perpendiculaire à ce linteau voûté avait
alors été mis en évidence, semblant ne laisser le passage qu’à la moitié
orientale de cette porte (Virlogeux 2022, p. 130-131 : MR 64 & 65).
L’ajustement approximatif des blocs constituant ce mur avec l’intrados
de l’arc, tel que nous pouvions le percevoir sur le côté sud, laissait alors
supposer un colmatage tardif.

La face nord ne laisse aucun doute quant à l'obturation complète


de cette « porte », en concordance avec le découpage cadastral tel
qu’il figure sur le plan de 1812 (fig. 40). À noter que la jointure de la
maçonnerie obstruant l’embrasure avec l’intrados de l’arc apparaît ici
beaucoup plus ajustée (fig. 166 & 167). Ce qui confirme par ailleurs, s’il en
était besoin, la fonction de compartimentage de l’espace préexistant du
Fig. 163 Place Notre-Dame, n°3. Sommet
mur MR[2018]6572.
d’une embrasure de porte, tardivement murée
(MR96). Les vestiges des habitats détruits
au xixe siècle apparaissent à faible profondeur. Ce massif de maçonnerie, à nouveau raboté à ses deux extrémités
© Y. Virlogeux, Inrap par de nouvelles tranchées de réseaux peu profondes, n’aura donc été
observé que sur une soixantaine de centimètres de hauteur, et au mieux
sur une longueur de 1,45 m. Les claveaux mesurent 42 cm de long,
correspondant à la largeur de l’arc, leurs côtés opposés apparaissant
donc de part et d’autre de celui-ci. Leur hauteur hors tout atteint 34 cm
en moyenne, mais un chanfrein à 45°, observé sur le flanc sud, réduit
leur face visible à 24 cm de haut. Bien que le parement du mur surajouté
soit en retrait de la face nord des claveaux, de 2 à 3 cm vers l’intérieur,
aucun biseau n’a été enregistré de ce côté.

L’arc est complété de quelques pierres plates conservées, destinées à


compenser la courbure de l’extrados, et assurer la mise à niveau de
la première assise de moellons sus-jacente. L’altitude supérieure de ce
Fig. 164 & 165 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu
du côté sud de l’arc MR96 et du mur « MR65  »
modeste vestige de porte se situe à 244,04 m d’altitude, et le sommet de
associé, lors de la campagne de travaux 2018. l’intrados à 243,71 m.
© Y. Virlogeux, Inrap

164 165

MR 95, les indices ténues d’une maçonnerie

72. Numérotation de la campagne 2018


II. Résultats 171

166 167

Fig. 166 & 167 Place Notre-Dame, n°3. 168


Vue générale et de détail (vers le sud) de
la face nord du massif MR96 préservé.
© Y. Virlogeux, Inrap

Fig. 168 Place Notre-Dame, n°3. Vue


zénithale de l’extrémité est du massif MR96.
© Y. Virlogeux, Inrap

Bien que ténus, les vestiges de cette maçonnerie (MR95) permettent de


préciser la position du mur de façade oriental du bâtiment nord de l’ilot
qui, si l’on se réfère aux contours figurant sur le plan cadastral de 1812
(fig. 40), présente une orientation sensiblement différente de son voisin
méridional.

La faible profondeur de la tranchée n’a permis d’observer que l’arase


d’un massif fortement perturbé, dont seul le parement externe a pu être
Fig. 169 & 170 Place Notre-Dame, n°3.
Vues générale (vers le nord) et zénithale (vers
restitué (fig. 169 & 170). Sa largeur peut être estimée à 75 cm. Il s’agit d’un
l’est) des modestes vestiges du mur MR95. court tronçon de mur orienté nord-sud, constitué de moellons calcaires
© Y. Virlogeux, Inrap liés à l’argile jaune. On ne le distingue en coupe que sur une hauteur
d’environ 25 cm.
169

3.1.4.5 Fosse de plantation n° 3 (sud-ouest)


170
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172 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Le creusement de cette fosse d’environ 5,2 m², située à l’extrémité sud-


ouest de l’emprise 2019 (fig. 45, 105 & 106), a été l’occasion de dégager les
vestiges d’un ensemble de maçonneries qui occupait tout l’espace ouvert
(fig. 171, 173 & 174). Aucune donnée stratigraphique complémentaire n’a
pu être enregistrée, le comblement supérieur n’étant constitué que d’un
mélange hétérogène de gravats de démolition et de tout venant provenant
de tranchées de réseaux de diverses époques. Six maçonneries ont été
individualisées correspondant a priori à plusieurs phases de construction,
parmi lesquelles deux portions de voûte (fig. 172).

Fig. 171 Place Notre-Dame. Fosse de


plantation sud-ouest et son environnement. Plan
des maçonneries. © Y. Virlogeux, Inrap

N
244.04
MR 96

MR 133 MR 128
243.69
MR 65

243.75

243.05
MR 131
MR 129

MR 130

244.46

MR 132
243.88

tranchée
2018
0 1m

Fig. 172 Fosses de plantation sud-ouest et Fig.


St. 173
/ US Place
NatureNotre-Dame.
de la FosseEpaisseur
Dimensions de plantation
/ éléva- sud-ouestDescription
Profondeur et sonsommaire
environnement
sud-est. Liste des informations archéologiques structure en plan (cm) tion / profondeur
(cm)
d'apparition
(cm)
Plan des maçonneries
enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap © Y. Virlogeux
MR 128 Maçonnerie L = 110 57 -75 Mur est/ouest situé en limite nord
de la fosse

MR 129 Maçonnerie 200 x 35 20 -130 Arase de mur en fond de fosse

MR 130 Maçonnerie 200 x 100 60 -70 Portion de voûte d'axe nord/sud

MR 131 Maçonnerie 200 x 40 30 -100 Extrados de voûte d'axe est/ouest

MR 132 Maçonnerie 160 x 30 56 -75 Muret est/ouest recouvrant MR129,


MR130 et MR131

MR 133 Maçonnerie ? ? ? Amorce de mur dans le prolongement


de MR128

MR 127 Maçonnerie 220 x 100 15 -130 Mur nord/sud, en limite orientale


de l'ilot

MR 163 Maçonnerie 220 x 50 80 -70 Départ de voûte associée à MR127


II. Résultats 173

Fig. 173 & 174 Place Notre-Dame, fosse 173


de plantation sud-ouest. Vues générales de
l’ensemble des maçonneries, vers le nord et
l’ouest. © A. Couilloud, Inrap

174

MR128
MR128 est un mur dont seul le parement sud a pu être observé. Il
se trouve en limite nord de la fosse. Observé sur 1,10 m de long et
0,57 m de hauteur, il est orienté est/ouest (fig. 171, 175 & 176). On compte
7 assises irrégulières. Il est constitué de moellons calcaires mesurant
15 à 32 et 4 à 12 cm de côté. Sous les 4 assises supérieures, on constate
la présence d’un ressaut débordant de 8 cm du parement, puis 3 assises,
puis un nouveau ressaut débordant de 4 cm (observé sur une seule
pierre en fond de fouille). Cette maçonnerie est liée à l’aide d’une argile
jaunâtre. L’extrémité ouest du tronçon dégagé semble correspondre au
bout du mur, au-delà duquel se développe MR133, en arrière de la voûte
MR130. Côté est, il est interrompu par un réseau.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
174 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

175 176

Fig. 175 & 176 Place Notre-Dame, fosse


de plantation sud-ouest. Vues générale et
rapprochée du mur MR128 (vers le nord). MR129
© A. Couilloud, Inrap MR129, est une arase de mur, dégagée au fond du creusement de la
fosse. C’est une maçonnerie orienté nord/sud, qui se développe sur 2 m
de long, et présente une largeur irrégulière d’environ 30 cm (fig. 177 &
178). Les moellons calcaires sont liés par un mortier très sableux dans
une matrice argileuse orangée. Le mur s’appuie à son extrémité nord
contre le parement du mur MR128. À l’ouest, il est lié à la voûte
MR130, tandis que côté est, il est bordé par le massif MR131. Son
extrémité sud est recouverte par le muret MR132. MR129 constitue
donc le mur oriental d’une cave se développant à l’ouest.

L’arase de cette maçonnerie se situe environ 1,30 m sous le sol actuel.


L’agencement des blocs des rangs inférieurs du mur MR128 situés
dans le prolongement de MR129, laisse supposer une continuité de ce
dernier vers le nord, ou simplement la matérialisation du chaînage des
deux murs, tous deux liés à l’argile. La partie supérieure de MR128, en
retrait d’environ 8 cm, pourrait par ailleurs correspondre à une phase de
construction ultérieure.

Fig. 178 Place Notre-Dame, fosse de plantation 178


sud-ouest. Vue générale, vers le nord-ouest, de
l’arase du mur MR129 et de la voûte MR130
en partie effondrée. © A. Couilloud, Inrap

177

Fig. 177 Place Notre-Dame, fosse de plantation


sud-ouest. Vue générale vers l’est de l’arase
du mur MR129, assemblé à l’aide d’argile
orangée, et des deux portions de voûte
associées (MR130 à l’ouest et MR131, côté
est). © A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 175

MR130
La voûte MR130, d’axe nord/sud et encore bien conservée au moment
des travaux, est constituée de moellons calcaires de 16 à 30 cm de
hauteur et 8 à 10 cm de large, et de 20 à 40 cm de long (fig. 179). Ses
claveaux sont liés par un mortier sablo-graillonneux beige jaunâtre. La
voûte est liée à l’est au mur MR129. Elle s’interrompt côté nord contre
le parement de MR128/MR133. Le muret MR132 s’appuie sur elle côté
sud. Un remblai de démolition, constitué d’un sédiment sableux incluant
des moellons calcaires et des fragments de TCA, occupe une partie
du volume sous-jacent (fig. 180). À la faveur de l’espace vide ménagé
sous l’intrados, on observe que le mur délimitant la voûte vers le nord
(MR133) est recouvert d’un enduit, semble-t-il assez épais (fig. 181). En
revanche, côté sud, l’espace est presque entièrement colmaté par les
gravats (fig. 182).

Fig. 179 Place Notre-Dame, fosse de plantation


sud-ouest. Vue générale vers le sud-ouest de
la voûte MR130, partiellement effondrée.
© A. Couilloud, Inrap

180 181

Fig. 180 & 181 Place Notre-Dame, fosse de


plantation sud-ouest. Vues de détail de la voûte
MR130 (vers le nord). © A. Couilloud, Inrap
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176 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Il demeure difficile d’évaluer le déploiement exact de cette voûte compte


tenu de son effondrement partiel, et même si une partie de son profil
apparaît encore en place côté sud (fig. 182). Le sommet de la partie
d’extrados découverte se situe environ 70 cm sous le sol actuel de la
place. L’arc semble de taille relativement modeste, et il est tentant
d’envisager son accroche avec le mur MR[2018]65, délimitant un
espace de 1,50 m de large avec MR129. Les données sont toutefois trop
incomplètes et approximatives pour conclure.

Fig. 182 Place Notre-Dame, fosse de plantation


sud-ouest. . Vue de détail de la voûte MR130
(vers le sud). © A. Couilloud, Inrap

MR131
Bien que l’aspect général du massif MR131 apparaisse de prime abord
anarchique en raison de claveaux surnuméraires déplacés, l’orientation
générale évoluant en arc de cercle d’une extrémité à l’autre de cette
rangée de pierres sur chant évoque un extrados de voûte, orientée
est-ouest (fig. 183 & 184). Bien que la profondeur du sommet de la pièce
sous-jacente puisse surprendre (alt. = 243,37 m, soit 1 m de profondeur),
nous avons vu que la partie visible la plus basse du mur MR97, localisé
quelques mètres plus au nord-est, atteint 2,75 m de profondeur (alt. =
241,61 m). Par ailleurs, l’altitude de cet extrados est équivalente à celle
de MR[2018]61, localisé 8 m plus au sud. Si la forme de la voûte semble
conservée dans sa partie nord, en revanche les claveaux apparaissent
disloqués au niveau de la retombée sud. Les échancrures que l’on perçoit
dans le mur MR129, et dans lesquelles semblent s’insérer certains
claveaux, suggèrent la contemporanéité des deux maçonneries (au
contraire du mur MR133 et de la voûte MR130).

La voûte MR131, est constituée de blocs calcaires de 30 à 40 cm de long


et de 4 à 10 cm d’épaisseur, assemblés sans liant apparent. Néanmoins,
Fig. 183 & 184 Place Notre-Dame, fosse de
plantation sud-ouest. Vue générale, vers l’est,
seule une portion réduite de l’extrados a pu être observée sur une
de l’extrados de la voûte MR131, en arrière du largeur d’à peine 40 cm. Cette maçonnerie s’appuie au nord contre le
mur MR129. © A. Couilloud, Inrap parement de MR128, et est surmontée au sud par le muret MR132.

183 184
II. Résultats 177

MR132
Le muret MR132 est orienté est/ouest et borde le côté sud du creusement
de la fosse (fig. 185). Seul son parement nord a pu être ainsi observé,
sur 1,60 m de long et 0,56 m de haut au maximum, pour 6 assises
visibles (fig. 186 & 187). Il est constitué de blocs calcaires de dimensions
très variables (16 à 76 cm de long pour 3 à 16 cm d’épaisseur) dont
beaucoup sont des blocs de remploi. On observe un mortier sablo-
argilo-gravillonneux ocre-jaune. Il recouvre le massif MR131, le mur
MR129 et la voûte MR130.

Fig. 185, 186 & 187 Place Notre-Dame, fosse 185


de plantation sud-ouest. Vues générale et de
détail du mur MR132, surmontant la voûte
MR130 (vers le sud). © A. Couilloud, Inrap

186 187

MR133
Un mur est/ouest (MR133) se développe à l’extrémité nord de la voûte
MR130, que nous avons furtivement pu percevoir sous l’extrados de
celle-ci (fig. 188), et qui apparaît constituer une maçonnerie distincte
de MR128, dont le parement sud a été dégagé sur quelques décimètres
carrés (fig. 176). On distingue clairement à leur jointure (fig. 189 à 191),
que MR128, MR130 & MR133 constituent trois maçonneries distinctes.

L’espace apparent de quelques centimètres existant entre les maçonneries


MR133 et MR128 (fig. 190 & 191), ainsi que l’arc de cercle que forment
les extrémités des moellons de ce dernier, suggèrent le bouchage d’une
ouverture. L’exiguïté des observations invite toutefois à la prudence.
Dans tous les cas cet agencement curieux témoigne de réaménagements
diachroniques. Il apparaît également que l’extrémité nord de la
maçonnerie de la voûte MR130 n’est chaîné avec aucun des deux murs.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
178 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 188 Place Notre-Dame, fosse de plantation


sud-ouest. Aperçu du mur MR133, sous la
voûte MR130 (vers le nord). © A. Couilloud, Inrap

189 190

Fig. 189, 190 & 191 Place Notre-Dame, fosse 191


de plantation sud-ouest. Vues générale et de
détail de la jointure des maçonneries MR128,
MR130 et MR133 (vers le nord-ouest).
© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 179

Interprétation sommaire
Ce « sondage » se localise à la jonction de deux angles de pièces. Le
mur MR129 supporte le sommier d’une voûte, a priori en berceau,
qui se déploie vers l’ouest (MR130), et en délimite une seconde, côté
est (MR131), dont l’axe lui est cette fois perpendiculaire. À noter la
différence d’altitude du sommet des claveaux, qui atteint 243,37 m pour
MR131, et dépasse 243,75 m dans le cas de MR130, qui présente par
ailleurs des indices d’affaissement.
Cet ensemble de maçonneries, au regard des observations notifiées
à propos de l’arc d’embrasure voisin (MR96), témoigne de
transformations internes du bâtiment, peut-être dans le but d’en
compartimenter l’espace, conséquence possible d’une division de
propriété consécutive à une succession, ou d’un réaménagement après
un sinistre.
Bien qu’il s’agisse de structures maçonnées, l’ordre chronologique de
▼Fig. 192 Place Notre-Dame, fosse de
construction de chacun des éléments n’est pas assurée, particulièrement
plantation sud-est. Plan des maçonneries pour les parties juxtaposées mais non liées. Il en est ainsi des relations
MR127 & MR163. © Y. Virlogeux, Inrap entre le mur MR128 et les maçonneries voisines.

3.1.4.6 Fosse de plantation n° 4 (sud-est)


244.45 Cette quatrième fosse de plantation, d’une superficie
N d’environ 6,4 m² à l’ouverture et localisée dans l’angle
sud-est de l’emprise 2019 (fig. 45, 105 & 106), n’a
243.97 également livré que des vestiges de maçonneries (fig. 192
& 194), quoiqu’en moindre quantité que la précédente.
MR 163 De la même manière, l’environnement « sédimentaire »
n’est principalement constitué que de gravats de
démolition et de tout venant récent (fig. 193).

MR 127 ▼Fig. 194 Place Notre-Dame, fosse de


tranchée
plantation sud-est. Aperçu général de la fosse,
2018 243.08
vers le nord, et de la maçonnerie MR127.
© A. Couilloud, Inrap

0 1m

▼Fig. 193 Place Notre-Dame, fosse de


plantation
Fig. 194sud-est.
PlaceVueNotre-Dame.
générale du flancFosse
est du de plantation sud-est
« sondage ». © A. Couilloud,
PlanInrap
des maçonneries MR127 & MR163
© Y. Virlogeux
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180 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Une maçonnerie orienté nord-sud (MR127), a été partiellement dégagée


en fond de creusement sur une longueur d’environ 2,20 m. La partie sud
de l’arase, dont on perçoit l’interruption, se situe environ 1,30 m sous le
sol actuel. Compte tenu des cotes à respecter et des conditions boueuses
d’intervention, celle-ci n’a pu être dégagée que sur quelques centimètres de
hauteur. Le parement ouest, associé à un sommier de voûte, est clairement
identifiable, tandis que le flanc oriental présente un bord plus irrégulier.
Ainsi la largeur du massif mesure 0,78 m de large côté sud, et atteint 1 m
au nord (fig. 192 & 195). Le blocage interne est constitué de moellons et de
pierres calcaires de taille variée, le tout étant lié par un mortier argilo-
sableux, friable, beige jaunâtre.

Fig. 195 Place Notre-Dame, fosse de plantation


sud-est. Vue zénithale de la maçonnerie MR127
(vers l’est). © S. Baudin, Inrap

Côté ouest plusieurs rangs de blocs en position oblique correspondent à


un départ de voûte (MR163). Dans la moitié sud on distingue nettement
Fig. 196 & 197 Place Notre-Dame, fosse de
les premiers claveaux reposant sur (ou constituant) le sommier. Bien que
plantation sud-ouest. Vues de détail du rang
de moellons inclinés vers l’ouest, formant
présentant un aspect disloqué, les vestiges de la voûte sont perceptibles sur
sommier de voûte (MR127 vu vers le nord). quelques décimètres de hauteur, dans l’angle nord-ouest du « sondage »
© A. Couilloud, Inrap (fig. 196 & 197).

196 197
II. Résultats 181

Compte tenu de sa position et de son orientation, la maçonnerie MR127


correspond manifestement au mur de façade de l’un des bâtiments de
l'îlot disparu (fig. 45 & 105). Les perturbations récentes qu’a connues son
environnement, notamment sur son flanc oriental, ont malheureusement
fait disparaître les horizons archéologiques auxquels il était associé. Sur
la coupe ouest de la fosse, on observe le remblai de la cave sous-jacente
(fig. 198), tandis que, côtés ouest et sud, le tout venant de tranchées
s’accompagnent de gravats de démolition et de remblais hétérogènes
(fig. 193). La face nord, quant à elle, est totalement illisible en raison de la
présence de réseaux (fig. 194). Aussi, aucun niveau de sol (voirie) n’aura pu
être identifié dans ce « sondage », malgré une implantation propice.

Fig. 198 Place Notre-Dame, fosse de plantation


sud-est. Aperçu du comblement associé au
mur MR127 (vu vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap

3.2 Rue de la Préfecture

La rue de la Préfecture n’était concernée par les travaux que sur une
cinquantaine de mètres de longueur (fig. 199), depuis sa jonction avec la
place Notre-Dame jusqu’à la naissance de l’ancienne place Charbonnerie
(cf. supra : fig. 40), dont la forme est conservée par un net élargissement de
l’axe de circulation, d’ailleurs aménagé en parking. Cette partie du chantier
s’avéra peu propice à la découverte d’indices archéologiques en raison
d’un sous-sol coïncidant avec l’implantation d'anciennes tranchées et déjà
très bouleversé. Quelques données stratigraphiques purent toutefois être
enregistrées, parmi lesquelles des aménagements de sol, ainsi qu’un nouvel
horizon de sépultures médiévales, localisé à proximité de l’ancien hôpital
Notre-Dame.

3.2.1 Données stratigraphiques

SL159
Un aménagement de voirie (SL159), comparable en tout point à l’US 92
du log 4, composé de pierres jointives posées à plat, usées et patinées en
surface, dans une matrice limoneuse noire, a été sommairement observé
dans la tranchée principale à hauteur des n° 2 et 4 de la rue, à 1,40 m de
profondeur73. Il n’a malheureusement pas été possible d’enregistrer un
log, ni même de prendre des photos de la structure.

73. Soit à une altitude de 242,22 m NGF.


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
182 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 199 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Rue


de la Préfecture. Plan général des vestiges.
5

14
160
19

63 6
64
243.48

© Y. Virlogeux, Inrap
N

10
17

8
Préfecture

6
15

la
de
Rue

159
243.66
2
5

0 5m

N
243.79
3

0 50 m

Fig. 201 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Rue de la Préfecture
Plan général des vestiges
II. Résultats 183

Log 5
Le log 5 a été enregistré au 14 de la rue de la Préfecture, quelques
mètres au nord de sa partie étroite (fig. 199), dans un environnement
▼Fig. 200 14 rue de la Préfecture.
Vue générale (vers le nord) du log 5. perturbé. On constate globalement un amoindrissement de la puissance
© Y. Virlogeux, Inrap du sédiment archéologique, puisque celui-ci n’est présent que jusqu’à
environ 1,70 m de profondeur (fig. 200).

Outre les pavés en granit supportant la couche d’asphalte


superficielle, encore présents un peu partout dans le
quartier, les vestiges d’un pavement plus ancien, constitué
de pierres calcaires (SL160), ont été observés entre -34
et -60 cm (fig. 201 & 202). Bien que notre aperçu se limite
ici à quelques pavés juxtaposés, on perçoit un pendage
de la surface de ce sol construit, d’est en ouest. Ce type
d’aménagement, a priori d'Époque moderne, est tout à fait
comparable à celui découvert en de nombreux points de
l’emprise 2018, notamment place des Ducs de Bourgogne
et rue Verrerie (Virlogeux 2022, p. 158, 162 & 163 : SL9).

Une série d’horizons graveleux indifférenciés, de teinte


brun-gris, dont nous n’avons pu améliorer la lisibilité en
raison de l’instabilité de la coupe, se succèdent ensuite
jusqu’à 1,70 m de profondeur (US161). Deux couches
de grave caractéristiques, d’abord roussâtre, puis, plus
sableuse et jaunâtre (US8 & 9), révèlent ensuite la
présence du terrain naturel, déjà observé place Notre-
Dame au niveau du log 1.

ouest est

Sol actuel : bitume


243.50 m

Pavés granit sur sable

243
SL 160 moderne

242.50

médiéval /
antique (?)
US 161

242

US 8 terrain
naturel
US 9
241.50

▲Fig. 201 Rue de la Préfecture. Log 5. ▲Fig. 202 14 rue de la Préfecture. Vue de
Fig. 203 Rue de la Préfecture. Log 5
© Y. Virlogeux, Inrap détail (vers le nord) du pavage calcaire SL160
© Y. Virlogeux
(log 5). © Y. Virlogeux, Inrap
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184 Campagne 2018-2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

3.2.2 Un nouvel espace cimétérial

Face au numéro 14 de la rue, l’extrémité est de la tranchée (log 6) a révélé


la présence d’un « niveau de cimetière », compris entre 0,70 et 1,10 m
de profondeur (US63 : fig. 203 & 204). Cet horizon est composé de limon
sableux gris, contenant du gravier et de nombreux ossements humains épars
Fig. 203 14 rue de la Préfecture. Localisation
(fig. 205 & 206). Un crâne, encore en connexion avec les premières vertèbres
du log 6 et de l’« horizon de cimetière » US63
(vue vers l’est). © Y. Virlogeux, Inrap cervicales, a été prélevé (SP64). Entre 1,10 et 1,50 m de profondeur, un
horizon principalement constitué de blocs calcaires (US162) est apparu,
Fig. 204 Rue de la Préfecture. Log 6. sans que nous puissions l’investiguer comme nous le souhaitions, en raison
© Y. Virlogeux, Inrap de la profondeur de la tranchée et de l’instabilité de ses bords.

203 204

nord sud

Sol actuel : bitume


243.50 m
Tout-venant

Limon brun-beige
et gravier
243

SP 64
US 63
242.50

US 162

Fig. 206 Rue de la Préfecture. Log 6


Les quelques observations d’ordre anthropologique74, qui©n’ont
Y. Virlogeux
pu être
effectuées qu’à la faveur d’une coupe (log 6), permettent de conclure à
la superposition de sépultures d’adultes
205 et d’immatures, dont les vestiges sont
mêlés aux ossements déplacés et au
sédiment encaissant (US63). Plusieurs
épingles en alliage cuivreux ont
également été remarquées. La position
du crâne SP64 et des quelques vertèbres
associées témoigne d’une orientation est/
ouest du défunt, le reste du squelette se
prolongeant vraisemblablement sous la
berme ouest. La chronodate obtenue sur
un échantillon de cet individu le situe au
bas Moyen Âge75.

Fig. 205 14 rue de la Préfecture. Vue de détail


(vers le nord-est) de l’ « horizon de cimetière »
US63 (log 6). © Y. Virlogeux, Inrap

74. Pour plus de détails cf. infra Étude archéo-anthropologique


75. Datation 14C : 1304AD (95.4 %) 1423AD
II. Résultats 185

La densité d’ossements identifiés au sein de l’US63, d’une quarantaine de


centimètres d’épaisseur (fig. 205 & 206), permet de conclure à la présence
d’un cimetière pluriséculaire à cet endroit. Compte tenu de sa localisation,
tout porte à croire qu’il était associé à l’hôpital médiéval voisin, dont
l’activité a perduré jusqu’au xviie siècle76. Ce tronçon de tranchée est/ouest a
malheureusement révélé un sous-sol déjà très perturbé par la pose d’anciens
réseaux, les indices archéologiques n’apparaissant au mieux que sous la
forme d'îlots isolés, interdisant par conséquent d’appréhender l’extension
du cimetière vers l’ouest.

Fig. 206 14 rue de la Préfecture. Vue de détail


(vers le nord-est) des ossements contenus dans
l’US63 (log 6). © A. Latron, Inrap

76. Cf. supra Contexte historique et bilan des connaissances


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
186 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

4. Études spécialisées

4.1 Étude archéo-anthropologique Annamaria Latron, Inrap

4.1.1 Méthodologie

4.1.1.1 Sur le terrain


Le caractère urgent de l’opération et les contraintes techniques liées au
chantier ont empêché la mise en place d’un protocole archéologique
classique. Pour la majorité des structures mises au jour, l’étroitesse des
tranchées a d’ailleurs écarté la possibilité d’une visibilité des tombes en
plan, ce qui nous prive d’informations importantes, notamment concernant
l’organisation spatiale du cimetière et l’architecture tombale. Notre
intervention a été rendue possible une fois la tranchée excavée par les
moyens mécaniques et le fond de cote de travaux atteint. En conséquence,
une partie des tombes contenues dans les niveaux supérieurs a été détruite.
Le temps très réduit alloué aux opérations d’archéologie préventive
n’a permis qu’un dégagement très sommaire des ossements ainsi qu’un
nettoyage et une étude très rapides des coupes.
La documentation, succincte, consiste en quelques croquis accompagnés de
notes complétés de nombreux clichés zénithales et de détail. Seule une partie
des squelettes a pu être prélevée, les os des défunts étant majoritairement
enfouis dans les bermes ; plusieurs ensembles d’os disloqués ont fait l’objet
d’un échantillonnage. Les contraintes temporelles n’ont pas permis de
prélever les défunts par région anatomique ; les niveaux d’apparition des
ossements ont été cotées par la levée topographique.

4.1.1.2 En laboratoire
Après le lavage et le séchage, les ossements ont été étudiés et reconditionnés
par segments anatomiques. Par ailleurs, du fait du ramassage hâtif d’une
partie des squelettes, de nombreuses tombes ont livré des os appartenant
à d’autres défunts adultes et immatures. Le temps imparti pour l’étude
ostéologique n’a pas permis la réalisation de collages utiles afin d’évaluer le
nombre d’individus contenu dans la même unité stratigraphique.
Un catalogue a été rédigé pour les défunts découverts ; il se compose de
brèves annotations ainsi que de clichés et de fiches de conservation des
ossements77. La représentation de la quantité osseuse est réalisée sur la base
de la surface remplie ; le coloriage des éléments du squelette exprime leur
qualité : en noir, les dents conservées in situ ou identifiées, en vert celles
tombées dont l’identification n’est pas certaine et en blanc les éléments
absents. Les os complets et intacts sont en bleu, ceux fragmentés en jaune,
les ossements absents en blanc.

4.1.1.3 Méthodes employées pour l’étude des sépultures


L’étude archéo-thanatologique a été menée en suivant les préceptes de
l’archéothanatologie (Duday 1990, 2005 ; Duday et Guillon, 2006) qui
permettent de discuter du caractère primaire ou secondaire des sépultures,
de reconnaître leur nature (individuelle, multiple ou collective) et de
réfléchir sur l’espace de décomposition, en apportant des arguments en
faveur de la présence d’un éventuel contenant disparu et/ou d’enveloppes

77. Il s’agit de fichiers informatiques crées par le Service d’Anthropologie Biologique de la


Faculté de Médecine de l’Université de Marseille ainsi que par P. Adalian
II. Résultats 187

souples. Plusieurs articles issus des actes des journées d’étude de 2008
(Rencontre autour des sépultures habillées) ont été compulsés concernant la
détection d’enveloppes souples et du port de vêtement et de chaussures dont
ceux de C. Buquet-Marcon et al. et de M. Gaultier et al.

4.1.1.4 Étude biologique


• Estimation de l’âge au décès
Pour l’estimation de l’âge des sujets adultes a été utilisé le protocole
de A. Schmitt (2005) qui cote les caractéristiques de la surface pré-
auriculaire de l’ilium.
L’évaluation de l’âge au décès des individus immatures se fonde sur le
croisement de plusieurs méthodes utilisant la cotation des stades de
croissance dentaire de trois dents déciduales (Moorress et al., 1963)
ainsi que les stades de maturation osseuse (Scheuer and Black, 2000).
Toutefois, étant donné l’absence de la majeure partie des squelettes,
l’estimation fiable de l’âge a pu être menée seulement pour quelques
individus ; ainsi, sur la base des dents et des os présents et de leur degré
de maturation, les sujets immatures ont génériquement été ventilés en
quatre classes d’âge (enfant en bas âge, enfant, enfant/adolescent et
adolescent).

• Détermination du sexe des individus adultes


Actuellement cette diagnose ne peut être menée que sur des sujets dont
la maturation osseuse est complète, le dimorphisme sexuel du bassin
n’apparaissant qu’avec la fusion des trois parties qui le composent
(l’ischion, le pubis et l’ilium) au moment de la puberté. Pour cette
analyse, tributaire d’un bon état de conservation des os coxaux, a été
employée la méthode probabiliste mise au point par P. Murail et ses
collaborateurs (DSP, Murail et al., 2005).

• Caractérisation de l’état sanitaire


L’analyse très rapide des ossements n’a permis de déceler que quelques
lésions pathologiques osseuses et dentaires78.
Concernant les atteintes sur les os, nous avons pu mettre en lumière des
lésions de type dégénératif dont l’origine est en lien avec des surcharges
mécaniques répétées telles des hernies (nodules de Schmorl ou hernies
intra-spongieuses et hernies intracorporéales), des ostéophytes, des
lyses ostéologiques, des remaniements articulaires. Pour l’ensemble de
ces manifestations pathologiques ont été compulsés principalement les
ouvrages de Crubézy et al., 1998, Ortner 2003, Kacki et Villotte 2006.
D’autres stigmates ont pu être observés telles des réactions périostées,
des lésions serpigineuses, des cribra orbitalia et des atteintes provoquées
par la maladie de Paget (Lé et al., 2006, Arnaoutou 2007 et Tillaud
2008).
Concernant les nodules de Schmorl, il s’agit de pathologies d’origine
traumatique qui se forment pendant la fin de l’enfance et au cours de
l’adolescence. Ses stigmates s’inscrivent sur les plateaux supérieurs et
inférieurs des vertèbres thoraciques, plus rarement sur les vertèbres
lombaires sous forme de dépressions plus ou moins profondes et
étendues. Ces hernies, appelées également intra-spongieuses, sont
directement en rapport avec des facteurs mécaniques : elles sont dues au
port de charges lourdes qui provoquent des compressions au niveau du
thorax.
Parmi les maladies les plus répandues, l’arthrose se manifeste
notamment par des ostéophyptes, qui sont des excroissances anormales
traduisant la détérioration progressive des cartilages ou des surfaces
articulaires. Dans la plupart des cas observés sur les os de la place

78. Je remercie Yann Ardagna pour son expertise et son aide pour la détermination de
pathologies sur quelques pièces osseuses
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
188 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Notre-Dame, ils siègent notamment sur le rachis. Comme pour les


hernies, ces atteintes sont en lien avec le port de charges importantes
et avec des micro-traumatismes répétés, ou encore avec des désordres
métaboliques, voire elles sont simplement en rapport avec la longévité
de certains individus (Kacki et Villotte 2006, p. 55-64). Les remodelages
osseux sont « des remaniements, des destructions et des constructions
osseuses, des enthèses qui représentent la zone d’insertion des fibres
tendineuses, ligamentaires et capsulaires dans l’os » (Crubézy et al.,
1998, p. 115-116). La spondylolyse, ou lyse isthmique, résulte
probablement d’une fracture de fatigue due à des microtraumatismes
ou à des situations répétées de surmenage (Crubézy et al., 1998, p. 113 ;
Ortner, 2003, p. 148).
Les réactions périostées osseuses sont des lésions rencontrées
fréquemment en contexte archéologique qui se caractérisent par une
modification du périoste. Suite à son agression, ce dernier produit
une nouvelle couche osseuse qui est visible uniquement après un
processus de minéralisation. Les origines de cette réaction sont multiples
(affections bénignes ou malignes), mais elles peuvent également ne pas
être en lien avec une pathologie (Lé et al., 2006).
Les lésions serpigineuses sont des zone(s) irrégulière(s) de canaux
labyrinthiques modifiant l’aspect interne de la table endocrânienne. Elles
sont dues à une réaction du périoste suite à un processus infectieux des
voies respiratoires (Hershkovitz et al., 2002, p. 201-202), voire elles
sont en lien avec une infection du périoste, un hématome péridural ou
une méningite tuberculose (cf. également Ortner 2003, p. 94, fig. 6-33a
et b).
Les cribra orbitalia sont une malformation osseuse de type porotique
dont la manifestation résulterait de la conjonction de plusieurs facteurs :
des carences nutritionnelles, un état sanitaire médiocre, des maladies
infectieuses voire virales, ou des parasites (Tillaud 2008, p. 55 -58).
La maladie de Paget est une pathologie assez diffuse (elle serait la
deuxième maladie osseuse après l’ostéoporose). Elle laisse des traces
indélébiles dans les tissus osseux ; « la fréquence de ces affections ayant
par ailleurs beaucoup augmenté avec l’allongement récent de la durée
de vie dans les pays développés » (Arnaoutou, 2007, p. 6). L’atteinte,
d’habitude symétrique, touche le plus souvent le crâne (épaississement
des parois corticales) et les os longs des membres inférieurs qui
augmentent de volume et se fragilisent ; les os porteurs cèdent et
deviennent anormalement incurvés et déformés. La colonne vertébrale
peut s’affaisser et s’élargir. Cette maladie se manifeste au milieu de la
vie et a une progression très lente, parfois asymptomatique ; elle peut
affecter également des sujets plus jeunes. Son origine et son étiologie
sont mal connues (Ibidem, p. 24 - 27).
Concernant les dents, de nombreux cas de malade parodontale ont pu
être observés ; cette atteinte se caractérise par une perte de l’os alvéolaire
qui peut être en lien avec de nombreux facteurs (mauvaise hygiène
buccodentaire, processus liés à la formation de caries, malocclusion, état
nutritionnel et, dans une moindre mesure, grossesse, puberté et stress
psychologique) bien que les bactéries jouent un rôle important (Spencer
Larsen 1997, p. 77).
Les caries et la maladie parodontale, ont été cotées en utilisant les
stades définis par F. Bocquentin (Bocquentin 2003). Au sujet des caries,
le premier stade consiste en un spot carieux, le stade 2 correspond à
une cavité de taille inférieure au quart de la dent environ, le stade 3 à
une cavité d’une taille comprise entre le quart et les trois-quarts de la
dent et le stade 4 à la destruction de la couronne (cf. Bocquentin, 2003,
Annexes chapitre II partie B, p. 551). Quatre stades ont été définis
pour les stigmates de la maladie parodontale, dont le premier montre
une absence de la résorption alvéolaire, le 2 une résorption débutante,
le 3 une résorption importante et le 4 une résorption considérable
II. Résultats 189

(cf. Bocquentin, 2003, p. 56).


Concernant l’usure dentaire, elle est en lien avec la nourriture voire
avec une activité spécifique ; une érosion dentaire prononcée peut être
à l’origine de caries et pertes dentaires (Spencer Larsen 1997, p. 79-
81). Le protocole de B. H. Smith (Smith, 1984) a été employé pour la
cotation de l’usure dentaire.
Les hypoplasies de l’émail dentaire ont également été prises en compte :
elles consistent dans de fines stries localisées sur les surfaces des dents
qui ne relèvent pas d’un état pathologique, mais sont l’indice d’un stress
non spécifique du système métabolique (Boldsen 2007).

4.1.2 Préambule

Les travaux réalisés sur toute la longueur de la place Notre-Dame et


sur des tronçons limités menés sur une partie des rues de la Préfecture,
de la Chouette et Musette ont permis de mettre au jour, bien que très
partiellement, un cimetière médiéval qui a livré les os appartenant à au
moins 166 défunts, dont 68 conservés in situ, 98 en position secondaire. Le
groupe le plus fourni a livré 55 sujets en place détectés lors du creusement
de l’axe de la canalisation principal et dans ses dérivations, auxquels il faut
ajouter au moins au moins 6 autres individus mis au jour à l’occasion d’une
partie des creusements des fosses d’arbres à différents endroits de la place
Notre-Dame. Plusieurs défunts ont également été observés dans la coupe
méridionale d’une excavation réalisée rue de la Préfecture, dont 1 a été
partiellement prélevé.
Les squelettes mis au jour place Notre-Dame ont été principalement
installés au sein des US 28 et 87, qui apparaissent à une profondeur
moyenne de 0,70 m à partir de la surface actuelle et dont l’épaisseur globale
oscille entre 0,40 et 0,50 m. L’US 28 est composée de limon argileux gris-
brun meuble et hétérogène contenant de nombreux graviers, moellons et
blocs de pierre. L’US 87 est une couche singulière, semblant notamment
constituée de chaux, qui nappe l’US 28 sur une grande partie de la zone du
cimetière, et se trouve également perforée par les tombes. Ces niveaux sont
recouverts par l’US 10, un horizon enrichi d’ossements humains disloqués,
produit du brassage répété des sédiments par la récurrence des inhumations.
Par ailleurs, le terrain a été très perturbé par des creusements modernes
et contemporains, vestiges de travaux successifs pour l’enfouissement de
canalisations, attestant également différentes phases de réaménagement de
la place à des périodes distinctes.
Observée plus ponctuellement entre la rue Musette et la rue de la Chouette
(logs 8 & 9), l’US 119 a livré plusieurs squelettes en place et également
des restes humains disloqués. Il s’agit d’une couche de limon argileux gris
moyen qui comporte des inclusions de graviers et cailloutis calcaires ainsi
que de nombreux charbons de bois ; elle se situe entre 0,89 m et 1 m de
profondeur à partir de la surface actuelle.
L’excavation mécanique réalisée rue de la Préfecture a permis de découvrir
d’autres tombes ainsi que de nombreux ossements humains en situation
secondaire. Les structures funéraires et les os disloqués sont contenus
dans l’horizon US 63, très similaire à l’US 10, qui est composé d’un limon
sableux gris contenant de nombreux graviers. Totalisant une puissance
d’environ 0,40 m, cette couche apparaît à une profondeur de 0,70 m par
rapport au niveau de sol contemporain ; elle a été largement entamée
par des travaux modernes qui empêchent de connaître son étendue.
L’observation de l’une de coupes a montré qu’elle contient plusieurs
étagements de sépultures de sujets immatures et adultes ; de nombreuses
épingles en alliage cuivreux ont été observées à proximité des os. Faute de
temps, une seule inhumation (US 64) a pu être partiellement dégagée ; par
conséquent, cet ensemble de structures n’a pas été pris en compte pour le
calcul du nombre de défunts.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
190 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

4.1.3 Catalogue des sépultures

US 3
- Restes d’au moins deux sujets adultes
- État de conservation bon, fragmentation poussée
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Il s’agit de rares fragments d’os disloqués découverts entre 1,10 et
1,65 m de profondeur à partir du niveau de circulation actuel. Ils sont
contenus dans une couche argileuse gris-verte à brun d’une puissance
d’une quarantaine centimètres contenant de nombreux gravillons qui s’est
révélé être un niveau de voirie observé à l’extrémité nord de la tranchée.
Aucun creusement n’a été aperçu. Les os prélevés, matures, sont deux
segments de diaphyses de fémurs de taille et de robustesse différentes et
un fragment d’os de tarse.
Interprétation
Ces restes en position résiduelle sont les derniers témoins de sépultures
bouleversées.
Datation
xiiie – xve siècle ?
Étude ostéologique
Les fragments ne montrent aucun stigmate d’un éventuel état
pathologique.

US 10
- Plusieurs sujets adultes et immatures
- État de conservation bon
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non observable
Descriptif
Cet « horizon de cimetière » est constitué d’un remplissage limono-
argileux gris assez meuble et hétérogène, incluant des graviers, des pierres
et des charbons de bois, ainsi que de nombreux ossements fragmentés.
D’une puissance moyenne de 10 cm, il recouvre les sépultures de la
tranchée principale de façon discontinue, et a notamment été identifié à
une profondeur moyenne de 0,75 m au niveau des logs 2, 3, 4, 7 et 11.
L’échantillon d’os recueilli appartient à un enfant décédé en période
périnatale représenté par un tibia droit lacunaire, à des côtes d’un enfant,
à une vertèbre thoracique d’un sujet adolescent et à plusieurs os matures
(fragments de vertèbres, côtes, os longs des membres supérieurs et
inférieurs, phalanges de mains, métatarsiens….).
Interprétation
Ce niveau atteste la destruction et le brassage de plusieurs tombes.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Aucun des ossements recueillis ne montre de stigmate d’un éventuel état
pathologique.
II. Résultats 191

11
Rue Mu
sette
12
27

Fig. 207 Dijon (21) - Piétonisation 2019 14


25
24 13
Place Notre-Dame 15

Répartition des sépultures médiévales, mises 16


26

au jour dans la partie médiane de la place.


17
© Y. Virlogeux, Inrap

18

28

19
Horizon cendreux (US 93)

« Horizon de chaux » (US 87)

Voirie médiévale 20

Remblai médiéval (US 28) 23

2 Log / coupe
31
Sépulture 2 21
32
Réduction

« Ossuaire »
22
Clous
9

Réseau ancien

30 3

33

24
N
87

58

44

59
46
45
57
60
47

Place 48

62
50 61

Notre-Dame 51
49

67
52 72
53
73 93
71 94
78
79
24 70
54

55

81 56

86

11
65

66

0 2,5 m
85

69

68

4
28
41 35
42
24 36

76 74 37
43 75 38
39
83 34
82 40
80
84 90
87
77

134 87

126
125 14 7

Fig. xxx Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Place Notre-Dame
Répartition des sépultures médiévales, mises au jour dans la partie médiane de la place
© Y. Virlogeux
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192 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 11 (fig. 208 à 210)


- Sujet adulte
- État de conservation moyen
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Il s’agit d’un creusement rectangulaire très arasé (conservé sur une
puissance de moins de 0,10 m) apparu au nord des US 12 à 16. Il est
attesté sur 1,20 m de long et une cinquantaine de centimètres de largeur ;
le comblement n’est guère différent de l’encaissant US 28. Les limites de la
tombe sont perçus grâce à la présence de petits moellons disposés autour
des limites de la fosse. Un bloc de pierre se situe postérieurement aux
métatarsiens et aux phalanges des pieds. Le creusement a livré la moitié
inférieure d’un individu apparu à 0,80 m de profondeur par rapport au
niveau de circulation actuel. Il s’agit d’un des squelettes participant à
un alignement qui comprend au moins les individus des US 14 et 27. Le
défunt repose sur le dos avec les membres inférieurs en extension, les
genoux rapprochés et les pieds unis. Sur le côté droit, le tiers distal du
fémur a réalisé une rotation et se présente en face médio-antérieure. La
patella a glissé dans l’espace compris entre les extrémités distales des deux
fémurs. Le tibia et la fibula sont en vue antérieure, en connexion avec les
os du tarse. Le pied droit, en connexion, apparait en face dorsale. Sur le
côté gauche, la totalité du membre inférieur a réalisé une rotation : ainsi
l’épiphyse distale du fémur, le tibia et la fibula se présentent par leur
face médio-antérieure ; la patella est tombée à l’aplomb de sa position
d’origine et est restée de chant, partiellement en appui contre le fémur. Les
os du tarse gauche, en connexion, sont en face médiale ; les métatarsiens,
partiellement en avant des phalanges du pied droit, sont en vue inféro-
dorsale. Plusieurs tâches de rouille sont présentes sur les os : sur l’épiphyse
▼Fig. 208 Vue générale de l’US 11. distale et une phalange de pied droits et sur le premier métatarsien
© A. Couilloud, Inrap gauche.

►Fig. 209 Vue zénithale de l’US 11.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 193

Interprétation
Le maintien d’un certain nombre de connexions atteste qu’il s’agit d’une
sépulture primaire. La rotation des fémurs et des os de la jambe droite
ainsi que la chute des patellas apportent des indices de la présence
d’espace vide au sein de la tombe. Ceci laisse entrevoir la possibilité d’un
contenant périssable ; la présence de traces métalliques sur les os peut
indiquer qu’il s’agit un réceptacle de type cercueil voire d’un coffrage
construit directement dans la fosse sépulcrale. La réunion des genoux,
la situation d’équilibre de la patella gauche et la superposition partielle
des pieds peuvent être imputés aux contraintes spatiales du réceptacle,
dans ce cas vraisemblablement ajusté au défunt, voire à la présence d’une
enveloppe souple de type linceul funéraire.
Datation
Les résultats de l’analyse au radiocarbone datent cet individu entre le
xiiie et le xive siècle de notre ère (entre 1277 et 1393) avec 95,4 % de
probabilités ; une fourchette chronologique plus restreinte (68,2 % de
probabilités) place la sépulture entre 1285 et 1385 après J.-C.
Étude ostéologique
Les os ne portent pas de traces d’un éventuel état pathologique.

Fig. 210 Fiche de conservation du défunt


US 11 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
194 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 12 (fig. 211 et 212)


- Enfant en bas âge
- État de conservation satisfaisant
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Les ossements de ce défunt sont apparus à 0,75 m de profondeur à partir
de la surface actuelle, au sein de l’US 28. Ils se situent à environ 0,20 m au
sud de l’US 11 et au nord de l’US 14. Les limites de la fosse ne sont pas
visibles. Le squelette est représenté par quelques restes de vertèbres (dont
la dent de l’axis, quelques corps et arc neural de vertèbres thoraciques),
des côtes droites et gauches (dont l’état est lacunaire à l’exception de la
première côte droite), des restes de scapula droite et la clavicule gauche.
Interprétation
Le maintien partiel de l’agencement anatomique atteste, a priori, une
sépulture primaire. La pénurie d’indices ne permet pas de restituer
l’architecture funéraire, ni de déceler les éventuels soins apportés au
défunt.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Aucun stigmate pathologique n’a été vu sur les os.

Fig. 211 Vue générale de l’US 12, au milieu,


entre les US 11 à droite et 14 à gauche.
© A. Couilloud, Inrap

Fig. 212 Vue zénithale de l’US 12.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 195

US 13 (fig. 213)
- Enfant en bas âge
- État de conservation bon
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt approximativement d’ouest en est, la tête à
l’ouest
Descriptif
Les os recueillis correspondent à une partie du crâne (os frontal et pariétal
gauche).
Interprétation
Sur la base des rares indices disponibles, les restes de crâne sont
probablement les seuls vestiges d’une sépulture détruite.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os n’ont pas livré de stigmate de maladie.

Fig. 213 Fiche de conservation du défunt


US 13 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
196 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 14 (fig. 214 et 215)


- Sujet adolescent
- État de conservation satisfaisant, fragmentation parfois poussée
- Représentation moyenne
- Orientation du défunt approximativement d’ouest en est, la tête à
l’ouest
Descriptif
Les limites de la structure n’ont pas été perçues. Les os apparaissent à
0,75 m de profondeur par rapport au niveau de circulation actuel et sont
englobés dans la couche US 28. Le défunt est représenté par la moitié
inférieure du squelette, à savoir, les os coxaux (dont le gauche en état très
lacunaire), les membres inférieurs et les pieds, ainsi que plusieurs os de
la main gauche qui étaient en appui en avant du tiers proximal du fémur
homolatéral.
Interprétation
La situation de logique anatomique permet d’envisager une sépulture
primaire.
Les perturbations importantes qui bouleversent ce secteur ne permettent
pas de restituer l’architecture funéraire, ni de percevoir des anomalies
taphonomiques en lien avec des gestes apportés au défunt.
Datation
xiiie – xve siècle

Fig. 214 Vue générale des US 14 et 15.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 197

Étude ostéologique
Aucun stigmate pathologique n’a été décelé sur les os.
Ossements en position secondaire
Plusieurs restes osseux sont apparus à 0,70 m de profondeur par rapport
au niveau de circulation actuel. Ils appartiennent à un enfant en bas âge
et ont été découverts à proximité du défunt US 14 (deux os du membre
supérieur droit, respectivement un tiers proximal d’humérus et une ulna
dépourvue de son extrémité distale) et parmi les ossements du membre
inférieur gauche de celui-ci (un segment du tibia droit dépourvu de
son extrémité distale). Plusieurs os ont été bougés lors de l’excavation
mécanique ; ils appartiennent à au moins un sujet adulte (un petit
fragment de paroi crânienne, une diaphyse de radius droit, une phalange
de main, les diaphyses de deux fémurs et du tibia droit, un talus droit).
Ils sont apparus à une profondeur de 0,74 m par rapport au niveau de
circulation actuel et étaient englobés dans une matrice argileuse grisâtre
riche en cailloutis.

Fig. 215 Fiche de conservation du défunt


US 14 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
198 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 15 (fig. 214)
- Plusieurs restes matures et immatures
- État de conservation satisfaisant à médiocre. Forte fragmentation
- Représentation moyenne
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Il s’agit de plusieurs os immatures dont des fragments de crâne d’un
enfant en état très fragmentaire et lacunaire, d’un corps vertébral
thoracique d’enfant en bas âge, d’une vertèbre thoracique immature
(probablement d’un adolescent) et d’os adultes dont des fragments
de côtes, un reste de plateau de vertèbre thoracique voire lombaire et
une phalange de main. Cet ensemble d’ossements disloqués est apparu
immédiatement au sud du membre inférieur et du pied droit du défunt
US 14, au sein de la couche US 28, à une profondeur de 0,80 m à partir
du niveau de circulation actuel.
Interprétation
Il pourrait s’agir d’ossements disparates réunis à proximité de la structure
US 14 pour former une réduction.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os recueillis ne montrent aucun vestige de pathologie.

US 16
- Au moins trois défunts adultes et deux immatures
- État de conservation satisfaisant
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Cet ensemble d’ossements disloqués révèle la présence de plusieurs
défunts, dont un enfant en bas âge (représenté par quelques côtes, des
arcs neuraux et un corps vertébral, deux fragments de scapula, un
d’ilium et une diaphyse de tibia gauche), un sujet adolescent (attesté
seulement par la moitié proximale de l’ulna gauche et l’ilium gauche en
état lacunaire) et au moins trois défunts adultes (nombre estimé sur la
base de la présence de trois ensembles d’os coxaux) dont l’un représenté
par un crâne très fragmenté dépourvu de la mandibule. Les autres os
matures appartiennent au tronc (cinq vertèbres thoraciques, de rares
restes de côtes, des restes de membres inférieurs et des os de pieds). Les
restes humains sont apparus au sein de la couche US 28 ; ils sont enfouis à
0,85 m de profondeur par rapport au niveau de circulation actuel.
Interprétation
L’ensemble des fragments n’a pas montré de connexions, ni de situation
de logique anatomique voire une organisation quelconque au sein du
remplissage. Par ailleurs, ils ne semblent pas contenus au sein d’un
creusement et sont disposés à proximité du sujet US 14, directement au
sud du fémur droit de ce défunt. Sur la base des indices disponibles, il est
vraisemblable qu’il s’agisse des os de plusieurs défunts regroupés pour
former une réduction à proximité de l’US 14.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les parois externes du crâne adulte montrent un piquetage important.
Une partie des dents maxillaires du crâne adulte sont tombées ante
mortem (respectivement les incisives et la deuxième prémolaire droites
et la première molaire gauche), toutefois seule l’alvéole de cette dernière
est presque complètement cicatrisée. Par ailleurs, un abcès apical affecte
l’os maxillaire au-dessus de la deuxième molaire et de la première molaire
gauches. Une carie de stade 2 a détruit le tiers médial de la couronne
II. Résultats 199

de la deuxième molaire maxillaire droite. Au moins trois fines lignes


d’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire sont visibles sur les canines.
Toutes les dents présentes sont affectées par une usure plus ou moins
prononcée allant du stade 4 (pour les canines), au 5 (pour la première
prémolaire droite) jusqu’au 7 (pour la première molaire droite et les
deuxièmes molaires).
Trois des vertèbres thoraciques matures portent des ostéophytes, deux
montrent des stigmates de nodules de Schmorl.
Les os coxaux appartenant à un même sujet permettent d’estimer que le
défunt est âgé entre >50 et >60 ans79. La détermination du sexe n’a pas pu
être réalisée du fait de la mauvaise conservation des ossements.

US 17 (fig. 216)
- Sujet adulte
- État de conservation mauvais
- Représentation très mauvaise
- Orientation approximative du défunt du nord-ouest vers le sud-est,
tête au nord-ouest
Descriptif
Il s’agit de petits fragments des membres inférieurs (notamment des
fémurs) appartenant à un sujet adulte ; ils ont été découverts à 0,80 m
de profondeur à partir du niveau de sol actuel et se situent au nord de la
tombe SP 18. Ils sont contenus dans l’US 28.
Interprétation
Sur la base des rares indices recueillis, il est difficile de savoir si les os
attestent la présence d’une sépulture primaire.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os sont trop fragmentés pour pouvoir être analysés.

Fig. 216 Vue générale des US 17 et 18.


© A. Couilloud, Inrap

79. Respectivement selon le tableau des distributions des probabilités a posteriori à partir
d’une population de référence dont la distribution par âge est homogène (tableau IV) et selon
une distribution des probabilités a posteriori à partir d’une population de référence dont la
distribution par âge correspond à une espérance de vie à la naissance (e0) de 30 ans
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
200 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 18 (fig. 216 et 217)


- Sujet adulte
- État de conservation satisfaisant
- Représentation moyenne
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Les limites de la fosse, perturbée à l’ouest par l’US 24, ne sont pas
visibles ; aucun clou n’a été repéré. Le sédiment de remplissage est
identique à l’encaissant (US 28).
Les os conservés appartiennent à une partie des membres inférieurs et
des pieds qui ont gardé des connexions et sont rapprochés au niveau des
genoux et des chevilles ; ils apparaissent à environ 0,80 m à partir de la
surface actuelle (d’est en ouest, 0,80 m pour les extrémités distales des
tibias, 0,82 m au niveau des épiphyses proximales des fémurs).
Le fémur gauche apparaît en vue antérieure, le droit en face antéro-
Fig. 217 Fiche de conservation du défunt
latérale ; les patellas sont restées à leur emplacement d’origine. Les tibias
US 18 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de et les fibulas droits et gauches ont basculé en face antéro-médiale. Les
l’Université de Marseille et par P. Adalian). pieds ne sont pas conservés à l’exception du calcanéus et du talus gauches
© A. Latron, Inrap et de l’épiphyse proximale du cinquième métatarsien droit.
Interprétation
La persistance de quelques
connexions permet d’émettre
l’hypothèse d’une sépulture
primaire. Le mouvement de
rotation du fémur droit apporte
un indice d’espace vide. La
persistance des patellas à leur
emplacement d’origine, et
notamment de la droite en
situation d’équilibre, traduisent
une contrainte liée à l’étroitesse
d’un contenant voire à un habit
ou à une enveloppe souple de
type linceul funéraire.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne présentent pas de
stigmate d’un éventuel état
pathologique.
II. Résultats 201

US 19 (fig. 218 à 220)


- Sujet adulte
- État de conservation moyen, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Cette structure a été découverte au sud de l’US 18, dans un secteur
caractérisé par la présence d’une couche de mortier de chaux blanc
(US 87) qui a été recoupée par la tranchée de canalisation moderne
US 23. La fosse sépulcrale a été creusée dans le niveau de mortier de
chaux US 87 et possède une forme rectangulaire d’une trentaine de
centimètres de large pour une longueur partielle de 0,75 m. L’épaisseur
semble conservée sur une dizaine de centimètres. Le comblement est
composé de limon argileux gris-brun meuble et hétérogène contenant de
nombreux graviers, moellons et blocs en pierre (US 28). De petits blocs de
pierre sont présents le long de la bordure des parois ; un clou a été repéré
à proximité du pied gauche.
Le défunt repose sur le dos, comme l’indique la position des membres
inférieurs. Les cotes de profondeur sont homogènes, indiquant un
enfouissement de tous les os in situ à une profondeur de 0,85 m par
rapport au niveau de circulation actuel.
Les fémurs apparaissent en face antérieure. Les tibias et les fibulas ont
réalisé une rotation et sont en vue médio-antérieure. La position des pieds
ne peut pas être renseignée, ceux-ci reposant dans la berme orientale.
Interprétation
Malgré la forte fragmentation des os, le respect de l’agencement
anatomique indique, a priori, qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
Le dégagement très sommaire du squelette n’apporte pas d’indices
permettant une restitution fiable de la structure ; ainsi, deux hypothèses
peuvent être avancées, celle d’une tombe « en pleine terre » -
probablement pourvue d’un couvercle -, dans laquelle les éléments en
pierre et le clou en fer seraient intrusifs, ou alors celle d’un coffrage
maintenu par ces éléments.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne montrent aucune atteinte d’ordre pathologique.

Fig. 218 Vue générale des US 19 et 20


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
202 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 219 Vue zénithale de l’US 19.


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 220 Fiche de conservation du défunt


US 19 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
II. Résultats 203

US 20 (fig. 218)
- Sujet adulte
- État de conservation moyen, fragmentation très poussée
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt de nord-ouest vers sud-est, la tête
au nord-ouest
Descriptif
La structure US 20 se situe à environ 0,50 m au sud de l’US 19. Les
limites de la fosse sépulcrale, creusée dans le niveau de mortier de chaux
US 87, ne sont plus visibles, la tombe ayant été fortement perturbée. Le
remplissage consiste en du limon argileux gris-brun meuble et hétérogène
contenant de nombreux graviers, moellons et blocs en pierre (US 10).
Les seuls témoins du squelette, deux fémurs partiellement conservés en
face antérieure, apparaissent à environ 0,75 m de profondeur à partir du
niveau de sol actuel.
Interprétation
La position des os, déposés parallèlement à la tombe US 19, laisse avancer
l’hypothèse d’une sépulture primaire bouleversée. La pénurie d’indices
ne permet pas de restitution de l’architecture tombale ni des soins
éventuellement prodigués au défunt.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Une atteinte d’origine taphonomique a provoqué l’érosion de la surface
corticale des os.

US 21 (fig. 221 et 222)


- Enfant
- État de conservation mauvais, fragmentation des os poussée
- Représentation mauvaise
Fig. 221 Vue vers l’ouest de l’US 21. - Orientation approximative du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
© A. Couilloud, Inrap Descriptif
La fosse est apparue à 0,75 m de profondeur
par rapport au niveau de circulation actuel et
est partiellement installée dans le niveau de
mortier de chaux US 87. Le plan du creusement,
vraisemblablement rectangulaire, possède une
largeur oscillant entre 0,30 et 0,15 m (mesurée
respectivement au niveau du bassin et des pieds),
pour une longueur partielle de 0,55 m. L’épaisseur
conservée atteint moins de 0,10 m. Le comblement
est un limon argileux gris, meuble, comportant de
nombreux cailloutis (US 28). Une petite plaque en
fer se trouvait à l’extérieur de la diaphyse fémorale
gauche du sujet inhumé. De nombreux moellons en
pierre bordent le côté septentrional de la fosse.
Le défunt repose sur le dos sur un même niveau plan
à 0,80 m de profondeur à partir du niveau de sol
actuel. Le squelette, en connexion, est visible à partir
du sacrum et jusqu’aux pieds. Le volume du bassin
n’est pas gardé. Les fémurs apparaissaient en vue
antérieure ; les tibias et les fibulas ont basculé en face
médio-antérieure. Les pieds, très rapprochés, ont été
presque complétement déplacés par l’installation de
la tranchée moderne US 23.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
204 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
La persistance de connexions témoigne d’une sépulture primaire. Le
mouvement de bascule d’une partie des membres inférieurs et la légère
sortie de la fibula gauche apportent des indices d’espace vide. Les effets
d’alignement visibles de part et d’autre du squelette laissent envisager
la présence d’un contenant périssable ajusté au défunt et resserré au
niveau des pieds. Il est difficile de dire si la plaque en fer découverte près
du fémur gauche de cet individu participe à l’architecture du réceptacle
(ce qui laisserait alors envisager la présence d’un coffrage) ou si elle est en
position résiduelle au sein du comblement.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os présents ne montrent aucune atteinte d’ordre pathologique.

Fig. 222 Fiche de conservation du défunt


US 21 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
II. Résultats 205

US 22 (fig. 223)
- Sujet adulte
- État de conservation bon, fragmentation poussée des os matures
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Cette structure a été presque complètement détruite par les travaux
d’installation de la canalisation en cours. Elle apparaît à une profondeur
de 0,65 m par rapport au niveau de sol actuel. Le défunt est représenté
par une partie des os des membres inférieurs (les tibias, dont le droit très
lacunaire, la diaphyse de la fibula gauche) et des pieds (de rares os du
tarse dont les calcanéus fragmentés et lacunaires, le cunéiforme latéral
droit, le premier métatarsien et la phalange de premier rang gauches). La
position des os, englobés dans l’US 28, atteste que le défunt a été déposé
sur le dos avec les membres inférieurs en extension.
Interprétation
Malgré la destruction partielle de la structure, la présomption d’une
sépulture primaire est corroborée par la présence d’ossements des
membres inférieurs in situ. Aucun indice n’apporte de données permettant
la restitution de l’architecture sépulcrale ni sur les soins dévolus au
défunt.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Une excroissance osseuse, probablement d’origine traumatique, est
présente sur la diaphyse de la fibula gauche.
Ossements en position secondaire
Plusieurs ossements immatures appartenant à un enfant ont été
découverts dans le sédiment englobant l’individu US 22 : il s’agit d’une
côte, d’un fragment d’ilium et de l’ischion gauche.

Fig. 223 Vue vers le nord de l’US 22.


© A. Couilloud, Inrap
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206 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 23
- Un sujet adulte et un enfant
- État de conservation bon, os très lacunaires et fragmentés
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Il s’agit d’ossements disloqués apparus à l’occasion du creusement de
la tranchée US 23. Ils appartiennent à au moins un sujet immature,
probablement un enfant (trois fragments de côtes dont la première
droite et un fragment de diaphyse d’humérus) et à au moins un sujet
adulte représenté par quelques restes de crâne, une vertèbre thoracique,
un fragment de côte gauche, un reste de diaphyse de radius, quelques
métacarpiens (dont le quatrième gauche) et de rares fragments d’os
coxaux.
Interprétation
La dislocation des os et les destructions successives ne permettent pas de
restituer les structures funéraires.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Le plateau supérieur de la vertèbre thoracique adulte porte une lésion en
lien avec une hernie intra-corporéale.

US 24
- Au moins deux sujets adultes
- État de conservation bon, os très lacunaires et fragmentés
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Ces restes osseux ont été découverts au sein du comblement de l’US 24,
qui est une tranchée contemporaine en tuyau de fonte placée à l’ouest des
US 11 et 14.
Il s’agit de fragments appartenant au crâne (un os zygomatique gauche),
au tronc (un fragment de côte droite), aux membres supérieurs (au moins
trois tiers distales d’humérus dont deux pouvant appartenir à un même
individu), aux membres inférieures (des fragments de diaphyse distale de
fémur) et aux pieds (un reste de calcanéus gauche).
Interprétation
Il s’agit d’ossements en situation résiduelles, disloqués et traînés sur la
longueur de la canalisation.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne montrent pas d’atteinte de type pathologique.
II. Résultats 207

US 25 (fig. 224 à 226)


- Enfant en bas âge
- État de conservation bon, squelette lacunaire
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, avec la tête à
l’ouest
Descriptif
Cette tombe a livré les restes d’un enfant en bas âge ; les os ont été mis
au jour contre le tibia droit du défunt de la sépulture US 14 et sont
partiellement recouverts par un fragment de fémur appartenant à un sujet
adulte apparaissant dans le comblement supérieur de l’US 16. La fosse
sépulcrale, située entre les inhumations US 26 et 27, possède une forme
rectangulaire. Elle est conservée sur 0,55 m de long et 0,30 m de largeur ;
sa puissance atteint à peine une dizaine de centimètres. Le comblement est
composé de limon argileux gris-brun meuble et hétérogène contenant de
nombreux graviers, moellons et blocs de pierre (US 28).
Les premiers ossements découverts (les côtes gauches) apparaissent
à 0,81 m de profondeur par rapport au niveau de circulation actuel.
L’individu est attesté par une partie du squelette appendiculaire
gauche resté en place, dont quelques côtes et arcs neuraux, le membre
supérieur et la main ; l’ensemble des os est en connexion ou, comme
dans le cas des os du thorax, en situation de cohérence anatomique. En
revanche, le membre inférieur gauche a subi une perturbation et les os,
légèrement déplacés par rapport à leur emplacement, sont éparpillés
et se présentent en face postérieure. Le squelette est en situation
d’équilibre, l’effondrement du comblement de la sépulture US 16 ayant
vraisemblablement provoqué la chute de la moitié droite du défunt.
Interprétation
Le maintien d’une partie des connexions et le respect de la logique
anatomique sont des indices probants d’une sépulture primaire. Aucun
indice ne permet de restituer l’architecture tombale, ni les éventuels gestes
dévolus au défunt. La situation des os en équilibre et leur effondrement
partiel montre la présence d’espaces vides sous-jacents en relation avec
la gestion du cimetière (installation successive de tombes dans un espace
réduit voire saturé, sous-tirages dus à l’effondrement des sépultures sous-
jacentes).
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les ossements ne montrent aucune atteinte pathologique.

