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MINISTÈRE DU DÉVELOPPEMENT INDUSTRIEL ET SCIENTIFIQUE

BUREAU DE RECHERCHES CEOLOGIQUES ET MINIERES

SERVICE GÉOLOGIQUE NATIONAL

B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - TéL (38) 66-06-60

INJECTION D'EAUX RÉSIDUAIRES EN AQUIFÈRES PROFONDS

Application en France

et

Données succinctes sur les autres réalisations en Europe

par

A. N. KOROTCHANSKY

r.'g. M.\

::Tr!ÈGUE

Département Géologie de rAménagement

B.P. 6009 - 45018 Orléans Cedex - Tél. (38) 66-06-60

73 SGN 171 AME Orléans. le ie Avrn 1973


RESUME

L'évacuation d'eaux résiduaires industrielles dans les couches

profondes du sous-sol consiste, à l'aide d'un puits, à envoyer les effluents

dans un aquifère souterrain confiné verticalement et contenant une eau de gi¬

sement impropre à toute consommation. L'implantation d'un puits d'injection

doit être déterminée par une analyse détaillée de la géologie régionale et

locale. La possibilité d'injecter une eau résiduaire dépend également de sa

compatibilité avec le milieu récepteur naturel.

Cette technique, couramment utilisée aux Etats-Unis pour lutter

contre la pollution des effluents industriels, n'a été introduite que ré¬

cemment en France. La Société des Engrais de l'Ile de France est la pre¬

mière industrie française à avoir utilisé ce procédé de lutte contrs la pol¬

lution pour évacuer les effluents de son usine de Grandpuits située en

Seine-et-Marne dans le Bassin Parisien. Quelques autres realisations d'in¬

jection de ce genre existent ailleurs en Europe, notamment en R.F. A. et en

U.R.S.S.

Ce travail a été réalisé dans le cadre du programme d'études métho¬

dologiques du Département Géologie de l'Aménagement du territoire du Service

Géologique National.
SOMMAIRE

Pagu

RESUME

I - GENERALITES

1.1. Définition 1

1.2. Utilisation de l'injection 1

1.3. Rappel succinct des études à entreprendre et des

techniques à mettre en oeuvre pour l'injection contrôlée

d'eaux résiduaires en couches profondes 2

a) Evaluation du site 2

b) Compatibilité de l'effluent injecté 2

c) Réalisation technique du puits d'injection 3

d) Contrôle de 1 ' inj ection 3

II - APPLICATION EN FRANCE 5

2.1. Première réalisation française 5

a) Introduction 5

b) Site de Grandpuits 6

c) Compatibilité des effluents injectés 8

d) Réalisation technique du puits d'injection 9

e) ContrSle de 1 ' inj ection 11

f) Historique 12

g) Données économiques 13

2.2. Point de vue juridique en France 13

III - AUTRES REALISATIONS EN EUROPE 17

3.1. Réalisations et projets en République Fédérale d'Allemagne 17

a) Réalisation effectuée dans la région des mines de

potasse de la Werra 17

b) Réalisation de Moosbourg (Bavière) 17

c) Pro j et de Leopoldshaf en 17
3.2. Réalisations et projets en U.R.S.S 17

a) Réalisation de Melekess 17

b) Etude des possibilités des sites offertes par la

plateforme russe 18

IV - CONCLUSIONS 19

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 20
I - GENERALITES

1.1. Définition

L'injection dans le sous-sol consiste à envoyer un fluide dans un

réservoir naturel profond et ceci à l'aide d'un sondage spécialement équipé.

1.2. Utilisation de l'injection

L'injection n'est pas une technique nouvelle :

a] Depuis le début du siècle, pour lutter contre la pollution,

l'eau salée produite lors de l'exploitation de gisements d'hydrocarbures

est injectée de nouveau dans le sous-sol afin de ne pas contaminer l'envi¬

ronnement superficiel. Il existe au moins 10 000 puits de cette catégorie.

Au Texas et au Kansas, un million de mètres cubes d'eau salée sont ainsi

évacués quotidiennement. En France, dans le Bassin Parisien, cela est pra¬

tiqué dans les gisements d'huile de Chailly-en-Bière, de Coulommes et de

Saint-Martin de Bossenay.

b] L'injection d'eau - voire de gaz ou de vapeur - est couramment

utilisée à des fins de récupération secondaire dans les gisements d'hydro¬

carbures. En France, dans le Bassin d'Aquitaine, des puits d'injection d'eau

sont employés pour des opérations de récupération secondaire dans les gise¬

ments d'huile de Cazaux, de Lavergne-la-Teste et de Parentis.

c) Afin de relever les niveaux piézométriques des aquifères à

eau douce, il est souvent procédé à leur recharge artificielle par injection

d'eau douce.

