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Direction IAP
Pour cela, l'IWCF (International Well Control Forum) possède les compétences nécessaires
pour confirmer que le personnel intervenant sur les puits en forage ou en production est en
mesure de prévenir et contrôler une venue, en :
• Etablissant les règles standards sur le contrôle de venues,
• Accréditant les centres de formation et les formateurs sur le contrôle de venues,
• Certifiant les candidats ayant passé avec succès l'examen de contrôle de venues.
NB :
- Ce document est basé principalement sur les recommandations API RP 53 et API RP 16E.
- Les examens en langue française utilisent les unités suivantes :
Le bar pour les pressions, le mètre pour les longueurs et le litre pour les volumes.
Exemples de calcul :
Calculer la pression hydrostatique dans les cas suivants :
La pression de pore est dite anormale lorsqu'elle ne répond pas à la règle ci- dessus. Elle est
générée par un agent créateur de pression, lié à une couche imperméable qui empêche le
fluide contenu dans les pores de s’échapper ; il supporte alors une partie de la contrainte
géostatique.
Puits B
Puits A
3. Pression de fracturation
C’est la pression à laquelle il y aurait rupture de la roche.
La formation sous le sabot représente en général le point le plus fragile du puits.
1. Contrôle primaire
Consiste à maintenir, durant toutes les phases de réalisation du puits, une pression
hydrostatique appliquée par la colonne de boue égale ou légèrement supérieure à la pression
de pores sans toutefois dépasser la pression de fracturation au niveau du point le plus fragile
(située juste sous le sabot).
Le fluide contenu dans les pores de la roche réservoir peut être un liquide (eau, pétrole) ou un
gaz hydrocarbure ou autre (H2S, CO2, …).
Lorsque ce contrôle disparait, même durant une courte durée, un écoulement du fluide de
formation se produit du réservoir vers le puits.
La gravité de cette intrusion dépend du volume et de la nature du fluide intrus.
En effet, si ce fluide est de l'eau ou du brut, la colonne hydrostatique s'allège mais l'effet
de la pression de pore sur le puits n'est pas trop important.
Par contre, une venue de gaz allège la colonne en continu lorsqu'elle se déplace dans le puits
avec expansion, ce qui augmente son volume (donc sa hauteur) et diminue sa densité. Si le
puits est fermé, sa migration sans expansion, par le fait de la loi des gaz, génère une
augmentation des pressions très importantes dans tout le puits.
2. Contrôle secondaire
Lorsque la pression appliquée sur le fond (contrôle primaire) devient inférieure à la pression
de pores, le fluide contenu dans le réservoir commence à en sortir et s'écouler dans le puits.
Le contrôle secondaire consiste en la fermeture d'un obturateur du puits pour stopper cet
écoulement, et contrôler la venue en utilisant l’une des deux méthodes conventionnelles :
Driller's ou Wait & Weight.
5. Les obturateurs
Les obturateurs servent à fermer rapidement le puits en cas de venue. Cette fermeture peut
s'effectuer aussi bien de l'intérieur des tubulaires dans le puits que l'extérieur (espace
Exemples de barrières :
• La colonne hydrostatique de la boue,
• Les BOP externes et internes,
• Les bouchons mécaniques ( packer, bridge plug, cement retainer, …)
• Les bouchons de ciment.
1. L’enveloppe de barrière
L’enveloppe de barrière constitue l’ensemble des éléments qui
entourent le puits pour empêcher toute intrusion du fluide du
réservoir vers le puits ou fuite du fluide du puits fermé durant les
opérations de forage, le work over, la production ou après
abandon.
Les barrières sont définies avant de commencer toute
opération.
Elles sont choisies pour résister aux pressions dans le puits et
testées avant de forer le réservoir.
7. Evaluation du risque
Le risque est la possibilité qu'un évènement fâcheux se produise, entraînant des
conséquences graves sur l'atteinte des objectifs.
Le risque est évalué en fonction de la probabilité de l'arrivée de l'évènement et l'amplitude
ou sévérité des conséquences.
Risque = Evènement x Conséquence
1. Le management de changement
La réduction des risques nécessite des changements dans le fonctionnement du chantier
afin d’éliminer les habitudes de travail non sécurisantes, installer de nouveaux
équipements et intégrer de nouvelles procédures de prévention et lutte contre les risques
d’éruption.
Un management du changement efficace est mieux géré pas le personnel du chantier car il
est le premier à bénéficier de ce changement. Il est responsable de l’application des
procédures et doit être soutenu par des spécialistes en cas de situations délicates.
Le management du changement consiste à anticiper les risques, définir et mettre en œuvre
des procédures et des moyens efficaces pour conduire les opérations en toute sécurité.
Ceci nécessite :
a. La participation : associer le personnel intervenant dans la réalisation des opérations
et prendre leur avis afin de réduire le risque au maximum
b. La communication : mettre en place un dispositif de communication permettant
au personnel, durant toutes les opérations, de comprendre et de réaliser les procédures
de sécurité
c. La formation : s'assurer que le personnel a acquis les connaissances théoriques et
pratiques nécessaires pour minimiser les risques.
8. Exercices de sécurité
Une venue elle-même n'est pas considérée comme un risque majeur, et peut être
contrôlée correctement si certaines mesures sont prises au préalable. Le vrai risque est lorsque
cette venue devient plus compliquée et entraîne l'éruption ou l'utilisation de moyens onéreux.
Le facteur le plus important lorsqu’une venue est détectée est de fermer le puits correctement
est rapidement. Ceci n'est possible que si les :
• équipements sont montés, testés et prêts à fonctionner ;
• équipes formées et entraînées.
Les exercices de sécurité ont pour objectif l’évaluation de la réaction des équipes de forage
en cas de venue pendant le forage ou la manœuvre.
La durée de chaque exercice représente le temps de réaction de l’équipe du début de
l’alerte jusqu'à la fin de l’exercice.
La réaction de l’équipe doit être correcte et conforme aux normes, sinon les exercices
doivent se poursuivre avec la même fréquence jusqu'à obtenir une bonne réaction.
Les étapes à suivre selon chaque type d’exercice et la position de chaque membre de
l’équipe doivent être affichées dans le dog house.
Le superviseur doit choisir le bon moment sans aviser au préalable les membres de l’équipe
et ne doit pas engendrer un incident technique (comme le coincement de la garniture par
exemple) lors de sa réalisation du début jusqu'à la fin.