Fig. 224 Vue générale des US 25, 26 et 27.


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
208 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 225 Vue zénithale de l’US 25.


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 226 Fiche de conservation du défunt


US 25 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
II. Résultats 209

US 26 (fig. 224, fig. 227 et 228)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, malgré une fragmentation poussée
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, avec la tête à
l’ouest
Descriptif
Une partie de la fosse sépulcrale est apparue immédiatement au sud de
l’US 14, en correspondance de l’espace sépulcral US 16 qui contient,
pêle-mêle, des ossements déconnectés et des blocs de pierre englobés dans
un sédiment limoneux et sableux gris, meuble et hétérogène, contenant
quelques graviers.
Les limites de la fosse, partiellement détruite à l’ouest, ne sont pas lisibles ;
la largeur supposée totaliserait une trentaine de centimètres, la longueur
partielle serait de 0,50 m. Le côté nord de la fosse est bordé par des
ossements déplacés et notamment par des os coxaux pouvant appartenir
vraisemblablement à un, voire à deux sujets adultes. Les ossements in situ
sont enfouis à une cote de profondeur de 0,98 m à partir du niveau de
circulation actuel.
Les os conservés, majoritairement en connexion, appartiennent à une
partie des membres inférieurs et aux pieds d’un défunt adulte. Sur le côté
gauche, le tibia et la fibula sont en vue médio-antérieure ; à droite, le tibia
et la fibula sont en face antérieure. Les patellas sont déplacées. Le pied
gauche repose en face médiale ; le premier métatarsien, déplacé, est en vue
postérieure. Le pied droit est en grande partie en déconnexion ; seul le
calcanéus et le talus, en face médiale, sont restés à leur emplacement.
Interprétation
Le maintien des connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
Si une partie conséquente des déplacements d’os humains au sein
des tombes, voire leur destruction, est en rapport avec l’installation
de réseaux et de canalisations modernes, les perturbations qui
concernent la structure US 26 pourraient dénoter une origine différente,
vraisemblablement liée à la gestion funéraire de l’espace sépulcral avec
la mise en place de nouveaux défunts à l’emplacement de tombes plus
anciennes, probablement abandonnées.
Datation
xiiie – xve siècle

Fig. 227 Vue zénithale de l’US 26.


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
II.
210 Campagne 2019
Résultats Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé 210»

Étude ostéologique
La face médiale du tiers proximal de la fibula droite porte le stigmate
d’une réaction périostée qui évoque une origine traumatique voire
infectieuse ; le diagnostic différentiel est difficile à établir en l’absence de
moyens radiographiques.

Fig. 228 Fiche de conservation du défunt


US 26 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap

US 27 (fig. 229 à 231)


- Sujet immature (adolescent)
- État de conservation bon, malgré la fragmentation importante de
quelques ossements
- Représentation moyenne
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Il s’agit d’une structure placée entre les US 11 et 14, apparue
partiellement en-dessous de cette dernière, à une profondeur comprise
entre 0,80 m (à l’est) et 0,90 m (à l’ouest) à partir du niveau de circulation
actuel. Bien que les limites de la fosse ne soient pas très lisibles, des
pierres installées autour du squelette et notamment celles présentes le
long du fémur gauche dessinent un plan approximativement rectangulaire
qui mesure au maximum 0,35 m de large (au niveau du tiers diaphysaire
proximal des fémurs), pour une longueur conservée d’une soixantaine de
II. Résultats 211

centimètres. La puissance atteint une dizaine de centimètres et contient


un remplissage identique à l’US 28. Un clou en fer a été observé en
correspondance des phalanges du pied gauche.
Le défunt repose sur le dos ; les os conservés correspondent aux membres
inférieurs et aux pieds qui sont réunis et partiellement superposés, alors
que les genoux sont écartés.
Sur le côté gauche, le membre inférieur a gardé les connexions jusqu’aux
os du tarse du pied homolatéral ; il a effectué une rotation et se présente
en face médiale. La patella, restée à son emplacement d’origine malgré
la bascule, semble être maintenue par un des blocs de pierre. Les
métatarsiens et certaines phalanges, en face supérieure, sont posés à la
verticale, en situation d’équilibre (cf. détail des pieds, figure 231). Le
fémur, le tibia et la fibula droits sont en vue antérieure avec une légère
composante médiale. La patella a glissé le long de la face médiale de
l’épiphyse distale du fémur droit. Les os du tarse du pied droit sont en
vue dorsale, les métatarsiens et les phalanges se sont dispersés dans un
périmètre restreint en avant de leur emplacement.
L’épiphyse distale du tibia gauche porte une trace verte en relation avec
un objet en alliage cuivreux.
Fig. 229 Vue zénithale de l’US 27.
© A. Couilloud, Inrap

Fig. 230 Détail des pieds de l’US 27.


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
212 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
Le maintien de quelques connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture
primaire. L’effet d’alignement de plusieurs phalanges des pieds le long de
limites rectilignes matérialise les parois rigides d’un réceptacle putrescible,
tel un cercueil chevillé ou un coffrage ; l’écartement des genoux permet
d’estimer la présence d’un contenant relativement large. La superposition
des pieds et la situation d’équilibre de nombreux ossements du côté
gauche pourraient être en rapport avec l’enveloppement du cadavre dans
un linceul ou un tissu. Celui-ci a également limité les déplacements des
os. La trace métallique découverte sur l’épiphyse distale du tibia gauche
pourrait être l’indice d’une épingle en alliage cuivreux.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne portent aucun stigmate d’un éventuel état pathologique.
Ossements en position secondaire
Une phalange de main appartenant à un sujet adulte a été découverte
parmi les os de ce défunt.

Fig. 231 Fiche de conservation du défunt


US 27 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
II. Résultats 213

US 30 (fig. 232)
- Sujet adulte
- État de conservation satisfaisant, forte fragmentation
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt approximativement d’ouest en est, la tête à
l’ouest
Descriptif
Cette structure est apparue au sud de l’US 22. Difficile à percevoir, la
fosse possède, a priori, un plan rectangulaire visible sur une quarantaine
de centimètres de long et atteignant une largeur de 0,30 m. Sa puissance
est conservée sur environ 0,10 m ; le remplissage consiste en une couche
de limon argileux gris brun comportant de nombreux cailloutis (US 28).
Le défunt repose sur un niveau induré de pierres ; la partie visible du
squelette correspond à une partie des membres inférieurs, lacunaires
et très fragmentés, représentés par les tibias et les fibulas en extension.
Les os apparaissent à 0,90 m de profondeur par rapport au niveau de
circulation actuel ; le restant du squelette est contenu dans la berme
occidentale.
Interprétation
La position des ossements laisse supposer qu’il s’agit d’une sépulture
primaire. Aucun autre indice ne permet de restituer l’architecture tombale
ni de reconnaître les éventuels gestes de soin apportés au cadavre.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne portent pas de stigmate d’un éventuel état pathologique.
Ossements en position secondaire
Un ensemble d’ossements déconnectés appartenant à un sujet immature
(un enfant) a été détecté autour des os in situ. Il s’agit de plusieurs
fragments appartenant au membre inférieur droit (l’épiphyse distale du
fémur, les diaphyses du tibia et de la fibula, le talus). Les os sont très
lacunaires et fragmentés, toutefois leur état de conservation est bon. Il est
plausible que ces restes disloqués, seuls témoins d’une ancienne sépulture
détruite par l’installation de l’US 30, aient été récoltés pour être placés
autour de cette inhumation.
Fig. 232 Vue zénithale de l’US 30.
© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
214 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 31 (fig. 233 et 234)


- Deux sujets adultes
- État de conservation bon
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non observable.
Descriptif
Des ossements matures ont été localisés au sein de la couche US 10 en
correspondance de l’US 21.
Un des deux sujets adultes est représenté par le crâne, apparu dans la
coupe de la berme ouest, à 0,90 m de profondeur par rapport au niveau
de sol actuel et vraisemblablement par une première vertèbre cervicale.
La mandibule et les os maxillaires sont absents. Un atlas, un axis et une
première molaire maxillaire se trouvent à proximité de ces premiers restes
et attestent la présence d’un second sujet mature.
Interprétation
Il est difficile de comprendre s’il s’agit d’ossements encore partiellement
conservés en place ou de restes en position résiduelle.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La première molaire maxillaire porte des traces de polissage de la surface
occlusale.

▲Fig. 234 Détail de l’US 31. © A. Couilloud, Inrap

▲Fig. 233 Vue générale de l’US 31.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 215

US 32 (fig. 235)
- Enfant en bas âge (vraisemblablement entre 1 et 4 ans)
- État de conservation bon, os lacunaires et très fragmentés
- Représentation médiocre
- Orientation du défunt approximativement d’ouest en est, la tête à
l’ouest
Descriptif
Le creusement de cette structure n’est pas visible. Le défunt se situe
à proximité du crâne du sujet US 31, au sud, et au même niveau
d’enfouissement que celui-ci, à 0,90 m de profondeur par rapport à
la surface actuelle. Le squelette est représenté par la tête et la moitié
supérieure du corps (vertèbres, côtes, une partie des membres supérieurs
et des mains). Les os sont englobés dans l’US 28.
Interprétation
La situation de logique anatomique laisse avancer l’hypothèse d’une
sépulture primaire partiellement détruite. La restitution de l’architecture
tombale et des soins apportés au sujet ne peut pas être envisagée, faute
d’indices.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La face occlusale des cuspides de la majorité des dents lactéales présente
un polissage accentué. Les incisives maxillaires permanentes portent
plusieurs stries d’hypoplasie de l’émail dentaire.

Fig. 235 Fiche de conservation du défunt


US 32 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
216 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 33 (fig. 236 et 237)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, os lacunaires et très fragiles
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
La tombe apparait à 0,70 m de profondeur à partir du niveau de
circulation actuel. Elle est placée environ à 3 m au sud de l’US 30. Le
limites de la fosse peu lisibles, dessinent un plan approximativement
rectangulaire de 0,75 de long pour 0,40 m de large. Le remplissage du
creusement est identique au sédiment encaissant US 28. Le défunt repose
sur le dos avec le membre supérieur gauche en flexion sur le thorax et la
main portée à la hauteur de l’épiphyse proximale de l’humérus droit. Le
squelette est très incomplet : seuls une partie du rachis, des rares restes
de côtes, le membre supérieur gauche, la clavicule et la main droites
sont conservés en place. Concernant le rachis, les vertèbres cervicales
ne sont pas très bien conservées ; les connexions des éléments de l’étage
thoracique sont variables, avec plusieurs ensembles de vertèbres en
face antérieure en connexion. Les vertèbres lombaires sont décalées
de quelques centimètres vers le sud par rapport à l’axe de la colonne.
Les vertèbres L2 et L3, en face antérieure, sont en connexion, les deux
dernières sont disloquées. Le volume de la cage thoracique n’est pas
conservé. L’humérus gauche est en face antéro-latérale, l’avant-bras
et la main sont en pronation, respectivement en avant des vertèbres
thoraciques centrales et du gril costal droit. La main droite apparaît en
face dorsale à proximité du coude droit, montrant que l’avant-bras droit
était également fléchi en avant du thorax, la main dirigée cette fois-ci vers
le bas du squelette. Les épiphyses acromiales des clavicules sortent hors
du volume originel. Trois clous en fer ont été repérés, dont un au nord de
l’humérus gauche, un autre en avant des métacarpiens de la main droite,
et le dernier à quelques centimètres au sud des vertèbres lombaires. Du
fait de leur fragilité, seule une partie des ossements a pu être prélevée.
Interprétation
Le maintien d’une partie des connexions laisse envisager la possibilité
d’une sépulture primaire. La sortie des épiphyses acromiales des clavicules
en-dehors de l’espace originel est un indice probant d’espace vide au sein
de la tombe. La présence de clous conservés in situ pourrait matérialiser
un cercueil ou un coffrage.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
L’épiphyse acromiale de la clavicule droite porte un remaniement pouvant
être en rapport avec une maladie dégénérative de type arthrosique ; au
moins les deux dernières vertèbres sont affectées par des ostéophytes.

Les sépultures US 34 à 40
Les restes d’au moins huit squelettes ont été détectés à l’occasion d’une
excavation quadrangulaire réalisée quelques mètres à l’est de l’axe de
la canalisation posée le long de la Place Notre-Dame, parallèlement à
celle-ci. Les squelettes, partiellement enfouis dans la berme occidentale,
apparaissent à des profondeurs comprises entre 0,70 et 0,90 m à partir de
la surface actuelle ; disposés les uns parallèlement aux autres suivant un
alignement dont l’axe va du nord vers le sud, les défunts occupent environ
un tiers de l’espace de l’excavation. Les limites des fosses sépulcrales ne
sont pas visibles, le sédiment englobant les os, à l’aspect « brassé », est une
couche de limon argileux brun-gris riche en cailloutis similaire à l’US 28.
L’absence d’autres tombes et de restes humains au-delà de cet alignement
marque vraisemblablement la limite orientale du cimetière, du moins à cet
endroit.
II. Résultats 217

◄Fig. 236 Vue vers l’ouest de l’US 33.


© A. Couilloud, Inrap

▼Fig. 237 Fiche de conservation du défunt


US 33 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
218 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 34 (fig. 238)
- Sujet adulte non prélevé
- État de conservation médiocre
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Il s’agit de la sépulture la plus méridionale détectée au sein de
l’excavation. Elle est apparue à 0,70 m par rapport au niveau de sol
actuel ; les limites de la fosse ne sont pas perceptibles. Les os, qui n’ont
pas fait l’objet d’un prélèvement, appartiennent à une partie des membres
inférieurs d’un sujet adulte (précisément au tiers distal des tibias et des
fibulas). Leur position montre que le défunt repose sur le dos avec les
membres inférieurs en extension.
Interprétation
La position des ossements laisse envisager la présence d’une sépulture
primaire encore partiellement conservée.
Datation
xiiie – xve siècle

Fig. 238 Vue générale des US 31 à 34.


© A. Couilloud, Inrap

US 35 (fig. 239)
- Sujet adulte
- État de conservation bon, malgré une fragmentation poussée
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Les limites de la fosse ne sont pas visibles. Le squelette est représenté par
une hémi-mandibule droite, un fragment de côte, une diaphyse humérale,
une des dernières vertèbres thoraciques, la diaphyse du tibia gauche et
un talus droit. Les os ont été mis au jour à une profondeur de 0,80 m par
rapport au niveau de voirie actuel ; ils sont surmontés par les métatarsiens
d’un autre individu (US 36). La diaphyse humérale porte une trace
verdâtre.
II. Résultats 219

Interprétation
La situation des os et l’absence de connexions laissent envisager une
sépulture bouleversée.
La trace verte sur la diaphyse humérale est l’indice d’un petit objet en
alliage cuivreux pouvant être associé au défunt (une médaille voire
une épingle). Il est difficile de dire si cet objet participe du système de
fermeture d’une enveloppe souple.
Datation
Cette structure pourrait être antérieure à l’US 36.
Étude ostéologique
La première molaire mandibulaire droite est affectée par une érosion de
stade 4 ; ses cuspides portent des traces de polissage qui se concentrent
notamment sur la face vestibulaire.

Fig. 239 Vue vers l’ouest de l’US 35.


© A. Couilloud, Inrap

US 36
- Sujet adulte
- État de conservation mauvais, os très lacunaires et fragmentés
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt non détectable
Descriptif
Il s’agit de restes disloqués appartenant à un individu adulte : l’os
maxillaire gauche, la clavicule droite, une des premières vertèbres
thoraciques, les épiphyses distales du tibia et de la fibula droits, un
fragment de talus droit et quelques fragments de diaphyse d’os long. Ces
os sont apparus dans la berme occidentale à 0,90 m de profondeur par
rapport au niveau de circulation actuel. La situation stratigraphique des
os montre que ce sujet est installé au-dessus de la tombe US 37.
Interprétation
La situation des os en coupe ne permet pas de savoir s’il s’agit d’une
tombe encore partiellement préservée ou d’ossements en position
secondaire, éventuellement réunis pour former une réduction.
Datation
Cette structure est postérieure par rapport à l’US 37.
Étude ostéologique
La première molaire maxillaire gauche est érodée (stade 5) et ses cuspides
portent des traces de polissage localisées sur la surface occlusale.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
220 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 37 (fig. 240 et 241)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, fragmentation importante
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Les limites de la fosse sépulcrale ne sont pas lisibles. Cette inhumation a
livré une partie des membres inférieurs et les pieds d’un défunt ; ils sont
apparus à une profondeur de 0,94 m par rapport au niveau de sol actuel.
Les tibias et les fibulas ainsi que les pieds sont en vue antérieure. Une
partie des connexions est maintenue.
Interprétation
La conservation d’une partie des connexions et la préservation de la
logique anatomique attestent qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
L’architecture tombale et les éventuels soins dévolus au défunt ne peuvent
pas être restitués.
Datation
Les résultats de l’analyse au radiocarbone rattachent ce sujet au xve siècle
de notre ère (entre 1400 et 1450) avec 95,4 % de probabilités. Selon
une fourchette chronologique plus restreinte (68,2 % de probabilités), la
sépulture serait datée entre 1415 et 1439 après J.-C.
Étude ostéologique
Les os ne présentent pas de stigmate d’un éventuel état pathologique.
Ossements en position secondaire
Une fibula droite appartenant à un autre sujet adulte se trouvait parmi les
os de l’US 37.

Fig. 240 Vue vers l’ouest de l’US 37.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 221

Fig. 241 Fiche de conservation du défunt


US 37 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap

US 38
- Restes non prélevés d’au moins un sujet adulte
- État de conservation satisfaisant
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt non détectable
Descriptif
Il s’agit d’un ensemble d’ossements disloqués apparus à 0,95 m de
profondeur par rapport au niveau de circulation actuel. Les os, quelques
fragments de côtes et une ulna droite qui n’ont pas été prélevés, sont
localisés partiellement en avant de l’US 39 et à quelques centimètres à
l’ouest de l’US 40.
Interprétation
Il s’agit de restes en position résiduelle ; les bouleversements dont le
secteur a fait l’objet ne permettent pas de savoir s’il s’agit d’éléments
réunis pour constituer une réduction.
Datation
xiiie – xve siècle
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
222 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 39 (fig. 242)
- Sujet immature (enfant/adolescent)
- État de conservation bon malgré la fragmentation des os
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Les limites de la structure n’ont pas été perçues ; les seuls vestiges en
place sont l’épiphyse distale du tibia gauche et les os du pied gauche en
connexion (à l’exception des deux premiers métatarsiens, absents) ; ils
sont apparus à 0,98 m de profondeur par rapport au niveau de circulation
actuel.
Interprétation
La persistance de connexions laisse entrevoir la possibilité d’une sépulture
primaire partiellement conservée en place. Les indices à disposition ne
permettent pas de restitution de l’architecture tombale, ni des éventuels
soins apportés au défunt.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os prélevés ne présentent pas de lésion ou de stigmate en lien avec un
état pathologique.

Fig. 242 Vue zénithale de l’US 39.


© A. Couilloud, Inrap

US 40 (fig. 243)
- Sujet adulte
- État de conservation bon, toutefois les os sont très lacunaires
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, avec la tête à l’ouest
Descriptif
Les limites de la structure ne sont pas observables. Le dégagement a mis
au jour un tibia et une fibula droits ainsi que des os de pieds ; les restes
ont été découverts immédiatement au nord de l’US 34, à 0,90 m de
profondeur par rapport à la surface actuelle.
II. Résultats 223

Interprétation
Malgré la rareté d’indices et l’absence de connexions, la persistance des
os en place et la situation de logique anatomique laissent envisager la
possibilité d’une sépulture primaire. L’architecture funéraire et les soins
dévolus au défunt ne peuvent pas être restitués.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La surface corticale des os a subi une atteinte de type taphonomique.

Fig. 243 Vue zénithale de l’US 40.


© A. Couilloud, Inrap

US 41 (fig. 244 et 245)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, os très lacunaires
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, avec la tête à l’ouest
Descriptif
Cette structure a été observée lors du creusement d’une tranchée
perpendiculaire à l’axe de la canalisation principale, à l’ouest de celle-
ci. Les limites de la structure ne sont pas visibles, toutefois il apparaît
que l’extrémité occidentale de la fosse a été détruite. Le squelette
est représenté par une partie des membres inférieurs et des pieds qui
apparaissent à 0,77 m de profondeur à partir de la surface actuelle.
Un autre squelette a été repéré dans la berme sud, à 0,20 m au sud de
SP 41 ; il est représenté par un des membres inférieurs. Les os n’ont pas
été prélevés.
Interprétation
À défaut de connexions visibles (le squelette a dû être dégagé très
rapidement), la situation de logique anatomique des os laisse envisager la
possibilité d’une sépulture primaire. La découverte de cette sépulture et
vraisemblablement d’une tombe installée dans un périmètre très proche
attestent de l’extension du cimetière vers l’ouest.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La face médiale de l’épiphyse distale de la fibula droite montre une
réaction périostée pouvant avoir une origine traumatique voire
infectieuse ; en l’absence de moyens radiographiques, le diagnostic est
difficile à établir.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
224 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Ossements en position secondaire


Un fragment de crête iliaque, un métatarsien et une phalange appartenant
à un sujet immature, vraisemblablement un enfant, ont été découverts
parmi les os du défunt US 41. Leur conservation est bonne.

Fig. 244 Vue zénithale de l’US 41.


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 245 Fiche de conservation du défunt


US 41 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 225

US 42 (fig. 246 et 247)


- Sujet adulte âgé entre 20 et 29 ans80, de sexe indéterminé
- État de conservation bon, cependant les os sont lacunaires et
fragmentés
- Représentation moyenne
- Orientation du défunt d’ouest en est, avec la tête à l’ouest
Descriptif
Cette structure a été observée lors du creusement d’une tranchée
perpendiculaire à l’axe de la canalisation principale, à l’ouest de celle-ci.
Elle est apparue à 0,82 m de profondeur par rapport au niveau de sol
actuel, après le démontage de l’US 41. Il s’agit d’une structure funéraire
détruite à l’est et à l’ouest par des tranchées de réseaux. L’étroitesse de la
tranchée ne permet pas l’observation de la fosse sépulcrale. Le squelette
est représenté par quelques vertèbres thoraciques et lombaires, des
fragments des membres supérieurs (dont l’avant-bras droit qui repose
en avant du bassin), les os coxaux et les fémurs. Les connexions entre
les os coxaux et les fémurs sont gardées. La partie appendiculaire droite
du squelette est recouverte par des os disloqués. La cote de profondeur
enregistrée postérieurement au fémur droit atteint 0,98 m à partir du
niveau de circulation actuel.
Interprétation
La préservation de plusieurs connexions plaide en faveur d’une sépulture
primaire. Les indices disponibles ne sont pas suffisants pour tenter une
restitution de l’architecture funéraire et des soins éventuellement dévolus
au défunt.
Datation
Cette sépulture est antérieure par rapport à l’US 41.
Étude ostéologique
Des nodules de Schmorl sont observables sur les cinq dernières vertèbres
thoraciques et sur toutes les vertèbres lombaires à l’exception de la
troisième ; des ostéophytes sont présents sur les deux dernières vertèbres
thoraciques.
Période médiévale voire moderne.
Étude ostéologique
Au des sujets adultes ou de taille adulte appartiennent :
-Plusieurs fragments de crâne et un de mandibule qui a conservé une
partie des dents droites et gauches. Celles-ci montrent un polissage
accentué du sommet de la surface vestibulaire et d’une partie de celle
occlusale.
-La diaphyse d’une clavicule gauche et plusieurs fragments d’une droite
- Un reste de vertèbre thoracique voire lombaire.
-Trois os coxaux droits et deux gauches, très fragmentés et incomplets.
Pour un des défunts adultes, l’âge et le sexe ont pu être identifiés grâce
au collage des fragments composant un même os coxal droit.
-Plusieurs restes appartenant aux membres inférieurs.
Au sujet immature appartiennent un fragment de côte ainsi que des
parois crâniennes.
Cet ensemble d’ossements n’a pas montré de trace d’un éventuel état
pathologique ou d’une anomalie.

80. Selon la distribution des probabilités a posteriori d’appartenir à une population de référence
dont la distribution par âge est homogène et selon la distribution des probabilités a posteriori
d’appartenir à une population de référence dont la distribution par âge correspond à une
espérance de vie à la naissance (e0) de 30 ans
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◄Fig. 246 Vue générale des US 42 et 43.


© A. Couilloud, Inrap

▼Fig. 247 Fiche de conservation du défunt


US 42 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 227

US 43 (cf. fig. 246, fig. 248)


- Os appartenant à au moins deux sujets adultes
- État de conservation bon, os très lacunaires et fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation des défunts non observable
Descriptif
Il s’agit d’un ensemble d’ossements éparpillés appartenant à au moins
deux défunts adultes ; ils ont été repérés en avant de la sépulture US 42.
Aucun creusement n’a été décelé. Les squelettes sont représentés par une
hémi-mandibule droite, les deux premières vertèbres cervicales, deux
épiphyses de radius droit et gauche, un fragment de côte et plusieurs
fragments de fémurs, tibias et fibulas des deux côtés.
Interprétation
Sur la base des observations réalisées dans un espace très réduit, il est
probable que les restes appartiennent à des inhumations primaires
détruites par des travaux récents dont une partie des os a été déplacée en
avant de l’US 42.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La canine mandibulaire droite est très érodée (stade 6) et est également
affectée par une carie de stade 1 localisée sur le côté médial de la dent au
niveau du collet. Les alvéoles des trois molaires mandibulaires droites,
perdues vraisemblablement ante mortem, sont en cours de résorption ;
celle-ci est presque aboutie au niveau de M1. L’épiphyse distale de la fibula
gauche de l’un des deux sujets adultes est atteinte par une importante et
profonde lésion déformant l’os. Ce stigmate pourrait avoir une origine
tumorale (cf. fig. 248).

Fig. 248 Détail de l’atteinte pathologique sur la


fibula droite. © A. Latron, Inrap

US 44 (cf. fig. 249)


- Au moins deux sujets adultes et trois immatures dont un enfant en bas
âge, un enfant et un adolescent
- État de conservation moyen à bon, os fragmentés
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Il s’agit d’un niveau de limon peu argileux gris contenant des cailloutis
et de nombreux petits moellons en pierre qui apparaît à une profondeur
d’environ 0,70 m par rapport à la surface actuelle. Il a livré un ensemble
d’ossements en déconnexion qui apparaissent directement au sud de
l’installation de canalisations récentes. L’échantillonnage réalisé au
sein de l’US 44 a permis de récolter plusieurs os matures (entre autres,
une mandibule, l’extrémité distale d’un humérus gauche, les diaphyses
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228 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

fémorale et fibulaires gauches) et immatures (la phalange d’une main d’un


sujet adolescent, des fragments d’un fémur d’enfant en bas âge, …).
Interprétation
La majorité des ossements est cassée anciennement, ce qui laisse avancer
deux hypothèses. Cette concentration d’os pourrait être le témoin d’une
gestion particulière du cimetière à un moment de saturation de l’espace
sépulcral ou d’une phase d’abandon de celui-ci, avec la destruction de
tombes désaffectées et la dispersion des os dans le sédiment. Une autre
possibilité peut être envisagée, celle d’une intervention à des périodes
plus récentes à l’occasion de l’installation de niveaux de voirie ou
de canalisations qui ont complètement perturbé les tombes en place.
Malheureusement, la possibilité de dégager ce niveau afin de vérifier
l’éventuelle présence de tombes in situ a été empêchée par le temps réduit
accordé à notre intervention. Il a toutefois été possible de comprendre
qu’au moins la partie la plus au nord de cet amas d’ossements s’appuie
sur la couche de mortier de chaux US 87, alors que la partie plus au sud
perce ce niveau. Il a donc semblé logique d’isoler l’ensemble d’os le plus
septentrional en le renumérotant sous le numéro d’US 58.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La mandibule d’adulte porte des stigmates liés à la maladie parodontale
avec l’absorption incomplète des alvéoles des trois molaires gauches
(dents tombées ante mortem) et droites. Une carie importante (stade 3)
est logée sur la surface médiale de la couronne et partiellement de la
racine de la deuxième molaire gauche. Des fines stries d’hypoplasie
de l’émail dentaire sont présentes sur les incisives et les premières
prémolaires ainsi que sur la canine droite. L’usure dentaire est variable
sur les dents mandibulaires droites, elle oscille entre les stades 2 et 5,
respectivement pour la deuxième prémolaire et la première incisive. Les
dents mandibulaires gauches montrent une érosion prononcée de toutes
les dents (stade 6), à l’exception de la troisième molaire (stade 3). Un
léger dépôt de tartre est visible sur les faces vestibulaires et linguales de
toutes les dents droites.

Fig. 249 Vue générale des US 44 et 58.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 229

US 45 (fig. 250 et 251)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, malgré la fragmentation
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Cette structure est apparue directement au sud de l’US 44 et au nord
de l’US 59, noyée sous une couche compacte de petits blocs de pierre et
de sédiment limoneux comportant des graviers, des charbons de bois et
quelques ossements de faune. À un premier abord, la compréhension a
été rendue difficile par la présence de plusieurs individus inhumés dans
ce même espace. En effet, les crânes des individus US 57 et 59 sont en
contact avec celui du défunt de l’US 45 ; ils sont apparus respectivement
à l’est et au sud, l’un à une profondeur de 0,85 m, l’autre à 0,78 m par
rapport au niveau de circulation actuelle. Par ailleurs, le squelette US 59
repose en avant du thorax et, partiellement, du membre supérieur droit
du défunt US 45 dont le crâne est apparu à une profondeur de 0,83 m
à partir du niveau de voirie actuel. Le démontage du squelette US 59
et le dégagement du sédiment ont permis de mettre au jour une fosse
rectangulaire creusée dans le mortier de chaux. Elle mesure 0,72 m de
large sur une longueur partielle de 1,20 m. Il est difficile de dire si deux
moellons en pierre présents sur le pourtour sud-ouest de la fosse font
partie de l’architecture tombale (tels des éléments de délimitation de
l’espace sépulcral voire de signalisation), ou bien s’ils sont en position
résiduelle, comme tant d’autres petits blocs de pierre de cette taille,
présents au sein du niveau de cimetière. La tombe contient la moitié
supérieure du squelette d’un sujet adulte en connexion. La tête et la
mandibule, en face latérale droite, ont basculé vers le nord, suivies des
cinq premières vertèbres cervicales. Les deux dernières vertèbres cervicales
et le tronçon thoracique, en face antérieure, sont restés en place, avec
néanmoins une rupture de l’articulation entre la deuxième et la troisième
vertèbre thoracique. Les connexions scapulo-humérales sont maintenues
à gauche, alors que l’humérus droit est absent. Les scapulas reposent à
plat ; l’humérus gauche est en face latérale avec une légère composante
antérieure. Le volume du thorax n’est pas gardé, mais les connexions
costo-vertébrales sont maintenues des deux côtés. Le sternum a glissé le
long de la face latérale gauche des vertèbres thoraciques ; un métacarpien
pouvant appartenir au défunt repose en avant de la face antérieure de la
scapula droite.

Fig. 250 Vue générale de l’US 45 (crâne à la


gauche de la mire). © A. Couilloud, Inrap
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230 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
Le maintien de plusieurs connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture
primaire.
La bascule de la tête osseuse, de la mandibule et des vertèbres cervicales
permet d’envisager l’existence d’un espace vide au sein de la tombe. Cette
supposition est confirmée par les cotes de profondeur qui attestent que
le crâne est plus profondément enfoui par rapport à l’humérus gauche
et au thorax (cotes d’enfouissement respectives de 0,88 m, 0,87 m et
0,83 m) ; ces différences de niveaux pourraient montrer la possibilité
de l’effondrement du fond d’un contenant, bien que l’on ne puisse pas
écarter la possibilité d’un effondrement provoqué lors de l’affaissement
d’une éventuelle tombe sous-jacente. Néanmoins, la possibilité que cet
individu ait pu être déposé à l’intérieur d’un contenant en bois peut être
envisagée du fait de la distance entre l’humérus gauche et le crâne par
rapport au bord nord de la fosse. L’affaissement des côtes dans un espace
rectangulaire plaiderait, a priori, pour l’enveloppement du cadavre dans
une enveloppe souple de type linceul ou tissu, avec un buste indépendant
des bras (Buquet-Marcon et al., 2009, p. 68) ; cependant, l’éventuelle
incidence des membres supérieures - manquants - sur la position des côtes
ne permet pas d’être affirmatif (celles-ci pouvant avoir été maintenues par
le croisement des avant-bras antérieurement au thorax, par exemple).
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
De nombreux stigmates pathologiques affectent le crâne : plusieurs
dépressions vascularisées circulaires s’inscrivent sur la face endocrânienne
des os frontal et temporal droits ; elles peuvent traduire une lyse
ostéologique consécutive à un état tumoral. Les orbites sont affectées par
des cribra orbitalia, plus marquées sur le côté droit. Les dents maxillaires
droites et gauches montrent une érosion modérée généralisée (stades 4 à
5), quelques polissages localisés en correspondance des faces vestibulaires
qui affectent notamment les canines, l’ensemble des prémolaires et
des molaires gauches. Plusieurs stries d’hypoplasie de l’émail dentaire
s’inscrivent sur les incisives, la canine et la première prémolaire des
deux côtés. Les dents mandibulaires montrent une érosion et des lignes
d’hypoplasie identiques à celles des maxillaires. Toutes les faces occlusales
sont affectées par un polissage. Le dépôt de tartre est moindre.
Ossements en position secondaire
Plusieurs ossements disloqués attestent la présence d’au moins huit
défunts (quatre sujets adultes, quatre immatures dont deux enfants en
bas âge) dont les restes ont été détectés à différents endroits. Les os
découverts dans le remplissage de la tombe appartiennent à au moins
un sujet adulte (représenté par des fragments de scapula gauche, une des
dernières vertèbres thoraciques, des fragments de côtes, une diaphyse
de tibia). Des os en bon état de conservation bien que lacunaires
appartiennent à un enfant en bas âge (des restes du crâne et des côtes
droites) vraisemblablement inhumé au-dessus de l’US 45. Parmi les
fragments récoltés à proximité du crâne du défunt US 45, il a été possible
d’identifier un enfant (quelques parois crâniennes, plusieurs dents
lactéales et le corps d’une des premières vertèbres thoraciques) et un
adulte (un axis fragmenté). Des restes d’un crâne mature et une canine
lactéale ont été recueillis dans un périmètre restreint à proximité des
US 45 et 57. Les os de deux autres individus ont été détectés autour des
US 45 et 59 ; l’un, adulte, est représenté par une mandibule fragmentée
portant encore les deux premières molaires et la deuxième molaire droite
extrêmement érodées (stades 7 à 8), une vertèbre thoracique centrale et
des fragments de métacarpien. Un reste d’acromion atteste la présence
d’un enfant en bas âge.
II. Résultats 231

Fig. 251 Fiche de conservation du défunt


US 45 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap

US 46 (fig. 252 et 253)


- Sujet adulte
- État de conservation satisfaisant malgré la fragmentation des os
- Représentation mauvaise
- Défunt orienté approximativement du sud-ouest vers le nord-est
Descriptif
Cette structure est apparue dans la berme occidentale de la tranchée
de canalisation, à une vingtaine de centimètres au nord de l’US 47. Il
s’agit des pieds très rapprochés d’un individu. Ils sont apparus au sein
de l’extrémité orientale d’une fosse creusée dans le niveau de mortier
de chaux US 87, à une profondeur oscillant entre 0,83 m et 0,89 m
(respectivement au niveau des métatarsiens et du tarse postérieur) par
rapport au niveau de circulation actuel. Les os du tarse du pied gauche
sont déplacés, alors que ceux du droit, en connexion, sont en vue supéro-
antérieure. De nombreuses phalanges gauches sont tombées à proximité
immédiate et se situent contre les métatarsiens droits.
Interprétation
Le maintien des connexions d’une partie des os du pied droit atteste que
cette sépulture est primaire. Par ailleurs, la position des phalanges des
pieds apporte un indice en faveur du port de chaussures (Gaultier et al.,
2009, p. 76 à 93) voire de l’existence d’un contenant serré.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
232 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Aucune anomalie ni stigmate de pathologie n’ont été observés sur les os.

Fig. 252 Vue générale de l’US 46.


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 253 Fiche de conservation du défunt


US 46 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 233

US 47 (fig. 254)
- Sujets adultes
- État de conservation bon, os fragmentés
- Représentation très mauvaise
- Défunts orientés approximativement du sud-ouest vers le nord-est
Descriptif
Localisée dans la berme ouest de la tranchée de canalisation, cette
structure est très proche de l’US 48 (les os des membres inférieurs des
deux défunts étant éloignés d’une dizaine de centimètres). La fosse est
apparue entre 0,80 m et 0,84 m de profondeur (cotes prises respectivement
en avant des diaphyses fémorales et de leurs épiphyses) à partir du niveau
de circulation actuel. Elle s’appuie sur la surface du mortier de chaux
US 87. Ses limites ne sont pas perceptibles. Le squelette est presque
entièrement enfoui dans la berme occidentale, seules les extrémités
distales des fémurs, rapprochées et en vue antérieure, sont visibles. Ces os
n’ont pas été prélevés.
Interprétation
Malgré la pénurie d’indices, la position des fémurs pourrait être l’indice
d’une sépulture primaire. L’installation de cette tombe à très grande
proximité de l’US 48 et suivant une même orientation laisse supposer une
gestion funéraire par ensemble de deux sépultures.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Aucune anomalie ni stigmate de pathologie n’ont été observés sur les os.
Ossements en position secondaire
L’arc postérieur d’une vertèbre cervicale, quelques fragments de côtes et
une des extrémités distales des fémurs présents dans le remplissage de la
tombe ont été prélevés. Cet ensemble d’ossements révèle la présence d’au
moins deux sujets adultes. Les os ne portent pas de stigmate en rapport
avec un éventuel état pathologique.

Fig. 254 Vue générale des US 47 et 48.


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
234 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 48 (fig. 254 et 255)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, fragmentation poussée
- Représentation mauvaise
- Défunt orienté du sud-ouest vers le nord-est
Descriptif
La moitié inférieure du squelette de cet individu est apparue à environ
0,80 m de profondeur à partir du niveau de voirie actuelle ; cette
inhumation est très proche de celle des défunts US 47 et 62, placées
respectivement au nord et au sud. Aucune fosse n’a été repérée au cours
du dégagement. Les os reposent sur la surface du mortier de chaux US 87,
à une profondeur comprise entre 0,85 m (à l’ouest) et 0,88 m (à l’est) à
partir du niveau de circulation actuel. Les fémurs sont en face antérieure ;
les tibias et les fibulas en face antéro-médiale. La patella gauche est
conservée à son emplacement d’origine. Les pieds ne sont pas conservés.

Fig. 254 Vue générale des US 47 et 48.


© A. Couilloud, Inrap

Interprétation
Les indices disponibles laissent envisager la possibilité d’une sépulture
primaire. Il est difficile de restituer l’architecture tombale et de connaître
l’espace de décomposition. En effet, plusieurs hypothèses peuvent être
évoquées pour expliquer la persistance de la patella à son emplacement
d’origine. Celle-ci a pu être maintenue en place par la présence d’un
vêtement ou d’une enveloppe souple de type linceul funéraire, voire par le
colmatage rapide de la tombe. La grande proximité de cet individu avec
le défunt US 47 et l’absence de place pourraient permettre d’exclure la
présence de contenants.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Aucun stigmate de traumatisme ni d’un état pathologique n’était présent
sur les os.
II. Résultats 235

Fig. 255 Fiche de conservation du défunt


US 48 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap

US 49 (fig. 256)
- Au moins trois sujets adultes et deux immatures, dont un enfant en bas
âge
- État de conservation bon, fragmentation poussée
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Il s’agit d’un ensemble d’ossements déconnectés apparus le long de la
bordure ouest de la tranchée. Ils sont apparus à une profondeur de 0,72 m
par rapport au niveau de circulation actuel, au-dessus des tombes SP 50 et
51, mélangés à quelques ossements de faune.
Interprétation
Il est difficile de savoir à quelle occasion ces ossements ont été
déplacés : s’agit-il de sépultures détruites lors de la création des tombes
accueillant les défunt US 50 et 51 ou d’une dislocation provoquée par les
aménagements successifs de la place ?
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236 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Plusieurs anomalies ont été enregistrées sur les éléments de la colonne
vertébrale (très partiellement représentée) d’un des sujets adultes : une
des dernières vertèbres cervicales présente un polissage articulaire
de l’apophyse articulaire inférieure. Sa surface supérieure montre un
remodelage. Plusieurs vertèbres thoraciques sont affectées par des
ostéophytes ; leurs corps montrent également une réduction du volume.

Fig. 256 Vue zénithale de l’US 49.


© A. Couilloud, Inrap

US 50 (fig. 257 et 258)


- Sujet adolescent
- État de conservation moyenne
- Représentation moyenne
- Orientation du défunt d’ouest en est avec la tête à l’ouest
Descriptif
Apparue à 0,80 m de profondeur à partir du niveau de circulation actuel,
cette structure est localisée immédiatement au nord de l’US 51, les
membres supérieurs des deux défunts étant à moins de dix centimètres
l’un de l’autre. L’installation de ce défunt est vraisemblablement à
l’origine du bouleversement de la tombe sous-jacente SP 61. Par ailleurs,
de nombreux ossements, parfois fragmentés, appartenant à d’autres
individus ont été trouvés éparpillés dans le comblement qui recouvre
les deux tombes. Les limites de la fosse ne sont pas lisibles ; le squelette
repose directement sur un niveau de mortier de chaux (ST 87). Il s’agit
d’un sujet adolescent allongé sur le dos. Le membre supérieur gauche
est légèrement fléchi en direction du bassin, le droit longe le flanc
homolatéral ; les membres inférieurs sont en rectitude avec les genoux
rapprochés. Les humérus, notamment le droit, sont resserrés en direction
des côtes. La plupart des connexions est maintenue. L’humérus gauche
se présente en face médiale, avec une légère composante antérieure.
L’avant-bras repose en avant de l’ilium homolatéral ; les os de la main
II. Résultats 237

sont dispersés dans le volume du bassin. Sur le côté droit, l’humérus,


est en vue antérieure ; les connexions avec le radius et l’ulna ne sont pas
gardées, les ossements étant déplacés vers le sud, vraisemblablement suite
à l’effondrement de l’ilium droit. Le volume du gril costal n’est pas gardé.
L’agencement des vertèbres thoraciques et lombaires, en face antérieure,
montre quelques perturbations, notamment des déplacements par rapport
à l’axe de la colonne. Quelques vertèbres sont absentes. Les os coxaux
sont ouverts et reposent à plat. Le membre inférieur gauche a réalisé un
léger mouvement de rotation et se présente en face antéro-médiale. Le
droit, partiellement fragmenté, est resté en face antérieure. Une trace
verdâtre a été observée sur l’épiphyse distale du radius droit ; elle révèle
l’existence d’un petit objet en alliage cuivreux.

Fig. 257 Vue générale des US 50 et 51.


© A. Couilloud, Inrap

Interprétation
Le maintien des connexions indique qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
La rotation du membre inférieur gauche est un indice d’espace vide.
L’absence de place entre ce défunt et l’US 51 laisse émettre l’hypothèse
d’une fosse creusée en pleine terre, scellée par un couvercle. Toutefois, la
possibilité d’un contenant ne peut pas être totalement écartée.
La contrainte enregistrée sur l’humérus gauche, ainsi que le resserrement
des membres supérieurs et des genoux pourraient être en rapport avec
l’enveloppement du cadavre dans un linceul ou un tissu. Par ailleurs, la
trace métallique sur un des os pourrait être lié à la présence d’une épingle
fermant cette enveloppe. Le déplacement de l’ulna et du radius droits est
intervenu lors de la dissolution de celle-ci et par la suite de l’effondrement
de l’aile iliaque droite.
Datation
Les résultats de la datation au radiocarbone sur un des ossements datent
cette sépulture entre la fin du xiiie et la fin xive siècle de notre ère (entre
1280 et 1395, avec 95,4 % de probabilités). Les résultats de la fourchette
chronologique à 68,2 % de probabilités resserrent légèrement la datation
entre 1289 et 1387 après J.-C.
Étude ostéologique
Les os ne portent aucun stigmate de traumatisme ni d’un éventuel état
pathologique.
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238 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Ossements en position secondaire


Plusieurs ossements en situation résiduelle sont apparus à l’intérieur
de la sépulture US 50. Un fragment de fémur adulte a été découvert
partiellement en avant de la main droite de notre sujet immature ; parmi
les os adultes apparus en correspondance du fond de l’US 50 figurent
notamment une vertèbre thoracique, un reste de scapula, une phalange
proximale de main, deux segments d’un fémur gauche disloqués en deux
secteurs parallèles et une phalange proximale de pied.

Fig. 258 Fiche de conservation du défunt


US 50 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 239

US 51 (cf. fig. 257 et fig. 259 à 261)


- Sujet masculin âgé entre 20 et 29 ans81
- État de conservation bon malgré une certaine fragmentation
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Très proche de l’US 50, situé immédiatement au nord, l’US 51 partage
avec cette sépulture de nombreuses caractéristiques dont le niveau de
profondeur (0,80 m par rapport au niveau de circulation actuel), la
position du défunt (sur le dos avec les membres supérieurs fléchis et les
mains en avant du bassin, les membres inférieurs en extension) et son
orientation. Cette constatation concerne également la fosse sépulcrale, qui
n’est pas lisible, et le dépôt du corps sur un niveau de mortier de chaux
(ST 87). La plupart des connexions est maintenue. Sur le côté droit,
l’humérus apparaît en face médio-antérieure, l’avant-bras en appui en
avant de l’os coxal homolatéral. À gauche, seuls l’avant-bras et la main
ont pu être dégagés. Ils sont spéculaires de leurs homonymes gauches ;
les mains sont en contact, posées en face dorsale en avant du sacrum et
du pubis. Quelques phalanges ont migré vers le nord ; l’une d’elles repose
en avant de l’épiphyse proximale du fémur gauche, deux autres sont
en équilibre, à la verticale contre la branche ischio-pubienne. Les trois
premières vertèbres lombaires sont en face antérieure, les deux dernières,
effondrées dans l’espace postérieur au rachis, se présentent en vue supéro-
antérieure. Les symphyses pubiennes sont en contact. La connexion coxo-
fémorale est maintenue des deux côtés ; à droite, le fémur se présente en
vue antérieure avec une petite composante médiale ; le gauche est en vue
antérieure. La patella gauche est conservée in situ, la droite a glissé près
de la face médio-antérieure de l’épiphyse proximale du tibia droit. Les os
de la jambe droite ont légèrement basculé en face médio-antérieure voire
médiale ; le tibia et la fibula gauches sortent partiellement du volume
corporel. Les pieds, effondrés en face médiale, sont en contact au niveau
des calcanéus.
Interprétation
Le maintien de la plupart des connexions indique qu’il s’agit d’une
sépulture primaire. Plusieurs ossements montrent que la décomposition
du corps s’est déroulée en présence d’un espace vide.
Bien qu’aucun indice archéologique ne subsiste (illisibilité des limites de
la fosse, absence de clous en fer et de fibres ligneuses), les déplacements
osseux des deux dernières vertèbres lombaires, des tibias et des fibulas
tendent à montrer la possibilité d’un contenant. Les translations osseuses
sont probablement en lien avec la fracturation du plancher de celui-
ci, qui devait être surélevé par des pierres de calage tel le petit bloc en
pierre localisé entre les membres inférieurs, au niveau des genoux. Il
pourrait s’agir d’un réceptacle non cloué et ajusté au défunt. Une partie
des contraintes observées (position de l’humérus droit, maintien du
volume du bassin, fermeture de la ceinture pelvienne, rapprochement des
genoux et des pieds) et la persistance de certaines phalanges des mains en
équilibre apportent des indices en faveur d’une enveloppe souple.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La cinquième vertèbre lombaire est affectée par une spondylolyse ou lyse
isthmique (fig. 260, page suivnate).
La tubérosité médiale du radius droit montre un remodelage osseux
important, la surface étant affectée par une cavité ovale en relation avec une
enthésopathie (fig. 261, page suivante).

81. Selon la distribution des probabilités a posteriori d’appartenir à une population de


référence dont la distribution par âge est homogène et à une population de référence dont la
distribution par âge correspond à une espérance de vie à la naissance (e0) de 30 ans
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240 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Ossements en position secondaire


L’atlas d’un individu adulte a été détecté au niveau des symphyses
pubiennes du défunt US 51.

259 260

Fig. 259 Détail d’une spondylolyse affectant la


vertèbre L5 du défunt US 51. © A. Latron, Inrap

Fig. 260 Détail d’une atteinte sur le radius droit


du sujet US 51. © A. Latron, Inrap

►Fig. 261 Fiche de conservation du défunt


US 51 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 241

US 52 (fig. 262 à 264)


- Sujet adulte
- État de conservation bonne
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt non observable
Descriptif
Il s’agit du crâne d’un défunt découvert au nord de l’US 72, entre les
US 53 et 67, immédiatement au sud et au nord, dans un secteur plutôt
perturbé par la présence de blocs de pierre relativement volumineux et
d’ossements déconnectés englobés dans le sédiment de remplissage. Le
crâne de cet individu, qui apparaît à 0,75 m de profondeur à partir du
niveau de sol actuel, rentre en contact avec la tête osseuse du défunt
US 53 et le membre supérieur droit d’US 67.
Interprétation
Le contexte de découverte de la tête de ce défunt (absence de la fosse
sépulcrale et situation isolée de l’ossement) rend difficile à dire s’il s’agit
d’une sépulture en place qui aurait été détruite par l’installation de l’une
des tombes précédemment citées, voire s’il s’agit d’une réduction placée
dans l’espace libre entre les US 53 et 67. Aucun autre ossement pouvant
appartenir à ce défunt n’a été découvert à proximité.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Un impact circulaire de nature traumatique se localise sur les deux faces
exo- et endocrâniennes de l’os pariétal droit, à proximité de la suture
sagittale (fig. 263 et 264). La cicatrisation partielle de cette blessure est visible
sur la surface endocrânienne.
La seule dent conservée in situ, la première molaire maxillaire gauche, est
affectée par une usure importante (stade 6/7).
Ossements en position secondaire
Un atlas mature et un petit ensemble de dents mandibulaires (les deux
première incisives gauches et les prémolaires des deux côtés), ont été
découverts autour du crâne de ce défunt ; ces dernières sont affectées par
une usure prononcée (stade 6). Il est difficile de savoir si ces éléments
appartiennent au défunt US 52.

262 263

Fig. 262 Vue générale des US 52 et 53. 264


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 263 Détail d’une atteinte traumatique sur


la surface externe du crâne du sujet US 52.
© A. Latron, Inrap

Fig. 264 Détail d’une atteinte traumatique


sur la tabula interne du crâne du sujet US 52.
© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
242 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 53 (cf. fig. 262 et fig. 265 à 267)


- Enfant âgé entre 5 et 15 mois (selon Moorrees et al., 1963)
- État de conservation bon, malgré la fragmentation
- Représentation moyenne
- Orientation du défunt d’ouest en est avec la tête à l’ouest
Descriptif
Le squelette presque complet de cet enfant en bas âge a été découvert
au sud des US 52 et 67 ; il apparaît à 0,80 m de profondeur à partir du
niveau de circulation actuel. Superposé à la tombe US 72, il a été installé
au-dessus d’un niveau de sépultures perturbées. Aucun creusement ni
différence de remplissage n’ont été observés au sein de l’US 28. Le défunt
repose sur le dos avec le membre supérieur droit en rectitude, la main
posée à l’extérieur de l’ilium homolatéral. À l’exception de la scapula et
de la clavicule, le membre supérieur gauche est absent.
Le crâne est vraisemblablement en face antéro-supérieure, en connexion
Fig. 265 Vue zénithale de l’US 53. lâche avec la mandibule. L’humérus droit, en face antérieure, est
© A. Couilloud, Inrap plutôt rapproché du thorax, alors que le radius et l’ulna s’en écartent
légèrement. La scapula gauche apparaît en vue
latéro-antérieure. Le volume du gril costal n’est pas
gardé. Les iliums reposent à plat. Le fémur droit
a réalisé une rotation et repose en face médiale, le
gauche est en vue antérieure. Un clou en fer a été
détecté à une dizaine de centimètres au sud-est du
crâne.
Interprétation
La présence d’une partie conséquence du squelette et
le maintien de l’agencement anatomique apportent
des indices d’une sépulture primaire.
Le mouvement de rotation du fémur droit atteste
l’existence d’un espace vide au sein de la tombe. La
pénurie d’indices à disposition limite les hypothèses
quant au dispositif sépulcral. La découverte d’un
clou en fer dans un contexte perturbé ne permet pas
de trancher en faveur d’un contenant tel un coffrage,
l’éventualité d’une inhumation déposée en pleine
terre, scellée par un couvercle périssable ne peut être
écartée.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La surface corticale endocrânienne porte des lésions
serpigineuses, qui sont vraisemblablement en
lien avec une infection du périoste, un hématome
péridural voire avec une méningite (fig. 267).
Ossements en position secondaire
Quelques ossements matures (des fragments de
côtes, de sacrum, d’un métacarpien et diaphyses
de membres inférieurs) ont été recueillis dans le
comblement.
II. Résultats 243

►Fig. 266 Fiche de conservation du défunt


US 53 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

◄Fig. 267 Détail des lésions serpigineuses


affectant les parois crâniennes du sujet US 53 .
© A. Couilloud, Inrap
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244 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 54 (268 à 270)
- Sujet adulte âgé de plus de 40 ans82
- État de conservation médiocre à mauvais, forte fragmentation
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt de nord-ouest en sud-est, tête au
nord-ouest
Descriptif
Des travaux récents ont partiellement détruit la fosse dont les limites
n’ont pas été perçues ; le squelette est apparu à une profondeur de 0,80 m
par rapport au niveau de sol actuel. Cette tombe occupe une place
« intermédiaire » par rapport aux rangées mises au jour à l’ouest et à
l’est de la tranchée de canalisation. Elle est très rapprochée de l’US 55,
au sud, et éloignée d’un peu plus d’un mètre de l’US 53, au nord. Le
squelette, lacunaire, a été déposé sur le dos, avec le membre supérieur
gauche en flexion. Le défunt est représenté par le rachis vertébral en
connexion, une partie des membres supérieurs et des côtes, ainsi que des
segments d’os coxaux. L’avant-bras gauche repose antérieurement aux
dernières vertèbres lombaires. Le rachis vertébral, en connexion et en vue
antérieure, montre des légères courbures par rapport à son axe ; le gril
costal n’a pas gardé de volume. La ceinture pelvienne est ouverte et les os
coxaux reposent à plat.
Un clou en fer a été détecté à une dizaine de centimètres au sud-est du
crâne. Par ailleurs une trace noire pouvant être en rapport avec un objet
en fer est présente sur la diaphyse de l’un des métacarpiens.
Interprétation
Le maintien d’une partie des connexions apporte un indice probant d’une
sépulture primaire.
Le mouvement de rotation du fémur droit atteste l’existence d’un espace
vide au sein de la tombe. La pénurie d’indices à disposition limite les
hypothèses quant au dispositif sépulcral. La découverte d’un clou en fer
dans un contexte perturbé ne permet pas de savoir si cet élément faisait
éventuellement partie d’un contenant tel un coffrage, ou s’il s’agit d’un
objet en position résiduelle. L’éventualité d’une inhumation déposée dans
une fosse creusée en pleine terre et pourvue d’un couvercle périssable ne
peut être écartée.
L’emplacement de la tombe hors des rangées de sépultures mises en
évidence pourrait montrer l’installation de l’US 54 à une période
postérieure par rapport à cette organisation du cimetière.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Seuls vestiges du crâne de ce défunt, la première incisive et la canine
maxillaires droites montrent deux, voire trois lignes d’hypoplasie linéaire
de l’émail dentaire. Ces mêmes dents sont affectées par une usure assez
prononcée (stades 5/6) et la canine montre un polissage de la cuspide et
d’une partie de la surface vestibulaire de la couronne.
Plusieurs vertèbres thoraciques attestent d’un stade léger de la maladie
hyperostosique qui se manifeste avec un remodelage des listels, dont
quelques-uns portent des ostéophytes, et des porosités diffuses sur les
faces supérieures et inférieures des corps vertébraux thoraciques et
lombaires.
Ossements en position secondaire
Un premier métatarsien appartenant à un sujet immature (enfant) et un
cinquième métatarsien adulte ont été découverts parmi les os appartenant
au défunt.

82. Selon les tableaux de distribution des probabilités a posteriori à partir d’une population
de référence dont la distribution par âge correspond à une espérance de vie à la naissance (e0)
de 30 ans (tableau III de la méthode de A. Schmitt) ou dont la distribution par âge est homogène
(tableau IV).
II. Résultats 245

Fig. 268 Vue générale des US 54 à 56


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 269 Vue zénithale de l’US 54.


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
246 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 270 Fiche de conservation du défunt


US 54 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 55 (cf. fig. 268, 269 et fig. 271)


- Sujet adulte
- État de conservation très bon
- Représentation très mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Les limites de la tombe n’ont pas été aperçues ; le crâne d’un sujet adulte
est apparu à proximité immédiate de l’os coxal droit du sujet SP 54, à une
cote de profondeur plus importante (à 0,85 m par rapport à la surface
actuelle). La majeure partie du squelette étant sous la berme orientale, les
observations sont très succinctes et se limitent au crâne, en face antérieure
et en connexion avec l’atlas, et aux vertèbres cervicales, également en
connexion et en vue antérieure. De nombreux ossements éparpillés se
trouvent en avant du squelette et dans l’espace compris entre celui-ci et
l’US 56.
Interprétation
Le maintien de connexions labiles permet d’envisager la présence d’une
sépulture primaire encore in situ. La découverte d’une enclume encore
logée dans le foramen auriculaire droit apporte également un argument
favorable à cette interprétation.
Aucun indice n’a été observé permettant la restitution de l’architecture
funéraire ni des gestes dévolus au défunt.
II. Résultats 247

Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Une légère vascularisation des orbites pourrait être un stigmate de cribra
orbitalia.
La canine et les prémolaires maxillaires droites sont affectées par une
érosion de stades 5 à 6 ; ce même degré d’érosion est observé pour les
prémolaires et les deux premières molaires maxillaires gauches. Les
troisièmes molaires sont moins atteintes (stade 3). Concernant les dents
mandibulaires, les incisives droites et la deuxième incisive gauche portent
plusieurs lignes d’hypoplasie de l’émail dentaire. L’érosion de l’ensemble
des dents mandibulaires est moindre par rapport à leurs homologues
maxillaires (stade 3), à l’exception de la troisième molaire gauche (stade
5). Un polissage des cuspides occlusales affecte l’ensemble des dents
maxillaires et mandibulaires à l’exception des incisives.
Ossements en position secondaire
Trois fragments d’ossements recueillis (une scapula droite, et un reste de
tête fémorale et de sacrum) appartiennent à au moins un défunt adulte.

Fig. 271 Fiche de conservation du défunt


US 55 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
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248 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 56 (cf. fig. 268 et fig. 272)


- Sujet adulte
- État de conservation bon malgré la fragmentation des os
- Représentation très mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Le crâne est apparu contre la berme orientale de la tranchée de
canalisation, parallèlement à celui de l’US 55, éloigné d’environ 0,50 m au
nord. Il apparait à 0,75 m de profondeur à partir du niveau de circulation
actuel et repose à environ 0,90 m ; il est en face antéro-latérale gauche, en
connexion avec l’atlas. Le rachis cervical, observé jusqu’à la cinquième
vertèbre, a gardé ses connexions.
Interprétation
La présence de connexions labiles laisse avancer la possibilité d’une
sépulture primaire.
La localisation de cette tombe en bordure de la tranchée ne permet
aucune observation par rapport à l’architecture funéraire, ni par rapport
aux soins dévolus au défunt.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
L’épaisseur générale de la tête osseuse, et plus particulièrement des os
pariétaux et occipital (1,1 cm d’épaisseur), pourrait être en relation
avec la robustesse de cet individu voire avec un état pathologique tel
la maladie de Paget. La mandibule montre un remodelage des alvéoles
attestant une atteinte parodontale avancée qui a provoqué la chute de la
plupart des dents ante mortem (résorption alvéolaire en cours, fig. 272)
Ossements en position secondaire
Au moins trois autres individus ont été découverts en position secondaire.
Un premier sujet adulte est représenté par des fragments de l’os maxillaire
et de la mandibule, un cartilage ossifié et les grandes cornes de l’os
hyoïde, par un fragment de côte. Un reste de scapula droite ainsi que
trois fragments de parois crâniennes et l’épiphyse proximale du tibia
gauche représentent respectivement un second défunt mature et un enfant
en bas âge.

Fig. 272 US 56, détail de la mandibule du


sujet 1 montrant les stigmates de la maladie
parodontale. © A. Latron, Inrap
II. Résultats 249

US 57 (fig. 273 et fig. 276)


- Sujet adulte
- État de conservation bon, os fragmentés
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt non détectable
Descriptif
Il s’agit du crâne d’un individu posé contre les têtes osseuses des US 59,
au nord-est, et 45, au nord. Effondré sur lui-même, il a été aperçu à
0,85 m de profondeur par rapport au niveau de sol actuel.
Interprétation
Le bouleversement de ce secteur du cimetière, l’absence des limites des
fosses et d’indices stratigraphiques rendent difficile l’interprétation de la
structure.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les orbites du défunt portent des stigmates de cribra orbitalia (fig. 273 et
274) ; des lésions serpigineuses sont également présentes sur la face interne
d’au moins un fragment de paroi crânienne, accompagnées de petites
dépressions vascularisées (fig. 275 et 276).
Ossements en position secondaire
Plusieurs restes matures ont été découverts à proximité du crâne du
défunt ; du fait des bouleversements de ce secteur proche de la couche
US 44 (qui a livré des os dispersés et qui regroupe au moins ces trois
sépultures), ils ne peuvent être attribués avec fiabilité au squelette.

Fig. 273 Vue générale de l’US 57 (en premier


plan). © A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
250 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

274

Fig. 274 US 57, os portant des stigmates


pathologiques. © A. Latron, Inrap

Fig. 275 US 57, détail des cribra orbitalia.


© A. Latron, Inrap

Fig. 276 US 57, détail des lésions


serpigineuses. © A. Latron, Inrap

275 276

US 58 (cf. fig. 249)


- Deux sujets adultes
- État de conservation bon
- Représentation très mauvaise
- Orientation des défunts non détectable
Descriptif
Il s’agit de l’échantillonnage de quelques ossements matures, dont les
diaphyses de tibias droit et gauche appartenant à deux sujets adultes, et à
des restes de fibulas.
Interprétation
Cf. US 44
Datation
Cf. US 44
Étude ostéologique
Les os examinés ne présentent aucune lésion de type pathologique.
II. Résultats 251

US 59 (cf. fig. 273 et fig. 277)


- Enfant en bas âge
- État de conservation bon, squelette très lacunaire
- Représentation mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, avec la tête à
l’ouest
Descriptif
Il s’agit d’un sujet immature situé à l’est des crânes US 45 et 57 et en
contact avec ceux-ci. La fosse sépulcrale n’a pas été aperçue, le sédiment
de remplissage (US 28) étant sensiblement identique à l’encaissant et
ayant subi de nombreuses perturbations. Les premiers ossements sont
apparus à environ 0,80 m de profondeur par rapport au niveau de sol
actuel. Du squelette il ne reste que la tête osseuse effondrée sur elle-même,
un fragment de mandibule, quelques vertèbres, plusieurs fragments de
côtes droites et gauches et des restes de membres supérieurs (la moitié
acromiale de la clavicule droite et des fragments de scapula).
Interprétation
La pénurie d’indices à disposition rend difficile de savoir si ces ossements
sont encore en place et attestent la présence d’une sépulture primaire,
voire s’il s’agit d’os en situation résiduelle.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Plusieurs parois crâniennes portent des lésions serpigineuses (fig. 277).

Fig. 277 US 59, détail des lésions


serpigineuses. © A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
252 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 60 (fig. 278 et fig. 279)


- Sujet immature (enfant, voire adolescent)
- État de conservation bon, squelette très largement incomplet
- Représentation très mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Cette fosse, presque complètement détruite, est localisée à peu de
centimètres au sud-ouest de l’US 57 ; les limites du creusement sont
illisibles. Le défunt n’est représenté que par des fragments appartenant au
membre supérieur droit (une partie de la scapula) et du torse (des côtes,
droites et gauches, quelques vertèbres thoraciques et des restes de corps
sternal). Les ossements apparaissent à 0,80 m de profondeur par rapport
au niveau de circulation actuel.
Interprétation
Les indices disponibles ne permettent pas de connaître la nature primaire
voire secondaire du dépôt, ni de restituer l’architecture tombale.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les ossements n’ont pas montré de stigmates d’origine pathologique.

Fig. 278 Vue zénithale de l’US 60.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 253

Fig. 279 Fiche de conservation du défunt


US 60 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 61 (fig. 280 à fig. 282)


- Sujet adulte âgé entre 20 et 49 ans, voire entre 30 et 59 ans83 ; sexe
indéterminé
- État de conservation satisfaisant, fragmentation osseuse poussée
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, avec la tête à l’ouest
Descriptif
Cet individu a été découvert immédiatement au nord de l’US 50 dont
l’installation est vraisemblablement à l’origine de sa destruction partielle.
Les limites de la fosse n’ont pas été perçues. Le défunt repose sur le dos.
Les os conservés, apparus à des profondeurs comprises entre 0,72 et
0,80 m par rapport au niveau de sol actuel, appartiennent au squelette
appendiculaire gauche, la clavicule et l’ilium, ainsi qu’à des phalanges des
mains et à des fragments de côtes (probablement gauches). Le restant du
squelette est conservé dans la berme est. Une trace verte est présente sur
l’extrémité sternale de la clavicule gauche.