d) Depuis plus de 20 ans, l'injection est utilisée aux Etats-Unis

en tant que procédé de lutte contre la pollution pour évacuer les eaux ré¬

siduaires industrielles dans les couches géologiques profondes. A 1' "Under¬

ground Waste Management Symposium" qui s'est tenu à Houston (Texas] en Dé¬

cembre 1971, il a été rapporté qu'aux Etats-Unis il y avait 270 puits d'in¬

jection d'eaux résiduaires en service et qu'il s'en forait 40 par an. En

Europe, bien que cette technique de lutte contre la pollution soit étudiée

depuis une dizaine d'années, sa mise en application est effectuée avec beau¬

coup de prudence.
- 2 -

C'est de l'injection en tant que méthode de lutte contre la pollu¬

tion qu'il sera question dans toute la suite du présent rapport.

1.3. Rappel succinct des études â entreprendre et des techniques à

mettre en oeuvre pour l'injection contrôlée d'eaux résiduaires

en couches profondes (Réf. 1)

a) Evaluation du site

Afin de déterminer si le site considéré est situé dans une région

convenant pour l'injection d'eaux résiduaires industrielles en couches pro¬

fondes et quelles sont les relations entre les réservoirs géologiques po¬

tentiels, les couvertures encaissantes et les aquifères à eau douce, il est

indispensable de bien connaître la géologie régionale et locale, le chimis¬

me des eaux souterraines et l' hydrodynamisme.

En règle générale, le réservoir retenu pour l'injection devra :

être un aquifère contenant une eau impropre à toute consommation

humaine, industrielle ou agricole ;

être confiné verticalement par des couvertures s 'opposant à la

migration des effluents injectés vers des réservoirs à eau douce ;

avoir une perméabilité, une porosité, une épaisseur et une ex¬

tension horizontale suffisantes pour agir comme réservoir d'emmagasinement

du liquide injecté à des pressions ne dépassant pas les normes de sécurité ;

être tel que 1 ' hydrodynamisme, c'est-à-dire l'écoulement natu¬

rel dans le réservoir se fasse dans le sens des salinités croissantes des

eaux de gisement ou bien qu'il y ait un piège géologique qui empêche la mi¬

gration dea effluents injectés au-delà d'une certaine zone.

b) Compatibilité de l'effluent injecté

La possibilité d'injecter une eau résiduaire ne dépend pas seulement

du site (conditions géologiques et de réservoir] mais aussi de la compatibilité

« Les références numérotées renvoient aux références bibliographiques qui


figurent à la fin du présent rapport .
- 3

de l'effluent injecté avec le milieu récepteur naturel.

L'incompatibilité d'une eau résiduaire se traduira généralement

par un colmatage de l'aquifère réceptacle. Ce colmatage produit une baisse

de la perméabilité au voisinage plus ou moins immédiat du puits et il en

résulte une augmentation de la pression d'injection en tête de puits. Si la

cause provoquant le colmatage persiste, le processus de colmatage va en

s 'amplifiant et peut rapidement rendre l'injection impossible.

Le colmatage peut être dû notamment à :

la présence de solides en suspension dans l'effluent injecté j

la formation de précipités ;

la présence de microorganismes dans l'effluent injecté ;

la présence ou la formation de gaz libres.

Il est souvent possible de remédier aux risques de colmatage en

faisant subir à l'effluent un traitement en surface avant injection afin

de le rendre compatible.

Le résultat des essais de compatibilité en laboratoire doit per¬

mettre d'aboutir au meilleur projet pour lequel la simplicité doit être

recherchée.

c) Réalisation technique du puits d'injection

La pression hydrodynamique d'injection étant maximale aux abords

immédiats du puits, il faut apporter le plus grand soin à la construction

du puits d'injection afin d'assurer une protection efficace des aquifères

à eau douce contre toute contamination pouvant résulter d'une défaillance

du puits.

Les techniques les plus modernes de construction de puits d'in¬

jection d'eaux résiduaires industrielles ont été décrites par de nombreux

auteurs (voir notamment réf. 2, 3 et 4) .

d) Contrôle de l'injection

Il est indispensable de s'assurer en permanence que les déchets

évacués par injection vont bien à l'endroit où ils sont supposés aller et

qu'ils y restent. Ainsi, un dispositif efficace de contrôle de l'injection


4 -

doit toujours être mis en place.

Le contrôle doit porter sur :

. les effluents injectés ;

. le colmatage ;

. la corrosion ;

. la détection des bactéries sulfato-réductrices ;

. la détection de fuites éventuelles.


- 5

II - APPLICATION EN FRANCE

2.1. Premiere réalisation française (Puits SEIF.I 1)

La Société des Engrais de l'Ile de France est la première industrie

française, et à ce jour, toujours la seule à avoir utilisé l'injection con¬

trôlée dans les couches profondes du sous-sol pour évacuer ses eaux usées.