3. Strip drill
Après la cimentation du tubage et avant le reforage du ciment, fermer le BOP, pomper un
certain volume dans le puits pour augmenter la pression.
L’exercice consiste à descendre, en stripping à travers l’obturateur annulaire, quelques
longueurs de tiges.
4. Choke drill
L’objectif de cet exercice est de circuler sous duse. Il est réalisé après la cimentation du
tubage et avant le reforage du ciment. Il consiste en la fermeture du BOP et le pompage d’un
certain volume dans le puits pour augmenter la pression, puis de circuler sous duse.
5. Diverter drill
L’objectif de cet exercice est de réaliser la déviation rapide d’une venue de shallow
gas.
Après le forage d’une certaine distance sous le tube guide, le signal est donné. Le chef de
poste:
• Arrête le forage et accélère les pompes ;
• Positionne le premier tool joint au-dessus de la table ;
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | PRINCIPES ET PROCEDURES 8
• Ouvre la ligne d’évacuation ;
• ferme le diverter.
9. Check list
Des préparatifs sont toujours nécessaires avant toute opération, pour parer à toute éventualité.
Il n’est pas demandé aux différents intervenants de mémoriser les étapes à suivre pour
préparer une opération, mais il leur est demandé de les réaliser correctement et sans oublier
le moindre détail.
Pour cela, il est recommandé, avant toute opération, d’utiliser une check list, énumérant les
préparatifs. Le chef de poste doit la suivre point par point, en cochant les actions terminées.
Par exemple, à la prise du poste, avant d’entamer le forage, une check list comme
celle-ci est mise à la disposition du chef de poste, qui doit suivre les étapes et cocher au fur
et à mesure, pour ne pas en oublier :
Aligner le manifold du plancher en utilisant les 2 pompes et le stand pipe 1
Aligner le manifold de duses avec retour sur dégazeur en passant par la duse
hydraulique 1
S’assurer que tous les BOP sont ouverts, les HCR des kill et choke lines fermées
S’assurer que les pressions de l’air et de l’unité d’accumulateurs sont correctes
Fermer la duse hydraulique 1
Mesurer les pertes de charge des deux pompes aux débits réduits de 30 et 40 cps/mn
Démarrer lentement les pompes puis les accélérer aux vitesses de 50 cps/mn chacune
Ajuster l’alarme du return flow à ±10% et l’activer
Ajuster l’alarme du pit volume totalizer à ±1 m3 et l’activer.
Les différentes check lists doivent être des imprimés mis à la disposition du chef de poste.
Les opérations, telles que le forage, doivent être communiquées sous forme de consignes et
non pas de check lists.
Exemple :
A Z = 3000 m, si la densité de la boue chute de 0.10 kg/l, la réduction de la pression
hydrostatique est :
3000 × 0.10
∆𝑃 = = 30 𝑏𝑎𝑟𝑠
10.2
5. Perte de circulation
La baisse de niveau peut être causée par une perte totale de circulation. La hauteur de la boue
chuterait et si la pression hydrostatique de la boue devienne inférieure à celle des pores, une
venue va se déclencher.
Les différentes causes de pertes sont :
• Formation non consolidée, fissurée, traversant une faille ou caverneuse.
• Fracturation due à l’utilisation d’une boue de densité supérieure à dfrac, pertes de
charge annulaire excessives, pistonnage vers le bas.
La hauteur maximale du vide à ne pas dépasser est :
h = ∆P x 10.2 / d
Avec ∆P = pression différentielle entre la pression du fond et la pression de pores.
Exemple :
A Z = 3000 m, la pression hydrostatique avec une d = 1.40 est de 411 bars. Si Ppore = 395 bars,
∆P = 16 bars.
Pour avoir une venue si une perte totale se déclenche, le niveau doit baisser de :
16 × 10.2
ℎ= = 117𝑚
1.40
Afin de réduire les risques de perte, il faut utiliser les paramètres minimaux requis :
• Densité juste nécessaire pour tenir les parois du puits et les fluides contenus dans
les réservoirs ;
• Débit minimal pour réduire les pertes de charge annulaires : la réduction du débit
entraine la réduction de la vitesse d’avancement (ROP), en forant avec des paramètres
(poids sur l’outil et vitesse de rotation) réduits ;
• Forer la zone à pertes avec des colmatants ;
• Descendre la garniture lentement pour réduire l’effet du pistonnage vers le bas.
En cas de perte totale, il faut arrêter le forage et remonter la garniture en remplissant
l’annulaire avec de l’eau (si on utilise une boue à base d’eau) ou une boue légère (dans le cas
d’une boue à base d’huile) et préparer un bouchon de colmatants pour le pomper dans le puits
dès que possible.
8. La manœuvre
La majorité des venues survient en cours de manœuvre, où la
pression de fond est réduite suite à :
• L’annulation des pertes de charge annulaire ;
• La chute de niveau de boue dans l'annulaire durant la
remontée ;
• Le pistonnage vers le haut.
Afin d'éviter la réduction de la pression hydrostatique durant la
manœuvre, il est nécessaire de :
• Utiliser une feuille de manœuvre (trip sheet) pour
suivre les volumes à remplir en cours de
6. Short trip
Dans certains cas, un short trip de 5 à 10 longueurs peut être nécessaire avant d'entamer la
remontée pour s’assurer qu’il n’y a pas de risques de pistonnage (swabbing). Une fois l'outil
retourné au fond, circuler le volume annulaire tout en surveillant le retour de la boue et
évaluer la situation.
3. Les alarmes
Deux types d’alarmes sont installés dans le circuit de retour de la boue pour détecter les
signes positifs d’une venue durant le forage. Cela veut dire que si l’une des alarmes se
déclenche, il faut immédiatement arrêter le forage et fermer le puits selon la procédure.
6. SYSTEME DE CIRCULATION
L'installation de forage doit assurer la circulation de la boue dans le puits avec un débit
suffisant pour bien nettoyer le puits et augmenter la vitesse de pénétration.
Des pompes de forage assurent cette circulation en aspirant la boue des bacs actifs de
l'installation et la refoulant dans le circuit. Cette boue doit traverser tout le circuit jusqu'à ce
qu'elle sorte du puits et revienne dans les bassins actifs.
Si le fluide en circulation est homogène, la pression de refoulement des pompes (PR) est la
somme de toutes les pertes de charge dans le circuit de circulation.