83. Respectivement selon le tableau de distribution des probabilités a posteriori à partir d’une
population de référence dont la distribution par âge est homogène (tableau IV) voire selon le
tableau de distribution des probabilités a posteriori à partir d’une population de référence dont
la distribution par âge correspond à une espérance de vie à la naissance (e0) de 30 ans (tableau
III)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
254 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
La préservation de l’agencement anatomique laisse envisager une
sépulture primaire ; la présence de cassures anciennes, qui touchent
principalement les radius, apportent des indices de la destruction de la
tombe. Sur la base des maigres indices à disposition, aucune restitution
d’ordre architectural ni concernant les pratiques funéraires ne peut être
proposée.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
L’extrémité acromiale de la clavicule gauche montre un remodelage
osseux (cf. fig. 282) ; une excroissance ostéologique est observée sur
l’extrémité distale de l’humérus du même côté.
Ossements en position secondaire
Les os recueillis identifient au moins deux défunts dont l’un adulte
(représenté par deux restes de crâne, un petit fragment d’os long,
vraisemblablement un humérus, une diaphyse de métacarpien et un reste
de sacrum) ; l’autre, immature, est un enfant en bas âge attesté par des
fragments de base crânienne et de vertèbres cervicales dont l’atlas.

Fig. 280 Vue générale des US 61 à 62.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 255

Fig. 281 Fiche de conservation du défunt


US 61 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

Fig. 282 US 61, détail des stigmates sur la


clavicule gauche . © A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
256 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 62 (cf. fig. 280 et fig. 283)


- Sujet immature (enfant en bas âge)
- Conservation osseuse bonne à moyenne
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt non détectable
Descriptif
Il s’agit d’un ensemble d’ossements découvert immédiatement au nord
de l’US 61 et recouvrant partiellement le radius et l’ulna de celui-ci. La
tombe, qui n’a pas été repérée, a pu être détruite par l’installation de la
rangée ouest de sépultures et notamment par la mise en place de l’US 48,
très proche. Le squelette est représenté par la première incisive maxillaire
droite, trois arcs neuraux, cinq corps vertébraux probablement cervicaux,
un fragment de scapula droite, les clavicules (en état lacunaire), plusieurs
fragments appartenant aux côtes droites et gauches.
Interprétation
La position des os pourrait traduire une situation de logique anatomique ;
toutefois, la destruction de la structure empêche de savoir s’il s’agit d’une
sépulture primaire.
Sur la base des rares indices disponibles, aucune restitution ne peut être
réalisée concernant l’architecture tombale et les éventuels gestes dédiés au
défunt.
Datation
Cette tombe est postérieure à l’installation de l’US 61.
Étude ostéologique
Les os n’ont pas montré de stigmate pathologique.

Fig. 283 Fiche de conservation du défunt


US 62 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 257

Fig. 284 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Rue de la Préfécture. Localisation de la zone 5
funéraire. © Y. Virlogeux, Inrap

14
160

19
63 6
64

Préfecture

10
0 5m

17

la
de

8
Rue

6
Fig. xxx Dijon (21) - Piétonnisation 2019
Rue de la Préfecture
US 64 (fig. 285 à 287)
Localisation de la zone funéraire
- Sujet adulte © Y. Virlogeux
- Conservation osseuse bonne
- Représentation mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Le crâne de ce défunt est apparu lors du nettoyage sommaire de la
coupe ouest créé à l’occasion de l’excavation mécanique menée rue de
la Préfecture ; il a été localisé en correspondance de l’extrémité sud de
la coupe orientale, à environ 1 m de profondeur à partir du niveau de
circulation actuel. La fosse sépulcrale, installée vraisemblablement dans
l’US 63, n’est pas lisible. Le défunt, presque totalement conservé dans la
berme est, repose sur le dos. Seul un petit ensemble d’ossements a pu être
dégagé et a fait l’objet d’un prélèvement : il s’agit d’une partie du crâne,
de la mandibule et des quatre premières vertèbres cervicales. La tête
devait se présenter en face antérieure.
Des traces vertes sont présentes sur le processus mastoïde de l’os temporal
gauche et à proximité du bord inférieur gauche de la mandibule ainsi que
sur le processus zygomatique de l’os temporal droit ; elles sont l’indice
d’objets en alliage cuivreux tel une médaille ou une épingle.
Interprétation
La persistance de connexions labiles (entre le crâne et l’atlas, le crâne et
la mandibule et les vertèbres cervicales) atteste qu’il s’agit d’une sépulture
primaire. Sur la base des maigres indices observés, aucune proposition ne
peut être avancée concernant la restitution de l’architecture tombale. Les
traces vertes découvertes sur les os peuvent éventuellement être l’indice
d’une ou de plusieurs épingles participant au système de fermeture d’un
linceul de type funéraire.
Datation
Les résultats de l’analyse au radiocarbone datent ce défunt entre le début
du xive et le début du xve siècle de notre ère (1304 – 1423 AD, avec
95,4 % de probabilités). Une fourchette chronologique plus restreinte
(68,2 % de probabilités), date cette sépulture entre 1320 et 1411 après
J.-C.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
258 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Étude ostéologique
Au moins deux lignes d’hypoplasie de l’émail dentaire sont visibles sur
toutes les dents, plus nettement sur les incisives et la canine maxillaires
droites. Une usure généralisée de stade 4 est présente sur toutes les
faces occlusales ; certains éléments sont plus affectés (tels les incisives,
les prémolaires et la première molaire maxillaires dont l’usure atteint
les stades 5 à 6). Les cuspides des deuxièmes incisives et des canines
maxillaires montrent des polissages ; un léger dépôt de tartre recouvre la
face vestibulaire des premières incisives, des premières molaires et de la
canine gauche. Concernant les dents mandibulaires droites et gauches,
l’usure plus prononcée affecte la première molaire droite (stade 6) ;
un polissage accentué est visible sur les cuspides des canines et des
prémolaires droites. Un léger dépôt de tartre est installé sur la base du
collet des incisives gauche et droite, en face linguale et vestibulaire ainsi
que sur la deuxième molaire gauche.

Fig. 285 Situation générale de l’US 64.


© A. Latron, Inrap

Fig. 286 US 64, vue de détail en coupe.


© A. Latron, Inrap
II. Résultats 259

Fig. 287 Fiche de conservation du défunt


US 64 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 65 (fig. 288 et 289)


- Sujet adulte
- Conservation bonne à moyenne
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt approximativement d’ouest en est, la tête à -
l’ouest
Descriptif
Cette tombe se situe au sud de l’US 86 et se développe à partie de la
berme ouest en direction de l’est. Elle semble s’aligner par rapport aux
sépultures constituant la rangée ouest. Les limites de la fosse ne sont pas
lisibles. Une partie des membres inférieurs et les pieds du défunt sont
apparus à environ 0,90 m de profondeur par rapport à la surface actuelle.
Sur le côté gauche, la moitié proximale du tibia est déplacée en direction
de la fibula droite, vers le sud ; cet os, ainsi que la fibula, apparaissent en
face médio-antérieure. Les connexions avec le pied gauche, qui repose en
face médiale, sont partiellement gardées.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
260 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Sur le côté droit, la fibula et le pied, in situ, sont en connexion ; la


première et les os du tarse postérieur reposent en vue médiale, les os du
tarse antérieur et les métatarsiens en vue antérieure. Le tibia droit est
déplacé en direction de son homologue gauche, interposé entre celui-ci et
la fibula du même côté. Nous observons un décalage d’au moins 15 cm
entre les os des membres inférieurs.
Interprétation
La persistance d’un certain nombre de connexions permet d’envisager une
sépulture primaire. Le déplacement du tibia droit peut être imputé aux
perturbations occasionnées lors du creusement d’une tranchée moderne.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La face médiale de l’épiphyse distale de la fibula droite et l’extrémité
proximale du cinquième métatarsien montrent des stigmates d’une
altération du périoste probablement d’origine infectieuse.
Ossements en position secondaire
Un ensemble d’ossements matures en situation secondaire (un atlas bien
conservé, des lambeaux de côtes, une moitié de distale de phalange de
main, un métatarsien, un reste de phalange de pied et un fragment de
diaphyse) ont été recueillis.
Un lot de restes disloqués dégagé immédiatement au sud de l’US 65
identifie au moins un individu adulte (représenté notamment par des
fragments de crâne – dont l’os occipital, une diaphyse d’humérus droit
très fragmentée, une des dernières vertèbres thoraciques comportant des
stigmates d’hernies intra-corporéale et un ostéophyte, plusieurs phalanges
de mains, une diaphyse de fémur et un talus gauches), un sujet adolescent
(représenté par un os zygomatique droit, les diaphyses du radius et de
l’ulna gauches et une extrémité distale de fémur) et un enfant en bas âge
(une paroi crânienne, une scapula gauche un peu lacunaire, l’épiphyse
proximale du fémur droit).
Des ossements appartenant à une partie des membres inférieurs d’un
autre sujet adulte sont apparus directement en-dessous de US 65. Ils n’ont
pas été prélevés.

Fig. 288 Vue générale de l’US 65.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 261

Fig. 289 Fiche de conservation du défunt


US 65 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 66 (fig. 290 et 291)


- Sujet adulte
- Conservation osseuse médiocre à mauvaise, ossements très fragmentés
- Représentation moyenne
- Orientation du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
La sépulture apparaît à environ 0,78 m de profondeur à partir de la
surface actuelle, à environ 1,50 m au sud de l’US 65 et à une soixantaine
de centimètres au nord de l’US 85. Son dégagement a permis de saisir
les limites de la fosse qui possède un plan quadrangulaire d’environ
0,50 m large pour une longueur partielle de 1 m. Le défunt repose sur le
dos avec les avant-bras repliés et, probablement, à l’origine croisés en
avant du thorax. Le crâne apparaît en face supérieure, légèrement tourné
en direction du nord-est, en connexion avec la mandibule. Le rachis
vertébral, en connexion, apparaît en face antérieure à l’exclusion des trois
premières vertèbres cervicales qui se présentent en vue antéro-supérieure.
Les connexions costo-vertébrales ne sont pas toujours maintenues, les
têtes de plusieurs côtes (notamment les droites) passent en avant des
corps vertébraux thoraciques. Les connexions scapulo-humérales sont
gardées des deux côtés et les scapulas apparaissent en face latérale avec
une petite composante antérieure. Les clavicules reposent en oblique.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
262 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Sur le côté droit, l’humérus est en face latérale ; les connexions sont
lâches avec le radius et déplacées avec l’ulna qui a légèrement glissé en
direction de l’est. Par ailleurs, les épiphyses distales du radius et de l’ulna
droits sont tombées dans le volume de l’hémi-thorax gauche ; la main
droite, partiellement en connexion, est restée en avant des diaphyses de
l’avant-bras gauche. L’humérus gauche est en vue médiale avec une légère
composante antérieure ; il est en connexion avec le radius et l’ulna, en
pronation. Les métacarpiens de la main gauche reposent en avant des
premières vertèbres thoraciques ; quelques os du carpe et les phalanges
se sont éparpillés dans le volume du gril costal droit, dans un périmètre
restreint proche de leur emplacement d’origine. La ceinture pelvienne est
ouverte, les os coxaux reposent à plat. Les connexions coxo-fémorales
sont gardées à droite et lâches à gauche.
Un clou en fer a été découvert à l’extérieur de l’os coxal gauche, en
direction du nord, un autre repose en avant de la cinquième vertèbre
lombaire.
Un effet de butée est montré par la position du crâne ; un effet de
délimitation linéaire est perceptible à la droite du squelette entre
l’humérus, l’épiphyse proximale de l’ulna et l’ilium. Des effets de
contrainte s’exercent sur les scapulas et les humérus.

Fig. 290 Vue générale de l’US 66.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 263

Interprétation
Le maintien de la plupart des connexions atteste qu’il s’agit d’une
sépulture primaire. Dans un contexte très perturbé, les indices concernant
l’espace de décomposition sont difficiles à déceler.
Les anomalies taphonomiques enregistrées sur le crâne (en vue
supérieure), les scapulas (qui accusent un pendage médiale) et les
clavicules (en oblique), et le passage des extrémités vertébrales de
plusieurs côtes en avant des corps vertébraux vont dans le sens d’un
contenant périssable. En effet, le maintien de la tête s’est réalisé grâce à
l’appui contre une paroi rigide ; le passage des têtes de plusieurs côtes en
avant des vertèbres est une anomalie taphonomique pouvant signaler la
présence d’un contenant qui aurait été surélevé par des cales en bois (des
rondins ou des planches). La fracturation du fond du réceptacle aurait
provoqué les mouvements décrits (Duday, 2005, p. 70-71). La position
des scapulas tend à confirmer cette dernière hypothèse. Concernant le
contenant, la présence de deux clous dans un contexte fortement perturbé
pourrait avoir une origine résiduelle et ne permet pas d’affirmer la
possibilité d’un cercueil. Par ailleurs, les clous peuvent être employés pour
la fixation de coffrages construits sur place (Blaizot et al., 2009, p. 27).
Au moins une partie des effets de contrainte observés (et notamment le
maintien de plusieurs os de la main droite, restés en connexion malgré
la situation d’équilibre), pourraient traduire l’enveloppement du cadavre
dans un linceul funéraire ou un tissu.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La rétraction des os maxillaire et mandibulaire est conséquente à une
atteinte provoquée par la maladie parodontale ; la résorption alvéolaire
est complète pour les deuxièmes prémolaires maxillaires et pour la
deuxième prémolaire mandibulaire gauche.
Sur l’ensemble des dents maxillaires l’usure oscille entre les stades 4
(sur les incisives) et 6 (sur les deux premières molaires) ; les cuspides des
prémolaires portent des marques de polissage. Sur les dents mandibulaires
droites, au moins deux lignes assez marquées d’hypoplasie linéaire de
l’émail dentaire sont visibles sur la première incisive. Le degré d’usure
est modéré sur la première incisive et la troisième molaire (stade 4), plus
accentué sur les deux premières molaires (stade 6). Un polissage des
cuspides est présent sur la première incisive et les deux dernières molaires.
Les dents mandibulaires gauches accusent une usure moyenne (stade 4
pour la deuxième incisive et la troisième molaire) à accentuée (stade 5 à 6
pour la deuxième molaire, jusqu’à 7 pour la première molaire). Quelques
rares dépôts de tartre sont localisés sur les collets des dents, en face
vestibulaire, mais également en face médiale et latérale.
Ossements en position secondaire
Un hamatum droit surnuméraire et une phalange de main appartenant
à un autre sujet adulte ont été ramassés avec les os de la main droite du
sujet US 66
De nombreux ossements déconnectés bordent le côté nord de la fosse et
recouvrent partiellement le membre supérieur gauche du défunt. Parmi
eux, un os coxal droit plutôt bien conservé permet de mettre en évidence
la présence d’un sujet adulte de sexe masculin âgé entre 20 et 39 ans84,
voire entre 20 et 49 ans85. D’autres fragments osseux ont été recueillis au
sein du comblement de la fosse sépulcrale. Ils appartiennent à au moins
un sujet adulte (représenté notamment par des restes de crâne, les os

84. Selon la distribution des probabilités a posteriori d’appartenir à une population de


référence dont la distribution par âge est homogène
85. Selon la distribution des probabilités a posteriori d’appartenir à une population de
référence dont la distribution par âge correspond à une espérance de vie à la naissance (e0) de
30 ans
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
264 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

maxillaires dépourvus de dents, exceptée la première prémolaire gauche


très usée (stade 6), une branche mandibulaire droite portant encore les
deuxième et troisième molaires86, des restes des clavicules, trois vertèbres
dont une des dernières thoraciques portant un ostéophyte et des nodules
de Schmorl, quelques fragments de côtes, des métacarpiens, un fragment
de diaphyse fémorale et une phalange de pied du premier rayon) et à un
immature (probablement un enfant, attesté par de rares fragments de
paroi crânienne et le tiers proximal de l’humérus droit).

Fig. 291 Fiche de conservation du défunt


US 66 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 67 (fig. 292 à 295)


Sujet immature âgé entre 7 et 11 ans (Coqueugniot et al., 2010)
Conservation osseuse moyenne, beaucoup d’os fragmentés
Représentation moyenne
La moitié supérieure du squelette est orientée du nord-ouest vers le sud-
est (tête au nord-ouest), alors que le bassin et les fémurs sont disposés
d’ouest en est.

86. Les dents, qui accusent un stade d’usure 3, sont atteintes par la maladie parodontale
(rétraction du tissu et de l’os mandibulaire) ; elles portent des stigmates de caries de stade 2
respectivement en face vestibulaire (M2) et médiale (M3)
II. Résultats 265

Descriptif
Cet individu a été inhumé dans l’espace exigu compris entre les US 52 et
53, au sud, et l’US 51, au nord. L’installation de cette dernière structure
pourrait avoir partiellement oblitéré la tombe, dont les limites n’ont pas
été vues, et abîmé le squelette qui apparaît à 0,82 m de profondeur par
rapport au niveau de circulation actuel. Les membres inférieurs sont en
contact avec le niveau de mortier de chaux US 87. Le défunt repose sur le
dos avec les membres supérieurs en extension ; il est dépourvu de la tête,
de la mandibule, de la scapula et de la clavicule gauches. La position des
membres inférieurs, contenus dans la berme orientale, ne peut pas être
renseignée.
À gauche, l’avant-bras et la main, en vue dorsale, se trouvent à distance
de l’ilium et de l’épiphyse proximale du fémur gauches. Sur le côté droit,
la clavicule est en oblique, la scapula est en face antérieure. L’humérus,
également en vue antérieure, a gardé la connexion avec le radius et l’ulna.
La main droite, en vue dorsale, repose en avant de l’ilium homolatéral.
Le rachis vertébral est en face antérieure ; la plupart des connexions
est maintenue. Le volume du thorax n’est pas gardé. Les os coxaux
sont ouverts et reposent à plat ; les fémurs apparaissent par leur face
antérieure. La connexion coxo-fémorale est lâche des deux côtés.

►Fig. 292 Vue générale de l’US 67.


© A. Couilloud, Inrap

▼Fig. 293 Vue zénithale de l’US 66.


© A. Couilloud, Inrap
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266 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
Le maintien de la plupart des connexions est l’indice d’une sépulture
primaire. L’extrémité acromiale de la clavicule droite, l’avant-bras et la
main gauches sortent du volume corporel indiquant que la décomposition
du cadavre s’est déroulée en espace vide. La différence d’orientation
entre la moitié supérieure et celle inférieure du squelette pourrait être
imputée à un effondrement du niveau du repos du corps. Le maintien
des connexions montre que cet épisode s’est produit lorsque la tombe
était déjà colmatée, fait qui a empêché la dispersion des os ; un glissement
concerne toutefois l’avant-bras et la main gauches, légèrement décalés
vers le nord. Par ailleurs, le niveau sous-jacent étant très compact et
irrégulier, cela laisse avancer la possibilité que le défunt ait été déposé
à l’intérieur d’un contenant ligneux surélevé sur des cales périssables
(par exemple, des rondins ou des planches en bois). Lors des processus
de décomposition du corps, du réceptacle et des éléments de calage,
celui-ci a pu se fracturer dans le sens de la largeur en entraînant une
partie du squelette quelques centimètres plus bas en direction du nord.
L’effondrement des côtes dans un périmètre quadrangulaire, à distance
des humérus, pourrait être l’indice d’une enveloppe souple enroulée
autour du buste.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os examinés ne portent pas de stigmates d’éventuelles pathologies.

Fig. 294 Fiche de conservation du défunt


US 67 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 267

Fig. 295 Vue générale des US 68 et 69.


© A. Couilloud, Inrap

US 68 (fig. 295 à 297)


- Défunt adulte
- Conservation osseuse bonne à moyenne, fragmentation importante de
certains éléments
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest-sud-ouest en est-nord-est, tête à l’ouest-
sud-ouest
Descriptif
Cette sépulture a été détectée à environ 1,20 m au sud de l’US 66, à
une profondeur de 0,70 m par rapport au niveau de sol actuel, dans un
secteur perturbé par un arasement qui a détruit les tombes préexistantes
dont il ne reste que des ossements dispersés et fragmentés. Les limites
de la fosse ont pu être décelées sur les côtés nord et ouest ; elles laissent
Fig. 296 Vue zénithale de l’US 68. entrevoir un creusement au plan probablement quadrangulaire dont les
© A. Couilloud, Inrap côtés, partiellement conservés, atteignent 0,70 m de long. Le remplissage
de la fosse ne diffère pas de l’encaissant US 28. Un
premier sujet, très lacunaire, l’US 68, a été dégagé
dans la moitié ouest de l’espace ; la partie est de la
tombe, qui se développe dans la berme orientale, est
occupée par un deuxième individu, l’US 69, qui se
superpose au premier. L’installation de cette dernière
inhumation a provoqué la destruction d’une partie
conséquente du squelette US 68. Le défunt repose
sur le dos ; il est représenté par une partie du thorax
(quelques côtes et plusieurs vertèbres thoraciques)
et des membres supérieurs. Le rachis vertébral
en place est constitué des dix premières vertèbres
thoraciques, en connexion et en face antérieure,
à l’exception des Th1 et Th2, en face supéro-
antérieure. Les connexions costo-vertébrales sont
gardées notamment sur l’hémi-thorax gauche. Sur
le côté droit, la scapula se présence en face latéro-
antérieure, la clavicule est en oblique et se superpose
à la première côte ; son épiphyse acromiale sort du
volume corporel. La scapula gauche repose à plat.
Les cotes de profondeur montrent un léger
affaissement de la partie supérieure du thorax dans
un espace en cuvette. Un clou en fer se trouve en
avant des côtes droites.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
268 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
Malgré les perturbations, la persistance de connexions plaide en faveur
d’une sépulture primaire. L’ensemble des indices archéologiques est trop
faible pour tenter d’esquisser une restitution de l’architecture sépulcrale
et des gestes dévolus au défunt. Toutefois, la position de la clavicule
droite montre que la décomposition du corps a eu lieu à l’intérieur d’un
espace vide. Cela laisse supposer que le défunt a été déposé dans un
contenant périssable ; le clou découvert contre les ossements pourrait
avoir une origine résiduelle ou alors montrer l’existence d’un coffrage.
L’affaissement d’une partie des os de la moitié supérieure du squelette
dans l’espace sous-jacent montre que le contenant devait être soutenu par
des cales en matériau périssable.
L’installation de l’US 69 montre un étagement de sépultures dans un
même creusement, avec des défunts suivant une orientation identique.
Datation
Stratigraphiquement, l’US 68 est antérieure par rapport à l’US 69.
Étude ostéologique
Aucune lésion pathologique n’a été observée sur les os.
Ossements en position secondaire
De rares ossements attestent la présence d’au moins un sujet adulte (un
deuxième métacarpien droit, plusieurs fragments de vertèbres lombaires)
et d’un adolescent ou jeune adulte (un fragment de symphyse pubienne).
Ces restes ont été recueillis dans le comblement de la sépulture.

Fig. 297 Fiche de conservation du défunt


US 68 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 269

US 69 (cf. fig. 295 et fig. 298 à 300)


- Défunt adulte
- Conservation osseuse satisfaisante
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest-sud-ouest en est-nord-est, tête à l’ouest-
sud-ouest
Descriptif
Cet individu a été découvert partiellement en avant de l’US 68,
antérieurement au bassin et aux membres inférieurs de ce défunt, dans
le même espace sépulcral. Le squelette US 69 est presque entièrement
contenu dans la berme orientale, ce qui empêche de connaître la position
des membres supérieurs et inférieurs. Les os visibles attestent que le
défunt reposait sur le dos. La tête et la mandibule sont manquantes ;
en revanche, deux groupes de vertèbres cervicales en déconnexion sont
présents à une vingtaine de centimètres à l’est du rachis de l’US 68.
Le premier regroupe l’atlas et l’axis (le premier en vue supéro-latérale
gauche, le deuxième en face inférieure, (cf. fig. 299), en déconnexion ;
le dernier concerne les cervicales C3 à C5, en connexion et en position
anatomiquement cohérente par rapport à l’axe du rachis vertébral. Les
os en place appartiennent aux clavicules (verticalisées et dont l’extrémité
acromiale est sortie en-dehors de l’espace corporel), aux premières côtes
et vertèbres thoraciques, en connexion et en face antérieure.
Interprétation
La persistance de plusieurs connexions labiles atteste qu’il s’agit d’une
sépulture primaire. La sortie des extrémités acromiales des clavicules
hors de l’espace original montre que la décomposition s’est déroulée
en présence d’espace vide. Cette indication laisse entrevoir l’existence
d’un contenant périssable pour lequel nous ne possédons aucun élément
permettant sa restitution.
Datation
Stratigraphiquement, l’US 69 est postérieure par rapport à l’US 68.
Étude ostéologique
Les deux premières vertèbres cervicales montrent une atteinte localisée
sur la fossette de l’atlas et la dent de l’axis ; ce stigmate est provoqué par
une arthrose.

Fig. 298 Vue zénithale de l’US 69.


© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
270 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 299 US 69, détail des vertèbres


cervicales. © A. Latron, Inrap

Fig. 300 Fiche de conservation du défunt


US 69 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 271

US 70 (fig. 301 et 302)


- Défunt adulte
- Conservation osseuse bonne
- Représentation mauvaise
Orientation du défunt du sud-ouest vers le nord-est, tête au sud-ouest
Descriptif
Une partie très réduite de cette structure apparaît directement à l’ouest
de l’US 54, contre la berme occidentale, à 0,84 m de profondeur par
rapport au niveau de circulation actuel. Ses limites n’ont pas été perçues.
De nombreux ossements déconnectés contenus dans le niveau recouvrant
le squelette sont apparus pendant le dégagement de la fosse. L’ensemble
des perturbations ainsi que de la destruction des fémurs de l’US 70 sont
imputables au creusement de la tranchée US 24, immédiatement à l’ouest.
Le défunt en place est attesté par une partie des membres inférieurs et
par les pieds qui sont très rapprochés. Ces ossements reposent à moins
de cinq centimètres au-dessus de la couche de chaux US 87. Les pieds se
superposent à l’individu de l’US 71, très proche, inhumé immédiatement
au nord. Sur le côté gauche, le tibia et la fibula sont en vue latérale,
en connexion avec les os du tarse. Le pied gauche est également en
connexion et en face dorsale avec une légère composante latérale. La
fibula, le tibia et le pied droits, en connexion, apparaissent en vue
médiale. Un effet de délimitation est observable au niveau des pieds, dont
les phalanges, tombées, sont alignées selon une limite linéaire orientée du
sud-est vers nord-est.
Fig. 301 Vue générale des US 70 et 71.
© A. Couilloud, Inrap

Interprétation
Le maintien des connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
L’effet de délimitation cité évoque un effet de butée/contention en rapport
avec la paroi rigide d’un contenant ligneux. L’orientation différente par
rapport à la rangée de tombes découvertes en correspondance de la moitié
occidentale de la tranchée dénote un changement vraisemblablement en
relation avec une phase différente d’utilisation du cimetière.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
272 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Datation
D’un point de vue stratigraphique, l’US 70 est postérieure par rapport à
l’US 71.
Étude ostéologique
Aucune lésion de type pathologie n’a été observée sur les os présents.
Ossements en position secondaire
Plusieurs ossements disloqués découverts en avant des US 70 et 71
appartiennent à au moins un enfant (fragments de crâne et phalanges
de main), à un adolescent (diaphyses de membre supérieur, os du carpe,
phalanges de mains) et à un sujet adulte (fragments des scapula, os coxal,
phalanges des mains, os du tarse et phalanges des pieds).

Fig. 302 Fiche de conservation du défunt


US 70 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 273

US 71 (cf. fig. 301 et fig. 303 et 304)


- Défunt adulte
- Conservation osseuse bonne
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Coupée par la tranchée ST 24, l’extrémité orientale de cette structure est
apparue dans la berme ouest à 0,87 m de profondeur à partir de la surface
actuelle, au contact avec l’US 70, au sud. Les os présents appartiennent au
tiers distal des membres inférieurs et aux pieds ; ces derniers sont joints.
À droite, le tibia et la fibula ainsi que le pied, en connexion, reposent
en face médiale, partiellement en appui sur un petit bloc en pierre (cf.
fig. 303). Le membre inférieur gauche est représenté par la fibula droite, en
face latérale ; le tibia est absent. Quelques os du tarse du pied gauche, en
déconnexion, se superposent à leurs homologues droits ; les métatarsiens
gauches et la plupart des phalanges des deux pieds ont glissé le long d’un
petit moellon en pierre sous-jacent.
Interprétation
La persistance d’un certain nombre de connexions apporte un argument
en faveur d’une sépulture primaire.
À la lumière des rares indices disponibles, il est difficile de dire si
la réunion des pieds découle de la présence d’un contenant resserré
à ce niveau (dont l’existence pourrait être révélée par la pierre
visible postérieurement au pied) ou alors si elle est en rapport avec
l’enveloppement du cadavre.
Datation
D’un point de vue stratigraphique, l’US 71 est antérieure par rapport à
l’US 70.
Étude ostéologique
Les fragments recueillis n’ont pas livré de stigmates d’un éventuel état
pathologique.
Ossements en position secondaire
Cf. US 70.

Fig. 303 Vue zénithale de l’US 71.


© A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
274 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 304 Fiche de conservation du défunt


US 71 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 72 (fig. 305 à 307)


- Enfant en bas âge (probablement décédé avant 1 an)
- Conservation osseuse bonne
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Cette structure a connu de nombreuses perturbations qui l’ont presque
totalement détruite. Elle a livré une partie du squelette d’un individu
immature apparu près de la berme orientale de la tranchée, à environ
0,80 m de profondeur à partir de la surface actuelle. Le défunt repose sur
le dos ; il a été déposé en avant du sujet US 73 et immédiatement au sud-
est du crâne US 52. Son squelette est perturbé et de nombreux éléments se
sont dispersés au sein de la structure US 73 ; cependant l’humérus, l’aile
iliaque et le fémur droits sont en situation anatomique cohérente.
Interprétation
La situation de respect de la logique anatomique d’une partie du squelette
est un argument de la nature primaire de cette sépulture.
Datation
D’un point de vue stratigraphique, l’US 72 est antérieure par rapport à
l’US 73.
Étude ostéologique
Des lésions serpigineuses sont visibles sur la surface endocrânienne de l’os
occipital.
II. Résultats 275

305 306

Fig. 305 Vue en oblique de l’US 72.


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 306 Vue zénithale de l’US 72.


© A. Couilloud, Inrap

►Fig. 307 Fiche de conservation du défunt


US 72 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
276 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 73 (cf. fig. 305 et fig. 308 à 310)


- Défunt adulte
- Sujet adulte
- Conservation osseuse moyenne à mauvaise, plusieurs os très
fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Cette tombe a subi des bouleversements notables qui l’ont partiellement
effacée. Il est difficile de dire si ces perturbations sont directement en
relation avec l’installation de l’US 67, au nord, ou si elles relèvent d’un
remaniement plus important concernant plusieurs tombes. L’US 73 est
apparue en-dessous des ossements des US 52, 53 et 72 à une profondeur
de 0,80 m par rapport au niveau de sol actuel ; la partie inférieure du
squelette est enfouie dans la berme orientale alors que sa moitié gauche
est presque totalement manquante (cf. fig. 306). Le crâne est partiellement
détruit ; les vertèbres cervicales sont déplacées. Les connexions temporo-
mandibulaires ne sont pas gardées et la mandibule repose en avant
des premières vertèbres thoraciques. Le rachis vertébral thoracique est
en connexion et en face antérieure, à l’exception des deux premières
vertèbres qui montrent une composante supérieure. La connexion
costo-vertébrale de la plupart des côtes de l’hémi-thorax droit n’est pas
maintenue. Concernant le membre supérieur droit, la connexion scapulo-
humérale est gardée. La scapula repose en face antérieure ; l’épiphyse
acromiale de la clavicule, verticalisée, est sortie du volume initial.
L’humérus est en vue latérale, en connexion un peu lâche avec le radius et
l’ulna qui sont repliés en avant des côtes droites ; la main droite, en face
dorsale, devait reposer en avant des vertèbres thoraciques de Th6 à Th8.
Les cotes de profondeur de l’humérus droit (dont l’épiphyse proximale
atteint 0,82 m et la distale 0,86 m par rapport au niveau de sol actuel)
indiquent un léger pendage d’ouest en est ; le crâne repose à -0,87 m.

Fig. 308 Vue zénithale de l’US 73.


© A. Latron, Inrap
II. Résultats 277

Interprétation
Le maintien d’une partie des connexions atteste qu’il s’agit d’une
sépulture primaire.
La destruction d’une partie conséquente de la tombe ne permet pas de
proposer des arguments pour tenter de restituer l’architecture funéraire ;
cependant, la sortie de la clavicule droite hors du volume du corps
(qui est un indice d’espace vide) et la position de l’humérus droit (qui
traduit une contrainte transversale) pourraient suggérer la présence d’un
contenant périssable.
Datation
D’un point de vue stratigraphique, l’US 73 est antérieure par rapport aux
Fig. 309 Fiche de conservation du défunt
US 52, 53 et 72.
US 73 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
Étude ostéologique
l’Université de Marseille et par P. Adalian). Les os maxillaires et mandibulaires montrent une rétraction provoquée
© A. Latron, Inrap. par la maladie parodontale ; une résorption alvéolaire complète est
visible au niveau de la deuxième prémolaire maxillaire droite. La
Fig. 310 US 73, détail des vertèbres portant résorption des alvéoles des trois molaires mandibulaires gauches est en
des stigmates d’hernies. © A. Latron, Inrap. cours. L’ensemble des dents présente une usure très prononcée (stades 6
à 8) ; un raccourcissement et
309 une modification de l’aspect
racinaire est visible sur la
majorité des dents. Deux lignes
assez marquées d’hypoplasie
linéaire de l’émail dentaire
sont visibles sur les incisives
maxillaires gauches.
Les corps des deux dernières
vertèbres cervicales sont
affectés par des ostéophytes ; les
corps vertébraux de plusieurs
vertèbres thoraciques montrent
des stigmates d’hernies intra-
spongieuses (nodules de
Schmorl) et intra-corporéales
(cf. fig. 310) ; ces mêmes
ossements sont affectés par des
légers ostéophytes en rapport
avec une pathologie de type
arthrosique.
Ossements en position secondaire
Des os disloqués, lacunaires et
fragmentés, ont été découverts
au sein du comblement de la
tombe. Il s’agit notamment
d’une scapula droite, d’un fémur
droit dépourvu de son épiphyse
proximale, d’une diaphyse de
fibula et de nombreux fragments
de diaphyse d’os longs matures.
310
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
278 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Les US 74, 75 et 76
L’ensemble des individus des US 74, 75 et 76 est apparu contre la
berme ouest, au nord de l’US 77. Il s’agit d’ossements superposés voire
enchevêtrés appartenant à au moins trois individus dont les tombes ont
été partiellement détruites par l’excavation de l’US 24, à l’ouest. Faute
de temps pour le dégagement et l’enregistrement, la documentation est
limitée à des notes prises sur le terrain.

US 74 (fig. 311)
- Sujet immature (vraisemblablement adolescent)
- Conservation osseuse bonne à moyenne, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Une partie du squelette de ce défunt apparaît à 0,70 m de profondeur
par rapport au niveau de circulation actuel. La fosse n’a pas été vue.
Cet individu est attesté par une partie des membres inférieurs et du pied
gauche ; il se superpose partiellement au squelette US 75. Le membre
inférieur gauche est légèrement fléchi.
Fig. 311 Fiche de conservation du défunt
Interprétation
US 74 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
À la lumière des données recueillies, seule la situation de logique
l’Université de Marseille et par P. Adalian). anatomique peut être invoquée pour proposer l’hypothèse d’une sépulture
© A. Latron, Inrap. primaire.

Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os conservés n’ont pas
montré de stigmate d’un
éventuel état pathologique.
Ossements en position secondaire
Des os disloqués appartenant
à au moins un sujet adulte ont
été découverts à proximité du
membre inférieur gauche de ce
défunt ; il s’agit d’une diaphyse
de tibia droite et des os de
pied gauche (talus, premier et
troisième métatarsien).
II. Résultats 279

US 75 (fig. 312)
- Sujet adulte
- Conservation osseuse bonne à moyenne, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest.
Descriptif
Aucune limite de fosse n’a été décelée. Le défunt repose sur le dos ; il est
représenté par les membres inférieurs et les pieds. Les tibias, les fibulas et
les pieds, qui reposent en face médiale, apparaissent à une profondeur de
0,76 m par rapport à la surface actuelle.
Interprétation
La situation de logique anatomique permet d’émettre l’hypothèse d’une
sépulture primaire.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne montrent aucun stigmate d’un éventuel état pathologique.
Ossements en position secondaire
Plusieurs éléments de pieds (tarse, métatarsiens et phalanges) appartenant
à au moins un sujet adulte et à un enfant ont été recueillis parmi les os du
défunt US 75. D’autres ossements matures disloqués ont été découverts
dans l’espace entre les US 75 et 80 (un reste de scapula gauche, des
fragments de côtes et des processus neuraux de vertèbres, des os du tarse
et des métatarsiens) indiquant la présence de tombes détruites.

Fig. 312 Fiche de conservation du défunt


US 75 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
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280 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 76
- Sujet adulte et immature (enfant)
- Conservation osseuse bonne à moyenne, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- L’orientation des défunts n’est pas détectable
Descriptif
Il s’agit de fragments des membres inférieurs, et notamment d’un fémur
gauche adulte dépourvu de son extrémité distale, d’un tibia et d’une
fibula gauches d’un enfant et de quelques fragments d’os des pieds
apparus à 0,82 m de profondeur à partir du niveau de sol contemporain,
postérieurement aux individus US 74 et 75, en contact avec leurs
ossements. Aucune limite de creusement n’a été observée.
Interprétation
Sur la base des indices recueillis, il s’agit d’ossement disloqués.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os prélevés ne portent pas de signe d’un éventuel état pathologique.

US 77 (fig. 313 à 316)


- Femme âgée entre 20 et 49 ans87
- Conservation osseuse moyenne, os très fragiles et fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt du sud-ouest vers le nord-est, tête au sud-ouest
Descriptif
Il s’agit du dernier défunt détecté en correspondance de la mite
méridionale de la tranchée ; ses ossements sont apparus à une profondeur
de 0,80 m par rapport au niveau de sol actuel. Cette tombe est installée
dans un secteur extrêmement perturbé par les creusements de l’US 24
Fig. 313 Vue générale de l’US 77. et d’un tracé de canalisation moderne perpendiculaire à l’axe principal
© A. Couilloud, Inrap nord-sud de la tranchée; ainsi le tiers nord-occidental de la fosse est
détruit. Les parties du creusement conservées
délimitent un périmètre rectangulaire d’une trentaine
de centimètres de large qui a pu être suivi sur une
longueur partielle de 0,90 m. Son comblement ne
diffère guère de celui de l’US 28 ; il a livré de nombreux
ossements disloqués appartenant à des membres
inférieurs qui recouvrent et entourent cet individu. Le
squelette repose sur le dos avec les membres inférieurs
en rectitude. Il est attesté à partir des trois dernières
vertèbres lombaires jusqu’aux diaphyses des tibias et
des fibulas. Les vertèbres lombaires, en connexion,
sont en vue antérieure ; la connexion lombo-sacrée
est maintenue. La ceinture pelvienne est fermée et les
os coxaux ont partiellement gardé leur volume. La
connexion coxo-fémorale est maintenue et les fémurs
sont en face antérieure ; les patellas sont restées à leur
emplacement. Les tibias et les fibulas sont en face
antérieure avec légère composante médiale. Un effet
de délimitation linéaire est visible sur le côté droit du
squelette et inclut les extrémités proximale et distale du
fémur ainsi que l’épiphyse proximale du tibia.
Interprétation
Le maintien des connexions atteste qu’il s’agit d’une
sépulture primaire.

87. Selon les deux tableaux de distribution des probabilités a posteriori à partir d’une
population de référence dont la distribution par âge est homogène et dont la distribution par
âge corresponde à une espérance de vie à la naissance (e0) de 30 ans
II. Résultats 281

L’effet de délimitation décrit permet de restituer la paroi rigide d’un


contenant périssable ; le maintien du volume du bassin peut être en
rapport avec une enveloppe étroitement enroulée autour du cadavre.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les deux dernières vertèbres lombaires révèlent la présence d’ostéophytes ;
les surfaces articulaires inférieure et supérieure respectivement de L4 et
L5 sont atteintes par des lésions de type nodule de Schmorl. Un foyer
infectieux lytique est localisé sur l’épine iliaque antéro-supérieure de
l’os coxal droit (cf. fig. 315) ; une atteinte de type arthrosique s’inscrit à
l’intérieur de la cavité acétabulaire et sur la surface auriculaire de ce
même os (cf. fig. 316).
Ossements en position secondaire
Plusieurs ossements adultes fragmentés et lacunaires sont issus du
comblement supérieur de l’US 77 ; il s’agit notamment de quelques parois
crâniennes, de restes de côtes, d’une dernière vertèbre cervicale, d’un
humérus gauche dépourvu de son tiers diaphysaire proximal et d’un
fémur droit incomplet. Au sud de l’US 77, ont été découverts un radius
gauche et un os coxal droit adultes. Les mesures et les cotations prises
permettent de savoir que cet os coxal appartient à un sujet masculin âgé
entre 20 et 39 ans voire entre 20 et 49 ans88.

▲Fig. 315 US 77, détail de l’atteinte ▲Fig. 316 US 77, détail de l’atteinte
infectieuse sur l’os coxal droit. © A. Latron, Inrap arthrosique sur l’os coxal droit. © A. Latron, Inrap

88. Respectivement selon le tableau de distribution des probabilités a posteriori à partir


d’une population de référence dont la distribution par âge corresponde à une espérance de vie
à la naissance (e0) de 30 ans (tableau III) et selon le tableau de distribution des probabilités
a posteriori à partir d’une population de référence dont la distribution par âge est homogène
(tableau IV)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
282 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 314 Fiche de conservation du défunt


US 77 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 78 (fig. 317 et 318)


- Enfant en bas âge
- État de conservation bon, fragmentation très poussée d’un des os
- Représentation très mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
La tombe a vraisemblablement été détruite par l’installation de l’US 70 ;
l’individu est représenté par le membre inférieur gauche en extension qui
repose contre le pied droit du sujet US 71. Les os (quelques fragments
du fémur, le tibia et la fibula) apparaissent à 0,81 m de profondeur
par rapport au niveau de circulation actuel, en situation de logique
anatomique.
Interprétation
Le maintien de la logique anatomique plaide en faveur d’une sépulture
primaire. La grande proximité entre ce défunt et l’US 71 pourrait
laisser envisager la possibilité que les deux cadavres aient été déposés à
l’intérieur d’une même tombe, ce rapprochement volontaire traduisant
des liens entre les deux sujets. Toutefois, la possibilité que les inhumations
aient été installées dans un secteur très restreint par manque de place ne
peut pas être écartée.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os ne montrent pas de stigmate d’un éventuel état pathologique.
II. Résultats 283

◄Fig. 317 Vue générale de l’US 78.


© A. Couilloud, Inrap

▼Fig. 318 Fiche de conservation du défunt


US 78 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
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284 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 79 (fig. 319 et 320)


- Sujet adulte
- État de conservation bon malgré une fragmentation très poussée
- Représentation très mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, la tête à l’ouest
Descriptif
Cette sépulture a été observée à une profondeur de 0,90 m par rapport
au niveau de circulation actuel. Elle est située entre les défunts US 55,
au sud, et US 73, au nord. La fosse, qui apparaît le long de la bordure
orientale et entaille le niveau de chaux US 87, possède une forme
quadrangulaire visible sur une longueur d’une trentaine de centimètres.
La largeur atteint environ 0,40 m. Seulement le crâne et les trois premières
vertèbres cervicales ont pu être dégagés : la tête se situe à une cote de
profondeur de 0,94 m et se présente en face antéro-latérale gauche avec
une légère composante supérieure. Les connexions entre le crâne et l’atlas
et entre ce dernier et l’axis sont maintenues.

Fig. 319 Vue générale de l’US 79.


© A. Couilloud, Inrap

Interprétation
Le maintien de connexions labiles permet d’affirmer qu’il s’agit d’une
sépulture primaire. En l’absence d’autres indices, la restitution de
l’architecture tombale et la reconnaissance des éventuels gestes dévolus au
défunt ne peuvent pas être menées.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La mandibule montre une rétraction du tissu de soutien des dents, atteinte
en relation avec la maladie parodontale ; sur le côté gauche, la résorption
alvéolaire de la deuxième prémolaire, vraisemblablement tombée ante
mortem, est en cours. La résorption de l’alvéole de la première molaire
est complète. Deux caries très importantes ont partiellement détruit les
couronnes de la deuxième et de la troisième molaire gauches (stade 3).
Trois, voire quatre stries d’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire sont
présentes sur les incisives, les canines et les prémolaires des deux côtés.
II. Résultats 285

L’usure est généralisée et atteint le stade 4 ; un léger dépôt de tartre est


visible sur le faces vestibulaires et linguales de plusieurs éléments et
notamment sur les incisives centrales.
La rétraction du tissu de soutien des dents affecte également les dents
maxillaires droites. Les deux premières molaires sont tombées ante
mortem et leurs alvéoles se sont complètement résorbées. Trois, voire
quatre stries d’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire sont présentes
sur les incisives, les canines et les prémolaires, des deux côtés. Les
dents montrent une usure généralisée assez prononcée (stades 5 à 6).
Concernant les dents maxillaires gauches, l’alvéole de la première molaire
est complètement résorbée ; cette modification est incomplète mais bien
avancée pour la deuxième molaire. Les dents gauches sont également
atteintes par des lignes d’hypoplasie de l’émail dentaire et leur usure
est identique à celle des leurs homologues droites à l’exception des
prémolaires (stade 3).

Fig. 320 Fiche de conservation du défunt


US 78 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
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286 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 80 (fig. 321 à 323)


- Sujet adulte
- État de conservation satisfaisant, fragmentation importante d’une
partie des os
- Représentation moyenne
- Orientation du défunt du sud-ouest vers le nord-est, tête au sud-ouest
Descriptif
Cette inhumation est apparue à proximité de la limite orientale de la
tranchée, partiellement en-dessous de l’US 75, qui est enfouie à une cote
de profondeur moindre, dans un secteur présentant une certaine densité
de sépultures. Son installation, au sud de l’US 74 et immédiatement au
nord de l’US 77, est à l’origine de la destruction de la moitié orientale
de l’US 82. Les limites de la fosse ne sont pas lisibles. Les premiers os
ont été découverts à une profondeur de 0,90 m par rapport au niveau
de sol actuel. La fouille de la structure a mis au jour la tête, une partie
du tronc et des membres supérieurs d’un sujet adulte qui repose sur le
dos. Le thorax est lacunaire ; à l’emplacement d’une partie du gril costal
droit est apparue une calotte crânienne fragmentée appartenant à un
sujet immature (US 83). Un petit bloc en pierre est situé dans l’espace
corporel, contre le tiers distal de l’humérus gauche. L’ensemble des
connexions est maintenu. Le crâne a légèrement basculé en arrière, en
direction du sud-ouest, et se présente en face antéro-latérale droite. Les
connexions temporo-maxillaires sont lâches, celles entre le crâne et l’atlas
sont également lâches à déplacées. Sur le rachis, lacunaire, les vertèbres
cervicales sont restées en connexion, exceptée la première, légèrement
déplacée : les trois premières vertèbres cervicales sont en vue antéro-
supérieure, les autres apparaissent en face antérieure. Les sept premières
vertèbres thoraciques, bien conservées et en connexion, apparaissent en
face antérieure. Les autres vertèbres sont détruites. Le volume thoracique
n’est pas gardé et les côtes présentes reposent à plat ; les connexions
costo-vertébrales sont étroites à lâches. Sur le côté droit, l’extrémité
acromiale de la clavicule sort hors du volume du corps ; la scapula est
en face antérieure avec une petite composante latérale. La connexion
scapulo-humérale est un peu lâche et l’humérus est en vue antérieure. À
gauche, la scapula est en vue médio-antérieure ; la connexion scapulo-
humérale est un peu lâche et l’humérus apparaît en face latérale.

Fig. 321 Vue générale de l’US 80.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 287

Fig. 322 Vue zénithale de l’US 80.


© A. Couilloud, Inrap

Interprétation
Le maintien de plusieurs connexions plaide en faveur d’une sépulture
primaire.
La surélévation des trois premières vertèbres cervicales et la bascule de la
tête en direction du sud-ouest laissent avancer l’hypothèse d’un support
de type coussin funéraire placé derrière la tête. La bascule du crâne et la
sortie de l’extrémité acromiale de la clavicule droite en-dehors du volume
originel montrent l’existence d’un espace vide au sein de la tombe ; celui-
ci est vraisemblablement en rapport avec un contenant périssable dont
il ne reste aucune trace. La pierre découverte à proximité de l’humérus
gauche pourrait faire partie de l’architecture de cette tombe (participant,
par exemple, au maintien du couvercle du contenant) ou être un élément
de calage pour le réceptacle d’une sépulture plus récente dont le dépôt a
abîmé l’US 80. L’effet de contrainte enregistré sur la scapula et l’humérus
gauches semble avoir été engendré par l’enroulement étroit du corps dans
une enveloppe souple de type tissu ou linceul funéraire.
Datation
Les résultats de l’analyse au radiocarbone datent cette sépulture entre
la fin du xiiie et la fin du xive siècle de notre ère (1271 – 1391 AD) avec
95,4 % de probabilités ; une fourchette chronologique plus restreinte
(68,2 % de probabilités) place la tombe entre 1280 et 1383 après J.-C.
Étude ostéologique
Une atteinte parodontale a provoqué la rétraction du tissu de soutien de
la mandibule et l’os maxillaire. Sur l’hémi-mandibule droite, l’alvéole de
la première molaire est complètement résorbée. La deuxième molaire est
affectée par un spot carieux localisé sur la surface médiale de la couronne
et une atteinte carieuse toujours de stade 1 sur la surface vestibulaire de
la racine et partiellement de la base de la couronne de cette même dent.
Au moins une ligne d’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire est visible
sur la couronne de la canine mandibulaire gauche. Les dents montrent
une usure généralisée de stade 5. Des spots carieux se situent sur la face
vestibulaire de la couronne de la première molaire mandibulaire gauche.
L’os maxillaire droit montre une absorption alvéolaire complète de la
deuxième incisive, des prémolaires et des molaires ; pour la première
incisive, la résorption alvéolaire est en cours de réalisation.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
288 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Des stigmates d’arthrose sont présents sur l’épiphyse acromiale de la


clavicule droite ; des marqueurs d’activité sont présents sur l’extrémité
sternale de ce même os, avec un fort remodelage de la surface articulaire
manubrio-sternale. Des ostéophytes affectent les trois dernières vertèbres
cervicales.
Ossements en position secondaire
Un cinquième métatarsien gauche a été recueilli dans le sédiment ; il
appartient à un défunt adulte.

Fig. 323 Fiche de conservation du défunt


US 80 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 289

US 81 (fig. 324 et 325)


- Sujet adulte
- État de conservation moyen
- Représentation mauvaise
- Orientation vraisemblable du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Presque totalement englobée dans la berme orientale de la tranchée,
cette structure est localisée à l’ouest des US 55 et 56 ; elle apparaît à une
profondeur de 0,82 m à partir du niveau de circulation contemporain.
Les limites de la fosse ne sont pas perceptibles. Elle a livré les épiphyses
distales des tibias et des fibulas et les pieds d’un défunt adulte. Seuls
ces derniers ont été prélevés. Les os du tarse antérieur du pied gauche
s’appuient légèrement sur les os du tarse postérieur droits. Sur le côté
droit, le tibia et la fibula sont en face médio-antérieure, en connexion
avec le pied. À gauche, le tibia et la fibula se présentent en vue latérale ; la
connexion avec le pied, en face latéro-antérieure, est un peu lâche.
Interprétation
La persistance de connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
Malgré la rareté d’éléments pour la restitution de l’architecture funéraire
et le traitement du défunt, la réunion et la superposition des pieds peut
traduire une contrainte en rapport avec un contenant périssable resserré
à cet endroit, soit une enveloppe souple étroitement enroulée autour des
pieds.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os prélevés ne présentent aucune atteinte pathologique.
Ossements en position secondaire
Plusieurs restes de pieds (des métatarsiens et des phalanges) et de main
(des métacarpiens et des phalanges) attestent la présence d’au moins un
autre sujet adulte.

Fig. 324 Vue zénithale de l’US 81.


© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
290 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 325 Fiche de conservation du défunt


US 81 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 82 (fig. 326 et 327)


- Homme âgé entre plus de 40 ans et plus de 50 ans89.
- État de conservation bon à moyen
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt du sud-ouest vers le nord-est,
tête au sud-ouest
Descriptif
Localisée contre la berme occidentale de la tranchée, au sud des US 74
à 76, cette structure est apparue sous l’US 80, dont l’installation l’a
partiellement détruite. Les premiers ossements ont été détectés à 0,91 m de
profondeur à partir du sol contemporain. Les nombreuses perturbations
exercées dans ce secteur rendent illisibles les limites de la fosse ; toutefois
des blocs de pierre quadrangulaires pourraient éventuellement délimiter
une partie de la bordure nord-ouest de l’excavation. Le défunt repose
sur le dos. Il est représenté par une partie du tronc (les côtes droites, le
rachis lombaire, le sacrum), des fragments de radius et d’ulna droits, les
os coxaux et un reste de diaphyse fémorale droite. La dernière vertèbre

89. Respectivement selon le tableau de distribution des probabilités a posteriori à partir


d’une population de référence dont la distribution par âge est homogène (tableau IV) et selon le
tableau de distribution des probabilités a posteriori à partir d’une population de référence dont
la distribution par âge corresponde à une espérance de vie à la naissance (e0) de 30 ans (tableau
III)
II. Résultats 291

thoracique et les vertèbres lombaires, en connexion, apparaissent en vue


antérieure. La connexion lombo-sacrée est déplacée, la dernière vertèbre
lombaire a glissé vers le bas. Le gril costal droit est tombé à plat ; une
ulna droite et une phalange de main appartenant vraisemblablement à ce
défunt se trouvent en avant de celui-ci. Le volume du bassin est maintenu.
Interprétation
La persistance d’un certain nombre de connexions permet de dire qu’il
s’agit d’une sépulture primaire.
La restitution de l’architecture tombale est empêchée par la rareté de
données à disposition. Le maintien du volume du bassin pourrait apporter
un indice concernant l’enveloppement du cadavre dans un linceul
funéraire ou un tissu.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Des ostéophytes sont présents sur les listels de plusieurs vertèbres
lombaires.
Fig. 326 Vue générale de l’US 82.
© A. Couilloud, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
292 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 327 Fiche de conservation du défunt


US 82 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 83 (cf. fig. 321)


- Sujet immature (enfant) non prélevé
- État de conservation moyen
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt du sud-ouest vers le nord-est, tête au sud-ouest
Descriptif
Il s’agit de rares fragments d’os disloqués découverts dans le remplissage
supérieur de l’US 80.

US 84 (cf. fig. 321 et fig. 328)


Sujet immature (probablement adolescent)
État de conservation mauvais, forte fragmentation
Représentation mauvaise
Orientation approximative du défunt du sud-ouest vers le nord-est, tête
au sud-ouest
Descriptif
Les limites de la fosse sépulcrale n’ont pas pu être perçues. La structure a
livré des ossements appartenant aux membres inférieurs et aux pieds qui
sont apparus immédiatement au sud de l’US 82, à 0,93 m de profondeur
par rapport au niveau de surface actuel. Il est vraisemblable que
II. Résultats 293

l’installation de cette tombe est à l’origine de la destruction de l’US 82.


Les tibias et les fibulas sont en vue antérieure ; les pieds, unis et en
connexion, se sont effondrés et se présentent en face dorsale.
Interprétation
Le maintien de plusieurs connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture
primaire.
Il est difficile de dire si la position de l’ensemble des os découle de
l’étroitesse d’un contenant ligneux ou de l’enveloppement étroit du
cadavre dans un tissu ou un linceul funéraire.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os présents ne portent pas de trace d’une éventuelle pathologie.
Ossements en position secondaire
Un troisième métacarpien droit et deux phalanges appartenant à au moins
un sujet adulte ont été recueillis parmi les os du défunt en place.

Fig. 328 Fiche de conservation du défunt


US 84 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
294 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 85 (fig. 329 et 330)


- Sujet adulte
- État de conservation satisfaisant, forte fragmentation
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt du sud-ouest vers le nord-est,
tête au sud-ouest
Descriptif
Cette structure a été détectée près de la bordure orientale de la tranchée ;
elle est installée entre l’US 66, au nord et les US 68 et 69, au sud. Les
limites de la fosse ne sont pas visibles. Apparus à environ 0,87 m de
profondeur à partir de la surface actuelle, les ossements sont partiellement
conservés in situ et reposent sur le niveau de chaux US 87. Le squelette
est représenté uniquement par les patellas, les tibias et les fibulas, qui
reposent en face médiale, ainsi que par quelques os du pied gauche. Les
pieds sont vraisemblablement rapprochés et se présentent en face dorsale.
Interprétation
La conservation des connexions laisse envisager une sépulture primaire.
Bien qu’aucun indice ne subsiste, la réunion des pieds peut traduire une
contrainte révélant un possible enveloppement du cadavre.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
La face antérieure de la patella gauche porte des ostéophytes.

Fig. 329 Vue générale de l’US 85.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 295

Fig. 330 Fiche de conservation du défunt


US 85 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.

US 86 (fig. 331 et 332)


- Sujet adulte
- État de conservation moyen à mauvais, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation approximative du défunt du sud-ouest vers le nord-est,
tête au sud-ouest
Descriptif
Cette structure a été détectée contre la berme ouest de la tranchée, à
quelques centimètres au nord de l’US 65 et immédiatement au sud de
l’US 81. Elle apparaît à 0,78 m de profondeur à partir du niveau de
circulation actuel. Les limites de la fosse sépulcrale, qui entaille la couche
de chaux US 87, sont partiellement lisibles sur une longueur d’une
trentaine de centimètres. Le dégagement de la tombe permet d’observer
les pieds, joints, et les extrémités distales des tibias et des fibulas d’un
individu. Le tibia droit et la fibula gauche sont en face médiale.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
296 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
Le maintien d’un certain nombre de connexions
laisse émettre l’hypothèse d’une sépulture primaire.
Bien qu’aucun indice ne subsiste, la réunion des pieds
peut traduire une contrainte révélant un possible
enveloppement du cadavre.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Les os prélevés ne portent pas de stigmates d’un
éventuel état pathologique.

▲Fig. 331 Vue zénithale de l’US 86.


© A. Couilloud, Inrap

►Fig. 332 Fiche de conservation du défunt


US 86 (fiche créé par le Service d’Anthropologie
Biologique de la Faculté de Médecine de
l’Université de Marseille et par P. Adalian).
© A. Latron, Inrap.
II. Résultats 297

Les structures funéraires découvertes hors de la tranchée traversant la Place


Notre Dame du nord vers le sud : US 107, 114, 115, 116, 125, 126 et 134.
Réalisés après le creusement de la tranchée principale, les travaux
d’aménagement de la place Notre-Dame ont permis de découvrir un
ensemble de structures funéraires qui a été observé ponctuellement par
l’équipe de fouille au fur et à mesure de l’avancement des ouvrages.
Du fait de l’urgence de l’intervention, les tombes n’ont pas bénéficié
Fig. 333 Dijon (21) - Piétonisation 2019
Place Notre-Dame
d’observations ni d’un enregistrement anthropologique ; parfois les
Répartition des sépultures mises au jour dans squelettes ont pu être sommairement dégagés et prélevés, d’autres n’ont
la partie nord de la place. © Y. Virlogeux, Inrap pu qu’être rapidement aperçus.

Log 9 MR 124

SP 116
t
ai n is se m en
tr an ch ée d ’a ss
an ci en n e
MR 123
MR 121

Log 10
MR 122

Rue de la
Chouette

Place
SP 114
Notre-Dame
SP 115

Eglise Notre-Dame
SP 107
N

Log 8

0 2m

Fig. xxx Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Place Notre-Dame
Répartition des sépultures mises au jour dans la partie nord de la place
© Y. Virlogeux
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298 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 107 (fig. 334 et 335)


- Sujet adulte
- État de conservation bon à moyen, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation est/ouest, tête à l’ouest
Descriptif
La structure a été observée à l’occasion de l’extension ouest de la tranchée
pratiquée devant le Crédit Agricole. Apparue en coupe, à 0,88 m de
profondeur par rapport à la surface actuelle, elle est installé dans l’US 119
qui est une couche de limon argileux gris moyen avec des inclusions de
graviers, de petites pierres calcaires et de nombreux charbons de bois. Le
creusement de la tranchée à la pelle mécanique a détruit le côté droit du
squelette qui repose en dessus de la voirie US 108, à 0,95 m de profondeur
par rapport au niveau de circulation actuel. L’individu est représenté au
moins par le rachis thoracique, en connexion et en vue antérieure, et par
le membre inférieur gauche (fémur en face antéro-médiale et tibia en vue
médiale).
Interprétation
Le respect de la logique anatomique des os apparus en coupe et la
persistance de quelques connexions apportent des arguments en faveur
d’une sépulture primaire.
Datation
Stratigraphiquement, la sépulture est postérieure au niveau de voirie
US 108.
Étude ostéologique
Des réactions périostées sont localisées sur la face postérieure du fémur
droit, en correspondance avec son épiphyse distale.
Ossements en position secondaire
Quelques segments d’os des membres supérieurs (ulna, scapula, une
phalange de main) et inférieurs (tiers distal d’un fémur gauche, deux
diaphyses de tibias, une de fibulas) qui pourraient appartenir à au moins
un défunt adulte et des restes d’os coxal immatures ont été recueillis avec
les os du sujet US 107. Ils sont apparus à une profondeur comprise entre
0,80 et 1 m à partir de la surface actuelle.

Fig. 334 Vue en coupe de l’US 107.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 299

Fig. 335 Fiche de conservation du


défunt US 107 (fiche créé par le Service
d’Anthropologie Biologique de la Faculté de
Médecine de l’Université de Marseille et par P.
Adalian). © A. Latron, Inrap.

US 114 (fig. 336 à 341)


- Jeune adulte
- État de conservation bon
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
Cet individu a été découvert à l’occasion de l’extension de la tranchée vers
le nord, après l’élargissement devant le Crédit Agricole. Son squelette,
conservé in situ, a été coupé lors de l’excavation mécanisée. Il est apparu
dans la coupe occidentale à environ 0,90 m de profondeur par rapport
au niveau de circulation. Comme le défunt précédent, cet individu est
inhumé au sein de l’US 119.
Les os recueillis appartiennent à une partie du crâne (os maxillaires et
mandibule), au tronc (les vertèbres cervicales et les quatre premières
thoraciques, plusieurs côtes droites et gauches), à une partie des membres
supérieurs (clavicules, scapulas, humérus droit) et inférieurs (épiphyses
distales des tibias, restes des fibulas, talus et naviculaire gauches).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
300 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Interprétation
Selon les observations de terrain, le squelette a gardé un certain nombre
de connexions, ce qui laisse émettre l’hypothèse d’une sépulture primaire.
La pénurie d’indices empêche la restitution de l’architecture funéraire.
Datation
L’US 114 apparaît selon la même séquence stratigraphique que l’individu
107.
Étude ostéologique
L’examen des os maxillaires et de la mandibule montre une rétraction
de l’os en rapport avec la maladie parodontale. Sur le maxillaire droit,
un abcès très important est localisé au niveau de la première molaire
(cf. fig. 339 et 340) a pu être provoqué par une profonde carie de stade 3
logée sur la surface occlusale. Les dents maxillaires montrent une érosion
importante notamment des prémolaires et des molaires droites (stade 6),
mais également de l’ensemble des dents maxillaires gauches (jusqu’au
stade 7 pour la deuxième molaire). La quasi-totalité des cuspides
vestibulaires est atteinte par un polissage. Malgré la forte érosion, au
moins deux lignes d’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire sont visibles
sur plusieurs dents.
Concernant les dents mandibulaires, des lésions carieuses affectent
la surface occlusale de la deuxième et troisième molaire droites
(respectivement de stade 2 et 1) et gauches (spots carieux sur la surface
occlusale de la deuxième et troisième molaire). Un polissage est visible sur
les cuspides vestibulaires de toutes les dents présentes. Le degré d’usure
est variable : de stade 3 sur la deuxième incisive, la canine et la première
prémolaire droites, elle est plus importante sur les deuxièmes prémolaires
et les deuxième molaires (stade 5) et très marquée sur les premières
molaires (stade 7). Comme pour les dents maxillaires, au moins deux
lignes d’hypoplasie linéaires de l’émail dentaire sont visibles sur plusieurs
dents.

Fig. 336 Vue en coupe de l’US 114.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 301

337 338

339 Fig. 337 Détail de l’US 114. © A. Couilloud, Inrap

Fig. 338 Détail des os de l’US 114 en coupe.


© A. Couilloud, Inrap

Fig. 339 Détail de l’abcès affectant l’os 340


maxillaire droit du sujet US 114. © A. Latron, Inrap

Fig. 340 US 114, détail de la carie et de


l’abcès sur l’os maxillaire droit. © A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
302 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Fig. 341 Fiche de conservation du


défunt US 114 (fiche créé par le Service
d’Anthropologie Biologique de la Faculté de
Médecine de l’Université de Marseille et par P.
Adalian). © A. Latron, Inrap.

US 115
- Sujet adulte ? Non prélevé
- État de conservation non renseigné
- Représentation non renseigné
- Orientation du défunt non renseigné
Descriptif
La poursuite de la tranchée vers le nord, après l’élargissement devant
le Crédit Agricole, a permis la découverte d’un squelette visible dans la
coupe orientale. Les limites de la fosse n’ont pas été aperçues ; le défunt
apparaît au sein de l’US 119, à environ 0,90 m de profondeur par rapport
au niveau de circulation actuel. Cet individu situé au sud de l’US 114 est
représenté par une partie des os des membres inférieurs (les tibias et les
fibulas).
Interprétation
Selon les observations de terrain, le sujet est conservé in situ ; il est
probable qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
Datation
xiiie – xve siècle
II. Résultats 303

US 116 (fig. 342 et 343)


- Sujet adulte
- État de conservation satisfaisante, toutefois très forte fragmentation
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt approximativement d’ouest en est
Descriptif
Le squelette est contenu dans l’US 119 et repose au-dessus du niveau de
voirie US 108. Il a été découvert à 0,98 m de profondeur par rapport au
niveau de surface actuel. Les limites de la fosse n’ont pas pu être cernées.
Le défunt repose sur les dos avec l’avant-bras gauche fléchi, les épiphyses
distales du radius et de l’ulna en avant des dernières vertèbres thoraciques
et des premières lombaires, et la main reposant antérieurement au gril
costal droit. Le membre inférieur gauche est en rectitude. Le crâne
apparaît en face antérieure avec probablement une légère composante
latérale gauche ; il est en connexion lâche, voire déplacée avec la
mandibule, qui est tombée en avant des dernières vertèbres cervicales.
L’ensemble des vertèbres thoraciques et lombaires est en connexion et
se présente en vue antérieure. Les scapulas reposent à plat, les épiphyses
acromiales des clavicules sortent du volume originel. L’humérus gauche
est en face antérieure. Le volume des grils costaux n’est pas gardé. L’os
coxal gauche est partiellement détruit ; l’excavation a déplacé le fémur et
la fibula gauches vers l’est. Quelques clous ont été repérés sur le fond de
la fosse, postérieurement au squelette.