^) íSÍE2áy££Í2S

La Société des Engrais de l'Ile de France a implanté une usine

d'engrais azotés (1000 t/j d'ammoniac] à Grandpuits situé à 60 Km au Sud-Est

de Paris près de Nangis.

Située sur le plateau de la Brie, au voisinage de la limite de

séparation des bassins de la Seine et de la Marne, cette implantation réser¬

vait des difficultés particulières tant pour l'alimentation en eau que pour

l'évacuation des effluents de l'usine.

Concernant l'alimentation, le problème a été résolu par une réduc¬

tion draconienne des besoins : utilisation maximale d'aéroréfrigérants, tant

pour les condensations (vapeur des turbines] que pour les réfrigérations des

gaz en cours de compression (air et synthèses] .

Pour ce qui est des effluents, il a été procédé à un classement

sélectif à la source afin de ne renvoyer dans les ruisseaux encadrant le site

que des eaux peu chargées convenablement traitées, répondant à la réglemen¬

tation des rejets en milieu naturel. Cela conduisit à réaliser quatre ré¬

seaux d'égouts gravitaires aboutissant à des stations de traitement diffé¬

rentes, adaptées à la nature des effluents et à leurs exutoires.

Les eaux les plus chargées sont collectées séparément à l'intérieur

des ateliers accessoirement sur des dallages ou toitures, et aboutissent dans

des bassins où le traitement comporte : homogénéisation pour celles qui, pro¬

venant des installations de déminéralisation, sont alternativement acides

et basiques, puis neutralisation en sortie de laquelle les effluents, après

régulation du pH aux environs de 7,5, contiennent en moyenne :

* Ce chapitre est un condensé de l'article cité en référence 5 (KOROTCHANSKY

et VANISCOTTE, 1972].
- 6 -

NO^ NH^ 3 à 8 g/1

SO^ 0,2 à 0,6 g/1 sous forme de SO Ca et SO (NH ]

CI2 Ca 1 à 2 g/1

Cl Na 0,5 à 1,5 g/1

(NO^]^ Ca 0,5 à 2 g/1


J z

Salinité globale inférieure à 10 g/1.

Le volume à rejeter est en moyenne de 900 m^/jour.

La présence simultanée des nitrates, sulfates et chlorures rend

en pratique impossible la construction d'un matériel de concentration de

ces solutions, avec récupération plus ou moins rentable des sels et con¬

traint cette industrie à rejeter ses effluents. Certains condensats nitrates

sont cependant recyclés dans les installations quand celles-ci fonctionnent

en régime régulier.

Ces effluents ne sont pas spécilament nocifs ni toxiques, la de¬

mande biologique d'oxygène et la demande chimique d'oxygène sont nulles ;

toutefois, ils devraient être dilués environ 10 fois pour que le rejet en

rivière puisse être envisagé. Ce n'était pas possible dans le cas de cette

usine.

Les études de faisabilité effectuées par GEOHYDRAULIQUE à l'insti¬

gation de la Délégation à l'Aménagement du Territoire, avec l'aide financière

de l'Agence Financière du Bassin Seine-Normandie ont conduit à envisager de

procéder dans ce cas particulier pour l'Usine de Grandpuits, à l'injection

en couches profondes des eaux résiduaires industrielles.

Le rejet d'eaux relativement peu polluées justifiait que cette

opération fut administrativement choisie comme test. Elle ne semblait pas

devoir réserver d'aléas insurmontables pour l'exploitant.

b) Site_de_Grand2uits

La coupe géologique des terrains rencontrés lors du forage du

puits d'injection SEIF. 1.1 est résumée en figure 1.

Les calcaires du Jurassique Moyen rencontrés entre 1875 et 1961

mètres présentent de très bonnes caractéristiques de réservoirs. Les poro¬

sités intergranulaires dépassent souvent 20 % et les perméabilités attei-


6 bis

réservoirs
Coup» Couver.
Unités stratigraphiques Profond. Description lithologique
. tures Bau dov<9
lithologique

X
X
n:
Calcaires
Tertiaire 7« m
101 m \ pris et saDies
/ // / Afdll.s
127m
J L

I I

I I
0 . t

Crétacé supérieur craie


I I

J L
1

^^
J L
741 m
Argiles crayeuses
782 tn

t23m
^ Argiles ( Cault)

^ Sables ( Sables Verts)

935m ^
Crétacé inférieur
^ Argiles {intercalations

de sables et de gris

ores et s ables

c alcaires

Marnes arares intercalations

da calcaires argileux

Jurassique

supérieur

Calcaires

1673 m

Argiles ou marnes à rare s

intercalations de calcaires

184 3 m

J urassique
^23g/lv: Ca Icai rr s
moyen

PFI983m

FÍ9.I- Coupe géologique schématique du puits SEIF 1.1


- 7

gnent 3,5 darcies .