PR = PCS+ PCDP+ PCDC+ PCO+ PCa
Si la circulation se fait avec une boue dans l’espace annulaire chargée de cuttings, la
pression de refoulement devient :
PR = PCS+ PCDP+ PCDC+ PCO+ PCa+ (PHA- PHI)
Avec:
• PHA= pression hydrostatique de la boue dans l’espace annulaire
• PHI= pression hydrostatique de la boue à l’intérieur de la garniture
Si la circulation se fait à travers la duse, avec une boue dans l’espace annulaire chargée de
cuttings, la pression de refoulement devient :
PR = PCS+ PCDP+ PCDC+ PCO+ PCa+ (PHA- PHI) + PCL+ PC
ou
PR = PCS+ PCDP+ PCDC+ PCO+ PCa+ (PHA- PHI) + Pa
Avec :
Pa= pertes de charge en tête de l’espace annulaire.
En statique : PF = PH
Mais lorsqu'elles sont en marche (dynamique), les pertes de charge dans l'espace annulaire
s'ajoutent à la pression hydrostatique.
PF = PH + PCa = Z x deqv / 10.2
La densité équivalente en circulation est : deqv = 10.2 x PF / Z ou : deqv = d + 10.2 x Pca / Z
Exemple :
Z = 3000 m, d = 1.40 kg/l, Ppore = 420 bars, Pca = 15 bars.
PH = 3000 x 1.40 / 10.2 = 411 bars
En circulation : Pfond = PH + Pca = 411 + 15 = 426 bars
deqv = 1.40 + 15 x 10.2 / 3000 = 1.45 kg/l
Puisque Pfond est supérieure à Ppore, il n’y a pas de venue, si on arrête la circulation :
Pfond = PH = 411 bars
Pfond devient inférieure à Ppore, il y aura donc une venue.
3. Gain maximal
C’est le volume maximal de la venue, après fermeture du puits, qui peut être circulé en
toute sécurité sans fracturer au niveau du point fragile.
La hauteur maximale de la venue durant le forage est :
Hmax = (Padm – Pt1)/ (Gb - Gv)
Le volume de la venue au fond est donc :
V1 = Hmax x Vea
3. La migration
La migration d’un fluide par rapport à un autre est due à la
différence entre les densités : le fluide le plus lourd, sous l’effet
de la pesanteur, se déplace vers le bas, chassant le plus léger qui
remonte vers le haut.
La vitesse de migration dépend de la différence entre les densités.
Dans le cas d’une venue, la migration commence immédiatement
après l’intrusion du fluide de densité plus légère que la boue dans
le puits, avec le puits ouvert ou fermé, en circulation ou à l’arrêt.
Sauf que durant la circulation avec un débit supérieur à celui de
la migration, l’effet de cette dernière ne se fait pas sentir.
Gaz dans une boue à base d’eau Gaz dans une boue à base d’huile
Il est alors nécessaire d’être très attentif si on fore un réservoir à gaz avec une boue à base
d’huile. Si on doute qu’il y’a intrusion d’un volume très petit, il ne faut pas hésiter à circuler
un bottom-up avec le puits ouvert, puis le fermer et continuer la circulation à travers la duse
totalement ouverte lorsque le bouchon arrive à la côte approximative de 1000 mètre.
D’autres gaz, comme le sulfure d'hydrogène ou hydrogène sulfuré (H2S), le gaz carbonique
(CO2) et l’azote (N2) peuvent être rencontrés dans les hydrocarbures. Ils sont également
faiblement solubles dans une boue à base d'eau et solubles dans la boue à base d’huile.
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | PRINCIPES ET PROCEDURES 26
Le H2S est un gaz très dangereux aussi bien pour le personnel que pour le matériel et les
produits. En plus du fait qu’il est inflammable, il est fortement toxique et peut entraîner la
mort d’une personne exposée à son action pendant une certaine durée, en fonction de sa
teneur.
En plus, il est très corrosif pour le matériel même inoxydable et un fort contaminant pour la
boue.
1. Soft shut in
Pendant le forage le circuit est aligné comme suit :
• Vanne manuelle du choke line ouverte,
• Vanne hydraulique du choke line (HCR) fermée,
• Duse hydraulique ouverte,
• Toutes les vannes de la ligne après la HCR passant par la duse hydraulique, allant
au séparateur doivent être ouvertes,
• Les autres vannes et duses du manifold doivent être fermées.
2. Hard shut in
Pendant le forage le circuit est aligné comme suit :
• Vanne manuelle de la choke line ouverte,
• Vanne hydraulique de la choke line (HCR) fermée,
• Duse hydraulique fermée,
• Toutes les vannes de la ligne après la HCR passant par la duse
hydraulique, allant au séparateur doivent être ouvertes,
• Les autres vannes et duses du manifold doivent être fermées.
3. Fermeture en manœuvre
Lorsqu’un signe de venue est détecté durant la manœuvre (volume de remplissage mesuré
dans le trip tank inférieur au volume calculé dans la trip sheet), il faut arrêter
2. Si le puits débite
Si l’écoulement qui vient de l’intérieur de la garniture est important, la mise en place de la
gray valve devient très difficile ou même impossible, et le fait d’insister ne fait
qu’aggraver la situation. Il est donc nécessaire de recourir à un autre moyen plus sûr :
utiliser la full open safety valve (lower kelly cock) qui a un passage intérieur assez gros
pour permettre le passage de la boue à l’intérieur durant sa mise en place. Une fois
placée, elle est fermée pour arrêter l’écoulement et permette ainsi la mise en place de la gray
valve.
Une fois cette dernière placée, la safety valve est ouverte : elle n’est d’aucune utilité pour
le contrôle de la venue. Puisqu’on ne peut pas l’enlever, elle est descendue dans la garniture.
N’étant pas conçue pour travailler dans le puits, le joint d’étanchéité de l’axe servant à sa
manipulation par la clé peut présenter des fuites.
Fermer ensuite l’obturateur annulaire selon la procédure de fermeture, et continuer la
descente en stripping jusqu’au fond, pour contrôler la venue.
2. Observations :
Une fois le puits fermé, il faut relever les pressions en tête jusqu’à la stabilisation.
Si la garniture comporte un clapet anti-retour, la pression lue en tête des tiges est nulle.