Fig. 342 Vue zénithale de l’US 116.


© A. Couilloud, Inrap

Interprétation
Le maintien des connexions atteste qu’il s’agit d’une sépulture primaire.
La possibilité d’un cercueil peut être avancée sur la base de la présence
de plusieurs clous en fer pouvant avoir servi à maintenir le plancher du
contenant.
Datation
xiiie – xve siècle
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
304 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Étude ostéologique
La rétraction des os maxillaire et mandibulaire est un stigmate de la
maladie parodontale qui se manifeste également avec la résorption de
l’alvéole de la première molaire mandibulaire gauche. Plusieurs lignes
d’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire sont visibles sur la canine
mandibulaire droite et sur les incisives maxillaires. Toutes les dents sont
atteintes par une érosion assez marquée (stade 5), plus prononcée sur
les deuxièmes prémolaires et les molaires mandibulaires. Les cuspides
des dents maxillaires et mandibulaires portent des traces de polissage de
la surface occlusale et vestibulaire. La première molaire mandibulaire
droite et la deuxième molaire mandibulaire gauche sont atteintes par des
caries de stade 2, logées respectivement sur la face mésiale et sur la racine
de la dent. Quelques dépôts de tartre recouvrent notamment les faces
vestibulaires et linguale des incisives mandibulaires, ainsi que plusieurs
prémolaires.
Ossements en position secondaire
Des os disloqués d’au moins un autre individu adulte ont été découverts
au sud de l’US 116, au débouché de la rue de la Chouette entre 0,20 et
0,90 m de profondeur à partir de la surface actuelle. Il s’agit du tiers distal
d’un humérus gauche, de deux fragments d’os coxal et d’un reste de côte.

Fig. 343 Fiche de conservation du


défunt US 116 (fiche créé par le Service
d’Anthropologie Biologique de la Faculté de
Médecine de l’Université de Marseille et par P.
Adalian). © A. Latron, Inrap.
II. Résultats 305

US 125 et 126
Une des fosses de plantation d’arbres de la place a livré plusieurs
ossements dont les restes d’un crâne (US 125) posés en avant du thorax
du sujet US 126. D’autres ossements disloqués ont également été détectés
en avant de l’US 126 et d’autres encore ont été localisés vers l’est de la
tranchée.

US 125 (fig. 344)


- Sujet(s) adulte(s)
- État de conservation bon, os très fragmentés
- Représentation mauvaise
- Orientation du ou des défunt(s) non détectable.
Descriptif
Il s’agit d’un ensemble d’ossements disloqués apparus en avant du
sujet US 126. Aucun creusement n’a été aperçu ; les os sont englobés
dans un limon peu argileux brun-gris comportant des gravillons et des
cailloutis calcaires. Un crâne largement incomplet et fragmentaire, le tiers
distal d’une ulna droite et une patella gauche sont apparus à 0,63 m de
profondeur par rapport au niveau de circulation actuel, recouverts par les
diaphyses d’un humérus et d’un fémur droits.
Interprétation
Ces ossements disloqués ne montrant aucune logique anatomique
traduisent vraisemblablement une réduction réunissant les restes d’un,
voire de plusieurs défunts.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Le tiers proximal postérieur de l’humérus droit est affecté par une
réaction périostée.

Fig. 344 Vue zénithale de l’US 125.


© A. Latron, Inrap
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306 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 126 (fig. 345 à 347)


- Sujet immature (enfant/adolescent)
- État de conservation bon
- Représentation mauvaise
- Orientation du défunt d’ouest en est, tête à l’ouest
Descriptif
La structure US 126 apparaît à 0,67 m de profondeur à partir du niveau
de circulation actuel. Le creusement, rectangulaire, perce la couche
US 144 ; il a été détruit en correspondance des limites nord et ouest. Ses
dimensions partielles atteignent 0,90 m de long pour une largeur d’une
quarantaine de centimètres. Le remplissage consiste en un limon peu
argileux brun-gris comportant des gravillons et des cailloutis calcaires.
Le squelette est partiellement conservé in situ malgré les bouleversements
et la présence d’un bloc de pierre qui a détruit une partie des côtes et
de l’avant-bras os gauches ; le défunt repose sur le dos avec l’avant-bras
droit fléchi en direction du bassin. De la tête il ne reste qu’une partie de
la mandibule et quelques dents. Le rachis, conservé, montre un degré
de connexions variable. Sur le tronçon cervical, en connexion, les deux
premières vertèbres sont en face supérieure, les autres se présentent en
vue antérieure. Les vertèbres thoraciques sont le plus souvent en vue
supérieure et donnent une impression d’empilement : elles entretiennent
des connexions lâches à déplacées, tout en restant dans une situation
de logique anatomique. L’étage lombaire est attesté uniquement par la
première vertèbre. Sur le côté droit, les connexions costo-vertébrales
sont un peu lâches. Concernant les membres supérieurs, seul le droit est
attesté ; la connexion scapulo-humérale est gardée. La scapula apparaît en
face antéro-latérale, l’humérus est en vue latéro-antérieure. L’avant-bras,
en pronation, a glissé en direction de l’est, en contrebas de sa position
d’origine, suivant un pendage allant d’ouest en est.

▲Fig. 345 Vue zénithale de l’US 126. ▲Fig. 346 US 126, détail de la colonne
© A. Latron, Inrap vertébrale. © A. Latron, Inrap
II. Résultats 307

Interprétation
Le maintien de plusieurs connexions plaide en faveur d’une sépulture
primaire. Le bouleversement de la tombe ne permet pas de restituer
l’architecture funéraire ni de détecter les soins éventuellement dévolus au
défunt.
Datation
xiiie – xve siècle
Étude ostéologique
Concernant les dents lactéales, une carie affecte la surface médiale de la
deuxième molaire maxillaire gauche (stade 2). Les surfaces occlusales des
molaires maxillaires gauches et des deux molaires mandibulaires droites
montrent une érosion prononcée (stades 5-6).
Les dents permanentes, et notamment les incisives et les canines
maxillaires, ainsi que les incisives mandibulaires montrent de nombreuses
stries d’hypoplasie de l’émail dentaire. Des légers dépôts de tartre sont
logés notamment sur les faces des incisives.
Ossements en position secondaire
Une diaphyse disloquée de fémur adulte a été découverte dans le
comblement de l’US 126. Un petit ensemble d’ossements adultes
(fragments de crâne, radius droit, une phalange de main) a été localisé au
nord des US 125 et 126.

Fig. 347 Fiche de conservation du


défunt US 126 (fiche créé par le Service
d’Anthropologie Biologique de la Faculté de
Médecine de l’Université de Marseille et par P.
Adalian). © A. Latron, Inrap.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
308 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

US 134 (fig. 348 à 352)


- Jeune adulte (environ 20 ans), sexe indéterminé
- État de conservation bon à moyen, fragmentation
- Représentation moyenne
- Orientation approximative du défunt d’ouest en est
Descriptif
Cette sépulture a été repérée dans la coupe septentrionale de la fosse
d’arbre installée au nord-ouest de la place Notre-Dame. La tombe
est préservée sur une longueur d’environ 1,50 m ; la largeur partielle
atteint 0,30 m. Le remplissage est un sédiment limoneux brun moyen
à gris comportant des gravillons. Le squelette a été découvert à 1,05 m
de profondeur par rapport au niveau de circulation actuel, à quelques
centimètres en dessous de tranchées contemporaines. Il est représenté par
la majorité du rachis vertébral à l’exception des cinq premières vertèbres
cervicales, par les côtes, une partie des os coxaux, des membres inférieurs
et des pieds. Le dégagement et le prélèvement du squelette ont été réalisés
très rapidement et ont permis d’entrevoir un autre défunt placé au nord,
le long du côté gauche de l’US 134.
Interprétation
La préservation de la majorité des connexions laisse conclure à une
sépulture primaire. La destruction partielle de la tombe ne permet pas
d’avancer des hypothèses concernant la restitution de l’architecture
funéraire, ni les soins éventuellement apportés au défunt.
Étude ostéologique
Les ossements montrent une érosion de la surface corticale parfois
importante avec des traces de rognage de la part d’animaux.
Ossements en position secondaire
Des ossements découverts dans le comblement de la structure
appartiennent à au moins un sujet immature (un adolescent représenté
notamment par des fragments de scapula et fémur droits) et un sujet
adulte (quelques diaphyses d’os longs et des restes de côtes).

▲Fig. 348 Vue générale en coupe de l’US 134.


© A. Couilloud, Inrap

▲Fig. 349 US 134, détail du thorax.


© A. Couilloud, Inrap
II. Résultats 309

350 351

Fig. 350 US 134, détail du membre inférieur


gauche. © A. Couilloud, Inrap

Fig. 351 US 134, détail des pieds.


© A. Couilloud, Inrap

►Fig. 352 Fiche de conservation du


défunt US 134 (fiche créé par le Service
d’Anthropologie Biologique de la Faculté de
Médecine de l’Université de Marseille et par P.
Adalian). © A. Latron, Inrap.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
310 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

4.1.4 Conclusions

À l’issue de cette opération, le nombre minimal de défunts estimé atteint


166 individus : aux 68 inhumations primaires individuelles clairement
identifiées s’ajoutent les ossements disloqués d’au moins 98 défunts
découverts en position secondaire dans le comblement des tombes ou
dispersés au sein des couches funéraires.

Les os sont contenus dans des horizons sépulcraux qui apparaissent à


partir d’une profondeur d’environ 0,70 m par rapport au niveau de sol
actuel. Les tombes entament le plus souvent l’US 28 sous-jacente et/ou
l’US 87 qui la recouvre par endroits. L’US 10, un « horizon de cimetière »
indifférencié, peu épais et généralement évacué par la pelle hydraulique,
« scelle » l’ensemble de façon discontinue. L’US 119, localisée au nord de
la place, à l’intersection avec la rue Musette, est un niveau d’occupation
funéraire équivalent qui a livré au moins cinq sépultures primaires90.
Découverte à l’occasion d’un creusement pratiqué à la pelle mécanique rue
de la Préfecture, l’US 63 est une couche similaire à l’US 10 ; elle contient
plusieurs sépultures superposées dont l’une, l’US 63, a pu faire l’objet d’un
dégagement et d’un prélèvement partiels.

Concernant l’étendue du cimetière, les extensions réalisées par rapport


à l’axe principal de la canalisation permettent de mettre en évidence des
limites supplémentaires par rapport à celle perçue à l’ouest de la place
Notre-Dame, à l’occasion de l’intervention réalisée à l’impasse de Braisne.
Ainsi, la zone sépulcrale s’étend en direction de l’ouest (US 41 à 43 et
US 107, 114 à 116) et vers l’est (US 34 à 40). Il est difficile de savoir
si l’absence de couches dénotant l’occupation funéraire au-delà de ces
inhumations est en relation avec la destruction du cimetière intervenu à
l’occasion d’activités liées à l’urbanisation de ce secteur. Concernant les
US 34 à 40, elles semblent avoir été installées dans un secteur contenant
de nombreuses réductions où le dépôt des corps s’est échelonné dans une
épaisseur sédimentaire très réduite. Les tombes sont bordées à l’ouest
par un niveau blanchâtre de mortier de chaux qui semble sur-creusé, par
endroits, pour y installer les sépultures. Cette couche a été percée à l’est par
l’installation d’une conduite moderne. Le secteur à l’est de celle-ci a révélé
l’existence d’un niveau correspondant probablement à une voirie ancienne.
Comme pour le secteur comportant les sépultures US 34 à 40, les tombes
apparues dans la tranchée de canalisation à partir de l’US 44 montrent
des superpositions de tombes et l’inhumation d’individus dans des espaces
restreints ; le comblement des sépultures et de l’espace les environnant
livrent des ossements disloqués pour lesquels il n’est pas toujours aisé de
comprendre s’il s’agit de véritables réductions.

Les datations absolues réalisées sur les os de cinq sépultures primaires91


rattachent l’occupation funéraire au Moyen Âge et mettent en évidence
au moins deux phases d’utilisation du cimetière, respectivement entre le
xiiie et le xive siècle de notre ère (US 11, 50 et 80) et au cours du xv siècle
(US 37). La datation de la sépulture US 64 entre le début du xive et le début
du xve siècle, atteste que cette inhumation découverte rue de la Préfecture
est contemporaine d’une partie des sépultures pratiquées dans le cimetière
Notre-Dame. La présence de sépultures individuelles rue de la Préfecture
pose la question de l’étendue du cimetière paroissial lié à l’église Notre-
Dame : ces inhumations attestent-elles la continuité de l’aire sépulcrale
vers le nord ou s’agit-il d’une zone funéraire de création différente, par
exemple liée à l’hôpital proche de Notre-Dame ? La carte de la ville de 1648
porte une petite icône en forme de croix visible approximativement à la

90. Les US 107, 114, 115, 116


91. Les US 11, 37, 50, 64 et 80
II. Résultats 311

hauteur de l’actuelle rue de la Préfecture ; nous ignorons si elle matérialise


l’emplacement d’une chapelle funéraire.

L’orientation des tombes suit de façon préférentielle un axe allant


d’ouest en est, bien que des légères variations soient observées. Les fosses
sépulcrales ne sont pas lisibles du fait de la nature du terrain encaissant,
meuble et hétérogène, composé de limon sableux gris moyen contenant des
graviers, des petits blocs de pierre, des fragments d’os de faune et quelques
charbons de bois. Cette illisibilité est également en rapport avec la gestion
du cimetière qui, au rythme des inhumations et de la gestion des tombes
abandonnées, a brassé le sédiment. Par ailleurs, les perturbations qui se sont
succédées sur la place au fur et à mesure des travaux menés aux périodes
modernes et récentes ont détruit et partiellement oblitéré les tombes et,
notamment, les plus superficielles.

Le dégagement partiel de nombreuses sépultures détectées au sein de la


tranchée de canalisation principale a permis de mettre en évidence au
moins deux rangées de tombes, se dessinant partiellement l’une à l’est
et l’autre à l’ouest. Localisées principalement en correspondance de la
section moyenne de la tranchée, elles regroupent des fosses à l’orientation
similaire souvent implantées à brève distance les unes des autres. Ainsi les
restes d’au moins dix défunts92 matérialisent l’alignement des tombes de
la rangée orientales. Concernant la rangée occidentale, qui comprend au
moins quatre sépultures93, il est possible d’observer des légères variations
dans l’orientation des creusements par rapport à l’axe préférentiel
d’ouest en est et un rapprochement des sépultures par ensembles de deux
(par ex., les US 47 et 48, 50 et 51). L’espace intermédiaire correspond
vraisemblablement à un cheminement. Quelques tombes ont été installées
au sein de cet espace ; implantée selon un axe allant du sud-ouest vers
le nord-est, l’US 70 montre un changement par rapport à l’orientation
générale des tombes, attestant vraisemblablement que cette inhumation
a été installée postérieurement, à une phase plus récente de l’utilisation
du cimetière. Plusieurs hiatus sont observés dans les dépôts comportant
des espaces dépourvus de structures funéraires ; nous ignorons si ces
espacements sont structurels, en lien avec des zones de passage, ou
traduisent la présence d’installations qui n’ont pas laissé de traces (un
niveau cendreux a été observé en correspondance du secteur compris entre
les US 73 et 79).

Malgré la destruction des inhumations les plus superficielles lors du


creusement de la tranchée, nous avons pu mettre en évidence quelques
étagements de tombes, et notamment une superposition entre les US 68 et
69 installées dans un même espace funéraire. L’absence de perturbations
entre les dépôts (recoupement, déplacement d’une partie des os du squelette
sous-jacent) atteste l’existence d’une structure funéraire bien identifiable tel
un caveau. Cette situation laisse présager un regroupement de type familial
voire la réoccupation de la tombe après l’abandon de l’US 68.
L’impossibilité de déterminer les limites des creusements, les perturbations
provoquant la destruction d’une partie conséquente des sépultures et
leur dégagement partiel ont très fortement empêché la restitution des
architectures tombales. Les indices de décomposition en espace vide et
les anomalies taphonomiques ont parfois laissé entrevoir la possibilité
de contenants périssables qui ne peuvent pas être caractérisés faute de
traces archéologiques (fibres ligneuses, clous en position primaire). Ainsi
l’éventualité d’un contenant périssable a été déterminée pour quinze défunts
dont douze sujets adultes et trois immatures94.

92. Les US 45, 49, 52, 53, 55, 56, 57, 59, 61, 67, 73 et 79
93. Les US 46, 47, 48, 65
94. Respectivement les US 11, 33, 45, 51, 66, 68, 69, 70, 73, 77, 80 et 116 et les US 21, 27, 67
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
312 Campagne 2018-2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Les 68 inhumations primaires partiellement dégagées ont livré vingt


sujets immatures95 et quarante-huit adultes. Majoritairement orientés
d’ouest en est avec la tête à l’est, les défunts reposent sur le dos avec les
membres inférieurs en extension. Lorsqu’ils sont présents, les membres
supérieurs sont légèrement fléchis en avant du bassin ou longent le corps.
La conservation osseuse est bonne à moyenne ; dans de nombreux cas, les
ossements sont fragilisés et fragmentaires, ce qui a limité voire empêché le
prélèvement de certains individus.
Les squelettes des défunts de tous les âges (y compris les très jeunes enfants)
se côtoient donnant parfois l’impression que ces derniers aient été placés
dans les espaces libres entre les tombes refermant les sujets plus âgés. Sur
la cinquantaine d’individus adultes prélevés, l’état de conservation des os
coxaux n’a permis d’identifier qu’un jeune homme (US 51), ainsi qu’une
femme (US 68) et un homme (US 82), les deux âgés. Situation récurrente
en archéologie funéraire, nous observons l’absence de périnatals, fait qui
indique vraisemblablement que l’inhumation des enfants de cette classe
d’âge a pu être réalisée dans des emplacements spécifiques ou encore que
leurs inhumations, moins profondément enfouies, ont été détruites.
Les anomalies taphonomiques apportent des indices de l’enveloppement
des corps pour quatorze sujets, parmi lesquels douze adultes et deux
adolescents96. La possibilité du port de chaussures est envisagée pour le
défunt mature US 46 et celle d’un support de type coussin funéraire peut
être raisonnablement avancée pour le défunt adulte de l’US 80.
Le nombre important d’ossements disloqués présents en situation
secondaire dans le comblement des tombes ou dispersés au sein des
couches permet d’estimer la présence d’au moins 98 défunts, dont 35 sujet
immatures (dont un périnatal, dix enfants en bas âge, quinze enfants, un
enfant/adolescent et huit adolescents) et 63 adultes. Si une partie de ces
restes ne montre aucune organisation, d’autres semblent avoir été rangés et
disposés aux alentours des fosses sépulcrales pour former des réductions.
Concernant l’état sanitaire des individus, les pathologies dentaires
rencontrées sont principalement la maladie parodontale (dix cas affectant
des sujets adultes97), les caries (quatre occurrences observées sur les dents
de trois sujets adultes et d’un immature98), les abcès (US 15, sujet adulte),
auxquelles s’ajoutent l’hypoplasie linéaire de l’émail dentaire (treize cas
présents sur onze sujets matures et deux immatures99), l’érosion des
surfaces occlusales (quinze occurrences concernant quatorze sujets adultes
et un immature100) et le polissage des cuspides (cinq cas observés sur quatre
défunts matures et un immature101).

Les pathologies osseuses détectées sont des hernies (visibles sur cinq défunts
adultes102), des ostéophytes et des lésions arthrosiques (pour dix individus
adultes103), des réactions périostées d’origine traumatique voire infectieuse
(constatées sur quatre sujets matures104), des traumatismes (sur deux

95. Dont 10 enfants en bas âge, 3 enfants, 2 enfants/adolescents et 5 adolescents


96. Respectivement les US 45, 48, 51, 64, 66, 67, 77, 80, 82, 84, 85 et 86 et les US 27 et 50
97. Les individus US 15, 44, 66, 73, 79, 80, 114, 116 et l’un des deux sujets adultes de l’US 43
98. Respectivement les sujets US 44, 56, 79, 80 et 126
99. Respectivement les défunts matures US 15, 44, 45, 54, 55, 64, 66, 73, 79, 80, 114 et les
immatures US 32 et 126
100. Respectivement les individus US 35, 36, 44, 45, 52, 54, 55, 64, 66, 73, 79, 80, 114, 116
et 126
101. US 31, 35, 36, 45, 54 et US 32
102. US 15, 23, 42, 73, 77
103. US 33, 42, 49, 54, 69, 73, 77, 80, 82 et 85
104. US 26, 41, 65, et 107
II. Résultats 313

défunts adultes105), des cribra orbitalia (affectant trois adultes106) et des


lésions serpigineuses observées sur les surfaces endocrâniennes de quatre
sujets (dont un adulte et trois enfants en bas âge107). D’autres anomalies
ont été aperçues sur les squelettes de trois individus adultes : le crâne du
sujet US 45 a révélé des stigmates de type tumoral, le défunt US 56 pourrait
être atteint de la maladie de Paget et la femme US 77 porte les marques d’un
foyer infectieux lytique localisé sur l’os coxal droit.
Les os de trois individus matures portent des remaniements en relation avec
une activité spécifique qui se manifestent par des atteintes caractéristiques
localisées au niveau des membres supérieurs (US 51, radius droit ; US 61,
clavicule et humérus gauches ; US 80, clavicule droite).
Pour les sujets US 20, 40 et 134, l’érosion de la surface corticale des os est
d’origine taphonomique.

L’état sanitaire des individus étudiés montre une population


pouvant souffrir de carences qui se manifestent notamment par des
hypoplasies linéaires de l’émail dentaire étant vraisemblablement le
symptôme de déficiences nutritionnelles et hypovitaminoses, mais également
d’infections pulmonaires ou de maladies de l’enfance (cf. Crubézy et al.,
1998, p. 147). Les atteintes rencontrées sur les défunts adultes sont
majoritairement des pathologies dégénératives (arthroses, entésopathies,
hyperostose). Au sujet des maladies dentaires, les lésions carieuses, d’origine
multifactorielle (alimentation riche en carbohydrates, propriétés de la salive,
composition de l’eau, …), ne sont pas des pathologies bénignes. Entrainant
la destruction progressive de la couronne dentaire, dans certains cas, elles
peuvent être à l’origine d’abcès dentaires dont l’évolution infectieuse peut
provoquer le décès (Bocquentin 2003, p. 423).

En définitive, l’étude des défunts issus du cimetière Notre-Dame apporte


des résultats conformes à ceux attendus pour une population de type
paroissial (Lauwers 2005) comprenant des sépultures individuelles
majoritairement orientées d’ouest en est, des défunts pouvant être habillés
voire enveloppés dans des linceuls, et éventuellement déposés dans des
contenants ou des coffrages. Concernant le recrutement funéraire, le
nombre majoritaire de sujets adultes semble être un biais lié à la situation
particulière de l’investigation archéologique découlant vraisemblablement
des remaniements qui se sont succédés pendant l’utilisation du cimetière
et après l’abandon de celui-ci. Ces bouleversements ont pu affecter les
inhumations des enfants.

105. US 22, 52
106. US 45, 55 et 57
107. US 57 et US 53, 59, 72
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314 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

4.2 Évaluation du mobilier céramique gallo-romain


Anne Ahü-Delor, Inrap

Les indices matériels céramiques attribuables à la période gallo-romaine


exhumés lors de cette opération de suivi de travaux sont pour une part
importante en position résiduelle dans des niveaux et remblais plus récents.
Seule une attribution chronologique de la période de production peut
donc être avancée. Bien que très partielles, ces informations témoignent
cependant des catégories et groupes techniques en usage au cours des haut
et bas empire sur la cité dijonnaise et donc renseignent sur les courants
commerciaux en vigueur.
AMP Amphore importée

PF Paroi fine (PFeng : paroi fine engobée);

PF Fine orangée pâte fine orangée dont la surface a subi une fumigation légère, donnant à la surface une teinte variant de l’orange mat
au gris noirâtre (Joly, Barral, 1992 ; Ahü Delor, Mouton Venault 2010 ; Joly, Mouton Venault, Hervé, 2010)

TN Terra Nigra

TS Sigillée TSS Sud Gaule ; TSC Centre Gaule ; TSA Est/Argonne

CCF Commune claire fine CCFpeinte : céramique fine claire à couverte blanche

COM Céramique commune (mode A/B ?)

CCS Commune claire sableuse

Chal gpe Commune claire sableuse

CS Commune sombre

Dj gpe3 Commune grossière pâtes à dégraissants quartzeux et nodules d’argilite abondants ; surface brute, parfois peignée ou même déformée pour
donner l’aspect de la non tournée ; Mouton-Venault et al. 2015, p. 182-184 (Groupe identique au groupe Lg gpe3 dans
Ahü Delor et al. 2010, fiche 13) ; Burgevin 2015 fig. 15

Dj gpe4/mi-fine Commune grise sableuse pâtes grises, homogènes, légèrement micacées, inclusions fines ; surface brute ou enfumée ; Mouton-Venault et al.
grise 2015, p. 183 (Groupe identique au groupe Lg gpe4 dans Ahü-Delor et al. 2010, fiche 13)

Le mobilier amphorique est restreint avec une majorité de tessons de


conteneurs vinaires de Narbonnaise diffusés à partir du milieu du ier siècle
après J.-C. et jusqu’au ive siècle au moins (phase 2018, Virlogeux 2022,
US 3 ; phase 2019, US 73, 111 et 112). Selon un schéma très basique,
ces pièces sont accompagnées d’amphores à huile de Bétique (Dressel
20 ; dernier tiers ier avant J.-C. à iiie siècle) dont un exemplaire à rebord
triangulaire caractéristique des productions récentes du iiie siècle (phase
2018, iso 132-05). À noter enfin un fond d’amphore à olives ou defrutum
Haltern 70 dans l’US 28 (phase 2019), plutôt spécifique d’une large seconde
moitié du ier siècle et des fragments de panses d’une amphore africaine
(surtout à partir du iiie siècle ; ph 2018, US 132).
La céramique sigillée identifiée provient des officines du Sud de la Gaule
(Millau La Graufesenque), du Centre Gaule (Lezoux et Gueugnon
notamment) mais aussi ponctuellement de l’Est (Argonne) à partir du
iiie siècle principalement. Cette diffusion depuis la Gaule Belgique exploite
les axes depuis Langres et le val de Saône. Les produits arvernes sont
majoritaires à partir du second quart du iie siècle et jusqu’au début du
iiie siècle au moins. Parmi les pièces identifiées à noter une jatte décorée au
moule Dragendorff 37 attribuée au potier Attianus II, produites dans les
années 130/145-150 de notre ère (phase 2019, fig. 353 : iso 04-07). Pour les
ateliers de l’Est, la phase 2 compte deux jattes ornées au moule dans le style
de Germanus de Lavoye et Les Allieux (phase 2018, iso 06-02 et 139-12).

Les autres catégories de la vaisselle de table comptent :


- des gobelets ou pots en parois fines orangées régionales des ier et iie siècles
(Joly, Barral 1992 ; Ahü-Delor, Mouton-Venault 2010 ; 2011 ; Joly
et al. 2010), décorées au stylet de lignes gravées verticales ou de
guillochis (phase 2019, fig. 353 : iso 112-02),
- de rares terra nigra (assiette et vase bobine)
- des parois fines engobées régionales mais surtout du Centre (Lezoux/
II. Résultats 315

Gueugnon (Bet, Gras 1999 ; Notet 2012 ; Thivet et al. 2015 ; Ahü-Delor
et al. 2016) en usage à partir de la période flavienne surtout et jusqu’au
milieu du iiie siècle environ
- des gobelets métallescents du Centre Gaule (Nied 33 principalement ; fin
iie et iiie siècles au moins). À noter une pièce attribuée aux ateliers de
Trèves, diffusée, ponctuellement et en contexte urbain principalement
dans ce secteur, au iiie siècle voir début ive siècle (Brulet et al. 2010)
(phase 2019, US 10).
- quelques céramiques à revêtement argileux donc une jatte à bandeau
guilloché de Jaulges & Villiers-Vineux, Chenet 323 (phase 2018,
US 135) – forme typique des ive et ve siècle en Bourgogne (Séguier 2011) ;
une petite forme ouverte carénée (phase 2018, US 3) potentiellement
originaire de la vallée du Rhône ( ?) et une série de pièces en dérivées de
sigillées tardives d’Argonne (Chenet 304, Chenet 320 ; molette groupe 3
de Hûbener (Hübener 1968) phase 2018 iso 139-10 et 139-11). Ces
dernières se concentrent dans les US 135 et 139 de la phase de suivi
2018.

Le vaisselier est complété par des récipients de service des boissons


(cruches), des vases de conservation de denrées pondérées (phase 2019,
fig. 353 : iso 111-04 ; phase 2018, 132-09) et de la céramique culinaire, de
préparation (mortiers) et cuisson. Le répertoire est indigent en raison de la
fragmentation importante des vases.
Les catégories et groupes techniques enregistrés intègrent le faciès de
consommation régionale défini pour le territoire lingon (Ahü-Delor
et al. 2010 ; Mouton-Venault et al. 2015) avec quelques spécificités du
secteur dijonnais comme les pots à pâte grossièrement dégraissée, modelée
ou tournassée, référencée Dij gpe 3 (Burgevin et al. 2015 ; Mouton-Venault
et al. 2015 : 182‑184) (phase 2019, fig. 353 : 04-05 ; phase 2018, 132-06
et 07). Le groupe des communes sombres grises Dij gpe 4 (Mouton-
Venault et al. 2015, p. 183) est lui aussi parfaitement spécifique de
cette zone (Card 2004 ; Mouton-Venault 2005 ; Ahü-Delor et al. 2010 ;
Joly et al. 2010 ; Joly, Mouton-Venault 2012 ; Labeaune, Alix 2014 ;
Devevey 2015 ; Mouton-Venault et al. 2015). Ces groupes apparaissent
vers le milieu du ier siècle après J.-C. et se reconnait régulièrement dans les
contextes domestiques jusqu’au Bas-Empire. On observe enfin quelques
pâtes claires sableuses, brutes ou à engobe micacées attribuables aux
officines de la foret de la Ferté dans le secteur chalonnais, actives au cours
des iie et iiie siècles principalement (Mouton-Venault, Ahü-Delor 2017).

Quelques types permettent des indications chronologiques :


- le col rainuré de pot en pâte sombre sableuse (phase 2019, US 24 ; Chal
gpe 1, CHAL P1) (Mouton-Venault, Ahü-Delor 2017) appartient à l’une
des formes phares du répertoire chalonnais et sud bourgogne pour le
ier siècle (Mouton-Venault et al. 2015)
- les bords en marli phase 2019 112-01 (fig. 353) et phase 2018 132-08
pourraient appartenir à des marmites tripodes à carène basse – forme en
usage dans le dijonnais dans le courant du iie siècle et la première moitié
du iiie siècle (Mouton-Venault et al. 2015 fig. 26 n°28).
la jatte tronconique à collerette (phase 2019 HS) est héritée de la forme
de gallo-belge Deru B1 en pâte mi fine sombre ; elle est présente à
Labergement aux périodes 3 à 5 (Burgevin et al. 2015), Véronnes
(Devevey à paraître, opération Gazoduc), Lux (Fossurier en cours,
Gazoduc), Aprey (Alix en cours Gazoduc), Langres (Bak 2017 ;
Canet 2018) etc. Sa chronologie reste large, depuis la période flavienne
au courant du iie siècle.
- la jatte iso phase 2018 130-04, à bord renflé interne, est identifié sur le site
d’atelier du Val d’Esnoms dans un contexte du iiie siècle (Lecornué-Morel
en cours, st.18) et à Aprey au cours de la phase B3 (troisième quart du
iiie siècle) (Alix à paraître, opération Gazoduc).
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316 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

la cruche en céramique fine claire, à bord pincé iso phase 2019 111-04
(fig. 353), est attestée régulièrement sur Langres et sur le territoire lingon
dès le dernier tiers du ier siècle (Joly, Levêque 1989 : fosse 5 ; Joly 1992 ;
Mauduit 2001 : F1 et F3 ; Mouton-Venault 2005 : horizon 5 ; Joly et
al. 2008 : étape 6, 70/150 ; Roms 2014 : US 1298 et 2022). Le type se
reconnaît encore à Mirebeau dans les contextes de la première moitié et
milieu du iie siècle (Mouton 2005, horizon 7) et est encore visible à Ahuy
(Devevey et al. 2012 : 190, horizon 2, fin iie-première moitié iiie siècle).
- le pot à bord en poulie courte à badigeon rouge au chiffon (phase 2018,
iso 70-01) élargit la fourchette chronologique. La catégorie parait un
marqueur pertinent pour la fin du ive et première moitié du ve siècle.
Son origine reste à préciser mais le traitement de surface permet un
rapprochement avec les productions du Val de Loire (Chambon,
Rouquet 1999 ; Bebien 2005 ; Chambon, Cribellier 2008). La forme est
récurrente sur Autun notamment dans les contextes de la fin du ive siècle
et début ve siècle (Latouche, Leclerc, Clos Jovet US 1057, St Louis,
St Antoine) (contribution inédite Ahü-Delor, Mouton-Venault et al.
2018 colloque AFAM).
Datation
US 4 (lot C-043436-04) série compatible avec une chronologie second quart/milieu IIe siècle
US 10 (lot C-043436-06) courant IIIe siècle
US 14 (lot C-043436-08) 1 NR fin IIe-première moitié IIIe siècle
US 28 (lot C-043436-12) flavien – milieu IIe siècle ?
US 46 (lot C-043436-16) Ier siècle (mi IIe ?)
US 111/112/113 (lots C-043436-27, 28 et 29) large seconde moitié du IIe siècle

TSC 04-06 C04 COM Dij gpe 3


04-05 C04

TSC 04-07 C04


0 2cm

CCF 111-04 C27

CCF 111-03 C27

GF 112-01 C28
PF 112-02 C28
0 10 cm

Fig. xxx Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Fig. 353 Dijon (21) - Piétonisation 2019
Échantillon du mobilier céramique gallo-romain.
Echantillon du mobilier céramique gallo-romain
© A. Ahü-Delor
© A. Ahü-Delor, Inrap.
II. Résultats 317

4.3 Expertise de la vaisselle en terre cuite médiévale


Anne-Lise Bugnon-Labaune, (Inrap, (UMR ArTeHis 6298)

Cette expertise intègre l’ensemble du mobilier céramique médiéval récolté


au cours de l’opération de fouille et des suivis de travaux réalisés en janvier
et février 2019 dans le cadre du projet de Piétonisation diligentée par le
Grand Dijon. L’emprise concernée par les travaux comprenait la place
Notre-Dame et une partie de la rue de la Préfecture. Le corpus a été récolté
dans des tranchées étroites en liens avec les travaux d’aménagement. Il est
associé à des coupes (logs) réalisés sur le terrain. Le corpus de vaisselle
médiévale représente 94 fragments (nombres de restes) pour un comptage
pondéré de 39 individus (nombre minimum d’individus)108. Les conditions
de découverte et l’indigence du mobilier récolté (absence d’ensembles clos
et fragmentation du corpus) ne rendent pas le comptage en NMI pertinent.
Cette expertise ne prend en compte qu’une quantification en NR.
Le mobilier a fait l’objet d’un prélèvement le plus exhaustif possible dans
les niveaux archéologiques. D’après les données de terrain disponibles
au moment de l’expertise (juillet 2019), le mobilier céramique médiéval
provient majoritairement du comblement des sépultures 12, 21, 41, 44,
45, 53, 54 et 134, ainsi que de la fouille des fosses de plantation (US 137,
146, 148 & 157). Ailleurs, il apparaît que le mobilier est majoritairement
hétérogène (55 NR) et associé à du mobilier antique identifié en position
secondaire. Le principal horizon médiéval est centré sur le bas Moyen Âge,
plus particulièrement sur une large fourchette comprise entre la fin du xiiie
et le début du xve s.
Quelques niveaux (73, 92, 134 & 137) ont livré des fragments indéterminés
et indigents pouvant appartenir soit à la période antique soit à la période
médiévale (4 NR). Cet ensemble a fait l’objet d’un inventaire spécifique
dont les données sont présentées sous la forme d’un tableau (fig. 355 : tableau
en fin d'étude). L’importante fragmentation de l’ensemble n’a permis d’isoler
que trois éléments de formes. Ces éléments sont à rattacher à un répertoire
essentiellement centré sur la céramique culinaire (pot) et sur la céramique de
service (cruche et pichet). Ils ont fait l’objet d’un dessin et/ou d’un cliché, et
sont présentés sur une planche de synthèse (fig. 354: planche en fin d'étude).
L’intérêt de ce corpus permet de dater finement l’horizon funéraire. De
plus, il complète les données et les problématiques sur l’occupation et la
topographie de Dijon au bas Moyen Âge à Dijon (Sain-Jean Vitus 2016,
p. 131- 142 et Saint-Jean Vitus à paraître).

4.3.1 Absence d’une occupation structurée au Moyen Âge central


(xe-xiie s.)

À partir des artéfacts identifiés dans cette expertise, il ne nous semble pas
aisé de caractériser une occupation structurée de cette zone au Moyen Âge
central. En effet, l’unique témoin de cette période se limite à un lot de
céramique grise coquillée découvert dans le comblement de l’US 157
(fig. 354, n° 1 & 2). Cette production est clairement identifiée à Dijon dans des
niveaux du Moyen Âge central sur le site du « Chapeau rouge » (Saint-Jean
Vitus 1999) ainsi que sur les différentes opérations de Fleurey-sur-Ouche,
où cette production semble perdurer jusque dans le courant du xiiie s.
(Bugnon-Labaune en cours).

108. « Le nombre minimum d’individus (NMI) a pour objectif d’estimer au moins le


nombre de récipients, les tessons étant associés à un individu lorsqu’ils ne peuvent
appartenir à des récipients différents : il s’agit donc de pondérer le nombre de bords ou de
fonds par groupe technique, en ne retenant que l’effectif le plus important des deux, puis
d’y ajouter les autres éléments typologiques ou décoratifs ne pouvant être associés à ceux
déjà comptés ; les groupes techniques représentés uniquement par des panses prennent ,
par convention, la valeur 1, même si l’effectif est important » ( Husi 2013, p. 20).
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
318 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

4.3.2 Occupation et inhumation au bas Moyen Âge (2ème moitié du xiiie -


début xve s)

Dans l’US 93, un fragment de cruche à lèvre triangulaire épaisse, importée


du Jura, semble indiquer une occupation précoce de cette zone entre le xiiie
et le début du xive s. (fig. 354, n° 3). De plus, un fragment de panse glaçuré
décoré d’un motif de molette est à rapprocher d’un pichet découvert en
Franche-Comté sur le site castral de Rougemont-le-Château dans un
contexte daté du xive s. (Cousin 1995, fig. 16, p.89).
Le mobilier récolté dans le comblement des structures funéraires (12, 21,
41, 44, 45, 53, 54 & 134) n’a livré que des lots de fragments indigents.
Dans l’inhumation 12, un fragment incomplet de pichet à lèvre triangulaire,
permet de dater cette structure entre la seconde moitié du xiiie et la première
moitié du xive s. (Ravoire 2016, fig. 92, n° 1, p. 155 et Ravoire 2015 fig. 87,
p. 150). Le pot à lèvre en bandeau étiré découvert dans la structure 60
(fig. 354, n° 4) semble indiquer que la période d’inhumation peut perdurer
dans le courant du xive et ce jusqu’au début du xve s. Cette forme est bien
documentée sur les occupations urbaines à Besançon « rue Ronchaux » et en
contexte conventuel à Tournus « Cuisine abbatiale » (Goy 1995, fig. n° 9,
p. 80, Horry 2014, fig. 80, n° 3-7, p. 103 fig. 81, n° 1-2, p. 104).

4.3.3 Conclusion

Fig. 354 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Échantillonnage des principales formes et
Cette phase de travaux est très indigente en céramique médiévale. Ce
productions identifiées au cours de l’opération. corpus ne permet pas en tout état de cause de documenter les niveaux
© A.-L. Bugnon-Labaune, Inrap. archéologiques, excepté le niveau funéraire du bas Moyen Âge.

Grise coq Dij


157-03
C-043436-35
1 Grise coq Dij
US 157
C-043436-35

Beige glaç verte Jura


93-02
C-043436-26

Grise inclu blanche


60-01
C-043436-21

4 0 5 cm
1/3

0 1 5 cm

Dessin, mise au net et cliché V. Bourson


Montage de la planche A.-L. Bugnon-Labaune

Fig. X2 Echantillonage des principales formes et productions identifiées au cours de l’opération


II. Résultats 319

Fig. 355 Dijon (21) - Piétonisation 2019


Tableau des céramiques médiévales étudiées.
© A.-L. Bugnon-Labaune, Inrap.

Marqueur
N° US N° SRA Type Groupe technique Form e Fragm entati Période
Atelier Type NR NMI N°dessin Assem blage Datation US chrono Com m entaire Com paraison Bibliographie
structure général générique on
pertinent
2 C_02 Ind 1 1 hétéro MED non présence
orange micacée indéterminée indéterminé panse
antique
3 C_03 Ind 1 1 hétéro MED: HMA ? non présence
orange lustrée indéterminée indéterminé panse
antique
10 C_06 Dij_MAC forme fermée 4 1 hétéro BMA non résiduel présence
grise coquillée forme fermée panse XIII-XIV
indéterminée antique
bord et
10 C_06 orange inclusion Dij_BMA 2 1 hétéro BMA oui présence
cruche/pichet cruche/pichet élément de XIII-XIV
blanche antique
préhension
10 C_06 Dij_BMA 1 1 hétéro BMA oui présence
orange glaçurée pichet pichet panse XIII-XIV
antique ( 6 NR°
lot de
10 C_06 indéterminé Ind indéterminée indéterminé panse 35 1 hétéro BMA XIII-XIV non fragments
indéterminé
Ravoire 2016, fig. 92, n°1,
12 C_07 Ind_BMA pichet à lèvre 1 1 homo BMA oui Saint-Martin-du-Mont
sépulture orange glaçurée pichet bord XIII-XIV p. 155 et ravoire 2015 fig.
triangulaire "Bois de Cestre
87 p 150
21 C_09 beige engobe et Jura_BMA forme fermée 1 1 homo BMA oui
sépulture forme fermée panse XIII-XIV
glaçure indéterminée
21 C_09 sépulture orange Ind_BMA indéterminée indéterminé panse 1 1 homo BMA XIII-XIV oui

23 C_10 beige engobe et Jura_BMA forme fermée 1 1 homo BMA oui


forme fermée panse XIII-XIV
glaçure indéterminée
23 C_10 beige Ind_BMA indéterminée indéterminé panse 2 1 homo BMA XIII-XIV oui

24 C_11 Ind_BMA pichet à lèvre 2 1 hétéro BMA oui présence Saint-Martin-du-Mont


orange glaçurée pichet bord XIII-XIV
triangulaire antique ( 6 NR° "Bois de Cestre

41 C_ 13 orange inclusion Dij_BMA 1 1 homo BMA oui


sépulture indéterminée indéterminé panse XIII-XIV
blanche
44 C_14 beige engobe et Jura_BMA forme fermée 2 1 homo BMA oui
sépulture forme fermée panse XIII-XIV
glaçure indéterminée
44 C_14 Ind_BMA forme fermée 2 1 homo BMA non
sépulture orange forme fermée panse XIII-XIV
indéterminée
44 C_14 sépulture grise Ind_BMA indéterminée indéterminé panse 6 1 homo BMA XIII-XIV non

54 C_20 Dij_BMA pichet à col 2 1 homo BMA oui


sépulture orange glaçurée pichet panses XIII-XIV Saint-Martin-du-Mont
cannellé
45 C_15 Dij_MAC forme fermée 1 1 homo BMA non résiduel
sépulture grise coquillée forme fermée panse XIII-XIV
indéterminée
45 C_15 Jura_BMA forme fermée 1 1 homo BMA oui
sépulture beige forme fermée panse XIII-XIV
indéterminée
45 C_15 sépulture grise Sev_BMA ? cruche cruche bord 1 1 homo BMA XIII-XIV oui

45 C_15 Ind_BMA forme fermée 1 1 homo BMA non résiduel


sépulture orange micacée forme fermée bord XIII-XIV
indéterminée
49 C_ 17 orange glaçurée Dij_BMA pichet pichet panse 2 1 homo BMA XIII-XIV oui
prod inédite
49 C_ 17 Ind_BMA forme fermée 1 1 homo BMA oui Rougemont-le-
orange glaçurée forme fermée panse XIII-XIV avec un décor Cousin 1995, fig. 16, p. 89
indéterminée Château
estampée
53 C_19 sépulture grise Ind indéterminée indéterminé panse 1 1 indéterminé MED Ind non
53 C_19 sépulture orange Ind indéterminée indéterminé panse 1 1 indéterminé MED Ind non
Goy 1995, fig. n° 9, p. 80,
60-01 ( Besançon "rue
60 C_21 grise inclusion Ind_BMA pot à bandeau 1 1 homo BMA oui Horry 2014, fig. 80, n° 3-
sépulture pot dessin& XIV-début XV Ronchaux", Tournus
blanche étiré 7, p. 103 fig. 81, n° 1-2, p.
photo) "Cuisine abbatial"
104
66 C_ 22 grise inclusion Ind_BMA forme fermée 1 1 homo BMA non
sépulture forme fermée fond XIII-XV
blanche indéterminée
71 C_23 Dij_MAC forme fermée 1 1 hétéro BMA non
sépulture grise coquillée forme fermée panse XIII
indéterminée
73 C_24 beige Ind indéterminée indéterminé panse 1 1 hétéro IND XIII non
92 C_25 orange micacée Ind indéterminée indéterminé bord 1 1 hétéro IND XIII non
cruche à lèvre 93-02
93 C_26 beige engobe et Jura_BMA 3 1 hétéro BMA oui
cruche traingulaire bord (dessin& XIII-début XIV
glaçure
épaissie photo)
93 C_26 orange Ind indéterminée indéterminé panse 1 1 hétéro BMA XIII-début XIV non
93 C_26 grise Ind indéterminée indéterminé panse 1 1 hétéro BMA XIII-début XIV non

126 C_30 Ind forme fermée 1 1 hétéro BMA non


rouge glaçurée forme fermée XIII-début XIV
indéterminée
134 C_31 sépulture orange Ind indéterminée indéterminé panse 1 1 homo IND non

137 C_32 US (fosse Ind 1 1 homo IND non


grise indéterminée indéterminé panse
d'abre NE)
146 C_33 US (fosse Dij_BMA 1 1 homo BMA non
orange cruche cruche panse XIII-XIV
d'abre NO)
148 C_34 US (fosse Ind_BMA 1 1 homo BMA non
beige glaçurée verte cruche/pichet cruche/pichet panse XIV-XV
d'abre NO)
157 C_35 US (fosse Dij_BMA bord , 5 1 157-03 homo MAC oui
grise coquillée pot pot X-XII
d'abre NO) panses fond (dessin )

Total 94 39
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
320 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

4.4 Étude de la faune David Cambou, Inrap

4.4.1 Matériel et méthodes

4.4.1.1 Introduction
La fouille menée Place Notre Dame et rue de la Préfecture à Dijon (21),
Piétonisation 3, a permis la récolte, à vue uniquement, de 308 restes osseux
et dentaires pour une masse totale d’un peu moins de 5,5 kg. Les restes
fauniques concernent, à différents degrés, des périodes allant de l’Antiquité
au bas Moyen Âge et proviennent de structures variées : remblais, niveaux
de voirie et, de façon majoritaire, comblements de structures funéraires,
principalement datées des xiiie-xive siècles, au sein desquels leur état résiduel
ne semble guère faire de doute. Enfin, une cinquantaine de restes ont été
tirés de structures sans datation (détail par Us cf. Annexe 1).

4.4.1.2 Outils méthodologiques


La détermination a pu s’appuyer sur une petite collection de référence mise
en place au centre archéologique Inrap de Dijon, sur celle plus complète du
laboratoire d’archéozoologie de l’UMR Artehis (UB-Dijon) et sur différents
atlas d’anatomie comparée (Barone, 1976 ; Schmid, 1972). L’attribution
spécifique, en raison des conditions de conservation/fragmentation et de
caractères anatomiques très proches entre certaines espèces n’a pas toujours
été possible. Les restes de chevaux, d’ânes et de leurs hybrides ont ainsi été
maintenus sous l’appellation générique « équidés ». Les restes de mouton
et de chèvre ont quant à eux été rassemblés sous le vocable de « caprinés ».
À partir des différents critères de distinctions employés (Boessneck, 1969 ;
Clutton-Brock et alii, 1990 ; Fernandez, 2001 …), les deux espèces ont pu
être mises en évidence.
Les critères de quantification employés pour le décompte des espèces ou
des régions anatomiques (cf. infra) : le nombre (NR) et la masse (MR) des
restes, l’ont été en fonction de leurs propriétés d’utilisation et de lecture
aisées ainsi que pour leurs caractères cumulatif et comparatif. Par ailleurs,
ils s’avèrent être des plus complémentaires afin de mesurer l’impact de la
fragmentation des restes fauniques par le biais de la masse moyenne (MM)
(Poplin, 1977).
La répartition anatomique, qui peut permettre la mise en évidence
d’éventuels phénomènes de préservation et de conservation différentielles
ou renseigner sur les activités à l’origine des rejets, comme l’estimation des
âges à la mort et la diagnose sexuelle, qui elles sont d’ordinaire des outils
précieux afin de cerner la gestion des troupeaux et donc les productions
tirées du vivant et la qualité de la viande fournie, n’ont pu être abordées
faute de matériel et de données adéquates suffisamment abondants.

4.4.1.3 État de conservation


Des altérations physico-chimiques, en lien avec le milieu d’enfouissement,
s’observent sur la plupart des ossements et confèrent au lot étudié un état
de conservation en surface globalement moyen, rarement bon ou mauvais.
Parmi ces phénomènes, notons une corrosion de surface (dissolution)
d’origine édaphique quasi-systématique (94,2 % des restes). Quelques traces
de carnivores, 5 occurrences, laissent entrevoir la qualité indirecte d’une
part plus ou moins grande des vestiges.
Concernant les traces d’origine anthropique, celles en lien avec une découpe
dans un cadre de boucherie/consommation apparaissent relativement
fréquentes, puisque observées sur près de 30 % des restes déterminés. Parmi
elles, celles réalisées par geste lancé sont de loin les plus nombreuses avec
63 occurrences contre 8 à celles réalisées par incision fine.

4.4.2 Antiquité et haut Moyen Âge ( ?)


II. Résultats 321

L’Antiquité n’est abordée qu’à partir de quelques restes fauniques tirés


des Us 4 et 113 (remblais) dont une douzaine sur seize seulement ont pu
être déterminés (fig. 356). Les espèces en présence : bœuf, porc et caprinés,
à savoir des espèces domestiques de consommation courante, ainsi
que diverses traces de découpe en lien avec des activités de boucherie/
consommation (5 par geste lancé et 1 par incision fine) semblent attester de
la présence de rejets culinaires présentant un certain degré de résidualité.

La faune potentiellement attribuable au haut Moyen Âge provient quant


à elle de l’Us 3 (niveaux de voieries) et semble également s’apparenter,
de par les espèces en présence, uniquement des espèces domestiques de
consommation courante (fig. 357), et quelques traces de découpe en lien
des activités de boucherie/consommation (3 par geste lancé), à des rejets
alimentaires relativement indirects.

4.4.3 Les restes fauniques du second Moyen Âge

Fig. 356 Décomptes des restes fauniques par Antique NR MR HMA ? NR MR


espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue
de la Préfecture, Piétonisation 3, Antiquité. bœuf 6 589 bœuf 3 247

© D. Cambou, Inrap. porc 5 52 porc 1 44

caprinés 1 5 caprinés 1 8

Fig. 357 Décomptes des restes fauniques par Déterminés 12 646 coq 1 1
espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue de
Indéterminés 4 35 Total 6 300
la Préfecture, Piétonisation 3, Médiéval (HMA ?).
© D. Cambou, Inrap. Total 16 681

La grande majorité des restes fauniques récoltés, soit 216 au total pour
une masse proche de 2,8 kg, proviennent de structures datées entre les xie et
xive siècles, mais il apparaît important de distinguer ceux tirés de structures
funéraires et les autres.

4.4.4 La faune des xie-xive siècles, hors structures funéraires

Neuf Us hors structures funéraires : Us 10 (technique, horizon funéraire),


XIe-XIVe (remblais, Us 23 et 24 (comblements tranchée réseau), 92, 104 et 157 (niveaux de
voiries…) NR MR
voierie), 93 (niveau cendreux), 108 et 146 (remblais), datées entre le milieu
bœuf 38 967 25 724
du Moyen Âge classique et le début du bas Moyen Âge, livrent un total
porc 9 99 8 94 de 121 restes fauniques, soit un lot bien trop restreint pour aborder les
caprinés 27 120 22 94 différentes thématiques en lien avec l’alimentation carnée ou la gestion des
mouton 3 56 3 56 animaux et leur exploitation de leur vivant.
chèvre 1 75 1 75
À l’exception d’un morceau de bois de cerf (dont l’origine cynégétique
reste incertaine) et d’un reste de lièvre, seules des espèces domestiques sont
équidés 4 174 4 174
documentées, notamment celles de consommation comme le bœuf, le porc,
lièvre 1 2 1 1
les caprinés (mouton et chèvre) ou le coq (fig. 358). Près d’une trentaine de
coq 1 1 64 1218 restes (27) présentent par ailleurs des traces de découpe par geste lancé en
Déterminés 84 1494 1 169 lien avec des activités de boucherie/consommation attestant qu’une majorité
cerf (bois) 1 169 22 59
d’entre eux s’apparentent à des rejets alimentaires plus ou moins directs.
Les restes d’équidés, sans trace explicite indiquant leur participation au
Indéterminés 36 121 87 1446
régime carné, témoignent a minima d’une utilisation de leur vivant dans
Total 121 1784
diverses activités (bât, traction). Parmi les traces d’origine anthropique,
l’utilisation de la scie, dans un cadre artisanal du travail de l’os, est mise en
Fig. 358 Décomptes des restes fauniques par
évidence sur un fragment de métatarse de bœuf.
espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue
de la Préfecture, Piétonisation 3, xie-xive siècles
(hors structures funéraires). © D. Cambou, Inrap.

4.4.5 Les restes fauniques extraits des comblements de sépultures et


faits funéraires
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
322 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Au total, 18 sépultures ou faits funéraires (ossements humains en vrac,


réductions), datés des xiiie au xve siècle, délivrent, de manière très inégale,
un total de 112 restes fauniques (détail cf. Annexe 1) ; le nombre de
St funéraires, XIIIe-XIVe NR MR restes par structure étant compris entre 1 (plusieurs comblements de
bœuf 43 738 56 981 sépultures concernés) et 39 (Fait funéraire 49). Parmi eux, les mammifères
porc 21 115 22 120 domestiques de consommation, le bœuf notamment, prédominent,
accompagnés par quelques rares restes de poisson, eux aussi en lien
caprinés 22 107 27 133
potentiel avec le régime carné (fig. 359).
mouton 3 20 3 20
Dans tous les cas, de par la chronologie concernée, la liste des espèces en
poisson sp. 2 0 1 2 présence, la fragmentation enregistrée et les traces de découpe observées
Déterminés 91 980 (20 par geste lancé / 1 par incision fine), ces restes ne semblent pas
cerf (bois) 1 14 1 14 directement associés aux sépultures mais semblent s’apparenter, au moins
Indéterminés 20 72 34 134
majoritairement, à des rejets culinaires remaniés au moment du creusement
des fosses sépulcrales.
Total 112 1066
Sans possibilité de les recontextualiser, leur analyse ne revêt fatalement que
peu d’intérêts.

Fig. 359 Décomptes des restes fauniques par


espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame
– rue de la Préfecture, Piétonisation 3, xiiie- 4.4.6 Conclusion
xive siècles (dans comblements St funéraires).

© D. Cambou, Inrap. Les restes fauniques récoltés au cours de l’opération Place Notre-Dame –
rue de la Préfecture à Dijon (21 ; Piétonisation 3) constituent un lot
relativement réduit d’à peine plus de 300 restes couvrant, de manière très
inégale, une chronologie comprise entre l’Antiquité romaine et le xve siècle.
Si ces restes concernent majoritairement la période des xie-xive siècles, la
plupart d’entre eux sont extraits de comblements de sépultures ou de faits
funéraires et s’avèrent plus ou moins fortement décontextualisés, donc
sans grand intérêt. Ceux datés avec précision, quelle que soit la période,
s’apparentent très majoritairement à des rejets de consommation plus ou
moins résiduels marqués par la seule présence d’espèces domestiques de
consommation courante et plusieurs traces de découpe, notamment par
geste lancé, en lien avec ce type d’activité ; la taille réduite des échantillons
empêchant de préciser l’importance relative entre espèces ou la gestion de
ces dernières.

Annexe 1 : Inventaire
II. Résultats 323

1/3 NR MR 8/28 NR MR 16/66 NR MR

bœuf 3 247 bœuf 3 59 bœuf 1 39

porc 1 44 porc 2 39 porc 3 21

caprinés 1 8 caprinés 1 14 caprinés 5 20

coq 1 1 Total 6 112 Déterminés 9 80

Total 6 300 Indéterminés 8 23

9/31 NR MR Total 17 103


2/4 NR MR bœuf 1 41

bœuf 5 484 Total 1 41 17/70-71 NR MR


porc 5 52 bœuf 1 2
caprinés 1 5 10/32 NR MR caprinés 1 3
Déterminés 11 541 bœuf 1 5 Déterminés 2 5
Indéterminés 4 35 poisson sp. 1 0 Indéterminés 2 9
Total 15 576 Total 2 5 Total 4 14

3/10 NR MR 11/42 NR MR 18/73 NR MR


bœuf 13 243 poisson sp. 1 0 bœuf 1 52
porc 1 5 Total 1 0 Total 1 52
caprinés 5 26

lièvre 1 2 12/44 NR MR 19/74 NR MR


Déterminés 20 276 bœuf 3 18 bœuf 1 7
Indéterminés 14 62 caprinés 1 7 Total 1 7
Total 34 338 Déterminés 4 25

Indéterminés 2 7 20/77 NR MR
4/14 NR MR Total 6 32 bœuf 9 164
bœuf 1 23
porc 3 17
caprinés 1 2 13/45 NR MR caprinés 1 1
Total 2 25 bœuf 3 50 Déterminés 13 182
caprinés 2 13 Indéterminés 1 0
5/19 NR MR Total 5 63 Total 14 182
bœuf 1 5

caprinés 1 3 14/49 NR MR 21/91 NR MR


Total 2 8 bœuf 13 217 bœuf 11 391
porc 9 39 porc 1 4
6/23 NR MR caprinés 10 53 caprinés 2 59
bœuf 4 76 Déterminés 32 309 équidés 1 44
Déterminés 4 76 cerf (bois) 1 14 Déterminés 15 498
homme 4 29 Indéterminés 6 27 Indéterminés 5 11
Indéterminés 3 10 Total 39 350 Total 20 509
Total 11 115

15/65 NR MR 22/92 NR MR
7/24 NR MR bœuf 1 10 bœuf 2 41
bœuf 2 35 caprinés 1 15 porc 2 31
caprinés 1 8 Total 1 15 caprinés 1 4
Déterminés 3 43 équidés 3 166
Indéterminés 4 20
Déterminés 8 242
Total 7 63 Indéterminés 1 4

Total 9 246
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
324 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

23/93 NR MR 28/112 NR MR 34/134 NR MR

bœuf 12 115 bœuf 5 87 bœuf 3 42

porc 5 38 Total 5 87 porc 4 32

caprinés 19 85 caprinés 2 10

équidés 1 8 29/113 NR MR Total 9 84

coq 1 1 bœuf 1 105

Déterminés 38 247 Total 1 105 35/135 NR MR

Indéterminés 13 24 bœuf 1 67

Total 51 271 30/111-112- NR MR Total 1 67


113

bœuf 3 435
24/104 NR MR 36/138 NR MR
Total 3 435
bœuf 2 248 bœuf 3 291

caprinés 2 104 Total 3 291


31/116 NR MR
Déterminés 4 352
bœuf 1 32
cerf (bois) 1 169 37/139 NR MR
Total 1 32
Total 5 521 bœuf 1 15

caprinés 1 5
32/117 NR MR
25/107 NR MR Total 2 20
bœuf 3 29
bœuf 2 31
Total 3 29
Total 2 31 38/146 NR MR

bœuf 1 51
33/126 NR MR
26/108 NR MR caprinés 1 3
porc 2 6
bœuf 2 158 Total 2 54
Déterminés 2 6
porc 1 25
Indéterminés 1 6
caprinés 1 18 39/157 NR MR
Total 3 12
Total 4 201 caprinés 1 3

Déterminés 1 3

27/111 NR MR Indéterminés 1 1

porc 4 25 Total 2 4

Déterminés 4 25

Indéterminés 1 7

Total 5 32

Annexe 2 : Données ostéométriques

Espèce Os Lt PDt PDp DiaDt DDt DDp BDmin BDmax n° Inv. Us

boeuf métacarpe 56,4 33,7 14 49

métacarpe 55,7 35,7 3 10

métatarse 43,9 26,3 20 77

phal 1 50,4 24,8 23 93

métatarse 43,5 25,3 31 116

radius 79,8 42,2 36 138

chèvre chev. 21,8 33,6 24 104


osseuse

mouton métacarpe 26,6 16,6 8 28

métatarse 24,3 15,3 14 49

métatarse 24,6 16,6 23 93

métacarpe 22,8 17 13,7 23 93

phal 1 33,3 12,2 34 134

Mesures (relevées selon Von Den Driesch, 1976)


Lt : Longueur totale DDt : Diamètre transverse Distal
PDt : Diamètre transverse Proximal DDp : Diamètre antéro-postérieur Distal
PDp : Diamètre antéro-postérieur Proximal BDmin : Diamètre minimal à la base
DiaDt : Diamètre Diaphysaire transverse BDmax : Diamètre maximal à la base
II. Résultats 325

5. Synthèse des données de la campagne 2019

5.1.Généralités

La quasi-totalité des données archéologiques enregistrées au cours de cette


opération proviennent de la place Notre-Dame, qui conserve un patrimoine
enfoui stratifié sur une puissance d’au moins 3 m, pour ce que nous avons
pu en percevoir. Toutefois la profondeur atteinte par certaines maçonneries
ainsi que la configuration des éléments mis au jour (MR97, MR105 …)
laissent supposer une cote plus importante. Les vestiges se répartissent
en deux secteurs typologiquement distincts. La partie nord se caractérise
principalement par l’extension du cimetière paroissial (fig. 360, A3 page suivante)
au cours des derniers siècles du Moyen Âge, sans doute postérieurement à
la construction du « gros œuvre » de l’église gothique dans le second quart
du xiiie siècle109, qui s’est manifestement accompagnée d’un réaménagement
des espaces publics périphériques.
La moitié sud de la place conserve quant à elle d’importants vestiges de
maçonneries, correspondant aux caves d’un îlot d’habitat, rasé en 1880
tandis qu’on installait de nouvelles « fausses gargouilles » au frontispice
de Notre-Dame, alors en cours de restauration (Jacquin 2001, p. 274).
Cette phase de démolition toucha un ensemble d’habitations dont l’emprise
dépasse largement le périmètre de la place actuelle (fig. 381, n° 9) et conduisit
à la reconstruction de bâtiments dans l’angle sud-ouest de la place, dont
les façades s’alignèrent alors avec celle de la maison Maillard voisine (n° 7),
fort heureusement conservée, et dont on peut encore admirer la décoration,
caractéristique du style Hugues Sambin (xvie s. ; Fyot 1979, p. 142-143).
Les observations effectuées dans ce secteur de l’emprise et le relevé des
segments de murs et autres portions de voûtes mis au jour, délimitant
des espaces aujourd’hui comblés de gravats de démolition, permettent
de restituer partiellement l’importance des soubassements de ces anciens
bâtiments, qui atteignaient une profondeur importante. C’est pourquoi,
toutes les tranchées traversant l’emprise de cet îlot arasé à défaut de la
ruelle orientale adjacente, aucune information d’ordre stratigraphique
n’a pu être enregistrée. Par ailleurs, compte tenu des limites de notre
intervention, seules majoritairement les parties supérieures des maçonneries
dégagées, c’est-à-dire les plus récentes, ont pu être investigués.

5.2 Partie nord de la place Notre-Dame

5.2.1 Aperçu stratigraphique général

L’analyse de l’ensemble des logs relevés dans cette partie de l’emprise,


décrits en détail dans les chapitres précédents110, permet d’appréhender le
transect général nord/sud de la partie nord de la place (fig. 361, page suivante),
dont les principaux groupes d’unités correspondent aux différentes phases
d’aménagement ou d’encombrement de l’endroit (remblais, sols de rue, de
place, zone de chantier, extension du cimetière).
Outre le sol naturel, composé d’une grave alluvionnaire de teinte beige/

109. Cf. supra chapitre Contexte historique et bilan des connaissances


110. Cf. Description des vestiges découverts
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
326 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

jaunâtre à roux identifiée en plusieurs points de la place à une profondeur


comprise entre 2,75 et 3 m (logs 1 & 11 : US8 & 9), on rencontre d’abord
des « remblais » d’époque romaine (logs 1, 4 & 11 : US4, 5, 6, ; log 8 & 9 :
US111, 112 & 113). Contrairement à la précédente phase de surveillance,
aucun vestige antique « en place » n’a été découvert. S’ensuivent les premiers
aménagements de « voirie » ou de place, dont les plus anciens (SL108
& 110 ; SL3 & 29 ; SL92/104) peuvent être associés à la structuration
progressive de ce faubourg du castrum, dans le courant du Moyen Âge
classique.
On constate ensuite un épandage de matériaux lithiques s’apparentant aux
reliquats d’un chantier de construction (US28 & 87), formant une couche
de plusieurs décimètres d’épaisseur, que la plupart des fosses de sépulture
mises au jour entament. L’extension du cimetière paroissial, postérieure à la
construction de l’édifice gothique, semble alors occuper l’essentiel du parvis
de Notre-Dame. L’aménagement de nouveaux sols scellant les sépultures
(log 9 : SL118) témoigne de la requalification de la place, probablement au
tout début de l'Époque moderne.