La température de la formation est de 75°C à 1983 mètres de pro¬

fondeur.

La pression statique de gisement mesurée à la profondeur de 1723

mètres et avec une colonne d'eau douce à 10°C dans le puits est 174,6 kg/cm^ .

L'analyse de l'eau du Jurassique moyen montre essentiellement :

un pH de 6,3

chlore des chlorures : 14 000 mg/l (en Na Cl 23 g/1]

. sulfates en SO : 770 mg/l.

La transmissivité intrinsèque calculée d'après les essais de re¬

descente de pression est supérieure à 100 000 millidarcies .mètres. La forte

transmissivité des calcaires du Jurassique Moyen permet l'injection à un

débit de 100 m^/h avec une pression hydrodynamique pratiquement nulle. La

pression de fracturation, à une profondeur d'environ 1900 mètres étant de

l'ordre de 200 kg/cm^ en tête de puits. L'injection à un débit de 100 m^/h

s'effectue donc en toute sécurité.

Les argiles ou marnes à rares intercalations de calcaires rencontrés

entre 1673 et 1843 mètres constituent une excellente couverture qui isole

le Jurassique Moyen des calcaires du Lusitanien situés entre 1464 et

1673 mètres. L'épaisseur de cette couverture varie de 100 à 300 mètres dans

le Bassin Parisien. Bien que presque imperméables, les argiles laissent ce¬

pendant filtrer l'eau à une vitesse de l'ordre de 1 mètre/100 000 ans pour

une surpression de 1 kg/cm^ (ceci pour des argiles dont le coefficient de


-12
DARCY K est de l'ordre de 10 m/s]. Le temps de filtration à travers les

argiles est donc extrêmement grand, mais il n'a pas été tenu compte de 1 'ad¬

sorption par les argiles des sels contenus dans l'effluent injecté. Cette

adsorption aura pour effet de réduire considérablement la perméabilité des

argiles et le temps de filtration sera d'autant plus augmenté. De plus, le

phénomène d'adsorption purifiera les eaux résiduaires qui pourraient filtrer

à travers les argiles. Enfin, rappelons que les calcaires du Lusitanien

contiennent une eau de gisement salée impropre à toute consommation.

* Avec un fluide ayant une viscosité dynamique de 1 cp

- 1 darcy correspond à 10 ^ m/ s _
- 1 millidarcy. mètre correspond â 10 m /s.
- 8

La carte isopotentiométrique et la carte en isosalinités de

l'eau de gisement du Jurassique. Moyen dans le Bassin Parisien montrent

clairement que 1 'hydrodynamisme dans le Jurassique Moyen se fait dans le

sens des salinités croissantes et notamment dans le voisinage du site du

puits SEIF. 1.1. Une simple application de la loi de Darcy montre que l'écou¬

lement naturel dans le Jurassique Moyen s'effectue à une vitesse dont l'or¬

dre de grandeur est de 1 m/an. Pour se faire une idée de cette valeur,

rappelons que l'écoulement dans un cours d'eau est de l'ordre de 1 m/seconde

et dans une nappe superficielle de 1 m/jour.

Dans le cas du puits d'injection SEIF.I.1., le déplacement de

l'effluent dans le réservoir dépend :

- de 1 ' hydrodynamisme régional (déplacement de translation]

- du pseudo-cylindre formé par l'effluent injecté (déplacement

radial] .

L'injection continue de 50 m^/h pendant un siècle en milieu homo¬

gène aboutirait à la formation d'un cylindre de 1000 mètres de rayon déformé

par un déplacement latéral de 100 mètres en direction de l'Ouest.

Sur le site de Grandpuits, les calcaires du Jurassique Moyen

pouvaient donc être retenus en toute sécurité comme réservoir pour l'in¬

jection des effluents de l'Usine de la Société des Engrais de l'Ile de

France.

Les calcaires du Lusitanien rencontrés entre 1464 et 1673 mètres,

bien que contenant de l'eau de gisement fortement salée (20 g/1] et confinés

verticalement, n'ont pu être retenus comme réservoir pour l'injection en

raison de leur très faible perméabilité

c) Çom2atibilité_des_eff luents_iniectés

Des essais de compatibilité ont été réalisés en laboratoire sur

des échantillons de carotte afin d'étudier la compatibilité mécanique et

chimique de l'effluent avec le milieu récepteur.