Pour pouvoir la lire, il faut pomper à très faible débit par l'intérieur des tiges tout en
observant la pression annulaire ; dès qu’elle commence à augmenter, arrêter la pompe
et lire la pression stabilisée en tête des tiges.
Pour faire une lecture de pressions correcte, il est nécessaire de disposer de manomètres en
bon état et correctement calibrés. Pour chaque mesure, au moins deux manomètres
doivent être montés. La lecture doit se faire obligatoirement sur les manomètres du panel
de commande à distance des duses, et les manomètres placés ailleurs doivent
confirmer la lecture sur ce panel.
3. Migration du fluide :
Une fois le puits fermé, le fluide commence à migrer dans l’annulaire, c'est-à-dire se
déplacer vers le haut. La vitesse de migration dépend surtout de la différence de densités
entre l’effluent et la boue dans l’annulaire. Cette migration s’arrête lorsque l’effluent arrive
sous les BOP.
Si l’effluent est liquide, la migration se fait sans augmentation de pression.
Par contre, si c’est du gaz, les deux pressions augmentent de la même valeur jusqu’à ce que
l’effluent arrive sous les BOP. La pression dans l’espace annulaire peut atteindre la Padm et
fracturer la formation sous le sabot.
1. Calculs préalables
Durant le forage, avant d’avoir une venue, un ensemble de calculs et mesures sont effectués
et portés sur la première page d’une fiche de contrôle (kill sheet). Ces calculs et mesures sont
mis à jour chaque fois que des données changent d’une façon significative.
Cette première page contient les données sur la formation pour pouvoir calculer la pression
maximale admissible à ne pas dépasser durant le contrôle de la venue, les pertes de
charges aux débits réduits préalablement choisis, tous les volumes dans le puits et en
surface, ainsi que le nombre de coups et les temps nécessaires pour les circuler.
La deuxième page, comportant les données et calculs relatifs à la venue, est remplie juste au
moment de la stabilisation des pressions et servira au contrôle de cette venue.
1. Pression de pore
Lorsque la venue survient pendant le forage d’un réservoir, l’effluent, en pénétrant dans le
puits, suivra le sens de la circulation de la boue, c'est-à-dire remonte dans l’espace annulaire
et non à l’intérieur de la garniture, même si elle ne comporte pas de clapet anti-retour.
Après fermeture et lecture des pressions stabilisées en tête, on doit calculer la pression de
pore pour déterminer la valeur de la densité de boue requise pour contrebalancer cette
pression.
La pression de pore peut être calculée à partir de Pt1 ou Pa1.
Ppore = Pa1 + Ph ann Ou Ppore = Pt1 + Phint
La pression hydrostatique dans l'espace annulaire est composée des pressions hydrostatiques
de la colonne de boue (chargée de déblais, donc densité incertaine) et du bouchon de gaz,
dont la densité est inconnue et le calcul de la hauteur n'est pas précis.
A la fermeture du puits juste après la venue, le gain et la profondeur sont notés et les
pressions en tête des tiges (Pt1) et de l’annulaire (Pa1) sont relevées après stabilisation.
Toutes ces valeurs sont portées sur la deuxième page de la kill sheet et les calculs
suivants sont immédiatement effectués :
2. Densité requise :
C’est la densité de la boue nécessaire à contrebalancer la pression de pore pour éviter toute
autre venue.
Ppore = Pt1 + Z x d1/10.2 = Z x dr/10.2
D’où : dr = Ppore x 10.2/Z
dr = d1 + 10.2 x Pt1/Z
2. Règles à respecter
Quelle que soit la méthode de contrôle utilisée, il est nécessaire de maintenir la pression
appliquée sur le fond égale ou légèrement supérieure à la pression de formation. Durant toute
l’opération, il faut veiller à ne pas fracturer la zone fragile, située sous le sabot.
Il est nécessaire, durant tout le contrôle, de suivre attentivement la vitesse de la pompe, les
pressions en tête et le gain pour détecter toute anomalie et intervenir dans l’immédiat pour ne
pas avoir une autre venue ou fracturer la zone la plus fragile.
3. Driller's Method
Dans cette méthode, le contrôle se fait en deux circulations :
1. Circulation sous duse pour évacuer la venue avec la densité de boue initiale,
2. Remplacement de la boue initiale par la boue de densité requise pour équilibrer la
pression de pores.
Volumes intérieurs:
165 m de drill collars : 4.01 l/m
130 m de heavy weight : 4.64 l/m
Tiges de forage : 9.15 l/m
Volumes annulaires: DC / OH: 43.6 l/m DP / OH: 62.7 l/m DP / Csg: 64.8 l/m
Ainsi, pour augmenter la pression de ∆P, la vitesse de migration du gaz avec le puits fermé est :
Vm = 10.2 x ∆P / d1
2. Descente de la colonne :
• Descendre la colonne à une vitesse calculée au préalable pour éviter le pistonnage vers
le bas, causé par la réduction de l’espace annulaire.
• Remplir tous les 5 tubes maximum durant la descente.
• Faire une circulation au sabot de la colonne précédente.
3. Remplissage automatique :
Permet de remplir la colonne de tubage automatiquement au fur et à mesure de la descente à
90 % du niveau du fluide en place dans l'annulaire et à 81 % si l'anneau de retenue contient
également le même dispositif. Il permet également de protéger les formations des risques de
fracturation dus aux surpressions engendrées par la descente rapide de la colonne si le
sabot est muni d’une soupape normale.
Ce système peut être transformé en clapet anti-retour par l’envoi d’une bille à partir de la
surface.
L’inconvénient de ce système est la réduction de la pression hydrostatique à l’intérieur du
tubage qui peut déséquilibrer le puits et déclencher une venue difficilement contrôlable par
l’intérieur.
Si on utilise ce système, il est nécessaire de suivre l’évolution du poids de la colonne et les
volumes retour afin de détecter une éventuelle venue.
9. Qualité de la cimentation :
Le laitier de ciment mis en place est une barrière permanente entre les réservoirs et le reste du
puits.
Si, après la cimentation, durant le forage ou la production, le laitier s’avère de mauvaise
qualité, il ne retiendra pas le gaz qui s’échappera d’un réservoir et migrera vers le haut avec
une forte pression (puits fermé). Ceci peut écraser le tubage de bas, éclater celui de haut ou
fracturer la zone fragile au niveau du sabot de la colonne précédente.