5.2.2 Les horizons antiques

L’époque antique n’est matérialisée que par des remblais, mis en évidence
dans la partie nord de la place, au niveau des logs 8, 9 et 1, puis 11 et 4
(fig. 362, page suivante). Ils apparaissent à partir de 1,20 m de profondeur (log
8), et atteignent ainsi une puissance maximale estimée à 1,60 m (logs 1 &
8). Leur identification s’appuie sur leur position stratigraphique, la nature
des matériaux de démolition observé à leur sommet au niveau du log 1
(fig. 361 : US4 et 5 ; blocs, mortier effrité, céramique ; fig. 363, page suivante),
le mobilier sporadique collecté, ainsi qu’une datation 14C obtenue sur
un fragment de faune (US113)111. Ils se positionnent entre le sol naturel,
rencontré vers -2,75/3 m place Notre-Dame (logs 11 & 1), et les premiers
niveaux de voierie médiévaux (SL110, 120, 3, 92 & 104).
Les limites de nos observations ainsi que la faiblesse de l’échantillonnage
des mesures réalisées invitent bien sûr à la prudence et ne permettent que
de décrire des tendances générales. Ainsi les parties basses des coupes les
plus importantes n’ont été que sommairement enregistrées, pour des raisons
évidentes de sécurité. Aussi peut-on à bon droit s’étonner de la puissance
importante de ces « remblais ». Même si quelque témoin matériel nous a
systématiquement permis de conclure à leur « anthropisation » (fragment de
poterie, de TCA), leur finalité et/ou leur logique de mise en place demeurent
encore énigmatiques.
Au vu des données altimétriques enregistrées (cf. logs 1 & 5 : fig. 361),
on constate que la pente du terrain est inverse à celle du terrain naturel,
logiquement orientée dans le sens d’écoulement général nord-ouest/sud-
est de la rivière Suzon, sur les berges de laquelle s’est développée Dijon.
Ce qui pourrait confirmer l’apport de matériaux, indépendamment des
phénomènes de « sédimentation urbaine » bien connues. Ces remblais
pourraient être associés au développement et à l’aménagement de la zone
de marché qui s’est progressivement structurée aux abords de la porte aux
Lions du castrum, avant que l’endroit ne se confonde avec le parvis des
édifices religieux successivement construits.
Ces données stratigraphiques sont tout à fait comparables à celles relevées
rue Jeannin, où la partie supérieure des horizons antiques était constituée,
sur quelques décimètres d’épaisseur, de gravats de démolition, matérialisant
assez nettement la limite supérieure de l’occupation romaine, située vers
1,60 m de profondeur (Virlogeux 2022, p. 173-179). Cette particularité n’a
été observée ici qu’au niveau du log 1.

111. Datation 14C : 60AD (95.4%) 220AD


II. Résultats 327

Rue des
Rue de la
Forges
Chouette Eglise
2
Notre-Dame

emprise 2018
« ruelle sud » MR 53

121 à 124
127
15
56

Office de tourisme
10
4 163 57
Place Notre - Dame SP 37 95

N
9
3 SP 50 11
SP 11 SP 80 7 103

94 99 98 105
1 7
2 59 59
66
Préfecture
Rue de la

97
60

131
14
12 128/133
SP 126 129
132
130
13 96
0 5m 65
3

emprise 2019
1 61

9 emprise de l’îlot détruit au


XIXe siècle
Rue 7
5
Musette 3
1 Rue des
63
Forges

▲Fig. 360 Dijon (21) - Piétonisation 2018-


244.50 m 244.50 m Fig. 360 Dijon (21)Notre-Dame.
2019. Place - Piétonisation 2018-2019
Plan synthétique des
vestiges mis au jour. © Y.Place Inrap.
Virlogeux,Notre-Dame

N-E S-O O E
N S Plan synthétique des vestiges mis au jour
© Y. Virlogeux
S N
O E

244 244
O E
O E

N S

O E US 100
243.50 ? 243.50
ST 102
US 10 US 10 US 10 SL 90
US 101
SP 32
US 10
US 87

US 106 US 87
US 87 MR 103
US 117 SP 31 US 87
SP 107 US 119 US 28 / 88 US 88 (?)
SL 118 SL 1 US 28 / 88
243 243
SL 160
SL 2 US 28 / 88
SP 116 SL 108 SL 29
US 119 SL 29
(= SL 3 ?)
US 109 (= SL 3 ?)
SL 29 SL 29
SL 108 SL 110 (= SL 3 ?)
(= SL 3 ?)
SL 3 US 91
SL 120 (+ SL 29) US 91
US 111
US 89 (?)
242.50 SL 92 242.50
US 111 SL 104 (= SL 92)
SL 92
US 112 US 4 Log 2 Log 7
US 161
US 5
SL 159 (= SL 92) US 112
US 113 US 6

2-4, rue de la
242 Préfecture Log 9 Log 8 242
US 6
Log 4

US 8 US 6

US 9
241.50 241.50

Log 5 US 8/9

Log 11

241 US 8 241
US 7

US 9

Log 1
◄Fig. 361 Dijon (21) - Piétonisation 2019.
Logs stratigraphiques. © Y. Virlogeux, Inrap.

Fig. 361 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Logs stratigraphiques
© Y. Virlogeux
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
328 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Le mobilier recueilli s’inscrit majoritairement dans la seconde moitié du


iie siècle, et dans tous les cas antérieurement à la constitution du castrum,
ce qui correspond à la logique chrono-topographique générale. Il convient
toutefois de rester prudent compte tenu de l’étroitesse de nos fenêtres
d’observation et de l’indigence du matériel collecté112.

St. / US Log Epaisseur Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation


(cm) d'apparition
(cm) Sur Sous Mobilier 14
C

4 1 8 / 20 -165 5, 6 3 Limon brun graveleux incluant des Céramique, métal, verre, 2e quart - -
pierres faune, lapidaire milieu IIe s.

5 1 25 -176 6 4 Remblai de démolition constitué de - - -


blocs et de sable beige (mortier ?)

6 1, 4, 11 102 / 115 -185 / -198 7, 8 4, 5 Alternance irrégulière de lits argileux Céramique - -


gris et de lits de graviers bruns

111 8, 9 21 / 20 -119 / 126 112 110 Limon argileux gris foncé incluant Céramique, faune, lapidaire 2nde moitié -
quelques graviers et de petites pierres du IIe s.

112 8, 9 24 / 24 -140 / 146 113 111 Limon argileux gravillonneux brun gris, Céramique, faune - -
incluant de nombreuses pierres

113 8 12 -164 - 112 Limon brun et pierres Faune - 60-220

▲Fig. 362 Dijon (21) - Piétonisation 2019.


Listing des US antiques. © Y. Virlogeux, Inrap.

►Fig. 363 Dijon (21) - Place Notre-Dame.


Log 1 : aperçu des remblais antiques.
© A. Coulllioud, Inrap.

5.2.3 Les premières voiries médiévales

De nombreux aménagements de voirie, pour la plupart relativement


sommaires, ont été mis en évidence principalement en coupe, sur les flancs
des tranchées ou des fosses de plantation fouillées (fig. 364). Généralement
matérialisés par une couche de cailloutis damé d’une dizaine de centimètres
d’épaisseur moyenne, ils présentent une surface patinée caractéristique, et
s’échelonnent, pour les plus anciens, entre 1,65 et 0,95 m de profondeur.
Ces sols de rue médiévaux sont tout à fait comparables aux nombreux
niveaux de voirie identifiés au cours de la campagne 2018 dans les rues
avoisinantes (Virlogeux 2022), ou lors de la surveillance de travaux
similaires réalisée dans le quartier du Bourg en 2016 (Virlogeux 2019,
p. 290-297).

112. Cf. supra chapitre Evaluation du mobilier céramique gallo-romain


II. Résultats 329

St. / Log Epaisseur Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation


US (cm) d'apparition
(cm) Sur Sous Mobilier 14
C

1 1 10 -100 2 - - Recharge de voirie. Niveau graveleux - - -


compact dans une matrice gris-
verdâtre

2 1 5 / 10 -110 3 1 - Aménagement de voirie. Lit de Moyen Âge - -


cailloux à plat, usés et patinés en
surface, dans une matrice argileuse
gris-verdâtre

3 1, 2, 48 / 21 / -115 / -120 4 2 29 ? Feuilletage de niveaux de voiries prin- Moyen Âge - -


4, 7 16 / 38 cipalement constituées de graviers
(dont SL29)

29 1, 7 5 -140 ? 4, 89, 2, 28, 3? Niveau de voirie composé de pierres - - -


91 88 arrondies, usées, patinées dans
matrice sableuse grise (distinction de
l'ensemble du feuilletage SL3 ?)

90 4 26 / 32 -64 87 - 135, Ensemble de niveaux de voirie non - - -


136, dissociés
137

92 4 15 -170 6 91, 155, 104 Niveau de voirie noire XIIIe s. 1047- 1047-
158 1255 1255

104 7 >8 -175 - 29 ? 91 ? 92 ? Voirie empierrée rouillée - 1049- 1049-


1256 1256

108 8, 9 7/8 -95 / ( -104) 109, 107, - Gravier et pierres calcaires émous- - 1026- 1026-
/ -100 120 116, sées jointives en surface, dans 1182 1182
119, une matrice argilo-sableuse grise à
jaunâtre

110 8 9 -110 111 109 120 ? Cailloutis rond et quelques petites - - -


pierres dans matrice argileuse gris-
verdâtre

118 9 21 -68 119 117 - Graviers ronds et rares petites pierres - - -


calcaires dans une matrice argilo-
sableuse gris clair. L'ensemble est
compact et patiné en surface.

120 9 18 -108 111 108 110 ? Pierres calcaires anguleuses, émous- - - -


sées en surface, dans une matrice
argileuse jaunâtre

135 15 5 -66 136, - 90 Niveau de voirie constitué de graviers - - -


140 et de petites pierres calcaires dans
une matrice limoneuse gris ciment.
Distinction d'une des voiries compo-
sant un ensemble groupé sous l'us 90

136 15 4à6 -71 137 135, 90 Niveau de voirie constitué de graviers - - -


140 et de petites pierres calcaires dans
une matrice limoneuse verdâtre à
nodules rouille. Distinction d'une
des voiries composant un ensemble
groupé sous l'us 90

137 15 8 à 16 -75 87 136, 90 Niveau de voirie constitué de petites - - -


140 pierres calcaires dans une matrice
sablo-argileuse grise à gris-noir

138 15 5 à 12 -116 91, 139 88, 142 29 ? Niveau de voirie fait de galets ronds - - -
et pierres plates calcaires, émoussés,
dans une matrice limono-argileuse
gris-beige verdâtre à nodules rouille

157 12 4à6 -124 151, 148, 29 ? Niveau de voirie caractérisé par des Xe - XIIe s. - -
154 149, pierres émoussées et des petits
156 galets dans une matrice argilo-gravil-
loneuse grise

159 - - -140 - - = 92 ? Niveau de voirie composé d'un cail- - - -


loutis compact à matrice sombre

▲Fig. 364 Dijon (21) - Piétonisation 2019.


Listing des sols médiévaux. © Y. Virlogeux, Inrap.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
330 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Rue de la
Préfecture Quelques échantillons ont pu être dégagées çà et là en plan, généralement
sur une superficie inférieure à 1 m², nous permettant ponctuellement
9

3
Rue
10
de la
Chouette d’en préciser la structure et l’aspect de surface, ainsi que de collecter
parfois du mobilier à leur contact. Toutefois, à l’exception des éléments
ténus enregistrées au niveau des logs 4 & 15113, aucun autre possible
8
N bord de chaussée n’a pu être identifié, ni par conséquent l’orientation de
1

l’axe de circulation auquel elle correspondait. Même si plusieurs indices


nous permettent de proposer la restitution de certains d’entre eux, les
Eglise
Notre-Dame
informations planimétriques sont trop peu nombreuses et les données trop
Rue
Musette
1 SL 3 ? ponctuelles et dispersées pour nous permettre d’aller plus avant.
Par ailleurs, il n’est pas à exclure que certains de ces aménagements de sol
ne se réduisent pas seulement à un couloir de circulation mais couvrent un
périmètre beaucoup plus large, correspondant à tout ou partie du parvis
2 de l’église (fig. 365) ; ce que suggèrent plusieurs unités identifiées (SL29,
11

3
SL92/104), mais également les données historiques114.

5.2.3.1 Des sols sommairement aménagés


SL3
SL 29 Les aménagements de voirie identifiés à l’altitude la plus basse se
9

11 superposent aux remblais antiques (fig. 361 : log 1). La base de l’unité
4 SL3 se situe ainsi vers 1,65 m de profondeur (soit 242,42 m NGF).
Celle-ci se présente en fait sous la forme d’un feuilletage de sols et de
4 -
SL 90 ?

14
7
fines recharges, superposés de façon continu sur une épaisseur de près
13 15 de 50 cm, qui suggère la pérennité d’un axe de circulation, a priori dans
7

12
le prolongement approximatif de la rue Musette actuelle, et menant
5

vers le porche de l’église. Bien que nous ne disposions d’aucun élément


?
de datation précis, l’analyse stratigraphique générale nous permet
d’envisager l’existence de cette chaussée depuis le Moyen Âge classique
3

Ruelle
0 5m
2

Notre-Dame
(xiie s. ?).

SL29
L’équivalence de SL29 et SL3 nous a d’abord été suggérée par des données
1

altimétriques équivalentes et une constitution semblable. D’abord


identifié au niveau des logs 2, puis 11, 4 & 7, ce sol, qui s’épaissit
Fig. 365
Fig. 365 Place
Place Notre-Dame
Notre-Dame. Interprétation des
également par endroits, semble se développer selon un axe nord/
Interprétation des niveaux de “voirie”
niveaux de “voirie” sommaires enregistrés, sur sommaires enregistrés,
sud. Toutefois, le caractère discontinu de nos observations, ainsi que
sur fond cadastral ancien (1812)
fond cadastral ancien (1812). © Y. Virlogeux, Inrap. la légèreté de ces aménagements d’aspect souvent inconsistants, et
© Y. Virlogeux
s’apparentant moins à de véritables constructions qu’à des recharges
épisodiques compactées par l’usage, invitent une nouvelle fois à la
prudence quant à leur interprétation. Néanmoins, l’omniprésence de ces
apports de matériaux damés dans chacune des tranchées ouvertes, et
la répartition de leurs points d’identification, évoquent l’aménagement
d’un sol de place (fig. 365).

SL1 & 2
Il s’agit de recharges de voiries se superposant à SL3, identifiés au niveau
du log 1 (fig. 360 & 361). Si l’on se réfère aux données altimétriques,
ces horizons de sols pourraient être contemporains de l’extension du
cimetière sur le parvis de Notre-Dame dans les derniers siècles du
Moyen Âge. Cette chaussée superposée atteste de la perduration de l’axe
de circulation est/ouest menant à l’église.

113. Possible fossé ST140 délimitant le flanc ouest de la chaussée SL90 = SL135+136+137
114. Cf. supra chapitre Contexte historique et bilan des connaissances
II. Résultats 331

SL108 &110
Ces deux unités témoignent également de l’urbanisation précoce de ce
faubourg du castrum dès les xi/xiie siècle, comme le suggère la date
radiocarbone obtenue à partir d’un fragment de faune collecté dans
Fig. 366 Dijon (21) - Piétonisation 2019.
l’unité SL108115 (fig. 366). SL110, qui se situe à une altitude encore
Datations 14C médiévales. © Poznan Radiocarbon inférieure, pourrait correspondre à l’un des aménagements de sol les
Laboratory . plus anciens identifiés sur la place Notre-Dame.

Fig. 366 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Datations 14C médiévales
d’après Poznan Radiocarbon Laboratory
1500
Sépultures
SP 37

1400
SP 64

SP 80
SP 11

SP 50

Couche cendreuse

1300
Sols
SP 126

Notre-Dame gothique
Construction de
US 93

1200
Notre-Dame-du-Marché (?)
Construction de
SL 104
SL 92

SL 108

1100
1000

115. Datation 14C : 1026AD (95.4%) 1182AD


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
332 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

5.2.3.2 Une chaussée mieux structurée : SL92/104


Le sol SL92/104, le plus robuste observé au cours de cette

4
campagne, a été identifié en plusieurs points de la partie médiane de
la place vers 1,60 m de profondeur moyenne au niveau des logs 4, 7
? & 11 (fig. 361 & 367), ainsi que dans les emprises des deux fosses de
5

plantation nord (coupes 12 à 15). D’une quinzaine de centimètres


2

d’épaisseur, il est constitué de petites pierres jointives posées à plat,


Rue
de la usées et patinées en surface, et incluses dans une matrice limoneuse
Préfecture
le plus souvent très sombre. Sa teinte semble provenir de l’US91 sus-
jacente, identifiée dans la partie orientale de la place (logs 4 et 15).
3

Très organique et de couleur bleu-nuit, celle-ci contenait notamment


des déchets de cuir (fig. 368).
9
Rue de la Le sol SL104, mis en évidence à la base du log 7 (fig. 361), de teinte
Chouette
10 plus claire mais de même constitution que SL92, montrait quant
à lui des traces de rouille sur sa surface, où ont été prélevés des
fragments de cheville osseuse de corne. Ces deux US équivalentes
8
présentent un aspect très compact et solide, sans équivalent parmi les
1

N
voiries médiévales inventoriées, évoquant un savoir-faire de tradition
Eglise antique.
1
Notre-Dame La particularité de sa structure et sa coloration, permet d’associer
Rue SL159, identifié au 2/4 de la rue de la Préfecture, ainsi que
Musette
l’extension de SL92 dans les emprises des fosses de plantation nord,
à un même sol. À la lecture du plan de répartition de ces différents
points d’identification (fig. 367), on constate l’importance de la
2 surface couverte par cet aménagement de sol, qui semble s’étirer
3
sur une longueur minimum de 75 m et sans doute plus de 12 m de
11

0 5m

large. Si son étirement évoque la structure d’une voie, sa largeur,


? dont la cote maximale nous demeure inconnue, correspondrait plus
volontiers à l’aménagement d’une place publique. Compte tenu
de l’existence probable d’un axe de circulation d’époque romaine,
9

11
empruntant grossièrement le parcours de la rue de la Préfecture et se
US 92/104 4
raccordant a priori à la porte aux Lions du castrum, rien n’interdit
4 -

d’envisager un espace intermédiaire aménagé, d’abord destiné


6

14 7
15 comme on le sait à la tenue de marchés et de foires, s’élargissant en
13 bordure de voie. Il convient toutefois de préciser qu’aucune voirie
7

12
assurément antique n’a été identifiée au cours de cette opération.
5

Fig. 367
▲Fig. Place
367 Place Notre-Dame
Notre-Dame. Extension du sol
Extensionsurdu
SL92/104 solcadastral
fond SL92/104ancien sur fond
(1812). cadastral ancien (1812)
© Y. Virlogeux
© Y. Virlogeux, Inrap.

►Fig. 368 Place Notre-Dame. Log 4 :


échantillons de découpes de cuir prélevées
dans l’US91. © Y. Virlogeux, Inrap.

Les analyses isotopiques réalisées sur des fragments de faune associés


aux sols 92 et 104 présentent des résultats étonnamment similaires
permettant d’accorder davantage de pertinence aux valeurs calibrées
à 1 (fig. 366). Ainsi les éléments de la vie quotidienne collectés au
contact de ce sol dateraient approximativement du demi-siècle
consécutif à la construction de Notre-Dame du Marché, que l’on
s’accorde à placer au milieu du xiie siècle116.

116. Cf. ibid.


II. Résultats 333

5.2.4 Un épandage de déchets de matériaux de construction (US87 &


28/88)
Rue de la
Préfecture
9
Cet horizon particulier, qui couvre une surface d’au moins 360 m² (fig. 369),
présente les caractéristiques d’un épandage hétérogène de matériaux
3

Rue
de la
10 Chouette lithiques, qui s’apparentent aux reliquats d’un chantier de construction, et
la conséquence du dépôt et de la manipulation d’une grande quantité de
8
blocs calcaires, leur taille, voire leur sculpture, engendrant une poussière
abondante, ainsi que la fabrique en grande quantité de mortier.
1

Cette couche hétérogène, correspondant à un même épisode, regroupe 4


« unités » individualisées (fig. 361). Les deux premières (US28 & 88), sous-
Eglise
Notre-Dame jacentes et mal différenciées, sont principalement constituées de blocs et de
Rue 1
Musette cailloutis maintenus dans une matrice limoneuse beige à brune. Ces gravats
sont recouverts sur une part importante de leur surface d’un horizon
s’apparentant à une couche de chaux beige à blanchâtre (US87), mais
correspondant plus vraisemblablement à l’agrégation de mortier délité et
2 de déchets fins de construction en pierre. Une couche cendreuse peu épaisse
11

3
(US93) recouvrant cette dernière sur une petite surface dans la partie
médiane de la place, serait anecdotique si elle ne nous avait fourni une date
C , approximativement contemporaine de la période de construction de
14 117

Notre-Dame gothique118 (fig. 366).


Rencontrés vers 90 cm de profondeur, ces matériaux reposent sur des
9

11
horizons de sol de rue ou de place (SL29) et atteignent une épaisseur
4
globale qui peut atteindre 35 à 40 cm d’épaisseur. Les sépultures mises
4 -

au jour sur la place les entament systématiquement. On les rencontre


6

14 7 également, toujours nappés d’une couche de « chaux » de 1 à 4 cm d’épais,


13 15
au niveau de la fosse de plantation nord-ouest (coupes 12 & 13 : US149).
7

5
12
Par endroit, l’US87 se présente sous la forme d’une couche blanchâtre de
20 cm et plus, compacte et bien individualisée (fosse nord-est : coupe 15).
?
Ces matériaux se répartissent ainsi sur une surface importante de la partie
3

Ruelle médiane de la place (fig. 369), l’axe de circulation est/ouest médiéval (log. 1 :
2

Notre-Dame
SL1 à 3) prolongeant la rue Musette actuelle marquant manifestement
la limite nord de cet « épandage » que nous supposons donc dater du
xiiie siècle. Mis en évidence sur une aire de 30 x 12 m, il est probable que
celle-ci ne corresponde qu’à une partie de son étendue, qui pouvait sans
1
65

doute se prolonger plus à l’est. Les quelques sépultures identifiées au nord


de la place reposent quant à elles directement sur la voirie SL8 (fig. 361 :
▲Fig. 369 Place Notre-Dame. Extension
log 8 & 9).
supposée des gravats de construction du
xiiie siècle (US28 & 87), sur fond cadastral
Ce dépôt de matériaux s'apparente clairement aux stigmates du chantier
ancien (1812). © Y. Virlogeux, Inrap. de construction de l'église gothique. Son extension jusqu’à l’emprise de la
fosse de plantation nord-est parait toutefois compromettre l’existence de
la ruelle sud-est à cette époque. Il est d’ailleurs tout à fait probable que
la configuration générale du quartier, ou plus précisément le pourtour
de l’église paroissial, ait profondément été modifié dans le courant du
xiiie siècle, avec la construction d’un édifice religieux de grande renommée,
l’extension significative du cimetière paroissial sur le parvis de l’église,
tout en garantissant a priori la pérennisation d’un marché essentiel à la
vie de la cité. C’est sans doute à cette période que vont s’esquisser les
contours « définitifs » de la place Notre-Dame et la configuration générale
de l’habitat périphérique, avec la création possible, dans le même temps, de
l’îlot d’habitat sud, matérialisé tardivement par les bâtiments arasés à la fin
du xixe siècle.

117. Datation 14C : 1184AD (95.4%) 1275AD


118. Deuxième quart du xiiie siècle
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
334 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

5.2.5 Une extension du cimetière paroissial

5.2.5.1 Les sépultures


Les conditions de mise au jour des sépultures sur la place Notre-Dame,
déjà évoquées, ainsi que son caractère fortuit, le trop peu de temps employé
au dégagement des individus et à la recherche de la géométrie des tombes,
limitent fortement nos possibilités d’interprétation. L’état de conservation
général de cette extension du cimetière paroissial, eut en effet nécessité une
exploration manuelle des quelques décimètres de matériaux recouvrant les
individus, dans le but de mettre en évidence les limites de fosse et permettre
une meilleure lecture de la chronologie relative des tombes. Il en est de
même des horizons sous-jacents, et plus spécifiquement des perturbations
des horizons US28/87 précédemment décrits, dont l’analyse exhaustive des
surcreusements eut été riche d’enseignements.
77 sépultures ont été individualisées et numérotées sur la place Notre-Dame
au moment de notre intervention sur le terrain (fig. 370), dont certaines
se sont avérées ne correspondre qu’à des regroupements d’ossements.
De nombreux os surnuméraires en position secondaire ont par ailleurs
été prélevés dans le comblement des tombes. Aussi l’étude archéo-
anthropologique a-t-elle permis d’identifier des éléments du squelette de
Fig. 370 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Listing
166 sujets, dont 68 seulement étaient conservés en place119. À ceux-ci doit
des sépultures mises au jour sur la place s’ajouter le crâne d’un adulte prélevé au sein d’un horizon de cimetière au
Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap. 14 de la rue de la Préfecture.

St. / US Log Epaisseur Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation


(cm) d'apparition
(cm) Sur Sous Mobilier 14
C

11 - 80 x 30 10 -80 28 10, 24 Individu adulte (membres - 1277-


inférieurs) 1393

12 - - - -75 25, 27, 10 Individu immature XIIIe-XIVe s. -


28

13 - - - -73 14, 28 10 Individu immature (crâne) - -

14 - 100 x 50 10 -60 / -86 25, 27, 10, 13, 24 Individu adolescent ou - -


28 jeune adulte (membres
inférieurs)

15 - - - 25, 26, 10 Individu immature (crâne) - -


28

16 - 90 x 40 - -90 26, 28 10, 24 Ossements regroupés de - -


plusieurs individus

17 - - - -80 28 10 Individu adulte - -

18 - 90 x 35 - -80 28 10, 24 Individu adulte (membres - -


inférieurs)

19 - 80 x 40 - -75 87 10, 23 Individu adulte (membres - -


inférieurs)

20 - 60 x 40 - -75 87 10, 23 Individu adulte (membres - -


inférieurs)

21 - 95 x 40 10 -75 87 10, 31, 32 Individu immature (bassin XIIIe-XIVe s. -


et membres inférieurs)

22 - - - 87 10 Sujet adulte (membres - -


inférieurs)

25 - - - -81 28 10, 14, 15, 24, 26 Individu immature - -

26 - 60 x 30 10 -80 / -98 25, 28 10, 15, 16, 24 Individu adulte (bas des - -
membres inférieurs)

27 - 60 x 35 - -80 / -90 28 10, 14 Individu immature - -


(membres inférieurs)

30 - 60 x 35 -90 87 10 Individu adulte (membres - -


inférieurs)

31 2 - 12 -90 87 10, 32 Individu adulte (crâne) - -

32 2 - 4 -76 31, 87 10 Individu immature (moitié - -


supérieure du squelette)

119. Cf. supra chapitre Etude archéo-anthropologique


II. Résultats 335

St. / US Log Epaisseur Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation


(cm) d'apparition
(cm) Sur Sous Mobilier 14
C

33 - 75 x 40 - -70 87 10 Individu adulte (tronc et - -


membres supérieurs)

34 - - - -70 40, 87 10 Individu adulte - -

35 - - - -80 87 10, 36 Individu adulte - -

36 - - - -90 35, 37, 10 Individu adulte - -


87

37 - - - -94 87 36 Individu adulte (bas des - 1400-


membres inférieurs) 1450

38 - - - -87 87 10 Ossements regroupés d'un - -


individu adulte (réduction
de sépulture)

39 - - - -91 87 10 Individu adulte (bas des - -


membres inférieurs)

40 - - - -90 87 10, 34 Individu adulte (bas des - -


membres inférieurs)

41 - - - -77 28, 42 10 Individu adulte (bas des XIIIe-XIVe s. -


membres inférieurs)

42 - - - -82 / -98 28 10, 41, 43 Individu adulte (tronc, - -


membres supérieurs,
bassin, fémurs)

43 - - - -80 28, 42 10 Ossements regrooupés - -


d'individus adultes (réduc-
tion de sépultures)

44 - - - -70 87 10 Ossements regroupés XIIIe-XIVe s. -


d'individus adultes et
immatures (réduction de
sépultures)

45 - 60 x 36 - -80 87 10, 57, 59 Individu adulte (crâne, XIIIe-XIVe s. -


tronc, membres supé-
rieurs)

46 - 25 x 22 - -83 87 10 Individu adulte (pieds) - -

47 - - - -80 / -84 87 10 Individu adulte (fémurs) - -

48 - - - -80 87 10 Individu adulte (os longs - -


membres inférieurs)

49 - - - -72 50, 51, 10 Ossements regroupés de XIIIe-XIVe s. -


87 plusieurs individus

50 - - - -80 61, 67, 10, 49 Individu adolescent (tronc, - 1280-


87 membres supérieurs, 1395
bassin, os longs des
membres inférieurs)

51 - - - -80 61, 67, 10, 49 Individu adulte (bas du - -


87 tronc et des membres
supérieurs, bassin, os
longs des membres
inférieurs)

52 - - - -75 87 10, 67, 72 Individu adulte (crâne) - -

53 - - - -80 93, 72, 10 Individu immature (bas Moyen-Âge -


73 âge), presque complet

54 - - - -75 79, 93 10 Individu adulte (tronc, - -


membres supérieurs,
bassin)

55 - - - -80 87 10 Individu adulte (crâne) - -

56 - - - -75 87 10 Individu adulte (crâne) - -

57 - - - -85 45 10 Individu immature (crâne) - -

58 - - - -70 87 10 Ossements regroupés - -


d'individus adultes et
immatures (réduction de
sépultures)

59 - - - -80 45 10 Individu immature - -

60 - - - -80 87 10 Individu immature XIVe - début -


XVe s.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
336 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

St. / US Log Epaisseur Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation


(cm) d'apparition
(cm) Sur Sous Mobilier 14
C

61 - - - -72 / -80 87 10, 50, 51, 62 Individu adulte (membre - -


supérieur gauche et moitié
gauche du tronc et du
bassin)

62 - - - -75 61, 87 10 Individu immature - -

65 - - - -89 87 10 Individu adulte (membres - -


inférieurs)

66 - 85 x 42 - -95 87 10 Individu adulte (crâne, XIIIe-XVe s. -


tronc, membres supé-
rieurs, bassin)

67 - - - -82 52, 87 10, 50, 51 Individu ?? (tronc, membres - -


supérieurs, bassin, fémurs)

68 - 70 x 35 - -70 28 10, 69 Individu adulte (tronc, - -


membres supérieurs)

69 - - - -70 28, 68 10 Individu adulte (haut du - -


tronc)

70 - - - -84 71, 78, 10 Individu adulte (bas des - -


93 membres inférieurs)

71 - - - -87 93 10, 70, 78 Individu adulte (bas des XIIIe s. -


membres inférieurs)

72 - - - -80 52, 73, 10, 53 Individu immature - -


87 (humérus, os iliaque et
fémur droits)

73 - - - -80 87 10, 53, 72 Individu adulte (crâne, XIIIe s. -


moitié gauche du tronc et
membre supérieur gauche)

74 - - - -70 - 75, 76 Individu immature - -

75 - - - -76 28, 76, 10, 74 Individu adulte (membres - -


80 inférieurs)

76 - - - -82 28, 74, 10, 76, 83 Ossements déplacés - -


75 (réduction de sépultures)

77 - 85 x 35 - -80 28, 84 10 Individu adulte (bas du - -


tronc, bassin, fémurs)

78 - - - -81 71, 93 10, 70 Individu immature (os - -


longs du membre inférieur
gauche)

79 - 50 x 40 - -75 93 10, 54 Individu adulte (crâne) - -

80 - - - -90 28, 82 10, 74, 75, 83 Individu adulte (crâne, haut - 1271-
du tronc et des membres 1391
supérieurs)

81 - 45 x 30 - -82 87 10 Individu adulte (pieds) - -

82 - - - -92 28 10, 80, 84 Individu adulte (bas du - -


tronc et du membre supé-
rieur gauche, bassin)

83 - - - -93 28, 80 10 Individu immature (crâne) - -

84 - - - -93 28, 82 10, 77 Individu adulte (bas des - -


membres inférieurs)

85 - - - -85 87 10 Individu adulte (bas des - -


membres inférieurs)

86 - - - -87 87 10 Individu adulte (pieds) - -

107 8 - 7 -88 108 119 Individu adulte - -

114 - - - -95 108 - Jeune adulte - -

115 - - - -95 108 - Individu adulte - -

116 - - - -93 108 119 Individu adulte - -

125 - - - -63 144 ? - Individu adulte (réduction) - -

126 - - - -65 144 ? - Individu adolescent (partie XIIIe - début 1223-


supérieure) XIVe s. 1289

134 - - 60 -52 144, 143 Individu adulte, la sépulture - -


145, est apparue dans la coupe
146, nord du décaissement
147,
148,
150,
151
II. Résultats 337

Les individus mis au jour se situent à une profondeur comprise entre 65 et


95 cm, avec une moyenne de 83 cm. Ils sont apparus « en pleine terre », avec
un taux de recouvrement modéré, les indices de contenant se réduisant à
quelques clous ou épingles. Le contour des tombes, quand ils ont pu être
discernés, n’ont été appréhendés qu’à partir du niveau d’apparition des
squelettes, et confirmés par la fouille manuelle, dans le meilleur des cas.
Le profil « complet » d’une fosse sépulcrale jusqu’à sa probable altitude
d’ouverture, n’a été identifié que sur les flancs ouest et nord de la fosse de
plantation n° 1 (cf. supra fig. 108 : SP134). Profonde de 52 cm, le haut du
creusement permet de restituer un niveau de sol médiéval à moins de 65 cm
sous le niveau de circulation actuel.
La découverte de très nombreux os isolés en position secondaire, dans le
comblement des tombes ou au sein de l’US10 sus-jacente, témoigne de la
perduration du cimetière. Toutefois, la densité de ces restes humains mêlés
aux sédiments est ici sans commune mesure avec la concentration observée
impasse de Braisne, ou celle furtivement mise en évidence au 14 de la rue
de la Préfecture, aux abords de l’ancien hôpital Notre-Dame (fig. 380, n° 2
et 3).
Les éléments mobiliers associés aux sépultures sont laconiques et résiduels.
Ils ne sauraient donc constituer des éléments datant fiables. Toutefois,
force est de constater que la datation des quelques fragments de poterie
sporadiques récoltés120 est globalement cohérente avec les résultats des
analyses physico-chimiques121, puisqu’elle est généralement comprise dans
la période regroupant les xiii et xive siècle (SP12, 21, 41, 44, 45, 49, 71, 73
& 126), incluant plus rarement le xve siècle (SP60 & 66). Par ailleurs, la
collecte anecdotique de quelques rares épingles en bronze et de quelques
clous, relativement communs dans ce type de contexte, n’apporte guère à la
compréhension de l’architecture des tombes ou du mode d’inhumation.

5.2.5.2 Extension et organisation du cimetière


Au vu de la répartition des sépultures en place (fig. 360), découvertes au
cours de cette campagne de travaux, on peut en déduire que le cimetière
occupait alors la plus grande partie du parvis de Notre-Dame, tel qu’il
apparaît sur les plans modernes (fig. 380, n° 1). Concernant la partie sud
de la place, rien n’indique clairement une limite du cimetière, au-delà la
sépulture SP77 (cf. supra fig. 85). Le log 7 témoigne de la troncature de
plusieurs unités (fig. 361 : US10, 88, 100, 101… et même US3/29) par des
aménagements postérieurs (ST102, MR103), probablement à mettre en
relation avec l'îlot d’habitat méridional (MR99, 98…), dont nous ne savons
rien de l’origine.

Le plan général (fig. 360) témoigne d’une densité modérée ainsi que d’une
discontinuité des découvertes, d’abord imputable à l’installation récurrente
de réseaux enterrés depuis le milieu du xixe siècle. À ceci s’ajoute, la
conservation médiocre des ossements, les individus apparaissant inhumés en
pleine terre, au mieux dans des contenants en matières périssables, et sans
marquage associé visible, sinon les contours épisodiques et diffus de leur
fosse sépulcrale. Rappelons par ailleurs que la surveillance des travaux, pas
plus que l’enregistrement des vestiges mis au jour, n’ont pu être assurés de
façon exhaustive. Certains individus n’ont ainsi été identifiés qu’a posteriori
sur les flancs des tranchées (SP107, 114, 115, 134).
Par ailleurs, la densité d’individus inhumés place Notre-Dame est bien
inférieure à celle mesurée impasse de Braisne au cours de la campagne
précédente, où l’épaisseur de « terre de cimetière », foisonnant de restes
humains malaxés, dépassait 90 cm d’épaisseur (Virlogeux 2022, p. 143).
Pour ce que nous avons pu observer ici, l’horizon global correspondant
aux sépultures, et à l’US10 associée, ne dépasse guère une trentaine

120. Cf. supra chapitre Expertise de la vaisselle en terre cuite médiévale


121. 2ème quart du xiiie / 1ère moitié du xve s. (cf. fig. 366)
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
338 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

de centimètres d’épaisseur moyenne, avec une proportion importante


d’ossements conservés en connexion. En revanche la partie supérieure
des fosses sépulcrales a été tronquée après l’abandon de cette partie du
cimetière au profit d’un nouvel aménagement de sol de place « publique »,
sans doute dès la seconde moitié du xve siècle.

Loin de présenter une disposition anarchique, l’organisation du cimetière


répond manifestement à plusieurs alignements, que l’on perçoit aisément,
notamment le long de la voirie mis en évidence sur le flanc oriental de la
place, à une altitude équivalente aux tombes (log 4 : SL90). Les sépultures
décalées et/ou présentant une orientation nettement discordante122
pourraient constituer les signes d’une relâche de la gestion rigoureuse des
inhumations, et de l’abandon progressif de cette partie du cimetière.
Les individus localisés au nord de la voie d’accès au porche de Notre-Dame
depuis l’ouest, sont apparus altimétriquement 20 à 40 cm plus bas que
l’ensemble principal ; ce qui pourrait correspondre au dénivelé d’une ou
plusieurs terrasses, concordant avec la pente générale sud/nord du terrain,
toujours actuelle. Ce phénomène semble avoir pour origine le rehaussement
de la partie sud du parvis, correspondant au reliquat de matériaux laissés
sur place après la fin du chantier de construction de l’église gothique (US28
& 87).
Aucun secteur spécialisé n’a été perçu, les individus de tous âges se
côtoyant. Seul quelque importante concentration d’ossements disparates
(SP44) évoque le regroupement volontaire de restes humains, sans doute
déplacés par le creusement de nouvelles tombes.

5.2.5.3 Chronologie
5 individus ont fait l’objet d’une datation 14C (fig. 366). 3 d’entre eux (SP11,
SP50 & SP80), répartis sur une longueur d’environ 23 m dans la tranchée
principale (fig. 360) présentent des valeurs tout à fait équivalentes et un profil
calibré comparable, témoignant d’une certaine cohérence chronologique de
cette partie du cimetière. Les dates de ces trois échantillons sont comprises
entre les dernières décennies du xiiie siècle et la fin du xive.
L’une des sépultures découverte dans la fosse de plantation nord-ouest
(SP126), pourrait être la plus ancienne (xiiie siècle). Un tesson associé à son
remplissage, aux limites certes diffuses, offre une fourchette un peu plus
large, quoique compatible (xiiie - début xive siècle). L’une des inhumations
mise en évidence aux abords du log 4 (SP37), en limite orientale du
cimetière, offre, quant à elle, la datation la plus récente (1ère moitié du
xve siècle).

L’extension du cimetière sur l’emprise de la place Notre-Dame située à


l’ouest de l’église, apparaît globalement consécutive à la construction de
l’édifice gothique dans le second quart du xiiie siècle. D’après les vestiges
de portail roman découverts sous le porche de l’église actuelle au moment
de sa restauration en 1878, celle-ci semble avoir été édifiée en lieu et
place de la précédente, mais avec des dimensions plus vastes123, impactant
nécessairement l’emprise de l’ancien cimetière déjà implanté au plus près du
sanctuaire. Cet élément, associé à l’accroissement de la paroisse, notamment
caractérisée par la splendeur du nouvel édifice, peuvent expliquer le besoin
d’étendre le cimetière probablement dans le seul espace périphérique
disponible à cette période.

Les éléments de datation à notre disposition nous permettent de conclure

122. Il semble s’agir des plus récentes


123. Cf. chapitre Contexte historique et bilan des connaissances.
II. Résultats 339

à l’abandon du cette partie du cimetière paroissial au plus tard à la fin du


xve siècle. Il demeure en revanche délicat d’avancer avec certitude ce qui
a présidé à ce retrait de l’espace sacré. Le développement d’un important
marché central et la volonté de dissocier les lieux de commerce des
cimetières, un état de fait général déjà prohibé depuis le xiiie siècle mais qui
perdurera encore longtemps, pourrait tout de même en constituer l’une des
raisons124.

5.2.6 Les sols postérieurs à la construction de Notre-Dame

Le rehaussement général du niveau de circulation de la place, que l’on


perçoit entre l’altitude du sol 92/104 et celle du sommet de l’US10 (« niveau
de cimetière »), et qui s’étale sur une période d’environ trois siècles, atteint
0,80 à 1 m (fig. 361 : logs 4, 7 & 11). Il est d’abord la conséquence de la
sédimentation urbaine (US91) et de l’aménagement de nouveaux sols
(SL3/29) contemporains de l’église romane. Le chantier de construction
de l’édifice gothique au xiiie siècle conduit ensuite au dépôt du remblai de
matériaux US28/87, et probablement au réaménagement général de son
pourtour. Ainsi, l’extension du cimetière paroissial à toute la surface du
parvis, générera à son tour une sédimentation progressive pendant environ
deux siècles.
Certains sols situés à une altitude équivalente à celle des sépultures et de
l’US10, peuvent être considérés, pour partie, contemporains de celles-ci.
C’est le cas des unités mis en évidence au niveau des logs 4 et 15 (SL90
= SL135 + SL136 + SL137), et dont l’emprise restituée, en bordure du
cimetière, semble correspondre par ailleurs à l’axe de la ruelle desservant
l’ancien îlot d’habitation occupant jadis la partie sud de la place (fig. 360).

Les sols et remblais qui se superposent à l’horizon des sépultures (US10 &
119), notamment identifiés au niveau des logs 8 (US106), 9 (US117 &
118) & 7 (US100 & 101), témoignent de l’abandon de la fonction de
cimetière du parvis de Notre-Dame. On constate par ailleurs la faible
épaisseur de « recouvrement » de l’individu SP116, dans la partie nord de
la place (log 9), témoignant de la troncature de l’horizon sous-jacent avant
l’aménagement de SL118, et de la requalification définitive de l’endroit
après l’oubli des défunts.

5.3 Partie sud de la place Notre-Dame

5.3.1 Aperçu des maçonneries mises au jour

De nombreux vestiges de soubassements de bâtiments et de caves ont


été découverts dans la partie sud de la place (fig. 371 & 372, pages suivantes).
Toutes les maçonneries mises au jour dans ce secteur sont localisées dans
le périmètre correspondant à l’îlot encore figuré sur le plan cadastral de
1812 ou le plan d’alignement de 1846 (fig. 40 & 41). Les limites de l’étendue
des bâtiments, bien que très partiellement matérialisées par les vestiges de
maçonneries MR95, MR98, MR127 & MR56, correspondent aux données
cartographiques, aux déformations des documents près. L’ensemble couvre
un périmètre approximatif de 34 x 15 m, et le pan de mur le plus important
mis au jour (MR97) atteignait 2,75 m de profondeur sans que sa base n’ait
été dégagée.

Si l’on en juge tout d’abord par l’aspect de la façade orientale, telle qu’elle

124. Cf. ibid.


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
340 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

5
7
15
14
103
13

99
12

emprise de l’îlot
détruit au XIXe siècl
e 98

97

« ruelle
105

2
3

sud »
66

96

133 / 128
65 163 22bis
127
129

130 131

132

Rue des
Forges
1

56
61 59

60 57

59

Rue des 0 5m
Forges
53

63
Fig. 371 Dijon (21) - Place Notre-Dame (sud).
Plan général des vestiges de maçonneries.
© Y. Virlogeux, Inrap.

Fig. 371 Dijon (21) - Place Notre-Dame (sud)


Plan général des vestiges de maçonneries
© Y. Virlogeux
II. Résultats 341

St. / US Log Dimensions Élévation Profondeur Relation(s) Description


en plan (cm) d'apparition
(cm) (cm) Sur Sous Contre Lié à =

56 - 130 x 120 75 -52 - - 57 - - Escalier dégagé sur une hauteur de 4 marches

57 - 80 x 40 70 -50 - - 56 - - Mur bordant l'escalier MR56 au sud

59 - 490 x 96 166 -30 - - - 60 Maçonnerie orientée N/S, de 58 à 96 cm de


large

60 - 70 x 30 10 -160 - - - 59 - Sommier de voûte associé à MR59

61 - 220 x 35 38 -100 - - - - - Claveaux de voûte liés au mortier sableux jaune

65 - 42 x 25 58 -65 96 - - - - Mur orienté N/S,perpendiculaire et postérieur


à MR96

66 - 110 x 90 36 60 - - - - 97 Tronçon de mur orienté N/S, fait de moellons


calcaires liés par une argile jaune homogène

95 - l = 75 25 -45 - - - - - Tronçone de mur nord/sud, peu dégagé

96 - 145 x 42 60 -35 - 65 - - - Arc d'encadrement de baie murée

97 - 980 x 90 253 -22 - - 99 98; 105 66 Mur nord/sud intermédiaire

98 - 100 x 62 60 -34 - - - 97 - Arc d'encadrement de baie murée

99 - 150 x 65 65 -60 - - 98 - - Probable massif d'escalier menant à l'ouverture


de MR98

103 7 - 80 -60 29, 102 - - - - Mur d'aspect disloqué correspondant au mieux à


une limite de propriété… ou de cimetière.

105 - 70 x 30 160 -95 - - - 105 - Encadrement de baie, dans le prolongement sud


du mur MR97

127 - 220 x 80 10 107 à 154 - - - 163 - Maçonnerie d'axe nord/sud apparue en fond du
creusement, supportant la voûte MR163

128 - 110 57 - 129 130, 133 - Mur est/ouest dans le prolongement de MR133

129 - 200 x 35 20 -130 128 132 131 130 - Arase de mur suportant la voûte MR130

130 - 200 x 100 60 -70 - 132 128, 133 129 - Portion de voûte d'axe nord/sud liée à MR129

131 - 200 x 40 20 -120 - 132 128, 129 - - Extrados de voûte d'axe est/ouest

132 - 160 x 30 56 -75 129, - - - - Muret est/ouest, recouvrant MR129, 130 & 131
130,
131

133 - - 30 - - - 128, 130 - - Amorce de mur dans le prolongement de MR128

163 - 220 x 50 80 70 - - - 127 - Départ de voûte se développant vers l'ouest,


associé au mur MR127

▲Fig. 372 Dijon (21) - Piétonisation 2019.


apparaissait au xixe siècle (fig. 381, n° 8), celle-ci évoque la juxtaposition
Maçonneries mises au jour dans la moitié sud
de la place Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap.
de bâtiments de proportions et de styles différents. Les tronçons de murs
cartographiés (fig. 360 & 371), relativement peu nombreux et d’ampleur
limitée, ne permettent guère d’extrapoler la configuration exacte de cet
ensemble de maisons contiguës. L’ensemble fouillé dans l’emprise de la
fosse de plantation sud-ouest (MR128 à 133) témoigne de la complexité des
constructions et de la systématisation des voûtes (MR130 & 131) dans les
parties basses de ces bâtiments, comme nous avions déjà pu l’observer en
plusieurs autres points (MR60, 61, 163 et partie basse de MR97).
La largeur des murs varie de 35 à 90 cm, en fonction de leur rôle. Les
moellons sont liés à l’aide de mortier sableux, incluant parfois une argile
orangée. L’appareil et l’assemblage des quelques échantillons de parement
dégagés montre une assez grande irrégularité de construction, ainsi que des
déformations éventuellement imputables aux travaux de démolition.
Des portions d’arc d’embrasure de porte ont été mises au jour en trois
endroits (MR96, 98 et 105). Les deux premières n’ont pu être dégagées
que jusqu’à une profondeur de quelques décimètres et présentaient une
ouverture condamnée par une maçonnerie. En revanche, le montant nord de
la troisième baie a pu être furtivement observée sur une hauteur de 1,60 m
(cf. supra fig. 153). L’assemblage des claveaux de ces encadrements, similaires
d’une maçonnerie à l’autre et formant des arcs surbaissés fréquemment
employés au xviiie siècle, est particulièrement soigné.
La surveillance de la phase de chantier réalisée en 2018, nous avait permis
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
342 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

d’identifier les vestiges de plusieurs murs, ainsi que d’une descente d’escalier
(MR56) menant au niveau inférieur de l’habitation sud-est. Malgré la
faible représentativité des maçonneries alors enregistrées, on remarque que
les tronçons de mur MR59 et MR66 se répartissent dans le prolongement
de MR97, l’ensemble coïncidant avec une limite cadastrale qui traverse
l’îlot de part en part, du nord au sud. La largeur de la plupart de ces
éléments atteignant 90 cm, il pourrait s’agir des vestiges d’un mur porteur,
possiblement gouttereau à l’origine, compte tenu de la disposition et de la
configuration des parcelles orientales de l’îlot, évoquant un agrandissement
et des rajouts tardifs.
Le mur MR95, mis au jour à faible profondeur dans la partie nord-est, ne
coïncide avec aucune limite du report cadastral. Compte tenu des variations
de la forme de cet ensemble de bâtiments constatées d’un plan moderne à
l’autre (cf. supra fig. 16, 22, 31 & 34), particulièrement en ce qui concerne les
façades orientales, ce chicot de mur, mal dégagé, pourrait correspondre à un
état de construction antérieur à celui relevé au xixe siècle125.

5.3.2 À propos de la chronologie

Les données chronologiques font défaut pour cette partie de l’emprise,


et les quelques éléments matériels observés ne concernent que des
gravats modernes à contemporains, révélant les derniers aménagements
des habitations arasées. Il en est de même pour les quelques fragments
architecturaux caractéristiques rencontrés, notamment les arcs
d’encadrement, dont la composition évoque le xviiie siècle. Seuls les plans
modernes précédemment évoqués permettent de remonter jusqu’au
xviie siècle (cf. supra fig. 16 & 34).
Car l’endroit n’aura été globalement exploré que superficiellement. Aucun
lien stratigraphique n’a pu être mis en évidence avec d’éventuels horizons
de voirie conservés au niveau de la ruelle orientale, conduisant jadis au
parvis de Notre-Dame depuis le sud (fig. 360 & 371). Côté nord, les gravats
de construction du xiiie siècle (US28/87) ont été identifiés jusque dans
les emprises des deux fosses de plantation n° 1 et 2, et s’étendent donc
jusqu’aux abords de la limite septentrionale de l’îlot d’habitat. Cette
proximité126 laisse entrevoir leur extension plus au sud, contredisant donc
l’existence de constructions à cet endroit au moment de l’édification de
l’église gothique.
Plusieurs éléments plaident toutefois en faveur de l’ancienneté de tout ou
partie de cet îlot d’habitation :
- Les niveaux de voirie parmi les plus récents, quoique médiévaux, mis en
évidence au niveau des logs 4 et 15, tels qu’ils ont été précédemment
décrits (SL90 = SL135 + SL136 + SL137), sont situés en bordure
orientale du cimetière et laissent supposer l’existence d’un axe de
circulation longeant la place de ce côté, dans le prolongement de la
ruelle sud, figurée sur les plans anciens (fig. 371) ;
- Comme nous l’avons mis en évidence à partir des données historiques
disponibles, le quartier et les habitations les plus proches sont d’origine
médiévale127. Il parait donc tout à fait justifié d’envisager une évolution
équivalente pour l’îlot disparu vers 1880, mais qui figure sur les
documents iconographiques au moins depuis le xviie  siècle ;
- Bien que le log 7 mette en évidence une interruption de la séquence
stratigraphique septentrionale (fig. 361), la répartition des sépultures
ne laisse rien apparaître d’un empiétement de la zone d’habitat sur
l’emprise du cimetière paroissial ;
- La fouille réalisée au niveau de la fosse de plantation sud-ouest (n° 3),

125. Plan cadastral de 1812 et Plan d’alignement de 1846


126. Distance limite nord de l’îlot et US149 (=US87) ≈ 1 m
127. Cf. ibid.
II. Résultats 343

a permis de mettre en évidence l’imbrication de structures maçonnées


de différentes époques, et la modification du découpage interne du
bâtiment en question, ainsi que le colmatage d’une ouverture. Ce qui
permet, sinon de dater chacune des maçonneries mis au jour, d’avancer
que l’élévation arasée ne constituait que le dernier état de bâtiments
pluri-transformés ;
- La profondeur atteinte par certains murs (> 3 m), et plus encore le niveau
de circulation du supposé « rez-de-chaussée » restitué à partir du
sommet de la maçonnerie MR105 (arc d’encadrement de baie), laissent
également supposer la superposition d’états successifs, dont les parties
basses, très enterrées, pourraient avoir été construites à une période
ancienne… qu’il reste à préciser.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
344 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
II. Résultats 345

SL 160

MR 103

Epoque St 102
moderne

US 117 US 100 US 143

SL 118 US 106 US 101

US 10 / 119

Sp134
Sp49

Sp74 US 144

Sp75 Sp83 Sp77 Sp50 Sp51 Sp53 US 145


mi-XIIIe s. /
mi-XVe s.
Sp21 SL 135 US 146
Sp12 Sp14 Sp16 Sp69 Sp41 Sp43 Sp80 Sp84 Sp57 Sp59 Sp62 Sp67 Sp72 Sp70 Sp78 Sp54 Sp36 Sp34
US 63 Sp32 St 140 Sp125/126
SL 90
Sp64 Sp114 Sp115 Sp116 Sp107 Sp11 Sp27 Sp25 Sp26 Sp17 Sp18 Sp68 Sp42 Sp76 Sp82 Sp19 Sp20 Sp31 Sp22 Sp30 Sp33 Sp58 Sp44 Sp45 Sp46 Sp60 Sp47 Sp48 Sp61 Sp52 Sp73 Sp71 Sp79 Sp55 Sp56 Sp81 Sp86 Sp65 Sp66 Sp85 Sp35 Sp37 Sp38 Sp39 Sp40 SL 136 US 147

SL 137 US 148

US 93 St 141

ST 94
2nd quart XIIIe s. SL 1 US 156 US 149 US 150
US 87

SL 2

SL 157

US 151

US 152

US 28 / 88 US 153
mi-XIIe s. /
1er quart XIIIe s. SL 29 / 138 US 154

St 139 US 158

SL 3 US 91 US 155

SL 92 / 104 / 159

SL 108

XI s. /
e

mi-XIIe s.
US 163 (?) US 109
SL120
SL110

US 111 US 4

Antiquité US 112 US 5

US 113 US 6

Protohistoire ? St 7

Sol « naturel » US 8
Fig. 373 Dijon (21) - Piétonisation 2019.
US 9
Diagramme interprétatif des données
stratigraphiques. © Y. Virlogeux, Inrap.

Fig. 373 Dijon (21) - Piétonnisation 2019


Diagramme interprétatif des données stratigraphiques
© Y. Virlogeux
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
346 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

◄Fig. 374 Dijon (21) - Piétonisation 2018- 1854300 445 1854400

e
592 390

mt
388 345

Co
2019. Localisation de l’emprise des travaux sur 586
588 452
446
Pet 387 389
ite
fond cadastral “redressé” de 1812, sections I, 585 587
Rue
Pou

e
346

ust
589 591 453 382 ffie

rie
r
R et T. © Y. Virlogeux, Inrap, d’après les documents des

g
re

Au
775

Ver
Archives départementales de la Côte-d'Or 584
590
454 451
447
381
383
N776
385
608
347
578 Rue D

e
455 448 evant

ture

Ru
456
380 384 Cham les Halles
583 449 peau
458
0 50 m x

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457

réfe
577
465 450

Rue
459
►Fig. 375 Dijon (21) - Piétonisation 2018-

la P
472
471 Rue
575 610
460 Chaudr
2019. Plan général des tranchées surveillées. 634 582 467 473 369 onnerie

de
579
783 Hôtel de 379
464 638 378 Emprise des travaux

Rue
© Y. Virlogeux, Inrap, d’après www.cadastre.gouv.fr 474 368 375 377
635 636 784
637 Vogüé 376 750 752

6237900
624 580 462 475
367 748 350
581 785
Rue 476 Tranchée de réseau
Rue de 469 366 751
806
Musette 351
477
470 746 805

Lamonnoye
365
496 Eglise la
Notre 478 370 737 749 352
-D ame 364 371 747 734
497 495 479
481 480 735
490 Chouet
te 363 791
790

374
372 373
Place 357

Rue du Rabot
498 489

Imp. de Braisne
484 482 Rue
499 Ntre-Dame
Jeannin

e
505 487 486 485

Verreri
494 493 492 491
504 488 483
503
362 1
Forges Place des Ducs
501 500 de Bourgogne
502 des
358
25 Archives
Rue

Rue
Square départementales
361 360 359
des Ducs

aux Lions
6237800
Rue
Longepierre

Cour Hôtel de Ville


Musée

Porte
de
Flore des 313
24
Beaux-Arts Place

Rue
26
314 4 3

Rue
de la
Rue
de
Cour d’Honneur Cour de Bar Théâtre 7
la Libert S -Chapelle
te
municipal
269 268 é
409
10
266 265
8
264 9
11
Rue Rameau
263 Place
trum

262
Rue
cas

de la Libération 29 28 Vaillant
0 250 m 261 27
t du

41 Place
40
par

30
du
rem

théâtre
31

Fig. 374 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019 Fig. 375 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019
Localisation de l’emprise des travaux sur fond cadastral “redressé” de 1812, sections I, R et T Plan général des tranchées surveillées
© Y. Virlogeux, d’après les documents des Archives départementales de la Côte-d'Or © Y. Virlogeux, d’après www.cadastre.gouv.fr
II. Résultats 347

6. Synthèse générale des données enregistrées au cours


des campagnes de travaux 2018 & 2019

6.1 Introduction

6.1.1 Contexte d’intervention

La surveillance des campagnes de travaux 2018 & 2019 de piétonisation


du centre-ville de Dijon (21), impactant les espaces publics du « secteur
sauvegardé » (fig. 374) sur une surface de 6400 m² de la rue de la Préfecture
à la place de la Sainte-Chapelle (fig. 375), s’est avérée extrêmement
positive, malgré des conditions d’intervention souvent peu propices
à l’enregistrement de données archéologiques. Le suivi de la réfection
des réseaux, préalable à la requalification des chaussées et justifiant
plus particulièrement notre présence sur le terrain, a ainsi conduit à la
découverte de vestiges intéressant toutes les périodes historiques, répartis
sur l’ensemble de l’emprise du projet.
Bien que dans l’impossibilité de surveiller l’intégralité des travaux des
concessionnaires, nous avons pu intervenir sur les creusements les plus
impactant, notamment ceux destinés à la pose du collecteur des eaux
pluviales, ce qui nous a permis d’appréhender de place en place la
stratigraphie générale jusqu’à une profondeur avoisinant 3 m. Le traitement
des informations archéologiques à l’avancement des tranchées fut complété
par la fouille des emprises de cinq fosses de plantation d’arbres, dont la
plus vaste, localisée dans la partie nord de la place de la Sainte-Chapelle,
occasionna la mise au jour d’un tronçon de mur du chevet de la chapelle
ducale aujourd’hui disparue et l’analyse des unités stratigraphiques
associées. Quatre fosses plus modestes, implantées dans la moitié sud de
la place Notre-Dame, constituèrent autant de sondages contribuant à une
meilleure caractérisation des informations et à l’évaluation du potentiel
archéologique de l’endroit.

Bien que contraints et limités par les nécessités du chantier, le mode


opératoire de notre intervention ainsi que l’échantillonnage des données
récoltées, s’apparentent au déroulement d’une opération de diagnostic. Et
si, à l’exception des zones de fouille totalisant moins de 40 m², l’exercice
s’est avéré souvent frustrant devant l’impossibilité de consacrer le temps
nécessaire au traitement des vestiges de toute nature mis au jour, l’opération
aura permis de suivre le creusement d’un ensemble de tranchées de
profondeur variable, atteignant ponctuellement jusqu’au sol naturel, et dont
la surface cumulée atteint 1 300 m², soit environ 20 % de la superficie totale
de l’emprise.
Ainsi, outre la découverte de nombreux éléments permettant d’alimenter
quelques problématiques spécifiques (configuration diachronique de
la ville antique, mutation des faubourgs du castrum après l’an Mil,
chronologie de la construction de la Sainte-Chapelle, topographie des
cimetières paroissiaux…), cette surveillance a offert l’opportunité d’évaluer
la puissance et l’état de conservation du patrimoine enfoui sur une
superficie importante du « secteur sauvegardé », et de « sonder » de manière
significative les places Notre-Dame et de la Sainte-Chapelle.

Le chantier concernait un quartier du centre historique de Dijon situé


immédiatement au nord du palais des Ducs et des États de Bourgogne
qui abrite aujourd’hui l’Hôtel de Ville (fig. 375). Particulièrement riche
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
348 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

en terme de patrimoine architectural, et regroupant notamment de


nombreuses maisons à pans de bois pluriséculaires, le secteur des travaux
est borné au nord-ouest par l’église Notre-Dame, l’un des fleurons de l’art
gothique bourguignon, et au sud-est par la Sainte-Chapelle, de proportions
identiques mais détruite après la Révolution, siège de l’Ordre de la Toison
d’Or dans le courant du xve siècle, contribuant ainsi à la renommée des ducs
de la maison Valois-Bourgogne jusqu’à nos jours.
L’emprise des travaux présente également la particularité de se situer en
limite nord des murailles du castrum du Bas-Empire, dont il ne reste
presque rien de visible aujourd’hui, mais à l’intérieur et contre lesquelles
les premiers ducs de Bourgogne ayant élu résidence à Dijon ont édifié leur
hôtel à partir du xie siècle128. L’ensemble architectural que nous connaissons
aujourd’hui est le fruit de multiples transformations et agrandissements
qui se sont échelonnés au cours des siècles, jusqu’à la réhabilitation
complète du Musée des Beaux-Arts, terminée en 2019 après dix ans de
travaux, et qui occupe sa partie orientale. À l’instar de chacune des villes
dont l’organisation urbaine trouve son origine à l’époque romaine, chaque
parcelle du centre-ville recèle sa part de patrimoine enfoui, parfois sur une
épaisseur dépassant 4 m, comme cela a pu être mis en évidence récemment à
l’occasion des fouilles réalisées dans les caves de ce même musée (Saint-Jean
Vitus 2022).

6.1.2 Nature et niveau d’apparition des vestiges découverts

Le contexte géographique d’intervention, en plein centre historique de


Dijon, était bien évidemment propice à la découverte de vestiges de toute
nature. De manière générale les niveaux archéologiques apparaissent à
faible profondeur (parfois à peine 30 cm) sous la chaussée des rues et des
places actuelles. On rencontre d’abord majoritairement des niveaux de
voiries modernes, puis médiévaux, diversement constitués, qui peuvent
s’étager jusqu’à une profondeur de 1,75 m. À partir de cette cote, qui
correspond approximativement au fond des tranchées du collecteur
« pluvial » surveillées, les horizons observés s’apparentent majoritairement
à des remblais indifférenciés, mais également à des sédiments urbains
probablement alto-médiévaux, à l’instar de la place de la Sainte-
Chapelle, ou à des gravats de démolition antiques, tel que nous avons pu
particulièrement l’observer rue Jeannin. Quant au « sol naturel », il n’aura
été clairement identifié que dans la partie nord de la place Notre-Dame à
3 m de profondeur, et à seulement 1,70 m sur l’ancienne place Charbonnerie
(rue de la Préfecture), localisée en périphérie nord de la ville romaine, zone
à partir de laquelle la puissance du sédiment archéologique s’amenuise de
façon significative.
Les témoins de l’agglomération antique « en place » ne sont rencontrés
qu’à partir de 1,60 m de profondeur, d’abord sous la forme de remblais
ou de niveaux de démolition (fragments de dalles sciées et de tuiles, blocs
architecturaux : rue Jeannin, rue des Forges, place Notre-Dame), mais
aussi de sol aménagé (rue Longepierre). Des vestiges de bâtiment ont
été enregistrés à 3 m de profondeur place des Ducs de Bourgogne, ainsi
qu’un pan de mur entre -1,80 et -3 m place de la Sainte-Chapelle. Bien que
disparates et localisés, ces éléments contribuent à matérialiser l’extension de
la ville et la densité de l’occupation, pour partie antérieure à la création du
castrum du Bas-Empire.
Compte tenu du contexte d’intervention, de nombreux niveaux de
circulation diachroniques ont été mis en évidence en de nombreux endroits
de l’emprise sous la chaussée des rues actuelles, dont le tracé perdure, pour
la plupart d’entre elles, depuis au moins le bas Moyen Âge. S’étageant entre
0,50 et 1,75 m de profondeur, elles présentent des constitutions très variées,

128. Le premier sera Robert Ier, après 1031 (Chabeuf 1897, p. 9).
II. Résultats 349

allant du simple cailloutis compacté par l’usage épisodiquement rechargé,


au pavage calcaire au profil sophistiqué d'Époque moderne.
Paradoxalement, de nombreux vestiges de maçonneries sont également
conservées sous la chaussée des rues et places actuelles. Ainsi, outre les
données antiques précédemment évoquées et quelques témoins de fosses
d’aisances modernes, les excavations réalisées place de la Sainte-Chapelle et
rue Longepierre ont permis la mise au jour de tronçons de murs du chevet
de la chapelle ducale du xiiie siècle et de sa sacristie. Si les maçonneries
enregistrées au long des rues apparaissent plus anecdotiques, en revanche
la place Notre-Dame a livré une quantité importante de vestiges de
constructions, correspondant pour partie à un îlot de bâtiments détruits à la
fin du xixe siècle, dont l’arasement contribua à l’agrandissement significatif
de celle-ci.
La découverte d’une extension médiévale du cimetière paroissial Notre-
Dame sur la place, constitua un autre fait marquant de cette opération,
avec l’identification d’au moins 75 sépultures. La tranchée de l’impasse de
Braisne traversa des niveaux de cimetière plus récents subaffleurants, tandis
que plusieurs inhumations associées à la Sainte-Chapelle furent découvertes
à faible profondeur, dans l’espace correspondant à la nef de l’église ducale.