Ces essais ont montré les points suivants :

il est nécessaire de filtrer l'effluent à injecter à 20 microns

et à 20 ppm j
- 9

. la présence de nitrate d'ammonium est un facteur stimu¬

lant ; il réagit avec le calcaire constituant la roche

réservoir pour former du carbonate d'ammonium soluble et du

nitrate de calcium soluble ;

la présence d'ions SD est à éviter dans la mesure du possi¬

ble ; ceux-ci forment du sulfate de calcium au contact du

calcaire constituant le réservoir et ceci dans la limite de

la solubilité de sulfate de calcium à la température d'injec¬

tion qui est inférieure à 30° C. Or, cette solubilité diminue

avec la température; au fur et à mesure que l'effluent pénètre

dans le réservoir, il s'échauffe, la température moyenne de ce

réservoir étant de l'ordre de 75° C. Il y a donc risque de pré¬

cipitation par insolubilisation du sulfate de calcium.

^^ Réalisation technique du puits d'injection

- Forage du puits SEIF, I.l.

Effectué avec un appareil IDECD H 40, le forage a atteint la pro¬

fondeur finale de 1983 m en 35 jours au cours du printemps 1970.

Les opérations d'approfondissement et de tubages ont été les sui

vantes

descente de la colonne 13" 3/8 de 0 à 89 m et cimentation de

la colonne ;

. forage en 12" 1/4 de 89 à 447 m ;

descente de la colonne 9" 5/8 de 0 à 444 m et cimentation de

la colonne s

. forage en 8" 1/2 de 447 à 1852 m ;

descente de la colonne 7" de 0 à 1847 m et cimentation en deux

étages de la colonne j

carottage continu en 5" 31/32 et élargissage en 6" de 1852 à

1983 m.

Le contrôle des cimentations par enregistrements de "cernent bond

log" a montré que tous les réservoirs sont parfaitement isolés et ne risquent

pas d'être mis en communication entre eux.


10

Afin d'éviter la corrosion extérieure par les eaux agressives

contenues dans les aquifères, une protection cathodique de la colonne 7" a

été réalisée.

- Equipement du puits SEIF. I.l. (fig. 2)

L'équipement du puits représente l'ensemble des opérations de mise

en place du dispositif d'injection dans le puits.

Le dispositif est essentiellement constitué par un tube d'injection

de diamètre extérieur 4" 1/2, qui permet l'acheminement des effluents à in¬

jecter jusqu'au réservoir d'injection.

Le tube d'injection est maintenu dans la colonne 7" par un packer

de production de type WB placé à 1840 mètres, qui empêche les fluides injec¬

tés de remonter dans l'espace annulaire situé entre le tube d'injection 4" 1/2

et la colonne 7".

L'espace annulaire est rempli d'un fluide anti-corrosif, en l'oc¬

currence du fuel domestique neutralisé et inhibé.

En surface, une tête de puits est adaptée sur la colonne 7" et

supporte le tube d'injection au moyen d'une olive de suspension.

Un raccord à portée intérieure placé à 54 mètres dans le tube

d'injection permet de loger une soupape de sécurité anti-éruption si cela

s'avérait nécessaire.

La composition du matériel de completion a été soigneusement étu¬

diée afin de pouvoir résister à la corrosion sous-tension des nitrates.

- Installations de surface

Les installations de surface comprennent essentiellement :

un bassin d'homogénéisation,

un bassin de neutralisation,

un bassin de pompage,

un bassin de recyclage,

une station de filtration,

une station de pompage comprenant deux pompes triplex de 200 CV

entraînées par des moteurs électriques permettant l'injection aux débits de

45 ou 90 m^/h.
1Q bis

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Flg. 2. SCHEMA DU PU!TS D'INJECTION SEIF I 1


11

^) Contrôle de l'injection

Pour le puits d'injection SEIF. 1.1, il a été élaboré un programme

de contrôle qui permet de mettre immédiatement en évidence toute condition

anormale de fonctionnement ou tout incident pouvant survenir au puits.

- Controle des effluents injectés

Afin de pouvoir contrôler les effluents injectés, il est procédé :

à la régulation du pH à 7,5 ± 0,3 et à l'enregistrement en conti¬

nu du pH,

à des mesures périodiques de leur température,

à des analyses chimiques hebdomadaires,

à des analyses granulométriques hebdomadaires afin de connaître

la quantité des particules solides dont la dimension est su¬

périeure à 1,5 micron,

à l'enregistrement en continu des débits injectés.

- Contrôle du colmatage

Le colmatage se traduit par une augmentation anormale de la pres¬

sion d'injection à un débit et à une température donnés, en raison de l'ac¬

croissement des pertes de charge dues à l'effet pariétal au niveau de puits.

Aussi, pour contrôler l'évolution du colmatage, il est procédé :

- à la mesure permanente de la pression d'injection en tête de puits en

marche et à l'arrêt par :

un manomètre enregistreur placé a la sortie des pompes d'in¬

jection,

un second manomètre placé directement sur la tête du puits.

- à des essais périodiques de redescente de pression (fall-off tests] qui

permettent de calculer la transmissivité de la formation réservoir et le

coefficient d'effet pariétal.