Une cimentation de bonne qualité doit être bien préparée et bien mise en place. Pendant toute
la durée de mise en place du ciment, des mesures sont réalisées régulièrement et comparées
avec les calculs faits au préalable.
1. Evacuation de la venue :
Durant le contrôle de la venue, tant que le gaz est dans le drain, la pression hydrostatique
dans l’espace annulaire reste inchangée et Pa est constante. Ce n’est que lorsque le gaz
remonte dans la section verticale que la pression hydrostatique chute et Pa croit
rapidement.
Souvent, il est difficile d’évacuer une venue de gaz de la section horizontale, du fait qu’il
migre vers la paroi supérieure du drain, et un certain volume reste piégé dans ses irrégularités.
En plus, si l’inclinaison dépasse 90°, le gaz y est piégé et il est difficile, ou même impossible
de l’évacuer.
Il est alors nécessaire d’utiliser un débit de contrôle suffisant pour pouvoir chasser le
gaz du drain horizontal. La vitesse recommandée est supérieure ou égale à 39.6 m/min.
Par exemple, à la prise du poste, avant d’entamer le forage, une check list comme
celle-ci est mise à la disposition du chef de poste, qui doit suivre les étapes et cocher au fur
et à mesure, pour ne pas en oublier :
□ Aligner le manifold du plancher en utilisant les 2 pompes et le stand pipe 1
□ Aligner le manifold de duses avec retour sur dégazeur en passant par la duse
hydraulique 1
□ S’assurer que tous les BOP sont ouverts, les HCR des kill et choke lines fermées
2. Durant le contrôle
Il est nécessaire de tout contrôler avant le démarrage pour réduire les incidents. Par exemple,
pour procéder au stripping, il faut:
• Contrôler l’alignement des circuits
• Contrôler le bon fonctionnement du BOP à utiliser
• Préparer la graisse pour graisser les tool-joints
• Faire les calculs nécessaires
• Contrôler les pompes, duses, enregistreurs, etc…
ACTION
INCIDENT Pt Pa SOLUTION
IMMEDIATE
Fuite au BOP Faibles à nulles Fermer un autre
à la fermeture BOP
Arrêt pompe Chutent Fermer Continuer avec l’autre
immédiatement la pompe.
duse.
Bouchage Augmente Stable Arrêter par palier Reprendre avec la
duse outil nouvelle Pt
Bouchage duse Augmentent Arrêter pompe et Reprendre avec
manifold fermer HCR l’autre duse
Sifflement duse Chutent Arrêter pompe et Reprendre avec
manifold fermer HCR l’autre duse
Sifflement Chute Stable Arrêter par palier Reprendre avec une
garniture méthode appropriée
3. Séparateur boue-gaz
Si, durant le contrôle, la pression dans le séparateur s’approche de celle du mud seal, il y a
risque que le gaz sorte par le bas. Ceci est du à la quantité important de boue gazée qui passe
au séparateur. Il est nécessaire d’arrêter le contrôle et attendre que la pression dans le
séparateur diminue pour le reprendre.
4. Fuite au BOP
La fuite au BOP durant le contrôle est détectée par la chute des pressions. Elle peut être
visuelle.
Il est nécessaire d’arrêter le contrôle et changer immédiatement de BOP. Quelquefois, la
réparation s’impose, comme par exemple, la fuite au niveau de la mud cross, qui impose la
fermeture du BOP inférieur et réparer avant de reprendre le contrôle.
5. Perte de circulation
Essayer de réduire le débit pour réduire les pertes de charges au niveau de la zone à perte,
sinon passer à la volumetric method en purgeant la surpression due à la migration avant
l’atteint de la pression qui déclenche la perte.
La fuite dans les équipements de surface (duse, BOP, pompe, rupture du flexible
d’injection,…) sont les causes de la chute de la pression de fond.
La fonction principale des obturateurs est de permettre la fermeture du puits en cas de venue
et la circulation à travers une duse durant le contrôle.
Un obturateur est désigné par :
• Sa marque : Cameron, Shaffer, Hydril, ...
• Son type : U, UII, T, TL, SL, LWS, GK, GX, …
• Sa dimension nominale qui correspond au diamètre minimal d'alésage : 11", 13"5/8, ...
• Sa série qui correspond à sa pression de service : 2000, 3000, ...
1. Etanchéité de secours
La bride intermédiaire comporte un joint à lèvres du côté puits et un joint O-ring du côté
chambre de manœuvre du piston, avec une mise à l'atmosphère entre les deux, qui permet
la détection d'une éventuelle fuite d’huile ou de boue, pour indiquer lequel des joints est
défectueux. Ce système de détection de fuite existe sur toutes les marques d’obturateurs à
mâchoires.
En haut de cette bride se trouve un système d’étanchéité de secours actionné par
l’injection de bâtonnets de graisse plastique, utilisé en cas d’urgence, si l’obturateur est
utilisé et le remplacement du joint défectueux est impossible.
1. Membrane Hydril
Le choix du caoutchouc (élastomère) des membranes dépend du type de boue et de la
température. La présence d’H2S n’a pas d’effet sur le caoutchouc.
Ces membranes doivent être stockées dans un endroit froid, sec et sombre.
Il est possible de remplacer une membrane usée avec les tiges dans le puits. Il suffit de couper
la membrane usée, l’enlever de l’obturateur, puis couper celle neuve et la placer, en les
faisant passer autour de la tige.
Les brides 6B sont utilisées pour les pressions 2000, 3000 et 5000 jusqu'à la
dimension 11". Les joints tores qui assurent l’étanchéité entre elles sont de type R ou RX,
et sont interchangeables. Le raccordement de deux brides entre elles laissent un espace appelé
stand-off.
stand-off
Joint tore BX
Recommandations d’utilisation
− Un joint tore ne doit jamais être ré – utilisé,
− Les gorges des brides doivent être parfaitement propres,
− Le joint tore doit être inspecté avant sa mise en place et ne doit porter
aucune trace de choc,
− Le montage peut se faire à sec ou à l'huile légère,
− Lors du stockage, il est impératif de graisser les gorges non inox pour
éviter leur oxydation,
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | LES EQUIPEMENTS 88
− Surveiller le parallélisme des brides au serrage des goujons.
7. Le diverter
Durant le forage de la première phase, les obturateurs ne sont pas encore placés parce qu'ils
doivent être raccordés à la tête de puits de base, solidement reliée à la première colonne de
tubage, cimentée dans le puits.