6.2 Les données antiques et le castrum

6.2.1 Aperçu synthétique des données collectées

La construction de l’aile orientale de l’Hôtel de Ville et du Théâtre au


xixe siècle, s’est accompagnée de la destruction de la Sainte-Chapelle, et a
occasionné la découverte de vestiges antiques à profusion et la récupération
d’une grande quantité de blocs sculptés, notamment ceux remployés
dans le mur du castrum (Vallot 1852, Lejay 1889, D’Arbaumont 1894,
CACO 1894, Grémaud 1954). Concernant ce rempart, bien qu’il ne soit
presque plus visible aujourd’hui, son parcours est bien connu (fig. 375)
et nos prédécesseurs en ont périodiquement (re)découvert les vestiges à
l’occasion de travaux tels que l’installation de l’ « aqueduc des fontaines »
dans les années 1840 (Dumay 1845), puis des premiers réseaux d’égout,
au niveau de la rue Vaillant, de la rue Lamonnoye ou du palais des Ducs
(Baudot 1808, Rossignol 1847).
Les témoins d’habitat d’époque romaine, dont une partie est supposé avoir
été détruit pour la construction du rempart au iiie siècle, ainsi que des
horizons de remblais avaient également été observés en plusieurs points de
notre secteur d’étude, y compris à l’extérieur de l’enceinte, notamment rue
du Rabot (Grémaud 1937). Bien que n’apparaissant aujourd’hui qu’à partir
d’une profondeur moyenne de 1,60 m, des matériaux de construction de
cette époque, associés ou non à quelques tessons de poterie caractéristiques,
ont été régulièrement enregistrés sur l’ensemble de l’emprise au cours de
cette surveillance de chantier (fig. 376, page suivante).

Ainsi, dans la moitié nord de la place Notre-Dame, des remblais antiques


présentant une configuration comparable à ceux de la rue Jeannin mis en
évidence l’année précédente, avec un horizon de gravats de démolition
de quelques décimètres d’épaisseur dans la partie supérieure, ont été
identifiés entre 1,20 et 3 m de profondeur (cf. supra, fig. 361 : logs 1 & 8). Le
sol « naturel », constitué ici d’alluvions graveleuses beige-jaunâtre à roux,
apparaît ensuite. Au 14 rue de la Préfecture, on le rencontre à seulement
-1,70 m (ibid., logs 5), révélant ainsi un net amoindrissement de la puissance
des sédiments archéologiques au nord de l’emprise.
Rue des Forges, une excavation conséquente destinée à la pose d’un regard
en béton a permis d’atteindre des niveaux de remblais antiques vers -3 m.
Place des Ducs de Bourgogne, des vestiges d’époque romaine surmontés
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
350 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

de remblais a priori médiévaux sont d’abord apparus à une profondeur


équivalente. Il s’agit notamment d’un tronçon de mur de 1,70 m de long
et 0,60 m de large, associé à un sol construit. Le mobilier recueilli est
attribuable à une période englobant le iie et la première moitié du iiie siècle,
estimation corroborée par une datation 14C (86-246) réalisée sur un
fragment d’os de faune. Ces aménagements arasés furent ultérieurement
perforés par le creusement d’un silo alto-médiéval de 0,90 m de diamètre.
Dans la partie orientale du tronçon de la rue Jeannin, comprise entre
les rues Verrerie et Lamonnoye, des remblais antiques ont été mis en
évidence à partir de 1,60 m de profondeur sur une épaisseur de 1,30 m,
et se développent sur une longueur d’au moins 30 m. Le mobilier du
Haut-Empire, bien que laconique, ainsi que les éléments architecturaux
Fig. 376 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019.
rencontrés (fragments de tuiles, de dalles sciées, blocs ouvragés) témoignent
Localisation des niveaux antiques observés. ici de l’extension de la ville romaine antérieurement à la construction du
© Y. Virlogeux, Inrap. castrum.

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Rue Longepierre

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0 25 m
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Emprise des travaux

Vestiges antiques
Place de la

Crédit photo
Astrid Couilloud, Inrap : 2, 3, 5, 6 & 7
Yvan Virlogeux, Inrap : 1 & 4

Fig. 376 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019


Localisation des niveaux antiques observés
© Y. Virlogeux
II. Résultats 351

Rue Longepierre, un second échantillon de sol construit antique, constitué


d’une surface indurée reposant sur un hérisson, a été rencontré vers -1,80 m,
surmontant des remblais d’époque romaine a priori présents jusqu’à 3,20 m
de profondeur, le tout formant une stratigraphie assez comparable à celle de
la rue Jeannin.
Dans la partie sud de la place de la Sainte-Chapelle, il s’agit d’un pan de
mur antique, dégagé entre 1,75 et 3 m de profondeur. Une grande partie des
moellons présente une face rubéfiée, caractéristique d’un incendie, et une
couche assez épaisse de sédiment cendreux, incluant beaucoup d’éléments
brûlés (bois, tuiles…), se trouvait à la base et au contact de la maçonnerie,
ce qui nous a permis d’obtenir une date 14C du Bas-Empire (257-419). En
revanche, la profondeur des tranchées dans la partie nord de la place s’est
avérée insuffisante pour nous permettre d’atteindre l’arase du rempart et en
enregistrer la position exacte.

6.2.2 À propos du fossé du castrum

La problématique des (multiples) dérivations du cours du Suzon tant à


l’époque romaine qu’au Moyen Âge, notamment dans le but d’alimenter
les fossés des fortifications ou quelque bief de moulin, passionne les érudits
depuis bientôt deux siècles (Vallot & Garnier 1841). Or, l’emprise des
travaux pouvait également se superposer par endroits au tracé présumé du
fossé périphérique au mur du castrum. Jusqu’alors, malgré le descriptif de
Grégoire de Tours, aucun indice probant n’avait été découvert permettant
de localiser son parcours avec certitude.
Sans la réalisation d’un véritable sondage perpendiculaire à la courtine
du rempart, il paraît peu probable de mettre en évidence le profil de
cette « douve », dont les flancs ne pourraient être identifiés, dans le
meilleur des cas, qu’à partir d’une profondeur importante, correspondant
approximativement au niveau de circulation de l’époque considérée (Bas-
Empire ? début du haut Moyen Âge ?), soit entre 1,50 et 3 m, en fonction
de l’endroit. Aussi l’analyse des données stratigraphiques glanées au fil des
tranchées, intéressant majoritairement des périodes plus récentes, n’a-t-elle
rien révélé de véritablement significatif à ce sujet.
La comparaison des niveaux d’apparition des horizons antiques répartis sur
l’ensemble de l’emprise, met toutefois en évidence une différence importante
entre les cotes de profondeur mesurées place Notre-Dame et rue Jeannin
d’une part (environ -1,60 m), et place des Ducs de Bourgogne et rue des
Forges d’autre part (-3 m). Cette dernière cote est corroborée par des
observations effectuées en 1936 rue du Rabot, où « l’étage gallo-romain,
d’une puissance d’un mètre » est alors apparu vers -2,80 m (Grémaud
1937).
Par ailleurs, dans le second cas, les remblais et vestiges d’époque romaine,
seulement identifiés à une profondeur conséquente, sont surmontés
d’un remblai présentant un aspect particulier pouvant être qualifié
d’hydromorphe, caractérisé par un limon gras et sombre incluant quelques
graviers et blocs. Cette coïncidence de cotes d’apparition équivalentes des
niveaux antiques, réparties sur une longueur de plus de 100 m, des abords
de la place Notre-Dame à la rue Verrerie, pourrait constituer l’indice
d’un aménagement particulier après le Haut-Empire. Toutefois, l’analyse
des altitudes NGF correspondantes ne permet guère de conclure de façon
certaine à la présence d’un fossé à cet endroit129.

129. Niveau d’apparition des horizons antiques : place Notre-Dame, 242,68 m ; rue Jeannin,
242,38 m ; place des Ducs, 241,39 m ; rue des Forges, 241,77 m.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
352 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

6.3 Les espaces publics d’origine médiévale

6.3.1 Généralités

Les données archéologiques répertoriées pour le haut Moyen Âge sont


assez laconiques, à l’exception notable de sépultures carolingiennes près
de l’église Saint-Michel (Metman 1917), localisée au sud-est de notre
secteur d’étude. On sait en revanche qu’un faubourg s’est progressivement
développé, sans doute à partir de cette même période, à proximité de la
Porte aux Lions, puis à la faveur de Notre-Dame du Marché, l’édifice
(pré)-roman préfigurant l’église paroissiale actuelle. La construction
d’une nouvelle enceinte au xiie siècle, beaucoup plus vaste, favorise le
développement de l’habitat, et de nombreuses mentions témoignent de
l’existence de maisons au bas Moyen Âge, antérieures à la plupart de celles
que l’on connait rue des Forges, rue Verrerie et sur le pourtour de Notre-
Dame (Giroux 1975, 1977). L’église gothique que l’on admire aujourd’hui
a d’ailleurs probablement été construite pour l’essentiel dans le deuxième
quart du xiiie siècle (Borlée 2015).
Héritière d’un espace consacré aux foires et aux marchés, localisé en
périphérie nord du castrum aux abords de la Porte aux Lions, c’est dans ce
contexte que s’est structuré la place Notre-Dame, qui a perduré au moins
depuis le bas Moyen Âge jusqu’à la fin du xixe siècle avec des dimensions
plus réduites que celles d’aujourd’hui (fig. 380, n° 1 ; 381, n° 10). Cette
surveillance de travaux permettra de découvrir que l’essentiel de sa surface
fut occupé par une extension du cimetière paroissial du xiiie au xve siècles.
La place des Ducs de Bourgogne englobe aujourd’hui le tronçon de
voirie prolongeant la rue des Forges (seule partie concernée par les
travaux surveillés) ainsi que le square attenant, côté sud, réminiscence
contemporaine de l’ancien jardin des ducs, implanté en avant du rempart
de la ville antique. L’aménagement et la géométrie de cet espace vont
sensiblement varier de la fin du Moyen Âge à nos jours.
Compte tenu du contexte d’intervention de cette opération, dont l’emprise
concerne principalement la chaussée des rues qui ont globalement
conservé leur tracé au moins depuis le bas Moyen Âge, de nombreux
aménagements de voiries anciennes, fossilisés sous les recharges modernes
et contemporaines, ont été continuellement mises en évidence au long des
tranchées entre 0,70 et 1,75 m de profondeur.
L’essentiel des US enregistrées correspondent à des chaussées sommaires
d’une dizaine de centimètres d’épaisseur moyenne, constituées d’une couche
damée de gravier et/ou de cailloutis de petit calibre, à la surface patinée
caractéristique. Elles se présentent parfois regroupées sous la forme d’un
feuillage de couches de matériau compacté, correspondant à autant de
recharges épisodiques, atteignant jusqu’à une cinquantaine de centimètres
d’épaisseur. Certaines d’entre elles ont livré quelques tessons sporadiques de
poterie ou des fragments de faune qui ont permis d’approcher une datation
des sols identifiés.
Bien que mentionné par quelques auteurs (Plancher 1748, Garnier 1918),
aucun indice d’un sol de rue construit à l’époque médiévale et pouvant
s’apparenter à un pavement n’a été identifié au cours de cette surveillance.
Il est probable que les pavés, alors principalement destinés aux cours des
hôtels, étaient systématiquement récupérés. Leur disparition totale pose
toutefois question.
II. Résultats 353

6.3.2 Le sol des rues médiévales

Place des Ducs de Bourgogne, les indices archéologiques relevés en coupe


sur les flancs de la tranchée principale s’étagent pour la plupart entre -0,50
et -1,65 m, et s’apparentent à des remblais et des sols de rue (fig. 377, page
suivante). Un pavage calcaire d'Époque moderne a tout d’abord été mis au
jour de façon récurrente dans ce secteur entre 0,50 et 0,80 m de profondeur.
En revanche, entre -1 et -1,65 m, des niveaux de voirie plus anciens sont
constitués d’un empierrement plus sommaire présentant une surface
patinée. Ils sont majoritairement composés d’une couche de gravier et de
cailloutis compactée, incluant parfois des pierres plates de module variable,
posées à plat, et maintenues par une matrice limono-sableuse sombre. Les
éléments mobiliers associés sont ici attribuables à la seconde moitié du xiiie/
xive siècle. Les données enregistrées dans la rue Verrerie voisine sont de
même nature.
Rue Jeannin, des vestiges de voiries médiévales sont également conservés
sur presque toute la longueur du tronçon concerné, entre 1,10 et 1,70 m
de profondeur. Les quelques éléments chronologiques à notre disposition,
qu’il convient de considérer avec prudence, permettent de dater certains
empierrements du Moyen Âge classique et d’autres du bas Moyen Âge.
Il s’agit encore de chaussées rudimentaires de 10 à 15 cm d’épaisseur,
constituées d’un cailloutis hétérogène, incluant gravier et dallettes,
compactées par l’usage. Elles présentent généralement une surface patinée
caractéristique, qui permet de les identifier, conjointement au caractère
lité des matériaux. Des aménagements de même nature ont également été
observés dans la partie occidentale de la rue Longepierre, et rue des Forges,
respectivement jusqu’à 1,65 et 1,75 m de profondeur.
De nombreux échantillons de sols ont également été identifiés en
coupe sur la place Notre-Dame, mais également en plan sur le fond de
certaines tranchées. Si nombre d’entre eux, enregistrés entre 1 et 1,70 m
de profondeur, s’apparentent aux aménagements sommaires du bas
Moyen Âge que nous venons de décrire, notamment dans le prolongement
des rues Musette et de la Chouette, ainsi qu’à l’emplacement de l’ancienne
ruelle débouchant autrefois sur la place par le sud-est, une chaussée plus
ancienne, très compacte et manifestement construite avec soin, pourrait
correspondre à un aménagement du sol de la place, au vu de la répartition
des différents points où elle a pu être reconnue. Les datations 14C, obtenues
à partir d’échantillons de faune associée, sont comprises dans une période
allant de la seconde moitié du xie au milieu du xiiie siècle.

6.3.3 Les vestiges d’un pavage calcaire moderne

Un pavage calcaire a systématiquement été rencontré entre 50 et 80 cm


de profondeur sur toute la longueur des tranchées de la place des Ducs de
Bourgogne, des rues Verrerie et des Forges, et jusqu’à l’entrée de l’Hôtel
Baillet, au 2 de la rue Jeannin (fig. 378, page suivante). Plus à l’ouest, nous n’en
retrouverons que quelques pavés rue de la Préfecture. Cet aménagement
particulier, constitué de pierres calcaires gélives de forme allongée,
assemblées de façon perpendiculaire à l’axe de la rue qu’elles recouvraient
et reposant sur un lit de sable, a pu être observé de façon quasi continue en
coupe, mais également en plan en de nombreux points de l’emprise, révélant
sa conservation générale in situ, sans doute en raison de son impossible
remploi. Encore recouvert par endroit d’un béton probablement destiné à
la consolidation de la surface de roulement, son aspect général contraste
fortement avec les chaussées plus récentes enregistrés, privilégiant le granit.
Le choix de ce matériau (calcaire) pose donc question. Est-il envisageable
qu’il ait été choisi par souci d’économie ?
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
354 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

La mise au jour de ces importants vestiges d’une véritable chaussée


construite, avec son profil en V caractéristique et sa rigole « axiale »,
déjà identifiée en maintes occasions par le passé (Metman 1900, 1915,
Guichot 1946) et dont la particularité et l’unité évoque une même phase
de construction, nous a conduit à nous intéresser à l’histoire du pavage des
rues de la cité bourguignonne. Bien que certains auteurs associent volontiers
cet aménagement aux premières décisions ducales afférentes de la fin du
xive siècle (Metman 1915), l’apparition du haut de la structure vers 50 cm de
profondeur et la configuration générale de la stratigraphie enregistrée dans
Fig. 377 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. ce secteur plaident en faveur d’une datation beaucoup plus récente, qui ne
Chaussées médiévales. © Y. Virlogeux, Inrap. saurait a priori être antérieure à la fin de l'Époque moderne130.
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Emprise des travaux

Niveaux de voirie
Place de la

Crédit photo
Astrid Couilloud, Inrap : 2, 4 & 5
Yvan Virlogeux, Inrap : 1, 3, 6, 7 & 8

Fig. 377 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019


Chaussées médiévales
© Y. Virlogeux

130. La consultation des archives municipales, à laquelle nous n’avons pu nous consacrer,
permettrait sans doute d’en préciser facilement la période de construction.
II. Résultats 355

Il est vrai que plusieurs documents témoignent de la préoccupation


grandissante de l’hygiène et de la salubrité des rues à Dijon dans la seconde
moitié du xive siècle. À l’instar de Philippe Auguste, à qui l’on prête la
décision de faire paver quelques-unes des rues de Paris deux siècles plus tôt
(Lamothe 1900, p. 10), Philippe le Hardi et son épouse contribuent à leur
tour à l’amélioration des chaussées urbaines. Dijon apparaît encore assez
mal dotée en voies de circulation de qualité à cette époque, tandis que le
pavement des rues semble s’être déjà généralisé dans les grandes villes du
Nord dès le xiiie siècle (Leguay 1984, p. 66). Selon Joseph Garnier (1918), la
Fig. 378 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. première ordonnance connue concernant le pavement de Dijon émane de la
Pavage calcaire moderne. © Y. Virlogeux, Inrap. duchesse Marguerite de Flandre, dans des lettres patentes du 20 mai 1374.
e
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Dame
Notre

Imp. de Braisne
Place

Place des Ducs de Bourgogne


Rue Jeannin
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Rue Ve

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Rue des

Rue Longepierre
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Sainte Chapell

0 25 m
7

Emprise des travaux

Niveaux de voirie
Place de la

Crédit photo
Raphaël Cureau, Dijon Métropole : 4
Yvan Virlogeux, Inrap : 1, 2, 3, 5, 6 & 7

Fig. 378 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019


Pavage calcaire moderne
© Y. Virlogeux
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
356 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Il faudra toutefois attendre une quinzaine d’années supplémentaires et


une nouvelle ordonnance du Duc, pour que le projet se concrétise (Ibid.,
p. 595). Plusieurs auteurs mentionnent des documents évoquant la mise
en œuvre des travaux, dont la date est comprise entre 1389 à 1391. Cette
première « phase » de pavage des rues dijonnaises fut terminée le 31 mars
1395 (Plancher 1748, p. 114) ou 1396 (Garnier 1918, p. 596). Aucun
témoin de ces premiers aménagements n’a toutefois été observé en aucun
point de l’emprise.
Dès les années 1420, Philippe le Bon fut contraint d’aider à sa réfection
ainsi qu’à son extension. Le plan de 1685 consacré à la gestion du pavage
(cf. supra : fig. 34) illustre les préoccupations urbaines et la gestion du
revêtement des rues en cette fin de xviie siècle. Il est clairement spécifié sur ce
document que le (re)-pavage de tout le pourtour de Notre-Dame, y compris
la place des Ducs de Bourgogne131, est projeté pour l’année 1685. Malgré
une légende au libellé approximatif, il apparaît que l’ensemble des rues est
déjà pavé, mais que certaines nécessitent une réfection.
Selon R. Gauchat (1946), au début du xixe siècle « Dijon était encore la
petite ville de province que l’on aime à retrouver sur les vieilles estampes,
blottie autour de ses beaux clochers, enfermée dans ses remparts et ses
bastions couverts de verdure. (…) la ville n’était qu’un grand village : en
1848 il y avait encore des toitures de chaume, et les rigoles coulaient au
milieu des rues » (fig. 379).

Fig. 379 Évocation du pavage des rues au


chevet de Notre-Dame (Estampe Eugène Cicéri,
1863 ? - extrait). © Bibliothèque municipale de Dijon

131. Rue Derrier Lelogis du Roy


II. Résultats 357

6.3.4 Aux origines de la place Notre-Dame

Les niveaux de rues et de place identifiés dans l’emprise explorée, ne sont


pas antérieures au Moyen Âge classique. Parmi ceux-ci, le plus ancien daté,
enregistré dans la partie nord de la place Notre-Dame (SL108), s’inscrit
dans une période allant de la troisième décennie du xie à la fin du xiie siècle.
Bien qu’il convienne de prendre les éléments de datation à notre disposition
avec précaution, ceux-ci apparaissent cohérents avec les prémices d’une
urbanisation des pourtours du castrum à cette époque, concomitamment à
la mise en œuvre d’une nouvelle enceinte plus vaste. Un sol mieux construit
des xii-xiiie siècles (SL92/104) semble ensuite couvrir une partie importante
du parvis de Notre-Dame « du Marché » avant la construction de l’édifice
gothique que nous connaissons aujourd’hui. S’en suivra l’extension du
cimetière paroissial vers l’ouest, qui apparaît avoir occupé le périmètre de la
place du xiiie au xve siècle.
Cette phase d’urbanisation fut toutefois précédée du développement
progressif d’un faubourg. Au sortir du castrum par la porte aux Lions,
l’espace immédiatement hors-les-murs, situé au nord-ouest de l’hôtel
des Ducs à l’emplacement approximatif de l’actuelle place Notre-Dame,
a sans doute gardé longtemps depuis le courant du haut Moyen Âge,
l’aspect d’une aire peu organisée, probable carrefour ou patte d’oie
formé de la convergence de plusieurs voies et chemins issues de la
campagne environnante, champ de foire, avant qu’une véritable place et
un noyau d’habitat ne se structurent progressivement autour d’un lieu
de culte. L’étude de la stratigraphie des horizons archéologiques jusqu’à
-3 m, développée dans le chapitre précédent, nous a permis par ailleurs
d’appréhender les principaux aménagements et mutations qu’a pu connaître
cette place du Moyen Âge classique à nos jours.

6.3.5 Topographie historique du cimetière Notre-Dame

6.3.5.1 Des contours évolutifs


L’emprise générale des travaux, réalisés en 2018 et 2019, se superpose
par endroit à celle de ce cimetière paroissial, tout d’abord au niveau de
l’impasse de Braisne, mais également, comme nous le verrons au cours
de cette surveillance, place Notre-Dame (fig. 380). Aussi le creusement des
tranchées destinées à la rénovation de l’ensemble des réseaux, préalable à la
requalification des rues, a-t-il occasionné la mise au jour et la destruction de
nombreuses sépultures, pour la plupart médiévales, en périphérie de l’église.
En tenant compte des quelques individus également découverts place de
la Sainte-Chapelle (fig. 382), une centaine d’inhumations auront ainsi été
identifiées et incomplètement fouillées au cours de cette opération132.
Officiellement délaissé à partir des années 1780 au profit d’un cimetière
« communal », situé « hors les murs » au nord des remparts de la ville
(De Vinck 1993), l’emplacement et le périmètre « tardif » du cimetière
paroissial nous sont toutefois connus grâce à plusieurs documents
iconographiques réalisés à l'Époque moderne. Ainsi sur les plans anciens
où il est figuré (fig. 380, n° 1 : extrait du « plan Mikel »), le « Grand cimetière
Notre-Dame » se trouve au sud de l’église, dans un espace principalement
délimité par ce qui correspond aujourd’hui à la rue des Forges, l’impasse de
Braisne et la rue du Rabot.
Un second enclos cimétérial, de plus petite taille, est généralement
représenté au nord de l’église, en bordure de la rue de la Chouette. Celui-
ci pourrait correspondre (pour partie ?) au cimetière de l’hôpital Notre-
Dame, fondé au xiie siècle, et jadis localisé au sein d’un ilot d’habitation
voisin, riverain de la rue de la Préfecture, à l’ouest (Fyot 1979). Toutefois,

132. L’étude archéo-anthropologique a été réalisée par Annamaria Latron


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
358 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

la découverte d’un groupe de sépultures médiévales au n° 14 de cette


même rue au cours de notre surveillance en 2019, contredit quelque peu
cette hypothèse. Quoiqu’il en soit, l’extension médiévale du cimetière
Notre-Dame débordait largement les seuls enclos représentés sur les plans
modernes, et occupait un espace beaucoup plus large autour de l’église.

6.3.5.2 Les sépultures de l’impasse de Braisne


L’impasse de Braisne, qui débouche sur le flanc nord de la rue des Forges,
s’étire dans le prolongement d’une entrée latérale sud de l’église Notre-
Dame et présente la particularité de correspondre à la limite ouest du
Grand Cimetière Notre-Dame, tel qu’il est figuré sur les plans des xviie et
xviiie siècles.
Au moment du creusement de la tranchée principale d’une profondeur
maximale de 1,20 m, dès le revêtement superficiel arraché, une terre
sombre et grasse, enrichie d’ossements humains, est rapidement
apparue. Les 11 individus identifiés, orientés est/ouest et d’âge varié,
très partiellement observés compte tenu de l’étroitesse de la tranchée
qui les recoupaient perpendiculairement, se situaient entre -1 et -0,75 m,
sans presque aucune limite de fosse visible. L’aspect général du remblai
environnant, dont le fond n’a pas été atteint, et la densité importante
d’ossements mêlés témoignent du fouissement pluriséculaire de l’endroit,
consécutif au creusement répété de sépultures (Virlogeux 2022). Faute de
mobilier significatif associé, les individus, partiellement prélevés, n’ont pu
être datés avec précision (xive-xviie siècles).

6.3.5.3 Une extension inédite du cimetière paroissial


Bien que l’inventaire de la Carte archéologique régionale ne spécifie
aucune découverte de restes humains sur la place Notre-Dame, de
nombreuses sépultures médiévales ont été mises au jour à l’occasion de cette
surveillance, correspondant à une extension oubliée du cimetière paroissial.
La densité des restes humains mêlés aux sédiments est ici beaucoup moins
importante que celle observée impasse de Braisne, témoignant d’une
pratique de l’inhumation à cet endroit plus limitée dans le temps. Les
quelques chrono-dates obtenues, parmi les 75 individus identifiés in situ
et qui se répartissent dans la moitié nord de la place entre 0,80 et 1 m de
profondeur, correspondent à une période s’échelonnant du xiiie à la première
moitié du xve siècles.
Les tombes sont matérialisées par de simples fosses « en pleine terre » aux
limites peu lisibles, sans aménagement particulier. Le mobilier associé aux
défunts est quasi inexistant et seuls quelques clous collectés suggèrent
l’emploi de cercueils. Les tessons de poterie résiduels collectés s’inscrivent
quant à eux dans la même fourchette chronologique.

6.3.5.4 Découverte de l’emplacement du cimetière de l’hôpital Notre-Dame ?


Un horizon de cimetière d’une quarantaine de centimètres d’épaisseur,
présentant une forte densité de restes humains, a été découvert sur le
flanc d’une tranchée au 14 de la rue de la Préfecture. Seul le crâne d’un
sujet adulte, qui correspondait manifestement à une sépulture en place,
a été prélevé, qui sera daté du xive siècle. Ces indices pourraient révéler
l’emplacement du cimetière associé à l’hôpital médiéval Notre-Dame voisin,
dont l’emplacement et la configuration exacts nous font encore défaut
(fig. 380).
La puissance et la concentration du sédiment enrichi en matière organique,
bien plus marqué que l’horizon équivalent du secteur face à Notre-Dame,
ne laisse aucun doute quant à l’usage pluriséculaire de l’endroit. Jean
Garnier évoque d’ailleurs l’encombrement des sites consacrés dans les
dernières décennies du xvie siècle : « Le petit cimetière de l’hôpital Notre-
Dame est rempli ; l’on est obligé de demander l’enterrement des pauvres au
grand cimetière de cette paroisse » (1918, p. 879).
II. Résultats 359

Fig. 380 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019.


Cimetière paroissial Notre-Dame. © Y. Virlogeux,
Inrap

1 2

e
ctur
réfe
la P
de
Extrait du « Plan Mikel » (1759)
Rue

4
Hôpital
Notre-Dame ?
5

6 Notre
Dame
Imp. de Braisne
me
otre Da
Place N

N
0 25 m
Forges
Etienne Martellange
9
Rue des
Veüe de l’Eglise Notre-Dame de Dijon,
en 1610

Emprise des travaux

Sépultures
© S. Forel, Inrap

Crédit photo et source


Astrid Couilloud, Inrap : 5
Stéphanie Forel, Inrap : 8
Annamaria Latron, Inrap : 3
Yvan Virlogeux, Inrap : 2, 4, 6 & 7
Archives départementales de Côte-d’Or : 1
Bibliothèque municipale de Dijon : 9

Fig. 380 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019


Cimetière paroissial Notre-Dame
© Y. Virlogeux
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
360 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

6.3.5.5 Évolution morphologique du cimetière paroissial


Ainsi, il est probable que le cimetière atteignit son extension maximale au
bas Moyen Âge, qui s’est progressivement rétrécie jusqu’au(x) périmètre(s)
figuré(s) sur les plans modernes. Le matériau grossier encaissant la partie
basse des fosses sépulcrales, ainsi que les éléments de datation à notre
disposition, suggèrent que les premières tombes creusées sur le parvis de
Notre-Dame pourraient être contemporaines de la « mise en service » de
l’église, vers le milieu du xiiie siècle. Il apparaît en effet que le « gros œuvre »
était vraisemblablement terminé, et bien que les travaux de finition et de
décoration s’étalèrent encore sur de longues décennies, le service pouvait
déjà être rendu.
Il est par ailleurs légitime de s’interroger sur les causes qui ont présidé à
l’abandon de cette partie du cimetière occupant le parvis de Notre-Dame.
D’autant qu’aucun aménagement particulier n’a été mis en évidence dans
les horizons archéologiques postérieurs aux sépultures, sinon des niveaux
de voirie sommaires témoignant de la requalification de l’endroit. Peut-être
faut-il y voir la volonté déjà prégnante de resserrer les espaces cimétériaux,
à la fois dans le but de mieux circonscrire leur étendue, mais également celle
des places publiques et des marchés, plusieurs textes démontrant la volonté
pressante de dissocier désormais les pratiques133.

6.4 L’habitat disparu de la place Notre-Dame

La superposition de l’emprise des travaux sur le relevé cadastral de 1812


met en évidence l’évolution « récente » de la géométrie de la place Notre-
Dame (fig. 381, n° 10) pourtant inchangée depuis au moins le xviie siècle,
d’après les plans modernes (fig. 380, n° 1). On constate en effet qu’un îlot
d’habitation, longé à l’est par une ruelle et occupant un espace d’environ
34 x 15 m, a disparu dans la partie sud de la place. La démolition eut lieu
en 1880, période à laquelle la restauration de l’église Notre-Dame, dont
les travaux perdurèrent près d’une vingtaine d’années, était en cours.
Aussi, lorsque les tranchées destinées à la pose de réseaux ont traversé ce
secteur en 2018 et 2019, des vestiges de maçonneries sont apparus à faible
profondeur dans chacune d’entre elles.
Malheureusement, compte tenu du contexte d’intervention, la majorité des
tronçons de murs et des portions de voûtes découverts n’ont pu être étudiés
dans le détail, ni même complètement dégagés dans l’espace disponible.
Le relevé d’ensemble, les dimensions et les caractéristiques de certaines
maçonneries, la découverte de plusieurs embrasures de portes, permettent
néanmoins d’appréhender l’organisation générale de ces éléments. Le pan
de mur le plus important mis à nu, d’orientation nord/sud et localisé dans la
partie médiane de l'îlot, a pu être enregistré sur une longueur de 10 m pour
sa partie supérieure, et localement jusqu’à une profondeur de 2,70 m, sans
que sa base n’ait été atteinte.
Plusieurs indices, notamment mis en évidence à la faveur de la fouille
d’une future fosse de plantation, témoignent sans surprise de plusieurs
états de construction diachroniques, correspondant notamment à un
compartimentage évolutif des espaces intérieurs. Seules la chronologie
relative de quelques constructions permet de déduire plusieurs phases
d’aménagement, sans qu’aucun élément datant précis n’ait pu être mis en
évidence. Les gravats de démolition, constituant l’essentiel du comblement
des pièces volumineuses correspondant manifestement aux caves des
anciennes habitations, n’ont livré que des fragments de matériaux de
construction récents, témoignant des ultimes rénovations des bâtiments.

133. Cf. supra chapitre Contexte historique et bilan des connaissances


II. Résultats 361

Fig. 381 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019.


Vestiges d’habitat de la place Notre-Dame.
© Y. Virlogeux, Inrap

3
1
emprise de l’ilôt détruit au
XIXe siècle

2
4

2
3

6
0 5m
1

10

Crédit photo et source


Astrid Couilloud, Inrap : 6 & 7
Stéphanie Forel, Inrap : 5
Yvan Virlogeux, Inrap : 1, 2, 3 & 4
Bibliothèque municipale de Dijon : 8 & 9
Archives départementales de la Côte-d’Or : 10

Extrait du plan
cadastral de 1812
(sections I & R)

Fig. 381 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019


Vestiges d’habitat de la place Notre-Dame
© Y. Virlogeux
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
362 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Toutefois, au vu des informations notamment recueillies sur les documents


iconographiques à notre disposition et des mentions chronologiques
concernant certaines maisons voisines, rien n’interdit d’envisager une
origine médiévale à cet îlot d’habitat, détruit à la fin du xixe siècle.
Toutefois, aucune relation stratigraphique claire n’a pu être mise en
évidence entre les principaux faits archéologiques nord et sud, à savoir
l’extension du cimetière paroissial et la zone d’habitat. En effet, si les
vestiges de construction méridionaux sont indubitablement postérieurs
aux sépultures médiévales, rien ne nous a permis d’évaluer avec certitude
l’extension du cimetière vers le sud, ni d’appréhender d’éventuels états de
construction antérieurs à l'Époque moderne.

6.5 Les vestiges de la Sainte-Chapelle

La place de la Sainte-Chapelle, longtemps aménagée en parc de


stationnement, entre l’aile orientale de l’Hôtel de Ville qui abrite
aujourd’hui le Musée de Beaux-Arts rénové, et le Grand Théâtre, recelait a
priori un fort potentiel archéologique, bien que les ouvriers aient cherché à
récupérer le maximum de matériaux du prestigieux édifice au moment de
sa démolition dans la première décennie du xixe siècle, tandis que les érudits
guettaient fiévreusement l’émergence d’antiquités qui viendraient enrichir
leur collection lapidaire.
La présence de vestiges à faible profondeur fut d’abord confirmée au cours
de la fouille de l’emprise d’une fosse de plantation d’arbres, implantée dans
la partie nord de la place, au niveau du chevet de la chapelle ducale, qui
fut ainsi sondé sur une surface d’environ 16 m² (fig. 382, n° 2). L’analyse de
la superposition des différentes unités stratigraphiques identifiées et leur
association avec le tronçon de mur dégagé, que nous savons correspondre
au second édifice, plus vaste, bâti à partir du début du xiiie siècle, permit
d’appréhender leur logique de mise en place, et de confirmer la datation
du début de sa construction. En revanche, aucun indice de la chapelle
« primitive », édifiée dans les années 1170 (d’Arbaumont 1863), n’a été
observé au cours de ce chantier.

6.3.7.1 Au chevet de la chapelle ducale


L’arase d’un mur du chevet de la chapelle est apparu 0,92 m sous le niveau
de sol actuel. Orienté nord/sud, il a été dégagé sur une longueur de 3,80 m.
Constitué de deux parements faits de pierres taillées enserrant un blocage
interne, sa partie supérieure mesure 1,25 m de large, et au moins 1,50 m
au niveau des fondations. Présentant un profil dissymétrique, on compte
jusqu’à quatre assises conservées sur son flanc occidental, matérialisant une
élévation d’environ 0,70 m, tandis qu’on observe deux ressauts sur son côté
est, beaucoup moins dégagé.
La configuration et l’assemblage des blocs constituant le parement visible
témoignent d’un travail soigné. Leur face apparente présente toutefois
un panel varié de traces d’outil évoquant la récupération. Rien n’interdit
cette hypothèse, l’ensemble des taillants apparaissant antérieurement à la
date avancée pour la construction de cette deuxième chapelle, y compris
le taillant bretté dont l’emploi semble se généraliser (à nouveau) dans le
courant du xiie siècle (Vergnolle 2005), et qui aurait parfaitement pu être
détecté sur les murs de la première chapelle.
En superposant le relevé topographique de cette maçonnerie avec le plan
de la Sainte-Chapelle illustrant l’ouvrage de Jules d’Arbaumont (1863),
on constate qu’elle correspond au premier segment oriental du chevet
polygonal de l’édifice. Un sondage manuel, réalisé en avant du massif de
fondation, permit d’en préciser la constitution et d’identifier la nature du
sol dans lequel il fut inséré.
II. Résultats 363

Fig. 382 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019.


Vestiges de la Sainte-Chapelle. © Y. Virlogeux, Inrap

1
ouest est
Sol de la nef

119

120
244 m
121
122 122
123 124
124 123 141 124
125 125 126
127 127
243.50 128
130

132 140
MR 131
243 133
Sol du choeur
134
135

138
138 2
139
242.50 (+ pierres)

TF

0 1m 139 140
coupe

coupe nord

N
MR 131

tranchées surveillées
Rue Longepierre
vestiges de maçonneries 0 1m
plan
sépultures

Musée Théâtre
des municipal
Beaux-Arts

3
rempart du castrum

Place 4
de la
Sainte-Chapelle

7
5

Pierre-Louis Baudot
« Vue de la tour de Bar et des ruines de la Sainte-Chapelle de Dijon »,
9
en 1808

N
0 10 m

Rue Rameau

Crédit photo et source


Astrid Couilloud, Inrap : 1, 2, 4, 6, 7 & 8
Yvan Virlogeux, Inrap : 3 & 5
Bibliothèque municipale de Dijon : 9

Fig. 382 Dijon (21) - Piétonnisation 2018-2019


Vestiges de la Sainte-Chapelle
© Y. Virlogeux
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
364 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Ainsi mis en évidence dans la partie la plus basse de notre zone de fouille,
un horizon riche en matière organique, relativement homogène sur une
épaisseur conséquence, et présentant une inclusion dégressive de fragments
lithiques en profondeur, s’apparente à une « terre à jardin », produit d’une
sédimentation urbaine. Incluant des éléments tardo-antiques et bénéficiant
d’une datation 14C réalisée sur un fragment de faune concluant à une
datation des ve-vie siècles, ces matériaux pourraient être en place depuis le
très haut Moyen Âge. Par ailleurs, le mobilier céramique, daté au plus tôt
du xiiie siècle et découvert au niveau de la tranchée de fondation du mur,
creusée dans cet horizon, permet de confirmer qu’il s’agit bien de la base du
second édifice.
La détection des traces d’accroche d’un sol (mortier) sur les pierres de la
première assise de l’élévation laisse supposer l’installation d’un dallage,
ultérieurement démonté avant le rehaussement du sol. Il est d’ailleurs
possible que cette opération se soit déroulée à plusieurs reprises, d’abord en
raison de la très longue durée du chantier de construction (≥ 2 siècles), et
d’autre part au vu du dénivelé important mesuré entre l’altitude supposée
de ce premier dallage et celle du niveau de sol restitué de la nef, qui atteint
plus de 1,50 m.
Le rehaussement du chevet semble avoir été réalisé à l’aide d’un remblai
majoritairement constitué de gravats de démolition antique, qui atteint
une quarantaine de centimètres d’épaisseur conservée, et dont le sommet
coïncide avec le niveau d’arase du mur. Deux horizons particuliers scellent
ensuite l’ensemble des niveaux archéologiques médiévaux. Incluant une
quantité importante de chaux, ils s’apparentent clairement à des niveaux
de circulation de chantier, et sont manifestement constitués de petits éclats
calcaires et de mortier délité issu de la destruction de la Sainte-Chapelle.
Une succession de remblais et de sols macadamisés se superposent à ces
horizons, témoignant de l’aménagement de la place et de ses multiples
réfections, dans le courant des xixe et xxe siècles (Virlogeux 2022).
Outre les arases de maçonneries de la Sainte-Chapelle, identifiées dans
l’emprise de la rue Longepierre ou de la fosse de plantation, le creusement
des tranchées de réseaux qui sillonnent la place, ont fait apparaître au nord
du rempart du castrum, plusieurs autres vestiges de murs complémentaires,
correspondant pour partie aux soubassements de la sacristie.

6.3.7.2 Quelques sépultures préservées dans le sol de la nef


Dans la partie sud de la place, en complément des vestiges d’habitat antique
décrits supra, les excavations les plus importantes ont été l’occasion
d’enregistrer la stratigraphie générale de la place en plusieurs points, et
de mettre au jour à faible profondeur 7 sépultures du bas Moyen Âge,
localisées dans le vaisseau central de la nef de la chapelle ducale (fig. 382, n° 6
à 8).
Seulement identifiées et enregistrées après le creusement de la tranchée
qui les tronçonna, elles ne purent bénéficier de toute l’attention et de
l’analyse qui leur étaient dues. On distingue toutefois nettement en coupe
la forme de plusieurs fosses sépulcrales, creusées dans un sol graveleux sans
aménagement particulier. À l’exception d’un individu, elles sont orientées
nord/sud avec la tête au sud, répondant ainsi à la disposition particulière
de la Sainte-Chapelle. Aucun mobilier associé n’a été observé. L’intervalle
obtenu par datation 14C se situe dans la première moitié du xve siècle, une
période cohérente avec ce que nous savons des phases de construction de
l’édifice, dont le portail ne sera terminé qu’en 1399 (d’Arbaumont 1863).
II. Résultats 365

7. Bilan conclusif

Malgré les difficultés rencontrées et les frustrations endurées, cette


opération de surveillance de travaux s’est avérée extrêmement positive.
Avec l’ouverture d’une surface correspondant à 20 % de l’emprise globale,
un véritable diagnostic archéologique des espaces publics au cœur du
« secteur sauvegardé » dijonnais a été réalisé. L’exercice présente toutefois
des limites importantes qui tiennent d’abord à l’exiguïté des tranchées et
au trop peu de temps consacré aux indices archéologiques identifiés, mais
également au mode opératoire. En effet, l’avancée des travaux primant bien
évidemment sur l’exploration, les vestiges sont majoritairement découverts
de façon fortuite, conduisant à leur troncature systématique.
Ce phénomène fut particulièrement dommageable pour les sépultures qui
n’auront ainsi été identifiées qu’à l’apparition des ossements sous le godet
de la pelle hydraulique. La fouille manuelle étant limitée à l’« essentiel »
dans ce contexte de surveillance, celle-ci n’aura guère consistée, pour les
dizaines d’inhumations « en pleine terre » mises au jour sur la place Notre-
Dame, qu’au dégagement et au prélèvement du squelette, sans la possibilité
de véritablement étudier son environnement, notamment dans le but
d’appréhender l’« architecture » des tombes et préciser leur chronologie
relative.
En fonction de leur niveau d’apparition, de la manière dont elles se
développent par rapport à l’axe de la tranchée et de leur imbrication avec
les réseaux préexistants, les maçonneries complexes, peuvent nécessiter
un assez long travail de dégagement, parfois à différentes étapes de leur
destruction, difficile à mettre en œuvre dans un espace restreint et souvent
incompatible avec les nécessités du chantier. À moins qu’il ne s’agisse
d’une arase apparue en fond de creusement, ou que l’un des parements se
confonde avec un bord de tranchée, dans la plupart des cas elles n’auront
été que sommairement enregistrées.
Avec des incursions récurrentes jusqu’à plus de 3 m de profondeur, le sol
naturel n’apparaissant à cette cote que dans la partie nord de la place
Notre-Dame, les données stratigraphiques recueillies sur les flancs des
tranchées auront constitué une part importante de notre enregistrement,
regroupant, pour l’essentiel, de nombreux niveaux de circulation des rues
médiévales et modernes.
Fig. 383 Au 2 rue de la Chouette. © S. Forel, Inrap Par ailleurs, en complément de cet ensemble de données, propres à
alimenter les différentes problématiques associées à l’histoire de la ville
de Dijon, les résultats de cette opération auront permis de préciser, sur
l’ensemble de l’emprise explorée, le potentiel archéologique du sous-sol des
espaces publics impactés, et d’évaluer l’état de conservation des nombreux
vestiges, aujourd’hui recouverts d’une dalle en béton à usage de chaussée
piétonne. Ces données de « diagnostic » pourront contribuer à juger de
l’opportunité d’intervenir dans les parcelles riveraines, en cas de travaux
menaçant le patrimoine enfoui.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
366 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

8. Bibliographie

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Virlogeux 2019
VIRLOGEUX (Y.) dir. — Dijon (21), rue
Piron, rue du Bourg, rue Dauphine, Place
Jean Macé, rue Charrue, place des
Cordeliers. Surveillance des travaux de
piétonisation et de réfection des réseaux.
Contribution à la topographie historique
du quartier du Bourg et de la place des
Cordeliers. Rapport de fouille/surveillance
de travaux (février-juillet 2016). Dijon :
Inrap, 2019, 443 p. ;

Virlogeux 2022
VIRLOGEUX (Y.) dir. — Dijon (21), rues
Jeannin, Verrerie, Longepierre, des
Forges, impasse de Braisne, places No-
tre-Dame, des Ducs de Bourgogne et de
la Sainte-Chapelle. Archéologie des es-
paces publics du « secteur sauvegardé ».
Surveillance des travaux de piétonisation
et de réfection des réseaux (campagne
2018-2019). Rapport de fouille/surveil-
lance de travaux. Dijon : Inrap, 2022,
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Wolter, Holstein 1966


WOLTER (H.), HOLSTEIN (H.). — Lyon I et
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Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
372 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

9. Liste des illustrations

14 Fig. A Localisation de la commune concernée par l’opération archéologique. Carte IGN au 1/250 000e. SCAN Régional®, © IGN 2018.
15 Fig. B Localisation de l’opération archéologique sur la commune de Dijon. Cartes IGN au 1/25 000e. Scan25®, © IGN 2018.
16 Fig. C Dijon (21) - Piétonisation 2019. Plan général des tranchées surveillées (d’après www.cadastre.gouv.fr). © Y. Virlogeux, Inrap
56 Fig. 1 Dijon (21) - Piétonisation 2016-2019. Récapitulatif des emprises de travaux surveillés sur fond cadastral “redressé” de 1812 (sections I, R et T).
© Archives départementales de la Côte-d’Or
57 Fig. 2 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Emprise générale des travaux (d’après www. cadastre.gouv.fr).
58 Fig. 3 Place Notre-Dame. Début de la surveillance des travaux. A. Couilloud, Inrap
59 Fig. 4 Place Notre-Dame. Aperçu de l’impact de la tranchée d’installation du collecteur des eaux pluviales. © Y. Virlogeux, Inrap
60 Fig. 5 Place Notre-Dame. Intervention à proximité de l’excavatrice/aspiratrice. © Y. Virlogeux, Inrap
60 Fig. 6 Place Notre-Dame. Début des travaux d’installation du réseau « pluvial ». Creusement de la tranchée à l’aide d’une pelle hydraulique équipée d’un
godet de curage. © A. Couilloud, Inrap
61 Fig. 7 « Bon d’arrêt » utilisé dans le cas d’interruption prolongée des travaux. © Inrap
62 Fig. 8 Place Notre-Dame. La pose d’un regard du réseau « pluvial » a nécessité un creusement de plus de 3 m de profondeur.
Un trou de poteau (ST 7, vue vers le nord) apparaît sur le fond… © A. Couilloud, Inrap
63 Fig. 9 La place Notre-Dame enneigée. © Y. Virlogeux, Inrap
64 Fig. 10 Place Notre-Dame. Mise en place d’un blindage. © Y. Virlogeux, Inrap
65 Fig. 11 Extrait de carnet d’enregistrement. Croquis de la maçonnerie MR97 enregistrée place Notre-Dame. © S. Forel, Inrap
66 Fig. 12 Listing des logs et coupes, enregistrés et présentés dans ce rapport. © Y. Virlogeux, Inrap
66 Fig. 13 Relevé topographique, place Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap
67 Fig. 14 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Plan général des tranchées surveillées (d’après www.cadastre.gouv.fr). © Y. Virlogeux, Inrap
71 Fig. 15 Castrum de Dijon. Restitution du tracé de l’enceinte du Bas-Empire. (Fyot 1920, p. 301)
72 Fig. 16 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report de l’emprise des travaux sur le Plan de l’ancienne et nouvelle ville de Dijon (extrait), par le Pautre (1696).
© Bibliothèque nationale de France
70 Fig. 17 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Extrait de la Carte archéologique régionale (d’après www.cadastre.gouv.fr). © Y. Virlogeux, Inrap
73 Fig. 18 Dijon (21) - Plan des conduites et des bornes fontaines (extrait de l’ouvrage : Histoire des Fontaines publiques de Dijon, par Henry Darcy,
Paris, 1856 - Atlas : planche 8)
74 Fig. 19 Rue Longepierre. Relevé du pan de muraille du castrum, temporairement dégagé lors de travaux. (Grémaud 1954)
75 Fig. 20 Rue Longepierre, n° 12. Relevé du parement extérieur du mur du castrum.
75 (Fyot 1920, p. 307)
75 Fig. 21 Rue Vaillant. Parement intérieur du mur du castrum, temporairement dégagé lors de travaux. (Fyot 1920, p. 309)
79 Fig. 22 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report de l’emprise des travaux sur le plan intitulé Plan de la ville de Dijon et des environs dédié
à Son Altesse sérenissime Monseigneur le Duc (extrait), par de Beaurain (1770). © Bibliothèque nationale de France
80 Fig. 23 & 24 Statuette en bois, Notre-Dame de Bon Espoir, xie siècle (photographies Emmanuel-Louis Mas).
© Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine
84 Fig. 25 Notre-Dame de Dijon au début du XIXe siècle (par Emile Sagot ; in Maillard de Chambure 1833). © Bibliothèque municipale de Dijon
85 Fig. 26 Plan de Notre-Dame de Dijon, réalisé par Charles-Élie Le Jolivet en 1762. © Bibliothèque municipale de Dijon
86 Fig. 27 Vue générale du chantier de restauration de l’église Notre-Dame en juin 1877 (photographie Séraphin-Médéric Mieusement).
© Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
87 Fig. 28 Façade ouest échafaudée de l’église Notre-Dame de Dijon, en juin 1877 (photographie Séraphin-Médéric Mieusement).
© Ministère de la Culture, Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
88 Fig. 29 Vue générale vers le nord-est du portail de Notre-Dame et ses rangées de « gargouilles », en janvier 2019. © Y. Virlogeux, Inrap
89 Fig. 30 Aperçu du chevet de Notre-Dame de Dijon et de ses échoppes (Estampe Eugène Cicéri, 1863 ? - extrait). © Bibliothèque municipale de Dijon.
90 Fig. 31 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report de l’emprise des travaux sur le Plan géométral de la ville de Dijon levé en 1759 par les ordres de
MM. les Élus généraux de Bourgogne et de MM. les Maire et Échevins de la dite Ville (extrait), par le Sr Mikel. © Bibliothèque nationale de France
91 Fig. 32 Façade de la Sainte-Chapelle de Dijon. © Bibliothèque municipale de Dijon.
92 Fig. 33 Dijon (21). Localisation des églises dans l’angle nord-est du castrum (d’après Sapin1988). © Y. Virlogeux, Inrap
94 Fig. 34 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report de l’emprise des travaux sur un extrait du plan intitulé Plant de la ville de dijon et de son enceinte par ou
l’on peut connoistre les rues qui ont esté pavées dont Il ne faut que l’entretien, elles sont marquées de couleur rouge et celles qui se doivent paver pour
l’année mil six cents quatre vingt et cinq sont marquées de jaune. Celles marquées de bleu ne sont point nécessaire de paver et celles marquées de
noir restent apaver pour les années suivantes (1685). © Bibliothèque nationale de France
97 Fig. 35 Vue générale (vers le nord) de l’église Notre-Dame et de son cimetière (dessin Etienne Martellange, 1610). © Bibliothèque municipale de Dijon
99 Fig. 36 Le périmètre du cimetière Notre-Dame apparaît tardivement entouré d’un mur (xviiie s. ?). © Bibliothèque municipale de Dijon
100 Fig. 37 Vue générale (vers le nord-ouest) de l’église Notre-Dame. On devine l’impasse de Braisne qui conduit à l’entrée sud de l’édifice, derrière le mur
du cimetière en cours de destruction. © Bibliothèque municipale de Dijon
103 Fig. 38 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Report de l’emprise des travaux sur un extrait du plan réalisé en 1966 à partir de l’étude de
Roger Gauchat concernant la datation des édifices du “ secteur sauvegardé ” de la ville Dijon. © Bibliothèque municipale de Dijon
104 Fig. 39 « Photographie de la chapelle de l’hôtel Chambellan, démasquée lors des (…) démolitions de la place Notre-Dame » en 1880.
© Bibliothèque municipale de Dijon
105 Fig. 40 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Report de l’emprise des travaux sur le Plan cadastral de 1812 - Sections I et R, dites “de la ville” (extraits).
© Archives départementales de Côte-d’Or
II. Résultats 373

106 Fig. 41 Dijon (21) - Place Notre-Dame et rue de la Préfecture. Plan d’alignement de 1846 - Planche 11 (extrait). © Archives départementales de Côte-d’Or
107 Fig. 42 Vue vers l’ouest des bâtiments détruits en 1880 (« Buvette dijonnaise »), à l’angle de l’ancienne rue Notre-Dame (actuelle rue des Forges). Il est
à noter que la « maison aux piliers », située antérieurement à l’angle du trottoir de droite, n’existe déjà plus.© Bibliothèque municipale de Dijon
111 Fig. 43 À l’angle de l’ancienne rue au Change (actuelle rue des Forges) et de la ruelle conduisant à la place Notre-Dame, la« maison aux piliers ». On
remarque la galerie du magasin avec ses cinq colonnes et le puits situé dans son prolongement, qui débordent l’alignement de la rue. Sur la gauche, le
bâtiment à trois niveaux, abritant un temps la « Buvette dijonnaise », disparaîtra également. © Bibliothèque municipale de Dijon
112 Fig. 44 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Habitat d’origine médiévale aux abords de la Place des Ducs de Bourgogne (d’après Giroux 1977).
© Y. Virlogeux, Inrap
115 Fig. 45 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place Notre-Dame. Plan général des vestiges. © Y. Virlogeux, Inrap
116 Fig. 46 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place Notre-Dame (partie nord). Plan général des vestiges. © Y. Virlogeux, Inrap
117 Fig. 47 Place Notre-Dame (nord). Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
118 Fig. 48 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vue générale du log 9 (vers le nord). © Y. Virlogeux, Inrap
118 Fig. 49 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Log 9. © Y. Virlogeux, Inrap
119 Fig. 50 & 51 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vue zénithale et de détail de la sépulture SP116 (vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap
119 Fig. 52 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vue zénithale d’un échantillon de la surface du sol SL108 (vers le sud). © Y. Virlogeux, Inrap
120 Fig. 53 & 54 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vues générale (vers le sud) et zénithale (vers le nord) des vestiges d’une probable fosse
d’aisances (MR121 à 123). © Y. Virlogeux, Inrap
121 Fig. 55 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vue générale (vers le sud-est) des maçonneries (MR121 à 123) d’une probable fosse d’aisances.
© Y. Virlogeux, Inrap
121 Fig. 56 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vue de détail (vers l’ouest) de la maçonnerie MR121. © Y. Virlogeux, Inrap
122 Fig. 57 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Vue de détail (vers le sud) de la jonction des maçonneries MR122 & MR123. © Y. Virlogeux, Inrap
122 Fig. 58 Place Notre-Dame / Rue de la Chouette. Les vestiges de la quatrième maçonnerie (MR124) formant la fosse, apparaissent sur le flanc nord de
la tranchée. © Y. Virlogeux, Inrap
122 Fig. 59 Place Notre-Dame / 1 rue de la Préfecture. Vestiges de la sépulture SP114, sur le flanc ouest de la tranchée. © A. Couilloud, Inrap
123 Fig. 60 & 61 Place Notre-Dame / 1 rue de la Préfecture. Aperçu du crâne de la sépulture SP114 (reposant sur SL108), après démontage de la partie
conservée des os du tronc et des bras. © A. Couilloud, Inrap
123 Fig. 62 Place Notre-Dame. Log 8. © Y. Virlogeux, Inrap
124 Fig. 63 Place Notre-Dame / 1 rue de la Préfecture. Vue générale (vers le nord) du log 8. © Y. Virlogeux, Inrap
124 Fig. 64 Place Notre-Dame / 1 rue de la Préfecture. Vue de détail (vers le nord-ouest) de la partie basse du log 8. © Y. Virlogeux, Inrap
124 Fig. 65 & 66 Place Notre-Dame / 1 rue de la Préfecture. Vues de détail (vers le nord) de la sépulture SP107 au sein du log 8. © A. Couilloud, Inrap
125 Fig. 67 Place Notre-Dame. Log 1. © Y. Virlogeux, Inrap
125 Fig. 68 Place Notre-Dame. Vue générale (vers le nord) du log 1. Un trou de poteau (ST7) est apparu à 3 m de profondeur. © A. Couilloud, Inrap
126 Fig. 69 Dijon (21) - Piétonisation 2019. 9, place Notre-Dame. Plan général des vestiges. © Y. Virlogeux, Inrap
127 Fig. 70 9 Place Notre-Dame. Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
128 Fig. 71 Place Notre-Dame. Aperçu (vers l’est) de l’épaisseur de la couche de « chaux » à proximité de la sépulture SP30 (log 3). © Y. Virlogeux, Inrap
128 Fig. 72 9 Place Notre-Dame. Quelques sépultures (secteur SP56 à 73) au contact de la couche de chaux US87 (Vue vers le nord-ouest).
© A Couilloud, Inrap
129 Fig. 73 Place Notre-Dame. Aperçu (vers l’ouest) du sédiment encaissant US28 au contact des sépultures SP11 à 16. © Y. Virlogeux, Inrap
130 Fig. 74 Place Notre-Dame. Premier ensemble de sépultures mises au jour (SP11 à 16 ; vue vers le sud). On aperçoit l’ancienne conduite d’eau dans la
partie ouest de la nouvelle tranchée. © Y. Virlogeux, Inrap
131 Fig. 75 Place Notre-Dame. Localisation du premier groupe de sépultures mises au jour aux abords du porche de l’église (SP11 à 16 ;
vue vers le nord-est). © Y. Virlogeux, Inrap
132 Fig. 76 Place Notre-Dame. Vue zénithale des sépultures SP19 et SP20 (vers le nord), creusées dans l’horizon US87. © A. Couilloud, Inrap
132 Fig. 77 & 78 Place Notre-Dame. Vues générale et de détail (vers le nord) des deux niveaux de voirie superposés (SL29). © A. Couilloud, Inrap
133 Fig. 79 Place Notre-Dame. Vue zénithale de la sépulture SP21 et de son environnement (vers l’ouest). © A Couilloud, Inrap
133 Fig. 80 Place Notre-Dame. Aperçu du médiocre état de conservation de l’individu SP33 (vu vers l’ouest). © A Latron, Inrap
134 Fig. 81 Place Notre-Dame. Vue générale du log 2 (vers le nord-ouest). © A. Couilloud, Inrap
134 Fig. 82 Place Notre-Dame. Log 2. © Y. Virlogeux, Inrap
135 Fig. 83 Place Notre-Dame. Vue générale du log 3 (vers l'est). © Y. Virlogeux, Inrap
135 Fig. 84 Place Notre-Dame. Log 3. © Y. Virlogeux, Inrap
136 Fig. 85 Dijon (21) - Piétonisation 2019. 5-7, place Notre-Dame. Plan général des vestiges. © Y. Virlogeux, Inrap
136 Fig. 86 5-7 Place Notre-Dame. Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
138 Fig. 87 Place Notre-Dame. La sépulture SP58 est d’abord apparue dans le front de taille de la tranchée (vue vers le sud-est). © A. Couilloud, Inrap
138 Fig. 88 Place Notre-Dame. Vue zénithale de l’« ossuaire » SP44 (vers l’ouest). © Y. Virlogeux, Inrap
138 Fig. 89 Place Notre-Dame. Vue zénithale des sépultures SP44 à SP48 (vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap
139 Fig. 90 Place Notre-Dame. Sépultures SP47 à SP51 (vues vers l’ouest) : l’importante différence d’orientation des individus trahit vraisemblablement des
139 Fig. 91 Place Notre-Dame. Groupe d’individus d’âges différents (SP67, SP51 & SP50, vues vers l’ouest). © Y. Virlogeux, Inrap
140 Fig. 92 Place Notre-Dame. Aperçu de la profondeur d’enfouissement des sépultures SP52, SP53, SP72 & SP73 (vers l’est). © A. Couilloud, Inrap
141 Fig. 93 Place Notre-Dame. L’alignement et la répartition régulière des crânes des sépultures SP56, SP55 & SP79 (vus vers l’ouest) suggère une
organisation raisonnée de cette partie du cimetière médiéval. © Y. Virlogeux, Inrap
141 Fig. 94 Place Notre-Dame. Vue zénithale du trou de poteau ST94 (vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap
142 Fig. 95 Place Notre-Dame. Log 11. © Y. Virlogeux, Inrap
143 Fig. 96 Place Notre-Dame. Vue zénithale des individus SP42 & SP43 (vers le nord-ouest), mis au jour dans une tranchée adjacente. © Y. Virlogeux, Inrap
143 Fig. 97 Place Notre-Dame. Groupe des sépultures SP74, SP75, SP76, SP80, SP82 & SP84, partiellement superposées et présentant globalement
une orientation sensiblement différente à l’organisation générale du cimetière (vue vers l’ouest). © Y. Virlogeux, Inrap
144 Fig. 98 Place Notre-Dame. Vue générale de la sépulture SP77 (vers le sud-ouest), présentant également une orientation sensiblement divergente
© Y. Virlogeux, Inrap
144 Fig. 99 Place Notre-Dame. Log 4. © Y. Virlogeux, Inrap
145 Fig. 100 Place Notre-Dame. Apparition d’un premier niveau de voirie SL90, dans la moitié orientale du « sondage » (vue vers le sud-est).
© Y. Virlogeux, Inrap
145 Fig. 101 Place Notre-Dame. Aperçu général du log 4. © Y. Virlogeux, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
374 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

146 Fig. 102 Place Notre-Dame. Vue de détail zénithale du sol SL92. © Y. Virlogeux, Inrap
146 Fig. 103 Place Notre-Dame. Vue de détail du log 4. (SL29, US91, SL92 & US6). © Y. Virlogeux, Inrap
146 Fig. 104 Place Notre-Dame. Vue zénithale générale des sépultures SP34 à SP40. © Y. Virlogeux, Inrap
148 Fig. 105 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place Notre-Dame (sud). Plan général des maçonneries mises au jour. © Y. Virlogeux, Inrap
149 Fig. 106 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place Notre-Dame (sud). Emprise des fosses de plantation fouillées. © Y. Virlogeux, Inrap
149 Fig. 107 Fosse de plantation nord-ouest. Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
150 Fig. 108 Place Notre-Dame. Fosse de plantation nord-ouest. Plan et coupes. © A. Couilloud, Inrap
151 Fig. 109 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue générale de la coupe sud. © A. Couilloud, Inrap
151 Fig. 110 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue générale de l’angle sud-ouest de la fosse. © A. Couilloud, Inrap
151 Fig. 111 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue générale de la coupe ouest. © A. Couilloud, Inrap
151 Fig. 112 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue générale de la coupe nord. © A. Couilloud, Inrap
152 Fig. 113 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Apparition d’un niveau caillouteux recouvert de « chaux » (US149), dans la moitié sud de
la fosse. © Y. Virlogeux, Inrap
152 Fig. 114 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue de détail, vers le sud de l’US149. © Y. Virlogeux, Inrap
153 Fig. 115 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue générale (vers le nord-ouest) de la fosse en cours de fouille et de l’aménagement de
sol compact qui occupe le fond du creusement (US92). On remarquera la présence d’une sépulture dans la coupe du flanc nord (à droite, SP134).
© A. Couilloud, Inrap
153 Fig. 116 & 117 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue de détail de l’aménagement de sol compact qui occupe le fond du creusement
(US92). .© A. Couilloud, Inrap
153 Fig. 118 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Une première sépulture (SP126) est apparue dans le quart nord-ouest de la fosse.
© A. Latron, Inrap
154 Fig. 119 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Vue de détail de la coupe ouest et du comblement de la sépulture SP134. © A. Couilloud, Inrap
154 Fig. 120 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-ouest. Aperçu général de la sépulture SP134 dans le flanc nord de la fosse. © A. Couilloud, Inrap
154 Fig. 121 Place Notre-Dame. Log 7. © Y. Virlogeux, Inrap
155 Fig. 122 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu général de la stratigraphie du log 7. On notera l’apparition du niveau de sol SL104, en fond de tranchée.
© Y. Virlogeux, Inrap
155 Fig. 123 Place Notre-Dame, n°3. Partie supérieure du log 7, où l’on perçoit que l’installation de la « maçonnerie » MR103 dans sa tranchée de
fondation US102 a probablement perturbé une sépulture. © Y. Virlogeux, Inrap
155 Fig. 124 & 125 Place Notre-Dame, n°3. Vues de détail du sol SL104, au pied du log 7. © Y. Virlogeux, Inrap
156 Fig. 126 Place Notre-Dame. Fosse de plantation nord-est. Coupe nord. © A. Couilloud, Inrap
157 Fig. 127 Fosse de plantation nord-est. Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
157 Fig. 128 Fosse de plantation nord-est. Vue générale vers l’est de la fosse en cours de fouille. © Y. Virlogeux, Inrap
157 Fig. 129 & 130 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-est. Aperçu des unités surmontant le « niveau de chaux » US87, aux angles sud-est et
sud-ouest de la fosse. © Y. Virlogeux, Inrap
158 Fig. 131 & 132 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-est. Vues générales de la stratigraphie, vers l’est et le sud. © Y. Virlogeux, Inrap
159 Fig. 133 & 134 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-est. Aperçu général de la stratigraphie des flancs nord et est. © Y. Virlogeux, Inrap
159 Fig. 135 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-est. Vue de détail du sol SL92 et de l’horizon sus-jacent US91, dans l’angle sud-est du sondage.
© Y. Virlogeux, Inrap
160 Fig. 136 Place Notre-Dame, fosse de plantation nord-est. Vue générale de l’excavation, vers l’ouest, et du « fossé » ST139, entaillant le sol SL92 et
l’US91. © Y. Virlogeux, Inrap
161 Fig. 137 Place Notre-Dame (sud). Plan des maçonneries MR98 & MR99. © Y. Virlogeux, Inrap
162 Fig. 138 3 Place Notre-Dame. Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
162 Fig. 139 Place Notre-Dame, n°3. Vue générale vers le nord de la maçonnerie MR99. © Y. Virlogeux, Inrap
163 Fig. 140 Place Notre-Dame, n°3. Vue de détail vers le nord de la maçonnerie MR99. © Y. Virlogeux, Inrap
163 Fig. 141 Place Notre-Dame (sud). Profil restitué de l’escalier MR99. © Y. Virlogeux, Inrap
164 Fig. 142 & 143 Place Notre-Dame, n°3. Vues générales (vers le nord) de la jonction des maçonneries MR97 & MR98, perturbée par la pose ancienne
d’une conduite. © Y. Virlogeux, Inrap
164 Fig. 144 & 145 Place Notre-Dame, n°3. Vues de détail (vers le nord et zénithale vers l’est) de la maçonnerie MR98. © Y. Virlogeux, Inrap
165 Fig. 146 & 147 Place Notre-Dame, n°3. Vues de détail des claveaux conservés de l’arc d’embrasure MR98. © Y. Virlogeux, Inrap
165 Fig. 148 Place Notre-Dame (sud). Élévation de la maçonnerie MR98. © Y. Virlogeux, Inrap
165 Fig. 149 Place Notre-Dame, n°3. Vue zénithale de la jonction des maçonneries MR97 & MR98. © Y. Virlogeux, Inrap
166 Fig. 150 Place Notre-Dame, n°3. Vue générale (vers le nord) de la maçonnerie MR97, partiellement dégagée sur le flanc ouest de la tranchée.
© S. Forel, Inrap
166 Fig. 151 Place Notre-Dame, n°3. Vue de détail (vers le nord-ouest) de la partie supérieure de la maçonnerie MR97. © S. Forel, Inrap
166 Fig. 152 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu de la largeur du mur MR97 (vu vers le nord). © Y. Virlogeux, Inrap
167 Fig. 153 Place Notre-Dame, (sud). Élévation et profil du mur MR97. © Y. Virlogeux, Inrap
167 Fig. 154 Place Notre-Dame, , n°3. Vue de détail (vers le nord-ouest) du parement de la partie supérieure de MR97. © S. Forel, Inrap
168 Fig. 155 & 156 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu des différents modules de parement composant le mur MR97 (vue le sud-ouest). Le ressaut inférieur
correspond à un sommier de voûte. © Y. Virlogeux, Inrap
168 Fig. 157, 158 & 159 Place Notre-Dame, n°3. Une « niche » maçonnée est apparue dans la partie basse du mur MR97 à la base de la tranchée.
© Y. Virlogeux, Inrap
169 Fig. 160 Place Notre-Dame, n°3. Apparition, à l’extrémité sud de la tranchée, de l’arc d’une embrasure de porte (MR105), prolongeant le mur MR97
(vue le sud-ouest). © Y. Virlogeux, Inrap
169 Fig. 161 & 162 Place Notre-Dame, n°3. Vues de détail des vestiges de l’embrasure de porte MR105 dans le prolongement du mur MR97.
© Y. Virlogeux, Inrap
170 Fig. 163 Place Notre-Dame, n°3. Sommet d’une embrasure de porte, tardivement murée (MR96). Les vestiges des habitats détruits au xixe siècle
apparaissent à faible profondeur. © Y. Virlogeux, Inrap
170 Fig. 164 & 165 Place Notre-Dame, n°3. Aperçu du côté sud de l’arc MR96 et du mur « MR65  » associé, lors de la campagne de travaux 2018.
© Y. Virlogeux, Inrap
171 Fig. 166 & 167 Place Notre-Dame, n°3. Vue générale et de détail (vers le sud) de la face nord du massif MR96 préservé. © Y. Virlogeux, Inrap
171 Fig. 168 Place Notre-Dame, n°3. Vue zénithale de l’extrémité est du massif MR96. © Y. Virlogeux, Inrap
II. Résultats 375