- Contrôle de la corrosion

Afin de pouvoir suivre la corrosion éventuelle du tube d'injection :

- une manchette-témoin de même composition que le tube d'injection est

placée en amont de la tête de puits,

- un enregistrement du diamètre intérieur du tube d'injection est effectué

une fois par an afin de pouvoir détecter toute corrosion superficielle

de l'intérieur de ce tube.
- 12

- Contrôle des bactéries sulfato-réductrices

Des tests périodiques sont effectués afin de pouvoir déceler la

présence de bactéries sulfato-réductrices qui pourraient être présentes

dans les effluents à injecter et de procéder le plus rapidement possible

à leur élimination.

- Détection de fuites éventuelles

Un des buts recherchés par les procédés de contrôle de l'injection

étant d'établir que les déchets vont bien à l'endroit où ils sont supposés

aller et qu'ils y restent, une détection immédiate de fuites accidentelles

revêt un caractère de première importance.

Un enregistrement en continu de la pression en tête de puits ré¬

gnant dans l'espace annulaire rempli de fuel domestique neutralisé et inhibé

permet de détecter toute fuite qui pourrait être due à une corrosion du

tube d'injection, du packer ou du tubage extérieur 7".

Il est important de remarquer que le cas échéant, le tube d'injec¬

tion et le packer peuvent être remplacés. Enfin, étant donné la densité

du fuel remplissant l'espace annulaire (0,824] toute fuite du tubage se tra¬

duirait par une venue dans l'espace annulaire des eaux de gisement du sous-

sol, douces ou salées dont la densité est au moins égale à 1, évitant ainsi

toute contamination du sous-sol.

Si cela s'avérait nécessaire, il pourrait être procédé à l'enregis¬

trement d'une thermométrie qui permet de voir quels sont les niveaux du ré¬

servoir qui absorbent les effluents injectés et si les effluents ne remon¬

tent pas entre la partie extérieure du tubage 7" et les terrains en raison

d'une défectuosité de la cimentation. A titre d'essai, une thermométrie a

été enregistrée en avril 1972 ; elle a montré que la cimentation de la base

du tubage 7" était parfaitement étanche.

f) Mistorig^ue

Après essais et réglage des filtres et des pompes d'injection à

l'eau de forage, les premières eaux usées ont été envoyées en puits profond

le 27 février 1971.

Ce puits a été normalement exploité depuis cette date.


13

La pression d'injection est de l'ordre de 18 à 20 bars pour la

marche à 1 pompe au débit de 45 m^/heure.

Depuis la mise en service du puits, 500 000 m^ d'eaux usées avaient

ainsi été injectées au 31 décembre 1972.

g) Données économiques

Investissements

Les investissements comprenant :

études et engineering,

construction du puits,

station de pompage et annexes,

station de filtrage et annexes,

se sont élevés à 1 950 000 francs.

Frais de fonctionnement de maintenance

Pour les coûts d'exploitation, il n'est pas possible de donner

un prix de revient au m^ injecté, celui-ci pouvant être variable suivant le

type d'industrie. Il a été préféré de rapporter les frais de fonctionnement

et de maintenance à des spécifiques annuels de consommation.

- main d'oeuvre d'exploitation et de laboratoire 3 000 h/an

- main d'oeuvre d'entretien 2 000 h/an

- consommation de matière filtrante 800 à 1 000 kg/an

- consommation pièces de rechange et fournitures diverses 55 DOO F/an

- consommation réactifs de neutralisation :

. acide nitrique à 60 % 800 à 1 000 T/an

. lessive de soude à 47-50 % 250 à 300 T/an

- consommation de bactéricide 14 000 F/an

- consommation énergie de la station de pompage 350 000 kwh/an

- contrôle du diamètre du tubing par une société spécialisée 14 000 F/an

2.2. Point de vue juridique en France

Lors de la réalisation du puits d'injection de la Société des

Engrais de l'Ile de France, il n'existait pas de législation régissant

d'une manière claire l'injection contrôlée en couches profondes d'effluents

industriels. Aussi, l'autorisation pour cette opération avait été accordée


- 14

à titre d'essai. La demande d'autorisation déposée auprès de la Préfecture

de Seine-et-Marne début 1969, fut successivement étudiée par le Conseil

Départemental d'Hygiène de Seine-et-Marne et par le Conseil Supérieur d'Hy¬

giène Publique de France, sur rapport du géologue officiel, du Secrétariat

Permanent pour l'étude des problèmes de l'eau, de la Direction de l'Equipe¬

ment et du Service des Mines et sur proposition du Directeur Départemental

de l'Action Sanitaire et Sociale et du Secrétariat Général de Seine-et-Marne

L'autorisation fut accordée par arrêté préfectoral en date du 6 janvier 1970,

Le décret n° 73-218 du 23 février 1973 (paru au Journal Officiel

du 2 mars 1973] portant application des articles 2 et 6 (1°] de la loi n°

64-1245 du 16 décembre 1964 relative au régime et à la répartition des eaux

et à la lutte contre leur pollution semble bien préciser maintenant les mo¬

dalités de demandes d'autorisation pour les rejets en couches profondes. Ce

décret comble donc une lacune, mais cela ne signifie nullement que l'Adminis¬

tration accordera facilement des aurorisations d'injection.