Il arrive parfois de tomber sur des poches de gaz emprisonnées dans des argiles à faible
profondeurs (shallow gas). Ce gaz doit être évacué, mais en sortant du puits, il risque de
s'enflammer et provoquer un incendie, mettant la sécurité du personnel et du matériel en
danger.
Il est donc nécessaire de placer, sur le tube fontaine, un obturateur de grand diamètre et
faible pression appelé diverter, muni à sa partie inférieure d'une ligne d'évacuation, pour
diriger le shallow gaz vers une torche située assez loin de l'appareil de forage, et dirigée
dans le sens du vent, pour éviter le retour de la flamme vers le chantier.
Afin de ne pas créer une surpression sur le fond et provoquer une perte, le diverter ne doit
être fermé totalement que si la vanne de la ligne d'évacuation est totalement ouverte.
Les obturateurs utilisés comme diverter sont :
• L’obturateur rotatif
• L’obturateur annulaire Hydril MSP 30’’ – 1000 psi
• L’obturateur Hydril FSP.
8. L’obturateur rotatif
Placé au top de l'empilage des obturateurs, il est destiné à assurer l'étanchéité autour de la
garniture ou la tige d’entraînement durant le forage si le puits est sous pression. Sa partie
supérieure tourne tout en assurant l’étanchéité autour de la tige d’entraînement, alors que la
partie inférieure est fixée sur les autres éléments de l’empilage.
L’étanchéité est assurée par la pression régnant dans le puits. Sa pression de travail est
comprise entre 500 à 700 psi.
Cet obturateur peut être utilisé comme diverter.
3. Gray valve
C'est un clapet anti-retour, maintenu ouvert à l'aide d'une tige. Il est vissé sur la garniture
lorsqu’une venue se manifeste pendant la manœuvre.
Si une venue survient durant la manœuvre et le puits débite, il est difficile et même
impossible de placer la gray valve. Si on insiste, on ne fait que perdre du temps et le gain ne
fait qu'augmenter.
Dans ce cas, il faut placer une vanne de sécurité à ouverture totale (full open safety
valve), qui n'est autre qu'une lower kelly cock non raccordée à la tige d'entrainement.
Etant toujours prête sur le plancher avec la gray valve, elle est immédiatement vissée sur la
garniture en cas de venue avec la boue qui dégueule de l'intérieur des tiges, puis fermée
pour arrêter le débit et permettre de placer la gray valve. Une fois cette dernière vissée et
fermée, ne pas oublier d'ouvrir la safety valve avant de descendre la garniture dans le puits.
La gray valve présente l’inconvénient de ne rien laisser passer dans la garniture de forage :
coiled tubings, wire line, logging…
La full open safety valve, étant plein trou et descendue ouverte, permet le passage de tous ces
équipements, mais présente l’inconvénient de risque de fuite au niveau de la commande
d'ouverture et fermeture.
Des réductions doivent être également prêtes sur le plancher pour le raccordement de la gray
valve et la safety valve sur tous les éléments de la garniture de forage. Si, par exemple, les
composants de la garniture de forage comportent des filetages 4½ IF, 3½ IF et 6 5/8 Reg, et
les vannes de sécurité sont filetées 4½ IF, les réductions nécessaires sur le plancher sont :
3½ IF male x 4½ IF femelle et 6 5/8 REG male x 4½ IF femelle.
3. Choke line
Ayant un diamètre au moins égal à 3’’ et une pression de service au moins égale à celle de
l’empilage des obturateurs, elle permet de diriger le fluide sortant du puits vers le manifold
de duses. En plus, elle doit être rectiligne et fermement amarrée. Les brides des coudes sont
rechargées pour résister à l’érosion.
Cette ligne comporte deux vannes en série, dont la première à partir de la croix de circulation
est manuelle et celle qui vient après hydraulique.
4. Manifold de duses
Durant le contrôle d’une venue, il permet d'appliquer une contre pression dans le puits à
l'aide d'une duse réglable et de diriger le fluide sorti du puits vers les bacs (ou
séparateur), la torche ou le bourbier.
Ce manifold doit être équipé d’au moins deux duses réglables afin de basculer sur l’autre
duse et continuer le contrôle de la venue si celle qu’on utilise se bouche ou s’use.
Il est fortement recommandé de disposer, en plus de duses à commande à distance, d’une
duse à commande manuelle, utilisée au cas où le circuit de commande à distance est
défaillant.
La pression de service du manifold avant les duses doit être au moins égale à celle des
obturateurs, alors que celle de la partie après les duses est généralement d'une série
inférieure.
Afin d’éviter le bouchage des conduites par les hydrates durant le contrôle d’une venue de
gaz, certains manifolds comportent des piquages avant la duse pour l’injection du glycol ou
du méthanol.
Les vannes avant les duses doivent être doublées pour arriver à isoler une duse défaillante et
basculer sur l’autre pour continuer le contrôle, même si l’une des vannes fuit.
La ligne de purge qui court-circuite les duses a un diamètre au moins égal à celui de la choke
line. Elle permet de circuler dans le puits avec les obturateurs fermés tout en maintenant une
contre pression minimale. Elle permet également la purge d’un important volume de
fluide provenant du puits pour soulager la pression annulaire avec les obturateurs fermés.
En déplaçant le pointeau, la surface de passage du fluide varie, entraînant une variation des
pertes de charge à l’intérieur de la duse. Une douille sur la vis pointeau graduée de 0 à
64/64ème de pouce indique l’ouverture de la duse.
En variant ainsi les pertes de charge dans la duse, on peut appliquer une contre pression sur
le fond pour éviter l’intrusion d’un autre bouchon de gaz, sans
toutefois atteindre la pression de fracturation de la formation fragile située sous le sabot.
La duse SWACO comporte deux disques en carbure de tungstène ayant chacun une
ouverture semi-circulaire. Le disque de fond est fixe, l'autre est mobile et actionné par une
tige. La rotation du disque mobile, limitée à 180°, est effectuée par l'intermédiaire d'un piston
hydraulique monté sur une crémaillère.
1. L’enveloppe de barrière
Elle constitue l’ensemble des éléments qui entourent le puits pour empêcher toute
intrusion du fluide du réservoir vers le puits ou fuite du fluide du puits fermé durant
les opérations de forage, le work over, la production ou après abandon.