171 Fig. 169 & 170 Place Notre-Dame, n°3. Vues générale (vers le nord) et zénithale (vers l’est) des modestes vestiges du mur MR95. © Y. Virlogeux, Inrap
172 Fig. 171 Place Notre-Dame. Fosse de plantation sud-ouest et son environnement. Plan des maçonneries. © Y. Virlogeux, Inrap
172 Fig. 172 Fosses de plantation sud-ouest et sud-est. Liste des informations archéologiques enregistrées. © Y. Virlogeux, Inrap
173 Fig. 173 & 174 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vues générales de l’ensemble des maçonneries, vers le nord et l’ouest.
© A. Couilloud, Inrap
174 Fig. 175 & 176 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vues générale et rapprochée du mur MR128 (vers le nord). © A. Couilloud, Inrap
174 Fig. 177 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vue générale vers l’est de l’arase du mur MR129, assemblé à l’aide d’argile orangée, et
des deux portions de voûte associées (MR130 à l’ouest et MR131, côté est). © A. Couilloud, Inrap
174 Fig. 178 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vue générale, vers le nord-ouest, de l’arase du mur MR129 et de la voûte MR130 en partie
effondrée. © A. Couilloud, Inrap
175 Fig. 179 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vue générale vers le sud-ouest de la voûte MR130, partiellement effondrée.
© A. Couilloud, Inrap
175 Fig. 180 & 181 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vues de détail de la voûte MR130 (vers le nord). © A. Couilloud, Inrap
176 Fig. 182 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. . Vue de détail de la voûte MR130 (vers le sud). © A. Couilloud, Inrap
176 Fig. 183 & 184 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vue générale, vers l’est, de l’extrados de la voûte MR131, en arrière du mur
MR129. © A. Couilloud, Inrap
177 Fig. 185, 186 & 187 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vues générale et de détail du mur MR132, surmontant la voûte MR130
(vers le sud). © A. Couilloud, Inrap
178 Fig. 188 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Aperçu du mur MR133, sous la voûte MR130 (vers le nord). © A. Couilloud, Inrap
178 Fig. 189, 190 & 191 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vues générale et de détail de la jointure des maçonneries MR128, MR130 et
MR133 (vers le nord-ouest). © A. Couilloud, Inrap
179 Fig. 192 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-est. Plan des maçonneries MR127 & MR163. © Y. Virlogeux, Inrap
179 Fig. 193 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-est. Vue générale du flanc est du « sondage ». © A. Couilloud, Inrap
179 Fig. 194 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-est. Aperçu général de la fosse, vers le nord, et de la maçonnerie MR127. © A. Couilloud, Inrap
180 Fig. 195 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-est. Vue zénithale de la maçonnerie MR127 (vers l’est). © S. Baudin, Inrap
180 Fig. 196 & 197 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-ouest. Vues de détail du rang de moellons inclinés vers l’ouest, formant sommier de voûte
(MR127 vu vers le nord). © A. Couilloud, Inrap
181 Fig. 198 Place Notre-Dame, fosse de plantation sud-est. Aperçu du comblement associé au mur MR127 (vu vers l’ouest). © A. Couilloud, Inrap
182 Fig. 199 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Rue de la Préfecture. Plan général des vestiges. © Y. Virlogeux, Inrap
183 Fig. 200 14 rue de la Préfecture. Vue générale (vers le nord) du log 5. © Y. Virlogeux, Inrap
183 Fig. 201 Rue de la Préfecture. Log 5. © Y. Virlogeux, Inrap
183 Fig. 202 14 rue de la Préfecture. Vue de détail (vers le nord) du pavage calcaire SL160 (log 5). © Y. Virlogeux, Inrap
184 Fig. 203 14 rue de la Préfecture. Localisation du log 6 et de l’« horizon de cimetière » US63 (vue vers l’est). © Y. Virlogeux, Inrap
184 Fig. 204 Rue de la Préfecture. Log 6. © Y. Virlogeux, Inrap
184 Fig. 205 14 rue de la Préfecture. Vue de détail (vers le nord-est) de l’ « horizon de cimetière » US63 (log 6). © Y. Virlogeux, Inrap
185 Fig. 206 14 rue de la Préfecture. Vue de détail (vers le nord-est) des ossements contenus dans l’US63 (log 6). © A. Latron, Inrap
191 Fig. 207 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place Notre-Dame. Répartition des sépultures médiévales, mises au jour dans la partie médiane de la place.
² © Y. Virlogeux, Inrap
192 Fig. 208 Vue générale de l’US 11. © A. Couilloud, Inrap
192 Fig. 209 Vue zénithale de l’US 11. © A. Couilloud, Inrap
193 Fig. 210 Fiche de conservation du défunt US 11 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
194 Fig. 211 Vue générale de l’US 12, au milieu, entre les US 11 à droite et 14 à gauche. © A. Couilloud, Inrap
194 Fig. 212 Vue zénithale de l’US 12. © A. Couilloud, Inrap
195 Fig. 213 Fiche de conservation du défunt US 13 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
196 Fig. 214 Vue générale des US 14 et 15. © A. Couilloud, Inrap
197 Fig. 215 Fiche de conservation du défunt US 14 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
199 Fig. 216 Vue générale des US 17 et 18. © A. Couilloud, Inrap
200 Fig. 217 Fiche de conservation du défunt US 18 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
201 Fig. 218 Vue générale des US 19 et 20 © A. Couilloud, Inrap
202 Fig. 219 Vue zénithale de l’US 19. © A. Couilloud, Inrap
202 Fig. 220 Fiche de conservation du défunt US 19 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
203 Fig. 221 Vue vers l’ouest de l’US 21. © A. Couilloud, Inrap
204 Fig. 222 Fiche de conservation du défunt US 21 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
205 Fig. 223 Vue vers le nord de l’US 22. © A. Couilloud, Inrap
207 Fig. 224 Vue générale des US 25, 26 et 27. © A. Couilloud, Inrap
208 Fig. 225 Vue zénithale de l’US 25. © A. Couilloud, Inrap
208 Fig. 226 Fiche de conservation du défunt US 25 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
209 Fig. 227 Vue zénithale de l’US 26. © A. Couilloud, Inrap
210 Fig. 228 Fiche de conservation du défunt US 26 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
211 Fig. 229 Vue zénithale de l’US 27. © A. Couilloud, Inrap
211 Fig. 230 Détail des pieds de l’US 27. © A. Couilloud, Inrap
212 Fig. 231 Fiche de conservation du défunt US 27 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
376 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

213 Fig. 232 Vue zénithale de l’US 30. © A. Couilloud, Inrap


214 Fig. 233 Vue générale de l’US 31. © A. Couilloud, Inrap
214 Fig. 234 Détail de l’US 31. © A. Couilloud, Inrap
215 Fig. 235 Fiche de conservation du défunt US 32 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap
217 Fig. 236 Vue vers l’ouest de l’US 33. © A. Couilloud, Inrap
217 Fig. 237 Fiche de conservation du défunt US 33 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
218 Fig. 238 Vue générale des US 31 à 34. © A. Couilloud, Inrap
219 Fig. 239 Vue vers l’ouest de l’US 35. © A. Couilloud, Inrap
220 Fig. 240 Vue vers l’ouest de l’US 37. © A. Couilloud, Inrap
221 Fig. 241 Fiche de conservation du défunt US 37 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
222 Fig. 242 Vue zénithale de l’US 39. © A. Couilloud, Inrap
223 Fig. 243 Vue zénithale de l’US 40. © A. Couilloud, Inrap
224 Fig. 244 Vue zénithale de l’US 41. © A. Couilloud, Inrap
224 Fig. 245 Fiche de conservation du défunt US 41 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
226 Fig. 246 Vue générale des US 42 et 43. © A. Couilloud, Inrap
226 Fig. 247 Fiche de conservation du défunt US 42 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
227 Fig. 248 Détail de l’atteinte pathologique sur la fibula droite. © A. Latron, Inrap
228 Fig. 249 Vue générale des US 44 et 58. © A. Couilloud, Inrap
229 Fig. 250 Vue générale de l’US 45 (crâne à la gauche de la mire). © A. Couilloud, Inrap
231 Fig. 251 Fiche de conservation du défunt US 45 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
232 Fig. 252 Vue générale de l’US 46. © A. Couilloud, Inrap
232 Fig. 253 Fiche de conservation du défunt US 46 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
233 Fig. 254 Vue générale des US 47 et 48. © A. Couilloud, Inrap
235 Fig. 255 Fiche de conservation du défunt US 48 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
236 Fig. 256 Vue zénithale de l’US 49. © A. Couilloud, Inrap
237 Fig. 257 Vue générale des US 50 et 51. © A. Couilloud, Inrap
238 Fig. 258 Fiche de conservation du défunt US 50 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap. © A. Couilloud, Inrap
240 Fig. 259 Détail d’une spondylolyse affectant la vertèbre L5 du défunt US 51. © A. Latron, Inrap
240 Fig. 260 Détail d’une atteinte sur le radius droit du sujet US 51. © A. Latron, Inrap
240 Fig. 261 Fiche de conservation du défunt US 51 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
241 Fig. 262 Vue générale des US 52 et 53. © A. Couilloud, Inrap
241 Fig. 263 Détail d’une atteinte traumatique sur la surface externe du crâne du sujet US 52. © A. Latron, Inrap
241 Fig. 264 Détail d’une atteinte traumatique sur la tabula interne du crâne du sujet US 52. © A. Latron, Inrap
242 Fig. 265 Vue zénithale de l’US 53. © A. Couilloud, Inrap
243 Fig. 266 Fiche de conservation du défunt US 53 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
243 Fig. 267 Détail des lésions serpigineuses affectant les parois crâniennes du sujet US 53 . © A. Couilloud, Inrap
245 Fig. 268 Vue générale des US 54 à 56 © A. Couilloud, Inrap
245 Fig. 269 Vue zénithale de l’US 54. © A. Couilloud, Inrap
246 Fig. 270 Fiche de conservation du défunt US 54 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
247 Fig. 271 Fiche de conservation du défunt US 55 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
248 Fig. 272 US 56, détail de la mandibule du sujet 1 montrant les stigmates de la maladie parodontale. © A. Latron, Inrap
249 Fig. 273 Vue générale de l’US 57 (en premier plan). © A. Couilloud, Inrap
250 Fig. 274 US 57, os portant des stigmates pathologiques. © A. Latron, Inrap
250 Fig. 275 US 57, détail des cribra orbitalia. © A. Latron, Inrap
250 Fig. 276 US 57, détail des lésions serpigineuses. © A. Latron, Inrap
251 Fig. 277 US 59, détail des lésions serpigineuses. © A. Latron, Inrap
252 Fig. 278 Vue zénithale de l’US 60. © A. Couilloud, Inrap
253 Fig. 279 Fiche de conservation du défunt US 60 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
254 Fig. 280 Vue générale des US 61 à 62. © A. Couilloud, Inrap
255 Fig. 281 Fiche de conservation du défunt US 61 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
255 Fig. 282 US 61, détail des stigmates sur la clavicule gauche . © A. Latron, Inrap
256 Fig. 283 Fiche de conservation du défunt US 62 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
257 Fig. 284 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Rue de la Préfécture. Localisation de la zone funéraire. © Y. Virlogeux, Inrap
258 Fig. 285 Situation générale de l’US 64. © A. Latron, Inrap
258 Fig. 286 US 64, vue de détail en coupe. © A. Latron, Inrap
II. Résultats 377

259 Fig. 287 Fiche de conservation du défunt US 64 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
260 Fig. 288 Vue générale de l’US 65. © A. Couilloud, Inrap
261 Fig. 289 Fiche de conservation du défunt US 65 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
262 Fig. 290 Vue générale de l’US 66. © A. Couilloud, Inrap
264 Fig. 291 Fiche de conservation du défunt US 66 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
265 Fig. 292 Vue générale de l’US 67. © A. Couilloud, Inrap
265 Fig. 293 Vue zénithale de l’US 66. © A. Couilloud, Inrap
266 Fig. 294 Fiche de conservation du défunt US 67 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
267 Fig. 295 Vue générale des US 68 et 69. © A. Couilloud, Inrap
267 Fig. 296 Vue zénithale de l’US 68. © A. Couilloud, Inrap
268 Fig. 297 Fiche de conservation du défunt US 68 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
269 Fig. 298 Vue zénithale de l’US 69. © A. Latron, Inrap
270 Fig. 299 US 69, détail des vertèbres cervicales. © A. Latron, Inrap
270 Fig. 300 Fiche de conservation du défunt US 69 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
271 Fig. 301 Vue générale des US 70 et 71. © A. Couilloud, Inrap
272 Fig. 302 Fiche de conservation du défunt US 70 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
273 Fig. 303 Vue zénithale de l’US 71. © A. Latron, Inrap
274 Fig. 304 Fiche de conservation du défunt US 71 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
275 Fig. 305 Vue en oblique de l’US 72. © A. Couilloud, Inrap
275 Fig. 306 Vue zénithale de l’US 72. © A. Couilloud, Inrap
275 Fig. 307 Fiche de conservation du défunt US 72 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
276 Fig. 308 Vue zénithale de l’US 73. © A. Latron, Inrap
277 Fig. 309 Fiche de conservation du défunt US 73 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
277 Fig. 310 US 73, détail des vertèbres portant des stigmates d’hernies. © A. Latron, Inrap.
278 Fig. 311 Fiche de conservation du défunt US 74 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
279 Fig. 312 Fiche de conservation du défunt US 75 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
280 Fig. 313 Vue générale de l’US 77. © A. Couilloud, Inrap
282 Fig. 314 Fiche de conservation du défunt US 77 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
281 Fig. 315 US 77, détail de l’atteinte infectieuse sur l’os coxal droit. © A. Latron, Inrap
281 Fig. 316 US 77, détail de l’atteinte arthrosique sur l’os coxal droit. © A. Latron, Inrap
283 Fig. 317 Vue générale de l’US 78. © A. Couilloud, Inrap
283 Fig. 318 Fiche de conservation du défunt US 78 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
284 Fig. 319 Vue générale de l’US 79. © A. Couilloud, Inrap
285 Fig. 320 Fiche de conservation du défunt US 78 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
286 Fig. 321 Vue générale de l’US 80. © A. Couilloud, Inrap
287 Fig. 322 Vue zénithale de l’US 80. © A. Couilloud, Inrap
288 Fig. 323 Fiche de conservation du défunt US 80 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
289 Fig. 324 Vue zénithale de l’US 81. © A. Couilloud, Inrap
290 Fig. 325 Fiche de conservation du défunt US 81 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
291 Fig. 326 Vue générale de l’US 82. © A. Couilloud, Inrap
292 Fig. 327 Fiche de conservation du défunt US 82 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
293 Fig. 328 Fiche de conservation du défunt US 84 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
294 Fig. 329 Vue générale de l’US 85. © A. Couilloud, Inrap
295 Fig. 330 Fiche de conservation du défunt US 85 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
296 Fig. 331 Vue zénithale de l’US 86. © A. Couilloud, Inrap
296 Fig. 332 Fiche de conservation du défunt US 86 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
297 Fig. 333 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Place Notre-Dame. Répartition des sépultures mises au jour dans la partie nord de la place. © Y. Virlogeux, Inrap
298 Fig. 334 Vue en coupe de l’US 107. © A. Couilloud, Inrap
299 Fig. 335 Fiche de conservation du défunt US 107 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
378 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

300 Fig. 336 Vue en coupe de l’US 114. © A. Couilloud, Inrap


301 Fig. 337 Détail de l’US 114. © A. Couilloud, Inrap
301 Fig. 338 Détail des os de l’US 114 en coupe. © A. Couilloud, Inrap
301 Fig. 339 Détail de l’abcès affectant l’os maxillaire droit du sujet US 114. © A. Latron, Inrap
301 Fig. 340 US 114, détail de la carie et de l’abcès sur l’os maxillaire droit. © A. Latron, Inrap
302 Fig. 341 Fiche de conservation du défunt US 114 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
303 Fig. 342 Vue zénithale de l’US 116. © A. Couilloud, Inrap
304 Fig. 343 Fiche de conservation du défunt US 116 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
305 Fig. 344 Vue zénithale de l’US 125. © A. Latron, Inrap
306 Fig. 345 Vue zénithale de l’US 126. © A. Latron, Inrap
306 Fig. 346 US 126, détail de la colonne vertébrale. © A. Latron, Inrap
307 Fig. 347 Fiche de conservation du défunt US 126 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
308 Fig. 348 Vue générale en coupe de l’US 134. © A. Couilloud, Inrap
308 Fig. 349 US 134, détail du thorax. © A. Couilloud, Inrap
309 Fig. 350 US 134, détail du membre inférieur gauche. © A. Couilloud, Inrap
309 Fig. 351 US 134, détail des pieds. © A. Couilloud, Inrap
309 Fig. 352 Fiche de conservation du défunt US 134 (fiche créé par le Service d’Anthropologie Biologique de la Faculté de Médecine de l’Université de
Marseille et par P. Adalian). © A. Latron, Inrap.
316 Fig. 353 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Échantillon du mobilier céramique gallo-romain. © A. Ahü-Delor, Inrap.
318 Fig. 354 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Échantillonnage des principales formes et productions identifiées au cours de l’opération
© A.-L. Bugnon-Labaune, Inrap.
319 Fig. 355 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Tableau des céramiques médiévales étudiées. © A.-L. Bugnon-Labaune, Inrap.
321 Fig. 356 Décomptes des restes fauniques par espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue de la Préfecture, Piétonisation 3, Antiquité.
© D. Cambou, Inrap.
321 Fig. 357 Décomptes des restes fauniques par espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue de la Préfecture, Piétonisation 3, Médiéval (HMA ?).
© D. Cambou, Inrap.
321 Fig. 358 Décomptes des restes fauniques par espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue de la Préfecture, Piétonisation 3, xie-xive siècles (hors
structures funéraires). © D. Cambou, Inrap.
322 Fig. 359 Décomptes des restes fauniques par espèce, Dijon (21), Place Notre-Dame – rue de la Préfecture, Piétonisation 3, xiiie-xive siècles (dans
comblements St funéraires). © D. Cambou, Inrap.
327 Fig. 361 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Logs stratigraphiques. © Y. Virlogeux, Inrap.
327 Fig. 360 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Place Notre-Dame. Plan synthétique des vestiges mis au jour. © Y. Virlogeux, Inrap.
328 Fig. 362 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Listing des US antiques. © Y. Virlogeux, Inrap.
328 Fig. 363 Dijon (21) -Place Notre-Dame. Log 1 : aperçu des remblais antiques. © A. Coullioud, Inrap.
329 Fig. 364 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Listing des sols médiévaux. © Y. Virlogeux, Inrap.
330 Fig. 365 Place Notre-Dame. Interprétation des niveaux de “voirie” sommaires enregistrés, sur fond cadastral ancien (1812). © Y. Virlogeux, Inrap.
331 Fig. 366 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Datations 14C médiévales. © Poznan Radiocarbon Laboratory .
332 Fig. 367 Place Notre-Dame. Extension du sol SL92/104 sur fond cadastral ancien (1812). © Y. Virlogeux, Inrap.
332 Fig. 368 Place Notre-Dame. Log 4 : échantillons de découpes de cuir prélevées dans l’US91. © Y. Virlogeux, Inrap.
333 Fig. 369 Place Notre-Dame. Extension supposée des gravats de construction du xiiie siècle (US28 & 87), sur fond cadastral ancien (1812).
© Y. Virlogeux, Inrap.
334 Fig. 370 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Listing des sépultures mises au jour sur la place Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap.
340 Fig. 371 Dijon (21) - Place Notre-Dame (sud). Plan général des vestiges de maçonneries. © Y. Virlogeux, Inrap.
341 Fig. 372 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Maçonneries mises au jour dans la moitié sud de la place Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap.
345 Fig. 373 Dijon (21) - Piétonisation 2019. Diagramme interprétatif des données stratigraphiques. © Y. Virlogeux, Inrap.
346 Fig. 374 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Localisation de l’emprise des travaux sur fond cadastral “redressé” de 1812, sections I, R et T.
© Y. Virlogeux, Inrap, d’après les documents des Archives départementales de la Côte-d'Or
346 Fig. 375 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Plan général des tranchées surveillées. © Y. Virlogeux, Inrap, d’après www.cadastre.gouv.fr
350 Fig. 376 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Localisation des niveaux antiques observés. © Y. Virlogeux, Inrap.
354 Fig. 377 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Chaussées médiévales. © Y. Virlogeux, Inrap.
355 Fig. 378 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Pavage calcaire moderne. © Y. Virlogeux, Inrap.
356 Fig. 379 Évocation du pavage des rues au chevet de Notre-Dame (Estampe Eugène Cicéri, 1863 ? - extrait). © Bibliothèque municipale de Dijon
359 Fig. 380 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Cimetière paroissial Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap
361 Fig. 381 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Vestiges d’habitat de la place Notre-Dame. © Y. Virlogeux, Inrap
364 Fig. 382 Dijon (21) - Piétonisation 2018-2019. Vestiges de la Sainte-Chapelle. © Y. Virlogeux, Inrap
365 Fig. 383 Au 2 rue de la Chouette. © S. Forel, Inrap
II. Résultats 379

10. Annexe : datation

Echantillons pour datation 14C :

Layer Fragments Weight Comments


US 11 1 3.35 g Human bone
US 37 1 5.52 g Human bone
US 50 1 7.76 g Human bone
US 64 1 5.05 g Human bone
US 80 1 6.10 g Human bone
US 92 1 30 g Animal bone
US 93 1 26 g Animal bone
US 104 1 34.6 g Animal bone
US 108 1 82.8 g Animal bone
US 113 2 19.2 g Animal bone
US 126 1 3.36 g Human bone

Opération : Dijon, Piétonnisation 2019 (phase 3)


Code : F125795
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
380 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

Poznan, 20-01-2020

Report
on C-14 dating in the Poznan Radiocarbon Laboratory

Customer: Yvan Virlogeux


Inrap Grand Est Sud

5 rue Holweck
21000- Dijon
France
Job no.: 15644/19

Sample name Lab. no. Age 14C Remark


F125795-US11 Poz-119459 660 ± 30 BP 1.4%N, 6.2%C, 4.0% coll
F125795-US37 Poz-119398 495 ± 30 BP 3.3%N, 9.7%C, 8.3% coll, dzisiaj mieszy
F125795-US50 Poz-119399 650 ± 30 BP 1.9%N, 7.2%C, 4.2% coll
F125795-US64 Poz-119400 570 ± 30 BP 1.8%N, 6.3%C, 4.4% coll
F125795-US80 Poz-119401 675 ± 30 BP 1.4%N, 5.5%C, 5.1% coll
F125795-US92 Poz-119460 865 ± 30 BP 4.0%N, 10.9%C, 8.8% coll
F125795-US93 Poz-119461 800 ± 30 BP 2.9%N, 8.6%C, 8.1% coll
F125795-US104 Poz-119463 860 ± 30 BP 2.1%N, 8.3%C, 6.1% coll
F125795-US108 Poz-119464 925 ± 30 BP 1.9%N, 6.7%C, 2.1% coll,
F125795-US113 Poz-119465 1885 ± 30 BP 1.1%N, 5.2%C, 3.2%coll,
F125795-US126 Poz-119466 745 ± 30 BP 1.8%N, 7.6%C, 3.5%coll,

Comments: Results of calibration of 14C dates enclosed

Head of the Laboratory

Prof. dr hab. Tomasz Goslar

20-01-2020 Job no.: 15644/19 Page 1 from 1


II. Résultats 381

Results of calibration of 14C dates – order 15644/19.

Given are intervals of calendar age, where the true ages of the samples encompass with the probability of ca. 68%
and ca. 95%. The calibration was made with the OxCal software.

OxCal v4.2.3 Bronk Ramsey (2013); r:5


IntCal13 atmospheric curve (Reimer et al 2013)
F125795-US11 R_Date(660,30) F125795-US92 R_Date(865,30) F125795-US126 R_Date(745,30)
68.2% probability 68.2% probability 68.2% probability
1285AD (33.3%) 1306AD 1155AD (68.2%) 1220AD 1255AD (68.2%) 1285AD
1363AD (34.9%) 1385AD 95.4% probability 95.4% probability
95.4% probability 1047AD (13.5%) 1090AD 1223AD (95.4%) 1289AD
1277AD (47.6%) 1323AD 1121AD ( 3.5%) 1139AD
1347AD (47.8%) 1393AD 1148AD (78.4%) 1255AD

F125795-US37 R_Date(495,30) F125795-US93 R_Date(800,30)


68.2% probability 68.2% probability
1415AD (68.2%) 1439AD 1220AD (68.2%) 1261AD
95.4% probability 95.4% probability
1400AD (95.4%) 1450AD 1184AD (95.4%) 1275AD

F125795-US50 R_Date(650,30) F125795-US104 R_Date(860,30)


68.2% probability 68.2% probability
1289AD (29.6%) 1310AD 1159AD (68.2%) 1219AD
1360AD (38.6%) 1387AD 95.4% probability
95.4% probability 1049AD ( 9.9%) 1084AD
1280AD (43.5%) 1326AD 1125AD ( 2.0%) 1136AD
1343AD (51.9%) 1395AD 1150AD (83.5%) 1256AD

F125795-US64 R_Date(570,30) F125795-US108 R_Date(925,30)


68.2% probability 68.2% probability
1320AD (40.9%) 1350AD 1044AD (42.2%) 1101AD
1391AD (27.3%) 1411AD 1119AD (26.0%) 1155AD
95.4% probability 95.4% probability
1304AD (57.8%) 1365AD 1026AD (94.5%) 1170AD
1384AD (37.6%) 1423AD 1176AD ( 0.9%) 1182AD

F125795-US80 R_Date(675,30) F125795-US113 R_


68.2% probability Date(1885,30)
1280AD (42.4%) 1303AD 68.2% probability
1366AD (25.8%) 1383AD 70AD (65.0%) 139AD
95.4% probability 199AD ( 3.2%) 206AD
1271AD (56.5%) 1319AD 95.4% probability
1352AD (38.9%) 1391AD 60AD (95.4%) 220AD
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
382 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
III. Inventaires
techniques
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

1 Place Notre-Dame (face SL 1 10 -100 2 Recharge de voirie. Niveau graveleux compact - -


à la rue Musette) dans une matrice gris-verdâtre
384 Campagne 2019

2 Place Notre-Dame (face SL 1 5 / 10 -110 3 1 Aménagement de voirie. Lit de cailloux à plat, Céramique - -
à la rue Musette) usés et patinés en surface, dans une matrice
argileuse gris-verdâtre

3 Place Notre-Dame (face SL 1, 2, 4, 7 - 35 / 40 -115 / -120 4 2 - - - Feuilletage de niveaux de voiries principalement Céramique, métal, faune, - -
à la rue Musette) constituées de graviers (dont US 29) ossements humains, scorie

4 Place Notre-Dame (face US 1 - 8 / 20 -165 5, 6 3 - - - Limon brun graveleux incluant des pierres, des Céramique, métal, verre, 2e quart - milieu IIe s. -
à la rue Musette) charbons de bois et du mobilier céramique faune, lapidaire
antique

5 Place Notre-Dame (face US 1 - 25 -176 6 4 - - - Remblai de démolition constitué de blocs et de - - -


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

à la rue Musette) sable beige (mortier ?)

6 Place Notre-Dame (face US 1 - 102 / 115 -185 / -198 7, 8 4, 5 - - - Alternance irrégulière de lits argileux gris et de Céramique - -
à la rue Musette) lits de graviers bruns

7 Place Notre-Dame (face St 1 Ø = 40 - -300 ? 8, 9 6 - - - Trou de poteau circulaire - - -


à la rue Musette)

8 Place Notre-Dame (face US 1, 5 - 10 -300 9 6, 7 - - - Terrain naturel. Gravier rousseâtre - - -


à la rue Musette)

9 Place Notre-Dame (face US 1, 5 - 20 -310 7, 8 - - - Terrain naturel. Gravier blanchâtre à jaunâtre - - -


à la rue Musette)

10 9 place Notre-Dame US 2, 3, 11, - 21 / 9 -55 / -63 88 101 - - - Horizon des sépultures, niveau "technique" Céramique, métal, verre, XIIIe-XIVe s. -
4, 7 composé de sédiments limoneux et sableux gris, faune, ossements humains,
hétérogènes, remaniés par les creusements lapidaire
successifs des sépultures

11 Place Notre-Dame (face Sépulture - 80 x 30 10 -80 28 10, 24 - - - Individu adulte (membres inférieurs) Métal - 1277-
à la rue Musette) 1393

12 Place Notre-Dame (face Sépulture - - - -75 25, 27, 10 - - - Individu immature Céramique XIIIe-XIVe s. -
à la rue Musette) 28

13 Place Notre-Dame (face Sépulture - - - -73 14, 28 10 - - Individu immature (crâne) - - -


à la rue Musette)

14 Place Notre-Dame (face Sépulture - 100 x 50 10 -60 / -86 25, 27, 10, 13, - - - Individu adolescent ou jeune adulte (membres Céramique, métal, faune - -
à la rue Musette) 28 24 inférieurs)

15 Place Notre-Dame (face Sépulture - - - -75 25, 26, 10 - - - Individu immature (crâne) - - -
à la rue Musette) 28

16 Place Notre-Dame (face Fait - 90 x 40 - -90 26, 28 10, 24 - - - Ossements en vrac de plusieurs individus Métal - -
Inventaire de gestion des unités stratigraphiques

à la rue Musette) funéraire

17 9 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 28 10 - - - Individu adulte - - -

18 9 place Notre-Dame Sépulture - 90 x 35 - -80 28 10, 24 - - - Individu adulte (membres inférieurs) Métal - -

19 9 place Notre-Dame Sépulture - 80 x 40 - -75 87 10, 23 - - - Individu adulte (membres inférieurs) Métal, faune - -

20 9 place Notre-Dame Sépulture - 60 x 40 - -75 87 10, 23 - - - Individu adulte (membres inférieurs) - - -

21 9 place Notre-Dame Sépulture - 95 x 40 10 -75 87 10, 31, - - - Individu immature (bassin et membres inférieurs) Céramique, métal XIIIe-XIVe s. -
32

22 9 place Notre-Dame Sépulture - - - -75 87 10 Sujet adulte (membres inférieurs) - - -


Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

23 9 place Notre-Dame US - - - - 87 19, 20 - - - Comblement de tranchée de réseau Céramique, faune, XIIIe-XIVe s. -


ossements humains

24 9 place Notre-Dame US - - - - 28, 87 n - - - Comblement de tranchée de réseau ("fontaine") Céramique, métal, faune, XIIIe-XIVe s. -
III. Inventaires techniques

ossements humains

25 Place Notre-Dame (face Sépulture - - - -81 28 10, 14, - - 13 ? Individu immature - - -


à la rue Musette) 15, 24,
26

26 Place Notre-Dame (face Sépulture - 60 x 30 10 -80 / -98 25, 28 10, 15, - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) - - -
à la rue Musette) 16,
24

27 Place Notre-Dame (face Sépulture - 60 x 35 - -80 / -90 28 10, 14 - - - Individu immature (membres inférieurs) Métal - -
à la rue Musette)

28 9 place Notre-Dame US - - - - 29 n - - 88 ? Niveaux hétérogènes successifs horizontaux Céramique, faune - -


de pierres, terre, graviers apparaissant sous le
niveau de sépultures et sur la voirie 29

29 Place Notre-Dame SL 1, 2, 4, - 15 / 35 -140 4, 89 28, 88 - - - Niveau de voirie composé de pierres arrondies, - - -


7, 11 usées, patinées dans matrice sableuse grise
(distinction d'une voirie de l'ensemble de voiries
US 3 ?)

30 9 place Notre-Dame Sépulture - 60 x 35 - -90 87 10 - - - Individu adulte (membres inférieurs) Scorie - -

31 9 place Notre-Dame Sépulture 2 - 12 -90 87 10, 32 - - - Individu adulte (crâne) Faune - -

32 9 place Notre-Dame Sépulture 2 - 4 -76 31, 87 10 - - - Individu immature (moitié supérieure du squelette) Faune - -

33 9 place Notre-Dame Sépulture - 75 x 40 - -70 87 10 - - - Individu adulte (tronc et membres supérieurs) Métal, scorie - -

34 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -70 40, 87 10 - - - Individu adulte - - -


(chambre)

35 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 87 10, 36 - - - Individu adulte - - -


(chambre)

36 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -90 35, 37, 10 - - - Individu adulte - - -


(chambre) 87

37 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -94 87 36 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) - - 1400-
(chambre) 1450

38 5 place Notre-Dame Fait - - - -87 87 10 - - - Ossements déplacés d'un individu adulte - - -


(chambre) funéraire (réduction de sépulture)

39 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -91 87 10 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) - - -
(chambre)

40 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -90 87 10, 34 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) - - -
(chambre)

41 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -77 28, 42 10 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) Céramique XIIIe-XIVe s. -

42 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -82 / -98 28 10, 41, - - - Individu adulte (tronc, membres supérieurs, Faune - -
43 bassin, fémurs)

43 5 place Notre-Dame Fait - - - -80 28, 42 10 - - - Ossements regroupés d'individus adultes - - -


funéraire (réduction de sépultures)
385
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

44 7 place Notre-Dame Fait - - - -70 87 10 - - - Ossements regroupés d'individus adultes et Céramique, métal, faune XIIIe-XIVe s. -
funéraire immatures (réduction de sépultures)
386 Campagne 2019

45 7 place Notre-Dame Sépulture - 60 x 36 - -80 87 10, 57, - - - Individu adulte (crâne, tronc, membres Céramique, faune XIIIe-XIVe s. -
59 supérieurs)

46 7 place Notre-Dame Sépulture - 25 x 22 - -83 87 10 - - - Individu adulte (pieds) Céramique - -

47 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 / -84 87 10 - - - Individu adulte (fémurs) - - -

48 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 87 10 - - - Individu adulte (os longs membres inférieurs) Métal - -

49 Place Notre-Dame Fait - - - -72 50, 51, 10 - - - Ossements en vrac de plusieurs individus Céramique, métal, faune XIIIe-XIVe s. -
funéraire 87

50 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 61, 67, 10, 49 - - - Individu adolescent (tronc, membres supérieurs, Métal, scories - 1280-
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

87 bassin, os longs des membres inférieurs) 1395

51 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 61, 67, 10, 49 - - - Individu adulte (bas du tronc et des membres Céramique - -
87 supérieurs, bassin, os longs des membres
inférieurs)

52 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -75 87 10, 67, - - - Individu adulte (crâne) - - -


72

53 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 93, 72, 10 - - - Individu immature (bas âge), presque complet Céramique, métal Moyen-Âge -
73

54 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -75 79, 93 10 - - - Individu adulte (tronc, membres supérieurs, Céramique, métal XIIIe-XIVe s. -
bassin)

55 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 87 10 - - - Individu adulte (crâne) - - -

56 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -75 87 10 - - - Individu adulte (crâne) - - -

57 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -85 45 10 - - - Individu immature (crâne) - - -

58 7 place Notre-Dame Fait - - - -70 87 10 - - - Ossements en vrac d'individus adultes et - - -


funéraire immatures (réduction de sépultures)

59 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 45 10 - - - Individu immature - - -

60 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 87 10 - - - Individu immature Céramique XIVe - début XVe s. -

61 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -72 / -80 87 10, 50, - - - Individu adulte (membre supérieur gauche et - - -
51, moitié gauche du tronc et du bassin)
62

62 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -75 61, 87 10 - - - Individu immature - - -

63 12/14 rue de la US 6 - 40 -70 162 - - - - Niveau de cimetière. Limon brun sombre enrichi - - -
Préfecture d'ossements humains

64 14 rue de la Préfecture Sépulture 6 - - -90 - 63 - - - Individu adulte (crâne) - - 1304-


1423

65 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -89 87 10 - - - Individu adulte (membres inférieurs) Faune - -

66 7 place Notre-Dame Sépulture - 85 x 42 - -95 87 10 - - - Individu adulte (crâne, tronc, membres Céramique, métal, verre, XIIIe-XVe s. -
supérieurs, bassin) faune

67 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -82 52, 87 10, 50, - - - Individu immature (tronc, membres supérieurs, Métal - -
51 bassin, fémurs)
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

68 7 place Notre-Dame Sépulture - 70 x 35 - -70 28 10, 69 - - - Individu adulte (tronc, membres supérieurs) - - -

69 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -70 28, 68 10 - - - Individu adulte (haut du tronc) - - -


III. Inventaires techniques

70 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -84 71, 78, 10 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) Métal, faune - -
93

71 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -87 93 10, 70, - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) Céramique, faune XIIIe s. -
78

72 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 52, 73, 10, 53 - - - Individu immature (humérus, os iliaque et fémur - - -
87 droits)

73 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -80 87 10, 53, - - - Individu adulte (crâne, moitié gauche du tronc et Céramique, faune XIIIe s. -
72 membre supérieur gauche)

74 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -70 - 75, 76 - - - Individu immature Faune - -

75 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -76 28, 76, 10, 74 - - - Individu adulte (membres inférieurs) - - -
80

76 5 place Notre-Dame Fait - - - -82 28, 74, 10, 76, - - - Ossements déplacés (réduction de sépultures) - - -
funéraire 75 83

77 5 place Notre-Dame Sépulture - 85 x 35 - -80 28, 84 10 - - - Individu adulte (bas du tronc, bassin, fémurs) Faune - -

78 Place Notre-Dame Sépulture - - - -81 71, 93 10, 70 - - - Individu immature (os longs du membre inférieur - - -
gauche)

79 7 place Notre-Dame Sépulture - 50 x 40 - -75 93 10, 54 - - - Individu adulte (crâne) - - -

80 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -90 28, 82 10, 74, - - - Individu adulte (crâne, haut du tronc et des - - 1271-
75, membres supérieurs) 1391
83

81 7 place Notre-Dame Sépulture - 45 x 30 - -82 87 10 - - - Individu adulte (pieds) - - -

82 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -92 28 10, 80, - - - Individu adulte (bas du tronc et du membre - - -
84 supérieur gauche, bassin)

83 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -93 28, 80 10 - - - Individu immature (crâne) - - -

84 5 place Notre-Dame Sépulture - - - -93 28, 82 10, 77 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) - - -

85 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -85 87 10 - - - Individu adulte (bas des membres inférieurs) - - -

86 7 place Notre-Dame Sépulture - - - -87 87 10 - - - Individu adulte (pieds) - - -

87 Place Notre-Dame US 2, 4, 7, 15 - 10 / 35 -76 / -106 / 28, 88 10, 90 - - 149 Niveaux constitué de blocs de taille variée, de - - -
-116 mortier délité, semblant nappé de chaux

88 Place Notre-Dame SL 2, 4 - 10 / 25 -104 / -106 - 10, 87 - - 28 ? Limon argilo-gravilloneux gris, incluant desblocs - - -
/ -116 de place en place

89 Place Notre-Dame US 2 - > 15 -146 - 29 - - - Gravier sableux jaunâtre - - -

90 Place Notre-Dame SL 4 - 26 / 32 -64 87 - - - 135, Ensemble de niveaux de voirie non dissociés - - -


136,
137

91 Place Notre-Dame US 4, 11, 15 - 29 -141 92 29 - - - Niveau noir organique Faune, matériaux - -


organiques (cuir ?)
387
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

92 Place Notre-Dame SL 4, , 12, 13, - 15 -170 6 91 - - 104 ? Niveau de voirie noire Céramique, faune, scories XIIIe s. 1155-
14, 15 159 ? 1220
388 Campagne 2019

93 Place Notre-Dame US - - 5/7 -75 87 10, 51, - - - Horizon d'aspect cendreux, constitué d'un Céramique, métal, faune XIIIe - début XIVe s. 1184-
70, 71, sédiment fin, gris clair, incluant des charbons de 1275
73, bois, des pierres calcaires (5 à 15 cm de long) et
79 des mottes d'argile jaune

94 7 place Notre-Dame St - Ø = 20 15 -75 87 93 - - - Trou de poteau circulaire comblé d'un sédiment - - -


fin d'aspect cendreux (US93 ?)

95 2 place Notre-Dame Maçonnerie - l = 75 25 -45 - - - - - Mur nord/sud de "façace" est - - -

96 3 place Notre-Dame Maçonnerie - 145 x 42 60 -35 Mur est/ouest intermédiaire - - -


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

97 3 place Notre-Dame Maçonnerie - 980 x 90 253 -22 98, Mur nord/sud intermédiaire (=MR66-2018). Deux - - -
105 tronçons mis au jour.

98 3 place Notre-Dame Maçonnerie - 100 x 62 60 -34 97, Mur est/ouest. Façade nord ? Entrée de cave ? - - -
99 ?

99 3 place Notre-Dame Maçonnerie - 150 x 65 65 -60 98 ? Maçonnerie peu fondée en avant (nord) de la - - -
précédente.

100 Place Notre-Dame US 7 - 19 -59 101 102 - - - Argile limoneuse, gravillonneuse grise, incluant - - -
quelques pierres et des charbons de bois

101 Place Notre-Dame US 7 - 17 -78 10 101, - - 148 ? Argile gravillonneuse gris clair, avec nombreuses - - -
102 mottes d'argile jaunâtre, des pierres calcaires et
quelques charbons de bois

102 Place Notre-Dame US+/US- 7 - 75 -60 10, 29, 103 - - - Tranchée de fondation. Comblement hététogène - - -
87, 88, incluant de nombreux os humains
100, 101

103 Place Notre-Dame Maçonnerie 7 - 80 -60 102 - - - - Mur relativement informe… - - -

104 Place Notre-Dame SL 7 - >8 -175 - 29 ? - - 92 ? Voirie empierrée présentant des traces de rouille, Métal, faune, matériaux - 1049-
91 ? 159 ? constituée de pierres calcaires émoussée et de organiques, scories 1256
gravier compactés

105 Place Notre-Dame Maçonnerie - 70 x 30 70 -95 - - - 97 - Deux claveaux d'arc d'embrasure dans le - - -
prolongement sud du mur MR97

106 Place Notre-Dame - 1 US 8 - 38 -50 119 - - - - Limon argilo sableux gris incluant quelques - - -
rue de la Préfecture mottes jaunâtres et de nombreuses pierres
calcaires

107 Place Notre-Dame - 1 Sépulture 8 - 7 -88 108 119 - - - Individu adulte Faune - -
rue de la Préfecture

108 Place Notre-Dame - 1 Voirie 8, 9 - 7/8 -95 / ( -104) 109 107, - - Gravier et pierres calcaires émoussées jointives Métal, faune - 1026-
rue de la Préfecture / -100 116, en surface, dans une matrice argilo-sableuse 1182
119 grise à jaunâtre

109 Place Notre-Dame - 1 US 8 - 8 -102 110 108 - - - Argile gravillonneuse gris foncé - - -
rue de la Préfecture

110 Place Notre-Dame - 1 Voirie 8 9 -110 111 109 - - - Cailloutis rond et quelques petites pierres dans - - -
rue de la Préfecture matrice argileuse gris-verdâtre

111 Place Notre-Dame - 1 US 8, 9 - 21 / 20 -119 / 126 112 110, - - - Limon argileux gris foncé incluant des charbons Céramique, faune, lapidaire 2nde moitié du IIe s. -
rue de la Préfecture 120 de bois, quelques graviers et de petites pierres
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

112 Place Notre-Dame - 1 US 8, 9 - 24 / 24 -140 / 146 113 111 - - - Limon argileux gravillonneux brun gris, incluant de Céramique, faune - -
rue de la Préfecture nombreuses pierres
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

113 Place Notre-Dame - 1 US 8 - 12 -164 - 112 - - - Limon brun et pierres Faune - 60-
rue de la Préfecture 220

114 Place Notre-Dame - 1 Sépulture - - - -95 108 - - - - Jeune adulte - - -


III. Inventaires techniques

rue de la Préfecture

115 Place Notre-Dame - 1 Sépulture - - - -95 108 - - - - Individu adulte - - -


rue de la Préfecture

116 Place Notre-Dame - 26 Sépulture 9 - - -93 108 119 - - - Individu adulte Faune - -
rue de la Chouette

117 Place Notre-Dame - 26 US 9 - - -60 118 - - - - Limon sableux gris clair gravillonneux, contenant Faune - -
rue de la Chouette de nombreuses petites pierres anguleuses
calcaires et quelques ossements humains

118 Place Notre-Dame - 26 Voirie 9 - 21 -68 119 117 - - - Graviers ronds et rares petites pierres calcaires - - -
rue de la Chouette dans une matrice argilo-sableuse gris clair.
L'ensemble est compact et patiné en surface.

119 Place Notre-Dame - 26 US 8, 9 - 11 -89 107, 108, 106, - - - Niveau de sépulture : limon argileux gris moyen, - - -
rue de la Chouette 116 118 incluant des graviers, de petites pierres calcaires
ainsi que de nombreux charbons de bois

120 Place Notre-Dame - 26 Voirie 9 18 -108 111 108 - - - Pierres calcaires anguleuses, émoussées en - - -
rue de la Chouette surface, dans une matrice argileuse jaunâtre

121 Place Notre-Dame - 26 Maçonnerie 10 55 x 50 150 -50 - - - 122, - Maçonnerie ouest d'une probable fosse - - -
rue de la Chouette 124 d'aisances

122 Place Notre-Dame - 26 Maçonnerie 10 220 x 50 150 -50 - - - 121, - Maçonnerie sud d'une probable fosse d'aisances - - -
rue de la Chouette 123

123 Place Notre-Dame - 26 Maçonnerie 10 65 x 50 150 -50 - - - 122, - Maçonnerie est d'une probable fosse d'aisances - - -
rue de la Chouette 124

124 Place Notre-Dame - 26 Maçonnerie - - 150 -60 - - - 121, - Maçonnerie nord d'une probable fosse d'aisances - - -
rue de la Chouette 123

125 3 place Notre-Dame. Sépulture - - - -63 144 ? - - - - Individu adulte (réduction) - - -


Fosse de plantation
nord-ouest

126 4 place Notre-Dame. Sépulture - - - -65 144 ? - - - - Individu adolescent (partie supérieure) Céramique, faune XIIIe - début XIVe s. 1223-
Fosse de plantation 1289
nord-ouest

127 1 place Notre-Dame. Maçonnerie - 78 à 100 surface seule 107 à 154 non fouillé niveaux - 163 - Maçonnerie d'axe nord/sud apparue au fond du - - -
Fosse de plantation de large, dégagée récents creusement, seule son arase a pu être dégagée.
sud-est dégagée sur Mur à deux parements avec blocage interne
220 de long construit avec des moellons et des pierres
calcaires liés au mortier sableux beige-jaune à
matrice argileuse. Cette maçonnerie marque la
limite est du bâti détruit au XIXe s.

128 1 place Notre-Dame. Maçonnerie - 110 57 - - - 129 - - Mur situé en limite nord de la fosse - - -
Fosse de plantation
sud-ouest

129 2 place Notre-Dame. Maçonnerie - 200 x 35 20 -130 - - 128 130 - Arase de mur en fond de fosse - - -
Fosse de plantation
sud-ouest
389
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

130 3 place Notre-Dame. Maçonnerie - 200 x 100 60 -70 - - - - - Portion de voûte orientée nord/sud - - -
Fosse de plantation
sud-ouest
390 Campagne 2019

131 4 place Notre-Dame. Maçonnerie - 200 x 40 30 -100 - - - - - Extrados de voûte orientée est/ouest - - -
Fosse de plantation
sud-ouest

132 5 place Notre-Dame. Maçonnerie - 160 x 30 56 -75 - - - - - Muret est/ouest - - -


Fosse de plantation
sud-ouest

133 6 place Notre-Dame. Maçonnerie - - - - - - - - - Amorce de mur - - -


Fosse de plantation
sud-ouest
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

134 3 place Notre-Dame. Sépulture 14 - 60 -52 144, 145, 143 - - - Individu adulte, la sépulture est apparue dans la Céramique, métal, faune - -
Fosse de plantation 146, 147, coupe nord du décaissement
nord-ouest 148, 150,
151

135 Place Notre-Dame. SL 15 - 5 -66 - 136 - - 90 Niveau de voirie constitué de graviers et de Faune - -
Fosse de plantation petites pierres calcaires dans une matrice
nord-est limoneuse gris ciment. Distinction d'une des
voiries composant un ensemble groupé sous
l'us 90

136 Place Notre-Dame. SL 15 - 4à6 -71 135, 140 137 - - 90 Niveau de voirie constitué de graviers et de Métal - -
Fosse de plantation petites pierres calcaires dans une matrice
nord-est limoneuse verdâtre à nodules rouille. Distinction
d'une des voiries composant un ensemble groupé
sous l'us 90

137 Place Notre-Dame. SL 15 - 8 à 16 -75 136, 140 87 - - 90 Niveau de voirie constitué de petites pierres Céramique, métal - -
Fosse de plantation calcaires dans une matrice sablo-argileuse grise à
nord-est gris-noir. Distinction d'une des voiries composant
un ensemble groupé sous l'us 90

138 Place Notre-Dame. SL 15 - 5 à 12 -116 88 91 - - 3, 88 Niveau de voirie en galets ronds et pierres plates Métal, faune - -
Fosse de plantation calcaires, émoussés, dans une matrice limono-
nord-est argileuse gris-beige verdâtre à nodules rouille

139 Place Notre-Dame. Structure 15 - 2 à 10 -128 138 91 - - - Trace rectiligne orientée nord/sud, composée Faune - -
Fosse de plantation de pierres et galets dans une matrice limoneuse
nord-est rouille et qui constitue peut-être le comblement
supérieur (sur 138) d'une ornière ou rigole en
surface de la voirie 92

140 Place Notre-Dame. Structure 15 - 28 -66 135 136, - - - Poche de pierres calcaires dans une matrice - - -
Fosse de plantation 137, rouille très compacte. Structure visible sur les
nord-est 141, coupes nord et sud : correspond peut-être à un
87 aménagement rectiligne, type fossé ou rigole
orienté nord/sud ?

141 Place Notre-Dame. Structure 15 - 25 -88 140 87, 88 - - - Poche d'argile limoneuse gris-clair avec graviers - - -
Fosse de plantation et pierres calcaire en fond. Cette structure
nord-est recoupe en oblique le niveau de chaux 87
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

142 Place Notre-Dame. US+ 15 - 60 -60 niveaux 87, 88, - - - Succession de lits de pierres calcaires dans - - -
Fosse de plantation récents 138 matrices limono-gravillonneuses gris clair à gris
nord-est foncé. Présent uniquement sur la coupe ouest,
III. Inventaires techniques

correspond probablement au comblement d'un


creusement : réseau ou fondation des bâtiments
détruits au XIXe s

143 3 place Notre-Dame. US 12, 13 - 15 à 25 -40 niveaux 134, - - - Remblai composé de pierres calcaires - - -
Fosse de plantation récents 144 anguleuses dans une matrice limono-argileuse
nord-ouest grise contenant de rares charbons de bois.

144 4 place Notre-Dame. US 12, 13 - 5 à 23 -58 134, 143 145, - - - Niveau de sable et gravillons fins, beige-jaune, - - -
Fosse de plantation 146, homogène, inclusion de 2 petites pierres
nord-ouest 147 calcaires

145 5 place Notre-Dame. US 13 - 9 -66 134, 144 146 - - - Petit niveau ponctuel de limon argileux gris - - -
Fosse de plantation contenant des graviers et gravillons.
nord-ouest

146 6 place Notre-Dame. US 13 - 5 -75 134, 144, 147 - - - Petit niveau ponctuel de limon argileux gris Céramique, faune XIIIe - XIVe s. -
Fosse de plantation 145 verdâtre, fin, avec inclusion de graviers
nord-ouest

147 7 place Notre-Dame. US 12, 13 - 6 à 15 -80 134, 144, 148 - - - Niveau de limon argileux gris à gris foncé incluant - - -
Fosse de plantation 146 de petites pierres calcaires, du gravier et du
nord-ouest charbon de bois

148 8 place Notre-Dame. US 12, 13 - 3 à 22 -86 134, 147 149, - - 101 ? Niveau d'argile grise et de petites mottes d'argile Céramique, métal XIVe - XVe s. -
Fosse de plantation 150, jaune avec inclusion de petites pierres calcaires
nord-ouest 156, et charbons de bois
157

149 9 place Notre-Dame. US 12, 13 - 15 à 31 -95 148 151, - - 87 ? Empierrement composé de blocs calcaires dont - - -
Fosse de plantation 157 certains taillés. La surface de cet empierrement
nord-ouest était nappé par une couche de chaux ou mortier
gravillonneux beige blanchâtre de 1 à 4 cm
d'épaisseur et qui formait une surface plane

150 10 place Notre-Dame. US 13 - 14 -95 134, 148 151 - - - Niveau d'argile grise avec de nombreux spots - - -
Fosse de plantation verdâtres, des graviers et de rares éclats
nord-ouest calcaires

151 11 place Notre-Dame. US 12, 13, 14 - 4 à 14 -110 134, 149, 152, - - - Niveau de graviers beige verdâtre avec inclusion - - -
Fosse de plantation 150, 157 153, de rares petites pierres calcaires, relativement
nord-ouest 154 meuble

152 12 place Notre-Dame. US 13, 14 - 3 à 12 -118 151 153 - - - Niveau d'argile limoneuse grise contenant des - - -
Fosse de plantation graviers et de nombreuses pierres calcaires
nord-ouest

153 13 place Notre-Dame. US 13, 14 - 9 à 23 -122 151, 152 154, - - - Niveau de graviers et pierres calcaires dans une - - -
Fosse de plantation 155, matrice limono-sableuse beige à gris
nord-ouest 158

154 14 place Notre-Dame. US 12, 13 - 10 à 29 -128 151, 153, 155, - - - Niveau de limon argileux gravillonneux gris avec - - -
Fosse de plantation 157 158, de nombreuses petites pierres calcaires
nord-ouest 92
391
St. / US Localisation Nature Log Dimensions Epaisseur / Profondeur Relation(s) Description Mobilier Datation
de la en plan (cm) élévation / d'apparition
14
structure profondeur (cm) Sur Sous Contre Lié à = Mobilier C
(cm)

155 15 place Notre-Dame. US 12, 13, 14 - 8 à 13 -142 153, 154, 92 - - - Empierrement constitué de pierres et blocs - - -
Fosse de plantation 158 calcaires de 10 à 30 cm de long pour 1 à 8 cm
nord-ouest d'épaisseur, dans une matrice argilo-sableuse
392 Campagne 2019

grise contenant des charbons de bois. En


continuite avec 158

156 16 place Notre-Dame. US 12 - 2à7 -117 148 157 - - - Niveau ponctuel de limon argileux fin, homogène, - - -
Fosse de plantation gris verdâtre
nord-ouest

157 17 place Notre-Dame. SL 12 - 4à6 -124 148, 149, 151, - - - Niveau de voirie caractérisé par des pierres Céramique, métal, faune Xe - XIIe s. -
Fosse de plantation 156 154 émoussées et des petits galets dans une matrice
nord-ouest argilo-gravilloneuse grise. Surface compacte
et patinée
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

158 18 place Notre-Dame. US 12, 14 - 5 à 12 -144 153, 154 155, - - - Argile sableuse, gravillonneuse grise avec - - -
Fosse de plantation 92 de nombreux charbons de bois, similaire au
nord-ouest sédiment entre les pierres de 155. En continuité
avec 155

159 2 rue de la Préfecture SL - - - -140 - - - - 92 ? Niveau de voirie composé d'un cailloutis compact - - -
104 ? à matrice noire

160 12/14 rue de la US 5 - 30 -35 161 - - - - Pavage calcaire : quelques pavés jointifs - - -
Préfecture

161 12/14 rue de la US 5 - 105 -65 8 160 - - - Remblai indifférencié - - -


Préfecture

162 12/14 rue de la US 6 - > 35 -110 - 63 - - - Blocs calcaires et gravier - - -


Préfecture

163 1 place Notre-Dame. Maçonnerie - - 80 70 - - - 127 - Départ de voûte se développant vers l'ouest, - - -
Fosse d'arbre sud-est associé au mur MR127
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
III. Inventaires techniques 393

Inventaire du mobilier archéologique

N° inventaire N° Us Matériau N° LOG NR Poids Nbre Identification Chronologie Traitement de Références Contenant
(g) sacs conservation cadastrales

M-043436-10 27 métal-fer 1 5,31 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-11 33 métal-fer 4 13,84 1 Fer : Eléments de clous aucun Voie publique 22

M-043436-12 44 métal-fer 1 273,11 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-13 48 métal-fer 1 21,8 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-14 50 métal-fer 2 13 1 Fer : 1 clou cassé en 2 aucun Voie publique 22

M-043436-15 53 métal-fer 1 9,43 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-16 54 métal-fer 1 0,36 1 Fer : Petit anneau ouvert aucun Voie publique 22

M-043436-17 66 métal-fer 2 16,8 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-18 67 métal-fer 1 3,92 1 Fer : Clou aucun Voie publique 22

M-043436-19 70 métal-fer 1 3,11 1 Fer : Clou aucun Voie publique 22

M-043436-20 93 métal-fer 1 6,77 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-21 104 métal-fer 7 1 17,47 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-22 108 métal-fer 9 2 299,75 1 Fer : 1 fer d'équidé cassé aucun Voie publique 22
en 2

M-043436-23 134 métal-fer 1 2,8 1 Fer : Clou aucun Voie publique 22

M-043436-24 136 métal-fer 1 23,14 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-25 137 métal-fer 1 5,85 1 Fer aucun Voie publique 22

M-043436-26 10 métal- 1 1,09 1 Alliage cuivreux : Fragment aucun Voie publique 23


alliage de boucle rectangulaire de
cuivreux ceinture ?

M-043436-27 49 métal- 1 1,32 1 Alliage cuivreux : Fragment aucun Voie publique 23


alliage de boucle rectangulaire de
cuivreux ceinture ?