Ce décret :

- spécifie que "tous déversements, écoulements, jets, dépôts di¬

rects ou indirects d'eau ou de matières et plus généralement tout fait sus¬

ceptible d'altérer la qualité de l'eau superficielle ou souterraine et des

eaux de mer dans les limites territoriales" sont soumis à autorisation ;

- formule les conditions techniques auxquelles sont subordonnées

les autorisations :

obligation d'éviter les pollutions ou altérations nuisibles,

obligation de définir l'importance et la nocivité des rejets

considérés.

- décrit les conditions de délivrance des autorisations :

les autorisations sont délivrées par arrêté du préfet d'après

l'avis du Conseil Départemental d'Hygiène et s'il y a lieu du

Conseil Supérieur d'Hygiène Publique de France et du Conseil

Supérieur des Etablissements Classés.

La Direction de l'Action Sanitaire et Sociale est obligatoire¬

ment consultée.
15

. l'avis de la Mission Déléguée de Bassin sur les conditions

à imposer au pétitionnaire est également recueilli. "En cas

de désaccord au sein de oette mission, le préfet transmet le

dossier au ministre chargé de la protection de la nature et

de l'environnement qui statue après avis de la mission inter¬

ministérielle de l'eau, et en cas de désaccord au sein de

cette mission, saisit pour décision le Comité Interministériel

d'Action pour la nature et l'environnement".

- précise, dans le chapitre V du titre III, les modalités de "demande de

première autorisation des déversements, écoulements, jets, dépôts directs ou

indirects d'eau ou de matières sur le sol et dans les excavations naturelles

ou artificielles ainsi que tout fait susceptible d'altérer à titre princi¬

pal la qualité de l'eau souterraine à une profondeur supérieure à 10 mètres".

(L'injection contrôlée d'eaux résiduaires en aquifères profonds apparaît

donc comme étant soumise à la demande d'autorisation visée par le chapitre V

du titre III du décret 73-218].

- précise en outre, dans l'article 26 du chapitre V, les indications qui

doivent figurer dans la demande d'autorisation :

"Les noms, prénoms, qualité, nationalité et domicile du deman¬

deur, ou si la demande émane d'une collectivité, d'une socié¬

té ou d'une association, les indications correspondantes j

la description de l'emplacement de l'opération projetée et,

le cas échéant, de sa profondeur et des niveaux souterrains

dans lesquels elle s'effectue ;

la nature et l'importance des déversements, écoulements, jets,

dépôts, les conditions d'évacuation ou de dépôt, les mesures

proposées pour remédier à la pollution des eaux souterraines,

les profondeurs auxquelles la pollution est susceptible d'altérer

la qualité des eaux j

la nature des agents polluants susceptibles d'altérer la qua¬

lité de l'eau souterraine j

la description technique des installations prévues pour éviter

d'altérer la qualité des eaux souterraines ou, le cas échéant,

d'altérer indirectement les eaux superficielles ;

à la demande, est jointe une carte à l'échelle minimale de

1/50 000 sur laquelle est reporté l'emplacement de l'opération

projetée ,
16

cette dernière production ne fait pas obstacle à ce que le chef

du service instructeur exige la production d'un plan à grande

échelle où seront reportés les exploitations, établissements et

immeubles situés dans un périmètre qu'il précisera".

- mentionne, dans l'article 28, que le géologue officiel doit rédiger un

rapport sur l'opération envisagée, lequel rapport est joint au dossier d'ins¬

truction.

- stipule, dans l'article 30 se referrant à l'article 16, qu'il sera "pro¬

cédé à des vérifications périodiques et, le cas échéant, à des vérifications

inopinées comportant en tant que de besoin des mesures effectuées sur l'ef¬

fluent et des eaux réceptrices ainsi que leurs analyses...".


- 17

III - AUTRES REALISATIONS EN EUROPE

3.1. Réalisations et projets en République Fédérale d'Allemagne

a) Réalisations effectuée dans la région des 5Í2es_de_£otasse

de la Werra (réf. 6)

Depuis 1921, les industries potassiques Kaiseroda, Heiligenroda.

Unterbreitsbach, Hattorf, Wintershall dans la région de la Werra évacuent

des saumures par puits perdus. Il ne s'agît donc pas vraiment d'injection

contrôlée.