Règles générales
• Tous les éléments seront testés à la pression nominale de l’empilage, qui
correspond à la pression de travail de l’élément le plus faible dans cet empilage.
• Pour les puits de développement la pression de test pourra être réduite.
• L’obturateur annulaire est testé à 70% de sa pression de service pour éviter
une déformation excessive de sa membrane.
• Les pressions sont appliquées dans le sens dans lequel les éléments sont appelés
à travailler.
• Les tests en pression seront effectués avec une pompe de test (haute
pression et faible débit).
• Le maximum de baisse de pression admissible est de 5% pour une
pression de test allant jusqu'à 5800 psi et de 300 Psi pour les pressions
supérieures à 5800 psi.
• Les tests seront enregistrés et les valeurs de pressions consignées sur la fiche de
test périodique des équipements de sécurité.
• Les tests sont faits avec de l'eau pour les boues à base d’eau et avec du gas-oil
pour les boues à l’huile.
• Si les tests sont effectués à l'aide d'un tester cup, la valeur de la pression de test
ne doit pas dépasser 70% de la résistance à l'éclatement du tubage dans
lequel il est descendu.
• Si on utilise un tester cup, il faut ouvrir la sortie latérale qui communique avec
l’espace annulaire des dernières colonnes de tubage pour éviter l’écrasement du
dernier tubage en cas de fuite au niveau des casing hangers.
• Si on utilise un tester plug, il faut ouvrir la vanne au-dessous pour ne pas mettre
le tubage en pression s'il y a une fuite dans sa garniture.
• Les BOP internes seront testés en même temps et de la même façon que les
BOP à leur pression de service, en commençant par un palier de 200 à 300 psi
pendant 5 minutes.
1. Test de fonctionnement
Il faut s’assurer que les éléments se ferment et s’ouvrent à la pression recommandée par le
constructeur.
Les temps de fermeture et d’ouvertures doivent être en conformité avec les règles API.
Considérations générales :
Seules les personnes autorisées par le superviseur peuvent s’approcher des équipements sous
pression en cours de test.
Toute opération de réparation ne doit être effectuée que si la pression et complètement
purgée et toutes les parties doivent s’assurer et se consulter pour confirmer qu’il n’y a aucune
pression emprisonnée.
9. TEST DE L’AFFLUX
Le test d’afflux est réalisé sur une barrière donnée pour vérifier qu’elle est étanche est qu’elle
maintient la pression dans le sens de l’écoulement.
Le test de l'afflux est effectué pour vérifier s'il y a une communication avec la formation à
travers le tubage, le chevauchement du liner avec le tubage, le clapet du sabot ou
l'anneau d'un tubage, au-dessus d'un bouchon de ciment ou d'un bridge plug.
Ce test est réalisé en réduisant la pression hydrostatique au-dessus de l'élément à tester en
circulant avec un fluide plus léger.
2. Réduction de la pression
La pression peut être réduite :
• En réduisant la hauteur de la boue dans le puits en vidant un certain volume par la
méthode du tube en U. la méthode consiste à pomper un bouchon léger (en général
du gasoil) dans la garniture, puis on arrête le pompage et on purge l’intérieur de la
garniture, il y aurait un retour et le niveau dans l’espace annulaire chute et fait chuter
ainsi la pression hydrostatique dans le puits.
• En remplaçant la boue dans le puits par une boue plus légère pour réduire la pression
hydrostatique dans le puits.
• En descendant un train de DST et en éliminant la pression hydrostatique par l’ancrage du
packer et l’ouverture de la vanne de fond.
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | LES EQUIPEMENTS 106
Si le test est négatif il faut commencer par sécuriser le puits en fermant le BOP et puis
évacuer la venue et rétablir la pression hydrostatique initiale.
Une fois le puits sous contrôle, il faut réparer ou remplacer la barrière défaillante.
3. Rôles et responsabilités
La responsabilité de l’opération de test est confiée à l’opérateur ou le superviseur, qui
doit veiller à la sécurité de l’équipe, le respect des procédures de travail et la sécurisation du
puits en cas d’incident.
Tous les membres de l’équipe doivent être vigilants et chacun est responsable en ce qui le
concerne.
Par exemple, il est strictement interdit de réparer un élément sous pression. La réparation ne
doit être effectuée que si la pression est totalement purgée. Même si le ou les responsables se
sont mis d’accord de réparer avec la pression non purgée ou purgée partiellement, les agents
ne doivent pas accepter.
1. Le réservoir d’huile :
Sert au stockage à la pression atmosphérique de l’huile hydraulique servant à la manœuvre
des obturateurs et vannes commandées à distance. Sa capacité doit être au minimum égale à
deux fois le volume d'huile nécessaire pour assurer la séquence exigée par la compagnie.
2. Le système d'accumulation
Des bouteilles montées sur une ou plusieurs rampes, contiennent chacune une chambre à air
en caoutchouc, pré-chargée à 1000 psi avec de l’azote (N2). L’huile est aspirée du réservoir
par les pompes et envoyée dans ces bouteilles jusqu’à la pression de travail 3000 psi.
Le système d’accumulation est protégé par une soupape de sécurité tarée de 3300 à 3500
psi.
En sortant de l’accumulateur, l’huile passe dans deux régulateurs :
• L’un régle la pression entre 0 et 3000 psi pour manœuvrer l’obturateur
annulaire,
• L’autre la réduit à 1500 psi pour manœuvrer les obturateurs à mâchoires et les
vannes hydrauliques. Un by-pass permet de passer la pression de 3000 psi
directement dans les shear rams pour cisailler la tige sans passer par le régulateur.
3. L’unité de pompage
Deux pompes à faible débit et haute pression, l’une électrique et l’autre pneumatique,
servent à aspirer l’huile du réservoir atmosphérique, l’envoyer dans les accumulateurs et
la comprimer à 3000 psi.
Les pompes peuvent être commandées automatiquement en fonction de la pression des
accumulateurs : elles démarrent lorsque la pression chute de 10% de la pression de travail,
c'est-à-dire 2700 psi, et s’arrêtent lorsqu’elle atteint 3000 psi. Elles peuvent également
fonctionner manuellement et atteindre des pressions plus élevées, si on veut les utiliser pour
tester les BOP par exemple.
