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L’influence des facteurs économiques sur les choix de

production

Fiche notionnelle 1

1. Les économies d’échelle


Les économies d'échelle désignent la diminution du coût de production unitaire d'un produit (ou d'un service)
lorsque la production augmente. C'est par exemple le cas des écrans plasma, onéreux il y a quelques années
et devenus abordables depuis qu'ils sont produits en masse.
Exemple :
Pour un produit A,
Le coût de la matière première = 10,
Le coût de la main d’œuvre = 10,
Les charges fixes sont de 40,
Le coût de revient pour 4 produits : (4*10) + (4*10) + 40 = 120
Soit, pour un produit : 120/4 = 30
Pour 10 produits fabriqués, mêmes charges
Le coût de revient = (10*10) + (10*10) + 40 = 240
Soit pour un produit : 240/10 = 24
Plus on produit en série, plus le prix unitaire faiblit tant qu’il ne nécessite pas d’investissements supplémentaires
(ou charges fixes supplémentaires).

Ces économies d'échelle résultent de la baisse des coûts fixes unitaires et de leur amortissement, mais aussi
d'effets d'économies réalisées sur les coûts d'apprentissage et d'approvisionnement.
Les économies d'échelle sont liées à la diminution du coût moyen de production découlant de l'accroissement
des quantités produites.
En effet, fabriquer en grande série réduit le coût unitaire de production, autrement dit le coût pour produire
un exemplaire ou une unité d'un produit. Pourquoi ? Parce que les coûts fixes occasionnés par l'utilisation des
machines sont les mêmes, quel que soit le volume de production. Mais plus le nombre de produits fabriqués
est important, plus la part de ces coûts fixes entrant dans le coût total d'une unité diminue, autrement dit plus
le coût total unitaire diminue.

Les économies d'échelle se sont accrues avec la mondialisation des échanges. Le plein-emploi d'une chaîne
de production par exemple permet de diminuer les coûts fixes unitaires et de réduire le coût moyen unitaire.
De même, des effets d'apprentissage (à force de répéter les mêmes opérations, la dextérité s'améliore) et une
meilleure maîtrise des coûts jouent positivement.

Traditionnellement, on distingue les économies d'échelle internes et externes.


Les économies d'échelle internes : elles proviennent de la diminution du coût de production unitaire à mesure
que la production d'une entreprise augmente.

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Les coûts fixes (salaires, installation, loyers, etc.) sont alors mieux répartis sur un nombre plus important de
produits.
Les économies d'échelle externes : elles profitent à toutes les entreprises opérant dans le même secteur dès
lors que la production augmente.
Plus cette production globale progresse et plus les infrastructures liées à cette production s'améliorent.
La production de la branche fait alors baisser le coût moyen de production global, par exemple parce que les
fournisseurs acceptent de faire des ristournes du fait de l'augmentation des volumes.

Exemple : l’augmentation de la production de l’ensemble du secteur permet aux fournisseurs de proposer des
rabais aux entreprises (vente en grande quantité)
La formation faite aux salariés permet de les motiver et de les pousser à vendre davantage par exemple.
→ Économies d’échelle : effets et secteurs les plus concernés
Les économistes estiment que les économies d'échelle internes ont tendance à favoriser une situation de
monopole tandis que les économies d'échelle externes sont compatibles avec la concurrence, dans la mesure
où elles profitent à toutes les entreprises d'une branche donnée.
Historiquement, on constate que les économies d'échelle sont à l'origine d'une concentration et d'une
spécialisation des entreprises, qui ont tendance à recourir à l'externalisation pour les activités de
fonctionnement périphériques (la logistique par exemple).
C'est surtout dans les secteurs économiques à coûts fixes élevés, comme l'industrie ou dans les secteurs
impliquant d'importants investissements en R&D (industrie pharmaceutique, aéronautique, etc.), que les
économies d'échelle jouent le plus.
Exemple : un constructeur automobile pourra mieux répartir ses coûts fixes à mesure que le volume de
sa production augmente. Si le processus est optimisé, il obtiendra à la fois une réduction du coût unitaire
des produits par rapport aux quantités produites et une baisse du coût unitaire des produits par rapport aux
quantités vendues.
Quel que soit le secteur d'activité, c'est à la fonction marketing et à la gestion de la qualité qu'il appartient
généralement de développer des offres capables de générer des économies d'échelle et de réduire les coûts
fixes unitaires d'une entreprise.

2. Vocabulaire
• obsolescence : est le fait pour un produit d’être dépassé, et donc de perdre une partie de sa valeur
d’usage en raison de la seule évolution technique (on parle alors d’« obsolescence technique ») ou de la
mode (on utilise alors plutôt le mot « démodé »), même s’il est en parfait état de fonctionnement
• pérennité : État, caractère de ce qui dure toujours
• efficacité : performance, capacité à atteindre un objectif stratégique
• efficience : L’efficience ne doit pas être confondue avec l’efficacité (efficiency en anglais) qui est la
capacité à atteindre des objectifs prédéfinis avec le minimum de moyens. ... En économie, l’efficience
est le rapport entre les résultats obtenus et les ressources financières mobilisées.
• cout marginal : est le coût supplémentaire généré par le dernier bien ou le dernier service produit. Le
coût marginal joue un rôle fondamental dans l’analyse des décisions de production. ... Le coût marginal
est le concept à utiliser en complément du coût moyen ou du coût total d’une production.

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