La réalisation comprend 30 puits à des profondeurs variant de

200 à 700 mètres. Ces puits ont déjà ainsi évacué 500 millions de mètres

cubes de saumures,

^) 5E§lÍE§£Í2!l_áE_í!Í22§k211íS_iëâYÏiïËl

Il semble que depuis 1971. il y ait un puits d'injection qui

évacue les effluents d'une usine de produits chimiques.

c) Projet de Leopoldshaf en (réf. 7)

Un projet est en cours de réalisation a Leopoldshafen pour évacuer,

dans une partie déprimée d'un gisement d'huile (toujours partiellement en

production], les eaux tritiées du Centre de Recherches Nucléaires de Karlsruhe.

Le réservoir est formé par des sables lenticulaires situés

entre 934 et 945 mètres de profondeur.

Les effluents à évacuer sont constitués par 1000 m^/an à radioac¬

tivité T de 1 Ci/m^ et de 500 m^/an à radioactivité T de 20 Ci/m^.

3.2. Réalisations et projets en U.R.S.S. (réf. 8 et 9.)

a) Réalisation de Melekess (ref^_8)

A Melekess, environ 1,2 million de mètres cubes d'effluents radio¬

actifs dont la radioactivité 3 globale voisine 50 millions de curies ont

été injectés à une profondeur de 400 mètres entre 1963 et 1970 par l'inter¬

médiaire de 5 puits.

Le débit d'injection est de 400 à 500 m^/jour.


18 -

b) Etude des possibilités des sites offertes gar la £lateforme

russe (réf. 9)

Des études ont déjà été réalisées afin d'évaluer les possibilités

offertes par les réservoirs du Paléozoîque et du Mésozoîque de la plateforme

russe.

Depuis avril 1966, le Centre Nucléaire de la région de Moscou in¬

jecte 300 m^/jour d'eaux à faible radioactivité. Le déplacement des effluents

injectés dans le réservoir est contrôlé par une batterie de puits disposés

circulairement autour du puits d'injection.


19

IV - CONCLUSIONS

L'injection des eaux résiduaires industrielles est une technique

qui ne doit être acceptée, ni rejetée sans une analyse précise. C'est une

technique précise qui ne peut être mise en oeuvre qu'en respectant des nor¬

mes d'études et de réalisations très précises.

L'injection en couches profondes a de nombreux avantages sur les

méthodes de surface d'élimination des déchets liquides (Réf. 2].

- "Les investissements et les frais de fonctionnement bien qu'im¬

portants, sont moins élevés ;

- les installations nécessitent une superficie moins grande ;

- les variations saisonnières de température ont moins d'influence

sur le système ,

- le traitement chimique des déchets est moindre, et en général,

le seul traitement physique indispensable est la filtration".

L'injection à laquelle la Société des Engrais de l'Ile de France

a eu recours en raison des difficultés particulières résultant essentielle¬

ment de l'implantation de l'usine, devrait trouver très prochainement d'au¬

tres applications en France et en Europe pour l'élimination d'effluents plus

nocifs que les siens.


- 20 -

REFEREWCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. A.N. KOROTCHANSKY - Injection des effluents industriels

Annales des Mines, mai 1969.

2. E.C. DONALDSON - Injection wells and operations today -

Underground Waste Management Symposium, Houston, Texas,

décembre 1971.

3. E.C. BARLOW - Basic disposal - well design -

Underground Waste Management Symposium. Houston. Texas,

décembre 1971.

4. G.W. OSTROOT and J. RAMOS - Deep well acid disposal - planning and comple

tion -

Underground Waste Management Symposium, Houston. Texas.

décembre 1971 .

5. A.N. KOROTCHANSKY et C. VANISCOTTE - Injection d'eaux résiduaires -

Première réalisation française (Puits SEIF.I.1.] -

Annales des Mines, décembre 1972.

6. A. FINKENWIRTH - Injection d'eaux résiduaires industrielles en profondeur

dans le sous-sol -

Tribune du Cedebeau, n° 299, 1968.

7. W. HILD. H. KRAUSEj K. SAUER, W. KESSLER et W. FISCHAK -

Deep well disposal of tritium containing liquid effluents-

ENEA-IAEA, Symposium on the management of radioactive

wastes from fuel reprocessing, Paris, France, 27 novembre-

ler décembre 1972.

8. V.I. SPITSYN, M.K. PIMENOV, F.P. YUDIN, V.D. BALUKOVA -

Scientific basing and practice of liquid radioactive wastes

disposal in deep geological strata.

Fourth United Nations International Conference on the

peaceful use of atomic energy - Genève, 6-16 septembre 1971,


- 21

9. V.I. SPITSYN, M.K. PIMENOV, F.P. YUDIN and V.D. BALUKOVA -

Scientific prerequisites for utilizing deep-lying forma¬

tions for burrying liquid radioactive wastes.

Disposal of radioactive wastes into the ground, I. A.E. A.

Vienne, 1967.

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