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | LES EQUIPEMENTS 110
4. Le manifold pour BOP à mâchoires et HCR
Le fluide sous 3000 psi passe dans un régulateur pour chuter à 1500 psi, pression
de commande normale des BOP à mâchoires et HCR. En cas de nécessité, il est
possible d’appliquer directement 3000 psi dans le manifold, en by-passant ce régulateur.
5. Le manifold annulaire
Le fluide sous 3000 psi passe dans un régulateur qui permet d’ajuster la pression de
commande du BOP annulaire entre 0 et 3000 psi, suivant les opérations en cours.
Dans ce type de vanne, en position neutre, la voie du manifold est bloquée, tandis que
celles d’ouverture et de fermeture sont connectées au réservoir, ce qui rend cette position
interdite durant les opérations de forage, sinon l’huile va se vider complètement des
chambres du BOP et les rams, sous l’effet des vibrations, fermeront sur la garniture de
forage.
Cette position est utilisée uniquement pour les vannes non connectées aux BOP ou pendant
le DTM.
Vanne à quatre voies de type selector :
Dans ce type de vanne, en position neutre, toutes les voies sont bloquées.
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | LES EQUIPEMENTS 111
7. Le panneau de commande à distance
Placé sur le plancher ou dans le dog- house, il sert à commander à distance les vannes à
quatre voies.
Un panneau auxiliaire peut être placé en dehors du périmètre de sécurité.
Pour actionner un BOP, il faut tirer la vanne maîtresse d’air vers le bas et manœuvrer la
manette du BOP concerné pour envoyer l’air vers la vanne à 4 voies sur l'unité. Une fois le
voyant lumineux s’allume, relâcher les manettes. On remarque une chute de la pression
d’accumulateur.
Les manomètres qui indiquent les pressions sur l’unité d’accumulateurs sont reliés à des
transmetteurs, placés sur le côté de l’unité, qui transforment la haute pression hydraulique en
une basse pression pneumatique (comprise entre 0 et 30 psi environ), pour l’acheminer en
toute sécurité vers le panneau de commande à distance.
Choix de l'unité :
Le volume de fluide nécessaire doit être suffisant pour réaliser les manipulations des BOP
imposées par le maître d'œuvre.
Exemple
Dimensionnement de l'unité d'accumulation pour l'empilage suivant :
Solution
Le volume total est :
Le volume imposé est : (14.16 + 2 x 5.46 + 1.00) + (17.98 + 2 x 5.54 + 1) = 56.14 gallons
Vu = 56.14 x 1.25 = 70.175 gallons.
Calcul du volume total des bouteilles : P1 : pression de pré charge (1000 Psi) P2 : pression
minimale (1200 Psi)
P3 : pression maximale de travail (3000 Psi)
V1 : volume de l'azote à P1
V2 : volume de l'azote à P2
V3 : volume de l'azote à P3
Vu : volume utile d'huile = 70.175 gallons
Loi de BOYLE : P1 x V1 = P2 x V2 = P3 x V3
𝑃2 × 𝑃3
𝑉1 = 𝑉𝑢 ×
𝑃1 × (𝑃3 − 𝑃2)
2. Facteurs de conversion
One =
Barrel (bbl) 0.158984 Cubic metre (m3)
Barrel per day (bbl/d) 0.0066243 Cubic metre per hour (m3/h)
Bar 14.5038 Pounds-force per square inch (psi)
Bar 100,000 Pascal (Pa)
Foot (ft) 0.3048 Metre (m)
Feet.pounds-force (ft.lbf) 1.3558 Newtons.metres (N.m)
Gallons US (gal) 3.7854 Litres (l)
Gallons US per foot (gal/ft) 12.4191 Litres/metre (l/m)
Horsepower (hp) 0.7457 Kilowatts (kW)
Inch (in) 2.54 Centimetres (cm)
Square inch (in2) 6.4516 Square centimetres (cm2)
Kilogram-force (kgf) 0.204586 Pounds-force (lbf)
Kilogram-force (kgf) 9.81 Newtons (N)
Kilogram-force per cubic metre 0.3505 Pounds-force per barrel (lbf/bbl)
MANUEL WELL CONTROL 3&4 | ANNEXE 115
(kgf/m3)
Kilogram-force per litre (kgf/l) 8.34523 Pounds-force per US gallon (lbf/gal)
Kilogram-force per litre (kgf/l) 62.4278 Pounds-force per cubic foot (lbf/ft3)
Kilogram-force per metre (kgf/m) 0.671971 Pounds-force per foot (lbf/ft)
Kilogram-force per square centimetre 14.2233 Pound force per square inch (psi)
(kgf/cm2)
Kilogram-force.metre (kgf.m) 9.81 Newtons-metre (N.m)
Kilogram-force.metre (kgf.m) 7.23301 Feet.pounds-force (ft.lbf)
Kilowatt (kW) 1.34102 Horsepowers (hp)
Litre (l) 0.0353147 Cubic feet (ft3)
Litre (l) 0.264178 US gallon (gal)
Litre (l) 0.00628994 Barrels (bbl)
Litre per metre (l/m) 0.0805214 US Gallons per foot (gal/ft)
Metre (m) 3.28084 Feet (ft)
Mile (mile) 1609.3 Metres (m)
Newtons.metres (N.m) 0.102 Kilograms-force.metre (kgf.m)
Newtons.metres (N.m) 0.737561 Feet.pounds-force (ft.lbf)
Pounds-force (lbf) 0.4536 Kilograms-force (kgf)
Pounds-force (lbf) 4.44822 Newtons (N)
Pounds-force per barrel (lbf/bbl) 2.853067 Kilograms-force per cubic metre (kgf/m3)
Pounds-force per cubic foot (lbf/ft3) 0.0160185 Kilograms-force per litre (kgf/l)
Pounds-force per 100 square foot 0.48 Pascal (Pa)
(lbf/100 ft2)
Pounds-force per foot (lbf/ft) 1.4881594 Kilograms-force per metre (kgf/m)
Pounds-force per square inch (psi) 0.06894745 Bars (bar)
Pounds-force per square inch (psi) 0.07030717 Kilograms-force per square centimetres
(kgf/cm2)
Pounds-force per square inch (psi) 0.06804 Atmospheres (atm)
Pounds-force per gallon (lbf/gal) 0.1198 Kilograms-force per litre (kgf/l)
Quarts (qt) 0.25 US Gallons (gal)
Quarts (qt) 0.94634239 Litres (l)
3. Formules de calcul