M-043436-28 54 métal- 1 4,27 1 Alliage cuivreux aucun Voie publique 23


alliage
cuivreux

M-043436-29 138 métal- 1 5,68 1 Alliage cuivreux aucun Voie publique 23


alliage
cuivreux

M-043436-30 148 métal- 1 3,04 1 Alliage cuivreux : Clou à aucun Voie publique 23
alliage tête circulaire bombée
cuivreux

M-043436-31 157 métal- 3 1,02 1 Alliage cuivreux : Monnaie aucun Voie publique 23
alliage cassée en 3
cuivreux

M-043436-32 HS métal- 1 2,45 1 Alliage cuivreux : Monnaie ? aucun Voie publique 23


alliage
cuivreux

H-043436-01 3 os-humain 4 206,2 1 Os disloqués d'au moins aucun Voie publique 4


deux sujets adultes

H-043436-02 10 os-humain 27 155,47 3 De nombreux os disloqués aucun Voie publique 4


de défunts adultes et
immatures

H-043436-03 11 os-humain 84 417,6 2 Sujet adulte aucun Voie publique 4

H-043436-04 12 os-humain 34 12,6 1 Enfant en bas âge aucun Voie publique 4

H-043436-05 13 os-humain 18 25,8 1 Enfant en bas âge aucun Voie publique 4

H-043436-06 14 os-humain 149 1724,7 8 Sujet adolescent in situ et aucun Voie publique 4
restes d'adulte et enfants

H-043436-07 15 os-humain 35 58 1 Plusieurs défunts (imma- aucun Voie publique 4


tures et adultes)

H-043436-08 16 os-humain 278 1309,38 9 Plusieurs défunts (imma- aucun Voie publique 5
tures et adultes)

H-043436-09 17 os-humain 56 66,8 2 Sujet adulte aucun Voie publique 5

H-043436-10 18 os-humain 109 715,4 3 Sujet adulte aucun Voie publique 5


Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
394 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

N° inventaire N° Us Matériau N° LOG NR Poids Nbre Identification Chronologie Traitement de Références Contenant
(g) sacs conservation cadastrales

H-043436-11 19 os-humain 118 648 3 Sujet adulte aucun Voie publique 5

H-043436-12 20 os-humain 17 476,82 3 Sujet adulte aucun Voie publique 6

H-043436-13 21 os-humain 91 142,06 2 Enfant aucun Voie publique 6

H-043436-14 22 os-humain 28 419,05 2 Sujet adulte, restes d'un aucun Voie publique 6
enfant en position secon-
daire

H-043436-15 23 os-humain 20 89,55 2 Mélange d'os d'au moins aucun Voie publique 6
un sujet adulte et un enfant

H-043436-16 24 os-humain 17 192,81 2 Mélange d'os d'au moins aucun Voie publique 6
2 adultes

H-043436-17 25 os-humain 50 55,72 1 Périnatal ou enfant en aucun Voie publique 6


bas âge

H-043436-18 26 os-humain 94 577,78 3 Sujet adulte aucun Voie publique 6

H-043436-19 27 os-humain 112 284,77 3 Sujetadolescent aucun Voie publique 6

H-043436-20 30 os-humain 59 431,57 4 Sujet adulte, possible aucun Voie publique 7


réduction immature

H-043436-21 31 os-humain 85 228,99 3 Sujet adulte aucun Voie publique 7

H-043436-22 32 os-humain 215 180,9 4 Enfant en bas âge aucun Voie publique 7

H-043436-23 33 os-humain 124 386,27 6 Sujet adulte aucun Voie publique 7

H-043436-24 35 os-humain 7 100,7 1 Sujet adulte aucun Voie publique 7

H-043436-25 36 os-humain 18 66,36 1 Sujet adulte aucun Voie publique 7

H-043436-26 37 os-humain 49 276,51 3 Sujet adulte aucun Voie publique 7

H-043436-27 39 os-humain 17 31,9 1 Sujet immature aucun Voie publique 7

H-043436-28 40 os-humain 23 218,44 1 Sujet adulte aucun Voie publique 8

H-043436-29 41 os-humain 46 298,61 3 Sujet adulte et immature aucun Voie publique 8


(résiduel)

H-043436-30 42 os-humain 133 1458,69 8 Sujet adulte aucun Voie publique 8

H-043436-31 43 os-humain 37 453,93 1 Au moins 2 sujets adultes aucun Voie publique 8

H-043436-32 44 os-humain 111 396,27 2 Au moins 2 sujets adultes aucun Voie publique 8
et 3 immatures

H-043436-33 45 os-humain 376 1281,45 11 Sujet adulte et plusieurs os aucun Voie publique 9
adultes et immatures en
position secondaire

H-043436-34 46 os-humain 28 164,61 1 Pieds sujet adulte aucun Voie publique 9

H-043436-35 47 os-humain 7 10,4 1 Echantillonnage, au moins aucun Voie publique 9


deux sujets dont un adulte

H-043436-36 48 os-humain 48 507,2 4 Défunt adulte aucun Voie publique 9

H-043436-36 49 os-humain 258 2380,8 1 Plusieurs sujets adultes et aucun Voie publique 9
immatures

H-043436-37 50 os-humain 286 1364,36 10 Défunt immature et aucun Voie publique 10


plusieurs os résiduels

H-043436-38 51 os-humain 103 2059,4 8 Défunt adulte aucun Voie publique 10

H-043436-39 52 os-humain 117 464 1 Crâne d'un sujet adulte aucun Voie publique 11

H-043436-40 53 os-humain 269 258,2 12 Enfant en bas âge aucun Voie publique 11

H-043436-41 54 os-humain 320 591,9 10 Sujet adulte aucun Voie publique 11

H-043436-42 55 os-humain 162 481 3 Crâne et vertèbres cervi- aucun Voie publique 11
cales d'un sujet adulte

H-043436-43 56 os-humain 63 795 4 Crâne d'un sujet adulte aucun Voie publique 11
et restes de 2 adultes
et d'1 enfant en bas âge
(résiduels)

H-043436-44 57 os-humain 64 311,8 1 Crâne d'un sujet adulte aucun Voie publique 11

H-043436-45 58 os-humain 5 160,4 1 Deux défunts adultes aucun Voie publique 11


(échantillonnage)

H-043436-46 59 os-humain 102 95,4 3 Enfant en bas âge aucun Voie publique 11

H-043436-47 60 os-humain 40 56,4 3 Sujet immature (enfant aucun Voie publique 12


voire adolescent)
III. Inventaires techniques 395

N° inventaire N° Us Matériau N° LOG NR Poids Nbre Identification Chronologie Traitement de Références Contenant
(g) sacs conservation cadastrales

H-043436-48 61 os-humain 75 535 6 Un adulte in situ, un adulte aucun Voie publique 12


et un enfant en bas âge en
situation résiduelle

H-043436-49 62 os-humain 28 10,32 1 Enfant en bas âge aucun Voie publique 12

H-043436-50 64 os-humain 61 226 2 Crâne d'un sujet adulte aucun Voie publique 12

H-043436-51 65 os-humain 120 723 4 Sujet adulte in situ, au aucun Voie publique 12
moins 1 autre adulte, 1
adolesscent et 1 enfant en
bas âge

H-043436-52 66 os-humain 632 1124,13 12 Sujet adulte in situ, au aucun Voie publique 13
moins 1 autre adulte et
1 enfant

H-043436-53 67 os-humain 289 466,02 12 Défunt immature (enfant) aucun Voie publique 13

H-043436-54 68 os-humain 194 335,01 9 Défunt adulte et quelques aucun Voie publique 13
os résiduels d'adulte et
immature

H-043436-55 69 os-humain 19 65,86 2 Défunt adulte et os aucun Voie publique 13


résiduels d'1 adulte, 1
adolescent et 1 enfant

H-043436-56 70 os-humain 122 703,25 3 Défunt adulte et os rési- aucun Voie publique 14
duels d'enfant, adolescent
et adulte en avant des US
70 et 71

H-043436-57 71 os-humain 59 185,52 3 Défunt adulte aucun Voie publique 14

H-043436-58 72 os-humain 51 60,32 7 Enfant en bas âge aucun Voie publique 14

H-043436-59 73 os-humain 473 1211,49 7 Défunt adulte et os aucun Voie publique 14


matures en position
secondaire

H-043436-60 74 os-humain 47 163,24 3 Défunt immature aucun Voie publique 14


(adolescent) et restes
d'os d'adulte en position
résiduelle

H-043436-61 75 os-humain 125 407,04 4 Défunt adult et os résiduels aucun Voie publique 14
d'1 enfant et 1 adulte

H-043436-62 76 os-humain 22 234,32 1 1 défunt adulte et 1 enfant aucun Voie publique 15

H-043436-63 77 os-humain 660 1301,53 7 Femme âgée et os adultes aucun Voie publique 15
en position résiduelle

H-043436-64 78 os-humain 20 8,3 1 Enfant en bas âge aucun Voie publique 15

H-043436-65 79 os-humain 90 651,95 1 Défunt adulte et un os aucun Voie publique 15


adulte résiduel

H-043436-66 80 os-humain 231 691,33 7 Défunt adulte aucun Voie publique 15

H-043436-67 81 os-humain 61 186,76 4 Défunt adulte et 1 sujet aucun Voie publique 16


adulte en position rési-
duelle

H-043436-68 82 os-humain 91 514,12 5 Homme âgé aucun Voie publique 16

H-043436-69 84 os-humain 132 223,15 3 Défunt immature aucun Voie publique 16


(adolescent ?) et rares
restes d'adulte en position
résiduelle

H-043436-70 85 os-humain 29 474,29 2 Défunt adulte aucun Voie publique 16

H-043436-71 86 os-humain 63 88,34 3 Défunt adulte aucun Voie publique 16

H-043436-72 107 os-humain 108 1004,95 6 Défunt adult et os résiduels aucun Voie publique 16
d'1 adulte

H-043436-73 114 os-humain 101 492,55 7 Jeune adulte aucun Voie publique 17

H-043436-74 116 os-humain 748 996,49 8 Défunt mature et rares aucun Voie publique 17
restes d'adulte en position
résiduelle

H-043436-75 125 os-humain 46 362,52 2 Au moins un défunt adulte aucun Voie publique 17

H-043436-76 126 os-humain 208 558,28 7 Adolescent et os d'au aucun Voie publique 17
moins 2 défunt adultes en
position résiduelle
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
396 Campagne 2019 Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

N° inventaire N° Us Matériau N° LOG NR Poids Nbre Identification Chronologie Traitement de Références Contenant
(g) sacs conservation cadastrales

H-043436-77 134 os-humain 324 2196,7 12 Jeune adulte, restes d'au aucun Voie publique 18
moins 1 adolescent et 1
adulte

H-043436-78 16/17 os-humain 16 50 Os humain aucun Voie publique 5

H-043436-79 70/71 os-humain 40 200 Os humain aucun Voie publique 14

V-043436-01 4 verre 1 2 7 1 Panse verre bleu-vert aucun Voie publique 24

V-043436-02 10 verre 1 3,6 1 Panse verre bleu aucun Voie publique 24

V-043436-03 66 verre 1 1,2 1 Bord verre bleu-vert aucun Voie publique 24


N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

N-043436-01 DVD photos de terrain 1 Boîte à archives


A4

PN-043436-0001 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Ambiance de chantier face à Notre-Dame est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

PN-043436-0002 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Début du creusement du premier regard, face à nord-est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
Notre-Dame

PN-043436-0003 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Début du creusement du premier regard, face à nord-est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
Notre-Dame

PN-043436-0004 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Début du creusement du premier regard, face à est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
Notre-Dame

PN-043436-0005 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Ambiance de chantier depuis le porche de Notre- sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
Dame

PN-043436-0006 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Ambiance de chantier depuis le porche de Notre- sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
Dame

PN-043436-0007 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Ambiance de chantier face à Notre-Dame sud-est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0008 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Ambiance de chantier sud-est jpg 1 S. Forel 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0009 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette Ambiance Partie basse du porche de Notre-Dame et barrié- est jpg 1 A. Latron 15/1/19 N-043436-01
rage Engie

PN-043436-0010 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la place et de la tranchée nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0011 DVD 9 place Notre-Dame Ambiance Blindage nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0012 DVD 5 place Notre-Dame Ambiance Relevé des sépultures 34 à 40 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0013 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue de la tranchée principale et de la place Notre- sud jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01
Dame sous la neige

PN-043436-0014 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue de la tranchée principale et de la place Notre- nord jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01
Dame sous la neige

PN-043436-0015 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue de la place Notre-Dame sous la neige nord jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0016 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue de la tranchée principale et de la place Notre- nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01
Dame sous la neige

PN-043436-0017 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue de la tranchée principale et de la place Notre- sud jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01
Dame sous la neige
Inventaire de la documentation archéologique

PN-043436-0018 DVD Place Notre-Dame Ambiance Notre-Dame sous la neige nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0019 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0020 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0021 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille nord jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0022 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la tranchée principale et de la nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01
place Notre-Dame

PN-043436-0023 DVD Place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la tranchée principale et de la nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 23/1/19 N-043436-01
place Notre-Dame

PN-043436-0024 DVD 3 place Notre-Dame 97; 98 Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR97 et MR98 en sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
cours de fouille
397
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0025 DVD 7 place Notre-Dame 73, 78 Ambiance Aperçu des sépultures SP73 et SP78 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0026 DVD 3 place Notre-Dame Ambiance Vue générale de la tranchée sud jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
398 Campagne 2019

PN-043436-0027 DVD 3 place Notre-Dame Ambiance Enregistrement du log 7 nord jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0028 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Apparition de la sépulture SP116 (log 9) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0029 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Sépulture SP116 en cours de dégagement ouest jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0030 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121 , 122 Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR121 et MR122 sud jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0031 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121 , 122 Maçonnerie Vue générale de la maçonnerie MR121 sud jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

la Chouette

PN-043436-0032 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121 , 122 Maçonnerie Vue générale de la maçonnerie MR121 sud jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0033 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121 , 122 Maçonnerie Vue de détail des maçonneries MR121 et MR122 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0034 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121 , 122 Maçonnerie Vue de détail des maçonneries MR121 et MR122 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0035 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 124 Maçonnerie Aperçu de la maçonnerie sur le flanc nord de la nord jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette tranchée

PN-043436-0036 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 124 Maçonnerie Aperçu de la maçonnerie sur le flanc nord de la nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette tranchée

PN-043436-0037 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 124 Maçonnerie Aperçu de la maçonnerie sur le flanc nord de la nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette tranchée

PN-043436-0038 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121 Maçonnerie Vue "zénithale" des maçonneries est jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0039 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 124 Maçonnerie Aperçu de la maçonnerie sur le flanc nord de la est jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette tranchée

PN-043436-0040 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue générale des maçonneries 121 à 123 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0041 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue zénithale des maçonneries 121 à 123 nord jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0042 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue zénithale des maçonneries 121 à 123 nord jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0043 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue générale des maçonneries 121 à 123 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0044 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue générale des maçonneries 121 à 123 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0045 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 122, 123 Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 122 & 123 sud jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0046 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 121 & 123 sud jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0047 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 121 à 123 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0048 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 121 à 123 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

la Chouette 123

PN-043436-0049 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 121 à 123 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0050 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 121, 122, Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 121 à 123 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette 123

PN-043436-0051 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 122, 123 Maçonnerie Vue d'ensemble des maçonneries 122 & 123 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 1/2/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0052 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 108 US Emplacement de la sépulture SP116 sur le niveau est jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette de vorie SL108

PN-043436-0053 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 108 US Vue de détail de la surface du niveau de vorie sud jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette SL108

PN-043436-0054 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 117, 118, US Vue générale du log 9 nord jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette 119, 108,
120, 111,
112

PN-043436-0055 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 117, 118, US Vue de détail du log 9 nord jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette 119, 108,
120, 111,
112

PN-043436-0056 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 117, 118, US Vue de détail du log 9 nord jpg 1 Y. Virlogeux 31/1/19 N-043436-01
la Chouette 119, 108,
120, 111,
112

PN-043436-0057 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue zénithale de la sépulture SP116 ouest jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0058 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue zénithale de la sépulture SP116 ouest jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0059 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP116 sud jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0060 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP116 sud jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0061 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue générale de la sépulture SP116 ouest jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0062 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP116 ouest jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0063 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP116 nord jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0064 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP116 ouest jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette

PN-043436-0065 DVD Place Notre-Dame / 26 rue de 116 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP116 ouest jpg 1 A. Couilloud 31/1/19 N-043436-01
la Chouette
399
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0066 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107, 108, US Vue générale du log 8 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture 109, 110,
111, 112,
400 Campagne 2019

113

PN-043436-0067 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107, 108, US Vue générale du log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture 109, 110,
111, 112,
113

PN-043436-0068 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107, 108, US Vue générale du log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture 109, 110,
111, 112,
113
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

PN-043436-0069 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107, 108, US Vue générale du log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture 109, 110,
111, 112,
113

PN-043436-0070 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107, 108, US Locaisation du log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture 109, 110,
111, 112,
113

PN-043436-0071 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Aperçu de la sépulture SP107 dans le log 8 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0072 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Aperçu de la sépulture SP107 dans le log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0073 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 US Vue de détail du log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0074 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 US Vue de détail du log 8 nord jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0075 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Aperçu de la sépulture SP107 dans le log 8 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0076 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0077 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0078 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0079 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0080 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0081 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0082 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0083 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0084 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

Préfecture

PN-043436-0085 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 107 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP107 nord jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0086 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Aperçu de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0087 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Aperçu de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0088 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0089 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP114 est jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0090 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Vue générale de la sépulture SP114 et de la ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture stratigraphie

PN-043436-0091 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Crâne de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0092 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Localisation du crâne de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0093 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Crâne de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0094 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Crâne de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0095 DVD Place Notre-Dame / 1 rue de la 114 Sépulture Localisation du crâne de la sépulture SP114 ouest jpg 1 A. Couilloud 30/1/19 N-043436-01
Préfecture

PN-043436-0096 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 1, 2 US Vue de détail du niveau de voirie ancien est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0097 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 1, 2 US Vue générale du niveau de voirie ancien est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0098 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 1, 2 US Vue générale du niveau de voirie ancien est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0099 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 7 Structure Aperçu du trou de poteau en fond de tranchée nord jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0100 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 7 Structure Aperçu du trou de poteau en fond de tranchée nord jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0101 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 7 Structure Vue de détail du trou de poteau sud jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01

PN-043436-0102 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 7 Structure Aperçu du trou de poteau en fond de tranchée, est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
et du log 1

PN-043436-0103 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 7 Structure Aperçu du trou de poteau en fond de tranchée, nord-est jpg 1 A. Couilloud 14/1/19 N-043436-01
et du log 1

PN-043436-0104 DVD Place Notre-Dame / Rue Musette 12 Sépulture Vue de détail est jpg 1 A. Latron 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0105 DVD 9 place Notre-Dame 11 à 18 Sépulture Couverture zénithale des sépultures 11 à 18 (1de3) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0106 DVD 9 place Notre-Dame 11 à 18 Sépulture Couverture zénithale des sépultures 11 à 18 (2de3) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0107 DVD 9 place Notre-Dame 11 à 18 Sépulture Couverture zénithale des sépultures 11 à 18 (3de3) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01
401
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0108 DVD 9 place Notre-Dame 11 Sépulture Vue générale de la sépulture 11 est jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0109 DVD 9 place Notre-Dame 13, 14 & 15 Sépulture Vue de détail des sépultures 13, 14 et 15 sud jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01
402 Campagne 2019

PN-043436-0110 DVD 9 place Notre-Dame 15 & 16 Sépulture Vue de détail des sépultures 15 et 16 sud jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0111 DVD 9 place Notre-Dame 17 & 18 Sépulture Vue de détail des sépultures 17 et 18 sud jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0112 DVD 9 place Notre-Dame 18 Sépulture Vue de détail de la sépulture 18 sud jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0113 DVD 9 place Notre-Dame 18 Sépulture Vue de détail de la sépulture 18 sud jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0114 DVD 9 place Notre-Dame 11 à 21 Sépulture Sépultures 11 à 21 en cours de dégagement sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0115 DVD 9 place Notre-Dame 11 à 21 Sépulture Sépultures 11 à 21 en cours de dégagement sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0116 DVD 9 place Notre-Dame 11 à 18 Sépulture Sépultures 11 à 18 en cours de dégagement face nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

à Notre-Dame

PN-043436-0117 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 21 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0118 DVD 9 place Notre-Dame 22 Sépulture Aperçu du front de tranchée et de la sépulture 22 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0119 DVD 9 place Notre-Dame 22 Sépulture Aperçu de la sépulture 22 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0120 DVD 9 place Notre-Dame 20 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 20 nord jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0121 DVD 9 place Notre-Dame 19, 20 Sépulture Vue zénithale des sépultures 19 et 20 nord jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0122 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 21 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0123 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Vue générale oblique de la sépulture 21 sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0124 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 21 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0125 DVD 9 place Notre-Dame 19 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 19 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0126 DVD 9 place Notre-Dame 19 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 19 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0127 DVD 9 place Notre-Dame 19 Sépulture Vue générale oblique de la sépulture 19 sud-est jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0128 DVD 9 place Notre-Dame 25 Sépulture Vue générale de la sépulture 25 est jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0129 DVD Place Notre-Dame Sépulture Quelques phalanges… sud jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0130 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 21 sud jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0131 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 21 sud jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0132 DVD 9 place Notre-Dame 19 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 19 sud jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0133 DVD 9 place Notre-Dame 27 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 27 nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0134 DVD 9 place Notre-Dame 27 Sépulture Vue de détail de la sépulture 27 sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0135 DVD 9 place Notre-Dame 27 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 27 sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0136 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26, 27 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 25 sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0137 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26, 27 Sépulture Vue zénithale des sépultures 25, 26 et 27 ouest jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0138 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26, 27 Sépulture Vue zénithale des sépultures 25, 26 et 27 sud jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0139 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26, 27 Sépulture Vue zénithale des sépultures 25, 26 et 27 ouest jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0140 DVD 9 place Notre-Dame 27 Sépulture Pieds explosifiés de SP27 sud jpg 1 A. Latron 16/1/19 N-043436-01
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0141 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26, 27 Sépulture Vue zénithale des sépultures 25, 26 et 27 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0142 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26 Sépulture Vue zénithale des sépultures 25 et 26 sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0143 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26 Sépulture Vue zénithale des sépultures 25 et 26 nord jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

PN-043436-0144 DVD 9 place Notre-Dame 25, 26 Sépulture Vue oblique des sépultures 25 et 26 nord jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0145 DVD 9 place Notre-Dame 26 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 26 nord jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0146 DVD 9 place Notre-Dame 21 Sépulture Fosse de la sépulture 21 vidée sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0147 DVD 9 place Notre-Dame 30, 31, Sépulture Panoramique des sépultures 30, 31, 32 et 33 (1/4) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
32, 33

PN-043436-0148 DVD 9 place Notre-Dame 30, 31, Sépulture Panoramique des sépultures 30, 31, 32 et 33 (1/4) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
32, 33

PN-043436-0149 DVD 9 place Notre-Dame 30, 31, Sépulture Panoramique des sépultures 30, 31, 32 et 33 (1/4) ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
32, 33

PN-043436-0150 DVD 9 place Notre-Dame 30 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 30 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0151 DVD 9 place Notre-Dame 30 Sépulture Vue de détail de la sépulture 30 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0152 DVD 9 place Notre-Dame 30 Sépulture Vue générale de la sépulture 30 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0153 DVD 9 place Notre-Dame 33 Sépulture Vue générale de la sépulture 33 ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0154 DVD 9 place Notre-Dame 33 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 33 ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0155 DVD 9 place Notre-Dame 33 Sépulture Vue zénithale de la sépulture 33 ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0156 DVD 9 place Notre-Dame 33 Sépulture Vue oblique de la sépulture 33 sud jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0157 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Aperçu du log 2 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0158 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Aperçu du log 2 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0159 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Aperçu du log 2 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0160 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Aperçu du log 2 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0161 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Vue générale du log 2 nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0162 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Vue générale du log 2 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0163 DVD 9 place Notre-Dame 10, 31, 87, US Vue de détail du log 2 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3, 89

PN-043436-0164 DVD 9 place Notre-Dame 31, 87, 88 Sépulture Vue de détail de la sépulture 31 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0165 DVD 9 place Notre-Dame 31, 87, Sépulture Vue de détail de la sépulture 31 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01
88, 3

PN-043436-0166 DVD 9 place Notre-Dame 31, 87, 88 Sépulture Vue de détail de la sépulture 31 ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0167 DVD 9 place Notre-Dame 30, 87 US Aperçu du niveau de chaux à proximité de la est jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
sépulture 30
403
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0168 DVD 9 place Notre-Dame 87 US Aperçu de la couche de chaux sous-jacente est jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0169 DVD 9 place Notre-Dame 87 US Aperçu de la couche de chaux en coupe est jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
404 Campagne 2019

PN-043436-0170 DVD 9 place Notre-Dame 29 Sol Niveaux de voirie superposées nord jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0171 DVD 9 place Notre-Dame 29 Sol Niveaux de voirie superposées ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0172 DVD 9 place Notre-Dame 29 Sol Niveaux de voirie superposées sud jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0173 DVD 9 place Notre-Dame 29 Sol Niveaux de voirie superposées ouest jpg 1 A. Couilloud 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0174 DVD 7 place Notre-Dame Sépulture Apparition d'autres sépulture dans la tranchée sud jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
principale

PN-043436-0175 DVD 7 place Notre-Dame Sépulture Apparition d'autres sépulture dans la tranchée sud jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
principale
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

PN-043436-0176 DVD 7 place Notre-Dame Sépulture Apparition d'autres sépulture dans la tranchée sud jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
principale

PN-043436-0177 DVD 7 place Notre-Dame 58 Sépulture Vue générale des ossements humains dans le front sud jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
de taille de la tranchée

PN-043436-0178 DVD 7 place Notre-Dame 58 Sépulture Vue générale des ossements humains dans le front sud jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
de taille de la tranchée

PN-043436-0179 DVD 7 place Notre-Dame 58 Sépulture Vue générale des ossements humains dans le front sud jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
de taille de la tranchée

PN-043436-0180 DVD 7 place Notre-Dame 58 Sépulture Vue de détail des ossements humains dans le front sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
de taille de la tranchée

PN-043436-0181 DVD 7 place Notre-Dame 58 Sépulture Vue de détail des ossements humains dans le front sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
de taille de la tranchée

PN-043436-0182 DVD 7 place Notre-Dame 58 Sépulture Vue de détail des ossements humains dans le front sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01
de taille de la tranchée

PN-043436-0183 DVD 7 place Notre-Dame 58 Ambiance Localisation de l' "ossuraire" 58 sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0184 DVD 7 place Notre-Dame 49, 50, 51 Sépulture Vue générale des sépultures SP49 à SP51 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0185 DVD 7 place Notre-Dame 49, 50, 51 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP49 à SP51 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0186 DVD 7 place Notre-Dame 49, 50, 51 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP49 à SP51 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0187 DVD 7 place Notre-Dame 49, 50, 51 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP49 à SP51 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0188 DVD 7 place Notre-Dame 49, 50, 51 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP49 à SP51 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0189 DVD 7 place Notre-Dame 46, 49, 50, Ambiance Sépultures SP46 à SP57 en cours de fouille sud jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01
51, 57

PN-043436-0190 DVD 7 place Notre-Dame 52, 53 Sépulture Vue de détail des sépultures SP52 et SP53 nord jpg 1 A. Latron 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0191 DVD 7 place Notre-Dame 53 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP53 ouest jpg 1 A. Latron 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0192 DVD 7 place Notre-Dame 53 Sépulture Vue générale de la sépulture SP53 nord jpg 1 A. Latron 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0193 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, 58 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44, SP45 et SP58 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0194 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, 46, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44 à SP48 et SP57 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01
47, 47, 57
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0195 DVD 7 place Notre-Dame 46, 47, 48, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP46 à SP48, SP50, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01
50, 51, 57 SP51, SP57

PN-043436-0196 DVD 7 place Notre-Dame 48, 49, 50, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP48 à SP53 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

51, 52, 53

PN-043436-0197 DVD 7 place Notre-Dame 52, 53, 54, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP52 à SP56 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01
55, 56

PN-043436-0198 DVD 7 place Notre-Dame 54, 55, 56 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP54 à SP56 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0199 DVD 7 place Notre-Dame 44 Sépulture Vue zénithale de la "sépulture" SP44 sud jpg 1 A. Latron 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0200 DVD 7 place Notre-Dame 49, 51, Sépulture Vue générale des sépultures SP49, SP51 à SP53 ouest jpg 1 A. Latron 21/1/19 N-043436-01
52, 53

PN-043436-0201 DVD 7 place Notre-Dame 52, 53 Sépulture Vue de détail des sépultures SP52 et SP53 sud jpg 1 A. Latron 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0202 DVD 7 place Notre-Dame 54, 55, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP54 à SP56, SP65 ouest jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01
56, 65

PN-043436-0203 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue zénithale de la sépulture SP65 ouest jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0204 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue générale de la sépulture SP65 ouest jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0205 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue générale de la sépulture SP65 sud jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0206 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP65 sud jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0207 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP65 sud jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0208 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP65 sud jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0209 DVD 7 place Notre-Dame 65 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP65 sud jpg 1 A. Couilloud 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0210 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, 46, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44, SP45, SP46, ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
57, 58 SP57 et SP58

PN-043436-0211 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, 46, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44 à SP48, SP50, ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
47, 48, 50, SP57, SP58 et SP61
57, 58, 61

PN-043436-0212 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 47, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45 à SP48, SP50, ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
48, 50, 51, SP51, SP57 et SP61
57, 61

PN-043436-0213 DVD 7 place Notre-Dame 47, 48, 50, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP47, SP48, SP50 à ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
51, 52, SP53 et SP61
53, 61

PN-043436-0214 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51, 52, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP50 à SP54 et SP61 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
53, 54, 61

PN-043436-0215 DVD 7 place Notre-Dame 53, 54, 55, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP53 à SP56 et SP65 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
56, 65

PN-043436-0216 DVD 7 place Notre-Dame 54, 55, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP54 à SP56 et SP65 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
56, 65

PN-043436-0217 DVD 7 place Notre-Dame 56 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP56 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0218 DVD 7 place Notre-Dame 55, 56 Sépulture Vue générale des sépultures SP55 et SP56 nord-est jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0219 DVD 7 place Notre-Dame 52, 53 Sépulture Vue de détail des sépultures SP52 et SP53 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
405
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0220 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51, 61 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP50, SP51 et SP61 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0221 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51 Sépulture Vue de détail des sépultures SP50 et SP51 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
406 Campagne 2019

PN-043436-0222 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51 Sépulture Vue de détail des sépultures SP50 et SP51 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0223 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51 Sépulture Vue de détail des sépultures SP50 et SP51 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0224 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51, 61 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP50, SP51 et SP61 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0225 DVD 7 place Notre-Dame 48, 50, Sépulture Vue générale des sépultures SP48, SP50, SP51, ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
51, 61 SP61

PN-043436-0226 DVD 7 place Notre-Dame 50, 61, 62 Sépulture Vue de détail des sépultures SP50, SP61 et SP62 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0227 DVD 7 place Notre-Dame 46, 47, 48, Sépulture Vue de détail des sépultures SP46 à SP48, SP50 sud-ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
50, 62 et SP62
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

PN-043436-0228 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 57, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45, SP46, SP57, nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
59, 60 SP59 et SP60

PN-043436-0229 DVD 7 place Notre-Dame 45, 57, Sépulture Vue de détail des sépultures SP45, SP57, SP59 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
59, 60 et SP60

PN-043436-0230 DVD 7 place Notre-Dame 45, 57, Sépulture Vue générale des sépultures SP45, SP57, SP59 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
59, 60 et SP60

PN-043436-0231 DVD 7 place Notre-Dame 57, 60 Sépulture Vue de détail des sépultures SP57 et SP60 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0232 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 57, Sépulture Vue de détail des sépultures SP45, SP46, SP57, ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
59, 60 SP59 et SP60

PN-043436-0233 DVD 7 place Notre-Dame 46 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP46 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0234 DVD 7 place Notre-Dame 45, 57, Sépulture Vue générale des sépultures SP45, SP57, SP59 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
59, 60 et SP60

PN-043436-0235 DVD 7 place Notre-Dame 44, 58 Sépulture Vue générale des "sépultures" SP44 et SP58 nord-ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0236 DVD 7 place Notre-Dame 44 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP44 nord-ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0237 DVD 7 place Notre-Dame 44, 58 Sépulture Vue générale des "sépultures" SP44 et SP58 sud-est jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0238 DVD 7 place Notre-Dame 58, 44… Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0239 DVD 7 place Notre-Dame 66, 68, 69 Ambiance Vue générale des sépultures SP66, SP68 et SP69 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
en cours de fouille

PN-043436-0240 DVD 7 place Notre-Dame 68, 69 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP68 et SP69 ouest jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0241 DVD 7 place Notre-Dame 68, 69 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP68 et SP69 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0242 DVD 7 place Notre-Dame 68, 69 Sépulture Vue de détail des sépultures SP68 et SP69 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0243 DVD 7 place Notre-Dame 68, 69 Sépulture Vue de détail des sépultures SP68 et SP69 nord jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0244 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51, 52, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP50 à SP53, SP67 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
53, 67

PN-043436-0245 DVD 7 place Notre-Dame 46, 47, 48, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP46 à SP48, SP50, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
50, 51, 60, SP51, SP60 à SP62
61, 62
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0246 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 47, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45 à SP47, SP57, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
57, 59, 60 SP59 et SP60

PN-043436-0247 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, 57, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44, SP45, SP57, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

58, 59 SP58 et SP59

PN-043436-0248 DVD 7 place Notre-Dame 44, 58 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44 et SP58 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0249 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, 46, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44 à SP46, SP57, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
57, 59, 60 SP59 et SP60

PN-043436-0250 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 47, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45 à SP48, SP57, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
48, 57, 59, SP59, SP60 et SP62
60, 62

PN-043436-0251 DVD 7 place Notre-Dame 47, 48, 50, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP47, SP48, SP50, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
51, 61, 62 SP51, SP61 et SP62

PN-043436-0252 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51, 52, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP50 à SP53, SP61 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
53, 61, 67 et SP67

PN-043436-0253 DVD 7 place Notre-Dame 50, 51, 52, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP50 à SP52, SP61 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
61, 67 et SP67

PN-043436-0254 DVD 7 place Notre-Dame 51, 52, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP51 à SP53, SP67 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
53, 67

PN-043436-0255 DVD 7 place Notre-Dame 67 Sépulture Vue zénithale de la sépulture SP67 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0256 DVD 7 place Notre-Dame 53, 52, Vue générale des sépultures nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
67…

PN-043436-0257 DVD 7 place Notre-Dame 52, 67… Vue générale des sépultures nord jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0258 DVD 7 place Notre-Dame 53, 52, Vue générale des sépultures nord jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
67…

PN-043436-0259 DVD 7 place Notre-Dame 70, 71 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP70 et SP71 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0260 DVD 7 place Notre-Dame 70, 71 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP70 et SP71 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0261 DVD 7 place Notre-Dame 70, 71 Sépulture Vue générale des sépultures SP70 et SP71 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0262 DVD 7 place Notre-Dame 70, 71 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP70 et SP71 nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0263 DVD 7 place Notre-Dame 66 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP66 nord jpg 1 A. Latron 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0264 DVD 7 place Notre-Dame 66 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP66 nord jpg 1 A. Latron 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0265 DVD 7 place Notre-Dame 66 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP69 ouest jpg 1 A. Latron 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0266 DVD 7 place Notre-Dame 71 Sépulture Vue générale de la sépulture SP71 ouest jpg 1 A. Latron 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0267 DVD 7 place Notre-Dame 71 Sépulture Vue générale de la sépulture SP71 ouest jpg 1 A. Latron 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0268 DVD 7 place Notre-Dame 71, 78 Sépulture Vue générale des sépultures SP71 & SP78 nord jpg 1 A. Latron 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0269 DVD 7 place Notre-Dame 52, 72, 73 Sépulture Vue générale des sépultures SP52, SP72 et SP73 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0270 DVD 7 place Notre-Dame 52, 72, 73 Sépulture Vue générale des sépultures SP52, SP72 et SP73 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0271 DVD 7 place Notre-Dame 72, 73 Sépulture Vue de détail des sépultures SP72 et SP73 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0272 DVD 7 place Notre-Dame 72 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP72 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01
407
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0273 DVD 7 place Notre-Dame 52, 72, 73 Sépulture Vue générale des sépultures SP52, SP72 et SP73 ouest jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01

PN-043436-0274 DVD 7 place Notre-Dame 52, 72, 73 Sépulture Vue générale des sépultures SP52, SP72, SP73 et est jpg 1 A. Couilloud 23/1/19 N-043436-01
de la stratigraphie
408 Campagne 2019

PN-043436-0275 DVD 5 place Notre-Dame 77 Sépulture Vue générale de la sépulture SP77 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0276 DVD 5 place Notre-Dame 77 Sépulture Vue générale de la sépulture SP77 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0277 DVD 7 place Notre-Dame 73, 78 Ambiance Aperçu des sépultures SP73 et SP78 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0278 DVD 7 place Notre-Dame 73, 78… Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0279 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 47, Sépulture Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01
48…

PN-043436-0280 DVD 7 place Notre-Dame 45, 59 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45 et SP59 sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

PN-043436-0281 DVD 7 place Notre-Dame 45, 59 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45 et SP59 sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0282 DVD 7 place Notre-Dame 73 Sépulture Vue zénithale de la sépulture SP73 sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0283 DVD 7 place Notre-Dame 73 Sépulture Vue générale de la sépulture SP73 sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0284 DVD 7 place Notre-Dame 79 Sépulture Vue générale de la sépulture SP79 sud-ouest jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0285 DVD 7 place Notre-Dame 55 Sépulture Vue générale de la sépulture SP55 ouest jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0286 DVD 7 place Notre-Dame 55 Sépulture Vue générale de la sépulture SP55 ouest jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0287 DVD 7 place Notre-Dame 81 Sépulture Vue générale de la sépulture SP81 sud-ouest jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0288 DVD 7 place Notre-Dame 81 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP81 sud-ouest jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0289 DVD 7 place Notre-Dame 56 Sépulture Vue générale de la sépulture SP56 sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0290 DVD 7 place Notre-Dame 56 Sépulture Vue générale de la sépulture SP56 sud jpg 1 A. Latron 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0291 DVD 7 place Notre-Dame 55, 56, 65, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP55, SP56, SP65, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
79, 81 SP79 et SP81

PN-043436-0292 DVD 7 place Notre-Dame 55, 56, 67, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP55, SP56, SP67, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
73, 79, 81 SP73, SP79 et SP81

PN-043436-0293 DVD 7 place Notre-Dame 47, 48, 61, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP47, SP48, SP61, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
67, 73 SP67 et SP73

PN-043436-0294 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, 47, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP45, SP46, SP47, ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
48, 57, 61 SP48, SP57 et SP61

PN-043436-0295 DVD 7 place Notre-Dame 44, 45, Sépulture Vue zénithale des sépultures SP44, SP45, SP46 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
46, 57 et SP57

PN-043436-0296 DVD 7 place Notre-Dame 56, 81… Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0297 DVD 7 place Notre-Dame 65, 56, Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille nord jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
81…

PN-043436-0298 DVD 7 place Notre-Dame 65, 56, Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
81…

PN-043436-0299 DVD 7 place Notre-Dame 56, 81… Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille nord jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0300 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
57…
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0301 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
57…

PN-043436-0302 DVD 7 place Notre-Dame 45, 46, Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

57…

PN-043436-0303 DVD 7 place Notre-Dame 56, 81… Ambiance Vue générale de la tranchée en cours de fouille nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0304 DVD 7 place Notre-Dame 94 Structure Trou de poteau ST94 ouest jpg 1 A. Couilloud 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0305 DVD 7 place Notre-Dame 94 Structure Trou de poteau ST94 ouest jpg 1 A. Couilloud 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0306 DVD 7 place Notre-Dame 79, 94 Sépulture Sépulture SP79 et trou de poteau ST94 ouest jpg 1 A. Couilloud 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0307 DVD 7 place Notre-Dame 55, 79, 94 Sépulture Sépulture SP55, SP79 et trou de poteau ST94 ouest jpg 1 A. Couilloud 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0308 DVD 5 place Notre-Dame 80, 82, 84 Sépulture Vue zénithale des sépultures SP80, SP82 et SP84 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0309 DVD 5 place Notre-Dame 80 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP80 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0310 DVD 5 place Notre-Dame 84 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP84 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0311 DVD 5 place Notre-Dame 84 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP84 sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0312 DVD 7 place Notre-Dame 86 Sépulture Vue générale de la sépulture SP86 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0313 DVD 7 place Notre-Dame 86 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP86 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0314 DVD 7 place Notre-Dame 86 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP86 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0315 DVD 7 place Notre-Dame 85 Sépulture Vue générale de la sépulture SP85 sud jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0316 DVD 7 place Notre-Dame 85 Sépulture Vue générale de la sépulture SP85 sud jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0317 DVD 5 place Notre-Dame 41 Sépulture Vue générale de la sépulture SP41 en cours de nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
dégagement

PN-043436-0318 DVD 5 place Notre-Dame 41 Sépulture Vue générale de la sépulture SP41 en cours de nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
dégagement

PN-043436-0319 DVD 5 place Notre-Dame 41 Sépulture Environnement de la sépulture SP41 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0320 DVD 5 place Notre-Dame 41 Sépulture Vue générale de la sépulture SP41 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0321 DVD 5 place Notre-Dame 41 Sépulture Environnement de la sépulture SP41 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0322 DVD 5 place Notre-Dame 42, 43 Sépulture Sépultures SP42 et SP43 en cours de dégagement nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0323 DVD 5 place Notre-Dame 42, 43 Sépulture Vue de détail des sépultures SP42 et SP43 en nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
cours de dégagement

PN-043436-0324 DVD 5 place Notre-Dame 42, 43 Sépulture Vue de détail des sépultures SP42 et SP43 en nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
cours de dégagement

PN-043436-0325 DVD 5 place Notre-Dame 42, 43 Sépulture Sépultures SP42 et SP43 en cours de dégagement nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0326 DVD 5 place Notre-Dame 90 US Apparition d'un premier niveau de voirie nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0327 DVD 5 place Notre-Dame 90 US Vue zénithale du niveau de voirie ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0328 DVD 5 place Notre-Dame 90 US Vue générale du niveau de voirie sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0329 DVD 5 place Notre-Dame 90 US Vue de détail du niveau de voirie ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0330 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40, 87 Sépulture Apparition du niveau de chaux et des sépultures nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
34 à 40
409
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0331 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40 Sépulture Vue zénithale des sépultures 34 à 40 est jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0332 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40 Sépulture Vue d'ensemble des sépultures 34 à 40 ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01
410 Campagne 2019

PN-043436-0333 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40 Sépulture Vue de détail des sépultures 34 à 40 nord jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0334 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40 Sépulture Vue de détail des sépultures 34 à 40 ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0335 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40, 87 Sépulture Vue de détail des sépultures 34 à 40 et du niveau ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01
de chaux

PN-043436-0336 DVD 5 place Notre-Dame 34 à 40, 87 Sépulture Vue de détail des sépultures 34 à 40 et du niveau ouest jpg 1 A. Latron 17/1/19 N-043436-01
de chaux

PN-043436-0337 DVD 5 place Notre-Dame 90, 87 US Aperçu de l'emprise de la chambre nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0338 DVD 5 place Notre-Dame 90, 87 US Aperçu de l'emprise de la chambre ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

PN-043436-0339 DVD 5 place Notre-Dame 90, 87 US Aperçu de l'emprise de la chambre ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0340 DVD 5 place Notre-Dame 87 US Aperçu de la partie ouest de l'emprise de la ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
chambre

PN-043436-0341 DVD 5 place Notre-Dame 87 US Aperçu de la partie ouest de l'emprise de la ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
chambre

PN-043436-0342 DVD 5 place Notre-Dame 90, 87 US Aperçu de l'emprise de la chambre sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0343 DVD 5 place Notre-Dame 90, 87 US Aperçu de l'emprise de la chambre nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0344 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Aperçu des couches de la partie supérieure de la nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3 chambre (log 4)

PN-043436-0345 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Aperçu des couches de la partie supérieure de la nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3 chambre (log 4)

PN-043436-0346 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Aperçu des couches de la partie supérieure de la nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3 chambre (log 4)

PN-043436-0347 DVD 5 place Notre-Dame 3 US Vue de détail en plan de la voirie nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0348 DVD 5 place Notre-Dame 88, 3, 91 US Vue de détail de la voirie en coupe SL3 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0349 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Vue générale du log 4 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3, 91

PN-043436-0350 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Aperçu des couches du log 4 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3, 91

PN-043436-0351 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Aperçu des couches du log 4 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3, 91

PN-043436-0352 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Aperçu des couches du log 4 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
88, 3, 91

PN-043436-0353 DVD 5 place Notre-Dame 92 US Surface de la voirie SL92 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0354 DVD 5 place Notre-Dame 92 US Surface de la voirie SL92 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0355 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, US Aperçu de la voirie SL92 et de la stratigraphie sur ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
87, 88, 3, le flanc ouest de l'excavation
91, 92

PN-043436-0356 DVD 5 place Notre-Dame 91, 92, 6 US Vue de détail des US 91, 92 et 6 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0357 DVD 5 place Notre-Dame 91, 92, 6 US Vue de détail des US 91, 92 et 6 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0358 DVD 5 place Notre-Dame 91, 92 US Vue de détail des US 91, 92 nord jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01

PN-043436-0359 DVD 5 place Notre-Dame 10, 90, 87, US Vue générale de l'excavation et des couches sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 17/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

88, 3, 91, du log 4


92, 6

PN-043436-0360 DVD 7 place Notre-Dame 87, 91, US Aperçu de la stratigraphie est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
92, 6

PN-043436-0361 DVD 7 place Notre-Dame 87, 91, US Aperçu de la stratigraphie est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
92, 6

PN-043436-0362 DVD 7 place Notre-Dame 87, 91, US Aperçu de la stratigraphie sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
92, 6

PN-043436-0363 DVD 7 place Notre-Dame 87, 91, US Aperçu de la stratigraphie est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
92, 6

PN-043436-0364 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0365 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0366 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 nord-est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102

PN-043436-0367 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue de détail du log 7 est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0368 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue de détail du log 7 est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0369 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue de détail du log 7 est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0370 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102

PN-043436-0371 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue de détail du log 7 est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0372 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 nord-est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102
411
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0373 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue de détail du log 7 sud-est jpg 1 A. Couilloud 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
412 Campagne 2019

103

PN-043436-0374 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0375 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

PN-043436-0376 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 et de la maçonnerie MR103 est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3,
29, 102,
103

PN-043436-0377 DVD 3 place Notre-Dame 100, 101, US Vue générale du log 7 complet et de la maçonnerie est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
10, 87, 3, MR103
29, 102,
103, 104

PN-043436-0378 DVD 3 place Notre-Dame 104 US Aperçu de la voirie empierrée "rouillée" en fond de est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
tranchée (log 7)

PN-043436-0379 DVD 3 place Notre-Dame 102, 103, US Vue générale de la maçonnerie MR103, de la tran- sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
104 chée US102 et la voirie US104

PN-043436-0380 DVD 3 place Notre-Dame 104 US Vue de détail de la surface de la voirie US104 est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0381 DVD 3 place Notre-Dame 104 US Vue de détail de la voirie US104 est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0382 DVD 3 place Notre-Dame 104 US Vue de détail de la voirie US104 et de la partie est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
basse de la stratigraphie (log 7)

PN-043436-0383 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Apparition de la maçonnerie MR96 sud jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0384 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue d'ensemble du parement de la maçonnerie sud jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01
MR96

PN-043436-0385 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue de détail du parement de la maçonnerie MR96 sud jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0386 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue zénithale de la maçonnerie MR96 nord jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0387 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue de l'épaisseur de la maçonnerie MR96 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0388 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue d'ensemble de la maçonnerie MR96 sud jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0389 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue de l'épaisseur de la maçonnerie MR96 est jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0390 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue d'ensemble de la maçonnerie MR96 sud jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0391 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue de détail du parement de la maçonnerie MR96 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0392 DVD 3 place Notre-Dame 96 Maçonnerie Vue de détail du parement de la maçonnerie MR96 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 21/1/19 N-043436-01

PN-043436-0393 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Maçonnerie MR97 nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0394 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Maçonnerie MR97 nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0395 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Maçonnerie MR97 nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0396 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Maçonnerie MR97 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0397 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Aperçu du parement est du mur MR97 ouest jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

PN-043436-0398 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Mur MR97 plus déstructuré sur le flanc sud de sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01
la tranchée

PN-043436-0399 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Mur MR97 plus déstructuré sur le flanc sud de sud jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01
la tranchée

PN-043436-0400 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Localisation du mur MR97 nord jpg 1 Y. Virlogeux 16/1/19 N-043436-01

PN-043436-0401 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail du mur MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0402 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98 Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR97 et MR98 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0403 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue générale du mur MR97 nord-ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0404 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98 Maçonnerie Vue générale de la tranchée et des murs MR97 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
et MR98

PN-043436-0405 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (1de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0406 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (3de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0407 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (5de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0408 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (7de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0409 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (9de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0410 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (11de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0411 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Panoramique du mur MR97 (13de14) ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0412 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique "zénithale" des maçonneries MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
à MR99 (1de7)

PN-043436-0413 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique "zénithale" des maçonneries MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
à MR99 (2de7)

PN-043436-0414 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique "zénithale" des maçonneries MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
à MR99 (3de7)

PN-043436-0415 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique "zénithale" des maçonneries MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
à MR99 (4de7)

PN-043436-0416 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique "zénithale" des maçonneries MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
à MR99 (5de7)

PN-043436-0417 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique "zénithale" des maçonneries MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
à MR99 (6de7)

PN-043436-0418 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail du mur MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0419 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail du mur MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0420 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail du mur MR97 ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0421 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue général du mur MR97 sud jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0422 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail du mur MR97 sud-ouest jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0423 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Poursuite du dégagement du mur MR97 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
413
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0424 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue générale du tronçon de mur MR97 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0425 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Partie basse de MR97 (départ de voûte) sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
414 Campagne 2019

PN-043436-0426 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Partie basse de MR97 (départ de voûte) sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0427 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Apparition d'une niche dans la partie basse du nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
mur MR97

PN-043436-0428 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Aperçu de la partie basse du mur MR97 et de nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01
la niche

PN-043436-0429 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Intérieur de la niche nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0430 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Intérieur de la niche sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 28/1/19 N-043436-01

PN-043436-0431 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité visible de la maçonnerie MR97 et appari- sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

tion d'une amorce d'arc dans son "prolongement"

PN-043436-0432 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail de l'arc sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0433 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Amorce d'arc dans le "prolongement" de MR97 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0434 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité du mur MR97 et départ d'arc sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0435 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité du mur MR97 et départ d'arc ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0436 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité du mur MR97 et départ d'arc ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0437 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité du mur MR97 et départ d'arc sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0438 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité du mur MR97 et départ d'arc sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0439 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Vue de détail des claveaux de l'arc sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0440 DVD 3 place Notre-Dame 97 Maçonnerie Extrémité du mur MR97 et départ d'arc ouest jpg 1 Y. Virlogeux 29/1/19 N-043436-01

PN-043436-0441 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR97 à MR99 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0442 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98 Maçonnerie Vue de détail des maçonneries MR97 et MR98 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0443 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue générale de la maçonnerie MR98 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0444 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail du mur MR98 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0445 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail d'un claveau de MR98 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0446 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail du mur MR98 nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0447 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail des traces d'outil sur un bloc de nord jpg 1 S. Forel 24/1/19 N-043436-01
MR98

PN-043436-0448 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique zénithal des maçonneries MR97 à est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
MR99 (1de3)

PN-043436-0449 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique zénithal des maçonneries MR97 à est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
MR99 (2de3)

PN-043436-0450 DVD 3 place Notre-Dame 97, 98, 99 Maçonnerie Panoramique zénithal des maçonneries MR97 à est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
MR99 (3de3)

PN-043436-0451 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail d'un claveau de MR98 est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0452 DVD 3 place Notre-Dame 99 Maçonnerie Vue de détail de la maçonnerie MR99 nord jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0453 DVD 3 place Notre-Dame 99 Maçonnerie Vue de détail de la maçonnerie MR99 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0454 DVD 3 place Notre-Dame 99 Maçonnerie Vue générale de la maçonnerie MR99 nord jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0455 DVD 3 place Notre-Dame 99 Maçonnerie Vue de détail de la maçonnerie MR99 nord jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0456 DVD 3 place Notre-Dame 99 Maçonnerie Vue de détail de la maçonnerie MR99 nord jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

PN-043436-0457 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail d'un claveau de MR98 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0458 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail d'un claveau de MR98 et ses traces nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01
d'outil

PN-043436-0459 DVD 3 place Notre-Dame 99 Maçonnerie Vue zénithale de la maçonnerie MR99 sud jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0460 DVD 3 place Notre-Dame 98 Maçonnerie Vue de détail de la maçonnerie MR98 sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0461 DVD 3 place Notre-Dame Maçonnerie Vue zénithale d'une possible maçonnerie ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0462 DVD 3 place Notre-Dame Maçonnerie Vue de détail d'une possible maçonnerie nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 24/1/19 N-043436-01

PN-043436-0463 DVD 2 place Notre-Dame 95 Maçonnerie Aperçu de l'arase de mur MR95 nord jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0464 DVD 2 place Notre-Dame 95 Maçonnerie Aperçu de l'arase de mur MR95 et de la tranchée est jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0465 DVD 2 place Notre-Dame 95 Maçonnerie Aperçu de l'arase de mur MR95 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0466 DVD 2 place Notre-Dame 95 Maçonnerie Aperçu zénithal de l'arase du mur MR95 est jpg 1 Y. Virlogeux 15/1/19 N-043436-01

PN-043436-0467 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125, 126 Sépulture Vue générale des séputures dégagées ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0468 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125, 126 Sépulture Vue rapprochée des séputures dégagées sud jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0469 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125, 126 Sépulture Vue de détail des séputures dégagées ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0470 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125 Sépulture Vue générale de la sépulture ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0471 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125 Sépulture Vue générale de la sépulture ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0472 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125 Sépulture Vue générale de la sépulture ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0473 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125 Sépulture Vue générale de la sépulture ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0474 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125 Sépulture Vue de détail de la sépulture ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0475 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 125 Sépulture Vue de détail de la sépulture ouest jpg 1 A. Latron 6/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0476 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 149 US Vue générale de la fosse et de sa localisation ouest jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0477 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 149 US Vue générale de l'empierrement recouvert de chaux sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0478 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 149 US Vue générale de la fosse en cours de fouille et de ouest jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
ouest) l'empierrement recouvert de chaux
415
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0479 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 149 US Vue zénithale de la couche de chaux sud jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0480 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 149 US Vue zénithale de la couche de chaux sud jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
416 Campagne 2019

ouest)

PN-043436-0481 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 149 US Vue rapprochée de la couche de chaux sud jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0482 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0483 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale de la fosse et de sa localisaion nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0484 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale de la fosse nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

ouest)

PN-043436-0485 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la structure de la voirie en fond ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest) de fosse (?)

PN-043436-0486 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la structure de la voirie en fond sud jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest) de fosse (?)

PN-043436-0487 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la structure de la voirie en fond ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest) de fosse (?)

PN-043436-0488 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la structure de la voirie en fond ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest) de fosse (?)

PN-043436-0489 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue générale du flanc ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0490 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue générale du flanc ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0491 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue générale du flanc ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0492 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue générale du flanc sud de la fosse sud jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0493 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de l'angle sud-ouest de la fosse sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0494 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale du flanc nord de la fosse nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0495 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale du flanc nord de la fosse nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0496 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale de la coupe nord et de la sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest) SP134

PN-043436-0497 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 US Vue générale de la coupe nord et de la sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest) SP134

PN-043436-0498 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0499 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0500 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0501 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

ouest)

PN-043436-0502 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0503 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0504 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0505 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0506 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP134 nord jpg 1 A. Couilloud 13/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0507 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue générale de la coupe ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0508 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la coupe ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0509 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de l'angle nord-ouest de la fosse nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0510 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la coupe ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0511 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- US Vue de détail de la coupe ouest de la fosse ouest jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0512 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- Objet Vue de détail d'un moellon taillé - jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0513 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- Objet Vue de détail d'un moellon taillé - jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0514 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- Objet Vue de détail d'un moellon taillé - jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0515 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture Sépulture dégagée dans la berme nord nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0516 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0517 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0518 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0519 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0520 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)
417
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0521 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0522 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
418 Campagne 2019

ouest)

PN-043436-0523 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0524 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0525 DVD Fosse de plantation n° 1 (nord- 134 Sépulture nord jpg 1 A. Couilloud 14/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0526 DVD Fosse de plantation n° 2 135-142 US Fouille en cours - Niveaux de voirie en coupe sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 6/2/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

(nord-est)

PN-043436-0527 DVD Fosse de plantation n° 2 135-142 US Fouille en cours - Niveaux de voirie en coupe sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 6/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0528 DVD Fosse de plantation n° 2 135-142 US Fouille en cours - Niveaux de voirie ? Remblais ? sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 6/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0529 DVD Fosse de plantation n° 2 135-142 US Fouille en cours - Niveaux de voirie ? Remblais ? sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 6/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0530 DVD Fosse de plantation n° 2 135, 136, US Vue générale des niveaux de voirie sur les coupes est jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) 137, 87 est et sud, et du niveau de chaux (US87) dégagé
en plan

PN-043436-0531 DVD Fosse de plantation n° 2 Ambiance Vue générale de la coupe sud de la fosse et de son sud jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) environnement

PN-043436-0532 DVD Fosse de plantation n° 2 135, 136, US Vue générale des niveaux de voirie sur les coupes sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) 137, 87 est et sud, et du niveau de chaux (US87) dégagé
en plan

PN-043436-0533 DVD Fosse de plantation n° 2 135, 136, US Vue générale de la stratigraphie du flanc sud sud jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) 137, 142,
87

PN-043436-0534 DVD Fosse de plantation n° 2 87 US Vue générale de la fosse et du niveau de chaux est jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) dégagé en plan

PN-043436-0535 DVD Fosse de plantation n° 2 87 US Vue générale de la fosse et du niveau de chaux sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) dégagé en plan

PN-043436-0536 DVD Fosse de plantation n° 2 87, 142 US Vue générale de la fosse et du niveau de chaux ouest jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) dégagé en plan

PN-043436-0537 DVD Fosse de plantation n° 2 87, 142 US Vue générale du niveau de chaux 87 et de l'empier- sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) rement 142

PN-043436-0538 DVD Fosse de plantation n° 2 135, 136, US Vue générale de la stratigraphie du flanc sud et du sud jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) 137, 142, niveau de chaux 87
87

PN-043436-0539 DVD Fosse de plantation n° 2 135, 136, US Vue générale de la stratigraphie du flanc est est jpg 1 Y. Virlogeux 7/2/19 N-043436-01
(nord-est) 137, 138,
87, 88, 91
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0540 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 142, US Vue générale de la fosse ouest jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) 87, 88, 91

PN-043436-0541 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 142, US Vue générale du flanc ouest de la fosse ouest jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

(nord-est) 87, 88, 91

PN-043436-0542 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 141, US Vue générale du flanc est de la fosse est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) 87, 88, 91

PN-043436-0543 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 141, US Vue générale du flanc nord de la fosse nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) 87, 88, 91

PN-043436-0544 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 141, US Vue générale du flanc nord et du fond humide de nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) 87, 88, 91 la fosse

PN-043436-0545 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 141, US Vue générale du flanc nord et du fond humide de nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) 87, 88, 91 la fosse

PN-043436-0546 DVD Fosse de plantation n° 2 135 à 142, US Vue générale de la fosse nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) 87, 88, 91

PN-043436-0547 DVD Fosse de plantation n° 2 ??? US Vue de détail de la voirie dans l'angle sud-est de sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) la fosse

PN-043436-0548 DVD Fosse de plantation n° 2 ??? US Vue de détail de la voirie dans l'angle sud-est de sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) la fosse

PN-043436-0549 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue de détail de la voirie dans l'angle sud-est de sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) la fosse

PN-043436-0550 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale de la stratigraphique dans l'angle sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) sud-est de la fosse

PN-043436-0551 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale de la stratigraphique dans l'angle sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) sud-est de la fosse

PN-043436-0552 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale de la stratigraphique dans l'angle sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) sud-est de la fosse

PN-043436-0553 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale de la stratigraphique dans l'angle sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est) sud-est de la fosse

PN-043436-0554 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale du flanc sud de la fosse sud jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0555 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue de détail de l'angle sud-est de la fosse sud-est jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0556 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue de détail de l'angle sud-ouest de la fosse sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0557 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue de détail de l'angle sud-ouest de la fosse sud-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0558 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue de détail du flanc nord de la fosse nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0559 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale du flanc nord de la fosse nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0560 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue générale du flanc nord de la fosse nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)
419
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0561 DVD Fosse de plantation n° 2 US Vue de détail du flanc nord de la fosse nord jpg 1 Y. Virlogeux 8/2/19 N-043436-01
(nord-est)

PN-043436-0562 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
420 Campagne 2019

ouest) 130, 131,


132

PN-043436-0563 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0564 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0565 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

ouest) 130, 131,


132

PN-043436-0566 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132

PN-043436-0567 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132

PN-043436-0568 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132

PN-043436-0569 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0570 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0571 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées nord-est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0572 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0573 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0574 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0575 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0576 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132

PN-043436-0577 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées sud-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »

PN-043436-0578 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0579 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue rapprochée des maçonneries dégagées sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132

PN-043436-0580 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue rapprochée des maçonneries dégagées sud-est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

ouest) 131, 132

PN-043436-0581 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries dégagées est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131,
132

PN-043436-0582 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue rapprochée des maçonneries dégagées nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131

PN-043436-0583 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue de détail de la voûte MR130 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130

PN-043436-0584 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130 Maçonnerie Aperçu d'un mur sous la voûte nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0585 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130 Maçonnerie Vue de détail de l'intrados et du mur de fond nord-est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0586 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130 Maçonnerie Vue de détail des claveaux et du mur de fond nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0587 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130, 132 Maçonnerie Vue de détail de la voûte MR130 et du muret sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) MR132

PN-043436-0588 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130 Maçonnerie Vue de détail de l'intrados sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0589 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130 Maçonnerie Vue de détail de l'intrados sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0590 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 131 Maçonnerie Vue de détail du mur MR129 et du hérisson MR131 est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0591 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 131 Maçonnerie Vue de détail du mur MR129 et du hérisson MR131 est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0592 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 131 Maçonnerie Vue de détail du mur MR129 et du hérisson MR131 est jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0593 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue de détail de la voûte MR130 et du muret sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 132 MR132

PN-043436-0594 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue de détail de la voûte MR130 et du muret sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 132 MR132

PN-043436-0595 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 129, 130, Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR129, 130, sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 131, 132 131 et 132

PN-043436-0596 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 132 Maçonnerie Vue de détail du muret MR132 sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0597 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130, 132 Maçonnerie Vue de détail de la voûte MR130 et du muret sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) MR132

PN-043436-0598 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130, 132 Maçonnerie Vue de détail de la voûte MR130 et du muret sud jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) MR132

PN-043436-0599 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128 Maçonnerie Vue de détail du mur MR128 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)
421
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0600 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128 Maçonnerie Vue de détail du mur MR128 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest)

PN-043436-0601 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128 Maçonnerie Vue de détail du mur MR128 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
422 Campagne 2019

ouest)

PN-043436-0602 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128 Maçonnerie Vue de détail du mur MR128 et du flanc nord de nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) la fosse

PN-043436-0603 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR128, 129 et 130 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130

PN-043436-0604 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR128, 129 et 130 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130

PN-043436-0605 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue générale des maçonneries MR128, 129 et 130 nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

ouest) 130

PN-043436-0606 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue de détail des maçonneries MR128, 129, nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 131 130 et 131

PN-043436-0607 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0608 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0609 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0610 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0611 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0612 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0613 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 130, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0614 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0615 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0616 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 128, 129, Maçonnerie Vue de détail de la jonction des maçonneries nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) 130, 133 MR128, 130 et 133

PN-043436-0617 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130, 132 US Aperçu du flanc ouest de la fosse, et du comble- ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) ment de la cave

PN-043436-0618 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130, 132 US Aperçu du flanc ouest de la fosse, et du comble- ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) ment de la cave

PN-043436-0619 DVD Fosse de plantation n° 3 (sud- 130 US Aperçu du flanc ouest de la fosse, et du comble- nord-ouest jpg 1 A. Couilloud 12/2/19 N-043436-01
ouest) ment de la cave

PN-043436-0620 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) US Vue de détail du flanc est de la fosse est jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0621 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) US Vue de détail de l'angle sud-est de la fosse sud-est jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0622 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) US Vue de détail de l'angle sud-est de la fosse sud-est jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0623 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) US Vue de détail de l'angle sud-est de la fosse sud-est jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0624 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) US Vue générale de l'angle sud-est de la fosse est jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01
III. Inventaires techniques

PN-043436-0625 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) Ambiance Vue générale de l'angle sud-est de la fosse et de est jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01
sa localisation

PN-043436-0626 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Vue zénithale du mur MR127 est jpg 1 S. Baudin 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0627 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Vue zénithale du mur MR127 est jpg 1 S. Baudin 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0628 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Aperçu de l'extrémité nord du mur MR127 nord jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0629 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 US Aperçu du comblement à l'ouest du mur MR127 ouest jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0630 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) Ambiance Flanc sud de la fosse sud jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0631 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Vue d'ensemble de la maçonnerie MR127 nord jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0632 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Vue générale de la maçonnerie MR127 nord jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01

PN-043436-0633 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Vue de détail de l'extrémité nord de la maçonnerie nord jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01
MR127 (départ de voûte)

PN-043436-0634 DVD Fosse de plantation n° 4 (sud-est) 127 Maçonnerie Vue de détail de l'extrémité nord de la maçonnerie nord jpg 1 A. Couilloud 11/2/19 N-043436-01
MR127 (départ de voûte)

PN-043436-0635 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0636 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0637 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0638 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0639 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0640 DVD 14 rue de la Préfecture US Vue de détail d'un groupe de pavés... ou de nord jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01
claveaux

PN-043436-0641 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0642 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0643 DVD 14 rue de la Préfecture 8, 9 US Vue générale du log 5 nord-ouest jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0644 DVD 14 rue de la Préfecture 63, 64 Sépulture Aperçu des sépultures SP63 et SP64 dans le log 6 nord-est jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0645 DVD 14 rue de la Préfecture 63, 64 Sépulture Vue générale du log 6 est jpg 1 Y. Virlogeux 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0646 DVD 14 rue de la Préfecture 63, 64 US Vue de détail de la sépulture SP64 et du niveau de est jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
cimetière US63

PN-043436-0647 DVD 14 rue de la Préfecture 63, 64 Sépulture Vue de détail de la sépulture SP64 est jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01

PN-043436-0648 DVD 14 rue de la Préfecture 63, 64 US Vue de détail de la sépulture SP64 et du niveau de est jpg 1 A. Latron 22/1/19 N-043436-01
cimetière US63

PN-043436-0649 DVD - 10 Mobilier Bouchon de calcaire ? - jpg 1 A. Couilloud 9/5/19 N-043436-01

PN-043436-0650 DVD - 10 Mobilier Bouchon de calcaire ? - jpg 1 A. Couilloud 9/5/19 N-043436-01

PN-043436-0651 DVD - 111 Mobilier Bouchon de calcaire ? - jpg 1 A. Couilloud 9/5/19 N-043436-01
423
N° inventaire Support Localisation St. / US Type Description Vue vers Format Nb de Auteur Date Référence N° de contenant
pièces /
page

PN-043436-0652 DVD - 111 Mobilier Bouchon de calcaire ? - jpg 1 A. Couilloud 9/5/19 N-043436-01

PN-043436-0653 DVD - 91 Mobilier Découpes de cuir - jpg 1 A. Couilloud 9/5/19 N-043436-01


424 Campagne 2019

PN-043436-0654 DVD - 104 Mobilier Découpe de cuir - jpg 1 A. Couilloud 9/5/19 N-043436-01

G-043436-01 papier Place Notre-Dame. Fosse de - Minute Coupes ouest et nord. 1/20 - A4 1 A. Couilloud Février 2019 - Boîte à archives
millimétré plantation nord-ouest A4

G-043436-02 papier Place Notre-Dame. Fosse de - Minute Coupe sud. 1/20 et description des US relevés - A4 2 A. Couilloud Février 2019 - Boîte à archives
millimétré plantation nord-ouest A4

G-043436-03 papier Place Notre-Dame. Fosse de - Minute Coupe nord, 1/20 et descriptif des US - A4 1 A. Couilloud Février 2019 - Boîte à archives
millimétré plantation nord-est A4

G-043436-04 papier Place Notre-Dame 60, 93, 157 Minute Dessins de céramiques, C 21, C 26, C 35 - A4 1 V. Bourson 30/7/19 - Boîte à archives
Inrap · Rapport de fouille/surveillance de travaux

millimétré A4

E-043436-01 papier Place Notre-Dame et rue de la - Carnet Carnet d'enregistrement - A5 36 Collectif Janvier-Février - Boîte à archives
Préfecture 2019 A4
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d'Or, Dijon
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
Bourgogne - Franche-Comté, Côte-d’Or, Dijon
Place Notre-Dame, rue de la Préfecture
Archéologie des espaces publics du « secteur sauvegardé »
Surveillance des travaux de piétonisation et de réfection des réseaux
Campagne 2019

Chronologie Cette phase complémentaire de travaux, réalisée en début d’année 2019, concerne les deux
Antiquité romaine : tiers nord de la place Notre-Dame et un court tronçon de la rue de la Préfecture. Elle s’inscrit
Empire romain,
dans la continuité du chantier de piétonisation initié en 2018, dont l’emprise globale s’étend
Époque médiévale :
bas, central et haut
jusqu’à la place de la Sainte-Chapelle. Notre intervention s’est déroulée du 14/1 au 15/2/19
Moyen Âge, et fut principalement consacrée à la surveillance du creusement des tranchées destinées à
Temps modernes et l’installation d’un réseau collecteur des eaux pluviales.
Époque contemporaine La quasi-totalité des données archéologiques enregistrées proviennent de la place Notre-Dame.
La partie nord se caractérise principalement par l’extension du cimetière paroissial au cours
Sujets et thèmes
Bâtiment, structure
des derniers siècles du Moyen Âge, postérieurement à la construction de l’église gothique dans
funéraire, voirie, le second quart du xiiie siècle. La moitié sud de la place conserve quant à elle d’importants
habitat, sépulture et vestiges de maçonneries, correspondant aux soubassements d’un îlot d’habitations rasé en
fosse 1880.
L’analyse stratigraphique met en évidence les principales phases d’aménagement (ou
Mobilier
Céramique, faune, objet
d’encombrement) de la place. Outre le sol naturel, une grave alluvionnaire rencontrée vers
métallique et os humain 3 m de profondeur, on observe d’abord des « remblais » d’époque romaine, dont la puissance
maximale atteint 1,60 m. Les premiers aménagements de « voirie » reposent sur ces derniers, et
datent des xie-xiie siècle. On remarque ensuite un épandage de gravats de plusieurs décimètres
d’épaisseur, probables reliquats du chantier de construction de l’église Notre-Dame au
xiiie siècle. Puis, l’extension du cimetière paroissial semble alors occuper l’essentiel du parvis.

L’aménagement de nouveaux sols, scellant les sépultures, témoigne de la requalification de la


place, probablement au tout début de l'Époque moderne.
77 sépultures datant de la fin du Moyen Âge ont donc été mises au jour sur la place
Notre-Dame, incluant plusieurs réductions. Compte tenu du nombre important d’os
surnuméraires en position secondaire, l’étude archéo-anthropologique a identifié les témoins
de 166 individus, dont 68 seulement étaient conservés in situ. Ceux-ci sont apparus « en pleine
terre » à une profondeur moyenne de 83 cm, les indices de contenant se réduisant à quelques
clous ou épingles. La datation des fragments de poterie sporadiques associés, cohérente avec
les résultats des analyses physico-chimiques pratiquées, est comprise entre le début du xiiie et la
moitié du xve siècle.
De nombreux vestiges de soubassements de bâtiments et de caves ont été découverts dans
la partie sud de la place, correspondant à l’îlot d’habitat encore figuré sur le plan cadastral
de 1812. L’ensemble couvre un périmètre de 34 x 15 m, et le pan de mur le plus important
a été dégagé sur une hauteur de 2,75 m. La largeur des quelques tronçons de maçonnerie
mis au jour varie de 35 à 90 cm, en fonction de leur rôle. Les données chronologiques font
globalement défaut, et les quelques éléments matériels observés ne concernent que des
gravats modernes à contemporains. Bien que quelques indices laissent envisager
une origine plus ancienne (environnement architectural, configuration de la voirie,
Inrap Bourgogne- Franche-Comté
Immeuble Équinoxe délimitation du cimetière…), seuls les plans modernes permettent de faire remonter
5, rue Fernand Holweck ces vestiges au xviie siècle.
21 000 Dijon Enfin, un horizon d’inhumations d’une quarantaine de centimètres d’épaisseur a été
Tél. 03 80 60 84 10 découvert sur le flanc d’une tranchée au 14 de la rue de la Préfecture. Le crâne d’un
bourgogne-franche-comte@inrap.fr
sujet adulte a été daté du xive siècle. Ces indices pourraient révéler l’emplacement du
www.inrap.fr cimetière associé à l’hôpital médiéval Notre-Dame voisin.

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